antoine de p. nsegbe* et patrick pottier** · 2014. 12. 15. · 5 légende pentes (%) hydrographie...

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Développement urbain et vulnérabilité des territoires littoraux : analyse des pressions sur l'eau et la couverture forestière à Douala (Cameroun) Antoine de P. NSEGBE* et Patrick POTTIER** *Groupe de Recherche Sur les Villes d’Afrique (GREVA), ENS - Yaoundé ; **Géolittomer LETG UMR 6554 CNRS, Université de Nantes (France) Littoral méditerranéen OHM OHM ESPACE 26 es É Les processus d'urbanisation constituent un facteur important de dégradation de l'environnement. Ils illustrent ainsi les interactions évidentes entre la nature et les sociétés, tout particulièrement dans les espaces littoraux qui exercent un attrait sur les hommes et leurs activités. Importants foyers de peuplement,leslittoraux sont aussi des zones de transfert ou d'ouverture sur l'extérieur qui suscitent convoitise, font l'objet de compétition pour l'accès et le contrôle de leurs multiples richesses, dans un contexte où près de 60 % de la population mondiale (soit 4 milliards d'individus) vivent à moins de 80 Kilomètres de la mer (Mathieu, 1998). Plus généralement, les espaces littoraux possèdent des caractéristiques socio-économiques particulières qui en font des espaces naturellement fragiles, dans un contexte où l'évolution des activités économiques (travail, pêche, trnasport...), de loisirs et de vacances (tourisme) et, plus généralement, l'évolution des densités, démontre à suffisance l'importance de la croissance et du développement spatial des villes littorales. C'est le cas de Douala, capitale économique et principale ville du Cameroun, où l'urbanisation très rapide et démesurée, anarchique et non maîtrisée, se confronte depuis plusieurs décennies aux ressources. 1. LA ZONE D'ETUDE L'agglomération doualaise est aujourd'hui une importante métropole industrielle et portuaire d'Afrique centrale qui se développe sur un site de basses terres. Mais l'ensemble du secteur Est reste le plus accidenté (Fig. 1), ce qui conditionne l'écoulement Nord-Sud des cours d'eau (dans la partie Sud de la ville) et transforme les compartiments situés en contrebas en de vastes exutoires. C'est ce qui explique le caractère récepteur de la zone des déchets déversés en amont et le caractère inondable de cette zonne marécageuse qui subit ainsi les pollutions diverses. Le climat qui y règne est de type équatorial humide, très pluvieux, et qui entretien un réseau hydrographique particulièrement dense et exploité par les populations pour l'évacuation des déchèts divers, dans un contexte où le taux de croissance démographique annuel s'est stabilisé à 2,6 %. Ainsi, 11,06 % de la population totale dupays sont répartis sur seulement 0,19 % du térritoire, ce qui provoque en conséquence un devéloppement spatial spectaculaire, responsable des mutations d'une certaine ampleur, notamment sur la couverture forestière (Fig. 2a et 2b). JAPOMA NGODI BOKO YASSA NDOBO BOJONGO PK 12 Village Logbessou MAMBANDA MBANGA BAKOKO NYALLA I NGWELE BONENDALE II Bonamoussadi -Cité Ndogbong Village Lendi I et II Bangue PK 11 PK 19 NGOMA Village Logpom Malangue Kotto-village C.C.C NKOMBA BONAMINKANO SODIKO-VILLE NYALLA II DIBOM I NDOGMBE BALI NDOG SIMBI MADIBA GENIE BONANJO PK 14 LOGBESSOU Village Beedi NDOG PASSI I Makepe village Iles Bonabeyike & Bonagando BWANG-BAKOKO ILES DE DJEBALE I et II Kotto-Cité BONAMBAPPE BONATENE PK 10 PK 14 BONATEKI BONANTONE Makepe -Cité YOUPWE SINCATEX SODIKO-VILLAGE BONAMATOUMBE-VILLAGE Emene-City Cité des Palmiers BONADIBONG NKONGUI II CITE BERGE NDOGPASSI III CENTRE GRAND HANGAR Camtel Mbengue-City CITE DE LA PAIX BRAZAVILLE Village Sobikago I PK 13 BONAMOUTONGO BONASSAMA BONEWONDA NKONGUI I OYACK II BONENDALE I BILONGUE I NDOKOTI Dikahe PK 10 U.I.T et ENSET BONANDOUMBE1 BONADOUMA1 BONAMOUANG BESSENGUE-AKWA NKOLMINTAG Cité S.A QUARTIER BILINGUE Ndogbati I BONEJANG SONG NGONGAG BONAMOUDOUrOU BONAMATOUMBE-VILLE NEW-TOWN AEROPORT PK8 KONDI NGANGUE Bonamoussadi -village BONADOUMBE II BONANLOKA NDOGPASSI III PLAGE BEPANDA BESSEKE DIBOM CARRIERE PK 6 Makepe ancienne décharge SOPOM PLATEAU Manke 0 2 4 Km 5 Légende Pentes (%) Hydrographie 2 - 13,71 13,71 - 24,85 24,85 - 35,98 35,98 - 47,99 47,99 - 77 Wouri Fig 1. site de la ville de Douala et son systèmede pentes Fig 3. stypes de latrines utilisées dans les arrondissements de Douala Mangrove Forêt naturelle Forêt dégradée Espaces urbains d’extention avec friches interstitielles Espaces urbains d’activités et d’équipement Espaces urbains mixtes, denses et continus Eau 5 JAPOMA BOKO BOJONGO MAMBANDA MBANGA BAKOKO NYALLA I BANGUE NGOMA SODIKO-VILLE NDOGHEM LOGPOM NEW BELL MALANGUE LOGBESSOU Iles Bonabeyike & Bonagando BONANTONE YOUPWE BONAMATOUMBE-VILLAGE MAKEPE NDOGPASSI SOBIKAGO GRAND HANGAR CITE DE LA PAIX CITE DES PALMIERS BONAMOUTONGO BONASSAMA OYACK II BONENDALE I BEEDI BONADIBONG BONANJO BONAMOUANG SONG NGONGAG NEW-TOWN AEROPORT BALI BONAMOUSSADI BONANLOKA BEPANDA BESSEKE 0 1,10 Km 1995 5 2000 JAPOMA BOKO BOJONGO MAMBANDA MBANGA BAKOKO NYALLA I BANGUE NGOMA SODIKO-VILLE NDOGHEM LOGPOM NEW BELL MALANGUE LOGBESSOU Iles Bonabeyike & Bonagando BONANTONE YOUPWE BONAMATOUMBE-VILLAGE MAKEPE NDOGPASSI SOBIKAGO GRAND HANGAR CITE DE LA PAIX CITE DES PALMIERS BONAMOUTONGO BONASSAMA OYACK II BONENDALE I BEEDI BONADIBONG BONANJO BONAMOUANG SONG NGONGAG NEW-TOWN AEROPORT BALI BONAMOUSSADI BONANLOKA BEPANDA BESSEKE 0 1,10 Km Fig 2a et 2b. évolution de l'occupation du sol entre 1995 et 2000 0 200 400 600 800 1000 1200 1400 Douala 1er Douala 2è Douala 3è Douala 4è Douala 5è Nombre de ménages Arrondissements Moderne Archaique Dans le même contexte, l'eau subie de nombreuses perturbations en termes de pollution notamment fécale, à cause de la généralisation d'un assainissement dominé par l'usage des latrines archaïques (Fig. 3 et Planche 1). Planche 1. stratégies d'assainissement dans les quartiers précaires de Douala i = √(Sp/Sm-1) La question de la dégradation qualitative de la ressource en eau est abordée à partir de sa susceptibilité de subir une contamination fécale en liaison avec le niveau d'équipement et le constat de la fréquence des maladies hydriques dans les population urbaines. Cette forme de contamination est donc sélectionnée comme indicateur de pollution de l'eau pour mettre l'accent sur un mécanisme de dégradation directement lié au développement urbain. L'indice de risque de contamination fécale (Fig. 4) est estimé en multipliant le dégré de risque de contamination fécale (RF) associé aux pratiques d'assainissement rencontrées dans les zones pilotes par la densité de la population (Nsegbe, 2012). IRCF = Dens x RF Tab 1. évolution de superficie forestière et taux annuel de variation (en %) entre 1995 et 2000 Type de couverture Superficie Taux annuel de déforestation Qualification de la pression 1995 2000 Mangrove 46 897 41 295 0,37 Assez faible Forêt naturelle 79 730 33 458 1,18 Moyenne Forêt dégradée 21 573 35 229 0,80 Faible Total 148 200,00 109 982,00 0,59 Faible 3. RESULTATS ² Nul à très faible Moyen Fort Très fort 0 1,30 Km BOKO NGOMA KOTTO MAKEPE KAMBO MABANDA LOGBESSOU I BEPELE LOGBABA LOGBESSOU II BONANJO PINDO SODIKOMBO BEEDI LOBE NDOGHEM II LOGPOM BONAMOUSSADI NDOGBONG NGWELE NYALA BASSA NDOGPASSI Brazzaville BONAMATOUMBE I MAKEPE I BODJONGO BANGUE NKOMBA BONANLOKA BONAMINKANO BONAPRISO BESSENGUE LOT RECASEMENT NKOLB MOUTONGO MALANGUE BONENDALE I CITE DES PALMIERS NGODI NYLON BONANGANG OYACK BONADIBONG TERGAL GRAND HANGAR NDOGSIMBI DEIDO CITE CICAM BONASSAMA BEPANDA BEPANDA MAKEA KOUMASSI NEW BELL BONAKOUAMOUANG AEROPORT 9 ° 4 5 ' 0 " E 9 ° 4 5 ' 0 " E 9 ° 4 0 ' 0 " E 9 ° 4 0 ' 0 " E 4 ° 5 ' 0 " N 4 ° 5 ' 0 " N 4 ° 0 ' 0 " N 4 ° 0 ' 0 " N 5 7 5 0 0 0 5 7 5 0 0 0 5 8 0 0 0 0 5 8 0 0 0 0 5 8 5 0 0 0 5 8 5 0 0 0 5 9 0 0 0 0 5 9 0 0 0 0 4 4 5 0 0 0 4 4 5 0 0 0 4 5 0 0 0 0 4 5 0 0 0 0 Fig 4. risque de contamination fécale lié aux types d'équipements sanitaires dans les quartiers de Douala 2. DEGRADATION DE L'EAU ET DES RESSOURCES FORESTIERES Afin d'évaluer les impacts des pressions urbaines sur les ressources en eau et la couverture forestière, nous avons utilisé une approche SIG qui a permi d'élaborer un système d'indicateurs de risque et d'état de chacune des deux ressources retenues pour mettre en évidence la chaine de causalité qui unit le développement urbain et l'état des éléments impactés par cette dégradation. le choix des indicateurs s'est fait en deux phases correspondant aux deux ressources naturelles retenues ici, en raison de leur forte vulnérabilité. Ce choix s'est porté sur les indicateurs de dégradation des terres conjointement proposés par l'OCDE, l'UNCSD, la Banque Mondiale et le Groupe de travail international pour la détermination des indicateurs de dégradation des terres. La mise en évidence des pressions sur la couverture forestière s'est faite à travers l'utilisation des méthodes de détection des changements qui permettent de déceler les mutations spatiales liées au développement démographique et des activités. Un indice de dégradation a par la suite été proposé pour les forêts naturelle et dégdradée ainsi que pour la mangrove. L'analyse des pressions sur les ressources en eau s'est faite à travers l'évaluation du risque de sa dégradation par la pollution fécale. La question de cette dégradation qualitative de la ressource en eau est abordée à partir de sa susceptibilité de subir une contamination fécale en liaison avec le niveau d'équipement et le constat de la présence fréquente de maladies hydriques dans les populations urbaines. Fig 5: inventaire des maladies liées à la pollution fécale dans les arrondissements de Douala 0 100 200 300 400 500 600 Douala 1er Douala 2è Douala 3è Douala 4è Douala 5è Eecfs de cas idenés Arrondissements Choléra Typhoide Paludisme Diarrhée Maladies de la peau Fig 6. niveau de contamination chez les enfants de moins de 8 ans dans les quartiers de Douala L'indice de pression sur les ressources forestières est obtenu à partir de trois thèmes d'occupation du sol : la forêt naturelle, la forêt dégradée et la mangrove (Tab. 1). Cet indice qui mesure le taux annuel de déforestation est obtenu à partir de l'équation suivante proposée par Glémarec et Braban (2006) : Le taux d'incidence des maladies hydriques est très associé à la contamination fécale de l'eau à Douala. Une enquête effectuée sur 4400 ménages a révélé la prédominance de 5 maladies (Fig. 5). Parmi ces maladies, le choléra (Ch) et les diarhées (Di) se sont avérés très liés à cette forme de contamination. Nous sommes interessés à leur influence conjuguée (ICME) grâce à l'outil map calculator d'ArcGis (Nsegbe, 2012). Le taux d'incidence de ces maladies est plus élevé chez les enfants de 8 ans (EN-8), car il présente une plus grande amplitude que dans les autres strates de la population. L'état de contamination fécale (TCF) dans cette tranches (Fig. 6) est calculé ainsi qu'il suit (Nsegbe, 2012): ICME = Ch + Di TCF = EN-8 x ICME ² Très faible à nul Faible Fort Très fort 0 1,30 Km BOKO NGOMA KOTTO MAKEPE KAMBO MABANDA LOGBESSOU I BEPELE LOGBABA LOGBESSOU II BONANJO PINDO SODIKOMBO BEEDI LOBE NDOGHEM II LOGPOM BONAMOUSSADI NDOGBONG NGWELE NYALA BASSA NDOGPASSI Brazzaville BONAMATOUMBE I MAKEPE I BODJONGO BANGUE NKOMBA BONANLOKA BONAMINKANO BONAPRISO BESSENGUE LOT RECASEMENT NKOLB MOUTONGO MALANGUE BONENDALE I CITE DES PALMIERS NGODI NYLON BONANGANG OYACK BONADIBONG TERGAL GRAND HANGAR NDOGSIMBI DEIDO CITE CICAM BONASSAMA BEPANDA BEPANDA MAKEA KOUMASSI NEW BELL BONAKOUAMOUANG AEROPORT 9 ° 4 5 ' 0 " E 9 ° 4 5 ' 0 " E 9 ° 4 0 ' 0 " E 9 ° 4 0 ' 0 " E 4 ° 5 ' 0 " N 4 ° 5 ' 0 " N 4 ° 0 ' 0 " N 4 ° 0 ' 0 " N 5 7 5 0 0 0 5 7 5 0 0 0 5 8 0 0 0 0 5 8 0 0 0 0 5 8 5 0 0 0 5 8 5 0 0 0 5 9 0 0 0 0 5 9 0 0 0 0 4 4 5 0 0 0 4 4 5 0 0 0 4 5 0 0 0 0 4 5 0 0 0 0

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  • Développement urbain et vulnérabilité des territoires littoraux : analyse des pressions sur l'eau et la couverture forestière à Douala (Cameroun)

    Antoine de P. NSEGBE* et Patrick POTTIER** *Groupe de Recherche Sur les Villes d’Afrique (GREVA), ENS - Yaoundé ; **Géolittomer LETG UMR 6554 CNRS, Université de Nantes (France)

    Littoral méditerranéen

    OHM OHM ESPACE 26 es É

    Les processus d'urbanisation constituent un facteur important de dégradation de l'environnement. Ils illustrent ainsi les interactions évidentes entre la nature et les sociétés, tout particulièrement dans les espaces littoraux qui exercent un attrait sur les hommes et leurs activités. Importants foyers de peuplement,leslittoraux sont aussi des zones de transfert ou d'ouverture sur l'extérieur qui suscitent convoitise, font l'objet de compétition pour l'accès et le contrôle de leurs multiples richesses, dans un contexte où près de 60 % de la population mondiale (soit 4 milliards d'individus) vivent à moins de 80 Kilomètres de la mer (Mathieu, 1998). Plus généralement, les espaces littoraux possèdent des caractéristiques socio-économiques particulières qui en font des espaces naturellement fragiles, dans un contexte où l'évolution des activités économiques (travail, pêche, trnasport...), de loisirs et de vacances (tourisme) et, plus généralement, l'évolution des densités, démontre à suffisance l'importance de la croissance et du développement spatial des villes littorales. C'est le cas de Douala, capitale économique et principale ville du Cameroun, où l'urbanisation très rapide et démesurée, anarchique et non maîtrisée, se confronte depuis plusieurs décennies aux ressources.

    1. LA ZONE D'ETUDE L'agglomération doualaise est aujourd'hui une importante métropole industrielle et portuaire d'Afrique centrale qui se développe sur un site de basses terres. Mais l'ensemble du secteur Est reste le plus accidenté (Fig. 1), ce qui conditionne l'écoulement Nord-Sud des cours d'eau (dans la partie Sud de la ville) et transforme les compartiments situés en contrebas en de vastes exutoires. C'est ce qui explique le caractère récepteur de la zone des déchets déversés en amont et le caractère inondable de cette zonne marécageuse qui subit ainsi les pollutions diverses. Le climat qui y règne est de type équatorial humide, très pluvieux, et qui entretien un réseau hydrographique particulièrement dense et exploité par les populations pour l'évacuation des déchèts divers, dans un contexte où le taux de croissance démographique annuel s'est stabilisé à 2,6 %. Ainsi, 11,06 % de la population totale dupays sont répartis sur seulement 0,19 % du térritoire, ce qui provoque en conséquence un devéloppement spatial spectaculaire, responsable des mutations d'une certaine ampleur, notamment sur la couverture forestière (Fig. 2a et 2b).

    JAPOMA

    NGODI BOKO

    YASSA

    NDOBO

    BOJONGO

    PK 12

    Village Logbessou

    MAMBANDA

    MBANGA BAKOKO

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    BONENDALE II

    Bonamoussadi -Cité

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    Village Lendi I et II

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    PK 19 NGOMA

    Village Logpom

    Malangue

    Kotto-village

    C.C.C

    NKOMBA

    BONAMINKANO

    SODIKO-VILLE

    NYALLA II

    DIBOM I

    NDOGMBE BALI NDOG SIMBI MADIBA GENIE

    BONANJO

    PK 14 LOGBESSOU

    Village Beedi

    NDOG PASSI I

    Makepe village

    Iles Bonabeyike & Bonagando

    BWANG-BAKOKO

    ILES DE DJEBALE I et II

    Kotto-Cité

    BONAMBAPPE

    BONATENE

    PK 10

    PK 14

    BONATEKI

    BONANTONE

    Makepe -Cité

    YOUPWE

    SINCATEX

    SODIKO-VILLAGE BONAMATOUMBE-VILLAGE

    Emene-City

    Cité des Palmiers

    BONADIBONG

    NKONGUI II

    CITE BERGE

    NDOGPASSI III CENTRE

    GRAND HANGAR

    Camtel Mbengue-City

    CITE DE LA PAIX

    BRAZAVILLE

    Village Sobikago I

    PK 13 BONAMOUTONGO

    BONASSAMA

    BONEWONDA

    NKONGUI I

    OYACK II

    BONENDALE I

    BILONGUE I

    NDOKOTI

    Dikahe PK 10

    U.I.T et ENSET

    BONANDOUMBE1

    BONADOUMA1

    BONAMOUANG

    BESSENGUE-AKWA

    NKOLMINTAG

    Cité S.A

    QUARTIER BILINGUE

    Ndogbati I

    BONEJANG

    SONG NGONGAG

    BONAMOUDOUrOU

    BONAMATOUMBE-VILLE

    NEW-TOWN AEROPORT

    PK8 KONDI

    NGANGUE

    Bonamoussadi -village

    BONADOUMBE II BONANLOKA

    NDOGPASSI III PLAGE

    BEPANDA BESSEKE

    DIBOM CARRIERE

    PK 6

    Makepe ancienne décharge

    SOPOM PLATEAU

    Manke

    0 2 4 Km

    5

    Légende Pentes (%)

    Hydrographie

    2 - 13,71

    13,71 - 24,85

    24,85 - 35,98

    35,98 - 47,99

    47,99 - 77

    Wouri

    Fig 1. site de la ville de Douala et son systèmede pentes

    Fig 3. stypes de latrines utilisées dans les arrondissements de Douala

    Mangrove

    Forêt naturelle

    Forêt dégradée Espaces urbains d’extention avec friches interstitielles

    Espaces urbains d’activités et d’équipement

    Espaces urbains mixtes, denses et continus Eau

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    JAPOMA

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    JAPOMA

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    BONAMOUTONGO BONASSAMA

    OYACK II

    BONENDALE I

    BEEDI

    BONADIBONG

    BONANJO

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    NEW-TOWN AEROPORT

    BALI

    BONAMOUSSADI

    BONANLOKA

    BEPANDA BESSEKE

    0 1,10 Km

    Fig 2a et 2b. évolution de l'occupation du sol entre 1995 et 2000 0

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    Douala 1er Douala 2è Douala 3è Douala 4è Douala 5è

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    Arrondissements

    Moderne Archaique

    Dans le même contexte, l'eau subie de nombreuses perturbations en termes de pollution notamment fécale, à cause de la généralisation d'un assainissement dominé par l'usage des latrines archaïques (Fig. 3 et Planche 1).

    Planche 1. stratégies d'assainissement dans les quartiers précaires de Douala

    i = √(Sp/Sm-1)

    La question de la dégradation qualitative de la ressource en eau est abordée à partir de sa susceptibilité de subir une contamination fécale en liaison avec le niveau d'équipement et le constat de la fréquence des maladies hydriques dans les population urbaines. Cette forme de contamination est donc sélectionnée comme indicateur de pollution de l'eau pour mettre l'accent sur un mécanisme de dégradation directement lié au développement urbain. L'indice de risque de contamination fécale (Fig. 4) est estimé en multipliant le dégré de risque de contamination fécale (RF) associé aux pratiques d'assainissement rencontrées dans les zones pilotes par la densité de la population (Nsegbe, 2012).

    IRCF = Dens x RF

    Tab 1. évolution de superficie forestière et taux annuel de variation (en %) entre 1995 et 2000

    T ype de couverture Superficie Taux annuel de

    déforestation Qualification de la

    pression 1995 2000 Mangrove 46 897 41 295 0,37 Assez faible Forêt naturelle 79 730 33 458 1,18 Moyenne Forêt dégradée 21 573 35 229 0,80 Fa ible Total 148 200,00 109 982,00 0,59 Faible

    3. RESULTATS

    ²

    Nul à très faible

    Moyen

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    Très fort

    0 1,30 Km

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    MABANDA

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    BEPELE

    LOGBABA

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    Fig 4. risque de contamination fécale lié aux types d'équipements sanitaires dans les quartiers de Douala

    2. DEGRADATION DE L'EAU ET DES RESSOURCES FORESTIERES Afin d'évaluer les impacts des pressions urbaines sur les ressources en eau et la couverture forestière, nous avons utilisé une approche SIG qui a permi d'élaborer un système d'indicateurs de risque et d'état de chacune des deux ressources retenues pour mettre en évidence la chaine de causalité qui unit le développement urbain et l'état des éléments impactés par cette dégradation. le choix des indicateurs s'est fait en deux phases correspondant aux deux ressources naturelles retenues ici, en raison de leur forte vulnérabilité. Ce choix s'est porté sur les indicateurs de dégradation des terres conjointement proposés par l'OCDE, l'UNCSD, la Banque Mondiale et le Groupe de travail international pour la détermination des indicateurs de dégradation des terres. La mise en évidence des pressions sur la couverture forestière s'est faite à travers l'utilisation des méthodes de détection des changements qui permettent de déceler les mutations spatiales liées au développement démographique et des activités. Un indice de dégradation a par la suite été proposé pour les forêts naturelle et dégdradée ainsi que pour la mangrove. L'analyse des pressions sur les ressources en eau s'est faite à travers l'évaluation du risque de sa dégradation par la pollution fécale. La question de cette dégradation qualitative de la ressource en eau est abordée à partir de sa susceptibilité de subir une contamination fécale en liaison avec le niveau d'équipement et le constat de la présence fréquente de maladies hydriques dans les populations urbaines.

    Fig 5: inventaire des maladies liées à la pollution fécale dans les arrondissements de Douala

    0

    100

    200

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    600

    Douala 1er Douala 2è Douala 3è Douala 4è Douala 5è

    Effectif

    s de

    cas

    iden

    tifiés

    Arrondissements

    Choléra Typhoide Paludisme Diarrhée Maladies de la peau

    Fig 6. niveau de contamination chez les enfants de moins de 8 ans dans les quartiers de Douala

    L'indice de pression sur les ressources forestières est obtenu à partir de trois thèmes d'occupation du sol : la forêt naturelle, la forêt dégradée et la mangrove (Tab. 1). Cet indice qui mesure le taux annuel de déforestation est obtenu à partir de l'équation suivante proposée par Glémarec et Braban (2006) :

    Le taux d'incidence des maladies hydriques est très associé à la contamination fécale de l'eau à Douala. Une enquête effectuée sur 4400 ménages a révélé la prédominance de 5 maladies (Fig. 5). Parmi ces maladies, le choléra (Ch) et les diarhées (Di) se sont avérés très liés à cette forme de contamination. Nous sommes interessés à leur influence conjuguée (ICME) grâce à l'outil map calculator d'ArcGis (Nsegbe, 2012).

    Le taux d'incidence de ces maladies est plus élevé chez les enfants de 8 ans (EN-8), car il présente une plus grande amplitude que dans les autres strates de la population. L'état de contamination fécale (TCF) dans cette tranches (Fig. 6) est calculé ainsi qu'il suit (Nsegbe, 2012):

    ICME = Ch + Di

    TCF = EN-8 x ICME

    ²

    Très faible à nul

    Faible

    Fort

    Très fort

    0 1,30 Km

    BOKO

    NGOMA

    KOTTO

    MAKEPE

    KAMBO

    MABANDA

    LOGBESSOU I

    BEPELE

    LOGBABA

    LOGBESSOU II

    BONANJO

    PINDO

    SODIKOMBO

    BEEDI

    LOBE

    NDOGHEM II

    LOGPOM

    BONAMOUSSADI

    NDOGBONG

    NGWELE

    NYALA BASSA

    NDOGPASSI

    Brazzaville

    BONAMATOUMBE I

    MAKEPE I

    BODJONGO

    BANGUE

    NKOMBA

    BONANLOKA

    BONAMINKANO

    BONAPRISO

    BESSENGUE

    LOT RECASEMENT NKOLB

    MOUTONGO MALANGUE

    BONENDALE I

    CITE DES PALMIERS

    NGODI

    NYLON

    BONANGANG

    OYACK

    BONADIBONG

    TERGAL

    GRAND HANGAR

    NDOGSIMBI

    DEIDO

    CITE CICAM

    BONASSAMA

    BEPANDA

    BEPANDA

    MAKEA

    KOUMASSI

    NEW BELL

    BONAKOUAMOUANG

    AEROPORT

    9 ° 4 5 ' 0 " E

    9 ° 4 5 ' 0 " E

    9 ° 4 0 ' 0 " E

    9 ° 4 0 ' 0 " E

    4 ° 5 ' 0

    " N

    4 ° 5 ' 0

    " N

    4 ° 0 ' 0

    " N

    4 ° 0 ' 0

    " N

    5 7 5 0 0 0

    5 7 5 0 0 0

    5 8 0 0 0 0

    5 8 0 0 0 0

    5 8 5 0 0 0

    5 8 5 0 0 0

    5 9 0 0 0 0

    5 9 0 0 0 0

    4 4 5 0

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