apprendre le français pour participer pleinement à la...

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LA GAZETTE DE LA MAURICIE Publié à l’initiative de La Gazette de la Mauricie grâce au soutien financier du Programme d’apprentissage, d’alphabétisation et d’acquisition des compétences essentielles par les adultes. Valérie Lupien 12- 20 MAI AU 16 JUIN 2008 L e Québec étant une société majoritaire- ment francophone, la maîtrise de la langue française est essentielle, pour les nouveaux arrivants, afin de faciliter leur intégration et ainsi favoriser une pleine participation à la communauté. «Les nouveaux arrivants ont besoin de maîtriser le français pour communiquer efficacement au quotidien et prendre en main leur apprentissage du français est La Fondation pour l’alphabétisaiton a annoncé récemment que 27 755 livres jeunesse neufs seront remis au cours du mois de mai à autant d’enfants défavorisés du Québec, dans le cadre de la 9e édition du projet La lecture en cadeau. Une fois de plus, l’extraordinaire générosité du public permet à des milliers d’enfants, de 0 à 12 ans, de connaître la magie de la lecture et pour certains d’entre eux, de transformer leur vie. Tous les livres recueillis, en novembre et décembre derniers, ont été soigneusement inspectés et classés en vue d’être remis dans la région de provenance du donateur. Cette année, 430 établissements du Québec ont été ciblés pour faire la distribution des livres aux enfants dans le cadre d’activités spéciales. Les résultats par région sont disponibles sur le site Internet de la Fondation : fqa.qc.ca/prevention. Apprendre le français pour participer pleinement à la société Bien plus qu’une convention sociale ou qu’un moyen de communication, la langue française est, pour les Québécoises et les Québécois, une composante essentielle de leur culture et de leur identité. On ne s’étonne donc pas que la Politique culturelle du Québec, adoptée en 1992, soutienne l’importance de valoriser la langue française dans plusieurs sphères d’activité. En Mauricie, le Centre d’éducation aux adultes (CÉA) du St-Maurice offre des cours de francisa- tion depuis 2006. Cette collaboration avec le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles du Québec (MICC) permet ainsi d’offrir des heures de formation aux nouveaux arrivants et du Centre-de-la-Mauricie. une décision très importante qui facilitera, sans aucun doute, l’intégration», soutient Denise Lafond, adjointe à la direction au CÉA. Présentement en recrutement pour la classe de francisation, le Centre d’éducation de Shawinigan est ouvert sur le monde et souhaite aider les immigrants à s’intégrer le mieux possible à la population shawiniganaise. Maîtriser suffisamment le français multiplie les possibilités en matière d’employabilité et permet de réaliser bon nombre de projets. Le français est la langue privilégiée de la Mauricie et les activités tant sportives, récréatives que culturelles se passent dans la langue de Molière. La chanson, le théâtre et la littérature notam- 27 755 enfants reçoivent un livre neuf! ment, font partie de la culture québécoise et comprendre le français permet de découvrir toutes les particularités de cette culture et de s’en imprégner. «Les personnes qui prennent part aux cours de francisation souhaitent parler aisément avec leur entourage, se trouver un emploi ou avoir la possibilité d’aider leurs enfants dans des travaux scolaires, explique madame Lafond, une fois que la langue principale est maîtrisée, tout est possible!». Afin de bien s’intégrer dans une nouvelle communauté, l’apprentissage de la langue est un élément essentiel. Pour de plus amples informations ou pour s’inscrire aux cours de francisation du CÉA communiquez sans tarder au 819-536-2820 UN CADEAU POUR LA VIE Donner le goût de lire à des milliers d’enfants dans le but de prévenir le décro- chage scolaire et l’analphabétisme, voilà l’objectif premier du projet La lecture en cadeau. «Ces enfants n’ont souvent pas la chance d’avoir un livre neuf bien à eux. Je crois profondément que l’étincelle de la curiosité peut être provoquée par un premier contact privilégié avec le livre reçu et ainsi transformer la vie de ces enfants en leur donnant accès à l’imaginaire, à l’autre, au monde », soutient Marie Turgeon, comédienne et porte-parole du projet. Le livre donné permet aussi à la Fondation d’entrer dans les foyers défavorisés pour rejoindre les parents faibles lecteurs ou analphabètes, une réalité souvent présente dans ces milieux. La Fondation peut aider ces personnes par l’intermédiaire de la ligne Info-Alpha : 1 800 361-9142. Elle peut les orienter vers la bonne ressource pour qu’ils se réapproprient la lecture et l’écriture et se donnent les outils pour accompagner leurs enfants vers la réussite scolaire. Pour aider la Fondation, faites un don en ligne au www. fqa.qc.ca. Marie Turgeon, porte-parole du projet La lecture en cadeau

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Page 1: Apprendre le français pour participer pleinement à la sociétéalphapop.org/Documentations/alphamai08.pdf · LA GAZETTE DE LA MAURICIE 32-20 MAI AU 16 JUIN 2008 Valérie Lupien

L A G A Z E T T E D E L A M A U R I C I E

Publié à l’initiative de La Gazette

de la Mauricie grâce au soutien

fi nancier du Programme d’apprentissage,

d’alphabétisation et d’acquisition des

compétences essentielles par les adultes.

Valérie Lupien

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Le Québec étant une société majoritaire-ment francophone, la maîtrise de la langue française est essentielle, pour

les nouveaux arrivants, afin de faciliter leur intégration et ainsi favoriser une pleine participation à la communauté. «Les nouveaux arrivants ont besoin de maîtriser le français pour communiquer efficacement au quotidien et prendre en main leur apprentissage du français est

La Fondation pour l’alphabétisaiton a annoncé récemment que 27 755 livres

jeunesse neufs seront remis au cours du mois de mai à autant d’enfants défavorisés du Québec, dans le cadre de la 9e édition du projet La lecture en cadeau. Une fois de plus, l’extraordinaire générosité du public permet à des milliers d’enfants, de 0 à 12 ans, de connaître la magie de la lecture et pour certains d’entre eux, de transformer leur

vie. Tous les livres recueillis, en novembre et décembre derniers, ont

été soigneusement inspectés et classés en vue d’être remis dans la région de provenance du donateur. Cette année, 430 établissements du Québec ont été ciblés pour faire la distribution

des livres aux enfants dans le cadre d’activités spéciales. Les résultats par

région sont disponibles sur le site Internet de la Fondation : fqa.qc.ca/prevention.

Apprendre le françaispour participer pleinement à la société

Bien plus qu’une convention sociale ou qu’un moyen de communication, la langue française est, pour les Québécoises et les Québécois, une composante essentielle de leur culture et de leur identité. On ne s’étonne donc pas que la Politique culturelle du Québec, adoptée en 1992, soutienne l’importance de valoriser la langue française dans plusieurs sphères d’activité. En Mauricie, le Centre d’éducation aux adultes (CÉA) du St-Maurice offre des cours de francisa-tion depuis 2006. Cette collaboration avec le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles du Québec (MICC) permet ainsi d’offrir des heures de formation aux nouveaux arrivants et du Centre-de-la-Mauricie.

une décision très importante qui facilitera, sans aucun doute, l’intégration», soutient Denise Lafond, adjointe à la direction au CÉA. Présentement en recrutement pour la classe de francisation, le Centre d’éducation de Shawinigan est ouvert sur le monde et souhaite aider les immigrants à s’intégrer le mieux possible à la population shawiniganaise.

Maîtriser suffisamment le français multiplie les possibilités en matière d’employabilité et permet de réaliser bon nombre de projets. Le français est la langue privilégiée de la Mauricie et les activités tant sportives, récréatives que culturelles se passent dans la langue de Molière. La chanson, le théâtre et la littérature notam-

27 755 enfants reçoivent un livre neuf!

ment, font partie de la culture québécoise et comprendre le français permet de découvrir toutes les particularités de cette culture et de s’en imprégner.

«Les personnes qui prennent part aux cours de francisation souhaitent parler aisément avec leur entourage, se trouver un emploi ou avoir la possibilité d’aider leurs enfants dans des travaux scolaires, explique madame Lafond, une fois que la langue principale est maîtrisée, tout est possible!».

Afin de bien s’intégrer dans une nouvelle communauté,

l’apprentissage de la langue est un élément essentiel.

Pour de plus amples informations ou pour s’inscrire aux cours de francisation du CÉA communiquez sans tarder au 819-536-2820

UN CADEAU POUR LA VIEDonner le goût de lire à des milliers d’enfants dans le but de prévenir le décro-chage scolaire et l’analphabétisme, voilà l’objectif premier du projet La lecture en cadeau. «Ces enfants n’ont souvent pas la chance d’avoir un livre neuf bien à eux. Je crois profondément que l’étincelle de la curiosité peut être provoquée par un premier contact privilégié avec le livre reçu et ainsi transformer la vie de ces enfants en leur donnant accès à l’imaginaire, à l’autre, au monde », soutient Marie Turgeon, comédienne et porte-parole du projet. Le livre donné permet aussi à la Fondation d’entrer dans les foyers défavorisés pour rejoindre les parents faibles lecteurs ou

analphabètes, une réalité souvent présente dans ces milieux. La Fondation peut aider ces personnes par l’intermédiaire de la ligne Info-Alpha : 1 800 361-9142. Elle peut les orienter vers la bonne ressource pour qu’ils se réapproprient la lecture et l’écriture et se donnent les outils pour accompagner leurs enfants vers la réussite scolaire. Pour aider la Fondation, faites un don en ligne au www.fqa.qc.ca.

Marie Turgeon, porte-parole du projet La lecture en cadeau

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dans la municipalité d’Hérouxville avec son nouveau conjoint et souhaite pouvoir discuter aisément avec sa belle-famille. «C’est très bien les cours de français, ce n’est pas si difficile même si c’est très différent de ma langue maternelle», mentionne Léa.

«C’est vraiment intéressant pour les appre-nants de suivre les cours au Centre, car ils ont la possibilité de discuter et d’entendre parler les autres élèves et cela leur

permet de pratiquer les notions apprises en classe», souligne Rose-Marie. École dynamique axée sur la réussite et l’intégration de ses étudiants, le Centre d e S h a w i n i g a n

permet aux élèves d’interragir ensemble et ainsi de faciliter l’apprentissage. Respectant le rythme des apprenants, l’enseignante est quotidiennement face à des gens de tous les niveaux, débutants allant aux intermédiaires. «Les gens peuvent s’intégrer au groupe tout au long de l’année, j’adapte alors mon enseigne-ment». La jeune femme aimerait toutefois avoir un plus grand nombre d’élèves et incite les gens qui ont besoin d’apprendre le français à ne pas hésiter à s’inscrire au Centre d’éducation des adultes du St-Maurice.

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«Lorsqu’on utilise davantage l’espagnol ou l’anglais pour converser avec les autres, on est au niveau trois sur

un total de 12 niveaux», explique Rose-Marie, enseignante de français au Centre d’éducation des adultes du St-Maurice. Cette dernière explique que plus les participants avancent leurs cours, plus ils augmentent de niveau et maîtrisent mieux la langue française. Lors du passage de La Gazette au sein du groupe de francisation, trois élèves étaient présentes. Même si comprendre et parler le français est encore ardu pour elles, les dames s’efforcent de s’exprimer dans cette nouvelle langue seconde.

Aidez-nous à les aider!Don en ligne : www.fqa.qc.ca ou 1 800 361-9142

49% des Québécoisont des difficultés de lecture

C L A S S E D E F R A N C I S A T I O N A U C E N T R E D ’ É D U C A T I O N D E S A D U L T E S D U S T- M A U R I C E

Respecter le rythmedes apprenants

L’enseignante de la classe de francisation entourée de quelques-unes de ses élèves.

«Je suis mariée avec un Québé -cois et j’habite à Shawinigan, donc j’ai besoin de parler français pour chercher du travail, me faire des amis francophones et avoir une vie plus intéressante ici», mentionne, non sans difficulté, Akiko, une jeune femme d’origine japonaise. Pour une autre élève d’origine cubaine, c’est pour dénicher un emploi et débuter des cours de danse que le français s’impose. «Il existe autant de raisons d’apprendre notre langue que d’apprenants», soutient l’enseignante qui ajoute qu’au début de la formation, il n’est pas rare de devoir s’exprimer prin-cipalement avec des gestes. Léa, qui est d’origine anglophone, habite maintenant

Il existe autant de raisons d’apprendre notre langue

que d’apprenants

Déménager dans une nouvelle ville n’est pas toujours facile et s’intégrer à sa communauté peur prendre du temps et beaucoup d’efforts. C’est souvent le cas, malgré le fait qu’on soit de la même nationalité que nos voisins et qu’on parle la même langue. Imagi-nez la situation lorsqu’une personne arrive de Cuba, de la Chine ou d’une province anglophone du Canada… Pour faciliter l’intégration des nouveaux arrivants à Shawinigan, le Centre d’éducation des adultes du St-Maurice offre des cours de francisation adaptés à cette nouvelle clientèle.

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Une personne analphabète ou une personne parlant une autre langue que le français n’a pas la possi-

bilité de se chercher un meilleur emploi par peur d’affronter l’inconnu, ren-contre des dif-ficultés à lire la posologie d’un médica-

Des formatrices démystifient la langue française

ment ou les ingrédients de certains aliments. Toutes ces actions qui semblent banales pour nous sont de véritables montagnes pour certains. «Venir en aide aux personnes qui ont besoin de mieux comprendre le français pour fonctionner fait partie de notre mis-sion et lorsque nos participants vivent des réussites, c’est notre paye», souligne Line Gélinas, formatrice à la Clé en éducation

Selon l’Enquête internationale sur l’alphabétisation des adultes (EIAA), le Québec compterait environ 1 million de personnes faiblement alphabétisées, soit un adulte sur cinq. Cette même enquête, affirme qu’environ 22 % des adultes canadiens (16 ans et plus) se classent au niveau le plus faible des capacités de lecture. Parmi les ressources disponibles pour ces personnes, les organismes communautaires en alphabétisation se démarquent aisément par la diversité des ateliers et la qualité de l’enseignement qu’on y trouve. Vivre dans un milieu rural en ne comprenant pas un mot de la langue principale de la région, le français, ce n’est pas facile. Afin de venir en aide aux gens désirant apprendre une langue qui ne leur est pas familière, la Clé en éducation populaire de la MRC de Maskinongé offre des ateliers de francisation simples et complets.

populaire de la MRC de Maskinongé. Les différents ateliers de cet organisme se déroulent en petits groupes selon le niveau de connaissances de chacun. «Les personnes qui participent à nos ateliers augmentent, sans contredit, leur capacité à lire différents types de textes et à y repérer des informa-tions rapidement, découvrent les règles de base de la grammaire et la conjugaison

des verbes, élargissent leur vocabulaire et perfectionnent grandement l’orthographe de mots couramment utilisés », souligne la formatrice. Développer une capacité à écrire et une plus grande facilité à communiquer avec autrui, fait également partie de la mis-sion de l’organisme louisevillois.

Un personnel qualifié prend le temps d ’ ex p l i q u e r l e s n o t i o n s a f i n q u e l’apprentissage se fasse dans un climat aidant, sans pression. «L’idée c’est de leur donner confiance en eux et de leur indiquer les meilleurs moyens pour atteindre leur objectif, souligne madame Gélinas. Pour certains, apprendre le français, parlé et écrit, est une véritable montagne, mais on arrive à aller au-delà des craintes afin de les faire cheminer positivement».

Apprendre à parler et à écrire une langue, lorsqu’on n’en a aucune notion, n’est pas une mince affaire. Les formatrices de l’organisme La Clé en éducation populaire de la MRC de Maskinongé font partie des gens passionnés de leur métier qui viennent en aide aux gens désireux d’apprendre la langue de Molière.

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«Ma plus grande fierté est de pouvoir dis-cuter facilement avec la famille de mon conjoint!», lance d’entrée de jeu ma-

dame Loyer. Avant qu’elle commence à participer aux ate-liers de l’organisme louisevillois, elle n’avait pas assez de vocabulaire, ne connaissait pas suf-fisamment de mots français pour pouvoir être fonctionnelle dans la communauté. «Je voulais faire l’épicerie toute seule, lire le journal local et discuter avec mes voisins», souligne celle qui a vu son quotidien changer depuis les quatre derniers mois.

UN ORGANISME QUI A CHANGÉ SA VIELa dame mentionne que ses oreilles travail-lent très fort lors des ateliers et qu’elle tente de comprendre le plus de choses possibles.

D O N A L O Y E R D E L O U I S E V I L L E

Pour mieux s’intégrer à sa communauté

Depuis 8 ans, Dona Loyer habite à Louiseville avec son conjoint. Anglophone depuis toujours, cette dame a passée par-dessus ses craintes afin de s’inscrire aux ateliers de francisation de l’organisme la Clé en éducation populaire de la MRC de Maskinongé. Fière du chemin qu’elle a parcourue jusqu’à maintenant, madame Loyer souhaite parler et écrire adéquatement la langue française et dénicher un nouvel emploi stimulant.

Valérie Lupien «À la Clé, il n’y a pas de quoi être gêné, car les formatrices sont accueillantes, respec-tueuses et elles nous aident énormément». Même si elle rencontre des difficultés, Dona Loyer affirme ne pas avoir envie de lâcher. Tant qu’elle ne saura pas écrire le français facilement, elle poursuivra son

apprentissage. «C’est plus rare aujourd’hui que mon mari soit obl igé de tradu-ire pour moi et je m’efforce de toujours parler en français au

quotidien», mentionne la Louisevilloise.

Interrogée sur ces futurs projets, madame Loyer avoue qu’elle aimerait beaucoup trouver un nouvel emploi près de chez elle et demeurer toujours en Mauricie. «Ma famille m’encourage continuellement et ça m’aide grandement à persévérer dans mon apprentissage».

Le Petit Larousse est le nouveau livre de référence de Dona Loyer qui démystifie la langue française depuis qu’elle assiste aux ateliers dynamiques de La Clé en éducation populaire de la MRC de Maskinongé.

«Je voulais faire l’épicerie toute seule, lire le journal local et discuter avec mes voisins»

Il est important pour les familles d’apprendre ensemble tout au long de l’année. Il y a plusieurs moyens agréables pour les familles de lire et de s’instruire ensemble. Prenez le temps d’explorer et de partager des idées nouvelles. Cultivez des passe-temps, car tous les membres de la famille en bénéficieront.

Voici 10 suggestions de familles qui cultivent l’apprentissage au quotidien :

-Mettez sur pied un club du livre familial. Lisez un livre et discutez-en ensemble.

Prenez l’habitude de passer une soirée à jouer ensemble à des jeux de société. Invitez une autre famille à jouer avec vous et lancez-lui un défi.

Pour votre prochain voyage en voiture, faites dessiner une carte routière à vos enfants. Ils pourront ensuite vous guider en lisant les pan-neaux routiers et les enseignes. Demandez-leur de tenir un journal de voyage.

Lire et écrire en famille!

Lisez des articles de journal et de magazine et discutez ensemble de questions d’actualité.À titre d’activité familiale, portez-vous bénévoles pour faire de la lecture dans un hôpital pour enfants ou un centre pour personnes âgées.

Surfez sur Internet ensemble afin de découvrir des sites relatifs à vos passe-temps.

Lisez ensemble un roman d’aventures clas-sique.

Faites de la recherche sur votre famille et écrivez son histoire. À titre de ressources documen-taires, vous pourrez consulter Internet, relire de vieilles lettres et autres écrits et interviewer des membres de votre famille.

Chantez vos chansons préférées. Consultez Internet pour en apprendre davantage sur les auteurs-compositeurs et les interprètes. Com-posez vos propres chansons.

Écrivez votre propre aventure. Rédigez une his-toire d’aventures en famille et laissez chacun des membres écrire sa version du dernier chapitre.

Pour d’autres suggestions d’activités, visitez www.abc-canada.org