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1 Programme Développement de l’Agriculture DRAFT 1 Coopération Allemande au Burkina Faso Programme Développement de l’Agriculture (PDA) Mai 2012 actualisé en juin 2013 Equipe PDA/GIZ Rédaction: Abdoulaye YEYE CAPITALISATION DES EXPERIENCES DE FORMATION EN ENTREPRENEURIAT AGRICOLE SELON L’APPROCHE BUS Version : finale 1.1 Corps du document : Sans annexe : 24 pages Avec annexe : Pages BURKINA FASO Unité – Progrès - Justice Ministère de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire (MASA) REPUBLIQUE FEDERALE D’ALLEMAGNE Coopération Allemande au Développement CAPITALISATION DES EXPERIENCES DE FORMATION EN ENTREPRENEURIAT AGRICOLE SELON L’APPROCHE BUS APPROCHES METHODOLOGIQUES ET RESULTATS.

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Programme Développement de l’Agriculture  

      

             

          DRAFT 1  

 Coopération Allemande

au Burkina Faso Programme Développement de l’Agriculture (PDA) Mai 2012 actualisé en juin 2013

Equipe PDA/GIZ Rédaction: Abdoulaye YEYE 

CAPITALISATION DES EXPERIENCES DE FORMATION EN  ENTREPRENEURIAT  AGRICOLE  SELON L’APPROCHE BUS 

Version : finale 1.1

Corps du document : Sans annexe : 24 pages Avec annexe : Pages

 

BURKINA FASO Unité – Progrès - Justice

Ministère de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire (MASA) 

REPUBLIQUE FEDERALE D’ALLEMAGNE

Coopération Allemande au Développement

CAPITALISATION DES EXPERIENCES DE FORMATION EN ENTREPRENEURIAT AGRICOLE SELON L’APPROCHE BUS

APPROCHES METHODOLOGIQUES ET RESULTATS.

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Tabledesmatières.

I.  DESCRIPTION DE LA PRATIQUE CONCERNEE. .................................................................................... 3 

1.1.  CONTRAINTES DE DÉPART. ..................................................................................................................... 3 

1.2.  IDENTIFICATION BESOINS EN RENFORCEMENT DES CAPACITÉS ENTREPRENEURIALES. ........................................ 4 

1.3.  DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE ET OUTILS. ................................................................................................ 6 

1.3.1.  Le contenu du module A. ........................................................................................................... 7 

1.3.2.  Le contenu du module B ........................................................................................................... 9 

1.4.  MISE EN ŒUVRE ET RÉSULTATS. ............................................................................................................ 12 

1.4.1.  Les étapes de la mise en œuvre des formations. ....................................................................... 12 

1.4.2.  Le dispositif de mise en œuvre du BUS ..................................................................................... 13 

1.4.3.  Les résultats quantitatifs et qualitatifs ........................................................................................ 14 

II.  ANALYSE DE LA PRATIQUE CONCERNEE. ........................................................................................ 15 

2.1.  CONTRAINTES RENCONTRÉES ET MESURES APPORTÉES. ............................................................................ 15 

2.1.1.  L’absence d’objectifs de formations et d’objectifs opérationnels. .................................................. 15 

2.1.2.  La complexité de certains éléments. ......................................................................................... 16 

2.1.3.  Les contraintes de communication. ........................................................................................... 16 

2.2.  SUCCÈS ET DIFFICULTÉS. ..................................................................................................................... 17 

2.2.1.  Succès. ................................................................................................................................. 17 

2.2.2.  Difficultés. .............................................................................................................................. 18 

2.3.  EFFETS ET IMPACTS. ........................................................................................................................... 18 

2.4.  ANALYSE DE LA MISE EN ŒUVRE ET DES RÉSULTATS DE L’APPROCHE DE FORMATION BUS. ............................... 20 

2.4.1.  La pertinence de l’approche BUS. ............................................................................................ 20 

2.4.2.  L’efficience de l’approche BUS ................................................................................................. 20 

2.4.3.  L’efficacité de l’approche de formation BUS ............................................................................... 21 

2.4.4.  La durabilité des effets et de l’approche. ................................................................................... 21 

III.  PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS SUR LA PRATIQUE CONCERNEE. .................................................. 21 

3.1.  LEÇONS TIRÉES. ................................................................................................................................ 21 

3.2.  CONSEILS ET RECOMMANDATIONS ......................................................................................................... 22 

CONCLUSION ........................................................................................................................................ 22 

IV.  EN SAVOIR PLUS (ORIENTATION PRATIQUE). ............................................................................... 23 

4.1.  BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................. 23 

4.2.  STRUCTURES ET PERSONNES RESSOURCES ............................................................................................ 24 

ANNEXES: ............................................................................................................................................. 25 

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Introduction. 

Le Burkina Faso est un pays agricole à plus de 80%, autrement dit : la grande majorité de sa population tire l’essentiel de ses revenus de l’agriculture qui représente 40% du Produit intérieur brut (PIB).Cette agriculture se caractérise par une instabilité dans la couverture des besoins, et une faiblesse des revenus qu’elle génère. Pourtant, de nos jours, la mondialisation de l’économie offre des opportunités de marché pour les produits agricoles. Malheureusement, pour n’y avoir pas été préparés, beaucoup de nos producteurs/trices ne savent tout simplement pas en profiter et sortir de leur situation de pauvreté.

C’est dans ce contexte que le Programme Développement de l’Agriculture (GIZ/PDA) a été initié avec comme objectif de contribuer à accroitre durablement les revenus et améliorer la base alimentaire des populations rurales des régions de l’Est et du Sud-ouest ainsi que de la province de la Sissili. Pour atteindre cet objectif, le PDA/GIZ a choisi de s’investir dans le domaine du renforcement des capacités des populations cibles. Plusieurs outils ont été développés parmi lesquels l’approche de formation BUS (Bauern Unternehmer Schulung)1

«BUS» est une formation modulaire sur la promotion de l’entrepreneuriat dans le cadre de la production, de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles. Elle vise à améliorer la compétitivité dans les différents maillons de la Chaîne de Valeur Ajoutée (CVA) en général.

Le présent document de capitalisation propose une synthèse sur la mise en œuvre de l’approche de formation BUS et des principaux résultats atteints. Il fait des recommandations pour des expériences similaires sur la base des enseignements retenus.

I. Description de la pratique concernée.

1.1. Contraintes de départ.

Le secteur rural Burkinabè est confronté aux réalités suivantes : Une croissance démographique de 3,1 %, une population à 80% vivant d’une agriculture de subsistance (autoproduction et autoconsommation) et 45 % des terres arables qui sont utilisées chaque année. Avec un tel taux d’accroissement de la population doublée d’une agriculture extensive, le Burkina court le risque de ne plus pouvoir produire suffisamment pour nourrir sa population même en année de bonne pluviométrie. Par conséquent, il devient impératif pour le Burkina de tendre vers l’intensification de son agriculture. Cependant, les populations n’ont pas les ressources pour l’intensification. Il convient de sortir de l’agriculture de subsistance, de trouver des marchés au niveau national et international et de vendre des produits concurrentiels afin de créer de la richesse.

Dans le souci de permettre l’émergence du secteur agricole et rural et de réduire la pauvreté, le gouvernement du Burkina Faso, à travers le Ministère de l’Agriculture et de l’Hydraulique (MAH), a élaboré la Stratégie de Développement Rural (SDR). La SDR accorde une place très importante au renforcement des

                                                       1 Bauern Unternehmer Schulung signifie la formation en entrepreneuriat des agriculteurs.

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capacités des acteurs du monde rural. La SDR à propos de la formation professionnelle, mentionne : « La

formation professionnelle constitue pour les producteurs et leurs organisations, un élément essentiel pour

améliorer la productivité, favoriser le transfert de technologies et s’adapter aux évolutions technologiques et aux

changements liés à la mondialisation. La durabilité d’un niveau élevé de croissance ne pourra être assurée que

grâce à l’amélioration continue de la qualification professionnelle des producteurs et de leurs organisations2…» L’un des enjeux de la formation professionnelle, clairement énoncé dans le document d’orientation sur

l’élaboration de la Stratégie Nationale de Formation Agricole et Rurale (SNFAR), est la valorisation des produits agricoles et l’accès aux marchés locaux, régionaux et internationaux. Selon toujours la SNFAR, une meilleure maîtrise de la chaîne des valeurs des produits agricoles, favoriserait également un meilleur accès aux marchés : transformation, commercialisation. La promotion de l’esprit entrepreneurial trouve ici toute son importance afin de contribuer à rompre la logique de subsistance dans laquelle demeure la grande majorité des producteurs.

1.2. Identification besoins en renforcement des capacités entrepreneuriales. Dans le cadre de la mise en œuvre des formations BUS c’est l’approche « offre de formation » qui a été expérimentée et développée. Cette approche a été motivée par le fait que l’orientation des acteurs ruraux vers l’entrepreneuriat et la promotion de l'économie de marché, appellent un changement d'esprit et d'action. De nouvelles compétences aussi bien sur le plan du comportement personnel qu’économique et technique, doivent être assumées par les acteurs ruraux afin de faire face aux nouvelles réalités de l’économie de marché, dans un contexte marqué par les réalités suivantes :

1. Dans un environnement de production agricole visant avant tout la subsistance des familles paysannes évoluant dans une société collectiviste et solidaire, la notion d’entreprenariat (micro entreprise) est nouvelle. Cela est confirmé par les enquêtes réalisées par l’étude d’évaluation de Stephan ARMBRUSTER3 qui dit ceci « L’objectif recherché selon eux(les producteurs) est de satisfaire les

besoins fondamentaux de la famille. La stratégie empruntée est l’utilisation des compétences et

ressources disponibles dans un respect de l’environnement social (famille, communauté, traditions...).

De multiples activités contribuent aux résultats envisagés dont les activités de subsistance sont

largement majoritaires. Le choix d’une activité dite « génératrice de revenus » permet selon les

appréciations des producteurs interviewés en cas de succès, à réaliser un projet (construction, vélo...) et

ainsi préparer l’avenir « sans pauvreté ». Dans notre cas précis les producteurs ont du mal à se

reconnaître dans une filière donnée (activité principale) ». Cela traduit le caractère tout à fait nouveau des questions d’entrepreneuriat, de recherche et de production pour le marché, pour un grand nombre de producteurs.

                                                       2 Burkina Faso/ Document de stratégie de Développement Rural à l’horizon 2015..Janvier 2004./ 99p, P 77 3 Stephan ARMBRUSTER Richard OUEDRAOGO, (Janvier 2008). Evaluation du projet pilote de la formation BUS dans le cadre du Programme de Développement de l’Agriculture (PDA) de la GTZ au Burkina Faso, 1ère Partie : rapport de diagnostic des réalisations, 37 p, P 10.

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2. Les producteurs de façon générale, ont un accès très limité à l’information et à la formation si bien qu’ils

ne sont pas toujours en mesure de cerner leurs défaillances et se positionner dans une activité rentable et savoir générer des profits. Par conséquent, les producteurs ignorent les règles du jeu dans lequel ils sont partie prenante.

Pour arriver à faire une proposition d’offre de formation propre au contexte du Burkina Faso et qui s’inscrive

dans l’esprit de la promotion des filières, l’adaptation la plus importante a été de faire de l‘approche BUS un outil d’aide à la réflexion et à la prise de décision. En effet, dans la première version venant d‘Allemagne, le contenu de chaque programme était formulé de façon active. En revanche, dans la version adaptée au contexte du Burkina, la formation est déroulée en termes de thèmes plus cognitifs qu’actifs. Pour y arriver la réflexion a été organisée autour des points suivants :

Est-ce que le problème des bénéficiaires est localisé au niveau de :

La méconnaissance de l’économie de marché en générale ? La non- maîtrise des circuits et règles de l’économie du marché de la filière ?

Comment résoudre le problème identifié ?

A travers la qualification et la promotion de l'esprit et de l'action d'entreprise chez les producteurs et productrices agricoles.

La solution du problème des bénéficiaires est –elle celle identifiée ?

Il s’agit de la promotion de l’esprit et de l’action d’entreprise

Avec quoi solutionner le problème ?

Avec l’approche de formation BUS dans le but de donner à l’acteur de la filière les connaissances nécessaires pour se mettre en harmonie ou en concordance avec le marché (de la filière) pour en tirer le plus grand intérêt.

Avec les points de réflexion ci-dessus qui ont permis d’entamer l’adaptation, il est aisé de comprendre que l’approche de formation BUS a été introduite au Burkina comme un outil au service de la méthodologie « Approche promotion des filières» du PDA. L’adaptation de l’approche de formation BUS au Burkina a porté sur :

− la redéfinition des modules (A, B, C et D), la délimitation de leur contenu et des programmes de formation à partir de tests déroulés auprès de 120 producteurs.

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− l’allègement du contenu de certains éléments des différents modules pour tenir compte du faible niveau d’instruction des participants bénéficiaires/utilisateurs;

− l’introduction dans les supports de formation, d’images qui ont été testées en situation de formations ;

− la mise à la disposition de chaque participant (e), de supports de formation en guise d’aide-mémoire, et dans lesquels sont clairement mentionnés les objectifs de la formation ;

− la fixation de la contribution financière à 1500 F CFA pour chaque participant, pour les deux modules de la formation BUS après une enquête d’opinion réalisée auprès des bénéficiaires et des services d’encadrement de l’agriculture.

− Le déroulement de formations de proximité pour les groupes cibles et le non payement de perdiems.

1.3. Démarche méthodologique et outils.

L’approche «BUS» «Bauern-Unternehmer-Schulung» est une formation modulaire sur la promotion de l’entrepreneuriat dans le cadre de la production, de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles. Elle vise à améliorer la compétitivité dans les différents maillons de la Chaîne de Valeur Ajoutée (CVA). Deux modules de formation (A et B) de trois jours chacun sont actuellement dispensés au Burkina Faso et l’apprentissage se fait en groupes de 20 personnes au maximum. L’objectif pour les modules A et B est le suivant : Les apprenants doivent être capable d’assurer le succès de leurs entreprises aux plans technico-économiques et social. Deux autres modules d’approfondissement (C et D) portant sur la gestion du plan d’action et le marketing sont en cours d’affinement et leur diffusion commencera avec les acteurs leaders d’organisation et ceux fortement impliquées dans les questions de commercialisation.

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1.3.1. Le contenu du module A. L’objectif du module A est le suivant: Etre capable d’identifier ses forces et talents personnels et être capable d’analyser son entreprise et son positionnement dans son environnement. Il comporte les sept (7) éléments suivants :

Nom de l’élément Objectif opérationnel par élément

Répartition des éléments dans le temps

Méthode de déroulement

Déroulement.

Introduction/ Mot de Bienvenue/Présentation des participants

1er jour Plénière Bienvenue Présentation du Formateur et des participants Information sur les modules et les éléments

Responsabilité Etre capable de définir la responsabilité. Etre capable d’identifier dans quel domaine prendre plus de responsabilité.

Plénière et travail en groupe de 3 personnes

Définition de la responsabilité à travers des exemples en plénière Echange sur les résultats des travaux de groupe

Succès Etre capable d’identifier les facteurs favorables aux succès.

Plénière travail individuel travail en groupe de trois personnes plénière individuel travail groupe de deux

Introduction (Formateur) : succès, c’est pour moi…mes succès, Causes de mes succès.

Discussion des résultats Présentation de la roue du succès Définition des critères de succès Matérialiser ma situation actuelle et la roue du succès. Identifier les goulots d’étranglement et les mesures pour « équilibrer la roue » :

Feed-Back Etre capable de formuler des critiques constructives. Etre capable d’accepter les critiques constructives des autres.

2ème jour Plénière groupe de 4

Introduction (Formateur) Feed –back constructif

feed a back destructif feed –back individuel

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Nom de l’élément

Objectif opérationnel par élément

Répartition des éléments dans le temps

Méthode de déroulement

Déroulement.

Objectifs Etre capable de fixer un objectif qui soit positif, concret, responsable (par et pour soi-même) motivant et mesurable.

2ème jour plénière Travail individuel Groupe de 3 personnes

Introduction (formateur) Elaborer les critères pour la définition des objectifs : POCOREMOM

Formulation de deux objectifs Evaluation des objectifs selon les critères

Mes limites Etre capable d’analyser et de faire la part entre des entraves.

Plénière

Individuel individuel Groupes de 3 une personne présent les limites, personne 2 +3 donnent des idées

Introduction – un petit conte (cage des singes, l’allégorie des grenouilles)

Exemples des limites dans ma vie : Exemples des limites dans ma chaine de la chaine de valeur ajoutée :

Entraves à mon développement mes limites

La vue aérienne Etre capable d’avoir une vue d’ensemble de mon entreprise Etre capable d’analyser les relations de l’entreprise avec son environnement

Dessin individuel sur flip chart Interprétation d’un exemple en plénière

interprétation des autres dessins en groupe de trois

Chaque participant dessine son entreprise, exploitation, etc., matérialise les relations avec les autres acteurs à l’extérieur de l’entreprise. Il évalue les différents éléments du dessin et les relations avec les autres acteurs (+ = bien, - = mauvais). Ensuite il présente-le au groupe.

Le dessin est présenté au groupe. Les autres participants ont l’occasion de poser des questions pour mieux comprendre la situation décrite et procèdent à proposer de potentielles améliorations de la dite situation surtout en vue de pallier aux éléments difficiles ou négatifs. Le présentateur écoute et note les mesures proposées ; sa propre réflexion sera ainsi enrichie par les avis et différentes manières de regarder la situation des membres du groupe.

3ème jour

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Nom de l’élément

Objectif opérationnel par élément

Répartition des éléments dans le temps

Méthode de déroulement

Déroulement.

Analyse GAP Etre capable d’établir l’écart entre mes recettes et mes dépenses Etre capable d’identifier des actions à mener pour minimiser la survenu du GAP.

3ème jour Plénière/exemple en plénière Travail individuel

Introduction (formateur) Relever les donnés économiques globale de l’exploitation Soumettre les donnés l’analyse GAP

Remplissage des fiche de suivi des formés et Evaluation de la formation sur le module A

Plénière Feed-back individuel de chaque participant concernant le séminaire : points positif et points négatifs. Information du formateur sur le BUS B

1.3.2. Le contenu du module B L’objectif du module B est : Etre capable d’avoir une vue stratégique orientée vers l’avenir et être capable d’envisager la manière dont va se développer l’entreprise.

Il comporte les huit (08) éléments suivants : Nom de l’élément

Objectif opérationnel par élément

Répartition des éléments dans le temps

Méthode de déroulement

Déroulement.

Introduction : Salutation/ Présentation du programme 1er jour Plénière Bienvenue/Présentation du Formateur et des participants Rappel de BUS A/ Information sur le module B

Vers quel marché je m’oriente

Etre capable de déterminer le marché sur lequel je me situe.

Plénière Réflexion individuelle

Explication du tableau (le formateur explique les aspects du marché de masse et du marché de niches). Remplir le tableau test Interprétation des résultats

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 Nom de l’élément

Objectif opérationnel par élément

Répartition des éléments dans le temps

Méthode dedéroulement

Déroulement.

Mon portefeuille : Mes domaines d’activités (ou)/ mes produits

Etre capable d’estimer mon potentiel de croissance sur le marché pour chacun de mes produits

1er jour Plénière Travail individuel groupe de 3

Présentation du portefeuille (formateur) : explication des deux axes, caractéristiques des 4 carrés du schéma.

Remplir le tableau Transférer les résultats dans le schéma Discuter vos résultats. Elaboration des recommandations par produit et par participant

Analyse de mon environnement

Objectif : Etre capable d’analyser mon environnement afin d’anticiper sur les évolutions futures qui peuvent être une chance ou un risque pour mon entreprise.

2ème jour Plénière Travail individuel

Introduction (formateur) : explication

Remplir le tableau : Le formateur doit veiller à ce que les participants remplissent les parties sur les chances et les risques

Le Discours solennel

Etre capable de formuler le discours que j’aimerais entendre sur ma propre personne par un ami, un parent et un collègue le jour de mon retraite/décès/décoration

Plénière Réflexion individuel groupe de travail avec 3personnes

Introduction par le formateur Préparation individuelle : Chacun(e) prépare 3 discours à 3 minutes

Chaque participant fait ses discours

La vision à long terme

Etre capable de représenter ses aspirations dans 10 ans

Plénière Réflexion individuel

groupe de trois

Introduction/ Présentation d’un exemple en plénière par le formateur

Chaque participant dessine son « monde idéal » en dix ans sur papier Flip – Chart présentation en groupe

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Nom de l’élément

Objectif opérationnel par élément

Répartition des éléments dans le temps

Méthode dedéroulement

Déroulement.

Les chemins alternatifs

Objectif : Etre capable d’identifier les chemins possibles pour l’atteinte de ma vision.

2ème jour Plénière Travail individuel Plénière : espace ouverte

Introduction/ exemple du groupe

chaque participant cherche ses chemins (des idées déjà connues)

chacun affiche ses chemins déjà matérialisés sur un tableau/ les voisins ajoutent d’autres idées, idéalement exceptionnelles

Réflexion sur le ou les chemins à choisir

Etre capable d’identifier le chemin raisonnable pour l’atteinte de ma vision

3ème jour Plénière Travail individuel Plénière Travail individuel Travail individuel Travail individuel

Critères de décision : 1. Elaborez un exemple du groupe (par le formateur) 2. Remplir le tableau inclus la pondération (individuel)

Matrice de décision : 1. Explication du tableau à l’aide d’un exemple d’un

participant (par le formateur) 2. Chacun remplit parallèlement sa matrice (individuel)

Réflexion individuelle : Chacun réfléchi individuellement sur les résultats de la matrice La Décision : Chacun note sa décision

Elaboration du plan BUS

Etre capable de définir des objectifs d’étapes, les partenariats à établir pour l’atteinte de ma vision sur la base de mes forces et faiblesses et du chemin choisi.

Plénière Travail individuel groupe de 4(jeux de rôle pour un feed-back) travail individuel

Mon plan BUS BF : 1. Explication du fiche à l’aide d’un exemple d’un

participant (formateur) 2. Chacun remplit sa fiche

Power team/ quatre rôles (-présentateur, -vérificateur des forces -avocat du diable, - une personne donne des idées) Plan d’action : Remplir le tableau

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1.4. Mise en œuvre et résultats.  

1.4.1. Les étapes de la mise en œuvre des formations.

La mise en œuvre des formations BUS comprend les étapes clés suivantes : 1. Présentation de l’offre de formation BUS (chaque début d’année) aux acteurs des filières

(sésame, anacarde, riz et manioc-attiéké) par des personnes ressources ayant une parfaite maîtrise de l’outil (formateur, agents des services de l’agriculture, chambre d’agriculture ;..). Une fiche de présentation de l’outil BUS a été élaborée à cet effet (voir annexe n°…….).

2. Collecte des listes des demandeurs des formations (avec un n° de téléphone de personnes ressources) par les personnes ressources ou sous forme de demande adressée au Conseiller Technique Principal du PDA.

3. Analyse/vérification des listes des demandeurs (par le PDA avec en appui le prestataire retenu pour l’appui à l’organisation) par téléphone ou par sortie terrain. Il s’agit de s’assurer que les demandeurs connaissent les conditions pour bénéficier des formations (contribution individuelle de 1500 F CFA pour les 2 sessions et la participation aux deux(2) sessions A et B).

4. Programmation des sessions de formations sur les modules A et B (par le PDA, la DGPER et le prestataire retenu pour l’appui à l’organisation et le suivi)

5. Réponse aux demandes de formation (par le PDA) : vérification de la disponibilité de salle pour la formation, recherche d’une restauratrice, prise de contact et programmation d’un formateur, multiplication des fiches de travail pour les participants (aide-mémoire), préparation d’un contrat pour le formateur

6. Exécution des formations par les formateurs (prestataires privés) : administration des modules, appui aux remplissages des fiches de suivi (référence pour le suivi de l’évolution du plan d’action individuel de chaque apprenant (e ) voir fiche annexe n° …..).

7. Suivi des formations : suivi par le PDA avec l’appui du prestataire désigné, de chaque formateur au minimum deux fois pendant l’année. Appréciation/notation du formateur selon la fiche de suivi (annexe n°…..).

8. Organisation avec l’ensemble des acteurs d’un atelier bilan et de recyclage : Appréciation des difficultés rencontrées, réflexion sur les questions pédagogiques, suggestion sur les améliorations à apporter ;…

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1.4.2. Le dispositif de mise en œuvre du BUS

Pour la mise en œuvre des formations BUS, six acteurs sont concernés. Leurs rôles et tâches sont précisés dans le tableau ci-dessus.

Acteurs Rôles Tâches Observations.

Les acteurs des filières et leurs organisations

Demandeurs des formations

- Etablir les besoins de formation, - S’acquitter de la contribution financière - Participer à l’organisation et à la formation - Animer/participer aux réseaux des formés BUS

afin de continuer les échanges sur la mise en œuvre des plans d’actions individuels

Les Chambres Régionales d’Agriculture (CRA)

Appui au Recensement des besoins de formation

- Diffuser l’information sur le BUS (SG et élus consulaire)

- Etablir par zone de concentration des acteurs des CVA, les demandes de formations.

- Appuyer l’organisation (Elus consulaires) de la mise en œuvre des formations BUS (mobilisation des apprenants, proposition des sites de formation, désignation de points focaux).

- Participer aux ateliers de recyclage sur les outils des formations BUS.

- Contribuer dans le cadre du suivi, à la dynamisation des réseaux des acteurs formés et la mise en œuvre des plan BUS.(Elus consulaires et Cellule suivi-évaluation).

- Contribuer à la documentation des activités de formations sur le BUS

La Direction de Développement et d’Entreprenariat Agricole (DGPER/ DDEA)

Maître d’ouvrage (Ancrage institutionnel)

- Diffuser l’information sur le BUS. - Définir le référentiel métier de l’entrepreneur

agricole. - Elaborer les référentiels (curricula) de formation

en entreprenariat agricole, - Contribuer à l’élaboration/adaptation des

modules de formation et d’accompagnement des entreprises agricoles selon les référentiels identifiés,

- Piloter une démarche de suivi qualité de la formation,

- Piloter une démarche de certification des formateurs en Entreprenariat agricole (en partenariat avec PDA/GIZ et AHA/GEFAK) ;

- Evaluer et améliorer les outils de formation et de certification en entreprenariat agricole ;

- Capitaliser les expériences développées sur les formations en Entreprenariat Agricole.

Il faut voir la tâche de la DDEA plus large, au-delà du BUS. Le PDA peut appuyer la DDEA pour maîtriser les référentiels de formations, la gestion d’un dispositif de suivi et les systèmes de certification.

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 Acteurs Rôles Tâches Observations.

Le Programme Développement de l’Agriculture (PDA)

Appui à la maîtrise d’ouvrage, à la capitalisation et à l’amélioration des outils

- Concevoir en collaboration avec les autres partenaires impliqués, le programme BUS Burkina Faso adapté à l’approche Chaîne de Valeur Ajoutée et au contexte du Burkina ;

- Planifier avec les acteurs impliqués le programme opérationnel de formation de chaque campagne ;

- Etablir un système de communication entre les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du BUS ;

- Appuyer la DDEA/DGPER pour l’élaboration des référentiels (curricula) de formation en Entreprenariat Agricole.

- Appuyer la DDEA dans la mise en place d’un système de suivi de qualité et de certification.

- Qualifier l’operateur pour l’organisation et le suivi des formations.

- Concevoir avec les autres acteurs impliqués un plan de transfert du concept BUS.

Les formateurs et leurs structures

Formateurs des acteurs

- Exécuter les prestations demandées ; - Respecter les engagements de mise à disposition des

formateurs.

Le bureau d’étude AHA/GEFAK

Transfert de compétences

- Exécuter les prestations demandées ; - Respecter les engagements de mise à disposition des

formateurs, - S’engager activement pour le transfert du BUS.

1.4.3. Les résultats quantitatifs et qualitatifs

Des présentations sur l’approche de formation BUS sont régulièrement organisées auprès des acteurs des quatre filières. C’est ainsi que de 2009 à 2012, le PDA a enregistré les demandes de formations suivantes :

- 2009 : 1 840 personnes - 2010 : 1 752 personnes (supplémentaires) - 2011 : 1239 personnes (supplémentaires) - 2012 : 3 680 personnes (supplémentaires).

Les formations BUS sont assurées par des consultants-formateurs formés par le PDA, qui sont au nombre de quarante et quatre (44). Ces formateurs ont été sélectionnés dans les zones d’intervention du PDA sur la base de l’expérience en matière de formation et des connaissances linguistiques. De Décembre 2008 à juillet 2013, plus de 5 000 acteurs et actrices (avec plus de 45% de femmes) des filières sésame, manioc, anacarde, et riz, ont été formés sur l’entrepreneuriat agricole avec l’approche BUS, dans six régions administratives du Burkina Faso. Notre partenaire national, la Direction Générale de la Promotion de l’Economie Rurale (DGPER) a formé sur fonds propre plus de 1000 entrepreneurs ruraux dont plus de 600 au compte du Ministère de la jeunesse et de la création de l’emploi.

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Trois études d’évaluation (une externe et deux internes4) et un article d’un journaliste de la télévision nationale du Burkina, ont été réalisés sur le BUS. A l’unanimité, les personnes formées interviewées ont formellement reconnu qu’en matière de gestion d’entreprise d’une part, et d’autre part en ce qui concerne le renforcement personnel du promoteur, la formation BUS est une approche pertinente. Les points cités sont :

1. Meilleure connaissance des forces et faiblesses en vue d’un recentrage de ses ambitions personnelles ; 2. Amélioration des rapports avec les collaborateurs et les clients ; 3. Renforcement de la confiance en soi ; 4. Renforcement des capacités de prise d’initiatives ; 5. Meilleure planification des activités de l’entreprise et/ou de l’exploitation ; 6. Perfectionnement en matière d’analyse financière : comptabilisation des dépenses et des recettes dans

l’optique de déterminer le résultat, et de définir les mesures visant la maîtrise des charges d’exploitations ;

7. Analyse de l’environnement en vue d’un meilleur positionnement sur le marché.

II. Analyse de la pratique concernée.

2.1. Contraintes rencontrées et mesures apportées.

2.1.1. L’absence d’objectifs de formations et d’objectifs opérationnels.

Les modules initiaux A et B d’origine AHA/GEFAK n’avaient pas d’objectifs de formation clairement définis. Par conséquent, il n’était pas évident de cerner les compétences qu’ils étaient sensés développer chez les apprenants. Cependant les objectifs de formation sont «la ou les compétences à acquérir, à améliorer ou à

entretenir, exprimées initialement par les commanditaires et/ou les formés. Ils sont les éléments fondamentaux

des cahiers des charges. Ils servent à évaluer les effets de la formation. Ce sont des objectifs que l’on formule

pour identifier les résultats attendus d’une formation dans une perspective globale d’ingénierie de la formation5» Il a été proposé un objectif pour chacun des modules et chacun des éléments des deux modules A et B. Ces propositions ont été amendées et adoptées avec l’équipe des formateurs de AHA/GEFAK et les formateurs des acteurs.

                                                       4 Ouédraogo Aly, Zongo Jim Housseini (2009) Rapport final évaluation des formations BUS pour la promotion de l’entrepreneuriat, 52 P YEYE A (septembre 2010), La formation en entrepreneuriat des transformatrices d’attiéké de l’Association Teg-Taaba de la ville de Ouagadgou/ Analyse de l’adaptation de l’outil aux profils et aux besoins des apprenantes/ Mémoire Master Ingénierie et Conseil en Formation, Université de Rouen, 167 p YEYE A (septembre 2011) Evaluation des effets des formations en entrepreneuriat. Cas des formations BUS chez les transformatrices d’attiéké de l’Association Teg-Taaba de la ville de Ouagadougou. 125 P PDA (mars 2012) « Renforcement des capacités entrepreneuriales des acteurs des filières agricoles: Le Programme développement de l’agriculture (GIZ/PDA), apporte une valeur ajoutée en adaptant la méthode allemande du «BUS» avec la contribution de POUYA lazare journaliste à la RTB/ 12 P. 5 Définition de l’Office de la formation Professionnelle et de la Promotion du Travail/Royaume du Maroc/ Scribd/ http://www.scribd.com/doc/14251340/Module-4-Formulation-Des-Objectifs-Pedagogiques (site visité le 22 juillet 2010).

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Les objectifs pour les différents éléments ont permis aux formateurs d’évaluer systématiquement les connaissances acquises par les apprenants après chaque session de formation organisée.

2.1.2. La complexité de certains éléments.

La réalité des formations BUS est la grande proportion de personnes qui ne savent ni lire ni écrire lors des formations. Selon nos observations, en moyenne, seulement 1 à 5 personnes sur 15 à 20 participants par formation, savent lire et écrire. Cela donne une proportion de moins d’un quart (1/4) de lettrés par formation. En plus du nombre très limité de lettrés, il existe une autre contrainte qui est le faible niveau d’instruction des lettrés. Les apprenants doivent remplir une vingtaine de documents constitués de tableaux, de fiches, de dessins, de tracés de courbes qui portent sur quinze (15) éléments (7 pour le module A et 8 pour le module B), pendant les formations. Certains outils sont plus complexes que d’autres avec des calculs de pondération. C’est le cas des

outils (mon portefeuille» et «la matrice de décision».

Pour résoudre un temps soit peu le problème de l’analphabétisme, les solutions ci-dessous indiquées ont été apportées :

1. Des images ont été produites, testées et adoptées afin de faciliter l’introduction de chacun des éléments des deux modules A et B. Ces images ont été reprises sur les fiches de travail que chaque apprenant (e) doit garder avec lui.

2. Les contenus des outils complexes tels que la matrice de décision avec les calculs de pondérations, ont été simplifiés.

3. Pour le remplissage des fiches de travail, il a été suggéré de veiller à avoir dans chaque groupe à former au minimum cinq (5) personnes qui sachent lire et écrire, qui vont aider le formateur à remplir les fiches des non-lettrés. La raison d’aider les non-lettrés à remplir leurs fiches est de leur donner la possibilité d’avoir leurs idées écrites sur un support, qu’ils pourront garder avec eux et solliciter de temps à autre la contribution de lettrés pour leurs rappeler le contenu de leurs fiches de travail et de leur plan d’action.

2.1.3. Les contraintes de communication. Afin de résoudre les contraintes de communication liées à l’analphabétisme, les solutions suivantes ont été envisagées :

1. Chaque nouveau formateur, après la formation en salle avec les formateurs de AHA/GEFAK est tenu d’assister et de co-animer deux sessions de formations avec un formateur confirmé sur le module pour lequel il a été déclaré apte à conduire après la sélection définitive par les formateurs des formateurs.

2. Pour minimiser les risques de déperdition du message liée à la traduction, les formateurs sont choisis en fonctions des connaissances linguistiques des acteurs des filières à former.

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3. L’organisation chaque année d’un atelier de recyclage qui permet de: - Revisiter de façon annuelle le contenu des modules de formation, avec une analyse des

écarts constatés, pour apporter les ajustements nécessaires. - Les formateurs se retrouvent par zone linguistique pour échanger sur les concepts de base

dans les langues des apprenants. Cela permet d’enrichir le lexique des nouveaux formateurs et d’éviter les erreurs de traduction et de distorsion de l’information. L'enjeu de l’adaptation du propos est de trouver, selon la culture et le vécu des apprenants, les mots justes pour rendre le contenu de la formation.

Les exercices entre anciens et nouveaux formateurs lors des ateliers de recyclages, les stages pratiques sur le terrain auprès d’un ancien formateur confirmé, permettent aux formateurs d’enrichir leurs répertoires sur les termes clés sur chaque thématique à utiliser pendant les formations.

2.2. Succès et difficultés.

2.2.1. Succès.

Le premier succès des formations BUS est la forte demande. Le PDA a enregistré plus de 11 000 demandes de formations de janvier 2009 à mars 2013. Moins de la moitié des demandeurs a été formée. Plusieurs demandent continuent de parvenir au PDA. Des acteurs autres que ceux des filières accompagnées par le PDA ont souhaité bénéficier des formations BUS. On peut citer :

1. La Confédération Paysanne du Faso pour former ses membres. 2. la commune de Midebdo (région du Sud-ouest) pour former les conseillers municipaux ; 3. Des associations et écoles de formation.

Un autre élément de succès est l’appréciation positive des bénéficiaires des formations BUS (voir les différents rapports d’évaluation et l’article sur le BUS). Comme autre succès, nous pouvons citer l’adoption du BUS par la Direction Générale de la Promotion de l’Economie Rurale (DGPER). Pour illustrer ce propos, nous avons : 4. La programmation de la formation de 500 entrepreneurs agricoles par la DGPER sur son budget. 5. La proposition du BUS par la DGPER pour la formation 30200 personnes sur l’entrepreneuriat agricole dans

le cadre du programme spécial de création d’emploi pour les jeunes et les femmes du gouvernement burkinabè.

Après une présentation de l’approche BUS auprès du Programme ProAgri/GIZ Bénin, les responsables de ce programme ont souhaité organiser avec l’appui du PDA, des formations pilotes à l’intention des acteurs des filières, afin de mieux s’imprégner de l’approche et d’apprécier la réaction de leurs publics cibles.

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2.2.2. Difficultés.

Elles sont de trois ordres : La première difficulté est liée à l’analphabétisme : Les fiches de travail qui sont remplies durant toute la formation BUS posent quelques difficultés pour les analphabètes. Certes les participants semblent apprécier le fait que les formateurs mettent l’accent sur les explications, les images et les échanges lors des travaux de groupes entre participants. En outre, les participants lettrés aident les non lettrés à remplir leurs fiches de travail. Les formés non lettrés sont invités une fois retournés chez eux à demander assistance à d’autres personnes pour leur rappeler le contenu de leurs fiches « aide-mémoires » Ces dispositions même si elles contribuent à amoindrir les insuffisances liées à l’analphabétisme, elles ne les résolvent pas entièrement. La deuxième difficulté est liée à la mobilité des formateurs. En effet sur un total de quinze (15) formateurs de la première génération formés en 2007 donc expérimentés, sept (07) ne font plus de prestation pour le PDA, la plus part ayant eu l’opportunité d’accéder à d’autres emplois. Sur 16 formateurs formés en 2010, cinq (5) ne sont plus disponibles. Cette situation crée une perte en termes d’investissement et des désagréments par rapport au nombre de formateurs disponible pour satisfaire les demandes de formation. Pire, certains des formateurs ayant quitté le groupe des prestataires du PDA, ont développé des modules similaires à ceux du BUS. La troisième difficulté est liée à la non-disponibilité des homologues de la DGPER pour raison de programme de travail toujours chargé, ce qui ne permet pas toujours de suivre ensemble le plan de travail arrêté.

2.3. Effets et impacts. Selon les personnes ayant suivi les formations BUS, celles-ci ont permis d’acquérir des compétences, de modifier bien des attitudes et incité au changement de comportement au sein des groupes cibles. La formation selon des personnes enquêtées aurait:

− favorisé une meilleure tenue de la comptabilité, − permis d‘améliorer la commercialisation de leurs produits, − permis d’augmenter les revenus.

L’augmentation des revenus a contribué, toujours selon l’avis des personnes enquêtées, à l’amélioration des conditions de vie (scolarisation des enfants, meilleure alimentation dans la famille, acquisition de bien immobilier, entente et harmonie entre conjoint,…)6.

                                                       6 Des détails sont fournis dans les rapports suivants : Ouédraogo Aly, Zongo Jim Housseini (2009) Rapport final évaluation des formations BUS pour la promotion de l’entrepreneuriat, 52 P YEYE A (septembre 2010), La formation en entrepreneuriat des transformatrices d’attiéké de l’Association Teg-Taaba de la ville de Ouagadgou/ Analyse de l’adaptation de l’outil aux profils et aux besoins des apprenantes/ Mémoire Master Ingénierie et Conseil en Formation, Université de Rouen, 167 p YEYE A (septembre 2011) Evaluation des effets des formations en entrepreneuriat. Cas des formations BUS chez les transformatrices d’attiéké de l’Association Teg-Taaba de la ville de Ouagadougou. 125 P PDA (mars 2012) « Renforcement des capacités entrepreneuriales des acteurs des filières agricoles: Le Programme développement de l’agriculture (GIZ/PDA), apporte une valeur ajoutée en adaptant la méthode allemande du «BUS» avec la contribution de POUYA lazare journaliste à la RTB/ 12 P.

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Pour faire le lien avec les indicateurs du PDA notamment l’indicateur 3 de la composante 2 « 75% des

petites entreprises de transformation et de commercialisation confirment avoir augmenté leur revenu d’au moins

25%. (Source: Etudes de l’INSD et recherches effectuées par le PDA)», un sondage effectué auprès de 26 transformatrices d’attiéké de l’association Teeg-Taaba en 2011 a donné entre autres, les résultats suivants :

1. Vingt -cinq (25) transformatrices sur les vingt-six (26) dont les fiches ont été traitées, affirment avoir fidélisé des clients. Il s’agit généralement de grossistes revendeurs (de la ville de Ouagadougou, à l’intérieur du pays comme à l’extérieur du pays) et de groupes de consommateurs (dans les services).

2. Après les formations BUS, certaines femmes ont entrepris un partenariat avec des institutions de microfinance. Elles ont ouvert des comptes d’épargne et/ou de crédit pour améliorer leurs modes de gestion financière, mieux sécuriser leurs épargnes et avoir un crédit. Ainsi, seize (16) transformatrices sur les vingt-six (26) déclarent disposer d’un compte d’épargne. Sur les dix-sept (17) ayant un compte, treize (13) disent avoir ouvert leurs comptes après les formations BUS en 2009.

3. La vente hebdomadaire de l’ensemble de productrices enquêtées a connu une nette augmentation. Elle est passée de 1 542 500 FCFA (2351 euros) par semaine en 2009 avant les formations BUS, à 5 965 000 FCFA (9 093 euros) en juillet en 2011 (période du déroulement des entretiens), soit une croissance de 286,71%.

4. Pour l’évolution des marges bénéficiaires, il a été procédé à une comparaison des marges bénéficiaires des années 2009 (avant la formation) et 2011 (après la formation).

5. La plupart des transformatrices, vingt-cinq (25) sur vingt- six (26) avouent avoir amélioré leurs marges bénéficiaires selon les proportions suivantes:

- Deux transformatrices de l’ordre de 25 à 50%, - Dix-neuf transformatrices de 51 à 100%, - Une transformatrice de l’ordre de 300% - Une transformatrice de l’ordre de 400%.

Ces résultats peuvent être liés à différents facteurs. Cependant, pour nous permettre d’établir le fait que les formations BUS ont joué effectivement un rôle dans le développement des compétences des transformatrices d’attiéké et permis de provoquer les effets (dont l’augmentation des revenus) qui sont actuellement enregistrés, nous avons, pendant les entretiens, demandé aux transformatrices de faire le lien entre les compétences appliquées et les éléments du BUS.

Sur un ensemble de quinze (15) éléments (thématiques), sept (07) pour le module A et huit (08) pour le module B, les transformatrices en ont cité dix (10). La thématique Analyse GAP qui porte sur l’analyse de la situation financière de l’entrepreneur (analyse de l’évolution de la différence entre les recettes et les dépenses sur une certaine période) a été la plus citée et expliquée par les transformatrices (25 personnes sur 26 enquêtés). Suivent dans un ordre décroissant les thématiques suivantes :

− Vers quel marché je m’oriente (23 sur 26 enquêtées).

− Quel chemin choisir pour atteindre ma vision (18 sur 26 enquêtées).

− La responsabilité (11 sur 26 enquêtées).

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− La vision future de l’entrepreneur à long terme (horizon temporel de 10 ans) (10 sur 26 enquêtées). Nous constatons que ce sont les thématiques qui ont trait aux questions de gestion financière, à la recherche

de marché et à la prise de décision (responsabilité) qui sont également des éléments clés des formations BUS, qui ont été citées par les transformatrices comme connaissances des formations BUS qu’elles appliquent.

2.4. Analyse de la mise en œuvre et des résultats de l’approche de formation BUS.

2.4.1. La pertinence de l’approche BUS.

En rappel la pertinence7 est la mesure selon laquelle les objectifs de l’action de développement correspondent

aux attentes des bénéficiaires, aux besoins du pays, aux priorités globales, aux politiques des partenaires et des bailleurs de fonds. L’approche de formation BUS est déroulée sur demande. Elle répond aux besoins du Burkina qui accorde une place de choix à la promotion des filières et à la création de richesse à travers le renforcement des capacités entrepreneuriales des acteurs du monde rural. Le nombre sans cesse croissant de demandeurs de formations BUS, les résultats obtenus et les réponses des personnes formées, montrent que l’approche de formation BUS est pertinente.

2.4.2. L’efficience de l’approche BUS. Si l’efficience c’est la mesure selon laquelle les ressources (fonds, expertise, temps, etc.) allouées à une action sont converties en résultats de façon économe, nous pouvons affirmer que l’approche de formation BUS est efficiente pour les raisons suivantes:

1. La participation à une formation BUS est conditionnée par le non payement de perdiems aux participants, mais plutôt le payement d’une contribution financière de 1500 F CFA par apprenant pour les deux modules A et B de la formation BUS.

2. Le coût moyen de la formation d’un apprenant sur les deux modules de base A et B (06 jours de formation) est de 32 000 F CFA par apprenant. Ce coût comprend les honoraires et les perdiems du formateur, les frais de location de salle, les frais pour les repas des participants et les frais de multiplication des fiches « aide-mémoires» pour les participants. Par conséquent, la formation BUS coûte en moyenne un peu plus de 5 000 F CFA/jour de formation. Elle est très concurrentielle comparativement à la plupart des formations organisées à l’intention du monde rural où la culture de contribuer financièrement pour se former n’est pas encore effective.

                                                       7. /ROYAUME DE Belgique/ Direction générale de la Coopération au Développement/ Service: "Suivi – Evaluation – Statistiques" Cité par Par Karel COOLS et Abdoulaye YEYE dans rapport Evaluation finale Projet de conservation des eaux et du sol et de la gestion des ressources naturelles et alimentaires au Burkina Faso/Décembre 2004, 71 P

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2.4.3. L’efficacité de l’approche de formation BUS. L’efficacité (succès, réussite) est la mesure selon laquelle les objectifs de l’action de développement ont été atteints, ou sont en train de l’être, compte tenu de leur importance relative. Au vue des appréciations des formés du BUS et des résultats (effets et impacts) abordées dans les points 1.4 résultats quantitatifs et qualitatifs, 2.2 succès et difficultés et 2.3 effets et impacts, nous pouvons affirmer que l’approche de formation BUS est efficace.

2.4.4. La durabilité des effets et de l’approche.

Par durabilité nous voulons comprendre deux aspects: 1. La continuation des bénéfices résultants d’une action de développement (dans ce cas des formations)

après la fin des interventions du PDA. 2. La viabilité de l’approche de formation BUS sans appui du PDA.

Par rapport au premier point, il est certain que les connaissances et compétences appliquées par les acteurs formés sont définitivement acquises. Il s’agit de compétences qui sont appliquées au quotidien pour mieux gérer, chercher et fidéliser des clients et améliorer les revenus. Les effets des formations BUS sont durables de ce point de vue. L’appropriation de l’approche de formation BUS par les acteurs des filières et surtout par la Direction de la promotion de l’économie rurale (DGPER) est un élément important qui milite en faveur de la pérennisation de l’approche de formation BUS. C’est dans la perspective du transfert que 08 cadres du Ministère de l’Agriculture et de l’Hydraulique ont suivi la formation des formateurs afin de prendre la relève de l’organisation de la mise en œuvre et du suivi des formations BUS. La durabilité institutionnelle est en train d’être assurée avec le transfert de l’approche de formation BUS avec la DGPER.

III. Principaux enseignements sur la pratique concernée.

3.1. Leçons tirées. La formation en entrepreneuriat selon l’approche «BUS» permet d’améliorer les compétences entrepreneuriales des acteurs (producteurs, transformateurs et commerçants) du monde agricole du Burkina-Faso. L’approche comporte des thèmes très pertinents dans le domaine de l’entrepreneuriat. Ces thèmes cadrent parfaitement avec les besoins des acteurs des filières dont les besoins principaux sont de savoir comment entreprendre et

réussir une activité commerciale et comment gérer et produire un bénéfice. Pour atteindre des résultats, il a été nécessaire de prendre en compte plusieurs aspects dont les plus importants

sont : - Chercher à comprendre les besoins des acteurs des filières et chercher à adapter les modules de

l’approche aux profils et aux besoins des apprenants ; - Evaluer régulièrement les outils en écoutant les apprenants de sorte à apporter les améliorations

nécessaires pour une optimisation des résultats de la formation.

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- Organiser les formations selon une approche «présentation de l’offre-recueil des demandes de formation- exécution des formations-suivi et évaluation des formations» avec une contribution financière qui montre l’intérêt de l’apprenant pour la formation.

- Organiser des formations de proximité pour réduire les coûts de la formation. - Organiser un suivi rapproché des formateurs afin de les apporter l’appui pédagogique nécessaire. - Evaluer régulièrement les formateurs dans un souci de maintien de l’engagement de ces derniers pour

la qualité des formations.

3.2. Conseils et recommandations.

Sur le plan méthodologique pour toute formation, nous faisons les recommandations suivantes : 1. Entreprendre des analyses avec les principaux concernés (acteurs des filières, formateurs,…) afin

d‘adapter le contenu des modules et l’organisation des formations BUS aux profils et aux besoins des apprenants.

2. Définir le référentiel opératoire en fonction du niveau attendu et des besoins des apprenants. Il est nécessaire d’avoir un :

- référentiel "pédagogique" ou "des objectifs pédagogiques",

- référentiel "compétences" ou "des objectifs de formation",

- référentiel "opérationnel" ou "des objectifs finaux".

La précision des objectifs de formations permet de réaliser des évaluations qui sont indispensables pour mesurer la progression des participants et à travers cela la performance des formateurs. Les informations sur les connaissances acquises par les apprenants en situation de formation, permettent de mieux suivre l’application dans le cadre des activités des apprenants et par conséquent de faire de manière aisée une évaluation par rapport aux objectifs finaux.

Conclusion

En rappel l’approche «BUS» «Bauern-Unternehmer-Schulung» est une formation modulaire sur la promotion de l’entrepreneuriat dans le cadre de la production, de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles. Elle vise à améliorer la compétitivité dans les différents maillons de la Chaîne de Valeur Ajoutée (CVA). Selon les résultats des différentes études et enquêtes, nous pouvons affirmer que les formations BUS ont permis aux apprenants d’adopter des dispositions et de développer un comportement qui s’inscrit dans la culture entrepreneuriale. Nous croyons les acteurs formés lorsqu’ils affirment que l’approche de formation BUS apporte une réponse à leurs besoins en connaissances et en compétences. Du reste, les multiples demandes que le PDA n’arrive pas à satisfaire entièrement, sont une preuve de l’engouement des acteurs des filières pour les formations BUS. Les personnes formées annoncent des changements positifs aux plans professionnel et personnel du fait des formations reçues. Les évolutions positives sont surtout constatés au niveau des paramètres tels que : confiance en soi, recadrage des ambitions à leurs réalités, adoption de comportements positifs en famille et vis-à-vis de la

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clientèle et/ou des collaborateurs, effort de suivi des transactions financières, intéressement à la maîtrise du marché. Pour atteindre ces résultats, plusieurs travaux ont été initiés, parmi lesquels nous pouvons citer :

- Le processus d’adaptation des modules de formations aux profils et aux besoins des apprenants qui a abouti à l’allègement du contenu des modules d’origine AHA/GEFAK, la fixation des objectifs de formation et des objectifs pédagogiques, l’utilisation d’images pour introduire les concepts clés. L’adaptation la plus importante a été de faire de l‘approche BUS un outil d’aide à la réflexion et à la prise de décision contrairement au contenu des premier programme venu d’Allemagne qui était formulé de façon active.

- La formation d’un réseau de formateurs sélectionnés dans les différentes régions d’intervention du PDA afin de mener des formations de proximité dans les langues parlées par les acteurs des filières.

- L’identification et la définition des rôles et tâches de différents acteurs dans une perspective de transfert de l’approche à une structure pérenne.

Le principal enseignement est que toute action de formation doit s’inscrire dans une démarche itérative avec comme préoccupation centrale apporter les réponses qu’il faut aux préoccupations des concernées. La recommandation majeure est que toute action de formation doit viser un objectif clairement établi, préalablement défini avec les acteurs ou porté à leur connaissance au début de la formation. La définition d’un objectif clair facilite le suivi des compétences développées et des résultats de l’application de celles-ci. C’est seulement de cette manière qu’une formation peut produire des impacts positifs.

IV. En savoir plus (orientation pratique).

4.1. Bibliographie Burkina Faso/ Document de stratégie de Développement Rural à l’horizon 2015./Janvier 2004./ 99p. Ouédraogo Aly, Zongo Jim Housseini (2009) Rapport final évaluation des formations BUS pour la promotion de l’entrepreneuriat, 52 P. PDA (mars 2012) « Renforcement des capacités entrepreneuriales des acteurs des filières agricoles: Le Programme développement de l’agriculture (GIZ/PDA), apporte une valeur ajoutée en adaptant la méthode allemande du «BUS» avec la contribution de POUYA lazare journaliste à la RTB/ 12 P. PDA (mai-juin 2012) Approche méthodologique de mise en œuvre des formations BUS, Manuel du formateur. 98 P. Stephan ARMBRUSTER Richard OUEDRAOGO, (Janvier 2008). Evaluation du projet pilote de la formation BUS dans le cadre du Programme de Développement de l’Agriculture (PDA) de la GTZ au Burkina Faso, 1ère Partie : rapport de diagnostic des réalisations, 37P. YEYE A (septembre 2010), La formation en entrepreneuriat des transformatrices d’attiéké de l’Association Teg-Taaba de la ville de Ouagadgou/ Analyse de l’adaptation de l’outil aux profils et aux besoins des apprenantes/ Mémoire Master Ingénierie et Conseil en Formation, Université de Rouen, 167 p

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YEYE A (septembre 2011) Evaluation des effets des formations en entrepreneuriat. Cas des formations BUS chez les transformatrices d’attiéké de l’Association Teg-Taaba de la ville de Ouagadougou. Mémoire Master de Recherche Conception et Savoir en Education/ Université de Rouen.125 P  

4.2. Structures et Personnes ressources Programme Développement de l’Agriculture/ Tél (+226) 50 36 09 65/25/ BP s/c 01 BP 1485 Ouagadougou 01 Tasré BOUDA/Direction Générale de la Promotion de l’Economie Rurale (DGPER)/Tél 226 78 71 31 70 Abdoulaye YEYE/Conseiller Technique Renforcement des Capacités/PDA/GIZ/ Tél 226 78 82 83 72/ 226 76 65 04 77/ Bureau (+226) 50 36 09 65/25

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Annexes: