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PUBLIC Le colloque annuel édition 2001 Dossier : Les matières résiduelles La neige à Québec : une féerie... mais aussi un défi! Association des travaux publics d’Amérique Chapitre du Québec a c t i o n Volume 9 - Numéro 3 - Automne 2001 Le 25 e tournoi de golf Un hommage à Guy Bergeron Un hommage à Guy Bergeron

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PUBLIC

Le colloque annuel édition 2001

Dossier : Les matières résiduelles

La neige à Québec : une féerie... mais aussi un défi!

Association des travaux publics d’AmériqueChapitre du Québec

a c t i o nVolume 9 - Numéro 3 - Automne 2001

Le 25e tournoi de golf Un hommage àGuy Bergeron

Un hommage àGuy Bergeron

Oui, je veux devenir membre de l’A.T.P.A. Je joins un chèque au montantde 163,00$ au nom de l’Association des travaux publics d’Amérique.

Nom

Employeur

Titre

Adresse

Ville

Code postal

Téléphone

Télécopieur

Courriel

Devenez membre de

Joignez-vous à un regroupement de pro-fessionnels de diverses sphères du domainedes travaux publics qui oeuvrent au seinde municipalités, de gouvernements, d’en-treprises diversifiées et de bureaux d’ex-perts-conseils. Le chapitre du Québec del’ATPA travaille activement à faire avancerle domaine des travaux publics sur la voiede l’avenir.

Pour la somme de 163,00 $, venez vousjoindre à un des chapitres les plus dyna-miques en Amérique du Nord. Pour obte-nir de l’information supplémentaire et unformulaire d’inscription, vous pouvez en-voyer vos coordonnées par télécopieur ausecrétariat de l’A.T.P.A. à l’attention de

Mme Micheline Lalandeau500, rue Sherbrooke OuestBureau 900Montréal (Québec)H3A 3C6Télécopieur : (514) 844-2822Courriel : [email protected]

Association des travaux publics d’AmériqueChapitre du Québec

Nouveaux membresGilles Beaudoin Ville de laval

Gilbert Bédard Ville de Montréal

Gilles Benoit Ville de Laval

Normand Brisebois Ville de Laval

Mario Brunet Ville de Laval

Pierre Chouinard Ville de Laval

Pierre Coll Ville de Laval

Marc Couture BPR Groupe-Conseil

Guy Dagenais Sanexen Technologies inc.

Yann Davies Ville de Montréal

Jacques Dussault Bosch-Rexroth

Laurent Foucreault Environnement Canada

David Gagné Ville de Sorel-Tracy

Sylvain Gamache SIMO Management

Sylvain Gauthier Inprotec informatique inc.

Jean-Philippe Giguère Colmatec inc.

Daniel Goulet Intersan inc.

Léone Guérin Équipements JKL inc.

Jean Kupina Lux inc.

Ghislain Lachance Ville de Saint-Louis-de-France

Alain Lamothe Ville de Dolbeau-Mistassini

Maurice Lapointe Ville de Laval

Manon Latour Ville de Laval

Jean Lavoie Ville de Laval

Louise Lavoie Ville de Laval

Patrice Lavoie Géomax International

Serge Lebeau Ville de Pincourt

Pierre Legault Ville de Laval

Yves Mailhot Ville de Outremont

Benoît Ménard Les Équipements C.M. inc.

Gaétan Moretti Ville de Laval

Yvan Péloquin Ville de Laval

Jacques Pineault Aqua Diag inc.

Richard Plouffe Ville de Laval

Sylvain Racette Ville de Mont-Laurier

Claude Rhéaume Cégep de Saint-Laurent

Marc Saint-Arneault Groupe conseil Techni Data inc.

Roger Tanguay Colmatec inc.

Yvon Therrien Ville de Laval

Michel Toutant Ville de Laval

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PUBLICACTION, le bulletinofficiel de l’Association desTravaux Publics d’Amérique-Chapitre du Québec, est pu-blié quatre fois par année.

Comité exécutif2000-2001 de l’ATPAChapitre du QuébecPrésident :

Michel Frenette, ing.Ville de Montréal

Vice-Président :Patrice Boileau, ing., MBAVille de Beaconsfield

Trésorier :Carl Minville, ing.Cité de Dorval

Secrétaire :Alain Legault, ing.Ville de Montréal-Nord

Délégué CPWA/APWAJean-Guy CourtemancheLumec inc.

Président sortant :Benoît Gauthier, ing.Ville de Laval

Comité de rédactiondu PublicActionFlorent Memme, ing., MBA

Gaz MétropolitainPierre Jobin, ing.

Ville Mont-RoyalMe Mario Brunet

Ville de LavalSylvain Courtemanche

Les Services S.C.André Lazure

Ville de MontréalBenoît Pineault

Câble VDN inc.Réjean Vigneault, ing.

Ville de Candiac

Coordination de laproduction et publicité :

Pierre-Yves Faucher

Traduction :Pierre-Yves Faucher

Infographie :Jacques Jobin

Note de la rédactionLes auteurs des articles publiésdans ce bulletin conservent l’en-tière responsabilité de leurs opi-nions et n’engagent en aucuntemps celle de l’ATPA-Chapitre duQuébec.

Les textes publiés dans ce bulle-tin peuvent être reproduits sansautre autorisation. Une mentionde la source serait toutefois ap-préciée.

Le générique masculin est employésans discrimination et uniquementdans le but d’alléger le texte.

Vous pouvez communiquer voscommentaires, opinions et autresinformations à : ATPA-Chapitredu Québec, 500 Sherbrooke Ouestbureau 900, Montréal, Québec,H3A 3C6

Téléphone :(514) 282-3820.

Télécopieur :(514) 844-2822.

Courriel :[email protected]

Dépôt légal :Bibliothèque Nationale duQuébec (1993)Bibliothèque nationale duCanada (1993)

ISSN 1192-7496

Table des matièresLes grands titres

20 Le compostage desfeuilles mortes àMontréal

Avec 440 000 arbres sur son territoire,la Ville de Montréal transforme cha-que année l’immense quantité defeuilles mortes en plus de 4 000 ton-nes de compost. En l’an 2000, la Villea recueilli sur tout le territoire plusde 10 000 tonnes de feuilles pour enfaire du compost. Toute cette opéra-tion permet d’obtenir d’importantsgains environnementaux pour la Villede Montréal et ses citoyens.

La neige à Québec :une féerie... mais aussiun défi!

Septembre! Déjà prêt pour l’hiver? Ehoui! Pour les villes nordiques, c’esten effet déjà le temps d’avoir com-plété la planification et l’organisationpour le déneigement de l’hiver quivient.

L’application duchapitre Bâtiment duCode de construction :

À compte du 6 juin 2001, seul le cha-pitre Bâtiment du Code de construc-tion s’applique aux travaux de cons-truction réalisés au Québec à l’égarddes bâtiments et des équipements vi-sés par le code.

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Nouveaux membres

Le mot du président

Le Conseil en bref- Rencontres du Conseil

d’administration- Nouveau comité exécutif

2001-2002- Tournoi de hockey de

l’ATPA-chapitre du Québec- La North American Snow

Conference de l’APWA 2003- Site internet de l’ATPA-

chapitre du Québec- Formation

Activités 2001

Des nouvellesd’INFO-EXCAVATION

Pour mieux exécuter les travaux decreusement, d’excavation et de tran-chée.

Chameaux morts etbactéries E. coli

Tout le monde est d’accord pour direqu’on ne peut plus prendre l’eau pouracquise. Mais qui doit protéger cetteressource et comment? Nous vousprésentons un premier extrait d’un ar-ticle sur la contamination de l’eau auCanada écrit par le journaliste pigisteTim Lougheed qui est basé à Ottawa.La deuxième partie sera présentée dansle numéro Hiver 2001.

Les rubriques

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Programme deformation de l’ATPA

Toutes les dates et lieux des blocs decours de formation.

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6 Le 25e tournoi de golfde l’ATPA : Hommageà Guy Bergeron

Le 2 août dernier au Club de golfMontcalm à St-Liguori, la 25e éditiondu tournoi de notre Association s’estdéroulée sous le signe de l’émotion.En effet, on a honoré tous ceux quiont participé à l’organisation du tour-noi depuis sa création en 1977, enparticulier M. Guy Bergeron qui enest le maître d’œuvre depuis 24 ans.

Le colloque annuelédition 2001

C’est sous le thème « S’actualiser pourmieux vivre le changement » que lesparticipants ont pu s’équiper d’outilspour mieux s’adapter aux nouvellesréalités que vivront les départementsde travaux publics.

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Les matièresrésiduelles…où ensommes nous et quenous réserve l’avenir?

Dans ce dossier présenté en deux vo-lets (suite au numéro Hiver 2001), ilsera question entre autre dans la pré-sente édition du PublicAction de lacollecte mécanisée des ordures à l’aidede bacs roulants. Très populaire enEurope, elle a fait son entrée au Qué-bec il y a plusieurs années et de plusen plus de municipalités y ont recours.

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Le contrôle biologiquedes moustiques piqueurs

C’est bientôt l’hiver et ces satanéesbestioles seront bien gelées quelquepart, n’est-ce pas? Justement, c’esten plein le temps d’y penser puis-qu’une campagne contre les mousti-ques piqueurs se prépare d’avancepour que le printemps venu, le traite-ment s’effectue.

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INFRA 2001Le Centre d’expertise et de rechercheen infrastructures urbaines (CERIU)présente du 26 au 28 novembre pro-chain, la septième édition de la Se-maine des infrastructures urbaines, IN-FRA 2001. Sous la présidence d’hon-neur de M. David Cliche, Ministredélégué à la Recherche, à la Scienceet à la Technologie, conférenciers etautres intervenants de la réhabilita-tion viendront présenter et démysti-fier le transfert technologique.

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du

C’est avec plaisir que j’occupe main-tenant le poste de président de no-tre Association, succédant ainsi à

l’excellent travail qu’a effectué M. BenoîtGauthier de la Ville de Laval au cours des deuxdernières années.

Après huit ans de participation, d’abord ausein du conseil d’administration puis dans lecomité exécutif de l’Association, je compte oc-cuper le poste à la présidence avec un dyna-misme qui n’a d’égal que celui que l’on recon-naît à l’Association, tant au Québec qu’auxyeux des autres chapitres canadiens et améri-cains.

En compagnie de mes collègues du conseild’administration et de leurs collaborateurs,nous allons tout mettre en œuvre pour mainte-nir le rythme de notre Association au cours dela prochaine année et ce, malgré les appréhen-sions associées à la fusion des municipalités, àla récession, voire au climat mondial actuel.

D’ores et déjà, je suis heureux de vous an-noncer que l’ATPA aura son site Internet d’iciun mois et que notre chapitre a été choisi pouraccueillir le North American Snow Conferencede l’APWA en 2003 dans la ville de Québec. Lemontage de ce congrès, en collaboration avecles représentants de la maison mère à KansasCity, représente un défi important dont l’ac-complissement est bénéfique pour tous. À

l’égard de la tenue future de cet événement quiattirera quelque 1 000 congressistes, je me doisde souligner en mon nom personnel et au nomde mes collaborateurs, l’excellent travail de M.Jean-Guy Courtemanche qui a mené à bien no-tre candidature.

En plus de maintenir les activités techniqueset sociales bien connues de notre Association,je compte tout mettre en œuvre pour encoura-ger les membres à communiquer et partagerleur expertise et leur savoir, tant au niveau denotre province qu’avec des collègues des autreschapitres. Une telle initiative sera rendue facileparticulièrement avec l’arrivée de notre siteInternet et le développement qui s’en suivra.

Faut-il le redire…votre appui est primordial.Par votre participation comme membre dansnotre Association, vous encouragez celle-ci àmettre de l’avant les efforts nécessaires au main-tien et au développement de nouvelles activitéset à l’exploration de nouvelles sphères. Le pro-gramme de formation, développé il y a quel-ques années, en est un exemple parfait.

Merci pour la confiance que vous me témoi-gnez et bon automne.

Le président,Michel Frenette, [email protected]

MOTprésidentMichel Frenette, ing.

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Rencontre du Conseil d’administrationAu cours de la période estivale, le Conseil d’administration a fait relâche.

Conseilen bref

FormationLe prochain bloc de formation offert sera le Bloc 4 (Gestion des ressources

humaines) les 7 et 8 novembre 2001 à Montréal.

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Site internet du chapitre du Québec de l’ATPALe comité des communications s’affaire à finaliser les derniers détails techniques

pour mettre en fonction le site Internet de l’Association. Nous vous annonceronssous peu la date de démarrage de cet outil de communication maintenant indispen-sable pour faire circuler l’information au sein du réseau de toute organisationmoderne et dynamique. L’Association tient à remercier M. Benoît Pineault qui par lebiais de la firme Câble VDN inc. et de son serveur a offert l’hébergement du site toutà fait gratuitement.

Michel Frenette,ing.Président

Patrice Boileau,ing., MBAVice-président

M. CarlMinville, ing.Trésorier

M. AlainLegaultSecrétaire

Jean-GuyCourtemancheDélégué CPWA/APWA

BenoîtGauthier, ing.Présidentsortant

Le nouveau comité exécutif 2001-2002Nous vous présentons le nouveau comité exécutif 2001-2002 élu en août dernier

lors du colloque tenu au Mont Ste-Anne dans la région de Québec.

Tournoi de hockey de l’ATPA - Chapitre du QuébecLes équipes gagnantes de l’édition 2001 sont les suivantes :

Classe A : Vaudreuil-DorionClasse B : Terrasse VaudreuilClasse C : Île Bizard

Félicitations aux gagnants et nos remerciements à tous les participants et plusparticulièrement aux commanditaires. En 2002, le prochain tournoi de hockey auralieu à la Ville de Sherbrooke.

La North American Snow Conference 2003Grâce aux efforts soutenus de M. Jean-Guy Courtemanche, la candidature de la

Ville de Québec a été retenue pour la présentation de la North American Snow Conferenceen 2003. Depuis 40 ans, cette conférence est la source d’information et d’expertise detous les professionnels du domaine des travaux publics en ce qui a trait à la planifica-tion des opérations de déneigement. Pour obtenir plus d’informations à ce sujet, nousvous invitons à lire les prochaines parutions du PublicAction.

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Le 25e tournoi de golf de l’ATPADonald Lord, a.g.Conseiller expertiseimmobilièreGaz Métropolitain

C’est sous un soleil radieux, à l’image du magnifique été quenous avons eu, que s’est déroulée la 25e édition du tournoi denotre association sur les allées du Club de golf Montcalm àSt-Liguori le 2 août dernier.

Hommage à Guy Bergeron

fins accompagnée de porto, se termina avec la tra-ditionnelle table de desserts où se côtoyaient tarteset gâteaux de toutes sortes.

Par la suite une quarantaine de prix de présencedont un téléviseur, un système de son, un B-B-Q etun vélo furent tirés parmi les convives. Le Grand PrixSpécial du 25e anniversaire, un certif icat cadeau auManoir Richelieu d’une valeur de 1 000 $, a été rem-porté par Madame Danielle Paulin.

À la fin de la soirée, nous avons rendu hommageà tous ceux qui ont participé à l’organisation dutournoi depuis sa création en 1977. En plus ducomité actuel constitué de messieurs Guy Bergeron,Maurice Villeneuve, Sylvain Courtemanche, FlorentMemme, Jean-Yves Brunet et Pierre Pistagnesi, sou-lignons la participation au fil des ans de RogerLavigne, Raymond Gauthier et son épouse NicoleGauthier, Georges Benoît, Jean-Paul Milette, JeanFortin et Donald Lord. Rappelons que pendant lesneuf premières années, le tournoi s’est déroulé auClub de golf de Piedmont avant de se transporterau club Granby-St-Paul de 1986 à 1994, pour fina-lement se tenir à St-Liguori depuis 1995. Un remer-ciement tout particulier est adressé aux bénévolesqui ont contribué grandement à faire de cette jour-née une réussite : Marie-Claude Bergeron, NicoleGauthier, Normand Cyr, Louise Gadoury, DaniellePaulin et Lise Villeneuve.

Puis, coup de théâtre! Florent Memme, membredu comité organisateur, annonce que nous venonsd’assister à la dernière édition du tournoi de golf del’ATPA. En effet, à partir de l’an prochain notretournoi portera le nom de « OMNIUM GUY BERGE-RON », afin d’honorer celui qui, par son entrain etl’énergie sans bornes qu’il déploie, s’est dévoué cons-tamment depuis vingt-quatre ans pour assurer lesuccès de cette journée annuelle toujours attendueavec impatience par les membres et leurs invités.

Guy nous a par la suite avoué : « Lorsqu’on a dé-roulé la banderole illustrant le nouveau nom du tournoi, jene savais plus où me placer. J’avais les oreilles dans lecrin. »

L’ovation qui a suivi était d’autant plus belle àvoir qu’elle était méritée. Certains ont même cruvoir apparaître une larme d’émotion avant qu’il nel’essuie furtivement du revers de sa main.

Bravo Guy, nous comptons sur toi pour un autre25 ans … minimum !

Les 238 golfeurs qui ont participé à cettejournée ont profité de l’occasion pour exer-cer leur talent à frapper la petite balle blan-

che. Tantôt à gauche, tantôt à droite, tantôt dansle bois, tantôt dans le lac…chacun y a trouvé soncompte et son plaisir! Plusieurs étaient fiers dupointage qu’ils ramenaient au 19e trou pendant qued’autres se demandaient pourquoi leurs bâtons frap-paient si croche ( !!! ) mais tous n’ont eu que debons mots pour la soirée qui a suivi.

En effet, c’était la célébration du 25e tournoi degolf de l’ATPA et elle fut soulignée avec classe etémotion. Le repas, qui était constitué d’un succu-lent chateaubriand suivi d’une assiette de fromages

LES MEMBRES DU COMITÉ

ORGANISATEUR DU TOURNOI

SONT BIEN FIERS (AVEC

RAISON!) DE LA RÉUSSITE DE

CETTE JOURNÉE. NOUS

RECONNAISSONS JEAN-YVES

BRUNET DE LA VILLE DE

DORVAL, MAURICE

VILLENEUVE, CONSULTANT,GUY BERGERON, ING.,FLORENT MEMME DE GAZ

MÉTROPOLITAIN ET SYLVAIN

COURTEMANCHE DES

SERVICES SC ENR.

M. BENOÎT GAUTHIER, PRÉSIDENT DE L’ATPA, REMET

À MADAME DANIELLE PAULIN LE GRAND PRIX SPÉCIAL

DU 25E ANNIVERSAIRE, UN CERTIFICAT CADEAU D’UNE

VALEUR DE 1 000 $ AU MANOIR RICHELIEU.

NOTRE JUBILAIRE, GUY BERGERON, POSE FIÈREMENT

DEVANT LA BANDEROLE QUI PORTE LE NOM QU’AFFICHERA

DÉSORMAIS LE TOURNOI ANNUEL DE L’ATPA.

À partir de l’anprochain, le

tournoi de golfportera le nom de« OMNIUM GUY

BERGERON »

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S’actualiser pour mieux vivre le changement

Le Colloque annuel édition 2001

Dans le monde municipal, l’année 2001 se vit sous le signe duchangement. Fusions, réformes, nouvelles lois et règlements… pourmieux vivre le changement, il faut s’équiper d’outils et c’est exactementce que fournissait aux participants le programme technique de l’édition2001 du colloque annuel de l’ATPA.

Pierre-Yves FaucherCoordonnateurde productionPublicAction

Cette année, c’est au Château Mont Ste-Anne dans la région de Québec que 242participants se sont réuni pour assister à

l’événement de l’année dans le domaine des travauxpublics. Plus de 105 municipalités étaient représen-tées et trente-six exposants y avaient installé un kios-que afin de présenter leurs produits et services. Lesprofessionnels des travaux publics sont venus engrand nombre pour s’informer, se perfectionner,apprendre du vécu des autres et échanger avec leursconfrères. Et la source principale de connaissances,c’est bien sûr le programme technique concocté parM. Réjean Vigneault, ing., directeur des Services tech-niques à la Ville de Candiac et par Mme Kathy Da-vid, ingénieur de projets à Ville Mont-Royal.

Un programme technique à trois volets :Habiletés de direction, Environnementet Infrastructures

La série de conférences offertes dans le cadre ducolloque de cette année a débuté avec le volet « ha-biletés de direction ». Le directeur des travaux pu-blics de la ville de Beaupré qui représentait la villehôtesse de l’événement, M. Richard Lampron, a toutd’abord pris la parole et a souhaité la bienvenue àtous les participants.

Par la suite, le directeur général de la ville deVerdun, M. Gaétan Laberge, ing., a entretenu lesparticipants sur les façons de « gérer dans la tour-mente ». Après un survol des nombreux changementssurvenus dans le monde municipal plus particuliè-rement depuis 1991 avec trois réformes importan-tes qui se sont succédées (les réformes Ryan en 1991,Trudel en 1996 et Harel en 2000-2001) en passantpar la crise du verglas de 1998 et la grève des colsbleus (1998-2000), M. Laberge a proposé quelquesvoies à emprunter pour gérer efficacement son dé-partement. Bien connaître ses opérations est d’abordessentiel pour répondre rapidement aux questionsdu Conseil de ville, des citoyens et des employés. Deplus, l’établissement d’un lien de confiance avec le

Conseil et les employés est également primordialpour assurer un climat favorable à la valorisation detous au sein de l’organisation. M. Laberge a insistéaussi sur l’importance d’utiliser les nouvelles tech-nologies tel que les courriers électroniques pour lepartage de l’information en mentionnant le fait queles banques de données sont bien souvent sous-uti-lisées.

Le troisième conférencier fut le maire de la villede Verdun, M. George Bossé. Les participants onteu droit au point de vue d’un maire de municipalitésur la dynamique entre le Conseil de ville, les em-ployés et les élus. Selon lui, il faut savoir parler « po-litique » c’est-à-dire réussir à vendre les projets moinsvisibles d’une part comme par exemple la réfectiondes infrastructures et d’autre part comprendre lesbesoins immédiats des citoyens et bien expliquer lesenjeux. Avec peu de temps pour passer ses messa-ges, il faut savoir organiser ses présentations, testerses positions et prioriser ses interventions.

La première journée du volet habiletés de direc-tion du programme technique s’est terminée parune conférence sur l’art d’apprivoiser les forces dustress donnée par M. Bruno Fortin, psychologue.Travaillant depuis plus de 23 ans en milieu hospita-lier, M. Fortin est venu présenter en quelque sorte lemanuel pratique de la gestion du stress en milieu detravail. Le stress est défini globalement comme uneperturbation de l’équilibre, une interruption de l’en-chaînement régulier des habitudes forçant l’individuà retrouver son équilibre antérieur ou à en atteindreun nouveau. Quant au stress psychologique, il estrelié à la perception d’une menace à la satisfactionde nos besoins de base jugée importante ainsi qu’àun doute sur notre capacité à y faire face. À unmoment où l’autre de notre vie professionnelle oupersonnelle, les symptômes d’une surcharge du sys-tème exposés dans le cadre de cette conférence ontété sans aucun doute vécus par un ou plusieurs par-ticipants présents. Des stratégies d’adaptation ontaussi été présentées avec des techniques orientées

Les participantsont pu discuter

des façons de« gérer dans la

tourmente », de ladynamique entre

le Conseil de ville,les employés et les

élus et de l’artd’apprivoiser lesforces du stress

dans le cadre duvolet « Habilités

de direction ».

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vers les problèmes d’une part et orientées sur lesémotions d’autre part.

Avant la traditionnelle visite des exposants, lesparticipants ont assisté à la remise d’une plaquepour souligner le magnifique travail accompli parles piliers de l’organisation du colloque depuis plu-sieurs années en particulier Mme Louise Courte-manche, l’épouse de M. Jean-Guy Courtemanche,qui a appuyé son mari sans relâche principalementsur le plan administratif du colloque.

Comme à l’habitude, le premier après-midi ducolloque a été consacré à la visite des exposantsanimée cette année par messieurs Pierre Lamarchede Lumec et Michel Tremblay de la Ville de Mon-tréal. Cette activité a été encore plus appréciée cetteannée par les exposants avec une formule leur lais-sant plus de temps et d’espace pour leur présenta-tion afin de mettre en valeur leurs produits et servi-ces. Ceci permet toujours de créer un premier con-tact chaleureux avec les nombreux participants dansune ambiance détendue.

L’environnement et les infrastructuresau cœur des préoccupations desdépartements de travaux publics

La deuxième journée du programme technique adébuté avec la présentation du volet environnementavec un exposé sur les impacts de la nouvelle régle-mentation concernant la qualité de l’eau potable.M. Marc Couture, ingénieur et directeur Infrastruc-tures urbaines chez BPR Groupe-conseil a traité dunouveau règlement sur la qualité de l’eau potablequi vise l’amélioration de la protection de la santé

publique. Ce règlement impose un contrôle accrude la qualité de l’eau par l’imposition de nouvellesnormes qui comprennent l’augmentation de la fré-quence d’analyses et des paramètres analysés. Onparle ici de contrôle biologique (bactéries, virus, pa-rasites), de contrôle de la turbidité et des triha-lométhanes (THM). M. Couture a présenté les exi-gences du règlement pour le traitement des eauxsouterraines et de surface et a traité également ducontenu du guide de conception des installationsde production d’eau potable. Grâce à la documen-

tation de référence pertinente dispo-nible dans le cartable distribué auxparticipants, ceux-ci pourront parfaireleurs connaissances sur le programmede formation et de reconnaissanceprofessionnelle des opérateurs en eauet sur tout le texte juridique et sesannexes.

La formation : un élémentimportant de la mission del’ATPA

L’avant-midi de cette deuxièmejournée s’est poursuivie avec la pré-sentation du nouveau bloc de forma-tion offert par l’ATPA à l’intention dessuperviseurs et des cadres municipauxen collaboration avec le CEGEP Saint-Laurent intitulé « Vivre les défis d’uneéquipe autonome ». Le conférencierétait M. André Pitre, MBA, quicompte une vingtaine d’années d’ex-périence dans le domaine de la for-

mation professionnelle comme formateur, consul-tant dans des entreprises publiques, parapubliqueset privées. M. Pitre a d’abord mis en contexte lasituation que vivent actuellement les superviseurs etles cadres aux prises avec la rationalisation des res-sources et l’obligation de maximiser la performanceet l’efficacité des équipes de travail. Les supervi-seurs et les cadres doivent adopter une approcheparticipative qui mèneront leurs équipes de travail àune plus grande autonomie. Le gestionnaire doitdonc miser sur la participation, l’engagement, laloyauté et le savoir-faire de ses employés. Essentiel-lement, ce cours permet aux gestionnaires d’appren-dre par expérimentation à animer et diriger efficace-ment une réunion de travail. Ce bloc de formationpermet aux participants de s’initier aux techniquesd’animation et d’observation de groupe. C’est doncune expérience à vivre!

Le volet infrastructures

L’après-midi du 30 août a été consacré au voletinfrastructures avec trois conférences traitant d’abordde la responsabilité des villes à l’égard de l’entretien

UNE PLAQUE A ÉTÉ REMISE À MME LOUISE COURTEMANCHE POUR SOULIGNER TOUT LE TRAVAIL QU’ELLE AACCOMPLI AU COURS DES DERNIÈRES ANNÉES AU SEIN DU COMITÉ ORGANISATEUR DU COLLOQUE ANNUEL

DIRIGÉ PAR SON ÉPOUX M. JEAN-GUY COURTEMANCHE. ON RECONNAÎT DE GAUCHE À DROITE : MESSIEURS

PATRICE BOILEAU, MICHEL FRENETTE, JEAN-GUY COURTEMANCHE, MADAME LOUISE COURTEMANCHE ET

M. BENOÎT GAUTHIER.

Dans le cadredu volet

« Environnement »,les impacts de la

nouvelleréglementation du

ministère del’Environnement

concernant laqualité de l’eaupotable ont été

présentés.

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de leurs infrastructures, de la problématique desracines et des égouts et de l’intégration des donnéesd’infrastructures urbaines à l’aide d’une approchegéomatique. En terme de responsabilité des munici-palités, il existe une abondante jurisprudence. Laconférencière invitée, Me Pamela McGovern du bu-reau d’avocats Lavery, DeBilly, s’est servie de nom-breux jugements récents concernant les aqueducs,les égouts, les voies publiques, etc. pour éclaircircertains litiges qui peuvent survenir entre une muni-cipalité et ses citoyens et présenter les règlementsqui en ont résulté. Tel que mentionné par nos tribu-naux, une municipalité n’est pas l’assureur de sescitoyens qui doivent démontrer que celle-ci ne s’estpas conduite en personne raisonnable pour obtenirgain de cause. Les circonstances particulières dechaque cause sont donc importantes pour détermi-ner la part de responsabilité attribuable aux parties.

La deuxième conférence du volet infrastructuresétait intitulée « Problématique des racines et deségouts : mythe ou réalité? ». Offerte par M. Fran-çois Légaré de la firme François Légaré IngénieurForestier Conseil, la présentation avait pour but depasser en revue les principes de base qui permettentde mieux comprendre le mode de développementdes racines dans le sol. Des informations pertinen-tes ont donc été offertes pour les gestionnaires mu-nicipaux souvent confrontés à des problèmesd’égouts, de trottoirs ou de fondations que ce soitsur des terrains appartenant aux municipalités ou àdes particuliers. Il a été possible pour les partici-pants de démystifier le lien que l’on fait spontané-ment entre un arbre et une fente dans une fonda-tion ou entre une racine et une conduite d’égoutbloquée en écartant les croyances populaires nondémenties ou basées sur des informations incom-plètes.

La dernière conférence du programme techniquea été donnée par M. Claude Cinq-Mars, ing., coor-donnateur-ingénieur au Service Planification et Tra-vaux publics de la Ville de Sherbrooke et traitait del’intégration de la gestion des données d’infrastruc-tures urbaines à l’aide d’une approche géomatique.L’exemple choisi fut un projet impliquant dix muni-cipalités (Beauport, Blainville, Charlesbourg, La Baie,Laval, Longueuil, Rouyn-Noranda, Sainte-Foy, Sher-brooke, Trois-Rivières) avec la ville de Sherbrookecomme ville mandataire.

Élection du nouveau comité exécutiflors de l’assemblée générale

L’assemblée générale annuelle a eu lieu lors de ladeuxième journée du colloque où on a procédé àl’élection du nouveau comité exécutif 2001-2002. Ilvous est présenté à la rubrique « Conseil en bref »dans la présente édition.

Des soirées thématiques horsde l’ordinaire

M. Jean-Guy Courtemanche, président du co-mité organisateur, dirige de main de maître et cedepuis plusieurs années, une équipe très bien rodéepour bâtir une programmation qui sait stimuler l’in-térêt des participants tant au niveau de la forma-tion technique que des activités sociales. Cette an-née, l’environnement naturel de la grande région dela ville de Québec a été mis à contribution car plusde 250 personnes ont ainsi pu passer une très agréablesoirée lors d’une croisière sur le Saint-Laurent dontl’itinéraire comprenait le tour de l’Île d’Orléans. Unetempérature des plus agréable, une cuisine de hautniveau et des musiciens hors pair ont créé une am-biance favorable au divertissement et à la détente.Le soir de clôture, les participants étaient conviés àporter les costumes de leur choix pour une soiréed’Halloween peu banale.

Le comité organisateur tente à chaque année decréer une atmosphère propice aux rencontres d’af-faires et d’amitié pour raffermir les liens d’une com-munauté professionnelle qui aura à faire face à denombreux défis dans les prochains mois. Ces ren-contres ne seraient cependant pas possible sans lacontribution généreuse des commanditaires, sansla présence des exposants et de la participation detous les représentants du secteur privé et public. M.Courtemanche et son équipe les remercie tous et lesinvite à renouveler leur participation au prochaincolloque annuel 2002.

Le comité organisateur tient à remer-

cier les commanditaires de l’édition

2001 du colloque de l’ATPA

Aqua Data, Aqua Diag, Aqua Réhab, Bétons

Centrifugés, CTM Robert Phaneuf, Demix

Béton/Construction, Drainamar inc., Élite

Technologies inc., Environnement Routier NRJ

inc., Gaz Métropolitain, Génivar, Groupe

Unispec, Inprotec, Lampadaires Feralux inc.,

Les Équipements JKL inc., Lumec Schreder,

Ruesécure, Séguin & Associés et Techmix.

La responsabilitédes villes à l’égard

de l’entretiende leurs

infrastructures, laproblématique des

racines et deségouts et

l’intégration desdonnées

d’infrastructuresurbaines à l’aided’une approchegéomatique ont

été des sujetsabordés dans le

cadre du volet« Infrastructures ».

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Les matières résiduelles...André GirouxConseiller professionnel-Déchets solidesService des travauxpublics et del’environnement urbainVille de [email protected]

Où en sommes-nous et que nous réserve l’avenir ?

Note de la rédaction :L’auteur est ingénieur etdétient une maîtrise enenvironnement. Il est unspécialiste depuis plus de17 ans dans le domainedes matières résiduelleset est aux aguets de toutce qui se passe sur la pla-nète à ce sujet.Nous vous présentons lapremière partie d’une sé-rie de deux articles quitrace un bilan de la si-tuation actuelle dans ledomaine des matières ré-siduelles principalementen Amérique du Nordainsi qu’une projectionde ce qui nous attenddans l’avenir. Un avenirqui n’est pas si lointaincependant et qui sera exi-geant en terme de chan-gements d’habitudes, in-génieux en termes detechnologies, sûrementcontraignant pour le fa-bricant et pour le con-sommateur, mais certai-nement porteur demieux-être pour tous lesêtres vivants.

La collecte des ordures : vers le bacroulant et la collecte mécanisée

La collecte mécanisée des ordures à l’aidede bacs roulants, si populaire en Europe,a fait son entrée au Québec il y a plusieurs

années et de plus en plus de municipalités y ontrecours. Un bac roulant, généralement de 240 litresou de 360 litres, est fourni par la ville (Sherbrooke)ou payé par les citoyens directement au vendeur(Rock Forest, La Plaine) ou via la Ville par le comptede taxes (Drummondville) et sert à la fois de pou-belle d’entreposage et de contenant qui est levé parles éboueurs.

Certaines municipalités, comme la Ville de Sainte-Geneviève sur l’île de Montréal, ont adopté la col-lecte semi-automatisée où le bac doit être roulé jus-qu’au camion de collecte par l’éboueur et fixé ma-nuellement au bras-verseur qui effectue la levée mé-caniquement. Le bac doit être replacé par l’éboueurà l’endroit où il a été pris à l’origine.

D’autres, comme les villes de Drummondville, LaPlaine et Sherbrooke, utilisent la collecte complète-ment automatisée. Dans ce cas, l’éboueur n’a pas àsortir du camion et le bac est ceinturé de façontotalement automatisée par le bras-verseur qui ef-fectue à la fois la prise, la levée, le vidage et replacele bac par terre.

Dans le cas de la collecte complètement auto-matisée, il n’y a qu’un chauffeur dans le camion. Il ya donc lieu de prévoir des collectes spéciales sépa-rées pour les gros morceaux.

Vers les camions compartimentés etles collectes combinées

Plusieurs municipalités croient que les camionscompartimentés sont préférables. Ainsi à Bracebridgeen Ontario, les matières organiques et les déchetssont ramassés par le même camion, dans des com-partiments différents la première semaine, tandisque la seconde, ce sont les matières recyclables, pa-piers dans un compartiment et contenants dansl’autre, qui sont ramassés, toujours par le mêmecamion. De cette manière un seul camion passe dansles rues lors de la collecte.

L’exemple le plus frappant de la collecte combi-née nous est donné par la Ville de Chicago. Les dé-chets, les matières organiques ainsi que les matièresrecyclables sont ramassées le même jour dans le mêmecamion. Ainsi, les citoyens sont invités à déposer lepapier dans un premier sac transparent bleu, le mé-tal, le verre et le plastique dans un second sac bleuet le gazon, les feuilles mortes et les déchets de jar-dins dans un troisième sac bleu. Les trois sacs sontdéposés à la rue dans un bac roulant, avec les dé-chets, et tout est ramassé dans le même camion.C’est à l’usine de tri que la séparation s‘effectue.

Dans la foulée des grands chambardements qui affectent lemonde municipal, il est primordial de faire le point sur lasituation dans un domaine aussi lourd de conséquences que celuides matières résiduelles et… de garder le cap sur l’avenir.

ON VERRA UN NOMBRE CROISSANT DE BACS ROULANTS POUR LA COLLECTE

DES ORDURES ET LA COLLECTE SERA SEMI-AUTOMATISÉE (VILLE DE SAINTE-GENEVIÈVE, PHOTO DE GAUCHE) ET DE PLUS EN PLUS COMPLÈTEMENT

AUTOMATISÉE (VILLE DE SHERBROOKE, PHOTO DE DROITE).

À CHICAGO, LES DÉCHETS, LES MATIÈRES

ORGANIQUES ET LES MATIÈRES RECYCLABLES SONT

RAMASSÉS LE MÊME JOUR, DANS LE MÊME CAMION.

SOURCE : INTERNET (VILLE DE CHICAGO)

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Des cas isolés ? Loin de là. La Ville de Guelph enOntario, qui utilise la méthode dite « sèche-humide »,ramasse à chaque semaine à l’aide d’un seul camioncompartimenté, les matières sèches dans un sac trans-parent bleu et les matières humides dans un sactransparent vert.

La Ville de Toronto vient de statuer à cet effet. Legroupe de travail « Waste Diversion Task Force 2010 »a remis son rapport le 19 juin 2001. On y lit qu’unseul camion effectuera la collecte dans une rue, unefois par semaine. Une semaine il y aura collecte dela matière organique et l’autre, celle des déchets etdes matières recyclables. Le camion sera moderneet muni de deux compartiments.

Vers la pesée et la tarification au poids :les outils de pesée

La f irme GESPRO a mis au point la balanceDYNAMIK 21 qui arrive à peser le chargement du-rant la levée d’un bac ou d’un conteneur. La balancequi fonctionne sur un camion à chargement avantest déjà homologuée par Poids et Mesures Canada.La balance qui sert à peser les bacs roulants et qui sepose sur un camion à chargement latéral est en coursd’homologation. Elle sera expérimentée à Cap-Rougeprès de Québec, dans un avenir rapproché. On peuten voir une démonstration au centre d’expertise surles matières résiduelles (CEMR) à Montréal.

On imagine facilement toutes les possibilités d’unetelle balance. Branchée à un ordinateur elle peutpréparer un rapport complet avec nom, adresse, date,heure de levée, poids du chargement et pourquoipas, émettre une facture, sans compter toutes lescompilations et statistiques possibles sur les quan-tités d’ordures selon les saisons, les journées, ainsique les déplacements du camion de collecte. Unoutil fort utile pour tout gestionnaire.

La tarification à l’usage

Dubé, Lefebvre et Munroe (Cyclus, avril 1999),rapportent que plus de 4 400 municipalités nord-américaines ont recours à la tarification directe desordures au poids ou au sac. Au Canada, plus de 160villes auraient implanté de tels programmes, princi-palement en Ontario (84), dans les Prairies (13) eten Colombie-Britannique (47). On ne rapporte pasde tels modes de tarification au Québec et dans lesMaritimes.

Le programme Blue Box 2000, mis en place dansle sud-est de l’Ontario depuis 1991, dans la régionde Center and South Hastings, Belleville, Sydney etTrenton (Quinte), comprend la tarification à l’acte.La tarification a permis de réaliser des économiesde l’ordre de 36 à 46 %.

La tendance lourde : réduire les déchetsdestinés à l’enfouissement et les gaz àeffets de serre

80 % du contenu du sac vert est valorisable

Une vaste étude de caractérisation des matièresrésiduelles (Chamard et al.), financée par Recyc-Québec, a été réalisée durant l’année 2000 à lagrandeur du Québec par le regroupement des entre-prises CHAMARD-CRIQ-ROCHE auprès de 855 mé-nages répartis dans 19 municipalités distinctes. Lesrésultats de l’étude, dévoilés au printemps dernier,indiquent que la production moyenne de matièresrésiduelles domestiques est de 418 kg par personnepar année, soit un total de 3 070 200 tonnes pourl’ensemble de la province ou 993 kg par ménage.

L’étude indique aussi que 40 % des matières con-tenues dans le sac vert peuvent être récupérées parla collecte sélective telle qu’elle se pratique au Qué-bec (papier, carton, journaux, magazines, contenantsde verre, de métal et de plastique rigide), soit 168kg par personne par année. Pour l’ensemble duQuébec, cela représente un potentiel de 1,2 millionsde tonnes, soit 400 kg par ménage.

De la même façon, on indique que 40 % du con-tenu du sac vert est putrescible et peut donc êtrecomposté. En conséquence, on peut affirmer quec’est 80 % de nos ordures ménagères qui peuventêtre soustraites à l’enfouissement soit par recyclageou par compostage.

LA BALANCE DYNAMIK, MONTÉE SUR UN CAMION À

CHARGEMENT AVANT, PERMET DE PESER LE CONTENU D’UN

CONTENEUR DURANT LA LEVÉE (SAINTE-FOY, PHOTO DU HAUT)ET UN ORDINATEUR INSTALLÉ À L’INTÉRIEUR DU CAMION

COMPILE TOUTES LES DONNÉES (PHOTO DU BAS).

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Réduire les déchets destinésà l’enfouissement

Partout dans le monde occidental et industria-lisé depuis les années 80, années où les problèmesreliés à l’enfouissement (manque de sites, lixiviat,biogaz, circulation lourde, mauvaises odeurs ) ontfait les manchettes, les gouvernements ont mis enplace, à des degrés divers d’avancement, des moyensvisant à réduire la quantité de déchets destinés àl’enfouissement. La collecte sélective des matièresrecyclables (papier, carton, contenants de verre, deplastique rigide et de métal) a d’abord été intro-duite, puis, à un niveau plus embryonnaire, la col-lecte et le compostage de la matière organique(feuilles mortes, gazon, résidus de jardins et résidusde table).

Le plan d’action québécois

Au Québec, le plan d’action québécois sur la ges-tion des matières résiduelles 1998 – 2008, dévoiléen 1998, fixe les objectifs ainsi : en 2008 les munici-palités devront récupérer 60 % du verre, du plasti-que, du métal, des fibres (papier et carton), desencombrants et des matières putrescibles, 75 % desrésidus domestiques dangereux (huiles, peintures etpesticides), 50 % des textiles et 80 % des contenantsà remplissage unique de bière et de boissons gazeu-ses.

Loi 90 : les MRC doivent préparer desplans de gestion d’ici la fin de 2002

Le 1er mai 2000 entrait en vigueur le projet de Loi90 modifiant la Loi sur la qualité de l’environne-ment, en vue d’établir de nouvelles règles destinéesà régir le domaine de la gestion des matières rési-duelles. Cette loi venait rendre obligatoire les objec-tifs fixés dans le plan d’action et oblige les MRC(municipalités régionales de comtés) et les commu-nautés urbaines (Montréal, Québec et Outaouais) àpréparer des plans de gestion des matières résiduel-les qui permettront de rencontrer les objectifs fixésdans le plan d’action. Les plans de gestion doiventêtre terminés à la fin de l’an 2002.

Le guide de préparation des plansde gestion

Un guide de préparation des plans de gestion àl’intention des MRC a été commandé par Recyc-Québec, l’organisme créé par le Gouvernement duQuébec pour promouvoir la récupération. Le guidea été préparé par l’AOMGMR (Association des or-ganismes municipaux de gestion des matières rési-duelles).

Le plan d’action ontarien(Bill 90, Waste Diversion Act)

En Ontario, l’Assemblée législative a émis au prin-temps dernier le projet de Loi 90 ( Bill 90,WasteDiversion Act), une loi visant à promouvoir la ré-duction, la réutilisation et le recyclage des déchets.L’organisme ainsi créé, Réacheminement des déchetsOntario (Waste Diversion Ontario) doit élaborer,mettre en œuvre et administrer des programmes deréduction des déchets et en surveiller l’efficacité.Les producteurs des biens destinés à être récupérésvia la collecte sélective devront financer une partiedes coûts de la collecte sélective, jusqu’à hauteur de50 % des coûts, le reste continuant à être assumépar les municipalités.

Réduire les gaz à effet de serre :le logiciel de l’IPEC

Partout au Canada, le mot d’ordre est lancé. Ilfaut réduire les gaz à effet de serre. Le méthane, quiest 21 fois plus nocif à cet effet que le CO

2, est

particulièrement nocif. Comme les sites d’enfouis-sement produisent énormément de méthane ( lebiogaz produit par la décomposition des déchets encondition anaérobique est constitué à 50 % de mé-thane et 50 % de CO

2 plus des traces d’autres gaz )

les stratégies écologiques visent donc à réduire lesdéchets putrescibles destinés à l’enfouissement ouà récupérer et valoriser le biogaz.

UN PAYSAGE APPELÉ À DISPARAÎTRE : ON TENTERA DE RÉDUIRE DE PLUS EN PLUS LES

DÉCHETS DESTINÉS À L’ENFOUISSEMENT ET LES SITES D’ENFOUISSEMENT DEVRONT

RÉPONDRE À DES EXIGENCES PLUS STRICTES. (SOURCE : INTERNET)

LE PLAN D’ACTION QUÉBÉCOIS

SUR LA GESTION DES MATIÈRES

RÉSIDUELLES 1998 – 2008 FIXE

DES OBJECTIFS AMBITIEUX DE

RÉDUCTION DES DÉCHETS POUR

2008

SOURCE : GOUVERNEMENT DU

QUÉBEC

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Le Conseil de l’industrie des plastiques et de l’en-vironnement du Canada (IPEC), Environnement Ca-nada et Corporations Supporting Recycling (CSR)ont mis au point un modèle de gestion intégrée desdéchets qui permet entre autres de calculer les coûtsde toutes les options possibles et de prévoir les émis-sions de CO

2 associées à ces options. C’est à l’aide

de ce logiciel très complet que la Ville de London enOntario a mis au point sa stratégie de gestion desmatières résiduelles.

GAP 2 (CSR)

En juin 2001, Corporations Supporting Recycling(CSR), dévoilait la seconde version de son manuelpour calculer le flux des matières résiduelles munici-pales (Generally Accepted Principles (GAP) forCalculating Municipal Solid Waste System Flow).Ce manuel est une référence dans le domaine auCanada.

La collecte des matières recyclables :90% des Québécois y ont accès

tive. 1 037 municipalités québécoises offraient alorsun programme à ses citoyens. 294 400 tonnes avaientalors été récupérées. Or, le potentiel est de 1,2 mil-lions de tonnes. En moyenne, on récupère donc auQuébec près de 10 % du contenu du sac vert par lacollecte des matières recyclables. Ceci représente prèsde 25 % du potentiel recyclable. Rappelons que l’ob-jectif fixé par le plan d’action québécois pour l’an-née 2008 est de 60 %.

Bacs de 64 litres, bacs roulants de 240et de 360 litres et sacs de plastique

La méthode la plus courante utilisée au Québecest de loin la collecte de porte-à-porte, en bordurede rue, à l’aide d’un bac de 64 litres. Qu’il soit bleu(Laval, Terrebonne) ou vert (Montréal), il est prati-que, peu coûteux et permet d’équiper rapidementchaque ménage en vue de la collecte sélective. Lacollecte a en général lieu une fois par semaine. Untri préliminaire peut dans ce cas avoir lieu en bor-dure de rue. On sépare ainsi dès le ramassage, lepapier et les contenants et le camion de collecte estséparé en deux compartiments. C’est généralementle cas dans l’île de Montréal et à Laval.

Toutefois, plusieurs municipalités ont préféré uti-liser un bac plus gros, soit un bac roulant de 240litres et diminuer la fréquence de collecte aux 2 se-maines. Victoriaville a opté pour un bac encore plusgros, celui de 360 litres. L’utilisation de bacs rou-lants oblige cependant le ramassage en vrac desmatières et celles-ci doivent être triées en usine parla suite. C’est le cas de plusieurs municipalités de larive-nord de Montréal (Blainville, Boisbriand, RégieArgenteuil-Deux-Montagnes).

D’autres, comme Repentigny, ont préféré utiliserun sac bleu transparent. En ce sens, ils font commeGuelph, Halifax, Edmonton et Chicago.

Chicago a ceci de particulier en ce sens qu’elleramasse à la fois les ordures et les matières recyclables

90 % DES QUÉBÉCOIS ONT ACCÈS À LA COLLECTE SÉLECTIVE

DES MATIÈRES RECYCLABLES SOIT DE PORTE-À-PORTE EN

BORDURE DE RUE (PHOTO DU HAUT : VILLE DE LAVAL) OU

DANS DES DÉPÔTS VOLONTAIRES (PHOTO DU BAS : VILLE DE

SHERBROOKE)SOURCE : ANDRÉ GIROUX

Collecte sélective Québec (CSQ) a réalisé un bi-lan québécois sur la collecte sélective pour l’année1998 (Cyclus, décembre 1999). Elle a alors cons-taté que 6,3 millions de québécois, soit 88,1 % de lapopulation, étaient desservis par la collecte sélec-

BAC DE 64 LITRES, BACS ROULANTS DE 240 OU DE 360 LITRES, OU SACS

TRANSPARENTS. À LONG TERME LES CITOYENS DÉCIDERONT DE PAR LEUR VOLONTÉ

D’UTILISER L’UN OU L’AUTRE DE CES CONTENANTS POUR LA COLLECTE DES MATIÈRES

RECYCLABLES. (PHOTO DE GAUCHE À LAVAL ET CELLE DE DROITE À REPENTIGNY).SOURCE : ANDRÉ GIROUX

SOURCE : INTERNET

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dans le même camion-tasseur. Les ordures sont sé-parées des matières recyclables en usine et dirigéesvers le lieu de traitement approprié.

La collecte sélective dansles multilogements

Plusieurs villes ne se sont pas arrêtées à desservirles unités de sept logements et moins de porte-à-porte. La Ville de Montréal, entre autres, dessert lesédifices à logements multiples à l’aide de bacs rou-lants et même de conteneurs de 2 à 4 m3.

À Montréal c’est obligatoire

À Montréal on a pris les grands moyens. Un rè-glement a rendu la collecte sélective obligatoire. Desinspecteurs peuvent fouiller votre sac à ordures etvous infliger une amende s’il contient des matièresrecyclables. Les quantités ramassées auraient bondide plus de 66 % en une année.

Les cloches : le fibre de verre s’en va,bienvenue au métal

Les années 90 ont vu fleurir à plusieurs endroitsau Québec des lieux de dépôts volontaires où lescitoyens pouvaient venir eux-même porter les matiè-res recyclables. Ce mode de collecte est principale-ment utilisé dans les régions peu densément peu-plées, près de gros édifices à logements multiplesou encore comme alternative bon marché à la col-lecte de porte-à-porte. En général, des conteneursen métal de 15 ou de 30 m3 étaient adaptés à cettecollecte à l’aide de panneaux. Certaines villes, commeMontréal et Laval, ont opté pour des cloches enfibre de verre.

Fragiles au froid et victimes des vandales qui detemps à autre y mettent le feu, les cloches en fibrede verre n’ont pas connu la vogue dont elles bénéfi-cient en Europe. La tendance actuelle est de les rem-placer par des cloches en métal, beaucoup plus ro-bustes. La Régie de gestion des déchets de la Mauriciea d’ailleurs été le précurseur en ce domaine puis-qu’elle a mis en place une centaine de lieux de dépôtmunis de ces cloches depuis plus de six ans.

De nouvelles matières s’ajoutent

Lors des débuts de la collecte sélective, dans lesannées 90, les matières ramassées étaient en géné-ral le papier, le carton ainsi que les contenants deverre, de plastique rigide et de métal.

La région de Victoriaville qui a toujours été pion-nière en ce domaine en implantant le bac bleu dès ledébut des années 80 va beaucoup plus loin depuisquelques années en permettant aux citoyens de dé-poser à la collecte sélective, en plus des matièrestraditionnelles, les sacs de plastique et même lesvêtements. La collecte sélective y est pratiquée enalternance avec la collecte des ordures (une semaineles matières recyclables, l’autre semaine les ordu-res).

À Saint-Bruno-de-Montarville, la Ville a mis enplace depuis octobre 1999, un système de collectedes vêtements et de jouets. Les citoyens se sont vusremettre des sacs bleus, de plastique transparent (leTEXTILOSAC), et ils sont invités à y déposer les vê-tements, textiles et jouets propres et en bon étatdont ils veulent se départir, et les apporter eux-mê-mes à l’église ou à une boutique spécialisée en cedomaine. Les vêtements peuvent même être récupé-rés à domicile sur un simple appel téléphonique.Brossard a fait de même pour les vêtements depuisle 31 décembre 2000.

LES CLOCHES DE FIBRE DE VERRE

(PHOTO DE GAUCHE À LAVAL) FRAGILES

ET INFLAMMABLES SERONT DE PLUS EN

PLUS REMPLACÉES PAR DES CLOCHES EN

MÉTAL (PHOTO DU BAS EN MAURICIE)

SOURCE :ANDRÉ GIROUX

SOURCE :ANDRÉ GIROUX

SOURCE : INTERNET

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Les centres de récupération

Plusieurs municipalités du Québec ont mis enplace des sites où les citoyens peuvent se départir dematériaux et de produits qui trouvent difficilementpreneur, dans le but de les recycler. Ces centres derécupération furent initialement destinés principa-lement aux débris de construction et de démolitioncomme le bois, le ciment et la brique, mais plu-sieurs décidèrent de recevoir une plus grande quan-tité de matériaux et de produits.

La Ville de Montréal est toujours très active en cedomaine puisqu’elle a déjà mis en place cinq éco-centres (l’Acadie, Côte-des-Neiges, Petite-Patrie,Saint-Michel et Eadie) et compte en installer quatreautres pour les besoins de l’ensemble de la Ville. Elle

y reçoit non seulement les débris de construction etde démolition mais aussi la terre et la pierre, le bois,les résidus domestiques dangereux (RDD), les vête-ments, les chaussures, les livres, les disques, les élec-troménagers, les jouets, les petits appareils électri-ques, les bicyclettes, les meubles et une foule d’autresarticles de même nature.

SOURCE : MARIO BRUNET

SOURCE :PATRICIA A. MICHAELS

DE PLUS EN PLUS DE MATIÈRES ET DE PRODUITS SERONT RÉCUPÉRÉS À L’AVENIR. DÉJÀ À SAINT-BRUNO-DE-MONTARVILLE ET

À BROSSARD, LES CITOYENS PEUVENT RÉCUPÉRER LES VÊTEMENTS À L’AIDE DU TEXTILOSAC (PHOTO A EN PAGE 14) TANDIS

QUE LES ALLEMANDS LE FONT À L’AIDE D’UN CONTENEUR SPÉCIALEMENT DESTINÉ À CETTE FIN (PHOTO B EN PAGE 14) DE

MÊME QUE LES FRANÇAIS (QUIBERON, PHOTO DE GAUCHE CI-HAUT). EN ALLEMAGNE, ON RÉCUPÈRE AUSSI LES CHAUSSURES

(COLOGNE, PHOTO DU CENTRE). AUX ÉTATS-UNIS, BAC POUR RÉCUPÉRATION DES SACS D’ÉPICERIE (PHOTO DE DROITE).

LA VILLE DE MONTRÉAL A DÉJÀ MIS EN PLACE CINQ ÉCO-CENTRES ET ELLE

COMPTE EN INSTALLER QUATRE AUTRES. (LES DEUX PHOTOS ONT ÉTÉ PRISES

À L’ECO-CENTRE DE LA PETITE-PATRIE À MONTRÉAL).

Source : André Giroux

Dans le prochain numéro du PublicAction qui paraîtraà l’hiver 2001, la deuxième partie traitera entre autrede la collecte des matières organiques, du compostageet des résidus domestiques dangereux. Nous vousfournirons également des adresses et des liens Internetutiles ainsi que les références.

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C’est le temps d’y penser… avant de se faire piquer !

Le contrôle biologique des moustiques piqueurs

Mario BrunetAvocatAdjoint administratifService des travauxpublics et de l’environne-ment urbainVille de Laval

Il ne suffit pas d’habiter dans une grande agglomération urbaine pour penserne plus jamais entendre le stressant « bizzz » des moustiques piqueurs à latombée du jour. Il suffit de quelques zones ou endroits d’eau stagnante, deconditions climatiques adaptées et attirés par l’odeur, la chaleur et le gazcarbonique dégagés par l’être humain… les voilà sur votre épiderme !

Holà! Pas si vite me direz-vous, c’est bientôt l’hi-ver et ces satanées bestioles seront bien gelées quel-que part ? Justement, c’est en plein le temps d’ypenser puisqu’une campagne contre les moustiquespiqueurs se prépare d’avance pour que le printempsvenu, le traitement s’effectue.

Dans le but de réduire les inconvénients causéspar ces derniers à ses citoyens dans certains quar-tiers, la Ville de Laval a fait appel depuis 1994 à lafirme GDG Environnement, spécialiste dans ce do-maine depuis plus de vingt ans.

Le contrôle biologique des moustiques mis aupoint par cette firme donne des résultats concluantsà la grande satisfaction des citoyens. Dans les en-droits traités, on note en effet une diminution de...95 % de moustiques !

À titre d’exemple, on a déjà enregistré unemoyenne de cinq moustiques aux cinq minutes dansles secteurs traités, alors qu’avant l’instauration ducontrôle biologique on en comptait 138 aux cinqminutes.

Saviez-vous que seule la femelle pique pour ab-sorber le sang nécessaire au développement des œufs.Puis elle pond de 100 à 300 œufs à la fois, à plu-sieurs reprises dans sa courte vie. La ponte se faitdans les eaux stagnantes comme les marais ou lesétendues d’eau abandonnées.

Les œufs se transforment en larvespour ensuite devenir des nymphes quilibèrent le moustique adulte

Les œufs, en présence d’eau, se transforment enlarves. Celles-ci se nourrissent d’organismes unicel-lulaires et remontent à la surface pour respirer. Après

une semaine de croissance, les larves deviennent desnymphes qui mettent de deux à trois semaines pouratteindre leur maturité. La nymphe libère ensuite lemoustique adulte.

La femelle vit quelques semaines allant mêmejusqu’à trois mois alors que les mâles ne vivent quede sept à dix jours. La plupart des moustiquespiqueurs ne s’éloignent pas plus d’unkilomètre et demi de l’endroit où ilssont nés.

La méthode utilisée par la firme - etson succès - reposent sur une recon-naissance détaillée du terrain à l’aidede photographies aériennes, l’emploid’un produit biologique sélectif ap-prouvé par le ministère de l’Environne-ment du Québec et Santé Canada, l’uti-lisation d’équipements terrestres et aé-riens et enfin sur une main d’œuvrespécialisée disponible rapidement.

L’essentiel des interventionsrepose sur une question dedélai et …de pif.

Il faut savoir que les conditions pourun traitement efficace, dès lors que lecontrôle s’effectue sur des organismesvivants, doivent être suivies de près,voire même anticipées. En effet, puis-que le produit utilisé doit être épanduau moment où les œufs des mousti-ques sont devenus des larves, il fautrégulièrement vérif ier l’évolution dudéveloppement larvaire et entres autres,en fonction de la température à venir,du taux d’humidité et de la quantitéde pluie reçue, déterminer le momentle plus propice au traitement et éva-luer le taux de mortalité pour procéderaux ajustements de l’épandage.

UN TECHNICIEN PRÉLÈVE

UN ÉCHANTILLON ET

EXAMINE LE

DÉVELOPPEMENT DES

LARVES MONTRÉES ICI

PAR DES FLÈCHES.

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La préparation utilisée contient une toxine ali-mentaire extraite d’une bactérie (B.t.) qui est pré-sente à l’état naturel dans l’environnement. Cettepréparation est pulvérisée à la surface de l’eau et leslarves en croissance s’alimentent de cette toxine quileur est fatale. Cette toxine, sélective car elle n’en-traîne que la mort des larves de moustiques, esteffective dans un délai de quatre à vingt-quatre heu-res.

Des techniciens pulvérisent le produitsous forme liquide en suivant à l’aidede repères visuels, un plan tracé surune carte.

Si les milieux naturels sont facilement repérables(marais, marécages, boisés humides, fossés…) lescitoyens doivent également faire leur part puisqueles gîtes artificiels, de petites dimensions et partantdifficiles à localiser, se retrouvent sur les propriétésprivées. Les petites mares d’eau (chaloupes, canots,seaux, pneus, cannettes, jardins d’eau stagnante,gouttières et piscines abandonnées) peuvent pro-duire un nombre considérable de moustiques et nepeuvent être découvertes que par les résidents.

Des techniciens formés à cette fin procèdent d’avrilà septembre à l’épandage du produit sur terre (àpartir d’un concentré liquide) ou dans les airs (sousforme granulaire) en plus d’effectuer des analysesrigoureuses des résultats, puisque certains milieuxsont plus productifs que d’autres. Environ 60 % dela quantité annuelle de la préparation utilisée estépandue au cours du premier traitement printanier.

Des tests de nuisances sont effectués au prin-temps dans les secteurs visés dès qu’apparaît la pre-mière génération de moustiques. Ils sont réalisés ensoirée par temps calme et à plusieurs endroits sur lesite. À l’aide d’un filet entomologique, le technicienprocède à l’échantillonnage des moustiques adul-tes. Les tests durent cinq minutes et sont réaliséssous la surveillance d’un témoin. Il faut rappelerque le contrôle des moustiques permet la réductionde la population de moustiques à un niveau toléra-ble. L’élimination complète de ces nuisances ne pour-rait être envisagée sans recourir aux insecticides chi-miques et leur utilisation n’est pas autorisée dans lecadre d’un contrôle biologique des moustiques àLaval.

Le contrôle des moustiques permet la réduction de la population de moustiques à unniveau tolérable. L’élimination complète de ces nuisances ne pourrait être envisagée sans

recourir aux insecticides chimiques et leur utilisation n’est pas autorisée dans le cadred’un contrôle biologique des moustiques à Laval.

La méthode utiliséeet son succès

reposent sur unereconnaissance

détaillée du terrainà l’aide de

photographiesaériennes, l’emploi

d’un produitbiologique sélectif

approuvé par leministère de

l’Environnement duQuébec et Santé

Canada, l’utilisationd’équipements

terrestres et aérienset sur une main

d’œuvre spécialiséedisponible

rapidement.

LE TECHNICIEN

EFFECTUE UN TEST DE

NUISANCES À L’AIDE

D’UN FILET

ENTOMOLOGIQUE

L’ÉPANDAGE AÉRIEN EST EFFECTUÉ PAR AVION OU PAR HÉLICOPTÈRE. LE PRODUIT, SOUS

FORME GRANULAIRE, EST VERSÉ DANS LE RÉSERVOIR.

Luc Viau et Frédérick Fenchel, techniciens au Ser-vice des travaux publics et de l’environnement ur-bain de la Ville de Laval, sont les responsables de lacoordination de cette activité; ils sont appuyés parle Service des communications pour tout l’aspectinformation aux citoyens, tandis que le Service desfinances perçoit la taxe annuelle spéciale représen-tant le coût du contrat clef en main au montant de30 $ par unité unifamiliale et de 60 $ pour les insti-tutions et commerces.

Le contrôle biologique des moustiques est effec-tué dans les quartiers Sainte-Rose et Auteuil ainsique dans une partie des quartiers Fabreville, Vimontet Saint-François.

Une brochure explicative « Le contrôle biologi-que des moustiques » est publiée par le Service descommunications de la ville afin, entres autres, d’in-former le citoyen sur les mesures qu’il peut prendrepar lui-même pour augmenter l’efficacité du con-trôle.

Les citoyens sont très satisfaits des résultats decette approche qui, sans éliminer complètement lanuisance – après tout, nous vivons avec d’autresêtres vivants, – la réduit considérablement pour per-mettre une jouissance confortable de la belle sai-son, tout en utilisant un produit « bio » sans noci-vité pour l’environnement.

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Transfert technologique

Le transfert technologique : de la tradition à l’innovation

INFRA 2001

Réunissant chercheurs et universitaires, in-génieurs conseils et ingénieurs municipaux,gestionnaires, professionnels et entrepre-

neurs, ce colloque offre, année après année, unearène de choix pour le partage des découvertes etles échanges dynamiques. Il est ainsi apparu auxorganisateurs tout indiqué de se pencher sur la ques-tion même du transfert technologique. De la re-cherche pure aux travaux pratiques en passant parles implications légales et administratives que com-porte l’implantation de nouvelles techniques, IN-FRA couvrira en trois jours de colloque tout le spec-tre de ce mécanisme de diffusion.

Depuis quelques années, le transfert technologi-que est considéré comme un facteur déterminantdans le développement social et économique. Eneffet, quelle que soit la vigueur de la recherche scien-tifique et la qualité des avancées technologiques, siaucun effort n’est consenti à la diffusion de ces nou-velles connaissances et surtout à leur mise en appli-cation, les travaux de nos chercheurs, inventeurs etautres innovateurs s’avèrent inutiles.

Malgré l’évidence du concept – et malgré tout letravail effectué par le CERIU - le transfert technolo-gique demeure encore insuffisant dans le milieu desinfrastructures urbaines. En dépit d’une bonne per-formance globale de la base de recherche scientifi-que du Québec, les résultats qui en sont issus ne seconcrétisent pas encore assez dans les organisationspubliques et privées.

En effet, le transfert technologique, bien qu’il nereprésente qu’une fraction de l’investissement totalà consacrer aux infrastructures urbaines, exige énor-mément de temps et d’énergie, comme c’est le cassouvent des activités à caractère fondamentalementhumain. Car le transfert technologique, c’est avanttout la fusion des communautés scientifique, insti-tutionnelle, gouvernementale, industrielle, profes-sionnelle et commerciale. C’est le développementde partenariats dynamiques au sein desquels les idéescirculent librement. C’est également des activitésd’information et de formation, de transmission de

savoir et de savoir-faire, de transposition des pratiques. C’est sur-tout le développement d’une démarche articulée de diffusion etd’échanges entre tous les intervenants. Et cela nécessite l’engage-ment des gens qui, dans une conjoncture de « rationalisation », enont toujours plus à faire.

Or, dans le contexte actuel où les compressions budgétaires s’op-posent aux besoins grandissants causés par un déficit d’entretienexponentiel, il importe plus que jamais de trouver de nouvelles ma-nières de faire plus économiques, plus efficaces et plus durables. Letransfert technologique constitue l’arme ultime pour découvrir etimplanter des méthodes novatrices qui répondent aux nouvelles exi-gences. INFRA 2001 propose une vitrine privilégiée sur ce méca-nisme fondamental du progrès.

Nous vous invitons à consulter le programme officiel du colloqueINFRA 2001 sur le site Internet du CERIU au www.ceriu.qc.ca/infra.htm Si vous désirez de plus amples renseignements, n’hésitezpas à communiquer avec l’équipe du CERIU au (514) 848-9885.

Le Centre d’expertise et de recherche en infrastructures urbaines (CERIU)présente du 26 au 28 novembre prochain, la septième édition de la Semainedes infrastructures urbaines, INFRA 2001. Sous la présidence d’honneur deMonsieur David Cliche, Ministre délégué à la Recherche, à la Science et à laTechnologie, des conférenciers et d’autres intervenants de la réhabilitationviendront présenter et démystifier le transfert technologique.

Le transferttechnologique,c’est surtout ledéveloppement

d’une démarchearticulée dediffusion etd’échanges

entre tous lesintervenants. Et

cela nécessitel’engagementdes gens qui,

dans uneconjoncture

de rationalisation,en ont toujours

plus à faire.

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Le compostage des feuilles mortes à MontréalAndré LazureChargé decommunicationsService des travauxpublics et del’environnementVille de Montréal

L’image qui est souvent proposée de Montréal représente unenvironnement urbain dense, en manque d’espaces verts où le béton etl’asphalte sont rois. La réalité est tout autre. En fait, Montréal est uneville beaucoup plus verte et écologique qu’on ne l’imagine. Il y a plus de440 000 arbres sur son territoire. Alors imaginez l’automne, lors de lachute des feuilles, les rues et les parcs sont recouverts d’un magnifiquetapis de feuilles multicolores.

Derrière cette image bucolique se cache une autre réa-lité tout aussi étonnante; chaque année la Ville deMontréal transforme cette immense quantité de feuilles

en plus de 4 000 tonnes de compost. Depuis 1989, le Service destravaux publics et de l’environnement de la Ville de Montréal or-chestrent une vaste campagne de collecte de feuilles mortes auprèsdes résidants. Ainsi en l’an 2000, la Ville a recueilli sur tout leterritoire plus de 10 000 tonnes de feuilles pour en faire du com-post. Chaque automne, à partir des deux derniers mercredis d’oc-tobre et pour les deux premiers mercredis de novembre, lesMontréalais sont invités à déposer leurs feuilles mortes en bor-dure de rues. Il est important que ces feuilles soient bien entas-sées dans des sacs. Les équipes de la ville ramassent avec les balaismécaniques ou des tracteurs chargeurs les feuilles que l’on peutretrouver dans la rue. Le ramassage des feuilles ne s’arrête pas là,il faut également recueillir les feuilles dans tout le reste du terri-toire.

Durant près d’un mois, un flot incessant de camions trans-porte toutes ces feuilles au Complexe environnemental de Saint-Michel, un site aménagé en 1988 dans une ancienne carrière de laville. Les feuilles qui proviennent du secteur résidentiel sont ache-minées à l’usine de désensachage, conçue spécialement pour leCESM. Dans cette usine, les sacs sont ouverts mécaniquement,les pellicules de plastique sont enlevées à la main. Une fois cette

Photo : Pierre-Yves Faucher

LES FEUILLES MORTES SONT

DISPOSÉES EN ANDINS AU

COMPLEXE ENVIRONNEMENTAL

DE SAINT-MICHEL.

PHOTO : VILLE DE MONTRÉAL

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étape franchie, la matière végétale est transportéesur un autre site où elle sera disposée en andinspour être transformée en compost.

Les feuilles qui arrivent en vrac au CESM, sontdéchargées sur un site de transition où des employésvérifient qu’aucun objet hétéroclite ne s’y retrouve.Elles sont ensuite acheminées à la zone de compos-tage. Durant sa période de maturation, le compostest retourné une fois par semaine sauf en hiver, oùon le laisse se stabiliser.

Le compost arrivé à maturité est distribué gratui-tement aux montréalais deux fois par an, au prin-temps et à l’automne. Les services horticoles de laVille en utilisent également une bonne partie poureffectuer leur travail. Finalement, une quantité im-portante de compost sert de recouvrement final surle site du Complexe environnemental de Saint-Mi-chel dans les sections où l’enfouissement est ter-miné.

Toute cette opération permet d’obtenir d’impor-tants gains environnementaux pour la Ville de Mon-tréal et ses citoyens. Tout d’abord elle permet deréduire la quantité de déchets qui va à l’enfouisse-ment, on parle ici de plus de 10 000 tonnes de ma-tière par année. Ensuite, ces feuilles produisent un

compost apprécié et gratuit pour les résidantsmontréalais et les services municipaux.

Pour obtenir du succès, cette opération doit êtresupportée par une importante campagne d’infor-mation et de promotion auprès du public. La Villedoit faire connaître les horaires de collectes et lesfaire respecter. Elle doit encourager les citoyens àdéposer leurs feuilles en bordure de rues et les sensi-biliser à l’importance environnementale de ce geste.Une autre campagne doit également être réaliséepour la distribution de compost.

Même si la collecte des feuilles mortes et la dis-tribution de compost sont maintenant bien con-nues des Montréalais, le succès de cette opérationdépendra en grande partie de la qualité du serviceoffert par la Ville et de la nature de l’informationdiffusée aux résidants.

Une invitationtoute spécialeaux municipalitésLes municipalités sont spécialementinvitées à faire paraître leurs offresd’emploi dans le PublicAction.Veuillez prendre note de la date detombée pour le prochain numéro .

14 décembre 2001

Le ramassage des feuilles mortes permet d’obtenird’importants gains environnementaux pour la Ville deMontréal et ses citoyens. Tout d’abord, elle permet de

réduire la quantité de déchets qui va à l’enfouissement etces feuilles produisent un compost apprécié et gratuit

pour les résidants montréalais et les services municipaux.

Le service de haute précision toutdésigné pour les travaux publics

Merci de nous faire confiancedepuis 1984.

• Les seuls à vous offrir l’alerte météoro-logique de vive voix quant aux niveauxcritiques : Trace, 1cm, 2.5cm ;

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La neige à Québec : une féerie... mais aussi un défi

Jean LavoieDirecteur du Servicedes travaux publicsVille de Qué[email protected].

Novembre! Déjà prêt pour l’hiver? Eh oui! Pour les villes « nordiques »,c’est en effet déjà le temps d’avoir complété la planification etl’organisation pour le déneigement de l’hiver qui vient.

Visitez Québec l’hiver et vous trouverez sansaucun doute qu’elle mérite bien son titrede « Capitale de la neige ». En effet, c’est

féerique mais le déneigement n’y est pas une mincetâche : étroitesse de certaines rues, nombreuses cô-tes très abruptes, précipitations de neige abondan-tes et importantes. Tout cela nécessite une organi-sation particulière et efficace pour y enlever chaquesaison près de 5 000 000 m3 de neige dans les rues.Une opération de 22 millions $ qui mobilise jusqu’à800 personnes.

En tout temps de l’année, la ville de Québec estune destination de rêve et c’est pourquoi l’UNESCOl’a classé « Site du patrimoine mondial » en 1985.Elle peut aussi très bien se qualifier comme villenordique avec ses 320 cm de précipitations neigeu-ses par année (432 cm de neige sont tombés en1997), ses différentes variations de température en-registrées sur tout le territoire de la Ville et des tem-pératures pouvant passer de 3° C à -20° C en moinsde 24 heures.

Les opérations de déneigement se déroulent surun réseau routier d’une longueur de 620 km, sur527 km de trottoirs et sur plusieurs places publi-ques d’une superficie de 94 km2. Les chutes de neigesont si importantes que pour 70% du réseau routier,il est nécessaire de procéder à l’enlèvement et auchargement de la neige (équivalant à 135 000 char-gements) et de l’acheminer aux trois sites de dispo-sition où 132 millions de pieds cubes de neige sontentreposés.

De plus, ces opérations représentent tout un défisous plusieurs aspects quand on tient compte de laconfiguration des rues, de la gestion de l’enlève-ment de la neige et de toute la logistique que celaimplique.

Les particularités du territoire

La configuration des rues de la ville représenteun défi en soi quand on parle de déneigement. Eneffet, nous retrouvons à Québec plusieurs rues trèsétroites dans le secteur historique et les vieux quar-tiers et de nombreuses côtes très abruptes qui re-lient la Haute-Ville à la Basse-Ville.

De plus, durant les opérations de déneigement,il faut composer avec le fait que dans la majoritédes rues, les résidents doivent stationner leurs autossur la rue. La mise en place d’une signalisation lumi-neuse spéciale pour y interdire le stationnement denuit lors des opérations d’enlèvement de la neige adû être mise en place mais la pression sur le Servicedes travaux publics de libérer rapidement les ruespour y redonner la permission d’y stationner est tou-jours présente.

D’autres particularités à tenir compte dans lesecteur touristique de la Ville : de nombreux aména-gements spéciaux sur rues ou en bordure de celles-cinécessitent des précautions particulières lors desopérations.

Gestion des sites de disposition etdu transport

Au fil des ans, la Ville a fermé plusieurs sites dedisposition de la neige pour répondre à des pres-sions de développement, d’environnement ou autres.Aujourd’hui, toutes les neiges usées sont transpor-tées dans trois sites de disposition. Les sites sontainsi devenus des éléments stratégiques dans l’opé-ration déneigement : en effet, toute l’opération peut

LA RUE PETIT CHAMPLAIN DANS LE VIEUX-QUÉBEC

Classé « Site dupatrimoine

mondial » en1985 par

l’UNESCO, ellepeut aussi très

bien se qualifiercomme ville

nordique avec ses320 cm de

précipitationsneigeuses par

année.

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SOUFFLAGE DE LA NEIGE

AU SITE DE DISPOSITION

HENRI-BOURASSA

VUE AÉRIENNE DU SITE

DE DISPOSITION HENRI-BOURASSA

être rapidement paralysée si l’un des sites devientcongestionné ou inopérant, ce qui aurait des consé-quences importantes sur les déplacements automo-biles et sur la vie économique de la Ville en général.

C’est pourquoi le Service des travaux publics amis beaucoup de soin à concevoir ses dépôts à neigeafin d’en optimiser leur performance opérationnellemais aussi pour s’assurer qu’ils rencontrent les cri-tères environnementaux et qu’ils constituent une« nuisance » minimale pour la population. Entreautres considérations opérationnelles, l’aménage-ment des sites permet un achalandage de 425 ca-mions à l’heure en période de pointe. Considérantl’aspect stratégique que représentent la gestion dutransport de la neige et l’accès aux sites de disposi-tion, Québec a informatisé le tout : chaque camion-neur dispose d’un bâton muni d’une puce électroni-que qui permet l’identification du transporteur, laprovenance de son chargement ainsi que l’heure duditchargement. Cette information est collectée par unordinateur à chaque entrée au dépôt. L’informa-tion ainsi obtenue, vous l’aurez compris, permet decontrôler l’accès au dépôt mais aussi de « visuali-ser » également l’opération déneigement.

La logistique de l’opération

La Ville de Québec doit faire face à plusieursreprises à des précipitations de 20 à 30 cm durantl’hiver mais la majorité de celles-ci est inférieure à20 cm. L’organisation du déneigement a donc étépensée afin de permettre d’éliminer en moins d’uneseule nuit de transport toute précipitation de moinsde 18 cm. Pour ce faire, nous avons réparti le terri-toire en 57 zones : chaque zone est d’une dimensionpermettant à une équipe de déneigeurs (un souf-fleur accompagné de camions, niveleuse, etc.) detransporter en une nuit la neige provenant d’uneprécipitation de 18 cm.

Près de la moitié de ces zones est déneigée parles employés de la Ville alors que le reste, incluanttoutes les artères principales, est confié à des entre-preneurs. Dans ces cas, l’entrepreneur est respon-sable de l’ensemble des interventions requises (dé-blaiement, épandage, transport etc.) et de la four-niture des fondants et abrasifs : il est régi par undevis de performance. Pour bien définir le niveaude service lié à cette performance, nous avons établiau préalable la catégorisation des rues et trottoirset nous leur avons attribué une priorité. Ces priori-tés sont également utilisées lorsque la mise en placede notre plan d’urgence est requis lors de tempêtesimportantes (plus de 30 cm). Cette formule permetde concilier différents objectifs : minimiser les coûts,tout en permettant d’établir des comparaisons deprix, uniformiser le niveau de service sur une artèredonnée et répartir les risques. Ainsi, lors d’une pré-cipitation importante c’est environ 800 personneset autant de pièces d’équipement qui sont au tra-vail.

Les prochains défis

En 2002, la fusion de la Ville de Québec avecdouze municipalités de banlieue créera une nouvelle

De plus, compte tenu de l’importance budgé-taire attribuée à cette activité et de notre préoccu-pation à fournir un service de qualité et efficace,nous sommes constamment à l’affût des nouvellestechnologies dans le domaine du déneigement. Cesnouvelles technologies doivent s’adapter aux carac-téristiques de la Ville et respecter la réglementationenvironnementale : de meilleurs équipements, desprojets d’implantation de systèmes de fonte de neigeperformants utilisant les rejets d’eaux usées chau-des d’une papetière, des alternatives au sel de voirieet l’utilisation de systèmes d’informations météo-routières.

ville de 500 000 habitants et c’est 1 580 km de ruesà déneiger qui s’ajouteront aux 620 km du réseauactuel. Les principaux défis associés à cette nouvelleréalité seront d’harmoniser une multitude de politi-ques et de pratiques différentes et surtout de créerune nouvelle équipe.

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Des nouvelles d’INFO-EXCAVATION

Pour mieux exécuter les travaux de creusement,d’excavation et de tranchée...

Bertrand G. PoirierDirecteur généralInfo-Excavation

Connaissez-vous l’aide-mémoire mis à votre disposition par la C.S.S.T., pourvous guider lors de travaux de creusement, d’excavation et de tranchée?

Ce guide, gratuit et revu en 2001, comporte l’ensemble des règles de conduite etlois pour ce type de travaux. Simple et bien imagé, il est de bonne aide pour ce

qui est de planifier, organiser et contrôler afin de s’assurer de l’exécution dechantiers sécuritaires. Les deux premières sections du guide Avant de creuser

je planifie… et Avant de creuser j’organise… énumèrent les activités essentiellesde la mise en place d’un chantier d’excavation et ou de tranchée sécuritaire

peu importe l’ampleur du travail à effectuer.

Naturellement je ne peux m’empêcher de souligner l’étape de lademande de localisation (1.1.3) qui indique bien l’obligation d’uti-

liser le service de localisation d’Info-Excavation pour réaliser lalocalisation des infrastructures souterraines avant le début de

tous travaux sur le terrain, premier geste à poser qui est encoremalheureusement oublié par certains.

En conclusion, une excavation exige plusieurs étapes qu’ilfaut respecter. Planifier, téléphoner avant de creuser, at-

tendre la ou les localisations, respecter les marquages etcreuser prudemment!

Bons travaux!

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Chameaux morts et bactéries E. coli

Tout le monde est d’accord pour dire qu’on ne peut plus prendre l’eaupour acquise. Mais qui doit protéger cette ressource et comment?

Tim LougheedJournaliste-pigiste

Source : Reporter de l’APWA, septembre 2001

Une histoire racontée parl’écrivain Marq de Villiersfait allusion à un cha-

meau mort flottant au milieu d’unpuits artésien dans une oasis dudésert du Sahara. Les visiteurs fré-quentant le site prennent de l’eauavec précaution à divers endroitsdans le puits mais personne n’en-lève le chameau parce qu’ils neconnaissent pas l’identité de sonpropriétaire et personne ne veutle réclamer.

Pour M. de Villiers, c’est l’his-toire de cette ressource dans unnombre croissant d’endroits dansle monde incluant le Canada.Dans des circonstances des plusdramatiques, des chameaux mortsreprésenteraient la dernière despréoccupations des gens en gé-néral. Mais comme dans l’histoiredu chameau mort, la responsa-bilité du problème est toujoursreportée sur quelqu’un d’autre.« C’est de cette façon que l’ontraite la planète entière», dit-il.« C’est notre chameau mort etpersonne ne s’en soucie. »

Dans son livre Water qui luivalu un prix littéraire du Gouver-neur général en 1999 dans la ca-tégorie des études et des essais,M. de Villiers insiste sur le fait

que l’eau est une ressource uni-que au monde. Élément essentielà la vie, elle n’est pas inépuisablecomme le sont d’ailleurs toutesles ressources naturelles. Nousdevons la gérer et la protéger pru-demment et nous en abusons sansdiscernement à nos risques et pé-rils.

Il est le premier à le savoir. Il agrandi sur une ferme en Nami-bie, une des régions la plus aridede la planète, et a vu son grand-père abattre son bétail alors quequatre années de sécheresse leurait laissé trop peu d’eau pour lesmaintenir en vie. Les puits de larégion asséchaient la couche aqui-fère à des milliers de pieds de pro-fondeur, des réservoirs n’ayantpas été alimentés en eau depuisdes millénaires. Dire que l’eauétait un élément indispensable dela qualité de vie aurait été uneaffirmation bien en deçà de laréalité.

Nous devrions aussi être aucourant mais toutes ces considé-rations relatives à l’eau sont ap-parues sur le tard pour les Cana-diens. Selon des statistiques pu-bliées par les Nations Unies, leCanada se classe au troisièmerang dans le monde pour l’ap-

Note de la rédaction :Dans le prochain numérodu PublicAction, nouspublierons la deuxièmepartie de cet article quitraitera entre autre desrecherches sur le ré-chauffement planétaire,du programme Partenai-res dans la protection duclimat (Fédération cana-dienne des municipali-tés) et de la nouvelle lé-gislation sur l’eau duQuébec.

provisionnement annuel en eaudouce bien qu’il ne soit même pasun des vingt-cinq pays les pluspeuplés. Et alors que la croissancede la population et de l’industrieont réduit la disponibilité de l’eauper capita à moins de la moitiéde ce qu’elle était en 1950, l’ap-provisionnement en eau du Ca-nada éclipse celle de la plupartdes autres pays développés.

Pourtant, un approvisionne-ment en eau contaminée peut êtrepire qu’aucun approvisionnementdu tout comme l’ont constatébrutalement les Canadiens avecles événements survenus dans lamodeste municipalité de Wal-kerton dans le sud de l’Ontario

D’où provient notre eau?

À travers le Canada, 12% de l’eau utilisée par les municipalitésprovient de sources souterraines, le reste provient des lacs etdes rivières.L’eau souterraine est utilisée par environ huit millions deCanadiens (26% de la population). De grandes régions duCanada dépendent de l’eau souterraine : ces régions incluent leNouveau-Brunswick, la Saskatchewan, le sud-ouest de l’Onta-rio et l’Île-du-Prince-Édouard.On estime qu’un à deux millions de puits sont utilisés auCanada et environ 38 500 nouveaux puits sont creusés à cha-que année.

L’eau est précieuse

Les actifs en terme de réseaux souterrains d’aque-duc et d’installations de traitement d’eaux usées ca-nadiens valent plus de 100 milliards $. Mensuelle-ment, la consommation des ménages moyens estd’environ 30 000 litres d’eau au coût de 27,50 $ parmois.Les Canadiens payent pour leur eau en moyenne lestrois quarts de ce que payent les Américains et lequart du coût payé par les Européens avec uneconsommation étant à peu près le double de celledes Européens. Les sommes exigées pour l’eau dis-tribuée par les municipalités sont généralement tropbasses pour couvrir tous les coûts reliés aux opéra-tions, à leur réparation, leur amélioration et leur dé-veloppement. Au cours des dix prochaines années,on estime qu’il en coûtera quelque 23 milliards $pour réparer et améliorer les réseaux d’aqueduc etd’égout. Pour combler l’écart entre les coûts et lesrevenus, on s’attend à assister à une éventuelle aug-mentation des prix.Un litre d’eau du robinet coûte environ un dixièmede sous; la même quantité d’eau en bouteille coûte1,50 $, pour du lait 1,10$ et 85 sous pour une bois-son gazeuse.

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(le livre de M. de Villiers est paruplusieurs mois avant que la bac-térie E. coli ne contamine le sys-tème local d’eau potable et soitla cause de plusieurs décès dansla population locale). Le dramea fait en sorte que les mécanis-mes administratifs existants ontété scrutés à la loupe pour s’as-surer que l’eau distribuée par lamunicipalité aux résidences, éco-les et lieux de travail étaitsécuritaire pour toute utilisation.

ministère de l’Environnement etnon celui des Affaires municipa-les et du Logement qui doit s’as-surer que cet aspect soit consi-déré adéquatement. »

M. Miller indique que cetteséparation dans les responsabili-tés et dans l’application du rè-glement coupe les contrôles bu-reaucratiques des activités sur leterrain et de leurs impacts sur l’ap-provisionnement en eau. Permet-tez une dérivation de cours d’eaupour des fins d’irrigation, vouspouvez perdre plus des deux tiersde votre eau en évaporation etruissellement. Procédez au pavaged’un nouveau lotissement ou d’uncomplexe commercial et vous ré-duisez de façon permanente lacapacité du sol à absorber les eauxde pluie et l’alimentation en eaude la couche aquifère. Réduisezle débit ou la quantité d’eau dansle sol et vous prenez le risque defavoriser l’arrivée de contaminantsen provenance des fosses septi-ques, des dépotoirs ou des dé-chets générés par les fermes lo-cales et les industries.

L’eau est essentielle à la vie

Environ 83% de notre sang est constitué d’eau.À tous les jours, nous devons fournir 2,4 litres d’eauà notre corps en la buvant et en consommant desaliments.Plus d’un milliard de personnes dans le monde nepeuvent s’approvisionner adéquatement à une eaupotable et près de deux milliards ont des conditionssanitaires déficientes.Plus de trois millions de décès reliés à de l’eau con-taminée sont enregistrés chaque année; dans les paysdéveloppés, 80% des maladies sont reliées à l’eau.Les systèmes d’approvisionnement en eau de vingt-six pays ne peuvent pas approvisionner adéquatementleur population.

crise de déterminer les responsa-bles à partir de l’incompétencedes opérateurs de l’équipement,de la réglementation inadéquatedes déchets agricoles en passantpar les coupures effectuées par legouvernement provincial dans lesdépenses dans le domaine de l’en-vironnement. Le rapport de M.Miller visait à transcender toutesérie d’événements à se concen-trer sur les faiblesses structurel-les qui avaient besoin d’être exa-minées. Par exemple, avec la Dé-claration de principes provinciale(DPP) de la Loi sur l’aménage-ment du territoire, le ministère desAffaires municipales et du Loge-ment de l’Ontario a établi des po-litiques d’utilisation du territoirequi peuvent affecter les eaux sou-terraines.

« La PPS énonce la nécessitédes villes de préserver la quantitéet la qualité de l’eau sans les obli-ger légalement et cet aspect doitêtre seulement pris en considéra-tion par les planificateurs muni-cipaux et les entrepreneurs », dé-clare M. Miller. En plus, c’est le

Réduire le débit

La plus grande consommation d’eau est reliée à l’utilisation destoilettes; vous pouvez réduire son utilisation de 40 à 50% eninstallant des toilettes à faible débit. Au lieu de laisser coulerl’eau du robinet pendant que vous vous brossez les dents, vouspouvez le fermer pour le rouvrir seulement pour vous rincer labouche. Une économie d’eau de 80% est ainsi réalisée. Unedouche d’une durée de cinq minutes nécessite l’utilisation de 35litres d’eau avec un pommeau de douche à faible débit au lieudes 100 litres utilisés avec un pommeau de douche convention-nel.Près des 2/5 des municipalités canadiennes exigent un tarif fixepour l’utilisation de l’eau au lieu d’installer des compteurs d’eau, cequi ne représente aucun incitatif à la conservation de la ressource.En 1994, les ménages canadiens qui payaient leur eau au volumeutilisaient 263 litres par personne par jour soit 39% de moinsque les ménages qui avaient un tarif fixe (consommation de 430litres/personne/jour). En utilisant l’eau plus efficacement, on di-minue les coûts et on prolonge la vie utile des aqueducs et deségouts municipaux existants.Sur une période de cinq ans, la ville de Boston à réduit la de-mande annuelle de 16% par l’éducation du public, l’installationd’appareils économiques dans les résidences, des audits de laconsommation des industries et des réparations des fuites surtout le réseau d’aqueduc. Ces mesures ont remis à plus tard lebesoin de développer de nouvelles sources d’eau coûteuses.

Dans un rapport spécial remisl’été dernier au Gouvernement del’Ontario, le commissaire à l’En-vironnement de l’Ontario, M.Gord Miller, a défini le cadre lé-gislatif et politique sur l’eau de« fragmentaire et non coordonné». Les responsabilités concernantla ressource hydrique sont répar-ties entre le ministère des Riches-ses naturelles (MRN), le minis-tère de l’Environnement (MEO)et celui des Affaires municipaleset du Logement (MAML). « Lesministères n’ont pas annoncépubliquement les stratégies quiindiquent la façon dont les prio-rités sont établies et comment lesministères coordonnent leurs ef-forts et leur travail avec tous lesintervenants pour traiter les ob-jectifs contradictoires contenusdans les différentes lois et politi-ques », de conclure M. Miller.

À la suite d’un drame d’unetelle ampleur, tous et chacun ontcontinué de se pointer du doigten essayant depuis le début de la

Essentielle à lavie, elle est n’est

pas inépuisable etrenouvelable

comme toutes lesressources

naturelles. Ondoit la gérer et la

protégerconsciencieusementmais

nous l’exploitonsde façon abusive à

nos risques etpérils.

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D’autres défis pointent à l’ho-rizon. Un nombre significatif dedéveloppeurs construisent de nou-velles résidences ou des bunga-lows de grande dimension en zonerurale à faible densité de popula-tion. Plusieurs de ces nouveauxarrivants exigent un accès à l’eaupotable équivalent à celui existantdans les centres urbains. Si cettedemande est trop forte ou croîttrop rapidement, une pressionimmense pourrait s’exercer sur lesinfrastructures locales.

L’approvisionnement en eaud’une région subit peut-être déjàdes pressions par l’utilisation dusol à des fins agricoles; satisfaireles besoins liés à la nouvelle crois-sance peut non seulement affec-ter la qualité de vie localementmais affecter également les basesde l’économie.

Les forces de la nature peu-vent aussi altérer radicalementl’accessibilité aux eaux souterrai-nes. Nous assistons vraisembla-blement à un réchauffement de

la planète ce qui pourrait provo-quer l’allongement de la saisonde croissance dans plusieurs ré-gions du Canada. Par contre, sila température annuelle moyennede la planète s’accroît comme leprétendent plusieurs membres dela communauté scientifique, cet« effet de serre » provoquera aussil’abaissement du niveau des lacset des rivières et réduira la vitessed’infiltration des aquifères.

Chaque année,plus de trois

millions de décèsqui pourraient

être évités sontliés à l’eau; dans

les paysdéveloppés, 80%

des maladies sontliées à l’eau.

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Association des travaux publics d’AmériqueChapitre du Québec

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L’application du chapitre Bâtiment du Code de constructionRecherche etadaptation des textes :Pierre-Yves Faucher

Depuis le 6 juin 2001, seul le chapitre Bâtiment du Code de constructions’applique aux travaux de construction réalisés au Québec à l’égard desbâtiments et des équipements visés par le code.

I l faut rappeler que le chapitre Bâtiment duCode de construction est constitué de l’édi-tion 1995 du Code national du bâtiment, à

laquelle certaines modifications ont été apportéespour répondre aux besoins spécifiques du Québec.

Une uniformisation des normes

La mise en place du Code de construction a poureffet d’uniformiser, pour les bâtiments visés par lechapitre Bâtiment, les normes de construction ap-plicables sur l’ensemble du territoire du Québec.Les intervenants du milieu de la construction n’aurontplus à composer à la fois avec une réglementationmunicipale et une réglementation québécoise, commec’était le cas auparavant. En regroupant toutes lesdispositions réglementaires dans un seul Code deconstruction et un seul Code de sécurité, la Loi surle bâtiment permet la simplification d’une abon-dante réglementation. Cette complexité de la régle-mentation a souvent été décriée par les concepteursde plans et devis et les entrepreneurs, de même quepar le Groupe de travail sur l’allégement réglemen-taire.

Changement du cadre législatif de laRégie du Bâtiment

Avec l’adoption du chapitre Bâtiment, la Régiechange son cadre législatif pour régir le domaine dela construction des bâtiments, équipements et ins-tallations. Elle passe de la Loi sur la sécurité dansles édifices publics à la Loi sur le bâtiment pour laconstruction des bâtiments et des équipements quiétaient visés auparavant. De plus, ce passage impli-quera à terme :

l’adoption de normes de base concernant la qua-lité des travaux de construction et la sécurité despersonnes qui s’appliquent à l’ensemble du terri-toire québécois et à tous les bâtiments ;un nouveau partage des responsabilités entre legouvernement du Québec et les municipalités enmatière de normalisation et de surveillance del’application des normes ;la responsabilisation des concepteurs de planset devis et des entrepreneurs, en vertu du Codede construction, et des propriétaires, en vertu duCode de sécurité.

Les bâtiments et équipements visés parle chapitre Bâtiment du Code deconstruction

La Loi sur le bâtiment vise l’instauration d’unenorme uniforme de base pour tous les bâtiments etéquipements sur l’ensemble du territoire du Qué-bec. Le chapitre Bâtiment vise essentiellement lemême champ d’application que celui qui était viséauparavant par la Loi sur la sécurité dans les édifi-ces publics, auquel s’ajoutent toutefois les condo-miniums résidentiels de plus de 2 étages et de plusde 8 logements.

Comme la Loi sur le bâtiment a une portée géné-rale et couvre d’emblée tous les bâtiments, c’est parle Règlement d’application de la Loi sur le bâtimentque le champ d’application est circonscrit et défini.Ce règlement a pour objet, en ce qui concerne leCode de construction, d’exempter certaines catégo-ries de bâtiments de l’application du chapitre Bâti-ment, de définir les équipements destinés à l’usage dupublic et de préciser que les bâtiments du gouverne-ment du Québec lui sont assujettis.

Dans un premier temps, l’exemption vise donc,de façon générale, les bâtiments abritant unique-ment un des usages principaux suivants :

établissement de détention, établissement indus-triel, établissement agricole, station de métro etles bâtiments suivants, lorsqu’ils sont de petitetaille : établissement de réunion, résidence su-pervisée, maison de convalescence, centre de réa-daptation, hôtel, monastère, refuge, garderie,établissement d’affaires ou commercial, immeu-ble d’habitation comportant au plus 2 étages ouau plus 8 logements, maison de chambres com-portant moins de 10 chambres.

L’expression usage principal signifie l’usage domi-nant réel ou prévu du bâtiment ou tout usage repré-sentant plus de 10 % de l’aire de l’étage où il setrouve. Le Règlement d’application de la Loi durbâtiment implique donc qu’un bâtiment devient visépar le chapitre Bâtiment du Code de constructiondès qu’il abrite plus d’un usage principal.

Source : Site Internet de la Régie du Bâtiment du Québec

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Ce règlement définit également les équipementsdestinés à l’usage du public qui sont visés par le chapi-tre Bâtiment. Sommairement, il s’agit des équipe-ments suivants :

certaines estrades, tribunes ou terrasses dont lacharge d’occupants est supérieure à 60 person-nes ;certaines tentes ou structures gonflables utiliséescomme habitations ou comme établissements desoins et dont l’aire de plancher est de 100 m2 etplus ;certaines tentes ou structures gonflables utiliséescomme des établissements commerciaux ou deréunion et dont l’aire de plancher excède 150 m2

ou dont la charge d’occupants est supérieure à60 personnes ;certains belvédères dont la superficie totale ex-cède 100 m2 ou dont la charge d’occupants estsupérieure à 60 personnes.

Plans et déclarations de travaux

Les plans n’ont plus à être soumis à la Régie dubâtiment du Québec. Pour construire un bâtiment,l’entrepreneur général ou le constructeur-proprié-taire doit cependant utiliser des plans signés et scel-lés par un professionnel. Ces plans doivent, sur de-mande, être mis à la disposition du personnel d’ins-pection.

L’entrepreneur général doit en outre déclarer à laRégie ses travaux de construction pour les bâtimentsvisés par le chapitre Bâtiment, au plus tard le 20e

jour du mois qui suit la date du début des travaux.S’il n’y a pas d’entrepreneur général, c’est l’entre-preneur spécialisé ou le constructeur-propriétaire quidoit déclarer les travaux. La Régie met un formulairede déclaration de travaux à la disposition des entre-preneurs et des constructeurs-propriétaires. Le for-mulaire de déclaration suggéré par la Régie, accom-pagné d’un guide explicatif, est disponible dans lesdirections régionales de la Régie. Il peut égalementêtre téléchargé à partir de son site web :

www.rbq.gouv.qc.ca

Nouvelles ententes conclues entre laRégie du bâtiment et les municipalités

Dans le cadre de la surveillance de l’applicationdu chapitre Bâtiment du Code de construction, laRégie du bâtiment a conclu des ententes de déléga-tion de pouvoirs avec deux villes, soit Montréal etDollard-des-Ormeaux. Dans le cas de Montréal, ils’agit d’un renouvellement de l’entente déjà conclueet, pour Dollard-des-Ormeaux, d’une nouvelle en-tente valide à compter du 6 juin 2001.

Depuis le 7 novembre 2000, date d’entrée envigueur du Code de construction, les municipalitésne peuvent plus adopter, à l’égard des bâtimentsvisés par le chapitre Bâtiment, des normes inférieu-res ou équivalentes à celles du Code de construc-tion. La loi favorise donc les partenariats entre laRégie et les municipalités et notamment la conclu-sion d’ententes avec ces dernières pour leur délé-guer l’application du Code de construction sur leurterritoire.

Une meilleure répartitiondes responsabilités

La Loi sur le bâtiment instaure une meilleure ré-partition de la responsabilité des intervenants sus-ceptibles d’agir sur la qualité des travaux de cons-truction et la sécurité des personnes. En effet, la Loisur la sécurité dans les édifices publics responsabili-sait uniquement les propriétaires. Or, la Loi sur lebâtiment stipule que ce sont les concepteurs, lesentrepreneurs et les constructeurs-propriétaires quiseront responsables, devant la Régie du bâtiment,du respect du Code de construction. Les propriétai-res seront eux tenus au respect du Code de sécuritéà l’égard des bâtiments qu’ils exploitent. Le Codede construction permettra donc de mieux responsa-biliser ceux qui ont à concevoir ou à réaliser destravaux de construction.

La nouvelle loi et les municipalités

La Loi sur le bâtiment permet et encourage lepartenariat, notamment la délégation aux munici-palités des fonctions de surveillance de l’applica-tion des normes dans tous les bâtiments. La Régie,consciente des préoccupations actuelles des muni-cipalités, favorise la conclusion d’ententes de délé-gation, au rythme de chacune d’entre elles, pour lesbâtiments et équipements assujettis au Code de cons-truction à compter du 7 novembre 2000.

Il est bon de savoir que, d’ici à ce que les déléga-tions soient conclues, les municipalités pourrontégalement adopter, à l’égard des petits bâtiments,le chapitre Bâtiment du Code de construction puis-qu’il a été rédigé de manière à pouvoir couvrir tousles bâtiments.

La délégation de la surveillance aux municipali-tés présente des avantages certains pour celles-ci :accès à l’expertise normative et technique de la Ré-gie du bâtiment ; maintien des ressources et desactivités de surveillance existantes pour les munici-palités qui le désirent ; balises touchant la respon-sabilité civile des municipalités en matière de sur-veillance de l’application des normes.

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BLO

C 1 Les rôles du gestionnaire et l’importance de la communication

2 Leadership, mobilisation et résolution de problèmes

3 Animation et conduite de réunions

4 La gestion des ressources humaines

5 La gestion du temps et la gestion du changement

6 Les relations de travail

7 Processus d’appel d’offres et adjudication d’un contrat

8 Suivi d’un contrat et surveillance des travaux

9 Le citoyen d’abord : vers une approche client fructueuse

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Montréal4 7 et 8 novembre

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10 Vivre les défis d’une équipe autonome

• La deuxième partie du dossier sur les matières résiduellespréparé par M. André Giroux, conseiller professionnel dans ledomaine des déchets solides au Service des travaux publics etde l’environnement urbain à Ville de Laval.

• La deuxième partie d’un article sur la contamination de l’eauparu dans le Reporter de l’APWA du mois septembre 2001.Une exclusivité pour les membres du chapitre du Québec del’ATPA.

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Le comité des communications de l’ATPA-chapitre du Québec invite toutspécialement les régions à lui faire parvenir toute nouvelle reliée aux départe-ments de travaux publics à travers la province. Les pages du PublicActionvous sont ouvertes.

La date de tombée pour le prochain numéro du PublicAction quiparaîtra à l’hiver est le 14 décembre 2001.

On attend de vos nouvelles!

toute spéciale aux régions