L’ÉCHANGEURD E S E V E N A N S

Focus Le BIM, plus qu’un outil, une nouvelle approche du travail collectif

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Le chantier de Sevenans a été l’occasion pour APRR et son maître d’œuvre d’innover en ayant recours au Building Information Modeling. Coup d’œil sur ce qui est bien plus qu’un logiciel de modélisation.

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Nature 1 400 m de remblai à base de verre recyclé

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Sociétal Déjà plus de 20 000 heures d’insertion sur le chantier

Portrait Charles Paratte, Responsable domaine sécurité trafic

Lettre d’information du chantier de l’A36/N1019 N°4 Octobre 2018

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L’échangeur de Sevenans a été l’occasion pour APRR et son maître d’œuvre de se lancer dans l’aventure du BIM des infrastructures. Bien plus qu’une maquette numérique 3D, il s’agit là d’une toute nouvelle façon de travailler. Explications.

L’idée circulait dans les couloirs du bureau d’études Setec depuis quelque temps déjà. Alors quand APRR demanda au maître d’œuvre de réaliser le projet de l’A36 Sevenans en s’appuyant pour la première fois sur un processus BIM, tout le monde s’est montré enthousiaste.

De l’anglais Building Information Modeling, le BIM a vu son utilisation s’étendre du secteur du bâtiment à celui des infrastructures. « Le BIM infra n’est pas un logiciel de modélisation, même s’il repose sur une maquette numérique paramétrique 3D. C’est d’abord une méthode inédite de travail collaboratif » souligne Jean-Yves Sablon, ingénieur en chef chez Setec. Le BIM permet en effet le partage d’informations techniques et fonctionnelles sur un seul et même modèle à tous les stades du projet, entre tous les intervenants et corps de métier.

Géométrie, assainissements, ouvrages d’art, terrassements… chacun va pouvoir valider et affiner son travail en fonction des données et de l’avancement de l’autre. Un vrai plus sur le management comme le rappelle Jean-Yves.

Anticiper, sécuriser, optimiserLe modèle numérique permet d’effectuer diverses analyses, contrôles et simulations avant même d’engager des travaux. Tous les éléments étant en interaction, la moindre modification envisagée permet de détecter immédiatement ses incidences sur le reste des données. « Avec le BIM, on trouve des solutions dès la phase d’étude mais aussi en phase d’exécution. On peut par exemple anticiper des problèmes d’interface entre des canalisations existantes et les nouveaux réseaux. C’est une aide très précieuse » confie l’ingénieur en chef. De quoi réduire les aléas sur le chantier et les dépenses inhérentes ! Évolutif, le modèle 3D du projet est régulièrement mis à jour par l’entreprise de travaux selon des procédures strictes. « Même si nous sommes encore en mode expérimental, les interventions dans le cadre du BIM sont très codifiées

et nécessitent une formation spécifique » explique Jean-Yves.

Outil de projection et de communicationAvant le BIM, il fallait savoir lire un plan pour visualiser le rendu d’un projet. Désormais, il suffit de regarder une maquette 3D. Régulièrement au contact des élus, riverains et usagers, Jean-Yves est formel : « c’est un formidable outil de compréhension du projet. On peut tout montrer. Les ponts, les routes, la végétation. On peut même simuler les arbres sur dix, quinze, vingt ans ! » Les plus technophiles d’entre vous ne seront donc pas surpris d’apprendre qu’il est également possible d’utiliser un casque de réalité virtuelle pour pousser l’immersion à son maximum. Outil en constante évolution, le BIM dévoile un peu plus chaque jour l’étendue de son potentiel. Avec l’échangeur de Sevenans, il marque le début d’une nouvelle ère dans la façon d’aborder un projet d’infrastructure au sein d’APRR. ■

Focus Le BIM, un big bang à l’échelle du projet

Du bureau d’études à l’entreprise de travaux, un outil complet à partager

Toutes les caractéristiques physiques et fonctionnelles du projet réunies dans une représentation digitale évolutive

Portrait

Arrivé chez APRR en 2007, Charles Paratte a vu son poste évoluer vers plusieurs missions. La sécurité y occupe une place centrale. Au sein de la direction régionale Rhin à Besançon, Charles étudie les zones à risques sur le réseau et les solutions à apporter. Il contribue également à la mise en cohérence des obligations réglementaires avec la réalité du terrain pour tout ce qui concerne la viabilité hivernale. Côté chantier, Charles joue aussi un rôle-clé. « Je travaille en amont du projet, bien avant que n’entrent en scène les premiers engins. En coordination avec les conducteurs d’opérations APRR et la maîtrise d’œuvre, j’analyse les différentes phases du chantier en définissant des périodes d’intervention où l’impact sur la circulation sera moindre, afin de minimiser la gêne clients » explique-t-il. Ces contraintes de trafic à respecter sont alors inscrites dans le cahier des charges transmis aux entreprises de travaux. Mais l’anticipation va plus loin. Dates, balisages, fermetures de voies, déviations… tout est mentionné noir sur blanc dans le dossier d’exploitation. Chargé de l’instruire jusqu’à son approbation par arrêté préfectoral, Charles entre dans une longue phase de concertation impliquant services de l’État, gestionnaires de réseaux routiers secondaires, communes, services de secours, gendarmerie… « C’est un travail d’écoute qui implique la compréhension des contraintes de chacun et un bon esprit de synthèse pour arriver au compromis » confie-t-il. Cet équilibre entre travaux d'ampleur et impact mesuré, il doit l’entretenir quotidiennement, notamment lorsqu’un imprévu nécessite une rapide modification d’arrêté. Charles aime contribuer à la sécurité et à la fluidité du trafic. À en juger les dix-huit premiers mois du chantier de Sevenans, il peut être satisfait !

Premier projet d’infrastructure APRR réalisé sous BIM

Précision, réactivité, souplesse… et BIM !

Charles Paratte, Responsable domaine sécurité trafic

BIM

Analyse

DocumentationConception

Exploitation Construction

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On l’appelle Misapor. Et mise à part son nom peu évocateur, ce type de remblai a tout pour lui. De quoi amener APRR, le maître d’œuvre Setec et l'entreprise de travaux Vinci à l’utiliser sur une partie de l’échangeur de Sevenans. « Ce matériau a été créé en 1982 en Suisse, où deux usines assurent aujourd’hui sa fabrication » confie Xavier Rhuguet, ingénieur TP chez Setec. Concrètement, le Misapor est obtenu à partir de verre recyclé à 98 % et mélangé à une poudre minérale. Après une cuisson à 950°C, le produit se présente en grains de différents calibres. Pour notre chantier, il s’agit du Misapor Standard Plus 10/50, c’est-à-dire des matériaux présentant une granulométrie comprise entre 10 et 50 mm.

Des avantages à la pelleInerte, le Misapor n’a aucun impact sur l’environnement, contrairement à

Voie d’insertionUn minimum de 25 000 heures en faveur de l’insertion. Tel est le quota sur lequel s’est engagée l’entreprise retenue pour effectuer les travaux de l’échangeur de Sevenans. Au mois de juin 2018, plus de 80 % de cet objectif étaient déjà atteints, soit quelque 20 000 heures réalisées par des demandeurs d’emploi de longue durée ou de plus de 50 ans, jeunes sortis du système scolaire, travailleurs handicapés, salariés de structures d’insertion… La nature des missions confiées est principalement technique et administrative. S’y ajoutent des actions récurrentes de nettoyage, de traiteur et même une visite de collégiens au mois de juin 2017 !

Engagement collectifAPRR a formalisé cette action à travers une convention de partenariat avec la

d’autres matériaux allégés hydrocarbonés comme le polypropylène. Du genre costaud, il est très résistant aux acides, alcalis, huiles, sels, solvants organiques, hydrocarbures… bref, le Misapor est parfait pour un usage routier ! Côté mise en œuvre, il a également des atouts à revendre : « le nivelage se fait en couches minces, puis on compacte, comme pour un matériau de remblai classique » explique Xavier. Sauf qu’ici, nul besoin d’étanchéité ni de dalle béton sous la chaussée pour répartir les charges ! ■

Maison de l’Information sur la Formation et l’Emploi. La MIFE a pour mission d’assister les entreprises de travaux et de suivre leurs propositions en matière d’insertion tout au long du chantier. Mais cette action locale n'est pas la seule menée par APRR pour lutter contre l’exclusion. Dans le cadre de sa politique diversité et égalité des chances, APRR a signé la charte « Entreprises et quartiers » avec la préfecture du Territoire de Belfort en octobre 2017. L’engagement prend ici la forme d’un accompagnement des personnes sous forme de formation, de parrainage ou encore de tutorat. ■

La prise en compte de l’enjeu environnemental sur le chantier de l’A36 Sevenans prend diverses formes. L’une d’elles n’est d’ailleurs pas forcément très visible puisqu’elle se matérialise sous nos pieds (et bientôt nos roues) par un remblai aussi écologique que performant.

Aujourd'hui, les clauses sociales ne sont obligatoires que dans le cadre des marchés publics. Pourtant APRR a choisi de les intégrer aux cahiers des charges de plusieurs de ses chantiers. Dont celui de Sevenans !

Le remblai Misapor : 1 400 m³ utilisés sur une partie de la bretelle d’entrée du barreau

Le chantier de Sevenans, une opportunité de retour vers l’emploi

Un remblai en verre recyclé avec de solides atouts

Déjà plus de 20 000 heures d’insertion sur l’échangeur de Sevenans

Édito

Bientôt, l’échangeur de Sevenans viendra fluidifier la circulation entre l’A36, la N1019 et la D437. Mais avant même le démarrage du chantier, la fluidité était déjà de mise entre les différents gestionnaires du réseau routier que sont APRR, la DIR Est et le Département du Territoire de Belfort. Le phasage des travaux pour limiter la gêne aux usagers et l’organisation future de l’entretien et de l’exploitation sont deux axes de travail prioritaires qui rythment nos échanges depuis la finalisation des études du projet. Qu’il s’agisse de prendre des décisions sur un balisage durant le chantier ou de définir nos protocoles et périmètres d’intervention en matière de viabilité hivernale, tout se veut parfaitement cadré à travers une convention. La mise en service du barreau, prévue cette fin d’année, est un bel exemple de ce partenariat éprouvé entre APRR et la DIR Est qui gérera les bretelles de raccordement sur la N1019. Un travail de coordination totalement transparent pour l’usager mais essentiel pour le quotidien des automobilistes !

Jean-François Bedeaux, Adjoint au chef de service, Division d’exploitation de Besançon, DIR Est

Nature Remblai : l’apport du Misapor

Sociétal Un chantier pour l’emploi

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Suivez le chantier et anticipez vos déplacements Rendez-vous sur a36.aprr.com pour vous informer sur le projet et le déroulement des travaux. La rubrique Info Trafic vous permet de rester régulièrement informés sur les conditions de circulation liées à l’avancement du chantier. Vous aurez également la possibilité de vous inscrire gratuitement au service d’APRR Planning+ afin de recevoir des alertes hebdomadaires par e-mail des perturbations programmées sur votre secteur.

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Calendrier Travaux réalisés

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Bretelle de sortie A36, sens Beaune – Mulhouse vers Héricourt

Barreau A36 – N1019

Barreau N1019 – A36 :

Secteur Botans :

Réalisation des enrobés et pose des dispositifs de sécurité ■

Pose des dispositifs de retenue ■

Bétonnage du bassin de rétention ■

Réalisation des enrobés, pose des dispositifs de sécurité et des massifs pour les panneaux de signalisation ■

Pose de protections phoniques ■

DORANS

BOTANS

BERMONT

TREVENANS TREVENANS

MOVAL

SEVENANS

LE BARREAU, C’EST POUR BIENTÔT !La mise en service prévisionnelle du barreau et des bretelles d’accès entre l’A36 et la N1019 interviendra cet automne. Élément central du projet, cette nouvelle infrastructure permettra de fl uidifi er les échanges entre l’autoroute et le réseau secondaire.

En rouge sur le plan, le barreauet ses bretelles d'accès.

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