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AVERTISSEMENT PREALABLE Le présent document a été réalisé par des étudiants du Master Pro Qualimapa (USTL-Lille) dans le cadre de leur scolarité. Il n’a pas un caractère de publication scientifique au sens strict. En effet, il n’a pas été soumis à un comité de lecture avant publication. Ce travail a été noté, ainsi que la soutenance orale et l’éventuelle production multimédia auxquelles il a donné lieu. Ces évaluations participent à l’évaluation globale des étudiants en vue de l’obtention du diplôme de Master ; elles ont un caractère privé et ne sont pas communiquées ici. Le contenu de ce document est donc proposé sous la seule responsabilité de leurs auteurs et doit être utilisé avec les précautions d'usage. C’est pourquoi le lecteur est invité à exercer son esprit critique. Sa reproduction, totale ou partielle, est autorisée à condition que son origine et ses auteurs soient explicitement cités. La liste des autres projets étudiants disponibles en ligne est disponible sur le site Internet du Master Qualimapa : http://qualimapa.univ-lille1.fr/rapp1.htm L’équipe enseignante

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AVERTISSEMENT PREALABLE

Le présent document a été réalisé par des étudiants du Master Pro Qualimapa (USTL-Lille) dans le cadre de leur scolarité. Il n’a pas un caractère de publication scientifique au sens strict. En effet, il n’a pas été soumis à un comité de lecture avant publication. Ce travail a été noté, ainsi que la soutenance orale et l’éventuelle production multimédia auxquelles il a donné lieu. Ces évaluations participent à l’évaluation globale des étudiants en vue de l’obtention du diplôme de Master ; elles ont un caractère privé et ne sont pas communiquées ici. Le contenu de ce document est donc proposé sous la seule responsabilité de leurs auteurs et doit être utilisé avec les précautions d'usage. C’est pourquoi le lecteur est invité à exercer son esprit critique. Sa reproduction, totale ou partielle, est autorisée à condition que son origine et ses auteurs soient explicitement cités. La liste des autres projets étudiants disponibles en ligne est disponible sur le site Internet du Master Qualimapa : http://qualimapa.univ-lille1.fr/rapp1.htm

L’équipe enseignante

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Remerciements

Dans un premier temps, nous tenons à remercier Mr Salvignol, qui nous a donné la possibilité de travailler avec le PAM sur ce projet, pour sa disponibilité, malgré sa charge de travail et la distance.

Ensuite, nous tenons à remercier Mr Bounie pour sa disponibilité et l’aide qu’il nous a apportée tout au long de ce projet.

Enfin, nous tenons à remercier le département ITEC pour le document technique sur la RFID qu’il nous a fourni.

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SommaireIntroduction…………………………………………………………………………..……….1

I. PRESENTATION DU PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL .......................... 5 I.1. Le Programme Alimentaire Mondial et notre partenaire au PAM-Bangkok ................... 5 I.2. Déroulement des interventions humanitaires .................................................................... 5 I.3. Présentation des produits distribués et de la démarche qualité au PAM .......................... 6 I.4. COMPAS : outil de suivi logistique ................................................................................. 6

II. INTRODUCTION A LA R.F.I.D. ...................................................................................... 7 II.1. La RFID en quelques mots .............................................................................................. 7 II.2. Matériel nécessaire .......................................................................................................... 7

a)Les bases stations ............................................................................................................. 8 b)Les tags ............................................................................................................................ 8 c)Equipement fixe ou système hôte .................................................................................... 9

II .3. Principaux avantages et inconvénients ........................................................................... 9 a)Les avantages ................................................................................................................... 9 b)Les inconvénients .......................................................................................................... 10

II.4. RFID : futur remplaçant du code barre ? ....................................................................... 11 III. LES CARACTERISTIQUES D’UN PROJET RFID ................................................... 12 IV. REALISATION DE LA PREMIERE VERSION DU CAHIER DES CHARGES .... 15

IV.1. Objectifs du cahier des charges ................................................................................... 15 IV.2. Choix du squelette ....................................................................................................... 15 IV.3. Présentation du contenu ............................................................................................... 16

a)Contexte et objet ............................................................................................................ 16 b)Les besoins, contraintes et exigences ............................................................................ 16 c)Prestations attendues ...................................................................................................... 16 d)Cadre de la réponse ........................................................................................................ 16

IV.4. Difficultés rencontrées ................................................................................................. 16 V. AMELIORATION DU CAHIER DES CHARGES EN COLLABORATION AVEC DES INTEGRATEURS DE RFID ........................................................................................ 17

V.1. Identification des fournisseurs de RFID avec qui collaborer ........................................ 17 V.2. Choix du lieu d’échanges : plateforme de travail collaboratif Accel ............................ 18 V.3. Difficultés rencontrées .................................................................................................. 19

VI. CONSEILS POUR LE PAM ........................................................................................... 20 VI.1. Critères à retenir pour la sélection de l’intégrateur ...................................................... 20 VI.2. Procédures à mettre en place lors de la phase test ....................................................... 20 VI.3. Points à tester, à contrôler lors de la phase pilote ........................................................ 21

Conclusion……………………………………………………………………………...…….20

Annexes

Liste des abréviations

Bibliographie

Introduction

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Le Programme Alimentaire Mondial (PAM), ou World Food Programme (WFP), est l’agence des Nations Unies chargée de lutter contre la faim dans le monde. Actuellement, cette organisation effectue le suivi logistique des produits alimentaires grâce à un système électronique qui est loin d’être parfait et qui présente certains inconvénients. Par conséquent, le PAM aimerait mettre en place un système de suivi plus adapté. Ainsi, il s’intéresse de près à l’utilisation de la RFID (Radio Frequency Identification) pour tracer les produits et les documenter en tout point de la chaîne logistique.

Dans un premier temps, le PAM désire réaliser une étude pilote en Asie du Sud-Est. Puis, si ces essais sont concluants, il pourrait être envisagé d’étendre cette application aux autres sous-régions de la planète couvertes par le PAM, ainsi qu’aux produits non alimentaires distribués lors des interventions humanitaires de l’ONU (médicaments, vaccins, matériels et équipements divers).

Avant de se lancer dans un tel projet, il est nécessaire de réaliser une étude de préfaisabilité technico-économique. Pour cela, le PAM, et plus particulièrement Mr Salvignol, qui occupe un poste qualité à Bangkok en Thaïlande, a fait appel à nous pour étudier la mise en place d’un essai pilote en Asie du Sud-Est.

Notre travail a consisté dans un premier temps à effectuer un bilan sur la RFID (principe, fonctionnement, avantages, inconvénients) afin d’informer le PAM sur cette technologie. Ensuite, nous avons réalisé, avec l’aide du PAM, une version provisoire du cahier des charges de ce projet. Parallèlement, nous avons pris contact avec des intégrateurs de RFID. Ceux-ci ont été invités sur une plateforme de travail collaboratif que nous avons organisée, sur laquelle ils ont pu à la fois prendre connaissance du fonctionnement du PAM et du cahier des charges. Le but était qu’ils nous aident à finaliser le document en nous indiquant les précisions à apporter et les points à développer. Prochainement, une fois la version finale du cahier des charges mise au point, l’appel d’offres sera lancé et les fournisseurs pourront faire leurs propositions au PAM.

Dans ce rapport, nous présenterons dans un premier temps le PAM, la technologie RFID et comment mettre en place un projet RFID. Ensuite, nous détaillerons la réalisation du cahier des charges provisoire et la collaboration avec les fournisseurs. Enfin, nous terminerons par un listing de conseils pour aider le PAM dans la mise au point de ce projet, en les guidant à la fois dans la sélection de l’intégrateur ainsi que dans le déroulement de la phase pilote.

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I. PRESENTATION DU PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL

I.1. Le Programme Alimentaire Mondial et notre partenaire au PAM-BangkokLe Programme Alimentaire Mondial (PAM) ou World Food Programme (WFP), créé en 1963, est l'agence des Nations Unies chargée de lutter contre la faim dans le monde. Intervenant dans plus de 80 pays, le PAM nourrit en moyenne 90 millions de personnes par an. Ses actions ont pour objectifs de combattre la faim (aide aux personnes souffrant de famine ou malnutrition), favoriser le développement économique et social et également secourir les personnes se trouvant en situation d'urgence (conflits, catastrophes naturelles, réfugiés, ...). Sa principale mission pour le XXIè siècle est de réduire de moitié la proportion de personnes souffrant de la faim dans le monde. Le PAM travaille en étroite collaboration avec les autres organisations des Nations Unies, les gouvernements et les Organisations Non Gouvernementales (ONG) en offrant ses compétences logistiques pour garantir la livraison de l'aide alimentaire. Site Internet du PAM : www.wfp.org/french/

Nous avons pour notre part travaillé avec le PAM-Bangkok et plus précisément avec Mr Salvignol qui y occupe un poste qualité. En effet, le projet pilote devra s’effectuer dans la zone Asie du Sud-Est.

I.2. Déroulement des interventions humanitairesA la demande du gouvernement d'un pays, le PAM met en route une procédure d'urgence. Une équipe se déplace alors sur le terrain pour évaluer les besoins : qui sont les bénéficiaires (population, nombre, ...) ? Pendant combien de temps faut-il les nourrir ? Quelles quantités acheminer ? Quels types d'aliments ? Comment les distribuer (chemin logistique, entrepôts, moyens de transport, ...) ? Une fois les besoins évalués, une OPération d'URgence (OPUR), comprenant un plan d'action et un budget, est élaborée, puis un appel à la Communauté Internationale est effectué pour récolter des fonds (en nourriture, en argent ou en services). Lorsque l'aide alimentaire est récoltée, le PAM assure le suivi logistique des denrées et se charge de leur distribution, faisant ainsi le lien entre les donateurs et les personnes qui ont faim.

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I.3. Présentation des produits distribués et de la démarche qualité au PAMLe PAM fournit des produits variés aux populations. Parmi eux, on trouve céréales, légumineuses, farines, biscuits, huiles, poissons en conserves, ... Ces denrées étant destinées à des populations en situation critique, possédant donc un état de santé très fragile, elles doivent répondre à des critères de qualité précis, tels que des valeurs nutritionnelles imposées par exemple. Le PAM, avec ses partenaires, traite tous les aspects Qualité et Sécurité de la nourriture aux différentes étapes de la chaîne logistique : acquisition (achat/donation), stockage, transport, traitement et distribution. Site présentant la démarche qualité du PAM : http://foodquality.wfp.org

I.4. COMPAS : outil de suivi logistique

COMPAS (Commodity Movement Processing and Analysis System) est l’outil de suivi logistique des produits utilisé par le PAM. Il s’agit d’un système électronique destiné au contrôle de l’avancée des marchandises tout au long de la chaîne logistique, jusqu’à leur remise à un partenaire qui s’occupera de la distribution finale. Il permet notamment de gérer les stocks (savoir quelles quantités de nourriture ont été demandées, combien vont arriver, combien sont disponibles, …).

Le principe de fonctionnement de COMPAS est le suivant :Un bon de commande (Purchase Order) génère un numéro appelé Shipping Instruction (SI), qui sera déchargé dans COMPAS. Ce numéro est la base du système, il représente l’identifiant de l’aliment.

Quand les aliments sont livrés au PAM (port, aéroport, …), un rapport de décharge (Discharge Report) est établi, les sacs sont comptés et les quantités sont inscrites dans COMPAS. Puis les denrées suivent un chemin logistique pour être amenées à destination. Elles partent dans un entrepôt avec un ordre de route (WayBill) en trois exemplaires (un pour l'entrepôt, un pour le transporteur et un pour COMPAS).

Ensuite, il y a plusieurs possibilités : - soit la nourriture est amenée dans un autre entrepôt (c’est alors le même système que

précédemment) - soit elle est amenée à un partenaire chargé de la distribution finale (Implementing

Partner IP) comme par exemple une ONG. Dans ce cas, les aliments sont enregistrés dans COMPAS comme livrés. L'unité « Programme » prend le relais, la nourriture est distribuée et un rapport de livraison (Delivered Report) est établi. Il sera transmis à la logistique à la fin du mois au mieux. Malheureusement, les IP doivent confirmer la distribution et sont souvent très longs à produire leurs rapports ; la distribution est donc enregistrée dans le mois (au mieux) ou les trois mois (au pire) dans COMPAS.

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Voici d’autres cas qui peuvent se présenter :- Quand les sacs de nourriture sont endommagés (après déchargement, mauvaise

manipulation, …), soit la nourriture est mise dans de nouveaux sacs (repacking), soit elle est assimilée à des pertes. Ces informations sont enregistrées dans COMPAS.

- Quand la quantité ne correspond pas d'un lieu à un autre (du port à l’entrepôt, d’un entrepôt à un autre, …), c’est la quantité au dernier point qui est enregistrée. COMPAS calcule les pertes et réalise donc les ajustements de stocks automatiquement.

- Si le PAM doit emprunter de la nourriture à une organisation (par exemple une ONG), un SI est créé avant tout enregistrement dans COMPAS.

- Quand il y a des emprunts d'un projet à un autre, la nourriture change de SI pour adopter le SI du projet sur lequel elle se rend. De la même manière, elle récupère son SI quand elle revient dans son projet d'origine. Dans ce cas, le SI est lié au projet et non à la nourriture.

Ce système est loin d’être parfait et présente certains inconvénients :- il est très dépendant du facteur humain pour l’inventaire des produits,- il est non interactif,- c’est un dispositif lourd, notamment dans les zones reculées.

De plus, avec ce système, la distribution des denrées n’est enregistrée qu’un à trois mois après qu’elle ait eu lieu.

Au vu de ces inconvénients, le PAM aimerait mettre en place un système de suivi logistique plus adapté pour ses produits. Il s’intéresse de près à la mise en place de la RFID pour tracer ses produits et les documenter en tout point de la chaîne (notamment avec des informations qualité, …). Dans ce cadre, il nous a chargé de réaliser une étude de préfaisabilité technico-économique de la RFID au suivi de ses denrées.

II. INTRODUCTION A LA R.F.I.D.

II.1. La RFID en quelques motsLa Radio Frequency Identification (RFID) permet d’identifier des produits, de stocker et de récupérer des données à distance, et en un minimum de temps, à l’aide d’étiquettes RFID ou tags. Ces tags, présentant chacun un numéro de série unique (code EPC), sont incorporés dans les produits à identifier ou à suivre. Ils sont composés d’une antenne réagissant aux ondes radio associée à une puce électronique ; ils peuvent ainsi recevoir et renvoyer des signaux radio contenant une ou plusieurs information(s). Les informations contenues dans les tags sont écrites et lues par une base station (également appelée lecteur, ...), composée elle-même d’une carte électronique et d’une antenne.La RFID est une technique de plus en plus employée dans de nombreux domaines. Ainsi, d'après une étude IDTechEx, le marché mondial de la RFID devrait décupler en dix ans.

II.2. Matériel nécessaireUne application RFID se compose de trois éléments : un tag (également appelé étiquette RFID, transpondeur, …), une base station (correspondant à l’équipement de lecture / écriture, fixe ou portable) et un équipement fixe ou système hôte.

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a) Les bases stations Il s’agit de dispositifs actifs capables de lire, écrire et gérer les tags. Ils prennent ainsi en charge l’émission et la réception de données, le traitement du signal et la gestion de l’application (liaison avec le système informatique). Ils sont composés d'une antenne et d'un système de lecture/écriture.

Emettrices de radiofréquences, les bases stations activent les tags en leur fournissant de l'énergie. La fréquence utilisée diffère selon les générations. Concernant la régulation, trois régions sont à distinguer : Europe, Etats-Unis et Japon.Le signal radio émet dans un rayon de quelques centaines de mètres selon la puissance de l’installation et la fréquence utilisée.

On compte quatre bandes principales de fréquences mises à profit pour les applications de la technologie RFID :

- les basses fréquences : de 125 kHz à 135 kHz- les hautes fréquences à 13,56 MHz- la bande UHF : de 860 à 960 MHz - les hyperfréquences à 2,45 GHz

Ce sont les fréquences utilisées pour la normalisation des applications RFID.

b) Les tags On distingue les tags passifs et actifs. Un tag passif ne dispose pas de source d’alimentation qui lui est propre. Il utilise l’énergie fournie par la base station au moment de la lecture ou de l’écriture pour émettre à son tour. Un tag actif, en revanche, possède une source d’alimentation interne (pile, batterie, …). Il dispose donc de plus d’énergie pour émettre (énergie interne + énergie fournie par la base station), ce qui permet d’avoir des distances de communication plus grandes. Ces tags sont plus chers et plus volumineux que les tags passifs.

Les tags se classent également selon leur mode de fonctionnement et de communication. Il existe deux manières différentes de stocker l'information :

- en mémorisant une clé d'accès (pointeur) dans le tag permettant d'accéder à la base de données où est stockée l'information souhaitée : application centralisée.

- en mémorisant l'information directement dans le tag : application décentralisée.

Les trois modes de fonctionnement sont les suivants :- Lecture seule : Système centralisé

Il n’est possible que de lire le contenu du tag. Les données ne sont ni modifiables, ni effaçables. Les données complémentaires ne sont pas stockées dans le tag mais peuvent être mises à disposition, échangées ou retrouvées dans les bases de données des systèmes d'information.

- Ecriture une fois et lecture plusieurs fois : Systèmes centralisé et décentraliséLe tag est fourni vierge à l'utilisateur mais est muni d'une identification. L'utilisateur inscrit les données qu'il désire lors de la pose du tag sur le produit à tracer. Ces données pourront être consultées par la suite mais ne seront jamais modifiées ou complétées.

- Lecture et écriture multiples : Système décentraliséLe tag est également fourni vierge. En revanche, il est réinscriptible. Les données peuvent être lues, écrites, effacées, modifiées, … un grand nombre de fois.

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c) Equipement fixe ou système hôte Il s'agit du centre de gestion de l’application, intégré au système d’information de l’entreprise. Son influence sur l’application radio fréquence se situe au niveau des données échangées pour gérer les procédures d’affaires, qu’elles soient logistiques ou commerciales. Le système hôte est relié à l’équipement de lecture par une interface locale, dont les caractéristiques sont celles d’un réseau local de télécommunication d’entreprise.

II .3. Principaux avantages et inconvénientsLa RFID, technologie encore récente, possède de nombreux avantages et également quelques inconvénients. En voici quelques exemples :

a) Les avantages Economique

Bien qu’élevés, les prix des étiquettes RFID sont en baisse (15% par an) ; le marché prévoit un seuil de 0,05 euros par étiquette, pour un marché de masse, avant 2015. D’autre part, la RFID peut représenter un tel gain de temps qu’elle est également synonyme d’économie.

Logistique La possible reprogrammation (grâce à la lecture / écriture) est utile pour la gestion de colis (changement d'adresse, historique...). Par ailleurs, il est possible de simplifier les inventaires en créant par exemple une alerte pour le réapprovisionnement. La RFID permet ainsi d’éliminer certaines tâches manuelles.

Traçabilité La traçabilité est extrêmement importante en agro-alimentaire (rappel des produits contaminés, chaîne du froid, ...). La RFID peut être utilisée dans ce sens et dispense notamment de l'interrogation d'une base de données externe. Il est possible de stocker des informations (sur la position de l’objet et la consignation de toutes les opérations effectuées sur le produit) et d’y accéder en temps réel.

Identification La RFID est une technologie d’identification très fiable qui permet de supprimer l'identification manuelle et/ou individuelle. Elle permet également un confort d'utilisation grâce à la lecture à distance : de 10cm à 50m, en fonction des environnements et des moyens. Grâce à la RFID, il est d’autre part possible d’identifier des produits en mouvement rapide (jusqu’à 100 km/h) : parking, péage, contrôle d'accès zone de déchargement (suivi de containers, de chariots, de passage de produits).Enfin, l’étiquette n’a pas besoin d’être vue pour être lue, puisque les ondes radio peuvent traverser un grand nombre de matériaux sans encombre.

Durée de vie Les étiquettes ont une longue durée de vie. En effet, elles se dégradent peu car elles sont mécaniquement très résistantes. Les tags passifs ont une durée de vie illimitée car ils n’ont pas de batterie qui leur est propre.De plus, les étiquettes peuvent survivre dans des environnements difficiles (eau, milieu corrosif, …). Elles sont encore plus résistantes aux agressions extérieures quand elles sont recouvertes d’un emballage.

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L’anti-collision Le phénomène d’anti-collision est un important dispositif de la RFID : il permet de lire plusieurs tags groupés dans le champ d’un lecteur. Ce phénomène ne fonctionne pas avec tous les tags mais c’est un dispositif intéressant si l’on veut utiliser la RFID pour des inventaires, pour le transport ou encore la réception, où plusieurs tags ont besoin d’être lus en même temps.

Sécurité Toute perte ou vol de la puce est quasi impossible, lorsque celle-ci est intégrée à l’intérieur même de l’emballage.L'accès au contenu est sécurisé. En effet, il est possible de protéger le tag en insérant un mot de passe et en créant des zones à accès libre et à accès protégé.Par ailleurs, la RFID permet de sécuriser et d’authentifier un objet : protection contre les contrefaçons, sécurité des personnes et des biens, …

b) Les inconvénients Coût

Le coût d’une étiquette reste malgré tout élevé. Selon les fournisseurs et les quantités, il est compris entre 0,4 et 1 euro.

Distance de lecture La portée des étiquettes se limite pour l'instant à 50cm environ dans leur version la plus courante (13,56 MHz de fréquence) et la moins chère à implémenter (prix de gros indicatif : 0,50 euro l'unité). Cette portée peut atteindre 50 mètres dans la version "avancée" (8,68 MHz), mais le prix moyen avoisine 15 euros l’unité.

Interopérabilité Des systèmes RFID ne cessent de proliférer et la plupart sont incompatibles entre eux. De plus, il n’est pas toujours facile de se repérer dans le découpage en différentes bandes de fréquences existantes. Enfin, la normalisation des étiquettes RFID est très en retard.

Problèmes techniques Pour une bonne lecture, l’antenne des tags ne doit pas être perpendiculaire à l'antenne du lecteur. De plus, il n'y a pas toujours une bonne gestion des "collisions" : si une quinzaine de produits sont trop proches physiquement, cela peut entraîner des dysfonctionnements. D’autre part, les métaux ferreux bloquent les fréquences radio : l'aluminium, un matériau très courant dans l'emballage alimentaire, posera forcément des problèmes à court ou moyen terme.

Sécurité Il est impossible de déceler la lecture frauduleuse ou abusive, l’interception du signal est possible. D’autre part, la puce a une image négative auprès du grand public. En effet, les consommateurs sont inquiets d’être pistés jusque dans leur vie privée. Enfin, les problèmes concernant le respect des libertés individuelles ainsi que l'impact des ondes radio sur la santé sont encore très méconnus.

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II.4. RFID : futur remplaçant du code barre ?La RFID et le codage à barres sont deux techniques utilisées pour fournir l'identification rapide et fiable d'articles et des possibilités de filiation. Les perspectives offertes par la RFID par rapport au code-barres sont notamment de :

- Changer les données sur l’étiquette : l’étiquette RFID, dans le cas d’un tag à lecture/écriture multiples, a la caractéristique de pouvoir être lue et écrite, ce qui permet une mise à jour du contenu. A l’inverse, le contenu d'une étiquette code barre est figé à l'impression et ne peut donc pas évoluer,

- Opérer sans manipulation humaine,- Opérer sans visibilité directe entre l'étiquette et le lecteur,- Autoriser une communication entre objets,- Identifier des objets de façon individualisée.

Cependant, la RFID, si elle permet d’espérer des retours sur investissement importants, présente en contrepartie certains inconvénients :

- La normalisation des étiquettes RFID est très en retard par rapport au code barre dont les normes sont stabilisées depuis longtemps. Par contre, les étiquettes RFID commencent à bénéficier de standards permettant une réelle interopérabilité entre des matériels d'origines différentes, mais cela nécessite l’utilisation de standards précisément identiques.

- Le coût des étiquettes RFID est nettement plus important que celui d'une étiquette code barres. Il faut donc différencier les applications : Lorsqu’une étiquette sert plusieurs fois (identification d’un véhicule, identification d’une palette qui sera recyclée…), il est préférable de choisir une étiquette RFID ; son coût ramené à chaque cycle d'utilisation sera rapidement compétitif. Par contre, si l'étiquette ne sert que pour un cycle d'utilisation (colis…), sa rentabilisation sera plus difficile. En RFID, on arrive à un prix unitaire moyen d’environ 50 centimes d’euros pour des lots de plusieurs milliers d’étiquettes passives dans la fréquence 13,56 MHz. Ce prix varie selon la taille de l’étiquette (plus la distance de lecture est grande, plus l’étiquette est chère) et varie aussi s’il s’agit d’une puce qui fonctionne en lecture/écriture. Dans ces cas il faut plutôt tabler sur des prix avoisinant les 1,50 euros par étiquette pour des volumes importants.

Pour conclure, les deux technologies, du point de vue de leur utilisation pratique, présentent en fait plus de différences que de ressemblances. Elles se complètent donc pour permettre de nouvelles applications. En simplifiant, on peut dire que les avantages de la RFID pallient aux limitations du code-barres et inversement.

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III. LES CARACTERISTIQUES D’UN PROJET RFIDUn projet RFID modifie en profondeur les processus d'acquisition et de traitement des données utilisées et échangées par l'entreprise ou l’organisation.

Le besoin d’intégration des solutions à mettre en oeuvre va s'exprimer dans les quatre dimensions de l’organisation :

- Intégration physique : Les locaux, équipements, localisation géographique et caractéristiques des objets imposent les caractéristiques des matériels d'acquisition et de traitement des données ainsi que leur implantation.

- Intégration dans le système d’information : Son intégration est un élément clé de la réussite du projet (logiciels de traitement de données, bases de données, …).

- Intégration dans les process de l'entreprise : Il faut repenser totalement le flux d'émission de données vers les objets équipés et la sûreté du process de circulation des données.

- Intégration humaine : L'introduction de la RFID dans l'entreprise a également un impact humain (acceptation de la technologie, impact sur la santé, …).

Un projet RFID doit être considéré dans l’optique des finalités recherchées (traçabilité, visibilité en temps réel, ...). Les caractéristiques propres de la RFID doivent être prises en compte pour la réussite du projet, ce qui suppose qu’il soit abordé sans idée préconçue, surtout au niveau des solutions techniques pouvant être retenues.

Il y a pour cela différentes étapes à réaliser, que nous avons suivi pour préciser au mieux le projet :

1) Qualifier et quantifier le besoin de traçabilitéLe PAM, avec ses partenaires, traite tous les aspects Qualité et Sécurité de la nourriture aux différentes étapes de la chaîne logistique : acquisition (achat/donation), stockage, transport, traitement et distribution. Grâce à la RFID, il compte tracer les denrées et les documenter en tout point de la chaîne logistique de manière, par exemple, à pouvoir déclarer des incidents à partir du terrain, anticiper d’éventuels dysfonctionnements (ruptures d’approvisionnement, problèmes qualité). Pour cela, le PAM souhaite identifier, suivre et documenter les produits alimentaires de manière individuelle.

2) Qualifier le besoin de RFIDLe choix d'une solution RFID ne se justifie que dans deux cas de figure :

- Soit la RFID permet l'exploitation de l'information dans des conditions inaccessibles à d'autres technologies,

- Soit le retour sur investissement de la RFID est supérieur à celui des autres technologies envisageables.

Le PAM remplit la première condition, puisqu’il souhaite utiliser la RFID pour améliorer son système de suivi actuel et effectuer des opérations impossibles avec d’autres technologies. En effet, il désire :

- accompagner les produits « en transit » avec des données issues de COMPAS (quantités par exemple) ce qui permettrait de pouvoir accéder aux « données produit » en tout lieu, sans obligation de se connecter à COMPAS.

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- renseigner les produits avec des informations supplémentaires (informations Qualité notamment), ce qui est impossible à réaliser avec des codes barres, et ainsi mettre à jour régulièrement les étiquettes.

- suivre ses produits en temps réel de manière à connaître en permanence l’avancée des denrées et l’état des stocks

Dans le cas du PAM, le flux des produits à tracer est en boucle ouverte non maîtrisée : les produits parcourent le monde. Le suivi est d’autant plus difficile à assurer.

3) Cibler les objets à suivreDans un premier temps, les produits à suivre sont des produits alimentaires, puis il se pourrait, en cas de succès, que la RFID s’étende également à des produits non alimentaires distribués par les Nations Unies (médicaments, vaccins, matériels et équipements divers).

Les types de produits alimentairesIl existe différents types de produits à tracer, dont voici quelques exemples :

- céréales (en sacs de jute ou plastiques PE de 25 ou 50 kg)- légumineuses (en sacs plastiques PE de 25 ou 50 kg)- farines (en sacs plastiques PE de 25 ou 50 kg)- biscuits (en cartons de 5 à 12 kg)- huiles (en jerricans plastiques, bouteilles plastiques, jerricans métalliques – le tout

dans des cartons de 12 à 20 kg)- poissons en conserve (en boîtes de 200 à 500g ou dans des cartons 8 à 15 kg)

L’application de la RFID devra être envisagée pour ces divers types d’aliments ainsi que pour leurs conditionnements. Il faudra notamment tenir compte du fait que les métaux ferreux bloquent les fréquences radio, et que les produits liquides sont réputés problématiques pour la lecture RFID. Il faudra donc choisir des solutions de lecture adaptées à ces environnements.

Les conditions d’échange de donnéesDans le cas du PAM, l’échange de données se fera par lecture / écriture multiples, de manière à pouvoir inscrire des informations sur les puces à tout moment, les modifier ou les compléter.Il existe plusieurs éléments à déterminer à ce niveau, qui fixeront les contraintes matérielles :

- quantité d’objets à identifier : les produits seront « taggués » individuellement, les quantités d’objets à identifier seront par conséquent très importantes.

- présentation des objets : les produits seront souvent empilés sur de gros volumes (palettes).

- vitesse de passage devant l’interrogateur- régularité du flux physique- environnement : les denrées parcourront le monde entier, et seront donc soumises à

des environnements parfois extrêmes (climat extrême, nombreuses manipulations, …).- implantation possible (structures métalliques, interrogateurs multiples, …) : étant

donné qu’il s’agit de suivre des produits dans le monde entier, les environnements seront très différents

Certains paramètres sont décrits précisément dans le cahier des charges (annexe 1). D’autres paramètres, comme la vitesse de passage ou la régularité du flux physique, seront à déterminer par la suite à l’aide des fournisseurs.

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4) Définir le taux de non-lecture définitiveSelon les tags et les gammes de fréquence utilisés, les performances en taux de lecture peuvent varier sensiblement. Par conséquent, il est indispensable de fixer un taux de non-lecture acceptable. Ce paramètre sera établi par le PAM, en collaboration avec le fournisseur de RFID.

5) Identifier les données à traiterLes paramètres essentiels à définir à ce niveau sont :

- le type de données à échanger avec le tag : numéro d’identification du produit, instructions, quantités, informations autres (Qualité…) dysfonctionnements, …

- le volume des données à stocker dans le tag : ce paramètre n’a pas pu être précisément déterminé, mais il est évident que le tag devra posséder une grande capacité de stockage, car la logistique du PAM étant particulièrement complexe, la puce devra pouvoir emmagasiner des informations collectées tout au long de l’itinéraire logistique des produits.

- le volume des données à échanger en lecture et en écriture : ce paramètre n’a pas été évalué précisément non plus, mais pour la même raison que précédemment celui-ci sera assez conséquent.

- la quantité d’étiquettes à lire (et à écrire) : ce nombre n’a pas été défini mais l’annexe 1’ du cahier des charges (annexe 1) fournit une présentation chiffrée des volumes de denrées acheminées par le PAM dans trois des pays pressentis pour la phase pilote ; de plus, les produits seront suivis individuellement. Le PAM a donc besoin d’une grande quantité de tags pour suivre ses produits.

- les conditions d’échange de données entre le tag et l’interrogateur (anticollision) : le phénomène d’anticollision sera très utile pour le PAM, car les produits étant empilés sur de gros volumes, l’enjeu est d’arriver à les détecter individuellement, sans avoir à les déstocker ni risquer d’interférences entre les signaux des différents tags.

6) Définir la gamme de lecture/écritureIl s’agit de définir physiquement les interrogateurs à utiliser : Les tags seront lus à l’aide de lecteurs mobiles, ou avec des PDA pour plus de praticité. En ce qui concerne la distance de lecture, elle sera déterminée grâce aux essais pilotes, avec le meilleur compromis de coût nominatif et d’efficacité de lecture. L’idéal serait que cette opération se fasse de façon automatique, sans manipulations supplémentaires autres que celles habituellement exécutées à la réception ou à la (ré)expédition des produits

7) Définir la gamme des fréquences possiblesLa gamme de fréquences possibles sera imposée par l'environnement (métal, eau, ...) et par l'application (respect d'un standard, …). Si plusieurs gammes de fréquences sont possibles, elles devront être testées. La seule exigence est l’utilisation d’un standard applicable à l’international. Nous ne sommes pas en mesure de répondre à cela, et attendons les précisions des fournisseurs.

8) Définir le logiciel d’échange de donnéesLe PAM ne dispose pas de logiciels spécifiquement adaptés à la technologie RFID. En revanche, il utilise le logiciel COMPAS pour le suivi logistique. Une compatibilité/intégration de la RFID à COMPAS sera fortement appréciée. Ce paramètre devra être précisé par le fournisseur.

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9) Définir l'intégration complète dans le système d'informationIl faut à ce stade définir plusieurs choses : le rythme d'intégration des données collectées dans le système d'information, les traitements à effectuer entre la lecture et la réécriture de données sur le même tag, …Il va également falloir intégrer complètement le système RFID dans le système d'information (Dimensionnement et sécurité des réseaux, valider les capacités de stockage des données…) Ces points, trop techniques pour être définis par des non professionnels, seront définis ultérieurement lorsque le PAM aura choisi son fournisseur. Tout ce que nous pouvons dire actuellement, c’est que le PAM souhaite identifier et suivre ses produits en temps réel, et que l’intégration des données collectées dans le système d'information devra également se faire en temps réel. Le reste sera à préciser et à tester lors de la phase pilote.

10) Réaliser le déploiement physique du projetLa phase d'implantation physique intervient seulement à ce stade. Elle se fait en trois étapes qui seront définies ultérieurement : Démonstrateur, Pilote et Déploiement global.

Nous avons défini au mieux, avec nos recherches et à l’aide du PAM, ces nombreux points. Grâce à ceux-ci, nous avons pu réaliser une première ébauche du cahier des charges.

IV. REALISATION DE LA PREMIERE VERSION DU CAHIER DES CHARGES

IV.1. Objectifs du cahier des chargesLe cahier des charges a plusieurs objectifs. Il s’agit du document qui définit exhaustivement les spécifications de base du projet RFID. Outre ces spécifications, il décrit également les modalités d’exécution. Il précise aussi les objectifs à atteindre et vise à bien cadrer la mission. En interne, ce cahier des charges servira à formaliser les besoins et à les expliquer aux différents acteurs pour s’assurer que tout le monde est d’accord. Enfin, il permettra de sélectionner le prestataire qui mettra en place le projet et à organiser la collaboration tout au long de celui-ci. De plus, le PAM se basera sur celui-ci pour estimer le coût de réalisation du projet lors de l’appel d’offres.

IV.2. Choix du squeletteLe squelette du cahier des charges se décompose en quatre parties :

- Contexte et objet Dans cette partie est brièvement décrit l'environnement dans lequel s'inscrit le projet (contexte, objectifs, stratégie, enjeux, domaine, ...).

- Besoins, contraintes et exigencesCette partie a pour but de préciser le projet en terme de spécifications (fonctionnalités, matériel requis, …).

- Prestations attenduesIl s’agit de décrire la prestation et les services attendus du partenaire potentiel (intégration complète de la RFID, mise à disposition de personnel, prêt voire don de matériel, …).

- Cadre de la réponseLe cadre de la réponse décrit le planning à suivre et les modalités de réalisation du projet.

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IV.3. Présentation du contenuA l’aide des points mis en évidence dans les dix étapes à suivre, nous avons pu remplir le cahier des charges selon le squelette prédéfini :

a) Contexte et objet Cette partie décrit l’environnement dans lequel s’inscrit le projet. Elle se décompose en plusieurs points :

- le contexte : présentation du PAM et du système COMPAS actuellement utilisé pour le suivi des produits, raisons pour lesquelles le PAM veut mettre en place la RFID pour assurer ce suivi, ...

- les objectifs visés : suivi et documentation des produits, amélioration de COMPAS,…

- le phasage et la conditionnalité- les enjeux- les conditions particulières d’exécution- un bref résumé des points ci-dessus

b) Les besoins, contraintes et exigences Cette partie, qui précise les spécifications du projet, est composée de plusieurs points :

- les produits à tracer : types de produits, conditionnements, …- le matériel requis : tags, bases stations, …- les informations à tracer : quantités, numéro d’identification, informations qualité,…- les caractéristiques techniques- les contraintes et exigences particulières : suivi des produits dans le monde entier,

zones parfois reculées, …

c) Prestations attendues Cette partie décrit ce qu’attend le PAM des différents intégrateurs RFID.

d) Cadre de la réponse Cette partie décrit le planning à suivre par les intégrateurs et les modalités de collaboration (utilisation d’une plateforme de travail collaboratif, …).

La version provisoire du cahier des charges est exposée en annexe 1.

IV.4. Difficultés rencontréesAu début de la rédaction, il nous manquait beaucoup d’informations concrètes, principalement sur le fonctionnement du PAM (conditionnement des produits, distance de lecture souhaitée, …). Il était en effet difficile, autant pour nous que pour le PAM, de décrire ce qui était précisément souhaité. Cette difficulté résidait dans le fait que nous-mêmes, tout comme le PAM, ne connaissions pas tous les aspects à prendre en compte pour mettre en place une application RFID.

Un autre problème majeur dans la réalisation de ce cahier des charges a été la distance. En effet, Mr Salvignol, de par sa fonction, a du se déplacer à travers le monde, c’est pourquoi la communication était parfois difficile et les délais de réponse assez longs.

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Dans ces conditions, nous avons donc du rédiger une première ébauche du cahier des charges. Nous avons ensuite soumis celle-ci au PAM en mettant en avant les points à préciser. Le PAM a pu compléter le document que nous avons ainsi finalisé dans les temps.

Le cahier des charges a été validé par le PAM. Cependant, il était indispensable de l’améliorer, en le précisant au maximum. Nous avons alors fait appel à des professionnels de la RFID dans le but de réaliser un document le plus complet possible.

V. AMELIORATION DU CAHIER DES CHARGES EN COLLABORATION AVEC DES INTEGRATEURS DE RFID

V.1. Identification des fournisseurs de RFID avec qui collaborerPour améliorer le cahier des charges, nous avons décidé de collaborer avec des personnes spécialisées dans la RFID, et qui en maîtrisent par conséquent toutes les facettes. Nous souhaitions que ces fournisseurs de RFID nous permettent d’aller plus loin dans la technique, nous expliquent certains termes, … et mettent en évidence les points peu ou mal abordés dans la version provisoire du cahier des charges. Le but était d’établir un vrai dialogue, d’entretenir de réels échanges entre nous, les fournisseurs et le PAM.

L’objectif de cette collaboration était double :- Dans un premier temps, les fournisseurs devaient nous aider à améliorer le cahier des

charges puis à le finaliser suite à des échanges (c’est la partie que nous développerons dans ce rapport).

- Puis, dans un second temps, ils devaient proposer au PAM leurs offres répondant au cahier des charges finalisé, de manière à ce que celui-ci puisse choisir l’offre la plus adaptée à ses besoins (c’est la partie que nous traiterons à l’oral).

Ainsi, le bénéfice était partagé pour tous. En contrepartie d’une aide technique qu’ils nous apportaient, les fournisseurs auraient par la suite l’opportunité de proposer une offre pour un énorme projet dont l’enjeu est colossal.

Nous devions donc trouver des fournisseurs de RFID susceptibles de réaliser un projet de cette envergure, c’est-à-dire principalement des grandes sociétés. Parallèlement, dans notre recherche de fournisseurs, nous devions intégrer les demandes du PAM. D’une part, en vue de l’ampleur du projet, celui-ci souhaitait que soient prises en compte les offres de fournisseurs français mais également et surtout de fournisseurs étrangers. D’autre part, la mise en place de la RFID ayant pour objectif d’identifier et de suivre les produits tout au long de la chaîne logistique, le PAM et nous-mêmes préférions nous tourner vers des intégrateurs de solutions RFID permettant une mise en place complète de la technique.

Pour identifier des intégrateurs français, nous nous sommes rendus au salon de la Traçabilité à Paris – La Défense de janvier 2007 (cf annexe 2). Lors de ce celui-ci, nous avons pu prendre contact avec une douzaine d’intégrateurs et leur présenter brièvement le projet. Ils ont tous montré de l’intérêt pour ce projet et nous ont fait part de leur envie de nous aider dans la finalisation du cahier des charges. Nous avons également cherché d’autres fournisseurs français via internet. L’ensemble des intégrateurs français contactés sont présentés dans l’annexe 3.

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Puis, pour rechercher des intégrateurs étrangers (ce qui constituait une demande forte du PAM), nous avons utilisé Internet et consulté des revues spécialisées telles que RFIDjournal.com, dans lesquelles nous avons pu identifier certaines sociétés fréquemment mentionnées. Nous les avons ensuite contacté, par l’intermédiaire de Mr Bounie, par mail pour leur présenter le projet et leur demander s’ils étaient intéressés pour une collaboration. L’ensemble des intégrateurs étrangers contactés sont présentés dans l’annexe 3.

Pour élargir les recherches, nous avons également identifié des centres de recherches français et étrangers. Cette piste est en effet, très intéressante, puisque ceux-ci pourraient nous apporter leurs connaissances sur le sujet de la RFID (cf annexe 3).

A la date de rédaction du rapport (14 mars 2007), 40 fournisseurs ont été identifiés, mais le travail se poursuivant jusqu’à fin mars 2007, ce nombre n’est pas définitif. Une fois les intégrateurs identifiés, nous avons alors dû déterminer comment se feraient les échanges, et nous avons opté pour l’utilisation d’une plateforme de travail collaboratif : Accel.

V.2. Choix du lieu d’échanges : plateforme de travail collaboratif AccelPour collaborer avec les intégrateurs, nous aurions pu utiliser un système simple et basique d’échanges par mails. Mais nous avons privilégié l’utilisation de la plateforme de travail collaboratif Accel. En effet, l’objectif de cette collaboration était dans un premier temps de finaliser, ensemble, le cahier des charges. Nous souhaitions pour cela créer des échanges dynamiques permettant aux différents acteurs (nous-mêmes, intégrateurs et PAM) d’interagir, de manière à fournir un travail plus efficace et à engendrer des réflexions. Par ce système, chaque acteur pouvait « rebondir » sur les idées des autres, créant ainsi au final un brainstorming géant.

L’adresse de la plateforme utilisée est la suivante :http://trg45.univ-lille1.fr/abc/emergencies/ sous-groupe RFID

Pour que cette collaboration puisse être efficace dès le départ, il fallait que les intégrateurs puissent prendre très rapidement en main la plateforme Accel. Mr Bounie (professeur et créateur de la plateforme), Mr Salvignol (représentant du PAM, ancien étudiant de Polytech’Lille) et nous-mêmes savions déjà utiliser cette plateforme, mais les intégrateurs, quant à eux, n’y avaient jamais eu accès. Il fallait donc la rendre simple d’utilisation pour conférer une praticité maximale aux intégrateurs, ce qui impliquait de créer un espace à la fois clair, complet et bilingue (anglais / français) pour être accessible à tous.

En ce qui concerne le contenu, nous avons choisi de diviser l’espace en quatre ateliers principaux :

- « Comment démarrer ? » Dans cet atelier, on dénombre deux rubriques. La première, « Qui êtes-vous ? », était destinée à la présentation des différents acteurs, de sorte que ceux-ci puissent faire connaissance. Il est en effet important d’apprendre à se connaître pour travailler efficacement ensemble. La seconde, « Comment utiliser la plateforme Accel ? », comportait quant à elle différents documents explicatifs du fonctionnement de la plateforme : un manuel de prise en main rapide en anglais (créé par Mr Bounie) ainsi qu’un petit manuel de visualisation plus concis

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reprenant les principales commandes dont les intégrateurs ont besoin pour contribuer, en anglais et français (mis au point par nous).

- « Contexte du projet RFID au PAM » Cet atelier présentait le PAM ainsi que ses activités de distribution alimentaire et détaillait avec précision l’outil de suivi logistique utilisé COMPAS. De plus, il comprenait de nombreux liens menant à des sites Web fournissant de plus amples informations.

- « Préparation de l’appel d’offres RFID » Cet atelier contenait la version provisoire du cahier des charges établie (en anglais et en français) ainsi qu’un espace dédié aux remarques et questions des intégrateurs. C’est dans cet espace qu’étaient prévus les échanges entre les différents acteurs, et c’est donc cet espace qui était destiné aux réflexions.

- « Appel d’offres définitif » Cet atelier était destiné à contenir la version finalisée du cahier des charges, obtenue avec l’aide de l’ensemble des intégrateurs contactés. Un autre espace comprenait quant à lui des casiers confidentiels pour que chaque intégrateur puisse déposer en toute discrétion sa proposition d’offres en réponse au cahier des charges.

Lorsque la plateforme a été entièrement préparée, Mr Bounie a pu inviter les intégrateurs en leur joignant un mail où étaient précisés leurs codes d’identification pour accéder à la plateforme.

V.3. Difficultés rencontréesNous ne pourrons pas présenter la version finalisée du cahier des charges dans ce rapport. En effet, les fournisseurs ont disposé d’environ trois semaines pour commenter le cahier des charges, faire des suggestions et poser des questions. Malheureusement, peu d’entre eux ont à l’heure actuelle répondu à l’invitation, et ceux qui y ont répondu ne se sont pas exprimés. Certains ont confirmé leur intérêt au projet : Picdi, RFIDEA, IBM, mais n’ont pas encore participé à l’échange sur Accel.

Il existe selon nous plusieurs raisons de cette quasi non participation :

- Le planning serréNous avions donc demandé aux intégrateurs d’apporter leur aide dans la finalisation du cahier des charges dans un délai très court (trois semaines), ce délai étant imposé par la date de remise de notre rapport. Il était difficile pour eux, étant donné l’ampleur et l’enjeu du projet, de remettre des propositions pertinentes aussi rapidement, d’autant plus qu’ils sont probablement très occupés par ailleurs.

- La collaboration sur AccelLes échanges sur Accel impliquaient une collaboration entre des intégrateurs qui sont en concurrence. Ce concept est peut-être difficile à accepter pour certains.

- Le fait de travailler avec des intermédiairesDurant tout le projet, les intégrateurs ont été en contact avec Mr Bounie et nous-mêmes, mais jamais avec un représentant du PAM, ce qui a pu engendrer un manque de crédibilité du projet à leurs yeux.

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- La faible probabilité d’être sélectionné pour mettre en place le projetDans le cahier des charges, nous avons mentionné à plusieurs reprises que le PAM choisirait par la suite la (les) proposition(s) d’offres la (les) plus pertinente(s). Les intégrateurs n’ont peut-être pas souhaité apporter leur aide dans la finalisation du cahier des charges, sachant qu’ils n’étaient pas garantis d’être sélectionnés pour la mise au point du projet.

Malgré toutes les difficultés rencontrées, nous savons que la collaboration entre PAM et certains intégrateurs va se mettre en place doucement. Comme nous l’avons dit, certains intégrateurs ont déjà montré leur intérêt. Notre collaboration se termine et le PAM va prendre le projet en main. Notre dernière mission est de rédiger un guide de conduite à l’intention du PAM, pour les aider dans la suite du projet. Celui-ci sera remis au PAM ultérieurement, mais nous pouvons déjà lister quelques points à suivre.

VI. CONSEILS POUR LE PAM

VI.1. Critères à retenir pour la sélection de l’intégrateurEtant donnée l’ampleur du projet, les fournisseurs prétendants pour le prendre en charge seront nombreux. L’intégrateur sélectionné devra respecter un certain nombre de critères.

Tout d’abord, il devra présenter une offre claire et précise avec chiffrage détaillé des coûts en termes de moyens techniques, organisationnels et humains. Sa proposition devra bien sur respecter au maximum le cahier des charges établi, principalement pour les paramètres imposés (identification et suivi individuels, nature des matériels, utilisation dans le monde entier, …).Le fournisseur devra intégrer complètement la technologie RFID c’est-à-dire mettre en place les matériels mais également mettre à disposition du personnel si besoin (installation, réparation, maintenance, formation, …).Ensuite, l’intégrateur devra respecter le plus possible trois points primordiaux aux yeux du PAM :

- un coût raisonnable, avec un don voire un prêt de matériel, qui permettra au PAM de rester dans ses limites budgétaires,

- la compatibilité de la solution choisie avec le système COMPAS, de manière à ne pas bouleverser totalement le fonctionnement du PAM,

- le respect de la réglementation et des normes en matière de RFID dans les différents pays.

VI.2. Procédures à mettre en place lors de la phase testPlusieurs points devront être définis avant la phase de test, entre PAM et partenaire, et seront enregistrés sur des procédures :

- Détection des étiquettes illisibles ou erronées avant l’intégration au produit : Qui ? Avec quels moyens ?

- Incorporation du tag au produit : Qui ? A quel moment ? Le stade des expéditions semble particulièrement judicieux puisqu’il permet ainsi de suivre le produit tout au long de la chaîne logistique.

- Lecture des tags : Qui ? A quels moments ? Périodiquement (par exemple toutes les 4h) ou alors aux endroits stratégiques du chemin logistique (début du transport, stockage à l’entrepôt, distribution, …) ?

- Vérification de l’intégration des données dans COMPAS : Qui ? A quels moments ?

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- Sécurisation des données embarquées sur le tag : Qui aura accès à quoi ? et quand ? Faut-il insérer un mot de passe ?

- Régénération des données embarquées détériorées sur le tag : Comment faire ?

Par ailleurs, pour que la phase pilote soit efficace, deux autres documents devront être créés :- un planning des tâches, listant les points à tester et à contrôler lors de la phase test (qui

contrôle quoi ? et quand ? où ?)- un tableau de suivi, indiquant le nombre de matériels utilisés (tags, bases stations, …)

et, parmi eux, combien ont présenté une anomalie (en nombre et en pourcentage) et détaillant pour chaque anomalie où elle s’est produite, dans quelles conditions, pourquoi, s’il est possible d’y remédier et si oui comment (plan d’action).

VI.3. Points à tester, à contrôler lors de la phase pilotePour des projets de grande envergure tels que celui du PAM, la meilleure approche consiste à avoir recours à un démonstrateur, puis en cas de succès de ce dernier, à un pilote avant de procéder au déploiement complet de l’application.

Le démonstrateur a pour but de montrer que des solutions techniques au projet existent et peuvent être mises en place. Leur faisabilité opérationnelle devra être vérifiée lors de la phase pilote. Si aucune solution n’est techniquement satisfaisante, le PAM devra s’arrêter à ce stade.Le pilote, quand à lui, permet de valider dans les conditions opérationnelles les solutions techniquement viables validées par le démonstrateur. Il permettra ensuite d’élaborer la trame du manuel des procédures ainsi que des recueils de consignes à destination des utilisateurs.

Ainsi le projet pilote doit mettre en évidence d’éventuels problèmes d’interférence, de qualité ou de performance qu’il faudra résoudre avant de procéder au déploiement final du système. Il est primordial de s’assurer que les matériels sont compatibles avec l’environnement et les conditions d’utilisation tout au long de la chaîne logistique.

Voici quelques points qu’il faudra tester lors de la phase pilote :

Tags- Capacité de stockage / mémoire : quelles quantités d’informations sont-ils capables de

contenir ? Comment faire si la mémoire est pleine (quelles données effacer, …) ?- Résistance : tester l’application dans différentes zones, dans le maximum de

conditions possibles, de manière à évaluer la résistance des tags aux nombreuses manipulations, aux diverses conditions climatiques, …

- Capacité de lecture / écriture / modification / réécriture, …

Lecture / écriture- Simultanéité du traitement : le PAM souhaite l’identification, le suivi et la

reconnaissance individuelles des tous les produits présents dans le champ de lecture (système EPC), de manière à éviter les déstockages.

- Taux de non-lecture acceptable : il faudra le définir (sachant qu’il ne pourra jamais être nul). Les étiquettes non lues ne pourront être ni lues ni écrites et ne seront donc pas utilisables, ce qui engendrera des pertes d’informations. Ce taux doit donc être le plus faible possible.

- Distance de lecture optimale : Il faudra déterminer le meilleur compromis du coût nominatif et de la distance de lecture.

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InterférencesLes interférences seront conditionnées par l’environnement, qu’il s’agisse des denrées (liquides, solides, packagings, volumes, …) ou de l’environnement en lui-même (transports, entrepôts, lieu géographique, …). Il existe plusieurs moyens d’éviter ou d’atténuer ces interférences, en choisissant du matériel adapté (taille et type de tag, antenne, …), en testant différentes fréquences, différentes puissances de sorties, …La gamme de fréquences possibles sera imposée par l’environnement mais également par l’application (respect d’un standard applicable au niveau international, des réglementations et des normes dans les différents pays). Si plusieurs gammes de fréquences sont possibles, elles devront être testées. Cela permettra par la suite de choisir la plus adaptée.

Gestion des données- Compatibilité de la RFID avec COMPAS : quelles seront les modifications à intégrer

au logiciel (où insérer les informations qualité, comment orienter des données vers des applications précises pour un maximum de praticité, …) ?

- Intégration des données dans COMPAS : se fait-elle en temps réel ? Permet-elle d’observer un suivi des produits et une gestion des stocks en temps réel ?

- Accès aux données : peut-elle se faire en tout lieu ? sans obligation de se connecter à COMPAS ?

- Système informatique : il faudra vérifier le dimensionnement et la sécurité des réseaux, les capacités de calcul des unités de traitement, les capacités de stockage des données et l’accessibilité. Il sera peut-être nécessaire d’étendre l’infrastructure informatique afin de supporter les activités RFID.

EnvironnementUne fois le matériel final choisi, il faudra tester le fonctionnement de l’application dans différentes zones même reculées.

Dans le domaine de la RFID, les tests ne sont jamais trop nombreux, compte tenu de la quantité de variables à évaluer et du nombre d’éventualités à anticiper. Ils ne permettent pas de prendre en compte toutes les difficultés, cependant une planification minutieuse peut contribuer à les surmonter.

Après validation des résultats du pilote, le PAM pourra procéder à la mise en œuvre opérationnelle du système.

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Conclusion

Notre collaboration avec le PAM avait pour but de réaliser une étude de préfaisabilité technico-économique concernant l’application de la RFID au suivi de ses produits. Nous avons pour cela, dans un premier temps, cherché à connaître le fonctionnement du PAM. Puis, nous avons réalisé un bilan sur la RFID afin de nous informer sur cette technologie, qui nous était inconnue, mais également afin de la présenter au PAM. Ensuite, grâce à ces recherches, nous avons rédigé une version provisoire du cahier des charges en collaboration avec le PAM. Cette version étant à améliorer, nous avons invité des intégrateurs de RFID sur une plateforme d’échange (Accel) pour qu’ils nous aident à préciser les points peu ou mal abordés. A la date de rédaction de ce rapport, les participations des intégrateurs ayant été insuffisantes, nous ne pouvons donc pas fournir le cahier des charges finalisé. Néanmoins, notre travail ainsi que les échanges sur la plateforme se poursuivent.

Par la suite, à l’issue de ces échanges, le cahier des charges sera finalisé et l’appel d’offres pourra alors être lancé. Les fournisseurs pourront proposer directement au PAM, via Accel ou par contact direct, une proposition d’intégration de la technologie. Une fois le ou les intégrateur(s) sélectionné(s), le PAM réalisera une étude pilote en Asie du Sud-Est (lieu : Laos, Cambodge ou Myanmar ; période : de Mai 2007 jusqu’à éventuellement Juin 2008). Il faut néanmoins préciser que la mise en place de tels essais est conditionnée par l’acceptation, de la part d’un pays donateur, de les financer, sur la base des données techniques qui lui seront transmises par le PAM. Si ces essais sont concluants, ils enclencheront la systématisation de cette nouvelle procédure de traçage à l’ensemble des autres pays où intervient le PAM dans la sous-région Asie du Sud Est.

Dans un second temps, il pourrait être envisagé d’étendre cette application aux autres sous-régions de la planète couvertes par le PAM, ainsi qu’aux produits non alimentaires distribués lors des interventions humanitaires de l’ONU (médicaments, vaccins, matériels et équipements divers).

Ce projet nous a permis de découvrir un monde que nous ne connaissions pas du tout, celui de la RFID, tout en collaborant avec une agence des Nations Unies, le PAM. Ce travail a été très enrichissant. Nous avons, entre autres, du développer notre autonomie ainsi que notre sens de la communication. Cela nous a appris à mener un projet en tenant compte des contraintes de chacun des acteurs.

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ANNEXE 1 : le cahier des charges, version provisoire

CAHIER DES CHARGES

pour la réalisation d’un essai pilotepour l’étude de la faisabilité de l’application de la RFID

au suivi logistique de produits alimentaires distribués par le PAM

1) CONTEXTE ET OBJET

1.1. Contexte :

Le Programme Alimentaire Mondial (PAM), ou World Food Programme (WFP), est l’agence des Nations Unies chargée de lutter contre la faim dans le monde, notamment dans les situations d’urgences (famine, catastrophes naturelles, réfugiés, …). En 2004, elle a fourni une aide alimentaire à plus de 113 millions de personnes dans 80 pays1.

Actuellement, le PAM utilise un système nommé COMPAS (Commodity Movement Processing and Analysis System) pour suivre les denrées alimentaires2.Plusieurs problèmes se posent :

- ce système est très dépendant du facteur humain pour l’inventaire des produits,- il est non interactif,- c’est un dispositif lourd, notamment dans les zones reculées.

De plus, avec ce système, la distribution de denrées n’est enregistrée qu’un à trois mois après qu’elle ait eu lieu.

Au vu de ces inconvénients, le PAM souhaite mettre en place un système d’identification et de suivi des produits en temps réel à l’aide de radio-fréquences (RFID). Le PAM, avec ses partenaires, traite tous les aspects Qualité et Sécurité de la nourriture aux différentes étapes de la chaîne logistique : acquisition (achat/donation), stockage, transport, traitement et distribution. Ainsi, il compte tracer les denrées et les documenter en tout point de la chaîne logistique de manière, par exemple, à pouvoir : déclarer des incidents à partir du terrain, anticiper d’éventuels dysfonctionnements (ruptures d’approvisionnement, problèmes qualité) et mettre en place des actions correctives, améliorer la réactivité de sa réponse, notamment par une meilleure connaissance en temps réel des stocks et de leur état.

1.2. Objectifs visés :

- avoir des informations sur l’inventaire des produits,- réduire les sources d’erreur,

1 Des informations complémentaires sur le PAM sont disponibles sur la plateforme collaborative Accel, présentée plus loin (cf. les contributions de la liste « Les activités de distribution alimentaire du PAM » de l’atelier « 2 – Contexte du projet RFID au PAM ») 2 Un descriptif de ce système de suivi est également disponible sur la plateforme Accel (cf. la liste « L'outil de suivi de la logistique alimentaire au PAM : COMPAS » de l’atelier « 2 – Contexte du projet RFID au PAM ». Un schéma récapitulatif est repris en Annexe 2

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- réduire les coûts,- simplifier le business process,- permettre de localiser le produit et ainsi accélérer sa distribution et avoir une meilleure

gestion,- avec d’autres dispositifs, enregistrer les conditions locales d’entreposage et de

transport (température, humidité, durée, éventuelles manutentions, …) dans le but de mieux connaître l’environnement de chaque produit tout au long de son itinéraire logistique, d’en comprendre l’effet sur sa qualité et d’améliorer en conséquence les systèmes logistiques utilisés (ex : amélioration de l’empaquetage, addition d’antioxydants, …).

L’objectif final est d’utiliser la RFID pour améliorer le fonctionnement du système de suivi COMPAS, notamment sa fiabilité et sa réactivité. Actuellement, une partie des informations est perdue, ou récupérée dans COMPAS avec trop de retard. Un système RFID permettrait : d’une part, de faire accompagner les « produits en transit » de leurs données COMPAS et, d’autre part, de les renseigner avec des informations supplémentaires (informations Qualité notamment). Un tel système permettrait : 1. de pouvoir accéder aux « données produit » en tout lieu, sans obligation de se connecter à COMPAS, ce qui n’est pas toujours possible, notamment quand les systèmes de communication sont défaillants ou inexistants ; 2. de pouvoir réactualiser périodiquement, soit les données COMPAS (grâce à des mises à jour tenant compte des remontées du terrain) soit les données des puces RFID (à partir des nouvelles données ou modifications collectées sur le terrain ou saisies directement à partir de COMPAS). L’automatisation de tels processus doit permettre de préserver l’intégrité des données tout en diminuant leurs délais de traitement.

1.3. Phasage et conditionnalité :

Dans un premier temps, le PAM désire réaliser une étude pilote en Asie du Sud-Est (lieu : Laos, Cambodge ou Myanmar ; période : de Mai 2007 jusqu’à éventuellement Juin 2008).La mise en place de tels essais est conditionnée par l’acceptation, de la part d’un pays donateur, de les financer, sur la base des données techniques qui lui seront transmises.Si ces essais sont concluants, ils enclencheront la systématisation de cette nouvelle procédure de traçage à l’ensemble des autres pays où intervient le PAM dans la sous-région Asie du Sud Est.

Dans un second temps, il pourrait être envisagé d’étendre cette application aux autres sous-régions de la planète couvertes par le PAM, ainsi qu’aux produits non alimentaires distribués lors des interventions humanitaires de l’ONU (médicaments, vaccins, matériels et équipements divers).

1.4. Enjeux :

Le PAM cherche ici à établir à un partenariat privilégié avec un fournisseur de solutions RFID - préférentiellement un intégrateur - pour tracer, à terme, l’intégralité des produits (alimentaires et non-alimentaires) qu’il achemine à travers le monde. L’enjeu est donc de toute première importance, aussi bien en termes quantitatifs que stratégiques.

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1.5. Conditions particulières d’exécution :

Dans le cadre de ce projet, le PAM a fait appel à deux étudiantes de Polytech’Lille (master Qualimapa3) pour mettre au point le cahier des charges et prendre contact avec les prestataires susceptibles de lui fournir la technologie RFID. Jusqu’aux propositions d’offres finales, les échanges se feront entre prestataires, étudiantes et PAM via la plateforme de travail collaboratif Accel4.

1.6. En résumé :

Le présent appel d’offre concerne la mise en place d’un essai pilote sur le terrain, phase qui devra être financée et validée par l’un des pays donateurs traditionnels du PAM. Les éléments de réponse apportés devront donc correspondre aux attentes du PAM mais aussi permettre aux donateurs d’accepter de financer pour partie cette phase préliminaire d’étude de faisabilité.

2) LES BESOINS, CONTRAINTES ET EXIGENCES

2.1. Produits à tracer

Le PAM fournit des produits variés : céréales (en sacs de jute ou plastiques PE de 25 ou 50 kg), légumineuses (en sacs plastiques PE de 25 ou 50 kg), farines (en sacs plastiques PE de 25 ou 50 kg), biscuits (en cartons de 5 à 12 kg), huiles (en jerricans plastiques, bouteilles plastiques, jerricans métalliques – le tout dans des cartons de 12 à 20 kg), poissons en conserve (en boîtes de 200 à 500g ou dans des cartons 8 à 15 kg), notamment5, 6, 7. L’application de la RFID devra être envisagée pour ces divers types d’aliments ainsi que pour leurs conditionnements. De plus, les produits devront être identifiés et suivis individuellement. Une présentation des volumes de denrées acheminées par le PAM dans trois des pays pressentis pour la phase pilote est donnée en Annexe 1’.

2.2. Matériel requis

Les tags utilisés devront permettre l’identification et le suivi géographique des denrées, et également contenir diverses informations qui seront ajoutées, complétées ou modifiées tout au long de la chaîne logistique. Ces données devront pouvoir être saisies dans le système COMPAS de suivi actuellement utilisé par le PAM. Il sera donc nécessaire d’utiliser des étiquettes réinscriptibles, à lecture et écriture multiples. Le système d’écriture/réécriture des

3 http://qualimapa.univ-lille1.fr/ 4 Accel est une plateforme de travail collaboratif développée à l’Université des Sciences et Technologies de Lille (USTL). Accessible directement par Internet, elle offre un environnement de travail sécurisé, accessible uniquement par invitation, pour des échanges structurés entre partenaires et le partage d’informations.5 Voir : http://foodquality.wfp.org6 Des photographies montrant les conditions de réception/stockage/transport des produits alimentaires distribués par le PAM sont disponibles sur Accel (cf. contributions de la liste « Les activités de distribution alimentaire du PAM » dans l’atelier « 2 – Contexte du projet RFID au PAM ») 7 Une présentation de l’organisation logistique mise en place par le PAM au Cambodge est disponible sur Accel (cf. contributions de la liste « Les activités de distribution alimentaire du PAM » dans l’atelier « 2 – Contexte du projet RFID au PAM »)

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tags (actifs ou passifs) sera inclus également dans la proposition, cette fonction devant être aussi testée lors des essais.

2.3. Informations à tracer

La logistique du PAM étant particulièrement complexe, la puce devra pouvoir emmagasiner des informations collectées tout au long de l’itinéraire logistique des produits (voir schéma explicatif en annexe 2’) :

1) Achat/donation - numéro d’identification du produit : SI (shipping instruction) créé suite à l’émission de

l’ordre d’achat (purchase order, PO)

2) Transport - pré-notification d’arrivée- facture de chargement- pertes éventuelles

3) Réception et stockage (port, aéroport) - COI (Commodity Origin ID Code) permettant de tracer le produit de façon unique tout

au long de la chaîne logistique ; le COI concatène les données suivantes :o le SI o l’identification du site de déchargemento un numéro de séquence (sequence number), en cas de lots multiples

- quantité de produits déchargés

4) Transport d’un entrepôt du PAM à un autre - instruction de transport- ordres de route (waybill), destinés à l’entrepôt, au transporteur et à la base de données

de COMPAS

5) Décharge à l’entrepôt - rapport de livraison- dommages, pertes éventuelles

6) Livraison aux partenaires chargés de la distribution finale (Implementing Partners) puis distribution aux bénéficiaires

- rapport de distribution

Cas particuliers

DégâtsLorsque les produits sont endommagés, on peut effectuer, quand cela est possible, un reconditionnement (re-bagging) ; sinon les produits sont comptabilisés comme des pertes.

Problème sur la quantitéQuand la quantité réceptionnée à un entrepôt (ou au débarquement dans un port) ne correspond pas à celle émise de l’entrepôt précédent, les pertes sont enregistrées.

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EmpruntsQuand le PAM fait des emprunts d'un projet à un autre (dans un même pays ou entre pays), le produit change de COI pour adopter le COI du projet auquel il est temporairement affecté puis récupère son COI initial quand il est réaffecté à son projet d'origine.

La puce devra pouvoir contenir des informations supplémentaires telles que :- la liste des ingrédients, en mentionnant les additifs et les allergènes ;- les valeurs nutritionnelles (énergie, macronutriments, micronutriments, …) ;- des informations qualité et hygiène (humidité, température, …) ;- le type de packaging utilisé ;- des mentions pour les produits particuliers (produits halal, …).

2.4. Caractéristiques techniques

Stockage des données sur les puces RFID et capacitéLa taille de la mémoire utile disponible sur les puces testées devra être compatible avec la quantité d’informations à tracer (cf. 2.3.).

Lecture/écritureLes tags seront lus à l’aide de lecteurs mobiles, ou avec des PDA pour plus de praticité.Une partie des essais pilotes consistera à déterminer la distance optimale de lecture permettant de détecter les puces des produits tracés avec le meilleur compromis de coût nominatif et d’efficacité de lecture. L’idéal serait d’arriver à lire les tags à une distance suffisante pour que cette opération se fasse de façon automatique, sans manipulations supplémentaires autres que celles habituellement exécutées à la réception ou à la (ré)expédition des produits. Les produits étant empilés sur de gros volumes (voir la note de bas de page n°6), l’enjeu est d’arriver à les détecter individuellement, sans avoir à les déstocker ni risquer d’interférences entre les signaux des différents tags..Des opérations d’écriture sur ces puces devront pouvoir aussi être éventuellement mises en œuvre, selon une fréquence à déterminer.

Transmission des données vers un système de base de données et archivageLe système de transmission de données utilisé par le PAM En Asie du Sud-Est repose sur l’utilisation d’un Intranet de terrain accessible par liaison large bande (hébergé par un fournisseur local d’accès Internet) couplée au système interne de liaisons satellitaires utilisé par le PAM pour interconnecter ses diverses applications propriétaires (Wings, Compas, Lotus note).Le PAM ne dispose pas de logiciels spécifiquement adaptés à la technologie RFID. Une compatibilité/intégration à son système actuel COMPAS sera fortement appréciée.

Spécifications attenduesLes prestataires sollicités devront détailler et justifier les caractéristiques techniques des équipements et/ou services fournis.

2.5. Contraintes et exigences particulières

Dans certains cas, les denrées devront être identifiées et suivies à travers plusieurs continents, ce qui implique d’utiliser un standard applicable à l’international.

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En bout de chaîne, ces denrées seront le plus souvent acheminées dans des zones reculées et dans des conditions difficiles (nombreuses manipulations lors des chargements / déchargements ; conditions climatiques diverses et souvent extrêmes) : cela pourra imposer un conditionnement particulier des systèmes utilisés.

3) PRESTATIONS ATTENDUES

Le PAM attend de la part des prestataires une intégration complète de la technique RFID, c'est-à-dire la mise en place des matériels nécessaires à ce projet (tags, bases stations, logiciels, …) mais également la mise à disposition de personnels, si besoin.Lors de la phase pilote, plusieurs solutions pourront être testées pour être comparées.En cas de succès de la phase pilote, la généralisation de la solution retenue à l’ensemble de la logistique du PAM donnera au projet une ampleur particulière, notamment au vu des volumes à tracer. C’est pourquoi le PAM recherche une offre intéressante en terme de performances mais aussi en terme de références antérieures et de coût, avec une préférence pour une donation ou un prêt de matériel pour l’étude pilote, du fait que le PAM ne dispose pas de fonds propres pour cette phase de test et reste donc tributaire de la réponse de ses bailleurs de fonds traditionnels.Enfin, le PAM recherche une solution applicable à l’échelle planétaire et, dans un second temps, extrapolable au traçage de produits non alimentaires.

4) CADRE DE LA REPONSE

La réponse à l’offre devra être claire et précise, avec un chiffrage détaillé des coûts en termes de moyens techniques (matériels, …), organisationnels (déplacements, …) et humains (recrutement de personnels, expertise humaine, …). Un tableau des prix en fonction des quantités ainsi que des types de puces utilisables et des équipements/services annexes nécessaires, devra être fournie.

Les modalités de proposition d’offres sont les suivantes :- Du 23/02 au 15/03/07, les intégrateurs de solutions RFID peuvent, par l’intermédiaire

de la plateforme Accel, accéder au présent cahier des charges et, si nécessaire, demander tous les renseignements et informations qu’ils souhaitent aux étudiantes Qualimapa et au PAM ; cette phase doit permettre d’affiner et finaliser le cahier des charges, en étroite collaboration avec la communauté des fournisseurs RFID.

- Du 15/03 au 25/03/07 (date limite impérative), les prestataires proposent leurs offres en les déposant dans un « casier confidentiel » disponible sur la plateforme Accel.

- Les différentes offres recueillies sont transmises au PAM qui détermine alors l’offre (ou les offres) retenue(s) pour la phase de test.

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Annexe 1’

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Annexe 2’ - Schéma de fonctionnement du système de suivi COMPAS utilisé par le PAM

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Annexe 2 : Le Salon de la Traçabilité 2007- Paris-la défense

LieuCNIT PARIS LA DEFENSE2 place de la Défense 92053 PARIS LA DEFENSEhttp://www.cnit.fr

Date : salon annuel, janvier

Le salonCe salon est destiné aux professionnels souhaitant améliorer leur productivité, sécuriser leur filière, optimiser leur process de production, déployer un nouveau mode d’identification (RFID..), lutter efficacement contre la contrefaçon.

200 exposants sont réunis au sein de 3 pôles d’expertise, pour accompagner les professionnels dans la construction de leur projet global de traçabilité autour d’un double objectif : - offrir une vision optimale de leurs solutions et de leur savoir-faire - proposer une réponse ciblée aux attentes des professionnels pour suivre, identifier, tracer, analyser des données, stocker et transmettre un produit, optimiser un process…

Le pole ERP/softwareEditeurs de logiciels pour le traitement des informations dans l’optimisation de la traçabilité

ID/codexpoCode-barres, étiquettes infra-rouge, lecteurs, code datamatrix, ADN, reconnaissance vocale… les outils de l’identification

Forum RFIDPlus de 40 exposants présentant une expertise en RFID (Athélia solutions, Atlantic RF, Balogh, PAXAR…)

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Annexe 3 : liste des professionnels de la RFID contactés.

Intégrateurs Français Centre de recherche français

RESEAUMATIQUE Pôle Traçabilité - ValenceSIEMENS Pôle SCS – Sophia AntipolisMDTVISION (IBM /TAGSYS) Pôle de Compétitivité Itrans - ValenciennesCIPAM Identification automatiqueDAG SYSTEM (Pygmalion)TAG TRACING SOLUTIONSPICDIATLANTIC RFATOS ORIGINEMAINtagBALOGHNXP FrancePAXARIBMINTERMEC Technologies SASSOLUTYS GroupRFID Systèmes

Intégrateurs étrangers

Northern Apex – RFID USAXterprise USAIdentec Solutions AutricheUnified Barcode & RFID, Inc USANCRAdvanced ID Corporation CanadaRFID Systems Corporation CanadaTrackway Oy FinlandeRFIDEA BelgiqueBITKOM AllemagneFKI Logistex USASybase iAnywhere USAIntelleflex USASavi Technology USAAcsis USAT3Ci USADATAMAX USAACORN SYSTEMS USARFID Center SuisseIDTechEX Royaume Uni

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Liste des abréviations

P.A.M.: Programme Alimentaire Mondial

W.F.P.: World Food Programm

O.N.U. : Organisation des Nations Unies

R.F.I.D.: Radio Frequency IDentification

O.N.G.: Organisations Non Gouvernementales

O.P.U.R.: OPération d’Urgence

C.O.M.P.A.S.: Commodity Movement Processing and Analysis System

S.I.: Shipping Instruction

I.P.: Implementing Partner

BF: Basse Fréquence

HF: Haute Fréquence

UHF: Ultra Haute Fréquence

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Bibliographie

- « Comment se préparer à mettre en place un système d’étiquetage RFID à la demande de ses clients ? » www.zebra.com/id/zebra/na/en/documentlibrary/white_papers__microsites/french_microsite/ rfid _french.html

- L’étiquette RFID est devenue “mature”…mais le marché tarde à le reconnaître - Mesures 745- Mai 2002

- Gencod EAN France, EPCglobal France - L'identification par Radio Fréquences, Principes et Applications - Avril 2004

- R. Gaouar, L. Klein -Technologies d'Identification par Radio Fréquences RFID - Etude technique ITEC2.

- http://www.rfidjournal.com/

- PAXAR - RFID Basics Uptdated, Including Gen 2 - RFIDjournal - May 2006

- BITKOM - RFID White Paper Technology, Systems, and Applications : An overview for companies seeking to use RFID technology to connect their IT systems directly to the “real” world – RFIDjournal.

- http:// www.wfp.org/french/

- http://foodquality.wfp.org

- http:// www.fr.capgemini.com

- http://www.interscan.fr/inf.php?id_s=163&id_p=390

- http://www.telecom.gouv.fr/rubriques-menu/organisation-du-secteur/dossiers- sectoriels/etiquettes-electroniques-rfid/les-frequences-453.html

- http://cerig.efpg.inpg.fr/memoire/2004/rfid-2.htm

- http://users.info.unicaen.fr/~bhardy/rfid/

- http://www.innovatech.be/dossiers/Rfid/intro.php?cerdt_Session=b7471d88821b19dd959 d89eea4e88257

- http://www.zdnet.fr/actualites/informatique/0,39040745,39139364,00.htm

- http://www.productivix.com/vf/serv-inn/normes-tracabilite.htm

- http://www.tracabilite2006.com

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RESUME

Pour diverses raisons, le Programme Alimentaire Mondial (PAM), agence des Nations Unies chargée de lutter contre la faim dans le monde, souhaite améliorer le système qu’il utilise actuellement pour identifier et suivre les produits tout au long de la chaîne logistique. Pour cela, il envisage de mettre en place la RFID (Radio Frequency IDentification). Couplée au système déjà existant, cette technologie, qui est en pleine expansion, permettrait à la fois de suivre les produits et de les documenter.Dans ce contexte, le PAM nous a chargé de réaliser une étude de préfaisabilité technico-économique concernant la réalisation d’une étude pilote en Asie du Sud Est.Notre travail a consisté à établir le cahier des charges de ce projet qui permettra de lancer l’appel d’offres et recueillir les propositions des intégrateurs de RFID. Dans un premier temps, après nous être longuement documentées sur la RFID, une première version de cahier des charges a été proposée. En collaboration avec les intégrateurs, l’objectif est de préciser le document et de le finaliser. A la fin du projet, un guide de conduite sera fourni au PAM. Ce guide précisera sur quels critères il devra se baser pour choisir l’offre la plus pertinente, ainsi que les différents points qu’il faudra tester et vérifier lors de la phase pilote. Certains éléments de ce guide sont présentés dans ce rapport. Notre travail est de la plus haute importance. En effet, une fois que le PAM aura choisi son collaborateur, il présentera l’offre de celui-ci (moyens de mise en place, coût, …) à un pays donateur et de là dépendra l’obtention d’une bourse aidant à la concrétisation de ce projet.

For various reasons, World Food Programme (WFP), an organisation of the United Nations in charge of fighting against the hunger in the world, wants to improve the system that it uses currently to identify and monitor the foodstuffs at the different stages of the logistical handling. For this, it considers to set up RFID (Radio Frequency IDentification). Coupled with the already existing system, this technology, which is expanding, should enable to monitor the products and to document them.In this context, WFP made us responsible for making a study of prefaisability technico-economic concerning the fulfilment of a pilot trial in South-East Asia. Our work consisted in setting up the technical and functional specifications of this project, which will make it possible to launch the invitation to tender and to collect the offers of the RFID integrators. At first, after we gathered information about RFID for a long time, a first version of the specifications was proposed. In collaboration with the integrators, the aim is to clarify the document and to finalize it. At the end of the project, a guide of control will be provided to WFP. This guide will specify on which criteria it will have to go by to choose the most relevant offer and the various points which will be necessarily tested and checked at the time of the pilot trial. Some elements of this guide are presented in this report.Our work is very important. Indeed, once that WFP will have chosen his collaborator, it will present the offer of this one (ways of setting up, cost ...) to a donor country and from there will depend the procurement of a grant which will condition the materialization of this project.