marathon du montcalm

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Le Marathon du Montcalm d’Atomic Abuel JF Couru dans la vallée du Vicdessos et la montagne d’Auzat, le 17 août 2013 1 Chers amis lecteurs, Oh non ! Ce n’est pas le Montcalm qu’on voit derrière moi mais mes chères montagnes sœurs, le Grand et le Petit Péric, dans le Massif du Carlit (Pyrénées Orientales) à 80 km à l’Est du Montcalm. La photo a été prise 3 jours après le Marathon, au sommet du Mont Llaret, station des Angles, là où j’ai préparé cette course. Je n’avais pas d’image me montrant avec le Montcalm derrière. Alors… Voici mon 46 eme récit de course en BD (*) fondé sur des photos que je prends en course. Depuis quelques années, en raison du poids des ans, l’objet de ces récits, pour ce qui me concerne, pourrait se limiter à, surtout dans les trails de montagne : va-t-il franchir à temps les barrières horaires ? Heureusement, qu’il y a, dans la course, bien d’autres sujets plus passionnants à montrer en image et en texte : les courageux compagnons de route qui luttent aussi pour terminer la course, les formidables organisateurs qui ont sué sang et eau pour monter la course et les merveilleux bénévoles serviables et encore souriants au passage du dernier coureur, et bien entendu, les fabuleux paysages. Atomic Abuel JF (pseudo « kikourou »). Les Ulis (91), le 15 octobre 2013 (*) Les 45 autres récits de ce type sont accessibles sur le site de mon club : http://www.jdmbures.fr/ Le parcours consiste à aller d’Auzat (700 m) au sommet du Montcalm (3077m) puis au sommet voisin de la Pique d’Estats (3143m) et de revenir, au fond de la vallée, par le même chemin. Le dénivelé positif est de 2580 m. Les 10 premiers km (et les 10 derniers) se courent, en pente douce, dans la vallée du Vicdessos sur des petites routes, des chemins pavés et des sentiers d’herbe tendre au bord de la rivière. En revanche, les 10 km qui conduisent aux deux sommets et qui en reviennent sont très pentus et de plus en plus « techniques » à mesure qu’on s’approche des sommets. En bien des passages, la piste disparait dans les rochers, les moraines et les névés. On choisit alors son chemin entre 2 rangs de rubalise distants d’une dizaine de mètres. Auzat, département de l’Ariège, est une jolie petite ville de la vallée du Vicdessos, torrent dévalant du nord au sud depuis la barrière des hauts sommets pyrénéens jusqu’à la vallée de l’Ariège. La vallée du Vicdessos souffre de la perte, il y a 10 ans, de l’industrie centenaire de l’aluminium. Mais comme disait Napoléon, «l’Ariège produit du fer et des hommes». Le courage ne manque pas dans la vallée, ses habitants sauront trouver d’autres ressources. Ceux d’Auzat ont maintenu, même dans ce temps de crise, leur superbe et terrible épreuve : le « Marathon du Montcalm ». Photo Wikipédia.

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Marathon au MONTCALM de JDM

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Le Marathon du Montcalm d’Atomic Abuel JF Couru dans la vallée du Vicdessos et la montagne d’Auzat, le 17 août 2013

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Chers amis lecteurs, Oh non ! Ce n’est pas le Montcalm qu’on voit derrière moi mais mes chères montagnes sœurs, le Grand et le Petit Péric, dans le Massif du Carlit (Pyrénées Orientales) à 80 km à l’Est du Montcalm. La photo a été prise 3 jours après le Marathon, au sommet du Mont Llaret, station des Angles, là où j’ai préparé cette course. Je n’avais pas d’image me montrant avec le Montcalm derrière. Alors… Voici mon 46eme récit de course en BD (*) fondé sur des photos que je prends en course. Depuis quelques années, en raison du poids des ans, l’objet de ces récits, pour ce qui me concerne, pourrait se limiter à, surtout dans les trails de montagne : va-t-il franchir à temps les barrières horaires ? Heureusement, qu’il y a, dans la course, bien d’autres sujets plus passionnants à montrer en image et en texte : • les courageux compagnons de route qui luttent aussi pour terminer

la course, • les formidables organisateurs qui ont sué sang et eau pour monter la course et les merveilleux bénévoles serviables et encore souriants au passage du dernier coureur, • et bien entendu, les fabuleux paysages.

Atomic Abuel JF (pseudo « kikourou »). Les Ulis (91), le 15 octobre 2013 (*) Les 45 autres récits de ce type sont accessibles sur le site de mon club : http://www.jdmbures.fr/

Le parcours consiste à aller d’Auzat (700 m) au sommet du Montcalm (3077m) puis au sommet voisin de la Pique d’Estats (3143m) et de revenir, au fond de la vallée, par le même chemin. Le dénivelé positif est de 2580 m. Les 10 premiers km (et les 10 derniers) se courent, en pente douce, dans la vallée du Vicdessos sur des petites routes, des chemins pavés et des sentiers d’herbe tendre au bord de la rivière. En revanche, les 10 km qui conduisent aux deux sommets et qui en reviennent sont très pentus et de plus en plus « techniques » à mesure qu’on s’approche des sommets. En bien des passages, la piste disparait dans les rochers, les moraines et les névés. On choisit alors son chemin entre 2 rangs de rubalise distants d’une dizaine de mètres.

Auzat, département de l’Ariège, est une jolie petite ville de la vallée du Vicdessos, torrent dévalant du nord au sud depuis la barrière des hauts sommets pyrénéens jusqu’à la vallée de l’Ariège. La vallée du Vicdessos souffre de la perte, il y a 10 ans, de l’industrie centenaire de l’aluminium. Mais comme disait Napoléon, «l’Ariège produit du fer et des hommes». Le courage ne manque pas dans la vallée, ses habitants sauront trouver d’autres ressources.

Ceux d’Auzat ont maintenu, même dans ce temps de crise, leur superbe et terrible épreuve : le « Marathon du Montcalm ».

Photo Wikipédia.

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La carte du parcours tracé par l’organisation. J’ai déjà eu le plaisir de courir le « Montcalm », il y 20 ans et il y a 10 ans. En ces temps là, la course ne faisait que 35 km, elle partait du pied de la montagne à la chapelle de Marc, l’arrivée se faisait néanmoins à Auzat. J’étais bien plus rapide que maintenant, j’avais mis, • en 1992, 4h36, à un peu

plus d’une heure du premier, • en 2002, 5h37, à 2h15 du premier.

J’avais, déjà, été stupéfait de la vitesse des gens dans les descentes au dessus du refuge Pinet. Tout le monde me doublait. Dans la vallée sur mon terrain, j’avais cependant repris beaucoup de monde.

Atomic JF, pas encore grand-père (Abuel), au Montcalm en 2002.

Comme Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, je pratique depuis longtemps (de moins en moins bien) le « Skyrunning » sans le savoir, découvrant lors de mon inscription que le Marathon du Montcalm avait été dans cette discipline, le support du championnat de France en 2011 et d’une des 9 épreuves du « Skyrunning World Series » en 2012. L’Association Française de Skyrunning (AFS) a vu le jour le 16 juillet 2010. Elle est gérée par Corine Favre et Marc Villa. Au temps où je courrais encore assez bien (1999) j’ai eu l’honneur d’avoir accompagné Corine une bonne trentaine de minutes sur un chemin de Maurienne (Fortiche de Maurienne) puis de l’avoir rappelée alors qu’elle s’était engagée sur une fausse piste, le balisage du parcours ayant été déplacé par un malfaisant.

Entre autres choses l’AFS a défini les épreuves de course à pieds se pratiquant en montagne. Une course de skyrunning doit à minima passer au moins une fois la barre des 2000 m d'altitude. La difficulté de progression ne dépasse le grade II° de l’escalade et l'inclinaison ne dépasse pas 40%. Les bâtons de ski et les mains peuvent être utilisés pour aider la progression. Plusieurs disciplines dans le Skyrunning : 1/ Skymarathon ® - Courses avec un minimum de 2000 m de dénivelé total et entre 30 km & 42 km de long. Le parcours peut être sur des chemins, sentiers, des moraines, rocher ou de la neige (asphalte dans une proportion inférieure à 15% sur la totalité). Le parcours peut atteindre ou dépasser les 4.000 m d'altitude. 2/ ULTRA Skymarathon ® - Courses qui dépassent les paramètres d'un Skymarathon de plus de 5%. 3/ SkyRace ® - Courses entre 2000 m et 4000 m d'altitude, un minimum de 20 km de long - maximum 30 km (5% de tolérance admis). Dans les pays où l'altitude ne parvient pas à un sommet de 2000 m, les parcours qui dépassent 1300 m de montée verticale peut être considéré comme une SkyRace ®. 4/ Vertical Kilometer ® - Courses avec 1000 m de montée verticale sur un terrain, avec distance ne dépassant pas cinq kilomètres de longueur.

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Chapitre 2

D’Auzat au parking de Lartigue

Dénivelé positif : 463 m

Longueur : 10,2 km.

45 minutes plus tard, tous les coureurs étaient là pour entendre les conseils de l’organisation. Et des conseils, il y en avait vu la difficulté du parcours.

Gymnase d’Auzat, le 17 août 2013 à 6h du matin. Peu de monde : juste les gens de l’organisation et quelques coureurs. Je suis arrivé très tôt parce que partant de loin (120 bornes de routes), je préférais avoir une bonne marge.

Cette année, nous avons beaucoup de neige. Les passages les plus délicats ont été sécurisés. Nous avons creusé des tranchés et posés des mains courantes.

6h50, en route vers la ligne de départ, à quelques centaines de pas du gymnase. Il faisait doux et humide. Le ciel était couvert.

De gauche à droite, Didier et Bruno, les bons V2 en rouge qui ont fait respectivement 6h02 et 6h50, et Christophe (en vert) qui a bouclé le parcours en 8h53.

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6h55, tout le monde était rassemblé derrière la ligne de départ. Comme à mon habitude, depuis 10 ans, je me tenais respectueusement à quelques pas en retrait. Il ne s’agissait pas de gêner des gens avec ma foulée lente.

7h00, le départ. Nous étions environ 360 coureurs. Aïe ! La lumière était trop faible, sous le ciel bas, pour faire une bonne photo.

7h05, sortie d’Auzat. Trop tôt : la lumière était encore mauvaise. Il a fallu que je règle l’appareil photo.

7h11, sur la route. Mon réglage ne fut pas terrible. De plus le temps de m’y employer m’a mis derrière le serre-file. Il ne n’a pas du aimer qu’un gars soit déjà derrière lui.

En effet ! Je suis quand même responsable des gens de la course.

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7h19, toujours sur la route. J’ai remonté doucement les gens de l’arrière du peloton jusqu’à Gilbert de Limoux (8h14). Chez lui, au moins, il y a de belles longues côtes pour s’entraîner.

Gilbert m’a d’ailleurs lâché à l’entrée du premier sentier, quelques instants plus tard.

Coup d’œil en arrière avant de prendre le sentier. Me suivaient alors, Bruno qui hélas n’a pas pu franchir à temps une barrière horaire et le jeune Alain (8h26).

Nous attendait une jolie petite montée raide de 400 m de dénivelé.

Nous en étions alors au 3éme km de la course.

Ravito de l’Aqueduc atteint après 48 minutes de course. Le sourire du jeune Florent (9h18) a salué le papy photographe. Je le verrai souvent.

L’Aqueduc : un joli passage de près de 3 km de long !

Mon passé de marathonien me permettait de suivre, sans peine, le train sur cette piste lisse et horizontale.

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Et même de doubler l’ami Alain, sympathique papy toulousain que je devinais meilleur que moi en montée vue qu’il m’a, non seulement, parlé de ses petits enfants mais aussi de ses entraînements dans les montagnes basques et de ses courses de montagnes, un peu partout.

Alain m’a en effet lâché dès le premier raidillon qu’on a trouvé à la sortie de l’aqueduc, à Remoul après 1h17 de course.

Le toulousain a couru le marathon en 8h26. Il a surtout creusé l’écart en montée.

Parking de Lartigue, 8h29 (1h29 de course). J’avais une grosse marge de 23 minutes sur la barrière horaire. Mais 463 m de montée en 10 km n’avaient pas été une redoutable épreuve physique.

Les jeunes Maxime (8h59) et Sébastien (9h14) que j’ai longtemps vus et Alain souriant.

Le sprint, c’était pour la photo ?

Encore le paparazzi !

Vue sur la table de ravito et des gens avec lesquels j’ai partagé la montée dont la jolie et originale Nathalie (8h34). On voit plus loin pourquoi.

Deux verres d’eau, le plein d’eau dans mon bidon et 2 pâtes de fruits. Pas pensé à mes habituelles bananes. Etrange !

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Chapitre 3

Du parking de Lartigue au refuge Pinet

Dénivelé positif : 1040 m,

Longueur : 5,6 km.

On débute la montée par de grandes dalles lissées par les glaciers..

Jean, le catalan, n’a pas pu monter assez vite. Certain que quelques ascensions de plus du Canigou, ma montagne d’enfance, tout près de chez lui, devraient lui permettre de boucler le Marathon de 2014.

De mes 2 courses précédentes j’avais gardé le souvenir vif du chemin de terre, tout en lacets et souvent pavé de racines et de cailloux pointus qui escalade le bois de hêtres de Fontanal.

Un papy au maillot bleu et sans dossard apparent montait derrière moi suivi de Christophe (8h54) et de la jeune Clarisse (9h02). Ce papy était acclamé par beaucoup de bénévoles. C’était donc un local. Il est arrivé au Montcalm 3 min derrière moi. Un seul coureur est dans ce cas : Gérard (8h48). J’ai donc nommé ainsi, le papy en haut bleu.

Après 1h48 de course, dans la foulée de Christophe. J’étais un peu revenu sur Alain. Expérimenté ou audacieux ! Alain était parti sans aucun sac à dos (pour vêtements de pluie et de rechange et ravito), ni bidon !

10 min plus tard, j’étais toujours dans les pas de Christophe et d’Alain. Mauvaise lumière, photo pas nette. Dommage le bois est magnifique !

Après encore 5 minutes de montée de plus, Gérard et Clarisse me suivaient toujours de près.

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Il nous a fallu 40 minutes pour traverser le bois en entrer dans les alpages. Les sommets étaient encore cachés par un épais brouillard mais des taches de soleil remontaient de la vallée plus vite que nous.

Devant, le peloton était dorénavant très étiré sur le sentier. Sébastien me précédait alors de quelques pas.

Sur mes talons, il y avait à cet instant : Gérard et 2 filles, au fond, la jeune corse Sandrine (8h34) et devant, Nathalie s’aidant à la montée de deux mauvais bâtons ramassés dans le bois.

Ravito du Pla Nouzeres (altitude : 1680 m) atteint à 9h24 en compagnie de mes 3 compagnons du moment. Nous y avons retrouvé Alain, Florent et Christophe. A droite, les sympathiques Dominique et Loïc, unis dans la vie et le trail.

Le sourire de la dame bénévole abreuvant les coureurs. Elle est aussi venue à pieds, elle !

Je me suis contenté de 2 verres d’eau et, encore, d’une pâte de fruit. Clarisse atteignait le ravito quand je le quittais après 1 minute d’arrêt.

Mes bâtons ne me coutent rien. Pas besoin à la descente. Je les abandonne en haut.

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L’arrêt au stand avait rebattu les cartes. Dans la sévère montée qui se poursuivait, Gérard et Sandrine étaient maintenant à plus de 50 pas devant moi. Je suivais Christophe de loin. Arrêté, Fabrice (8h42) réglait un souci technique.

Coup d’œil en arrière, 8 minutes plus haut, tout près, 2 nouveaux venus, sur mes talons : Yves qui s’est fait arrêter par la barrière du col 2900 et Joël à la casquette blanche (8h20).

2h26 de course ça grimpait toujours dur dans les alpages. En contrebas, il y avait Nathalie s’aidant de ses branches et Clarisse, autre style, les bras ballants.

Au même instant, devant, je voyais encore Gérard et Sandrine.

4 minutes plus tard, il y avait encore 20 traileurs visibles devant moi, les plus proches étant respectivement Gérard et Sandrine.

J’étais alors suivi d’Yves, bientôt rattrapé par Joël et Nathalie. Clarisse restait à distance.

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2h39 de course, l’étang Sourd (altitude 1937 m). Enfin un changement de paysage et de rythme. La course à pieds convient mieux à l’ancien marathonien que je suis (50 marathons de route) : je rattrapais Gérard.

Derrière, Nathalie était seule visible, avec puisque qu’on était en plat, son fagot de branches à la main.

Des bénévoles avaient planté leurs tentes au bord de l’étang. Le soir, à Auzat, ils ont raconté combien l’orage avait été fort dans cette montagne la nuit d’avant la course.

10 minutes plus tard, la jolie dame aux bâtons originaux était maintenant toute proche du papy photographe. Joël revenait sur moi, lui aussi.

J’ai pris la photo 2 minutes avant d’atteindre un autre ravito en eau non indiqué.

Petite chronique de la course de la fin du peloton : derrière moi, la fille en noir (Clarisse) avait doublé le gars en blanc (Joël).

Qu’importe ! Un verre d’eau fraiche était le bienvenu même s’il ne faisait pas bien chaud.

Au bout de l’étang, il y avait un petit ravito en eau, non indiqué sur ma feuille de route.

L’une des personnes du ravito était la photographe officielle qui a fait le portrait de tous ceux qui montaient et des plus rapides qui descendaient.

Photo Hélène Dagues.

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Les gens du ravito « sauvage » m’avaient indiqué qu’il y avait juste une barre de 200 m de haut à franchir pour rejoindre le ravito officiel du refuge Pinet.

Pas que moi qui prend des photos en course, le jeune Rémi montrait la file clairsemée des traileurs s’enfonçant dans la brume lumineuse des hauteurs.

Pauvre Rémi, il a eu un coup de mou dans la seconde partie de la montée qui l’a mis hors délai.

Un jeune « kikourou » comme toi saura relever vite et bien le défit du Montcalm.

J’ai fait toute la dernière grimpette menant au refuge avec Nathalie sur mes talons en serrant les dents pour rester devant.

Un gars équipé de superbes bâtons en fibre de carbone n’allait quand même pas laisser passer une dame s’appuyant sur de mauvaises branches…du moins avant le ravito.

10h10, enfin, le refuge Pinet (altitude 2224 m) et sa drôle de silhouette d’objet en papier plié. Que 20 min d’avance sur la barrière !

J’ai rejoint François l’Angevin dans la petite descente conduisant aux tables du ravito. Pauvre François, il n’a pas pu franchir à temps, d’une poignée de minutes, la barrière horaire du Montcalm.

Beaucoup de jeunesse pour servir les traileurs. Merci les enfants ! Il vous a fallu non seulement monter à pieds jusque là mais aussi endurer une nuit d’orage, effrayant à cette altitude.

J’avoue avoir attendu un peu que Nathalie quitte le ravito pour partir derrière elle, afin qu’elle ne me double pas en course.

Vieille attitude « macho ». J’avais fait de même au marathon de Paris en 1980 (le terrible marathon des mairies) en laissant filer la première dame, Gillan Adams, au dernier ravito. Nous allions plus vite qu’au Montcalm, j’avais fait 2h50.

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Chapitre 4

Du refuge Pinet au sommet de la Pique d’Estats.

Dénivelé positif : 1080 m,

Dénivelé négatif : 177 m Longueur : 6,4 km.

Le refuge Pinet marque la fin des alpages, plus haut c’est un monde de plus en plus minéral à mesure qu’on s’élève. La piste attaque d’abord de gros rochers polis par les glaciers où elle se perd souvent. 2 rangs de rubalise posés sur la roche montrent alors la zone de passage.

Dans les pas de Nathalie, j’ai vite rejoint le jeune Maxime perdu de vu en quittant le ravito du parking de Lartigue, 1h40 plus tôt.

Sachant que le Pinet est à mi-montée et que les premiers allaient deux fois plus vite que nous, je pensais voir rapidement la tête de course après avoir quitté le refuge.

En effet, nous montions sur les rochers lisses depuis 3 minutes à peine que le premier de la course, Marc (4h19), a déboulé. Quelle vitesse ! Quelle aisance ! C’est donc ça le skyrunning !

Le deuxième, Bes, jeune espagnol de Giron comme le premier, était à moins de 30 secondes. Il a mis 30 secondes de plus que Marc pour faire le grand aller et retour. L’affaire s’est même réglée au sprint.

Nouvel handicap pour notre progression que je n’avais pas encore connu en course ! Ces jeunes gens étaient si rapides et si déterminés qu’il fallait leur laisser la piste étroite à l’avance et attendre qu’ils soient passés pour reprendre notre course.

Le troisième, Maxime, un jeune gars du Tarn, nous a laissé grimper 7 minutes. Il a su conserver sa place jusqu’à Auzat (4h33).

Le quatrième, un jeune catalan au prénom impossible, est passé 3 minutes plus tard (4h38).

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Juste après, il y avait un faux plat descendant. A plus de 2000 m d’altitude, je suis très mauvais dans ce type de passage. Pierre et Pascale (9h01), revenue aussi de l’arrière m’y ont aussitôt lâché.

Un peut follement, j’avais repris la tête du trio, et même rattrapé Dominique et Loïc quand, au passage d’un ravito non répertorié, Pierre, le papy souriant avec un seul bâton (8h58), a surgi du brouillard.

Ils ont atteint la zone des névés 20 pas devant mon petit groupe.

Oh que je regrette de n’avoir pas fait l’effort de les suivre !

Un contrôleur nous a arrêtés au moment où je m’apprêtais à suivre nos amis sur la neige.

Stop ! Les coureurs montant laissent passer les coureurs descendant.

Evidement ! Vu qu’ils descendaient le mors aux dents, il ne fallait pas risquer une collision dans ce passage étroit.

L’attente m’a semblé bien longue, même si elle n’a pas excédé une grosse minute.

Nathalie a profité du répit pour photographier la scène et Marc (9h08) pour nous rattraper.

Ce n’est pas pour pousser mais pour m’équilibrer.

Les pelles qui ont servi à creuser la tranchée

Barrière de sécurité

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Nous avons donc eu le temps de voir venir (de loin) et passer (vite), Dani Erena, le jeune espagnol (5h01) et…..

Nil, le très jeune Catalan qui a terminé premier des « Espoirs » en 4h55.

J’ai repris l’ascension en tête d’un petit peloton.

Six minutes après le premier névé nous avons trouvé un agréable petit ravito en eau. Merci aux courageux bénévoles préposés au poste pour avoir aussi bravé le brouillard froid.

Il fallait de temps à autres laissé passer un cabri humain.

Comme le jeune Gilles (5h19).

Je conduisais la dance devant mes amis du moment.

Il m’arrivait même, folie, de leur prendre une dizaine de pas, comme dans le raidillon qui est en aval de l’étang du Montcalm.

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Etang du Montcalm (2560 m), atteint à 10h57, en même temps que le soleil. Aïe ! Plus que 17 minutes d’avance sur le coureur le plus lent. J’ai pris le temps de boire un verre d’eau mais pas celui de remplir mon bidon. Quelle erreur !

Pas très loin devant, je voyais encore les amis Pierre, Pascale et Marc qui s’étaient arrêtés là encore moins longtemps que moi.

Du ravito ont ne voyait pas le sommet du Montcalm mais un contrefort, la pointe du Montcalm. La piste tourne à droite au bout du lac pour franchir une sévère barre rocheuse (on utilise des prises de mains).

Gros coup de mou dans ce canyon très pentu de neige et de roche, plus de forces et les ischios-jambiers de ma jambe droite qui menaçaient de se prendre en crampe, si je persistais dans mes exigences.

Il a donc fallu ralentir le rythme et l’allure. Tous les gens devant lesquels je montais depuis le refuge Pinet m’ont laissé derrière eux.

Il a fallu aussi recharger la machine par deux bonbons mous à la menthe et toute l’eau du bidon.

Heureusement, la pente générale moins forte et les fréquents névés rendaient, ensuite, la marche plus facile. Même s’il fallait souvent quitter la trace pour la laisser à un descendeur.

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Plus haut, je retrouvais le monde de neige et de rocher, des balades d’été qu’on trouvait dans les Pyrénées Centrales dans les années 1970 dès qu’on franchissait l’altitude de 2500 m.

De la neige ! J’ai réalisé que j’avais de bons bâtons et que je ne suis encore pas trop mauvais en ski de rando nordique. Pourquoi ne pas ne pas profiter de ces avantages !

A l’occasion de la traversée des nombreux névés, le papy est revenu en 15 min à la hauteur de ses compagnons de la montée dans les rochers.

J’ai, d’abord, rejoint Dominique et Loïc.

Puis Nathalie, mais je pense qu’elle m’a un peu attendu pour la photo.

11h37, le 1er sommet était en vue.

Sur la neige, j’ai aussi rejoint Florent (9h01) qui m’avait passé pendant mon coup de barre et sur Joël.

Mais dès qu’on passait sur les cailloux, tout le monde me rattrapait à nouveau. Ainsi Sébastien et Maxime.

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Ravito du Col 2900 (en contrebas du col) atteint à 11h43.

Col 2900 atteint à 11h49 derrière Maxime et Pascale, tandis que Dominique et Loïc étaient déjà sur la pente de cailloux conduisant au sommet. C’était une minute de retard sur le coureur le plus lent. Sans doute une erreur du topo parce qu’il ne restait plus que 177 m à grimper pour atteindre le sommet et 29 minutes pour les faire. Moins de 15 minutes, si je ne coinçais pas.

Dans l’autre sens, parmi les traileurs ayant déjà conquis le Montcalm, Alain passait tout juste le col. Avec un chapeau. Il avait quand même emmené quelque chose avec lui.

Heureusement des coureurs descendant les arrêtaient, me permettant de rester dans leurs pas.

Passage du jeune local Philippe (7h02). J’ai juste pris le temps d’avaler un verre d’eau. Ce n’était pas assez.

Photo côté Catalan en souvenir de mon cher Beau-père, Pierre, disparu depuis peu et de son ami Henri. Pierre, passionné des montagnes pyrénéennes les avait parcourues de 1938 à 2012. Les 2 amis sont montés à la Pica par ce vallon en juillet 85. Pyrénéiste-Cartographe, Henri a vérifié l’altitude de tous les sommets des Pyrénées susceptibles d’être supérieures à 3000 m (il en a trouvé 329). Pour le remercier de cet énorme travail, les instances concernées ont donné le nom d’Henri à 2 pics de plus de 3000 m près du Mont Perdu (dans le Parque nacional de Ordesa y Monte Perdido) : les pics Baudrimont.

Ces 2 hommes m’ont transmis leur passion de ces montagnes qui m’a conduit à les parcourir autant que je peux (en courant à l’occasion) sur des chemins et non par des voies d’escalades comme ils pouvaient le faire.

Pierre Henri

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Sommet du Montcalm (3077 m) atteint à 12h04 à 16 minutes seulement de la fermeture de la barrière.

Depuis le col, je voyais presque tous mes compagnons de la montée sur le chemin du sommet: Pascale, Florent, Yves, Dominique, Loïc…

Plus pris de photos avant le sommet, j’avais une barrière horaire à passer en étant en limite de crampe et d’hypoglycémie. Je me reprochais d’avoir négligé mon alimentation, tellement j’avais été occupé par l’effort, le jeu de course et les photos.

Atomic (Abuel) JF photographié par un bénévole (que je remercie). Mes lunettes qui foncent toutes seules au soleil, étaient tellement noires que je devais regarder par-dessus pour y voir.

Ces chers et courageux bénévoles contrôleurs nous ont fait part de leur hâte de fermer la barrière pour rentrer au chaud dans la vallée.

Ils avaient passé 2 nuits et une journée dans la montagne à nous attendre. Néanmoins encore serviables, ils nous ont donné leur dernière part de fromage que j’ai partagée avec un traileur (peut-être Yves).

J’ai aussi pris le temps de faire le portrait de Nathalie, conquérante de l’inutile avec des bâtons rustiques.

Il était temps de repartir pour l’autre 3000 du Marathon, la Pique d’Estats. Pascale et Florent étaient déjà en chemin, Emily et Damien s’apprêtaient à les suivre avec le sourire.

J’ai cru quitter le sommet le dernier de la course. Cette place me convenait depuis qu’elle fut mienne lors du Tour des Glaciers de la Vanoise de 2012. On s’habitue à tout ! Cependant, quatre amis sont encore passés derrière moi avant la fermeture de la barrière dont Gérard et Clarisse.

Je laisserai mes bâtons à la Pique.

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J’ai déjà mentionné combien je suis lent en course au dessus de 2000 m d’altitude. A 3000 m c’est, évidement, pire encore.

Avant même d’avoir quitté le plateau sommitale, tout le monde avait largué le papy photographe, en dépit de ses efforts.

Au bord du plateau, Gérard finissait la montée. Il pouvait encore franchir la barrière à temps.

A 500 pas du sommet, j’ai croisé le serre-file à 12h05. Il avait un peu d’avance pour arriver à 12h20 au sommet.

Il n’a pas oublié son petit mot d’encouragement. Merci au « Maillot Jaune ».

Tu vois bien que tu pouvais le faire.

J’avais beau forcer l’allure en soufflant comme une vieille loco à vapeur, les copains creusaient un écart de plus en plus grand.

Dommage que le jeu m’empêchait de m’arrêter pour admirer la vue.

J’ai seulement rattrapé Nathalie quand elle a fait le plein de sa poche à eau.

Telle des fourmis ayant trouvé du sucre sur la table allant le chercher pour le ramener à la fourmilière, une file de traileurs montaient et descendaient le chemin conduisant au sommet de la Pique. .

Que j’ai eu tord de ne pas en faire autant ! 50 pas plus loin une crampe aux ischios me clouaient sur le chemin pendant 3 min.

La jambe droite douloureuse, je me trainais sur le chemin désert menant à la piste des fourmis. Je pensais ne pas pouvoir monter à la Pique si je ne trouvais pas de l’eau avant cette piste.

Il l’a fait.

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A ma droite s’enfonçait le vallon de la descente. Il y avait toujours du monde sur le chemin filant vers le bas.

Mes sauveurs ! Ils m’ont donné un verre d’eau agrémenté du contenu d’un petit sachet de sel de cuisine. Horrible, mais efficace.

Aller, le dernier en course ! Il faut y croire.

Le sommet n’est pas loin. Tu le feras !

Merci à Bi Glai, le toulousain (9h06) ses encouragements furent vraiment les bienvenus.

C’est encore solitaire et dernier que j’ai entamé l’escalade les blocs rocheux entre 2 rangs de rubalise montrant le chemin du sommet.

Atomic (Abuel) JF photographié par un aimable bénévole au sommet de la Pique d’Estats (3143 m), à son arrivée à 12h33. 17 minutes d’avance sur le temps du plus lent. Finalement, sa traversée entre les deux sommets ne fut pas aussi mauvaise qu’il le pensait.

Ni même, ceux que je doublais dont Fabrice et Sébastien.

Attentif à ne pas forcer sur ma jambe abimée, je n’ai pas beaucoup levé le nez pendant l’épisode. Pas vu les amis qui descendaient.

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Chapitre 5

Du sommet de la Pique d’Estats au refuge Pinet

Dénivelé négatif : 903 m Longueur : 4,9 km.

Comme au sommet du Montcalm, j’ai quitté, quasiment le dernier, (*) le sommet de la Pique. Que m’importait, il suffisait maintenant de trottiner jusqu’en bas pour terminer la course dans les temps. J’ai pensé, à tord, que le serre-file me demandait d’accélérer pour rentrer chez lui plus tôt. Je n’avais pas réalisé que les barrières horaires étaient aussi sévères à la descente qu’à la montée.

Plus vite ! Il ne faut pas maintenant s’endormir dans la descente.

Le chemin, beaucoup plus lisse que celui que nous avions suivi de l’autre côte du vallon pour monter, me permis, sinon de courir, du moins de trottiner. J’ai même, ce qui m’a surpris, doublé et lâché, Sébastien, l’homme au bandeau et quelques autres traileurs.

J’avais conservé un souvenir « frais » de ma descente des névés en 1992 et 2002 en les terminant sur le séant. En 2013, plus lent et moins efficace, je suis resté debout.

J’étais maintenant suivi de Sébastien et de 4 autres coureurs sur la piste. Ouah ! Il n’était pas dernier le papy.

En revanche, Fabrice, a superbement avalé la pente. J’étais encore sur le chemin qu’il avait déjà descendu les 2 premiers névés. Dans sa foulée, il y avait un homme au maillot bleu. Il est probable que c’était Gérard le papy sans dossard visible.

(*) En fait 5 coureurs étaient encore derrière moi quand j’ai quitté le sommet la Pique d’Estats.

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Plongée sur le ravito d’avant le col par un éboulis de grosses pierres instables et coupantes. Pas à l’aise Abuel JF !

Le chemin du Montcalm était barré par une rubalise et les gens du ravito mettaient les reliquats des repas dans de grands sacs poubelles. On fermait !

Ecœuré par les sucreries de la montée et pensant avoir moins besoins d’énergie, j’avais changé de régime alimentaire : plus que des trucs salés dont du saucisson si il en restait.

Des passages délicats m’ont effrayé, comme celui qui fait longer de grands névés pentus. J’ai beau aimé ces montagnes, je ne suis pas un assez vrai pyrénéiste pour apprécier ces endroits.

Merci à l’organisation pour avoir mis des conseillers aux passages les plus « techniques ».

Ca passe mieux à gauche, il y a deux marches.

C’est seulement après 20 minutes de descente depuis le ravito du col 2900 que j’ai enfin revu un traileur devant moi.

Arrivé à 12h58 à un beau point de vue sur le vallon du refuge Pinet. Dommage que le brouillard empêchait de voir plus bas. Sur la zone au soleil, la piste était encore ponctuée des silhouettes sautillantes de traileurs descendants.

Mauvais souvenirs de dévissages.

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Et les silhouettes immobiles des contrôleurs.

17 minutes après l’avoir vu pour la première fois j’ai revu le traileur de devant.

Etang du Montcalm atteint à 13h20. Deux traileurs à nouveau derrière moi, dont Sébastien, engagés dans un passage délicat de plusieurs pas d’escalade en descente.

J’aurais du jeter un œil sur mon tableau des temps de passage pour constater que je n’avais plus alors que 3 minutes d’avance sur le coureurs le plus lent.

La sympathique et rustique table du ravito. Savoureux le saucisson ! J’ai rattrapé un peu plus bas le gars que je suivais depuis 40 minutes.

C’était Yves, celui qui montait derrière moi au Pinet. Arrivé trop tard au ravito du Col 2900, il a été orienté vers la Pique d’Estats, sans son dossard.

Trop pressé de le rejoindre, j’ai coincé un bâton entre 2 gros cailloux. Je l’ai lâché pour ne pas le casser et déséquilibré me suis assis brutalement.

Ca a fait mal et mon bâton libéré a fait un grand bond en l’air avec un bruit de corde d’arc lâchée.

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Le magnifique étang d’Estats qui était encore très enneigé la mi-août passée est en contrebas du chemin.

18 min après le ravito de l’étang du Montcalm, j’ai retrouvé les 2 névés, où, lors de la montée, nous avions du attendre pour les traverser que les premiers passent.

Pour moi, il n’y avait plus personne montant ou descendant, excepté des bénévoles transis et un peu las.

4 minutes après la traversée du névé du bas je me suis retourné pour voir mes amis poursuivant. Lâchés ! Marrant de constater combien j’étais à l’aise sur la neige cette année alors que l’an dernier je fus mauvais au possible dans le Tour des Glaciers de la Vanoise.

13h45, plein de monde sur le replat qui domine l’étang et le refuge du Pinet. Mais c’était des randonneurs étrangers aux épreuves du Montcalm.

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13h47. Enfin le refuge du Pinet en vue. Il ne restait qu’à descendre sur les dalles lisses. Heureusement qu’elles étaient sèches.

Bas de la zone des rochers lisses, début, enfin des sentiers d’alpage. Le contrôleur était sur le point de terminer son poste.

Ravito du refuge du Pinet, atteint à 13h51. Si j’avais regardé mon tableau des temps de passage j’aurais constaté c’étais tout juste l’horaire du coureur le plus lent. Mais, ignorant cela, je ne m’inquiétais pas, dans la mesure où le serre-file n’était pas en vue. 2 verres d’eau et rien d’autre, ils n’avaient plus de saucisson.

Vue des lieux au moment de mon départ. Un jeune coureur vêtu de rouge, Mehdi, attendait que s’estompe ses douleurs aux cuisses. J’ai eu, plus tard, l’occasion de lui demander la raison de son arrêt. Arrivaient alors, les parisiens, Xavier (haut rouge) qui a terminé en 9h14 et Pascal (en noir) qui n’a pas pu, quel dommage, passer à temps la barrière de Lartigue.

La silhouette d’un traileur vêtu de noir se découpait sur la vallée, Clarisse ?

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Chapitre 6

Du refuge Pinet au parking de Lartigue

Dénivelé négatif : 1040 m Longueur : 5,6 km.

Le bord du plat du Pinet offre une belle vue sur la presque totalité de la descente dans les alpages. Pas un seul coureur n’était visible sur la piste de terre.

Enfin ! On pouvait vraiment courir sur ce chemin. Je n’avais pas fait 100 pas que j’aperçus 2 traileurs dont l’un peinait manifestement.

C’étaient les jeunes Emily et Damien que j’avais vu au sommet du Montcalm.

La pauvre Emily avait du mal à avancer. Ils se sont arrêtés à Lartigue.

Dans le troupeau, seules 2 vaches regardaient encore passer le coureur. Reconnaissons que cela doit être lassant, à la longue, de voir, depuis le matin, passer près de 400 humains dans un sens puis dans l’autre.

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L’étang Sourd et un bénévole contrôleur assis contemplant la vallée. Las, lui aussi ?

Toujours pas inquiet du temps qui me restait avant la prochaine barrière, je rêvassais le long de l’Etang Sourd.

Quand, Xavier, entrevu au ravito du Pinet, m’a passé à grande allure. Je ne l’avais ni entendu, ni vu venir.

Il m’a vite distancé dans la plongée vers Pla Nouzeres. Mais quelle mouche l’avait donc piqué ? Lui qui m’avait suivi à distance pendant toute la descente de la Pique au refuge Pinet.

Je l’ai su 15 minutes plus tard.

14h20, ravito du Pla Nouzeres en vue, Xavier était déjà reparti.

On s’agitait autour du ravito. Un hélicoptère venait embarquer nos déchets de course. Amusant et contrariant à la fois, le vent des pales de la machine a aspiré les assiettes de la table en un superbe tourbillon de soucoupes blanches qui sont allées ensuite voleter plus bas dans la vallée.

Mais pourquoi est-il soudain si pressé.

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Je suis entré dans le bois de Fontanal à 14h31.

Je descendais les lacets du chemin d’un petit trot tranquille en songeant à m’arrêter pour faire une photo nette du bois, le feuillage dense rendant la lumière mauvaise, quand on m’a interpelé de l’arrière.

C’était Florent et Sébastien qui, soudainement, revenaient vite sur moi.

Oh le photographe !

On a le serre-file aux fesses. Il a dit qu’il nous arrêterait à Lartique si on y passe après 15 h !

Bon sang mais c’est bien sûr ! Aurait dit le commissaire Bourel au temps de la TV en noir et blanc. C’est donc pour cette raison que l’ami Xavier était si pressé. Et moi qui n’avais pas regardé le tableau des temps de passage depuis la Pique d’Estats. Quel Couillon ! Un coup d’œil ! Catastrophe la barrière était à 15h et il était 14h39 ! Mon GPS indiquait qu’il restait un peu plus de 2 km à faire. Sachant que ces appareils sous-estiment souvent la distance sur les chemins en lacets serrés et que celui du bois n’est pas du tout « roulant », il n’y avait plus un instant à perdre. Piqué à mon tour par la mouche de Xavier, je suis parti comme un fou dans la descente en hurlant qu’on me suive. J’ai ainsi rattrapé une demi-douzaine de traileurs dont Dominique, Loïc et Bi Glaï.

14h55, parking de Lartigue. C’était juste pour moi et plus encore pour ceux que j’avais doublés en les enjoignant à prendre ma foulée. Mais ils ont tous pu passer la barrière à temps. Ouf ! Pas pris de photos pendant ma folle descente, évidement.

J’ai pareillement sprinté pour franchir de justesse une barrière horaire après avoir musardé, lors du Tour des Glaciers de la Vanoise en 2012 et, récemment, au Trail des Aiguilles Rouges 2013. L’âge venu, il semblerait que, naturellement, je n’accepte de plus de me « faire mal » en descente et en plat en montagne. Néanmoins j’ai conservé, du moins pour un temps, l’aptitude à aller vite. Pas efficace n’est-ce pas !

Florent et Sébastien portent le même nom, ils sont frères ou cousins et courent ensemble. Partager en famille un même sport c’est sympa.

Bientôt à Lartigue.

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Chapitre 7

Du parking de Lartigue à l’arrivée à Auzat

Dénivelé négatif : 463 m

Distance : 10 km

10 km en 1h25 sur des petites routes et de chemins de vallée pour être classé, devait être à ma portée même s’il faisait chaud.

J’ai osé un petit 11 km/h sur la route en faux plat descendant. 10 min après le ravito, j’ai rejoint Xavier, plus pressé du tout. Derrière nous venait le catalan Solanilla que je ne souvenais pas avoir encore vu de près.

Maintenant que je suis qualifié pour le dernier tronçon, je fini tranquille.

12 minutes après avoir quitté le parking de Lartigue, je rattrapai Sébastien que je n’avais vu partir avant moi. Solanilla était toujours là.

Juste après, je franchissais l’Artigues devant mes 2 amis de course.

C’est bon, maintenant, je finirai le Montcalm dans les délais.

15h08. Mehdi m’a passé en trombe. Il revenait de loin.

Le maillot jaune m’a rejoint dans les alpages. Alors tant pis pour mes cuisses en bois. J’ai accéléré.

15h09, Chapelle de Marc. Ouah ! Le topo me donnait maintenant 13 min d’avance sur le coureur le plus lent. 8 min gagnées en 2,7 km. Je suis meilleur sur la route que dans les chemins. Ce n’est pas un mystère. Mais je préfère les chemins, quand même. Pas un mystère non plus.

Mehdi a fait un ravitaillement de marathon olympique : le verre d’eau ramassé à la volé. J’ai pris à peine moins de temps pour le mien. N’empêche qu’à la sortie l’écart s’était encore creusé.

Souvenir ! C’est là où se donnait le départ au temps où la course ne faisait que 35 km et que j’allais vite.

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Le parcours a quitté la petite route pour nous conduire sur un doux chemin d’herbe au bord du Vicdessos. J’allais moins vite (ou moins lentement si on veut), mais c’était tellement plus confortable et plus frais.

15h15, ravito non répertorié (Ourre ?).

Une petite route montante sous le chaud soleil, nous a conduits à un hameau fleuri (Ourre?). Mehdi s’y est bloqué, je suis passé devant.

La route vers l’arrivée devint moins facile.

15h23, ravito du pont de Gers. 15 minutes d’avance. Tout allait bien sauf les cuisses de Mehdi.

Le parcours a ensuite emprunté un chemin ombragé bordé de murets de pierre, très mal pavé en bien des endroits.

Très mal aux cuisses.

J’ai rattrapé là, un Mehdi grimaçant.

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Mon jeune compagnon était en difficulté sur ces mauvais passages. Je suis passé devant.

J’ai distancé Mehdi quand il a du s’arrêter pour retirer une épine de sa chaussette.

15h59, Ravito de Capunta. 14 minutes d’avance. Ca s’arrangeait un peu pour moi.

15h40 Ravito de Massada. Plus que 13 minutes d’avance, les pavés ne m’avaient pas réussi.

J’y ai rejoint Nathalie dont j’avais repéré le bandana aux couleurs de la Catalogne dès le départ d’Auzat, ce matin.

Inquiet de ma perte de temps, j’ai cherché à maintenir, ensuite, une aussi bonne vitesse que possible dans le joli chemin creux qui nous était offert.

Nathalie suivait. J’ai compris de ses brèves explications que la pauvre avait eu des mésaventures dont une chute sur le dos qui la gênait beaucoup pour courir.

Nathalie n’a pas été classée. Elle était derrière moi à la barrière du Pinet à la montée. A-t-elle franchi trop tard la barrière du Montcalm ?

Merci à la joyeuse bande de mamies et de papys qui tenaient la boutique pour leurs sourires et leurs encouragements.

Juste après, un panneau signalait qu’il ne restait plus que 4 km à faire.

4 km, c’est l’affaire de 25 minutes au plus.

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274 coureurs ont été classés (je suis 262eme) sur 365 inscrits, ce qui fait 26 % d’abandon ou de mise hors délai. C’est quand même beaucoup pour une course de spécialistes. La vitesse minimale exigée pour la montée, 540 m/h, entre Lartigue et le sommet du Montcalm ne m’a pas étonné En revanche, celui de la descente m’a impressionné : près de 900 m/h. J’ai été très heureux de voir que presque tous les gens avec lesquels j’ai partagé la descente ont été classés, Florent, Loïc, Dominique, Xavier, Sébastien, Solanilla, Marc, Bi Glaï et Mehdi. Il n’y a que les jeunes Emily et Damien ainsi que Pascal qui n’ont pas fini. Etonnant que je n’aie pas cessé de naviguer dans ce groupe entre la première et la dernière place.

Retour sur la route d’Auzat. Joie ! J’entendais la sono de l’arrivée. Trop mal au dos, Nathalie n’a pas tenu mon petit 12km/h.

Merci aux derniers contrôleurs et à tous ceux qui les ont précédés sur la route du Montcalm.

Ruelle d’Auzat, on m’indique qu’au bout il faut tourner à droite.

J’ai osé me retourner pour voir Mehdi et Bi Glaï, revenir vers moi dans un sprint débridé.

Trop tard, j’ai conservé 4 petites secondes d’avance sur mes amis.

Mon temps, pas terrible, fut de 9h 5 min et 54 sec mais je fais quand même 17 minutes de mieux que le coureur le plus lent du tableau des passages. J’ai donc gagné 12 minutes sur lui depuis Lartigue

Je dois résister au retour du copain.

Derrière, noir de tenue et de peau, l’ami Bi Glaï au grand sourire revenait vite.

Le meilleur moment de la course. Je donne tout ce qui reste.

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Chapitre 8

Conclusion Félicitations

Et remerciements

Le Syrunning c’est super : à chaque instant dans les descentes, on risque la fracture, ou l’entorse mais on court dans des paysage fabuleux, entouré de compagnons de course amicaux et servis par des bénévoles attentifs, dévoués et souriants. Alors on y retourne, tant qu’on peut encore. On sait qu’une telle course se joue dans la descente. Le logo de l’AFS montre, d’ailleurs, un coureur dévalant une pente. Il est aussi évident que descendre vite demande des qualités physiques qui ne sont pas nécessaires à la course en plaine comme le marathon de route : force des cuisses, légèreté, souplesse, précision du pas, excellente coordination des mouvements, justesse de la vision, justesse des jugements…. Ces qualités sont comme toujours en partie innées et en partie acquises par l’entraînement. Marc, le vainqueur nous a fait, quand il nous a croisés au Pinet, une démonstration époustouflante de l’art en question. Il n’a mis que 26 minutes pour aller du Montcalm au Pinet, en passant pas la Pique, ce qui fait une moyenne de 2500 m/h en descente à 14 km/h. Invraisemblable pour les gens des plaines ! J’ai préparé la course sur des pistes de ski (rouges et noires), c’est bon pour la montée, mais pas du tout pour la descente. Dans celles du Montcalm, j’avais donc des choix hésitants, je n’osais pas sauter, je craignais constamment la glissade ou la chute. Mes descentes d’entraînement avaient, évidement, manqué de cailloux, de rochers et de barres rocheuses. Chers amis coureurs des plaines, sachez, si vous ne le saviez pas encore, que la « course dans le ciel », se prépare surtout en descendant. Il ne vous reste plus qu’à dévaler, jusqu’à plus soif, les plus moches descentes de votre coin (avec racines, boue, cailloux, pavés, etc.).

Photo Gilles Denjean.

En commençant, bien sûr par les fabuleux premiers de la course que mes compagnons et moi avons eu le plaisir et l’honneur de voir passer dans la descente pendant que nous montions encore. Quelle technique ! Quelle classe !

Et puis aux belles et talentueuses premières dans la pratique du skyrunning.

Et aussi aux jeunes.

Mais c’est Mehdi ! Et aux moins jeunes comme l’ami Pierre.

Après mon arrivée, je n’avais plus le goût et la force de prendre des photos supplémentaires (j’en avais pris un peu plus de 200 en route).

Je n’ai donc pas fait de photos d’ambiance, des vainqueurs et du repas que j’ai partagé avec de sympathiques bénévoles tout juste revenus de la montagne. Il aurait été pourtant de bon ton de montrer quelque unes de ces personnes dévouées.

Par bonheur, Gilles, un reporter photographe local, a réalisé un magnifique et complet reportage les courses du Montcalm et leur préparation et les a montré « en partage » sur « Google ».

Je me suis donc permis de lui en emprunter quelques unes pour illustrer la suite de mon propos.

Merci Gilles.

Ma seule image du repas : une bouteille de la nouvelle très bonne «eau» du Montcalm à base de raisin fermenté que j’ai apprécié.

Je me permets de présenter mes chaleureuses félicitations à tous les participants.

Photo Gilles Denjean.

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Photo Gilles Denjean.

Photo Gilles Denjean.

Photo Gilles Denjean.

Photo Gilles Denjean.

..sécuriser les passages dangereux, contrôler les coureurs, les nourrir etc.

Merci aux pilotes de l’hélicoptère qui, entre autre choses, a amené le ravitaillement en montagne et a évacué les déchets.

Merci aux gens qui ont passés au moins 2 nuits dans la montagne pour tenir les ravitos, baliser….

Merci au maillot jaune, le serre-file de la course, qui a su aussi encourager et « secouer » les derniers quand il le fallait.

Comme Florent, rattrapé au Montcalm (lieu de la présente photo) et au refuge Pinet (il me l’a raconté 1700 m plus bas pendant la course).

Mille mercis aux réalisateurs et aux acteurs de la fête que j’ai vus et à tous ceux que je n’ai pas vus. Mille mercis à la fabuleuse organisation de tout cela et à ses maîtres d’œuvre. Mille mercis à mes compagnons de route, à la trentaine que j’ai montrés et nommés, et aux autres que j’ai oubliés de montrer ou que je n’ai pas pu montrer. Longue vie au Marathon du Montcalm.