bardane

3

Click here to load reader

Upload: marie-bo

Post on 14-Jun-2015

1.422 views

Category:

Health & Medicine


0 download

DESCRIPTION

Plante médicinale : la bardane. Fiche technique.

TRANSCRIPT

Page 1: Bardane

Fiches techniques Produits forestiers non ligneux en Gaspésie

Bardane

PPrroopprriiééttééss eett uuttiilliissaattiioonnss

HHaabbiittaatt pprriivviillééggiiéé

Bardane Arctium minus et Arctium Lappa Burdock

Entrant dans la composition d’un remède contre le cancer, la demande pour la bardane est forte.

La bardane détient des propriétés médicinales, mais entre également dans les domaines de l’alimentation, des cosmétiques et de l’usage domestique. La petite et la grande bardanes auraient les mêmes propriétés médicinales et font donc l’objet d’un traitement conjoint dans cette fiche. Médicinales La racine de bardane (A. lappa) entre dans la composition de l’Essiac, un produit connu par certains pour son efficacité contre le cancer (Flor-Essence, commercialisé par Flora inc., est un produit similaire). La bardane est également sudorifique. Elle soulage les douleurs des rhumatismes, aide à lutter contre les affections chroniques de la peau (acné, eczéma, clous, etc.) et du cuir chevelu. Certains vont même jusqu’à dire qu’en tonifiant le cuir chevelu, elle préviendrait la calvitie. Antiseptique et antimicrobienne, elle purifie le sang, régularise la digestion et aide à traiter les infections respiratoires. Finalement, on la dit hypoglycémiante, diurétique et dépurative. Selon iteipmai1, la racine apaise (traditionnellement) l’acné modérée (par voie orale ou pour usage local) et aide l’organisme dans ses fonctions d’élimination. La feuille calme les démangeaisons des maladies de la peau, les piqûres d’insectes et la peau crevassée, écorchée ou gercée.

1 L’Institut technique interprofessionnel des plantes à parfum, médicinales et aromatiques (iteipmai) est un institut de recherche français.

Culinaires La racine, séchée et torréfiée, est un succédané du café. On peut aussi en faire une bière qui « purifie le sang ». La racine des individus de première année est comestible et on peut la sécher pour l’hiver. Le cœur des tiges florales cueillies avant la floraison et débarrassées de toutes les fibres qui les entourent se mange cru ou cuit dans deux eaux (pour enlever l’amertume). La plante est riche en fer et en vitamine C. Autres Utilisée pour les bains de peau, la bardane possède une action tonique et adoucissante. La cendre de la plante, cueillie au moment de la floraison, donne un engrais riche en potassium.

La petite bardane (A. minus), plus commune que la grande bardane (A. lappa), se retrouve souvent sur des sols humides et fertiles, particulièrement dans les terrains vagues, les pâturages, les anciens lits de ruisseaux ou encore en bordure des forêts. On trouve la grande bardane dans des endroits semblables, en plus des bordures des cours d’eau.

Page 2: Bardane

Fiches techniques Produits forestiers non ligneux en Gaspésie

LLee mmaarrcchhéé Demande de l’industrie La demande reste à évaluer. Selon plusieurs individus, une personne faisant la culture d’une variété japonaise de la bardane, en Montérégie, occuperait la plus grosse part du marché. La demande principale pour la bardane au pays provient des transformateurs Essiac et Flor-Essence. Certaines herboristeries achètent de la bardane, surtout celles certifiées biologiques. La demande dans ce domaine croît d’environ 15 % par année. Une herboristerie de Val-David rapporte qu’elle achète environ 175 kg de racines de bardane séchées par année. En 2003, le prix d’achat était de 8,25 $ le kilo, certifié biologique. Méthode de cueillette La bardane est une plante dite bisannuelle, c’est-à-dire qui vit deux ans. On cueille les feuilles en été et les racines en automne, alors que la plante en est à sa première année. La deuxième année, on ramasse les fleurs à la fin de l’été. Les graines se récoltent la première ou la deuxième année. La récolte de la racine pose un problème puisque celle-ci s’enfonce profondément dans le sol. Certains producteurs procèdent à l’aide de machines spécialisées pour son extraction. Qualité du produit Pour bien conserver les tiges et les feuilles, il faut les sécher à l’air ambiant dans un séchoir prévu à cette fin. Les racines, les graines et les fleurs sont séchées sur treillis. Finalement, on peut accélérer le séchage des feuilles, des racines et des graines en les plaçant au four à basse température, c’est-à-dire entre 95 °F et 120 °F (entre 35 ˚C et 50 ˚C). Pour les tiges, il faut d’abord les départir de leur partie fibreuse et les couper en morceaux par la suite. Toutes les parties doivent être conservées dans un contenant hermétique, à l’abri de la lumière, tout en s’assurant avant tout qu’elles sont bien sèches.

Personnes-ressources et acheteurs En Gaspésie, le marché demeure marginal. Les boutiques d’aliments naturels vendent un peu de bardanes, mais il faut souvent se tourner vers les marchés à l’extérieur de la région. Communiquer avec les magasins d’alimentation naturelle. Ailleurs au Québec, plusieurs herboristeries ou organismes font la vente de plantes médicinales. Finalement, il existe une filière des plantes médicinales biologiques du Québec à Rock Forest (près de Sherbrooke) qui peut être rejointe au (819) 847-2676.

La bardane se reproduit facilement par semis ou encore par division des racines. On privilégie les endroits en plein soleil ou mi-ombragés. Elle préfère les sols riches en humus, profonds et lâches, avec un pH de 6 à 8. La graine prendra environ dix semaines pour devenir un plant commercialisable. Pour utiliser la racine comme légume, déterrer les racines de la première année alors qu’elles sont jeunes et tendres, soit entre trois et cinq mois. Pour les racines séchées, déterrer les racines de deux ans à l’automne. En Gaspésie, quelques herboristes font la culture de la bardane pour leurs besoins dans des dimensions relativement modestes. La cueillette sauvage s’effectue présentement dans la région. Ailleurs au Québec, un producteur au moins fait la culture de la bardane à une échelle commerciale, mais d’une variété japonaise (gobo). Toutefois, il demeure difficile d’obtenir des renseignements sur les méthodes de culture.

CHEVALLIER, A. 1997. Encyclopédie des plantes

médicinales, Sélection du Reader’s Digest, Montréal, 336 p.

FLEURBEC. 1978. Plantes sauvages des villes et des

champs, volume 1, Guide d’identification Fleurbec, Québec, 208 p.

INSTITUT TECHNIQUE INTERPROFESSIONNEL DES

PLANTES A PARFUM, MÉDICINALES ET

DDoommeessttiiccaattiioonn

RRééfféérreenncceess

Page 3: Bardane

Fiches techniques Produits forestiers non ligneux en Gaspésie

AROMATIQUES (iteipmai). 1998. La bardane, fiches techniques, recueil, 7 p.

L’HERBOTHÈQUE. 1996-1999. HerbArt Plante

médicinale – la bardane, Cours en herboristerie, Ham-Nord.

MARIE-VICTORIN, Frère. 1995. Flore laurentienne,

3e édition revue par E. Rouleau et mise à jour par L. Brouillet, S. G. Hay et I. Goulet (en collaboration avec M. Blondeau, J. Cayouette et J. Labrecque pour l’impression de 1997), les Presses de l’Université de Montréal, Montréal. 1083 p.

SCHNEIDER, A. 1999. Plantes sauvages médicinales : les

connaître, les cueillir, les utiliser, les Éditions de l‘Homme, 302 p.

Communications personnelles HÉBERT, Aline. Coop de solidarité Rocher-Percé, Val-

d’Espoir, août 2003. L’INTÉGRALE. Épicerie biologique, New Richmond,

août 2003. PELLETIER, Ghislain. Les Herbes Hatley, Katevale,

septembre 2003. RIOUX, Alain. Filière des plantes médicinales biologiques

du Québec, Rock Forest, septembre 2003. VALADE, Anik. Herboriste, Maria, septembre 2003. Sites Internet LE RÉSEAU PROTÉUS Portail santé de médecine

intégrée : [www.reseauproteus.net] LES PRODUITS ESSIAC : [www.essiac-resperin.com] L’HISTOIRE DE L’ESSIAC : [http://www.essiacinfo.org] RICHTERS HERB SPECIALISTS : [www.richters.com]

Cette initiative est réalisée grâce à la collaboration de Développement économique Canada et Ressources naturelles Canada.