Ilot de paix et de vie au milieu d'un paysage aride, le vil-lage de NDEM, situé à quelques 130 kilomètres à l'Est deDakar, a inauguré ce mardi 10 juillet 2007 son tout nou-veau projet «BioTerre ».En présence de nombreuses personnalités locales,Serigne Babacar Mbow, Président de l'Association desvillageois de NDem, et de son épouse Aïssa Cissé, ontchaleureusement reçu Messieurs Pierre Hazette etFrancis Dubois, tous deux fortement investis dans la réa-lisation de ce projet innovant et unique en son genre enAfrique de l'Ouest.A la fois écologique et énergiquement rentable, le com-bustible « Bioterre » à base de matériaux récupérés ren-force encore l'autonomie de ce village implanté dans lazone sahélienne.

Discours de M. Pierre Hazette, Délégué Général Wallonie- Bruxelles à Dakar.

“BIOTERRE” un nouveau combustible révolutionnaire à Ndem

Démonstration du procédé “Bioterre“ conçu par Francis Dubois, Agronome Belge, en présence du Dr Marc DeFeyter, responsable de la Coopération belge et de Mme Sonia Van Loo son assistante.

Vie des Projets

Chargé de mission du Centre Wallon deRecherche Agronomique de Gembloux(CRAW-DGR) et concepteur du projet,Francis Dubois ouvre le bal des discourssur une note très positive: «Le projet decombustible "Bioterre" a été rapidementmis sur pied. Sa production et sa com-mercialisation sont aujourd'hui bien enmarche», a-t-il affirmé. Il reste néan-moins à optimaliser les différents postesde la chaîne de production afin d'étendrece procédé révolutionnaire à l'ensembledu Sénégal, voire par la suite, d'honorerles demandes d'exportation émanant duMali, du Niger ou encore de l'Argentine.

Pierre Hazette, Délégué général del'Agence Wallonie-Bruxelles à Dakar,insiste à son tour sur les innombrablesavantages conférés par ce «combustibleéquitable» et espère que son développe-ment atteindra rapidement l'ensemble duSénégal. «Au-delà de son potentiel éner-gétique, souligne-t-il, ce produit est réa-lisé à base de déchets. On crée ainsi un

combustible bon marché, efficace et quipermet de réduire la pression exercéesur la forêt sénégalaise. En outre, onsupprime la corvée bois et le tempsgagné peut être affecté à des apprentis-sages ».

Afin d'illustrer le potentiel de ce nou-veau carburant naturel, les différentesinterventions sont suivies d'une démons-tration du procédé de combustion etd'une visite des installations de produc-tion. Récemment alimenté en électricité,un entrepôt spécifique abrite les diffé-rentes machines nécessaires à la fabrica-tion des boulettes «Bioterre» : concas-sage, affinage, mélange, séchage etempaquetage en constituent les principa-les étapes.

L'initiative « Bioterre » s'inscrit dans unvaste projet de développement qu'in-carne le village de N'Dem. Désireuxd'enrayer l'exode rural qui ronge cescontrées, le projet contient plusieurs

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Ndem ouvre les portes de son oasis d’ingéniosité

M. Francis Dubois Expert du projet Serigne Assane Fall invité de Ndems'entretenant avec M. P. Hazette.

Baol, région sahélienne du Sénégal,cette initiative privée emploie plus de350 personnes et ne cesse d'accroître sesactivités. Doté du statut d'ONG, le vil-lage s'est muni en 1996 de deux foragesd'une profondeur de plus de 90 mètres.Face à l'expansion sahélienne, cet accèsà l'eau a permis la mise en place d'unpérimètre de maraîchage où sont culti-vés tomates, aubergines, choux , carot-tes, laitue ou encore pastèques directe-ment contribué à l'augmentation signifi-cative et à la diversification de la nourri-

volets qui ont également été présentés àces hôtes d'un jour. Ebahis par la variétéet la qualité des produits réalisés, lesinvités ont pu découvrir les différentsateliers artisanaux (ameublement,confection, broderie, tissage, teinture,cuir, etc.) et, par la suite, l'étendue descultures maraîchères et de l'élevage.Nombreuses et diversifiées, les activitésde cette véritable ONG lui permettentd'assurer son développement tout enconservant son autonomie. Installés enpetits groupes autour de grandes assiet-tes généreusement garnies de viande, deriz et de légumes, les invités achèventleur journée à N'Dem sur une note fes-tive et conviviale.

Née du regroupement des quatorze villa-ges environnants, l'Association desVillageois de N'Dem fêtera bientôt sesvingt-cinq années d'existence. Implantéeà onze kilomètres de Bambey, dans le

Vie des Projets

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Ndem ouvre les portes de son oasis d’ingéniosité (suite)

Serigne Babacar Mbow,Président de l'ONG de Ndem

“Bioterre”,une iinitiative dde pplus àà NN’Dem

Atelier de teinture

construit sur base de projets alternatifs.«Bioterre » en est la parfaite illustration.

Sophie Wintgens, Maëlle Dabée, Catherine Xhardez,

stagiaires à Ndem

ture, au préalable réduite à du riz et dumil. Autre « innovation technologique »,un récent raccordement à l'électricité aété opéré sur certains sites d'exploitationtels que les bureaux et l'entrepôt de pro-duction du nouveau combustible«Bioterre». N'Dem ne cesse d'améliorerses installations, s'investissant constam-ment dans de nouvelles initiatives fruc-tueuses.

Génératrices de ressources financières,

les activités para-agricoles de N'Dem,telle que la confection et la vente de pro-duits artisanaux exposés dans leurs gale-ries, permettent également aux habitantsde trouver les moyens économiques deleur survie, sans épuiser davantage lesressources naturelles. Il s'agit notam-ment de pallier le problème de la défo-restation abusive. Petit à petit, et avectoujours plus d'inventivité, N'Dem se

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Vie des Projets

Ndem ouvre les portes de son oasis d’ingéniosité (suite)

Les composants du combustible

L'ENERGIE COUTE CHER !

L'énergie coûte cher. On le constate régulièrement à l'essencerieou à la lecture de sa facture d'électricité. Il n'est pas étonnant, dèslors, que d'aucuns cherchent des moyens nouveaux de produirede l'énergie.En 2006, une enquête réalisée auprès des patrons de PME séné-galaises avait mis en évidence les freins qui bloquaient leurs ten-tatives de produire de l'énergie avec de la biomasse.Cette constatation a conduit la réflexion un peu plus loin : unatelier sectoriel a été organisé à Dakar. On y a vu des patrons dePME ainsi que des représentants d'organisations patronales. Ils'agissait d'analyser les blocages et de chercher dans les propo-sitions des participants, les moyens concrets du développementdes projets biomasse-énergie.L'utilisation efficace de la biomasse pour la production d'énergiepar les PME fait, par ailleurs, l'objet de d'un accord de coopéra-tion entre le Sénégal et la Région wallonne. C'est le projetENEFBIO, cofinancé par l'union européenne.Les 5 et 6 septembre 2007, le Centre wallon de recherche agro-nomique, l'ONG ENDA-Energie et l'ITEBE (France) ont orga-nisé à Dakar un « Dialogue sur les stratégies d'intégration de labioénergie au sein des PME au Sénégal ».Cette rencontre qui a rassemblé des décideurs nationaux de hautniveau du domaine de l'énergie, de la finance et de l'environne-ment, a permis de débattre surles moyens d'améliorer le cadreadministratif et réglementaireauquel sont soumis les projetsde production de biomasse-énergie des PME au Sénégal.Le dialogue visait donc à débat-tre sur les propositions de solu-tions suggérées par les concer-nés.Les thèmes majeurs abordés parles participants ont concerné :- le développement et l'accès aux produits financiers adaptés aux

projets bioénergie ;- le cadre tarifaire et réglementaire incitatif - la création et le développement d'outils de gestion des connais-

sances (centre de ressources) au bénéfice des professionnels dusous-secteur.

Le départ est donné ; la motivation est bien présente. Et com-ment ne le serait-elle pas quand il s'agit de réduire la factureénergétique ?

Dépôt de balles de riz à l’entréed’une rizerie de Ross Bétio

Promotion de l’Entreprenariat féminin

Promouvoir la croissance économique autravers d'initiatives féminines, c'est le pari duMinistère de la Famille et de l'Entreprenariatféminin, créé à Dakar en 2002. Dans son sil-lage, un partenariat entre le Sénégal et laCommunauté Wallonie-Bruxelles a pu voirle jour, ainsi que la naissance du réseauF.A.R. Sénégal. Preuve que lorsque les fem-mes se mobilisent, ça peut les mener très...loin.Mariama, Hermione, Coumba, Aïssa,Ndèye, Absa, Djésétou, Massatoura,Maïmouna...9 femmes rassemblées dans unauditoire du centre Formation PME Liège,un matin de septembre. Pour ces chefs d'en-treprises actives dans la confection, le net-toyage professionnel ou la transformation deproduits alimentaires, cette semaine de for-mation en Cité Ardente touche à sa fin.Parmi les participantes, Marème Cissé

Thiam, la porte-parole de la délégation,balaie la salle d'un sourire bienveillant.Professeur à l'université de Dakar, elle auraitvoulu être avocate. Sa mission actuelle n'enest pas moins noble. Directrice del'Entreprenariat Féminin au Ministère de lafamille, c'est elle qui chapeaute le projetdans sa globalité. Ce projet a pris forme enjuillet dernier, par une première prise decontact sur le sol africain. ChantalDuchateau et Bénédicte Phillippart de Foypartent au Sénégal pour y dispenser une sériede séminaires de stratégies commerciales.

Fondatrices et membres de F.A.R. (FemmesActives en Réseau), les deux belges tentent,dans la foulée, de sensibiliser les sénégalai-ses aux bienfaits du réseautage et de la miseen commun de compétences et d'expérien-ces. Bingo : F.A.R. Sénégal était née.Dans quelques semaines, une autre déléga-tion arrivera de Dakar. Cette fois, il s'agirade femmes actives dans des entreprisesexportatrices. Il est important de noter que laplupart des produits sénégalais qui partentpour l'étranger, sont commercialisés par deshommes. Pour éviter qu'ils ne prennent le

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F.A.R. : trois lettres qui en disent … loin

Mme Chantal Duchateau, International ProjectManager en compagnie de Mme Mariéme CisséThiam, Directrice de l'E.F.

Stagiaires Sénégalaises.

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relais au terme de la fabrication ou de latransformation des produits, il est essentield'aider les femmes à développer leur réseaurelationnel et à se vendre, tant sur les mar-chés nationaux qu'internationaux. Les outilssont nombreux mais encore trop peu exploi-tés à l'heure actuelle: gestion des ressources

humaines, maîtrise des volets commerciauxet administratifs de l'entreprise, techniquesde communication et de marketing maisaussi des aspects du développement person-nel encore peu connus en Afrique, comme unatelier en «Stratégie de l'Audace» qui a eu lemérite d'offrir aux Sénégalaises un regardneuf sur le management d'entreprise.

Jusqu'à présent, la plupart des sénégalaisesqui ont réussi à s'imposer dans les affairessont actives dans l'import. Or, comme le rap-pelle Marème, «elles importent des produitsdéjà présents en quantité suffisante sur lemarché national». Ce projet long de deux

ans s'inscrit dans le cadre de la coopérationbilatérale entre le Sénégal et la RégionWallonne a déjà débouché sur des succèsimportants. Si, à moyen terme, l'objectif dece partenariat est la création d'un centre d'af-faires spécifiquement dédié aux femmes etvisant au partage d'expériences entre chefsd'entreprises, le récent intérêt des médiassénégalais pour des projets modestes enmilieu rural est un signe clair attestant de lacrédibilité croissante de l'entrepreunariatféminin.En l'espace de deux ans, Chantal Duchateauet Marème Cissé Thiam vont orchestrer qua-tre missions au Sénégal, ainsi que la venueen Belgique de quatre délégations de fem-mes. Toutes les femmes chefs d'entrepriseprésentes à Liège ont pris pleinementconscience de l'importance de tisser une toilerelationnelle transfrontalière. Bien plusqu'un groupe de lobbying comme il en existetant en Afrique, le projet de formation, ainsique la déclinaison africaine du réseauF.A.R., se veulent résolument tournés versles échanges et le partage. Chantal etMarème sont complices et complémentaires,Marème avoue avoir été surprise de consta-ter que les Africains n'avaient pas le mono-pole de la générosité. «Je m'attendais à beau-coup plus d'individualisme de la part deseuropéennes» avoue celle qui, lors du jeu derôles, s'est décrite comme un oiseau, prête àfranchir des montagnes». Pas dedoute: pources femmes, le voyage vers le développe-ment professionnel et personnel ne fait quecommencer. Lorsqu'on «réseaute» dans ungroupe de femmes baptisé F.A.R., on ne peutqu'aller très loin, de toutes façons! Le réseau F.AR., c'est aussi un blog : far-net-work.skynetblogs.be/

Marie Honnay, Journaliste

F.A.R. : trois lettres qui en disent … loin

Promotion de l’Entreprenariat féminin

Autre groupe de stagiaires sénégalaises

Relations Internationales Coopération Décentralisée

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Anne Marie LIZINdu Sénat à l'Université

Du 8 au 14 septem-bre 2007 s'estdéroulé, au BureauAfrique de l'Ouest del ' A g e n c eUniversitaire de laFrancophonie -BAOà Dakar, un sémi-naire régional fran-cophone mentionRelations internatio-nales.Ce séminaire premierdu genre, a été pro-

posé par le comité inter-réseau du programme Bréuni à Dakar du 28 au 30 avril 2007. La responsa-bilité académique de cette activité incombait auProfesseur Mamadou Badji de la Faculté desSciences juridiques et politiques de l'UniversitéCheikh Anta Diop de Dakar, tandis que Mme Anne-Marie Lizin, Bourgmestre de Huy, Présidente duSénat belge et Professeur à l'Institut d'études politi-ques de Paris (Sciences Po) en a assuré l'entière ani-mation. Cette formation, fortement appréciée parles participants s'est achevée par une simulationd'une conférence internationale. Le thème proposépar les étudiants concernait les accords de paix surle Darfour et, chaque participant s'est prêté à un"jeu de rôle" très pédagogique. En cliquant sur celien http://album.refer.sn/sri2007, vous avez accèsaux éléments photographiques relatifs à cette for-mation.

Shaje TSHILUILA JosetteDirectrice de l'AUF

Cette belle initiative de jumelage entrel'Athénée royal de Chênée à Liège et l'écoleélémentaire de Makhana, charmant villagesitué à une vingtaine de kilomètres de Saint-Louis du Sénégal, a permis d'apporter aux élè-ves de Makhana de nombreux manuels scolai-res « Sidy et Rama », ouvrages reprenant leprogramme officiel du Ministère de l'Educationdu Sénégal.Les étudiants belges ont fait appel, dans lecadre de leur projet, à l'appui de la délégationWallonie-Bruxelles à Dakar pour qu'elle joue lerôle de relais au Sénégal. Leur action a pu ainsiêtre concrétisée durant le courant du mois d'oc-tobre. A cette occasion, lors d'une cérémonie, levillage avait réservé un accueil plus que cha-leureux aux membres de la délégation venuapporter cette aide directe de l'athénée royalede Chênée et qui permettra aux étudiants deMakhana de travailler avec des manuels scolai-res adéquats.Nous souhaitons de beaux jours à ce magnifi-que projet initié et mené à bien par des étu-diants et tous nos vœux de réussite à cette ini-tiative qui tente de rapprocher les communau-tés et de rendre l'école accessible à tous. Bravoaux étudiants et aux écoles et bonne continua-tion.

Madame Anne Marie Lizin.

Simulation de la conférence de paix sur le Darfour : lereprésentant des Janjawid (en turban), le représentant del'union Européenne, le représentant du mouvement JEM etle représentant de la Banque mondiale.

Jumelage à l’initiatived’étudiants

Mme Françoise Daxhelet et Mr Vincent Duvigneaud,ont remis aux écoliers de Mbakhana les livres récoltéset offert par les élèves de Athénée Royal de Chénée.