architecture moderne : un patrimoine À protÉger

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APPRENDRE À MOURIR P05 Claude Gauvreau Le patrimoine architectural est associé communément au passé. Pourtant, il ne cesse de rajeunir. Ces dernières années, l’architecture moderne s’est affirmée comme un nouveau domaine patrimonial qui pose des défis stimulants à la théorie et à la pratique de la con- servation et suscite la réflexion sur la tension entre permanence et changement en matière de pro- tection. Ces questions seront au centre du colloque international La sauve- garde de l’architecture moderne. Défis de la patrimonialisation et mobilisation des savoirs au Québec, au Canada et ailleurs, qui se déroulera du 14 au 17 octobre à Montréal. Organisé par l’Institut du patrimoine et l’École de design, en collaboration avec le Forum cana- dien de recherche publique sur le patrimoine, l’événement réunira des conférenciers du Québec, du Canada, des États-Unis, du Brésil et d’Europe. «Le colloque propose d'appro- fondir le débat sur les enjeux cul- turels et politiques que comporte la sauvegarde du patrimoine mo- derne, soit l'héritage formé par les bâtiments et ensembles architec- suite en P04 Le pavillon de Lac-aux-Castors dans le parc du Mont-Royal. | Photo: Nathalie St-Pierre BIMENSUEL D’INFORMATION | JOURNAL. UQAM.CA | VOLUME 37 | NUMÉRO 3 | 4 OCTOBRE 2010 UNE FÊTE INTER - NATIONALE P06 L’UNIVERSITÉ AU MOYEN-ORIENT P16 DISCOURS DE LA RENTRÉE P03 LE JOURNAL DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL ARCHITECTURE MODERNE : UN PATRIMOINE À PROTÉGER L’UQAM ACCUEILLE UN COLLOQUE INTERNATIONAL SUR LA SAUVEGARDE DE L’ARCHITECTURE MODERNE.

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Page 1: ARCHITECTURE MODERNE : UN PATRIMOINE À PROTÉGER

APPRENDRE À MOURIR P05

Claude Gauvreau

Le patrimoine architectural estassocié communément au passé.Pourtant, il ne cesse de rajeunir. Ces dernières années, l’architecturemoderne s’est affirmée comme un nouveau domaine patrimonialqui pose des défis stimulants à la théorie et à la pratique de la con-servation et suscite la réflexion sur la tension entre permanence

et changement en matière de pro-tection.

Ces questions seront au centredu colloque international La sauve-garde de l’architecture moderne.Défis de la patrimonialisation etmobilisation des savoirs au Québec,au Canada et ailleurs, qui sedéroulera du 14 au 17 octobre àMontréal. Organisé par l’Institut dupatrimoine et l’École de design, encollaboration avec le Forum cana -

dien de recherche publique sur le patrimoine, l’événement réunirades conférenciers du Québec, duCanada, des États-Unis, du Brésil etd’Europe.

«Le colloque propose d'appro -fondir le débat sur les enjeux cul-turels et politiques que comporte lasauvegarde du patrimoine mo -derne, soit l'héritage formé par lesbâtiments et ensembles architec-

suite en P04 �

Le pavillon de Lac-aux-Castors dans le parc du Mont-Royal. | Photo: Nathalie St-Pierre

BIMENSUEL D’INFORMATION | JOURNAL.UQAM.CA | VOLUME 37 | NUMÉRO 3 | 4 OCTOBRE 2010

UNE FÊTE INTER -NATIONALE P06

L’UNIVERSITÉ AUMOYEN-ORIENT P16

DISCOURS DELA RENTRÉE P03

LE JOURNAL DE L’UNIVERSITÉ DUQUÉBEC À MONTRÉAL

ARCHITECTURE MODERNE :UN PATRIMOINE À PROTÉGERL’UQAM ACCUEILLE UN COLLOQUE INTERNATIONAL SUR LA SAUVEGARDE DEL’ARCHITECTURE MODERNE.

Page 2: ARCHITECTURE MODERNE : UN PATRIMOINE À PROTÉGER

02 4 OCTOBRE 2010 L’UQAM

Le journal L’UQAM est publiépar le Service des communica-tions, Division de l’information.

Directeur des communicationset éditeur

Daniel Hébert

Rédactrice en chefMarie-Claude Bourdon

RédactionAngèle Dufresne,

Pierre-Etienne Caza,Claude Gauvreau,

Valérie Martin

PhotographeNathalie St-Pierre

Direction artistiqueMélanie Dubuc

PublicitéGuillaume Godbout

7/24 Marketing !Tél.: 819 562-9173, poste 222

Sans frais : 1 866 627-5724

ImpressionPayette et Simms

Adresse du journalPavillon VA, local VA-2100

Tél.: 514 987-6177Téléc.: 514 987-0306

Adresse [email protected]

Version Web du journalwww.journal.uqam.ca

Dépôt légalBibliothèque nationale

du QuébecBibliothèque nationale

du CanadaISSN 0831-7216

Les textes de L’UQAM peuvent être reproduits sans

autorisation, avec mention obligatoire de la source.

Université du Québec à MontréalC. P. 8888, succ. Centre-ville,

Montréal (Québec) • H3C 3P8

Imprimé sur papier100% recyclé

L’UQAM se mobilise pour la relève !

Campagne annuelle 2010-2011 auprès de la communauté universitaire

Objectif 1 500 000 $

Contribuez à enrichir l’offre de bourses pour les étudiantswww.fondation.uqam.ca

DEPUIS JANVIER 2009, LE NOMBRE DE RAPPORTS D’INFRACTION A PRESQUE DOUBLÉ.

TRICHERIE : TOLÉRANCE ZÉRO !

Claude Gauvreau

Une nouvelle campagne de sensi-bilisation sera lancée au cours desprochaines semaines pour que lesétudiants comprennent bien ce quesont le plagiat et la tricherie et com-ment les éviter. Les enseignantsrecevront une lettre les incitant àinscrire dans leur plan de cours lesrègles à suivre en matière d’éva -luation. L’objectif est de rappeleraux étudiants les attentes del’Université à leur égard, ainsi queles conséquences que peut entraînerun acte de tricherie.

«Nous voulons que les étudiantsassimilent le principe de l’intégritéacadémique et qu’ils soient sensibi -lisés à l’importance de la qualité deleur formation et de leur diplôme»,souligne Diane Demers, vice-rec-trice au Soutien académique et à lavie étudiante. «Les efforts qu’ilsauront déployés au cours de leursétudes serviront pour le reste deleur vie, dit-elle. Par contre, toutacte de tricherie est susceptible denuire au développement de leurfuture carrière.»

PLUS D’INFRACTIONSRAPPORTÉESEn janvier 2009, dans la foulée des modifications apportées auRèglement no. 18 sur les infractionsde nature académique, l’UQAM aadopté le principe de tolérance zéro.Depuis, le nombre de rapportsd’infraction a presque doublé grâce,d’une part, à l’implantation du nou-

veau logiciel «Infractions», quifacilite le traitement et le suivi desdossiers, et, d’autre part, à une cam-pagne de sensibilisation menéeauprès des étudiants, des chargés decours et des professeurs.

Pour l’année universitaire 2009-2010 (été 2009 à hiver 2010), pre-mière année complète depuis leschangements apportés au règle-ment, 299 rapports d’infraction ontété complétés, contre 152 pourl’année 2007-2008 (avant l’entrée envigueur du nouveau règlement).Cela ne signifie pas, toutefois, que lenombre d’infractions commises aaugmenté.

Selon la vice-rectrice, les change-ments apportés au règlement ontpermis notamment de clarifier lanature des sanctions, qui variaitbeaucoup d’une faculté à l’autrepour des cas semblables, et àdécharger les enseignants qui de -vaient auparavant consacrer plu -sieurs heures à la procédure néces-saire à l’application des sanctions.

DES SANCTIONS PLUS SÉVÈRESEn vertu du règlement amendé,«tout acte de plagiat, fraude, copi-age, tricherie, falsification de docu-ment ou création d’un faux docu-ment commis par un étudiant»cons titue une infraction et est passi-ble d’une sanction.

L’étudiant coupable d’une infrac-tion est alors mis en probation etvoit la mention «P» être inscritedans son dossier informatisé. La

mise en probation peut être imposéesans autre sanction ou être accom-pagnée d’une ou plusieurs des sanc-tions suivantes : l’échec au cours;l’obligation de réussir de trois à sixcrédits additionnels, hors pro-gramme; la suspension de touteactivité à l’UQAM pour une périodemaximale de neuf trimestres consé-cutifs; l’expulsion définitive del’Université.

Si toute personne appartenant àla communauté universitaire a desmotifs raisonnables de croire qu’uneinfraction a été commise, elle peutla signaler en complétant un rapportau moyen du nouveau logiciel. Leresponsable des dossiers d’infrac -tions dans la faculté concernéeentreprend alors la cueillette desinformations nécessaires. S’il cons -tate que le rapport d’infraction estfondé, il transmet le tout au Comitéde discipline facultaire qui étudie ledossier et rend une décision.L’étudiant peut toutefois demanderla révision de la décision devant leComité facultaire de révision enmatière d’infraction académique.

Diane Demers estime que le nou-veau règlement et la politique detolérance zéro devraient avoir uneffet dissuasif et entraîner unediminution du nombre d’infractions.

On peut consulter le Règlementno. 18 sur les infractions de natureacadémique à l’adresse suivante :http://www.instances.uqam.ca/reglements/REGLEMENT_NO_18.pdf �

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Page 3: ARCHITECTURE MODERNE : UN PATRIMOINE À PROTÉGER

L’UQAM 4 OCTOBRE 2010 03

Claude Gauvreau

Accroître le recrutement des étu -diants, en particulier aux cyclessupérieurs, constitue la priorité del’UQAM, a déclaré le recteur ClaudeCorbo, lors de son discours de larentrée, le 29 septembre dernier.Celui-ci a profité de l’occasion pourfaire le point sur la situation del’Université et pour tracer des per-spectives d’avenir.

Soulignant que la crise née de ladérive immobilière était réglée pourl’essentiel, le recteur a rappelé quela conjoncture actuelle était mar-quée par une baisse tendancielle,depuis 2006, des effectifs étudiantsà l’UQAM, par une forte concur-rence entre les universités, et pardes pressions gouvernementalespour que les universités soient plusperformantes et efficientes.

«La situation actuelle del’UQAM est très bonne», a insistéClaude Corbo. Les premières don-nées de l’automne 2010 donnent àpenser que la baisse des inscrip-tions serait terminée et quel’UQAM serait en voie de rattraperle niveau de 2006. Le recteur aaussi rappelé les multiples réalisa-tions qui, depuis 2008, ont relancél’UQAM sur la voie du dévelop -pement acadé mique. Il a soulignél’importance du Plan stratégique2009-2014 et du Plan de retour àl’équilibre budgétaire 2009-2016,qui procurent à l’Université desplans d’action précis pour l’avenir.«C’est par le développement, plutôtque par les coupures, les contrac-tions et les compressions, que

l’UQAM pourra continuer à réa li -ser sa mission et revenir à l’équi -libre budgétaire», a-t-il lancé.

DE NOUVEAUX DÉFIS Le recteur a décrit les nouveauxdéfis que doit affronter l’UQAM :moderniser les pratiques péda-gogiques pour prendre en compteles pratiques culturelles, les ma -nières d’être et d’apprendre des étu-diants d’aujourd’hui, et exploiter lesmultiples possibilités offertes parles technologies de l’infor mation etdes communications.

Selon Claude Corbo, l’UQAMdoit se réinventer dans la fidélité.«Au début de la quarantaine, notreuniversité demeure profondément

attachée à ses valeurs fondatricesd’accessibilité et de démocratisa-tion, ainsi qu’à l’idéal de la collé-gialité. Mais il faut actualiser cesvaleurs dans le monde du XXIe siè-cle. Je suis convaincu que l’UQAMde 2010 peut être aussi nouvelle,novatrice et inventive que celle de1969.»

Le recteur a rappelé que le Planstratégique et le Plan de retour àl’équilibre budgétaire prescriventd’accroître les effectifs étudiants aunom même de la mission d’acces -sibilité et de démocratisation etdans le but, nécessaire et louable, dereconquérir la santé financière. Touten demeurant fidèle à sa traditiond’accessibilité au premier cycle,

l’Université vise à recruter 700 nou-veaux étudiants aux 2e et 3e cyclesd’ici 2013-2014. La capacitéd’accueil et d’encadrement des étu-diants aux cycles supérieurs devraitcroître avec la création de 145 nou-veaux postes de professeurs aucours des prochaines années.

Comment atteindre ces objectifset rendre l’UQAM encore plusattrayante ? Il faut d’abord poursui -vre les actions déjà entreprises, aindiqué Claude Corbo, soit intensi -fier les efforts en recherche et encréation, accroître la qualité, la per-tinence et l’efficience des pro-grammes d’étude aux trois cycles,proposer aux étudiants un milieustimulant sur le plan du savoir et dela culture, qui offre des expériencesde vie enrichissantes grâce à desactivités culturelles, sociales, spor -tives et associatives.

Le recteur a conclu son discoursen proposant l’ouverture de troisgrands chantiers. Premièrement,augmenter l’aide financière offerteaux étudiants. Deuxièmement,améliorer de façon continue la qua -lité des services qui leur sont offerts.Troisièmement, repenser l’organisa -tion physique du campus pourfournir aux étudiants des espaces devie et de travail plus conviviaux.

«Mieux l’UQAM accomplira samission d’accessibilité et de démo -cratisation du savoir et de la culture,mieux elle se portera à tous égards»,a indiqué Claude Corbo.

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Le recteur Claude Corbo, lors de son discours de la rentrée, le 29 septembre dernier. | Photo: Denis Bernier

Page 4: ARCHITECTURE MODERNE : UN PATRIMOINE À PROTÉGER

04 4 OCTOBRE 2010 L’UQAM

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turaux novateurs construits au XXe siècle», précise la professeureFrance Vanlaethem, de l’École dedesign.

Présidente du comité scien-tifique du colloque, la chercheusecompte parmi les premières person-nes au Québec à s’être opposées auxrénovations peu respectueuses del’architecture d’origine de bâti-ments des années 1960. Elle ad’ailleurs mené une campagne demobilisation, à la fin des années 80,contre les travaux de réfection et demise au goût du jour du complexeWestmount Square à Montréal.Membre de Docomomo Interna -tional – association vouée à la con-naissance et à la sauvegarde del’architecture moderne – et prési-dente fondatrice de DocomomoQuébec, France Vanlaethem siège àla Commission des biens culturelsdu Québec et au Conseil du patri-moine de Montréal.

UNE ARCHITECTUREFRAGILESouvent décriée, l’architecturemoderne se distingue par son carac-tère abstrait, par le déploiement denouvelles techniques de construc-tion et par l’emploi de nouveauxmatériaux – béton, fer, acier, verre –comme moyens d’expression archi-tecturale. Au Québec, elle a pris sonessor dans les années qui ont suivila Seconde guerre mondiale, rap-pelle la professeure, en particulierpendant la Révolution tranquilleavec l’érection de nombreux gratte-ciel (Place Ville-Marie, PlaceVictoria) et la construction degrands complexes culturels et mul-tifonctionnels. L’architecture mo -

derne a transformé la morphologiede Montréal et occupe aujourd’huiune place importante dans l’en -semble du paysage bâti au Québec.Sa connaissance reste toutefois li -mitée, tout comme sa reconnais-sance par un large public.

Le patrimoine bâti moderne secaractérise également par sa fra -gilité, note France Vanlaethem.Depuis les années 60, plusieursbâtiments ont vieilli. Faut-il leslaisser se dégrader ? Doit-on lesrestaurer et les préserver ? Les mo -difier et les recycler ? Les experts dedivers pays réfléchissent actuelle-ment à ces questions.

ÉLARGIR LE PATRIMOINE«La conservation demeure l’en jeupremier», souligne la cher cheuse,qui reconnaît les progrès accomplisces dernières années. Ainsi, enmars 2007, Habitat 67, icône du pa -trimoine moderne montréalais, étaitclassé monument historique. Autreexemple, le pavillon du Lac-aux-Castors dans le parc du Mont-Royala été restauré grâce à un mouve-ment d’opposition au projet de laville de Montréal de le démolir.Construit au milieu des années 50,le pavillon avait été conçu commeun équipement de loisir visant àrendre le parc plus accessible augrand public.

La patrimonialisation d’un cadrebâti porteur des valeurs de nou-veauté et d’universalité propres à la modernité ne va pas de soi,souligne France Vanlaethem. «Denouveaux regards sont nécessaires,dit-elle, pour élargir le domaine patrimonial au-delà des icônes oudes grandes œuvres qui, générale-ment, sont les premières à êtrelégalement protégées.»

Selon la professeure, «les jeunesgénérations reconnaissent plus faci -lement la valeur patrimoniale del’architecture moderne et certainsarchitectes sont également plus sen -sibles que d’autres à l’im portancede sa conservation, comme ce fut lecas avec l’ancien pavillon des États-Unis de l’Expo 67, devenu aujour-d’hui la Biosphère.» �

Sur Internet :http://www.colloquemoderne.uqam.ca/public/index/colloque

Pierre-Etienne Caza

Le Comité de soutienaux parents étudiants(CSPE-UQAM) possèdeun nouveau local avecaccès à un poste infor-matique, une biblio-thèque avec revues etouvrages spécialisés, unemplacement d'allai -tement avec frigo, fourmicro-ondes et un coinavec jouets et livrespour les enfants. Il estsitué au local A-2510 dupavillon Hubert-Aquin.

La mission du CSPE-UQAM, un groupe agrééauprès des Services à lavie étudiante, est demettre en œuvre divers projets permettant d'offrir des services pouvantfaciliter la conciliation études-famille et améliorer la condition socio-économique des parents étudiants de l'UQAM, qui représentent un peumoins de 20 % des effectifs, selon l'Institut de recherches et d'étudesféministes. «Nous souhaitons offrir aux parents et aux futurs parents étu-diants un lieu de rencontre et d'échange afin de développer l'entraide etla solidarité, explique Stéphanie Brunet, secrétaire générale et respon -sable de la documentation et des archives. Nous voulons favoriser la visibilité et la reconnaissance des parents étudiants et faire connaître leursituation auprès de la population uqamienne et des instances del'Université.»

Le CSPE-UQAM développe des activités, peu coûteuses ou gratuites,adaptées à la réalité des parents étudiants. «Nous organisons régulière-ment des sorties, par exemple à la piscine ou à la cabane à sucre, ainsi quedes activités à l'UQAM, comme des midis-causeries, une foire de vête-ments, des soirées 5 à 7 ou des conférences», poursuit l'étudiante en gestion des ressources humaines, qui est maman d'une petite fille. Unréseau de gardiennage et un bottin de ressources ont également été mis enplace pour les membres du CSPE-UQAM, qui peuvent recevoir un bulletin électronique hebdomadaire.

«Nous sommes présentement en train de développer deux projets quinous tiennent extrêmement à cœur : une halte-garderie pour les parentsétudiants à l'UQAM et un projet de développement d'une politique fami -liale à l'Université, conclut Mme Brunet. Avis aux intéressés, nous cher-chons des parents étudiants qui sont prêts à s'investir!» �

LA MISSION DU CSPE-UQAM EST D'OFFRIR DES SER VICES POUVANT FACILITER LA CONCILIATIONÉTUDES-FAMILLE ET AMÉLIORER LA CONDITION SOCIO-ÉCONOMIQUE DES PARENTS ÉTUDIANTS DE L'UQAM.

UN NOUVEAU LOCAL POUR LE COMITÉ DE SOUTIEN AUX PARENTS ÉTUDIANTS

Photo: Nathalie St-Pierre

suite de la P01 | Architecture moderne : unpatrimoine à protéger

Une place est disponible dès maintenant au CPE Mamuse pour un enfant de 4 ans. Contact: Daniel Verreault, 514-987-3512.

France Vanlaethem.Photo: Nathalie St-Pierre

Page 5: ARCHITECTURE MODERNE : UN PATRIMOINE À PROTÉGER

Claude Gauvreau

Selon plusieurs témoignages livréslors des audiences de la Com -mission spéciale sur la question demourir dans la dignité, «vivre» lamort serait problématique dansnotre société. «Ce qui amplifienotre peur légitime, c’est que nous passons notre vie à nous dif-férencier, à dire je, à être quel -qu’un, puis la mort survient, dis-solvant notre individualité»,souligne Luce Des Aulniers, pro-fesseure au Département de com-munication sociale et publique.Mais la mort n’a-t-elle pas toujoursété problématique ? «Pas commemaintenant, bien que toute cultureélabore des modes de résistance au pouvoir d’anéantissement de la mort.»

Anthropologue de formation,Luce Des Aulniers a créé àl’UQAM, en 1980, le premierprogramme d’études interdiscipli -naires sur la mort et le deuil. «Je nesuis pas une spécialiste del’euthanasie et du suicide assisté etn’ai pas une position arrêtée sur laquestion de leur légalisation, dit-elle. Je suis une généraliste quis’intéresse aux humains face à lamort.»

Luce Des Aulniers suit lestravaux de la commission ets’interroge sur les motifs impensésderrière la demande d’euthanasie.«Je suis ravie que l’on ait formécette commission, car le débat pu blic était souhaité depuisplusieurs années», souligne laprofesseure. Craignant une polari-sation entre partisans et détrac -teurs de l’eu thanasie, elle insistesur l’im portance d’analyser le con-texte général des soins, en parti -culier ceux de fin de vie (600 litsdisponibles en soins palliatifs auQuébec). «Quand on est grave-ment malade et hospitalisé, on estprivé de tous les petits plaisirs dela vie. Certains patients se retrou-vent dans une chambre double,coincés entre un mur et un rideau,

avec un voisin qui entend tout.Vivre sa mort avec ses proches,dans des conditions minimalesd’intimité, ne devrait pas être unluxe.»

LA PEUR DE PERDRENotre attitude face à la mort estliée aux rapports particuliers aucorps et au temps – accéléré et

compressé – que privilégie notresociété, affirme Luce Des Aulniers.«Nous vivons dans une société deconsommation qui valorise leplaisir immédiat et la performance,qui éloigne les signes du vieillisse-ment. Une société qui, au fond, apeur du changement parce quecelui-ci implique la perte.» Ainsi,avant d’avoir peur de la mort,avons-nous peur de perdre la vie.

Le mourant doit être maître desa mort, dit-on. Pourquoi cet argu-ment est-il martelé de façon si virulente ?, demande la cher -cheuse. L’individu «libre» et auto -nome est au centre de notre cul-ture, dit-elle. Pourtant, nous avonsaussi besoin des autres. «Plusieursdécisions de fin de vie sont prisesdans la panique et l’incom -

préhension, alors qu’elles pour-raient être libératrices si ellesétaient discutées longtempsd’avance avec les proches.»

Plusieurs malades disent vou -loir mourir parce qu’ils souffrenttrop. Il faut savoir distinguer ladouleur de la souffrance, préciseLuce Des Aulniers. «La douleur estune sensation physique, tandis quela souffrance est liée aux senti-

ments de peur et d’angoisse qui,souvent, ne sont pas entendus,compris ou respectés.» L’anthro -pologue aimerait entendre davan-tage le point de vue des membresdes équipes soignantes – infir-mières et préposés – qui côtoientquotidiennement les malades etleurs familles, agissant commeintermédiaires entre eux et lesmédecins si peu disponibles.

PROGRAMMÉS POURRÉSISTER Nous ne supportons pas d’êtreconfrontés au caractère inévitableet irréversible de notre finitude, etde ce qui y conduit, observe LuceDes Aulniers. «Dans la fantas-magorie populaire, ou bien onsouhaite mourir rapidement, oubien on veut mourir dans le satinavec un verre de champagne à lamain, comme le personnage deRémy dans le film Les invasionsbarbares.»

La professeure croit à un travaild’éducation à la mort, fondé surune réflexion lucide et éclairée surles façons de rencontrer la mort.Quand la fin est proche, beaucoupde gens éprouvent une profondeambivalence, dit-elle. «On ne veutplus souffrir et en même temps onveut vivre encore un peu. Le motagonie vient du terme latin agonia,qui signifie lutte. Nous sommesprogrammés pour mourir, maisaussi pour résister à la mort.»

Dans une lettre publiée récem-ment par Le Devoir, Luce DesAulniers citait le philosophe alle-mand Robert Spaemann : «Lorsquela fin de vie n’est pas comprise etcultivée comme une partie de lavie, alors commence la culture dela mort.» La chercheuse voit desindices de cette culture dansl’expression morbide «phase ter-minale» et chez ces médecins qui,tels des démiurges, révèlent à leursmalades le temps qu’il leur reste àvivre. «Quand on subit un tel ver-dict, on ne pense plus à commenton évoluera vers la mort, mais àquel moment on mourra. Quandon se sent coincé sur un rail etqu’il n’y a plus de voie de traverse,on souhaite parfois que le trainaille plus vite.» �

L’UQAM 4 OCTOBRE 2010 05

OBSERVATRICE DU DÉBAT SUR L’EUTHANASIE ET LE SUICIDE ASSISTÉ, L’ANTHRO -POLOGUE LUCE DES AULNIERS QUESTIONNE NOTRE RAPPORT À LA MORT.

APPRENDRE À MOURIR

COMMENTEZ CET ARTICLEuqam.ca/entrevues

«LE MOT AGONIE VIENT DU TERME LATIN AGONIA QUI

SIGNIFIE LUTTE. NOUS SOMMES PROGRAMMÉS POUR

MOURIR, MAIS AUSSI POUR RÉSISTER À LA MORT.» — Luce Des Aulniers, professeure au Département de communication

sociale et publique

Photo: istockphoto.com

Page 6: ARCHITECTURE MODERNE : UN PATRIMOINE À PROTÉGER

Valérie Martin

Près de 500 étudiants interna-tionaux de l’UQAM se sont rassem-blés à la salle polyvalente du Cœurdes sciences, le 27 septembre der -nier, à l’occa sion d’un cocktail debienvenue organisé par les Servicesà la vie étudiante. «Montréal n’estpeut-être pas Paris ou Londres, maisc’est une ville universitaire et cos-mopolite, à la vie culturelle intense.L’UQAM n’est pas la Sorbonne,mais c’est une université jeune etdyna mique», a déclaré le recteurClaude Corbo dans son discoursd’accueil, avant de terminer sonallocution en saluant les étudiantsinternationaux qui font rayonner lesavoir du Québec à l’étranger.

Parmi les étudiants présents àla soirée, on retrouvait de nom-

breux Français (ils représententenviron 40% des étudiants étran -gers à l’UQAM), des Européensd’autres origines et plusieursAfricains comme Célia Missigbeto,30 ans, originaire du Bénin. «Jesuis arrivée seule au Canada il y acinq ans pour entreprendre unemaîtrise en science politique (relations internationales, poli -tique étran gère, coopération etdévelop pement). Je termineaujourd’hui la rédaction de monmémoire et je compte par la suitetravailler dans les ambassades. Jene sais pas encore si je vaism’établir ici ou retourner auBénin», dit cette pétillante jeunefemme des plus déterminées.Comme elle est non-vo yante, Célia Missigbeto a dû apprendre à utiliser le logiciel de synthèse

vocale JAWS pour réaliser sestravaux.

C’est grâce à Fred Strayer, unancien professeur à l’UQAM (main-tenant professeur à Bordeaux 2),que Bilal Issa, 22 ans, originaire del’Ile de la Réunion et rattaché à l’université Victor Segalen/ -Bordeaux 2, est venu étudier lapsy chologie au Québec, dans lecadre d’un programme d’échangesd’un an entre les deux universités.«Tout ce qu’il m’a enseigné, je leretrouve ici : la créativité, la pas-sion du métier, la qualité del’enseignement, la chaleur hu -maine… Et comme je m’in téresse àla psychologie humaniste, seulel’UQAM offre des cours dans cedomaine spécifique», explique lefinissant au baccalauréat.

D’autres universitaires ont été

attirés par l’aspect concret de larecherche qu’offre leur programmed’études à l’UQAM. «Outre le faitque j’ai facilement accès à unetechnologie de pointe, c’est pourmoi l’occasion d’explorer le côtépratique de la sismographie»,remarque Yamine Belmouden, étudiant en première année au doctorat en géologie (spécialité sismologie).

Quant à Pierre-Félix MésidorJunior, 23 ans, d’origine haïtienneet étudiant de deuxième année aubaccalauréat en informatique etgénie logiciel, il souhaite con-tribuer dès que possible à rebâtir le réseau informatique en Haïti,détruit par le récent séisme. «C’estun rêve de participer à la recon-struction de mon pays. C’est trèsimportant pour moi.»

L’UQAM compte près de 2 500 étudiants internationaux pro -ve nant de quelque 80 pays. �

06 4 OCTOBRE 2010 L’UQAM

LES ÉTUDIANTS INTERNATIONAUX SONT ACCUEILLIS LORS D’UNE RÉCEPTION ENLEUR HONNEUR.

UNE FÊTE INTERNATIONALE

Plusieurs étudiants internationaux ont participé à une fête d’accueil en leur honneur. En bas, à droite, Célia Missigbeto, une étudiante aveugle du Bénin. | Photos: Denis Bernier

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Page 7: ARCHITECTURE MODERNE : UN PATRIMOINE À PROTÉGER

L’UQAM 4 OCTOBRE 2010 07

Pierre-Etienne Caza

L’UQAM accueille environ 2 500étudiants internationaux qui vien-nent acquérir un bagage de connais-sances… et se frotter du même coupà la culture québécoise. À quelmoment ce contact est-il suffisantpour déclencher chez eux des trans-formations ? «Nous en savons trèspeu sur le processus de changementidentitaire qui survient chez les étu-diants internationaux», reconnaîtCatherine Amiot, professeure auDépartement de psychologie. Lajeune chercheuse a décidé deremédier à la situation en mettantsur pied un projet de recherche avecson collègue Andrew Ryder, del’Université Concordia. Intitulée«Identités culturelles et sentimentd’appartenance chez les étudiantsinternationaux : une étude longitu-dinale», leur recherche, qui démarrecet automne, vise à mieux compren-dre le processus par lequel les étu -

diants internationaux en arrivent àdévelopper un sentiment d’apparte -nance envers un nouveau groupeculturel.

Spécialisée en psychologie so -ciale, Catherine Amiot s’intéresseaux questions d’identité sociale,c’est-à-dire à la partie du concept desoi qui relève de l’appartenance àdes groupes sociaux. «Même si lasociété tend à s’individualiser, nousfaisons néanmoins partie degroupes qui influencent notre iden-tité sociale», explique la jeunechercheuse, qui a créé et qui dirigele Laboratoire de recherche sur le soi et l’identité, autour duquel est articulé son programme derecherche.

Catherine Amiot étudie le senti-ment d’appartenance à des groupesspécifiques, mais aussi à des entitésplus larges et inclusives, comme lessyndicats, ou même à l’humanitédans son ensemble. «Je m’intéressepar exemple à l’expression "citoyens

du monde", note-t-elle. Les gensdéveloppent-ils vraiment une iden-tification sociale à un tel groupe et sioui, comment se traduit-elle?»

UNE ÉTUDE LONGITUDINALEPour son projet de recherche sur lesétudiants internationaux, CatherineAmiot espère obtenir un échantillond’environ 200 répondants àl’UQAM. «Quand on débute unerecherche comme celle-ci, le taux departicipation est habituellementélevé car les sujets sont fiers que l’ons’intéresse à ce qu’ils vivent, dit-elle.En ajoutant la participation d’étu -diants de Concordia, nous auronsune belle représentativité des étudi-ants internationaux à Montréal.»

Les sujets qui participeront à larecherche devront compléter uncourt questionnaire à différentsmoments durant leurs études. «Trèspeu de recherches ont porté sur ledéveloppement du sentiment d’ap -

par te nance à une nouvelle culture à travers le temps», souligne lachercheuse, curieuse de voir à quelgroupe culturel d’origine dirontappartenir les étudiants interna-tionaux et à quel groupe ils s’iden -tifieront au fil du temps. Un étudiantfrançais se définira-t-il comme tel ouplutôt comme Européen ? Et une fois ici, développera-t-il un sen -timent d’apparte nance à la ville deMontréal ? au Québec ? au Canada ?à l’Amérique du Nord ?

Durant l’étude, un bulletin élec-tronique sera créé afin d’informerpériodiquement les participants desrésultats obtenus, lesquels serontdisponibles à l’été 2011. Les étu -diants internationaux intéressés àparticiper à l’étude peuvent contac-ter la professeure Amiot, au (514)987-3000 poste 5006 (amiot. -catherine@ uqam.ca). �

LA PROFESSEURE CATHERINE AMIOT VEUT COMPRENDRE COMMENT LES ÉTUDIANTS INTERNATIONAUX ENARRIVENT À DÉVELOPPER UN SENTIMENT D’APPARTENANCE POUR LA SOCIÉTÉ QUI LES ACCUEILLE.

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08 4 OCTOBRE 2010 L’UQAM

Pierre-Etienne Caza

L’équipe féminine de soccer desCitadins connaît un bon début desaison. «Contrairement à l’andernier, nous marquons des buts»,note fièrement Lora Lehr. La demiede terrain, qui suit des cours libresde cycles supérieurs en vue d’êtreadmise au doctorat en psychologie,a inscrit le seul but de la rencontreface aux Gaiters de l’UniversitéBishop’s, le 17 septembre dernier,permettant aux Citadins de rem-porter leur première victoire de lasaison. Deux jours plus tard, elleremettait cela en marquant à nou-veau dans une victoire de 3 à 0 desCitadins face aux Patriotes del’UQTR. En plus de récolter le titrede joueuse du match chez lesCitadins lors des deux rencontres,elle s’est vu décerner le titred’athlète de la semaine à l’UQAM.

Lora Lehr joue au soccer depuisl’âge de trois ans. Elle a déjà faitpartie du Centre national dedéveloppement et de l’équipe duQuébec, avec laquelle elle a par-ticipé aux Jeux du Canada, en 2005.«J’aime ce sport, car il permet de sefixer des objectifs autant individu-els que collectifs», explique cellequi en est à sa deuxième saisonavec les Citadins.

La jeune femme de 23 anssouhaite déposer sa demanded’admission au doctorat en psy-chologie, mais n’a pas encoreobtenu l’assentiment d’un directeurde recherche. «Je m’intéresse à lamotivation dans le domaine sportif,souligne-t-elle. J’aimerais compren-dre pourquoi un nombre grandis-sant de jeunes athlètes décrochentde plus en plus tôt de leur disci-pline, et ce, dans tous les sports. Je

crois que cela a à voir avec lesméthodes de développement etd’entraînement, mais seule unerecherche poussée permettrait de levérifier.»

DES ÉTUDES ENFRANÇAISÉtudier en français pour la premièrefois de sa vie est un défi qu’ellesouhaite relever. Née à Rosemère,dans les Laurentides, d’une mèred’origine italienne et d’un pèred’origine yougoslave, Lora a apprisle français en côtoyant ses coéqui -

pières au sein de ses équipes desoccer. «Chez moi, on parlaitdavantage anglais et italien, mêmesi mes parents parlent un peufrançais», raconte l’étudiante-ath-lète, qui a fait la totalité de sesétudes en anglais.

Après ses études collégiales àDawson, elle a obtenu une boursepour étudier la psychologie et jouerau soccer pour l’équipe del’Université américaine FairleighDickinson, à Teaneck, dans le NewJersey. «J’y ai joué trois ans et ce futexigeant, car le jeu est plus rapide

qu’ici, raconte-t-elle. Nous avons euune première année difficile,marquée par un changement d’en -traîneur, puis une deuxième oùnous avons manqué de justesse lesséries éliminatoires. Nous avonsrebondi lors de ma dernière annéepour finalement nous incliner endemi-finale du championnat.»

VERS UNE CARRIÈRED’ENTRAÎNEUSE ? Le parcours américain de Lora Lehrsemble se répéter avec les Citadins.À sa première année, en 2009-2010,les Citadins ont peiné et récoltéseulement une victoire, contre onzedéfaites et deux matchs nuls.«J’avais de grandes attentes et j’aiété déçue, comme mes coéqui -pières.» Le vent semble tournercette année. «Malgré la jeunesse denotre équipe, nous avons unebonne chimie et nous jouons avecconfiance, même face aux puis-sances du circuit», souligne-t-elle.

Lora espère que les Citadinsparviendront à se classer pour lesséries éliminatoires, puisqu’il s’agitde sa dernière année d’éligibilité –les étudiants-athlètes du circuituniversitaire canadien ont droit àcinq ans de compétition et Loraavait déjà joué trois ans aux États-Unis avant de se joindre auxCitadins. Que fera-t-elle une fois sescrampons «universitaires» accro -chés? «J’aimerais continuer à jouerdans une ligue, mais la priorité ira àmon doctorat», dit-elle.

Elle demeurera toutefois liée ausoccer, car elle entraîne depuisdeux ans une équipe de filles âgéesde 14 ans à Boisbriand. «J’adore ça,confie-t-elle. Ça me rend fière deleur transmettre mes connaissanceset de les voir progresser. Mes fillessont à l’image des Citadins. Ellesétaient peu confiantes la premièreannée, mais un bon esprit d’équipes’est développé et elles ont connuune bonne saison l’été dernier.»Pourra-t-on en dire autant desCitadins à la fin de la saison 2010-2011 ? �

LA DEMIE DE TERRAIN LORA LEHR A ENTREPRIS DE BELLE FAÇON SA DERNIÈRE SAISON AVEC L’ÉQUIPE FÉMI-NINE DE SOCCER DES CITADINS.

ENTRE SOCCER ET PSYCHOLOGIE

«J’AIMERAIS COMPRENDRE

POURQUOI UN NOMBRE

GRANDISSANT DE JEUNES

ATHLÈTES DÉCROCHENT

DE PLUS EN PLUS TÔT DE

LEUR DISCIPLINE.»— Lora Lehr

COMMENTEZ CET ARTICLEuqam.ca/entrevues

Lora Lehr a inscrit son deuxième but de la saison face aux Patriotes de l’UQTR, aidant les Citadins à l’emporter par la marque de 3 à 0 lors du

match d’ouverture local, le 19 septembre dernier, au Centre Claude-Robillard.Photo: Andrew Dobrowolskyj

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L’UQAM 4 OCTOBRE 2010 09

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Vous vous (méfier, imparfait de l’indicatif) de lui, n’est-ce pas?

Je vous le répète : (défaire, impératif présent) cette barricadeimmédiatement.

Elle (inclure, passé composé) tous ses amis et (exclure, participepassé) tous les autres.

Elle (bouillir, présent de l’indicatif) d’impatience.

Nous (cueillir, imparfait) des framboises quand le train est passé.

Il faut que l’eau (bouillir, subjonctif présent) pour faire le thé.

Ne vous (satisfaire, impératif présent) pas de ces devoirs bâclés.

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10 4 OCTOBRE 2010 L’UQAM

ZOOM

Le professeur Alain-G. Gagnon, du Département de science politique,titulaire de la Chaire de recherche du Canada en études québécoises etcanadiennes, fi gure parmi les lauréats 2010 du prix Trudeau, décernépar la Fondation Pierre Elliott Trudeau à des spécialistes des scienceshumaines et sociales faisant preuve d’un engagement intellectuel horsdu commun. Ce prix, d’une valeur de 225 000 $, récompense des lau-réats qui se sont illustrés par leurs réalisations en recherche, leur créa-tivité et leur engagement dans la vie publique. Le jury indépendant,composé d’éminents chercheurs et d’intellectuels, a souligné que letravail du professeur Gagnon «permet d’envisager une rénovation desinstitutions fédérales qui prenne en compte la diversité culturelle etidentitaire de la population.» Seul lauréat québécois en 2010, Alain-G.Gagnon devient le troisième professeur de l’UQAM honoré par laFondation Pierre Elliott Trudeau, rejoignant ainsi Simon Harel (lauréat2009), professeur au Département d’études littéraires, et Joseph YvonThériault (lauréat 2007), professeur au Département de sociologie ettitulaire de la Chaire de recherche du Canada en mondialisation,citoyenneté et démocratie.

PRIX TRUDEAU

La délégation del’UQAM était au nom-bre des 15 000 per-sonnes qui ont arboréleur parapluie dans les rues du centre-ville deMontréal, le 28 sep-tembre, dans le cadrede la 19e marche aux 1 000 parapluiesCentraide, marquantainsi le lancement offi-ciel de la campagnede souscription an -nuelle de Centraidedu Grand Montréal.

L’objectif de la campagne est de récolter 55,3 millions de dollars d’ici le15 décembre. Au sein de la délégation uqamienne se trouvaientplusieurs membres du comité organisateur de la campagne Centraide àl’UQAM, présidée cette année par Francine Jacques, directrice de ladivision des relations avec la presse et événements spéciaux du Servicedes communications, ainsi qu’une quarantaine d’étudiants-athlètes,entraîneurs et membres du personnel du Centre sportif de l’UQAM quitenaient un parapluie aux couleurs des Citadins.

MARCHE AUX 1 000 PARAPLUIESCENTRAIDE

Chargé de cours au Départe -ment d’études littéraires, PaulBélanger a remporté le prixAlain-Grandbois 2010 pour sonrecueil de poésie Répit, pu bliéaux Éditions du Noroît en 2009.Ce prix est remis chaque annéepar un jury constitué de mem-bres de l’Académie des lettresdu Québec. Diplômé de l’UQAM(M.A. études littéraires, 1992),Paul Bélanger est directeur lit-téraire des Éditions du Noroît.Depuis le début des années1980, il a publié des textes et despoèmes dans des revues au

Québec et à l’étranger, ainsi que plusieurs recueils, dont Origines desméridiens, qui lui a valu d’être l’un des finalistes pour les prix duGouverneur général.

PRIX ALAIN-GRANDBOIS

Une équipe de chercheurs, dirigée parMaryse Bouchard, professeure associéeau Centre de recherche interdisciplinairesur la biologie, la santé et l’environ -nement (CINBIOSE) et chercheuse auCentre hospitalier universitaire Sainte-Justine, et Donna Mergler, professeureémérite au Département des sciencesbiologiques et membre du CINBIOSE, amené une étude montrant que desenfants exposés à une concentrationélevée de manganèse dans l’eau potableperformaient moins bien à des testsd’habiletés intellectuelles que desenfants moins exposés. Leurs résultatsont été publiés dans la prestigieuse

revue scientifique Environmental Health Perspectives, dans un articleintitulé «Intellectual Impairment in School-Age Children Exposed toManganese from Drinking Water».

LE MANGANÈSE DANS L’EAU POTABLE

Le professeur associé RobertComeau, du Départementd’histoire, s’est envolé pourParis le 20 septembre dernier,grâce à un billet d’avionoffert… par ses étudiants ! Cecadeau lui a été remis lorsd’une fête où étaient réunisune cinquantaine d’étudiantsqu’il a dirigés à la maîtrise etau doctorat depuis 1969.«C’est un geste de reconnais-sance exceptionnel et extraor-dinaire qui m’a fait bienplaisir», a commenté le pro-fesseur Comeau. Professeurassocié depuis 2006, il adirigé durant sa carrière 81étudiants – 70 à la maîtrise et

11 au doctorat. «Il ne m’en reste qu’un seul», a-t-il souligné. Parmi lesétudiants présents à la fête, plusieurs ont déjà publié des articlesdans la revue Bulletin d’histoire politique, que Robert Comeau afondée en 1992, ou dans la collection «Études québécoises», qu’ildirige depuis 1987 chez VLB éditeur. «J’y ai publié 95 ouvrages ensciences humaines sur le Québec, dont beaucoup de maitrises en histoire», précise M. Comeau.

UN GESTE DE RECONNAISSANCE

L’article intitulé «Histoire du mot "démocratie" auCanada et au Québec : analyse politique desstratégies rhétoriques», de Francis Dupuis-Déri,professeur au Département de science politique, aété primé par la Revue canadienne de science poli-tique comme le meilleur texte qu’elle a publié enfrançais en 2009.

UN ARTICLE PRIMÉ

Maryse Bouchard.

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L’UQAM 4 OCTOBRE 2010 11

Quelques jours après avoir été sacrémeilleur film canadien au Festivalinternational du film de Toronto, lefilm Incendies, du diplômé DenisVilleneuve (B.A. communication,1992), a été sélectionné pourreprésenter le Canada dans lacourse pour l’oscar du meilleur filmen langue étrangère. TéléfilmCanada préside le comité de sélec-tion, composé de 25 délégués ducinéma canadien détenant un droitde vote et représentant les princi-paux organismes gouvernementauxet associations de l’industrie ciné-matographique. Incendies a étésélectionné parmi 26 films admissi-bles. La liste des films en nomina-tion officielle à la 83e cérémonie desOscars sera dévoilée le 25 jan vier.

Bonne nouvelle : Sony Pictures Classics a acquis les droits de distribu-tion d’Incendies aux États-Unis.

UN DIPLÔMÉ À L'HONNEUR

Le directeur du Getty Research Institute, Thomas Gaehtgens, et sonépouse, Barbara Gaehtgens, ont rendu visite à des professeurs desdépartements d'histoire de l'art de l'UQAM et de l'Université deMontréal, réunis pour l'occasion à la salle des Boiseries de l'UQAM, le 7 septembre dernier. «M. et Mme Thomas Gaehtgens étaient officielle-ment invités par le premier ministre du Québec, qui a visité les collec-tions du musée Getty l'année dernière et qui souhaite que cette pres-tigieuse institution très francophile tisse des liens plus serrés avec leQuébec», explique Jean-Philippe Uzel, professeur et directeur duDépartement d'histoire de l'art. «M. et Mme Gaehtgens ont rendu visiteà plusieurs institutions muséales et universitaires au Québec afin de leurprésenter les nouvelles orientations de recherche du Getty ResearchInstitute, ainsi que les possibilités de collaboration et d'accueil pour les chercheurs et les étudiants en histoire de l'art au Québec», ajoute M. Uzel.

DE LA GRANDE VISITE !

Le Centre d’études des politiques étrangères et de sécurité(CEPES) et la Chaire de recherche du Canada en politiquesétrangère et de défense canadiennes annoncent la création del’Observatoire de la politique et de la sécurité en Arctique (OPSA),dont le directeur est le professeur Stéphane Roussel, duDépartement de science politique. L’Observatoire a été créé pourencourager la réflexion sur les enjeux politiques et sécuritairesdans l’Arctique, notamment ceux touchant le Canada. Le lance-ment officiel de l’Observatoire aura lieu le 15 octobre prochain,dans le cadre du colloque Repenser l’Atlantique, qui abordera lesthèmes de la sécurité, du commerce et de l’immigration dansl’espace Atlantique.

UN NOUVEL OBSERVATOIRE

Neuf étudiants impliqués à la Cliniqueinternationale de défense des droitshumains de l’UQAM (CIDDHU), ainsique Me Bernard Duhaime, professeurau Département des sciences juri -diques et directeur de la CIDDHU, ontvu leurs efforts récompensés dans lecadre de la cause Chitay Nech y otros c. Guatemala, présentée à la Cour inter-américaine des droits de l’homme enfévrier dernier. Rappelons que cetteaffaire, qui a fait l’objet d’un article dans nos pages, concerne la disparitionet l’exécution extrajudiciaire d’un maire autochtone guatémaltèque. Cescrimes, commis par les forces arméesdu pays, sont survenus en 1981.L’instance judiciaire internationale aaccordé gain de cause aux victimes (lesmembres de la famille du disparu).

Ce jugement a mené à la reconnaissance par la Cour de la culpabilitéde l’État pour des violations multiples des droits de l’homme, notam-ment le droit à la vie, le droit à la liberté de circulation, le droit à la pro-tection judiciaire et les droits politiques. En permettant de détailler leprocessus d’enlèvement orchestré par les forces armées guaté-maltèques, le jugement rendu par la Cour s’impose comme un instru-ment important dans le combat contre l’impunité au Guatemala. Plusparticulièrement, la décision judicaire permettra dorénavant aux vic-times de disparitions forcées de prouver la culpabilité des membres del’armée pour les enlèvements survenus durant la guerre civile. Ce juge-ment renforce désormais les droits humains dans ce pays d’Amériquecentrale, car l’État aura notamment l’obligation juridique de recon-naître publiquement sa responsabilité pour de nombreuses violations,d’honorer la mémoire de Florencio Chitay et d’indemniser les victimesde cette tragédie.

Les étudiants qui ont travaillé au dossier sont Julie Dubé-Gagnon,Sébastien Beaulieu, Nicolas Abran, Francisco Reina, AdrianaPadron,Mylène Bellerose, Gabriel Legaré, Maryse Decarie-Daigneaultet Marc Perron.

VERDICT FAVORABLE

Le professeur Richard Bourhis, du Département de psychologie, areçu récemment un doctorat honorifique des universités deLorraine, en France. Spécialiste reconnu internationalement dans ledomaine de la psychologie sociale, le professeur Bourhis a étédirecteur du Centre d’études ethniques des universités mon-tréalaises (CEETUM), de 2006 à 2009. Son collègue Luc Noppen,professeur au Département d’étu des urbaines et touristiques et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain,recevra pour sa part un doctorat honorifique de l’Université JeanMonnet de Saint-Étienne (France), le 21 novembre prochain.

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12 4 OCTOBRE 2010 L’UQAM

TITRES D’ICIwww.auteurs.uqam.ca

Actualité de la théorie critique est le titre d’un ouvrage collectif auquel ontcollaboré une douzaine de professeurs et d’étudiants en sociologie et en science politique de l’UQAM. Se situant dans la continuité d’une série de colloques interuniversitaires annuels organisés par les étudiants des cyclessupérieurs en sociologie, il réaffirme la nécessité d’une pensée critique dansles sciences humaines et sociales, à une époque marquée notamment par lescrises financière et environnementale, les quêtes identitaires, les excès de la technoscience, le démantèlement des acquis sociaux et le voyeurisme «facebookien».

Faisant le constat d’un malaise civilisationnel, les auteurs abordent denombreux thèmes, tels que la peur, l’aliénation, la réconciliation,l’émancipation, la violence, la culture, la mobilisation et l’action politique.Ces enjeux, écrivent-ils, soulignent «une indispensable refondation de la pensée critique afin de faire face aux défis que nous impose la situationactuelle et devant laquelle une véritable prise de position politique s’avèreplus que nécessaire.» Les lecteurs trouveront dans cet ouvrage des prises de position, des essais et des réflexions sur la possibilité même de faire unecritique sociale. Paru aux Éditions libres du Carré rouge, sous la direction de Benoît Coutu. �

REPENSER LA THÉORIE CRITIQUE

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Multidictionnaire de la langue française : 5e éditionMarie-Éva De Villers - Québec Amérique

Petit Robert 2011Collectif - Le Robert

Taller : Objet vêtementMaryla Sobek / Serge Allaire - PUQAuteurs UQAM

Protégez-Vous : Guide pratique du panier d’épicerieCollectif - Protégez-Vous

Constellation du lynxLouis Hamelin - Boréal

Kilo cardio 2Isabelle Huot - De l’homme

Contes et comptes du Prof Lauzon, t.4Léo-Paul Lauzon - Michel BrûléAuteur UQAM

Une forme de vieAmélie Nothomb - Albin Michel

Réussir son hypermodernité et sauver le reste de sa vie en 25 étapesNicolas Langelier - Boréal

RuKim Thuy - Libre expression

AnonymesR. J. Ellory - Sonatine

Éternité en accéléréCatherine Mavrikakis - Héliotrope

SoupsoupCaroline Dumas - Flammarion

Hémisphère gaucheRazmig Keucheyan - LUX

Mange, prie, aimeElizabeth Gilbert - Livre de poche

Parle-leur de bataille, de rois et d’éléphantsMathias Enard - Actes Sud

Journal d’Aurélie Laflamme, t.7India Desjardins - Intouchables

Même le silence a une finIngrid Bétancourt - Gallimard

Vivre vert : Trucs et astucesCollectif - Greenpeace

Mes alliancesElizabert Gilbert - Calmann-Lévy

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Professeur au Département de sociologie et directeur de l’Institut d’étudesinternationales de Montréal, Dorval Brunelle a dirigé la publication deGouvernance. Théories et pratiques, ouvrage collectif qui réunit les contribu-tions de chercheurs d’ici, de France, du Mexique et d’Argentine. Les auteursse penchent notamment sur les incidences de la libéralisation des marchéssur les conditions de travail et de vie des femmes dans les Amériques et auQuébec, sur la gestion des mines en Colombie, sur l’exercice du pouvoir dansles communautés autochtones au Mexique, sur les alternatives défendues parles Zapartistes et sur la gestion de l’eau en Argentine.

Les contributions présentent et analysent des expériences de gouvernancelocale sur des thèmes variés afin de mettre en lumière les transformations lesplus récentes intervenues dans les critiques des pouvoirs institués et lesstratégies alternatives avancées par les acteurs en place. À travers ces expé -riences, issues des quatre coins des Amériques, se profile une même préoc-cupation : faire émerger les nouvelles pratiques de gouvernance et ce, mêmesi le concept de gouvernance se caractérise actuellement par une multiplicitéde significations et de définitions. Paru aux éditions IEIM. �

AUTOUR DE LA GOUVERNANCE

L’humour s’apprête à toutes les sauces au Québec depuis quelques années,mais peut-on pour autant oser le mettre en commun avec la philosophie?C’est pourtant ce qu’ont réalisé Normand Baillargeon, professeur auDépartement d’éducation et pédagogie de l’UQAM, et Christian Boissinot,enseignant de philosophie au collège François-Xavier-Garneau, qui ontassuré la direction de l’ouvrage Je pense donc je ris. Humour et philosophie.«Sérieuse au possible depuis sa naissance il y a 2 500 ans, on imagine mal laphilosophie faire autre chose que de réfléchir rigoureusement et solennelle-ment aux grandes questions de l’existence, écrivent-ils en introduction à leurouvrage. Nous espérons que ce livre adoucira cette perception car, tant sur lefond que dans la forme, les philosophes s’y connaissent plus qu’on ne le croiten matière d’humour.» Ce livre donne la parole à 16 auteurs qui projettent unéclairage philosophique sur l’une ou l’autre des dimensions de l’humour ettentent de répondre, entre autres, aux interrogations suivantes : Quelle placedevrait occuper l'humour dans une société? Être drôle est-il devenu une sorted’obligation? Accorde-t-on trop d’importance au Québec à nos humoristes?Est-il possible de rire de n'importe quoi, n’importe comment? Pourquoi n’y a-t-il pas plus de femmes humoristes? Les blagues peuvent-elles aider àphilosopher? Certains philosophes seraient-ils des humoristes quis’ignorent? Paru aux Presses de l’Université Laval. �

HUMOUR ET PHILOSOPHIE

Page 13: ARCHITECTURE MODERNE : UN PATRIMOINE À PROTÉGER

L’UQAM 4 OCTOBRE 2010 13

Pierre-Etienne Caza

C’est en 2005-2006 que le ministèrede l’Éducation, du Loisir et duSport a commencé à octroyer desfonds aux commissions scolairesafin que celles-ci organisent del’aide aux devoirs dans les écolesprimaires. «Habituellement, cegenre de fonds est redistribuédirectement dans les écoles, mais laCommission scolaire de Montréal(CSDM) a décidé d’en conserverune partie afin d’orga niser des pro-grammes institutionnels», expliqueCarole Raby, profes seure au Dé -parte ment d’éducation et péda -gogie. Parmi ces program mes, il yavait le projet Allô prof-CSDM.

Allô prof est un organisme sansbut lucratif qui offre de l’aide auxdevoirs aux élèves du primaire et dusecondaire du Québec, au téléphoneet sur le Web, du lundi au jeudi,entre 17h et 20h. Le projet conjointavec la CSDM visait une aide exclu-sive – de 16 h à 17 h – aux devoirs ausein du service de garde de certainesécoles primaires. «Le projet a débutéen 2005-2006, mais c’est à partir dela troisième année, en 2007-2008,que les bornes Allô prof ont étéinstallées dans les services degarde», explique Carole Raby, dontl’expertise a été réclamée afin dedocumenter et d’évaluer le projet.

Une borne Allô prof consiste enun ordinateur avec une connexionInternet qui permet uniquement denaviguer sur le site de l’organisme.Une tablette graphique et des écou-teurs complètent l’équipement.«Dans chaque service de garde par-ticipant au projet, un intervenantd’Allô prof a formé les élèves pen-dant six semaines afin que ceux-cise familiarisent avec la borne et

qu’une éducatrice puisse encadreradéquatement les élèves tout aulong de l’année.»

MOTIVATION, AUTONOMIEET COMPÉTENCE Depuis 2005-2006, plus de 500élèves du 2e cycle (troisième etquatrième année) et du 3e cycle(cinquième et sixième année) duprimaire ont participé sur une basevolontaire au projet d’aide auxdevoirs en ligne avec Allô prof. Au

fil des quatre premières années duprojet, Carole Raby a évalué à l’aidede questionnaires la motivation desélèves à faire leurs devoirs (ce quiinclut leur sentiment de compé-tence et la valeur qu’ils attribuentaux devoirs), leur autonomie etleur compétence à utiliser les tech-nologies de la communication(TIC). Elle a également questionnéles parents et les enseignants, demême que les directions d’école,les responsables des services degarde et les éducatrices.

Les résultats de sa recherche ontété présentés au dernier congrès del’Acfas. «Nous avons observé peude changements au niveau de lamotivation des élèves, note CaroleRaby. Les devoirs demeurent unecorvée à effectuer qui n’enthou -siasme guère les enfants, mais en

revanche, leur sentiment de com-pétence, lui, a augmenté. C’estaussi le cas de l’autonomie, dont leniveau a monté en flèche en coursde projet et est demeuré élevé. La hausse la plus significativedemeure toutefois le développe-ment des compétences TIC.» Mêmesi on peut penser que les enfants del’an 2000 sont naturellement àl’aise avec les ordinateurs, laprofesseure Raby précise : «Ils maî -trisent la technologie pour desusages spécifiques : les jeux enligne, naviguer sur le Web, mais lesite d’Allô prof nécessite d’autrescompétences, telles que l’utili -sation de la tablette graphique, desécouteurs, l’apprentissage du fonc-tionnement d’une cyberclasse, etc.On note une amélioration significa-tive de leurs compétences TIC à cetégard.»

DE NOUVEAUX OBJECTIFSLa cinquième année du projet esten cours et la chercheuse poursuitcette fois l’objectif d’observer letype d’aide procurée par Allô prof.«Tous les intervenants nous disentqu’Allô prof aide beaucoup lesélèves, mais nous ne savons pasquel est le type d’aide sollicitée.Des séances d’observation danschacun des services de garde per-mettront d’obtenir des réponses.»Déjà, les premières observationspointent vers une demande d’aideaccrue en mathématiques. «Nousirons également voir les anciensélèves pour vérifier s’ils continuentà utiliser Allô prof, et si oui,pourquoi et pour quelle matière»,ajoute Carole Raby.

Depuis deux ans, des élèves dedeux écoles secondaires interna-tionales de Montréal participent auprojet à titre d’élèves-experts quidonnent un coup de main aux plusjeunes. La deuxième phase del’évaluation du projet vise aussi àanalyser la pertinence et lesretombées de cette initiative. �

UTILE, L’AIDE AUX DEVOIRS EN LIGNE? LA PROFESSEURE CAROLE RABY A ÉVALUÉ LE PROJET ALLÔ PROF-CSDM, QUI ENTAME SA CINQUIÈME ANNÉE D’EXISTENCE DANS UNE DIZAINE DE SERVICES DE GARDE DEMONTRÉAL.

ALLÔ PROF AU SERVICE DE GARDE

Carole Raby, professeure au Département d’éducation et pédagogie.Photo: Nathalie St-Pierre

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«Devrait-on abolir les devoirs à l’école primaire ?» a-t-ondemandé récemment aux internautes sur le site de nouvelles del’UQAM. La réponse obtenue à cette question éclair n’a rien descientifique au niveau méthodologique, bien sûr, mais notonstout de même que 86 % des répondants se sont prononcés con-tre l’abolition des devoirs.

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14 4 OCTOBRE 2010 L’UQAM

4 OCTOBREIREF (INSTITUT DE RECHER -CHES ET D'ÉTUDES FÉMINISTES) Conférence : «Quinze ans derecherches sur la violence enversles femmes : écueils théoriques et méthodologiques», de 12h30 à 14h.Rencontre et échanges avecPatrizia Romito, professeure depsychologie sociale à l’Universitéde Trieste, en Italie.Pavillon J.-A.-DeSève, salle DS-1950.Renseignements : Céline O'Dowd(514) 987-3000, poste [email protected]

CRIEC (CHAIRE DERECHERCHE EN IMMIGRATION,ETHNICITÉ ET CITOYENNETÉ)Conférence : «Musulmane etimmigration en France : sépulture,rituels, carrés musulmans, soinspalliatifs», de 17h à 18h30.Pavillon Judith-Jasmin, Salle desBoiseries (J-2805).Renseignements : Ann-Marie Field(514) 987-3000, poste [email protected]

CHAIRE DE RECHERCHE DUCANADA EN MONDIALISATION,CITOYENNETÉ ETDÉMOCRATIESéminaire : «Démocratie, plura -lisme et institution nationale :comparaison Argentine/Québec»,de 14h à 18h.Pavillon J.-A.-DeSève, salle DS-8310.Renseignements : Sophie Grenier514-987-3000, poste [email protected]

5 OCTOBRECRIECConférence : «Que pensentaujourd'hui les médias du multi-culturalisme?», de 16h à 17h30.Pavillon Judith-Jasmin, Salle desBoiseries (J-2805).Renseignements : Ann-Marie Field(514) 987-3000, poste [email protected]

LABORATOIRE D'HISTOIRE ETDE PATRIMOINE DE MONTRÉALConférence : «Entrepreneurs et entreprises du Québec préin-dustriel : 3 études de cas», de 17h à 19h.Plusieurs conférenciers.Pavillon Hubert-Aquin, salle A-1715.Renseignements : Isabelle Huppé(514) 987-3000, poste [email protected]

GALERIE DE L'UQAMLancement de deux nouvellespublications, à 17h.Pavillon Judith-Jasmin, salle J-R120.Renseignements : Julie Belisle(514) [email protected]

FACULTÉ DES SCIENCES DE L'ÉDUCATION Conférence : «Le gaz de schiste auQuébec : marketing social ou intelli-gence citoyenne?», de 18h30 à 20h.Plusieurs conférenciers.Pavillon Hubert-Aquin, salle A-M204.Renseignements : Hélène Bédard(514) 987-3000, poste [email protected]

6 OCTOBRECEIM (CENTRE D'ÉTUDES SUR L'INTÉGRATION ET LAMONDIALISATION) Conférence : «Les économies latino-américaines dans la criseglobale : défis et perspectives»,de 11h à 12h.Conférencier : Carlos Quenan, pro-fesseur de sciences économiquesà l'Institut des Hautes Études del'Amérique latine (IHEAL),Université Paris 3 SorbonneNouvelle, et vice-présidentRelations Internationales del'Institut des Amériques.Renseignements : Lysanne Picard(514) 987-3000, poste [email protected]

CHAIRE UNESCO-BELL EN COMMUNICATION ETDÉVELOPPEMENT INTERNA-TIONAL À L'UQAMDîner-conférence : «Sommes-nousprêts pour le commerce mobile?»,de 12h30 à 14h.Plusieurs conférenciers. Pavillon Judith-Jasmin, Salle des boiseries (J-2805).Renseignements : Valérie Lemieux(514) [email protected]/

CŒUR DES SCIENCES Conférence : «Sélection naturelle : l'Humain, une exception?», à 18h.Cœur des sciences, salle AgoraHydro-Québec (CO-R500).Renseignements : Catherine Jolin(514) [email protected]

IREF Conférence : «Les chemins dupouvoir en Europe au 20e siècle :des étapes chronologiques inat-tendues», de 9h30 à 11h.Conférencière : Sylvie Schweitzer,professeure à l’Université LouisLumière-Lyon II, spécialiste del’histoire du travail des femmes. Pavillon Hubert-Aquin, salle A-2780.Renseignements : Céline O'Dowd(514) [email protected] • www.iref.uqam.ca

ÉCOLE SUPÉRIEURE DE THÉÂTREConférence : «Les pérégrinationsde la marionnette», de 12h40 à 14h.Causerie de Collette Garigan.Pavillon Judith-Jasmin, Foyer duStudio-Théâtre Alfred-Laliberté (J-M500).Renseignements : Marthe Adam(514) 987-3000, poste [email protected]

7 OCTOBREIKTUS, GROUPE ÉTUDIANTCHRÉTIEN DE L'UQAMConférence : «Le partage du bien commun : le défi de la vie :libérer l'eau, l'air et la Terre», de 12h30 à 13h45.Conférencier : Riccardo Petrella,docteur en sciences politiques etsociales de l'Université deFlorence.Pavillon J.-A.-DeSève, salle DS-M220.Renseignements : Jorge Falla Luque(514) 987-3000 poste [email protected]

CHAIRE DE RECHERCHE DUCANADA EN MONDIALISATION,CITOYENNETÉ ET DÉMOCRATIEColloque : «Retour surl'usage de la violence politique»,de 8h30 à 17h.Plusieurs participants.Pavillon Athanase-David, salle D-R200.Renseignements : Ivan Carel(514) 848-2424, poste [email protected]

SUR LE CAMPUS

Pour souligner le Bicentenaire del'indépendance du Mexique et leCentenaire de la révolution mexicaine, en2010, la Chaire Nycole-Turmel sur lesespaces publics et les innovationspolitiques orga nise le colloque interna -tional Cent ans de révolution – Ruptures et continuités au Mexique. Organisé en collaboration avec le Département de science politique de l'UQAM et le ministèredes Relations internationales du Québec,ce colloque rassemble des chercheurs dediverses origines et de différents champsdisciplinaires qui s’entretiendront de leursrecherches sur le Mexique d’hier etd’aujourd’hui. Adolfo Gilly, historiend'origine argentine et professeur àl'Université nationale autonome du

Mexique, prononcera une conférence le 12 octobre, à 17h. D’autres activités sont organisées en marge du colloque. La Chaire s'associenotamment avec l'École des Arts Visuels et Médiatiques pour présenterl'exposition Mexique: connaît, connaît pas, de l'artiste Nathalie Lafortune,et avec le Consulat général du Mexique à Montréal et l'École deslangues, qui organise de nouveau cette année la Semaine his-panophone. Plusieurs activités sont prévues dans le cadre de cet événement, dont la programmation cinématographique Cinéma et littérature mexicaine.

Entrée libre, inscription obligatoire pour le colloque à l'adresse suivante :[email protected] 11 au 15 octobre

Renseignements : www.turmel.uqam.ca

COLLOQUE CENT ANS DE RÉVOLU-TION ET SEMAINE HISPANOPHONE

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L’UQAM 4 OCTOBRE 2010 15

L’UQAM SE MOBILISE POUR LA RELÈVE ! C’est dans le hall duCentre Pierre-Péladeauque s’est tenu, le 27 septembre dernier,le lancement de laCampagne annuelle definancement 2010-2011de la Fondation del’UQAM sur le thèmerassembleur L’UQAMse mobilise pour larelève ! Cette cam-pagne, axée prioritaire-ment sur l’aide auxétudes supérieures,vise à recueillir 6 mil-

lions $ qui serviront à bonifier l’offre de bourses aux étudiants et àfinancer des projets porteurs en enseignement, recherche et création.

Un site Web dédié à la campagne annuelle, présentant les projets etles fonds pour lesquels on peut faire un don, dans chacune des fa -cultés et à l’ESG, a également été dévoilé à cette occasion. Il s’agit dela première campagne annuelle déployée sur le Web. La Fondation del’UQAM vient également de joindre le réseau social Facebook.

Le lancement, auquel ont pris part plusieurs représentants de la com-munauté, l’équipe de la Fondation, des donateurs et amis de l’UQAM,a été capté par l’équipe d’UQAM.tv et on peut le visionner sur le sitede l’Université.

«Les étudiants de l’UQAM ont besoin de notre appui», a déclaré Jean-Marc Eustache, président du Conseil d’administration de la Fondationet chef de la direction de Transat A.T. inc. Dévoué envers son almamater, M. Eustache est diplômé en sciences économiques de l’ESGUQAM. Il a profité du lancement pour rappeler l’importance desoutenir le développement de l’UQAM et d’aider la relève. «Mesannées d'études à l'UQAM représentent une période de ma vieextrêmement positive et marquante. Je souhaite que tous les étu -diants aient les mêmes chances de réussite», a-t-il ajouté.

LA COMMUNAUTÉ UNIVERSITAIRE INTERPELLÉEDans le cadre de sa campagne, la Fondation entreprend égalementune campagne spéciale auprès de l’ensemble des personnels del’UQAM visant à recueillir 1,5 million $. Porte-parole de cette cam-pagne spéciale, le recteur Claude Corbo se dit confiant de pouvoiratteindre l’objectif. «Pour réaliser pleinement sa mission d’acces -sibilité, y inclus à la maîtrise et au doctorat, notre Université doitaccroître sa force d’attraction auprès des futurs étudiants, mais égale-ment auprès des étudiants du premier cycle souhaitant poursuivreleur formation aux cycles supérieurs», a-t-il rappelé, en prenant soinde remercier les membres de la communauté universitaire qui con-tribuent généreusement à la campagne annuelle, année après année.Le recteur a également exprimé sa reconnaissance envers Jean-MarcEustache, soulignant son engagement personnel et exceptionnelenvers l’Université et sa Fondation.

La directrice générale de la Fondation, Diane Veilleux, qui agissaitcomme maître de cérémonie, a elle aussi salué la générosité de lacommunauté, qui contribue, entre autres, au programme de boursesde la Fondation. «Les étudiants de l’UQAM méritent qu’on leur offreles meilleures chances de réussite et les bourses de la Fondationencouragent la persévérance aux cycles supérieurs», a-t-elle souligné.

La collecte de fonds se poursuivra jusqu'au 30 avril prochain. Il estpossible de faire un don en ligne en tout temps sur le site de laFondation de l'UQAM. On peut également contribuer de différentesfaçons à la campagne, notamment par retenue salariale. On peut con-sulter le site de la Campagne annuelle pour en savoir plus. �

Collaboration spéciale : Linda Mongeau, Fondation de l’UQAM

NOUVELLES DELA FONDATION

ÉCOLE SUPÉRIEURE DE THÉÂTREConférence : «L'Utilisation dumasque dans le théâtreeuropéen au XXe siècle», à12h45.Conférencier : Patrick Pezin.Pavillon Judith-Jasmin, Foyer duStudio-Théâtre Alfred-Laliberté(J-M400).Renseignements : Marie-Christine Lesage(514) 987-3000, poste [email protected].

8 OCTOBRECIRST (CENTRE INTERUNI-VERSITAIRE DE RECHERCHE SUR LA SCIENCE ET LA TECHNOLOGIE)Conférence : «An alternativemodel : Italian fascism and “Latin eugenics”», de 12h30 à14h.Conférencier : Francesco Cassata,du département d'économie poli-tique de l’Université de Turin.Pavillon Thérèse-Casgrain, salle W-3235.Renseignements : Sengsoury Chanthavimone (514) 987-3000, poste [email protected]

CEIMConférence : «Libéralisme, régula-tion et progrès social : du NewDeal au Fair Deal», de 9h30 à 11h.Plusieurs conférenciers.Pavillon Hubert-Aquin, salle A-1715.Renseignements : Lysanne Picard(514) 987-3000, poste [email protected]

12 OCTOBRECERB (CENTRE D'ÉTUDES ETDE RECHERCHES SUR LEBRÉSIL)Les midis Brésil «brunché»:«Porto Maravilha: Enjeux sociauxet culturels dans la rénovationdu port de Rio de Janeiro», de12h30 à 14h.Conférencière: Anne-MarieBroudehoux, professeure, Écolede design, UQAM.Pavillon Judith-Jasmin, salle J-1060.Renseignements : Catherine Rodriguez514-987-3000, poste [email protected]/bresil

BAnQ ET UQAMSérie La Révolution tranquille -50 ans d'héritages : «LaRévolution tranquille : entre lerejet du passé et les promessesde l'avenir», de 19h30 à 21h.Hors campus, Auditorium de laGrande Bibliothèque.

13 OCTOBREIEIM (INSTITUT D'ÉTUDESINTERNATIONALES DEMONTRÉAL)Colloque: «Repenserl'Atlantique», jusqu'au 15 octobre.Pavillon Judith-Jasmin, Studiothéâtre Alfred-Laliberté (J-M400).Renseignements : Lyne Tessier(514) [email protected]

14 OCTOBRECHAIRE DE TOURISME TRANSATGueuleton touristique :«L'industrie des congrèss'interroge!», de 12h à 13h45.Plusieurs participants.Hors campus, Centre d'archivesde Montréal.Renseignements : Thomas Giraudo(514) 987-3000, poste [email protected]/fr/info/gueuleton.asp

15 OCTOBRECHAIRE DE RECHERCHE DUCANADA EN ÉDUCATION RE -LATIVE À L'ENVIRONNEMENT Colloque : «Alimentation,Environnement et Santé : Un défid'éducation», de 13h15 à 20h30.Plusieurs conférenciers.Pavillon Paul-Gérin-Lajoie, salle N-M510.Renseignements : Nayla Naoufal(514) 987-3000, poste [email protected]

17 OCTOBRECŒUR DES SCIENCES Un panorama géologique d'unmilliard d’années, de 8h à 18h.Hors campus.Renseignements : Catherine Jolin(514) [email protected]

Claude Corbo, Diane Veilleux et Jean-MarcEustache. | Photo: Denis Bernier

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Claude Gauvreau

Les bonnes raisons ne manquaientpas pour choisir Vincent Romani àtitre de directeur du nouvelObservatoire sur le Moyen-Orient etl’Afrique du Nord de la ChaireRaoul-Dandurand. Ce jeune pro-fesseur, embauché récemment parle Département de science poli-tique, possède une expérience deterrain de huit années en Syrie, enÉgypte et en Palestine. Il est aussil’un des rares chercheurs quis’intéressent au système d’ensei -gnement universitaire dans les paysarabes, notamment dans les terri-toires palestiniens.

«Ma curiosité pour le Moyen-Orient remonte à mes études delycée à Paris, où j’ai fréquentéplusieurs jeunes d’origine arabedans des foyers d’étudiants», racon-te celui qui a fait son doctorat àl’Université Paul-Cézanne, à Aix-en-Provence, principal pôle de

recherche en France sur le mondearabe et musulman.

Vincent Romani est l’auteurd’une thèse sur le développementdes sciences sociales dans les terri-toires palestiniens occupés mili-tairement par Israël. Le soulève-ment populaire de l’automne 2000(seconde Intifada), l’a incité àdévelopper par la suite un autrechamp de recherche concernant lesimpacts de 60 années de violencesur les sociétés palestinienne etarabe.

OBSÉDÉS PARL’ÉDUCATIONÀ partir de la décennie 1970, lesuniversités palestiniennes connais-sent un fort taux de croissance. En2006, près de 100 000 étudiants lesfréquentent en Cisjordanie et àGaza. Comment le peuple pales-tinien, qui n’a pas d’État et qui vitdans des conditions de violencequasi permanentes, peut-il pro-

duire une élite intellectuelle ?«Après la création d’Israël, en 1948,les Palestiniens des territoiresoccupés et de la diaspora ontdéveloppé une sorte d’obsessionpour l’éducation, souligne le jeunechercheur. Pour eux, une formationuniversitaire constitue un biend’une valeur inestimable. Con -traire ment à une terre ou à une mai-son, disent-ils, un diplôme ne peutpas être volé ni détruit.»

Les universités palestiniennesévoluent toutefois dans une sociétéfragmentée en une multituded’enclaves urbaines séparées lesunes des autres et contrôlées mili-tairement par les Israéliens, noteVincent Romani. «Ce sont les paysde la péninsule arabique qui, ayantbesoin d’une main-d’œuvre quali-fiée (d’ingénieurs notamment),embauchent les diplômés pales-tiniens. Ceux-ci vivent difficile-ment l’exil. Certains conserventl’espoir d’un retour dans leur patrie

d’origine pour contribuer à salibération, tandis que d’autres, ani-més davantage par une logique desurvie, cherchent avant tout la réus-site personnelle.»

DEUX LOGIQUES DEDÉVELOPPEMENTEn Palestine, comme dans l’en -semble du monde arabe, l’édu -cation supérieure a été perçue his toriquement comme un outild’af firmation nationale et dedévelop pement, rappelle le polito-logue. Cela dit, sous l’effet de lamon dialisation, deux logiques s’af -frontent : une logique nationaliste,qui plaide pour le dévelop pementd’uni versités autochtones, et unelogique internationale, favorableaux modèles étrangers (européen etaméricain), à la privatisation et à lamobilité des étudiants.

Selon Vincent Romani, «plu -sieurs observateurs se demandent siles nouveaux établissements uni-versitaires, dont le nombre a aug-menté au Moyen-Orient depuis lemilieu des années 90, constituerontune menace pour les régimesautoritaires de la région ou devien-dront de nouveaux instruments decontrôle de la population, comme il en existe déjà dans certains paysoù les programmes d’étude sontimposés et les professeurs recrutésà partir de critères politiques.»

Tout en poursuivant ses propresprojets, la nouvelle recrue duDépartement de science politiqueentend développer deux grandsaxes de recherche dans le cadre destravaux de l’Observatoire : mesurerles impacts de la mondialisationdans la région et étudier les dif-férentes dynamiques de violence.Vincent Romani présidera, le 25 octobre prochain, à la Salle desBoiseries, une conférence d’AdiOphir, professeur de philosophie à l’Uni versité de Tel-Aviv, inti tulée«The Power of Inclusive Exclusion :Humanitarian Aspects of the IsraeliRule in the Occupied PalestinianTerritories». �

SPÉCIALISTE DU MONDE UNIVERSITAIRE ARABE, VINCENT ROMANI EST LE DIRECTEUR DU NOUVELOBSERVATOIRE SUR LE MOYEN-ORIENT ET L’AFRIQUE DU NORD.

ENTRE OUVERTURE ET AUTORITARISME

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L’Université de Naplouse en Cisjordanie.