année -n° 55 11 juillet 1934 jownal politique et...

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9(T 8 Année -N° 55 ABONNEMENTS Trois Mois. . 4 fr. Six Mois. ... 7 fr. Un An. . . . 12 fr. En dahors du département; 16 fr. ETRANGER 2E FRANCS INSERTIONS Annonces, la ligne. 1.80 Réclames 2 fr. Faits locaux 2.50 Jownal Politique et Littéraire D'Intérêt Local, d'Annonces Judiciaires ée d'Avis Divers FONDE EN 1841 PARAISSANT LE MERCREDI & LE SAMEDI RÉDACTION & ADMINISTRATION : 4- PLACE DU MARCHE-NOIR Téléphona 1-85 C/C/ Nantes 154-28 Directeur: A. GIROUARD Pour la Publicité extra-régionale, s'adresser à la Publicité A. CHI MOT,3, r. d'Amboise (coin r.Richelieu) PARIS(2«) Tél.Richelieu 51-76 51-77 2lignesgroup. Mercredi 11 Juillet 1934 LE NUMÉRO 15 C Les Abonnements sont payables d'a- vance et l'acceptation de trois na- méros engage pour une inaée. La quittance est présentée à l'aboan* sans dérangement pour lui. Les événements politiques qui viennent de se dérouler en Alle- magne sont de nature à retenir l'attention et à nous mettre en éveil contre les lendemains tragi- ques que, sans doute, ils nous préparent. Nous aurions tort de vouloir, sous prétexte de lassitude ou de dilettantisme, fermer les yeux à l'évidence. Tout un peuple, gonflé d'or- gueil et d'impatience, savam- ment entretenu depuis sa défaite de novembre 1918 dans une vo- lonté de revanche, poussé métho- diquement vers la restauration de son ancienne puissance mili- taire dont il était si fier, et nulle- ment résigné à subir longtemps les difficultés économiques qui entravent son essor, s'est jeté dans la politique hitlérienne par- ce qu'elle était, à l'image de sa mentalité collective, toute de violence et de défi. Il est difficile, même chez une nation caporalisée comme l'Alle- magne, de maintenir, sans heurts, au milieu de l'excitation sans cesse entretenue, la confiance des masses aveuglément tournées vers le souverain. Et c'est pour- quoi le souverain, qui, dans l'es- pèce, est le chancelier Hitler, est- il tenté de recourir à des moyens de force dont la soudaineté de dé- cision et d'exéculion multiplie l'efficacité. La méthode qu'a suivie Hitler est bien, d'ailleurs, dans la tradi- tion allemande. La rapidité dans la poursuite du dessein, jointe à la brutalité dans la réalisation, d'où la recher- che de l'effet d'épouvante n'est jamais absente, voilà qui est, dppuis toujours, depuis Attila jusqu'à von Bernhardi, dans la manière d'outre-Rhin. Sans doute, le procédé ne vien- drait-il pas par tous les mêmes résultats. Raison de plus pour nous con- vaincre, une fois encore, des di- vergences profondes qui séparent les mentalités nationales, et pour nous mettre en garde contre celte généralisation inconsidérée qui veut les envisager comme passées toutes dans le même creuset. Nous ne pouvons rester insen- sibles à cette exaltation impéria- liste, dont le réarmement de l'Al- lemagne est la conséquence la plus tangible et la plus inquié- tante. Point n'est besoin de don- ner ici des chiffres. Leur révéla- tion serait cependant suggestive. Qu'il nous suffise de dire que la situation ne saurait prendre no- tre Grouvernement au dépourvu. Nous avons, bien entendu, on le reconnaît aujourd'hui, versé trop facilement dans l'optimis- me ; et la réduction de nos moyens militaires a trop géné~ reusement procédé de la confian- ce que nous nous obstinions à mettre dans la clairvoyance de la Société des Nations dont les dé- faillances ne se comptent plus. Il s'agit, à présent, de faire face froidement à la réalité. Le maréchal Pétain, qui donne à la nation un si bel exemple de haute sagesse militaire et de gra- ve dignité civique, vient de dé- clarer que, tant que des nécessités exceptionnelles de sécurité ne s'imposeront pas devant le péril extérieur, notre statut militaire ne sera pas modifié, mais qu'il entend faire jouer la loi d'un an dans le cadre exact et solide elle a été consentie. La crise actuelle est de nature à faciliter les engagements. Ceux- ci sont indispensables pour rendre invulnérable le rideau fortifié de nos frontières. Faisons le nécessaire pour être prêts. Notre tranquillité est à ce prix. CAMILLE BLAISOT, Député du Calvados. LE CARTEL SOURNOIS Or, le Cartel continue, sournoisement, ;\ miner le terrain sous le pas des partisans sincères car ils le furent toujours «le 1 Union nationale. L'exemple des votes récents de la Cham- bre, à propos des questions électorales, n'est pas isolé. Le spectacle que donnent les commis- sions d'enquête est encore plus grave. Tous les efforts sont faits, dans l'une et l'autre de ces commissions, par le Cartel intégral, pour étouffer les vraies responsa- bilités, pour brimer la minorité dont les représentants n'ont que le tort de vouloir faire jaillir la pleine lumière. Dans la protestation qu'il a lue au nom de cette minorité, à la Commission du 6 février, M. Dommange montre que le rap- port général confié au radical Rucart et suivi par la majorité du Cartel refuse ce de reconnaître, notamment, l'opération poli- tique effectuée par M. Daladier lorsqu'il a prononcé son mouvement administratif, l'absence de complot, du côté des manifes- tants, la responsabilité manifeste de MM, Daladier, Frot, Bonnefoy-Sibour, Marchand dans les tirs du service d'ordre, celle de M. Frot dans les arrestations illégales. <( Au cours de cette journée, seuls les manifestants et, peut-être, quelques subal- ternes du service d'ordre (sans qu'on sa- che lesquels) ont encouru toute la sévérité de la majorité de la commission. « Ainsi, aucun des buts assignés par la Chambre à cette commission : origine, cau- se, responsabilité des événements du 6 fé- vrier, ne sera atteint. L'évidence même des faits est niée. « La minorité de la commission protes- te une fois de plus contre cette tendance et cette carence. Tous les textes que nous présentons sont! rejetjés par la majorité ? Soit. Nous vous en laissons, Messieurs, tou- te responsabilité devant l'opinion publi- que qui confrontera en dernier ressort avec les documents que nous avons réunis les conclusions que, malgré nous, vous au- rez adoptées. » Mêmes manœuvres à la Commission Sta- visky. HIIIHIIIIIIIIIItlHIIIIIHIIHIIHHIIItlII NOUVELLES EXPRESS Les conversations franco - britanniques sont terminées elles ont abouti à l'appro- bation par le cabinet de Londres du « perc- tc de l'Est ». Le Reichstag est convoqué pour vendre- di : on attribue à Hitler l'intention d'en- gager dans tout l'empire une vaste offen- sive contre les catholiques. Magne est toujours premier du classe- ment général dans le Tour de France. La santé du sultan du Maroc laisse à dé- sirer. Les nazis du Tyrol profèrent des mena- ces contre Hitler. niiiiuiiniimiiniiiiiiliniiuiiiiiiiii Fédération Républicaine de France Poursuivant sa campagne de propagan- de, la section de Saint-Nazaire de la Fédé- ration Républicaine de France avait orga- nisé, dimanche, deux importantes réu- nions privées à Saint-Nazaire et à Savenay. Ces manifestations ont réuni plusieurs milliers d'électeurs. Des discours ont été prononcés par MM. Vromet, Président du comité, Gustave Gau- therot, sénateur de la Loire-Inférieure, Mi- chel Pares, député d'Oran, membre du Co- mité Exécutif de la Fédération Républicai- ne, et Xavier Vallat, député de l'Ardèche, membre du Conseil National du Parti. M. Michel Pares a fait~un exposé très ap- plaudi de la politique extérieure : « Les voyages de M. Louis Bartliou chea les nations amies de la France marquent le début d'un redressement de notre poli- tique étrangère que nous avons réclamé, sans nous lasser, pendant de longues an- nées). » Les événements d'Allemagne nous in- citent d'ailleurs à nous féliciter tout spéc étalement de cette reprise de la politique traditionnc-ile de la France car, quelle que soit, la solution donnée par les masses al- lemandes à lem tragique crise intérieure actuelle, notre seul mot d'ordre doit être de rester en alerte. » Nous voyons clairement maintenant que le Chancelier du Reich ne garde son pouvoir dictatorial que par la volonté de groupements dont les desseins restent mystérieux. » M. Xavier Vallat, très acclamé lui aussi, a étudié avec précision la question de la maçonnerie : « C'est l'affaire Stavisky, a dit le député de l'Ardèche, qui a attiré l'attention de l'opinion publique sur le rôle de la ma- çonnerie en France. )> Mais le problème ne se réduit pas à un scandale judiciaire, quelle que soit son importance : la maçonnerie a exercé et exerce en effet une action politique consi- dérable dans notre pays. » Et l'orateur cite les paroles du Président Loubet : « Nous sommes gouvernés par la franc-maçonnerie », et celles du Ministre Lafferre : « par dessus les gouvernements qui passent, il y a la maçonnerie qui reste. » Après avoir montré par de multiples exemples pris au cours des dernières an- nées les méfaits des loges, M. Xavier Val- lat termine en disant que tous les bons français se doivent de démasquer les francs-maçons par une documentation sé>- rieuse. Le «Miracle Canadien » Il y a quatre cents ans, deux bateaux de soixante tonnes et cent vingt hommes d'équipage quittaient Saint-Malo. Après vingt jours de route, ils attei- gnaient Terre-Neuve, remontaient le grand fleuve Saint-Laurent, et s'arrêtaient dans un petit village indien. Leur chef, Jacques Cartier, prenait possession du sol en y plantant la Croix surmontée du drapeau blanc à fleurs de lys. La ce Nouvelle France » était fondée. C'é- tait le 2.4 juillet i534. Le f.emps passe, dix mille Français venus de Bretagne, de Vendée, du Poitou, défri- chent la nouvelle terre et le 3 juillet 1G08, Champlain fonde Québec. Comprenant qu'il n'est pas de 1 colonisa- tion vraiment civilisatrice si elle n'apporte le christianisme, Champlain fait appel aux missionnaires et se fait presque lui-même missionnaire. Mais le royaume de France est menacé et ne peut protéger la terre lointaine con- tre la menace de l'Anglais. Après une dé- fense héroïque, Champlain succombe. L'Angleterre est maîtresse du Canada, mais elle doit bientôt restituer Québec à la France. Un siècle de lutte contre les Indiens et de querelles aveq les Anglais. En 1758, une armée de 45.000 hommes envahit la Nouvelle France. La flotte an- glaise jette l'ancre devan,t Québec. Montcalm s'oppose héroïquement mais vainement à la domination anglaise. Sur la carte du monde, le Canada est anglais, mais son âme demeure française. « Nouvelle France », ce mot n'a pas vieil- li, il conserve encore tout son sens. Le Ca- nada a su rester toujours fidèle à la tradi- tion française et à la tradition catholique. Notre vieille langue française, le bon vieux français du dix-septième siècle est, aujourd'hui encore, la langue courante de la province de Québec. La vieille foi chrétienne de Vendée et de Normandie a fait du Canada le pays le plus chrétien du monde, celui qui donne le plus de prêtres et de religieux. La France et le catholicisme ont fait le Canada. Le Canada leur est resté fidèle. Il ne faudrait cependant pas en rester à cette idée trop naïve et trop simple et n'en conserver qu'un vieux cliché fait des récits des voyageurs ou des missionnaires du dix- septième siècle. 11 faut, en parlant du Ca- nada, se souvenir qu'il est seize fois plus grand que la France et donc ne pas s'at- tarder à un simple fait local pour juger, mais voir grand. S'il y a les rives du Saint- Laurent, il y a aussi Vancouver. Si Québec est catholique, l'Alberta est sectaire et laïque. Avant de chanter la survivance française et chrétienne au Canada, il faut bien gar- der en sa tête et préciser combien il est anglais et protestant. Loyauté oblige. Ceci dit, revenons au « miracle cana- dien », à cette fidélité héroïque, sourde, conquérante et fière qui fait qu'un peuple français survit malgré la tragédie de 1758 et malgré tous les efforts du conquérant. Mais au prix de quel effort ! Après la capitulation de Montréal, l'An- glais s'acharna à désagréger le noyau fran- çais ; tout fut implacablement mis en oeu- vre et faisait espérer au vainqueur qu'en très peu de temps la défrancisation serait complète. Espoir vain, le sang des paysans français ne consentait pas plus à s'angli- fier qu'à devenir protestant. Déportations, fusillades, brimades ne firent rien. L'An- gleterre se résigner et constater que la résistance était armée d'une volonté qui était tranquillement prête à toutes les lut- tes et qui n'accepterait pas d'abdiquer. Le vieux Canada, des rives du Saint-Lau- rent à la région des Lacs demeurait pays français et catholique. Et actuellement, cette survivance fran- çaise ne se constate pas seulement, elle s'affirme et s'étend. La population anglaise et protestante di- minue, recule et semble s'éteindre, non seulement dans toute la province de Qué- bec, mais aussi dans la Nouvelle-Ecosse. Il se forme, à l'Est, un noyau français bien homogène. A l'Ouest, le pays était neuf et l'An- glais y fit porter tous ses efforts. Vancou- ver, Edmonton et l'Ontario sont anglais. L'immigration anglaise et* irlandaise essaya de noyer les îlots français et gagna du ter- rain. Elle pouvait garder l'espoir de cir- conscrire la colonie française à l'Est. Mais depuis quelque cinquante ans, lentement, mais sûrement, les îlots français font tft- che d'huile et s'étendent. Dans le Manito- ba, et l'Alberta et dans l'Ontario, les cen- tres français sa développent. A côté de vil- les américanisées, le sol, la terre, redevient français. Le triomphe anglais n'a pu faire du définitif en face de la ténacité du pay- san et l'infiltration se poursuit. A côté de l'égoïsme et du luxe de la grande ville, la campagne veille jalouse- ment sur la foi et les mœurs de ses pères. Cette fidélité force l'admiration et le res- pect. L'héroïsme de ceux qui moururent pour le parler français et pour la croix n'a pas été vain. Il y a trois ans, le R. P. Doncœur, de re- tour d'un voyage au Canada faisait remar- quer qu' « une autre Nouvelle France » s'éveillait là-bas. U|ne autre nouvelle Fran* ce qui, plus que nous, reste authentique- ment française et fidèle à la tradition. L'esprit voltalrien, le laïcisme et nos au- tres erreurs ne la tentent point. Il y a un thème de méditation qui se- rait riche d'enseignements et d'exemples. Leçon de jeunesse, d'énergie et de courage que le c< vieux pays » ferait bien de réap- prendre ou dei redécouvrir ! George GAUTHIER. §§§ LE GÉNÉRAL WEYGAND AU CENTRE AÉRIEN DE MONTPELLIER Le général Weygand, vice-président du Conseil supérieur de la Guerre, inspectera le 17 courant le centre aérien de MonU pellîer.

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9(T8 Année -N° 55 ABONNEMENTS

Trois Mois. . 4 fr. Six Mois. ... 7 fr. Un An. . . . 12 fr.

En dahors du département; 16 fr. ETRANGER 2E FRANCS

INSERTIONS

Annonces, la ligne. 1.80 Réclames — 2 fr. Faits locaux — 2.50

Jownal Politique et Littéraire D'Intérêt Local, d'Annonces Judiciaires ée d'Avis Divers

— FONDE EN 1841 —

PARAISSANT LE MERCREDI & LE SAMEDI

RÉDACTION & ADMINISTRATION : 4- PLACE DU MARCHE-NOIR Téléphona 1-85

C/C/ Nantes 154-28 Directeur: A. GIROUARD

Pour la Publicité extra-régionale, s'adresser à la Publicité A. CHI MOT,3, r. d'Amboise (coin r.Richelieu) PARIS(2«) Tél.Richelieu 51-76 51-77 2lignesgroup.

Mercredi 11 Juillet 1934

LE NUMÉRO

15 C Les Abonnements sont payables d'a-

vance et l'acceptation de trois na-méros engage pour une inaée.

La quittance est présentée à l'aboan* sans dérangement pour lui.

Les événements politiques qui viennent de se dérouler en Alle-magne sont de nature à retenir l'attention et à nous mettre en éveil contre les lendemains tragi-ques que, sans doute, ils nous préparent.

Nous aurions tort de vouloir, sous prétexte de lassitude ou de dilettantisme, fermer les yeux à l'évidence.

Tout un peuple, gonflé d'or-gueil et d'impatience, savam-ment entretenu depuis sa défaite de novembre 1918 dans une vo-lonté de revanche, poussé métho-diquement vers la restauration de son ancienne puissance mili-taire dont il était si fier, et nulle-ment résigné à subir longtemps les difficultés économiques qui entravent son essor, s'est jeté dans la politique hitlérienne par-ce qu'elle était, à l'image de sa mentalité collective, toute de violence et de défi.

Il est difficile, même chez une nation caporalisée comme l'Alle-magne, de maintenir, sans heurts, au milieu de l'excitation sans cesse entretenue, la confiance des masses aveuglément tournées vers le souverain. Et c'est pour-quoi le souverain, qui, dans l'es-pèce, est le chancelier Hitler, est-il tenté de recourir à des moyens de force dont la soudaineté de dé-cision et d'exéculion multiplie l'efficacité.

La méthode qu'a suivie Hitler est bien, d'ailleurs, dans la tradi-tion allemande.

La rapidité dans la poursuite du dessein, jointe à la brutalité dans la réalisation, d'où la recher-che de l'effet d'épouvante n'est jamais absente, voilà qui est, dppuis toujours, depuis Attila jusqu'à von Bernhardi, dans la manière d'outre-Rhin.

Sans doute, le procédé ne vien-drait-il pas par tous les mêmes résultats.

Raison de plus pour nous con-vaincre, une fois encore, des di-vergences profondes qui séparent les mentalités nationales, et pour nous mettre en garde contre celte généralisation inconsidérée qui veut les envisager comme passées toutes dans le même creuset.

Nous ne pouvons rester insen-

sibles à cette exaltation impéria-liste, dont le réarmement de l'Al-lemagne est la conséquence la plus tangible et la plus inquié-tante. Point n'est besoin de don-ner ici des chiffres. Leur révéla-tion serait cependant suggestive. Qu'il nous suffise de dire que la situation ne saurait prendre no-tre Grouvernement au dépourvu.

Nous avons, bien entendu, on le reconnaît aujourd'hui, versé trop facilement dans l'optimis-me ; et la réduction de nos moyens militaires a trop géné~ reusement procédé de la confian-ce que nous nous obstinions à mettre dans la clairvoyance de la Société des Nations dont les dé-faillances ne se comptent plus. Il s'agit, à présent, de faire face froidement à la réalité.

Le maréchal Pétain, qui donne à la nation un si bel exemple de haute sagesse militaire et de gra-ve dignité civique, vient de dé-clarer que, tant que des nécessités exceptionnelles de sécurité ne s'imposeront pas devant le péril extérieur, notre statut militaire ne sera pas modifié, mais qu'il entend faire jouer la loi d'un an dans le cadre exact et solide où elle a été consentie.

La crise actuelle est de nature à faciliter les engagements. Ceux- ci sont indispensables pour rendre invulnérable le rideau fortifié de nos frontières.

Faisons le nécessaire pour être prêts.

Notre tranquillité est à ce prix. CAMILLE BLAISOT,

Député du Calvados.

LE CARTEL SOURNOIS Or, le Cartel continue, sournoisement, ;\

miner le terrain sous le pas des partisans sincères — car ils le furent toujours — «le 1 Union nationale.

L'exemple des votes récents de la Cham-bre, à propos des questions électorales, n'est pas isolé.

Le spectacle que donnent les commis-sions d'enquête est encore plus grave.

Tous les efforts sont faits, dans l'une et l'autre de ces commissions, par le Cartel intégral, pour étouffer les vraies responsa-bilités, pour brimer la minorité dont les représentants n'ont que le tort de vouloir faire jaillir la pleine lumière.

Dans la protestation qu'il a lue au nom de cette minorité, à la Commission du 6 février, M. Dommange montre que le rap-port général confié au radical Rucart et suivi par la majorité du Cartel refuse ce de reconnaître, notamment, l'opération poli-tique effectuée par M. Daladier lorsqu'il a prononcé son mouvement administratif, l'absence de complot, du côté des manifes-tants, la responsabilité manifeste de MM,

Daladier, Frot, Bonnefoy-Sibour, Marchand dans les tirs du service d'ordre, celle de M. Frot dans les arrestations illégales.

<( Au cours de cette journée, seuls les manifestants et, peut-être, quelques subal-ternes du service d'ordre (sans qu'on sa-che lesquels) ont encouru toute la sévérité de la majorité de la commission.

« Ainsi, aucun des buts assignés par la Chambre à cette commission : origine, cau-se, responsabilité des événements du 6 fé-vrier, ne sera atteint. L'évidence même des faits est niée.

« La minorité de la commission protes-te une fois de plus contre cette tendance et cette carence. Tous les textes que nous présentons sont! rejetjés par la majorité ? Soit. Nous vous en laissons, Messieurs, tou-te là responsabilité devant l'opinion publi-que qui confrontera en dernier ressort avec les documents que nous avons réunis les conclusions que, malgré nous, vous au-rez adoptées. »

Mêmes manœuvres à la Commission Sta-visky.

HIIIHIIIIIIIIIItlHIIIIIHIIHIIHHIIItlII

NOUVELLES EXPRESS

Les conversations franco - britanniques sont terminées ■ elles ont abouti à l'appro-bation par le cabinet de Londres du « perc-tc de l'Est ».

Le Reichstag est convoqué pour vendre-di : on attribue à Hitler l'intention d'en-gager dans tout l'empire une vaste offen-sive contre les catholiques.

Magne est toujours premier du classe-ment général dans le Tour de France.

La santé du sultan du Maroc laisse à dé-sirer.

Les nazis du Tyrol profèrent des mena-ces contre Hitler.

niiiiuiiniimiiniiiiiiliniiuiiiiiiiii

Fédération Républicaine de France

Poursuivant sa campagne de propagan-de, la section de Saint-Nazaire de la Fédé-ration Républicaine de France avait orga-nisé, dimanche, deux importantes réu-nions privées à Saint-Nazaire et à Savenay.

Ces manifestations ont réuni plusieurs milliers d'électeurs.

Des discours ont été prononcés par MM. Vromet, Président du comité, Gustave Gau-therot, sénateur de la Loire-Inférieure, Mi-chel Pares, député d'Oran, membre du Co-mité Exécutif de la Fédération Républicai-ne, et Xavier Vallat, député de l'Ardèche, membre du Conseil National du Parti.

M. Michel Pares a fait~un exposé très ap-plaudi de la politique extérieure :

« Les voyages de M. Louis Bartliou chea les nations amies de la France marquent le début d'un redressement de notre poli-tique étrangère que nous avons réclamé, sans nous lasser, pendant de longues an-nées).

» Les événements d'Allemagne nous in-citent d'ailleurs à nous féliciter tout spéc étalement de cette reprise de la politique traditionnc-ile de la France car, quelle que soit, la solution donnée par les masses al-lemandes à lem tragique crise intérieure actuelle, notre seul mot d'ordre doit être de rester en alerte.

» Nous voyons clairement maintenant que le Chancelier du Reich ne garde son pouvoir dictatorial que par la volonté de groupements dont les desseins restent mystérieux. »

M. Xavier Vallat, très acclamé lui aussi, a étudié avec précision la question de la maçonnerie :

« C'est l'affaire Stavisky, a dit le député de l'Ardèche, qui a attiré l'attention de l'opinion publique sur le rôle de la ma-çonnerie en France.

)> Mais le problème ne se réduit pas à un scandale judiciaire, quelle que soit son importance : la maçonnerie a exercé et exerce en effet une action politique consi-dérable dans notre pays. »

Et l'orateur cite les paroles du Président Loubet : « Nous sommes gouvernés par la franc-maçonnerie », et celles du Ministre Lafferre : « par dessus les gouvernements qui passent, il y a la maçonnerie qui reste. »

Après avoir montré par de multiples exemples pris au cours des dernières an-nées les méfaits des loges, M. Xavier Val-lat termine en disant que tous les bons français se doivent de démasquer les francs-maçons par une documentation sé>-rieuse.

Le «Miracle Canadien » Il y a quatre cents ans, deux bateaux de

soixante tonnes et cent vingt hommes d'équipage quittaient Saint-Malo.

Après vingt jours de route, ils attei-gnaient Terre-Neuve, remontaient le grand fleuve Saint-Laurent, et s'arrêtaient dans un petit village indien. Leur chef, Jacques Cartier, prenait possession du sol en y plantant la Croix surmontée du drapeau blanc à fleurs de lys.

La ce Nouvelle France » était fondée. C'é-tait le 2.4 juillet i534.

Le f.emps passe, dix mille Français venus de Bretagne, de Vendée, du Poitou, défri-chent la nouvelle terre et le 3 juillet 1G08, Champlain fonde Québec.

Comprenant qu'il n'est pas de1 colonisa-tion vraiment civilisatrice si elle n'apporte le christianisme, Champlain fait appel aux missionnaires et se fait presque lui-même missionnaire.

Mais le royaume de France est menacé et ne peut protéger la terre lointaine con-tre la menace de l'Anglais. Après une dé-fense héroïque, Champlain succombe. L'Angleterre est maîtresse du Canada, mais elle doit bientôt restituer Québec à la France.

Un siècle de lutte contre les Indiens et de querelles aveq les Anglais.

En 1758, une armée de 45.000 hommes envahit la Nouvelle France. La flotte an-glaise jette l'ancre devan,t Québec.

Montcalm s'oppose héroïquement mais vainement à la domination anglaise.

Sur la carte du monde, le Canada est anglais, mais son âme demeure française.

« Nouvelle France », ce mot n'a pas vieil-li, il conserve encore tout son sens. Le Ca-nada a su rester toujours fidèle à la tradi-tion française et à la tradition catholique.

Notre vieille langue française, le bon vieux français du dix-septième siècle est, aujourd'hui encore, la langue courante de la province de Québec.

La vieille foi chrétienne de Vendée et de Normandie a fait du Canada le pays le plus chrétien du monde, celui qui donne le plus de prêtres et de religieux.

La France et le catholicisme ont fait le Canada. Le Canada leur est resté fidèle.

Il ne faudrait cependant pas en rester à cette idée trop naïve et trop simple et n'en conserver qu'un vieux cliché fait des récits des voyageurs ou des missionnaires du dix-

septième siècle. 11 faut, en parlant du Ca-nada, se souvenir qu'il est seize fois plus grand que la France et donc ne pas s'at-tarder à un simple fait local pour juger, mais voir grand. S'il y a les rives du Saint-Laurent, il y a aussi Vancouver. Si Québec est catholique, l'Alberta est sectaire et laïque.

Avant de chanter la survivance française et chrétienne au Canada, il faut bien gar-der en sa tête et préciser combien il est anglais et protestant. Loyauté oblige.

Ceci dit, revenons au « miracle cana-dien », à cette fidélité héroïque, sourde, conquérante et fière qui fait qu'un peuple français survit malgré la tragédie de 1758 et malgré tous les efforts du conquérant. Mais au prix de quel effort !

Après la capitulation de Montréal, l'An-glais s'acharna à désagréger le noyau fran-çais ; tout fut implacablement mis en oeu-vre et faisait espérer au vainqueur qu'en très peu de temps la défrancisation serait complète. Espoir vain, le sang des paysans français ne consentait pas plus à s'angli-fier qu'à devenir protestant. Déportations, fusillades, brimades ne firent rien. L'An-gleterre dû se résigner et constater que la résistance était armée d'une volonté qui était tranquillement prête à toutes les lut-tes et qui n'accepterait pas d'abdiquer.

Le vieux Canada, des rives du Saint-Lau-rent à la région des Lacs demeurait pays français et catholique.

Et actuellement, cette survivance fran-çaise ne se constate pas seulement, elle s'affirme et s'étend.

La population anglaise et protestante di-minue, recule et semble s'éteindre, non seulement dans toute la province de Qué-bec, mais aussi dans la Nouvelle-Ecosse. Il se forme, à l'Est, un noyau français bien homogène.

A l'Ouest, le pays était neuf et l'An-glais y fit porter tous ses efforts. Vancou-ver, Edmonton et l'Ontario sont anglais. L'immigration anglaise et* irlandaise essaya de noyer les îlots français et gagna du ter-rain. Elle pouvait garder l'espoir de cir-conscrire la colonie française à l'Est. Mais depuis quelque cinquante ans, lentement, mais sûrement, les îlots français font tft-che d'huile et s'étendent. Dans le Manito-ba, et l'Alberta et dans l'Ontario, les cen-tres français sa développent. A côté de vil-les américanisées, le sol, la terre, redevient français. Le triomphe anglais n'a pu faire du définitif en face de la ténacité du pay-san et l'infiltration se poursuit.

A côté de l'égoïsme et du luxe de la grande ville, la campagne veille jalouse-ment sur la foi et les mœurs de ses pères. Cette fidélité force l'admiration et le res-pect. L'héroïsme de ceux qui moururent pour le parler français et pour la croix n'a pas été vain.

Il y a trois ans, le R. P. Doncœur, de re-tour d'un voyage au Canada faisait remar-quer qu' « une autre Nouvelle France » s'éveillait là-bas. U|ne autre nouvelle Fran* ce qui, plus que nous, reste authentique-ment française et fidèle à la tradition. L'esprit voltalrien, le laïcisme et nos au-tres erreurs ne la tentent point.

Il y a là un thème de méditation qui se-rait riche d'enseignements et d'exemples. Leçon de jeunesse, d'énergie et de courage que le c< vieux pays » ferait bien de réap-prendre ou dei redécouvrir !

George GAUTHIER. —§§§

LE GÉNÉRAL WEYGAND AU CENTRE AÉRIEN DE MONTPELLIER

Le général Weygand, vice-président du Conseil supérieur de la Guerre, inspectera le 17 courant le centre aérien de MonU pellîer.

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INFORMATIONS UNE CAUSERIE RADIODIFFUSEE

DE M. DOUMERGl F

DES HUITRES POUR LES SOLDATS LE 1U JUILLET?

Au cours de sa causerie radiodiffusée de lundi prochain, le président du Conseil re-tracera notamment à ses auditeurs les der-niers efforts accomplis par son gouverne-ment et qui ont abouti au vote par le Par-lement avant de clore sa session de la loi de réforme fiscale, du plan de grands tra-vauxt etc..

Le chef du Gouvernement indiquera éga-lement qu'il n'entend pas limiter là son action, et qu'il la poursuivra énergique-ment en vue de réaliser totalement le pro-gramme qu'il s'est tracé.

MM. BARTHOU ET PIÊTRI A LONDRES

En prévision de leur rencontre, à 10 h. 3o, avec les ministres britanniques, MM. Louis Barthou et François Piétri ont con-féré, lundi matin, vers g heures, avec MM. Léger, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, et Massigli, directeur adjoint des Affaires politiques au Quai d'Orsay.

De leur côté, les experts navals, les com-mandants Dccoux et Dupré, ont eu un entretien a\vec le commandant Latham, at-taché naval de France à Londres.

Suivant les premiers renseignements re-cueillis dans les milieux anglais les con-versations du matin, auxquelles M. Bal-dwin n'avait pu assister, sont restées sur un plan général.

Les questions politiques ont été plus spé-cialement évoquées, les problèmes navals ont été examinés au cours des entretiens de l'après-midi.

LE TRAFIC D'INFLUENCE M. Gomieu, procureur de la République,

ayant reçu lundi dans la soirée le dossier de M. René Renault, provenant du Parquet général de la Cour d'appel, a immédiate-ment signé un réquisitoire introductif re-levant contre l'ancien Garde des Sceaux le crime de trafic d'influence prévu et puni par l'article 177 du Code pénal.

M. Ordonneau, juge d'instruction, a été chargé de poursuivre l'information judi-ciaire et notifiera à bref délai, à M. Re-nault, l'inculpation relevée contre lui.

LE CAS DE M. CHAUTEMPS

Du communiqué officiel de la Commis-sion Stavisky, on peufi extraire la déclara-tion suivante :

ce Pour dissiper toute équivoque, la Com-mission déclare qu'en s'opposant à l'una-nimité au renvoi devant la Haute-Cour ; qu'en s'opposant, à l'unanimité moins une voix, au renvoi devant le Garde des Sceaux, elle a estimé que M. Camille Chautemps n'a manqué ni à l'honneur, ni à la pro-bité.

» Quant aux fautes politiques ou admi-nistratives qu'il aurait pu commettre ou laisser se commettre sous un ministère, elles seront examinées dans, des conclusions ultérieures de. la Commission. »

FEUILLETON de L'Echo Saumurois N" 23 — 11 Juillet

LE DOL Par GEORGES DE LYS

(SUITE)

— Oh ! Armande, soupira-t-il, soyez bé-nie de nu pas me rejeter de vous... Sans vous, j'aurais été trop malheureux... Mais soyez rassurée... Je ne réclame point ce que vous croyez ne pouvoir me donner. Ayez confiance, c'est ma seule ambition. A moi d'éveiller en vous cet amour dont j'ai soif, par mes soins, mes égards et ma tendresse... A l'oeuvre, vous connaîtrez que je ne suis pas indigne du don que vous me faites... Et venez, venez, mon amie, ré-jouir nos parents de notTe entente, et re-cevoir d'eux la bénédiction qui rayonnera sur notre avenir.

— Allons ! dit-elle avec un mélancolique •soutire.

L'annonce des fiançailles suscita l'allé-gresse aussi bien dans la maison de3 maî-tres qu'à la ferme et dans le village. Il fal-lut trinquer chez les Costulat avec leur fa-anaux vin cuit. Les Jeunes filles de la pa-roisse alertèrent, le dimanche suivant, en

..grande pomfs, des gerbes fleuries à la nou-velle fiancée et, en son honneur, sur la ter. ïasse, déroulèrent .une entraînante faran-dole, Mtoe Fanette Lc-sjîj étourdissait de

Le congrès de la Fédération des syndi-cats ostréicoles de la région de Marennes, réuni à Saint-Trojan (île d'Oléron) et dont le banquet était présidé par M. William Bertrand, tninistre de la Marine marchan-de, a demandé que les huîtres figurent sui-te menu des soldats à l'occasion de la fête nationale.

LA PÉNURIE D'EAU DANS LE NORD

L'eau manque dans de nombreuses loca-lités en raison de la sécheresse. Les récol-tes souffrent. On se demande quelle serait la situation si', avant longtemps, il ne pleuvait.

Le préfet, ému de cet élat de choses, a réuni les autorités dans son bureau, à Lil-le, afin d'étudier les mesures à prendre.

§§§ UNE AFFAIRE DE STUPÉFIANTS

En relation avec la mort d'un jeune hom-me, survenue le a3 juin dernier, le Par-quet d'Aubusson enquête sur une affaire de stupéfiants. On croit que ceux-ci au-raient été introduits en France par Bar-deaux et la police effectue des recherches dans le Sud-Ouest.

1GMIQ0E LOC&LE ET RÉGIONALE AVIS DE LA MAIRIE

Réunion des commissions

Les commissions administratives des bu-reaux d'assistance et de bienfaisance de Saumur, se réuniront à la Mairie aujour-d'hui mercredi 17 juillet, à 17 heures, pour examen des demandes en suspens et des affaires en cours.

* * * Bureau de bienfaisance

A l'occasion de la Fête nationale du i4 juillet, il sera procédé à une distribution exceptionnelle de bons de pain aux indi-gents de la ville, inscrits ou non au Bu-reau de bienfaisance.

Les intéressés devront se trouver le sa-medi i4 juillet avant huit heures \ dans la grande cour de la Mairie.

L'Œuvre des Missions

La crise généralisée dans le monde en-tier diminue ou tarit les ressources loca-les et les libéralités métropolitaines jetant

\ dans la misère les missionnaires et des groupes entiers de chrétiens indigènes.

Il est un moyen facile de venir en aide aux uns et aux autres en envoyant, 6, rue Lecoy (maison de la Croix-Rouge S. B. M.) les choses suivantes que l'on jette ordinai-rement tels que :

Vieux papiers (journaux, brochures, li-vres, correspondances), le carton et les pa-

caresses celle qui avait consenti à faire le bonheur de son Maxime.

Il fut décidé que le mariage serait célé-bré dans tes plus brefs délais. Les Varan-ges resteraient au Tholonet avec leurs hô-tes, tandis que Maxime irait habiter à Aix l'hôtel familial, d'où, en quelques tours de roues, son automobile l'amènerait chaque jour près de sa fiancée. Pour les emplettes nécessaires, il la conduirait avec sa mère à Marseille qui fournirait ce qui exigeait des essayages. Le complément de la cor-beille était commandé à Paris.

Six semaines plus tard, la petite église du Tholonet, parée d'une profusion de fleurs, scintillante de cierges, voyait s'age-nouiller devant l'autel les deux épousés : Maxime radieux, Armande un peu pâle, mais souriante. Elle tendit sans réticence son doigt à l'anneau bénit et prononça d'une voix calme le « oui » qui la liait pour la vie.

A quelques jours de. là, au fond de sa Bretagne, Renaud, déjà désespéré par la carte reçue en réponse à sa lettre, Jut eh dépliant un journal :

« Nous avons le plaisir d'annoncer le ma-riage de Mlle Armande Varanges, de Paris,

'. avec M. Maxime Lostal, d'Aix-en-Provehçe. Getyte union rapproche deux familles hono-rées de notre vieille bourgeoisie française »

Renaud laissa la feuille lui tomber des mains... II les passa sur son front et sur ses yeux en murmurant :

— C'est fini!... Je ne me marierai ja-mais 1

piers froissés exceptés ; ies capsules de bou- J teilles ; timbres ; démêlures ; restes d'é-toffe.

Mettre chaque catégorie de choses dans un paquet différent.

L'œuvre est bien reconnaissante à tou-tes les personnes qui ont répondu aux pré-cédents appels et avant la dispersion des vacances, sollicite la charité de toutes cel-les qui liront ces lignes.

§§§ EXAMENS

TRÈS BEAU SUCCÈS DE CONSERVATOIRE

C'est avec beaucoup de plaisir que nous avons appris les résultats du concours du Conservatoire de Nantes qui furent d'ail-leurs, très brillants, ainsi qu'en témoigne la critique et qui demeurent tout à l'hon-neur de notre cité et particulièrement d'u-ne de nos jeunes compatriotes.

Mlle Alice Bienvenu, la plus jeune fille de Mme et M. Bienvenu, les distingués et émérites professeurs de musique, vient à l'instar de sa sœur aînée, de remporter le premier prix au concours de piano supé-rieur du Conservatoire de Nantes (classe de M. Gontran Arcouet) en exécutant comme morceau imposé : la première ballade de Chopin.

Cette mhgniilfique; récompense souligne le beau talent de la jeune artiste qui n'a que i4 ans.

Nous empruntons à nos confrères, deux extraits critiques et significatifs sur la dis-tinguée et gracieuse concurrente :

« Mlle Alice Bienvenu a été l'une des meilleures. Elle a.de la grâce, de la net-teté. C'est une vraie musicienne. J'entends par là que son talent est servi par un don réel. » (Le Phare).

<( Mlle Alice Bienvenu, remarquable, met des oppositions dans les nuances, de la vie dans son jeu. Elle déchiffre bien. »

(L'Ouest-Eclair sous la signature do Paul Ladmirault).

Nous félicitons bien sincèrement la jeu-ne lauréate dont nos lecteurs ont d'ailleurs maintes fois apprécié les qualités musica-les innées, et dans la gerbe des compli-ments qui lui sont destinés, nous en dis-trayons quelques-uns pour ses parents qui lui ont formé un tel esprit artistique ce dont ils peuvent être fiers avec elle en cet-te journée de succès. A. G.

AMICALE DES SOUS-OFFICIERS DE RÉSERVE

La remise d'un drapeau C'est toujours une cérémonie imposante

que la remise officielle d'un étendard ; et quand ce déploiement a comme cadre la cour d'honneur d'une importante école mi-litaire, c'est un événement marquant, grandiose et dont le souvenir demeure tout aussi longtemps que bavoleront les franges du glorieux emblème.

C'est pourquoi la journée du^dimanche 8 juillet restera vivace au cœur des mem-bres de l'Association amicale des Sous-Of-ficiers de Réserve de l'arrondissement de Saumur et des E. P. S. 0. R.

Bien avant dix heures, les Saumurois

VI

FEU DE PAILLE

M. et Mme Lostal avaient offert au jeune ménage la partie la plus agréable de l'hôtel qu'ils possédaient à Aix, rue des Quatre-Dauphins. Maxime, sous le prétexte de ne pas séparer complètement Armande des siens, préféra prendre un appartement à Paris pour la saison d'hiver et de prin-temps. En revanche, tes autres mois, de l'année les verraient séjourner au Tholonet, berceau de leur bonheur.

Maxime obéissait plus encore à son pro-pre désir de participer à la vie parisienne et à ses plaisirs qu'à la pensée de plaire à sa femme par sa décision, mais il n'était pas fâché de la présenter comme une atten. tion de sa part. Il aspirait à se déprovincia-liser dans la fréquentation des salons, des théâtres, des cercles où il comptait bien se faire admettre grâce à ses relations, à sa fortune, à son élégance.

En outre, s'installant la moitié de l'an-née chez ses parents, ses revenus, déjà con-fortables, seraient comme doublés et lui permettraient de mener un' train de vie des plus larges.

Par exempte, ii ne put se résigner à choi-sir son gîte dans le peu mondain V* arron-dissement où, habitaient les Varanges. Sa seule concession, pour ne pas trop éloigner Armande du domicile paternel, fut de res-ter sur la rive gauche et de s'installer dans un appartement à confort moderne, à L'en-

avides de suivre les phases de la manifes-tation s'empressent vers l'avenue du Maré-chal-Foch aux abords de l'Ecole de Cava-lerie et tout le long des grilles de la Cour d'honneur.

Seuls officiels ou les délégations des di-verses sections patriotiques sont admises à l'intérieur et vont se placer sur l'escalier d'accès en-dessous du balcon de la Salle d'honneur.

M. le colonel Duchâteau, représentant M. le général de Montmarin, commandant la 9e Région ; M. le général Camors, pré-sident de l'Union des Sociétés d'officiers de réserve de la 9e Région ; M. le général de Witkowski, président d'honneur de l'Union régionale des Amicales et Associa-tions de sous-officiers de réserve de la 9" Région ; M;, te général de la Laurencie, commandant l'Ecole d'application de Ca-valerie et du Train ; M. Jean Chaigneau, sous-préfet de l'arrondissement de Sau-mur ; M. Robert de Grandmaison, député de l'arrondissement de Saumur ; M. Se-relle, président général de l'Union régio-nale des S. O. R. de la 9e région ; M. le lieutenant-colonel Holl, directeur des E. P. S. O. R. du Maine-et-Loire.

M. Ravault, adjoint au Maire de Sau-mur ; M. Gallay, président du Tribunal ci-vil ; M. Ancelin, procureur ; M. Paul Ma-yaud, président du Tribunal de commer-ce'; M. le commandant Fournier, inspec-teur départemental ; M. le capitaine de gendarmerie Legathe ; M. Lenfantin, délé-gué des E. P. S. O. R. ; Mi. Pelletier, con-seilleur généra/1; M. de la i&uiitenjnièire, conseiller d'arrondissement ; M. le général Passerieux; M. le général Lestoquoi.

MM. les colonels Langlois, Amiot, Gro-bert ; M. le commandant Massiet ; les membres de la Croix-Rouge ; MM. les dé-légués des diverses sections patriotiques : Ui. N. C. ; Mutilés, Poilus d'Orient, Médail-les militaires, Scouts, Vétérans de 1870, etc.

Les diverses sections de l'Ecole de Ca-va)léfcie sont représentées dans J'enceinte de l'hémicycle, toutes en grande tenue : un peloton de spahis rend les honneurs • la Musique municipale puis la Clique de la Jeanne .d'Arc sont massées auprès des notabilités.

* ■ t * * A 10 heures, le général de la Laurencie,

commandant • l'Ecole, arrive à la grille d'honneur : la Marseillaise éclate, les au-torités rendent les honneurs puis arrivent ensuite jusqu'au péristyle.

Les trompettes ouvrent le ban. Le Général commandant l'Ecole remet à

M. Winckel le drapeau offert par les of-ficiers et sous-officiers de l'Ecole de Cava-lerie : en une courte allocution, il deman-de à tous les membres de l'Amicale de porter haut au-dessus des partis cet em-blème dans une atmosphère rassérénée.

Puis il dépose dans les mains de M. Wfyicvvo)l 'te suUJlime étendard et celui-ci très ému en quelques mots se fait l'inter-prète de ses camarades pour remercier tes officiers et sous-officiers de l'Ecole de leur don généreux.

Il souhaite que cet emblème soit tou-jours le symbole de l'honneur et du de-voir.

M. Winckel remercie en termes émus (lu précieux dépôt.

trée du boulevard Raspail, dans la maison d'angle formé par la nouvelle rue de Luy-nes.

'fout au moins, ce quartier avait pour lui son renom aristocratique. Armande, parois-sienne de Sjaint-Thomas-d'Aquin, serait mi-se en contact par les œuvres avec les per-sonnalités les plus distinguées du faubourg Saint-Germain. Lui-même serait à une dis>-tance relativement peu considérable de l'Epatant, où déjà il intriguait pour obte^ nir son admission, patronné par d'anciens camarades de collège de la haute société ai-xoise qui avaient transporté leurs pénates à Paris et avec qui il s'était empressé de resserrer les relations d'antan.

Le jeune ménage s'installa dès les pre-miers jours de janvier, après avoir donné aux Lostal la joie de le posséder près d'eux pour les fêtes de Noël et du nouvel An. Maxime arrivait, impatient. Déjà la pre-mière joie de son triomphe l'enivrait moins. Tel un enfant gâté, la difficulté exaltait ses désirs ; celle-ci une fois sur-montée, et le 'but atteint, il n'y trouvait plus la saveur qu'il y trouvait quand ce but lui semblait inaccessible. Certes, il était satisfait de posséder une femme jolie, aimable «t bonne et qui suscitait sur son passage de3 regards et murmures admira-teurs ; toutefois en Méridional pur sang, il estimait le sexe faible comme inférieur, joujou charmant, mais qui, dans l'existen-ce, ne devait être que l'accessoire et céder le pas aux satisfactions plus hautes de l'am-bition et même aux caprices de la fantaisie.

Le général de la Laurencie remet fclors avec le cérémonial habituel la médùlle mi-litaire à l'adjudant de réserve Jouette, por-te drapeau et poilu d'Orient.

Le Général préjsesnte alîors le glorieux emblème à toute la section ies S. O. R. et passe sur te front des troupe? rassem-blées dans l'immense quadrilatère.

la Marseillaise éclate derechef puis le général de la Laurencie remet tes prix dé-cernés pour les concours de tirs.

A l'issue de cette imposante manifesta-tion, le cortège des anciens sous-officiers se forme accompagnés des notabilités et de tous ceux qui ont présidé la matin les diverses cérémonies : la clique de la Jean-ne d'Arc ouvre te cortègef suivie des 7 dra-paux ; après arrêt au monument aux morts

I de la Cavalerie où unie gerbe est déposée par M. le Général commandant l'Ecole, une minute do silence est observée puis les clai-rons sonnent) « Aux Champs » et de nou-

j veau te défilé se poursuit jusqu'au square de l'Hôtel de Ville pour un nouvel arrêt puis ensuite gagner le Foyer du Théâtre.

Au monument aux morts de la ville, M. Ravault, dépose une gerbe de fleurs puis après une minute de silence le long et im-posant défilé se rend au vin d'honneur servi dans la salle du foyer du théâtre où de patriotiques discours furent prononcés et tout particulièrement par notre jeune député Robert de Grandmaison.

* • • Après midi, les sous-officiers se retrou-

vaient réunis avec leurs invités en de fra-ternelles agapes qui se terminaient aussi par de magnifiques discours de circons-tance prononcés par MM. Winckel, Général Camors, Lenfantin, Ravault, Jean Chai-gneau, sous-préfet, et Général de la Lau-rencie.

Tous ces discours ont été fréquemment applaudis, cependant que les députados du jeune député embrument l'ataosphère de la salle de banquet.

CARNET DE « L'ECHO »

UN GRAND MARIAGE

Par une riante matinée et sous un soleil plus clément, avait lieu hier mardi, dans la vieille église N.-D. de la Visitation, un grand mariage qui attira une foule immen-se de parents, amis et invités des deux fa-milles et aussi beaucoup de Saumurois, car la charmante épousée avait conquis un tel droit de cité, que toute la paroisse ap-portait spontanément par sa présence le témoignage d'une affectueuse reconnais-sance envers celle qui fut si simplement bonne pour tous et condescendante pour leurs enfants.

Beaucoup de monde donc en dehors du Saint-Temple qui avait reçu une décoration florale du plus heureux effet où les lys mêlaient leurs corolles aux; chevelures des dalhias, cependant qu'hortensias et glaïeuls alliaient harmonieusement calices et touf-fes.

La jeune mariée, drapée dans une su-perbe toilette de crêpe marocain, que re-couvrait un voile de dentelle de point d'An-gleterre, était conduite à l'autel par le Co-

E11 outre, sa vanité se dépitait de la qua-lité médiocre de sa victoire. Armande était pour lui celle qu'elle s'était promis d'être. Lui, dans sa fatuité, s'était vanté d'effacer bien vite do la mémoire de sa femme l'ima-ge de Renard et d'y substituer triompha-lement la sienne. Or Armande lui infli-geait l'humiliation de ne pas s'être embra-sée au feu de • son compagnon. Il trouvait en elle l'amie annoncée, complaisante et docile, mais non l'amoureuse qu'il comp-tait éveiller.

Ce n'était pas qu'elle le traitât avec indif-férence ni qu'elle ne s'appliquât pas à lui être agréable. Seulement, cette application était visible et excluait tout élan spontané. L'orgueil de Maxime en était humilié, car il n'était pas éloigné de se croire irrésisti-ble. Déjà, il avait été quelque peu froissé de la préférence accordée à Renaud par Ar-mande ; c'était peut-être la cause qui l'a-vait le plus acharné, sans qu'il s'en rendît compte, à poursuivre sa revanche. Ces obs-curs mouvements des bas-fonds de l'âme sont généralement inconscients, mais tra-hissent sa médiocrité... Enfin, une fois cet-te revanche obtenue, il l'eût voulue com-plète. H lui fallait -être aimé pomme Re-naud l'eût été.

H se gardait de laisser transparaître sa déception, mais aile ne lui en' était 'pas moins amère. Armande ne la soupçonnait même pas. 11 faut aimer pour lire dans les

! replis de l'âme et la jeune femme ne vo-vait an cr\n -mor^i mt y ait en son mari qu'un ami.

(A suivre^

Page 3: Année -N° 55 11 Juillet 1934 Jownal Politique et …archives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/... · 2015-11-10 · La santé du sultan du Maroc laisse à dé-sirer

lonel de Gaullier des Bordes, officier de la Légion d'honneur, Croix de guerre, com-mandant en second l'Ecole militaire de la Cavalerie et du Train.

Le lieutenant de Saint-Martin donnait le bras à sa mère, Madame de Saint-Martin.

Deux petits pages précédaient le cortège ; le service d'honneur était ainsi composé :

Mille Gabrielle de Gaullier des Bordes et M. Alfred de Gaullier des Bordes ; Mlle Antoinette Audras et M. Pierre de Conten-son ; Mlle Béatrix de Gastelnau et M. Alain Touchard ; Mlle Bernadette Touchard et M. Jean Chocheprat ; Mlle Yvonne de Mont-marin et sous-lieutenant Feuillâtre ; Mlle Marie de CasteJnau et sous-lieutenant Paul Chocheprat, ; Mlle Elisabeth de Salabéry et lieutenant de Montlivault ; Mlle Chantai de Contenson et lieutenant Joppé ; Mlle Nicole de Langle de Cary et lieuterfant de Boëry.

Le cortège était ensuite composé^de : Mme l'Amirale Chocheprat et Colonel H.

de Saint-Martin ; Mme Caillet et vice-ami-ral Berthelot ; marquise de Gastelnau et Colonel Danloux ; Mme Rambaud et Colo-nel de Castelnau ; Mme de Saint-Martin et M. Andras-; Mme Adelin et lieutenant H. de Saint-Martin ; baronne de l'Estoile et commandant de Saint-Laumer ; Mme An-dras et capitaine de l'Estoile ; Mme Albert Morin et commandant Faugère de Bien-san ; Mlle Antoinette de Salabéry e"t vicom-te de Lapeyrière.

Avaient pris place dans le chœur, auprès des futurs époux, les témoins qui étaient pour la mariée : le Colonel de Gaullier des Bordes, officier de la Légion d'honneur, Croix de guerre, et le Vice-Amiral Berthe-lot, grand officier de la Légion d'honneur, Croix de guerre ; pour le marié : Marquise de Curières de Castelnau et le Colonel Dan-loux, commandant le 5° régiment de Cui-rassiers, officier de la Légion d'hou.ieur, Croix de guerre.

Avant la bénédiction nuptiale, M. 1 abbé d'Elbreil, des Missions Etrangères, cousin germain du marié, prononça un discours émouvant en rappelant le glorieux passé des deux familles, celle de la jeune épou-sée qui ne compte pas moins de quatre amiraux, et dans la lignée la plus proche, il évoque particulièrement la rude figure de l'amiral Touchard, son grand oncle, chef d'état-major général de la Marine, am* bassadeur de France à Saint-Pétersbourg ; puis cette silhouette de marin, l'amiral Chocheprat, son grand'père, deux fois pré-fet maritime, commandant en chef l'esca-dre de la Méditerranée pendant la guerre, dont lé nom seul demeure dans la marine comme synonyme d'intelligence, de droi-ture et de bonté.

Et puis plus près de nous la figure ai-mée et regrettée d'un glorieux père qui apparaît sur les champs de bataille de 1914, pour tomber] en héros à La Fosse de Ga-lonné, donnant fièrement l'exemple du mépris du danger, le lieutenant Choche-prat du 10e Chasseurs à Cheval.

L'émotion grandit encore au souvenir pieusement=-gardé d'une douce mère dis-parue trop tôt hélas et qui fut si fidèle et si pieuse envers Dieu, si affectueuse et ten-dre envers les siens, si bienveillante en-vers tous ceux qui l'approchaient ; quali-tés éjninentes qui se retrouvent, dit l'ora-teur,' dans la jeune mariée, si attentive à ses frères et sœurs, à tous les siens, si sim-ple dans le rnonde et si bonne dans sou apostolat auprès des enfants de la paroisse.

Et il ne saurait oublier celui qui supplée les êtres chers, l'éminent command-nt en second de l'Ecole, brillant officier Éorti n° 1 de Saumur, instructeur à St-Cyr, puis prenant la tête d'escadrons et d'un batail-lon du ne Cuirassiers à pied pendant la guerre, fit avec ces troupes d'élite la fa-meuse attaque du Moulin de Laffaux, et finalement versa son sang près de Coucy-lé-Château.

L'orateur ouvrant alors les pages du li-vre d'or de la famille de Saint-Martin, éveille la mémoire d'un de leurs alliés, le pape aément V, puis de la lignée des membres donnés au clergé et à l'armée.

La dernière guerre vit quatre de Saint-Martin sur les divers fronts et tous y fu-rent blessés ; l'un d'eux a donné sa vie nu Mont Cornillet.

Le jeune marié est le fils du lieutenant-colonel Henri de Saint-Martin, actuelle-ment en retraite ; son frère est également lieutenant de cavalerie et son beau-frère, le capitaine de l'Estoile, officier d'artille-rie. ■ '

Ce discours fit une profonde impression sur la nombreuse assistance attentive.

M. l'abbé Esseul, chanoine honoraire cu-ré de Notre-Dame de la Visitation, ami de la famille, procéda alors à la bénédiction nuptiale, et reçut le consentement des deux jeunes époux. Puis le dévoué pasteur du jjBartter des Ponts célébra la Sainte-Messe.

Au cours de la cérémonie",un fort beau programme musical fut exécuté par la Maî-trise de la Cathédrale d'Angers, qui inter-préta :

« Veni creator spiritus «, (Bach). — ifç 0 Dieu d'amour », (chant nuptial adapté). — (( Domine non sum dignus » (Vittoria). — c< Christus vincit », (Guiknaux). — ce En toi Seigneur » (Franck).

Nous avons noté parmi tes personnalités présentes dans l'assistance : M. le général Marin de Montmarin, commandant la IX0

Région ; la vicomtesse de Montmarin, Ma-dame la générale Latent, te général de la Laurencie, commandant l'Ecole de la Ca-valerie et du Train ; la vicomtesse et Mlle de la Laurencie ; les officiers du cadre et tes officiers élèves de l'Ecole ; de nombreu-ses personnalités des environs.

S'étaient fait excuser : la comtesse d'El-breil et le lieutenant de vaisseau d'Elbreil, commandant en second te « Tardu » ; le général Latent, commandant la XVII" Ré-gion ; M. te Sénateur de Grandmaison, M. te Député de Grandmaison, te général et Mme Toussan, M. le Maire de Saumur, etc.

A l'issue de la brillante cérémonie, tous les nombreux invités vinrent à la sacristie saluer les jeunes époux et leur famille. Puis le cortège se reforma pour quitter te sanctuaire et alors suivant une tradition militaire bien touchante et émotionnante, les jeunes mariés passèrent sous la voûte d'acier formée par les sabres croisés des officiers présents et ensuite à travers une foule compacte.

Nous adressons à nouveau, en cette heu-reuse et grandiose circonstance, tous nos meilleurs souhaits de 'bonheur et de féli-cité à Madame et au lieutenant de Saint-Martin, et nous nous associons à la joie de leurs deux familles et plus particulière-ment de M. le Colonel de Gaullier des Bor-des, le distingué commandant eh second de l'Ecole de la Cavalerie et du Train, qui voit se réaliser des vœux bien chers com-blant les désirs et les aspirations qu'il était en droit d'attendre pour celle qui fut l'objet de ses plus tendres sollicitudes.

A. G.

DANS LA LÉGION D'HONNEUR PROMOTION

C'est avec te plus vif plaisir que nous avons appris la nomination au grade d'Of-ficier de la Légion d'honneur de M. le Co-lonel Touzet, médecin-chef do la place de Saumur. La promotion du i4 juillet ré-jouira particulièrement tous tes nombreux amis du distingué et très apprécié docteur qui se sont empressés de lui porter leurs nombreuses et affectueuses félicitations.

Nous ne voudrions pas autrement tarder à nous joindre à tous pour lui présenter nos sincères compliments à l'occasion de cette distinction qui sanctionne ses méri-tes et l'estime dans lequel on le tient en notre cité;.

Les Grandes Fêtes Commerciales à Saumur

L'ARMEE A TRAVERS LES AGES

Saumur vient de vivre une bien belle période. Malgré une chaleur assez pronon-cée, une foule considérable a voulu profi-ter du magnifique spectacle qui était of-fert par te Comité des fêtes commerciales qui s'est surpassé, cette année, en réjouis-sances de toutes sortes.

Dimanche la température idéale lui a permis de remporter un large succès dans son heureuse intuition de nous présenter les différentes armées qui défendirent la France au cours de sa longue et glorieuse histoire. Si nous nous devons de remer-cier te comité organisateur, nous nous en voudrions de ne pas ajouter nos louanges à M. le général de la Laurencie d'avoir bien voulu accorder le concours de l'Ecole qui permit une réussite complète de cette res-tauration patriotique à laquelle tout le Saumurois s'est associé d'un vif cœur.

LE DÉFILÉ . Des trompettes et la Nouba de l'Ecole de cavalerie lancent leurs airs d'allégresse... Vercingétorix, chef des Gaulois, qui souf-frit le revers d'Alésia, ouvre, entouré de ses chefs guerriers à l'allure martiale, ce cortège historique émaillé par le scintille-ment des armures, l'or des pourpoints et vibrant du martèlement des sabots des che-vaux et tes accords harmonieux des musi-ques.

Derrière, s'avance au pas lent de quatre majestueux bœufs, un char où de gentils minois, des jeunes filles et femmes, cons-tituent tes otages de l'époque.

Nous voilà subitement transportés à cel-

3 te ère merveilleuse, fertile en hauts faits d'armes : celle des Croisades.

Précédé du porte-étendard et, au milieu de ses massiers, pages, chevaliers, varïets, écuyers et hommes d'armes, voici le roi Saint Louis qui restera Uni jours dans l'his-toire, te symbole de la justice et de la bonté.

Puis, des sonneries de trompettes fen-/ dent l'air : ce sont les héraults d'armes

de l'époque de Charles VII qui nous an-noncent la venue toute proche d'un grou-pe imposant.

En effet, la inodesté paysanne de Dom-rémy, la libératrice de la France : Jeanne la Lorraine apparaît aux yeux de la teule sous son armure rutilante ayant à ses cô-tés ses fidèles Dunois et La Hire dans leurs apparats de grande cérémonie. Seigneurs et. arbalétriers leur font escorte.

a Le plus bal homme du royaume » di-sait-on vers i53o... On ne peut s'empêcher de se souvenir de ces paroles ën voyant avancer le majestueux François Ie''. Près de lui, le chevalier sans peur et sans repro-che : Bayard, est accompagné de nombreux lanisqueneife, gentilshommes et mercenai-res.

Le cardinal de Richelieu, sous les traits de grande grâce, en calèche, avec son man-teau de pourpre traditionnel, nous rappelle l'époque troublante des guerres de reli-gion... Louis XIII, des gentilshommes et des mousquetaires complètent d'une ma-nière heureuse ce groupe rétrospectir'.

Le (( siècle de l'élégance et des fêtes » revit à nos yeux en la personne de Louis X\, au milieu de ses gardes françaises, seigneurs, officiers et hommes d'armes. Le glorieux régiment d'Artois défile avec son allure imposante.

(( Sambre et Meuse », l'air victorieux qui sonnait à nos jeunes oreilles, retentit sou-dain, entraînant sous ses accords le régi-ment immortel. Des héros de la Première République sont là, à la portée de multi. pies objectifs : Marceau et Kléber qui, avec tant d'autres, sauvèrent la France, portent brillamment leur tenue d'apparat.

L'idole de la France ayant connu son époque de gloire avant de mourir solitaire à Sainte-Hélène : Napoléon Ier succède, fort bien grimé, aux groupes antérieurs, nous ramenant ainsi au siècle passé. Une super-be collection de costumes chamarés, aux teintes vives, défilent, groupant : cuiras-siers, grenadiers, hussards, carabiniers, ar-tilleurs et fantassins.

Puis, voici les temps presque de nos jours. Des Poilus tels on en vit dans la Marne, dans l'Yser, ceux de voici 20 ans... les Poilus de la Madelon qui (le 1914 à 1918 fréquentèrent a Le Tourlourou », sont fréquemment applaudis sous leur tenu? ho-rizon.

Enfin, comme apothéose de ce magistral défilé, combien vivant par l'éclat des mul-tiples uniformes, rehaussé par le concours de la Clique de la Jeanne d'Arc de la Mu-sique de Saint-Lambert des Levées et de la majestueuse fanfare de la Colonie de Siainl-Hilaire : un char groupe la France entourée de l'Alsace et de la Lorraine, sous les traits de trois gracieuses jeunes filles de Saumur.

Partout une foute énorme s'est pressée, malgré la chaleur, les balcons, les fenêtres se trouvaient garnis par tes spectateurs ac-ceptant stoïquement tes lourds rayons so-laires pour admirer une exhibition rare, mais pleine d'intérêt, sans cesse captivar. te ; car, sans arrêt, les costumes précieux et les armes des époques, qui sortaient de la maison mancelle Morin-Chanteau, reflé-taient toute la fraîcheur souhaitée.

r,. C. S.

On aurait pu craindre par les chaleurs caniculaires que nous subissons, pour le succès du gala de clôture des Semaines Commerciales. Il n'en fut heureusement rien et les dirigeants fort perplexes ont vu ' avec satisfaction les places s'enlever pour i Madame Sans-Gêne. j

Le manège Montbrun, gracieusement prêté par l'autorité militaire, fut trans- " formé en une salle de spectacle fort plai-sante.

C'est donc devant un très bel auditoire que.les artistes de la Porte Saint-Martin in-terprétèrent le très joli chef-d'œuvre, de Victorien Stirdou. Point n'est besoin d'a-nalyser ou de disséquer cette pièce qui; demeurera dans les bons répertoires tou-jours plaisants.

Un orchestre d'artistes -bénévoles, sous la direction de M. Bierivénu, rehaussait le. programme de cette soirée de clôture des; fêtes commerciales de Saumur.

Nous ne pouvons donc que féliciter tous les bons artisans de cette magnifique soi-rée.

COMITE des Fêtes Commerciales

Le Comité des Fêtes Commerciales an-nonçait, récemment que te tirage de la Tombola aurait lieu en deux stades ; les dix principaux lots devant être tirés au cours ou après la représentation théâtrale de dimanche dernier, et les autres qui for-ment le plus grand nombre, à une date ultérieure.

A l'issue de la représentation, il fut pro-cédé au tirage de la tombola. Les 12 plus importants lots devant être seuls, tirés, on commença par le 12e. Un accident maté-riel à une roue empêcha d'aller jusqu'au bout e|i l'on dut s'arrêter après le 10e.

Voici donc tes 3 numéros gagnants : 1^0.074 : une bicyclette homme. 77.166 : une bicyclette dame. 98.203 ; une cuisinière à houille.

Pour ce qui est des autres lots y com-pris, bien entendu l'automobile, te tirage en est fixé à mardi prochain 17 juillet, à 20 h. 3o, dans la salle de la Justice de Paix de Saumur et en présence d'un Officier Ministériel comme cela a été annoncé, et de personnes qui, possédant des billets désireraient y asssister.

Dans ces circonstances toutes fortuites le Comité vient de décider que tes Commer-çants, qui le voudront bien, sont autorisés à donner encore des billets de Tombola à leurs clients jusqu'au jour du tirage et jusqu'à épuisement d'une quantité de car-nets qu'il a fixée.

Ainsi donc les acheteurs peuvent récla-mer encore des billets de tombola que leurs fournisseurs, qui le voudront bien, car il n'y a là pour eux aucune obligation, leur remettront jusqu'au 17 juillet courant à dix-neuf heures.

Le Comité.

Èi&i CLVII ae Saumur du 7 au 11 juillet 1934

MARIAGES Marcel Melon, cultivateur à Availles-Li-

mousina (Vienne), a épousé Marthe Gau-thier, sans profession à Saumur.

Emile Coudard, cultivateur, a épousé Ma-rie-Louise Leroy, ouvrière d'usine, tous deux à Saumur.

Eugène Voland, cultivateur à Varrains, a épousé Cécile Beaussier, journalière, tous deux à Saumur.

Jean Gouze de Saint-Martin, lieutenant au 5e Cuirassiers à Fontainebleau, a épou-sé Jacqueline Chocheprat, sans profession, ,6, quai du Marronnier à Saumur.

DÉCÈS Marie Rayen, veuve François Soreau, 77

ans, sans profession, 20, rue Waldeck-Rous-seau,.

SAUMUR EN FETE Les brillantes fêtes commerciales vien-

nent de se terminer par le succès que l'onsait et dont nous avons parlé ; les se-maines à venir et qui débutent vendredi prochain au soir, vont, voir l'épanouisse-ment complet da l'hippisme sous toutes ses formes et Saumur connaîtra la fiévreuse activité des grandes manifestations.

En voici d'ailleurs l'éloquent déploie-ment ;

Vendredi i3 juillet. — Retraite aux flam-beaux avec le concours de l'Ecole de Cava-lerie.

Formation à 21 heures, route de Var-rains), intersection de la Levée, près du pont du chemin de fer ; départ à 21 h. i5.

Itinéraire. — Rue du Pressoir, place de Nantilly, rue de Pbitiers, rue Bury, Gen-darmerie, rue du Portail-Louis, rue Beau-repaire (arrêt devant la Sous-Préfecture, ar-rêt devant 1 Hôtel du Commandement), rue Ghanzy, rue Saint-Nicolas, rue Saint-Jean, rue de la Tonnelle, place Saint-Pierre, rue Dacier, rue d'Orléans, place Bilange, rue Molière, place Bilange, place de l'Hôtel-de-Vi'tle, le tour du kiosque, de nouveau rue Molière, devant le théâtre, les ponts, rue .Nationale, route de Rouen.

Dislocation face rue Bouju. Samedi 14 juillet (fête nationale). — A

8 heures, 12 heures et 18 heures : Salves de coups de canon.

A 8 h. 3o : Distribution extraordinaire aux indigents.

A 5 heures : Revue des troupes de la garnison.

À r4 heures : Régates sur la Loire. A 21 heures : Concert au kiosque par la

Musiqué municipale. A 23 heures : Feu d'artifice ; brillantes

illuminations, embrasement du château ; bal populaire.

Dimanche i5 juillet. — A 9 heures :

Concours national de pêche organisé par la Société des pêcheurs à la ligne de Sau-mur.

A i4 heures : Courses à l'hippodrome de Verrie.

m NOUVELLE ARTISTIQUE

ECHOS DU CONCOURS INTERNATIONAL DE TROMPES DE CHASSE DE PARIS

Le 24 juin 1934 a eu lieu à Paris, sous le patronage du à Petit Parisien », un con-cours international de trompes de chasse, organisé par la Fédération des Trompes de France, auquel prenait part notre excel-lente société locale, le Rallye-Cor Saumu-rois.

Les concurrents étaient nombreux et tous de valeur ; plus de trente groupe-ments parmi les meilleures sociétés belges et françaises étaient représentées.

La comparaison avec tes autres étant te meilleur moyen de connaître sa valeur et les concours régionaux ne réunissant qu'un trop petit nombre de compétiteurs pour permettre d'en juger, les sonneurs saumu-rois effectuaient donc le déplacement.

Nos ce souffleux » étaient partis accom-pagnés de nos vœux et emportant nos es-pérances. Ils ne nous ont pas déçus, les résultats suivants en sont te témoignage :

3e prix au concours d'exécution ; 3e prix au concours d'honneur, plus une magni-fique coupe offerte par le « Petit Parisien ». En outre, M. Rougé, le seul soliste pré-senté, réussit à se classer 3e sur plus de quarante concurrents.

Ces résultats sont tout à l'honneur de M. Jouvenelle qui dirige nos sonneurs de-puis 9 ans et a su encore une fois les me-ner à la victoire.

§§§ CAISSE D'EPARGNE DE SAUMUR

Séances des 5 et 7 juillet 1934 Sous la Présidence de MM. Brecq

et Mesnel Versements de 107 déposants. 18 nouveaux:

22Ô.ai3 francs. Remboursements : 173.008 francs.

* * Conformément à son règlement la Caisse

sera fermée le Samedi i4 et te Dimanche i5 juillet (Fête Nationale) ; mais elle sera ouverte le Vendredi i3 (jour de marché).

iiiiiiitiiuiiiimiiitiuiiiniuniiiiimi

SOCIÉTÉ NAUTIQUE DE SAUMUR S. A. G. 9439

Les fêtes de Saumur continuent ; c'est maintenant au tour de la Société Nautique dont les dirigeants mettent tout en œuvre pour remporter les succès des années pré-ci^ Icn tes. Ils feront disputer les grandes régates régionales auxquelles participeront toutes les sociétés nautiques de la Fédéra-tion de la Loire et Ouest dont les pionniers du « Cercle de l'Aviron de .Nantes », l'équi-pe Vandernotte frères, futurs champions de France, en quatre outrigger de pointe.

Un match en huit outrigger où les équi-pes des sociétés de Nantes, Tours et Sau-mur se disputeront la première place.

Un intermède, le mât. incliné, amusera les spectateurs entre ces compétitions.

Tous les sportifs saumurois sont donc conviés sur les bords de la Loire le i4 juillet.

; VÉLO-SPORT SAUMUROIS S. A. G. i4.6g4

Dimanche dernier, sous un soleil tropi-cal, Tenneguin, notre jeune et courageux coureur, représentait en compagnie de Monhurel, les couleurs bleu et havane au circuit de la forêt de Chandelais. Pour la deuxième fois en i5 jours. Tenneguin s'ad-juge la place de premier devant des adver-saires de classe très respectable.

II est bien regrettable que le non moins vaillant Monhurel ait eu des ennuis avec son dérailleur, doublés d'une crevaison, ce (pii lui causa un handicap sérieux. Malgré cette malchance, il réussit à s'adjuger la place de 7e, réglant au sprint un impo-, sant peloton.

Il est également regrettable que Edgaxd Foucault, le vainqueur du dimanche pré-cédent, à la Ménitré, ait été obligé de: s' abs-tenir de prendre le départ, étant très gêna par un mal de gorge

Allons les jeunes, continuez! Les anciens vous observent, et espèrent que par votre entraînement assidu, notre vieux club la-cal brillera à nouveau

i'

Page 4: Année -N° 55 11 Juillet 1934 Jownal Politique et …archives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/... · 2015-11-10 · La santé du sultan du Maroc laisse à dé-sirer

CHEMINS DE FER DE L'ETAT

5 JOURS A PARIS POUR 375 FRANCS

Tous les problèmes du déplacement sont résolus avec le minimum de dépenses avec le carnet de séjour à Paris, permettant la visite en autocars de luxe, de Versailles, La Malmaison, Fontainebleau.

Le prix du carnet de 375 francs com-prend les frais d'hôtel et de restaurant, les transports en autocars^ les entrées dans les musées et les monuments, tous les pour-boires. - -

Ce carnet donne droit sur présentation, dans toutes les gares du Réseau de l'Etat, à une réduction de 4o % sur le Chemin de fer et à une validité exceptionnelle de 10 jours. Départ chaque samedi.

Pour tous renseignements et pour l'achat du carnet de séjour et du billet de chemin de fer, s'adresser au moins 48 heures à l'avance dans toutes les gares du Réseau de l'Etat.

ci UNE JOURNÉE A LISIEUX

(Réduction 60 %) Un train spécial à prix très réduits per-

mettant de passer une journée à Lisieux sera mis en circulation de Poitiers, Niort, Bressuire, Noyant-Méon, SAUMUR P.-O., Angers-Maître-Ecole à Lisieux.

Le Dimanche 22 Juillet 1934 Aller (Nuit du 21 au 22) Saumur P. O.

21 h. 53. Retour (Nuit du 22 au 23) o h. 4-Arrivée à Lisieux à 6 h. 25. Départ de

Lisieux à 17 h. i5. Nota : Prix en 2" classe, 66 fr. ; en 3e,

43 fr. Les enfants de 3 à 7 ans paient la moitié des prix arrondis au franc supé-rieur lorsque la fraction atteint o.5o.

La délivrance des billets spéciaux com-mencera le Lundi 16 Juillet dans ici gares ci dessus.

Facilité pour les voyageurs de se rendre à Trouville-Deauville par train partant de Lisieux à i3 heures, arrivant à Trouville à i3 h. 25 et d'en revenir par train par-tant de Trouville à J6 h. 20 et arrivant à Lisieux à 16 h. 47, moyennant un supplé-ment de 10 fr. en 2e cl. et 6 fr. en 3e classe.

CHEMINS DE FER PARIS-ORLÉANS ET DU MIDI

LA ROUTE DES PYRÉNÉES EN AUTOCAR

du 25 Juin à mi-Septembre 1934 Service Carcassonne-Biarritz, ou inverse-

ment en 6 étapes.

Service Cerbère-Biarritz, ou inversement en 7 étapes

par Font-Romeu, Ax-les-Thermes, Luchon, Bagnères-de-Bigorre, Cols du Tourmalet et de Sencours, Pic du Midi-de-Bigorre, Ga-yarnie, Cauterets, Lourdes et Eaux-Bonnes.

Prix du parcours de Carcassonne ou Cer-bère à Biarritz,, ou inversement : 5oo frs.

Pour les jours de mise en marche, tous renseignements et billets, s'adresser aux gares intéressées ; aux Agences P.-O.-Midi, 16, boulevard des Capucines et 126, boule-vard Raspail ou à la Maison de France, 101, avenue des Champs-Elysées, à. Paris ; aux principales agences de voyages.

POUR VISITER LES, GORGES DU TARN EN AUTOCAR

Vous pouvez partir : i° de Rocamadour (Lot) du 3 juin au 18

septembre 1934. Circuit de 6 jours par Aurillac, le bar-

rage de la Cadène, Espalion, Sainte-Enimie, l'Aven-Armand, Millau, Albi, Cahors.

Prix du parcours complet en autocar : 445 francs.

20 de Saint-Flour ou de Carcassonne du 2 juillet au 17 septembre ig34.

Circuit comprenant les étapes St-Flour-Mende, Mènde-Millau, Millau-Mont-Aigoual-Millau, Millau-Carcassonne, Carcassonne-Al-bi, Albi-Entraygues, Entraygues-St-Flour.

Prix du parcours complet, quel que soit le point de départ : 5oo francs.

Pour les jours de mise en marche, tous renseignements et billets, s'adresser aux gares intéressées ; aux Agences P.-O.Midi, 16, boulevard des Capucines et 126, boule-vard Raspaîî ou à la Maison de France, IOI,

Avenue des Champs-Elysées, à Paris.

Certifié pat_ l'imprimeur soufttgrt,

,Vu par BOUS, Maire de Saumur, pour la légaUsatioo. 4e la signature du gérant,

ŒCtel-de-Ville de Sacm^r, le

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HORAIRE DES CHEMINS DE FER L I G TM DE L'ÉTAT

PARIS (Montparnasse) — SAUMUR — BORDEAUX

STATIONS 785

Paris Chartres .. Courtalain Chât-du-L. Chât-la-V. Noyant-M. Linières-B. Vernantes. Blou Vivy SAUMUR (O)

— dép. Nantilly ar. SAUMUR (E)

— dép. Nantilly ar.

— dép. Chacé-Var. Brézé-St-C. Montreuil. Thouars a.

— dép. Airvault... Parthenay. Niort Saintes..... Bordeaux.

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6 20 7 48

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783 EXPR.

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781 EXPR.

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3 13 3 24

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721 EXPR .

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791 RAP.

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BORDEAUX SAUMUR PARIS (Montparnasse)

STATIONS

3 47 3 54

5 23

3 29 3 32

4 10 4 19

5 58, 7 44 9 52

Bordeaux.. Saintes.... Niort Parthenay. Airvault... Tliouars a.

— dép. Montreuil. Brézé-S'-C. Chacé-Var. Nantilly a.

— dép. SAUMUR (E)

— dep. Nantilly d. SAUMUR(O)

— dép. Vivy....f. Blou Vernantes. Liuières-B. Noyant-M. Chât.-la-V Chât.-du-L Courtalain Chartres... Paris arr.

784 704 f 2) 506 | RAP.

5 21 5 50 6 01 6 07 6 11

6 14 6 /0 6 40 6 51 6 58 7 08 7 17 7 26 7 52 8 30

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778 RAP.

9 57 10 56

12 12 12 18

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708 RAP.

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13 31 13 32

798 RAP.

8 25 10 7.6 11 55 12 45

13 22' 13 29 13 47

2726 | 788 2728

14 05 14 07

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15 07

17 ii 18 26

13 38 15 15 15 50 16 25 16 45 17 12 17 24 17 32 17 36 18 00 18 10 17 00 17 41 17 47 18 00 18 10 18 17 18 27 18 37 18 52 19 29 19 55

9 38 14 50 16 58 17 55 18 16 18 44 19 » 19 21 19 31 19 37 19 41 19 53 20 03

19 42 19 48

770 EXPR.

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782 RAP,

23 12 0 44

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2 54 3

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LIGNE D'ORLÉANS PARIS TOURS - SAUMUR ANGERS — NANTES

STATIONS

Paris (Ôrsàv) Tours... dép. Langeais Port-Boulet., Varennes Saumur. .arr.

— dép. St-Martin St-Clément .. Les Rosiers.. La Ménitré... Angers... arr Nantes., .arr. St-Nazaire... Le Croisic ...

41 197

23 54 5 18 5 44 6 06

6 22 6 27

7 11 9 04

10 27 11 29

3307 OMN.

23 54 6 7 7 30 7 39 7 49 7 57 8 17 8 13 8 2> 8 2S 9 02

181 RAP.

179 EXPR.

8.25 10 50

11 44 11 46

12 16 13 16 14 27 15 22

7 03 11 14 11 39 12

12 16 12 18

12 39 13 02 14 26

3319 OMN.

8 40 13 05 13 43 14 13 14 23 14 34 14 44 14 55 15 01 15 08 15 16 15 51

11-187 RAP.

12 35 15 04

16 04 16 05

16 36 17 46 19 00 19 55

3325

16 26 17 03 17 35 17 44 17 54 18 06 18 16 18 22 18 30 18 40 19 16

15-191 RAP.

17 26 19 Al

20 40 20 41

21 10 22 05 23 18 0 12

3331 OMN.

17 25 20 09 20 47 21 18 21 28 21 39 21 47 21 58 22 04 22 11 22 19 22 51

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21 50 1 28

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3 21 4 52

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2 55 2 59

3 20 3 43 5 19 6 50 8 04

SAUMUR - PORT-BOULET CHINON ■ 1

STATIONS 1803 1809 1807 STATIONS 1802 4836(?|4836(4 Saumur Orl. Port-Boulet

6 34 7 P7 7 23 7 37

ii 28 1137 11. 50

15 4P 16 35 16 58 17 14

Chinera Avpfne Port-Boulet Saumur Orl.

7 02 7 18 7 30 8 49

13 » 13 33 14 13 14 34

15 20 15 45 17 35 17 54

20 35 20 48 21 18 21 39

NANTES - ANGERS - SAUMUR - TOURS - PARIS

STATIONS 3308 OMN.

178 EXPR.

A. L. 3316 3320 OMN.

182 EXPR.

188 EXPR.

12 06 13 05 15 09 16 29 16 48

3334 OMN.

192 RAP.

O.L. 196

St-Nazaire... Nantes., dép. Angers, .dép. La Ménitré... Les Rosiers.. St-Clément.. St-Martin Saumur. arr.

— dép. Varennes.... Port-Boulet .

5 25 5 59 6 07 6 14 6 20 6 30 6 34 6 45 6 57 7 30 8 06

12 30

6 22 7 23 8 21

6 20 7 24 8 40 9 50 10 30

11 05 11 14 11 21 11 27 11 37 11 45 11 56 12 08 12 41 13 17 17 55

14 12 14 47 14 57 15 13 15 20 15 30 15 40 15 52 16 08 16 46 17 24 21 14

9 23 10 32 12 » 13 12

16 45 19 51 20 24 20 32 20 39 20 45 20 55 21 10 21 21 21 44 22 17 22 50

5 20

16 27 17 33 18 50 19 46

20 10 21 16 22 54 0 02

23 32 0 68 1 21

8 50 8 51

10 22 10 23

13 47 13 49

17 06 17 08

20 14 20 15

'6 34 0 37

'i 41 1 44

i4 54 17 55,

17 24 17 44 18 08 21 14

2 01 2 23 2 49 7 10

Tours... arr. Paris (Orsay).

9 44 12 30

H 22 15 27

21 09 23 45

1 26 7 10

ANGERS — DOUÉ — MONTREUIL — POITIERS

STATIONS

SAUMUR BOURGUEIL

STATIONS I

Saumur Orl. Port- Boulet Bourgueil..

6 341 11 45 7 501 12 1 7 5S 12. 2

17 08 17 55 18 04

STATIONS

Bourgueil Port -Boulet Saumur Orl.

6 42 7 30 7 49

11 45 12 i 12 16

17 00 17 35 17 54

21 00 21 18 21 39

Angers St-L. Martigné... Dpué-là-F0«. lesVercligrs leVaudelnay Montreuil a.

Montreuil d. Loudun.. Monpontour Poitiers..

STATIONS

Poitiers., . MoncontQur Loudun Montreuil a

Montreuil d, leVaudelnay lesVerchers, Doué-la-F"6. Martigné... Angers St-L .

1854 M.V.

6 22 6 6 45 e as, 7 13 8 36

1852

6 39 8 Ql & 39 9 16

EXPR. 9 28 9 38

9 10 06 11 02

1856

10 52 12 15 12 57 13 29

13 52 14 03 14 11 14 19 14 35 15 46

1868

16 34 18 ■> 18 38 49 07

19 22 19 33 19 41 19 46 20 01 21 02

1 La Direction du journal décline toutes responsabilités pour les erreurs matérielles qui pourraient s'être glissées dans cet horaire.

J A moins d'indication contraire, les heures indiquées sont toujours, les heures de départ.

(1) Les samedis, sauf le 14 juillet

(2) Les lundis.

(j) Sauf le jeudi. (4) Jeudis seulement.

SAUMUR A LA FLÈCHE

Saumur dép. Vivy Longué — Les Hayes. Brion jïim1»» Ch art rené Baugé .... Clefs La Flèche,

9 > 14 39 9 12 14 50 9 25 15 01 9 33 lf 08 9 39 15 13 9 46 15 18 9 59 15 28

10 16 15 43 10 33 1555

LA FLÈCHE A SAUMUR

La Flèche d Clefs Baugé Chartrené... Brion-Jum1" Les Hayes... Longué" Vivy Saumur arr.

6 24 6 38 6 63 7 00 7 06 7 10 7 18 7 29 7 40

17 48 18 03 18 24 18 31 18 40 18 44 18 56 19 07 18 17