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§4 « Accueille l’étranger ! » Atouts et écueils de l’accueil.

Témoignage personnel : Depuis un bon bout de temps, l’idée me trottait dans la tête… ou

plutôt dans le cœur. Cette idée me semblait bien venir de Dieu, mais Il ne me donnait pas de précision. Etienne étant d’accord, je me décidai donc à accueillir des membres de la famille, les copains des enfants, des gens de toute couleur, aussi bien des croyants que des non-croyants, des Musulmans,… En toute personne j’ai vu un frère, une sœur à aimer. Est-ce stupide de le dire : j’ai remarqué que tous ont les mêmes larmes, la même couleur de sang, les mêmes aspirations au bonheur, les mêmes craintes… Croyez-moi, il n’y a qu’une seule race humaine. Maintenant j’en suis sûre.

L’Alliance : quand l’accueil tourne bien.T é m o i g n a ge p er so n n e l . Une jeune femme enceinte sans famille nous fut confiée par « Le

Souffle de Vie ». Forte de corpulence, la voix grave, un accent spécial, de noir vêtue, elle nous impressionnait. Le jour même de son arrivée dans notre maison, à peine l’eut-il aperçue que mon fils vint me dire à l’oreille : « Quand est-ce qu’elle repart ? ». Elle fumait alors que personne chez nous ne fumait et les odeurs nous incommodaient. Les jours passaient et elle ne voulait pas lessiver son linge. Comment allait-on pouvoir vivre avec elle ? Faire alliance avec elle ? Quelques jours plus tard, elle est tombée dans la piscine des enfants ! Elle l’avait cherché. Une vraie gamine. Elle se mit alors à rire aux éclats ; les enfants et moi-même en fîmes autant. Grâce aux rires, la glace entre nous se brisa et petit à petit des liens d’amitié sincères se créèrent. Elle se mit à chanter avec nous les beaux chants du Renouveau. Bientôt, elle adopta nos règles de vie. Elle changea profondément… même de tenue vestimentaire : finie définitivement, la vie en noir ! Des liens d’amour profonds s’étaient tissés entre nous, une « alliance ». Vivre

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une telle amitié est extraordinaire.Il arrive hélas qu’un accueil se passe mal. Des personnes très

blessées par la vie font des colères, elles créent des problèmes. Nous ne sommes pas à la hauteur de la situation. Nos enfants manifestent leur mécontentement et la personne accueillie se sent rejetée. Hé oui ! Notre bonne volonté n’est pas toujours suffisante. Un filet de secours est alors bien nécessaire. D’où la nécessité de liens étroits avec l’association qui place la personne dans une famille.

T é m o i g n ag e d e s œ u r E m m a n u e l le :

« Je n’ai pas sacrifié ma vie. Il ne faut pas sacrifier sa vie pour le bonheur des autres, je le répète et le répéterai. Bien sûr, risquer sa vie pour une grande cause ou pour tenter de sauver une personne en péril, c’est beau, très beau, indispensable parfois. Mais décider d’une vie de privation, de souffrance pour le bonheur des autres, non. L e vé rit a ble a m o u r , so l id e , durable est celui

q u i c h e r c h e l e bon h e ur d e s aut r e s e t e n m ê m e t e m ps s o n p r op r e b o nh e u r . Il faut que l’on soit heureux ensemble, que nous soyons en cordée. »

Sœur Emmanuelle « J’ai 100 ans et je voudrais vous dire ».

Je confirme les propos de sœur Emmanuelle qui a donné sa vie pour les chiffonniers du Caire. Pour vivre dans un tel milieu, dans un bidonville puant, grouillant d’insectes, de rats,… et parmi des meurtriers, il fallait y aller avec le cœur léger et non avec des pieds de plomb. Elle avait bien compris l’importance de la joie dans l’accueil.

Oui, sœur Emmanuelle a raison : il ne faut pas sacrifier sa vie, sa famille pour le bonheur des autres. Ça ne marche pas. Je comprends que des personnes qui ont beaucoup d’idéal, comme sœur Emmanuelle, aient choisi le célibat pour mieux servir.

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"Dieu aime celui qui donne avec joie. » (2 Cor. 9: 7)Ouvrir un centre d’accueil.

J’ai un tempérament de fonceuse. Je n’écoutais pas ceux qui voulaient me freiner. Quelle leçon pouvaient-ils me donner puisqu’eux-mêmes ne s’engageaient pas assez (à mon goût) dans la vie ? Ils voulaient me garder dans la tiédeur ? Ça, jamais ! Je souhaitais une action en Église pour ouvrir un centre d’accueil pour les immigrés et les autochtones en détresse. Or la paroisse que je fréquentais n’était pas prête à de tels travaux. Je souhaitais un bon encadrement, je ne l’ai pas trouvé. Je me lançai quand même à ouvrir un centre d’accueil et ce fut l’échec. Pourquoi  ?

Parce que, accueillir une personne en détresse, c’est souvent aussi créer des liens avec sa famille qui, elle aussi a des problèmes : alcoolisme, drogue, misère, faiblesse psychologique, violence…

Pour construire solidement, il faut donc des personnes qui ont du temps à consacrer à cette œuvre. Excepté pour les religieux, l e bénévolat a ses limites. A côté des bénévoles, il faut aussi du personnel stable, rémunéré, des personnes débrouillardes qui demandent des subsides, des aides de tout genre, des personnes qui remplissent les papiers ! Dans notre pays, en effet, les « papiers » sont tellement importants ! Et il faut des gens qui savent écouter les personnes en accueil et le personnel. L’écoute est primordiale et ce n’est pas donné à tout le monde. Qu’il y ait plusieurs personnes « vraiment » disponibles pour discuter des solutions à trouver en cas de difficultés majeures n’est pas une option, c’est indispensable. Oui, il est nécessaire que tout accueil soit supervisé par une association, un groupe de personnes qui discernent et prennent des décisions susceptibles de protéger à la fois la personne accueillie, la famille ou le centre d’accueil. Je l’ajoute tout de suite : les personnes d’une association (asbl) doivent s’impliquer directement dans l’accueil et ne pas seulement prendre des décisions « ex cathedra ». Pas question de choisir les membres d’une asbl parmi des gens qui se croisent les bras et se contentent de donner des conseils.

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Oui, j’ai commis des erreurs qui ont laissé des traces douloureuses dans bien des cœurs. Pardonnez-moi ! Je prenais un risque en sortant des sentiers battus ! Le pape François doit me comprendre ! Il préfère une Eglise qui sort de ses murs et qui a des accidents à une Eglise qui reste confinée et qui est malade. Pour chacun de nous, c’est pareil. Les échecs nous apprennent beaucoup de choses sur soi-même et sur les autres. Après des échecs, on agit autrement, on est plus prudent!

« Je ne réalise pas le bien que je voudrais, mais je fais le mal que je ne voudrais pas ». (Rm 7 :19)

« Il n’est pas bon que l’homme soit seul. » (Gn 2 :18)

Des personnes accueillies en famille souhaitent parfois rester parmi nous. « Mes racines sont ici ! » disait l’une d’elle. Les déraciner à nouveau est un risque. Après nous avoir quittés, des personnes sont retombées dans les mêmes difficultés qu’avant. L’échec, quoi ! Aujourd’hui, j’encourage la vie en communauté, mais où chacun a son chez-soi. Sans habiter sous le même toit, on se retrouve souvent. Je rêve de vivre une vie communautaire, un peu comme en Afrique. Qu’en fin de journée par exemple, on mange ensemble, on prie ensemble, ce que font les Musulmans pendant le ramadan. Jésus encourage la fraternité. C’est maintenant le temps de la vivre avec les immigrés et avec les pauvres de chez nous. Si les chrétiens veulent être crédibles, ils doivent d’abord témoigner par leur vie!

Il n’est pas bon que l’homme soit seul, ni la femme d’ailleurs ! Des mères célibataires dépriment quand elles sont livrées à elle-même alors qu’en communauté, elles donnent le meilleur d’elles-mêmes et elles revivent. Et pour les enfants, quelle aubaine de rencontrer journellement des personnes autres que maman !

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« Je répandrai mon Esprit sur toute chair. Vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes… » (Daniel 3) Dieu parle de mille manières.

T é m o i g n a ge p er so n n e l .

Chacun a un appel qui lui est propre, ce qui n’empêche pas les dérapages quand on tente d’y répondre. C’est à travers des songes que j’ai été confirmée dans le fait que j’étais appelée à accueillir l’étranger malgré mes faiblesses. Mais d’abord rapidement un petit retour en arrière, à l’époque de ma jeunesse.

Vers l’âge de 17 ans, j’ai reçu dans le cœur l’idée d’accueillir des personnes en difficulté. J’en parlai directement au jeune homme que je venais de rencontrer et qui allait devenir mon mari. Je ne voulais pas que nous nous engagions l’un envers l’autre sans nous être d’abord mis d’accord sur ce plan-là. Il accepta mon idée. A peine mariés, nous avons accueilli en parrainage (les week-ends et les vacances, c’est-à-dire la moitié de l’année) un enfant d’un home. Nous étions très attachés l’un à l’autre. Emmanuel était gentil, beau, il nous serrait très fort dans ses petits bras et nous plaquait de gros, gros, gros bisous tout mouillés sur les joues. Il était comme notre fils. Aussi, nous entamâmes des démarches pour l’accueillir à temps plein. Quoi de plus naturel ! ? Mais notre manque de tact pour procéder à cet accueil fit l’effet contraire : l’enfant nous fut… retiré ! Choc terrible ! Souffrance indicible pour Emmanuel qui connaissait son second abandon et pour nous qui l’aimions comme notre fils.

J’avais pourtant beaucoup supplié Dieu ! Cette épreuve m’apprit que, quand on prie, on n’obtient pas toujours ce que l’on demande. J’y vis aussi une invitation à creuser davantage les mystères de la foi! Dieu s’est fait très proche de moi dans cette épreuve. Il déposa dans mon cœur une parole de la Bible qui m’inonda de paix :

« Pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » Le pardon me rendit

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la liberté : mon cœur était très souffrant mais léger. J’étais capable de rencontrer la directrice du home sans plus la haïr : j’étais libre, libre !

Réflexion sur le pardon. Je plains ceux qui ne pardonnent pas, ceux qui disent : « pardonner, ça jamais ! » Ils sont prisonniers de leurs ennemis. Ils ruminent, leur cœur n’est pas libre. Ils tirent un boulet toute leur vie. Emmanuel a grandi sans nous. Une fois qu’il fut adulte, nous nous sommes retrouvés.

Après Emmanuel, ce sont des membres de la famille que nous avons accueillis. Puis des copains des enfants. Le jour vint où je signalai à une organisation nationale d’accueil de l’immigré – Le Petit Château – que nous souhaitions accueillir un « étranger ». Je précisai : « Peu importe son origine, mais envoyez-nous quelqu’un qui vous paraît bien, car nous avons des enfants, pas question qu’il y ait des problèmes ! »

Un peu plus tard, arrivait un Africain avec qui des liens d’amitié profonds se sont tissés, une alliance ! Quand je lui ai ouvert la porte de notre maison, j’ai été frappée par la grande tristesse de son regard. C’est lui qui a élargi mon horizon au monde de l’immigré. Merci à toi, F. tu m’as fait comprendre que je devais écouter davantage, parler…

« J’ai fait deux rêves ! »

Plus tard, je fis deux rêves… Ce n’était pas comme d’habitude, des rêves flous dont je ne me souvenais plus vraiment en me réveillant. Ces rêves, ou plutôt « ces songes » sont encore intacts dans mon esprit.

Premier songe : on frappe à ma porte. J’ouvre, c’est un étranger. Je comprends qu’il me demande pour entrer. J’hésite car nous avons déjà pratiqué plusieurs accueils et ce ne fut pas toujours facile. Néanmoins, je lui fais signe d’entrer mais il se retourne et me montre qu’il n’est pas seul. Beaucoup de personnes sont derrière lui. Mon rêve se termine là. Je me réveille. Je médite sur ce qui vient d’arriver.

Je me rendors et voilà que je fais un second songe. Je vois un véhicule qui tire une remorque. Cette remorque est remplie d’objets

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divers, encombrants. J’y remarque mon lit d’enfance. Voilà que la remorque est vidée dans un étang. Je me réveille et médite à nouveau. La nuit est terminée et je me lève.

Ces songes m’ont beaucoup interpellée. Oui, il y a beaucoup de personnes qui frappent à notre porte, et pas seulement des immigrés. La personne de mon rêve n’avait pas une couleur spéciale. L’Esprit Saint me dit qu’elle représente n’importe quelle personne en détresse. La remorque qui contient des fonds de grenier est synonyme du superflu qui encombre nos maisons. Donner ce superflu fait le bonheur des pauvres. De plus, vider son grenier libère une pièce qui pourra devenir lieu d’accueil. Laisser ses biens dans un grenier équivaut à les engloutir dans un étang. C’est mort.

(Dessin de Floris)

L’accueil en famille, pas toujours accepté.

Accueillir l’étranger quand les enfants sont petits, c’est relativement facile, car les enfants ne font pas de distinction entre les hommes et un contact facile s’établit rapidement entre eux et les personnes accueillies, quelle que soit leur couleur. Quoiqu’il faille rester très prudent : la personne accueillie peut se venger de son mal-être sur

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nos enfants. (Ça s’est produit une fois et je n’ai plus laissé ma petite fille seule avec la dame qui l’avait pincée…) Avec certains ados, la situation se complique, ils sont moins accueillants à l’étranger. A un moment donné, l’accueil s’est limité à quelques visites… je ne pouvais plus me permettre d’accueillir à temps plein. Une jeune fille en a payé les frais, hélas !

Les ados réfléchissent beaucoup. Ils disent franchement ce qu’ils pensent.

– Pourquoi accueilles-tu des immigrés ? Tu ne crois pas qu’il y a assez de problèmes en Belgique ? Pourquoi des Musulmans? On va tous devenir Musulmans!?

Oui, hélas, parfois, mes ados sont agressifs à l’égard des personnes étrangères, ça grince… J’essaie de les comprendre, j‘essaie aussi de me faire comprendre. Que dire… j’essaie d’expliquer mes motivations.

– Si l’un de vous partait à l’étranger, je serais heureuse d’apprendre qu’une famille l’accueille… Ainsi, Doudou me dit que sa maman, au téléphone, ne cesse de nous remercier. Elle est soulagée de savoir son fils bien accueilli.

Accueillir l’étranger, c’est du donnant-donnant.

Pour qu’un accueil se déroule bien, il est bon que ce soit du donnant-donnant. Que la personne participe aux travaux de la maison, qu’elle participe financièrement quand c’est possible. Une personne belge en accueil ne voulait rien faire. Elle passait son temps à boire du café et à fumer. Quand je lui demandais un service, elle répondait : « Je ne suis pas votre esclave ! » Je me suis vue dans l’obligation de lui trouver rapidement un autre toit !

Par contre d’autres accueils sont plein de bonnes surprises ! Des immigrés notamment nous ont offert plein de « cadeaux ».

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Ne pas l e s accueillir, c’est passer à côté de beaucoup de bonnes choses. Personnellement, j’aime leur présence. Ils apportent de la couleur à notre vie de tous les jours. J’aime entendre des sons venus d’ailleurs, des musiques très différentes de chez nous. Ils ont une cuisine parfois si raffinée… J’apprécie beaucoup les nems de Savann, le poulet aux amandes de Bochra, la moambe de Jeannette, le thé à la menthe de Penda, les tortillas de Diamantina, les petits fours de Fatma, le poisson frit d’Achalous... Tantôt, on mange avec des baguettes, tantôt on mange directement dans le plat commun... : c’est très chaleureux ! Les réfugiés me racontent aussi avec moult détails comment on vit dans leur pays. J’aime entendre leurs récits. J’aime comparer avec ce que nous vivons. Leurs cadeaux très personnels me touchent aussi : merci pour les savons venus tout droit d’Alep, merci pour la nappe venue du Viêt-Nam, …

Les étrangers manifestent parfois beaucoup de reconnaissance à notre égard… Sandrine disait qu’elle donnerait sa vie pour nous ! Elle se sentait de notre famille, malgré son âge, à 20 ans, elle espérait même qu’on l’adopte… Combien de cadeaux n’avons-nous pas reçu d’une jeune femme rom qui partagea notre vie de famille quelques mois ? Elle achetait des shorts, des blouses pour les enfants. Merci à toi! Une autre personne en accueil, d’origine espagnole, profita de notre absence quelques jours pour tapisser notre salon. Elle installa une nouvelle prise électrique dans un coin sombre ! Merci, Diamantina, nous savions que tu étais une femme bien décidée, mais de là à entreprendre de tels travaux, quel émerveillement pour nous !

« Vous me manquez tous ! Vivement le ciel ! Nous y ferons la fête tous ensemble ! »

Vraiment, ça me fait de la peine quand les immigrés sont mal accueillis ! C’est comme si c’était à moi que le mal était fait.

« La viande n’est pas halal ? »

Malgré mes recommandations, des mots méchants circulent parfois. A table, Doudou se servait de légumes mais il ne prenait plus de viande

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depuis quelques temps. Un ado, de mauvaise humeur ce jour-là, bougonna (à voix basse heureusement) :

« C’est parce que la viande n’est pas halal ! On n’a pas fait assez souffrir l’animal à l’abattage ! »

Méchanceté gratuite d’un ado qui vient de voir sur Facebook comment on tue les animaux chez les Musulmans et qui en a été horrifié: on n’étourdit pas l’animal avant l’abattage. Je comprends le choc de cet ado sensible en voyant le massacre : la bête se débat, il y a du sang partout… Un poulet, c’est rapide pour l’égorger, mais une vache… il faut du temps pour scier sa gorge. Elle se débat…! Oui, parfois, c’est difficile d’accepter les coutumes des autres. Moi-même je n’accepte pas cette façon de procéder. D’où vient cette coutume ? Mais que fait GAÏA ?

La remarque de l’adolescent à l’égard de Doudou m’a blessée, moi, personnellement. Et Doudou alors ? S’il a entendu cette parole, comment l’a- t-il accueillie ? Une blessure de plus dans son cœur déjà si meurtri ! Ce n’est pas la première fois qu’il entend des propos désagréables, en ville, aux cours de remise à niveau… Chaque fois, il fait mine de ne pas entendre, il se tait, par respect pour notre pays qui l’accueille, par respect pour moi, il me l’a dit… J’ai mal pour lui. Je comprendrais bien qu’il se fâche ! Combien de fois n’ai-je pas dit à ceux qui refusent la différence :

« Respectez la liberté des autres ! A table, chacun mange ce qu’il veut, c’est le minimum de respect qu’on puisse avoir tout de même ! »

Pourquoi parler de façon agressive ? Pourquoi ne pas respecter la liberté individuelle ? Le respect commence dans les plus petites choses de la vie! Et pourquoi ne pas prêter attention à ce qui est beau chez l’autre plutôt qu’à ce qui dérange ?

Ce qui est beau ? Un exemple parmi mille : quand Doudou est heureux et reconnaissant, il n’hésite pas à poser un baiser sur ma main et il dit que dans son pays, il allait jusqu’à baiser les pieds de sa mère adoptive pour la remercier de son attention à son égard. Oui, ce geste est beau d’autant plus quand on fait la comparaison avec le manque de reconnaissance de certains de nos jeunes gens qui ne savent pas ou plus dire merci à leurs parents, comme si tout leur était dû !

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Petits enfants, vous manquez de respect quand vous parlez de façon à blesser l’autre ! Et vous voudriez que les autres vous respectent ? Vous attisez un feu de haine qui, un jour, pourrait se retourner contre vous ! C’est l’effet boomerang.

Opportunité de l’accueil : Chercher le dialogue pour bien vivre l’accueil. Aimer.

Au lieu d’attaquer l’autre, l’étranger, en lui reprochant ce qui ne nous plaît pas dans sa tradition, dans sa religion, – dont il n’est pas responsable d’ailleurs – pourquoi ne pas ouvrir franchement des débats?

P a r e x e m p l e: « Que penses-tu des abattoirs halal ? Veux-tu qu’on regarde ensemble la vidéo ? » Chacun dit ce qu’il pense et puis on tourne la page, sans chercher à convaincre. On informe et puis on laisse agir le temps… Le temps fait beaucoup. Agresser l’autre pour se défouler, c’est injuste : je suis fâchée à cause des étrangers qui font des conneries et je me venge sur celui qui est près de moi, même s’il est brave, même s’il fait tout pour faire plaisir, même s’il ne mérite

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absolument pas ma mauvaise humeur. C’est INJUSTE ! INADMISSIBLE ! C’est comme celui qui donne un coup de pied au chat qui passe parce qu’il est énervé : c’est injuste !

YouTube : abattoir halal. « L’arrêté royal du 16 janvier 1998 relatif à la protection des animaux pendant l’abattage ou la mise à mort exige que tout animal soit étourdi avant d’être égorgé. » (vidéo retirée)

L’accueil : Occasion de lutter contre le mal, notamment le mauvais djihad. Dans l’accueil, parler, dialoguer permet de calmer des esprits. La parole est toute puissante. C’est d’une parole que Dieu a créé le monde. C’est d’une parole que Jésus relève ceux qui tombent, qu’il guérit les malades. C’est grâce à notre parole que des hommes au cœur aigri deviennent des artisans de paix. « Il faut former ceux qui côtoient les jeunes », dit Dounia Bouzar. L’accueil permet d’exercer une bonne influence sur les familles.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/04/21/01016-20140421ARTFIG00158-lutte-contre-le-jihad-il-faut-former-ceux-qui-cotoient-les-jeunes.php

«Il faut former ceux qui côtoient les jeunes»

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Opportunité de l’accueil : Découverte de la culture des immigrés, de l’histoire et de la politique de leur pays.

Témoignage personnel . Un Arabe me dit : -Ce sont les Irakiens qui ont créé les mathématiques. La Mésopotamie (dont l’Irak actuel) est le berceau de la civilisation. -Oui, c’est un peuple intelligent !Alors que je fais suivre ce message auprès de jeunes Européens pour élargir leur horizon, l’un d’eux me rétorque: -  Ils n’ont pas à se vanter ! Sunnites et Chiites s’y entretuent. (*1)- D’accord, dis-je, mais les Américains y ont aussi fait beaucoup de mal en s’ingérant dans leurs affaires! (*2)-He ! Ne mets pas tous les Américains dans le même sac! Il y a eu de grosses manifestations (*3) contre l’intervention américaine en Irak!

Suite à cette conversation, j’ai éprouvé la nécessité d’élargir mes connaissances. Alors allons-y pour un petit cours d’histoire et politique!

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*1) La Mésopotamie est une des premières régions conquises par les Arabes musulmans au VIIème siècle. Disputée entre les Omeyyades et les Alides, elle reste au pouvoir des premiers après la sanglante bataille de Kerbala : c'est le point de départ de l'opposition entre sunnites et chiites. (Wikipedia)

*2) Propos de Wesley K. Clark  :" Je maintiens que non seulement le gouvernement Bush n'a pas compris les leçons de la guerre moderne, mais qu'il a commis une gaffe politique importante. [...] Nous n'avons pas besoin d'un nouvel Empire américain. Le concept classique d'empire, d'ailleurs, est lui-même caduc. Un monde interdépendant n'acceptera pas longtemps la domination d'une nation sur les autres. Il faut faire prévaloir au contraire une stratégie américaine plus collégiale, faite de collaboration, une stratégie fondée sur les grandes vertus américaines de tolérance, de liberté et de justice qui font de ce pays un

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symbole d'espoir pour le monde. La primauté des Etats-Unis dans le monde nous a donné la responsabilité d'un leadership qu'il nous faut exercer en donnant l'exemple. Et nous ne pouvons donner l'exemple que si nous-mêmes avons un bon leadership. Rien n'est plus important. " Wesley K. Clark.http://www.amazon.fr/LIrak-terrorisme-lempire-am%C3%A9ricain-Wesley/dp/202063970X

*3) Entre janvier et avril 2003, plus de 35 millions de personnes ont défilé contre l'intervention américaine en Irak.

Plus de 20 millions d'entre elles étaient des Européens. La plus importante protestation planétaire jamais connue dans l'histoire a également signé l'acte de naissance d'une authentique opinion européenne. Une Europe s'est découverte distincte des Etats-Unis. Au-delà de la crise irakienne, cette différence, comme le démontre Dominique Reynié, s'exprime également dans le domaine des moeurs, de la morale, de la justice sociale ou de l'égalité des sexes.Récusant les tentations idéologiques de tous bords, décryptant les mutations politiques que révèlent des chiffres, statistiques et tableaux, aussi inédits qu'étonnants, cet essai, brillant et vif, toujours novateur et toujours argumenté, nous fait entrer au cœur des réalités du XXIe siècle. Un livre indispensable pour comprendre, autrement, l'avènement d'un monde multipolaire.Professeur des universités à l'Institut d'études politiques de Paris, Dominique Reynié est directeur de l'Observatoire interrégional du politique et chercheur au Cévipof.http://livre.fnac.com/a1515959/Dominique-Reynie-La-fracture-occidentale

http://livre.fnac.com/a1515959/Dominique-Reynie-La-fracture-occidentale

Autre opportunité de l’accueil : occasion de

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partager au sujet de la foi. « C’est pour que nous soyons vraiment libres que le Christ nous a libérés. » (Ga 5 :13)

Oser parler des choses de la foi, poser des questions sans risque d’être dénoncé, quelle aubaine ! Dans bien des pays, c’est défendu, susceptible de persécution, de mort. Écouter, partager, et ensuite, laisser chacun libre de sa foi, sans faire pression, c’est respecter la personne.

Élisabeth, une jeune femme belge en accueil, me disait : - J’ai été élevée chez les témoins de Jéhovah et puis dans un

home. C’est confus dans mon esprit. J’attends que tu m’expliques. Plutôt que de faire de grands discours, je lui ai donné mon

témoignage personnel. Son passage chez nous lui donna l’occasion de chercher à vivre plus en profondeur.

Elisabeth me demanda:-Tu veux bien prier avec moi, chaque soir ?

- Bien sûr! Mais prie aussi toute seule et n’hésite pas à poser des questions directement à Dieu. Il en va de la vie avec Dieu comme de la vie amoureuse : sans rencontres en profondeur, sans fidélité, on ne va pas loin… Il m’est arrivé de dire à Dieu : « Fallait-il vraiment que Jésus meure sur une croix ? » et encore, « La Trinité, c’est quoi ? » Dieu répond à toutes nos questions, en son temps… C’est beau la vie avec Dieu, tu sais ! Comme les humains n’auront jamais fini de découvrir l’univers, de même avec Dieu, on ne parviendra jamais à le connaître vraiment. Il y a des livres très éclairants pour avancer un peu plus sur le chemin de Dieu! Va voir dans ma bibliothèque si tu veux! « Je te conduirai au désert et là, je parlerai à ton cœur. Je te fiancerai à Moi pour toujours ». (Osée 2 ; 16-22)

Quand je suis en visite dans un centre d’immigrés, le sujet religieux revient régulièrement sur le tapis. J’aime dire : « Si j’étais née en Iran par

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exemple, je serais musulmane et toi si tu étais né ici, tu serais sans doute laïc ou chrétien. Nous devons donc réfléchir : « Qu’est-ce que c’est être chrétien ? » « Qu’est-ce que c’est être musulman ? » «  …laïc ? » « …bouddhiste ? » … Un chrétien qui n’a jamais lu la Bible doit le faire pour savoir en qui il met sa foi. De même un Musulman doit lire le Coran !

« Attendons la venue de Jésus et celle de l’imam Mahdi. On saura alors qui dit vrai ! »

«   Non   ! N’attendons pas   !   » J’ai souvent l’occasion de partager avec des Musulmans sur le plan

spirituel. Je remarque qu’ils ont déjà tous entendu parler de Jésus mais que ce personnage « JESUS » correspond peu à celui que je connais. A quelles sources ont-ils pris leurs renseignements ? De quels livres ont-ils tiré leurs dires ? Je suis triste de constater que nos textes saints vieux de plus de 2000 ans sont falsifiés.

Musulman fidèle à Mahomet, Ali me dit :- Attendons la venue de Jésus et celle de l’imam Mahdi (le grand imam, chef et enseignant musulman, qui doit venir à la fin du monde). On saura alors qui dit vrai ! - Pourquoi attendre ? Personnellement, je cherche dans la prière des réponses à toutes mes questions et je lis beaucoup pour élargir mes horizons. Il ne faut pas en rester avec seulement ce qu’on nous a appris. Veux-tu des livres, des DVD ?   Ce que Dieu/Allah attend de chacun de nous, c’est de lui faire confiance, de nous abandonner à Lui : « Seigneur, fais de moi ce qui te plaira ! Donne-moi la grâce du discernement pour distinguer ta Voix de toutes les autres voix! Donne-moi de VOIR clair ! » Veux-tu un Coran et une Bible ? Tu pourras ainsi te faire une idée de ce que sont nos religions. 

Méditation.http://blog.la-boutique-des-chretiens.com/frappez-la-porte-vous-sera-ouverte/

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La prière, c’est le nom donné au dialogue qu’on a avec Dieu. Veux-tu rencontrer Jésus? Il frappe à la porte de ton cœurLa foi ne s’impose pas mais il faut fortement encourager à l’amour.

L’Eglise se soucie des pauvres, des immigrés. Elle invite chacun à s’en préoccuper.

Jean Paul II écrit : « L’Église se sent le devoir d’être proche, comme le bon Samaritain, du clandestin, du réfugié, icône contemporaine du voyageur dépouillé, roué de coups et abandonné sur la bord de la route de Jéricho » (message pour la journée mondiale des Migrants de 1997).

« Tu n’opprimeras pas l’étranger. Vous connaissez la vie de l’étranger puisque vous avez vous-mêmes résidé comme étrangers dans le pays d’Égypte. » (Ex 29)

« L’immigré qui réside avec vous sera parmi vous comme un israélite de souche, et tu l’aimeras comme toi-même, car vous-mêmes avez été immigrés au pays d’Égypte. Je suis le Seigneur votre Dieu. » (Lev. 19 : 34)

Autre passage très connu, celui où Jésus s’identifie au pauvre, au malade, au prisonnier, à l’étranger :

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« J'étais un étranger et vous m'avez accueilli » (Mt 25, 35).

Voici le commentaire qu’en a fait Mgr Daucourt, dans son homélie aux Semaines sociales 2006 : « Jésus ne dit pas : j’étais un malade catholique et vous êtes venus me voir. J’étais un prisonnier innocent et vous m’avez visité. J’étais en étranger avec des papiers en règle et vous m’avez accueilli ».

Le président de la conférence épiscopale du Mexique déclare : « Le don de la terre à l’homme, la destinée universelle des biens par désir du Créateur et la solidarité humaine sont antérieures aux droits des Etats ». Donc « les Etats et leurs lois légitimes de protection des frontières seront toujours un droit postérieur et secondaire par rapport au droit des personnes et des familles à la subsistance » (15 novembre 2002).

http://www.doctrine-sociale-catholique.fr/index.php?id=7027 https://www.youtube.com/watch?v=v0RcAB-LFXc

« N’oubliez pas l’hospitalité. Certains sans le savoir ont accueilli des anges. » (He 13 :2)

Qui aurait accueilli la famille de Jésus en exil ? (Matthieu 2:1-23)

Exhortation de saint Paul. 01 Que demeure l’amour fraternel !02 N’oubliez pas l’hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges.03 Souvenez-vous de ceux qui sont en prison, comme si vous étiez prisonniers avec eux. Souvenez-vous de ceux qui sont maltraités, car vous aussi, vous avez un corps. (He 13 :2-3)

Megan McKenna

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http://www.unmultimedia.org/radio/french/2015/03/hcr-hausse-de-45-des-demandes-dasile-dans-les-pays-industrialises/#.VRVOV_mG9DA

Message du pape François. «  …tout être humain est enfant de Dieu ! L’image du Christ est imprimée en lui ! Il s’agit alors de voir, nous d’abord et d’aider ensuite les autres à voir dans le migrant et dans le réfugié, non pas seulement un problème à affronter, mais un frère et une sœur à accueillir, à respecter et à aimer, une occasion que la Providence nous offre pour contribuer à la construction d’une société plus juste, une démocratie plus accomplie, un pays plus solidaire, un monde plus fraternel et une communauté chrétienne plus ouverte, selon l’Évangile. Les migrations peuvent faire naître la possibilité d’une nouvelle évangélisation, ouvrir des espaces à la croissance d’une nouvelle humanité, annoncée par

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avance dans le mystère pascal : une humanité pour laquelle toute terre étrangère est une patrie et toute patrie est une terre étrangère. »

http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/messages/migration/documents/papa-francesco_20130805_world-migrants-day.html

TWITTER @PONTIFEX_FR 19 juil. 2014Dieu aime celui qui donne avec joie. Apprenons à donner avec générosité, détachés des biens matériels

Prions. « Chanter c’est prier deux fois. »

La terre est à tous. Gianadda http://www.youtube.com/watch?v=P2UinacsoMY&list=PL969213DBF1202F06

Sister Marie Keyrouz - Rabi'a al Adawiya - Ya Sourouri   العدويه بعه\ر

https://www.youtube.com/watch?v=poWfUVW8k3c

merci sœur Marie Keyrouz j'ai fait une playlist de vos sublimes chants que j'écoute chaque jour et mon âme se dilate dans mes méditations car c'est vous qui me permettais par votre voix et vos chants même si je ne comprend pas les paroles .cela réchauffe mon cœur .mille fois merci car je vous aime profondément . une française de 60 ans 

Chants chrétiens de tous pays et cultures.http://www.youtube.com/watch?v=vA6Q5439UcY&list=PL946B2D3D3CC77A9C

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Ne ferme pas la porte à l'étranger ... Noel Colombier.https://www.youtube.com/watch?v=IrMN7pDpUyk

Chant kabyle chrétien. http://www.youtube.com/watch?v=SX2HAxXIysg&list=PLT2UnlLhx0nQi9sbadAXP-wQz7AmzxTXN

"Joyeux Noël" chant de Noël en arabe d'Irakhttp://www.youtube.com/watch?v=JxK5QOU8IOA

Une route est moins longue. Gianadda.http://www.youtube.com/watch?v=WUB2Ik69Osk

Gianadda Toi l'inconnu.https://www.youtube.com/watch?v=2Lgeop78UKk

Une autre vie. https://www.youtube.com/watch?v=4Fg3UDqw9wU

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Annexes.

-) Un chant. Enrico Macias - " Aux quatre coins du monde "https://www.youtube.com/watch?v=jrWsnEpTr2c

-) Films La Sainte Famille en Égypte fuit les massacres (en arabe).

http://www.youtube.com/watch?v=7DMPvhyBcG8. http://www.youtube.com/watch?v=0lfNfJbRn-I. http://www.youtube.com/watch?v=ZDqJTuWFsXM.

PS : Ces films ont été supprimés: nous vivons un combat au niveau spirituel. Gardons courage : la Vérité l’emportera, l’Amour triomphera.

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. www.maintenantunehistoire.fr

-) Méditation du passage d’Evangile: Luc 16 :19-31 « Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux. Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères… »

Voir suite:http://aelf.org/bible-liturgie/Lc/Evangile+de+J%C3%A9sus-Christ+selon+saint+Luc/chapitre/16

Beaucoup connaissent ce passage d’Evangile. Le père Veilleux le commente en lien avec l’actualité : les migrants qui arrivent chez nous.       Au sud de l’Italie, dans la Méditerranée, entre la Tunisie et

l’Italie, se trouve une petite île appartenant à l’Italie, portant le nom

de Lampedusa. Depuis une dizaine d’année, cette île, à la

périphérie sud de l’Europe, est le théâtre du débarquement de

milliers de pauvres, quittant leurs pays au risque de leur vie. Ils

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voudraient apaiser leur faim en mangeant les graines tombant de la

table de l’Europe ; et on les leur refuse.

           C’est vers ces marginaux, en marge de la société, à la

périphérie de l’Europe, que le Pape François a fait l’un de ses

premiers voyages hors du Vatican. Et, il y a à peine une semaine, il

visitait une autre île italienne, la Sardaigne, qui connaît l’un des taux

les plus élevés de chômage en Europe. Aux deux endroits,

François, ému par ce qu’il voyait et entendait et laissant de côté les

discours préparés, a prononcé ses discours les plus forts et les plus

clairs contre l’idolâtrie de l’argent et le caractère proprement inique

et pervers du système économique mondial actuel.

           On pourrait dire que ce qui se passe aujourd’hui à

Lampedusa, comme partout où les portes sont fermées à l’étranger,

est la répétition de ce que décrit la parabole de l’Évangile que nous

venons de lire.

           À vrai dire, cette parabole est étrange. Dieu n’y est même

pas mentionné, alors que d’habitude, dans ses paraboles, Jésus

veut nous apprendre qui est son Père et qu’elle est son attitude à

notre égard.

           Considérons un peu les personnages de cette parabole. Il y

a un riche et un pauvre. Il n’est pas dit s’il s’agissait d’un bon ou

d’un mauvais riche et d’un bon ou mauvais pauvre.  Non.  Tout

simplement l’Évangile nous parle d’un riche bien habillé qui prend

des festins somptueux, et d’un pauvre couvert de plaies qui n’a rien

à manger. 

  Le pauvre aurait bien voulu manger les miettes qui tombaient

de la table du riche, mais il n’est pas dit qu’il l’ait demandé ni qu’on

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les lui ait refusées.  Ces deux hommes vivent tout simplement l’un à

côté de l’autre et s’ignorent, sans méchanceté et sans jalousie.  La

seule note d’intimité est dans le chien qui vient lécher les plaies du

pauvre !  Rien n’est mentionné de l’attitude religieuse, soit du riche

soit du pauvre.

           Le riche n’a pas de nom.  Il représente tous ceux qui se sont

laissé aliéner par leur avoir.  Il n’était pas méchant, mais tout

simplement inconscient, tout au long de sa vie.  Le pauvre a un

nom, dont l’étymologie est ‘el ‘Azar et qui veut dire « Dieu

secourt ».  Ce qui est sans doute un peu ironique puisque Dieu ne

l’a guère secouru ici-bas.

  À sa mort, le pauvre, qui gisait par terre, est emporté par les

anges dans le sein d’Abraham. Il n’est pas question de ciel, puisque

Jésus, parlant aux Pharisiens, utilise leurs catégories. Lorsque

meurt le riche, qui reposait durant sa vie sur des divans élevés, il

est tout simplement enterré. Il s’est à tel point lié aux réalités d’ici-

bas, qu’il y reste enchaîné après sa mort. Il souffre maintenant

terriblement et, comme il a bon coeur, il voudrait épargner le même

sort à ses frères, et voudrait qu’Abraham leur envoie Lazare pour

les sortir de leur torpeur.  C’est alors qu’Abraham répond : « C’est

inutile.  Ils sont inconscients.  Ils ont Moïse, c’est-à-dire la Loi et les

prophètes.  S’ils ne les écoutent pas il n’écouteraient pas non plus

quelqu’un qui ressusciterait des morts ».

            Les personnages les plus importants de cette parabole, ce

sont les cinq frères de l’homme riche, dont il est dit : « Ils ont Moïse

et les prophètes ».  Et ces cinq frères encore ici-bas, ce sont nous

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tous, qui avons non seulement Moïse et les Prophètes, mais aussi

le Message de Jésus et son Évangile. 

  S’il y en a sans doute bien peu d’entre nous qui vivent dans un

faste semblable à celui du riche de la parabole, il y en a sans doute

bien peu également qui vivent dans une misère semblable à celle

de Lazare.  Mais il reste que, de nos jours comme au temps de

Jésus, et sans doute encore plus, il y a un fossé entre les riches et

les pauvres – un fossé qui ne cesse de se creuser.  Depuis un bon

nombre d’années, surtout depuis l’avancée rapide d’une économie

néo-libérale à l’échelle mondiale, ce fossé se creuse toujours plus,

aussi bien au sein de chaque pays qu’entre les pays. Au sein de

notre pays, bien peu d’entre nous, je crois, appartiennent soit aux

plus riches soit aux plus pauvres ; mais nous appartenons tous à un

des pays riches, alors que la grande majorité des pauvres se

trouvent en Asie ou en Afrique. 

           Sommes-nous inconscients, comme le riche de l’Évangile

d’aujourd’hui, ou bien sommes-nous conscients de toutes les

inégalités au sein desquelles nous vivons et dont, sans doute, nous

profitons ? Faisons-nous quelque chose pour y remédier ?  Jean-

Paul II, parlant à la Tribune des Nations Unies, il y a 34 ans (2

octobre 1979) faisait allusion à cette parabole du riche et du pauvre

Lazare et concluait qu’il était « urgent de [la] traduire en termes

économiques et politiques, et en termes de droits humains, de

relations entre le premier, le deuxième et le tiers

Monde ». François, aussi bien à Lampedusa qu’à Cagliari, en

Sardaigne, a appelé chacun et chacune à travailler pour changer

les structures d’oppression en réseaux de compassion.

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  Demandons-nous ce que nous pouvons faire et ce que nous

faisons pour traduire ce message de l’Évangile dans notre vie de

tous les jours.

Armand VEILLEUX http://www.scourmont.be/Armand/homilies/arm-hom-fra.htm

-) Un film : Fleur du désert. http://streamingfilms.fr/fleur-du-desert/

« Dieu aime celui qui (se) donne avec joie. » (2 Co 9 :7)