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RAPPORT TECHNIQUE ANNEE 2003

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RAPPORT TECHNIQUE

ANNEE 2003

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Directeur : Dr Paul MARTIN

RAPPORT TECHNIQUE

ANNEE 2003

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SOMMAIRE GENERALITES

- Présentation générale....................................................................................... 7 - L'année 2003 en quelques chiffres................................................................... 8 - Le personnel de l'Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie au 31 décembre 2003... 10 - Les investissements en 2003 .......................................................................... 14 - Les collaborations scientifiques....................................................................... 15

ACTIVITES DE DIAGNOSTIC

- Généralités....................................................................................................... 19 - Activités du Centre de Biologie Médicale....................................................... 20 . Laboratoire d'Hématologie ............................................................................ 21 . Laboratoire de Bactériologie.......................................................................... 22 . Laboratoire de Parasitologie-Mycologie........................................................ 30 . Hygiène et Environnement ............................................................................ 32 . Mycobactéries................................................................................................ 37 . Laboratoire de Séro-Immunologie................................................................. 39 . Laboratoire de Virologie................................................................................ 45

- Laboratoire d'Anatomie et Cytologie Pathologiques ....................................... 47

ACTIVITES DE SANTE PUBLIQUE

- Bilan du Registre du Cancer de Nouvelle-Calédonie ...................................... 61 - Résistances bactériennes aux antibiotiques .............................................…… 86 - Portage rhinopharyngé de Streptococcus pneumoniae chez les enfants sains

âgés de 2 à 24 mois en Nouvelle-Calédonie entre août 2002 et avril 2003.… 90 - Surveillance de la grippe ................................................................................. 98 - Dépistage et suivi biologique de l'infection par le VIH................................... 103

- Surveillance de la leptospirose humaine en Nouvelle-Calédonie ...................... 107 - Surveillance de la dengue en Nouvelle-Calédonie .......................................... 112 - Surveillance des moustiques vecteurs en Nouvelle-Calédonie .......................... 118

- Mission entomologique à Wallis ............................................................................ 130

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ACTIVITES DE RECHERCHE

- Laboratoire de Microbiologie et Environnement............................................. 139

AUTRES ACTIVITES

- Formation continue.......................................................................................... 145 - Enseignements et accueil de stagiaires ............................................................ 147 - Publications scientifiques – Mémoires - Communications.............................. 149 - Colloques, congrès, réunions scientifiques, commissions, visites................... 150 - Financement .................................................................................................... 154

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GENERALITES

Présentation Générale.............................................................................................................................. 7 L’année 2003 en quelques chiffres.......................................................................................................... 8 Le Personnel de l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie au 31 décembre 2003................................. 10 Organigramme détaillé .......................................................................................................................... 11 Les investissements en 2003 ................................................................................................................. 14 Collaborations scientifiques .................................................................................................................. 15

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Généralités

PRESENTATION GENERALE L’année 2003 a permis de finaliser la réflexion stratégique commencée en 2002 (cf. introduction au Rapport Technique 2002). Fin 2003, le plan stratégique à cinq ans a été rédigé, puis soumis et approuvé par la Direction déléguée aux Affaires Scientifiques du réseau international, la Direction des Affaires Internationales et par le Directeur Général de l’Institut Pasteur de Paris. Suite à ce plan stratégique de développement, un nouveau directeur a été nommé, qui, pour de multiples raisons, n’a pu prendre ses fonctions qu’en 2005. L’année 2004 aura donc été, pour l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie, une véritable année charnière.

Eliane CHUNGUE a quitté la direction de l’institut au tout début 2004, pour suivre une série de formations avant de rejoindre l’institut Pasteur de Madagascar. Sa direction de l’IPNC, qui a duré plus de deux ans, a été très bénéfique tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’institut. Elle a permis de rétablir une sérénité indispensable au bon fonctionnement de l’institut, ainsi que des relations humaines dignes et loyales. La confiance rétablie à l’intérieur, Eliane CHUNGUE a eu à cœur de redonner à l’institut une image qu’il avait perdue, et a rétabli de bonnes relations avec les partenaires institutionnels de l’institut, avec les organismes de recherche et d’enseignement, les administrations, etc. Pour cela, il faut saluer son succès et lui rendre hommage. Fin 2003, l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie était prêt pour la mise en place d’une politique de développement ambitieuse.

Comme on le verra dans ce présent rapport, en 2003, et encore en 2004, l’IPNC consacrait l’essentiel de ses activités à la biologie médicale et à l’anatomopathologie. Ces activités de qualité, surtout hospitalières, doivent constituer l’assise du développement futur de l’institut dans les domaines de recherche et de santé publique. En effet, si les activités de santé publique apparaissent assez nombreuses en 2003 (registre du cancer, surveillance de la dengue, de la grippe, de la leptospirose, surveillance entomologique) les activités de recherche, avec un seul programme, sont extrêmement réduites. L’objectif pour les années futures est de développer à la fois des programmes de recherche qui s’appuient sur des activités de surveillance et de santé publique, à côté de programmes de recherches situés plus « en amont ». Enfin, les activités de microbiologie alimentaire, elles aussi relativement récentes à l’IPNC, continuent leur développement régulier, et doivent aussi participer à des actions de recherche.

Pour conclure, toujours dans la perspective d’une stratégie de développement, notre activité internationale, qui est déjà une réalité avec la participation active de l’IPNC au Réseau Océanien de Surveillance de la Santé Publique (ROSSP-PPHSN) et les activités de recherche au Vanuatu, devront se développer.

Paul M.V. MARTIN Directeur de l’Institut Pasteur de

Nouvelle-Calédonie

Rapport Technique 2003

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Généralités

L’ANNEE 2003 EN QUELQUES CHIFFRES

2003 2002 2001

Personnel

Effectif total 82 + 2 * 79 + 5 * 79 + 7 * Scientifique 7 + 2 * 8 + 1 * 9 + 6 * Technique 43 42 40 Administratif 26 24 24 Service général 6 5 6

* Etudiant sur programme, interne, VCAT

Budget total en M. FCFP

Personnel (Budget I.P.N.C. + Budget Territoire) 449 381 372 Fonctionnement 365 338 * 288 Investissement 32 25 24

Total 846 744 684 * erratum aux données 2002 (lire 338 au lieu 448)

Activités de Diagnostic

Nombre d'actes (x1000) 312 296 225 Nombre de B/BP (x1000) 13 109 12 312 11 540 Valeurs moyenne des actes 42 41,5 51,2 Charge en B/Techniciens/an (x1000) 364 342 303

Activités de Surveillance Epidémiologique

1) Cancers diagnostiqués au Laboratoire d'Anatomie Cytologie Pathologiques :

Nombre de cancers diagnostiqués 555 543 524 Nombre de patients 331 347 325 Nombre d’examens pratiqués 3 664 3 470 3 442 Nombre de dossiers patients 3 198 3 100 3 073

Dépistage du cancer du col utérin : Frottis de dépistage 10 047 8 965 9 674 Lésions intra-épithéliales 216 278 225 Carcinome du col utérin 5 7 26

2) Surveillance de la grippe (réseau sentinelle) : Sujets suspects 181 207 154 Cas de grippe A 60 89 14 Cas de grippe B 0 18 8

Rapport Technique 2003 8

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Généralités

2003 2002 2001 3) Surveillance de l'infection à VIH : Dépistages 5 074 5 143 5 395 Cas confirmés 3 9 6 4) Surveillance de la leptospirose : Examens pratiqués 1 984 1 476 1 714 Cas de leptospirose confirmés 11 35 68 PCR réalisées 159 165 86 5) Surveillance de la dengue : Sujets suspects 7 795 *** 1 279 * 956 Cas de dengue confirmés 2 729 134 ** 21 PCR dengue réalisées 1 556 607 223

*** dont 226 de Wallis et 11 du Vanuatu * dont 168 hors N-C ** dont 97 en N-C

6) Surveillance entomologique : Moustiques récoltés identifiés 24 158 23 848 21 470

Activités de Santé Publique et de Recherche

Scientifiques 3 + 2 * 2 + 2 * 3 + 2 * Techniciens 3 2 3 Publications 3 7 3 Participation à des réunions scientifiques 15 8 6

* 1 Interne et 1 étudiant sur programme

Activités de Formation

Encadrement de stages (semaines) 27 49 51 Encadrement scientifique :

Internat de Biologie polyvalente 1 1 2 Etudiant sur programme 1 1 1

Rapport Technique 2003 9

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Généralités

LE PERSONNEL DE L’INSTITUT PASTEUR DE NOUVELLE-CALEDONIE AU 31 DECEMBRE 2003

1 ORGANIGRAMME GENERAL

DIVISION ADMINISTRATIVE ET

FINANCIERE

Ressources Humaines

Economat Approvisionnement

Comptabilité

Service de Statistiques, Epidémiologie et

Informatique Médicale

Facturation

Bureau du Courrier

Service Général

DIVISION SCIENTIFIQUE

CENTRE DE BIOLOGIE MEDICALE LABORATOIRE D’ANATOMO

CYTO PATHOLOGIE

Secrétariat de Direction

SERVICE DE GARDE

Service du Tri Décantation

Laboratoire d’Hématologie

Laboratoire de Bactériologie

Laboratoire d’Anatomie

Pathologique

Laboratoire de Cytologie Pathologique Laboratoire

Hygiène et Environnement

SERVICE INFORMATIQUE

Laboratoire de Sérologie-

Virologie

Service de Prélèvements Vaccinations

Accueil

Animalerie

Laboratoire de Microbiologie

et Environnement

Recherche

Surveillance Entomologique

DIRECTEUR

Rapport Technique 2003 10

Laboratoire de Sérologie

Générale

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Généralités

ORGANIGRAMME DETAILLE Direction

Budget

- Directeur p.i.

: Dr Sc., HDR, E. Chungue I.P. Paris

- Directeur Administratif et Financier

: C. Quintin (à compter du 1/03/03) I.P. Paris

- Secrétariat de Direction : K. Cabin-Castel

Territoire

Direction Administrative et Financière

- Directeur Administratif et Financier : C. Quintin I.P. Paris - Chef Comptable : I. Le Moal (à compter du 15/08/03) I.P.N.C. - Comptable

: V. Jeannette I.P.N.C.

- Bureau des Ressources Humaines : K. Lacabanne I.P.N.C.

- Economat : J. Marchand I.P.N.C. - Section des Produits Biologiques : C. Hannecart Territoire - Section du Matériel : A. Selemago Territoire

: J. Leao Kitu I.P.N.C. - Bureau du Courrier : F. Athale Territoire

- Facturation : C. Letocart I.P.N.C. : N. Paprocki I.P.N.C. : J. Tuaiva I.P.N.C. - Service Général

: P. Gopoea

Territoire

: H. Hmae Territoire : M. Hmae Territoire : L. Kouriane Territoire : J. Uregei Territoire : C. Taxier Territoire

Service Statistique, Epidémiologie et Informatique Médicale

- Responsable : F. Baumann

I.P.N.C.

Service Informatique

- Responsable : M. Dubarry I.P.N.C. - Technicien : S. Calmels Territoire

Rapport Technique 2003 11

Page 14: ANNEE 2003

Généralités

D ivision scientifique Centre de Biologie Médicale

- Directeurs Adjoints

- Internes en Biologie Médicale (Bactériologie)

: Dr Pharm. A. Berlioz-Arthaud : Dr Med. B. Garin : Dr Med. R. Goursaud : M-A. Charveriat (jusqu’au 30/04/03) : J. Lecat (du 1/05/03 au 31/10/03) : S. Le Hello (à compter du 1/11/03)

Territoire Territoire I.P. Paris I.P.N.C. I.P.N.C. I.P.N.C.

- Secrétariat de Bactériologie : R. Dambreville I.P.N.C.

- Laboratoire de Bactériologie : C. Lethezer (Surveillante) Territoire : C. Bouteiller * Territoire : R. Benard Territoire : C. Chassary Territoire : D. Girault Territoire : S. Tourancheau Territoire : S. Mroz Territoire : R. Thibaut (Départ en retraite le 29/11/03) Territoire : J. Bernard Territoire : I. Keletaona I.P.N.C. : D. Mondet Territoire : P. Salgueiro I.P.N.C. : M. Vaagahu Territoire : I. Lecuyer Territoire

: C. Bonkoski ** (à compter du 12/05/03) I.P.N.C. : P. Frette ** (à compter du 14/07/03) I.P.N.C.

* Longue Maladie ** CDD

- Laboratoire d’Hygiène et

Environnement : S. Couston (à compter du 17/03/03) : E. Hely-Joly (à compter du 4/08/03 – mi-temps)

I.P.N.C. I.P.N.C.

- Laboratoire de Séro-Immunologie : C. Rota (Surveillant) Territoire et Virologie : L. Massenet I.P.N.C.

: D. Moleana Territoire : M. Rousselot Territoire : D. Triballi (à compter du 12/05/03) Territoire : E. Hemelsdael Territoire : M. Rolly Territoire : S. Troc Territoire

- Laboratoire d'Hématologie : A. Aramion Territoire : O. Icardi Territoire : P. Lusso Territoire : S. Andruet * I.P.N.C.

* CDD

- Accueil : S. Kasal Territoire : C. Hnalep * I.P.N.C.

: C. Tauhola * I.P.N.C. * CDD

- Prélèvements - Vaccinations : O. Noëllat I.P.N.C. : B. Grondin (mi-temps) I.P.N.C. : P. Puyo (mi-temps) I.P.N.C.

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Généralités

- Service Tri – Décantation : C. Rossille Territoire : S. Paprocki I.P.N.C. : N. Mataïka I.P.N.C. : S. Treptow (à compter du 1/03/03) I.P.N.C. : A-L. Lethezer (à compter du 1/04/03) I.P.N.C. : A. Rivaton Territoire

Laboratoire d'Anatomie et Cytologie Pathologiques

- Chef de Laboratoire : Dr Med. Y. Rougier I.P. Paris - Secrétariat : K. Porterat (à compter du 1/03/03) Territoire : E. Hervouet * I.P.N.C.

* CDD - Laboratoire d'Anatomie Pathologique : L. Vidal Territoire : E. Tuheiava Territoire - Laboratoire de Cytologie Pathologique : J. Dokunengo Territoire

: P. Noëllat Territoire : A. Nomoredjo Territoire

Laboratoire de Microbiologie et Environnement

- Chef du Laboratoire : Dr Sc. E. Chungue I.P. Paris - Programme Leptospirose

Technicien : F. Charavay Territoire - Programme Arbovirus/Entomologie

Etudiant sur programme : C. Paupy (jusqu’au 25/10/03) I.P. Paris Technicien : L. Guillaumot I.P.N.C. Technicien : A. Mortelecque Territoire

- Programme HTLV-I

Cadre Scientifique : O. Cassar I.P. Paris

Rapport Technique 2003 13

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Généralités

LES INVESTISSEMENTS EN 2003

1 EQUIPEMENT SCIENTIFIQUE

1 Etuve bactériologique 108 litres MEMMERT1 Bain Marie polystest 16 litres 1 Colorimètre DR/890 ACH 1 PH/COND/OD Sension 156 Hach1 Turbidimètre 2100P Hach 1 Système milli-di Millipore 2 Hotte MSC12 en 12469 Jouan 1 Biophotomètre 6131 1 Automate hémoculture BTA 3D 1 Centrifugeuse 3-16 K R Sigma 1 Centrifugeuse 3-16 K Sigma 1 Système Osiris

2 MATERIEL INFORMATIQUE

1 Micro-ordinateur portable Vaio Sony1 Micro-ordinateur P4 Compaq 1 Imprimante JETLS PCLINK Brady1 Micro-ordinateur PIV 2Ghz Asus1 Imprimante Laser HP 2200 DN 1 Serveur Bull express 5800

3 MATERIEL NON SCIENTIFIQUE

1 Climatiseur Split AWM07 Acson1 Climatiseur Split AWM15 Acson1 Climatiseur Split Zenithair 2 Climatiseur Split AWM15 Acson1 Climatiseur Split CH18 Samsung1 Climatiseur Split Airwell 1 Thermocycleur PCR System 27001 Climatiseur Split KFC-45 MD - Mobilier divers (Cadres) 3 Réfrigérateurs vitre 1p 320 litres - Ensemble bureaux 160 x 160 QKR1 Congélateur 497 litres – 85° Sanyo1 Réfrigérateur vitre 650 litre

4 AMENAGEMENT DES LOCAUX

- Travaux de plomberie LHE 1 Grille ondulée électrique - Travaux d’électricité LHE - Aménagements LHE - Aménagement Bactériologie 1 Paillasse + 2 bacs inox - Travaux de menuiserie aluminium - Aménagement du bureau du surveillant - Aménagement des vestiaires - Travaux d’aménagement de la réserve

Rapport Technique 2003 14

Page 17: ANNEE 2003

Généralités

COLLABORATIONS SCIENTIFIQUES • Adler B. Department of Microbiology – Monash University – Melbourne – Australie

• Baranton G. Unité de Bactériologie Moléculaire et Médicale – Institut Pasteur à Paris

• Boiron P. C.N.R. des Mycoses et Antifongiques Nocardia – Institut Pasteur à Paris

• Chin R. Mater Misericorde Private Hospital – Sydney – Australie

• Dax E. National H.I.V. Reference Laboratory – Fairfield – Australie

• Duvillard P. Département d’Anatomie Pathologique – Institut Gustave Roussy (CAC) Villejuif - France

• Audouin J. Service d’Anatomie Pathologique – Hôtel Dieu – Paris

• Grimont P.A.D. C.N.R. des Salmonelles et Shigelles – Institut Pasteur à Paris

• Deubel V. Unité de Biologie des Infections Virales Emergentes – Centre de Recherche Mérieux – Pasteur, Lyon

• Gessain A. Unité d’Epidémiologie et Physiopathologie des Virus Oncogènes – Institut Pasteur à Paris

• Huerre M. Unité de Recherche et d’Expertise en histotechnologie et pathologie – Institut Pasteur à Paris

• Failloux-Manuellan A-B.

Unité de Recherche Insectes et Maladies Infectieuses – Institut Pasteur à Paris

• Labigne A. Unité de Pathogénie Bactérienne des Muqueuses – Institut Pasteur à Paris

• Monchy D. Institut Pasteur du Cambodge

• Glaziou P. Unité Epidémiologie et Santé Publique - Institut Pasteur du Cambodge

• Deparis X. Epidémiologie - Institut Pasteur de la Guyane Française

• Etienne J. Laboratoire de Bactériologie de l’Hôpital Edouard Herriot, Lyon.

• Laurent D. Institut de Recherche et de Développement – Nouvelle-Calédonie

• Kiedrzynski T. Communauté du Pacifique Sud – Nouvelle-Calédonie

• Capuano C. Organisation Mondiale de la Santé - Vanuatu

• Boulekone B. Association pour la Santé de la Famille - Vanuatu

• Frostin M. Laboratoire de Pharmacochimie – Université de Nouvelle-Calédonie

• Russell P. et collaborateurs (Dr S.W. MC Carthy ; Dr A. Palmer ; Dr G.F. Watson ; Pr C.Soon Lee ; Dr K. Crotty ; Dr P.R. MC Kenzie) : Department of Anatomical Pathology – Royal Prince Alfred Hospital - Sydney – Australie

• Cooke-Yarborough C.

The New Children’s Hospital - Institute of Pathology - Sydney –Australie

• Watson M. The Children’s Hospital at Westmead – Sydney - Australie

• Sastre-Garau X. Anatomie Pathologique – Institut Curie (CAC) – Paris

• Guillou L. Institut Universitaire de Pathologie – Lausanne – Suisse

• Pivot X. Oncologie – Centre Antoine Lacassagne (CAC) – Nice

• Green R. Johns Hopkins Eye Pathology Laboratory – Baltimore – USA

• Danel A. Anatomie Pathologique – Hôpital Européen Georges Pompidou – Paris

• Pochart JM. Institut Jean Godinot (CAC) – Reims

• Lepreux S. Anatomie Cytologie Pathologiques – Hôpital Pellegrin - Bordeaux

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Page 19: ANNEE 2003

ACTIVITES DE DIAGNOSTIC

Généralités ............................................................................................................................................. 19 Activités du Centre de Biologie Médicale ............................................................................................. 20

Laboratoire d’Hématologie............................................................................................................... 21 Laboratoire de Bactériologie ............................................................................................................ 22 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie .......................................................................................... 30 Hygiène et Environnement ............................................................................................................... 32 Mycobactéries................................................................................................................................... 37 Laboratoire de Séro-Immunologie.................................................................................................... 39 Laboratoire de Virologie................................................................................................................... 45

Laboratoire d'Anatomie Cytologie Pathologiques ................................................................................. 47

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Page 21: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

GENERALITES 1 EVALUATION GENERALE

Rappel 2002 - B et BP (base nomenclature) B et BP en 2003C.H.P.* s l . s l Externe Tota C.H.P Externe Tota

Anatomo/Cyto (BP) 0 0 5481 220 568 84 1 050 06 692 640 506 885 1 199 52Arbovirologie 47 850 0 0 0126 97 174 82 153 370 605 230 758 60Bactériologie*** 6 8 34 146 642 825 55 4 972 19 4 012 364 760 719 4 773 08Hématologie 0 0 01 891 550 583 39 2 474 94 1 977 085 600 135 2 577 22Leptospires 6 6 0 077 120 88 78 165 90 98 58 135 360 233 94Sérologie-Virologie 9 7 11 253 528 2 221 11 3 474 64 1 110 837 2 456 444 3 567 28Total 1 1 97 897 910 4 414 66 12 312 57 8 044 876 5 064 773 13 109 64

* CHP : CHT (Gaston Bourret / Magenta), CHS Albert Bousquet, CHN (Koumac / Poindimié). *** A noter 342 368 vs 144 509 B en 2002 pour le CLIN parmi les activités de la Bactériologie. BPHN en Anatomie Cytologie Pathologiques : 1 015 170 vs 953 250 en 2002. En 2003, les activités de diagnostic ont augmenté d’environ 6,5 % par rapport à 2002, mais cette hausse est presque exclusivement le fait de l’épidémie de dengue. Pour le reste, l’activité est restée à peu près stable, toutefois, une légère augmentation de l’activité d’anatomo-pathologie est à noter. Les activités de biologie médicale n’ont pas connu en 2003, de renforcement ou de diminution notable de leurs moyennes. Comme chaque année, les contrôles de qualité font appel à :

L’AFSSAPS (Bactériologie - Parasitologie - Hématologie - Sérologie). L’Association de Biologie Praticienne. L’Organisation Mondiale de la Santé (HIV - Gonocoques). Le Royal College of Australasian Pathologists (Anatomie et Cytologie Pathologiques). Aux Centres Nationaux de Référence de l’IP à Paris.

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Activités de Diagnostic

ACTIVTES DU CENTRE DE BIOLOGIE MEDICALE A. Berlioz-Arthaud, R. Goursaud, B. Garin

1 PRESENTATION Le Centre de Biologie Médicale de l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie regroupe les principales disciplines du diagnostic de laboratoire, à l’exception de la biochimie. Le recrutement des patients s’effectue pour 62 % de l’activité par les services du Centre Hospitalier Territorial de Nouméa, le reste se partageant pour l’essentiel entre des dossiers en provenance des dispensaires de la Province Nord et des prélèvements réalisés dans les locaux de l’Institut. Au 31/12/2003, l’effectif se compose de vingt-trois techniciens (dont quatre affectés au service de garde nocturne), deux surveillants, trois biologistes et un interne. Parallèlement à ses activités de diagnostic, le laboratoire participe à de nombreuses actions de santé publique : - surveillance nosocomiale de l’hôpital

territorial, - actions en salubrité alimentaire (analyses

de bactériologie alimentaire, audits du secteur agroalimentaire, surveillance des eaux). Ce secteur d’activité a vu son fonctionnement optimisé par l’ouverture d’une unité spécialisée et autonome,

- participation à la réorientation du programme de lutte contre la Tuberculose,

- participation active au suivi de l’épidémie à VIH (dépistages anonymes, gestion de l’attribution des identifiants anonymes aux séropositifs, participation au suivi biologique des patients),

- animation des réseaux de surveillance de la Grippe et de la Dengue,

- participation à la réflexion territoriale autour du calendrier vaccinal, en particulier pour les vaccinations contre l’hépatite B, la grippe et le Pneumocoque.

Les activités diagnostiques et épidémiologiques du laboratoire des Arbovirus puis de celui des Leptospires ont été rattachées au Centre de Biologie Médicale successivement en 2000 et 2001. L’activité totale a augmenté en 2003 de près de 6 % par rapport à 2002 (environ 0,65 million de « B » en plus). Ceci s’explique en partie par l’activité très soutenue du laboratoire des arbovirus qui a dû faire face à une épidémie de Dengue d’une ampleur exceptionnelle.

2 SYNOPSIS DES ACTIVITES DE BIOLOGIE MEDICALE Activités exprimées en lettres clés « B ».

2 0 0 1 2 0 0 2 2 0 0 3 Secteur d’Activité B % B % B % Bactériologie &

Parasitologie 4.603.788 44.2 4.972198 44.1 4.773.083 40.1

Hématologie 2.402.070 23.0 2.474.940 22.0 2.577.220 21.6 Sérologie et Virologie

(inclus activités Arbovirus et Leptospires)

3.423.471 32.8 3.815.373 33.9 4.559.821 38.3

Total

10.429.329 100 11.262.511 100 11.910.124 100

Rapport Technique 2003 20

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Activités de Diagnostic

LABORATOIRE D’HEMATOLOGIE R. Goursaud, B. Garin, A. Berlioz-Arthaud

1 CYTOLOGIE HEMATOLOGIQUE 1.1 Cytométrie du sang

2000 2001 2002 2003 Hémogrammes 61 908 57 109 58839 61407 Numérations plaquettaires isolées 737 537 665 811 Numérations des réticulocytes 224 313 325 338 Vitesse de sédimentation 2 706 2402 2351 2453

1.2 Myélogrammes et pathologies hématologiques

2000 2001 2002 2003 Nombre de myélogrammes 114 127 110 135 Les principaux diagnostics effectués durant l'année figurent dans le tableau ci-après :

Diagnostic Effectif Hémopathies Lymphoïdes

- LAL 2 - LLC 3 - Plasmocytomes & Myélomes 12

Hémopathies Myéloïdes - LAM 6 - LMC 1

Origine périphérique d’une thrombopénie 13

2 HEMOPARASITOLOGIE 2.1 Paludisme

2000 2001 2002 2003 Nombre d'examens 72 81 79 156 Examens positifs 6 12 10 39 Il s’agit principalement de cas de paludisme importés du Vanuatu : 26 à Plasmodium vivax et 12 à Plasmodium falciparum, auxquels s’ajoute un accès à Plasmodium ovale (retour de Côte d’Ivoire).

2.2 Filariose lymphatique

2000 2001 2002 2003 Nombre d'examens 8 17 30 13 Examens positifs 0 1 1 0

3 EXPLORATION DE L’HEMOSTASE PRIMAIRE

2000 2001 2002 2003 Temps de saignement (Ivy) 94 75 75 56

4 DETERMINATION DES SOUS-POPULATIONS LYMPHOCYTAIRES

2000 2001 2002 2003 Dénombrement automatisé des CD4 CD8 CD3 358 313 398 434

Rapport Technique 2003 21

Page 24: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

LABORATOIRE DE BACTERIOLOGIE B. Garin, R. Goursaud, A. Berlioz-Arthaud

Dans le cadre d’une réorganisation du Centre de Biologie Médicale, un transfert progressif de la responsabilité principale du service de Bactériologie s’est opéré à compter d’avril 2003 entre les docteurs Benoit Garin et Régis Goursaud. Cette année encore, le rapport restera superposable à celui des années précédentes, malgré la difficulté à regrouper correctement les prélèvements par nature. Si le changement prévisible du système informatique de laboratoire en 2004 permettra de remédier à ces imprécisions, il demeure pour ces rapports « intermédiaires » une grande part de subjectivité qui rend difficile l’interprétation des variations qui pourraient être notées. 1 COPROCULTURE

1999 2000 2001 2002 2003

Nombre d'examens 2 289 1 826 1 451 1 600 Bactéries isolées : Total Shigella :

61

29

57

66

57

Shigella flexneri 42 15 47 64 51 Shigella sonnei 18 14 10 2 6 Shigella dysenteriae 1 0 0 0 0

Total Salmonella : 54 32 26 18 * 25 dont S. Enteritidis 14 14 0 0 1 dont S. Typhi murium 12 4 12 2 2 dont S. Weltevreden 21 9 12 11 18

Total E. coli entéropathogènes

55 49 54 48 49

Sérogroupes : O126 B16 8 9 O127 B8 8 7 O26 B6 4 Autre sérotypes 31 Non groupables 28** 2

* Les 25 salmonelles isolées correspondent à 21 patients, 16 proviennent de nos coprocultures et 9 nous ont été adressées pour sérotypage . Nous avons aussi isolé : S. livingstone (1) et S. blockley (1). Shigella flexneri et Salmonella weltevreden restent cette année encore pour ces deux genres les principaux sérotypes endémiques en Nouvelle-Calédonie retrouvés dans les syndrômes diarrhéiques Les 49 Escherichia coli entéro-pathogènes appartiennent à 12 sérotypes différents. Comme par le passé, 3 prédominent mais 5 autres sérotypes ont été retrouvés à 4 ou 5 reprises.

2 TRACTUS URO-GENITAL 2.1 Urines

1999 2000 2001 2002 2003 Nombre d'examens 10 778 9 650 8 258 8 380 8147 Espèces isolées 1 948 2 016 1 838 2 201 2238 Dont :

Escherichia coli 1 264 1 025 845 939 1008 Proteus mirabilis 122 116 81 112 93 Klebsiella pneumoniae 269 128 124 136 161 Enterobacter cloacae, aerogenes 87 74 64 68 83 Serratia marcescens 20 18 14 29 6 Pseudomonas aeruginosa 116 63 68 82 82 Staphylococcus saprophyticus 70 17 18 19 33 Enterococcus (faecalis, faecium) - 116 107 269 191

Les 2238 germes isolés sont à rapprocher des 1189 prélèvements poly microbiens qui n’ont pas donné lieu à identification. Pourtant, 155 fois, deux germes ont été isolés de la même urine (et 10 fois 3 germes). Plus d’un échantillon sur deux (4719) était stérile.

Noter également cette année : 129 Candida albicans, 74 Steptocoques B, 62 Stapylococcus aureus (dont 19 SARM) et 33 Acinetobacter baumanii.

Rapport Technique 2003 22

Page 25: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

2.2 Sécrétions génitales (prélèvements vaginaux et urétraux)

1998 1999 2000 2001Nombre d'examens 2 883 4 020 3 958 2 887

Neisseria gonorrhoae 34 51 73 57 Streptococcus agalactiae 309 514 505 188 Enterococcus faecalis - - 211 104 Escherichia coli 133 132 129 130 Candida albicans 571 993 1 021 689

Depuis 2002, les résultats bactériologiques des prélèvements vaginaux et urétraux sont présentés de façon distincte.

2.2.1 Prélèvements vaginaux

2002 2003 Nombre d'examens 2 767 2661

Neisseria gonorrhoae 30 24 Streptococcus agalactiae (B) 274 332 Streptococcus pyogenes (A) 18 12 Enterococcus faecalis 116 135 Staphylococcus aureus 183 130 Escherichia coli 130 134 Candida albicans 697 588

On a noté 1036 échantillons à flore banale et 21 « stériles » (problème de prélèvement ou de transport ? ). Quatre E. coli K1 positifs ont été isolés de prélèvement vaginaux au cours de cette année. On remarque aussi 68 Proteus mirabilis, et 61 autres entérobactéries

2.2.2 Prélèvements urétraux

2002 2003 Nombre d'examens 158 147

Neisseria gonorrhoae 32 27 Staphylococcus aureus 10 8 Streptococcus agalactiae (B) 4 4 Entérobactéries 7 10

Le nombre de prélèvements vaginaux est beaucoup plus important que le nombre de prélèvements urétraux car la plupart sont demandés en systématique dans le Service d’Obstétrique chez les femmes enceintes, grossesses à risque ou en post-accouchement.

Légère diminution du nombre de gonocoques, dont la proportion est plus élevée dans les prélèvements urétraux (20 / 1) du fait de l’objectif plus ciblé de cet examen. Seuls 67 des 147 échantillons urétraux ont donné lieu à isolement.

2.3 Ulcérations génitales

1999 2000 2001 2002 2003 Nombre d'examens 7 7 6 4 6 Recherche de tréponèmes positives 0 0 0 0 0

2.4 Recherche de Chlamydia trachomatis Cette recherche, réalisée par le département de virologie spécialisée tant pour la culture que pour le dépistage antigénique par méthode ELISA, est désormais reportée par ce service. 2.5 Recherches de Mycoplasmes génitaux

1999 2000 2001 2002 2003 Nombre d'examens 768 711 585 594 630 Mycoplasma hominis 34 25 33 (6%) 27 (5 %) 20 (3 %) Ureaplasma urealyticum 363 329 292 (50%) 286 (48 %) 255 (40 %) U. urealyticum + M. hominis 105 (17 %)

En 2003, près de 40 % des échantillons ne comportent aucun des deux mycoplasmes.

Rapport Technique 2003 23

Page 26: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

3 O.R.L (GORGE, NEZ, CONDUIT AUDITIF)

1998 1999 2000 2001 Nombre d'examens 613 406 316 246 Bactéries isolées

Streptococcus pyogenes 45 34 36 21 Streptococcus pneumoniae 16 47 29 14 Haemophilus influenzae 9 15 36 22 Staphylococcus aureus 78 108 88 70 Pseudomonas aeruginosa 56 81 60 36

Depuis 2002, les trois localisations ont été individualisées. 3.1 Gorge

2002 2003 Nombre d'examens 52 65 Bactéries isolées : 1 34 Staphylococus aureus 7 Candida albicans 5 Haemophilus infl. & parainfl. 7 Streptococcus pyogenes 4

Cet examen peu demandé montre le portage de S. aureus (dont 1 SARM) et de C. albicans. Avec 4 souches isolées (6 %), il confirme sa faible rentabilité pour le dépistage de S. pyogenes, agent du Rhumatisme Articulaire Aigu. A noter, l’isolement d’un Pneumocoque et d’un Méningocoque de type B.

3.2 Oreilles

2002 2003 Nombre d'examens 88 105 Bactéries isolées 65 101

Streptococcus pyogenes (A) 8 9 Streptococcus pneumoniae 5 6 Enterococcus faecalis, faecium 5 0 Staphylococcus aureus 13 24 Entérobactéries 14 12 Haemophilus influenzae 2 7 Pseudomonas aeruginosa 11 15 Acinetobacter baumanii 1 2 Candida albicans 5 7 Aspergillus sp 1 2

Il n’est pas aisé de distinguer les prélèvements en provenance du conduit auditif externe de ceux de l’oreille moyenne sur le seul libellé des prescriptions. Sur l’ensemble, 65 échantillons (62 % contre 74 % l’an passé) comportaient un ou plusieurs germes dont les principaux sont dénombrés ci-contre. Les germes prédominants restent S. aureus, (dont six SARM) Pseudomonas et les entérobactéries.

3.3 Nez

2002 2003

Nombre d'examens 176 62 Bactéries isolées 125 52 Staphylococcus aureus 32 17

Entérobactéries 13 Pseudomonas aeruginosa 7 Streptococcus pneumoniae 4 3 Baisse non expliquée du nombre d’examen, peut-être due à un biais non détecté. 37

échantillons ont donné lieu à identification d’un ou plusieurs germes. Dans ce type de prélèvement, il est recherché un portage bactérien plutôt qu’une infection. S.aureus (3 SARM) reste prédominant, alors qu’avec 8 espèces différentes, les entérobactéries sont à considérer comme une source potentielle d’infection iatrogène au même titre que les 7 Pseudomonas.

Rapport Technique 2003 24

Page 27: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

4 SECRETIONS RESPIRATOIRES (EXPECTORATIONS, ASPIRATIONS

TRACHEALES, LBA, BROSSAGES)

1998 1999 2000 2001Nombre d'examens 3 023 3 912 3 874 3 858Bactéries isolées Streptococcus pneumoniae 75 95 112 117 Staphylococcus aureus 172 53 92 102 Klebsiella pneumoniae 96 105 66 83 Enterobacter (cloacae, aerogenes)

98 100

Haemophilus influenzae 150 223 360 363 Branhamella catarrhalis 57 56 72 72 Pseudomonas aeruginosa 214 209 177 183 Acinetobacter baumanii* 70 47 32 19

Depuis 2002, les résultats des prélèvements du tractus respiratoire supérieur sont présentés de façon distincte de ceux des prélèvements profonds : Brossages bronchiques, lavages broncho-alvéolaires, aspirations trachéales protégées.

4.1 Prélèvements respiratoires supérieurs

2002 2003 Nombre d'examens 4290 4292 Bactéries isolées 1142 1978 Staphylococcus aureus 97 91 Streptococcus pneumoniae 85 114 Enterococcus faecalis, faecium 6 9 Hemophilus influenzae, parainfluenzae 491 409 Branhamella catarrhalis 66 72

Entérobactéries 181 182 dont Klebsiella pneumoniae 44 61 Pseudomonas aeruginosa 149 165 Stenotrophomonas maltophilia 17 33 Acinetobacter baumanii 50 55

Les germes « hospitaliers » (Acinetobacter, Pseudomonas, Stenotrophomonas) ne sont pas toujours responsables de pneumopathies, leur présence indiquant seulement la colonisation du tractus respiratoire supérieur. Leur mise en évidence est toutefois inquiétante, tant par leur nombre que par leurs résistances, tout comme la proportion de SARM au sein des Stapylocoques aureus isolés (42/91, soit 46 %). En outre, 11 aspergillus et 139 candida albican ont été isolés de ces prélèvements où ils ne sont pas recherchés de façon systématique.

4.2 Prélèvements respiratoires profonds

2002 2003 Nombre d'examens 395 354 Bactéries isolées 52 102

Staphylococcus aureus 2 5 Streptococcus pneumoniae 5 8 Hémophilus influenzae, parainfluenzae 22 24 Branhamella catarrhalis 1 1 Entérobactéries 7 14 dont Klebsiella pneumoniae 4 2 Pseudomonas aeruginosa 10 15 Stenotrophomonas maltophilia 1 5 Acinetobacter baumanii 3 4

Mycologie Candida albicans 72 4 Aspergillus 48 0 Fusarium 2 0

Rapport Technique 2003 25

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Activités de Diagnostic

5 PRELEVEMENTS DE CORNEE

2000 2001 2002 2003 Nombre d'examens 12 22 17 25 Pseudomonas aeruginosa 2 5 2 4 Staphylococcus aureus 1 0 0 1 Staphylocoques coag. neg. 2 1 3 3 Fusarium solanii 1 1 3 2 Haemophilus parainfluenzae - 1 0 0 Streptocococcus pneumoniae - - 1 1

Il est intéressant de noter l’isolement de deux Fusarium solani cette année encore, et d’un Trichosporon mucoïdes, probablement liés à l’utilisation de médications traditionnelles inadaptées (emplâtres à base de plantes). 6 HEMOCULTURES

1998 1999 2000 2001Nombre d'hémocultures 10 003 6 335 8 948 7 885Hémocultures positives 1 783 2 299 2 002 1 930Staphylococcus aureus 206 335 304 371 Streptococcus pneumoniae 67 174 196 139 Escherichia coli 182 208 169 246 Klebsiella pneumoniae 137 169 131 159 Anaérobies 72 99 40 49 Autres bactéries 654 822 828 966*

Depuis 2002, nous avons séparé les résultats des hémocultures adultes de ceux des hémocultures pédiatriques.

6.1 Hémocultures adultes

2002 2003 Nombre d'hémocultures 6768 11494 Hémocultures positives 1177

(17 %) 1882

(16%) Staphylococcus aureus 192 239 Staph. coagulase nég. 317 472 Streptocoques 120 114 Strepto. β hémolytiques 50 41 Streptocoques oraux 33 73 Streptococcus pneumoniae 37 93 Enterococcus faecalis, faecium 14 12 Entérobactéries 276 552 Escherichia coli 105 260 Klebsiella pneumoniae 68 106 Salmonella Hadar 2 0 Pseudomonas aeruginosa 32 62 Acinetobacter baumanii 11 18 Corynebacterium diphteriae 1 1 Neisseria meningitidis 1 3 Anaérobies 27 25 Cryptococcus neoformans 2 0

Les chiffres indiqués pour 2003 correspondent au nombre total de paires de flacons manipulées, une extraction fiable des données en nombre de patients étant impossible en raison de la conception ancienne du logiciel utilisé jusque courant 2004. Stabilité du pourcentage de flacons positifs en dépit d’une augmentation de 70 % du nombre d’échantillons. Un Corynebacterium diphteriae a été retrouvé à nouveau cette année chez un patient, et 3 méningocoques (Groupes B, C et W135). Parmi les anaérobies identifiées, près de la moitié sont des bactéroïdes, principalement du groupe fragilis. Plus de 30 % des flacons positifs ont conduit à l’identification d’un germe de la flore cutanée (Saphylocoques coagulase négative, corynébactéries, bacillus), soit près de 5 % des échantillons, ce qui est supérieur aux données de la littérature.

Rapport Technique 2003 26

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Activités de Diagnostic

6.2 Hémocultures pédiatriques

2002 2003 Nombre d'hémocultures 1 893 2023 Hémocultures positives 221 (12 %) 445

Staphylococcus aureus 36 51 Staph. coagulase négative 88 82

Streptocoques Streptococcus pneumoniae 14 13 Streptococcus pyogenes (A) 1 3 Streptocoques oraux 6 15 Enterococcus faecalis 1 0

Entérobactéries 17 15 Escherichia coli 6 4 Klebsiella pneumoniae 5 3 Corynebacterium diphteriae 1 0 Burkholderia pseudomallei 4 0

Parmi les 445 flacons positifs, on dénombre 131 germes issus de la flore cutanée et pouvant correspondre à une souillure du prélèvement (39 Microcoques, 82 Staph coagulase négative, des Bacillus et des Corynebactéries), soit 7 % des échantillons. Cette différence peut être due à de plus grandes difficultés de prélever aseptiquement les nouveaux nés. A noter 5 Proteus mirabilis parmi les entérobactéries isolées, mais seulement 3 SARM parmi les 51 Staphylococcus aureus retrouvés.

Toutes hémocultures confondues, on retrouve 30 % des flacons positifs « contaminés » par un Staphylocoque non aureus, avec une large prédominance de S. epidermidis (43 %), S. hominis (25 %) et S. haemolyticus (10 %). 7 LIQUIDES CEPHALO-RACHIDIENS

1999 2000 2001 2002 2003Nombre de L.C.R. 844 791 566 489 555 Examens positifs 26 26 22 12 32 Neisseria meningitidis 3 2 11 5 8 Streptococcus pneumoniae 17 12 5 6 13 Haemophilus influenzae 0 0 0 0 1 Listeria monocytogenes 0 0 0 0 0

Parmi les 8 méningocoques isolés, 5 étaient de sérogroupes B, 2 W135 et 1 C. Les souches sont systématiquement adressées au CNR à Paris. A noter que les 3 LCR positifs à entérobactéries (2 P.mirabilis et 1 E. cloacae) provenaient de nouveaux-nés de moins de 10 jours.

8 PUS En 2002, une tentative de discrimination des « Pus » en plusieurs rubriques (produits pathologiques de surface et suppurations profondes) a été tentée. Elle reposait sur une répartition subjective entachée de deux biais, la dénomination souvent fantaisiste du prélèvement telle que portée sur les prescriptions hospitalières et une recopie par du personnel administratif insuffisamment formé à l’interprétation de ces prescriptions manuscrites. Cette distinction reste trop subjective pour être poursuivie, toutefois cette expérience a permis de conduire une réflexion sur le paramétrage

du futur logiciel. Outre sa mise en conformité avec la nomenclature, il faudra que le panel analytique permette de retrouver et de classifier, outre le type de prélèvement, son origine anatomique et les circonstances pathologiques. Toutefois, il faudra associer les prescripteurs dans une rigueur de dénomination sans laquelle toute tentative de regroupement restera imprécise. Pour 2003, nous reprendrons l’exposé global des « pus » sans essayer de distinguer artificiellement leur origines.

Rapport Technique 2003 27

Page 30: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

1998 1999 2000 2001 2002 2003 Nombre d'examens 3 201 3 301 3 188 2 973 3007 2860 Bactéries isolées

Staphylococcus aureus 1 058 1 122 1 149 1 287 894 987 Streptococcus pyogenes 278 299 270 284 234 233 Enterobacteriaceae 352 808 412 489 Pseudomonas aeruginosa 214 232 223 278 171 133

Autres bactéries 1 171 1 648 1 166 558 404 358 L’association S. aureus + Streptococcus pyogenes (A) est fréquente. 23 % des SA étaient associés à un Strepto A en 2001, 13 % en 2002 et 11 % en 2003. Ces deux germes possèdent de nombreuses toxines qui font leur virulence. Quatre entérobactéries prédominent comme l’an passé : E.coli, P. mirabilis, E. cloacae & K. pneumoniae. 9 BILAN NEONATAL (LIQUIDE GASTRIQUE, OREILLES, YEUX, ANUS)

2000 2001 2002 2003 Nombre d'examens 6 027 3 936 5 431 5573 Bactéries isolées Escherichia coli 576 391 490 458 Streptococcus agalactiae (B) 292 176 272 337 Autres Entérobactérie 71 Autres bactéries 346 191 591 356 La répartition des germes en fonction de leur site de prélèvement se fait de la manière suivante :

Liquides gastriques

Oreilles Anus Yeux

Nombre d'examens 1484 1378 1666 1345 Bactéries isolées 420 341 154 247 Escherichia coli 150 157 58 93 Streptococcus agalactiae (B) 145 72 51 69

Cultures négatives 1105 (74 %)

1037 (75 %)

1216 (89 %)

1117 (83 %)

Parmi les 458. coli isolés des quatre types de prélèvements, 44 (soit 10 %) étaient K1 positifs. Les prélèvements d’oreilles permettent de bien détecter E. coli, mais le liquide gastrique est plus performant pour les Streptococcus agalactiae.

10 CATHETERS

2000 2001 Nombre d'examens 523 966 Bactéries isolées Staphylococcus aureus 22 73 Staphylocoques coag. neg. 55 163 Pseudomonas aeruginosa 7 15 Autres bactéries 48 92

1 0.1 Cathéters vasculaires Regroupent les cathéters veineux, artériels, de dialyse, ombilicaux et les chambres implantables. En sont exclus les cathéters périduraux.

2002 2003 Nombre d'examens 928 807 Bactéries isolées 241 (26 %) 183

Staphylococcus aureus 37 30 Staphylocoques coag. neg. 122 90 Enterococccus faecalis 11 6 Entérobactéries 38 80

Groupe 1 11 57 Groupe 2 8 7 Groupe 3 19 16

Pseudomonas aeruginosa 23 Stenotrophomonas maltophilia

1

Acinetobacter baumanii 5

Rapport Technique 2003 28

Page 31: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

De trop nombreux cathéters vasculaires montrent la présence de staphylocoques coagulase négative, le plus souvent secondairement à une contamination cutanée. La technique de laboratoire utilisée quantifie le nombre de colonies en culture dans la boîte

pour évaluer si le cathéter est ou non à l’origine du syndrome infectieux s’il existe. 122 cultures (13 %) de cathéters présentaient plus de 100 colonies et pouvaient donc être considérées comme à l’origine du syndrome fébrile.

11 PAR GERME 11.1 Staphylocoques

Espèces Cathéters Hémocultures Staphylococcus aureus Staphylococcus epidermidis Staphylococcus hominis Staphylococcus haemolyticus Staphylococcus capitis Staphylococcus saprophyticus Staphylococcus lugdunensis Staphylococcus warneri Staphylococcus xylosus Staphylococcus sciuri Staphylococcus cohnii Staphylococcus caprae

30 57 9 14 5 0 1 1 1 0 0 0

239 198 115 48 32 7

26 11 5 7 8

10

Ce tableau permet de visualiser à nouveau le poids des prélèvements d’origine vasculaire dans l’isolement de SCN qui sont pour la plupart des contaminants. Seul S. saprophyticus échappe à cette règle du fait de son tropisme urinaire.

11.2 Helicobacter pylori

1999 2000 2001 2002 2003 Nombre d'examens 12 16 25 16 Positifs 3 2 4 7 Depuis la fin 2002, un projet d’analyse des souches d’Helicobacter pylori isolées à partir de biopsies gastriques pratiquées dans le service de Gastro-Entérologie est en cours.

2002 Uréase Total

Positive Négative Positive 3 1 4

Culture Négative 3 9 12 Total 6 10 16

2002 Uréase Total

Positive Négative Positive 39 61 49

Culture Négative 2 111 114 Total 41 172 163

4 cultures (+) avaient un test à l’urée « douteux », une seule culture (-). 67 patients sont concernés (certains ayant eu plusieurs biopsies).

12 ANTIBIOGRAMMES

1999 2000 2001 2002 2003 Nombre d'antibiogrammes 9 780 10 166 8 651 8 878 8505

L’analyse des résistances bactériennes aux antibiotiques est faite dans un chapitre à part.

Rapport Technique 2003 29

Page 32: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

LABORATOIRE DE PARASITOLOGIE-MYCOLOGIE B. Garin, R. Goursaud, A. Berlioz-Arthaud

1 PROTOZOAIRES

1999 2000 2001 2002 2003 Entamoeba histolytica f. végétative 8 4 3 5 4* Entamoeba histolytica f. kystique 4 15 3 3 10 Entamoeba coli (kystes + Fv) 88 43 23 50 12 Giardia intestinalis 58 17 30 17 13 Trichomonas vaginalis (P. vaginaux) et urines) 238 286 234 205 186

On retrouve au total 56 protozoaires intestinaux (dont 17 Endolimax nanus et 2 Enteromonas) * =dont 3 formes végétatives histolytica histolytica 2 NEMATODES INTESTINAUX

1999 2000 2001 2002 2003 Ascaris 66 68 31 30 15 Trichocéphales 56 20 12 16 13 Ankylostomes 92 53 37 89 50 Anguillules 73 31 21 46 32

1584 prélèvements ont été réalisés à la recherche de parasites intestinaux. 3 MENINGITES A EOSINOPHILES

1999 2000 2001 2002 2003Nombre d’examens

positifs 9 8 3 9 5

En 2003, nous avons pu réaliser la formule cytologique de 55 LCR.

Nous avons considéré tous les LCR avec une éosinophilie supérieure ou égale à 20 % d’après les résultats de la Thèse de G. Legrand de 1996 « Méningites à éosinophiles dues à Angiostrongylus cantonensis : 46 cas en Nouvelle-Calédonie ».

Rapport Technique 2003 30

Page 33: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

4 MYCOLOGIE

4.1 Principales espèces identifiées (champignons filamenteux) de 98 à 2001

1998 1999 2000 2001 Microsporum canis 5 2 2 5 Microsporum gypseum 8 0 3 2 Microsporum ferruginum 1 0 0 0 Microsporum audouini 0 0 0 0 Trichophyton mentagrophytes 11 13 7 2 Trichophyton rubrum 32 33 29 58 Trichophyton interdigitale 6 6 7 7 Trichophyton violaceum 3 1 0 0 Epidermophyton flocosum 2 2 0 1 Aspergillus flavus 6 14 6 8 Aspergillus fumigatus 4 9 5 2 Aspergillus niger 9 16 18 15 Trichosporum tonsurans - - 1 0 Fusarium 3 0 6 3 Piedraia hortae - - 1 0 Sporothrix schenkii - - 1 0

4.2 Mycologie respiratoire 902 prélèvements ont été adressés au laboratoire en 2003, permettant l’isolement de 345 souches, dont 293 levures ,6 Pénicillinium, 3 Cladiosporidium et les espèces ci-après :

2002 2003 Aspergillus flavus 8 12 Aspergillus fumigatus 19 7 Aspergillus niger 21 7 Fusarium 2 3 Candida albicans 72 249

4.3 Mycologie des phanères, cutanée et vénérienne Nous avons reçu 103 prélèvements en 2003.

2002 2003 Microsporum canis 1 2 Microsporum gypseum 1 4 Trichophyton( toutes espèces) 32 Dont : Trichophyton mentagrophytes 6 8 Trichophyton rubrum 13 20 Aspergillus (toutes espèces) 10

Dont : Aspergillus flavus 1 4 Aspergillus versicolor 1 2 Aspergillus niger 3

Fusarium 1 Cladiosorium 3 Alternaria 3 Levures (dont 3 cryptocoques) 35

Rapport Technique 2003 31

Page 34: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

HYGIENE ET ENVIRONNEMENT B. Garin, R. Goursaud, A. Berlioz-Arthaud

1 HYGIENE HOSPITALIERE 1.1 Activité globale

Libellés Nombre Bilans pré-opératoires 311 Prélèvements patients : Prélèvements rectaux 731 Culture urinaire 741 Aspiration trachéale 335 Hygiène hospitalière (surfaces) 1162 Prélèvements d’air + clim. 82 Eaux réseau 402 Eaux endoscopes 62 Eaux dialyse 200 Endotoxines (eaux de dialyse) 230 Légionelle (eau chaude, climatisation) 101 Aliments 44

Total 4437

La surveillance de l’environnement ainsi que des patients a été poursuivie et n’a pas été abandonnée du fait de la constatation d’une détérioration de l’hygiène de l’hôpital l’année dernière.

1.2 Bilans préopératoires Ils consistent en prélèvements cutanés à la recherche de Staphylococcus aureus.

Bactéries Prélèvements Nombre (%) S. aureus Périnée 9/54 (17 %)

Narines 16/101 (16 %) Gorge 5/50 (10 %) Aisselles 10/106 (9 %)

1.3 Prélèvements rectaux Dans les années précédentes, sur les prélèvements rectaux, seules les Klebsiella pneumoniae étaient recherchées. Cette année de nouveaux milieux ont été utilisés permettant la recherche d’entérobactéries résistantes aux céphalosporines de 3ème génération, de Staphylocococcus aureus résistant à l’oxacilline (SARM) et des entérocoques résistant à la vancomycine (VRE). Ceci explique qu’il y ait deux tableaux de résultats. Bactéries Nombre (%) Prélèvements rectaux Klebsiella pneumoniae 32/483 (7 %)

Sur les 32 Klebsiella pneumoniae isolées, 4 présentent une Bêta Lactamase à Spectre

Elargi (BLSE), soit 6 %, car ces 4 souches proviennent seulement de 2 patients.

Bactéries Nombre (%) Prélèvements rectaux Enterobactéries C3g R 14/248 (6 %) SARM 0/248 VRE 0/248 Pseudomonas aeruginosa 8/248 (3 %) Acineto. baumanii 8/248 (3 %)

Pseudomonas ou Acinetobacter ne sont pas des espèces dont l’isolement était prévu, mais leur caractère nosocomial nous incite à les citer. Parmi les entérobactéries résistantes aux C3g, nous n’avons pas isolé de Kl. pneumoniae, par contre un patient était porteur d’un E. coli secrétant une céphalosporinase déréprimée.

Rapport Technique 2003 32

Page 35: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

1.4 Prélèvements urinaires Ces prélèvements systématiques permettent de mettre en évidence des infections urinaires éventuellement acquises à l’hôpital.

Bactéries Nombre (%) Prélèvements urinaires E. faecalis, faecium 57/731 (8 %) S. aureus 4/731 (1 %) Entérobactéries 18/731 (2 %) E. coli 46/731 (6 %) Pseudomonas aeruginosa 16/731 (2 %) Acineto. baumanii 4/731 (1 %)

1.5 Prélèvements trachéaux

Bactéries Nombre (%) Prélèvements trachéaux S. aureus 17/335 (5 %) S. pneumoniae 6/335 (2 %) Entérobactéries 25/335 (7 %) Haemophilus 12/335 (4 %) Pseudomonas aeruginosa 24/335 (7 %) Stenotrophomonas maltophilia 8/335 (2 %)

Logiquement, il aurait dû y avoir le même nombre de prélèvements trachéaux, urinaires et rectaux car ils sont tous les trois prélevés

systématiques pendant la surveillance des patients hospitalisés dans les services de réanimation.

1.6 Qualité bactériologique de l’hygiène hospitalière 1.6.1 Surfaces prélevées par Countact® 1.6.1.1 Conformité des résultats

Les critères de jugement appliqués sont ceux de l’American Society for Microbiology :

< 5 colonies / 25 cm2 Satisfaisant 6 – 10 colonies / 25 cm2 Non Satisfaisant + 11 – 15 colonies / 25 cm2 Non Satisfaisant ++ 16 – 25 colonies / 25 cm2 Non Satisfaisant +++ > 25 colonies / 25 cm2 Non Satisfaisant ++++ Nous avons obtenu les résultats suivants :

2002 2003 Satisfaisants 558 (59 %) 502 (59 %) Non Satisfaisants 391 345 + 89 90 ++ 48 41 +++ 55 42 ++++ 199 (21 %) 172 (20%)

Total 949 847 La situation reste inchangée par rapport à l’année dernière qui montrait une évolution défavorable comparée à 2001.

Pourcentages de prélèvement non satisfaisants en fonction des services : 2002 2003 Blocs Opératoires 27 % 34 % Stérilisation 41 % 17 % Réanimation 44 % 42 % Services Chirurgie 50 % 76 % Services Médecine 69 % 60 % Service Urgences 80 % % Cuisine 57 % 57 % Radiologie 55 % Hemodialyse 29 %

Légère détérioration des résultats pour la chirurgie et les blocs opératoires, mais amélioration de la stérilisation. Pour la cuisine, du fait de son caractère différent des services hospitaliers, le critère non satisfaisant n’est appliqué qu’à partir de 50 colonies. De plus, les prélèvements sont réalisés à toutes les étapes du processus, chambres froides, cuisines, véhicules, plateaux patients.

Rapport Technique 2003 33

Page 36: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

1.6.1.2 Répartition des germes

2002 2003 Bacilles Gram -, oxydase + 7 (Pseudomonas 99 %) 7 (Pseudomonas 14 %) Bacilles Gram -, oxydase - 12 (Acinetobacter 40 %) 7 (A. baumani 71 %) 5 Entérobactéries Staphylococcus aureus 12 2

1.6.2 Surfaces prélevées par écouvillons 1.6.2.1 Répartition des germes 1.6.2.1.1 Climatiseurs

Prélevés à l’aide d’écouvillons, nous avons obtenu 15 cultures positives avec des aspergillus sur 126 prélèvements.

Aspergillus niger 4 Aspergillus terreus 2 Aspergillus fumigatus 0 Aspergillus flavus 2 Aspergillus ochraceus 0 (non pathogène)

1.6.2.1.2 Surfaces Concernent 315 surfaces qui ne peuvent pas être prélevées par Countact® du fait de leur conformation. Ce sont principalement des germes présents dans des environnements hydriques (siphons, lavabos….).

Acinetobacter 9 Flavimonas 4 Chryseomonas 3 Aeromonas 3 Alcaligenes 2 Pseudomonas 4 Stenotrophomonas 1 Enterobactéries 11 Staphylocococcus aureus 4

1.7 Qualité bactériologique des eaux hospitalières 1.7.1 Eaux du réseau (n=402)

Les critères microbiologiques appliqués sont :

Coliformes thermotolérants : 0/100ml Streptocoques fécaux : 0/100ml Staphylocoques coagulase + : 0/100ml Pseudomonas aeruginosa : 0/100ml

Une eau est considérée comme non satisfaisante si les critères relatifs aux coliformes, streptocoques, staphylocoques ou pseudomonas ne sont pas remplis. En 2003, seules 4 eaux n’étaient pas satisfaisantes soit 1 %, si bien que depuis 2001 nous constatons des résultats en constante progression, 7,5 % de NS en 2001 et 5 % en 2002.

1.7.2 Eaux de dialyse Les critères microbiologiques appliqués sont :

Flore à 22°C 100/mlFlore à 37°C 100/mlColiformes totaux 0/mlColiformes thermotolérants 0/mlPseudomonas aeruginosa 0/ml

La qualité est non satisfaisante si un des critères est en dehors de la norme.

Qualité

satisfaisante Qualité non satisfaisante

Nombre Nombre PourcentageDialyse 200 3 1,5 %

Rapport Technique 2003 34

Page 37: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

1.7.3 Légionelles

1.7.3.1 Circuits d’eau chaude Niveaux cibles pour le circuit d’eau chaude.

Niveaux d’intervention Patients à hauts risques Autres patients

Niveau d’alerte ≥ 50 L.pneumophila/l ≥1000 L.pneumophila/l Niveau d’action ≥ 100 L. pneumophila/l ≥ 10000 L.pneumophila/l

Résultats :

Nombre de prélèvements 87 Nombre de positifs 6 Espèces : Legionella pneumophila sérogroupe 1 1 100/litre Legionella pneumophila sérogroupes 2-14 1 200/litre Legionella non pneumophila 4 200-5000/litre

1.7.3.2 Tours aéro-réfrigérantes

Niveaux cibles pour les tours aéro-réfrigérantes.

Niveaux d’intervention Concentrations de légionelles

Niveau d’alerte ≥ 1000 Legionella sp / l Niveau d’action ≥ 100 000 Legionella sp / l

Résultats :

Nombre de prélèvements 14 Nombre de positifs 4 Espèces : Legionella pneumophila sérogroupe 1 4 (1500-50000)

Actuellement, les tours de climatisation sont suivies mensuellement par mesure de la flore totale qui, si elle s’élève, est complétée par une recherche de légionelles. De plus, quelle que soit la flore totale, une mesure de la concentration des légionelles est faite systématiquement trois fois par an.

1.8 Qualité bactériologique des aliments préparés à l’hôpital Les analyses alimentaires sont réalisées sur des unités appartenant à un lot. Les unités sont au nombre de 3 à 5 et composent un échantillon du lot qui ne peut être analysé dans sa totalité. L’interprétation globale des résultats bactériologiques de chaque unité classe l’échantillon et par conséquent le lot en

satisfaisant, acceptable ou non satisfaisant. En 2003, 192 unités regroupées en 44 lots ont été analysées. Neuf échantillons étaient non satisfaisants, toujours secondairement à des coliformes ou des flores totales trop élevées, jamais à cause de pathogènes tels que salmonelle ou staphylocoques.

2 HYGIENE NON HOSPITALIERE 2.1 Répartition des prélèvements

2000 2001 2002 2003 Eau de boisson 329 216 337 243 Eau de piscine 68 77 79 69 Eau de baignade 28 29 10 12 Eau de dialyse 12 27 42 28 Tours aéro-réfrigérantes et circuits d’eau chaude (légionelles) 36 32 38

Total 437 385 500 390 Rapport Technique 2003 35

Page 38: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

2.2 Qualité bactériologique des eaux non hospitalières

Qualité satisfaisante Qualité non satisfaisante Nombre Nombre Pourcentage (%)

Eaux de boisson 201 42 17 Eaux de piscine 63 6 8 Eaux de baignade 9 3 33 Dialyse 37 1 2

Total

En ce qui concerne l’activité légionelle, les résultats sont les suivants :

TAR ECS Nombre de prélèvements 7 31 Nombre de positifs 0 3 Espèces : Legionella pneumophila sérogroupe 1 2 Legionella pneumophila sérogroupes 2-14 0 Legionella non pneumophila 1

2.3 Analyses alimentaires Elles ont concerné 215 unités regroupées en 48 lots, un était non satisfaisant.

2.4 Analyses cosmétiques Ont été analysés 1449 flacons répartis en 483 lots comportant des prélèvements en début, milieu et fin de cuve de production.

Rapport Technique 2003 36

Page 39: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

MYCOBACTERIES B. Garin, A. Berlioz-Arthaud, R. Goursaud

1 ANALYSE PAR PRELEVEMENTS

2000 2001 2002 2003

Nombre d'examens 4 856 5 012 4 954 5 039

Les tableaux, précédent et suivants, regroupent tous les types de prélèvements (respiratoires ou non) ainsi que toutes les espèces de mycobactéries (tuberculeuses ou non) de Wallis et de Nouvelle-Calédonie.

1.1 Répartition des résultats d’examens

Examen

Direct + Examen Direct -

Total

Culture + 21 52 73 Culture - 4 4 962 4 966

Total 25 5 014 5 039

Ces 5039 prélèvements ont permis de diagnostiquer 33 patients tuberculeux et 34 porteurs d’une mycobactérie atypique. 16 % des ED positifs n’ont pas poussé en culture, 1 % des ED négatifs ont donné lieu à des cultures positives et 98 % des ED analysés au laboratoire sont négatifs.

1.2 Répartition des résultats d’examens réalisés pour Wallis et Futuna

Examen Direct + Examen Direct - Total Culture + 8 2 10 Culture - 0 367 367

Total 8 369 377 2 ANALYSE PAR PATIENT TUBERCULEUX Nous avons considéré comme bacillifère un malade avec un examen microscopique positif, soit dans une expectoration, soit dans un

tubage gastrique. Parmi les 8 cas bacillifères, 7 ont été diagnostiqués à partir d’expectorations.

Formes Pulmonaires

Bacillifères Non-Bacillifères Formes Extra-Pulmonaires Total

2002 2003 2002 2003 2002 2003 2002 2003 14 8 25 12 4 8 43 28

La sensibilité de l’examen microscopique dans le diagnostic des formes pulmonaires est de 8/20 soit 40 %. Le nombre de patients tuberculeux qui était de 63 en 2000 a diminué

de moitié aujourd’hui. Le nombre de bacillifères diminue proportionnellement au nombre total de cas et représente 28 % des tuberculeux.

3 SUIVI DES TUBERCULEUX Dans les directives du PLT (Programme de Lutte contre la Tuberculose), les tuberculeux doivent avoir un prélèvement à la fin du 2ème mois pour décider du passage à la bi-thérapie et à la fin du traitement pour différencier les

échecs des guérisons ou des traitements complets. Nous donnons les résultats de ce suivi pour les 8 malades bacillifères.

Rapport Technique 2003 37

Page 40: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

2ème mois Fin de traitement Nombre Prélevé Prélevé 4 Prélevé Non Prélevé 2

Non Prélevé Prélevé 1 Non Prélevé Non Prélevé 1

La moitié des bacillifères a bien été contrôlée à 2 et 6 mois, ce qui représente une amélioration par rapport aux années précédentes. 4 MYCOBACTERIUM LEPRAE Nous avons réalisé 189 examens microscopiques pour 64 patients. Parmi ces 64, 10 étaient positifs (16 %), 8 anciens cas et 2 nouveaux cas.

2000 2001 2002 2003 Nombre d'examens (OD+OG+N) 266 312 183 189 Nombre patients positifs 15 25 14 10

Positifs Indice bactériologique ≥ 3 Indice morphologique ≥ 0,1 Oreille droite 10/59 (17 %) 6 0 Oreille gauche 10/59 (17 %) 7 0 Mucus nasal 0/62 0 0

5 ANALYSE DES PATIENTS PORTEURS DE MYCOBACTERIES ATYPIQUES Nous avons diagnostiqué 34 cas, un seul présentait un examen microscopique positif. 5.1 Répartition des espèces de mycobactéries atypiques

Groupe I, mycobactéries photochromogènes M. marinum 1 Groupe II, mycobactéries scotochromogènes M.gordonae 4 M. flavescens 4 M. szulgai 0 M. xenopi 1 Groupe III, mycobactéries non chromogènes M. avium /IC 6 M. gastri 0 M. terrae 3 M. simiae 1 Groupe IV, mycobactéries à croissance rapide M. fortuitum 8 M. chelonae 2 M. peregrinum 4

Mycobactéries à pousse rapide chromogènes : 0

Elles sont toutes d’origine pulmonaire, excepté pour deux d’entre elles. 6 BACILLES DE HANSEN (VOIR LE TABLEAU DE DOM)

1999 2000 2001 2002 Nombre d'examens (OD+OG+N) 394 266 312 183 Nombre patients positifs 34 15 25 14

Répartition des indices en 2002 parmi les examens microscopiques positifs au Ziehl :

% positifs Indice bactériologique ≥ 3 Indice morphologique ≥ 0,1 Oreille droite 12/61=21 % 6 0 Oreille gauche 13/61=21 % 8 1 Mucus nasal 1/61 0 0

Rapport Technique 2003 38

Page 41: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

LABORATOIRE DE SERO-IMMUNOLOGIE A. Berlioz-Arthaud, B. Garin, R. Goursaud

1 SERODIAGNOSTIC DES INFECTIONS BACTERIENNES

1.1 Tréponématoses (TPHA &VDRL)

2001 2002 2003

Nombre d'examens 7467 7008 7032 Examens positifs 291 351 331

Les examens déclarés positifs sont ceux qui présentent une positivité simultanée en TPHA et VDRL, témoin probable d’une infection actuelle.

1.2 Chlamydioses et infections à mycoplasmes

2001 2002 2003 Nombre Nombre Nombre Examens Positifs Examens Positifs Examens Positifs

Chlamydia trachomatis 775 521 751 482 655 456 Ornithose-Psittacose 79 3 100 3 49 1 Mycoplasma pneumoniae 180 2 233 10 114 6 Mycoplasmes génitaux : . U. urealyticum 123 12 110 13 100 4 . M. hominis 123 8 110 12 100 0

1.3 Salmonelloses (Widal et Félix)

2000 2001 2002 2003

Nombre d'examens 103 114 130 113 Examens positifs (avec anti O) 0 2 0 0*

* 6 positifs en anti-H exclusivement. 1.4 Brucellose (Rose Bengale et Wright)

2000 2001 2002 2003

Nombre d'examens 15 19 30 24 Examens positifs 0 1 2 0

1.5 Streptococcies

2000 2001 2002 2003

Anti Streptolysines Nombre d'examens 1451 1107 1106 1098 Examens positifs (> 200 ui) 977 732 677 780 Anti Streptodornases Nombre d'examens 1451 1097 1104 1098 Examens positifs (> 200 ui) 1080 749 753 581

1.6 Rickettsioses (Réaction de Fixation du Complément)

2001 2002 2003 Nombre Nombre Nombre

Examens Positifs Examens Positifs Examens Positifs Fièvre Q 85 1 106 3 2 55

Rapport Technique 2003 39

Page 42: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

2 SERODIAGNOSTIC DES INFECTIONS PARASITAIRES 2.1 Toxoplasmose

2000 2001 2002 2003

Nombre d'examens (Ig G+ IgM) 6006 4218 4226 3978Sérologies positives (IgG) 2298 1746 1720 1572Sérologies positives (IgM) 256 162 163 120*

* soit 91 patients

2000 2001 2002 2003

IgA et IgM par ISAGA 8 22 24 21 Test d’avidité des IgG 136 81 66 61

La toxoplasmose est un problème de santé publique important sur le Territoire. Il s’est confirmé lors d’une étude rétrospective menée en 2001, que le nombre de séroconversions constatées en cours de grossesse est au moins 1,5 fois plus élevé en Nouvelle-Calédonie qu’en France métropolitaine. Afin d’aider à la résolution des cas sérologiques difficiles et pour limiter les traitements parasitostatiques (Spiramycine) inutiles, l’IPNC propose deux tests supplémentaires depuis 1999 :

- la mesure de l’avidité des IgG (aide à la datation ) : 61 tests faits en 2003, dont 47 ont permis de conclure à une contamination ancienne de plus de 4 mois,

- la recherche couplée des IgM et des IgA par ISAGA, pour rechercher des IgM non spécifiques en ELISA et augmenter la sensibilité du diagnostic en période néonatale : sur 21 tests, une positivité franche (indice supérieur ou égal à 9) a été retrouvée 6 fois en IgA et 2 fois en IgM.

Enfin, depuis 2002, l’IPNC effectue le diagnostic anténatal de la toxoplasmose par mise en évidence des toxoplasmes dans le liquide amniotique par une méthode PCR et l’inoculation aux souris. Sur 14 liquides amniotiques reçus en 2003, 2 ont donné une réaction positive en PCR, ainsi qu’une séroconversion chez les souris inoculées.

2.2 Amibiase (Réactions d’hémagglutination et d’immunofluorescence indirecte)

2000 2001 2002 2003 Nombre de sérologies 242 167 205 116 Sérologies positives 72 62 79 29

2.3 Paludisme (Réaction d’immunofluorescence indirecte)

2000 2001 2002 2003Nombre de sérologies 362 329 430 328 Sérologies positives 46 58 88 43

L’essentiel des demandes concerne des dons de sang, prélevés chez des donneurs ayant séjourné en zone d’endémie palustre.

3 SERODIAGNOSTIC DES INFECTIONS VIRALES 3.1 Rubéole

2000 2001 2002 2003Recherche d'IgG : Nombre de sérologies 2381 1830 1869 1747 Sérologies positives 2145 1633 1626 1522Recherche d'IgM : Nombre de sérologies 80 71 65 58 Sérologies positives 2 1 0 1*

* un enfant de Wallis

Le laboratoire a rejoint en 1998 le réseau national de surveillance de la Rubéole congénitale (RENARUB).

Rapport Technique 2003 40

Page 43: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

3.2 Hépatites virales

3.2.1 Anticorps

2001 2002 2003 Nombre Nombre Nombre Examens Positifs Examens Positifs Examens Positifs

Hépatite A : . IgM HVA 358 2 328 0 281 0 . IgG HVA 98 69 298 211 466 355

2001 2002 2003 Nombre Nombre Nombre Examens Positifs Examens Positifs Examens Positifs

Hépatite B : . anti HBs 2446 1686 3010 1884 4257 2824 . anti HBc (IgG) 1729 520 1310 552 1348 574 . anti HBc (IgM) 66 9 36 8 36 9 . anti HBe 410 222 320 169 291 163 Hépatite C : . Dépistage 1082 26 1053 25 965 30

3.2.2 Antigènes

2001 2002 2003 Nombre Nombre Nombre Examens Positifs Examens Positifs Examens Positifs

Hépatite B . Antigène HBs 6147 412 5952 434 5963 375 . Antigène HBe 492 197 384 159 343 122

Après 10 années de vaccination néonatale universelle et obligatoire, une enquête de séroprévalence a été conduite au sein d’un groupe représentatif d’enfants des Iles Loyauté nés en 1990 et 1991, soit juste après la mise en place de l’obligation vaccinale néonatale. Les résultats obtenus, comparés aux informations recueillies lors des enquêtes de rattrapage vaccinal menées entre 1997 et 1999, ont conduit à des constats importants :

- la couverture vaccinale est évaluée à 93 %, chez les préadolescents des Iles Loyauté, nés après 1989,

- l’utilité du rappel à 11 ans n’est pas justifiée, dans la mesure où 89 % des

enfants ayant eu une vaccination complète ont une protection certaine, objectivée par un taux résiduel d’anticorps anti HBs supérieur à 10UI/l.

- la prévalence résiduelle du VHB est de 8,2 % et le portage chronique de 1,35 %. Ces résultats devraient être meilleurs et s’expliquent par le retard fréquent du démarrage de la vaccination. Ceci milite pour une injection de la première dose vaccinale dès la naissance chez tous les enfants et non pas seulement chez ceux nés de mère HBs +. Cette étude a permis de proposer en 2002, au Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, une modification de la délibération vaccinale dans ce sens.

3.2.3 Rétrovirus (V.I.H.)

2001 2002 2003 Nombre Nombre Nombre Examens Positifs Examens Positifs Examens Positifs

Test de dépistage 5254 6 5143 9 5108 3 Test de confirmation (WB) 46 6 36 9 35 4*

* y compris un nouveau-né de mère séropositive

Rapport Technique 2003 41

Page 44: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

Durant l’année 2003, trois nouvelles infections à VIH ont été détectées en Nouvelle-Calédonie. Il s’agit de trois adultes (deux femmes et un homme), dont l’âge moyen est de 32 ans (20 à 44 ans). L’origine du prescripteur initial est la suivante :

- CDAG de Nouméa (Centre Médical Polyvalent) : 1

Dans le même temps, cinq patients connaissant préalablement leur séropositivité sont arrivés sur le Territoire. Ces données sont parmi les plus basses observées depuis 1986.

- Praticiens du CHT : 2 3.2.4 Arbovirus (virus de la Dengue)

2000 2001 2002 2003 IgM (ELISA) 843 898 1205 7980 Dont positifs : 0 22 50 1997

Après une période calme en 1999-2000, le risque d’un retour d’épidémie en Nouvelle-Calédonie s’est retrouvé à un niveau élevé à partir de 2001, par la multiplication des foyers de Dengue 1 dans le Pacifique, plus particulièrement en Polynésie Française puis à Wallis. Cette menace s’est concrétisée par l’apparition d’une transmission locale en 2002,

à l’origine de l’épidémie massive de 2003. Celle-ci est probablement l’une des plus importante jamais décrite en Nouvelle-Calédonie, elle a intéressé l’ensemble du territoire dès le mois de mars et est responsable, directement ou en cause associée, du décès de 17 personnes.

3

.2.5 Infections à virus respiratoires (Réactions de Fixation du Complément) 2001 2002 2003 Nombre Nombre Nombre Examens Positifs Examens Positifs Examens Positifs

Grippe A 116 49 134 61 82 45 Grippe B 116 26 134 47 82 19

Para-influenzae 3 76 5 95 22 49 5 Adénovirus 80 7 105 23 50 14

V.R. syncytial 76 15 100 16 49 7 Rougeole 236 14 178 9 175 6

La sérologie n’est pas l’examen de choix pour le diagnostic des infections respiratoires aiguës, car la positivité du résultat est décalée dans le temps par rapport à la phase clinique de

la maladie. Elle peut toutefois présenter un intérêt rétrospectif ou comme alternative diagnostique aux techniques de virologie.

3

.2.6 Mononucléose infectieuse 2000 2001 2002 2003

Nombre de sérologies 178 132 125 127 MNI tests positifs, confirmés par PBD 7 2 2 1

3 .2.7 Infections à Picornavirus (Réactions de Fixation du Complément)

2001 2002 2003 Nombre Nombre Nombre Examens Positifs Examens Positifs Examens Positifs

Coxsackies, Echovirus* 243 31 181 39 173 35 Poliovirus 1,2,3 236 10 179 3 170 4

* Coxsackies B1, B6, A9, Echovirus 4, 6, 9, 14, 24, 30. Rapport Technique 2003 42

Page 45: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

3.2.8 Autres infections virales (Réactions de Fixation du Complément , sauf CMV : EIA)

2001 2002 2003 Nombre Nombre Nombre Examens Positifs Examens Positifs Examens Positifs

Herpès virus 311 33 260 38 237 72 Cytomegalovirus (IgM) 279 22 320 5 332 14 Oreillons 236 0 178 1 176 0 Varicelle-Zona 236 18 178 25 177 14

4 IMMUNO-PATHOLOGIE 4.1 Exploration du complément

2000 2001 2002 2003 Dosage CH100 345 271 229 93

4.2 Recherche d'auto-anticorps

2000 2001 2002 2003

. Anticorps anti-nucléaires 952 842 710 555 . Anticorps anti-thyroglobuline 43 24 19 1 . Anticorps anti-DNA natif 342 362 300 258 . Facteur rhumatoïde (Latex & WR) 782 590 300 283

4.3 Exploration de l'immunité cellulaire

2000 2001 2002 2003 Typage des sous-populations lymphocytaires 358 398 398 434

Depuis avril 1998, les typages lymphocytaires sont effectués par une technique de cytométrie de flux avec double marquage (Cytomètre Facscount™, Becton Dikinson®). 4.4 Marqueurs tumoraux

2000 2001 2002 2003

Alpha foeto-protéine 457 455 529 415 Antigène carcino-embryonnaire 516 496 656 483 CA 125 177 195 190 179 CA 19.9 241 245 317 258 CA 15.3 249 217 244 232 P.S.A. 703 792 922 923

4.5 Hormonologie

2000 2001 2002 2003 βH.C.G. urinaire 470 478 507 407

f) Explorations des allergies

2000 2001 2002 2003

Dosage IgE Totales 559 544 515 444 Dépistage allergie respiratoire 188 158 129 148 Dépistage allergie alimentaire - 2 2 2 IgE spécifiques panel Pneumallergènes 331 337 343 249 IgE spécifiques panel Trophallergènes - 6 52 42 IgE spécifiques Pneumallergène isolé - 1 11 20 IgE spécifiques Trophallergène isolé - 8 12 15

Rapport Technique 2003 43

Page 46: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

Pour la recherche des IgE spécifiques dirigées contre les allergènes respiratoires et alimentaires, le laboratoire utilise une technique manuelle en immunodot. Les allergènes les plus souvent en cause sont regroupés dans les figures ci-après. Assez classiquement, les acariens sont le plus fréquemment identifiés comme à l’origine des allergies respiratoires.

Fréquence (%) de mise en évidence des Pneumallergènes (sur 249 échantillons traités en 2003)

0% 0% 0% 0% 1% 1%

5%

25%

29%

3%

8%

4% 3%2%2%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

Can

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Allergène

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& 4

Fréquence (%) de mise en évidence des allergènes alimentaires (sur 42 échantillons traités en 2003)

0% 0%

5% 5%

7%7%7%7%

2%2%

0%

1%

2%

3%

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Blé

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Rapport Technique 2003 44

Page 47: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

LABORATOIRE DE VIROLOGIE A. Berlioz-Arthaud, R Goursaud, B. Garin

1 RECHERCHE DIRECTE D'ANTIGENES VIRAUX 1.1 Herpès virus

2000 2001 2002 2003 Nombre Nombre Nombre Nombre Examens Positifs Examens Positifs Examens Positifs Examens Positifs

HSV 1 70 4 54 5 91 8 110 11 HSV 2 70 10 54 5 91 9 117 19 CMV 47 1 53 1 57 0 40 0

1.2 Virus respiratoires

2000 2001 2002 2003 Nombre Nombre Nombre Nombre Examens Positifs Examens Positifs Examens Positifs Examens Positifs

Grippe A 371 20 382 14 596 87 605 107 Grippe B 371 1 382 8 596 14 605 0 Para-influenzae 3 371 6 382 11 596 4 605 9 VRS 371 70 382 57 596 82 605 122 Adénovirus - - - - 65 0 605 2

1.3 Virus dans les selles : Rotavirus & Adénovirus

2001 2002 2003 Nombre Nombre Nombre Examens Positifs Examens Positifs Examens Positifs

Rotavirus 152 1 284 52 317 53 Adenovirus 91 4 118 3 113 9

2 CULTURES VIRALES

2001 2002 2003 Nombre Nombre Nombre

Virus recherché Examens Positifs Examens Positifs Examens Positifs HSV1 79 4 53 7 53 3 HSV2 79 5 54 7 53 7

Grippe A 162 12 138 28 120 55 Grippe B 162 5 138 15 120 0

2.1 Surveillance de la grippe

L’épidémie grippale de 2003 a présenté un seul pic, centré sur le mois de septembre, par conséquent très retardé par rapport aux années précédentes. Début 2003, une technicienne du laboratoire a pu bénéficier d’un stage d’initiation sur l’identification des sous types viraux par inhibition de l’hémaglutination (IHA), dans l’unité des virus respiratoires de l’Institut Pasteur-Paris. Cette technique est désormais mise en œuvre sur les souches isolées, avec le kit annuel fourni par l’OMS. Un panel de souches représentatives est ensuite envoyé au

centre collaborateur OMS de Melbourne pour confirmation et génotypage pour certaines. Les souches ayant circulé cette année sont apparentées à : - A/H3N2/Moscow/10/99, isolées surtout en

phase pré-épidémique, - A/H3N2/Fujian/411/2002, isolées à partir

de fin août. Ce variant, également retrouvé à la même période en Australie et Nouvelle Zélande, tend a devenir le variant dominant et sera retenu pour les prochaines formulations vaccinales.

Rapport Technique 2003 45

Page 48: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

3 RECHERCHES DE GENOMES VIRAUX PAR AMPLIFICATION GENIQUE

2001 2002 2003 Nombre Nombre Nombre

Virus recherchés Examens Positifs Examens Positifs Examens Positifs VIH (charge virale) 308 170 351 181 340 156

Dengue 223 16 607 84 1556 602 3.1 Surveillance de la Dengue

Parmi les 2598 cas de dengue confirmés par le laboratoire, 23 % l’ont été par PCR, plus particulièrement durant les phases extrêmes de l’épidémie.

Rapport Technique 2003 46

Page 49: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

LABORATOIRE D'ANATOMIE CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES Y. Rougier

1 LABORATOIRE D’ANATOMIE PATHOLOGIQUE 1.1 Aspects particuliers Cette activité prend en compte l’ensemble des lésions diagnostiquées sur les pièces opératoires, les biopsies-exérèses et les biopsies communiquées à l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie. Plusieurs prélèvements ont pu concerner le même patient, à différents moments dans le courant de l’année, ou bien en une seule fois lors d’une seule intervention chirurgicale. Plusieurs lésions diagnostiquées chez un patient au même moment entrent dans un seul numéro de dossier. Il en est de même quand plusieurs prélèvements proviennent d’un même organe, ou d’organes et d’appareils différents, au cours de la même opération chirurgicale ou de la même séance de biopsies. C’est pourquoi le nombre de lésions diagnostiquées est supérieur au nombre

d’examens réalisés, qui lui-même est supérieur au nombre de dossiers créés : en 2003, ont été comptabilisés 4824 diagnostics pour 3664 examens entrant dans 3198 dossiers. Egalement, le nombre de prélèvements est très élevé par rapport au nombre de dossiers, mais difficile à évaluer exactement sachant qu’il faudrait faire le total du décompte de tous les fragments communiqués pour examen. Par exemple, chaque dossier de biopsies bronchiques ou de biopsies gastro duodénales ou de biopsies coliques ou de biopsies du col de l’utérus, implique à chaque fois l’étude histologique de deux à huit prélèvements orientés ou non.

1.2 Répartition des lésions en pourcentage par appareil et par organe

Année 1999 2000 2001 2002 2003 Appareil – Organe

a) Cavité buccale, pharynx, glandes salivaires (ORL, Stomatologie) 2,95 % 3,27 % 3,58 % 2,99 % 2,19 % b) Oreille ; appareil respiratoire ORL et pleuro pulmonaire ;

organes intra thoraciques (médiastin ; thymus ; cœur). 15,33 % 17,37 % 16,48 % 16,32 % 17,50 %

c) œil, orbite. 0,98 % 0,80 % 1,00 % 1,34 % 1,75 % d) Appareil digestif et péritoine ; foie ; voies biliaires ; pancréas. 26,13 % 24,48 % 28,46% 28,82% 31,42 % e) Système hématopoïétique et organes lymphoïdes ; vaisseaux. 3,75 % 4,64 % 4,65 % 4,75 % 4,15 % f) Appareil locomoteur ; système nerveux central et périphérique ;

tissu conjonctif et adipeux. 5,03 % 4,45 % 2,55 % 4,21 % 3,39 %

g) Téguments : peau, cuir chevelu, ongles ; paupières. 15,14 % 14,06 % 13,90 % 12,38 % 11,63 % h) Glande mammaire. 2,07 % 2,96 % 2,35 % 1,92 % 3,01 % i) Appareil génital féminin ; produit ovulaire et chorioplacentaire. 21,23 % 20,54 % 18,12 % 21,42 % 20,92 % j) Appareil génital masculin. 2,42 % 2,49 % 2,10 % 1,37 % 0,55 % k) Appareil urinaire. 0,93 % 1,00 % 0,77 % 0,27 % 0,29 % l) Glandes endocrines. 3,91 % 3,10 % 5,57 % 3,41 % 2,69 % m) Région diverses (abdomen ; bassin ; cou ; face ; rétro péritoine). 0,13 % 0,84 % 0,47 % 0,80 % 0,51 %

Total 100,00 % 100,00 % 100,00 % 100,00 % 100,00 %

1.3 Provenance des prélèvements

1.3.1 Le secteur hospitalier public Il représente l’essentiel de l’activité anatomo pathologique (87,80 %) : Centre Hospitalier Territorial (C.H.T) Gaston Bourret et de

Magenta à Nouméa ; Hôpitaux de la province Nord (Poindimié ; Koumac) ; Hôpital de SIA à Wallis.

Rapport Technique 2003 47

Page 50: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

En très grande majorité, les prélèvements proviennent des services du CHT Gaston Bourret et de Magenta (72,98 %). L’hôpital de SIA à Wallis représente 10,13 % ; Hôpital de KOUMAC = 4 % ; Hôpital de Poindimié = 0,69 %.

Services chirurgicaux (chirurgie viscérale ; ORL ; Gynécologie) pour les pièces d’exérèse les plus volumineuses (pathologie tumorale ; pathologie plus diversifiée en gynécologie obstétrique).

Services médicaux (pneumologie ; gastro-entérologie ; médecine interne) pour la plupart des biopsies ; dermatologie pour les biopsies-exérèses des lésions cutanées pigmentées et/ou tumorales.

Moins souvent, les spécialités de chirurgie

orthopédique, de radiologie, de pédiatrie, d’ophtalmologie, pour certaines biopsies, biopsies-exérèses, et exérèses.

1.3.2 Les dispensaires du secteur public Ils représentent 1,18 % des prélèvements anatomopathologiques. 1.3.3 Le secteur médical libéral Il contribue pour 13,64 % à l’activité anatomo pathologique de l’Institut Pasteur.

1.3.4 Le secteur vétérinaire Il a concerné 7 animaux de compagnie (chiens). 1.3.5 Prélèvements d’expertises médicolégales : 21.

1.4 Données quantitatives 1.4.1 Evaluation sur les cinq dernières années

Types de données Année 1999 Année 2000 Année 2001 Année 2002 Année 2003

Nombre de dossiers 3 409 3 192 3 073 3 100 3 198 Nombre d’examens 3 754 3 571 3 442 3 470 3 664 Nombre de blocs d’inclusion 10 709 10 722 11 115 10 475 11 067 Nombre de lames colorées examinées 20 000 19 500 19 550 18 620 20 274 Séances d’ immuno-histochimie : Tech. Péroxydasique 85

(110 dossiers) 96

(121 dossiers) 98

(112 dossiers) 117

(160 dossiers) 130

(170 dossiers) Immunofluorescence directe cutanée 34 38 38 33 37 Examens extemporanés 168

(115 dossiers) 120

(73 dossiers) 169

(85 dossiers) 151

(59 dossiers) 71

(51 dossiers) Commentaires : Le nombre de dossiers et d’examens réalisés reste assez stable sur les cinq dernières années, avec quelques fluctuations liées à l’activité des blocs opératoires qui varie dans le temps pour diverses raisons. En pathologie tumorale, les pièces d’exérèse chirurgicales sont volumineuses et avec curage ganglionnaire lymphatique. Il est donc habituel de réaliser de 25 à 40 blocs d’inclusion, et de 40 à 60 lames histologiques colorées, pour un seul dossier. Il s’agit de répondre à une

demande toujours plus ciblée, par des informations de plus en plus précises et nombreuses prises en considération dans la pratique carcinologique. Par exemple, en cancérologie mammaire, il est important de rechercher par immunohistochimie sur le tissu tumoral, les récepteurs aux oestrogènes et progestérone, un marqueur de prolifération (Ki67), ainsi que l’oncoprotéine cerbB-2 permettant d’orienter un profil pronostique qui servira à guider la stratégie thérapeutique.

Rapport Technique 2003 48

Page 51: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

Le nombre d’examens extemporanés est supérieur au nombre de dossiers concernés : dans certains cas plusieurs extemporanés sont réalisés au cours de la même intervention pour le même patient (confirmer un diagnostic de malignité ; préciser les limites tumorales, l’extension ganglionnaire ; confirmer l’exérèse en tissu sain …).

Le nombre de séances d’immunomarquage péroxydasique est inférieur au nombre de cas concernés : certaines séances groupent deux patients différents, pour rationaliser l’utilisation des réactifs qui coûtent cher.

1.4.2 Principaux appareils concernés

Appareil digestif et péritoine : 31,42 %. Appareil génital féminin : 20,92 %. Appareils respiratoire et ORL : 19,69 %. Téguments : 11,63 %.

Organes hématopoïétiques et lymphoïdes : 4,15 %.

Appareil endocrinien (thyroïde) : 2,69 %.

1.5 Lésions tumorales malignes Au cours de l’année 2003, à l’exclusion des carcinomes cutanés primitifs basocellulaires et spinocellulaires in situ, 555 diagnostics de cancers ont concerné 331 patients. Cela ne signifie pas que 555 nouveaux cancers ont été observés en 2002. Les 331 patients ne sont pas tous de nouveaux cas. Certains cancers diagnostiqués au cours de l’année et/ou des années précédentes, sont retrouvés lors de la surveillance ou lors de complications chez les mêmes patients. Le nombre de diagnostics en codification ADICAP est supérieur au nombre de patients car certains cas impliquent plusieurs codes lésions pour le même cancer. Exemple : « carcinome épidermoïde différencié kératinisant, invasif ». Il n’existe pas un seul code-lésion pour ce diagnostic ; il en sera donc utilisé deux : l’un pour « carcinome épidermoïde différencié kératinisant » et

l’autre pour « carcinome épidermoïde invasif ». Egalement, on emploie plusieurs codes pour le même cancer en des sites différents (métastase ; extension ; récidive …) chez le même patient. Le nombre de dossiers est supérieur à celui des patients, ce qui signifie qu’un même patient a eu plusieurs prélèvements pour cancer à différents moments dans l’année : biopsie, puis pièce d’exérèse chirurgicale, parfois sur récidive de la tumeur. Les données quantitatives ci-dessous ne peuvent être utilisées directement pour une étude épidémiologique car plusieurs cas peuvent ne concerner qu’un seul patient dont le cancer a eu plusieurs localisations ou a récidivé. Il s’agit seulement d’évaluation quantitative d’une activité.

1.5.1 Les carcinomes sont les plus fréquents Soit 84 % de l’ensemble des cancers. Ils concernent 271 patients.

Gynécologiques et mammaires : 141 codes lésions ; 91 cas utérus : - col : 31 codes lésions 22 cas

- endomètre : 17 codes lésions 12 cas - myomètre : 3 codes lésions

vulve-vagin : 2 codes lésions 2 cas ovaires – trompes : 13 codes lésions 9 cas glande mammaire : 75 codes lésions 46 cas

Rapport Technique 2003 49

Page 52: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

Boncho-pleuro-pulmonaires : 117 codes lésions ; 91 cas

Broncho-pulmonaires : 95 codes lésions ; 74 cas (dont 1 métastase d’adénocarcinome et 2 extensions par contiguïté de carcinomes épidermoïdes).

Pleuraux : 22 codes lésions ; 17 cas (11 mésothéliomes ; 1 tumeur maligne indéterminée ; 10 métastases et extensions contiguës ; 6 adénocarcinomes ; 2 carcinomes épidermoïdes ; 2 carcinomes indifférenciés)

Digestifs : 99 codes lésions ; 71 cas

colon-rectum : 23 codes lésions 17 cas (inclus 1 carcinome

épidermoïde du canal anal) estomac : 34 codes lésions 18 cas œsophage : 15 codes lésions 12 cas grêle : 2 codes lésions 1 cas appendice : 1 code lésion 1 cas vésicule biliaire et voies biliaires extra hépatiques : 4 codes

lésions 3 cas foie : 5 codes lésions 5 cas péritoine : 15 codes lésions 14 cas

Ganglionnaires lymphatiques : 46 codes lésions ; 38 cas

Il s’agit de carcinomes métastatiques.

33 adénocarcinomes 10 carcinomes épidermoïdes 3 carcinomes indifférenciés (dont 2 à grandes cellules)

Thyroïdiens : 27 codes lésions ; 25 cas

adénocarcinomes papillaires : 24 codes lésions 22 cas (microcarcinomes chez 12 des patients). adénocarcinomes vésiculaires : 2 codes lésions 2 cas. carcinomes peu différenciés : 1 code lésion 1 cas.

Sphère O.R.L (sauf thyroïde) : 30 codes lésions

amygdales : 5 carcinomes épidermoïdes cavité buccale et langue : 14 carcinomes épidermoïdes ; 1 carcinome adénoïde kystique et 1

adénocarcinome. lèvre : 1 carcinome épidermoïde larynx : 5 carcinomes épidermoïdes et 1 adénocarcinome papillaire glande parotide : 1 carcinome épidermoïde et 1 tumeur mixte maligne pharynx : 1 carcinome épidermoïde fosse nasale : 1 adénocarcinome.

Urologiques : 5 codes lésions ; 4 cas

prostate : 1 code lésion ; 1 cas vessie : 2 codes lésions ; 2 cas rein : 2 codes lésions ; 1 cas

Téguments : 9 codes lésions ; 9 cas

carcinomes spinocellulaires invasifs : 3 codes lésions ; 3 cas adénocarcinomes : 6 codes lésions ; 6 cas (4 adénocarcinomes mammaires

extensifs au tissu cutané ; 1 métastatique ; 1 annexiel cutané).

Rapport Technique 2003 50

Page 53: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

Métastases osseuses : 9 codes lésions ; 9 cas

5 adénocarcinomes 2 carcinomes épidermoïdes 2 carcinomes indifférenciés dont 1 à grandes cellules

Médiastin : 2 adénocarcinomes

1.5.2 Autres types de cancers : 16 % de l’ensemble des cancers

Leucémies et lymphomes : 17 (1 leucémie aiguë ; 1 myélome ; 15 lymphomes) Sarcomes : 9 (1 sarcome stromal ; 1 sarcome d’Ewing ; 1 synovialosarcome ; 1

leiomyosarcome ; 2 sarcomes à cellules fusiformes ; 1 hémangiosarcome ; 1 sarcome de Kaposi ; 1 sarcome phyllode)

Tumeurs diverses : 17 (1 carcinoïde ; 1 ameloblastome ; 2 tumeurs de blastème ; 1 phéochromocytome malin ; 3 thymomes ; 1 ganglioneuroblastome ; 1 tumeur mixte maligne ; 7 tumeurs malignes indéterminées ou inclassables)

Mésothéliomes malins : 11 de siège pleural Mélanomes : 5 (4 cutanés ; 1 métastatique) Mélanose de Dubreuilh 1 cas

1.5.3 Carcinomes intra épidermiques et lésions précancéreuses cutanées

Carcinomes basocellulaires : 49 Kératoses préépithéliomateuses : 2 Carcinomes spinocellulaires in situ : 6 Carcinomes métatypiques (mixtes) : 2

1.6 Tumeurs particulières non malignes

Adénolymphome (tumeur de Whartin) : 1 Naevi nævocellulaires : 71 Lipomes : 66 dont 14 fibrolipomes et 10 angiolipomes, 2 angiomyolipomes (rein) Neurinomes et neurofibromes cutanés : 8 (dont 6 neurinomes) Léiomyomes de l’utérus : 51 Tératomes matures : 16 (kystes dermoïdes de l’ovaire) Hémangiomes : 14

1.7 Gastropathies chroniques, avec et sans lésion oesophagienne et/ou duodénales

associées. 1.7.1 239 dossiers de biopsies gastriques ont montré :

Muqueuse normale : 71 (dont 3 avec rares Helicobacter pylori : +/-) Gastrites sans Helicobacter pylori : 98 dont 26 avec ulcère (4 candidoses), 6

sur moignon de gastrectomie partielle et 1 avec amylose Gastrites avec Helicobacter pylori : 58 (11 +++ ; 20 ++ ; 19 + ; 8 +/-)

Donc, 61 cas avec présence d’Helicobacter pylori dont 3 avec un lymphome de MALT (1 sur l’iléon) ; 5 avec ulcère.

Atrophie sévère : 3 cas dont 1 sur amylose et 1 sur anémie de Biermer. Polypes hyperplasiques ; hyperplasie fovéolaire : 6 Dysplasie : 3 Adénocarcinome : 2 (même patient biopsié deux fois). Tumeur amyloïde ? : 1 cas

Rapport Technique 2003 51

Page 54: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

Remarques : - Sur 27 biopsies gastriques de Wallis : 7 à

muqueuse normale ; 14 à Helicobacter pylori ; 5 sans Helicobacter pylori ; 1 atrophie sévère.

- Sur 31 ulcères sur gastrites, 5 avec Helicobacter pylori et 5 avec candidose.

Beaucoup de biopsies gastriques sont associées à des biopsies oesophagiennes et/ou duodénales plus rarement, et des biopsies coliques.

1.7.2 56 biopsies duodénales ont montré :

Muqueuse normale : 37 (dont 5 cas de Wallis) Muqueuse érosive : 3 (dont 1 cas de Wallis) Amylose : 2 Inflammation chronique légère : 5 Inflammation avec métaplasie antrale : 1 Atrophie villositaire : 3 Ampullome : 3 Lymphangiectasie : 1 Prélèvement sans valeur (insuffisant) : 1

Remarque : 23 de ces biopsies sont seulement duodénales, 6 cas sont de Wallis. 1.7.3 36 biopsies d’oesophage ont montré :

Muqueuse normale : 9 Endobrachy œsophage : 10 Oesophagite légère : 14 Oesophagite peptique : 1 Fibrose oesocardiale : 1 Parakératose avec candidose : 1 Carcinome épidermoïde : 9 Adénocarcinome : 6

Remarque : 22 biopsies sont seulement d’œsophage ; 14 cas sont de Wallis. 1.8 Autres lésions inflammatoires et infectieuses particulières

Certaines infections bactériennes, mycosiques, parasitaires ou virales déterminent des lésions dont l’aspect histologique est évocateur ou caractéristique de l’agent microbien causal.

Tuberculose : - 13 cas (5 ganglionnaires ; 5 bronchopulmonaires ; 3

pleurales ; 1 osseuse ; 1 médiastinal ; 1 péricardique). 3 patients ont présenté deux localisations tuberculeuses.

Lèpre : - 5 (2 LL ; 1 BT ; 2 LT) Actinomycose : - 3 (1 amygdalienne ; 1 ORL ; 1 bronchopulmonaire) Parasitoses :

- 7 amibiases intestinales - 4 oxyuroses appendiculaires - 3 scabiose (1 gale norvégienne) - demodicoses (peau)

Mycoses : - 9 candidoses (4 gastriques ; 2 oesophagiennes ; 2 ORL ; 1 pulmonaire)

- 1 aspergillose (ORL) - 8 mycoses cutanées (3 dermatophyties ; 5 mycoses SAI à

levures) Viroses : - 22 hépatites chroniques : 20 à virus B et 2 à virus C

- 176 lésions à papillomavirus (152 du col utérin ; 11 cutanées ; 7 vulvo-vaginales ; 1 d’oesophage ; 1 anale ; 1 buccale ; 1 pénienne ; 1 pénienne ; 1 bronchique)

- 2 molluscum contagiosum (pox virus) cutanés

Rapport Technique 2003 52

Page 55: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

1.9 Prélèvements vétérinaires

7 chiens.

1.10 Activité anatomopathologique hors Territoire : Wallis et Futuna

- 505 diagnostics pour 324 patients - Les principales pathologies sont par ordre décroissant :

les lésions cutanées : 21,58 % les lésions gastriques : 14,25 % dont 11,88 % sont des gastrites (16 sur 60 avec

Helicobacter pylori) les lésions de l’utérus : 13,26 % (endomètre = 7,72 % ; col = 2,97 % ; myomètre = 2,57 %) les lésions d’œsophage : 6,73 % les lésions mammaires : 4,95 % les appendicites : 4,75 % les lésions tubo ovariennes : 4,35 % (ovaires = 2,77 % ; trompes = 1,58 %) les cholécystites : 2,97 %. les lésions sous cutanées et profondes : 2,17 %

4,75 % de l’ensemble des lésions sont des tumeurs malignes dont 3,36 % d’adénocarcinomes (10 mammaires ; 3 col de l’utérus ; 2 rectaux ; 2 vessies ; 2 bronchiques ; 2 parotides ; 1 prostate ; 1 ganglion lymphatique).

2 ACTIVITE EN CYTOLOGIE PATHOLOGIQUE 2.1 Frottis de dépistage du cancer du col de l’utérus

2.1.1 Évolution générale dans le temps

L’activité a porté sur 10 596 dossiers de frottis. 10 047 provenaient de Nouvelle-Calédonie ; 459 de Wallis et Futuna ; 90 du Vanuatu.

Année 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 Nombre de dossier-frottis 11 021 10 295 8 572 9 660 10 174 9 674 8 965 10 596

La différence du nombre de frottis, d’une année à l’autre, est en partie due au nombre de frottis réalisés dans le cadre de la campagne de dépistage menée par la CAFAT depuis 1996 :

1997 : 3 418 frottis CAFAT 1998 : 1 510 frottis CAFAT 1999 : 2 734 frottis CAFAT 2000 : 2 902 frottis CAFAT 2001 : 2 843 frottis CAFAT 2002 : 1 257 frottis CAFAT 2003 : 2 898 frottis CAFAT

Parmi les frottis parvenant à l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie par l’intermédiaire de laboratoires du secteur libéral, certains entrent dans la campagne CAFAT, notamment pour la Province des Iles, mais ils ne peuvent être répertoriés en l’absence d’indication sur ce point. Donc, l’évaluation du nombre de frottis dans la campagne CAFAT est à considérer sous réserve.

Rapport Technique 2003 53

Page 56: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

2.1.2 Répartition quantitative des frottis par types de lésions cytologiques

10 596 frottis, dont 2 898 répertoriés dans le cadre de la campagne de dépistage CAFAT.

10 922 lésions pour 10 596 dossiers-frottis, car certains frottis ont montré plusieurs lésions associées.

TABLEAU I Répartition quantitative des frottis par types de lésions cytologiques

10 922 lésions pour 10 596 frottis

Code

Adicap Libellé Adicap Total lésions % des lésions

0N00 Cytologique normal 5 472 50,10 0100 Inflammatoire commun 2 401 21,98 0119 Inflammatoire et hémorragique 214 1,96 0140 Inflammatoire à Chlamydiae ou mycoplasme (SAI) 4 0,04 0152 Inflammatoire à trichomonas vaginalis 505 4,62 0179 Inflammatoire associant mycose et trichomonas vaginalis 23 0,21 0136 Inflammatoire avec Gardnerella 947 8,67 0182 Inflammatoire évocateur d’une origine herpétique 2 0,02 0162 Inflammatoire évoquant une actinomycose 122 1,12 0176 Inflammatoire mycosique (filaments et levures) 524 4,80 0174 Inflammatoire mycosique (filaments) 4 0,04 0172 Inflammatoire mycosique (levures) 158 1,45 0P34 Matériel 1 0,01 0D21 Lésion intra-épithéliale de bas grade avec condylome 190 1,74 0D30 Lésion intra-épithéliale de haut grade 11 0,10 0D31 Lésion intra-épithéliale de haut grade avec condylome 15 0,14 0C40 Matériel évocateur d’un adénocarcinome 1 0,01 0C30 Matériel évocateur d’un adénocarcinome épidermoïde (SAI) 1 0,01 0C32 Matériel évocateur d’un adénocarcinome épidermoïde différencié 3 0,03 0S20 Matériel glandulaire atypique non précisé (AGUS) 12 0,11 0S10 Matériel malpighien atypique non précisé (ASCUS) 260 2,38 0S90 Matériel suspect de malignité non classé (ASCUS-H) 1 0,01 0V10 Sans valeur acellulaire 2 0,02 0V60 Sans valeur très hémorragique 13 0,12 0V20 Sans valeur par artefacts de fixation 1 0,01 0V12 Sans valeur pauvre en cellules 33 0,30 0T40 Présence de cellules dystrophiques après traitement anti-tumoral (SAI) 2 0,02 0T60 Présence de cellules tumorales malignes après traitement anti-tumoral (SAI) 0 0,00

TOTAL CODES LESIONS 10 922 100.00

20,95 % des frottis sont inflammatoires avec des infections en majorité à gardnerella (8,67 %), à candida (6,49 %) et à Trichomonas vaginalis (4,83 %).

1,87 % des frottis sont avec des lésions à

papillomavirus, en majorité avec des atypies de bas grade (1,73 %).

2,49 % des frottis sont avec des atypies indéterminées (ASCUS ; ASCUS-H ; AGUS) ; contre 3,61 % en 2002, 2,79 % en 2001 et 2,94 % en 2000.

Rapport Technique 2003 54

Page 57: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

2.1.3 Comparaison en pourcentage avec les années précédentes

Années Types de lésions 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003

Frottis normaux 57,19 57,30 51,45 52,98 45,04 42,05 50,10 LIE de bas grade + condylome 1,55 1,27 1,61 1,29 1,91 2,61 1,73 LIE de haut grade 0,10 0,12 0,17 0,09 0,10 0,07 0,10 LIE de haut grade + condylome 0,17 0,10 0,15 0,09 0,19 0,25 0,13 ASCUS et AGUS 5,05 3,09 4,18 2,94 2,79 3,61 2,49 Inflammations communes 18,93 16,40 20,09 21,91 23,85 26,68 21,98 Inflammations + infections 18,84 19,99 21,73 20,03 25,13 23,95 20,95 Carcinomes - - 0,03 0,06 0,09 0,07 0,04

2.1.4 Répartition des frottis par zones de provenance

Année 2000 Année 2001 Année 2002 Année 2003

Provenance Total des frottis

Frottis campagne CAFAT

Total desFrottis

Frottis campagne CAFAT

Total des Frottis

Frottis campagne CAFAT

Total des Frottis

Frottis campagne CAFAT

Nouvelle-Calédonie - Province Nord 2 823 1 664 2 216 850 1657 793 2 419 845 - Province Iles 931 120 1 228 - Absence d’information Absence d’information - Province Sud 4 991 1 006 5 146 1 903 5 826 464 6 905 2053 - CHT Magenta 933 112 605 90 745 - 717 - - CHT Gaston

Bourret 7 - 2 - - - 4 -

- CHS Nouville - - 3 - - - 2 - Hors Territoire - Wallis et Futuna 422 - 395 - 637 - 459 - - Vanuatu 67 - 79 - 100 - 90 -

Total 10 174 2 902 9 674 2 843 8 965 1 257 10 596 2 898

Remarque : en l’absence d’information précise, il est estimé qu’environ 1228 frottis comptabilisés dans la Province Sud, proviennent de la Province des Iles. Cette évaluation est établie à partir des médecins en service dans les îles Loyauté, mais ne permet pas de distinction dans le cadre de la campagne de dépistage.

Rapport Technique 2003 55

Page 58: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

2.1.5 Différents sites de prélèvement Tableau II

Année 2002 : Sites de prélèvements des frottis du col de l’utérus

Etablissements Origine Somme CHT Magenta Gynécologie 37

Gynécologie externe 679 SUC Magenta 1

Somme CHT Magenta 717 CHT G. Bourret Hépato-Gastro 2

Médecine Interne 2 Somme CHT G. Bourret 4

CHS Nouville 2 Somme CHS Nouville 2

Province Iles Absence d’information Absence d’information Dispensaire de CHEPENEHE 1

Somme Province Iles 1 300 Province Nord C.M.S Poindimié 115

Dispensaire de Belep 62 Dispensaire de Canala 180 Dispensaire de Kaala-Gomen 71 Dispensaire de Hienghène 227 Dispensaire de Houaïlou 184 Dispensaire de Koné 168 Dispensaire de Kouaoua 56 Dispensaire de Koumac 10 Dispensaire de Népoui 46 Dispensaire de Ouégoa 88 Dispensaire de Ponérihouen 124 Dispensaire de Pouébo 170 Dispensaire de Poum 80 Dispensaire de Poya 85 Dispensaire de Touho 156 Dispensaire de Voh 64 Koumac (EXT) 80 Koumac (H) 10 Médecins Privé Nord 376 Poindimié (EXT) 64 Poindimié (H) 3

Somme Province Nord 2 419 Province Sud Dispensaire de Boulari 7

Dispensaire de Bourail 6 Dispensaire de La Foa 18 Dispensaire de Païta 76 LABM PK7 141 Dispensaire de Yaté 1 DNC 12 LABM Quartier Latin 1 659* LABO Central 264* LABO. Ducos 56 Médecins Privé Sud 3 689 PMI – Conseil Familial 485 CCF Familial 490

Somme Province Sud 6 904 Vanuatu Vanuatu Family Health 90

Somme Vanuatu 90 Wallis et Futuna Hôpital de Sia 459

Somme de Wallis et Futuna 459 Total Frottis 10 596

* Pour les frottis reçus par l’intermédiaire du LABM du Quartier Latin et du Laboratoire Central, ne sont pas toujours mentionnés les sites de provenance, ni la notion d’enquête CAFAT.

Rapport Technique 2003 56

Page 59: ANNEE 2003

Activités de Diagnostic

2.2 Cytologies diversifiées

1 431 prélèvements ont concerné 1 179 dossiers-patients et 1 357 codes-lésions

1 365 prélèvements sont des produits

d’aspiration et de brossages bronchiques, des lavages broncho alvéolaires, des ponctions pleurales et d’ascite ; plus rarement des liquide céphalo rachidien, de péricarde ou de synoviale.

Egalement, 53 ponctions de tissu pleins : sein ; ovaire, ganglion lymphatique, thyroïde ; 13 spermogrammes.

Le nombre de lésions est inférieur au

nombre de prélèvements, car plusieurs prélèvements broncho pulmonaires pour le même dossier-patient peuvent avoir la même lésion.

2.2.1 Nombre de lésions cytologiques par année

Année 2000 Année 2001 Année 2002 Année 2003 Nombre total de lésions 1 284 1 328 1 493 1 357 Nombre de cas tumoraux 121 132 117 106 Nombre de lésions pouvant être tumorales

- - 9 18

2.2.2 Répartition des lésions selon les organes et tissus en 2002

Origine Nombre Total Nombre de cas tumoraux

Cas pouvant être tumoraux

Broncho pulmonaire 1 005 51 14 Séreuse pleurale 141 30 1 Péricarde 4 0 Séreuse péritonéale 61 16 2 Liquide céphalo-rachidien 43 4 Ostéo articulaire-synoviale 14 0 Cavité buccale ; parotide 3 1 (adénome pleiomorphe) Sein 24 1 1 Ovaire 10 0 Vagin – col – myomètre 2 0 Ganglion lymphatique 5 1 Thyroïde 14 2 Appareil urinaire-rein-vessie 8 0 Foie – Voies biliaires 3 0 Vaginale – testicule 14 0 Tégument-cou-tissu sous-cutané 4 0

Total 1 357 106 18 Commentaires : 84,45 % des prélèvements sont broncho-pulmonaires et pleuraux dont 7,06 % sont positifs en cellules tumorales malignes et 1,30 % douteux.

Rapport Technique 2003 57

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ACTIVITES DE SANTE PUBLIQUE

Activités du Registre du Cancer de Nouvelle-Calédonie.......................................................................61 Résistances bactériennes aux antibiotiques............................................................................................86 Portage rhinopharyngé de Streptococcus pneumoniae chez les enfants sains âgés de 2 à 24 mois en Nouvelle-Calédonie entre août 2002 et avril 2003 ..........................................................................90 Surveillance de la grippe........................................................................................................................98 Depistage et suivi biologique de l’infection par le VIH ......................................................................103 Surveillance de la leptospirose humaine en Nouvelle-Calédonie ........................................................107 Surveillance de la dengue en Nouvelle-Calédonie...............................................................................112 Surveillance des moustiques vecteurs en Nouvelle-Calédonie............................................................118 Mission entomologique à Wallis .........................................................................................................130

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Activités de Santé Publique

ACTIVITES DU REGISTRE DU CANCER DE NOUVELLE-CALEDONIE

F. Baumann, Service Statistiques, Epidémiologie et Informatique Médicale en collaboration avec le Dr Y. Rougier, Laboratoire d’Anatomie et Cytologie Pathologiques

1 INTRODUCTION Au cours de l’année 2003, la collecte des données 2001 et 2002 auprès du secteur libéral a été grandement facilitée par la reprise de la collaboration des anatomo-cyto-pathologistes de ce secteur. En effet, alors que durant les années 1999 à 2001, la participation directe des médecins libéraux avait été très difficile, expliquant les chiffres anormalement bas pour cette période, la récente collaboration des anatomo-cyto-pathologistes du secteur privé, avec celle toujours active du laboratoire d’anatomo-cyto-pathologie de l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie, a permis d’enregistrer et de valider 569 cas de cancers pour l’année 2002. On espère ainsi atteindre l’exhaustivité qui est le principal objectif du registre. C’est pourquoi nous avons choisi cette année d’analyser plus particulièrement les données de l’année 2002. Celles de l’année 2001 sont présentées en première partie avec les douze dernières années de surveillance. Ce bilan de l’année 2003 est une mise à jour des tumeurs malignes et invasives enregistrées à cette date pour les années 1991 à 2002 incluses, soit 4763 cas. Sont exclus du dénombrement des cas du registre et de l’étude statistique, les tumeurs malignes in situ et les carcinomes cutanés (cancers baso-cellulaires et spino-cellulaires). Les fiches de déclaration dûment complétées, vérifiées et codées d’après

la classification CIM 10 de l’OMS sont enregistrées à l’aide du logiciel CANREG3. Dans une première partie de ce rapport, l’ensemble des caractères a été analysé avec EPIINFO sur la période 1991-2002, afin de mettre en évidence l'évolution des différents

aramètres : p distribution des cancers selon le sexe, distribution selon le groupe ethnoculturel, répartition selon le site du cancer.

Puis, l’analyse des données mises à jour pour l’année 2002, de même que les tableaux des incidences détaillées par site, sont présentés dans la seconde partie de ce rapport. L’analyse descriptive des cancers déclarés pour l’année 2002 nous conduit à faire le point sur l’épidémiologie des cancers dans la population calédonienne, et à comparer l’incidence des différents cancers de Nouvelle-Calédonie avec les incidences mondiales. Enfin, est présentée l’analyse des données du Registre concernant les cancers du col de l’utérus, réalisée dans le cadre d’un groupe de travail avec la DASS-NC, ayant pour objectif l’évaluation de la campagne de dépistage.

Rapport Technique 2003 61

Page 64: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

2 EVOLUTION DES CANCERS DE 1991 A 2002 2.1 Distribution des cancers selon le sexe

Evolution de 1991 à 2002

1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 Masculin 202 191 200 190 243 199 198 207 168 167 145 292 Féminin 164 179 164 192 209 222 208 223 171 197 155 277 Sex-ratio 1.23 1.07 1.22 0.99 1.16 0.90 0.95 0.93 0.98 0.85 0.93 1.05

Total 366 370 364 382 452 421 406 430 339 364 300 569 De 1996 à 2001, le nombre de cas incidents chaque année est plus important chez les femmes. En 2002, en raison d’une meilleure exhaustivité, le nombre de cancers est

significativement plus élevé dans les deux sexes, avec une prédominance masculine à confirmer dans les prochaines années.

Cas de cancers incidents chaque année par sexe

200 190208

145164

179164

213 222 223

155

191

170 171201199

202

248

292

192207

172

206

277

100

150

200

250

300

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

masculins

féminins

2.2 Etude des déclarations selon le secteur d’activités médicales

1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 Public 280 265 237 227 258 238 244 255 257 195 185 260 Libéral 86 105 127 155 204 183 162 176 81 169 115 309 % Libéral 23,5 % 28,4 % 34,9 % 40,6 % 44,2 % 43,5 % 40,0 % 40,8 % 24,3 % 46,4 % 38,5 % 54,3 %

Total 366 370 364 382 452 421 406 431 339 364 300 569 Le secteur libéral prend une place de plus en plus importante dans le monde médical, avec un nombre de cas qui a plus que triplé en

douze ans, alors que l’activité du secteur public reste stable.

Répartition des déclarations de cancer selon les secteurs

280 265 237 227258 238 255

185

86 105 127 155204 183 176

309244 257

195260

162

81115

169

0

100

200

300

400

1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

public libéral

Rapport Technique 2003 62

Page 65: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

2.3 Répartition par groupes d’âge

1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 0-14 ans 12 10 6 4 5 7 12 5 4 2 1 3

3,3 % 2,7 % 1,6 % 1,0 % 1,1 % 1,7 % 3,0 % 1,2 % 1,2 % 0,5 % 0,3 % 0,5 % 15-24 ans 8 5 8 6 10 9 6 5 4 2 3 6

2,2 % 1,4 % 2,2 % 1,6 % 2,2 % 2,1 % 1,5 % 1,2 % 1,2 % 0,5 % 1,0 % 1,0 % 25-34 ans 18 17 22 19 21 24 20 31 24 28 15 28

4,9 % 4,6 % 6,0 % 5,0 % 4,6 % 5,7 % 4,9 % 7,2 % 7,1 % 7,7 % 5,0 % 4,9 % 35-44 ans 37 36 36 44 51 56 50 49 32 46 37 63

10,1 % 9,7 % 9,9 % 11,5 % 11,3 % 13,3 % 12,3 % 11,4 % 9,4 % 12,6 % 12,3 % 11,1 % 45-54 ans 67 81 79 75 67 66 87 79 75 66 42 93

18,3 % 21,9 % 21,7 % 19,6 % 14,8 % 15,7 % 21,4 % 18,4 % 22,1 % 18,1 % 14,0 % 16,3 % 55-64 ans 96 102 103 91 118 107 86 111 84 100 73 137

26,2 % 27,6 % 28,3 % 23,8 % 26,1 % 25,4 % 21,2 % 25,8 % 24,8 % 27,5 % 24,3 % 24,1 % 65-74 ans 80 73 73 89 122 90 95 90 63 76 81 158

21,9 % 19,7 % 20,1 % 23,3 % 27,0 % 21,4 % 23,4 % 20,9 % 18,6 % 20,9 % 27,0 % 27,8 % 75 ans et + 48 46 37 53 55 59 45 51 35 38 48 88

13,1 % 12,4 % 10,2 % 13,9 % 12,2 % 14,0 % 11,1 % 11,9 % 10,3 % 10,4 % 16,0 % 15,5 % Total 366 370 364 382 452 421 406 430 339 364 300 569

Au cours des douze années étudiées, on observe une baisse progressive des cancers de l’enfance, et une augmentation des cancers avec l’âge, en particulier pour la classe d’âge

des 65-74 ans. Celle-ci pourrait être liée à l’augmentation des cancers précédemment cités : prostate, sein et peau.

0%

20%

40%

60%

80%

100%

1991 1993 1995 1997 1999 2001

Evolution sur 12 ans de la répartition par groupes d'âge

75 ans et +65-74 ans55-64 ans45-54 ans35-44 ans25-34 ans15-24 ans0-14 ans

2.4 Répartition par groupe ethnoculturel

1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

Européens 163 173 150 150 192 144 165 161 137 164 161 268 % 44,5 % 46,8 % 41,2 % 39,3 % 42,5 % 34,2 % 40,6 % 37,4 % 40,4 % 41,8 % 53,5 % 47,1 %

Indonésiens 10 13 5 13 10 11 6 15 8 7 4 7 % 2,7 % 3,5 % 1,4 % 3,4 % 2,2 % 2,6 % 1,5 % 3,5 % 2,4 % 1,9 % 1,3 % 1,2 %

Mélanésiens 147 127 149 145 158 177 171 174 141 158 111 199 % 40,2 % 34,3 % 40,9 % 38,0 % 35,0 % 42,0 % 42,1 % 40,5 % 41,6 % 43,4 % 36,9 % 35,0 %

Ni Vanuatu 0 2 1 0 2 1 0 0 0 2 1 1 % 0,0 % 0,5 % 0,3 % 0,0 % 0,4 % 0,2 % 0,0 % 0,0 % 0,0 % 0,5 % 0,3 % 0,2 %

Polynésiens 5 6 4 5 6 4 9 11 8 9 3 14 % 1,4 % 1,6 % 1,1 % 1,3 % 1,3 % 1,0 % 2,2 % 2,6 % 2,4 % 2,5 % 1,0 % 2,5 %

Asiatiques 5 5 8 10 10 5 6 10 5 2 1 6 % 1,4 % 1,4 % 2,2 % 2,6 % 2,2 % 1,2 % 1,5 % 2,3 % 1,5 % 0,5 % 0,3 % 1,0 %

Wallisiens 21 24 25 34 36 37 26 31 35 29 15 42 % 5,7 % 6,5 % 6,9 % 8,9 % 8,0 % 8,8 % 6,4 % 7,2 % 10,3 % 8,0 % 5,0 % 7,4 %

Métis 4 5 10 4 8 24 12 8 4 1 1 2 % 1,1 % 1,4 % 2,7 % 1,0 % 1,8 % 5,7 % 3,0 % 1,9 % 1,2 % 0,3 % 0,3 % 0,3 %

Inconnus 11 15 12 21 30 18 11 20 1 4 11 30 % 3,0 % 4,1 % 3,3 % 5,5 % 6,6 % 4,3 % 2,7 % 4,7 % 0,3 % 1,1 % 4,0 % 5,3 %

Total 366 370 364 382 452 421 406 430 339 364 300 569

Rapport Technique 2003 63

Page 66: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

La répartition des cancers par groupes ethnoculturels présente peu de différence en 2002 avec les années précédentes. Les cancers

sont majoritaires chez les mélanésiens et les européens, conformément à la répartition de la population générale.

2.5 Evolution de la répartition des cancers par site de 1991 à 2002

Site 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

1-LEVRE, BOUCHE, PHARYNX 22 16 21 13 19 21 17 19 21 22 16 18 6,0 % 4,3 % 5,8 % 3,4 % 4,2 % 5,0 % 4,2 % 4,4 % 6,2 % 6,1 % 5,3 % 3,2 %

2-Organes digestifs 63 82 67 68 63 85 69 76 47 43 38 70 17,2 % 22,2 % 18,4 % 17,8 % 13,9 % 20,2 % 17,0 % 17,7 % 13,9 % 11,8 % 12,7 % 12,3 %

3-Respiratoires 69 72 80 91 104 53 80 71 65 62 33 79 18,9 % 19,5 % 22,0 % 23,8 % 23,0 % 12,6 % 19,7 % 15,1 % 19,2 % 17,0 % 11,0 % 13,9 %

4-Os et cartilage 3 4 1 4 4 3 5 5 4 4 1 2 0,8 % 1,1% 0,3 % 1,0 % 0,9 % 0,7 % 1,2 % 1,2 % 1,2 % 1,1 % 0,3 % 0,3 %

5- Peau 12 10 22 20 20 13 19 25 24 46 101 116 3,3 % 2,7 % 6,0 % 5,2 % 4,4 % 3,1 % 4,7 % 5,8 % 7,1 % 12,6 % 33,7 % 20,4 %

6-Tissus mous, mésothéliomes 10 8 5 9 12 9 3 9 7 15 1 10 2,7 % 2,2 % 1,4 % 2,4 % 2,7 % 2,1 % 0,7 % 2,3 % 2,1 % 4,1 % 0,3 % 1,8 %

7-Sein 32 38 39 38 50 48 45 41 20 45 21 67 8,7 % 10,3 % 10,7 % 9,9 % 11,1% 11,4 % 11,1 % 9,8 % 5,9 % 12,4 % 7,0 % 11,8 %

8-Organes génitaux féminins 48 32 27 36 40 44 34 44 30 35 14 45 13,1 % 8,6 % 7,4 % 9,4 % 8,8 % 10,5 % 8,4 % 10,2 % 8,8 % 9,6 % 4,7 % 7,9 %

9- Organes génitaux masculins 23 22 12 19 32 24 37 25 19 26 14 64 6,3 % 5,9 % 3,3 % 5,0 % 7,1 % 5,7 % 9,1 % 5,8 % 5,6 % 7,1 % 4,7 % 11,2 %

10-Voies urinaires 16 18 14 11 14 14 15 11 13 9 4 12 4,4 % 4,9 % 3,8 % 2,9 % 3,1 % 3,3 % 3,7 % 2,6 % 3,8 % 2,5 % 1,3 % 2,1 %

11-Oeil, S.N.C. 11 4 5 7 2 6 3 3 3 1 0 0 3,0 % 1,1 % 1,4 % 1,8 % 0,4 % 1,4 % 0,7 % 0,2 % 0,9 % 0,3 % 0,0 % 0,0 %

12-Thyroïde 18 20 33 25 56 59 54 71 45 42 43 54 4,9 % 5,4 % 9,1 % 6,5 % 12,4 % 14,0 % 13,3 % 16,5 % 13,3 % 11,5 % 14,3 % 9,5 %

13-Mal définis 17 18 14 28 13 16 13 16 11 1 8 17 4,6 % 4,9 % 3,8 % 7,3 % 2,9 % 2,9 % 3,2 % 3,7 % 3,2 % 0,3 % 2,7 % 3,0 %

14-Lymphomes, myélomes, leucémies

21 26 24 16 23 30 22 13 20 12 6 16

5,7 % 7,0 % 6,6 % 4,2 % 5,1 % 7,1 % 5,4 % 4,7 % 5,9 % 3,3 % 2,0 % 2,8 % Total 366 370 364 382 452 421 406 430 339 364 300 569

Le nombre de déclarations des cancers de la peau a très fortement augmenté en 2001 et 2002 (x 10 en 12 ans), ainsi que celui des cancers de la prostate et de la thyroïde (x 3 depuis 1995 ), et un peu moins celui des cancers du sein ( x 2 en 12 ans ). Ces chiffres peuvent s’expliquer en partie pour les cancers de la prostate par l’arrivée d’un deuxième chirurgien urologue en Nouvelle-Calédonie en 1999, et pour les cancers de la thyroïde par l’installation de nouveaux

médecins O.R.L., ainsi que par la campagne de dépistage systématique menée depuis 1995. Les cancers de la peau concernent à présent toute une génération d’européens qui ont été très exposés au soleil durant l’enfance.

Les autres cancers voient leur nombre rester relativement stable ; ce phénomène est à noter, en particulier pour les cancers de l’utérus et des ovaires, dont la fréquence reste inchangée malgré la campagne de dépistage du cancer du col mise en route en 1996.

3 DONNEES GENERALES DES CANCERS DECLARES EN 2002 EN NOUVELLE-

CALEDONIE Pour l’année 2002, il a été enregistré 569 déclarations de cancers au Registre des

Cancers de Nouvelle-Calédonie, 277 chez les femmes et 292 chez les hommes.

Rapport Technique 2003 64

Page 67: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

3.1 Répartition des cancers par groupes d’âge et par sexe, incidences brutes et

incidences standardisées

HOMMES FEMMES Cancers Pop. calédonienne Cancers Pop. calédonienne

Age Fréq. % Répart. Inc. brute Fréq. % Répart. Inc. brute 0-4 ans 0 0,00 % 10847 0 0 0,00 % 10040 0 5-9 ans 0 0,00 % 10711 0 0 0,00 % 9956 0 10-14 ans 3 1,03 % 9682 31 0 0,00 % 9100 0 15-19 ans 1 0,34 % 8875 11 1 0,36 % 8792 11 20-24 ans 1 0,34 % 9512 11 3 1,09 % 8987 33 25-29 ans 6 2,06 % 8740 69 6 2,18 % 8648 69 30-34 ans 3 1,03 % 8438 36 12 4,36 % 8056 149 35-39 ans 5 1,72 % 6919 72 20 7,27 % 6884 291 40-44 ans 5 1,72 % 6023 83 33 12,00 % 5646 585 45-49 ans 12 4,12 % 5724 210 21 7,64 % 4960 424 50-54 ans 20 6,87 % 4674 428 34 12,36 % 3957 860 55-59 ans 29 9,97 % 3550 817 37 13,45 % 3377 1096 60-64 ans 48 16,49 % 2649 1813 20 7,27 % 2474 809 65-69 ans 52 17,87 % 1936 2688 22 8,00 % 1940 1135 70-74 ans 55 18,90 % 1207 4560 29 10,55 % 1321 2197 75ans et + 51 17,53 % 1355 3766 37 13,45 % 1856 1995 TOTAL 292 100,00 % 100842 288,8 277 100,00 % 95994 286,7 Inc.standard. 408,0 333,2 Moyenne 63,6 56,2 Variance 182,4 249,4

Le taux brut est une mesure générale de la fréquence du cancer, tous âges confondus. Il correspond au nombre de cas incidents dans la population calédonienne pour 100.000 personnes durant un an. En Nouvelle-Calédonie, les taux d’incidence brute sont quasiment identiques chez les hommes et les femmes : respectivement 289 et 287 cas pour 100.000 personnes année. Le taux standardisé est une mesure du risque d’être atteint du cancer, en supposant que la structure par âge de la population considérée corresponde à celle d’une population-type. Il permet des comparaisons entre populations dont la structure par âge est différente. Exprimé pour 100.000 personnes, le taux standardisé est équivalent au nombre de cas incidents par 100.000 personnes survenant dans la population étudiée, si la structure par âge de celle-ci correspondait à celle de la

population-type. En Nouvelle-Calédonie, le taux standardisé est plus élevé chez les hommes (408 pour 100.000 p.a.) que chez les femmes (333 pour 100.000 p.a .) ; cette élévation du taux standardisé chez les hommes, par rapport au taux brut, est due à la plus forte incidence des cancers parmi les hommes âgés. Pour l’ensemble des déclarations de cancers en 2002, la moyenne d'âge est de 60 ans ; l'âge moyen au diagnostic du cancer est de 56 ans pour les femmes et 63 ans pour les hommes. Les cancers sont diagnostiqués le plus souvent après 60 ans chez les hommes, et à partir de 40 ans chez les femmes. L'incidence du cancer est plus importante chez les femmes de 20 à 60 ans ; avant 20 ans et après 60 ans, elle est plus élevée dans la population masculine.

Rapport Technique 2003 65

Page 68: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

Incidence des cancers 2002 par tranches d'âge selon le sexe(pour 100,000 personnes-année)

0

1000

2000

3000

4000

5000

0-4 a

ns

5-9 a

ns

10-14

ans

15-19

ans

20-2

4 ans

25-2

9 ans

30-3

4 ans

35-3

9 ans

40-4

4 ans

45-4

9 ans

50-5

4 ans

55-5

9 ans

60-6

4 ans

65-6

9 ans

70-7

4 ans

75an

s et +

Hommes Femmes

3.2 Incidence du cancer dans chaque groupe ethnoculturel (taux bruts)

Ethnie Recensement 96 Nb cancers 2002 Incidence pour 100.000 hab

Européen 67 151 268 399,1 Indonésien 5 003 7 139,9 Mélanésien 86 788 199 229,3 Ni-Vanuatais 2 244 1 44,6 Polynésien 5 171 14 270,7 Asiatique 3 678 6 163,1 Wallisien 17 763 42 236,4 Autre 6 829 2 29,3 Inconnu 2 209 30 Total 196 836 569 289,1

L'incidence des cancers est la plus élevée dans le groupe européen (399,1 pour 100.000 personnes-année), puis chez les polynésiens (270,7), enfin chez les mélanésiens (229,3) et

les wallisiens (236,4). Elle est probablement sous-estimée chez les ni-vanuatais, ces derniers étant souvent classés par erreur dans le groupe des mélanésiens.

0,050,0

100,0150,0200,0250,0300,0350,0400,0

européen mélanésien polynésien wallisien

Incidence du cancer dans chaque groupe ethnoculturel en 2002

Rapport Technique 2003 66

Page 69: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

3 .3 Caractéristiques histologiques Les types histologiques de cancers les plus fréquents sont : les adénocarcinomes (53,3 %) et les carcinomes épidermoïdes (19,3 %).

Histologie des cancers 2002

autres carcinomes15%

carcinomes épidermoïdes

19%

tumeurs neuroendocrines

2%

tumeurs urothéliales

1%

adénocarcinomes52%

mésothéliomes1%

mélanomes4%

lymphomes - leucémies

3%sarcomes

2%

tumeurs embryonnaires

0%

tumeurs malines diverses

1%

4 ANALYSE DES CANCERS DECLARES EN 2002 SELON LEURS LOCALISATIONS 4.1 Répartition selon le site et le sexe

Hommes Femmes Total Topographie Fréq. % Fréq. % Fréq. % 1-Lèvre, cavité buccale, pharynx 13 4,5 % 5 1,8 % 18 3,2 % 2-Organes digestifs 45 15,4 % 25 9,0 % 70 12,3 % 3-Org. respiratoires et intrathorac. 57 19,5 % 22 7,9 % 79 13,9 % 4-Os et cartilage articulaire 0 0,0 % 2 0,7 % 2 0,3 % 5-Melanome malin -Tumeur peau 73 25,0 % 43 15,5 % 116 20,4 % 6-Tissu mésothélial -Tissus mous 3 1,0 % 6 2,2 % 9 1,6 % 7-Sein 1 0,3 % 66 23,8 % 67 11,8 % 8-Organes génitaux de la femme 0 0,0 % 45 16,2 % 45 7,9 % 9-Organes génitaux de l'homme 64 21,9 % 0 0,0 % 64 11,2 % 10-Voies urinaires 11 3,8 % 1 0,4 % 12 2,1 % 11-Œil, cerveau, système nerveux central 0 0,0 % 0 0,0 % 0 0 % 12-Thyroïde, glandes endocrines 8 2,7 % 46 16,6 % 54 9,5 % 13-Mal définis, secondaires, … 6 2,1 % 11 4,0 % 17 3,0 % 14-Lymphomes, myélomes, leucémies 11 3,8 % 5 1,8 % 16 2,8 %

TOTAL 292 100 % 277 100 % 569 100,0 % Les cancers les plus fréquents en 2002 sont :

les cancers cutanés (20,4 %), les cancers respiratoires (13,9 %), les cancers digestifs (12,3 %), les cancers du sein (11,8 %) et les cancers de la prostate (11,2 %).

Les cancers les plus fréquemment déclarés au Registre de Nouvelle-Calédonie en 2002 sont :

chez les hommes : 1) les cancers de la peau (25,0 %) 2) les cancers de la prostate (21,9 %) 3) les cancers respiratoires (19,5 %)

4) les cancers digestifs (15,4 %) chez les femmes : 1) les cancers du sein (23,8 %)

2) les cancers de la thyroïde (16,6 %) 3) les cancers de l'utérus et de l’ovaire (16,2 %) 4) les cancers de la peau (15,5 %).

Rapport Technique 2003 67

Page 70: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

4.2 Incidence des cancers selon le site et le groupe ethnoculturel Les groupes particulièrement étudiés sont les groupes mélanésien (44,1 % de la population), européen (34,1 % de la population) et wallisien 9,0 % de la population). Les autres groupes

ethnoculturels ( polynésiens : 2,6 % ; indonésiens : 2,5 % ; ni-vanuatais : 1,1 % ; asiatiques : 1,9 %) sont regroupés dans la catégorie "autres". (

Groupe ethnoculturel Européens Mélanésiens Wallisiens Autres Topographie Nb % Incid. Nb % Incid. Nb % Incid. Nb % Incid.

1-Lèvre, cavité buccale 10 3,7 % 14,9 4 2,0 % 4,6 1 2,4 % 5,6 3 4,8 % 11.9 2-Organes digestifs 30 11,2 % 44,7 32 16,2 % 36,9 5 11,9 % 28,1 3 4,8 % 11,9 3-Org. Respiratoires 21 7,9 % 31,3 39 19,8 % 44,9 10 23,8 % 56,3 8 12,70 % 31,8 4-Os et cartilage articulaire 0 0,0 % 0,0 1 0,5 % 1,2 1 2,4 % 5,6 0 0,0 % 0,0 5-Mélanome malin - Peau 99 37,1 % 147,4 7 3,6 % 8,1 4 9,5 % 22,5 6 9,5 % 23,9 6-T. mésothélial -T. mous 2 0,7 % 3,0 6 3,0 % 6,9 1 2,4 % 5,6 0 0,0 % 0,0 7-Sein 27 10,1 % 40,2 21 10,7 % 24,2 7 16,7 % 39,4 12 19,0 % 75,6 8-Organes génitaux femme 11 4,1 % 16,4 30 15,2 % 34,6 2 4,8 % 11,3 2 3,2 % 8,0 9-Organes génitaux homme 29 10,9 % 43,2 13 6,6 % 15,0 2 4,8 % 11,3 20 31,7 % 79,6 10-Voies urinaires 10 3,7 % 14,9 1 0,5 % 1,2 1 2,4 % 5,6 0 0,0 % 0,0 11-Oeil, cerveau, SNC 0 0,0 % 0,0 0 0,0 % 0,0 0 0,0 % 0,0 0 0,0 % 0,0 12-Thyroïde, glandes endoc. 13 4,9 % 19,4 34 17,3 % 39,2 5 11,9 % 28,1 2 3,2 % 8,0 13-Mal définis, secondaires, … 5 1,9 % 7,4 5 2,5 % 5,8 1 2,4 % 5,6 6 9,5 % 23,9 14-Sang 9 3,4 % 13,4 4 2,0 % 4,6 2 4,8 % 11,3 1 1,6 % 0,0

TOTAL 267 100 % 397,6 197 100 % 227,0 42 100 % 236,4 63 100,0 % 250,7

L’incidence des cancers, tous sites confondus, est plus élevée dans le groupe européen (397,6 pour 100.000 personnes-année). Dans ce groupe, les cancers les plus fréquents sont les cancers de la peau, dont l’incidence (147,4) est sept fois plus élevée que dans les groupes wallisiens et autres, et presque vingt fois plus élevée que chez les mélanésiens. Les cancers des organes digestifs ont une incidence plus élevée dans le groupe européen (44,7 pour 100.000 personnes-année) que dans les groupes mélanésien (36,9 pour 100.00) et wallisien (28,1). Le cancer de la prostate est également plus fréquent chez l'homme européen (43,2 pour 100.000 personnes-année) ; c’est le troisième cancer dans ce groupe. Les cancers des organes respiratoires, qui sont les plus fréquents en Nouvelle-Calédonie après les cancers de la peau, ont une incidence plus

élevée dans les groupes wallisien (56,3 pour 100.000 personnes-année) et mélanésien (44,9), que dans le groupe « autres » (31,8) et européen (31,3). Les cancers du sein sont plus fréquents chez les femmes du groupe « autres » (75,6 pour 100.000 personnes-année). Puis viennent les européennes (40,2) et les wallisiennes (39,4). Les mélanésiennes sont moins concernées que les autres femmes par le cancer du sein (24,2). Par contre ce sont les plus atteintes par le cancer de l’utérus (34,6 pour 100.000 personnes-année). Le cancer de la thyroïde a une incidence remarquablement plus élevée dans le groupe des mélanésiens (39,2 pour 100.000 personnes-année) ; c’est le deuxième cancer le plus fréquent dans ce groupe.

Incidence des cancers selon le site et le groupe ethnoculturel

(pour 100,000 personnes année)

0,020,040,060,080,0

100,0120,0140,0160,0

1-Lè

vre,

cav

ité

bucc

ale

2-O

rgan

es d

iges

tifs

3-O

rg. r

espi

rato

ires

4-O

s et

car

tila

ge a

rtic

ulai

re

5-M

elan

ome

mal

in -

Pea

u

6-T.

més

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lial -

T. m

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7-Se

in

8-O

rgan

es g

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aux

fem

me

9-Pr

osta

te

10-V

oies

uri

nair

es

11-O

eil,

cerv

eau,

SN

C

12-T

hyro

ïde,

gla

ndes

end

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13-M

al d

éfin

is, s

econ

dair

es, …

14-S

ang

Européens Mélanésiens Wallisiens

Rapport Technique 2003 68

Page 71: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

4.3 Incidence des cancers selon le site et le groupe ethnoculturel chez les hommes L'incidence des cancers tous sites confondus est plus importante chez l'homme européen (469,1 pour 100.000 p.a.). Les cancers les plus fréquents dans ce groupe sont : les cancers de la peau (41,3 %), les cancers de la prostate (18,7 %), les cancers digestifs (12,3 %) et les cancers respiratoires (10,3 %). La grande majorité des cancers diagnostiqués chez les hommes des groupes mélanésien,

wallisien et « autres » sont des cancers respiratoires ( respectivement 35,0 %, 36,4 % et 63,6 %). En deuxième et troisième position pour le groupe mélanésien viennent les cancers digestifs (26,3 %) et les cancers de la prostate (16,3 %). Les wallisiens sont atteints en second par les cancers de la peau (18,2 %), puis par les cancers digestifs (9,1 %) et les cancers de la prostate (9,1 %).

Incidences standardisées des cancers selon le site et le groupe ethnoculturel chez les hommes en 2002

0,020,040,060,080,0

100,0120,0140,0160,0180,0

1-Lè

vre,

cav

ité

bucc

ale

2-O

rgan

es d

iges

tifs

3-O

rg. r

espi

rato

ires

4-O

s

5-M

elan

ome

mal

in -

Pea

u

6-T.

més

othé

lial -

T. m

ous

7-Se

in

8-O

rgan

es g

énit

aux

fem

me

9-Pr

osta

te

10-V

oies

uri

nair

es

11-O

eil,

cerv

eau

12-T

hyro

ïde

13-M

al d

éfin

is

14-S

ang

Européens

Mélanésiens

Wallisiens

"Autres"

4.4 Incidence des cancers selon le site et le groupe ethnoculturel chez les femmes Contrairement aux hommes, l'incidence standardisée des cancers tous sites confondus est aussi importante dans les trois groupes étudiés : mélanésiennes (365,3 pour 100.000 p.a.),wallisiennes (362,6 pour 100.000 p.a.) et européennes (362,2 pour 100.000 p.a.). Chez les européennes, les cancers les plus fréquents sont : les cancers de la peau (31,3 %) et les cancers du sein (23,2 %), puis les cancers de la thyroïde (10,7 %), les cancers digestifs (9,8 %) et les cancers de l’utérus (9,8 %). Dans le groupe des femmes mélanésiennes, les cancers les plus fréquents sont ceux de l'utérus

(25,6 %), de la thyroïde (24,8 %), du sein (17,9 %), puis les cancers digestifs (9,4 % ) et les cancers respiratoires (9,4 %). Les cancers les plus fréquents dans le groupe des wallisiennes sont ceux du sein (35,0 %), puis les cancers digestifs (15,0 %) et ceux de la thyroïde (15,0 %), enfin les cancers respiratoires (10,0 %) et ceux de l’utérus (10,0 %). Dans le groupe "autres", les cancers ayant la plus forte incidence sont les cancers de la thyroïde (41,1 pour 100.000 p.a.) et les cancers du sein (32,9 pour 100.000 p.a.).

Rapport Technique 2003 69

Page 72: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

Incidences standardisées des cancers selon le site et le groupe ethnoculturel chez les femmes en 2002

0,0

20,0

40,0

60,0

80,0

100,0

120,0

1-Lè

vre,

cav

ité

bucc

ale

2-O

rgan

es d

iges

tifs

3-O

rg. r

espi

rato

ires

4-O

s

5-M

elan

ome

mal

in -

Pea

u

6-T.

més

othé

lial -

T. m

ous

7-Se

in

8-O

rgan

es g

énit

aux

fem

me

9-Pr

osta

te

10-V

oies

uri

nair

es

11-O

eil,

cerv

eau,

SN

C

12-T

hyro

ïde

13-M

al d

éfin

is

14-S

ang

Européennes

Mélanésiennes

Wallisiennes

"Autres"

4.5 Etude de l’âge selon le site L’âge moyen au moment du diagnostic est plus élevé chez les hommes des deux groupes étudiés : mélanésiens (62 ans) et européens (64 ans). Il est le plus bas chez les femmes mélanésiennes (53 ans ; femmes européennes : 61 ans). En effet, celles-ci sont plus fréquemment atteintes du cancer de la thyroïde, dont le diagnostic se fait le plus souvent entre 30 et 55 ans. Chez les hommes, l’incidence des cancers respiratoires devient particulièrement élevée à partir de 50 ans ; celle des cancers de la peau, des cancers digestifs et des cancers de la prostate à partir de 60 ans. Chez les moins de 40 ans, les cancers les plus fréquemment rencontrés sont ceux de la peau (6 cas) et ceux de la thyroïde (4 cas). Les cancers surviennent plus tôt chez les femmes. Les incidences des cancers de la

thyroïde sont plus élevées à partir de 30 ans, celles des cancers du sein et des cancers de l’utérus à partir de 40 ans, celles des cancers digestifs à partir de 50 ans et celles des cancers respiratoires à partir de 55 ans. Les cancers de la femme jeune les plus fréquents (moins de 40 ans) sont : les cancers de la thyroïde (15 cas), les cancers de l’utérus (10 cas) et les cancers de la peau (5 cas). Chez les moins de 20 ans, seuls 4 cas chez les hommes, et 1 cas chez les femmes ont été enregistrés. Il s’agit de :

1 cancer du côlon 1 cancer conjonctif 1 mélanome malin 1 lymphome non hodgkinien 1 cancer du sein.

Rapport Technique 2003 70

Page 73: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

Age moyen par site

63,3

47,5

60,4

47,557,3

51,3

69,664,5

47,153,853,2

61,7

48,2

01020304050607080

Oroph

arynx

Digesti

f

Resp

iratoi

re OsPe

au

T mou

sSein

Génit.

Fem.

Génit.

Hom.

Voies u

rin.

Œil,

SNC

Thyro

ïde

Mal dé

finis

Sang

5 ANALYSE DES CANCERS SELON LES GROUPES D’AGE 5.1 Répartition par tranches d’âge selon le groupe ethnoculturel On n’étudiera ici que les deux groupes ethniques les plus représentés : les mélanésiens (44 % de la population et 35,0 % des cancers déclarés en 2002), et les européens (34 % de la population et 47,1 % des cancers déclarés en 2002). L’incidence est donnée en taux bruts, pour 100.000 personnes-année. L’incidence brute du cancer croît avec l’âge dans les deux groupes. Elle est plus élevée

dans le groupe européen (402,6 pour 100.000) que dans le groupe mélanésien (168,3 pour 100.000). Plus de 90 % des cancers sont diagnostiqués à partir de 35 ans chez les mélanésiens, et à partir de 40 ans chez les européens. De même, la moyenne d’âge au diagnostic est plus jeune chez les mélanésiens (56,8 ans) que chez les européens (62,7ans).

5 .2 Répartition par tranches d’âge selon le groupe ethnoculturel et le sexe

Mélanésiens Européens Hommes Femmes Hommes Femmes

Age Fréq. Incid. Fréq. Incid. Fréq. Incid. Fréq. Incid. 0-14 ans 1 6 0 2 24 0 15-24 ans 0 0 3 34 1 20 1 22 25-34 ans 3 45 10 145 6 93 3 51 35-44 ans 3 63 25 523 4 72 18 356 45-54 ans 10 305 30 934 17 348 17 447 55-64 ans 20 964 17 721 40 1499 27 1209 65-74 ans 35 3387 20 1473 52 3439 22 1565 75ans et + 8 2307 12 2125 33 5335 24 2419 Inconnu TOTAL 80 183,8 117 270,8 155 438,8 112 352,4 Inc. standard 342,0 365,3 469,1 326,2 Moyenne 62,0 53,2 64,0 60,8 Variance 178,7 246,7 199,5 246,1

L’incidence standardisée des cancers est plus élevée chez les européens, hommes (incidence standardisée : 469,1 pour 100000) et femmes (326,2 pour 100000), même si le nombre de

cas de cancers est supérieur chez les femmes mélanésiennes que chez les femmes européennes.

Rapport Technique 2003 71

Page 74: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

Ce phénomène est dû au fait que les cancers qui se déclarent à un âge tardif sont plus fréquents chez les européens (cancers de la peau, cancers de la prostate). L’âge moyen au moment du diagnostic est plus élevé chez les hommes des deux groupes :

mélanésiens (62 ans) et européens (64 ans). Il est le plus bas chez les femmes mélanésiennes (53 ans). En effet, celles-ci sont plus fréquemment atteintes du cancer de la thyroïde, dont le diagnostic se fait le plus souvent entre 30 et 55 ans.

5.3 Incidences par sites et taux

standardisés chez les hommes Chez les hommes, les taux standardisés de cancer les plus importants sont : les cancers de la peau (102,9 pour 100.000), les cancers de la prostate (97,2 pour 100.000), les cancers respiratoires (79,8 pour 100 000) et les cancers digestifs (62,6 pour 100.000). L’incidence des cancers respiratoires devient très élevée (supérieure à 200 pour 100.000 p.a.) à partir de 55 ans ; celle des cancers de la peau, des cancers digestifs et des cancers de la prostate, à partir de 60 ans.

5.4 Incidences par sites et taux standardisés chez les femmes

Les incidences les plus élevées chez les femmes sont celles des cancers du sein (82,1 pour 100.000), des cancers de l’utérus (55,7 pour 100.000), des cancers de la thyroïde (50,8 pour 100.000) et des cancers cutanés (50,9 pour 100.000). Les incidences des cancers de la thyroïde, celles des cancers du sein et des cancers de l’utérus, deviennent supérieures à 100 pour 100.000 p.a. à partir de 40 ans, et celles des cancers de la peau à partir de 55 ans.

6 TABLEAUX DES RESULTATS 2002

T ous les cancers portés au Registre pour les années 2002 figurent dans les tableaux suivants : Nombre de cas masculins : tableau 1 Nombre de cas féminins : tableau 2 Taux d'incidence chez l'homme : tableau 3 Taux d'incidence chez la femme : tableau 4

Rapport Technique 2003 72

Page 75: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

TABLEAU I : Nombre de cas masculins enregistrés en 2002

SITE Tous inc. 0-14 15-24 25-34 35-44 45-54 55-64 65-74 75 + % total CIM 10 Groupe

Lèvre 0 0 0,0 % C00 Langue 3 0 1 2 1,0 % C01-C02 Glandes salivaires 2 0 1 1 0,7 % C07-C08 Bouche 4 0 1 2 1 1,4 % C03-C06 Oropharynx 3 0 2 1 1,0 % C09-C10 Nasopharynx 1 0 1 0,3 % C11 Hypopharynx 0 0 0,0 % C12-C13 Pharynx SAI 0 0 0,0 % C14

I

Œsophage 10 0 1 4 5 3,4 % C15 Estomac 10 0 1 1 4 1 3 3,4 % C16 Intestin grêle 1 0 1 0,3 % C17 Colon 12 0 1 1 1 6 2 1 4,1 % C18 Rectum 3 0 1 2 1,0 % C19-C21 Foie 8 0 2 1 5 2,7 % C22 Voies biliaires 0 0 0,0 % C23-C24 Pancréas 1 0 1 0,3 % C25

II

Nez, sinus, oreil.moyen. 0 0 0,0 % C30-C31 Larynx 4 0 2 2 1,4 % C32 Bronche, poumon 49 0 2 5 14 20 8 16,8 % C33-C34 Thymus, cœur 4 0 1 1 2 1,4 % C37-C38

III

Os, cartilage artic. 0 0 0,0 % C40-C41 IV Tissu conjonctif 2 0 1 1 0,7 % C47;C49 Mésothéliome 1 0 1 0,3 % C45 Sarcome de Kaposi 1 0 1 0,3 % C46

VI

Mélanome cutané 14 0 1 2 2 1 4 2 2 4,8 % C43 Autres T. cutanées 58 0 1 1 8 13 24 11 19,9 % C44

V

Sein 1 0 1 0,3 % C50 VII Prostate 63 0 1 11 33 18 21,6 % C61 Testicule 1 0 1 0,3 % C62 Verge 0 0 0,0 % C60 Autres org.génitaux 0 0 0,0 % C63

IX

Vessie 3 0 1 1 1 1,0 % C67 Rein, voies urinaires 8 0 2 3 2 1 2,7 % C64-

66;C68

X

Œil 0 0 0,0 % C69 Cerveau, syst. nerveux 0 0 0,0 % C70-C72

XI

Thyroïde 8 0 2 2 1 1 1 1 2,7 % C73 Autres gl. Endocrines 0 0 0,0 % C74-C75

XII

Maladie de Hodgkin 0 0 0,0 % C81 Lymphomes non hodgkin. 7 0 1 1 2 1 2 2,4 % C82-

85;C96 Myélome multiple 1 0 1 0,3 % C88;C90 Leucémie lymphoïde 2 0 1 1 0,7 % C91 Leucémie myéloide 1 0 1 0,3 % C92 Leucémie monocytaire 0 0 0,0 % C93 Autres leucémies 0 0 0,0 % C94 Leucémies SAI 0 0 0,0 % C95

XIV

Site prim. Incertain 5 0 1 2 1 1 1,7 % C80 Toutes localisations 291 0 3 2 9 10 32 77 107 51 100 %

XIII

Rapport Technique 2003 73

Page 76: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

TABLEAU II : Nombre de cas féminins enregistrés en 2002

SITE Tous inc. 0-14 15-24 25-34 35-44 45-54 55-64 65-74 75 + % total CIM 10 Groupe Lèvre 1 0 1 0,4 % C00 Langue 2 0 2 0,7 % C01-C02 Glandes salivaires 0 0 0,0 % C07-C08 Bouche 2 0 1 1 0,7 % C03-C06 Oropharynx 0 0 0,0 % C09-C10 Nasopharynx 0 0 0,0 % C11 Hypopharynx 0 0 0,0 % C12-C13 Pharynx SAI 0 0 0,0 % C14

I

Œsophage 0 0 0,0 % C15 Estomac 4 0 1 1 1 1 1,5 % C16 Intestin grêle 0 0 0,0 % C17 Colon 6 0 1 3 0 2 2,2 % C18 Rectum 9 0 3 3 2 1 1 3,3 % C19-C21 Foie 4 0 1 1 1,5 % C22 Voies biliaires 1 0 1 0,4 % C23-C24 Pancréas 1 0 1 0,4 % C25

II

Nez, sinus, oreil.moyen. 0 0 0,0 % C30-C31 Larynx 0 0 7,6 % C32 Bronche, poumon 21 0 3 5 10 3 0,4 % C33-C34 Thymus, cœur 1 0 1 0,7 % C37-C38

III

Os, cartilage artic. 2 0 1 1 1,1 % C40-C41 IV Tissu conjonctif 3 0 1 1 1 1,1 % C47;C49 Mésothéliome 4 0 3 1 0,0 % C45 Sarcome de Kaposi 0 0 2,5 % C46

VI

Mélanome cutané 7 0 3 1 1 2 13,1 % C43 Autres T. cutanées 36 0 6 2 7 7 14 24,0 % C44

V

Sein 66 0 1 1 11 15 17 13 8 0,0 % C50 VII Utérus SAI 0 0 8,0 % C55 Col utérin 22 0 1 3 7 3 7 1 0,0 % C53 Placenta 0 0 4,7 % C58 Corps utérin 13 0 2 4 6 1 2,9 % C54 Ovaires, annexes uter. 8 0 1 1 1 2 3 0,7 % C56 Autres org.génitaux 2 0 1 1 0,4 % C51-

52;C57

VIII

Vessie 1 0 1 0,0 % C67 Rein, voies urinaires 0 0 0,0 % C64-

66;C68

X

Œil 0 0 0,0 % C69 Cerveau, syst. nerveux 0 0 16,7 % C70-C72

XI

Thyroïde 46 0 9 13 14 4 3 3 0,0 % C73 Autres gl. Endocrines 0 0 0,4 % C74-C75

XII

Maladie de Hodgkin 1 0 1 1,5 % C81 Lymphomes non hodgkin. 4 0 2 1 1 0,0 % C82-

85;C96 Myélome multiple 0 0 0,0 % C88;C90 Leucémie lymphoïde 0 0 0,0 % C91 Leucémie myéloide 0 0 0,0 % C92 Leucémie monocytaire 0 0 0,0 % C93 Autres leucémies 0 0 0,0 % C94 Leucémies SAI 0 0 0,0 % C95

XIV

Site prim. Incertain 9 0 1 2 2 2 2 3,3 % C80 Toutes localisations 275 0 0 4 18 53 55 57 51 37 100 %

XIII

Rapport Technique 2003 74

Page 77: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

TABLEAU III : Taux d'incidence chez l'homme pour l’année 2002

SITE Tous inc. 0-14 15-24 25-34 35-44 45-54 55-64 65-74 75 + tx brut TSA monde Groupe Lèvre 0 0 0,0 0,0 Langue 3 0 9,6 63,7 3,0 4,2 Glandes salivaires 2 0 16,1 73,9 2,0 2,8 Bouche 4 0 7,7 32,3 31,8 4,0 5,1 Oropharynx 3 0 32,3 31,8 3,0 4,2 Nasopharynx 1 0 9,6 1,0 1,1 Hypopharynx 0 0 0,0 0,0 Pharynx SAI 0 0 0,0 0,0

I

Œsophage 10 0 9,6 64,6 159,2 9,9 14,2 Estomac 10 0 7,7 9,6 64,6 31,8 221,6 9,9 13,2 Intestin grêle 1 0 9,6 1,0 1,1 Colon 12 0 3,2 5,8 9,6 96,9 63,7 73,9 11,9 15,3 Rectum 3 0 9,6 63,7 3,0 4,2 Foie 8 0 19,2 16,1 159,2 7,9 11,4 Voies biliaires 0 0 0,0 0,0 Pancréas 1 0 16,1 1,0 1,3

II

Nez, sinus, oreil.moyen. 0 0 0,0 0,0 Larynx 4 0 32,3 63,7 4,0 5,8 Bronche, poumon 49 0 15,5 48,1 226,0 636,8 590,8 48,6 68,9 Thymus, cœur 4 0 5,4 16,1 63,7 4,0 5,4

III

Os, cartilage artic. 0 0 0,0 0,0 IV Tissu conjonctif 2 0 3,2 5,8 2,0 1,8 Mésothéliome 1 0 16,1 1,0 1,3

VI

Sarcome de Kaposi 1 0 73,9 1,0 1,5 Mélanome cutané 14 0 5,4 11,7 15,5 9,6 64,6 63,7 147,7 13,9 16,8 Autres T. cutanées 58 0 5,8 7,7 77,0 209,9 764,1 812,4 57,6 81,5

V

Sein 1 0 31,8 1,0 1,6 VII Prostate 63 0 9,6 177,6 1051 1329 62,5 94,4 Testicule 1 0 16,1 1,0 1,3 Verge 0 0 0,0 0,0 Autres org.génitaux 0 0 0,0 0,0

IX

Vessie 3 0 9,6 16,1 73,9 3,0 3,8 Rein, voies urinaires 8 0 19,2 48,4 63,7 73,9 7,9 10,7

X

Œil 0 0 0,0 0,0 Cerveau, syst. nerveux 0 0 0,0 0,0

XI

Thyroïde 8 0 11,7 15,5 9,6 16,1 31,8 73,9 7,9 8,9 Autres gl. Endocrines 0 0 0,0 0,0

XII

Maladie de Hodgkin 0 0 0,0 0,0 Lymphomes non hodgkin. 7 0 3,2 5,8 19,2 16,1 147,7 6,9 8,2 Myélome multiple 1 0 16,1 1,0 1,3 Leucémie lymphoïde 2 0 16,1 73,9 2,0 2,8 Leucémie myéloide 1 0 5,8 1,0 0,8 Leucémie monocytaire 0 0 0,0 0,0 Autres leucémies 0 0 0,0 0,0 Leucémies SAI 0 0 0,0 0,0

XIV

Site prim. Incertain 5 0 7,7 19,2 16,1 31,8 5,0 5,9 Toutes localisations 291 0 10 11 52 77 308 1243 3407 3766 288,8 400,4

XIII

Rapport Technique 2003 75

Page 78: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

TABLEAU IV : Taux d'incidence chez la femme pour l’année 2002

SITE Tous inc. 0-14 15-24 25-34 35-44 45-54 55-64 65-74 75 + tx brut TSA monde Groupe

Lèvre 1 0 53,9 1,0 1,1 Langue 2 0 61,4 2,1 3,1 Glandes salivaires 0 0 0,0 0,0 Bouche 2 0 5,6 17,1 2,1 2,3 Oropharynx 0 0 0,0 0,0 Nasopharynx 0 0 0,0 0,0 Hypopharynx 0 0 0,0 0,0 Pharynx SAI 0 0 0,0 0,0

I

Œsophage 0 0 0,0 0,0 Estomac 4 0 11,2 17,1 30,7 53,9 4,2 5,2 Intestin grêle 0 0 0,0 0,0 Colon 6 0 8,0 33,7 61,4 6,3 7,7 Rectum 9 0 24,0 33,7 17,1 30,7 53,9 9,4 10,6 Foie 4 0 11,2 34,2 53,9 4,2 5,0 Voies biliaires 1 0 30,7 1,0 1,5 Pancréas 1 0 8,0 1,0 1,1

II

Nez, sinus, oreil.moyen. 0 0 0,0 0,0 Larynx 0 0 0,0 0,0 Bronche, poumon 21 0 33,7 85,5 306,9 161,7 21,9 29,1 Thymus, cœur 1 0 30,7 1,0 1,5

III

Os, cartilage artic. 2 0 8,0 11,2 2,1 2,2 IV Tissu conjonctif 3 0 8,0 11,2 17.1 3,1 3,6 Mésothéliome 4 0 22,4 30,7 3,1 4,0

VI

Sarcome de Kaposi 0 0 0,0 0,0 Mélanome cutané 7 0 24,0 17,1 30,7 107,8 7,3 7,9 Autres T. cutanées 36 0 47,9 22,4 119,7 214,8 754,8 37,5 43,6

V

Sein 66 0 5,6 6,0 87,8 168,3 290,7 398,9 431,3 68,8 82,7 VII Utérus SAI 0 0 0,0 0,0 Col utérin 22 0 5,6 18,0 55,9 33,7 119,7 53,9 22,9 24,5 Placenta 0 0 0,0 0,0 Corps utérin 13 0 16,0 68,4 184,1 53,9 13,6 17,7 Ovaires, annexes uter. 8 0 5,6 6,0 8,0 22,4 51,3 8,3 9,3 Autres org.génitaux 2 0 8,0 11,2 2,1 2,2

VIII

Vessie 1 0 53,9 1,0 1,1 Rein, voies urinaires 0 0 0,0 0,0

X

Œil 0 0 0,0 0,0 Cerveau, syst. nerveux 0 0 0,0 0,0

XI

Thyroïde 46 0 53,9 103,8 157,1 68,4 92,1 161,7 48,0 50,6 Autres gl. Endocrines 0 0 0,0 0,0

XII

Maladie de Hodgkin 1 0 6,0 1,0 0,8 Lymphomes non hodgkin. 4 0 12,0 11,2 17,1 4,2 4,3 Myélome multiple 0 0 0,0 0,0 Leucémie lymphoïde 0 0 0,0 0,0 Leucémie myéloide 0 0 0,0 0,0 Leucémie monocytaire 0 0 0,0 0,0 Autres leucémies 0 0 0,0 0,0 Leucémies SAI 0 0 0,0 0,0

XIV

Site prim. Incertain 9 0 6,0 16,0 22,4 34,2 61,4 9,4 11,0 Toutes localisations 275 0 0 23 108 423 617 975 1565 1995 285,7 333,7

XIII

Rapport Technique 2003 76

Page 79: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

7 ANALYSE DES CANCERS SELON LEURS LOCALISATIONS, COMPARAISON

AVEC LES TAUX D’INCIDENCE DE LA POPULATION MONDIALE 7.1 Lèvre – Bouche – Pharynx 225 cancers de la région cavité buccale et du pharynx ont été enregistrés de 1991 à 2002, ce qui fait 19 cas en moyenne chaque année. Ce nombre est resté stable au cours des 12 années étudiées (cf I.c – Répartition des cancers selon le site). Ce type de cancer touche deux fois plus les hommes que les femmes : en 2002, 13 cas ont été enregistrés chez les hommes, ce qui donne un taux d’incidence standardisé de 16,4 pour 100.000, et 5 cas chez les femmes, soit une incidence standardisée de 6,7 pour 100.000. Les cancers bucco-pharyngés sont plus fréquents en Nouvelle-Calédonie que dans la

population mondiale : le taux standardisé mondial chez les hommes est estimé par l’OMS à 11,9 pour 100.000 personnes-année et chez les femmes à 4,7 pour 100.000. Tous les cas surviennent après 40 ans chez les hommes ; un seul cas a été enregistré dans le groupe d’âge 20-24 ans chez les femmes. Ces cancers sont particulièrement plus incidents chez les européens : incidence brute 17,9 pour 100.000 ; mélanésiens : incidence brute 6,9 pour 110.000, wallisiens : 5,6 pour 100.000. L’incidence brute est de 28,3 chez les hommes européens, qui représentent la population à risque.

Incidences standardisées des cancers de l'oro-pharynx dans le monde et en N.C.

0

5

10

15

20

Hommes Femmes

Pop.mondialeNouvelle-Calédonie

7.2 Cancers digestifs Sur les douze années étudiées, le nombre moyen annuel de nouveaux cas de cancers digestifs est de 64 cas, et il reste stable sur la durée. 70 cas ont été enregistrés pour l’année 2002 ; 46 cas chez les hommes ( incidence standardisée = 62,7), et 24 cas chez les femmes ( incidence standardisée = 31,1). Ces cancers concernent principalement :

L’œsophage : 10 cas chez les hommes, aucun chez les femmes

L’estomac : 10 cas chez les hommes, 4 cas chez les femmes

Le colo-rectum : 15 cas chez les hommes, 15 cas chez les femmes

Le foie : 8 cas chez les hommes, 5 chez les femmes.

Concernant les principaux cancers digestifs, les taux calédoniens ne présentent pas de grandes différences avec ceux de la population mondiale. Les cancers de l’estomac sont un peu moins incidents en Nouvelle-Calédonie, alors que les cancers colo-rectaux sont un peu plus incidents chez les femmes de Nouvelle-Calédonie, et ceux de l’œsophage chez les hommes calédoniens.

Rapport Technique 2003 77

Page 80: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

La quasi-totalité des cas surviennent après 40 ans chez les femmes (risque maximum à partir de 50 ans), et après 45 ans chez les hommes (risque maximum à partir de 60 ans).

L’incidence des cancers digestifs est plus élevée dans le groupe européen (44,7 pour 100.000) que dans les groupes mélanésien (36,9 pour 100.000) et wallisien (28,1 pour 100.000).

Incidences standardisées des cancers digestifs dans le monde et en N.C. (pour 100 000 personnes année)

10,8

21,519,1

1515,1

19,6

4,4

10,4

14,4

5,5

0

5

18,4

6,6

11,713,7

0

5

10

15

20

25

Œsophage Estomac Colo-rectum Foie

Pop.mondiale HommesN.C. HommesPop.mondiale FemmesN.C. Femmes

7.3 Cancers respiratoires Sur les douze années étudiées, le nombre moyen de cancers respiratoires est de 72 nouveaux cas par an. La tendance reste stable sur cette période. Ce type de cancer touche en majorité les hommes : sur les 79 cas enregistrés en 2002, 57 concernent les hommes (incidence standardisée : 79,8 ; femmes : 30,1). Le sex-ratio est de 2,6. Ces cancers se situent en grande majorité dans les bronches : 49 cas chez les hommes, et 21 cas chez les femmes. Les cancers respiratoires ont une incidence deux fois plus élevée chez les hommes en Nouvelle-Calédonie que dans le reste du

monde, et presque trois fois plus élevée chez les femmes calédoniennes que dans le reste du monde. La Nouvelle-Calédonie est l’un des pays les plus à risque pour ce type de cancer. Tous les cas féminins ont été diagnostiqués après 35 ans, la grande majorité entre 50 et 55 ans. Chez les hommes, alors que la plupart des cas ont été diagnostiqués après 50 ans, et que le risque augmente fortement avec l’âge, un cas a été diagnostiqué dans la tranche d’âge 20-24 ans. Le groupe ethnoculturel le plus à risque est celui des wallisiens (incidence standardisée : 56,3 pour 100.000), puis celui des mélanésiens (44,9), mais le risque est élevé également chez les européens (31,3).

Rapport Technique 2003 78

Incidences standardisées des cancers respiratoires dans le monde et en N.C. (pour 100.000 personnes année)

5,5

34,9

5,6

68,7

0,611

0

28,6

0

20

40

60

80

Larynx Poumons

Pop. mondiale HommesN.C. HommesPop.mondiale FemmesN.C. Femmes

Page 81: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

7.4 Cancers de la plèvre De 1991 à 2002, le nombre moyen de mésothéliomes est de 8 nouveaux cas par an. La tendance reste stable sur cette période. Ce type de cancer touche deux fois plus les femmes que les hommes : en 2002, 6 cas ont été enregistrés chez les femmes (incidence standardisée : 7,3 pour 100.000), et 3 cas chez les hommes (incidence standardisée : 3,3). L’estimation du taux d’incidence mondiale des mésothéliomes est de 1,7 chez les hommes et

0,2 chez les femmes. Les cancers de la plèvre sont 4 fois plus incidents chez les hommes de Nouvelle-Calédonie, et 16 fois plus chez les femmes calédoniennes. Les 9 cas enregistrés en 2002 se répartissent sur l’ensemble des tranches d’âge, à partir de 10-14 ans. 6 cas sont mélanésiens (incidence standardisée : 6,9 pour 100.000), 2 sont européens (incidence standardisée : 3,0 pour 100.000) et 1 wallisien (incidence standardisée : 5,6 pour 100.000).

Incidences standardisées des mésothéliomes dans le monde et

en N.C. (pour 100 000 personnes année)

1,7

0,2

3,3

7,3

0

2

4

6

8

Hommes Femmes

Pop.mondialeNouvelle-Calédonie

7.5 Cancers du sein De 1991 à 2002, le nombre moyen de cancers du sein est de 40 nouveaux cas par an. Sur cette période, la tendance est à la hausse régulière : 32 nouveaux cas ont été enregistrés en 1991, alors que ce chiffre est de 67 pour 2002. L’incidence standardisée est de 82,1 pour 100.000 chez les femmes de Nouvelle-Calédonie en 2002, alors qu’elle est de 35,7 pour la population féminine mondiale. La Nouvelle-Calédonie se situe ainsi au niveau des pays les plus développés (dans les pays les moins développés, l’incidence standardisée des cancers du sein est de 23,1 pour 100.000 femmes-année).

Le cas le plus jeune a été enregistré dans la tranche d’âge 15-19 ans ; le risque de cancer du sein croit ensuite avec l’âge, le plus grand nombre de cas ayant été enregistré dans la tranche d’âge 55-59 ans. Le taux d’incidence est le plus élevé chez les européennes (incidence standardisée : 40,2 pour 100.000 femmes-année) et les wallisiennes (39,4 pour 100.000 femmes-année) ; le risque est moins élevé chez les mélanésiennes (incidence standardisée : 40,2 pour 100.000 femmes-année).

Rapport Technique 2003 79

Page 82: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

Incidences standardisées du cancer du sein dans le monde et en N.C. (pour 100 000 personnes année)

35,7

82,1

0

30

60

90

Pop.mondiale Nouvelle-Calédonie

7.6 Cancers génitaux féminins De 1991 à 2002, le nombre moyen de cancers de la sphère génitale chez la femme est de 36 nouveaux cas par an. Sur cette période, la tendance est stable. Ces cancers concernent principalement :

Le col de l’utérus : 22 cas Le corps utérin : 13 cas Les ovaires : 8 cas.

La Nouvelle-Calédonie représente une population à risque concernant les cancers de la sphère génitale chez la femme : quel que soit

l’organe étudié, les taux d’incidence sont supérieurs à ceux du reste du monde. Les cancers de la sphère génitale peuvent concerner des jeunes femmes : deux cas de ces cancers ont été diagnostiqués dans la tranche d’âge 20-24 ans. Puis ils se répartissent dans toutes les tranches d’âge à partir de 30 ans. La population la plus à risque est celle des femmes mélanésiennes : l’incidence standardisée est de 34,6 cas pour 100.000 femmes-année (européennes : 16,4 ; wallisiennes : 11,3).

Incidences standardisées des cancers de l'utérus et des ovaires dans le monde et en N.C. (pour 100 000 personnes année)

16,1

6,4 6,5

25,4

17,4

9

0

5

10

15

20

25

30

Col utérus Corps utérus Ovaires

pop.mondialeNouvelle-Calédonie

Rapport Technique 2003 80

Page 83: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

7.7 Cancers génitaux masculins De 1991 à 2002, le nombre moyen de cancers de la sphère génitale chez l’homme est de 26 nouveaux cas par an. Sur cette période, la tendance est à la hausse. Ces cancers concernent :

La prostate : 63 cas Les testicules : 1 cas.

L’incidence des cancers de la prostate est beaucoup plus élevée en Nouvelle-Calédonie

(96,1 pour 100.000 p.a.) que dans l’ensemble de la population mondiale (21,2). Tous les cas se situent au-delà de 50 ans, et la grande majorité à partir de 65 ans. L’incidence est beaucoup plus élevée chez l’homme européen (incidence standardisée : 92,6 pour 100.000 hommes-année) que chez les mélanésiens (63,7) et les wallisiens (52,0).

Incidences standardisées des cancers de la sphères génitale chez l'homme dans le monde et en N.C. (pour 100 000 p.a.)

21,2

1,6

96,1

1,10

20

40

60

80

100

Prostate Testicules

Pop. mondialeNouvelle-Calédonie

7.8 Cancers de la peau De 1991 à 2002, le nombre de cas de cancers cutanés a évolué de 12 cas déclarés en 1991 à 116 cas pour 2002. Le nombre de cas progresse très fortement depuis 2000 ; il s’agit probablement d’une recherche plus active par une population de mieux en mieux informée. Ces cancers concernent :

Les mélanomes malins : 21 cas Les autres cancers cutanés : 94 cas Les sarcomes de Kaposi : 1 cas .

La Nouvelle-Calédonie présente des taux d’incidences très élevés pour les mélanomes malins (hommes : 17,5 pour 100.000 p.a., femmes : 7,9), bien supérieurs à la moyenne des taux d’incidence mondiaux (hommes : 2,4 - femmes : 2,2). Seules l’Australie et la Nouvelle-Zélande présentent des taux d’incidence du mélanome malin encore plus élevés :

Australie : 40,5 chez les hommes et 31,8 chez les femmes

Nouvelle-Zélande : 36,7 chez les hommes et 34,9 chez les femmes.

Le risque est plus de deux fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes en Nouvelle-Calédonie. Le risque de cancer cutané est 6 à 20 fois plus élevé chez les européens que chez les mélanésiens, selon le type de tumeur et le sexe (cf tableau suivant). Le taux d’incidence des mélanomes malins chez les hommes européens est presque aussi élevé que celui des australiens ou des néo-zélandais. Ce type de cancer peut être diagnostiqué dès 15 ans, et le risque augmente avec l’âge.

Rapport Technique 2003 81

Page 84: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

INCIDENCES STANDARDISEES SELON LE GROUPE ETHNOCULTUREL

HOMMES FEMMES Européens Mélanésiens Européennes Mélanésiennes

Mélanome malin 34,1 3,9 15,9 0,0 Autres tumeurs cutanées 158,8 8,2 75,8 13,0

Incidences standardisées du mélanome malin dans le monde et en N.C. (pour 100 000 p.a.)

0

5

10

15

20

Hommes Femmes

Pop. mondialeNouvelle-Calédonie

7.9 Cancers de la thyroïde Sur les douze années étudiées, le nombre de cas de cancers de la thyroïde a évolué d’une vingtaine de cas par an à plus de 50 nouveaux cas enregistrés chaque année à partir de 1995. Le risque de cancers de la thyroïde est 8 à 17 fois plus élevé en Nouvelle-Calédonie (incidence standardisée, hommes : 9,3 - femmes : 50,8) que dans l’ensemble de la population mondiale.

Les taux d’incidence sont 5 fois plus élevés chez les femmes, et en particulier les mélanésiennes (incidence standardisée : 84,2 pour 100.000 ; européennes : 34,9). Ce type de cancer est diagnostiqué à tout âge à partir de 25 ans ; la fréquence la plus élevée se trouve dans la classe d’âge 50-54 ans.

Incidences standardisées des cancers de la thyroïde dans le monde et en N.C. (pour 100 000 p.a.)

1,2 39,3

50,8

0

10

20

30

40

50

60

Hommes Femmes

Pop. mondialeNouvelle-Calédonie

Rapport Technique 2003 82

Page 85: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

7.10 Lymphomes – Myélomes - Leucémies Sur les douze années étudiées, le nombre moyen annuel de nouveaux cas est resté stable autour de 19 cas. Ces cancers concernent principalement :

Les lymphomes non hodgkiniens : 7 cas chez les hommes en 2002, 4 cas chez les femmes

La maladie de Hodgkin : aucun cas chez les hommes, 1 cas chez les femmes

Les myélomes multiples : 1 cas chez les hommes, aucun chez les femmes

Les leucémies : 3 cas chez les hommes, aucun chez les femmes.

Les taux d’incidence des lymphomes, myélomes et leucémies sont similaires en Nouvelle-Calédonie à ceux du reste du monde. Le risque est un peu plus élevé chez les hommes, sauf pour la maladie de Hodgkin, et reste le même dans les différents groupes ethnoculturels. Ce type de cancer peut être diagnostiqué à tout âge, le plus jeune cas en 2002 se trouve dans la classe d’âge 10-14 ans.

Incidences standardisées des lymphomes, myélomes et leucémies dans le monde et en N.C. (pour 100 000 p.a.)

6,1

1,3 1,5

5,2

8

0

4

0,8

1,9

3,7

4,6

0 0

3,3

1,50,9

0

2

4

6

8

Lymphomenon

hodgkin.

Maladie deHodgkin

Myélomemultiple

Leucémie

Pop.mondiale HommesN.C.HommesPop.mondiale FemmesN.C. Femmes

7.11 Cancers urinaires De 1991 à 2002, le nombre de cas de cancers urinaires est resté stable autour d’un nombre moyen de 12 nouveaux cas par an. Ces cancers concernent :

Les cancers de la vessie : 3 cas chez l’homme pour 2002, 1 cas chez la femme.

Les cancers du rein : 8 cas chez l’homme pour 2002, aucun cas chez la femme.

Les taux d’incidence des cancers de la vessie sont moins élevés en Nouvelle-Calédonie que dans le reste du monde, alors que l’incidence des cancers du rein est plus élevée chez l’homme en Nouvelle-Calédonie. La population la plus à risque pour l’ensemble des cancers urinaires est représentée par le groupe européen : incidence standardisée = 26,6 pour 100.000. Tous les cas se situent au-delà de 50 ans.

Rapport Technique 2003 83

Page 86: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

Incidences standardisées des cancers urinaires dans le monde et en N.C. (pour 100 000 personnes année)

10

4,53,7

11,5

2,4 2,31,1

002468

1012

Vessie Rein

Pop.mondiale HommesN.C. HommesPop.mondiale FemmesN.C. Femmes

7.12 Cancers osseux De 1991 à 2002, le nombre de cas de cancers osseux est resté stable autour d’un nombre moyen de 3 nouveaux cas par an.

En 2002, seuls 2 cas féminins ont été enregistrés, l’un dans la tranche d’âge 35-39 ans dans le groupe des mélanésiennes, l’autre dans celle des 50-54 ans, dans le groupe des wallisiennes.

7.13 Cancers des yeux et du cerveau De 1991 à 2002, le nombre de cas de cancers des yeux et du cerveau a progressivement décru de 11 nouveaux cas déclarés en 1991 jusqu’à 0 cas enregistrés en 2002.

Ce type de cancer, dont l’incidence est un peu plus importante pour les pays développés (5,8 chez les hommes, 4,1 chez les femmes), est trop peu courant pour que l’on observe de nouveaux cas chaque année en Nouvelle-Calédonie.

8 ANALYSE DE L’EVOLUTION DU STADE DES CANCERS DU COL DE L’UTERUS

ENREGISTRES DE 1989 A 2000 A la demande du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, des groupes de travail ont été organisés par la DASS-NC, réunissant les divers organismes et professionnels de la santé en Nouvelle-Calédonie, afin de faire des propositions pour l’amélioration de la politique de Santé Publique. Dans ce cadre, le responsable scientifique du registre du Cancer de Nouvelle-Calédonie a participé à la réflexion sur l’amélioration de la campagne de dépistage du cancer du col de l’utérus, campagne mise en route en 1995. Afin d’évaluer l’efficacité de ce programme de dépistage, l’évolution du stade des cancers du col enregistrés depuis 1989 a été analysée. Le nombre de cas enregistrés chaque année étant d’une vingtaine environ, l’analyse a été réalisée en regroupant les années par deux.

Depuis 1995, le nombre de cas enregistré chaque année n’a pas évolué. Cependant, le pourcentage de cancers à un stade avancé a plutôt diminué : les cancers du col métastasés sont passés de 15 % à environ 6 %, alors que les cancers du col à un stade localisé sont passés d’environ 25 % en 1989-1994 à 45 % en 1995-2000. Le nombre de cancers in situ enregistrés ne reflète pas la réalité ; en effet, la grande majorité des cancers diagnostiqués à ce stade ne sont pas déclarés au Registre. L’objectif de la campagne de dépistage est de diagnostiquer les cancers à un stade de plus en plus précoce ; d’après les chiffres précédemment cités, cet objectif semble partiellement atteint. Pour améliorer l’efficacité de la campagne de dépistage, il a été proposé de mieux cibler les groupes à risque, qui ne paraissent pas toujours bénéficier de la campagne de dépistage.

Rapport Technique 2003 84

Page 87: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

1989-1990 1991-1992 1993-1994 1995-1996 1997-1998 1999-2000

Stade nb % nb % nb % nb % nb % nb %

In situ 1 3,1 % 17 36,2 % 9 27,3 % 0 7 20,6 % 7 18,9 %

Localisé 11 34,4 % 11 23,4 % 6 18,2 % 21 46,7 % 15 44,1 % 16 43,2 %Envahissement ganglionnaire 8 25,0 % 12 25,5 % 10 30,3 % 9 20,0 % 5 14,7 % 11 29,7 %

Métastases 6 18,8 % 6 12,8 % 5 15,2 % 3 6,7 % 1 2,9 % 3 8,1 %

Inconnu 6 18,8 % 1 2,1 % 3 9,1 % 12 26,7 % 6 17,6 % 0

Total 32 100,0 % 47 100,0 % 33 100,0 % 45 100,0 % 34 100,0 % 37 100,0 %

9 CONCLUSION ET COMMENTAIRES SUR LE FONCTIONNEMENT DU REGISTRE L’analyse des cancers sur les douze dernières années a mis en évidence une nette amélioration de l’exhaustivité du registre pour l’année 2002 : la participation des anatomo-cyto-pathologistes du secteur libéral a permis de compléter les données manquantes dans ce secteur, qui occupe une place de plus en plus importante en Nouvelle-Calédonie. La maladie cancéreuse est en constante progression en Nouvelle-Calédonie, en particulier chez les femmes. Cette augmentation concerne en particulier les cancers cutanés, dont le nombre est à multiplier par 10 en douze ans, les cancers de la prostate (par 3), de la thyroïde (par 3) et les cancers du sein (par 2). En 2002, les cancers les plus fréquemment déclarés en Nouvelle-Calédonie sont : Chez les hommes :

les cancers de la peau (25,0 %) les cancers de la prostate (21,9 %) les cancers respiratoires (19,5 %) les cancers digestifs (15,4 %)

Chez les femmes :

les cancers du sein (23,8 %) les cancers de la thyroïde (16,6 %) les cancers de l'utérus et de l’ovaire

(16,2 %) les cancers de la peau (15,5 %)

Les cancers sont rares chez les enfants ; les adultes jeunes sont plus souvent touchés par

les cancers de la thyroïde, les cancers génitaux féminins et les cancers de la peau. Le taux d’incidence standardisée des cancers est beaucoup plus élevé dans le groupe des européens (399,1 pour 100 000 p.a .), que dans celui des mélanésiens (229,3 pour 100 000 p.a.) ou des wallisiens (236,4 pour 100 000 p.a.). Les européens sont particulièrement atteints par les cancers cutanés (incidence brute : 147,4 pour 100.000 p.a .), les cancers digestifs (44,7), les cancers de la prostate (43,2) et les cancers du sein (40,2). Les mélanésiens présentent un risque plus élevé de cancers respiratoires (44,9), cancers de la thyroïde (39,2), cancers digestifs (36,9) et cancers de l’utérus (34,6). Le groupe des wallisiens présente le taux d’incidence brute le plus élevé de cancers respiratoires (56,3) ; puis le risque de cancer du sein est quasiment le même que celui des européens (39,4), enfin les risques élevés dans ce groupe sont celui des cancers digestifs (28,1) et des cancers de la thyroïde (28,1). La Nouvelle-Calédonie fait partie des pays dont l’incidence est plus élevée pour certains types de cancers ; c’est le cas en particulier pour les cancers du poumon, les mésothéliomes, les cancers cutanés et les cancers de la thyroïde.

Rapport Technique 2003 85

Page 88: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

RESISTANCES BACTERIENNES AUX ANTIBIOTIQUES B. Garin, Laboratoire de Bactériologie

1 EVOLUTION DES RESISTANCES DEPUIS 1995

Les pourcentages donnés représentent les sensibilités des bactéries aux antibiotiques. 1.1 Bactéries à gram négatif

2003 Germe Molécule antibiotique 1995 Hospitalière

Entérobactéries du groupe 1 E. coli N=1770 Amoxicilline 46 % 49 % Amox + ac. Clav. 55 % 67 % Cefotaxime 99 % 99 % Salmonella N=14 Amoxicilline 93 % Amox + ac. Clav. 100 % Shigella N=59 Amoxicilline 31 % Amox + ac. Clav. 71 % Céfalotine 36% Entérobactéries du groupe 2 Klebsiella N=431 Amox + ac. Clav 74% Cefalotine 73 % 74 % Cefotaxime 93 % 89 % Gentamicine 95 % 98 % Pefloxacine 86 % 90 % Entérobactéries du groupe 3 Enterobacter N=392 Piperacilline 76 % 69 % Cefotaxime 77 % 76 % Pefloxacine 95 % 93 % Non entérobactéries Ps. aeruginosa N=463 Ticarcilline 76 % 63 % Tic + ac clavulanique 65 % Ceftazidime 82 % 87 % Imipénème 87 % 96 % Amikacine 77 % 90% Ofloxacine 5 % Ciprofloxacine 78 % 81 % H. influenzae N=362 Amoxicilline 72 % 76 % Amox + ac. Clav. 92 % 98 % Cefotaxime 95 % 100 % Gentamicine 85 % Erythromycine 6 %

La résistance des shigelles aux pénicillines est secondaire à la sécrétion d’une pénicillinase de haut niveau. Globalement, les sensibilités des

bacilles gram négatif aux antibiotiques ne sont pas très différentes aujourd’hui de ce qu’elles étaient il y a huit ans.

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1.2 Bactéries à gram positif

2003 Germe Molécule antibiotique 1995 Hospitalière S. aureus N=1635 Pénicilline 10 % Oxacilline 76 % 80 % Kanamycine 74 % 79 % Gentamicine 96 % Erythromycine 92 % Lincomycine 94 % Pristinamycine 98 % Ac. fusidique 86 % Enterococcus faecalis N=402 Ampicilline 84 % 98 % Gentamicine 97 % 80 % Vancomycine 100 % Teicoplanine 100 % Streptococcus pneumoniae N=205 Pénicilline 93,1 % 80 % Amoxicilline 95 % Céfotaxime 98 % Erythromycine 79 %

Pour les S. aureus, la proportion de SARM (Staphylocoque Résistant à la Méthicilline) ne semble pas augmenter avec le temps. Nous n’avons pas mis en place de détection des GISA, (Glycopeptide Intermediate Staphylococcus Aureus) par gélose de Mueller Hinton imprégnée de 5µg/l de teicoplanine mais nous pratiquons des E-test dans les cas de sensibilité diminuée à la teicoplanine sur l’antibiogramme en milieu liquide. Quant aux entérocoques, il n’a pas été retrouvé d’autres souches d’Enterococcus faecalis résistant à la vancomycine et celle de l’année dernière reste pour le moment la seule. Nous avons mis en place une détection systématique des entérocoques vanco-R dans les selles des patients de réanimation. En ce qui concerne le pneumocoque, les souches qui sont diagnostiquées sur l’antibiogramme comme non sensibles à la

pénicilline (PSDP) ont ensuite une mesure des CMI par E-Test, de la pénicilline, de l’amoxicilline et du céfotaxime. Dans le tableau ci-dessus, ce sont les résultats des E-Tests qui ont été colligés pour les 205 patients diagnostiqués en 2003. Aucune souche n’est résistante à l’amoxicilline ou au céfotaxime, les non-sensibles sont des résistances intermédiaires. Une étude de portage rhino-pharyngé du pneumocoque a été réalisé chez 1050 enfants de moins de deux ans en Nouvelle-Calédonie. Cette étude à montré que les facteurs de risque de portage d’une souche de sensibilité diminuée à la pénicilline (PSDP) sont l’ethnie, le sérotype et un traitement antibiotique antérieur. La définition des CMI et leur classement S/I/R sont les suivantes :

Antibiotiques Concentrations critiques (mg/l)

Sensibles Intermédiaires Résistantes Pénicilline ≤ 0,06 0,06 – 1 > 1 Amoxicilline ≤ 0,5 0,5 – 2 > 2 Céfotaxime ≤ 0,5 0,5 – 2 > 2

2 RESISTANCES DES MYCOBACTERIES AUX ANTITUBERCULEUX En 2003, un antibiogramme a été réalisé sur Mycobacterium tuberculosis qui était sensible à tous les antibiotiques testés (isoniazide, rifampicine, ethambutol, streptomycine, amikacine, clarithromycine, ciprofloxacine).

Nous avons substitué la méthode des proportions au E-test. La sensibilité au pyrazinamide n’est pas évaluée du fait qu’elle n’est pas recommandée par l’OMS car les résultats ne sont pas suffisamment fiables.

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3 REPARTITION DES GERMES A « RISQUE NOSOCOMIAL » La marque « RISQUE NOSOCOMIAL » rendue sur certains résultats signifie que la bactérie isolée présente un profil de résistance acquis et que ce patient doit être entouré de mesures d’hygiène adéquates pour éviter la dissémination de sa souche, de plus il doit, après étude du dossier par le médecin

responsable, être éventuellement déclaré en Infection Nosocomiale. Ils appartiennent à une liste préétablie qui tient compte du type de bactérie et de ses résistances acquises, quel que soit le profil de l’antibiogramme.

Coques gram positif

Staphylococcus aureus / OXA R Enterococci / VANCO R

Bacilles gram négatif

Entérobactéries groupe I E. coli, Proteus mirabilis / Amoxicilline+ Ac. clavulanique R Entérobactéries du groupe II Kl. pneumoniae, Kl. oxytoca, Entérobactéries du groupe III Enterobacter aerogenes, cloacae, sakazakii, ⎬ / Céfotaxime R Citrobacter freundii, Serratia marcescens Non-entérobactéries Ps. aeruginosa, Stenotrophomonas maltophilia, Burkholderia cepacia, Acinetobacter baumanii, Aeromonas hydrophila, veronii, caviae.

Nous n’avons pas réédité les tableaux de répartition par germes ou par service pour ne donner que des résultats d’incidences dont les comparaisons dans le temps sont plus pertinentes.

Pour savoir s’il existe une variation des incidences (pour 100 admissions et pour 1000 jours d’hospitalisation), nous avons comparé celles de bactéries communément analysées, entre 2002 et 2003.

4 COMPARAISON DES INCIDENCES 2002/2003 4.1 Statistiques

Court séjour Réanimation 2002 2003 2002 2003

Nombre de lits 454 458 28 30 Nombre d’admissions 25 736 25 623 1633 1655 Durée d’hospitalisation (jours) 132 821 120 756 8649 8141 Staphylococcus aureus 1125 1215 171 148 SARM* 195 246 54 46 Pseudomonas aeruginosa 384 399 91 129 PARC** 19 10 12 4 Klebsiella pn. (R C3g)*** 6 27 0 7 Enterobacter (R C3g)*** 65 70 5 16 *SARM : Staphylococcus aureus résistant à la méticilline **PARC : Pseudomonas aeruginosa résistant à la ceftazidime ***R C3g : Résistance à une céphalosporine de 3ème génération Le court séjour comprend la réanimation et signifie une hospitalisation supérieure à 24 heures.

Les statistiques doivent être exemptes de doublons et de prélèvements faits au titre de la surveillance (CLIN).

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4.2 Incidences 4.2.1 Incidences pour 100 admissions

Court séjour Réanimation 2002 2003 p 2002 2003 p

Staphylococcus aureus 4,4 4,7 NS 10,5 8,9 NS SARM 1,1 0,96 0,01 3,3 2,8 NS Pseudomonas aeruginosa 1,5 1,6 NS 5,6 7,8 0,017 PARC 0,07 0,04 NS 0,73 0,24 0,04 Klebsiella pn. (R C3g) 0,02 0,11 < 0,001 0,0 0,42 0,008 Enterobacter (R C3g) 0,25 0,27 NS 0,31 0,97 0,018

En ce qui concerne les S. aureus, nous observons une situation stable entre 2002 et 2003 ou en légère amélioration pour les SARM en Court Séjour. Pour les P.aeruginosa, l’évolution en Réanimation montre une

augmentation de l’incidence globale avec une diminution des PARC à la limite de la non-signification. Enfin, les entérobactéries sont plus fréquentes en 2003 qu’en 2002.

4.3 Incidences pour 1000 journées d’hospitalisation

Court séjour Réanimation 2002 2003 2002 2003

Staphylococcus aureus 8,5 10,1 19,8 18,2 SARM 2,2 2,04 6,2 5,7 Pseudomonas aeruginosa 2,9 3,3 10,5 15,8 PARC 0,14 0,08 1,4 0,5 Klebsiella pn. (R C3g) 0,04 0,22 0,0 0,86 Enterobacter (R C3g) 0,5 0,58 0,6 1,96 Le réseau international dédié à l’étude et au contrôle des résistances aux antibiotiques ou International Network for the Study and Prevention of Emerging Antimicrobial Resistance (INSPEAR), a classé les hôpitaux à fort taux d’incidence d’infections à SARM à partir de 0,4 pour 1000 jours d’hospitalisation (Hygiène, Vol XI, n°3, 2003:247-251). Le CHT appartient à cette catégorie puisque notre

incidence et cinq fois plus forte que ce seuil en court séjour en 2002 ou 2003. Une autre étude du CCLIN Paris Nord, fait état dans une publication regroupant les résultats de vingt trois laboratoires hospitaliers (Hygiène, 2003, vol XI, N°1, 63-65) des incidences suivantes en 2000 :

Court séjour Réanimation Pour 1000 JH Pour 100 adm. Pour 1000 JH Pour 100 adm.

SARM 0,96 0,63 3,2 - Klebsiella pn. (R C3g) 0,05 0,03 0,34 - Enterobacter (R C3g) 0,13 0,09 0,56 - La comparaison avec nos résultats n’est pas en notre faveur, même si certains chiffres ne sont pas très éloignés.

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PORTAGE RHINOPHARYNGE DE STREPTOCOCCUS PNEUMONIAE CHEZ LES ENFANTS SAINS AGES DE 2 A 24 MOIS EN NOUVELLE-

CALEDONIE ENTRE AOUT 2002 ET AVRIL 2003 M-A. Charvériat, B. Garin

1 MOTS CLEFS Streptococcus pneumoniae, Nouvelle-Calédonie, enfants, portage rhinopharyngé, sérotypes, vaccin heptavalent conjugué. 2 INTRODUCTION Streptococcus pneumoniae (Sp) colonise les voies aériennes supérieures dès les premiers mois de vie et fait partie de la flore saprophyte du nasopharynx. Cependant, il peut devenir pathogène et être ainsi responsable d’infections invasives, de pneumonies et d’otites moyennes aiguës particulièrement sévères chez les jeunes enfants. Depuis mars 2002, le Conseil supérieur d’hygiène publique de France (CSHPF) recommande l’utilisation du vaccin anti-pneumococcique heptavalent conjugué (Prevenar®) [1]. Il protège les enfants âgés de moins de 2 ans chez qui le vaccin polysaccharidique (Pneumo 23®) n’est pas immunogène. La Nouvelle-Calédonie constitue une entité épidémiologique particulière par sa caractéristique insulaire et sa population pluriethnique qui rassemble 220 000 habitants. Le territoire est divisé en trois Provinces où chaque communauté ethnique se répartit de façon inhomogène : la Province des Iles regroupe quasiment exclusivement des Mélanésiens, présents également en majorité en

Province Nord, tandis que les autres ethnies, en particulier les Européens, sont retrouvées plus spécifiquement en Province Sud [2]. Le pneumocoque représente la première cause des méningites bactériennes en Nouvelle-Calédonie. Avec, par année, 4400 naissances, et 5 méningites chez les enfants de moins de 5 ans, l’incidence des méningites pneumococciques est de 22,7 pour 100 000 habitants soit 6 fois supérieure à celle évaluée en métropole. La vaccination pourrait donc être recommandée à condition de vérifier préalablement la concordance entre les sérotypes présents sur le territoire et les valences vaccinales. Ainsi, si la colonisation précède généralement l’infection, il a paru intéressant de recenser les sérotypes présents en portage rhino-pharyngé chez les enfants calédoniens âgés de moins de deux ans, reflet des souches en circulation et potentiellement pathogènes, afin de compléter une précédente étude des sérotypes isolés de malades (1999-2001) [3].

3 MATERIELS ET METHODES 3.1 Constitution de l’échantillon D’août 2002 à avril 2003, des enfants âgés de 2 à 24 mois ont été recrutés pour subir un prélèvement rhinopharyngé au cours de visites systématiques de suivi des vaccinations dans les centres de PMI (Protection Maternelle et Infantile) ou les dispensaires. Pour s’assurer de la représentativité de l’échantillon, les centres de PMI ont été choisis

sur l’ensemble du territoire calédonien selon la répartition de la population. Ainsi, ont participés 21 centres de PMI ou dispensaires sur les 26 circonscriptions médico-sociales existantes en Nouvelle-Calédonie. De plus, 33 prélèvements ont été réalisés au sein de 3 crèches à Nouméa.

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Page 93: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique Les critères d’inclusion et d’exclusion étaient les suivants:

- Critères d’inclusion : enfants nés ou habitants en Nouvelle-Calédonie depuis plus de 6 mois,

- âgés de 2 à 24 mois, - en bonne santé, - après signature parentale du consentement

éclairé. Critères d’exclusion : - hyperthermie, - signes d’infections ORL susceptibles de

modifier la flore nasopharyngée saprophyte habituelle.

- antibiothérapie au moment du prélèvement, - absent du territoire dans les jours précédents

le prélèvement.

Chaque prélèvement était accompagné d’un questionnaire qui respectait l’anonymat et permettait de collecter les données suivantes :

- date et lieu de prélèvement, - âge et sexe de l’enfant, - son origine ethnique, - ses antécédents médicaux et

d’antibiothérapie, - présence d’une fratrie et sa composition, - fréquentation d’une crèche ou garderie, - allaitement maternel et sa durée, - environnement fumeur ou non.

3.2 Bactériologie Les prélèvements rhinopharyngés, ainsi que l’isolement et l’identification des Sp ont été réalisés selon les recommandations de l’OMS [5]. Pour chaque souche isolée, il a été réalisé une recherche de la sensibilité aux bêta-lactamines par la méthode de diffusion d’un disque d’oxacilline à 5µg en gélose au sang selon les recommandations du CA-SFM. Lorsque le diamètre d’inhibition autour du disque était inférieur à 26 mm, la détermination des CMI de la pénicilline G, de l’amoxicilline et du céfotaxime était réalisée par la technique du E-test (AB Biodisk-Solna-Suède).

L’interprétation des résultats a été faite selon les critères du CA-SFM. Les souches ont été congelées et conservées à -80°C dans un milieu à base de bouillon tryptone-soja (2,7 %), glucose (0,45 %) et de lait écrémé (1,8 %). Le sérotypage des souches a été réalisé au Centre de Référence des pneumocoques pour la région du New South Wales à Westmead, en Australie (Dr Watson). La réaction de Quellung, technique du gonflement capsulaire, a été utilisée avec des antisérums fournis par le Statens Serum Institute de Copenhague.

3.3 Analyse statistique Elle a été réalisée à l’aide du logiciel Epi Info 2000. Le test du Chi-deux a été utilisé pour la comparaison des fréquences, avec un seuil de signification p<0,05. Pour l’étude des facteurs de risque de portage, il a été réalisé dans un

premier temps une analyse univariée, complétée par une analyse multivariée par régression logistique à l’aide du logiciel STATBOX version 6.03.

4 RESULTATS 4.1 Structure de l’échantillon D’août 2002 à avril 2003, 1 040 prélèvements nasopharyngés ont été réalisés à raison d’un prélèvement par enfant. L’âge médian était de 7 mois. Dans les trois mois précédents, 52,3 % d’entre eux avaient reçu des antibiotiques. La proportion de prélèvements réalisés en Province Sud (58 %) était plus importante que

dans les autres Provinces : 20,2 % en Province Nord et 21,8 % en Province des Iles. De plus, l’échantillon était composé par une majorité de Mélanésiens (62,5 %) et seulement 7 % d’Européens.

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Activités de Santé Publique 4.2 Portage rhino-pharyngé Le portage du pneumocoque chez les Calédoniens âgés de moins de 2 ans atteignait 52,3 % (± 3,1 % à 95 % IC), soit 544 prélèvements positifs sur 1 040. De plus, 115 de ces 544 souches (21,1 % ± 3,5 % à 95 % IC) correspondaient à des Pneumocoques de Sensibilité Diminuée à la Pénicilline (PSDP) rassemblant les souches intermédiaires et résistantes à la pénicilline G. Parmi ces PSDP, une seule était résistante à la pénicilline G (CMI>1mg/L), 15 étaient intermédiaires à

l’amoxicilline et 12 au céfotaxime (CMI entre 0,5 et 2 mg/L), aucune n’était résistante à ces deux bêta-lactamines. Ces résultats variaient selon différents facteurs mis en évidence par les analyses univariée et multivariée. Les résultats détaillés ci-dessous correspondent à ceux de l’analyse univariée. Par convention, les Porteurs de Pneumocoque seront notés PP et les Porteurs de PSDP, PPSDP.

4.2.1 Influence de la Province de résidence (Figure 1) En Province des Iles, province de référence pour le calcul de l’Odd Ratio (OR), les PP étaient majoritaires (p<0,001, OR =2,12) et les PPSDP les moins fréquents (p< 0,001, OR=0,45).

Dans les autres Provinces, le niveau de portage était moins élevé. En revanche la Province Sud réunissait le plus de PPSDP.

Figure 1. Répartition des PP et des PPSDP (nombres en italique) selon la province de résidence.

1.1.1.1.1.1.1.1 NORD51,4 % (± 6,9 %) 14,8 % (±7.1 %)

ILES 66,5 % (± 6,3 %) 12,6 % (± 5.6 %)

1.1.1.1.1.1.1.2 SUD 47,3 % (± 4,5 %) 28,1 % (±5,4 %)

4.2.2 Influence de l’ethnie (Tableau 1) Les Mélanésiens avaient un risque deux fois plus élevé d’être PP (p<0,001, OR=1,94) que les autres ethnies. De plus, le portage variait au sein d’une même ethnie selon la Province : pour les Mélanésiens, de 52,5 % en Province

Sud à 68 % en Province des Iles. Les Mélanésiens de la Province des Iles présentaient 1,9 fois plus de risque d’être PP que ceux des autres provinces et 4,4 fois plus que les Européens de la Province Sud.

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Activités de Santé Publique

Tableau 1. Répartition des PP et des PSDP selon l'ethnie.

Origines ethniques % PP ± IC 95 % % PPSDP ± IC 95 % Mélanésiens 58,5 3,9 16,1 3,8 Wallisiens - Futuniens 48 10,2 20,8 11,9 Métis 44,9 7,3 32,1 19,9 Tahitiens 37,5 24,7 16,7 31,9 Autres 33,3 27,6 50 43,2 Européens 29,3 10,9 63,6 21,1 En revanche, les pourcentages des PPSDP sont inversés entre Mélanésiens et Européens avec également une variation en fonction de la

province de résidence. Parmi les Mélanésiens, 22 % sont des PPSDP en Province Sud contre 12 % en Province des Iles.

4.3 Influence de l’âge A deux mois, déjà 30 % des enfants présentaient un prélèvement positif. L’âge médian des enfants non porteurs était de 6,5 mois contre 8 mois pour les PP (p=0,01) et 10 mois pour les PPSDP (p<0,01).

Puis les proportions des PPSDP augmentaient progressivement avec l’âge : de 13 % chez les moins de 5 mois, à 18 % chez les 5-10 mois et jusqu’à 31 % chez les 11-24 mois.

4.4 Influence de la fratrie Les enfants appartenant à des familles constituées de plus d’un enfant âgé de moins de 6 ans étaient significativement plus des PP (61,4 % contre 48,5 %, p=0,014). Or, ce facteur de risque était très inégalement réparti entre les

différentes ethnies, 24 % des enfants européens avaient un frère ou une soeur âgé de moins de 6 ans contre 50 % pour les autres ethnies (p=0,02).

4.5 Influence d’une antibiothérapie datant de moins de 3 mois Il existait une forte relation entre un antécédent d’antibiothérapie et la colonisation par une souche de PSDP (p<0,001, OR=2,5). Les PPSDP avaient un antécédent d’antibiothérapie dans 56,4 %.

La moitié des Européens (52 %) avaient présenté des antécédents d’antibiothérapie contre seulement 37,8 % des Mélanésiens (p=0,02; OR=1,8).

4.6 Influence de la fréquentation d’une garderie Un enfant en garderie avait trois fois plus de risque d’être PPSDP (p<0,001, OR=3). De même, l’exposition à ce facteur de risque variait selon les ethnies : 44 % des Européens contre seulement 6 % des Mélanésiens fréquentaient une garderie. Les résultats de l’analyse multivariée concernant les risques de portage confirme les

influences de l’ethnie et de la province de résidence (p=0,01) ainsi que celles des familles nombreuses (p=0,01). Les mêmes facteurs de risque sont retrouvés pour les PPSDP, excepté celui des familles nombreuses, auxquels s’ajoutent la fréquentation d’une garderie et un antécédent d’antibiothérapie.

4.7 Sérotypes Les sérotypes identifiés étaient nombreux (34), retrouvés avec des fréquences très variables de 0,2 à 13,8 % (Tableau 2). Certaines souches non viables (7) n’avaient pas pu être sérotypées. Les 8 sérotypes les plus

fréquemment identifiés, soit 61,3 % des souches étudiées, étaient le 6B (14 %), 19F (12,1 %), 14 (8,2 %), 23F (8,2 %), 6A (5,4 %), 19A (4,8 %), 11A (4,3 %), et 16F (4,3 %).

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Activités de Santé Publique Une grande majorité des PSDP (82 %) appartenaient à un éventail plus restreint de 6 sérotypes comme le 14, 19F, 6B, 23F, 19A et 9V, retrouvés particulièrement chez les Européens.

Les souches de sérotype 14 étaient des PSDP dans 72 % des cas, contrairement à celles de sérotypes 11A sensibles à 100 % et 6A, sensibles à 96,6 %.

Tableau 2 : Répartition des sérotypes et de leur sensibilité à la pénicilline G

5 DISCUSSION 5.1 Critique de l’échantillon Avec 1040 enfants prélevés, l’échantillon correspondait à environ 12 % des calédoniens âgés de 2 à 24 mois. Le recrutement de chaque ethnie n’était pas homogène avec des proportions différentes de celles de la population calédonienne. En effet, celle-ci rassemble 44 % de mélanésiens et 27 % d’européens contre respectivement 68 % et 7 % dans l’échantillon. Ces différences s’expliquent par deux raisons : les lieux de prélèvements, c’est-à-dire les centres de PMI, préférentiellement fréquentés par les mélanésiens, tandis que les européens consultent pour leur part les médecins privés.

Deuxièmement, la proportion d’européens en Nouvelle-Calédonie est surestimée par rapport aux métis. En effet, le dernier recensement a enregistré la communauté d’appartenance plutôt que l’ethnie, et n’a pas comptabilisé les métis contrairement à cette étude [2]. La différence du nombre de prélèvements selon les Provinces s’explique par la répartition de la population calédonienne dont 68 % habite en Province Sud. De plus, les proportions de chaque communauté ethnique de l’échantillon varient selon les Provinces, parallèlement à la répartition de la population de référence [2].

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Activités de Santé Publique 5.2 Portage rhinopharyngé Le portage rhinopharyngé du pneumocoque s’est donc révélé fréquent en Nouvelle-Calédonie, où un enfant sur deux était concerné. Les différences entre les taux de portage selon la province de résidence proviennent en partie des variations observées selon l’ethnie, étant donné la répartition inhomogène de la population sur le territoire calédonien. De plus, l’influence du mode de vie, notamment la promiscuité et la grandeur des familles qui favorisent la transmission des germes, permet d’expliquer les différences mises en évidence selon les ethnies. Néanmoins, devant l’importance de ces écarts, l’hypothèse d’un rôle joué par le terrain génétique, en plus des facteurs environnementaux, peut être évoquée [6].Les caractéristiques de vie en promiscuité se rapprochent des conditions observées dans les crèches [4], qui jouent aussi un rôle important dans la dissémination des souches. L’influence de la fréquentation d’une crèche dans le portage rhinopharyngé du pneumocoque ne ressortait pas de façon significative pour l’ensemble de l’échantillon du fait de sa disparité (44 % des européens contre seulement 6 % des mélanésiens). En étudiant ce facteur de risque uniquement chez les européens, il est révélé

que 45 % des enfants présents en garderie étaient PP contre 16 % des enfants gardés à domicile (p=0,007). Le portage rhinopharyngé des PSDP était lié de façon significative à plusieurs facteurs, dont un antécédent d’antibiothérapie (p<0,001 OR=2,5) et la fréquentation d’une garderie (p<0,001, OR=3). Ainsi, la pression antibiotique exercée chez un enfant est d’autant plus forte et donc la sélection de souches résistantes d’autant plus fréquente, que celui-ci vit en collectivité où la transmission infectieuse est facilitée et que le recours aux consultations médicales est aisé matériellement et culturellement. Il est probable que les européens de la Province Sud, qui ont les taux les plus élevés de PSDP correspondent à ce type de contexte. Ceci est vrai, aussi bien pour les souches isolées en portage rhino-pharyngé que pour celles responsables d’infections [3]. Enfin, chez les enfants de moins de 2 ans en Nouvelle-Calédonie, la différence entre les proportions des PSDP isolés en portage (21 %) et des PSDP responsables d’infections invasives (16 %) n’est pas significative. En Métropole, les PSDP isolés lors de méningites chez les enfants de la même tranche d’âge représentaient 55,5 % des cas en 2002 (p<0,001).

5.3 Comparaison des sérotypes des souches de portage avec ceux des souches

pathogènes [3] (Tableau 3) Tableau 3: Répartition des sérotypes identifiés pour les souches de portage et les souches pathogènes [3]

Etude portage rhino-phayngé (n=544)

Etude cas cliniques (n=31)

Total Souches invasives

Sérotypes Fréquence % ± IC 95% Sérotypes Fréquence % ± IC 95% Fréquence

6B 75 13,8 ± 3 23 F 8 25,8 ± 15,4 7 19 F 65 11,9 ± 2,8 19 F 5 16,1 ± 12,9 1 23 F 44 8,1 ± 2,4 6B 3 9,7 ± 10,4 2 14 44 8,1 ± 2,4 1 3 9,7 ± 10,4 1 6A 29 5,3 ± 2,1 14 2 6,5 ± 8,7 0

19A 26 4,8 ± 1,9 16 F 2 6,5 ± 8,7 1 11A 23 4,2 ± 0,8 16 F 23 4,2 ± 1,8

Autres 215 39,50 % Autres 8 25,8 % 3 L’étude des souches isolées de patients hospitalisés à l’hôpital de Nouméa entre 1999 et 2001 (étude cas cliniques) réunit un petit effectif de 31 enfants âgés de moins de 2 ans,

dont la moitié présentait une infection invasive [3]. Ces souches infectieuses appartiennent à un nombre restreint de sérotypes (12).

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Activités de Santé Publique

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Dans les deux études, les trois sérotypes les plus fréquents sont identiques : 6B, 19F et 23F. Ils sont également associés aux PSDP. Certains sérotypes, comme les 6A et 11A, ne sont pas isolés lors d’infections. En revanche, le sérotype 1 est présent parmi les souches pathogènes de presque 15 % des enfants de moins de 5 ans de l’étude cas clinique et il constitue le sérotype majoritaire

de l’ensemble de l’échantillon, tout âge confondu. De plus, il est retrouvé dans 43,5 % des infections invasives, responsable uniquement de bactériémies. Or, une seule souche de sérotype 1 a été isolée en portage. L’étude de portage présente donc des limites pour détecter la présence de certains sérotypes invasifs, absents de la colonisation rhino-pharyngée et d’emblée virulents.

5.4 Concordances vaccinales Le vaccin heptavalent conjugué contient les sérotypes : 4, 6B, 9V, 14, 18C, 19F et 23F, et non les 1 et 16F, responsables d’infections en Nouvelle-Calédonie.La concordance entre les sérotypes vaccinaux et ceux des souches de portage est faible (46,3 %). Elle s’élève en prenant en compte les sérogroupes (60,3 %) avec l’hypothèse de l’existence d’une immunité croisée entre sérotypes d’un même sérogroupe. Les sérotypes vaccinaux sont retrouvés dans 73 % des infections invasives des enfants âgés de moins de 2 ans. Dans les deux études, la concordance avec les sérotypes vaccinaux est plus importante avec les PSDP (80,5 % pour l’étude de portage et 91 % pour l’étude des souches infectieuses). Le vaccin contient en effet les sérotypes les plus fréquemment identifiés dans les études de portage comme les 6B, 19F et 23F et donc soumis à une plus forte pression de sélection antibiotique. Enfin, la couverture des sérotypes vaccinaux est meilleure chez les européens (77,3 % versus 43 % chez les mélanésiens, p<0,01). Certaines études montrent que l’utilisation du vaccin heptavalent conjugué est suivie d’une réduction des sérotypes vaccinaux présents en

portage rhino-pharyngé [7] avec proportionnellement une augmentation des souches de sérotypes non vaccinaux. Il est donc mis en évidence un phénomène de remplacement sérotypique, qui entraîne deux conséquences : une réduction des sérotypes vaccinaux, les plus virulents, retrouvés en portage et responsables d’infections invasives, permettant de diminuer la transmission entre les enfants, et une baisse des souches de PSDP fréquemment associées aux sérotypes vaccinaux. Cependant, suite à la vaccination, il serait impératif de surveiller les sérotypes des souches de portage parallèlement à ceux des souches pathogènes, afin de détecter l’émergence de nouveaux sérotypes éventuellement responsables d’infections invasives pour pouvoir anticiper et adapter au mieux les formules vaccinales. En Nouvelle-Calédonie, le sérotype 1 devrait être particulièrement suivi puisqu’il est absent du vaccin heptavalent conjugué. Risque-t-il d’apparaître lors de la colonisation rhino-pharyngée ? Ou d’être responsable d’un nombre encore plus important d’infections invasives ?

6 CONCLUSION Cette étude a permis l’évaluation du taux de portage rhinopharyngé du pneumocoque chez les enfants de Nouvelle-Calédonie, la mise en évidence de facteurs de risque et le recensement pré-vaccinal des sérotypes des souches en circulation. Ainsi, le portage du pneumocoque est fréquent et dépend de différents facteurs de risque dont le principal est l’appartenance ethnique. Les européens sont moins souvent porteurs de pneumocoque dans leur rhino-pharynx que les mélanésiens et le vaccin correspond mieux aux sérotypes qu’ils hébergent.

L’étude cas cliniques a montré que 70 % des infections invasives chez les moins de 5 ans étaient dues à des sérotypes vaccinaux. Ainsi, l’utilisation du vaccin heptavalent conjugué pourrait être recommandée en N-C. Deux études complémentaires devraient être réalisées : le sérotypage d’un nombre plus important de souches impliquées dans les infections invasives permettant de mieux apprécier la concordance avec les valences vaccinales, et deuxièmement, l’analyse des coûts engendrés par ce programme d’immunisation infantile rapportés à ceux générés par la prise en charge des infections invasives pneumococciques.

Page 99: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique Enfin, une étude de suivi des remplacements sérotypiques devrait être menée après 2 à 3 ans d’utilisation, notamment pour voir évoluer le

sérotype 1 responsable de près de la moitié des infections invasives dans la population générale.

7 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1- Avis du conseil supérieur d’hygiène

publique de France section des maladies transmissibles relatif à la vaccination par le vaccin pneumococcique heptavalent conjugué (Prevenar®) (Séance du 8 mars, bulletin officiel n° 2002-13).

2- Roos W, Recencement de la population en Nouvelle-Calédonie, INSEE. n° 506-Janvier 1997.

3- Michel N. Streptococcus pneumoniae en Nouvelle-Calédonie : serotypes, résistance aux béta-lactamines, étude de la couverture vaccinale. Thèse de Pharmacie, Lyon, 2002.

4- Raymond J, Cohen R, Moulin F, Gendrel D, Berche P. Facteurs influençant le portage de Streptococcus pneumoniae. Med Mal Infect 2002; 32 suppl 1 :13-20.

5- Perilla MJ, Elliot J, Facklam R. Manual for the laboratory identification and

antimicrobial resistance testing of bacterial pathogens of public health importance in developing World Health Organization, Geneva. Centers for Disease Control, Atlanta. 2003.

6- Sung RY, Ling JM, Fung SM, Oppenheimer SJ, Crook DW, Lau JT, Cheng AF. Carriage of Haemophilus influenzae and Streptococcus pneumoniae in healthy Chinese and Vietnamese children in Hong Kong. Acta Paediatr, 1995 Nov; 84(11): 1262-7.

7- Dagan R, Melamed R, Muallem M, Piglansky L, Greenberg D, Abramson O, Mendelman PM, Bohidar N, Yagupsky P. Reduction of nasopharyngeal carriage of pneumococci during the second year of life by a heptavalent conjugate pneumococcal vaccine. J Infect Dis 1996 Dec; 174(6):1271-8.

Rapport Technique 2003 97

Page 100: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

BILAN D’UNE ANNEE DE SURVEILLANCE DE LA GRIPPE EN NOUVELLE-CALEDONIE (ANNEE 2003)

Alain Berlioz-Arthaud, Laboratoire de Virologie

1 INTRODUCTION Bien qu’habituellement considérée comme banale et bénigne, la grippe peut se révéler redoutable, à titre individuel, chez les sujets affaiblis et à l'échelon communautaire, voire planétaire, à l'occasion de l'émergence de nouveaux virus, ou comme plus récemment lors d’épidémie aviaires massives qui

s’accompagnent de cas humains, rares, mais souvent mortels. Ces caractéristiques épidémiologiques sont une originalité de la grippe, due au pouvoir de variation des virus, et justifie l’existence d'une surveillance mondiale, à laquelle participe la Nouvelle-Calédonie à travers son Réseau Sentinelle.

2 LE RESEAU SENTINELLE POUR L’ANNEE 2003 La composition du réseau est proche de celle de l’année précédente :

Site Type de structure Correspondant du réseau Urgences Adultes (Gaston Bourret) Hôpital Dr F. DURAND Urgences Pédiatriques (Magenta) Hôpital Dr I. MISSOTTE

Centre Médical Polyvalent Dispensaire Nouméa Centre Dr M. NOEL CM Rivière Salée Dispensaire Nouméa Nord Dr J.C. VERGE

CM Boulari Dispensaire Mont Dore Dr H. DUBOURDIEU Cabinet Dr F. VANGHELUWE Centre Médical de Kaméré Ducos Dr VANGHELUWE

Cabinet Dr LANGERON Cabinet libéral Ducos Dr E. LANGERON Cabinet Dr DARJANA Cabinet libéral Nouméa Sud Dr A.M. et S. DARJANA

Cabinet JOAS & VIRIEU Cabinet libéral Katiramona Dr JOAS Institut Pasteur Laboratoire ouvert au public -

A chaque site a été remis un dossier reprenant les définitions cliniques et biologiques d’un cas de grippe et les fiches de déclaration de l’année en cours. Les diagnostics de laboratoire reposent essentiellement sur la mise en évidence du virus grippal par immunofluorescence directe (avec spécificité de type A ou B) sur des sécrétions nasales ou pharyngées. Des mises en cultures sur cellules

MDCK sont pratiquées en parallèle, pour le typage ultérieur des souches réalisé par la technique d’inhibition de l’hémagglutination avec le kit annuel fourni par l’OMS. Enfin, ces virus sont envoyés au centre collaborateur OMS de Melbourne (Australie), pour analyse génétique et évaluation de leur intérêt en terme de souche vaccinale.

3 RESULTATS OBTENUS

3.1 Résultats globaux (voir figures 1 et 2)

Nombre de Recherches effectuées Recherches positives Cumul des positifs Virus A ou B Total Réseau sentinelle Grippe A Grippe B Total Réseau sentinelle 605 181 (30 %) 107 0 107 60 (56 %)

Ces chiffres montrent clairement l’efficacité du réseau sentinelle : 33 % des patients qu’il a recruté sont des cas de grippe confirmés, ce taux n’est que de 11 % hors réseau.

Rapport Technique 2003 98

Page 101: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

3.2 Résultats par sites sentinelles

Site Sentinelle

Total prélèvements transmis

Prélèvements positifs

Prélèvements négatifs

Taux de positivité des échantillons reçus

CMS Rivière Salée 1 0 1 0 % CMS Boulari 5 0 5 0 %

CMP 46 21 25 46 % Dr Darjana 51 14 37 27 %

Institut PASTEUR 4 1 3 25 % URG Adultes 3 0 3 0 %

URG Péd. 16 2 14 13 % Dr Vangheluwe 22 4 18 18 %

Dr Joas 3 1 2 33 % Autre sites ponctuels 30 17 13 57 %

Total Réseau 181 60 121 33 % On note cette année un recrutement majoritairement extra hospitalier. 3.3 Données démographiques : (total des cas biologiquement confirmés) - Répartition par sexe : féminin 45 %,

masculin 55 %, - Age des malades (figure 3) : médiane 14

ans (extrêmes : 6 jours – 62 ans),

Cette répartition peut suggérer que la couverture vaccinale des personnes âgées est satisfaisante en Nouvelle-Calédonie.

3.4 Données épidémiologiques : (traitement des 60 fiches de renseignements

accompagnant les cas biologiquement confirmés, issus du réseau sentinelle) Contexte : - cas isolés : 53,3 %, - épidémie familiale : 43,3 %, Vaccination antérieure de moins d’un an : 3,3 % (2 cas)

Répartition géographique : Lieu de résidence Nombre de cas confirmés

Nouméa 55 91,67 % Dumbéa 1 1,67 %

Mont Dore 3 5,00 % Maré 1 1,67 % Total 60 100,00 %

L’essentiel de la surveillance s’est effectué en 2003 à Nouméa. 3.4.1 Données cliniques : (traitement des 181 fiches de renseignements concernant les patients,

issus du réseau sentinelle)

Total patients Réseau

Négatifs en Grippe Positifs en Grippe

Symptômes présents Effectif = 181 Effectif = 121 Effectif = 60

p

Fièvre 170 93,92 % 110 90,91% 60 100,00 % 0,02

Rhinite 157 86,74 % 100 82,64 % 57 95,00 % 0,02

Début brutal 151 83,43 % 98 80,99 % 53 88,33 % 0,21

Asthénie 125 69,06 % 80 66,12 % 45 75,00 % 0,22

Courbatures / myalgies 104 57,46 % 62 51,24 % 42 70,00 % 0,02

Toux 147 81,22 % 90 74,38 % 57 95,00 % < 0,001

Céphalées 85 46,96 % 52 42,98 % 33 55,00 % 0,12

Pharyngite 92 50,83 % 63 52,07 % 29 48,33 % 0,63

Rapport Technique 2003 99

Page 102: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

Si les symptômes les plus réguliers pour le recrutement des patients sont la fièvre et la rhinorrée, le plus spécifique de la grippe est la toux (p < 0.001). Les symptômes

habituellement discriminants que sont le début brutal et les céphalées ne montrent pas cette spécificité en 2003, probablement en raison de la concomitance de l’épidémie de dengue.

3.5 Analyse virologique (figure 2) L’épidémie grippale de 2003 a présenté la particularité d’être très tardive. L’essentiel des cas ont été confirmés de fin août à début octobre (semaines 35 à 41), après une période assez longue de circulation sporadique de mai à juillet. Le seul type viral en cause est A/H3N2. Un échantillonnage représentatif des isolats à été transmis au centre Collaborateur OMS de Melbourne pour l’identification des variants.

Les souches ayant circulé cette année sont apparentées à :

- A/H3N2/Moscow/10/99, isolées surtout en phase pré-épidémique,

- A/H3N2/Fujian/411/2002, isolées à partir de fin août. Ce variant, également retrouvé à la même période en Australie et Nouvelle Zélande, tend a devenir le variant dominant et sera retenu pour les prochaines formulations vaccinales.

On note l’absence pendant l’année 2003, de virus B et du sous-type A/H1N1.

3.6 Surveillance sérologique de la grippe D’un intérêt limité, la sérologie de la grippe (technique de Fixation du Complément), permet dans certaines situations de porter des diagnostics a posteriori. Sur 82 prélèvements sanguins reçus en 2003, un titre positif (≥

1/10ème) a été retrouvé pour 45 patients en grippe A et 19 en grippe B. Six patients ont présenté des titres au 1/40ème ou plus pour le type A, témoins probables d’infections récentes.

3.6.1 Autres virus à tropisme respiratoire (figure 4) Sur tous les prélèvements reçus au laboratoire, il est systématiquement pratiqué, en plus des virus grippaux, la recherche de deux autres agents classiquement responsables de viroses respiratoires : le virus Para Influenzae de type 3 et le Virus Respiratoire Syncytial (VRS). On constate en 2003 une circulation importante du VRS (124 cas confirmés), avec un pic

saisonnier assez étroit, centré sur le mois de mai, sans recouvrement avec la période de circulation de la grippe A. Si l’essentiel des patients concernés a été recruté par le service de pédiatrie du CHT, on remarque toutefois que 12 % des cas ont été confirmés chez des adultes. L’âge moyen des malades est de 5 ans et 2 mois (extrêmes : 12 jours à 57 ans).

4 MISE A JOUR DE LA FORMULATION VACCINALE La variabilité des virus grippaux impose une surveillance continue et mondiale des virus responsables d’épidémies de grippe. Compte tenu du décalage de 6 mois des saisons grippales entre les deux hémisphères, l’OMS publie deux fois par an une formulation optimale du vaccin, en septembre, en tenant compte des données récentes de l’hiver austral,

et en février pour l’hémisphère Nord. Il faut bien préciser que ces deux formulations ne correspondent pas à deux recommandations différentes et spécifiques pour le Nord et le Sud, mais sont, en fait, une actualisation semestrielle plutôt qu’annuelle d’un même vaccin, le plus récent étant par évidence le plus efficace.

Rapport Technique 2003 100

Page 103: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

Les conférences de consensus sur l’actualisation des vaccins grippaux, tenues en février et septembre 2003, ont proposé les formulations suivantes pour les vaccins : Pour l’hémisphère Nord (WHO-Weekly Epidemiological Record, Vol. 78, 9, 2003, 58-

2 & Vol. 78, 11, 2003, 77) : 6

- un virus analogue à A/Moscow/10/99 (H3N2),

- un virus analogue à A/New Caledonia/20/99 (H1N1),

- un virus analogue à B/Hong Kong/330/2001.

Pour l’hémisphère Sud (WHO-Weekly Epidemiological Record, Vol. 78, 43, 2003,

75-379) : 3

- un virus analogue à A/Fujian/411/2002 (H3N2),

- un virus analogue à A/New Caledonia/20/99 (H1N1),

- un virus analogue à B/Hong Kong/330/2001.

5 RECOMMANDATIONS LOCALES Il semble désormais acquis que les périodes de circulation des virus grippaux en Nouvelle-Calédonie peuvent être multiples dans une même année et se rencontrent entre début février et fin août, voire plus tard comme en 2003. En l’état actuel, la vaccination est recommandée, pour des raisons stratégiques (approvisionnement en vaccins, disponibilité des patients…) en fin d’année, avant les grandes vacances scolaires. Si l’immunisation ainsi conférée semble adéquate pour les calédoniens voyageant en France en janvier-février, ou pour les flambées locales souvent rencontrées de mars à mai, la couverture du pic d’origine régionale, à partir de juin, est moins évidente. Deux échecs vaccinaux, constatés cette année, illustrent cette incertitude :

- le premier a été rapporté chez un patient de 62 ans, insuffisant respiratoire chronique. Après une vaccination correcte en novembre 2002, il a été infecté en septembre 2003, soit neuf mois plus tard. Il est probable que ce

délai soit compatible avec une décroissance du taux des anticorps vaccinaux en dessous du seuil de protection.

- le second patient, lui aussi infecté en septembre, avait été vacciné en mai 2003. Le diagnostic n’ayant été fait que par examen direct sans mise en culture, faute de prélèvement adéquat, le variant en cause n’a pu être identifié. Il est cependant probable qu’il s’agissait d’un virus similaire à A/H3N2/Fujian/411/2002, souche actuellement émergente contre laquelle le vaccin utilisé a montré une efficacité diminuée.

Ces deux échecs restent toutefois des exceptions au sein de la population, classiquement bien vaccinée, des personnes âgées. Ils ne constituent donc pas des arguments suffisants pour que soit remis en cause le calendrier vaccinal actuel.

6 CONCLUSION La surveillance continue de la grippe en Nouvelle-Calédonie en 2003 a montré une saison de circulation des virus courte mais intense, et retardée par rapport aux acquis de la surveillance des années précédentes. D’un point de vue quantitatif, le nombre de cas confirmés par le laboratoire est identique à celui de l’année 2002 (107). La saison 2003 a

été exclusivement marquée par le virus A/H3N2 et l’émergence locale, en fin de saison, du variant A/H3N2/Fujian/411/2002. Comme les années précédentes, on constate que les patients recrutés par le Réseau Sentinelle sont plus fréquemment des cas confirmés que ceux adressés hors réseau, ce qui témoigne de son utilité et de son efficacité.

Rapport Technique 2003 101

Page 104: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

Fig.1 : Recherches de Grippe en 2003 (sécrétions naso pharyngées, examen direct en IF et/ou culture sur cellules MDCK)

0

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50

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1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52

semaine

nb. d

e pr

élèv

emen

ts tr

aité

sTotal

Réseau sentinelle

Fig. 2 : Cas confirmés de Grippe, année 2003

0

5

10

15

20

25

30

35

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1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 51

semaine

nb. d

e ca

s

Grippe A

A/H3N2/Moscow/10/99 A/H3N2/Fujian411/2002

Fig. 3 : Cas de Grippe par tranches d'age,année 2003

5 3

4 5

128

4 5 40

52 2 2

0

10

20

30

40

50

60

Tra nc he s d'a ge

Fig. 4 : viroses respiratoires année, 2003

0

5

10

15

20

25

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40

1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 51semaine

nb d

e ca

s co

nfirm

és

Grippe A ou B

Para-Influenza 3

VRS

Rapport Technique 2003 102

Page 105: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

DEPISTAGE ET SUIVI BIOLOGIQUE DE L’INFECTION PAR LE VIH BILAN D’ACTIVITE POUR L’ANNEE 2003

Alain Berlioz-Arthaud, Laboratoire de Virologie

1 ACTIVITES DE DEPISTAGE 1.1 Données quantitatives 1.1.1 Données globales

Dépistages traités par l'IPNC en 2003 Variation 2003/2002 Origine patients Total dont dépistages anonymes* Total Anonymes

Province Sud 4153 1727 41,58% -3,37 % + 16,93 % Province Nord 921 293 31,81% 9,12 % -7,86 %

Total 5074 2020 39,81% -1,34 % + 12,53 %

* Les dépistages anonymes résultent de consultations spécialisées type « CDAG », excepté en Province Nord, où, pour des raisons de confidentialité, il a été mis en place une généralisation de cette pratique d’anonymat qui intéresse donc une partie des examens systématiques (grossesse, bilans prénuptiaux…).

1.1.2 Données par structure ou Circonscription Médicale Province Nord :

Nombre de dépistages traités à l'IPNC en 2003 Origine des patients Total Anonymes

CMS Belep 27 6 22,22 % CMS Canala 64 39 60,94 % CHP PDM 90 11 12,22 % CHP KMC 94 12 12,77 %

CMS Kaala-Gomen 28 9 32,14 % CMS Hienghène 58 38 65,52 % CMS Houailou 60 58 96,67 %

CMS Koné 40 17 42,50 % CMS Kouaoua 19 5 26,32 % CMS Népoui 9 8 88,89 % CMS Ouégoa 30 9 30,00 %

CMS Poindimié 26 5 19,23 % CMS Pouébo 41 31 75,61 % CMS Poum 20 1 5,00 % CMS Poya 17 1 5,88 %

CMS Ponérihouen 34 13 38,24 % CMS Touho 40 30 75,00 % CMS Voh 11 0 0,00 %

Consultants privés 213 0 0,00 % Total Province 921 293 31,81 %

Rapport Technique 2003 103

Page 106: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

Province Sud :

Nombre de dépistages traités à l'IPNC en 2003 Origine des patients Total Anonymes

CHT AES* 130 0 0 %

CHT Adultes 474 0 0 %

CHT Pédiatrie 53 0 0 %

CHT Gynéco-Obstétrique 347 1 0,29 % CHS Nouville 18 0 0 %

Camps Est et Réquisitions 42 0 0 % Dispensaires et PMI 190 8 4,21 %

CDAG CMP 1589 1589 100 %

CDAG La Foa 38 38 100 % CDAG Dumbéa-Païta 91 91 100 % Infirmeries militaires 449 0 0 %

Consultants privés 732 0 0 % Total Province 4153 1727 41,58 %

* au titre d’accidents du travail avec exposition au sang.

1.2 Données qualitatives Durant l’année 2003, trois nouvelles infections à VIH ont été détectées en Nouvelle-Calédonie. Il s’agit de deux adultes de sexe féminin et un homme, dont l’âge moyen est de 32 ans (20 à 44 ans). L’origine du prescripteur initial est la suivante : - CDAG de Nouméa (Centre Médical

Polyvalent) : 1

- Praticiens du CHT : 2 Dans le même temps, cinq patients connaissant préalablement leur séropositivité sont arrivés sur le territoire. Ces données sont parmi les plus basses observées depuis 1986.

2 EXAMENS DE SUIVI 2.1 La numération des Lymphocytes CD4 La technique utilisée est la cytométrie de flux après double marquage immuno-fluorescent CD4/CD3 ou CD8/CD3 sur automate Facscount® (Becton Dickinson™). Il a été traité au laboratoire 388 demandes au titre de l’infection à VIH, dont 19 chez des enfants nés de mère séropositive et 369 patients infectés dont les résultats se ventilent comme suit (voir figure 1) :

Lymphocytes CD4/mm3 Effectif

0 à 50 10 3 % 50 à 200 39 11 % 200 à 500 168 46 %

500 à 1000 140 38 % > 1000 12 3 % Total 369 100 %

Rapport Technique 2003 104

Page 107: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

19

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5651

60 60

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010203040506070

Effe

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0 - 100

201 - 300

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601 - 700

801 - 900

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1201 - 1300

1401 - 1500

1601 - 1700

Lymphocytes CD4+ / mm3

Figure 1 : Répartition des résultats des numérations de Lymphocytes CD4 chez les patients VIH+ (369 mesures effectuées en 2003, hors

suivi bébés)

2.2 La mesure de la Charge Virale plasmatique 2.2.1 Technique utilisée La méthode par PCR Roche-Amplicor®, est mise œuvre au laboratoire depuis 1996. Cette technique, quoique longue (une journée pleine de travail) et délicate, est maintenant bien maîtrisée par le personnel du service et donne toute satisfaction. Le seuil de détection est de 400 copies d’ARN viral par ml.

La fréquence d’exécution des analyses est d’environ de 3 séries par mois, ce qui correspond, pour l’année 2003, à un délai moyen de réponse de 9,3 jours (extrêmes 1 à 29 jours).

2.2.2 Analyse des prescriptions 340 prescriptions de charges virales HIV ont été reçues au laboratoire, leurs origines se répartissent comme suit :

- CDAG : 164 (48 %) - CHT (adultes : hospitalisés et consultants

externes) : 106 (31 %) - CHT-Pédiatrie : 13 (4 %) - médecins libéraux : 31 (9 %) - laboratoires privés : 26 (8 %)

Ces mesures ont été pratiquées au bénéfice de 116 patients (110 PVVIH et 6 enfants nés de mère séropositive), pour lesquels il a été fait entre une et huit mesures dans l’année (moyenne 3). Cette activité a diminué de 2,6 % par rapport à 2002. A noter, quatre suivis mensuels pour grossesse.

2.2.3 Résultats globaux chez les patients infectés (voir sur la figure 2 la dispersion des résultats des prélèvements reçus en 2003)

- 54 % des prélèvements ont montré un

résultat de charge virale indétectable (< 400 copies/ml),

- 18 % des prélèvements ont montré un résultat de charge virale faible (entre 400 et 10.000 copies/ml).

- 15 % des prélèvements ont montré un résultat de charge virale moyennement élevé (entre 10.000 et 100.000 copies/ml).

- 11 % des prélèvements ont montré un résultat de charge virale élevé (100.000 à 106 copies/ml),

- 2 % des prélèvements ont montré un résultat de charge virale très élevé, supérieur à un million de copies par ml.

Rapport Technique 2003 105

Page 108: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

173

12

31

15

33

16

29

12

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180Ef

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<400 400 à999

1.000 à4.999

5.000 à9.999

10.000 à49.999

50.000 à99.999

100.000à

499.999

>500.000

Charge virale (copies/ml)

Figure 2 : Répartition des résultats des Charges Virales VIH-1 mesurées en 2003 (321 examens hors suivi bébés)

2.3 Profils de résistance aux antiviraux Traités depuis longtemps ou ayant une mauvaise compliance, certains patients sont en échec thérapeutique. Pour modifier efficacement leur prise en charge médicamenteuse, il devient indispensable de connaître le profil de résistance de leur souche de VIH-1. Cet examen est confié au laboratoire Pasteur-Cerba (Paris). La technique utilisée consiste à établir la séquence nucléotidique des deux cibles des antiviraux : la Transcriptase Inverse et la Protéase. La recherche des mutations associées à un phénotype de

résistance est ensuite effectuée par comparaison avec une banque de données actualisée (algorithme ANRS n°10 de septembre 2002 & 11 de juillet 2003). Sur huit patients étudiés en 2003, les profils suivants ont été retrouvés :

Famille d’antiviraux

Souches résistantes à au moins un représentant de la famille

Souches sensibles

Inhibiteurs nucléosidiques

5 3

Antiprotéases 4 4

2.4 La file active au 31/12/2003 Au 31/12/2003, le cumul des cas des patients déclarés séropositifs est de 250, dont 163 dépistés localement et 87 connaissant leur statut avant leur arrivée en Nouvelle-Calédonie. 129 patients sont suivis, dont 102 sous traitement antiviral : 9 bithérapies, 85 trithérapies et 8 multithérapies. Parmi les patients, on compte 5 enfants contaminés

verticalement (dont 3 dépistés localement et 3 encore suivis en Nouvelle-Calédonie en 2003). Enfin, 14 enfants de mères séropositives, dont 4 nés en 2003 font, ou ont fait l’objet d’un suivi depuis leur naissance pour déterminer leur statut. A ce jour, 12 d’entre eux résident encore en Nouvelle-Calédonie, dont 7 sont déclarés non infectés, 4 de statut encore indéterminé et 1 non suivi au delà de l’âge de 6 mois.

Rapport Technique 2003 106

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Activités de Santé Publique

BILAN D’UNE ANNEE DE SURVEILLANCE DE LA LEPTOSPIROSE EN NOUVELLE CALEDONIE (ANNEE 2003)

Alain Berlioz-Arthaud

1 INTRODUCTION

La Leptospirose est connue comme l’une des pathologies infectieuses majeures de la Nouvelle-Calédonie. Sur un fond d’endémie présent tout au long de l’année, des foyers épidémiques sont habituellement constatés pendant les mois chauds et pluvieux. Les contaminations humaines sont classiquement rencontrées dans les zones d’élevage bovin de

la côte Ouest et en milieu rural mélanésien (habitat en tribu). L’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie (IPNC) traite la totalité des examens nécessaires au diagnostic biologique de la Leptospirose prescrits sur le territoire. Cette situation confère aux résultats du laboratoire un intérêt épidémiologique certain.

2 TECHNIQUES ET INTERPRETATIONS

2.1 Paramètres diagnostiques Le test de première ligne pour le diagnostic de la Leptospirose est la réaction de Micro agglutination (MAT, d’après Martin et Pettit), basée sur l’agglutination de suspensions vivantes de Leptospira par le sérum à tester. Cet examen détecte les anticorps totaux et se positive en 10 à 12 jours après le début de la maladie. La réponse est spécifique de sérovar et nécessite l’emploi d’une batterie représentative des souches de Leptospira décrites en Nouvelle-Calédonie (actuellement : 10 antigènes sélectionnés). Au besoin, en particulier à l’occasion d’enquêtes régionales, le panel complet (23 antigènes) est utilisé. D’un principe simple, le MAT est cependant une technique peu standardisée, délicate à maintenir et qui requiert une expérience certaine de la part des techniciens. Pour garantir la qualité de cette analyse, l’IPNC participe depuis deux ans à des programmes internationaux de contrôle de qualité (Royal College of Pathologists of Australasia et National Reference Laboratory de Melbourne).

Chaque fois que possible, il est demandé une paire de prélèvements, précoce et tardif, pour étudier l’évolution des titres agglutinants et le plus souvent, déterminer le sérovar en cause. Sur les prélèvements précoces (J1 à J6 par rapport à l’apparition des symptômes), le laboratoire peut mettre en évidence l’ADN bactérien par une technique de biologie moléculaire (PCR). Cette analyse donne un résultat rapide (délai 48 à 72 heures) et remplace désormais totalement la culture bactériologique comme paramètre à réaliser sur les prélèvements précoces. Cette technique reste assez lourde à mettre en œuvre et en l’état actuel ne figure pas à la Nomenclature des Actes de Biologie Médicale, par conséquent elle ne peut être prise en charge par les organismes de protection sociale. De ce fait, la PCR reste limitée à des cas particuliers où l’urgence d’un diagnostic différentiel est justifiée par un contexte de gravité, ou dans le cadre d’une activité de surveillance à minima.

2.2 Interprétation Cas probable : patient ayant présenté sur un prélèvement unique un titre MAT supérieur au 1/400ème pour un sérovar pathogène. Même si des arguments épidémiologiques ou cliniques

peuvent renforcer la présomption du diagnostic, ce type de résultat peut correspondre à la cicatrice immunologique d’une Leptospirose ancienne.

Rapport Technique 2003 107

Page 110: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

Cas confirmé : il se définit par la mise en évidence de la bactérie (culture) ou de son génome (PCR) sur un échantillon précoce ou d’une variation nette du titre en MAT sur deux prélèvements itératifs : séroconversion vraie

(passage d’un titre agglutinant de 0 à au moins 1/400ème) ou séroascencion (variation d’un facteur 4 entre les deux tests du titre agglutinant pour un sérovar pathogène).

3 ACTIVITE POUR L’ANNEE 2003

3.1 Résultats globaux

Année 1999 2000 2001 2002 2003 Nombre de Patients testés 2752 1480 1416 1349 1873

sérologies MAT 3347 1696 1539 1264 1825 mises en cultures 269 155 89 47 0

tests PCR 1647 418 86 165 159 Nombre d’analyses

réalisées Total 5263 2269 1714 1476 1984

cas confirmés 244 100 68 35 11 cas probables 239 159 79 16 8

Patients testés positifs pour la Leptospirose Total 483 259 147 51 19

3.2 Evolution au cours de l’année

Diagnostic biologique de la Leptospirose en 2003

0

2

3

1

0

1

0

1

0 0 0 00

2

0

3

0

4

0

1

0 0 0

1

0

1

2

3

4

5

6

Janv Fevr Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

Cas

pos

itifs

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

nb. d

e pa

tient

s te

stés

Cas probables Cas confirmés Patients testés

La tendance habituelle est retrouvée, avec un pic d’activité centré sur avril et une majorité des cas positifs retrouvés lors du premier semestre. Le nombre total de cas mis en évidence en 2003 est en nette diminution par rapport aux années précédentes. Le facteur le plus certainement en cause est d’ordre climatique : en effet la Nouvelle-Calédonie a

connu un régime plutôt sec et frais en 2003, si l’on excepte l’épisode cyclonique du mois de mars. En effet, il faut signaler que le cyclone Erika (14 mars) n’a pas été suivi d’une flambée de leptospirose, bien qu’il ait créé temporairement des conditions très favorables à une transmission massive.

Rapport Technique 2003 108

Page 111: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

3.3 Données démographiques sur les patients positifs 3.3.1 Origine géographique des malades En l’absence d’un retour régulier des fiches de renseignements jointes aux résultats, le lieu de résidence précis des malades n’est que rarement connu. Il peut être indirectement estimé par le site de prescription des examens biologiques. Les 2/3 des patients positifs ont été dépistés en Nouvelle-Calédonie, le plus souvent lors d’une hospitalisation au CHT ou dans les CHN de la Province Nord. Le reste des patients a été adressé par l’hôpital de Sia à Wallis.

Lieu de prélèvement Nombre de prélèvements positifs

CHT adultes 4 21.1 %

CHT pédiatrie 1 5.3 %

CHP Poindimié 3 15.8 %

CMS Bourail 2 10.5 %

CMS Maré 1 5.3 %

Externes ( LABM & IPNC) 2 10.5 %

Wallis & Futuna 6 31.6 %

Total 19 100 %

3.3.2 Age et sexe des malades Les patients sont en majorité de sexe masculin : 15 sur 19, soit 78 % des positifs. L’age moyen est de 31,4 ans (extrêmes : 13 à

63). La répartition des malades par tranches d’âges se répartit de la façon suivante :

Pyramide des âges des cas positifs en 2003

31,6%

26,3%

5,3%

5,3%

15,8%

15,8%

0,0%

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35%

0 à 10

11 à 20

21 à 30

31 à 40

41 à 50

51 à 60

61 à 70

Tran

ches

d'â

ges

(ans

)

Près de 75 % des patients ont entre 20 et 50 ans, leur contamination est probablement liée à des contacts quotidiens ou professionnels avec des animaux infectés ou des sols contaminés.

Les infections chez les enfants et les adolescents peuvent correspondre à des expositions lors d’activités ludiques telle que la baignade en eau douce.

3.4 Données cliniques et épidémiologiques Les tableaux suivants sont établis à partir des fiches de renseignements accompagnant les demandes d’examens des patients positifs (6 cas confirmés ou probables seulement sur les 19 mis en évidence en 2003). Ces documents

ne sont que trop rarement fournis et souvent remplis de façon incomplète. De ce fait les informations recueillies n’ont qu’une représentativité très limitée et ne sont présentées qu’à titre indicatif.

Rapport Technique 2003 109

Page 112: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

3.4.1 Contexte épidémiologique

Contact avec les animaux potentiellement contaminés

Activité pouvant exposer

aux Leptospires Bovins 33,3 %

Porcs 33,3 %

Pêche en eau douce

33,3 %

Chevaux 33,3 %

Chiens 66,7 %

Baignade en eau douce

66,7 %

Rats 16,7 %

Cerf 16,7 %

Chasse

33,3 %

On remarque dans un tiers des cas un contact déclaré avec des animaux de rente et deux fois sur trois une baignade en rivière.

3.4.2 Contexte clinique

Symptômes rencontrés

Fièvre 83,3 % Céphalées 66,7 % Myalgie 66,7 %

Hémorragie 0,0 % Ictère 66,7 %

Suffusion conjonctivale 33,3 % Syndrome pulmonaire 0,0 %

Syndrome méningé 33,3 % Syndrome cardiaque 33,3 %

Syndrome rénal 33,3 %

Assez classiquement, les signes les plus fréquemment retrouvés parmi les patients confirmés sont la fièvre, les céphalées et myalgies, et l’ictère.

3.5 Sérogroupes identifiables parmi les cas positifs (14 sur 19) Le sérogroupe est déterminé par sérotypage des souches isolées ou, le plus souvent, est identifié de façon présomptive par l’antigène donnant le titre le plus élevé dans la réaction sérologique de micro agglutination.

Sérogroupe Sérovar Hôte habituel

Cas identifiés

Australis australis 6 43 % Canicola canicola chien 1 7 %

Icterohaemorrhagiae copenhageni rat 4 29 % Pyrogenes pyrogenes 3 21%

Parmi ces 14 patients, 5 sont des résidents de l’île de Wallis ; tous ont été infectés par le sérogroupe Australis dont la prépondérance, déjà constatée les années précédentes, se confirme sur ce territoire. Les 9 autres ont été identifiés en Nouvelle-Calédonie où le sérogroupe Icterohaemorrhagiae n’est retrouvé que dans moins de 50 % des cas.

4 PERSPECTIVES POUR 2004 La leptospirose, reconnue comme fortement endémique en Nouvelle-Calédonie, avec une incidence moyenne pouvant dépasser certaines années les 100 cas pour 100.000 habitants, est un problème local de santé publique de premier plan. Dans ce contexte, l’IPNC reçoit du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie une subvention annuelle, dédiée à la réalisation

d’examens précoces par PCR sur environ 200 prélèvements reçus et suffisamment documentés. Sans s’appuyer véritablement sur un réseau sentinelle constitué, comme pour la surveillance de la dengue, cette situation devrait être susceptible d’apporter une information épidémiologique au niveau communautaire.

Rapport Technique 2003 110

Page 113: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

Dans cette perspective, des aménagements techniques ont été apportés depuis 2002 au protocole initial, développé par Mérien et al en 1992. Ils concernent notamment la phase initiale d’extraction, avec l’utilisation de micro colonnes et la révélation par « nested-PCR », plus rapide et moins complexe que la procédure d’hybridation. La réouverture en 2004 à l’IPNC d’une unité de recherche sur la thématique Leptospirose, devrait notamment conduire à la mise en place d’une technique de PCR en temps réel. Enfin, dans le cadre de son partenariat avec la CPS (Communauté du Pacifique) et l’OMS (bureau régional de Fiji) pour le

développement du Réseau Océanien de Surveillance de la Santé Publique (ROSSP), l’IPNC a lancé, fin 2003, un programme régional de surveillance de la Leptospirose dans plusieurs états et territoires (Micronésie, Palau, Guam, Wallis, Fiji, Iles Cook et Polynésie). Cette étude est basée sur l’utilisation contrôlée de kits commercialisés (DipSticks et Elisa IgM en microplaque) pour le recrutement des patients, dont les prélèvements sont finalement concentrés à l’IPNC pour la réalisation du MAT. Au final, cette étude devrait fournir des données initiales ou actualisées sur cette pathologie, récemment décrite comme émergente, en particulier dans le nord de la région (Palau, Saipan, Guam).

5 CONCLUSION Avec près de 1900 patients investigués, l’année 2003 a été caractérisée par une activité du laboratoire assez soutenue, en particulier dans le cadre de diagnostics différentiels de la Dengue. On constate cependant une diminution nette et régulière depuis 2000, du nombre de cas diagnostiqués. Cette tendance est en partie liée aux conditions climatiques de cette période (cycle climatique de type El Nino), mais

traduit peut être une prise de conscience réelle au niveau de la population sur la gravité de cette maladie et de sa prévention. Depuis longtemps en effet, la Leptospirose est une maladie « dont on parle » en Nouvelle-Calédonie, tant à travers les messages et campagnes des différentes autorités sanitaires que dans la presse locale destinée au grand public.

Rapport Technique 2003 111

Page 114: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

BILAN D’UNE ANNEE DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DE LA DENGUE EN NOUVELLE-CALEDONIE (ANNEE 2003)

Alain Berlioz-Arthaud, Laboratoire de Virologie

1 INTRODUCTION Après une période calme en 1999 et 2000, le risque d’un retour d’épidémie en Nouvelle-Calédonie s’est retrouvé à un niveau élevé depuis 2001, par la multiplication des foyers de Dengue 1 dans le Pacifique, plus particulièrement en Polynésie Française où plus de 33000 personnes ont été touchées en 2001 et, depuis octobre 2002, à Wallis et Futuna. Après de multiples introductions en 2002, cette menace s’est concrétisée en 2003 en Nouvelle-Calédonie sous la forme d’une

épidémie de grande ampleur, probablement l’une des plus importantes qu’ait connu le territoire. La surveillance biologique de la Dengue est assurée par le laboratoire de Virologie de l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie (IPNC). Elle associe un volet actif, représenté par l’activité fournie par le Réseau Sentinelle, et l’exploitation des demandes d’examens, reçues hors réseau.

2 LE RESEAU SENTINELLE DE L’ANNEE 2003 2.1 Composition La composition initiale du Réseau Sentinelle était sensiblement la même que celle des années précédentes, soient 23 centres publics ou libéraux répartis sur l’ensemble des trois provinces de façon à avoir une représentativité correcte, tant au niveau géographique que

socio-économique. L’extension rapide de l’épidémie constatée en plusieurs points du territoire dès début mars 2003, a conduit à l’inclusion de l’ensemble des centres de santé provinciaux dans le réseau.

2.2 Mode de fonctionnement Face à un cas cliniquement suspect présentant un intérêt épidémiologique (recherche de cas index ou de nouveau foyers par exemple), le médecin sentinelle rempli une fiche de renseignements et prescrit le bilan biologique en vue de la confirmation éventuelle du cas. Les examens spécifiques sont pris intégralement en charge par la subvention de Santé Publique versée par la Nouvelle-Calédonie à l’IPNC. Les autres analyses, prescrites simultanément (numération formule plaquettes par exemple), sont à la charge du patient et remboursables dans les conditions habituelles des régimes sociaux. Le choix des paramètres diagnostiques est à l’initiative du laboratoire, en fonction de la date annoncée de début de la maladie. Sur les prélèvements précoces (J1 à J6 par rapport à l’apparition de la fièvre), le laboratoire recherche l’ARN viral par une technique de

iologie moléculaire (PCR : Polymerase Chain

Reaction). Sur les prélèvements tardifs (à partir de J6), il est pratiqué une détection des IgM spécifiques par une méthode immuno-enzymatique. Les cas positifs sont soit probables (positivité des IgM sur un prélèvement unique), soit confirmés (PCR positive ou séroconversion constatée sur deux prélèvements itératifs).

b

Les cas positifs sont communiqués dès que disponibles au prescripteur et déclarés à la DASS-NC (Direction des Affaires Sanitaires et Sociales) pour activation immédiate de la lutte anti-vectorielle et exploitation épidémiologique. En fonction de l’évolution de la situation épidémiologique, l’IPNC produit des rapports périodiques de surveillance, diffusés auprès des sites sentinelles et à la DASS par télécopie ou courrier électronique (10 rapports en 2003).

Rapport Technique 2003 112

Page 115: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

2.3 Stratégie en période épidémique Au cours de l’année 2003, et dans le but d’éviter l’engorgement du laboratoire, cette stratégie à été révisée et recentrée sur l’utilisation préférentielle de la sérologie, plus adaptée aux grandes séries. L’activité sentinelle s’est alors concentrée sur les foyers émergeants plus que sur ceux constitués. Ces décisions ont été prises début avril, au moment où l’incidence hebdomadaire de la dengue était la plus forte. Dans un tel contexte, le suivi de l’épidémie était alors possible avec

une proportion élevée de déclarations uniquement basées sur des caractéristiques cliniques, épidémiologiques et les éléments biologiques présomptifs. Cet ajustement a permis au laboratoire de fonctionner correctement, malgré une activité plus que décuplée par rapport aux années précédentes, la PCR étant alors réservée aux formes atypiques ou d’emblée sévères, voire mortelles, qui ont commencé à apparaître dès la fin du mois de mars.

3 RESULTATS ET ANALYSE

3.1 Résultats globaux du laboratoire

Nombre de Patients testés par le laboratoire Origine Total Recrutés par le

Réseau Sentinelle Patients ayant eu des

prélèvements itératifs (2 ou plus) Déclarés Positifs (IgM ou PCR +)

Nouvelle-Calédonie 7558 1789 (23,6 %) 639 (8,4 %) 2598 (34,4 %) Wallis et Futuna 226 - 14 (6,2 %) 130 (57,5 %)

Vanuatu 11 - 0 1 (9,1 %) En 2002, année où s’est installée la transmission locale du virus DEN-1 en Nouvelle-Calédonie, 1111 patients avaient été testés, dont 97 déclarés positifs pour la dengue.

Les chiffres de 2003 constituent l’activité annuelle la plus importante jamais réalisée par le laboratoire des Arbovirus de l’IPNC depuis sa création.

3.2 Chronologie des cas positifs

Surveillance hebdomadaire de la Dengue (NC 2003)

0

100

200

300

400

500

600

700

800

1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 51Semaines

Nb

de p

atie

nts

test

és

-10,00%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

% d

e pa

tient

s co

nfirm

és

Patients testésCas confirmésTaux de confirmation hebdomadaireTaux de confirmation (tendance)

Rapport Technique 2003 113

Page 116: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

79 % des cas (2046) ont été confirmés pendant une période de 14 semaines, entre début mars et mi-juin, correspondant au maximum de l’intensité de l’épidémie. Durant cette phase de l’année, le taux de confirmation global des examens reçus était de plus de 30 %, cette valeur peut être retenue comme un critère

fiable d’alerte et de suivi. Au cours de la saison fraîche, le nombre de nouveaux cas a régulièrement décliné pour se stabiliser à partir du mois de septembre, à environ 5 à 10 cas par semaine. Il faut toutefois noter qu’à aucun moment, durant le second semestre, la preuve n’aura pu être faite d’un arrêt de transmission.

3.3 Origine géographique des patients positifs pour la dengue

Province Commune Cas confirmés en 2003 Province Commune Cas confirmés

en 2003 Belep 5 Boulouparis 19

Canala 81 Bourail 77 Hienghene 44 Dumbéa 270 Houailou 74 Farino 1

Kaala Gomen 39 Ile des Pins 2 Kone 68 La Foa 50

Kouaoua 20 Moindou 17 Koumac 21 Mont Dore 212 Népoui 10 Nouméa 816 Ouégoa 10 Paita 126

Poindimié 162 Sarraméa 11 Ponerihouen 41 Thio 65

Pouébo 16

Province Sud 1683 cas

Yaté 17 Pouembout 27 Lifou 100

Poum 15 Maré 17 Poya 12

Province Iles 140 cas Ouvéa 23

Touho 19 Non Précisé 78

Province Nord 697 cas

Voh 33 Total 2598

Les 33 communes de Nouvelle-Calédonie ont déclaré au moins un cas pendant l’année 2003. Une transmission efficace s’est probablement installée, pour une durée variable, dans 29 d’entre elles. N’ont ainsi été épargnées que Farino et l’Ile des Pins (malgré, pour cette dernière, l’introduction récente d’Aedes aegypti dans le secteur de Vao).

Le foyer le plus actif en début d’année était situé à Poindimié. Ont rapidement suivi ceux du grand Nouméa puis de Thio. L’ensemble de la grande terre a été concerné dès début mars et enfin les trois communes de la Province des Iles ont suivi à la fin du même mois. Les foyers résiduels, observés durant le second semestre étaient essentiellement localisés sur l’agglomération de Nouméa.

3.4 Caractéristiques démographiques des patients positifs pour la dengue

• Réparation par sexe :

La répartition des cas positifs selon le sexe ne montre pas de prédominance :

Sexe Nombre de cas Répartition Masculin 1295 49,85 % Féminin 1303 50,15 %

• Ages des patients :

La moyenne se situe à 31 ans, mais montre une dispersion extrême de 2 jours à 98 ans.

Rapport Technique 2003 114

Page 117: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

Parmi les plus jeunes malades, on compte 17 enfants de moins de un an. Pour deux d’entre eux, âgés de 5 jours seulement et confirmés par PCR, l’hypothèse d’une transmission materno-fœtale en période périnatale peut être avancée. Le taux de confirmation par groupes d’âges représenté ci-après, ne montre pas de variations significatives. La Dengue de type 1 n’a vraisemblablement circulé en Nouvelle-

Calédonie que d’une façon assez discrète entre 1975 et 1978, puis en 1989-90 sur un mode épidémique modéré (l’épidémie de ces 2 années étant majoritairement due au virus de type 3). A distance de ces précédentes périodes de circulation du virus homologue, aucune protection immunologique, à l’échelle des classes d’âge concernées, ne peut être mise en évidence.

Distribution des cas de Dengue par groupes d'ages (NC 2003)

0

100

200

300

400

500

600

700

800

0 à

5 an

s

5 à

10 a

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10 à

15

ans

15 à

20

ans

20 à

25

ans

25 à

30

ans

30 à

35

ans

35 à

40

ans

40 à

45

ans

45 à

50

ans

50 à

55

ans

55 à

60

ans

60 à

65

ans

65 à

70

ans

70 à

75

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75 à

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ans

80 à

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85 à

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90 à

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ans

95 à

100

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Groupes d'ages

Nb

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0,00%

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ages

Confirmés Testés

% confirmés par groupe d'age % confirmés par groupes d'ages (tendance)

3.5 Données cliniques Si l’essentiel des cas rencontrés présentaient une symptomatologie compatible avec une dengue classique non compliquée, des formes plus sérieuses sont rapidement apparues créant un afflux de patients vers les services d’urgence des hôpitaux, puis justifiant

l’hospitalisation d’un grand nombre d’entre eux. Les patients hospitalisés ou consultants des services d’urgences ayant fait l’objet d’examens diagnostiques de la dengue se répartissent comme suit :

Origine des patients Testés Positifs % Positifs

Consultants des Urgences 346 85 24,6 % CHT Nouméa Hospitalisés 733 214 29,2 % CHN Koumac & Poindimié 138 40 29,0 %

Total 1217 339 27,9 % Au total, 17 décès survenus dans un contexte de dengue ont été déclarés. Pour 11 d’entre eux, la dengue a été retenue comme la cause principale du décès. Bien que statistiquement de peu de valeur, compte tenu des effectifs, la

répartition des décès par âge évoque une prédominance de la mortalité chez les patients de plus de 50 ans, chez lesquels la dengue aurait pu, plus fréquemment, décompenser une pathologie chronique.

Rapport Technique 2003 115

Page 118: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

Répartition des décès par classes d'age (Dengue 1, NC 2003)

000

55

111

4

0

1

2

3

4

5

6

0 à

10 a

ns

10 à

20

ans

20 à

30

ans

30 à

40

ans

40 à

50

ans

50 à

60

ans

60 à

70

ans

70 à

80

ans

80 à

90

ans

Classes d'age

Nb

de c

as

3.6 Données virologiques

Les 2598 cas, positifs pour un examen spécifique de la Dengue se répartissent comme suit :

- cas confirmés par mise en évidence de l’ARN viral du virus de type 1: 601

- cas probables par la présence d’IgM : 1997.

Le mode de confirmation des cas a sensiblement évolué selon les différentes phases de l’épidémie : il apparaît clairement sur la figure ci-après que la PCR est un examen plus adapté à la surveillance des phase extrêmes de l’épidémie, alors qu’à son acmé, les IgM sont l’examen de première intention.

Evolution hebdomadaire du mode de confirmation des cas (Dengue 1, NC 2003)

0

50

100

150

200

250

1 3 5 7 9 11 13 15 171921 23 25 272931 33 35 37 394143 45 47 49 51Semaines

Nb

de c

as

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%P

ropo

rtio

n de

cas

con

firm

és

par P

CR

IgM + PCR DEN 1 +Proportion de PCR Proportion de PCR (tendance)

Rapport Technique 2003 116

Page 119: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

4 CONCLUSION La Nouvelle-Calédonie était exposée de façon importante depuis 2001 à la menace d’une épidémie de Dengue 1 en provenance des états et territoires voisins, en particulier la Polynésie Française et Wallis & Futuna, avec lesquels les échanges de populations sont importants et fréquents. Dans la région Pacifique, la circulation du virus de type 1 a débuté fin 2000, où elle est d’abord signalée à Palau. L’épidémie majeure survient alors de février à novembre 2001 en Polynésie Française. Elle a débuté à Bora-Bora puis a progressivement gagné l’essentiel de l’archipel. D’autres foyers sont ensuite signalés aux Samoa, à Tokelau, aux îles Cook puis à Hawaï. Début 2002, des cas sont signalés aux Salomon puis au Vanuatu et en Nouvelle-Calédonie. En 2003, des épidémies ont été déclarées également à Tonga puis à Fiji. En Nouvelle-Calédonie, les premiers cas importés de Polynésie surviennent à la mi-juin 2001. Grâce à la réactivité du réseau sentinelle et des services de lutte anti-vectorielle, aucune endémisation significative n’a été décrite en 2001. En 2002, une transmission locale à bas bruit s’est installée dans le grand Nouméa durant le premier semestre, puis à Poindimié en fin d’année. Dans le même temps, le nombre de cas importés de Wallis, où l’épidémie est massive et mal contrôlée depuis

octobre 2002, augmente de façon significative dans la région de Nouméa. De fait, les conditions étaient réunies pour la survenue d’une épidémie de grande ampleur. Celle-ci a sévit principalement de mars à juin 2003, et a rapidement intéressé l’ensemble du territoire. Elle a suscité de nombreuses hospitalisations et a été responsable, indirectement ou en cause initiale, de 17 décès. Le rôle du réseau sentinelle en 2003 a été d’identifier le plus tôt possible les premiers cas dans les zones jusqu’alors indemnes, puis d’assurer le suivi des foyers constitués. Malgré un volume d’activité jamais atteint précédemment, le laboratoire a pu faire face, au prix d’aménagements de la stratégie diagnostique, à l‘afflux des demandes dans un contexte d’urgence continuelle. L’évolution hebdomadaire de l’activité du laboratoire, en particulier le nombre de patients testés, le taux et le mode de confirmation, constituent des indicateurs intéressants pour le suivi de l’épidémie. La transmission du virus, résiduelle à la fin 2003, s’est réactivée début 2004 pour une deuxième année d’épidémie qui devrait toutefois rester modeste par rapport à celle de 2003.

Rapport Technique 2003 117

Page 120: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

SURVEILLANCE DES MOUSTIQUES VECTEURS EN NOUVELLE-CALEDONIE

L. Guillaumot, C. Paupy, E. Chungue - Laboratoire de Microbiologie et Environnement en collaboration avec le Service Municipal d'Hygiène de la Ville de Nouméa

et les Services Techniques de la Ville du Mont-Dore

1 SURVEILLANCE ENTOMOLOGIQUE DE L’AEROPORT INTERNATIONAL DE LA

TONTOUTA La surveillance entomologique systématique de l’Aéroport International de Nouméa a été menée à bien à raison d’une mission tous les 15 jours durant l’année 2003. La mise en place des 7 pièges lumineux et les captures sur appât humain ont permis la capture et l’identification d’un total de 5878 culicidés adultes (235 en moyenne pour chacune des 25 missions). Parallèlement, les prélèvements effectués d’une part par les personnels de l’Aviation Civile et de la Chambre de Commerce et

d’Industrie (CCI), et d’autre part au cours des missions de l’IPNC, ont permis l’identification de 1606 spécimens immatures. Au total, 11 espèces réparties en 4 genres on été retrouvées :

Genre Culex (5 espèces) Genre Aedes (2 espèces) Genre Ochlerotatus (3 espèces) Genre Coquillettidia (1 espèce)

Aucune introduction d’espèce exogène n’est à signaler.

Tableau 1 :

Evolution des captures de moustiques adultes à Tontouta* en 2003 en fonction des précipitations et des températures

188

257

202

478

131

213

586

216

267

81

242193

0

100

200

300

400

500

600

700

800

Janv

ier

Févrie

rMars Avri

lMai

Juin

Juille

tAoû

t

Septem

bre

Octobre

Novem

bre

Décem

bre

Nom

bre

de m

oust

ique

s; p

réci

pita

tions

.

18

19

20

21

22

23

24

25

26

27Te

mpé

ratu

res

Préc.

Temp.

Total adultes

Nota : précipitations : cumuls mensuels en mm. Températures : moyennes mensuelles en °C. Nombre de moustiques adultes en moyenne par mission et par mois.

Rapport Technique 2003 118

Page 121: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

Tableau 2 :

4082

69,45%

69311,79%

5559,44% 285

4,85%176

2,99%

500,85%

210,36%

90,15%

30,05%

20,03%

20,03%

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

4500

nom

bre

de s

péci

men

s ca

ptur

és

Cx. quinquefa

sciat

us

Cx.

annuliro

stris

Oc. vig

ilax

Ae. ve

xans

Cx. sit

iens

Cq. xan

thogaster

Oc. alt

ernan

s

Ae. ae

gypti

Oc. notosc

riptus

Cx. au

strali

cus

Cx. bita

eniorh

ynch

us

Répartition par espèces des culicidés adultes capturés à Tontouta en 2003

Tableau 3 : Evolution des captures de moustiques en moyenne par mois à Tontouta

en 2003

0

100

200

300

400

500

600

700

Janv

ier

Févr

ier

Mar

s

Avr

il

Mai

Juin

Juill

et

Aoû

t

Sept

embr

e

Oct

obre

Nov

embr

e

Déc

embr

e

nom

bre

de s

péci

men

s cu

mul

és

AutresCq. xanthogasterAe. aegyptiAe. vexansOc. alternansOc. vigilax Cx. annulirostrisCx. sitiensCx. quinquefasciatus

Près de 70 % des moustiques adultes capturés appartiennent à l’espèce Cx. quinquefasciatus. On note une relative faiblesse des populations en début d’année, en relation avec des précipitations peu abondantes en janvier et en février.

Les captures de Cx. sitiens, moustique de mangrove fréquemment associé à Oc. Vigilax, sont particulièrement faibles en 2003. Neuf spécimens d’Aedes aegypti ont été capturés (5 par piégeage et 4 sur appât humain), à l’intérieur du périmètre de protection.

Rapport Technique 2003 119

Page 122: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

2 TESTS DE SENSIBILITE DES MOUSTIQUES AUX INSECTICIDES 2.1 Introduction A la suite de précédents tests suggérant une diminution de la sensibilité du moustique vecteur de la dengue Aedes aegypti à la deltaméthrine (K’Othrine®), insecticide utilisé actuellement dans le cadre de la lutte contre la dengue en Nouvelle-Calédonie, une série de tests ont été effectués dans le but de préciser le

niveau de résistance atteint par diverses populations du moustique en question. Considérant la nécessité probable d’introduire un insecticide différent afin de limiter l’emploi de la deltaméthrine, le produit candidat le mieux placé, le malathion, a également été testé.

2.2 Matériel et méthodes Les moustiques testés sont les descendants de première génération (F1) de spécimens d’Aedes aegypti collectés sur le terrain au stade larvaire et élevés au laboratoire. Les populations sont issues d’un seul gîte, ou dans certains cas, de plusieurs gîtes identiques très proches (quelques mètres) les uns des autres. Le matériel et le protocole utilisés sont ceux de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et sont du type dit “aux papiers imprégnés”. Les moustiques adultes femelles non gorgées sont introduites par lots dans un tube revêtu intérieurement d’un papier imprégné d’une

concentration standard d’insecticide. Après des temps de contact variables, les moustiques sont transférés dans un tube neutre et la mortalité est observé après 24 heures. Les papiers fournis par l’OMS sont imprégnés d’une solution d’insecticide à une concentration provoquant sur une souche sensible d’Aedes aegypti 100 % de mortalité après un temps de contact d’une heure, ceci pour la deltaméthrine comme pour le malathion. Toutefois, les résultats de tests antérieurs ont suggéré la possibilité de soumettre les insectes à une exposition de 50 mn seulement.

2.3 Résultats Tableau 4 : Mortalité obtenue après exposition des moustiques à la deltaméthrine.

21/07/03 20/05/03 21/07/03 21/07/03 04-06/08/03 04-06/08/03 19-21/08/03 19-21/08/03Paea (pour

contrôle)

Ouvéa Hwadrilla

Ouvéa Hwadrilla

Nouméa Sud Maison Célières

Nouméa Ouest Rivière Salée

Rue Helny

Nouméa Ouest Ducos Rue

Audrain

Nouméa Est Cimetière PK4

Nouméa Sud Orphelinat Rue

Flaubertavr-03 avr-03 avr-03 mai-03 mai-03 mars-03 juin-03

F1 F1 F1 F1 F1 F1 F1 F1100 75 100 100 100 100 100 100

40 mn 100%

50 mn 100% 100% 91% 87% 94% 95% 76%

60 mn 94% 97% 100% 92%

Effectif testé/popMortalité en fonction du temps de contact

Date du testPopulation testée

Date de captureGénération testée

Les Aedes aegypti de la souche PAEA présentent une mortalité de 100 % après 50 mn d’exposition. Il en va de même des insectes provenant d’Ouvéa, lesquels avaient été testés antérieurement à 40 mn avec succès, démontrant une sensibilité satisfaisante de cette population.

En revanche, les différentes populations d’Aedes aegypti provenant de Nouméa présentent pour le même temps de contact, une mortalité s’étageant de 95 % pour ceux collectés au cimetière du 4ème km, à 76 % seulement pour ceux provenant du quartier de l’Orphelinat.

Rapport Technique 2003 120

Page 123: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

Le temps de contact préconisé par l’OMS, soit une heure, détruit totalement les moustiques du PK 4, mais laisse 8 % de survivants dans la

population de l’Orphelinat. Les insectes provenant des autres quartiers présentent des résultats intermédiaires.

Tableau 5 : Mortalité obtenue après exposition des moustiques au malathion.

17/07/03 17/07/03 17/07/03 01/08/03 01/08/03 18/08/03 18/08/03Paea (pour contrôle)

Ouvéa Hwadrilla

Nouméa Sud Maison Célières

Nouméa Ouest Rivière Salée

Rue Helny

Nouméa Ouest Ducos Rue

Audrain

Nouméa Est Cimetière PK4

Nouméa Sud Orphelinat Rue

Flaubert - - - avr-03 avr-03 mai-03 mai-03 mars-03 juin-03

F1 F1 F1 F1 F1 F1 F1100 100 100 100 100 100 100

40 mn

50 mn 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%

60 mn

Mortalité en fonction du temps de contact

Date du testPopulation testée

Date de captureGénération testéeEffectif testé/pop

Tous les moustiques testés sont détruits après un temps de contact inférieur de 10 mn au temps indiqué par l’OMS. La sensibilité est donc correcte. 2.4 Commentaires Les résultats ci-dessus montrent clairement un début de résistance des populations d’Aedes aegypti de Nouméa à la deltaméthrine, et la nécessité d’une alternative à l’emploi unique de cet insecticide pour les pulvérisations ULV dans le cadre de la lutte anti-vectorielle est mise en évidence.

Le remplacement par un autre pyréthrinoïde est écarté du fait des risques de résistance croisée. Le choix du malathion est dicté par la logique, les autres produits disponibles n’offrant pas de garantie suffisante d’innocuité vis-à-vis de l’homme et de l’environnement.

3 RESEAU DE SURVEILLANCE ENTOMOLOGIQUE DE LA DENGUE 3.1 Introduction Les enquêtes du Réseau de Surveillance Entomologique de la Dengue ont pu se poursuivre en 2003 à Nouméa malgré des problèmes aigus de personnel, dus à la mobilisation des agents des services municipaux autour des actions de lutte périfocale durant l’épidémie. Cependant, guère plus d’une centaine de maisons ont pu être inspectées chaque mois dans les quartiers de Nouméa. Au Mont-Dore, le travail a du être interrompu à plusieurs reprises pour ces mêmes raisons, et les enquêtes ponctuelles dans les zones non répertoriées n’ont pu être réalisées. Au cours de ces enquêtes, 4 772 maisons ont été visitées, lesquelles hébergeaient un total de

752 gîtes positifs contenant 23 541 larves au 4ème stade et des nymphes d’Aedes aegypti Les échantillons prélevés au cours du travail réalisé sur le terrain ont permis d’identifier au laboratoire 2451 spécimens de culicidés immatures. Les espèces retrouvées sont : - Aedes aegypti (77,4 %) - Culex quinquefasciatus (10,6 %) - Ochlerotatus notoscriptus (6,9 %) - Tripteroides melanesiensis (4,9 %) - Culex annulirostris (0,1 %) - Ochlerotatus alternans (0,1 %). Aucune introduction d’espèce exogène n’a été mise en évidence.

Rapport Technique 2003 121

Page 124: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

3.2 Rappels Les indices entomologiques présentés sont les suivants :

L’Indice "Maisons" (IM) = pourcentage de maisons positives.

L’Indice de Breteau pondéré (IB pond.) = nombre de gîtes positifs Aedes aegypti pondérés pour 100 maisons visitées.

L’Indice de Productivité d’Adultes (IPA) = nombre de larves d’Aedes aegypti par maison

visitée.

L’Indice de Haut Risque Entomologique (IHRE) = nombre de larves d’Aedes aegypti par maison positive.

3.3 Résultats Les indices, calculés secteurs par secteurs, figurent dans les tableaux suivants.

Mont-Dore : Tableau 3 : Indices entomologiques

MONT DORE Robinson, Saint Michel, Yahoué.

0

20

40

60

80

100

120

140

IM, I

B P

ondé

0

20

40

60

80

100

IPA

,IHR

E

IM 24,3 9,7 15,0 17,5 15,0 4,2IB Pond. 41,6 32,4 18,1 39,3 48,9 14,6IPA 7,5 6,7 5,8 7,1 8,8 2,6IHRE 30,9 45,4 59,9 40,3 58,7 62,2

janv-03 févr-03 mars-03 avr-03 mai-03 juin-03 juil-03 août-03 sept-03 oct-03 nov-03 déc-03

Les données fragmentaires récoltées au Mont-Dore, permettent de constater le maintien de l’IB pondéré à un niveau relativement élevé en début d’année puis, après une pause en saison fraîche, une remontée en octobre-novembre.

En revanche, l’IM, élevé en janvier, accuse une baisse sensible par la suite probablement du fait des campagnes de sensibilisations consécutives à l’épidémie. Il reste en dessous de 20 jusqu’à la fin de l’année.

Rapport Technique 2003 122

Page 125: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

Nouméa : Tableaux 4a, 4b, 4c : Indices entomologiques

Tableau 4a NOUMEA OUEST

0

20

40

60

80

100

120

140

IM, I

B P

ondé

0

20

40

60

80

100

IPA

,IHR

E

IM 26,0 15,7 22,6 7,0 11,5 7,0 10,1 7,1 3,9 6,0 6,6 10,6IB Pond. 151,9 48,7 63,4 23,3 34,6 5,6 18,7 14,6 34,5 22,7 13,6 20,1IPA 27,3 8,8 11,4 4,2 6,2 1,0 3,4 2,6 6,2 4,1 2,5 4,5IHRE 105,2 55,7 50,4 60,0 54,0 14,4 33,3 36,7 158,3 68,0 37,1 42,1

janv-03 févr-03 mars-03 avr-03 mai-03 juin-03 juil-03 août-03 sept-03 oct-03 nov-03 déc-03

Tableau 4b

NOUMEA EST

0

20

40

60

80

100

120

140

IM, I

B P

ondé

0

20

40

60

80

100

IPA

,IHR

E

IM 12,5 21,2 12,7 6,9 11,2 7,8 3,9 2,3 8,7 5,0 3,9 7,6IB Pond. 70,2 79,3 29,4 13,3 14,8 4,5 7,2 15,4 14,9 9,4 13,7 37,6IPA 12,6 14,3 5,3 2,4 2,7 0,8 1,3 2,8 2,7 1,7 2,5 6,8IHRE 101,1 67,5 41,5 34,4 23,7 10,3 33,0 122,7 30,8 34,0 62,8 88,9

janv-03 févr-03 mars-03 avr-03 mai-03 juin-03 juil-03 août-03 sept-03 oct-03 nov-03 déc-03

Tableau 4c NOUMEA SUD

0

20

40

60

80

100

120

140

IM, I

B P

ondé

0

20

40

60

80

100

IPA

,IHR

E

IM 9,0 7,0 8,7 7,2 6,7 3,8 6,7 3,0 1,0 7,9 4,8 5,0IB Pond. 21,6 8,4 15,2 25,4 8,1 4,2 17,7 10,8 6,5 23,5 10,0 20,9IPA 3,9 1,5 2,7 4,6 1,5 0,8 3,2 1,9 1,2 4,2 1,8 3,9IHRE 43,4 21,6 31,7 63,5 22,0 19,5 47,4 65,0 118,0 53,5 37,8 75,4

janv-03 févr-03 mars-03 avr-03 mai-03 juin-03 juil-03 août-03 sept-03 oct-03 nov-03 déc-03

Les indices larvaires, très élevés en début d’année dans les secteurs Ouest et Est, chutent après le mois de mars sous l’impulsion des mesures exceptionnelles de lutte anti-vectorielle entreprises dès la déclaration de l’épidémie (durcissement de la médiatisation entraînant une prise de conscience de la

population, traitements péri-focaux à répétition, déploiement de personnels provinciaux et militaires…), et renforcées après le passage du cyclone Erika. Dans les quartiers Sud, les indices, déjà bas après janvier, remontent légèrement en avril. Le niveau le plus bas est atteint en juin.

Rapport Technique 2003 123

Page 126: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

L’IM reste aux alentours ou en dessous de 10 dans tous les quartiers jusqu’à la fin de l’année, avec un minimum à une valeur de 1,

c'est-à-dire une maison positive sur cent visitées dans le quartier Sud en septembre.

Tableau 6a, 6b : Evolution des indices

Tableau 6a

I.M. moyen à Nouméa de février 1998 à décembre 2003

0,0

5,0

10,0

15,0

20,0

25,0

30,0

35,0

40,0

45,0

50,0

02-9

804

-98

06-9

808

-98

10-9

812

-98

02-9

904

-99

06-9

908

-99

10-9

912

-99

02-0

004

-00

06-0

008

-00

10-0

012

-00

02-0

104

-01

06-0

108

-01

10-0

112

-01

02-0

204

-02

06-0

208

-02

10-0

212

-02

02-0

304

-03

06-0

308

-03

10-0

312

-03

Indi

ce M

aiso

ns

Tableau 6b

I.P.A. moyen à Nouméa de février 1998 à décembre 2003

0,0

2,0

4,0

6,0

8,0

10,0

12,0

14,0

16,0

18,0

20,0

02-9

804

-98

06-9

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-98

10-9

812

-98

02-9

904

-99

06-9

908

-99

10-9

912

-99

02-0

004

-00

06-0

008

-00

10-0

012

-00

02-0

104

-01

06-0

108

-01

10-0

112

-01

02-0

204

-02

06-0

208

-02

10-0

212

-02

02-0

304

-03

06-0

308

-03

10-0

312

-03

Indi

ce d

e Pr

oduc

tivité

d'A

dulte

s

On constate sur les tableaux ci-dessus la chute de l’IM et son maintien sous la valeur de 10 à partir d’avril 2003, et la baisse rapide et constante de l’IB pondéré moyen à Nouméa de janvier à juin de la même année. Il est possible de constater également à quel point le relâchement de la lutte anti-vectorielle

durant les années sans épidémie (2000 et 2001) favorise la remontée des indices larvaires, bien que les épandages systématiques d’insecticides dirigés contre les moustiques nuisants se soient poursuivis pendant ces périodes dans toute la zone urbaine.

Rapport Technique 2003 124

Page 127: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

4 MISSION ENTOMOLOGIQUE A OUVEA 4.1 Introduction Ouvéa est la seule des Iles Loyauté où la présence du vecteur de la dengue Aedes aegypti soit relativement ancienne : il y est signalé par Belkin dès 1962. Cette île est caractérisée également par l’absence de nappe phréatique. Le stockage d’eau douce est donc une pratique généralisée et incontournable. La plupart des récipients utilisés dans ce but constituent des gîtes de choix pour Ae. aegypti. Alors qu’une épidémie de Dengue 1 se trouvait en pleine progression sur la Grande Terre, une mission entomologique s’est déroulée dans cette île entre le 7 et le 11 avril 2003 à la

demande de la DPACASS Iles Loyauté, afin d’évaluer l’implantation et la densité du vecteur, mesurer le rôle des récipients de stockage d’eau comme gîtes larvaires, et le cas échéant, proposer des mesures de lutte anti-vectorielles adaptées. Un maximum de gîtes domestiques et péri-domestiques, où la probabilité de rencontrer Aedes aegypti est la plus élevée, a été inspecté. Un lot d’Aedes aegypti a été ramené à Nouméa et a fait l’objet de tests de sensibilité aux insecticides (voir plus haut).

4.2 Résultats 4.2.1 Identification des échantillons prélevés Tableau 7 : Répartition par espèces et par secteurs des spécimens capturés à Ouvéa du 7 au 10 avril 2003.

Date Localité

Nom

bre

d'éch

antill

ons

Nbre

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pos

itifs

Ae.a

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ntill

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posi

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Cx. i

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Oc.

vig

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Ae. v

exan

sAe

. aeg

ypti

Tp. m

elan

esie

nsis

Tot

al

7-avr Fayaoué 17 14 82% 0 9 28 9 0 0 289 40 375

8-avr Hwadrilla 17 15 88% 0 0 5 29 0 0 407 0 441

9-avr St Joseph 9 7 78% 0 17 1 0 9 1 214 8 250

9-avr Teuta 9 4 44% 0 0 1 44 0 0 82 104 231

10-avr Mouli 18 13 72% 8 4 16 134 20 0 160 45 361

Totaux 70 53 76% 8 30 51 216 29 1 1152 197 1658

Proportions 0,5% 1,8% 3,1% 13,0% 1,7% 0,1% 69,5% 11,9% 100% Un total de 70 gîtes a fait l’objet d’un prélèvement, parmi lesquels 53, soit 76 %, contenaient des Ae. aegypti. On notera que cette proportion varie sensiblement selon les localités : près de 90 % à Hwadrilla contre 44 % à Teuta, tribu relativement isolée à la pointe nord de l’île, et caractérisée par un habitat peu concentré. Dans cette dernière localité, les gîtes de prédilection d’Ae. aegypti étaient

souvent occupés par Tp. melanesiensis, parfois associé à Oc. notoscriptus. Ae. Aegypti représente environ 70 % des spécimens identifiés. Il est retrouvé associé à d’autres espèces, principalement Tp.melanesiensis, dans 21 gîtes, soit 40 % des cas.

Rapport Technique 2003 125

Page 128: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

4.2.2 Estimations de densité Sur l’ensemble de l’île d’Ouvéa, les abords de 52 habitations ont pu être visités. Seuls ont pu être estimés les indices larvaires classiques :

• l’Indice Maisons (IM). • l’Indice de Breteau (IB).

Tableau 8 : Indices larvaires à Ouvéa en avril 2003.

Localité Nombre Maisons Indice Total Indice Gîtes positifs (Ae. aegypti )de maisons

visitéespositives "maisons"

Sous

-pot

s

Bout

ures

Pneu

s

Vai

ssel

le e

t bo

ites

Sto

ckag

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eau*

Gîte

s na

ture

ls**

Aut

res

des gîtes

de Breteau

Fayaoué 7 7 100% 1 12 8 12 2 4 39 557%Hwadrilla 4 4 100% 2 1 2 11 4 2 22 550%St Joseph 12 7 58% 15 1 15 5 2 38 317%

Teuta 11 3 27% 8 7 1 16 145%Mouli 18 14 78% 4 13 4 13 2 3 39 217%

Total Ouvéa 52 35 67% 17 6 49 14 48 9 11 154 296%* seaux, fûts, cuves; **creux d'arbres et de rochers. 4.2.3 Étude des types de gîtes Ont été classés dans la catégorie « vaisselle et boîtes » les emballages au rebut, boîtes de conserve et éléments de vaisselle laissés à l’abandon. Les ustensiles de cuisine, manifestement utilisés pour recueillir l’eau de pluie, ont été classés sous l’étiquette « stockage d’eau » ainsi que les seaux, fûts, bidons et cuves utilisés à cet effet. Aucune présence d’Ae. aegypti n’a pu

être mise en évidence dans les citernes en maçonnerie de grande capacité, qu’elles soient ou non en service. Les « gîtes naturels » sont essentiellement des trous de rochers, creux d’arbres et un bambou coupé. Ces gîtes étaient positifs à Fayaoué et Hwadrilla dans la mesure où ils se trouvaient à proximité des habitations.

Tableau 9 : Types de gîtes positifs (Ae. aegypti) rencontrés à Ouvéa en avril 2003 (ensemble de l’île).

Types de gîtes à OUVEAAutres7%

Gîtes naturels

6%

Pneus32%

Vaisselle et boites

9%

Stockage d'eau31%

Sous-pots11%

Boutures4%

Rapport Technique 2003 126

Page 129: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

4.3 Commentaires La prévalence du vecteur de la dengue à Ouvéa s’avère extrêmement importante. L’existence d’autres espèces non vectrices aux côtés d’Ae. aegypti ne peut occulter le fait que sur 11 maisons visitées dans la partie centrale de l’île, aucune n’était indemne. Les indices de Breteau de 500 et plus, même si leur représentativité est affectée par la faiblesse de l’échantillon observé, sont les plus élevés enregistrés à ce jour en Nouvelle-Calédonie. Il apparaît enfin que l’ensemble de l’île est affecté. Les chiffres correspondant à la localité la moins touchée, Teuta, témoignent malgré tout d’un niveau d’infestation nettement au-dessus des seuils théoriques de transmission des arboviroses par Ae. aegypti.

Contrairement à une idée répandue, les récipients de stockage d’eau ne représentent pas la majorité des gîtes positifs. Ils constituent seulement l’une des catégories les plus fréquemment rencontrées, à égalité en termes de fréquence avec les pneus, ces derniers ayant probablement une importance bien plus grande quant à la productivité. A Ouvéa comme ailleurs, la lutte contre Ae. aegypti sera donc avant tout une affaire d’hygiène de l’environnement. Cependant, l’aspect tant traditionnel qu’obligatoire de ces réserves d’eau en fait une pierre d’achoppement pour l’élimination du vecteur et une attention particulière devra être portée à leur traitement.

5 AEDES AEGYPTI A L’ÎLE DES PINS 5.1 Introduction Du 15 au 16 mai 2003, s’est déroulée à l’Île des Pins une mission entomologique dont l’objectif était de vérifier si l’absence sur l’île du vecteur de la dengue Aedes aegypti était toujours d’actualité, particulièrement après la description d’un cas apparemment autochtone de la maladie. Sur place, les participants ont bénéficié de l’appui de la municipalité de l’Île des Pins et du personnel du dispensaire. La recherche de gîtes larvaires d’Aedes aegypti s’est faite autour des habitations dans l’ensemble de l’île, avec une attention particulière pour :

- les zones d’entrée en provenance de la Grande Terre : aéroport et débarcadère de Kuto,

- Vao, agglomération principale de l’île, - le domicile du malade, situé à Gadji dans

un secteur à faible densité humaine. Cette mission initiale a été prolongée tout au long de l’année par des séries de prélèvements effectués par des personnels de la municipalité et envoyés à l’Institut Pasteur pour identification.

5.2 Résultats Lors de la mission du 15 au 16 mai, 21 échantillons contenant 567 larves et nymphes de moustiques ont été prélevés. Parmi celles-ci, 6 larves d’Ae. aegypti , réparties en 3 gîtes (un fût, un seau à boutures et un lavabo) situés chez trois personnes différentes, ont été identifiées. Les maisons autour desquelles ont été trouvées les larves en question sont situés au village de Vao, et à quelques dizaines de mètres les unes des autres. Les prélèvements subséquents envoyés par la Municipalité sont au nombre de 59, récoltés

entre le 2 septembre et le 19 décembre 2003. Ils ont permis l’identification de 1838 culicidés immatures. Quatre gîtes, toujours situés à Vao, contenaient 130 larves d’Ae. aegypti. Au total, les espèces retrouvées dans les gîtes domestiques et péri-domestiques sont, par ordre d’importance numérique : Culex quinquefasciatus, Ochlerotatus notoscriptus, Cules iyengari, Tripteroides melanesiensis et Aedes aegypti. La cohabitation de 2, 3, voire 4 espèces dans un même gîte est observée dans 49 % des cas.

Rapport Technique 2003 127

Page 130: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

Tableau 10 : Répartition par espèces des culicidés immatures récoltés à l’Île des Pins en 2003. 1) Mission IPNC du 15 au 16 mai 2003 2) Prélèvements Municipalité de l’Ile des Pins

Oc. noto- scriptus

47%

Tp. melanesien

sis.21%

Ae. aegypti1%

Cx. quinque-fasciatus

11%

Cx. iyengari20%

Cx. iyengari9%

Cx. quinque-fasciatus

50%

Ae. aegypti7%

Tp. melanesien

sis.8%

Oc. noto- scriptus

26%

Tableau 11 : Pourcentage de gîtes hébergeant chaque espèce. 1) Mission IPNC du 15 au 16 mai 2003 2) Prélèvements Municipalité de l’Ile des Pins

43% 33%52%

14%38%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Cx. iye

ngari

Cx. qu

inque

fascia

tus

Oc. no

toscri

ptus

Ae. ae

gypti

Tp. mela

nesie

nsis.

41%58% 58%

29%7%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

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Oc. no

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Ae. ae

gypti

Tp. mela

nesie

nsis.

5.3 Commentaires La présence d’Aedes aegypti à l’Île des Pins a été établie sans ambiguïté. Le faible nombre et la proximité des spécimens rencontrés lors de la mission IPNC suggère une introduction récente. De nombreux éléments sanitaires exposés aux intempéries dans l’enceinte d’une des maisons où le vecteur de la dengue a été retrouvé, évoquent la possibilité d’une arrivée dans l’île sous forme d’oeufs pondus quelque

part sur la Grande Terre et transportés passivement avec les sanitaires en question. Les tentatives d’éradication mises en oeuvre dès l’annonce des résultats de la mission du mois de mai n’ont apparemment pas été couronnées de succès, puisque des larves d’Aedes aegypti étaient encore retrouvées en décembre 2003.

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Activités de Santé Publique

Cependant, une évolution favorable à terme de la situation n’est pas exclue. Plusieurs caractéristiques de l’Île des Pins peuvent en effet s’avérer être des obstacles à l’implantation définitive du moustique en question :

− il n’existe pas sur l’île de zone à proprement parler urbanisée. Or, il existe, même sur la Grande Terre, des secteurs peu densément peuplés indemnes d’Ae. aegypti.

− la compétition interspécifique pour l’occupation des gîtes avec Oc.notoscriptus, espèce très fortement implantée à l’Île des Pins, peut tourner à l’avantage de ce dernier en zone rurale.

− bien qu’aucune estimation de densité culicidienne toutes espèces confondues n’ait été réalisée, il a été possible de constater de visu que, pour différentes raisons, l’hygiène de l’environnement à l’Île des Pins est en général relativement bonne, de sorte que l’impact de la lutte anti-vectorielle et des campagnes de sensibilisation visant désormais directement le vecteur de la dengue, pourrait s’en trouver amplifié.

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Page 132: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

MISSION ENTOMOLOGIQUE A WALLIS L. Guillaumot, E. Chungue - Laboratoire de Microbiologie et Environnement

en collaboration avec le Service de l’Environnement de Wallis et Futuna

1 INTRODUCTION Le Territoire de Wallis et Futuna a été atteint en 2002 – 2003 par l’épidémie de Dengue I sévissant dans le Pacifique depuis 2001. Un total de 2944 cas a été décrit (probables et confirmés) par l’Agence de Santé de Wallis, dont 2386 sur l’île de Wallis seule, soit une incidence de l’ordre de 25 %, et deux décès ont été déplorés. Les mesures anti-vectorielles mises en œuvre pour tenter d’enrayer la progression de la maladie ont été calquées sur celles qui sont généralement utilisées contre Aedes aegypti, vecteur habituel de cette maladie. Elles ne sont pas adaptées à la lutte contre Aedes

polynesiensis, principal responsable de l’épidémie. Aedes polynesiensis est par ailleurs le vecteur historique de la filariose de Bancroft et l’agent de nuisances importantes, tant dans les zones anthropisées qu’en forêt et sur certains îlots. La bio-écologie d’Ae. polynesiensis, différente de celle d’Ae. aegypti, est en outre sujette à des variations importantes suivant le biotope considéré. L’étude de certaines particularités locales de cette bio-écologie constitue l’objet de la mission qui s’est déroulée dans l’île de Wallis du 17 au 22 novembre 2003.

2 MATERIELS ET METHODES 2.1 Généralités Ae. polynesiensis est un moustique sténotope. Les gîtes qu’il occupe peuvent être grossièrement classés en quatre catégories :

− les gîtes artificiels domestiques et péri-domestiques. Ces gîtes sont ceux qu’utilise généralement Ae. aegypti et

où une cohabitation des deux espèces peut exister.

− les noix de coco rongées par les rats. − les terriers de crabes terrestres. − les trous d’arbres et de rochers.

2.2 Les gîtes artificiels L’étude de ce type de gîtes a bénéficié de l’expérience de la mission précédente au cours de laquelle le contenu d’un grand nombre de récipients domestiques et péri domestiques avaient été inspecté. L’analyse des données recueillies par M. KILAMA en septembre et octobre 2003 dans le cadre de son travail de prévention, a permis

de cerner davantage les caractéristiques de ce type d’habitat. Enfin, des prospections réalisées au cours de cette même mission à Mata Utu et à Aka Aka où Ae. aegypti avait été signalé, ont permis de repréciser le niveau d’implantation de cette espèce.

Rapport Technique 2003 130

Page 133: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

2.3 Les noix de coco rongées par les rats Les noix de coco en cours de maturation sont fréquemment attaquées par les rats, ce qui provoque leur chute. Le reste de liquide qu’elles contiennent devient, sous certaines conditions, un milieu favorable à la colonisation par les larves de moustiques (RIVIERE, 1988).

Le rôle des roussettes (Pteropus tonganus) a été évoqué. Cette hypothèse ne peut être retenue. En effet, il a été démontré que ces dernières ne s’attaquent qu’aux inflorescences des cocotiers pour en sucer le pollen, le nectar et la sève, et en aucun cas aux noix elles-mêmes (BANACK, 1998). La recherche de noix rongées ainsi que l’examen de leur contenu ont été pratiqués dans quatre types de situations différentes :

− cocoteraie totalement à l’abandon avec sous-bois important,

− cocoteraie non entretenue mais avec présence de bétail,

− cocoteraie située à l’écart des zones habitées et dotée d’un sous-bois important, mais régulièrement récoltée,

− forêt avec une densité faible de cocotiers située dans la partie non habitée de l’île.

2.4 Les terriers de crabes Les terriers du crabe terrestre Cardisoma carnifex (tupa), contenant de l’eau dans leur partie basse, constituent un milieu très favorable au développement des larves de culicidés. Ils sont considérés en Polynésie Française par plusieurs auteurs comme l’un des gîtes les plus productifs pour Ae. polynesiensis.

L’île de Wallis étant dépourvue de cours d’eau régulier et de zone basse semi-marécageuse, l’habitat de ce crustacé est réduit à une étroite bande côtière et à certains îlots. Des terriers ont été prospectés dans les deux localités où la densité de crabes est la plus forte : à Halalo dans le sud de l’île et à Alele dans le nord, ainsi que sur l’îlot Nukuatea.

2.5 Les trous d’arbres Plusieurs espèces végétales sont connues pour présenter des aspérités ou de véritables trous susceptibles de constituer des gîtes de reproduction convenables pour les moustiques. L’identification de ce type de gîte a été réalisée sur l’îlot Faioa, connu pour sa forte densité de moustiques malgré une présence de « tupas » faible.

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Page 134: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

2.6 Tests de sensibilité aux insecticides Dans la perspective de préparer une stratégie de lutte contre Ae. polynesiensis, des premiers tests de sensibilité aux insecticides ont été prévus au cours de la mission. La sensibilité des larves vis à vis du Bacillus thuringiensis

israelensis (BTI) a pu être établie. Le test a été réalisé d’après le protocole de l’OMS en utilisant un produit du commerce (VECTOBAC®).

3 RESULTATS 3.1.1 Les gîtes artificiels 3.1.2 Données antérieures (mission IPNC du 5 au 9/11/02) En novembre 2002, 25 gîtes avaient été examinés, parmi lesquels 23 hébergeaient des larves d’Ae. polynesiensis. Sur un total de 1190 culicidés, la proportion d’Ae. polynesiensis était de 87,3 %.

La seule autre espèce rencontrée dans ce type de gîte était Culex quinquefasciatus. La contenance des gîtes s’échelonnait de 0,2 à 15 litres et le nombre de larves d’Ae.polynesiensis de 3 à plus de 200.

3.1.3 Analyse des données recueillies lors de la lutte domiciliaire (sept – oct. 2003) Les résultats concernant les mois de septembre et octobre 2003 à Wallis font ressortir que 47,2 % des maisons visitées hébergent des larves d’Ae. polynesiensis ou d’Ae. aegypti. Le nombre de gîtes positifs pour 100 maisons

(Indice de Breteau) s’élève à 111 quelques mois seulement après la fin de l’épidémie de dengue. Les pneus représentent près de la moitié de gîtes positifs, et la vaisselle abandonnée plus du quart.

3.1.4 Prospections réalisées le 21 novembre 2003 Quatre maisons ont pu être visitées dans le secteur où des Ae. aegypti ont été signalés (KILAMA, 2003. Comm. pers.). Ae. aegpti est etrouvé dans les quatre maisons visitées. Il est

présent dans 55 % des gîtes positifs mais ses larves ne représentent que 10,7 % des captures. Il cohabite avec Ae. polynesiensis dans tous les gîtes où il est présent. r

3.2 Les noix de coco rongées par les rats Quoique l’exploitation du coprah ait cessé depuis une vingtaine d’années à Wallis, la cocoteraie représente encore environ un quart de la surface de l’île. Ces anciennes plantations se trouvent actuellement dans des états

d’abandon ou de semi entretien plus ou moins avancés qui induisent une production de moustiques variable. Les caractéristiques des différents faciès de cocoteraie prospectés sont résumées dans le tableau suivant.

Résumé des caractéristiques des cocoteraies prospectées à Wallis – nov. 2003

V illag e o u s ec teur M a ta U tu L ano 1 L a no 2 H aa fu as ia L a lo L a lo

H ab ita t hum a in aux a le n tou rs D en se D ispe rsé D ispe rsé D isp e rsé A ucu n

P résen ce d 'an im au x d 'é leva ge N o n O u i O u i N on N on

E n tre tie n de la coco te ra ie A ucunD é b ro ussa il la ge e t passag e des

a n im aux

P assag e des a n im aux

B rû lis au p ie d d es a rb res A ucu n

E ta t du so us-bo is D en se e t tou ffu A u cun C la irsem é au so l,

nom b reu x a rbus tes

D ég agé a u p ied d es a rb re s , très d ense a il leu rs

B rou ssa illeu x au so l, peu

d 'a rbu s te s

N om b re de n o ix pos itive s p a r hec ta re 20 0 2 0 0 3 ,3 ?

Rapport Technique 2003 132

Page 135: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

3.2.1 Cocoteraie à l’abandon à Mata Utu (environs des locaux du Service de l’Environnement) Cette cocoteraie est dense mais envahie d’une végétation arbustive abondante qui rend difficile les recherches. Le sol est humide, ce qui ralentit l’évaporation, et par conséquent le craquèlement des noix. Huit noix contenant des larves d’Ae. polynesiensis ont été trouvées sur une surface de 0,04 ha, soit une densité de 200 noix positives par hectare. Ce résultat a une fiabilité

limitée compte tenu de la petite taille de l’échantillon étudié, mais il est comparable à des résultats observés en Polynésie Française dans des conditions similaires. La densité larvaire est en moyenne de 342 immatures par litre de liquide. La forte proportion de nymphes garantit une production d’adultes abondante.

3.2.2 Cocoteraie de Lano La première partie de cette cocoteraie (Lano 1) est totalement débroussée sur une partie de sa surface et le sol n’est recouvert que d’herbe maintenue rase par les bovins et les chevaux. Une surface de 0,5 ha a pu y être prospectée. Un total de 10 noix positives a été dénombré, parmi lesquelles 7 seulement ont fait l’objet d’un prélèvement. Le nombre de noix positives à l’hectare est de 20. On peut y ajouter une spathe de cocotier contenant également des larves d’Ae. polynesiensis, ce qui porte le nombre total de gîtes à 22/ha. Cette densité est 10 fois inférieure à celle observée à Mata Utu. La contenance moyenne des noix est sensiblement supérieure à celle des cocos de

Mata Utu, mais la densité larvaire moyenne est de 102 spécimens par litre. L’autre partie de la cocoteraie (Lano 2) est comprise à l’intérieur de la même clôture, mais n’est débroussée que par le passage des animaux. Le sous bois est assez propre au ras du sol mais un couvert d’arbustes d’environ 3 à 5 m de haut entretient une ombre permanente que le bétail semble rechercher. La densité de cocotiers est la même que dans la première partie. Une superficie d’environ 0,25 hectare a été prospectée dans ce secteur sans qu’aucune noix de coco rongée positive puisse être trouvée.

3.2.3 Cocoteraie semi-entretenue à Haafuasia Cette cocoteraie est située dans une zone où la densité humaine est faible. Aucun débroussage général n’est pratiqué et le sous bois est presque impénétrable par endroit. Cependant, les cocos mûrs sont visiblement récoltés. Les bourres, des coques et des palmes sont brûlés sur place au pied des arbres qui se trouvent ainsi dégagés. La surface prospectée peut être

estimée à environ 0,6 ha. Seules deux noix rongées positives ont été trouvées. De petite taille, elles contenaient à elles deux 40 ml d’un liquide noir, épais et nauséabond dans lequel un total de 95 larves et 8 nymphes d’Ae. polynesiensis a été identifié, soit une densité larvaire de 2575 immatures par litre de liquide.

3.2.4 Forêt avec cocotiers près du lac Lalo Lalo Il ne s’agit pas ici d’une cocoteraie à proprement parler, mais de forêt où les cocotiers se sont infiltrés au cours du temps. Les captures d’Ae. polynesiensis sur appât humain y étaient particulièrement abondante lors de la mission IPNC de novembre 2002. La forêt a été prospectée sans qu’aucun trou d’arbre ou creux de rocher puisse être mis en évidence.

Les neuf cocotiers inspectés avaient tous à leur pied au moins une noix rongée positive, soit douze en tout. Des larves d’Ae. polynesiensis ont également été observées dans une spathe, ainsi que dans une boîte de conserve et dans une barquette en plastique trouvées dans un tas d’immondices au bord du chemin.

Rapport Technique 2003 133

Page 136: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

La seule espèce culicidienne identifiée dans les noix de coco rongées par les rats est Ae. polynesiensis. Par contre, nombre de larves d’autres diptères ont été retrouvées : Syrphidae, Calliphoridae, Psychodidae et Drosophilidae. 3.3 Les terriers de crabes Seuls cinq terriers de Cardisoma carnifex ont fourni des données exploitables. Plusieurs essais supplémentaires n’ont pas permis d’atteindre la nappe d’eau. Trois terriers ont révélé la présence de moustiques immatures, avec une moyenne de

11 individus par terrier. Tous les culicidés identifiés étaient des Ae. polynesiensis. La présence de moustiques adultes n’a pas pu être observée dans les couloirs des terriers pourtant considérés comme des sites de repos.

3.4 L’Ilot Faioa La densité d’Ae. Polynesiensis, agressifs sur l‘îlot Faioa, est telle qu’une capture d’adultes a permis d’estimer aux environs de 650 le nombre de femelles piqueuses par homme et par heure.

Le seul responsable des importantes densités culicidiennes à Faioa est un arbre hygrophile à bois tendre : Hernandia nymphaeifolia, appelé « puko » à Wallis. Sur un tel arbre, 6 gîtes formés par des bourgeonnements de l’écorce ont été retrouvés entre 0 et 3 m de hauteur. Un total de 72 Ae. polynesiensis immatures ont été récoltés dans trois trous différents sans que ces derniers aient pu être vidés. Hernandia nymphaeifolia est présent sur tout le pourtour de l’île de Wallis et sur certains îlots, mais pas à l’intérieur où la disponibilité en eau n’est pas suffisante.

3.5 Tests insecticides Le produit testé est le VECTOBAC 12 AS ®, titrant 1200 Unités Toxiques Internationales (UTI) par milligramme. Les larves sont des Aedes polynesiensis capturés dans une série de pneus à Utufua et nourries au laboratoire jusqu’au test (stade 3 à 4). Elles ont été placées par lots de 25 dans des gobelets contenant 6 concentrations de BTI échelonnées de 50 à 600

UTI/litre. Quatre gobelets, soit un total de 100 larves par concentration, ont été prévus, de même qu’une série témoin. La CL 50 (Concentration Létale pour 50 % des individus) est de 170 UTI/L et la CL 95 de 400 UTI/L. Ces valeurs sont sensiblement les mêmes que celles obtenues avec Ae. aegypti.

Rapport Technique 2003 134

Page 137: ANNEE 2003

Activités de Santé Publique

3.6 Discussion La présence d’Ae. Aegypti, vecteur réputé de la dengue, a été confirmée à Wallis dans son caractère localisé et de faible niveau d’infestation. La présence d’Ae. polynesiensis en grand nombre aux alentours immédiats des habitations est en faveur de son rôle de vecteur prépondérant dans la transmission de la dengue à Wallis. Les gîtes naturels les plus importants en nombre et en productivité observés au cours de la présente étude sont :

− les noix de cocos (jusqu’à 200 gîtes positif/ha) rongées par les rats.

− les trous d’arbres : le rôle du puko (Hernandia nymphaeifolia) dans la production de densités importantes d’Ae. polynesiensis sur un îlot a été démontré.

Les terriers du crabe terrestre Cardisoma carnifex ne semblent pas constituer de gîtes importants pour Ae. polynesiensis à Wallis, contrairement à nombre d’îles de la Polynésie Française. Les produits larvicides à base de Bacillus thuringiensis israelensis (BTI) peuvent être utilisés à Wallis dans la lutte contre Ae. polynesiensis, à des doses similaires à celles utilisées contre Ae. aegypti.

4 CONCLUSION Ce travail a permis de confirmer la présence d’Ae. aegypti à Wallis et le rôle d’Ae. polynesiensis dans la transmission de la dengue à Wallis. Des priorités ont pu être dégagées et un premier plan d’action de lutte anti-vectorielle pourra être élaboré à partir de ces recommandations. Les épidémies de dengue se sont succédées à Wallis et Futuna depuis les années 1970 avec des intervalles allant de 3 à 10 ans. En l’absence de traitement et de vaccin contre

cette affection, le contrôle des vecteurs reste la seule alternative pour enrayer ce fléau. Il est en outre intéressant de noter que la lutte contre Ae. polynesiensis contribuera à renforcer le contrôle de la filariose à Wuchereria bancrofti à Wallis où la transmission du parasite est réduite à un niveau nul ou presque grâce à la prophylaxie de masse basée sur la distribution de diéthylcarbamazine-albendazole (programme PAC-ELF, OMS).

Références :

GUILLAUMOT & PAUPY. Rapport IPNC n°3450-016-2003/SD.

BANACK, S.A. 1998. Diet selection and resource use by flying foxes (genus Pteropus). Ecology 79 (6): 1949-1967.

FAURAN & LE GONIDEC. Enquête épidémiologique sur la dengue à Wallis. Rapport de

mission des 6-8 et 10-12 nov. 1976.

RIVIERE, 1988. Thèse de doctorat. Ecologie de Aedes (stegomyia) polynesiensis, Marks, 1951, et la transmission de la filariose de Bancroft en Polynésie.

Rapport Technique 2003 135

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ACTIVITES DE RECHERCHE

Laboratoire de Microbiologie et Environnement.................................................................................139

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Page 141: ANNEE 2003

Activités de Recherche

LABORATOIRE DE MICROBIOLOGIE ET ENVIRONNEMENT O. Cassar

1 EPIDEMIOLOGIE DES INFECTIONS PAR LE VIRUS HTLV-1 AU VANUATU

O. Cassar, E. Chungue, en collaboration avec le Dr. A. Gessain (Unité d’Epidémiologie et de Physiopathologie

des Virus Oncogènes - E.P.V.O.- à l’Institut Pasteur à Paris)

Oncorétrovirus humain découvert en 1980, le virus humain T lymphotrope (HTLV-1) affecte 15 à 25 millions de personnes dans le monde. Il est à l’origine d’une lymphoprolifération maligne ou leucémie/lymphome T de l’adulte (ATL) et d’une neuromyélopathie chronique invalidante appelée paraplégie spastique tropicale ou myélopathie associée à l’HTLV-1 (TSP/HAM). Quatre génotypes viraux ont été décrits : le sous-type A Cosmopolite, le sous-type B d’Afrique centrale, le sous-type C Mélanésien, le sous-type D d’Afrique Centrale-Pygmées. Deux autres variants E et F ont été décrits au Gabon et en République Démocratique du Congo. En raison de leur proximité avec des zones de forte endémicité (îles du Sud du Japon), les îles du Pacifique ont fait l’objet par le passé d’études de séroprévalence vis à vis du virus HTLV-1. En Mélanésie, le virus est présent en Papouasie Nouvelle-Guinée, dans les Iles

Salomon et chez les populations Aborigènes d’Australie. En 2002, au cours d’une enquête sur les maladies sexuellement transmissibles dans l’Île d’Ambae (Nord-est du Vanuatu), la présence d'anticorps anti-HTLV-1 a été confirmée par Western Blot chez quatre femmes présentant des profils sérologiques complets (p19, p24, p28, GD21, rgp46-I). La comparaison des séquences nucléotidiques obtenues à partir d’un fragment du génome de ces quatre souches virales, codant pour les régions de l’enveloppe (Env) et des séquences 3’ et 5’ terminales (LTR), a montré que ces virus appartenaient tous au sous-type C Mélanésien et présentaient une forte homologie entre eux (≥98 %). Ces virus constituent les premières souches identifiées à ce jour dans l’Archipel du Vanuatu et confirment ainsi la présence du virus en Mélanésie.

1.1 Objectifs pour l’année 2003 Au mois d’avril 2003, le Comité de Recherche du Ministère de la Santé du Vanuatu nous donnait son accord afin que soient poursuivis au cours de cette année les objectifs suivants :

- Mise en place d’un circuit de collaborations permettant de conduire les enquêtes séro-épidémiologique, clinique et de transmission,

- Recherche de nouveaux foyers d’infection dans différentes Provinces de l’Archipel,

- Etude de la transmission intra familiale du virus à partir des cas identifiés à Ambae en 2002,

- Recensement des manifestations cliniques pouvant être liées à l’infection par HTLV-1 avec l’aide des cliniciens des hôpitaux de Port Vila et de Luganville.

Rapport Technique IPNC - 2003 139

Page 142: ANNEE 2003

Activités de Recherche

1.2 Etude de séroprévalence multicentrique (IPNC) Au cours de cette année, l’étude de séroprévalence a concerné cinq Provinces de l’Archipel : TORBA (Torres et Banks), SANMA (Santo, Malo), PENAMA (Pentecôte, Ambae, Maewo) et pour une moindre part de SHEFA (Efate) et TAFEA (Tanna).

La recherche d’anticorps anti-HTLV-1 a été effectuée à l’IPNC, à l’aide de deux tests qualitatifs. Un test ELISA, commercialisé par la firme ABBOTT® (Murex HTLV-I+II) et reposant sur une détection immunoenzymatique des anticorps dirigés contre le virus lymphotropique-T humain de types I et II, et un second test développé par la société ROCHE® (COBAS CORE anti-HTLV I/II EIA), permettant un dosage immunoenzymatique indirect des anticorps anti-HTLV-1. Un test de confirmation de type Western Blot (HTLV-I/II Blot 2.4, Diagnostic

Biotechnology, Singapore) a été effectué à l’Institut Pasteur à Paris (EPVO) pour tous les prélèvements retrouvés positifs ou douteux avec l’une ou l’autre des deux techniques. Les plasmas présentant une séro-réactivité vis-à-vis des antigènes p19 et p24 (Gag) et gp46 et gp21 (Env) ont été considérés comme positifs. Par la suite, les titres en anticorps anti-HTLV-1 et anti-HTLV-2 ont été déterminés par réaction d’immunofluorescence sur cellules MT2 (HTLV-1) et C19 (HTLV-2), dans l’Unité EPVO.

Au total, sur les 1853 plasmas récoltés en 2003, 8 ont présenté une séro-réactivité complète avec des titres d’anticorps anti-HTLV-1 compris entre 200 et 5120 (Tableau 1). Si l’on ajoute les 4 prélèvements positifs trouvés à Ambae en 2002, la séroprévalence globale vis-à-vis du virus HTLV-1 dans la population étudiée est de 0,53 % (12/2244).

Tableau 1 : Titres en anticorps anti-HTLV-1 et profil sérologique des cas confirmés

Immnofluorescence Western Blot

patient âge sexe Île - Province MT 2 C 19 P19 P24 gp46 gp21 Profil

VAN 54 45 F Ambae-Penama 320 80 + + + + HTLV-1

VAN 136 36 F Ambae-Penama 1280 320 + + + + HTLV-1

VAN 251 42 F Ambae-Penama 40 <1/20 + + + + HTLV-1

VAN 335 42 F Ambae-Penama 1280 160 + + + + HTLV-1

AWM 63 F Ambae-Penama 200 50 + + + + HTLV-1

DH1SIL2 56 F Ambae-Penama 3200 400 + + + + HTLV-1

PE 188 63 F Pentecôte-Penama 5120 640 + + + + HTLV-1

PE 346 57 F Pentecôte-Penama 320 40 + + + + HTLV-1

PE 376 61 F Pentecôte-Penama 320 20 + + + + HTLV-1

ES 262 37 F Esp.Santo-Sanma 1280 160 + + + + HTLV-1

ES 314 20 F Esp.Santo-Sanma 320 20 + + + + HTLV-1

TA 10 80 H Tanna-Tafea 320 40 + + + + HTLV-1

L’analyse de ces résultats montre que la prévalence augmente avec l’âge : 0,4 % dans la classe d’âge [30 – 40 ans] ; 0,9 % dans la classe d’âge [50 – 60 ans] et 2,5 % chez les sujets âgés de plus de 60 ans (Figures 1). La moyenne d’âge des individus recrutés est de 35,4 ans (médiane 33 ans) et le sex ratio,

femmes sur hommes, est de 8,7. Chez les individus séropositifs, la moyenne d’âge est de 50,5 ans (médiane 51 ans). Dans le cadre de la campagne 2004, il sera par conséquent recommandé de n’inclure de préférence que les individus âgés de 40 ans et plus.

Rapport Technique IPNC - 2003 140

Page 143: ANNEE 2003

Activités de Recherche

Figure 1 : Courbe démographique de la population étudiée et séroprévalence HTLV-1

0

5

10

15

20

25

30

1-10 11-20 21-30 31-40 41-50 51-60 >60classe d'âge

pour

cent

age

Pop HTLV

2.5%0.91%0.83%0.37%0.36%

5.5%10%

16.5%

24.5%

12.6%

28.5%

2.6%

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Pop HTLV

2.5%0.91%0.83%0.37%0.36%

5.5%10%

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2.6%

1.3 Etude de la transmission intrafamiliale Afin d’apprécier les modes de transmission du virus, une mission a été organisée dans l’île d’Ambae du 18 au 25 août 2003. 64 personnes apparentées aux quatre femmes séropositives identifiées en 2002 ont été recrutées. Après un recueil exhaustif des données épidémiologiques et confirmation des relations de parenté qui unissent chaque individu au cas index, quatre arbres généalogiques

représentant les 4 familles (A, B, C et D) ont été réalisés (Figure 2). Sur les 64 nouveaux échantillons, deux femmes, l’une directement apparentée et mère du cas index VAN-54 (AWM) et la seconde, belle-sœur du cas index VAN-335 (DH1SIL2), ont présenté des anticorps spécifiques contre le virus HTLV-1.

Figure 2 : Arbres généalogiques

Famille B (VAN-136) : 6 personnes testées Famille A (VAN-54) : 20 personnes testées

Famille D (VAN-335) : 19 personnes testéesFamille C (VAN-251): 19 personnes testées

Rapport Technique IPNC - 2003 141

Page 144: ANNEE 2003

Activités de Recherche

Compte tenu de l’échantillonnage trop restreint, il ne nous a pas été possible de mettre en évidence la prééminence d’un mode de transmission en particulier. De plus, les fratries souvent incomplètes n’ont pas permis de confirmer les taux de transmission mère/enfant

habituellement observés de l’ordre de 10 à 15 %. Pris dans leur ensemble, ces résultats portent la prévalence du virus dans l’île d’Ambae de 1,02 % (4/391) à 1,32 % (6/455).

1.4 Etude viro-moléculaire et analyse phylogénétique (IPP) Après avoir extrait, amplifié, cloné et séquencé (voir rapport technique IPNC 2002) un fragment de l’enveloppe (522 pb) et la totalité du LTR (755 pb) des quatre souches, nous les avons comparées avec les séquences de souches mélanésiennes déjà connues et originaires de Papouasie Nouvelle-Guinée (Mel 2,7), des Iles Salomon (Mel 4,8,12), d’Australie (MSH-R) et du Japon (souche prototype ATK) (Tableau 2).

Les séquences des 4 nouvelles souches présentent, dans cette portion du gène codant pour la protéine d’enveloppe, une très forte homologie entre elles (99,6 % à 99,8 %) et sont très proches des séquences déjà connues appartenant au sous-type C mélanésien (97,1 % à 99,4 %). Elles présentent environ 7 % de divergence (6,9 % à 7 %) avec la souche prototype ATK et de 1,7 % à 2,1 % avec la souche isolée chez un aborigène d’Australie.

Tableau 2 : Comparaison de séquences dans l’Enveloppe (% Homologie vs % Divergence)

Div. Hom.

ATK Proto.

VAN 136

VAN 251

VAN 54

VAN 335

MEL 8

MEL 4

MEL 2

MEL 7

MEL 12

MSHR 1

ATK 7.08 7.08 6.89 7.08 7.47 7.47 8.04 8.04 6.13 7.27 VAN136 92.92 0.38 0.19 0.38 0.76 0.76 2.87 2.87 1.34 2.1 VAN251 92.92 99.62 0.19 0.38 0.76 0.76 2.87 2.87 1.34 2.1 VAN54 93.11 99.81 99.81 0.19 0.57 0.57 2.68 2.68 1.14 1.9 VAN335 92.92 99.62 99.62 99.81 0.76 0.76 2.87 2.87 1.34 1.7 MEL8 95.53 99.24 99.24 99.43 99.24 0.38 3.25 3.25 1.34 2.49 MEL4 95.53 99.24 99.24 99.43 99.24 99.62 3.25 3.25 1.34 2.49 MEL2 91.96 99.24 97.13 97.32 97.13 96.75 96.75 0 3.83 3.4 MEL7 91.96 97.13 97.13 97.32 97.13 96.75 96.75 100 3.83 3.4 MEL12 93.87 98.66 98.66 98.86 98.66 98.66 98.66 96.17 96.17 3.06 MSHR-1 92.73 97.9 97.9 98.1 98.3 97.51 97.51 96.6 96.6 96.94 1.5 Conclusions et Perspectives Ces résultent démontrent que le virus HTLV-I est présent de façon endémique dans l’Archipel du Vanuatu et qu’il intéresse des isolats de population présents dans au moins quatre îles de l’Archipel. Les études séroépidémiologique et clinique seront étendues en 2004 aux trois provinces du

sud de l’Archipel (Malampa, Shefa et Tafea) et seront complétées par une étude permettant de clarifier l’origine du peuplement de l’Archipel à travers l’analyse de marqueurs tels l’ADN mitochondrial et le Chromosome Y.

Rapport Technique IPNC - 2003 142

Page 145: ANNEE 2003

AUTRES ACTIVITES

Formation continue ..............................................................................................................................145 Enseignements et accueil de stagiaires ................................................................................................147 Publications scientifiques – mémoires – communications...................................................................149 Colloques, congrès, réunions scientifiques, commissions, visites .......................................................150 Financement.........................................................................................................................................154

Page 146: ANNEE 2003
Page 147: ANNEE 2003

Autres Activités

FORMATION CONTINUE 1 FORMATION A L'EXTERIEUR • MOLEANA D. « Technique d’inhibition

de l’hémagglutination », CNR France Nord, Institut Pasteur à Paris, du 8 au 17 mars 2003.

• ROUGIER Y. Enseignement post-

universitaire d’anatomie et de cytologie pathologiques « Pathologie articulaire », Faculté de Médecine Broussais-Hôtel Dieu, du 25 au 26 mars 2003.

• GARIN B. Stage de formation au

Diagnostic des infections à Helicobacter pylori, Hôpital de Poitiers, du 1er au 3 avril 2003.

• ROUGIER Y. Journée Régionale de

pathologie Rhône-Alpes, séminaires de « Tumeurs des tissus mous : pièges diagnostiques » et de « Pathologie pulmonaire tumorale et non tumorale : nouvelles entités », CHU de Grenoble, 5 avril 2003.

• GOURSAUD R. « Interprétation des antibiogrammes des cocci Gram positifs », Marnes la Coquette, les 4 et 5 juin 2003.

• GOURSAUD R. « Osiris expert » et

« Osiris évolution », Marnes la Coquette, du 6 au 9 octobre 2003.

• WAYARIDRI J. « 19ème module de

Cytologie de l’Association Nationale des Technologistes en Anatomie Cytologie Pathologiques», Dijon, les 19, 20 et 21 novembre 2003.

• Berlioz-Arthaud A. Journées de formation

bioMérieux : surveillance sérologique de la femme enceinte, Lyon, 11 et 12 décembre 2003.

2 FORMATION A NOUMEA 2.1 Anatomie et Cytologie Pathologiques • Participation au contrôle de qualité

australien des anatomo-pathologistes et des cytologistes :

Cytopathology. Anatomical pathology ; immunohistochemistry ; technical exercises.

6 contrôles annuels en anatomie pathologique. 5 contrôles annuels en cytopathologie.

• Réunions mensuelles de l’Association médicale de Nouvelle-Calédonie sur un thème pathologique, avec participation de conférenciers hospitalo-universitaires invités dans le cadre de l’enseignement post-universitaire (E.P.U) : Rhinite, asthme, allergie : Dr T. Lardenois

(ORL) et Dr C. Barbe (Pneumologie CHT), 6 mai 2003.

« Cholestérol et personnes âgées » : Pr Emeriau (Cardiologie, CHU Bordeaux), 31 juillet 2003.

Broncho pneumopathies chroniques obstructives : Pr Levy (CHU de Grenoble), 19 août 2003.

Dermite atopique : Pr Taieb (CHU de Bordeaux), 11 septembre 2003.

Toxicologie : Pr P. Murat (CHU de Poitiers), Dr P. Marquet (CHU de Limoges), Pr J.P. Anger (CHU de Rennes), Dr G. Pepin (CHU de Paris), Dr P. Kintz (CHU de Strasbourg), 25 novembre 2003.

Rapport Technique 2003 145

Page 148: ANNEE 2003

Autres Activités

2.2 Stages professionnels à l’Institut de Formation des Personnels Administratifs

(I.F.P.A.)

Bénéficiaires Nature du stage Durée CALMELS Serge - Le langage SQL 18 h - Déployer une application avec Php, Mysql et Apache 30 h LETHEZER Camille - Manager une équipe 36 h

Total 84 h

Rapport Technique 2003 146

Page 149: ANNEE 2003

Autres Activités

ENSEIGNEMENTS ET ACCUEIL DE STAGIAIRES 1 FORMATION 1.1 Formation en Entomologie

Intervenant : Monsieur Laurent GUILLAUMOT Co-intervenant : D.A.S.S.-NC

Bénéficiaires Formation/Intervention Durée

Aéroport de Tontouta - Contrôle sanitaire aux frontières dans le cadre de la lutte contre le vecteur de la dengue Aedes aegypti en zone aéroportuaire

27 octobre 2003

Association Française des Maires - Nouvelles orientations 29 octobre 2003

Co-intervenant : D.P.A.S.S. Sud Yaté - Formation des agents RET 25 septembre 2003 Ile des Pins - Accompagnement de la cellule dengue de la

Province Sud et point sur la surveillance entomologique

29 décembre 2003

1.2 Accueil d’internes en Biologie Médicale et de stagiaire de recherche • CHARVERIAT Marie-Ange, stage

d’internat en Bactériologie. Mai 2002 à avril 2003 (Laboratoire de Bactériologie, Dr B. Garin).

• LECAT Julien, stage d’internat en Bactériologie. Mai 2003 à novembre 2003 (Laboratoire de Bactériologie, Dr R. Goursaud).

• LE HELLO Simon, stage d’internat en Bactériologie. Novembre 2003 à mai 2004 (Laboratoire de Bactériologie, Dr R. Goursaud).

• DESRIAUX Isabelle, Doctorante 1ère année, IRD/UNC/IPNC (Laboratoire de Microbiologie et Environnement, Dr E. Chungue).

2 ACCUEIL DE STAGIAIRES

Bénéficiaire Provenance Nature du Stage Durée Totale

RANTOEN Dewi Service des Laboratoires officiels vétérinaires, agroalimentaires et phytosanitaires de la Nouvelle-Calédonie

- Perfectionnement en techniques de culture cellulaire

1 sem 1 j

N’GADIMAN Marie-France Service des Laboratoires officiels vétérinaires,

agroalimentaires et phytosanitaires de la Nouvelle-Calédonie

- Techniques classiques de bactériologie médicale

1 sem

FERRE Odile Service des Laboratoires officiels vétérinaires,

agroalimentaires et phytosanitaires de la Nouvelle-Calédonie

- Visualisation des techniques de coloration en anatomopathologie

1 j

LABROUSSE Didier Service de l’Environnement, Territoire des Iles

Wallis et Futuna - Perfectionnement :

recherche bactériologique des eaux de consommation analyse physico-chimique de type C1 recherche des légionnelles dans les systèmes de ventilation

2 sem

Rapport Technique 2003 147

Page 150: ANNEE 2003

Autres Activités

Bénéficiaire Provenance Nature du Stage Durée Totale

BLANC Véronique Université de Nouvelle-Calédonie (1ère année de DEUG Biologie)

- Initiation aux techniques de laboratoire

2 sem

LAFFONT Stéphanie Lycée Technique privé de chimie et biologie,

La Forbine, Marseille (BTS Analyses Biologiques et Biochimiques)

- Perfectionnement aux techniques de laboratoire

3 sem

NEMIA Marie Ecole des Métiers de l’Environnement,

Campus de Ker Lann, Rennes (BTS Hygiène Propreté et Environnement)

- Mettre en pratique des connaissances théoriques sur l’hygiène et l’environnement

1 mois

KASOVIMOIN Ursula Lycée Commercial et Hôtelier Escoffier - Terminale Bioservices 3 sem GOLESHA Laura Lycée Commercial et Hôtelier Escoffier - BEP Bioservices 2 sem BERROYEZ Pierre Université du Littoral et de la Côte d’Opale –

Centre Universitaire de la Mi-Voix (Maîtrise de Sciences et Techniques)

- Biochimie des eaux de boissons

- Bactériologie des eaux, des aliments et des cosmétiques

7 sem

WAIWE Michel Mission Formation, programme « Cadres

Avenir » - Stage d’initiation aux

techniques de laboratoire 2 sem

Rapport Technique 2003 148

Page 151: ANNEE 2003

Autres Activités

PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES – MEMOIRES – COMMUNICATIONS

1 PUBLICATIONS • Lantheaume S, Soler S, Issartel B, Ish JF,

Lacassin F, Rougier Y, Tabaste JL. Peritoneal tuberculosis simulating advanced ovarian carcinoma: a case report. Gynecol Obstet Fertil. 2003 Jul-Aug;31(7-8):624-6.

• Berlioz-Arthaud A., Perolat P., Buisson Y.

10 year assessment of infant hepatitis B vaccination program, in the Loyalty Islands (New Caledonia). Vaccine. 2003 Jun 20;21(21-22):2737-42.

• Garin B. Staphylococcus aureus. Bulletin Médical Calédonien et Polynésien. 2003, n° 32 : 05-07.

2 MEMOIRES DE THESES ET DOCUMENTS DIVERS • Lechevallier S. Etude prospective des

souches de Staphycococcus aureus responsables d’infections suppuratives communautaires en Nouvelle-Calédonie. Mémoire de Thèse. Université Claude Bernard - Lyon I.

• Breurec S. Apport à l’épidémiologie de la toxoplasmose en Nouvelle-Calédonie. Mise en place du diagnostic anténatal de la toxoplasmose fœtale par biologie moléculaire à l’Institut Pasteur. Mémoire de Thèse. Université d’Angers.

3 COMMUNICATIONS ORALES OU AFFICHEES • Baumann F., Rougier Y. Cancer Registry

of New-Caledonia : 10 year assessment of registration. 25th annual scientific congress and meeting of the International Association of Cancer Registries. Honolulu – Hawaii, 13 – 16 juin 2003.

• Cassar O., Capuano C., Chungue E., Meertens L., Gessain A. Novel Highly Divergent HTLV-I strains of the Melanesian Subtype C of Natives from Ambae Island, Vanuatu Archipelago. The 11th International Conference on Huma, Retrovirology : HTLV and Related Viruses. San Francisco, 9-12 juin 2003.

4 JOURNAL CLUB (I.P.N.C.) • Charveriat M-A. Etude du portage

rhinopharyngé de Streptococcus pneumoniae chez l’enfant en Nouvelle-Calédonie, résultats intermédiaires. 18 avril 2003.

• Lecat J. Burkholderia pseudomallei : une infection rare en Nouvelle-Calédonie ? 26 septembre 2003.

• Baumann F. Les activités du Registre du Cancer en Nouvelle-Calédonie. 16 décembre 2003.

• Charavay F., Mortelecque A. Technique

d’amplification génique : Polymerase Chain Reaction (PCR). 18 décembre 2003.

• Cassar O. Introduction à la phylogénie

moléculaire. 18 décembre 2003. Rapport Technique 2003 149

Page 152: ANNEE 2003

Autres Activités

COLLOQUES, CONGRES, REUNIONS SCIENTIFIQUES, COMMISSIONS, VISITES

1 COLLOQUES, CONGRES, CONFERENCES, ATELIERS • Garin B. Relations scientifiques. Lyon, 4

avril 2003. • Garin B. Réunions scientifiques, Institut

Pasteur à Paris, 9 et 10 avril 2003. • Chungue E. Colloque STYLI 2003 de

l’Ifremer, les 2 et 3 juin 2003 à l’IRD, le 5 juin à Koné.

• Cassar O. 11e Conférence internationale

sur les rétrovirus humains (HTLV-I), San-Francisco, du 8 au 12 juin 2003.

• Baumann F. 25ème Congrès Scientifique

annuel de « International Association of Cancer Registries (IACR), Honolulu, du 13 au 18 juin 2003.

• Baumann F. Atelier de Biostatistiques

organisé par la “North American Association of Central Cancer Registries (NAACR)”, Honolulu, 13 et 14 juin 2003 .

• Garin B. Réunion du Groupe de travail sur

la sécurité sanitaire des aliments, Institut Pasteur à Paris, 23 au 25 août 2003.

• Garin B. Participation au cours de niveau 4

« Global Salm Surv », Bangkok, du 26 au 30 août 2003.

• Berlioz-Arthaud A. « Regional EpiNet

Workshop » et « Regional LabNet Workshop » organisés par la Communauté du Pacifique et l’OMS, Suva-Fiji, 1er au 10 septembre 2003.

• Cassar O. Réunion avec les collaborateurs

scientifiques, Institut Pasteur à Paris, 9 au 11 septembre 2003.

• Garin B. SPC Subregional Workshop, sur

la tuberculose, Nouméa, 29 septembre au 3 octobre 2003.

• Goursaud R. Réunion du Groupe d’Etude

Antibiorésistance à Saint-Cloud, 10 et 11 octobre 2003.

• Garin B. Cours « Global Salm Surv »

organisé par l’OMS, Suva, 18 au 25 octobre 203.

• Chungue E. Congrès « Utilisateurs

d’analyseurs Roche et les méthodes de biologie moléculaire », Auckland, 26 octobre au 1er novembre 2003.

• Chungue E. 3ème Conférence de la

Communauté du Pacifique sur la riposte des pays océaniens aux maladies infectieuses, Suva, 8 au 12 novembre 2003.

• Garin B. Groupe de travail sur la sécurité

alimentaire dans le cadre du Groupe d’Etude des Aliments du Réseau International, Institut Pasteur à Paris, du 25 au 28 novembre 2003.

• Berlioz-Arthaud A. Congrès de virologie

« 6th Asia Pacific Congress of Medical Virology », Kuala Lumpur, 6 au 12 décembre 2003.

Rapport Technique 2003 150

Page 153: ANNEE 2003

Autres Activités

2 MISSIONS • Cassar O., Paupy C. Mission « Dengue » à

Poindimié. 12 et 13 février 2003. • Garin B. Formation de techniciens de

laboratoire au diagnostic microscopique de la tuberculose à l’Hôpital de Mata Utu dans le cadre du programme de lutte contre la tuberculose dans le Pacifique Sud dirigé par Janet O’Connor de la CPS. 25 février au 1er mars 2003.

• Charveriat M-A. Etude sur le

Pneumocoque, Children Hospital at Westmead, Sydney. 16 au 22 mars 2003.

• Chungue E. Réunion des Directeurs du

Comité Permanent, Mission d’Appui Stratégique au Réseau International, Institut Pasteur. Paris, 27 mars 2003.

• Garin B. Visite progiciel INLOG, Lyon et

Clermont-Ferrand, 7 au 8 avril 2003. • Chungue E. Mission « Filariose » effectuée

avec le Dr Nguyen Ngoc Lam (OMS) et le Dr Rouchon (DASS-NC). Ouvéa, 17 avril 2003.

• Cassar O. Mise en place d’une enquête de

séroprévalence de l’infection par le virus HTLV-I. Archipel du Vanuatu, 14 au 25 avril 2003.

• Paupy C., Guillaumot L. Mission

entomologique à l’Ile des Pins. 15 et 16 mai 2003.

• Chungue E. Réunion des Directeurs du

Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés. Institut Pasteur Paris, 17 au 29 juin 2003.

• Dubarry M., Goursaud R. Visite éditeurs

de progiciels de gestion des laboratoires médicaux. Paris et Lyon, 18 au 27 juin 2003.

• Garin B. Organisation d’un examen de passage du grade de laborantin à celui de technicien du laboratoire à l’Hôpital de Mata Utu demandée par l’Agence de Santé du Territoire de Wallis et Futuna. 8 au 12 juillet 2003.

• Quintin C. Mission Institut Pasteur à Paris.

9 au 15 juillet 2003. • Cassar O. Etude de séroprévalence de

l’infection par le virus HTLV-I dans l’archipel du Vanuatu dans les îles Esperitu Santo, Ambae et Efate. 19 au 24 août 2003.

• Chungue E. Conseil des Directeurs du

Réseau International des Instituts Pasteur à Saint-Pétersbourg. 3 au 6 septembre 2003.

• Garin B. Organisation d’un cours pour

techniciens de laboratoire sur le sérotypage des salmonelles au laboratoire du Colonial War Memorial à Suva, Fiji, dans le cadre du “Global Salm Surv”. 18 au 25 octobre 2003.

• Cassar O. Etude de séroprévalence de

l’infection par le virus HTLV-I dans l’archipel du Vanuatu aux îles Torres et Banks. 20 au 27 octobre 2003.

• Guillaumot L. Etude portant sur la bio-

écologie du moustique Aedes polynesiensis vecteur de la dengue à Wallis. 15 au 22 novembre 2003.

Rapport Technique 2003 151

Page 154: ANNEE 2003

Autres Activités

3 COMMISSIONS • Commission Médicale d’Etablissement du

Centre Hospitalier Territorial de Nouvelle-Calédonie.

• Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales du Centre Hospitalier Territorial de Nouvelle-Calédonie (CLIN).

• Conseil Scientifique de l’Université de Nouvelle-Calédonie.

• COTEC (comité technique de lutte contre le Sida).

• Dispositif d’intervention BIOTOX. • Comité de lutte contre la Dengue.

• Comité de Prévention de Nouvelle-Calédonie, Association de Prévention de Santé.

• Association Médicale de Nouvelle-Calédonie.

• Concours Thèse Pac. • Association pour l’Expertise Médicale du

Personnel Navigant de l’Aviation Civile en Nouvelle-Calédonie.

4 FETE DE LA SCIENCE EN NOUVELLE-CALEDONIE DU 13 AU 18 OCTOBRE

2003 Ateliers à l’Institut Pasteur : • Phylogénie moléculaire.

• Transgénèse et lutte contre les maladies à

vecteurs.

• La technique de la PCR. • Les métiers de la science et de la recherche

biomédicale : différentes voies après le baccalauréat.

5 VISITES • Janet O’Connor, Dr L. Morisse, Tab

Manual Wallis. 4 février 2003. • Philippe Piens, HospiConseil. 11 février

2003. • Denis Fromaget et Hughes Nordi,

Délégation Française auprès de la Communauté du Pacifique, Jean-Pierre Langlois et J-F. Arnal, Agence Française de Développement. 18 mars 2003.

• Dr Nguyen Thi Thanh Thuy, HIV/AIDS

and STI Epidemiology, Surveillance, Monitoring and Evaluation World Health Organisation, Western Pacific Regional Office. 24 mars 2003.

• M. Colas, Mission des Affaires Etrangères.

31 mars 2003. • Dr Duval et Dr Bouvier, Centre Hospitalier

Territorial de Nouvelle-Calédonie. 8 avril 2003.

• Daniel Constantin, Haut-Commissaire de

la République en Nouvelle-Calédonie. 16 avril 2003 et le 13 octobre 2003 dans le cadre de la Fête de la Science.

• Jean-Louis Rallu, OMS. 14 mai 2003. • Jean-François Marini, Chargé de Mission

pour la Technologie au Haut-Commissariat. 4 juillet 2003.

• Monsieur le Maire de la Ville de Nouméa.

30 juillet 2003. • Paul Martin, Laboratoire des listeria de

l’Institut Pasteur à Paris. 12 au 17 octobre 2003.

• Michèle Boccoz, Direction des Affaires

Internationales, Institut Pasteur à Paris. 16 au 19 octobre 2003.

Rapport Technique 2003 152

Page 155: ANNEE 2003

Autres Activités

• Antoine Gessain, Institut Pasteur à Paris. 16 au 28 octobre 2003.

• Janet O’Connor, Communauté du

Pacifique, Programme Tuberculose dans les Iles du Pacifique. 30 septembre 2003.

• Sandii Lwin, Global Fund Portfolio

Manager Switzerland, William Parr, Communauté du Pacifique. 15 octobre 2003.

• Laurence Cordonnery, « Visiting Fellow » East-West Center Hawaii. 21 octobre 2003.

• Bertrand Riche de Forges (IRD) et Hervé

Leguyader (Université Paris VI). 28 novembre 2003.

Rapport Technique 2003 153

Page 156: ANNEE 2003

Autres Activités

FINANCEMENT Fonctionnement du Registre du Cancer de Nouvelle-Calédonie : Nouvelle-Calédonie, Institut de Veille Sanitaire, INSERM. Développement des outils de détection de la Dengue : Ministère de l’Outre-Mer. Etude du portage rhinopharyngé de Streptococcus pneumoniae chez les enfants âgés de 2 mois à 2 ans en Nouvelle-Calédonie :Wyeth-Lederlé.

Rapport Technique 2003 154

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9-11, avenue Paul Doumer - BP 61 - 98845 Nouméa Cedex - Nouvelle-CalédonieTéléphone : (687) 27 26 66 - Télécopie : (687) 27 33 90 - e-mail : [email protected]

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