analyse de l’evolution de la foret du parc national
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Mémoire de fin d’étude
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEUR POLYTECHNIQUEDEPARTEMENT INFORMATION GEOGRAPHIQUE ET FONCIERE
Mémoire de fin d’étude En vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur
Géomètre - Topographe
ANALYSE DE L’EVOLUTION DE LA FORET DU PARC NATIONAL RANOMAFANA
PAR TELEDETECTION ET SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE
Présenté par : RAZAFIMAHALEO René Philibert
Encadreur : Monsieur Alain RANDRIAMAHERISOA
Date de soutenance : 19 Février 2004
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
Ecole Supérieure Polytechnique
Département Information Géographique et Foncière
Géomètre Topographe
Mémoire de fin d’étude intitulé :
« Analyse de l’évolution de la forêt du Parc National Ranomafana par
Télédétection et Système d’Information Géographique ».
Présenté par : RAZAFIMAHALEO René Philibert
à la Bloc Technique Vontovorona, devant le jury composé de :
Président du jury
Professeur RAMANANTSIZEHENA Pascal, , chef de département Information
Géographique et Foncière,
Examinateur
Monsieur RAHETINDRALAMBO Rakoto, , enseignant à l’Ecole Supérieure
Polytechnique d’Antananarivo,
Rapporteur
Monsieur RANDRIAMAHERISOA Alain, , enseignant à l’Ecole Supérieure
Polytechnique d’Antananarivo.
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
3 Jaona : 4“ Tsy manana fifaliana mihoatra noho izao aho, dia
ny andrenesako fa mandeha araka ny fahamarinana
ny zanako”.
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
REMERCIEMENT
Je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance ainsi que mes vifs remerciements à :
- Monsieur RANDRIANOELINA Benjamin, Directeur de l’Ecole Supérieure
Polytechnique d’Antananarivo (E S P A).
- Monsieur RAMANANTSIZEHENA Pascal, Chef de département de l’Information
Géographique et Foncière (I G F).
- Monsieur RAJAONARIVELO Jean Simon, Responsable Pédagogique de la filière
Géomètre Topographe, pour tout les conseils et les aides précieuses qu’ils ont bien
voulu nous apporter pendant le trois années d’étude dans la filière.
Je remercie aussi Monsieur RANDRIAMAHERISOA Alain, pour l’encadrement tout au
long de ce travail, malgré ses multiples attributions. Cette étude n’aurait pas été possible sans
l’étroite collaboration de l’ANGAP représentée par :
- Monsieur le Directeur Général de l’ANGAP
- Monsieur RAMANAMPAMONJY Léon Roger, Directeur du Parc National
Ranomafana.
- Tout le personnel de l’ANGAP à Ranomafana.
- Tout le personnel de l’ANGAP à Antananarivo, qui m’ont proposé le sujet et m’ont
permis de mener à terme cette étude.
Mes vifs remerciements vont également à :
- Mes parents qui m’ont apporté leurs aides et soutiens, tant matériels que moraux.
- La famille RAVELOMANANTSOA Georges, pour tous les aides, soutiens et
tendresses qu’ils m’ont bien voulu m’apporter.
- Mes frères et sœurs qui sont un grand soutien aussi par leurs conseils que par leurs
encouragements.
Je tiens à anticiper mes sincères remerciements et ma profonde gratitude à tout le membre de
jury qui va juger ce travail.
En fin, tout cela ne se produit pas sans la grâce de Dieu tout puissant qui nous guide toujours
dans la vie quotidienne.
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
QUE DIEU NOUS BENISSE TOUS !
LES ACRONYMES
ANGAP : Association National de la gestion des Aires Protégées
ACD : Agent de Conservation et de Développement
AP : Aire Protégée
COGES : Comité de Gestion
COAP : Code des Aires Protégées
COS : Carte d’Occupation de Sol
DEAP : Droit d’Entrée des Aires Protégées
DEA : Diplôme d’ Etude Approfondies
DEF : Direction des Eaux et Forêts
DIR-F : Direction Inter-Régional de Fianarantsoa
FTM : Foibe Taosaritanin’i Madagasikara
GPS : Global Positioning System
IEFN : Inventaire Ecologique Forestière Nationale
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PGC : Plan de Gestion de Conservation
PGD : Plan de Gestion de Développement
PACT : Private Agencies Cooperating Together
SIG : Système d’Information Géographique
TM : Thematic Mapper
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1 : Quelques spécifications des satellites
Tableau n°2 : Cartes topographiques
Tableau n°3 : Carte d’occupation du sol
Tableau n°4 : Images satellites
Tableau n°5 : Carte forestière
Tableau n°6 : Autres données
Tableau n°7 : Résultat classification 1999
Tableau n°8 : Résultat classification 1994
Tableau n°9 : Causes et acteurs des pressions
Tableau n°10 : Micro projet financés dans la commune d’Ambalakindresy
Tableau n°11 : Micro projet financés dans la commune de Morafeno
Tableau n°12 : Micro projet financés dans la commune de Kelilalina
Tableau n°13 : Micro projet financés dans la commune d’Androy
Tableau n°14 : Micro projet financés dans la commune de Ranomafana
Tableau n°15 : Micro projet financés dans la commune de Tsaratanana
Tableau n°16 : Micro projet financés dans la commune d’Ambohimiera
LISTE DES FIGURES
Page.
Fig.n°1 : Schéma de classification supervisée………..………………………..23
Fig.n°2 : Schéma de classification non supervisée…………………………….24
Fig.n°3 : Methode d’analyse diachronique……….…………………………….27
LISTE DES PHOTOS ET DES CARTES
Photo n°1 : Hapalemur aureus………………………………………………….13
Photo n°2 : Type du forêt humide du PNR…………………………………….14
Carte n°1 : Carte de localisation du PNR………………………………………11
Carte n°2 : Carte d’évolution forestière 1994 – 1999…………………………..35
Carte n°3 : Carte de défrichement et régénération forestière…………………...36
LISTE DES IMAGES
Image n°1 : Image en composition colorée……………………………………..30
Image n°2 : Image classée du PNR……………………………………………..32
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SOMMAIRE
Page
INTRODUCTION……………………………………………………………..4
PREMIERE PARTIE
Chapitre 1 : MONOGRAPHIE DE ZONE D’ETUDE………………………..6
1-1-Géographie physique……………………………………………………...6
1-1-1-Topographie……………………………………………………..6
1-1-2-Pédologie………………………………………………………...6
1-1-3-Géologie…………………………………………………………6
1-1-4-Climat……………………………………………………………6
1-1-5-Couverture végétale……………………………………………...7
1-2-Les droit foncier coutumier du terroir……………………………………..7
1-2-1-La possession foncière…………………………………………..7
1-2-2-Les problèmes relatifs…………………………………………...8
Chapitre 2 : L’ENVIRONNEMENT………………………………………….9
2-1-Notion sur l’environnement………………………………………………9
2-2-Les aires protégées Malagasy……………………………………………10
2-3-Présentation l’état du Parc National Ranomafana………………………..10
2-3-1-Division parcellaire…………………………………………….12
2-3-2-La formation végétale………………………………………….13
2-3-3-Inventaire de la biodiversité…………………………………...13
2-4-L’étude d’impact environnemental……………………………………....15
CONCLUSION PARTIELLE………………………………………………..16
DEUXIEME PARTIE
Chapitre 3 : Analyse de l’évolution des couvertures forestières du PNR……17
3-1-Les outils d’analyse……………………………………………………...17
3-1-1-La télédétection………………………………………………...17
A- Généralité………………………………………………….17
B- Effet environnemental……………………………………..18
C- Notion d’acquisition des données…………………………19
D- Traitement d’image numérique……………………………21
3-1-2-LeSystème d’Information Géographique (SIG)………………..25
3-2-Méthodologie……………………………………………………………..25
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
3-2-1-Démarche d’étude……………………………………………. 25
3-2-2-Processus de traitement numérique d’image………………….26
3-2-3-Creation du Système d’Information Géographique…………. 26
3-2-3-1-L’analyse diachronique……………………………..26
Méthode……………………………………………………..27
A- Les données disponibles…………………………………28
B- Traitement préliminaire…………………………………..29
C- Présentation de résultat…………………………………..37
3-3-Analyse du résultat :Relation de cause et effet…………………………38
3-4-Critique de la méthodologie…………………………………………….40
3-5-Suggestion……………………………………………………………...40
3-6-Avantages de l’étude…………………………………………………...40
Chapitre 4 : Problème socio-économique, culturel de la zone étudiée
et ses zones périphérique…………………………………………………..42
4-1- La zone périphérique………………………………………………….42
4-2- Les éventuels problèmes………………………………………………43
4-2-1-Problème spatial……………………………………………...43
4-2-2-Problème social………………………………………………43
4-2-3-Problème culturel…………………………………………….44
4-2-4-Problème économique……………………………………….44
4-3- Les différentes causes de pressions et leurs acteurs…………………..45
CONCLUSION PARTIELLE……………………………………………..47
TROISIEME PARTIE
Chapitre 5 : Intervention des service d’appuies…………………………...48
5-1-Les plans des gestions………………………………………………....48
5-1-1-Le plan de gestion de conservation………………………….48
5-1-2-Le plan de gestion de développement………………………49
5-2-Résultat attendu après l’achèvement du plan de gestion……………...50
5-3-Repartition pour chaque commune, des activités alternatives
aux pressions sur le PNR………………………………………………….51
Chapitre 6 : Impact des activités alternatives sur la forêt du PNR
et recommandation relatives………………………………………………58
6-1-Impact socio-économique……………………………………………..58
6-2-Impact écologique……………………………………………………..60
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
6-3-Mesure d’atténuation face aux impacts négatifs…………………… ..60
6-3-Recommandations…………………………………………………. ...61
CONCLUSION GENERALE…………………………………………….63
ANNEXES………………………………………………………………..64
BIBLIOGRAPHIE
RESUMEE
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
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INTRODUCTION
Madagascar se trouve actuellement dans la phase de recherche de son développement.
Il inventorie tous ses potentiels afin de mieux harmoniser le plan de développement. De ce
fait le phénomène de l’étude d’impact des effets de la déforestation rentre d’emblée dans ce
cadre car il influe notamment dans le déficit des ressources environnementales, avenir d’une
partie de son développement. L’eau, le tourisme et la biodiversité restent à priori une richesse
inestimable pour un pays qui cherche son décollage économique.
Le développement rapide et durable devient alors le leitmotiv de l’Etat Malagasy,
or tant que l’écosystème est perturbé, le progrès envisagé n’est qu’une utopie.
La déforestation est la représentation visible de la dégradation forestière. Or 80% du
taux d’endémisme en faune et flore se trouve dans le milieu forestier Malagasy, cependant la
pratique de la culture sur brûlis appelée Tavy a fait ravage et tend à prendre de l’ampleur
surtout dans la zone forestière notamment à Ranomafana. La surface forestière tend à se
rétrécir énormément. Il va sans dire que le feu et l’utilisation sauvage de la forêt sont l’un des
facteurs majeurs qui mettent en péril les vastes surfaces de la forêt intra ou extra du Parc
National Ranomafana. L’essai de recherche de solution pour freiner ce phénomène nous
amène à procéder à cette étude qui s’intitule :
« Analyse de l’évolution de la forêt du Parc National Ranomafana par
Télédétection et Système d’Information Géographique ». .
Celle-ci a été réalisée auprès de l’agence de l’Association Nationale de Gestion des
Aires Protégées (ANGAP) dans le Parc National Ranomafana.
L’objectif est d’apporter une contribution à la gestion des ressources naturelles d’une
manière rationnelle afin d’assurer un meilleur développement humain et écologique de la
région de Ranomafana.
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
L’emploi de la télédétection et le Système d’Information Géographique (SIG) se
présente comme une opportunité qui nous permet de procéder à une meilleure analyse et
d’apporter des solutions respectives à ces problèmes.
Ainsi proposons-nous de représenter cette étude en trois parties telles que :
- Première partie : Condition du milieu naturel
- Deuxième partie : Les problèmes relatifs au Parc National Ranomafana
- Troisième partie : Les activités alternatives et leurs effets
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
PREMIERE PARTIE :
CONDITION DU MILIEU NATUREL
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CHAPITRE 1: MONOGRAPHIE SOMMAIRE DE LA ZONE
D’ETUDE
1-1 Géographie physique
1-1-1. Topographie
La zone a un relief principalement montagneux et contient des forêts ombrophiles et
des forêts du haut plateau. L’inclinaison altitudinale variant de 600m à 1 417m rehausse
considérablement la diversité biologique du parc, à savoir les monts Maharira au Sud et
Vohidratiana au Nord (ANGAP, 1995)
1-1-2. Pédologie
Les sols sont généralement acides et faibles en fertilité naturelle; sous la forêt
naturelle, ils sont ferralitiques fortement rajeunis et humifères (jaune ou brun, brun noir) ;
mais peu profonds et très sensible à l’érosion lors de la mise en culture.
Sur les pentes et les basses collines, les sols sont ferralitiques rajeunis profonds et
humifère à bonne structure.
1-1-3. Géologie
La géologie de la région est dominée par des granites et des rochers métamorphiques
qui contiennent en masse seulement en moyenne 3% de potassium, 3% de calcium et 1% de
magnésium (ANGAP, 1995).
1-1-4. Climat
Le climat associé à la région est caractéristique des forêts humides tropicales. La
température moyenne vaut 17.9°c avec un extremum respectif de 6.9°C à 31°C. La
pluviométrie moyenne annuelle est très élevée de 2 809 mm. La période de décembre à mars
est la plus arrosée.
D’une manière générale toutes les conditions sont réunies pour une bonne production
agricole; cependant durant le période cyclonique, les précipitations sont excessives et
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quelquefois dévastatrices. Ce climat ne permet pas la bonne conservation des produits et
perturbe la gestion des récoltes.
1-1-5. Couverture végétale.
En général, la couverture forestière est constituée des types de forêts naturelles denses
humides sempervirentes; forêt à bambou, ainsi que la forêt artificielle composée d’eucalyptus
et de pins.
1-2.Les droits fonciers coutumiers du terroir
1-2-1. La possession foncière
Les droits aux avantages agricoles fournis par la région sont individuellement tenus
par les ménages ou les groupes des ménages étroitement alignés. L’étendue du terrain attribué
aux résidents de chaque village a été déterminée par l’Etat ; et seul le gouvernement peut
agrandir les limites de la base domaniale d’un village. Les autorités villageoises donnent la
permission aux ménages de cultiver une parcelle particulière de terre. Dans certain cas, il est
nécessaire pour les ménages de recevoir l’autorisation de la Direction des Eaux et Forêts
(DEF).
Les propriétés foncières locales peuvent être mais, sont rarement enregistrées au
service des Domaines. Les terrains éloignés des Services des domaines sont gérés par des
organisations non gouvernementales ou des Associations des villageois riverains. Bien que
l’enregistrement des terrains au service des domaines représente le seul moyen d’obtenir une
sécurité légale à long terme de possession foncière, environ 30% des terrains dans la région
sont enregistrés au bureau du Firaisana.
Ces avoirs fonciers sont d’habitude de terres capitalisées de grande valeur, telles que
les terrains irrigués ou utilisés pour la culture de café. Malgré l’enregistrement qui assure une
certaine sécurité, il ne protège pas le terrain contre l’appropriation de l’Etat. Les avoirs
fonciers non enregistrés sous l’un ou l’autre des deux systèmes sont préservés par les droits
traditionnels ; généralement acceptés et garantis par la communauté. Les ancêtres donnent le
terrain à leurs descendants, et un ménage n’est même pas obligé de résider dans la
communauté pour soutenir ses droits d’usages.
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
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1-2-2. Les problèmes relatifs.
Le problème majeur rencontré par les résidents de la zone étudiée est la division de la
base domaniale limitée à cause des pressions démographiques galopantes. D’habitude, ce sont
les jeunes qui attendent un héritage qui souffrent le plus de la possession foncière dans la
communauté.
Il est bien noté que la plupart des résidents estiment que le bureau du service est trop
loin, la paperasserie trop compliquée, les frais trop chers par rapport au profit, et ils ne paient
pas les taxes foncières annuelles ou ne peuvent pas le faire.
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
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CHAPITRE II : L’ENVIRONNEMENT
2-1. Notion sur l’environnement.
L’environnement peut se définir comme l’ensemble des éléments qui conditionnent
l’activité humaine, notamment l’entourage biologique, le milieu physique, les conditions
climatiques, l’entourage socioculturel et les interactions de ces différents éléments
(Randriamaherisoa, 2003).
Le Plan National d’Action Environnementale (PNAE) est exécuté en trois phases.
Chacune de ces phases représente un programme environnemental de cinq ans (ANGAP,
1995):
Phase I: Année 1991 - 1995
Le principal but dans cette phase est défini comme suit :
Education, formation et sensibilisation sur l’environnement,
Protection de la biodiversité,
Création et planification de 14 nouvelles aires protégées aussi bien que
l’infrastructure et la gestion de 6 aires protégées existantes.
Phase II : Année 1996 - 2000
Des objectifs précis ont été définis après l’évaluation de la phase I. La phase II a
dirigée vers plus d’actions concrètes sur terrain concernant :
La biodiversité,
La conservation du sol,
La cartographie et le registre foncier.
Phase III : Année 2000 - 2005
Il est prévu qu’à la fin de la phase II, les actions environnementales seront faites
automatiquement et seront gérées par les communautés, le ministère et les Organisations Non
Gouvernementales (O N G).
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
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2- 2. Les aires protégées Malagasy.
Selon le Code des Aires Protégées (COAP), une aire protégée est définie comme
un territoire délimité (terrestre, côtier, marin-eaux large saumâtre et continentale ou
aquatique), dont les composantes présentent une valeur particulière et notamment biologique,
naturelle, esthétique, morphologique, historique, archéologique ou culturelle et qui, de ce fait,
dans l’intérêt général, nécessite une préservation contre toute intervention artificielle
susceptible d’en altérer l’aspect, la composition et l’évolution.
Les aires protégées sont classées en fonction de trois statuts distincts :
Réserve naturelle intégrale,
Réserve spéciale,
Parc national.
Ce dernier a pour but de protéger et de conserver un patrimoine naturel ou culturel
original tout en présentant un cadre récréatif et éducatif.
2-3 Présentation de l’état du PNR
• Localisation du P N R.
Le Parc National Ranomafana est localisé entre 47°18 – 47°37 longitude-est et
21°02 – 21°25 latitude-sud et se situe à :
64 km au nord-est de Fianarantsoa,
400 km au sud-est de Tananarive,
139 km à l’ouest de Mananjary.
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
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Réalisation : R René
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
.
.
.
.
.
.
. Chef lieu de la Province Parc National
CARTE DE LOCALISATION DE LA ZONE D’ETUDE
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Le Parc National Ranomafana, institué par le décret n° 91-250 du 07 mai 1991 et inauguré
officiellement le 31 mai 1991, fait partie du réseau des Aires protégées géré par l’ANGAP.
2- 3-1. Division parcellaire.
D’une manière générale, le parc national ranomafana est constitué de trois
parcelles bien déterminées :
A - Parcelle 1 :
Il s’agit de la partie la plus au Nord et la plus grande du parc consisté en 23 970
hectares. C’est le secteur le plus éloigné du parc, avec peu de routes adjacentes au périmètre,
et par conséquent c’est le plus intact à l’activité humaine. Les terres saisonnièrement
inondées, situées dans ce segment du parc fournissent de l’habitat aux plantes et animaux
dépendant de ce régime. Cette parcelle contient également deux types de forêts primaires
identifiés par le guide de recherche.
La partie Nord est une section relativement large de forêts humides primaires
non perturbées. Une petite section de forêts humide non perturbée de la partie sud de cette
parcelle fournit une composition différente d’habitat, celle qui reçoit moins de précipitations
et contient certaines d’espèce d’orchidées.
B - Parcelle 2
C’est la partie la plus à l’ouest et la plus petite du parc qui couvre une étendue
de 3 503 hectares se trouvant sur le haut plateau. Les forêts dans cette section sont des forêts
ombrophiles et se trouve généralement à une altitude plus haute par rapport aux autres forêts
du parc. Le segment Ouest de cette section est bordé de plantations de pins et d’eucalyptus
commencé par les français dans les années 1950 et 1960. Cette plantation subvient à la
majorité des besoins en matière de combustible et de construction des résidents qui vivent
dans cette portion de la zone périphérique, réduisant ainsi les pressions relatives au bois sur le
parc dans cette région.
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Mémoire de fin d’étude
C - Parcelle 3
Il s’agit de la partie la plus au sud du Parc. Elle consiste en 14 128 hectares. La
grande majorité des recherches faites dans le parc a été achevée dans la parcelle 3. C’est aussi
la zone touristique primaire à cause des pistes que les chercheurs ont aménagées. Il y a une
grande section de forêts primaires non perturbées situées dans la partie sud de cette parcelle.
La section sud de cette parcelle fournit l’unique habitat à l’espèce de lémurien, Varecia
variegata.
2- 3 –2. La formation végétale.
L’écosystème forestier du parc national Ranomafana, contient :
de la forêt dense humide sempervirente de basse altitude : 600m-800m,
de la forêt dense humide sempervirente de moyenne altitude : 800m- 1200m,
de la forêt dense humide sempervirente de moyenne altitude : 1200m-1400m,
de la forêt à bambou à une altitude comprise entre : 1200m- 1300m,
du marécage en forêt humide : altitude 1200m- 1300m.
2-3- 3. Inventaire de la biodiversité :
Faune :
Le Parc National Ranomafana (PNR) Actuellement, possède 114 espèces
d’oiseaux ; 43 espèces de mammifères.
Photo n°1 : Hapalemur aureus
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Flore :
La richesse du Parc National Ranomafana (PNR) ne s’est pas limitée au niveau
faunistique, mais l’exubérance de la flore s’y est manifestée, et contribue au renom du parc.
Pour le présent, on a recensé dans la forêt dense du PNR 250 à 300 essences environ.
Photo n°2 : Type de forêt dense humide du PNR
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
2- 4. L’étude d’impact environnemental
Un impact sur l’environnement d’un projet peut se définir comme l’effet sur une
période de temps donné et dans un espace défini d’une activité humaine sur une composante
de l’environnement biophysique et humaine, en comparaison de la situation en absence du
projet (ONE, 2000).
L’article 11 du décret n° 99-954 du 15 décembre 1999 relatif à la Mise en
Compatibilité des Investissements avec l’Environnement (MECIE) stipule que l’étude
d’impact devra au moins comprendre :
• Un document certifiant la situation juridique du lieu d’implantation du projet,
• Une description du projet d’investissement,
• Une analyse prospective des effets possibles d’une intervention projetée sur le
système précédemment décrit,
• Un résumé non technique (rédigé en Malagasy et en français),
• Un plan de gestion environnemental du projet (PGEP).
Concernant les activités faisant l’objet d’étude d’impact environnemental, nous ne
citerons que celles ayant des relations avec les ressources naturelles renouvelables ; à savoir :
• Toute exploitation forestière de plus de 500 ha,
• Toute introduction de nouvelles espèces, animales ou végétales ou encore
d’organismes génétiquement modifiés sur le territoire national,
• Toute collecte et\ou chasse et vente d’espèces n’ayant jamais fait l’objet de
commercialisation par le passé,
• Tout projet de création de parcs et réserves, terrestres ou marins, d’envergure
nationale et régionale,
• Toute introduction d’espèces présentes à Madagascar mais non préalablement
présentes dans la zone d’introduction.
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
CONCLUSION PARTIELLE
Dans cette première partie, nous avons essayé de mettre en exergue les
caractéristiques physiques de la zone étudiée, en vue de dégager la diversification écologique
objet de notre étude.
Mais comme notre étude est axée sur une région bien déterminée, la deuxième
partie se propose d’adopter une méthodologie pratique qui consiste à appréhender par la
Géomatique les divers problèmes spatiaux sur la conservation du Parc National Ranomafana.
En voulant tendre notre étude vers un travail plus, on s’efforce d’avoir la raison de
dire que cette étude soit vraiment scientifique. Nous espérons que la méthodologie proposée
puisse être appliquée localement et éventuellement généralisée dans un prochain avenir.
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
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DEUXIEME PARTIE :
LES PROBLEMES RELATIFS AU PARC
NATIONAL RANOMAFANA
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
CHAPITRE3 : ANALYSE DE L’ÉVOLUTION DES COUVERTURES
FORESTIÈRES.
Le problème fondamental d’une Aire Protégée serait la dégradation de ses
biodiversités si bien que l’évolution des couvertures forestières du Parc National Ranomafana
représenterait un bon indicateur de sa conservation. Son analyse nécessite donc des outils et
des méthodologies adéquats.
3-1- Les outils d’analyse.
3-1-1. La télédétection.
A-Généralité
Définition 1
La télédétection est l’ensemble des connaissances et techniques utilisées pour
déterminer les caractéristiques d’objets par des mesures effectuées à distance, sans contact
matériel direct avec ceux-ci.
Définition 2.
C’est la discipline scientifique qui regroupe l’ensemble des connaissances et
techniques pour l’observation, l’analyse, l’interprétation et la gestion de l’environnement à
partir des informations recueillies à distance de l’objet détecté (BONN, 1996).
Méthode :
Il y a deux méthodes de télédétection :
a)- Télédétection active
La télédétection active fournit sa propre source de rayonnement
électromagnétique. En effet le capteur est muni d’une source artificielle qui peut produire de
rayonnement pour éclairer la cible, donc c’est une méthode qui utilise d’autres sources, en
plus du soleil, de rayonnement, par la télédétection des objets à observer.
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
b)- Télédétection passive :
Celle-ci utilise le rayonnement émis par le soleil (source naturelle) pour
détecter les objets observés.
De tels phénomènes nous permettent de définir les éléments suivants :
Le capteur :
C’est un appareil qui reçoit le rayonnement électromagnétique et le convertit
en signal pouvantt être enregistré et affiché sous forme de données numériques qu’il
envoie vers une station de réception au sol.
Le vecteur :
C’est un véhicule ou plate-forme spatiale aérienne capable de porter le capteur.
Le pixel :
Terme dérivé de « Picture élément ». C’est la plus petite surface homogène
constutitive de l’image.
La fenêtre atmosphérique :
C’est un intervalle de longueur d’onde dans lequel la plus grande partie du
rayonnement électromagnétique est transmise par l’atmosphère.
La radiance ou la luminance :
C’est l’intensité émise ou réfléchie par unité de surface selon une direction
donnée d’un élément observé.
B-Effet environnemental.
Par analogie, on peut appliquer le principe de rayonnement car les capteurs
mesurent la quantité d’énergie.
En effet, pour tout rayonnement qui rencontre un point de la surface terrestre, le flux
du rayonnement incident Ri est égal à la somme des flux réfléchis Rr, transmis Rt et
absorbé Ra.
i r t aR R R R= + +
Surfaces végétales.
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
La végétation est composée essentiellement de feuille vivante qui peut
absorber ou réfléchir l’énergie solaire en fonction des bandes spectrales (M.C.
GIRARD et C.M. GIRARD, 1989)
Dans le visible, elle absorbe fortement les bandes bleue et rouge,
Dans le proche infrarouge, elle se caractérise par une forte réflectance,
Dans le moyen infrarouge (bande d’absorption de l’eau), la feuille a un
pouvoir d’absorbance caractérisé par son espèce végétale, son stade de
croissance, la géométrie de la feuille et son stress végétal (déficience
ou excès des minéraux, maladies dues à la sécheresse ou infections
parasitaires)
Toutefois, la végétation n’est pas seulement composée de feuilles mais de
plusieurs éléments : tronc, tige, fleur, fruit à différentes densités. Ce qui entraîne une
complication de l’interprétation à la signature spectrale de l’ensemble.
C-Notion d’acquisition des données.
Le système d’observation est composé par le vecteur et le capteur. En général,
le vecteur est classé suivant les altitudes sur lesquelles il se situe ; que ce soit terrestre,
aérienne ou spatiale.
Quelques spécifications des satellites
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Mémoire de fin d’étude
Tableau n°1
(*) Mode panchromatique.
D– Traitements d’images numériques
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Specifications LANDSAT TM
( en µm)
SPOT HVR
( en µm)
NOAA
( en µm)
Bandes spectrales 0.45 - 0.52
0.53 – 0.61
0.63 - 0.69
0.78 - 0.90
1.57 - 1.78
2.08 - 2.35
10.4 - 12.5
0.50 - 0.59
0.61 - 0. 68
0.79 - 0.89
0.51 - 0.73
0.58 – 0.68
3.55 - 3.93
10.3 - 11.3
11.5 - 12.5
Orbite Héliosynchrone Héliosynchrone Héliosynchrone
Passage Equateur 9h 40 9h 30 19h 30/ 7h 30
Inclinaison 98° 25 98° 7 98° 8
Période 98. 9min 101. 4 min 102 min
Altitude 705 km 832 km 853.7 km
Angle de visée 15° 4.1° 110.8°
Résolution 30 x 30 m
120 x 120m(*)
20 x 20 m
10 x 10 m(*)
1.1 x 1.1 km
2.5 x 6.9 km(*)
Mémoire de fin d’étude
C’est l’ensemble des opérations qui ont pour but d’extraire les informations
thématiques contenues dans l’image. Une image est dite lisible si d’une part elle est
informative c’est à dire que les détails présents sont nets et clairs, et d’autre part, elle est
agréable à l’œil. C’est que l’on cherche par les différentes opérations est d’améliorer le
maximum de discrimination de l’information.
D-1 Amélioration des images :
Il existe plusieurs techniques d’amélioration de la qualité des images pour
réaliser une analyse et une extraction des informations.
a)- Par re haussement de contraste
L’analyse de l’histogramme permet un choix des opérations d’amélioration,
cette modification de l’histogramme a pour effet de rehausser le contraste de l’image.
b)- Par filtrage C’est l’opération qui consiste à éliminer les bruits indésirables dans l’image.
Les principaux filtre utilisés sont : passe- haut, passe- bas, filtre directionnel.
c)- Par création de composition colorée
Le principe de la composition colorée qui consiste à afficher les différentes
composantes de l’image en bleu, vert, et rouge comme couleur fondamentale.
La composition des canaux de l’image LAND SAT TM telle que TM 234, le
canal vert TM2 est affiché en bleu, le canal rouge TM3 en vert et le canal proche infrarouge
TM4 en rouge, est une composition colorée présentant en fausses couleurs ou infrarouge
couleur ( la végétation verte en rouge), tandis que la composition TM123 ressemble aux
couleurs naturelles( végétation vert en vert) et que l’utilisation des canaux TM5 et TM7
apporte des informations sur la végétation et sur le sol.
d)- Par la création des néo canaux :
Si les canaux et leurs compositions colorées (ne sont pas satisfaisants)
n’apportent pas les informations escomptées, une création des nouveaux canaux à partir des
canaux initiaux pourront être utiles à la discrimination des informations, dès lors on procède à
la :
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Mémoire de fin d’étude
• Différence du composant image telle qu’en général une évolution d’un phénomène à
partir de deux images prises à deux dates différentes,
• Rapport du composant image : qui consiste à rehausser le contraste de l’image due
aux effets topographiques ou atmosphériques,
• Calcul des index : Ce sont l’indice de végétation et l’indices de brillance qui sont
calculé pour apporter des indices de détermination des végétaux et des sols. Les
canaux utilisés pour calculer ces index sont dans le Proche Infra Rouge (PIR) et dans
le visible (rouge),
• Pour Landsat TM : TM3 ou TM5 : Rouge.
• Pour SPOT : XS2 et XS3 (Rouge ; PIR) ; TM4 ou TM7 : PIR,
• D’où le calcul d’indice normalisé de végétation :
IV = PIR – R/ PIR + R,
• En fin, d’autres techniques d’amélioration des images visent à obtenir une meilleure
discrimination de l’information.
D-2 - Classification des images :
Principe :
La classification a pour but de regrouper des objets, suivant leurs
ressemblances. Lorsqu’elle est appliquée aux images numériques, les éléments d’images, et
leurs ressemblances sont calculés sur la base de leurs caractères pour constituer les densités
optiques dans chaque oral.
Méthodologie :
La classification appliquée aux images numériques est un modèle, ayant pour
d’établir la correspondance entre la valeur radiomètre et la réalité au sol. Tout modèle
contient des paramètres dont il faut choisir la valeur.
Définition :
Par définition, la classification regroupe les objets en classes, en se fondant sur la ressemblance entre les valeurs mesurées des objets. En générale il y a deux types de classification :
D-2-1. La classification supervisée
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Mémoire de fin d’étude
Elle consiste effectivement à choisir le nombre et le type de classe selon la
nature des objets au sol et en fonction des impératifs de leur étude. Il est nécessaire qu’il
connaisse les caractéristiques au sol d’une portion de la zone étudiée, portion appelée zone
d’entraînement. En suite, il repère sur l’image, des zones représentatives des classes choisies :
les caractères des décalages, en particulier les valeurs radiométriques qui y sont mesurées
dans différents canaux identifies suivant des classes définies par échantillonnage.
Fig. n°1 : Schéma de la classification supervisée
D-2-2- La classification non supervisée
Dans cette opération, les individus se répartissent en classes, calculées en fonction de
leur degré de ressemblance. La correspondance excitant entre les classes ainsi définies et la
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Image numérique
But de l’étude
Choix des classes
Choix des échantillons
Pré-classification
Décision
Classification
Résultats
Données terrains
Performance des classes
Mémoire de fin d’étude
réalité s’effectuent à posteriori. Le principe de cette classification est de constituer
automatiquement des classes par le regroupement des points en diverses classes. Il est basé
uniquement à partir de caractéristiques radiométriques des objets au sol, mesurées sur les
images. L’opérateur n’intervient que pour définir la correspondance entre les classes ainsi
calculées et la réalité des objets au sol.
Fig. n°2 : Schéma de classification non supervisée.
3-1 –2. Le Système d’Information Géographique (SIG).
C’est un outil informatique conçu pour l’analyse et la modélisation de la distribution
spatiale de phénomènes à partir d’une base de données géoreférentielles.
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Image numérique
Classification
Performance de la classification
Analyse des classes calculées Donnée terrain
Signification des classes
Résultat
Mémoire de fin d’étude
Cette base de données peut contenir des données chiffrées, telles que données vecteurs
(lignes, points, polygones); et données matricielles ou raster (en pixels cf. §3-1-1) se
rapportant aux afférents.
Rapport SIG / Télédétection
Malgré l’évolution des nouvelles technologies, qui rend souvent, les deux
techniques séparées l’une de l’autre, celles-ci restent toujours actuellement utilisé de manière
interactive et complémentaire.
La télédétection constitue une source de données géographiques, c’est un outil
puissant privilégié d’entrée (image satellitaire, photos aériennes) pour le SIG.
Les données géographiques manipulées à travers le SIG, sont présentées sous forme d’un
empilement ou d’une superposition de plans d’information thématique Cependant,elle ne
permet de créer lui-même des cartes.
3-2-Méthodologie.
Pour faire face à notre problématique indiquée ci- dessus, nous envisageons de
proposer une technique moderne pouvant s’adaptée au progrès de la nouvelle technologie.
C’est le traitement d’image satellitaire associé au traitement par SIG, qui constitue la
véritable résolution envisagée.
3-2-1-Démarche d’étude
Cette perspective de démarche permettant de tracer les étapes à franchir pour obtenir
les images classées intégrées dans le système d’information géographique créé pourrait
résoudre le problème méthodologique. Ainsi, pour mieux comprendre le processus, il
convient de simuler le chemin menant à l’obtention de l’évolution positive de la couverture
forestière, c’est à dire l’analyse diachronique.
3-2-2- Processus de traitement numérique d’images
Rappelons encore que le traitement numérique d’images, est l’ensemble des
opérations qui ont pour but de faire sortir les informations thématiques contenues dans les
images satellitaires. Dans ces différentes opérations, il faut chercher à améliorer le maximum
de discrimination des informations pour localiser chacune des forme ses objets géographiques
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Mémoire de fin d’étude
précises, les données images devraient subir, de ce fait, un certain nombre de traitements qui
les rendent plus directement utilisables et exploitables.
3-2-3- Création du système d’information géographique
Auparavant nous avons relevé deux systèmes d’information géographique, le raster et
le vecteur.
Le premier portant sur l’analyse spatiale et le second sur les productions
cartographiques.
3-2-3-1- L’Analyse diachronique
L’analyse diachronique a été effectuée afin de répondre à la problématique. Pour ce
faire, nous avons procédé comme suit :
Déterminer la surface totale de la forêt pour 1994 et 1999,
Comparer son évolution entre ces deux dates,
Interpréter la répartition des surfaces perdues.
EN RÉALITÉ, L’ANALYSE DEVRAIT S’EXPRIMER DE LA FAÇON LA PLUS CLAIRE ET EXACT POSSIBLE. DE CE
FAIT, IL A FALLU TENIR COMPTE NOTAMMENT DES CONDITIONS CI - APRÈS :
1- Projection : les données à comparer doivent avoir les mêmes caractéristiques de
projection et de système de coordonnées. En effet, le changement de projection ou de
datum peut entraîner une légère distorsion des références spatiales.
2- Qualité : les données mises à disposition, doivent être comparables et bien
exploitables. A cet effet, la résolution spatiale des photographies aériennes pouvait
donner plus de précision et ne saurait être dénaturée par la comparaison ou la
combinaison avec des données d’images satellitales dont la résolution spatiale est plus
grossière.
3- L’opérateur : il est nécessaire que les données utilisées soient traitées par le même
opérateur. Cela permettra d’éliminer l’incidence des imperfections humaines de la
personne, au moment des opérations.
4- La méthodologie de traitement devrait être la même. A titre d’exemple, une
classification numérique donne certainement des résultats différents de ceux des
interprétations visuelles de composition colorée des images satellitales.
Méthode
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fig. n°3 : Méthode d’analyse diachronique
A-Les données disponibles
A-1. les cartes topographiques
Tableau n°2Nom Feuilles Echelle Date d’édition
Parc National Ranomafana
P52 1/50.000 IGN en 1961P53O53
1/100.0001/100.000
FTM en 1975FTM en 1975
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Image Landsat 5 en 1994Scène :158075 - 159075
Image Landsat 7 en 1999Scène :158075 –15907
Choix zone d’entraîneme
nt
Situation des forêts 1999
Traitement numériquesur Idrisi 32
Image classée 1999
Vectorisation et Exportation vers
Arcview 32
Vérité terrain
Image classée1994
Comparaison
Evolution de la converture forestière entre 1994 et 1999
Situation des forêts 1994
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A-2. Les cartes d’occupation du sol
Tableau n°3Nom Type Source
COS IEFN Amélioré FTM/DGEFCOS 99 Amélioré ANGAP- Fianarantsoa
A-3. Les images satellites:
Tableau n°4Ligne Colonne Nom du
satelliteN°
scèneFormat Résolution
spacialeNiveau
correctionAnnée
7061 75807157 8059
LANDSAT 7
159075158075
BILBIL
30 m30 m
1G1G
19991999
9602 92758985 9394
LANDSAT 5
159075158075
BILBIL
25 m25 m
1G1G
19941994
A-4 La carte forestière:
Tableau n°5Nom Feuille Echelle Edition
Parc National Ranomafana
P 53O 53
1/100.0001/100.000
FTM/DEF-Fianarantsoa
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A-5 Autres données:
Tableau n°6Désignation Source
BD 500 FTM/ANGAPDonnée orographiqueDonnée planimétrique
FTM/ANGAPFTM/ANGAP
Plan de gestions de conservation ANGAP - Ranomafana
B- Traitement préliminaire :
B-1. Correction radio métrique :
Elle consiste à éliminer les effets secondaires (voir les effets de l’atmosphère) de
l’angle d’illumination solaire.
Mais dans le cas d’espèce, la correction radio métrique de l’image est déjà élaborée
par le producteur et distributeur des données. Par la suite, il suffit d’améliorer la qualité de
visualisation de l’Image par la fonction STRECH.
B-2. Création de composition colorée
La composition colorée est le résultat de super position des visualisations réalisées à
partir de 3 canaux auxquels on a affecté respectivement chacune des 3 couleurs
fondamentales : (Bleu, Vert, Rouge).
Les meilleures combinaisons seraient les suivant : Canal 3 ; Canal 2 ; Canal 1 .
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B-3. Classification :
La vraie classification a été effectuée selon les deux processus sus indiqués.
Nous avons effectivement procédé à la classification non supervisée pour faire ressortir la
perspective de classes, laquelle mène à la détermination de classement supervisé réputé
définitif.
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B-4. La phase de vérité terrain
Cette phase nous permet de confirmer ce qui a été interprété lors,une pré
classification, ceci afin d’ améliorer l’exactitude ou la précision des données à obtenir.
Par ailleurs, elle réagit pour la mise en évidence des éléments flous sur l’image
satellite, en procédant à un travail de complètement ou de la mise à jour.
En outre,pour la prise de points de calage à l’aide d’un GPS en vue de localiser le
positionnement géométrique des objets identifiés. Il y a lieu de vérifier les classes de pré-
cartes et les données recueillies, elles sont conformes aux normes.
B-5.Extraction des nuages
Dans l’image 1999, la partie droite était recouverte par le nuage, lequel doit être
enlevé ; Pour cela on doit procéder à des successions de reclassement suivi de concaténation
avec le logiciel de traitement. Malgré la difficulté rencontrée, on doit arriver à la fin à
récupérer les surfaces des forêts masquées par le nuage et ses ombres.
B-6.Sortie cartographique
La sortie cartographique est la dernière étape à atteindre. A cet effet, il fallait utiliser
l’Arcview version 32, car il est beaucoup plus facile et souple, sur tout au niveau de la mise
en pages et de l’affichage des couleurs.
Pour confirmer la fiabilité du résultat, il convient de pratiquer les vectorisations des
images issue de la situation de forêts en 1994 et 1999 suivant leur évolution respective, avant
l’exportation vers un logiciel Arc view.
Par la suite, il suffit de procéder à la superposition de différentes couches
d’informations dans l’Arcview pour reproduire les cartes.
Tout cela nous permet d’observer la carte d’évolution de la forêt entre1994 et1999.
Toute fois, il convient de noter que l’erreur graphique 2\10 mm devrait être respectée.
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C- Présentation de résultat
Après avoir ainsi obtenu les données sur terrains, nous avons transformé les images
classées en mode couleurs indexées dans Photos hop pour que les logiciels maintiennent
toujours la palette constante.
Le traitement exploité nous permet alors de conclure que la surface de la forêt dans
l’aire protégée passe de 32 617,02 ha en1994 ; à 26 255,61 ha en 1999, ce qui fait, en
moyenne, dans l’hypothèse d’une évolution linéaire, une perte annuelle de 1 272,28 ha soit
3,67% par an.
En comparant avec les chiffres moyens annuels de la déforestation sur tout le territoire
de Madagascar, nous pourrions dire que ce résultat est encore tolérable. Cependant, nous ne
pouvons pas ignorer que les 18,38% de déforestation en 5 ans soient loin d’être négligeables
par rapport à la taille de notre zone d’étude et surtout de la qualité de cette forêt en tant
qu’Aire Protégée.
Cette étape ayant donné que des chiffres globaux , nous avons projeté d’établir une
image montrant l’évolution après quelques soustraction entre les deux images nouvellement
classées,débouchant sur l’ établissement de résultat en deux classes.
La première regroupe toutes les forêts vives en 1994 et celle de non-forêt dans la même
année. La deuxième a été établie de la même façon mais pour la forêt en 1999.
Faisant suite à d’autres requêtes de regroupement et de calculs de surface, nous avons
pu obtenir l’image des surfaces perdues et le taux de déforestation correspondant.
Tableau quantitatif de résultat :
Classification pour la situation de 1999
Tableau n°7
Classes Nb Pixels Nb Surf(ha) %Forêt dense humide 291 729 26 255,61 64,81
Forêt secondaire mélangée 83 196 7 487,64 13.53Savane et autre 49 886 4 489,74 11,08
Nuage 18 674 1 680,66 4,15Ombre de nuage 6 621 595,89 1,47
Total 472 135 40 509,54 100,00
Classification pour la situation de 1994
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Tableau n°8
Classes Nb Pixels Nb Surf(ha) %Forêt dense humide 553 594 34 599,63 85,46
Forêt secondaire mélangée 53 338 3 333,63 8,23Savane et autre 40 866 2 554,13 6,31
Total 622 503 40 487,39 100,00
3-3.Analyse de résultat : Relation des causes et effets
3-3-1. Défrichement
3-3-1-1. A l’Ouest du PNR
La partie Ouest du Parc National Ranomafana, en majeur partie occupée par une
ethnie Betsileo, est constituée par les localités suivantes : Amboditanimena,Volahotro,
Namorambe, Analavory, Sahavondronana, Anjamba, Tanandava, Ampasina , Ambendrana ,
dans lesquelles on observe la plus importante dégradation des forêts. Celle-ci serait dû
principalement aux passages de feux successifs au travers la zone.
Ce phénomène d’incendies a essentiellement pour origine :
La pyromanie,
L’acte de vandalisme contre l’autorité locale,
La pratique utilisée par les voleurs pour défendre leurs actes de
pillage (voleurs de bœufs).
3-3-1-2. Au Sud
C’est une région intermédiaire entre les populations Betsileo et Tanala. Il s’agit de :
Amindrabe, Sahataintoaka, Ambinamindranofotaka.
On y rencontre surtout la destruction du milieu à cause des cultures itinérantes sur brûlis
pratiquées par les villageois. Les forêts des basses terres sont les plus touchées.
3-3-1-3.Au Nord-Est
C’est la partie très occupée par une majorité d’ethnie Tanala. L’aspect de
défrichement y est spectaculaire. Cet encore plus remarquable dans les régions de
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Mémoire de fin d’étude
Sahasomanga, Miaranony, Maromandia, Vohimena, et Namahoaka. Les gens s’estiment
obligés d’exploiter la forêt faute de surfaces cultivablessuffisantes.
La carte orographique justifie le relief montagneux de cette zone, c’est pourquoi les
gens choisissent les bas fonds pour pratiquer la culture itinérante sur brûlis.
3-3-1-4.Au Centre- Est
C’est la zone à proximité de Ranomafana comprenant :Tsaramandroso, Ambodikimba,
Masomanga, Torotosy, Bevoahazo, Beremby. L’aspect de la forêt s’est relevé satisfaisant,
malgré l’observation d’ infimes pixels indicateurs de défrichement. On pourrait interpréter ce
phénomène par l’efficacité de gestion et l’action de l’Agent de Développement et de
Conservation (ACD) de l’ANGAP, envers la population. Par ailleurs, la rivière de Namorona
apporte une solution pour le bien être de la population riveraine. Enfin, le niveau d’instruction
de la population est plus avancé par rapport aux autres zones.
3-3-1-5. Au Nord
On a constaté la partie Nord, la présence d’une surface de forêts disparuesaux
espaces très réduits et dispersés. On les trouve notamment à Morondava, Ambalahosy,
Ampozasaha, Ambohimiera, Vohibato. Selon l’enquête menée auprès des villageois, les gens
n’ont pas l’habitude de défricher les terres et après quelques migrations d’une partie
compétente de la population, la pratique deviennent très courantes. Il faut noter que l’accès y
est tellement difficile.
3-3-2. Régénération
Nous pourrions expliquer la régénération des forêts, par la coexistence des types des
forêts ayant la même signature spectrale avec la forêt dense humide. Ces futures forêts ont été
dominées en général par le Vendrana et l’Anjavidy.
3-4.Critique de la méthodologie.
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D’abord, d’après une étude effectuée, la partie Est (zone Tanala),nous avons constaté
que les pressions « tavy » y sont les plus fortes. Par ailleurs, les nuages y sont
malheureusement plus importants dans l’image satellitale de 1999.
Ainsi, nous n’avons pas pu effectivement mettre en évidence l’évolution de la couverture
forestière dans cette zone indéterminée à cause des nuages.
En outre, l’une des grandes difficultés rencontrées pendant la réalisation de ce travail,
est le traitement de quatre images satellitales séparément. Une scène ne peut pas recouvrir le
parc tout entier alors les scènes d’une même période sont situées à des dates différentes.
En plus, les deux scènes paires mises à notre disposition n’ont pas, d’une part, la
même résolution spatiale à cause du re-échantillonnage à 25 m affecté aux images 1994 et
d’autre part, les mêmes résolutions spectrales entre LANDSAT 5 et LANDSAT 7. Toutefois,
cette dernière différence n’a pas beaucoup d’influence sur les résultats car la classification
multispectrale effectuée concernait uniquement les 3 premiers canaux du visible.
Enfin, avec l’image LANDSAT, nous n’arrivons pas à localiser la forêt de Bambou,
comme le staff du PRN l’aurait souhaité. En effet, la dynamique de la signature spectrale par
rapport à celle de la forêt dense humide n’était pas suffisante.
3-5. Suggestion
En ce qui concerne la spécification de la forêt en Bambou, il suffit de procéder aux
délimitations sur terrain et d’utiliser la technique de la télédétection à forte résolution comme
IKONOS par exemple, pour obtenir une résolution proche des photos aériennes.
Toute fois, il serait mieux de réaliser des prises de vues aériennes même si cela est
coûteux et fastidieux, tout dépend de l’objectif envisagé pour la réalisation et des moyens mis
à la disposition.
3-6.Avantages de l’étude.
Les avantages principaux procurés par l’étude effectuée sont entre autres :
La richesse en informations ;
Le champ de recouvrement très vaste (180 Km*180 Km ) ;
Le prix abordable par rapport aux autres opérations ;
La possibilité d’utiliser plusieurs bandes spectrales;
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Mémoire de fin d’étude
Au point de vue qualité : l’image en couleur.
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CHAPITRE 4 : PROBLÈMES SOCIO-ÉCONOMIQUES DU TERROIR ET SES ZONES
PÉRIPHÉRIQUES.
4-1. Les zones périphériques
Définition et délimitation.
La Zone Périphérique équivaut à la zone d’intervention prioritaire du Parc National
Ranomafana. Elle est formée par la bande attenante au Parc, délimitée entre la limite du Parc
et une ligne imaginaire à 3km à vol d’oiseau de cette limite. Elle relève en fait de trois sous-
préfectures (Fianarantsoa 2, Ambohimahasoa, Ifanadiana) et de deux circonscriptions
forestières (Fianarantsoa et Mananjary). Ce qui entraîne des lourdeurs administratives. La population est constituée de 42% de Tanala, de 55% de Betsileo et de 3%
d’autres éthnies. Cette diversité est une situation avantageuse dans la mesure où chaque
ethnie apporte des pratiques de production et culturelles différentes et complémentaires. Elle
comprend 123 villages répartis dans 34 Fokontany inclus dans 7 communes : Tsaratanana à
l’Est, Ranomafana et Ikelilalina au Centre, Androy, Ambalakindresy et Morafeno à l’Ouest,
Ambohimiera au Nord. La Zone Périphérique du Parc National Ranomafana compte environ
25 131 habitants, avec une densité de 31 habitants / km² (3. (Source : Collecte au niveau de
Fokontany. Cette population est constituée de 41% d’hommes et de 59% de femmes.
L’accroissement démographique régional est d’environ 3,4% par an.
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4-2- Les éventuels problèmes de la zone périphérique.
4-2-1 Problème spatial
Positionnement
Certains villages ou groupes de villages ne sont pas inclus dans la bande de 3km
de largeur (Zone périphérique) mais habités par des auteurs directs de pressions.
Les villages d’Ambinanindranofotaka et d’Amindrabe sont à proximité du corridor forestier
RANOMAFANA-ANDRINGITRA. Par conséquent, il faut intensifier les interventions dans
ces villages.
Occupation de la terre :
D’une manière générale, la population de la Zone Périphérique utilise les bas
fonds pour la riziculture irriguée et quelquefois pour les cultures de contre-saison, les collines
pour les cultures sèches, l’arboriculture et le reboisement. Ceci présente des indices
prometteurs pour les actions à entreprendre. Cependant, là où les vallées sont étroites, dans la
partie Est, la riziculture pluviale sur tanety est plus pratiquée. Cette pratique archaïque non
appropriée constitue le principal blocage pour la gestion rationnelle des sols
4-2-2. Problème Social.
La composition ethnique :
La zone périphérique du Parc est composée de deux parties bien distinctes quant à
l’appartenance ethnique et aux pratiques culturales qui en découlent.
La partie Est, à dominante TANALA n’a pas de vocation rizicole à cause des
conditions physiques de la région (relief accidenté, exiguïté des bas fonds. En plus, les
habitudes ancestrales de pratiquer la culture sur brûlis ou tavy sont le mode de production le
plus utilisé.
La partie Ouest, à dominante BETSILEO est caractérisée par une population
habituée à l’exploitation des Ressources Naturelles secondaires en plus des activités
rizicoles.
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L’éducation et l’alphabétisation :
Le taux de scolarisation moyenne des enfants est de 35% (RAZAFIMAMONJY D.,
1987). Il y a des analphabètes. Cette situation démontre un niveau d’instruction faible en
général entraînant des comportements humains défavorables et non réceptifs aux techniques
nouvelles instruites. Et ceux qui sont instruits ayant des niveaux moyens ne veulent pas
revenir à la terre.
Santé :
Plusieurs villages sont éloignés des centres sanitaires. Le personnel médical est
insuffisant pour ces centres (5 médecins, 5 sage-femmes et 7 infirmiers pour 7 communes.
Les villageois ont des difficultés d’accès aux produits pharmaceutiques alors que les
maladies comme le paludisme, les diarrhées et les bronchites sont fréquentes dans la zone.
Ceci entraîne un état de santé précaire pour la majorité de la population rendant difficiles les
efforts requis pour les travaux d’aménagement. On note cependant une nette préoccupation de
la santé infantile de la part des parents. Le taux de vaccination est élevé en général.
4-2-3. Problème Culturelles
On note encore un fort attachement aux croyances traditionnelles même parmi les
chrétiens, attitudes qui entravent le développement, entre autres le respect des jours fady
(tabous), le sacrifice de zébus lors des cérémonies et les funérailles.
4-2-4.Problème économique
La population de la zone périphérique est répartie ainsi: 80% des chefs de ménages
sont cultivateurs, 3% artisans, 12% autres (salariés temporaires, pêcheurs ou collecteurs
d’écrevisses, de pandanus et de bambous.
LES REVENUS :
Revenus Agricoles :
Le rapport entre la production de riz et la consommation est inférieur à la norme,
(360 kg par personne par an, à raison de 1 kg par jour par personne) . La production de
riz pour les habitants a marqué l’insuffisance alimentaire (soit 133 kg de riz par personne par
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Mémoire de fin d’étude
an) généralement, 50% de la production sont destinés à la vente. Ce qui les oblige à produire
beaucoup plus de plantes à tubercule (cas de patate douce) pour combler l’insuffisance en riz.
L’insuffisance d’encadrement technique, la pénurie de semence, d’engrais et de
matériels agricoles, sont les problèmes pour la production agricole dans la zone.
Revenus élevages :
L’un des problèmes pour l’élevage des porcs et des volailles est constitué par
l’insuffisance des services et produits vétérinaires.
En tout cas, l’élevage du cheptel bovin demeure contemplatif surtout dans la zone
tanala et ne contribue pas à l’amélioration des conditions de vie.
Enfin, l’insuffisance de marchés pour évacuer leurs produits ;pèse davantage sur
l’économie des paysants.
4-3.Les causes des pressions et les acteurs
Tableau n°9
Causes
Type de
pression
Acteurs Directes Indirectes
Défrichement
- Les villageois riverains du parc- Politiciens
- Difficulté au niveau patrouille,- Procédure au niveau de délivrance de permis de défrichement.- Insuffisance de terrain cultivable ;
- La croissance démographique- Adoption de technique facile- Pauvreté- Alternative difficile à assimiler : insuffisance d’encadrement technique, alternative contraignante et exigeante- Résultat tardif (besoin de résultats immédiats)- Absence de réelles alternatives directes : Programme DEAP axé vers le social et limité géographiquement et le projets ne visent pas les auteurs de pression- Réduction de disponibilité
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Mémoire de fin d’étude
de terrain.
Coupe sélective - Les villageois riverains du parc
- Laxisme au niveau de délivrance de permis de coupe- Violation ou méconnaissance des lois en vigueur- Eloignement des bases stratégiques des secteurs
- Forte demande sur le marché- Besoins domestique- Insuffisance de revenu- Réduction de la disponibilité des ressources forestières- Absence de réelles alternatives directes : Programme DEAP axé vers le social et limité géographiquement et les projets ne visent pas les auteurs de pression.
Collecte de produits forestiers secondaires
Villageois, hôteliers, autorité territoriale
- Insuffisance de fréquence en patrouille ;- Besoin alimentaire et domestique.
- Forte demande sur le marché ;- Besoin domestique ;- Insuffisance de revenu ;- Pauvreté ;- Source de ristourne pour les collectivités décentralisées (surtout bambous) ;- Les projets alternatifs ne visent pas les auteurs de pression.
Feux - Mécontentement ;- Accaparement de terrain ;- Intérêt politique ;- Imprudence.
- Manque de technique pour lutter contre le feu- Insuffisance de patrouille (fréquence et problème des ressources humaines)
Conversion du marécage en riziculture
ImmigrésVillageois riverain du parc
- Non-respect de limite ;- insuffisance de terrain cultivable- manque d’I E C sur tous les ; projets de l’environnement ;- existence d’ancienne occupation de l’ A P ;- retard de l’officialisation de la redélimitation.
- absence de projets alternatifs dans cette zone de pression : le programme DEAP limité au chef lieu de fokontany et les auteurs des pressions non ciblés ;- migration ;- pauvreté.
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Mémoire de fin d’étude
CONCLUSION PARTIELLE
L’application de la télédétection combinée avec le système d’information
géographique (SIG) nous permet d’affirmer que le parc national Ranomafana a subi
indéniablement de changements spectaculaires. Ainsi, le milieu écologique dont les
ressources naturelles sont en perpétuelle dégradation risque d’aller vers la destruction
inéluctable, si des mesures strictes ne seront pas prises. Des lors, des espèces précieuses
protégées vont disparaître peu à peu.
Le problème s’avère d’ordre psycho socio-économique et culturel. Cette situation nous
amène à mieux connaître les différentes interventions de l’ANGAP d’une part et celles de la
population d’autre part.
.
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Mémoire de fin d’étude
TROISIEME PARTIE :
LES ACTIVITES ALTERNATIVES
ET
LEURS EFFETS
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Mémoire de fin d’étude
CHAPITRE 5 : INTERVENTION DES SERVICES D’APPUIS.
5-1. Les plans de gestion
Contexte :
Chaque aire protégée doit être dotée d’un plan de gestion, comprenant à la fois un plan
de zonage et son règlement intérieur.
Le plan de gestion constitue la base des actions du gestionnaire opérationnel. Il est
élaboré en collaboration avec toutes les parties concernées et fait l’objet de la publicité la plus
large possible.
Après avoir décrit le contexte biologique, écologique, démographique, culturel et
socio-économique dans lequel se trouve l’aire protégée, le plan doit définir les objectifs visés
d’une manière exhaustive et spécifier précisément :
Le type et le degré de mesure prévus pour assurer la protection et la valorisation des
ressources naturelles et culturelles du site,
Le type, la nature et éventuellement, l’emplacement des services et des activités mis
en œuvre.
Alors pour accomplir sa mission, le Parc national Ranomafana- ANGAP a fait
recours à plusieurs plans, dont le Plan de Gestion de la Conservation (PGC), le Plan de
Gestion de Développement (PGD), enfin le Plan de Gestion d’Education Environnemental
(PGEE ).
5-1-1 :Le plan de gestion de conservation
a-Objectif
C’est un outil permettant de faire connaître les stratégies pour lutter contre les
pressions afin de diminuer les menaces qui pèsent sur la biodiversité du parc.
b-Processus d’élaboration du plan de la conservation :Les méthodes utilisées dans l’élaboration du document sont :
Mener des ateliers et des séances de travail. L’outil utilisé dans l’élaboration du document est
les personnes ressources à tous les niveaux.
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Mémoire de fin d’étude
Siège :
Directeur Général Adjoint des réseaux des AiresProtégées,
Directeur d’Appui technique et scientifique,
Assistant technique.
DIR-F : Directeur inter- régional de Fianarantsoa,
Chef de service d’appui technique et responsable du système
d’information des AP.
SITE : Directeur du parc Ranomafana,
Chefs de volet et secteurs,
Agents de Conservation et d’Education,
Consultation : Universités, (Antananarivo, Fianarantsoa), Organismes,
Chercheurs, Institutions (ICTE, PAGE, PACT, WWF).
c-Contenu
En général, le contenu du plan de gestion de conservation vise :
1 -la connaissances de base ; permettant d’identifier les éléments clés et les éléments
les plus important de l’AP.
2 -les cibles de conservation : espèce, habitat, fonctions écologiques.
3 -les analyses des menaces : impacts et pressions de cible de conservation.
4 - synthèses, zonage et évaluation
5 - stratégies de gestion de la conservation et plan d’actions.
6 -suivi évaluations.
5-1-2. Le plan de gestion de développement
a-Contexte
L’Aire Protégée est constituée par une forêt dense humide sempervirente contenant
une biodiversité exceptionnelle, de degré d’endémisme élevé (environ 87 %), mais menacée
par les pressions anthropiques.
Grâce à ses attraits naturels et à une relative accessibilité, le Parc National
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Mémoire de fin d’étude
Ranomafana est ouvert au tourisme et génère des fonds qui permettent de contribuer de
manière non négligeable au financement de l’action de développement de sa zone
périphérique par le biais de micro-projets de développement appropriés.
b-Objectif
Il est évident que les projets définis dans ce présent plan de gestion sont intégrés dans
les Plans Communaux de Développement (PCD) des communes relevant de la zone
périphérique. Le Parc National Ranomafana s’est efforcé de considérer les actions de
développement en cohérence (par exemple les activités de production socio-économique, de
gestion de Ressources Naturelles), ou en complémentarité (activités liées au développement
de l’écotourisme), avec les priorités de chaque commune.
5-2-Résultats attendus de l’achèvement du plan de gestion mené à la
mission principal de l’ANGAP.
L’ANGAP en tant que Gestionnaire légal du PNR a pour principales missions rde
rendre effectifs la réduction des pressions humaines par l’augmentation des terrains
cultivables pour la production agricole ; la diversification des sources des revenus ;
l’éducation et la sensibilisation pour la protection de l’environnement ; la stabilisation de la
croissance démographique et l’amélioration des conditions sanitaires. En un mot, la
biodiversité doit être maintenue d’une façon durable.
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Mémoire de fin d’étude
5-3-Tableau de répartition suivant la commune, des activités
alternatives aux pressions du PNR.
Commune Ambalakindresy
Tableau n°10
Rubrique Intitulé du projet Nombre de villages
bénéficiaires
Montant utilisé
(Fmg)
Infrastructure socio-
culturelle
Construction Ecole 03 15 520 000
Infrastructure socio-
économique
Apro riz en grenier 01 1 750 000
Infrastructure Sanitaire Logement médecin 01 9 804 000
Total 05 27 144 000
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Mémoire de fin d’étude
Commune Morafeno
Tableau n°11
Rubrique Intitulé du projet Nombre de villages
bénéficiaires
Montant utilisé
(Fmg)
Activité génératrice de Revenu Culture vivrière 01 1 177 750
Infrastructure sociale Gîte 01 1 410 000
Infrastructure socio-culturelle Construction
Ecole
03 15 052 000
Infrastructure socio-
économique
Apro riz en grenier
Barrage
Drainage (canal)
06
01
01
28 335 000
1 712 000
3 000 000
Total 13 50 686 750
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
Commune Kelilalina
Tableau n°12
Rubrique Intitulé du projet Nombre de villages
bénéficiaires
Montant utilisé
(Fmg)
Infrastructure socio-
culturelle
Construction Ecole 01 4 500 000
Infrastructure socio-
économique
Apro riz en grenier 01 3 253 000
Infrastructure Socio-
sanitaire
Puits 03 2 000 000
Total 05 9 753 000
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Mémoire de fin d’étude
Commune Androy
Tableau n°13
Rubrique Intitulé du projet Nombre de villages
bénéficiaires
Montant utilisé
(Fmg)
Activité génératrice de Revenu Aménagement rizi
Apiculture
Culture haricot
Riz pluvial
01
03
02
01
2 000 000
939 000
240 000
480 000
Infrastructure administrative Bureau FKT 01 2 750 000
Infrastructure socio-culturelle Banc
Construction Ecole
01
03
1 500 000
8 967 000
Infrastructure socio-
économique
Apro riz en grenier
Drainage(canal)
07
01
30 256 000
2 700 000
Infrastructure socio-sanitaire Puits 01 2 800 000
Total 22 51 809 000
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
Commune Ranomafana
Tableau n°14
Rubrique Intitulé du projet Nombre de villages
bénéficiaires
Montant utilisé
(Fmg)
Activité génératrice de Revenu Camping
Confection couture
Culture d’arachide
Culture haricot
Elevage porc
Elevage volaille
Pisciculture
01
01
01
03
02
01
04
1 732 000
1 759 000
1 100 000
4 315 100
2 310 000
1 238 250
2 495 000
Infrastructure sociale Construction digue
Gîte
Tranobe
01 6 800 000
572 000
1 427 000
Infrastructure socio-culturelle Construction Ecole
Réhabilitation Ecole
04
02
10 285 000
3 837 500
Infrastructure socio-
économique
Apro riz en grenier
Confection pirogue
18
01
38 419 930
15 320 000
Infrastructure socio-sanitaire Adduction d’eau 04 12 634 500
Total
45 96 018 280
Commune Tsaratanana
Tableau n°15
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
Rubrique Intitulé du projet Nombre de villages
bénéficiaires
Montant utilisé
(Fmg)
Infrastructure sociale
Gîte
Tranobe
01
01
2 900 000
2 250 000
Infrastructure socio-
culturelle
Construction Ecole
Réhabilitation Ecole
Réhabilitation école
06
02
01
18 450 000
5 885 000
1 720 000
Infrastructure socio-
économique
Apro riz en grenier
Piste
10
01
38 990 000
4 494 000
Infrastructure socio-
sanitaire
Adduction d’eau
Hôpital
04
01
12 634 500
4 250 000
Total 30 78 939 000
Commune Ambohimiera
Tableau n°16
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
Rubrique Intitulé du projet Nombre de villages
bénéficiaires
Montant utilisé
(Fmg)
Infrastructure sociale
Gîte
Tranobe
02
01
5 690 000
4 665 470
Infrastructure socio-culturelle Construction Ecole 02 6 375 470
Infrastructure Socio-économique
Apro riz en grenier
Barrage
05
01
28 550 000
4 665 470
Total 11 53 068 880
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
Commune Kelilalina
Tableau n°12
Rubrique Intitulé du projet Nombre de villages
bénéficiaires
Montant utilisé
(Fmg)
Infrastructure socio-
culturelle
Construction Ecole 01 4 500 000
Infrastructure socio-
économique
Apro riz en grenier 01 3 253 000
Infrastructure Socio-
sanitaire
Puits 03 2 000 000
Total 05 9 753 000
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
Commune Androy
Tableau n°13
Rubrique Intitulé du projet Nombre de villages
bénéficiaires
Montant utilisé
(Fmg)
Activité génératrice de Revenu Aménagement rizi
Apiculture
Culture haricot
Riz pluvial
01
03
02
01
2 000 000
939 000
240 000
480 000
Infrastructure administrative Bureau FKT 01 2 750 000
Infrastructure socio-culturelle Banc
Construction Ecole
01
03
1 500 000
8 967 000
Infrastructure socio-
économique
Apro riz en grenier
Drainage(canal)
07
01
30 256 000
2 700 000
Infrastructure socio-sanitaire Puits 01 2 800 000
Total 22 51 809 000
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
Commune Ranomafana
Tableau n°14
Rubrique Intitulé du projet Nombre de villages
bénéficiaires
Montant utilisé
(Fmg)
Activité génératrice de Revenu Camping
Confection couture
Culture d’arachide
Culture haricot
Elevage porc
Elevage volaille
Pisciculture
01
01
01
03
02
01
04
1 732 000
1 759 000
1 100 000
4 315 100
2 310 000
1 238 250
2 495 000
Infrastructure sociale Construction digue
Gîte
Tranobe
01 6 800 000
572 000
1 427 000
Infrastructure socio-culturelle Construction Ecole
Réhabilitation Ecole
04
02
10 285 000
3 837 500
Infrastructure socio-
économique
Apro riz en grenier
Confection pirogue
18
01
38 419 930
15 320 000
Infrastructure socio-sanitaire Adduction d’eau 04 12 634 500
Total
45 96 018 280
Commune Tsaratanana
Tableau n°15
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
Rubrique Intitulé du projet Nombre de villages
bénéficiaires
Montant utilisé
(Fmg)
Infrastructure sociale
Gîte
Tranobe
01
01
2 900 000
2 250 000
Infrastructure socio-
culturelle
Construction Ecole
Réhabilitation Ecole
Réhabilitation école
06
02
01
18 450 000
5 885 000
1 720 000
Infrastructure socio-
économique
Apro riz en grenier
Piste
10
01
38 990 000
4 494 000
Infrastructure socio-
sanitaire
Adduction d’eau
Hôpital
04
01
12 634 500
4 250 000
Total 30 78 939 000
Commune Ambohimiera
Tableau n°16
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
Rubrique Intitulé du projet Nombre de villages
bénéficiaires
Montant utilisé
(Fmg)
Infrastructure sociale
Gîte
Tranobe
02
01
5 690 000
4 665 470
Infrastructure socio-culturelle Construction Ecole 02 6 375 470
Infrastructure Socio-économique
Apro riz en grenier
Barrage
05
01
28 550 000
4 665 470
Total 11 53 068 880
CHAPITRE6 : IMPACTS DES ACTIVITÉS ALTERNATIVES SUR LA FORÊT ET
RECOMMANDATIONS SUR LES STRATEGIES D’AMÉLIORATION DES GESTIONS.
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
Ce n’est pas au bout de 3 mois de stage sur terrain que nous puissions prétendre mieux
connaître le Parc National Ranomafana.
Toute fois, notre motivation nous incite à suggérer les analyses et recommandations
suivantes :
6-1. Impact socio-économique
6-1-1. Infrastructure socio-économique :
Impact positif :
Le financement alloué à l’activité alternative aux pressions apporte davantage des
impacts positifs, notamment sur le plan social. Des systèmes organisationnels vont apparaître
au niveau de la société paysanne. Des étroites collaborations entre les différents membres
sont vivement souhaitées pour la gestion des biens de la commune.
D’autres avantages ont été apportés par l’appro riz dans les greniers, à savoir :
• Faciliter l’aide alimentaire à chaque membre pendant la période de soudure,
• Le barrage permet aux paysans d’agrandir leur surface riziculture : cas de Sakavolo-
commune Ambalakindresy et Andavatava-Morafeno.
Impact négatif :
L’absence de personnes qualifiées dans la gestion du projet entraîne parfois
une désorganisation au sein de la communauté.
Certain membres ne respectent pas bien les règles d’usage adoptées au
moment de la création de la commune.
6-1-2- Infrastructure socioculturelle :
Impact positif :
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
Amélioration du niveau d’instruction des jeunes,
Communication facile de l’éducation environnementale.
Impact négatif :
Retard au moment de réalisation des travaux,
Insuffisance d’instituteurs ou institutrices,
Entretien de travail effectué non assuré.
6-1-3. Infrastructure socio sanitaire.
Impact positif :
Santé publique assurée,
Adoption des eaux potables.
Impact négatif :
Financement limité,
Manque d’accessoires relatifs aux soins.
6-1-4 . Infrastructure sociale
Impact positif :
Respect des us et coutumes : en particulier le Ampanjaka,
Raffermissement du Fihavanana et de la solidarité,
Conservation des ressources naturelles par l’intervention des Ampanjaka.
Impact négatif :
Absence de l’esprit concurrentiel,
Faible développement économique.
6-1-5. Activités génératrices de revenu
Impact positif
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
Enrichissement économique des ménages,
Pouvoir d’achat augmenté,
Augmentation des surfaces cultivables
Impact négatif :
Limitation des financements,
Perte en cas des fléaux incidents : Peste porcine africaine pour le porc, Barika
pour les volailles,
Mécontentement de la population en marge du projet,
Favorisant le tavy : riz pluvial.
6-2. Impact écologique
Réduction de la superficie pour la partie Ouest du parc, du côté de la région
Betsileo et Nord-Est du parc, du côté Tanala,
Aspect de la forêt plus ou moins maintenue, sur la partie au centre du parc
national, du côté de Ranomafana et ses environs,
Régénération des forêts sur une grande partie du bas fond du parc national
Ranomafana.
6-3. Mesure d’atténuation face aux impacts négatifs En résumé, les mesures d’atténuation résultent des :
Renforcement des capacités des paysans,
Dotation des matériels utiles à la production,
Intensification de la surface cultivable,
Augmentation du flux de financement de la zone,
Conscientisation de la population pour être responsable.
6-4. Recommandations
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
6-4-1.Mesures et recommandations pour enrayer les processus de dégradation
forestière.
Il s’agit de :
• Trouver les pratiques rurales de substitution initiées et bien acceptées au niveau
des communautés riveraines,
• Arriver à trouver une gestion concertée des feux avec les collectivités locales
responsabilisées,
• Revoir la réglementation sur la gestion de la Faune et de la Flore ; appliquer
strictement la loi en vigueur.
6-4-2.Mesures et recommandations pour augmenter la superficie et le potentiel
forestier
Il faut :
• Instaurer un environnement favorable aux initiatives en matière de reboisement
et en particulier l’adoption d’un système d’appui à ces activités,
• Assurer la sécurité foncière après les opérations de reboisements,
• Orienter le reboisement en fonction de besoins régionaux et locaux,
• Faire prendre en mains aux communautés villageoises tous les travaux
d’entretien du reboisement ; actuellement, des reboisements familiaux,( lignages
ou villageois), sont entrepris par les dites communautés villageoises,
• Intensifier les actions liées à l’aménagement des bassins versants.
6-4-3. Mesures et recommandations pour le développement de la population
riveraine du Parc.
Il faut :
• Doter la population de semences pour lui permettre de produire,
• Utiliser la stratégie végétale pour la fertilisation de la terre (végétaux
spontanés, tephrosia, leucena),
• Renforcer la capacité paysanne en collaboration avec des ONG compétentes,
• Augmenter le flux de financement, non seulement par les biais du DEAP, mais
aussi de la part de la participation de l’Etat.
6-4-4. Mesures et recommandations pour les limites du parc
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
Face à la méconnaissance des vraies limites du parc, il faut :
• Penser à la redélimitation générale du parc, en utilisant la méthode adéquate telle que :
GPS bifréquence, matérialisation fixe et stable,
• Procéder à l’opération domaniale concertée, pour éviter l’empiètement des zones.
La conservation des ressources forestières du parc Ranomafana nécessite
effectivement une étroite collaboration entre l’ANGAP, premier responsable, les ONG, le
force de l’ordre et la population concernée.
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
CONCLUSION GENERALE
L’étude par géomatique appliquée à l’évolution de la couverture forestière du Parc
National Ranomafana s’est révélée relativement satisfaisante. Son opportunité fournit des
informations utiles, nécessaires aux décideurs au moment opportun, et rend facile la prise de
décision. Il n’en demeure pas moins que, nous devrions tenir compte de la particularité, et de
l’efficacité du processus par rapport à la méthode dite classique. Le problème de précision
constitue le principal sujet de critique contre cette méthode, néamoins,il est nécessaire
d’améliorer par la procédure de calage géométrique et le passage du mode raster au mode
vecteur. Lors de cette étude, l’utilisation de données à deux dates différentes nous a permis de
connaître approximativement la situation au sein de la forêt de l’Aire Protégée de
Ranomafana qui a subit une régression de l’ordre de 18,38% dans 5 ans. Si des mesures
strictes ne sont pas entreprises, des espèces endémiques sont en menacées, et risque de
disparaître dans un avenir proche.
Quant à la population de la zone rouge, dans laquelle se trouve la destruction massive
de la forêt, le flux de financement par le biais du DEAP devrait être renforcé et bien orienté
selon la potentialité de chaque zone. La réalisation devrait s’effectuer d’une manière telle
qu’elle vise directement les besoins des gens, acteurs des pressions.
L’autorité de l’Etat devrait alors oser appliquer la loi en vigueur relative à la
destruction de la forêt, consécutive aux incendiaires. La conservation des ressources
forestières du Parc National Ranomafana nécessite effectivement des étroites collaborations
entre l’ANGAP, premier responsable, les ONG, la force de l’ordre et la population concernée,
l’ Etat Malagasy et les bailleurs de fonds.
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
ANNEXE 1
TENUE DE CARNET DE DESCENTES SUR TERRAIN
N° :
Localisation :
Date :
Lieu Code GPS Coordonnée
GPS
Classe AVT Classe PVT
AVT : Avant Vérité Terrain
PVT : Poste Vérité Terrain
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Mémoire de fin d’étude
ANNEXE 2
Evolution du « tavy » dans les AiresProtégées Malaga sy .
Année Tavy dans les AP (ha) Tavy dans les ZP (10 ha)1997 447,9 161,461998 257,47 773,611999 153,67 577,382000 124,39 529,6
0
100
200
300
400
500
600
700
800
1997 1998 1999 2000
EVOLUTION DU TAVY AU NIVEAU DES AIRES PROTEGEES DE 1997 A 2000
Tavy dans les AP (ha) Tavy dans les ZP (10 ha)
Source : ANGAP
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Mémoire de fin d’étude
Evolution du nombre de micro projets réalisés de 1997- 2002
Année Nombre de Micro projets Montant (Mollions FMG)1994 44 42,231995 64 156,091996 55 125,031997 17 44,021998 89 413,761999 60 340,842000 129 577,42001 33 216,672002 17 204,25
0
100
200
300
400
500
600
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
Evolution du nombre de Microprojets réalisés et de leur cout réel de 1997 à 2002
Nombre de Microprojets Montant (Mollions FMG)
Source : ANGAP
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
ANNEXE 3
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Mémoire de fin d’étude
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
BIBLIOGRAPHIE
I-ENVIRONNEMENT
ANGAP, 1995. Plan de gestion de conservation du Parc National Ranomafana
ANGAP, Monographie National de la Biodiversité
ONE, 2000. Directive générale pour la réalisation d’une étude d’impact environnemental
SADAR, M, 1999, Environnemental Impact Assessment, second édition- Francophone
Secrétariat International, Association for Impact Assessment, Montréal, Canada
II- TECHNIQUE ET INFORMATIQUE
BONN, 1996, Précis de télédétection volume II : Applications thématiques, Edition AUPELF.
GIRARD M.C. & C.M. GIRARD, 1989. Télédétection appliquée : zone tempérée et
intertropicale. Edition Masson.
III-SUPPORT DE COURS
RANDRIAMAHERISOA Alain, Cours Environnement 5èAnnée, GT
RAVELOMANANTSOA Josoa, Cours Système d’information géographique (SIG),5èA, GT
RAMANANTSIZEHENA Pascal, Cours Télédétection 3è Année, GT
LEE TING HANG SOLO, Cours travaux pratiques Télédétection 5èAnnée, GT
IV- MEMOIRE DE FIN D’ETUDE
RAZAFIMAMONJY Daniel, 1997, Mémoire de DEA en Science Sociologique.
RANDRIAMANANTENA Alexandre, 1999, Comparaisons des techniques d’établissement
de carte d’évolution : Application sur la couverture forestière de la Réserve spéciale
d’Ambohitantely.
RAZAFINDRABE Hajatiana Jacquot, 1998, Etude de l’évolution de la couverture végétale
par l’utilisation du SIG sur la région d’Andasibe.
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert
Mémoire de fin d’étude
INFORMATIONS SUR L’OUVRAGE
Titre : « ANALYSE DE L’EVOLUTION DE LA FORET DU PARC NATIONAL
RANOMAFANA PAR TELEDETECTION ET SYSTEME D’INFORMATION
GEOGRAPHIQUE »
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RESUMEDans le cadre de l’analyse de l’évolution de la couverture forestière du Parc National
Ranomafana, nous avons effectué un stage auprès de l’Agence ANGAP Ranomafana. Les principales
données qui nous ont été fournies pour notre étude, sont des images satellitaires de 1994 et 1999 ;
ainsi que d’autres données utiles.
Pour trouver les réponses à notre problématique tendant à évaluer le taux de déforestation
pour la période 1994 - 1999, et à connaître l’impact de financement des micros- projets programmés
par l’ANGAP en vue de lutter contre la prolifération des pressions anthropiques sur ladite couverture
forestière, nous avons essayé dans un premier temps de déterminer l’évolution de cette couverture
dans la zone étudiée, en traitant les images dans l’Idrisi version 32, en suite, nous avons conçu deux
Systèmes d’Information Géographique, à savoir : analyse spatiale à partir de l’Idrisi 32 et vecteur
pour la cartographie dans l’Arcview 32.C’est ainsi que nous avons pu constater que le taux de
déforestation entre 1994 – 1999 était de 18,38 %.
Nous nous sommes également rendus compte de l’efficacité des conservations de la
forêt, grâce à la présence vigilante de l’Association National des Gestions des Aires Protégées
(ANGAP) sur le Parc National Ranomafana. En effet, une frange de la population a pu bénéficié
d’atouts majeurs résultats des microprojets financés par le biais du DEAP. Malheureusement, il faut
reconnaître que certains microprojets sont devenus un véritable fiasco par la malveillance de la
population et son refus de recevoir les nouvelles technologies. Ce phénomène nous invite à instaurer
une nouvelle politique d’activité tenant compte de la protection des forêts et de la conservation du sol,
en vue d’orienter vers les développement économique et social soutenu.
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Mots clés : Traitement d’image, télédétection, SIG, Cartographie, Tavy , Micro-projet,
Impact, Déforestation, Parc National
Directeur de mémoire : Monsieur RANDRIAMAHERISOA Alain
Auteur : RAZAFIMAHALEO René Philibert : Lot 1680/1 Cité 67 ha Nord Est
RAZAFIMAHALEO RenéPhilibert