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Page 1: André Juillard - Galerie Daniel Maghen...André Juillard 1948 Naissance à Paris 1976 Publie Bohémond de Saint Gilles, sa première série BD, sur un scénario de Claude Verrien
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Tout au long des 432 pages oùse mêlent dessins et textesmanuscrits, André Juillarddéballe ses cartons de dessins,de souvenirs, de rêves, de vie,en déclarant dès les premièrespages que pour lui “dessiner,c’est aussi nécessaire que derespirer”. Mais ce qu’il nous confirmesurtout, c’est qu’il possède unprodigieux coup de crayon quidonne vie et âme à ses hérosavec une force extraordinaire. Cet Entracte dans la vie del’auteur, est donc l’occasionrêvée de découvrir les coulissesde son œuvre. Un parcoursétonnant et hétéroclite où lespersonnages, des cowboys, deschevaliers, des corsaires, desindiens et des femmes - surtoutdes femmes ! - se côtoient aufil des pages, accompagnés durécit de leur créateur, nous

dévoilant des confidences parpetites touches. Lors de ce voyage, puisqu’ils’agit là d’un véritable péripleau cœur de l’artiste, AndréJuillard témoigne de sa grandeadmiration pour ses “mentors”,Mézières et Jijé. Mais il rendégalement hommage à ses scé-naristes, dont Jacques Martin,

père d’Arno, Pierre Christin, etbien sûr son complice PatrickCothias, scénariste de deuxséries capitales dans le parcoursd’André Juillard : Les 7 vies del’épervier et Plume aux Vents.

les petites histoiresVous l’aurez compris, dansEntracte il est question de BDclassique, voire historique, vuepar le “chef de file” du genre,même si Juillard avoue qu’iln’aime pas trop ce titre, rappe-lant au passage que “l’impor-tant ce n’est pas l’Histoiremais les petites histoires”.Et des histoires il y en a audétour des pages ! Le lecteurapprend que Mézières auraitsévèrement critiqué le travaildu dessinateur en herbequ’était Juillard dans lesannées 70, à la fac de Vincennes ; que l’idée des 7

André JuillardEntracte

“Entracte : interlude pour sefaire plaisir, suspension dutemps, dans le temps.”Après l’avoir lu et surtout vu,Enki Bilal dit dans la préface decet ouvrage qu’il est “une décla-ration d’amour pour le dessin”. Et comment !

André Juillard déballeses cartons de des-sins, de souvenirs, derêves, de vie, endéclarant dès les pre-mières pages quepour lui “dessiner,c’est aussi nécessaireque de respirer”.

vies de l’épervier est née d’unépisode d’une autre sériepubliée dans Pif Gadget,Masquerouge, ou encore, qu’il adécidé de suspendre, puis d’ar-rêter Arno, parce que cela l’éloi-gnait des 7 vies, même si“c’était bien sympa à dessiner”.À ne pas manquer non plus, lessecrets de la “résurrection”d’Ariane, son personnage féti-che, chez les indiens du nouveaumonde dans Plume aux vents.Plus loin, Juillard relate sareprise de Blake & Mortimer, ensouvenir du jeune André, le fande BD qui rêvait de découvrir,dans une malle, un album de sasérie préférée qu’il n’auraitjamais lu ... L’auteur expliquequ’après avoir refusé de dessi-ner les fameux personnagesdans Les trois formules du pro-fesseur Sato, parce que le stylede Jacobs de l’époque lui res-semblait peu, il s’est finalementlaissé séduire par les aventuresde ces héros légendaires.

un métier passionnantMais si André Juillard est unamoureux du neuvième art, “unmétier si passionnant, qu’il estindécent de s’y ennuyer”, ilpuise aussi son inspiration ail-leurs. Clin d’œil donc auxgrands maîtres de la peinture etdu dessin, comme Degas “leplus beau dessinateur dumonde”, Matisse, Ingres et,dans un autre genre, Gus Bofa.La photo est aussi sourced’idées, à l’ancienne et trèsparisienne, comme celled’Eugène Atget, ou plus contem-poraine comme celle de JeanFrançois Jonvelle, photographede femmes.Et nous voilà arrivés à l’un desgrands sujets de l’Entracte : desfemmes, encore des femmes,toujours des femmes...André Juillard ou l’art de donnervie, en beauté et en toute sen-

sualité à des héroïnes, “sesfemmes”. Qu’elles s’appellentLouise, Eve, Ariane, Clara ouLéna, qu’elles soient nues ouhabillées, au fusain, en noir etblanc ou en couleurs, les fem-mes de Juillard sont toutes très“classe”, pleines de volupté, decharme et avec cette lueur dansles yeux qui les rend si singu-lières : la “ touche Juillard”,elles sont formidables.Différents cahiers de couleur(gris, orange, bleu ...) répartis

tout au long du livre, leur sontspécialement consacrés.

un auteur completLes dernières pages consacrées àParis et New York valent bien ledétour. Ici, place au Juillard pari-sien et cosmopolite, qui nousemmène faire un tour en métro,de “L’Etoile à la Nation”, puis del’autre côté de l’Atlantique, pouradmirer les tanks* sur les toitsde la “grande pomme”, qu’ilaffectionne tant.

L’autobiographie en images d’André Juillard : des dessins, encore des dessins, toujours des dessins …

* tanks : réservoirs d’eau

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De retour à Paris, faisons unpetit crochet par les pages duCahier Bleu. D’une éléganceremarquable, le premier albumen solo de l’artiste est “un évé-nement important dans sa vie,qui prouve son statut d’auteurcomplet”.Quelques passages du scénariopar ci par là, griffonnés, repen-sés et réécrits, ponctués d’es-quisses et dessins de Louise,Victor et des autres protagonis-tes de cette histoire intime etintimiste, récompensée auFestival d’Angoulême.

Vers la fin du récit, il est ques-tion d’hommages. On y croiseun Spirou beau gosse pour uneaffiche d’expo et un autre plusclassique qui bavarde avecBatman, Blueberry et plus inat-tendu encore, avec Dragon Ball !Quelques Pieds Nickelés plusloin, Tarzan, Babar, Tintin, Lepetit Nicolas, Corto et la FéeClochette sont de la fête égale-ment. Beaucoup de matière donc danscet ouvrage où fusains, lavis,aquarelles, feutres et autresartifices se faufilent, dans l’ha-

bile enchaînement des croquis,planches et recherches, qui ontvu le jour un peu partout.Juillard avoue qu’il dessine toutela journée, dès le matin, autéléphone, sur des bouts depapier, de carton, en couleur,“vieux si possible”. Ainsi, avantde déclarer son amour pour ledessin, il le déclare pour lepapier : “au toucher, c’est luiqui vous dit comment il fautfaire”. Et la boucle est bouclée, querajouter à la fin de l’Entractesinon ...

7 questions à André Juillard“la BD, c’est mon choix et ma raison de vivre.”

Que représente pour vous cet Entracte dans votrevie de dessinateur ?Un très beau livre, une somme qui résumetrente ans de travail.

Qui sont ces femmes ? Ou s’agit-il de multiplesdéclinaisons d’une même femme ?Ce sont des femmes rencontrées dans desrevues, des livres, ou mon imagination.

Quel est le poids de l’Histoire, dans vos “petiteshistoires” ?Le poids de l”Histoire” est minimum.L’important ce sont les personnages et ce quileur arrive. Ils vivent dans une époque dont cequi m’importe avant tout est l’aspect visuel(architecture, costumes). Les événements histo-riques auxquels ils peuvent être confrontés nesont là que pour servir leurs petites histoires personnelles.

Votre style peut être très différent, entre le trait fin, sobre et classique de vos séries BD et celuiplus dense et enlevé de vos croquis et crayonnés, notamment ceux de femmes, plus proche de la“BD d’avant-garde”. Y a t-il un rapport avec le caractère privé et intime du dessin ?Quel que soit mon style, je ne pense pas qu’il soit d’avant-garde au regard de l’histoire del’art ni à celui de l’histoire de la BD. Mes croquis paraissent plus “libres” parce qu’ils subis-sent moins les contraintes du récit.

Dans ce livre, vous parlez de votre admiration pour quelques grands noms de la bande dessinée,mais aussi de l’influence d’autres arts majeurs, notamment la peinture (Degas, Matisse, Ingres...) laphoto et l’architecture. Quelle est l’importance de ces influences protéiformes dans votre oeuvre ?Ayant appris à dessiner en regardant la statuaire grecque, j’ai développé un style académiqueet je n’ai jamais pu en sortir. Je me suis nourri à la source des artistes du passé (Ingres,Degas, Klimt) comme de ceux de la BD (Hergé, Jacobs, Giraud-Mœbius, Franquin) qui étaientles plus proches de ce que je voulais faire. La BD m’est apparue comme le dernier espace où ilétait possible de pratiquer sans vergogne un art vieux comme le monde, sans avoir à se soucierdes diktats des courants artistiques en vogue.

Les 7 vies de l’épervier, Le Cahier bleu, la série sur les stations du métro ou la Tour Eiffel... Parisretrouve souvent sa place dans votre travail. Mais au fait, Parisien/enne, est-ce un état de faitou un état d’esprit ?Je suis parisien pour être né à Paris, un peu par hasard, et pour y vivre depuis trente-cinq ans,mais je pourrais vivre tout aussi bien à Bordeaux, à Rennes ou dans le petit village breton oùj’ai une maison. Paris est une ville extraordinaire, mais on est vraiment beaucoup trop à vou-loir en profiter en même temps.

Et après l’Entracte ? Après l’Entracte, suivront une BD : Le Long voyage de Léna, une belle histoire de PierreChristin, puis un Blake & Mortimer, un autre album, etc. Puisque la BD, c’est mon choix et maraison de vivre.

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André Juillard1948 Naissance à Paris

1976 Publie Bohémond de Saint Gilles, sa première série BD, sur un scénario de Claude Verrien. Parue dans Formule 1.

1980 Rencontre Patrick Cothias. Ensemble ils créent Masquerouge, publié dans Pif Gadget.

1982 Imagine, avec Cothias, Les 7 vies de l’épervier, chef d’œuvre de laBD historique.

1984 Réalise le premier tome d’Arno avec Jacques Martin.

1995 Reçoit l’Alph’art du meilleur album à Angoulême avec Le Cahier Bleu, également récompensé par le Prix spécial du Jury au Festival de Sierre et le Premier Prix du Festival de Charleroi. Lance le deuxième cycle des 7 vies de l’épervier, avec Plume auxvents.

1996 Obtient le Grand Prix d’Angoulême pour l’ensemble de son œuvre.

1998 Crée la collection Le dernier chapitre, avec Didier Convard, sur la dernière aventure de héros célèbres : Blake & Mortimer, Barbe Rouge, Les Pieds Nickelés et Johan et Pirlouit.

2000 Reprend Blake et Mortimer avec Yves Sente et publie La machinationVoronov.

2003 Récidive avec les personnages de Jacobs en dessinant Les Sarcophages du 6e continent.

2006 Dessine Le long voyage de Léna, une histoire de Pierre Christin. Publie Entracte, recueil autobiographique aux éd. Daniel Maghen.

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BIBLIOGRAPHIEGlénatMasquerouge (avec Patrick Cothias)Les 7 vies de l’épervier (avec Patrick Cothias)Arno (avec Jacques Martin)

DelcourtChasseurs d’or (avec Jean Ollivier)

DargaudPlume aux vents (avec Patrick Cothias)Collection Le dernier chapitre(avec Didier Convard) :Blake et Mortimer : L’Aventure immobileBarbe Rouge : La Marée de Saint-JeanLes Pieds Nickelés : Demain sera un autre jour...Johan et Pirlouit : Le Bois aux licornesLe long voyage de Léna (avec Pierre Christin)

Ed. Blake & MortimerBlake & Mortimer (avec Yves Sente)La Machination VoronovLes Sarcophages du 6e continent T.1 et T.2

CastermanLe Cahier bleu Après la pluie

ENTRACTE

Auteur : André JuillardEditions Daniel MaghenCollection : Biographie en imagesISBN : 2-9523826-1-1Prix : 55 ¤Format : 22 x 29,7 cmNb de Pages : 432Caractéristiques : cahiers cousus, dos toilé, édité sur papier de création.

Date de publication : 19 octobre 2006

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Editions Daniel Maghenhttp://www.danielmaghen.com

Relations Presse : Yamila Castro47, Quai des Grands Augustins, 75006 Paris

Tel. 01 42 84 37 39 - Fax. 01 42 22 77 [email protected]

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Tirage de tête : coffret de 11 cahiers dont un inéditEdité à 250 exemplaires numérotés et signés