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Analyse du SNALC-‐FGAF Sur la formation des professeurs stagiaires
Du second degré et des CPE 2015-‐2016
Le dossier présenté ici se fonde sur l'analyse des réponses à l'enquête stagiaires menée par le secteur "entrée dans le métier" du SNALC chaque année. Malgré la visible très bonne volonté de nombreuses ESPE, beaucoup reste encore à faire pour atteindre des conditions optimales de formation. Cela apparaît vital au vu des difficultés de recrutement actuelles ainsi que du nombre de démissions enregistrées en cours d’année de stage. Ce bilan acquis, le SNALC a travaillé un corpus de propositions amélioratives.
Alice Eissen Secrétaire nationale à la pédagogie
Sommaire
1. Généralités
A-‐ Des ESPE mises devant le fait accompli B-‐ Une réforme qui a multiplié les situations des stagiaires... C-‐ ... Et les parcours de formation (en théorie) D-‐ Non respect des statuts pour les stagiaires à mi-‐temps E-‐ Coopération ESPE -‐ université
2. Les formations ESPE A-‐ Tronc commun VS Formation disciplinaire B-‐ Le mélange des stagiaires dans la même formation C-‐ La charge de travail dans le cadre de ces formations D-‐ Le calendrier de formation E-‐ Impact du lieu de formation
3. En établissement A-‐ Proximité du tuteur B-‐ Relations avec le tuteur C-‐ Impact du nombre de niveaux d’enseignement en responsabilité D-‐ Relations avec la direction d’établissement et les équipes
4. Focus sur les CPE et les professeurs documentalistes A-‐ Une problématique similaire en établissement B-‐ Des besoins spécifiques de formation
5. Les propositions du SNALC A-‐ Amélioration de la formation disciplinaire : création de groupes de suivi B-‐ Amélioration de la formation transdisciplinaire (tronc commun) C-‐ Evolution du rôle de tuteur D-‐ Localisation des formations, favoriser la proximité E-‐ Remise en place d’un stage en pratique accompagnée facultatif F-‐ Quotité horaire des stagiaires, charge de professeur principal et organisation de la semaine
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A-‐ Des ESPE mises devant le fait accompli
L’arrêté définissant la création des parcours de formation adaptés pour certains stagiaires est paru le 18 juin 2014 pour une mise en application deux mois et demi plus tard. Les textes cadrant l’évaluation des stagiaires et les critères de titularisation sont parus entre août 2014 et mars 2015. Le ministère n’a absolument pas donné aux ESPE le temps nécessaire pour analyser ce qui leur était demandé et penser un système cohérent et performant. Encore une fois, le fossé est immense entre de jolis textes rédigés pour satisfaire l’opinion publique et la réalité de terrain démontrant l’impossibilité d’appliquer de tels textes. B-‐ Une réforme qui a multiplié les situations des stagiaires...
La réforme de la formation des professeurs a conduit à multiplier les types de stagiaires. Outre la distinction premier/ second degré et, au sein du second degré, les différentes disciplines générales, technologiques et professionnelles, on identifie : v Les stagiaires ayant une expérience significative (cumulant au moins un an et demi équivalent temps plein
d’ancienneté en tant que contractuels dans la discipline correspondante au cours des trois années précédant le stage). Ces stagiaires sont à temps plein devant élève et doivent avoir un parcours de formation complémentaire adapté
v Les stagiaires n’ayant pas d’expérience significative (ne cumulant pas au moins un an et demi équivalent temps plein d’ancienneté en tant que contractuel dans la discipline correspondante au cours des trois années précédant le stage). Ces stagiaires sont à mi-‐temps devant élève et le reste du temps en formation à l’ESPE. Parmi eux, il faut distinguer : • Stagiaires devant valider leur M2 au cours de leur année de stage • Stagiaires déjà titulaires d’un M2 de type recherche • Stagiaires déjà titulaires d’un M2 MEEF ou ancienne version • Stagiaires exemptés des conditions de diplôme
C-‐ ... Et les parcours de formation (en théorie)
Chaque ESPE a conçu ses propres solutions en fonction de ses contraintes : nombre de sites de formation,
répartition de ces sites au sein de l’académie, typologie des stagiaires... Si la gestion des stagiaires devant valider un M2 MEEF est assez uniforme, celle des stagiaires ayant droit à un parcours de formation adapté est bien plus disparate, voire chaotique. « On n'apprend (quasiment) rien à l'espe d'autant plus qu'il est très contraignant de s'y rendre (contrôles d'assiduité oblige), c'est très frustrant. Je n'ai pas demandé à avoir un M2, j'aimerais simplement qu'on m'apprenne correctement mon métier. » « C'est plutôt le travail lié à la formation et parfois le temps perdu en cours qui alourdit notre charge de travail nous forçant à travailler à des heures plus tardives, puisque nos journées sont déjà bien remplies ».
Graphique 1 : Avis sur la charge de travail en fonction du type de stagiaire Les retours de terrain confirment ce qui était prévisible : mener de front le M2 MEEF et l’année de stage s’avère bien trop lourd. Nombre de stagiaires tirent la sonnette d’alarme depuis l’an dernier devant leurs difficultés à assumer la préparation des cours, la correction des copies, l’investissement en établissement, les temps d’échange avec les tuteurs, le présentiel en M2 MEEF et les travaux à rendre.
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Stagiaires temps plein
Tous stagiaires mi-‐temps
Stagiaires mi-‐temps sans M2 à valider
Stagiaires mi-‐temps avec M2 à valider
Acceptable, je m'en sors
Lourde, j'ai du mal à tout gérer
Trop lourde, c'est ingérable
1. Généralités
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Ce qui est scandaleux, c’est que l’on ait chargé tout autant les stagiaires devant bénéficier d’un parcours de formation adapté au titre qu’ils doivent un temps plein. Dès lors, avoir pris le temps de valider son M2 préalablement afin d’aborder plus sereinement son année de stage n’apporte plus aucun bénéfice au lauréat. Cela est inadmissible pour le SNALC.
Les remontée sont sensiblement les mêmes pour les stagiaires ex-‐contractuels à temps plein qui doivent en plus de la charge de travail d’un professeur en situation, suivre, en fonction des ESPE, de trop multiples formations.
« Planning beaucoup trop chargé. C'est de temps dont nous avons besoin cette année. Et on nous en laisse très très peu. On nous demande d'être étudiant en même temps que fonctionnaire stagiaire... de rendre des devoirs pour avoir des notes ! De passer des examens même si on a déjà un M2 ! »
Les stagiaires devant bénéficier d’un parcours de formation adapté peinent à voir dans nombre d’académies en
quoi consiste l’adaptation de leur parcours de formation. Chaque ESPE a généré sa propre solution, à l’origine d’une disparité de traitement sur l’ensemble du territoire, terreau fertile à des contestations ressenties comme légitimes.
Certaines ont ainsi créé des Diplômes Universitaires tantôt adossés au M2 MEEF, tantôt dans la continuité du M2 MEEF. D’autres ont compris la nécessité d’agir et allègent réellement le temps de présentiel par des dispenses en fonction des parcours antérieurs et les remplacent par des conférences, visites dans des classes d’autres professeurs... D-‐ Non respect des statuts pour les stagiaires à mi-‐temps Chaque corps est cadré par une obligation réglementaire de service ou ORS. Par définition, un mi-‐temps correspond à l’ORS du corps en question divisé par deux. Cette règle est strictement respectée pour un titulaire à mi-‐temps mais pas pour un stagiaire. En effet, les stagiaires mi-‐temps voient leur service en établissement déborder, sans pour autant être rémunérés :
Corps ORS /semaine Service d’un stagiaire Certifiés et PLP 18 heures Entre 8 et 10h
Agrégés 15 heures Entre 7 et 9h Agrégés d’EPS 17 heures Entre 7 et 8h + 3h d’AS sur la moitié de l’année Certifiés d’EPS 20 heures Entre 8 et 9h + 3h d’AS sur la moitié de l’année
Un mi-‐temps de stagiaire doit avoir la même valeur qu’un mi-‐temps de titulaire. D’autre part, les agrégés au lieu d’un mi-‐temps de 7h30, peuvent aller jusqu’à 9h devant élèves et suivent par ailleurs la même formation que tout autre stagiaire mi-‐temps. La durée de leur « mi-‐temps » de formation est donc alignée sur celle des autres corps. Les agrégés stagiaires sont doublement lésés. Le SNALC dénonce cet état de fait et le fait que le ministère persiste à maintenir le statut quo malgré nos interventions. E-‐ Coopération ESPE -‐ université « Formation en ÉSPÉ et à la fac de sciences avec des emplois du temps qui peuvent se chevaucher ou entrer en conflit avec des formations à l'initiative du corps d'inspection. » « Manque de concertation et de gestion commune entre la fac et l'ESPE » Des problèmes de planning de formation ont été relevés mais restent heureusement à la marge. Néanmoins, la pertinence des formations dispensées à l’université dans le cadre de la formation est remise en cause par nombre de stagiaires. Les cours n’ont pas d’opérationnalité pour un jeune professeur et auraient davantage leur place plus tard dans la carrière. « La formation universitaire est par le fait peu en lien avec le terrain. »
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A-‐ Tronc commun VS Formation disciplinaire
Graphique 2: La formation répond-‐elle à vos attentes ? Stagiaires mi-‐temps
Plus d’un quart des stagiaires mi-‐temps jugent que les formations ESPE ne répondent pas à leurs besoins. C’est le tronc commun qui mécontente le plus. Ce constat qui perdure depuis de nombreuses années (on se souvient des ateliers crêpe) est malheureusement toujours d’actualité, signe fort que ce qui est transmis n’est pas ce qui est nécessaire aux stagiaires.
Graphique 3 : La formation répond-‐elle à vos attentes ? L’étude affinée par type de stagiaires remet à nouveau en lumière le manque d’adaptation des formations pour les stagiaires à parcours adapté. Ce constat est ici encore plus marqué pour les formations du tronc commun avec plus de 40% des stagiaires ne se retrouvant pas dans ces formations. Formation disciplinaire « Emploi du temps trop chargé, des UE qui ressemblent trop à notre formation universitaire donc redondantes » « Des cours qui répètent ce que nous avons fait en M1 mais qui sont obligatoires et qui durent 2 heures minimum »
Les formations disciplinaires, qualifiées d’utiles à 27%, sont dites "déconnectées de la réalité", "impossibles à mettre en application dans une classe réelle". Les stagiaires attendent qu'on les guide dans la création de leur propre cours, celui qu'ils vont devoir faire dans la semaine ou la suivante. Combien dois-‐je faire de contrôles ? De quel type ? Le contrôle préparé est-‐il de niveau ? Comment le noter de façon équitable ? Ai-‐je le droit d'écrire telle remarque sur la copie ?
La formation disciplinaire doit donc partir des cours préparés par chaque stagiaire et être gérée par des enseignants officiant dans un niveau similaire. Elle se doit de relever d’une véritable formation prenant en compte les caractéristiques et aspirations de chaque professeur et non pas d’un formatage à telle ou telle pratique pédagogique à la mode. Formation du tronc commun « Mais si mon élève ne veut pas pratiquer, qu'est-‐ce que je fais ? Si mon élève insulte un autre élève qu'est-‐ce que je fais ? Si je n'arrive pas à avoir le silence qu'est-‐ce que je fais ? S'il y a du bruit dans le vestiaire des filles qu'est-‐ce que je fais ? Je prends le carnet... Mais quoi d'autre ? Concrètement, mis à part prendre le carnet ? C'est uniquement ça qu'il manque. En pratique, concrètement, sur le terrain... Avoir des formateurs force de solution et de réponses »
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Tronc commun Formation disciplinaire
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Tronc commun adapté
Tronc commun M2
Disciplinaire adapté
Disciplinaire M2
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2. Les formations ESPE
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« Trop peu de place est laissée au module "organisation et gestion d'une classe", avec des mises en situations et de vraies réponses aux questions que l'on se pose à ce sujet. » Cet aspect de la formation n’est jugé utile que par 16% des stagiaires. La déconnexion avec les problèmes auxquels sont confrontés les stagiaires n’est pas une nouveauté, c’était déjà le cas il y a 15 ans. La réforme de la formation était l’occasion idéale de régler enfin cette situation en uniformisant au passage les usages au niveau national. Force est de constater que cette occasion est doublement manquée. Chaque ESPE a produit son propre tronc commun et les retours stagiaires sont toujours les mêmes. Sont pourtant demandés massivement depuis plus de 15 ans maintenant des cours sur la psychologie des adolescents, la gestion de classe et plus spécifiquement des situations difficiles. Le SNALC rappelle également la nécessité d’une formation dédiée pour les CPE, professeurs documentalistes et professeurs d'EPS qui ont des problématiques bien spécifiques. D’autre part, un certain nombre de stagiaires relèvent une redondance entre la formation M1 et celle reçue pendant l’année de stage. Ce problème, en lien avec l’adaptation des parcours, est rédhibitoire pour la crédibilité de la formation professionnelle et le M2 MEEF. « Les cours du tronc commun correspondent à ce qui a déjà été fait en M1 dans le même espe. Même plan de cours, même powerpoint, ... Aucun intérêt pour ceux qui étaient là l'an passé. » B-‐ Le mélange des stagiaires dans la même formation « D'autre part, nos groupes d'étudiants sont hétérogènes (entre les non validants avec concours, les validants sans concours, les validants avec concours, les stagiaires ayant eu un Master de l'enseignement, ceux qui ont un master recherche...) Donc il est très difficile de parler de nos pratiques et personne n'a les mêmes acquis en terme de didactique, pédagogie, ou expérience en établissement. Nous n'avons même pas les mêmes objectifs (améliorer sa pratique, obtenir le concours ou valider le Master). » « GROS PROBLEME : la présence de M2 non titulaires du CAPES (qui doivent donc le repasser) : formation à deux vitesses. »
Ce mélange entre étudiants non lauréats et stagiaires dans certaines académies est incohérent. Alors que les stagiaires ont besoin de disciplinaire appliqué exclusivement à l’enseignement, les étudiants qui vont passer le concours, eux, sont en demande de disciplinaire universitaire pur. Les formateurs jouent alors aux équilibristes dans une formation insatisfaisante pour tout le monde. C-‐ La charge de travail dans le cadre de ces formations « Les formateur nous demandent de rendre des dossiers ou des travaux en plus alors que l'on n'a même pas le temps de préparer nos cours pour nos élèves... Si on a autant d'heure de formation avec une charge de travail ajoutée par les formateurs, ce n'est pas vivable... Et cela m'oblige à bâcler mes cours pour mes élèves par manque de temps. Plus la fatigue s'accumule et plus cela devient dur de gérer les élèves.... » « Problèmes des cours à l'ESPE : pas de cours mais uniquement des exercices à rendre qui sont évalués » « On nous menace de retenues sur salaire pour nous contraindre à des cours vraiment inutiles, bravo. Idem pour le travail énorme à faire chez soi pour l'ESPE. Ca n'est pas la contrainte qui fera de nous de bons profs, plutôt la qualité de la formation (et des formateurs...): on en est très loin. » L’avis est unanime, les retours massifs : il faut cesser d’exiger des stagiaires qu’ils rendent production sur production, devoir sur devoir, préparent oraux sur oraux. La situation est si ridicule que, face aux pressions exercées et par manque de temps, elle incite les stagiaires à privilégier les travaux à rendre en formation plutôt que leurs cours devant les élèves ! Le SNALC demande également à ce que les stagiaires déjà titulaires d’un M2 ou exemptés de conditions de diplôme soient nationalement déchargés d’un quelconque mémoire.
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D-‐ Le calendrier de formation
Graphique 4 : Le planning de formation vous semble-‐t-‐il cohérent ?
On relève encore des incohérences de planning entre les besoins réels des stagiaires et ce qui est travaillé à l’ESPE. Le planning des formations transdisciplinaires doit être adapté aux impératifs de fonctionnement d’un établissement, même si cela s’avère particulièrement difficile. « Les heures sont mal réparties sur l'année, nous sommes surchargés au premier trimestre ce qui ne nous aide pas à aborder sereinement cette entrée dans le métier. »
« Tout vient après que l'on ait été confronté à la situation, pour ma part ; gestion de classe 6 semaines après la rentrée (inutile de dire que des pratiques ont déjà été choisies et elles ne sont pas toujours rectifiables) ; cours sur l'évaluation 10 jours après mon bulletin de mi-‐trimestre par ex. » L’autre difficulté majeure est l’imprévisibilité. Des cours sont ajoutés, supprimés ou déplacés du jour au lendemain sans que les stagiaires en soient informés en temps et en heure. Nombreux sont ceux qui nous disent découvrir ces changements au moment où ils arrivent sur le site de formation. « Très mauvaises organisation, aucune anticipation. Les cours sont déplacés la veille pour le lendemain, les enseignant déplacent leurs cours mais l'administration ne reporte pas les modifications. » « Un cruel manque d'information. L'emploi du temps change tout le temps. J'habite à 2h30 de l'espe et je dois prévoir les transports et l'hôtel. C'est à se tirer les cheveux de voir que les cours sont annulés, déplacés ou... à 8h, ce qui m'oblige à me lever à 4h » « On avance sans savoir où on va », « Stress permanent pour savoir où et à quelle heure on a cours » E-‐ Impact du lieu de formation
Graphique 5 : Avis sur la charge de travail en fonction du temps de trajet à l’ESPE Contrairement à ce que l’on pouvait attendre, on ne note pas de corrélation franche entre le ressenti de la charge de travail et les temps de trajet pour se rendre aux ESPE. Il convient néanmoins d’avoir une vision plus fine des différentes situations : cette charge est considérable pour les stagiaires qui cumulent des temps de trajet conséquents pour se rendre dans leur établissement d’exercice ET dans les centres de formation.
Des solutions intelligentes ont été développées par certaines académies, prenant réellement en compte les temps de trajet et les moyens de transport. Par exemple, l’académie de Dijon a placé ses stagiaires sur l’axe nord-‐sud autoroute/train.
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Tous stagiaires
Trop lourde, ingérable
Lourd, du mal à tous gérer
Acceptable, je m'en sors
Moins de 30 minutes
De 30 minutes à une heure
Plus d'une heure
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Tronc commun Formation disciplinaire
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A-‐ Proximité du tuteur Graphique 6 : Relation entre le type de stagiaire (professeur avec plus ou moins de 2 heures par classe, CPE, Professeur documentaliste) et l’accessibilité au tuteur La proximité du tuteur dépend en premier lieu des besoins de chaque établissement. Plus il y aura de titulaires dans la discipline concernée plus on augmente les chances d’avoir un tuteur sur place. Cela explique que près de 90% des stagiaires des disciplines concernées aient un tuteur dans le même établissement. Ce taux tombe à 30% pour les disciplines à faible taux horaire comme les arts plastiques ou l’éducation musicale. La problématique est similaire pour les professeurs documentalistes et les conseillers principaux d’éducation pour lesquels un seul support existe dans une majorité d’établissements. Néanmoins les taches à effectuer pour ces deux catégories diffèrent considérablement de celles des autres stagiaires et l’absence du tuteur au sein du même établissement génère des difficultés, explicitées plus loin dans ce document. B-‐ Relations avec le tuteur « Très bien, très bonne entente. Ma tutrice est dynamique et souhaite ma réussite. Elle n'hésite pas à me faire part des points négatifs mais aussi des points positifs. Je me sens en confiance avec elle et je fais mon possible pour être à la hauteur à ses yeux. Elle est très présente et toujours prête à m'aider. » Tous stagiaires confondus, les relations avec le tuteur sont à plus de 90% jugées positives. Ce constat est rassurant au vu de l’importance du tuteur dans le déroulé d’une année de stage. Les incompatibilités d’emploi du temps ressortent systématiquement comme un frein à la collaboration ; ils sont 25% des stagiaires à les regretter. « De plus, ayant été forcée de m'accepter, j'ai la sensation qu'elle ne prend pas son rôle à cœur. Si je n'étais pas débrouillarde et indépendante, je ne sais pas comment je m'en serais sortie. » On regrettera que de trop nombreux tuteurs se soient vus forcer la main pour prendre un stagiaire ou sollicités et prévenus très tardivement. Si, au final, les échanges semblent de bonne qualité, certains stagiaires ressentent un manque de motivation du côté de leur tuteur.
3. En établissement
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Plus de 2h par classe
Moins de 2h par classe
CPE Profs documentalistes
Tuteur dans l'établissement du stagiaire
Tuteur dans un autre établissement
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La difficulté de recrutement des tuteurs est en grande partie liée au manque de considération pour ce travail, tant dans l’avancement de carrière que dans l’aspect financier. Un professeur à temps plein consciencieux et investi a un emploi du temps chargé et ce ne sont pas les 1250 euros annuels qui motivent à assumer cette charge supplémentaire. « Ma tutrice agit plus pour me dévaloriser auprès de ma principale que pour m'aider pour l'instant... Elle a tendance à penser que sa façon de faire est la seule et que ce qui est différent est moins bien. » « Début un peu brouillon, sensation d être inspecté plutôt que guidé , orienté ... » « Difficilement. Elle est très sèche, directive, ne parle seulement que des choses qui ne vont pas. Elle ne motive pas et n'encourage pas. Elle est extrêmement stressante, démoralisante. Elle vient me visiter deux fois par semaine, ce que je trouve très lourd. » Les problèmes, même s’ils n’existent qu’à la marge, ne doivent néanmoins pas être laissés de côté. Si certains stagiaires ne sont clairement pas dans leur élément au sein d’un établissement scolaire, les difficultés peuvent également être générées par des tuteurs trop rigides dans leur suivi et leurs attentes ou dans leur façon de verbaliser les choses. Ces situations compliquées à démêler, lorsqu’elles se répètent, doivent interroger sur les motivations du tuteur à assumer cette charge. Enfin, on regrette que certains stagiaires se fourvoient sur le rôle du tuteur qui n’est assurément pas là pour leur « fournir des séances clé en main ». C-‐ Impact du nombre de niveaux d’enseignement en responsabilité v Graphique 7 : Relation entre la charge de travail et le nombre de niveaux de cours à préparer pour les stagiaires devant élèves Le nombre de niveaux est indéniablement un facteur déterminant dans le ressenti de la charge de travail des stagiaires. Tous stagiaires confondus, ils sont 23% à avoir au moins 3 niveaux en responsabilité et plus de 55% d’entre eux ont au moins « du mal à tout gérer ». Le SNALC demande à ce que cet aspect de l’année de stage soit cadré nationalement afin qu’aucun stagiaire novice (sans expérience significative) ne se voie attribué plus de deux niveaux d’enseignement dans les disciplines à taux horaire élève supérieur ou égal à 2 heures. Il demande également que les chefs d’établissement soient incités à plafonner à 3 les niveaux pour les autres stagiaires.
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Trop lourd Lourd Acceptable
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acceptable
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A-‐ Une problématique similaire en établissement « Difficile en tant que stagiaire de prendre un nouveau poste sans personne référente et connaissant l'établissement » L’importance du tuteur Seuls 35% des stagiaires en documentation et CPE ont la chance de bénéficier d’un tuteur sur place. Ce fait prend une dimension particulière au regard de leurs responsabilités et des outils spécifiques obligatoires qu’ils sont amenés à utiliser. « Etablissement sans professeur titulaire. Je suis obligé d'apprendre sur le tas grâce à mes collègues contractuelles dans un CDI ou TOUT est à faire. » « Le souci c'est que je suis toute seule sur les heures de présence en établissement. Donc.... J'improvise quand je ne sais pas en attendant de voir avec ma tutrice quand elle peut me répondre. Sinon elle est très pro et à l'écoute. » En effet, un professeur documentaliste doit passer par des outils informatiques et des procédures pour commander, répertorier, tenir à jour la base documentaire, gérer les manuels scolaires, etc. Il en va de même pour un CPE avec les spécificités inhérentes à ses fonctions dont la gestion des absences et retards, l’organisation des plannings de vie scolaire... Et s’il n’a personne sur qui s’appuyer au sein de l’établissement pour maitriser ces outils, il fait ce qu’il peut. Une charge de travail non proportionnelle au temps de travail « Etre à mi-‐temps est très difficile. Si la charge de travail est normale pour un CPE, elle est trop importante pour un CPE à mi temps. » « Le fait d'être à mi-‐temps ne permet pas le suivi efficace des élèves comme je l'aimerais. » Un stagiaire à mi-‐temps CPE ou professeur documentaliste, sans aucun titulaire (ou contractuel) doit assumer la charge complète de l’établissement. Si cette situation reste minoritaire, elle ne devrait pas exister. Relation entre documentation et vie scolaire Les échanges entre le professeur documentaliste et le CPE sont nécessaires afin d’organiser les allées et venues des élèves, particulièrement en collège. Il est alors regrettable de constater que seul un stagiaire documentaliste sur deux a eu de vrais échanges pour organiser la collaboration entre ces deux services. Le pourcentage est encore plus faible pour les stagiaires CPE. Pour les autres, le système mis en place l’année passée a été reconduit ou alors le tuteur a pris la décision de l’organisation sans échange avec le stagiaire. De fait, les stagiaires sont trop peu initiés aux problématiques organisationnelles. Relation avec le chef d’établissement et le gestionnaire Si les stagiaires CPE font tous mention d’échanges pertinents avec le chef d’établissement, les stagiaires en documentation indiquent un manque d’explications relatif à leur prise de fonction. L’accueil a globalement été de bonne qualité, néanmoins peu d’entre eux ont pris la peine de recevoir les stagiaires pour leur exposer leurs attentes et leur vision du métier de professeur documentaliste (emploi du temps, séances pédagogiques...) et surtout les écouter sur leur projet de l’année. L’accueil par les gestionnaires a également été de bonne qualité. Pour les professeurs documentalistes, ils leur ont permis d’utiliser librement le budget CDI pour une grande majorité. Les échanges avec la gestion sont nécessaires pour comprendre sur quels crédits sont portés quels achats et prévoir alors le budget en fonction des besoins du service et du projet du stagiaire.
4. Focus sur les CPE et les professeurs documentalistes
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B-‐ Des besoins spécifiques de formation « Leur priorité n'est pas toujours en phase avec les profs docs mais plutôt avec les profs de discipline » « Rien d'adapté spécifiquement aux professeurs documentalistes et nous sommes regroupés avec les professeurs d'EPS » « Certaines thématiques ne nous concernent pas du tout, en tant que prof doc, dans la manière où elles sont abordées (relations école-‐famille, notations, ...) » « Une formation continue très théorique qui ne colle pas à la réalité du métier » « Gestion plus concrète de ENTEA souhaitée et plus d'outils professionnels à disposition (ex : comment construire un emploi du temps d’AED ou fiche de poste...) » « Adapter la formation pour les cpe : tout est fait pour les enseignants sans expérience » De par leur place au sein d’un établissement, les professeurs documentalistes et les CPE rencontrent des difficultés différentes de celles d’un autre professeur. Il ne viendrait pas à l’esprit de faire suivre une même formation à un chef d’établissement et à un professeur de mathématiques. Il convient donc de réfléchir aux temps et sujets sur lesquels il est pertinent de les regrouper ou de les séparer. On ne peut faire pâtir ces stagiaires de leur faible nombre en les obligeant à suivre des formations inadaptées donc inutiles. Il serait bien plus pertinent de remplacer des obligations de présentiel de formation par de l’observation auprès d’autres titulaires chevronnés.
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La disparité des stagiaires génère d’énormes difficultés à contenter tout un chacun. Et l’on ne peut déconnecter offre de formation et nombre de stagiaires susceptibles d’en relever car la formation a un coût qu’il convient de prendre en compte.
La difficulté consiste donc à mettre en place un protocole de formation qui soit profitable, tant en terme de temps passé que de contenu, à chacun des stagiaires.
La gestion de classe, la rapidité d'exercice d'un travail, les programmes, la relation parent-‐professeur… Nombre de sujets diffèrent selon que l'on enseigne en collège, en lycée général et technologique ou en lycée professionnel. Certaines formations doivent tenir compte de cette dimension même si l’ouverture sur les autres types d’établissement est indispensable en cours d’année. A-‐ Amélioration de la formation disciplinaire : création de groupes de suivi But :
v Permettre aux stagiaires d’avoir un avis très régulier sur les supports qu’ils produisent en terme de cours, de fiches d’activité, d'évaluation, de grille de notation, de choix des documents… Ils peuvent également corriger des copies qui leur poseraient problème avec un tuteur à proximité.
v Multiplier les exemples de méthodes de travail par la multiplicité des tuteurs. v Avoir un tuteur qui officie systématiquement encore dans des classes de niveaux similaires à ceux des stagiaires. v Le temps de formation disciplinaire ne s’ajoute plus au temps de travail personnel du stagiaire mais permet au
contraire de se soustraire à ce dernier. v A la fin de l’année, les stagiaires sont prêts à enseigner dans l’essentiel des niveaux qui peuvent lui être confiés à la
rentrée suivante. Modalités :
Une demi-‐journée par quinzaine, les stagiaires sont regroupés par matière et, si le nombre le permet, séparés par type d’établissement d’exercice. La journée est choisie par bassin et, quand le nombre de stagiaires ne le permet pas, par département ou académiquement.
Pour les CPE, des réunions de ce type peuvent être envisagées dans les différents établissements des stagiaires d’un bassin, ainsi les échanges de pratiques sont faites sur la base de l’expérience du tuteur, et de la configuration de l’établissement de stage. Responsable de séance :
Un ou deux tuteurs des stagiaires du groupe. Les tuteurs changent chaque semaine en effectuant un roulement. En cas de regroupement des types d’établissements, nécessairement un enseignant de chaque type d’établissement représenté dans le groupe de stagiaires. Evolution sur l’année :
Durant les premiers mois, le travail porte sur les besoins immédiats des stagiaires. Dans la seconde partie de l’année, le travail évolue vers les autres niveaux ou types d’établissement. A ce moment-‐là, un échange entre stagiaires des différents types d’établissement est à privilégier. B-‐ Amélioration de la formation de tronc commun But :
v Homogénéiser les formations nationalement v Permettre à tous les stagiaires, quelle que soit leur origine, de connaître les rouages du fonctionnement d’un EPLE v Améliorer le calendrier annuel de formation afin qu’il coïncide avec les besoins des stagiaires v Eviter la redondance avec les enseignements du M2 pour ceux qui l'ont suivi
Modalités : • Une journée par semaine libérée dans l’emploi du temps et choisie académiquement • La liste des séances de formation est fournie dès le début de l'année aux stagiaires
Responsable de séance : Toute personne compétente dans le domaine (chef d’établissement, gestionnaire, agent comptable, CPE, IA-‐IPR, personnel du rectorat, personnel d’ESPE, pompier, infirmier scolaire, médecin scolaire, enseignants…). Ces formations ne sont pas dans les obligations de service des tuteurs. Répartition sur l’année : Les séances ne sont pas réparties de façon homogène mais bien en fonction des impératifs de fonctionnement des établissements au cours de l’année scolaire. La journée est libérée mais n’implique pas qu’une formation aura obligatoirement lieu.
5. Les propositions du SNALC
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Obligatoire ou facultatif : Les séances sont obligatoires pour les stagiaires qui ne peuvent justifier d’au moins trois années d’expérience à temps plein en cumulé sur les six dernières années en qualité de contractuel ou vacataire. Néanmoins, il convient ici de mener une réflexion (en particulier avec les IPR en charge de l’EPS, des CPE et des professeurs documentalistes) afin de rendre certaines séances facultatives dès lors qu’elles ne concernent pas les stagiaires. C-‐ Evolution du rôle de tuteur But :
v Favoriser la variété des profils de tuteur v Limiter l’augmentation de la charge de travail et du temps de travail des tuteurs v Augmenter la disponibilité et les interactions entre le tuteur et son stagiaire v Revaloriser le statut de tuteur et générer de l’attractivité pour la fonction v Rendre la formation disciplinaire plus proche du terrain par des formateurs obligatoirement de terrain
Modalités : • Chaque tuteur bénéficie d’une décharge horaire de deux heures sur son service, cette décharge est cumulable avec
des heures supplémentaires • Les deux heures sont inscrites dans l’emploi du temps du tuteur et du stagiaire sans pour autant constituer une
obligation de rencontre • Les emplois du temps sont prévus afin que tuteur et stagiaire puissent s’observer dans leurs environnements
respectifs • Chaque tuteur gère à tour de rôle le groupe de suivi auquel son stagiaire appartient au cours de l’année
D-‐ Localisation des formations, favoriser la proximité But :
v Minimiser le temps perdu en transport par les tuteurs et stagiaires v Prendre davantage en compte les spécificités géographiques de chaque académie v Réduire les frais de remboursement du dispositif de formation v Réduire les écarts de temps de trajet entre stagiaires, tributaires de leur établissement d’affectation v Générer de l’attractivité pour la fonction de tuteur v Favoriser la formation de proximité par des acteurs de terrain (tous personnels d’EPLE pour les formations
transdisciplinaires…) v Permettre aux stagiaires de découvrir l’environnement de multiples établissements
Modalités : • Chaque fois que le nombre de stagiaires concernés le permet, la formation aura lieu par bassin, voire par
regroupement d’établissements dans certaines agglomérations à forte concentration de stagiaires • Si le nombre est trop faible, élargir à un bassin adjacent puis au département puis au département adjacent • En dernier recours, regrouper les stagiaires au niveau académique • Utiliser au maximum les établissements scolaires comme lieux de formation
Organisation pour les groupes de suivi disciplinaire • Les groupes et leur zone de regroupement sont déterminés en début d’année mais l’établissement de formation
peut changer en fonction, par exemple du tuteur en charge de la séance • Des regroupements sont possibles et même favorables pour les séances de découverte des autres niveaux
d’enseignement Organisation pour les séances de formation transdisciplinaire
• Les groupes peuvent changer en fonction du thème de la séance, l’organisation doit donc être rigoureusement planifiée
• Le nombre plus important de stagiaires toutes disciplines confondues étant plus élevé qu’en disciplinaire, y compris dans les académies à faible effectif de stagiaires, ce type de formation doit pouvoir être mené quasiment exclusivement en bassin ou regroupement de bassin
Gestion l’organisation : • La majeure partie de l’organisation est gérée par les services des ESPE • L’organisation des roulements entre tuteurs et établissements au sein des groupes de suivi disciplinaire peut être
reportée sur les tuteurs si cela simplifie les situations.
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Prise en compte de la résidence personnelle du stagiaire
• Autant que faire se peut, le choix sera laissé aux stagiaires en début d’année de décider de leur bassin de formation transdisciplinaire (entre bassin lié à la résidence administrative et bassin lié à la résidence personnelle) afin de minimiser le temps de transport.
• Autant que faire se peut, il en sera de même pour les groupes de suivi disciplinaire sans pour autant que les 2 soient liés
• Ces aménagements ne sont envisageables que si les temps de trajet sont effectivement moindres • Dans ce cas, c’est bien la résidence personnelle qui sera prise en compte dans les frais de remboursement • Une fois le choix fait en début d’année, un stagiaire ne peut en changer (sauf cas exceptionnel) pour des raisons
évidentes d’organisation E-‐ Remise en place d’un stage en pratique accompagnée facultatif But :
v Poursuivre l’autonomisation du stagiaire sur les niveaux dans lesquels il n’enseigne pas encore ou en établissement difficile
v Se familiariser avec les spécificités des autres types d’établissement Modalités :
• Le stage s’effectue dans un établissement le plus proche possible de son établissement d’affectation afin de gérer les compatibilités d’emploi du temps
• Sur une demi-‐journée par semaine pendant six ou huit semaines de cours effectif • Entre début janvier et fin avril • Première partie en observation et seconde partie en prise de classe avec présence de l'enseignant titulaire
F-‐ Quotité horaire des stagiaires, charge de professeur principal et organisation de la semaine But :
v Respecter les statuts de chaque corps et ne plus utiliser les supports stagiaires comme variables d’ajustement v Permettre aux stagiaires de se former sur les autres niveaux v Permettre aux stagiaires de mettre à jour leurs connaissances sur le fonctionnement d’un EPLE dans toutes ses
dimensions v Redonner de l’attractivité au métier d’enseignant en valorisant une formation de qualité v Laisser une latitude de décision aux stagiaires qui ont déjà de l'expérience v Donner un cadrage national fort à la gestion des heures supplémentaires et la charge de professeur principal
confiées aux stagiaires Modalités :
• Bloquer la quotité horaire des stagiaires sans expérience à un mi-‐temps stricte maximum sans aucune possibilité d’heure supplémentaire non rémunérée
• Pour les stagiaires mi-‐temps, limiter le nombre de niveaux que peut avoir un stagiaire à 2 pour la majeure partie des disciplines, à 3
• Les professeurs stagiaires d'EPS auront obligatoirement trois heures d'UNSS dans leur service • Pour les stagiaires qui peuvent justifier d’au moins trois années d’expérience sur les six années précédentes,
laisser le choix concernant le suivi par un tuteur, la formation disciplinaire et la formation transdisciplinaire Exemple pour un professeur certifié justifiant d'au moins trois années d'expérience (hors EPS et documentation)
Tuteur Groupe de suivi
disciplinaire
Tronc commun
Quotité maximale Remarques
Oui Oui Oui 9h Pas d'HSA ni de charge de PP
Oui Oui Non 14h Doit suivre la totalité des séances du groupe de suivi Pas d'HSA ni de charge de PP
Oui Non Oui 14h Doit suivre au moins la moitié des séances de formation Pas d'HSA ni de charge de PP
Oui Non Non 16h Pas d'HSA ni de charge de PP Non Non Non 18h Peut avoir des HSA et être professeur principal
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v Gestion de la rentrée, aspect administratif (arrivée d’un nouvel enseignant dans un établissement, être sur plusieurs établissements, gestion des problèmes d’emploi du temps, travail du professeur principal lors de la rentrée…) et aspect pédagogique (gestion de classe en début d’année, matériel des élèves…)
v Connaissance du système éducatif et de la fonction publique (droits et devoirs des fonctionnaires, principaux textes régissant les statuts des personnels concernés, principe de laïcité)
v Gestion du suivi des élèves (carnet de notes informatique et problèmes associés, appréciations portées sur le bulletin et problèmes associés, fonctionnement du conseil de classe, fonctionnement de l'orientation et du système d'affectation, rôle du professeur principal, réunions parent-‐professeur et problèmes associés)
v Gestion de classes difficiles (gestion quotidienne, étude de cas concrets, régimes de punitions et sanctions avec relation au règlement intérieur, rédaction d’un rapport d’incident, commission éducative et conseil de discipline)
v Liaison enseignement-‐vie scolaire (prérogatives des uns et des autres, action du milieu enseignant dans la vie scolaire et action de la vie scolaire dans le milieu enseignant)
v Organisation de sorties, de voyages scolaires (aspect administratif, juridique et organisationnel, subventions, gestion et responsabilité du budget…)
v Gestion de la voix et positionnement en classe
v Gestion des problèmes médicaux dans un EPLE (handicap et AVS, PAI santé, gérer un problème au sein de sa classe ou dans la cour, infirmerie, formation aux premiers secours…)
v Comprendre les aspects administratifs de la carrière d’un enseignant (I-‐Prof, SIAM, avancement, mutation…)
v Gérer une inspection pédagogique (documents à fournir, qui, quand, comment, impact sur la carrière, recours en cas de désaccord…)
v Echanger avec son administration (les différents niveaux de la hiérarchie, dans quel cas s’adresser à qui et comment…) et gestion de son dossier administratif (ce que c’est, où il est, de quoi il est constitué, à quoi il sert…)
v Fonctionnement des différentes instances d’un EPLE (commission permanente, conseil d’administration, conseil pédagogique, conseil de discipline…) et sujets clés (DGH, TRMD, budget…)
v Gestion financière d’un EPLE (comprendre la gestion de son établissement et avoir connaissance des subventions proposées…)
v Monter un projet pédagogique dans son établissement (gestion du planning, montage des dossiers, présentation des types de projets subventionnés dans le département, l’académie, nationalement ou au niveau européen)
v Travailler avec les centres de documentation et d’information (CDI) : présentation des multiples possibilités d’action
Annexe -‐ tronc commun : Liste non exhaustive de thèmes