avec gaspard, captiv prévient les escarres

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6 LAURÉAT DÉPARTEMENTAL révolution LAURÉAT DÉPARTEMENTAL révolution Avec Gaspard, Captiv prévient les escarres En France, 600 000 personnes se déplacent au- jourd’hui en fauteuil roulant. Et près de la moitié déclare chaque année souffrir d’escarres. C’est pour prévenir cette pathologie dermatologique que Captiv a mis au point Gaspard. Après le thermomètre Hector, le second produit connecté de la startup nantaise est destiné à améliorer les conditions de vie de personnes utilisant un fauteuil roulant. « Il s’agit d’un fin tapis qui se place sous le coussin anti-escarre du fauteuil. Ses capteurs permettent d’analyser la pression des appuis, les mouvements et de détecter un éventuel mauvais positionnement », explique Morgan Lavaux. Co-fondateur de la startup avec Valentin Roy, le jeune homme a identifié cette problématique suite à un accident l’ayant conduit à rester plusieurs mois à l’hôpital. « Gas- pard s’inscrit dans une logique de prévention des pathologies liées aux escarres lors du retour à domicile. Beaucoup de personnes oublient les bonnes pratiques en sortant du centre de réédu- cation. » Relié à une application mobile, Gaspard alerte, dans un esprit ludique, son utilisateur ou son aidant dès qu’un problème de positionne- ment ou manque d’activité est détecté. Cautions médicales Après sa présentation au CES début 2017, Captiv vient de lancer les tests de Gaspard. « 20 tapis sont en cours de déploiement chez des particuliers. Et une étudiante en méde- cine du CHU de Limoges va publier en juin prochain une thèse autour de notre produit. » Autre caution médicale, le centre de rééduca- tion Kerpape à Ploemeur (56) qui teste égale- ment Gaspard. « Ces tests vont nous permettre d’optimiser le commercialisation participa- tive. » Comme pour son thermomètre Hector, Captiv a travaillé avec la Cité de l’objet connec- té et différents partenaires angevins et nantais. Accompagnée par Atlanpole, la startup espère pouvoir en confier l’assemblage à un Esat. REPÈRES Siège : Nantes Activité : conception d’objets connectés CA 2017 : 420 kEffectif : 7 Dirigeants : Morgan Lavaux et Valentin Roy Raisons de la sélection Captiv a développé un objet connecté répondant de manière simple à une réelle problématique médicale et sociale.

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Page 1: Avec Gaspard, Captiv prévient les escarres

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LAURÉAT DÉPARTEMENTAL révolutionLAURÉAT DÉPARTEMENTAL révolution

Avec Gaspard, Captiv prévient les escarres En France, 600 000 personnes se déplacent au-jourd’hui en fauteuil roulant. Et près de la moitié déclare chaque année souffrir d’escarres. C’est pour prévenir cette pathologie dermatologique que Captiv a mis au point Gaspard. Après le thermomètre Hector, le second produit connecté de la startup nantaise est destiné à améliorer les conditions de vie de personnes utilisant un fauteuil roulant. « Il s’agit d’un fi n tapis qui se place sous le coussin anti-escarre du fauteuil. Ses capteurs permettent d’analyser la pression des appuis, les mouvements et de détecter un éventuel mauvais positionnement », explique Morgan Lavaux. Co-fondateur de la startup avec Valentin Roy, le jeune homme a identifi é cette problématique suite à un accident l’ayant conduit à rester plusieurs mois à l’hôpital. « Gas-pard s’inscrit dans une logique de prévention des pathologies liées aux escarres lors du retour à domicile. Beaucoup de personnes oublient les bonnes pratiques en sortant du centre de réédu-

cation. » Relié à une application mobile, Gaspard alerte, dans un esprit ludique, son utilisateur ou son aidant dès qu’un problème de positionne-ment ou manque d’activité est détecté.

Cautions médicalesAprès sa présentation au CES début 2017, Captiv vient de lancer les tests de Gaspard. « 20 tapis sont en cours de déploiement chez des particuliers. Et une étudiante en méde-cine du CHU de Limoges va publier en juin prochain une thèse autour de notre produit. » Autre caution médicale, le centre de rééduca-tion Kerpape à Ploemeur (56) qui teste égale-ment Gaspard. « Ces tests vont nous permettre d’optimiser le commercialisation participa-tive. » Comme pour son thermomètre Hector, Captiv a travaillé avec la Cité de l’objet connec-té et différents partenaires angevins et nantais. Accompagnée par Atlanpole, la startup espère pouvoir en confi er l’assemblage à un Esat.

REPÈRESSiège : NantesActivité : conception d’objets connectésCA 2017 : 420 k€Effectif : 7Dirigeants :Morgan Lavaux et Valentin Roy

Raisons de la sélectionCaptiv a développé un objet connecté répondant de manière simple à une réelle problématique médicale et sociale.

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LAURÉAT DÉPARTEMENTAL transformationLAURÉAT DÉPARTEMENTAL transformation

Teraxion rend les bâtiments d’élevage plus sainsDans la famille des bactéries, il y a les bactéries pathogènes et les bonnes bactéries. Spécialiste de la nutrition prévention santé, Teraxion s’est intéressée aux secondes pour développer une solution qui améliore les conditions sanitaires des bâtiments d’élevage et donc, in fi ne, le bien-être et la santé des animaux. « Nous avons sé-lectionné une bactérie, le Bacillus Amylolique-faciens Plantarum, pour ses aptitudes à assainir l’environnement de l’animal », explique Xavier Roulleau, directeur du groupe Teraxion. La so-ciété permet ainsi de réduire la mortalité dans les élevages, de limiter les dégagements de gaz toxiques et les gaz à effets de serre, de réduire l’usage des antibiotiques et d’améliorer la crois-sance des animaux, avec à la clé un avantage économique non négligeable pour les éleveurs.

Un gain économiqueAprès des années de R&D, la société vient d’obtenir pour cette bactérie l’agrément bio-

cide usage vétérinaire. « C’est la première fois qu’un micro-organisme est reconnu comme agent actif de désinfection en application vété-rinaire. Notre solution a été reconnue comme étant aussi effi cace que certains produits chimiques désinfectants. » Enfi n, cette tech-nologie verte présente l’avantage de pouvoir être utilisée en présence de l’animal, durant toute la phase d’élevage, alors que les produits chimiques ne peuvent être utilisés qu’au pré-alable de l’entrée des animaux dans les bâti-ments. « Comme nous allions à l’encontre des schémas traditionnels, nous avons mis 8 ans à faire reconnaître cette réalité aux autorités. Mais c’est maintenant chose faite. Et le fait de dire que cette souche est biocide représente un vrai atout en termes de marketing. » De quoi doper l’activité du groupe, d’autant qu’avec ce produit Teraxion répond plus largement à la problématique de sécurité sanitaire des pro-duits alimentaires issus de l’élevage.

REPÈRESSiège : Le Loroux-BottereauTeraxion est la holding des sociétés Dietaxion et Laboratoire CobiotexActivité : conception d’ingrédients nutrition santé et d’hygiène pour l’industrie des productions animales ou végétalesCA : 6,59 M€ en 2017 (7 ,5 M€ attendus en 2018)Effectif : 14 salariésDirigeant : Xavier Roulleau

Raisons de la sélectionTeraxion a su faire reconnaître sa bactérie comme agent actif de désinfection en obtenant l’agrément biocide usage vétérinaire, après 8 ans de recherche.

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LAURÉAT DÉPARTEMENTAL hybridationLAURÉAT DÉPARTEMENTAL hybridation

Sitia invente le robot agricole sans piloteTravailleur infatigable, œuvrant jour et nuit, le robot agricole de Sitia s’est montré très convaincant lors de ses essais dans la vigne et les rangs de salades. La PME nantaise a misé sur la plus grande polyvalence en dotant ce véhicule connecté et sans pilote d’un attelage trois points qui lui permet de réaliser 90 % des tâches réalisées par un tracteur classique. Ce « couteau suisse de l’agriculture » peut donc mettre en œuvre des outils de désherbage dy-namique actif dans le maraichage, la viticulture et l’arboriculture, dans un contexte de limita-tion des phytosanitaires. Mais d’autres applica-tions sont envisagées par la suite, telles la pul-vérisation raisonnée, l’assistance à la récolte… Naturellement, le prototype est doté d’un sys-tème sophistiqué d’évitement d’obstacles et équipé d’un système de localisation et de carto-graphie des parcelles. L’engin, qui se pilote ou se programme depuis une tablette, est bourré de capteurs permettant de mesurer la traçabi-

lité des tâches, la température, l’humidité ou le volume foliaire…

Solution au manque de main d’œuvre« Ce n’est pas un tracteur auquel nous avons ajouté des capteurs mais une machine spécifi -quement conçue pour intégrer des capteurs », précise Fabien Arignon, le directeur général de Sitia. Évoluant entre 3,5 et 10 km/h selon les tâches, il peut traiter 15 hectares par jour. L’engin a donc l’avantage d’épargner à l’agri-culteur des travaux fastidieux et résoudre des problèmes de main d’œuvre disponible. Au bas mot et sur le seul marché français, 500 machines pourraient être vendues d’ici 2023, estime Fabien Arignon. L’objectif est de lancer dès 2018 la production de ce robot en présérie en lien avec des clients prescripteurs « qui nous aideront à vulgariser et à faire évo-luer le concept et à développer de nouveaux usages. »

REPÈRESSiège : BouguenaisActivité : robotiqueCA 2017 : 3,2 M€Effectif : 20 salariésDirigeant :Fabien Arignon,directeur général

Raisons de la sélectionSitia réalise une prouesse technologique permettant de répondre à des enjeux environnementaux (limitation des phytosanitaires) et sociétaux (manque de main d’œuvre dans le monde agricole).

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Lisaqua invente la gambas de proximitéSource de protéines essentielle dans le monde, la crevette sauvage est aussi une denrée en voie de raréfaction. Et la crevette d’élevage, importée surgelée sur nos tables, est bourrée d’antibiotiques. Pour proposer des produits vivants et sains, Lisaqua invente la gambas triple 0 : 0 antibiotique, 0 impact, 0 km par-couru. Portée par un trio de trentenaires, la startup nantaise promeut un nouveau mode d’élevage de poisson d’eau de mer vivant, de proximité, sans rejet et sans usage d’antibio-tique. Il est fondé sur la reconstitution indoor de l’ecosystème marin favorisant la complé-mentarité des espèces, les unes se nourrissant des déchets de l’autre et servant d’aliment à la suivante. La startup nantaise qui sera créée en mars 2018, va tester au printemps un modèle expérimental pour produire dans un premier temps des gambas, associées avec des algues et du plancton. Cette expérimentation va per-mettre de lever les aléas scientifi ques et de

faire la preuve de concept avant de lancer un bassin pilote fi n 2018. Le projet est porté par Charlotte Schoelinck, 32 ans, docteur en biolo-gie marine à l’UPMC, Gabriel Boneu, 30 ans, HEC, ex-associé et directeur marketing de la startup Weezic et Caroline Madoc, 32 ans, ingé-nieure des Mines Paristech.

Une ferme commerciale à la mi 2020Lisaqua est soutenue par Bpifrance au titre du dispositif Pépite et incubée par Atlanpole. Les entrepreneurs comptent lever des fonds en 2018 et s’appuyer sur l’expertise d’Oniris et le lycée aquacole de Guérande qui a mené des projets de ce type en eau douce. Ils estiment l’enveloppe nécessaire à la réalisation de leur projet à 700 k€ d’ici au lancement d’une ferme commerciale prévu mi 2020 avec une capacité de production de 20 à 30 tonnes par an. Les crevettes seront vendues en circuit court afi n de proposer un pro-duit vivant de très haute qualité.

REPÈRESSiège : NantesActivité : production aquacole marine Effectif : 3Création : mars 2018Dirigeants :Charlotte Schoelinck, Gabriel Boneu et Caroline Madoc

LAURÉAT DÉPARTEMENTAL TRIALAURÉAT DÉPARTEMENTAL TRIA

Raisons de la sélectionUn procédé d’élevage indoor en circuit fermé en rupture avec les modèles existants de ferme en mer. Un modèle économique basé sur l’économie circulaire favorisant une production proche des lieux de consommation. Un produit vivant et sain.