voici un diaporama sur…. les travailleurs de la mer…
Post on 03-Apr-2015
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Voici un diaporama sur….
Les travailleurs de la mer….
Roman grandiose
De Victor Hugo !
Le résumé, naissance d’un amour
L’île de Guernesey est peuplée de gens rustres, superstitieux, méfiants et remplis de préjugés. Ils croient que Gilliatt est le « Malin » et interprètent ses bonnes actions et la faculté qu’il a de guérir par les plantes, comme les œuvres du diable.Un jour, il croise Déruchette, qui trace dans la neige le nom de Gilliatt et ce dernier se met dans la tête que lui qui est si laid, peut être aimé..
Déruchette et la Durande
Déruchette est une fille charmante: c’est la nièce adorée de Mess Lethierry, lequel a conçu le premier bateau à vapeur de l’île, qu’il a appelé, presque comme sa nièce: la « Durande » et dont certains, superstitieux et opposés à tout progrès, se disent que c’est un « Bateau-Diable », comme Gilliatt est un « sorcier ».
Le sauvetage de la Durande
A la suite d’un regrettable mauvais coup raté de Sieur Clubin, la Durande est coincée entre deux rochers. Mess Lethierry offre la main de Déruchette à celui qui lui rapportera la machine de la Durande. Seul Gilliatt est capable d’un tel exploit. Il passera des mois sur l’épave qui n’est pas dans l’eau mais au-dessus de l’eau, il s’y battra contre la faim, le froid, la solitude, le découragement et contre un monstre: la pieuvre.
Le retour et la fin de Gilliatt Gilliatt a bien mérité la main de Déruchette pour
qui il a affronté tant de souffrances physiques et morales. Mais quand il revient, il réalise qu’elle aime un autre homme: Ebenezer. Il fait alors passer son amour avant son propre bonheur et « offre » Déruchette à ce pasteur qu’il avait sauvé autrefois de la noyade alors qu’il avait été « pris » par le Gild Holm’Ur. Gilliatt se magnifie par ce sacrifice. C’est sur ce même rocher qu’il va pouvoir se reposer et trouver enfin sa place qui est sous la mer.
Les personnages
Gilliatt
Gilliatt, ce qu’il est Il était arrivé, enfant, avec sa mère Ils avaient occupé la maison « Le Bu de la rue » Enfant solitaire, sauvage, farouche:
– « Le désert s’acheva autour de lui » Sa force:
– « Il pouvait soulever des fardeaux de géant et accomplir des prodiges d’athlète »
– Il se servait aussi bien de la main droite que de la gauche
– Nageur excellent– Homme de mer excellent– Il possède une panse qu’il a gagnée
Gilliatt Il était pêcheur, mais pas que cela Menuisier, charron, calfat, et un peu
mécanicien Il avait une petite forge et une enclume
Gilliatt, ses « absences »
Il sortait parfois dans quelque îlot solitaire et y restait un mois ou deux
« Tiens! Gilliatt n’est plus là »
Gilliatt, son commerce avec l’au-delà Il connaissait les vertus des plantes Il avait de l’amitié pour les bêtes ( les
oiseaux, l’âne…) Il vivait en harmonie avec la nature Il n’était pas beau. Il avait 30 ans et en paraissait 40 Il avait le sombre masque du vent et de la
mer
Gilliatt, vu par les autres.
Ses détracteurs interprètent tout ce qui touche à Gilliatt comme étant des signes diaboliques
Sa maison « visionnée » Son origine Ses vêtements Son jardin fertile même avec les coups d’équinoxe Ses livres Ses fioles Ses dons de guérisseur
Gilliatt, vu par les autres
Méfiance encore à cause de: Ses promenades, le soir, dans les falaises « Il avait soigné un enfant qui avait des poux » « il n’était pas bon: il avait souffleté un homme
qui venait de tuer un âne » « Il avait replacé les oiseaux dans le nid » Tous ces reproches, Victor Hugo fait semblant
d’y adhérer, d’être d’accord: c’est de l’IRONIE
Gilliatt, vu par les filles
Elles le trouvent laid « c’est quelqu’un d’un barbare antique » Il est halé, et leur fait penser à un « nègre »(
racistes)
Déruchette, la fille chérie de Mess Lethierry
Déruchette, une « caricature de la beauté » Victor Hugo nous la décrit telle que nous nous ne
pouvons faire autrement que de l’aimer, comme lui l’aime.
Pour cela, il emploie des termes affectifs:– « L’adorable et dangereuse clarté du sourire »
Des superlatifs– « Elle avait les plus jolies mains du monde »
Des comparaisons: «Un oiseau qui a la forme d’une fille, quoi de plus
exquis » Elle s’oppose à ….
Gilliatt et Déruchette
Deux personnages antinomyques
Des antithèses
Gilliatt est laid… Déruchette est belle
…. Ces deux personnages s’opposent
totalement; ils ne sont pas faits l’un pour l’autre
Pourtant, ils se rejoignent, par erreur
Une vision manichéenne du monde
Une vision manichéenneD’un côté, les habitants qui sombrent dans la bêtise, la superstition, la bassesse, la médiocrité, la petitesse, la peur de tout ce qu’ils ne comprennent pas.
« Mais les braves gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux »
De l’autre, Gilliatt, qui est bon, généreux, habile, fort. Il est GRAND.
Il se montrera grandiose lors du sauvetage de la Durande, dans son combat contre la pieuvre, dans son sacrifice final( son abnégation) pour sauver le bonheur de Déruchette
C’est une sorte de saint, de dieu de la bonté, mal compris.
Sa mission n’est pas dans le monde où il n’est pas compris, elle est hors du monde des hommes
…la Durande
La Durande, crainte par les hommes Elle fait peur aux Guernésiens ( qui sont coincés
dans leurs superstitions et opposés au progrès) Ils l’appellent « le Bateau-Diable »
– « on ne sait quelle masse informe »– « une silhouette monstrueuse qui sifflait et crachait »– « Cette chose horrible qui râlait comme une
bête »=personnification/ animalisation– « hydre bavant d’écume et traînant un brouillard
derrière lui » Ces descriptions sont le fruit du regard imbécile
des habitants repliés sur eux-mêmes ( îliens)
La Durande, acceptée par les hommes Pourtant, ils sont obligés de l’accepter, car
Mess Lethierry a de l’autorité et l’impose Elle permet de transporter beaucoup de
marchandises. ( on peut se demander si, tout compte fait,
ils ne sont pas secrètement satisfaits de sa disparition; d’ailleurs aucun pêcheur ne propose d’aller la chercher)
Un objet ensorcelé
La Durande: elle est vue, par les gens comme « le bateau-Diable »
Les métaphores du roman
Les métaphores, l’océan
Victor Hugo se trouve à Guernesey en exil; Il passe des heures à méditer en regardant l’océan.
Il y vit là-bas comme une révélation: le poète a une mission: celle du visionnaire, du poète inspiré
Sa mission consiste à transmettre aux hommes ce que lui, le poète, voit et entend.
L’océan est un allié, une voix profonde avec laquelle le poète entre en communication
L’océan est la métaphore du génie
Un roman de superstitions, d’ensorcellement
Les hommes de l’île
Ils sont superstitieux, ils ont peur de la sorcellerie….
Ils n’ont peut-être pas tort!
Gilliatt
Il est surnommé « le Malin » parce qu’il a commerce avec l’au-delà
Il vivra une aventure initiatique ( épreuves , tentations, sacrifices)
Il deviendra un personnage mythique
Les lieux ensorcelés
Les « pierres sacrées » ( les dolmens ) préparent le décor pour l’aventure initiatique de Gilliatt
Les Roches Douvres: elles sont le prolongement de la « Chaise »: elles en ont le magnétisme ( force inconnue qui attirera Sieur Clubin)
Gild Holm’Ur Gilliatt y va pour songer: elle menace les vivants; c’est une pierre à sacrifice Gilliatt s’y tournera. Elle agit comme un aimant -
voir Charybde et Scylla; voir la sirène du monde nordique ( La Lorelei)
Gild Holm’Ur prépare en secret le cadre d’un sacrifice purificateur:
Gilliatt deviendra, grâce à elle, un véritable esprit de la mer.
Elle est le symbole des vieilles légendes.( voir Ossian, dans le « cheval venu de la mer »)
La pieuvre, déesse de la mer
Le refuge de la pieuvre magique, inaccessible
Elle provoque chez le lecteur une impression d’enchantement effroyable ( = oxymore)
« ce qui dominait, c’était l’enchantement »D’éblouissement visuel (L’eau; La lumière; La roche)
L’atmosphère se fait peu à peu plus étrange, et confirme la présence du surnaturel
La grotte apparaît alors comme une sorte de palais, de château inversé, « écrin de l’océan »
Nous entrons dans l’univers rempli d’effroi, du CONTE MERVEILLEUX
La pieuvre, personnage d’un autre monde….le chaos La pieuvre est un monstre qui incarne le
chaos ( confusion qui existait avant la création)
Elle est la reine de ce monde sous l’eau, elle est la reine de l’océan.
Elle représente l’engloutissement, le chaos. Elle attire ses victimes et les entraîne dans son « antre ».
Elle est infernale ( enfer) et mystérieuse.
La pieuvre, une déesse de la mer
Elle n’est pas seulement le fantôme de ce palais enchanté, elle en est la divinité.
Gilliatt doit tuer la « princesse engloutie » qui règne sur le monde sous-marin pour délivrer la Durande qui, elle, est au-dessus de l’eau.
Le sens du dénouement C’est sur Gild Holm’Ur qu’il peut contempler une dernière
fois sa Déruchette, heureuse avec son pasteur. Il a l’œil ouvert; il vit une forme de renaissance et accède
au grand mystère . On peut alors parler d’ « ascension vers la lumière ». Il devient le « phare » qui guide les personnages . Il devient l’œil qui voit le monde et veille sur lui; il devient la lumière qui éclaire l’homme ( mission du
poète) Il rejoint les personnages mythiques de la Mer. Il devient
une sorte de dieu.
Vous et le roman de Victor Hugo
Ce que vous avez peut-être aimé ou apprécié ou compris
Les thèmes
On peut voir dans ce roman des réflexions comme:
La ségrégation ( le rejet de l’autre, différent) Le refus du progrès, le règne de la
médiocrité: « médiocratie » La sottise des gens, des superstitions Les préjugés qui condamnent La mauvaise foi
On peut être impressionné
Par ce côté effroyable de l’univers sous-marin « habité par des personnages mythiques »
Par les nombreux symboles du roman ( lien avec les légendes celtiques)
Par « une sorte de claustrophobie » à la lecture du passage avec la pieuvre
On peut éprouver de la tristesse
Bien sûr, même si l’on sait parfaitement que la belle Déruchette n’aurait pas été heureuse avec Gilliatt, on est quand même triste qu’elle parte avec Ebenezer. On l’avait tellement espéré, ce mariage!
À la mort de Gilliatt, même si l’on sait maintenant que le héros devient plus grand dans la mort; qu’il rejoint son univers: l’océan
On peut éprouver de la colère, un sentiment de révolte À l’égard des habitants qui déforment tout,
qui ne voient que le mal là où il n’y a que du bien.
À l’égard d’Ebénezer qui « ne vaut pas un clou » à côté de Gilliatt…. Mais c’est lui que Déruchette aime ( c’est intéressant d’ailleurs qu’il soit pasteur: c’est un religieux, alors que Gilliatt est un dieu!)
On peut éprouver également…
de l’émotion – En se disant qu’ils vont peut-être se marier!
De l’admiration– Devant les exploits de Gilliatt
De l’impatience– De savoir comment tout cela va se terminer
De la déception– Devant le mariage de Déruchette avec Ebeneze
Et enfin…vous pouvez ressentir
De la fierté d’avoir lu jusqu’au bout un roman de Victor Hugo !!
Vous êtes des champions!!!
Et encore des champions!!
C’était un diaporama, réalisé par Brigitte Astruc
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