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Thème 2 HGGSP 1 ère – C. Budde 1 Axe 2 : Les formes indirectes de la puissance Introduction : > analyse termes du sujet « indirectes » ≠ formes directes Document d’accroche tiré du manuel Nathan - sous la direction du Guillaume Le Quintrec - 2017 - Quel contexte ? contexte de guerre froide, fin de l’URSS le 26 décembre 1990 - Quoi ? entreprise américaine FTN (qui symbolise son système économique (Hard power) > le capitalisme) à Moscou (capitale d’un régime communiste encore en 1990) - Description : moscovites attirés par cette ouverture qu’ils auraient dû rejeter ? - logo McDo et drapeau URSS qui ne font qu’un = contradiction ou paradoxe - Qu’en déduire ? = La défaite soviétique est une défaite économique et culturelle bien plus qu’une défaite militaire. Rappel des notions de hard/soft /smart power > Hard power : contraindre par la force (militaire et politique) > Importance du contexte dans lequel elles ont été forgées, définies notamment pour le soft power (Nye, 1990) pour réfuter l’idée d’un déclin américain considéré comme inéluctable (Paul Kennedy en 1987). La puissance s’affirmerait différemment, en douceur : « obtenir des autres qu’ils veuillent la même chose que vous » = agenda des rdv mondiaux + alliances (= diplomatie) + modèle attractif (notamment modèle culturel) > aspect culturel > smart power, « capacité́ de combiner le hard et le soft power dans une stratégie gagnante (Nye, 2011) = dosage entre coercition (pouvoir de contraindre) et attraction. Concept évoqué par administration Obama dès 2009 Aujourd’hui, l’affirmation de la puissance s’effectue de différentes manières, parfois indirectes avec de multiples outils dont le soft power, c’est à dire une façon de séduire plutôt que contraindre. Le monde change et les puissances se recomposent. Certains pays comme la France les États-Unis ou le Japon diffusent depuis longtemps leur culture à travers le monde ; d’autres, les pays émergents surtout, comme le Brésil, l’Inde ou la Chine tente d’utiliser de nouveaux outils pour devenir des acteurs majeurs de la mondialisation. Quelles sont les différentes formes indirectes de la puissance ? De quelles manières et avec quels acteurs s’expriment-elles dans un monde qui se recompose ? I -Séduire plutôt que contraindre A - L’enjeu de la langue dans un monde globalisé. Manuel p. 118-119 : L’enjeu de la langue anglais et français dans les relations internationales, francophonie, instituts Confucius... Cartes ENT La puissance des États s’exprime par des formes indirectes ; les langues sont un des outils de cette puissance. Les ethnologues ont répertorié plus de 6 000 langues et, de nos jours, environ 3 000 sont parlées ainsi que de nombreux dialectes. La langue est le système de communication qui permet aux individus d’échanger, mais elle est aussi porteuse d’une culture et d’une pensée. Aujourd’hui, l’anglais est la langue des échanges par excellence, mais de nombreuses mesures sont mises en place par d’autres États pour promouvoir leur langue. Celles-ci se retrouvent donc en compétition, qu’il s’agisse de l’anglais, du français, de l’espagnol, du chinois (les instituts Confucius)… Les langues ne sont pas seulement un outil de communication, elles sont le reflet de l’influence d’un État, voire de son hégémonie. L’enjeu de la langue est donc crucial dans l’étude des puissances et des stratégies mises en place par ces dernières. B - Industries et produits culturels > patrimoine, musées, spectacle du vivant, filière de l’écrit, image, son, jeux vidéo, mode, jeux olympiques... Le Japon mise considérablement sur son soft power depuis les années 1990 pour affirmer sa place dans un contexte de mondialisation accélérée. Ainsi, l’essor du « cool Japan », qui s’appuie sur le succès de la culture populaire japonaise dans le monde (manga, animes, J-pop, littérature, etc.), notamment auprès du jeune public, est-il soutenu et encouragé par l’État. Le ministère des affaires étrangères décerne un prix international du manga depuis 2007 et a mis sous sa tutelle les Japan Foundations, maisons de la culture du Japon, qui s’implantent peu à peu dans le monde. En Inde Bollywwod > diffusion en Asie orientale > La question des contenus culturels se pose. Les EU ont fait de la culture une marchandise. Colonisation des imaginaires Analyse la Silicon Valley ENT La Chine en a conscience et souhaite modifier son image et les représentations inhérentes. Analyse doc sur Avatar

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Thème 2 HGGSP 1ère – C. Budde 1

Axe 2 : Les formes indirectes de la puissance Introduction : > analyse termes du sujet « indirectes » = formes directes

Document d’accroche tiré du manuel Nathan - sous la direction du Guillaume Le Quintrec - 2017 - Quel contexte ? contexte de guerre froide, fin de l’URSS le 26 décembre 1990 - Quoi ? entreprise américaine FTN (qui symbolise son système économique (Hard power) > le capitalisme) à Moscou (capitale d’un régime communiste encore en 1990) - Description : moscovites attirés par cette ouverture qu’ils auraient dû rejeter ? - logo McDo et drapeau URSS qui ne font qu’un = contradiction ou paradoxe - Qu’en déduire ? = La défaite soviétique est une défaite économique et culturelle bien plus qu’une défaite militaire.

Rappel des notions de hard/soft /smart power > Hard power : contraindre par la force (militaire et politique) > Importance du contexte dans lequel elles ont été forgées, définies notamment pour le soft power (Nye, 1990) pour réfuter l’idée d’un déclin américain considéré comme inéluctable (Paul Kennedy en 1987). La puissance s’affirmerait différemment, en douceur : « obtenir des autres qu’ils veuillent la même chose que vous » = agenda des rdv mondiaux + alliances (= diplomatie) + modèle attractif (notamment modèle culturel) > aspect culturel > smart power, « capacité de combiner le hard et le soft power dans une stratégie gagnante (Nye, 2011) = dosage entre coercition (pouvoir de contraindre) et attraction. Concept évoqué par administration Obama dès 2009 Aujourd’hui, l’affirmation de la puissance s’effectue de différentes manières, parfois indirectes avec de multiples outils dont le soft power, c’est à dire une façon de séduire plutôt que contraindre. Le monde change et les puissances se recomposent. Certains pays comme la France les États-Unis ou le Japon diffusent depuis longtemps leur culture à travers le monde ; d’autres, les pays émergents surtout, comme le Brésil, l’Inde ou la Chine tente d’utiliser de nouveaux outils pour devenir des acteurs majeurs de la mondialisation. Quelles sont les différentes formes indirectes de la puissance ? De quelles manières et avec quels acteurs s’expriment-elles dans un monde qui se recompose ?

I -Séduire plutôt que contraindre A - L’enjeu de la langue dans un monde globalisé. Manuel p. 118-119 : L’enjeu de la langue anglais et français dans les relations internationales, francophonie, instituts Confucius... Cartes ENT La puissance des États s’exprime par des formes indirectes ; les langues sont un des outils de cette puissance. Les ethnologues ont répertorié plus de 6 000 langues et, de nos jours, environ 3 000 sont parlées ainsi que de nombreux dialectes. La langue est le système de communication qui permet aux individus d’échanger, mais elle est aussi porteuse d’une culture et d’une pensée. Aujourd’hui, l’anglais est la langue des échanges par excellence, mais de nombreuses mesures sont mises en place par d’autres États pour promouvoir leur langue. Celles-ci se retrouvent donc en compétition, qu’il s’agisse de l’anglais, du français, de l’espagnol, du chinois (les instituts Confucius)… Les langues ne sont pas seulement un outil de communication, elles sont le reflet de l’influence d’un État, voire de son hégémonie. L’enjeu de la langue est donc crucial dans l’étude des puissances et des stratégies mises en place par ces dernières. B - Industries et produits culturels > patrimoine, musées, spectacle du vivant, filière de l’écrit, image, son, jeux vidéo, mode, jeux olympiques... Le Japon mise considérablement sur son soft power depuis les années 1990 pour affirmer sa place dans un contexte de mondialisation accélérée. Ainsi, l’essor du « cool Japan », qui s’appuie sur le succès de la culture populaire japonaise dans le monde (manga, animes, J-pop, littérature, etc.), notamment auprès du jeune public, est-il soutenu et encouragé par l’État. Le ministère des affaires étrangères décerne un prix international du manga depuis 2007 et a mis sous sa tutelle les Japan Foundations, maisons de la culture du Japon, qui s’implantent peu à peu dans le monde. En Inde Bollywwod > diffusion en Asie orientale > La question des contenus culturels se pose. Les EU ont fait de la culture une marchandise. Colonisation des imaginaires Analyse la Silicon Valley ENT La Chine en a conscience et souhaite modifier son image et les représentations inhérentes. Analyse doc sur Avatar

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Thème 2 HGGSP 1ère – C. Budde 2

Analyse document sur rivalité films Avatar et Confucius sortis en janvier 2010 en Chine. Record et problèmes pour "Avatar" en Chine Par Brice Pedroletti Publié dans Le Monde le 22 janvier 2010 à 16h58 -

C'est "Confucius", une biographie filmée qui sent bon la propagande (la réalisatrice, Hu Mei, est connue pour ses séries télé historiques, et le film a été produit dans le cadre des célébrations des 60 ans du régime), qui remplacera "Avatar" dans les salles à partir de ce week-end.

Après avoir engrangé près de 550 millions de yuans (57 millions d'euros) depuis sa sortie début janvier, record historique pour un film en Chine, Avatar devra laisser de la place aux productions chinoises : le film de James Cameron sera retiré à partir du samedi 23 janvier des quelque 1 600 écrans classiques où il était projeté… La décision du retrait des salles imputée au China Film Group, le distributeur d'État qui a un quasi-monopole sur la distribution des gros films américains, a poussé les autorités à s'expliquer : les salles classiques ne seraient pas assez pleines.

Or nombre de spectateurs, qui ne peuvent payer les places des salles en 3D et Imax 3D (revendues au marché noir tellement la demande est forte), attendaient le Nouvel An chinois, mi-février, pour se rendre au cinéma. "Nous avons insisté plusieurs fois sur le fait que les (distributeurs de films) doivent faire en sorte qu'un nombre adéquat de cinémas passent des films nationaux", a reconnu Zhang Pimin, directeur adjoint de l'administration d'Etat de la radio, du cinéma et de la télévision, dans le South China Morning Post, rare admission publique d'une règle tacite qui a déjà écourté les carrières de films tels que Da Vinci Code (2006). Les majors d'Hollywood ne peuvent assurer elles-mêmes la distribution de leurs films en Chine, et leurs bureaux à Pékin se contentent d'un appui marketing.

Dans le cas d'Avatar, un autre débat agite l'Internet chinois : le sort des Na'vi, ces créatures extraterrestres dont l'habitat naturel est convoité par les humains dans le film, ne rappelle-t-il pas celui de résidents chinois expulsés par la force de chez eux ? Comme les habitants de la planète Pandora, ceux-ci sont rossés par des voyous à la solde des promoteurs, doivent subir les assauts de la police et sont infiltrés par des espions. Dans un billet de son blog qui a reçu 3 000 commentaires, Li Chengpeng, journaliste sportif dans le civil, explique pourquoi Avatar est "un manuel de classe épique pour les maisons clou" - l'expression désigne en Chine ceux qui résistent aux démolitions et dont la maison subsiste, seule, comme un clou au milieu d'un chantier. "Il est inutile de vouloir communiquer (avec les autorités). Seul le feu peut combattre le feu", conclut-il.

Les expulsions des maisons, qui sont monnaie courante en Chine, ont pris de l'acuité avec le retour de la bulle immobilière, et le cas tragique d'une habitante de Chengdu qui s'est immolée par le feu en novembre 2009. Han Han, écrivain blogueur au statut de pop star, dont la maison familiale dans la périphérie rurale de Shanghaï est elle-même menacée par l'installation d'usines chimiques, faisait remarquer début janvier au sujet d'Avatar que "les évictions barbares appartiennent au domaine de l'imaginaire pour la plupart des spectateurs - c'est le genre de choses qui ne peuvent arriver que dans l'espace, ou en Chine". Analyse document sur rivalité films Avatar et Confucius sortis en janvier 2010 en Chine. Record et problèmes pour "Avatar" en Chine Par Brice Pedroletti Publié dans Le Monde le 22 janvier 2010 à 16h58 -

C'est "Confucius", une biographie filmée qui sent bon la propagande (la réalisatrice, Hu Mei, est connue pour ses séries télé historiques, et le film a été produit dans le cadre des célébrations des 60 ans du régime), qui remplacera "Avatar" dans les salles à partir de ce week-end.

Après avoir engrangé près de 550 millions de yuans (57 millions d'euros) depuis sa sortie début janvier, record historique pour un film en Chine, Avatar devra laisser de la place aux productions chinoises : le film de James Cameron sera retiré à partir du samedi 23 janvier des quelque 1 600 écrans classiques où il était projeté… La décision du retrait des salles imputée au China Film Group, le distributeur d'État qui a un quasi-monopole sur la distribution des gros films américains, a poussé les autorités à s'expliquer : les salles classiques ne seraient pas assez pleines.

Or nombre de spectateurs, qui ne peuvent payer les places des salles en 3D et Imax 3D (revendues au marché noir tellement la demande est forte), attendaient le Nouvel An chinois, mi-février, pour se rendre au cinéma. "Nous avons insisté plusieurs fois sur le fait que les (distributeurs de films) doivent faire en sorte qu'un nombre adéquat de cinémas passent des films nationaux", a reconnu Zhang Pimin, directeur adjoint de l'administration d'Etat de la radio, du cinéma et de la télévision, dans le South China Morning Post, rare admission publique d'une règle tacite qui a déjà écourté les carrières de films tels que Da Vinci Code (2006). Les majors d'Hollywood ne peuvent assurer elles-mêmes la distribution de leurs films en Chine, et leurs bureaux à Pékin se contentent d'un appui marketing.

Dans le cas d'Avatar, un autre débat agite l'Internet chinois : le sort des Na'vi, ces créatures extraterrestres dont l'habitat naturel est convoité par les humains dans le film, ne rappelle-t-il pas celui de résidents chinois expulsés par la force de chez eux ? Comme les habitants de la planète Pandora, ceux-ci sont rossés par des voyous à la solde des promoteurs, doivent subir les assauts de la police et sont infiltrés par des espions. Dans un billet de son blog qui a reçu 3 000 commentaires, Li Chengpeng, journaliste sportif dans le civil, explique pourquoi Avatar est "un manuel de classe épique pour les maisons clou" - l'expression désigne en Chine ceux qui résistent aux démolitions et dont la maison subsiste, seule, comme un clou au milieu d'un chantier. "Il est inutile de vouloir communiquer (avec les autorités). Seul le feu peut combattre le feu", conclut-il.

Les expulsions des maisons, qui sont monnaie courante en Chine, ont pris de l'acuité avec le retour de la bulle immobilière, et le cas tragique d'une habitante de Chengdu qui s'est immolée par le feu en novembre 2009. Han Han, écrivain blogueur au statut de pop star, dont la maison familiale dans la périphérie rurale de Shanghaï est elle-même menacée par l'installation d'usines chimiques, faisait remarquer début janvier au sujet d'Avatar que "les évictions barbares appartiennent au domaine de l'imaginaire pour la plupart des spectateurs - c'est le genre de choses qui ne peuvent arriver que dans l'espace, ou en Chine".

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Cette lutte d’influence passe aujourd’hui par l’information et les nouvelles technologies

Ø Médias en ligne permettant de diffuser le point de vue des États (ex : Al-Jazeera au Qatar ; Xinhua en Chine, Radio Free Europe aux EU existe depuis la Guerre Froide), Russia Today en Russie.

Ø Aide au développement via les centres culturels : Alliance française ; instituts Conficius … Ø Cinéma (cf article du Monde)/ séries (Netflix)

II - Un monde en recomposition ? A - Le cyberespace, nouvel espace stratégique https://youtu.be/2jKpBeVAiBc > Terre/mer/air/espace et cyberespace > Territoire à contrôler, pour cela il faut maîtriser les technologies et innover (programme de terminale spécialité) > Internet, contrôle des EU (Google) > Innovation nouvelles technologies, Huawei et Made in China 2025 > concurrence les EU >>> guerre technologique >>> Internet : média fondamental au XXIe + question des datas (collection de données informatiques) (ressources du XXIe ?) B - Nouvelles dynamiques géopolitiques ?

Devoir maison pour le 9 décembre : les nouvelles routes de la soie Activité : Afin de préparer le sommet du G20 - 2020 qui se déroulera à Riyad (juin), le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères vous demande de rédiger une note (présentation structurée avec intro/paragraphe et conclusion) sur les « Nouvelles routes de la soie » afin que le Ministre des affaires étrangères français soit informé des caractéristiques et enjeux de ce projet. Vous rédigerez votre présentation à partir du corpus documentaire suivant : - Article d’Andreea Brinza - The Diplomat - Tokyo traduit et publié in CI le 19/09/2018 - Article de Beniamino Morante du Courrier International le 13/03/2019 Document à télécharger - Carte tirée du Courrier International (ci-dessous) :

https://www.courrierinternational.com/sites/ci_master/files/styles/image_original_2048/public/assets/images/hsp24-25nouvelleroutesoielegendespied.png?itok=_mRduI3F - Doc vidéo : https://youtu.be/FuhUo7Tt7Hc (vidéo longue mais très complète) ou vidéo plus succincte mais avec la partie historique du sujet https://youtu.be/4Hz1pgCpZIQ > Capacités travaillées : adopter une démarche réflexive, se documenter et travailler en autonomie. Synthèse (voir également p. 124-125) La diaspora chinoise utilise les outils de la Chine et peut profiter économiquement du programme Belt and Road Initiative (BRI) dit « les nouvelles routes de la soie » lancé en 2013 par Xi Jinping : c’est un ensemble de ports et de villes reliés par des infrastructures de circulation commerciale mais aussi militaires, les unes protégeant les autres. Ces routes sont

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présentes en Europe, en Afrique, en Asie Pacifique, sur le continent américain et en Arctique. Fin des travaux : 2049 (centenaire de l’arrivée au pouvoir de Mao (communisme) en Chine. Ces nouvelles routes de la soie ne font pas l’unanimité (cf étude de documents)

Corrigé Corrigé TP sur le corridor de la croissance Asie-Afrique porté par le Japon et l’Inde Surnommé la « Route de la Liberté », le « corridor de la croissance Asie-Afrique » (doc. 1) est porté par le Japon et l’Inde et se veut aux antipodes des nouvelles routes de la soie en mettant l’accent sur l’agriculture, la santé, l’industrie manufacturière et le développement durable plutôt que sur le commerce. Pour ne pas être encerclée par le projet chinois, l’Inde mène des projets favorisant les échanges en Eurasie, comme le North-South Transport Corridor (NSTC). Long de 7 200 km, ce couloir commercial multimodal améliore la connectivité entre l’Inde, l’Iran, la Russie, les pays du Caucase et l’Asie centrale. Ce corridor doit créer des économies de temps et d’argent en évitant de passer par l’océan Atlantique. Un resserrement des liens économiques est aussi

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espéré dans une région où le potentiel de développement est grand. Des appendices au NSTC sont envisagés avec une nouvelle branche vers des États riches en hydrocarbures comme le Turkménistan ou le Kazakhstan. Les deux documents permettent de comprendre les enjeux géopolitiques et les tensions qu’avive le projet de Xi Jinping. Le doc. 1 se compose d’une carte illustrant d’un côté les nouvelles routes de la soie chinoises et les partenaires du projet et, de l’autre, les routes du projet « Corridor de croissance Asie- Afrique » et les États associés. L’article d’accompagnement explique la genèse et les objectifs du projet indien, l’alliance entre l’Inde et le Japon et les craintes de l’Inde face au projet chinois. La caricature du doc. 2 illustre l’opposition de l’Inde et la volonté de ne pas se laisser entraver par les nouvelles routes de la soie. - Une opposition marquée : la caricature montre clairement l’opposition indienne au projet chinois. L’Inde, représentée par le tigre, n’entend pas devenir un animal de cirque qui obéirait au coup de fouet de son maître chinois. Ce refus est symbolisé donc par le tigre qui déclare que « les ceintures sont pour les chiens ». - Des raisons économiques et géopolitiques : l’opposition indienne s’explique pour des raisons à la fois économiques et géopolitiques. Tout d’abord, les Indiens entendent eux aussi faire fleurir leur marine marchande et leurs échanges commerciaux sans être dépendants de la Chine. L’Inde ne souhaite pas être encerclée par les routes commerciales chinoises et refuse que des ports puissent être construits sur son territoire par la puissance rivale. Géopolitiquement parlant, l’Inde ne permet pas à la Chine d’être la seule puissance à dominer l’échiquier politique régional. L’Inde ne souhaite pas être marginalisée sur la scène politique asiatique. - Un projet alternatif : l’Inde propose un contre-projet aux nouvelles routes de la soie. Il s’agit, avec l’aide du Japon, de créer un corridor de croissance entre l’Asie et l’Afrique. Ce projet s’appuie avant tout sur les routes maritimes, à bas coût et avec une faible empreinte carbone, pour connecter les ports indiens aux ports du Kenya, de Madagascar ou de la Thaïlande. L’Inde cherche à rallier à son projet des pays qui n’ont pas adhéré au projet chinois comme l’Iran ou la Mongolie. > Capacités travaillées : Se documenter, adopter une démarche réflexive en analysant des documents. Aujourd’hui la maîtrise des voies de communication à des fins commerciales constitue un outil du soft power pour les grandes puissances et les puissances émergentes dans la mondialisation. III - Les limites du soft power A-Cyber sécurité et cyberdéfense La limite entre hard et soft power est parfois infime : exemple la cyber sécurité qui protège les données numériques et la cyberdéfense qui est la réponse militaire aux menaces On a compté plus de 750 millions de cyberattaques dans le monde en 2018. Et L’ONG Kaspersky Lab estime que plus de 116,5 millions d’attaques de logiciels malveillants ont été détectées sur les téléphones mobiles en 2018, portant le nombre d’utilisateurs impactés à environ 9,8 millions d’usagers. La massification des données qui circulent dans le cyberespace a fait du contrôle des nouvelles technologies un enjeu stratégique de puissance. Les États utilisent les outils numériques pour le cyber espionnage (NSA américaine) ou pour influencer les élections (accusation contre la Russie). De même, les cyberattaques peuvent viser des particuliers, des entreprises ou des États. B – Un soft power pratiqué par des acteurs non gouvernementaux P. 120-121

ONG comme WWF ou Médecins sans frontières influencent l’opinion publique GAFAM américains = grosses recettes commerciales (caricature et video ENT)/ les BATX rivaux chinois des géants américains Les géants du numérique comme les GAFAM américains (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) disposent d’une telle puissance financière, technologique et politique qu’ils inquiètent les États. Ces firmes transnationales sont aujourd’hui concurrencées par leur équivalent chinois les BATX (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi). Les États peinent à contrôler les données personnelles des citoyens qui sont collectées par ces firmes. Celles-ci sont aussi accusées d’échapper à la fiscalité des États en jouant sur la territorialisation de leurs revenus, d’influer sur les décisions politiques.

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Thème 2 HGGSP 1ère – C. Budde 6

Conclusion