vie et Œuvre d'anatole le braz - pagesperso-orange.fr
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De la fin du XIXe siècle à nos jours, les couple de sont affrontés lors de nombreux concours musicaux.
Ces compétitions étaient organisées à l’occasion des fêtes locales, comices agricoles, congrès
d’organisation régionalistes (URB, FRB) ou religieuses (Bleun-Brug). S, dès, 1881, un premier
concours a eu lieu à Saint-Brieuc, il faudra attendre celui de Vannes en 1892 pour avoir des détails sur
cette compétition qui rassemblaient quarante-quatre sonneries (couples) représentant trente-quatre
paroisses. Il sera suivi en 1895 d’un concours à Brest qui rassemblera quarante-deux couples de
sonneurs.
En 1898 fut créé l’Union Régionaliste Bretonne (URB), sous la présence de l’écrivain Anatole Le
Braz. Cette association rassemblait à ses débuts la fine fleur des écrivains, artistes et musiciens bretons
de cette fin de siècle (Anatole, Le Bras, Charles le Goffic, Frédéric le Guyader, Maxime Maufra, Guy
Ropartz, Paul Lamirault...). Lors de ses congrès bisannuels, l’URB organisait de nombreux concours
dont celui de sonneurs de binious et de bombardes.
Dès 1899, Anatole Le Braz laisse au député conservateur de Vannes Régis-Marie-Joseph de
L’Estourbeillon de la Ganache (1858-1946) la présidence de l’URB, une organisation qu’il préside
jusqu’en 1940. Sa gestion et son orientation politique créent des divergences qui éloignent certains de
ses membres. Naissent ensuite l’association anticléricale les Bleus de Bretagne (PNB) en 1911.
Dans ce contexte les concours organisés lors des congrès de l’URB perdaient de leur prestige. Un
grand nombre de sonneurs a préféré se tourner vers d’autres compétitions locales plus proches de leurs
terroirs et plus conformes à leurs idées d’indépendance.
La représentation du mystère de saint Guénolé donné le 14 août1898 à Ploujean, illustration de la revue illustrée, Janvier 1899.
C’est à l’initiative collective de l’académicien Charles Le Goffic, d’Anatole Le Braz, Ary Renan,
Famel, Dézaunay, Ludovic Durand et d’ Émile Cloarec qu’eut lieu une représentation grandiose du
Mystère de saint Guénolé, près de Morlaix. À la suite de ce rassemblement très médiatisé est créé
L’Union régionaliste bretonne. Le Monde Illustré surtitrait « organisation grandiose et pleine de
promesses. »
Trio de Bombarde, biniou et tambour de Moncontour vers 1900.
Musiciens Bretons Aquarelle d’Anaïs Toudouze (1845)
Le petit Breton, 14 avril 1881
La ville de Saint-Brieuc ouvre un concours d’orphéons, de fanfares, d’harmonies et de binious fixé au dimanche
26 juin 1891. La lutte ouverte entre les hautbois, binious et tambourins donnera à ce concours un attrait d’un
nouveau genre. Cette innovation, tout fait local ne manquera pas d’attiser un grand nombre de société et
d’auditeurs, qui pourront profiter de cette circonstance pour visiter les côtes de Bretagne et voir dans leurs
costumes nationaux les musiciens de cette région pittoresque.
François Boulic dit Boulic Koz.
Le progrès du Morbihan, 6 juillet 1892. Le progrès du Morbihan 25 juin 1892.
Les concours de Vannes en 1892 et celui de Brest en 1895 furent remportés par un couple sonneur
Scaër : Jérôme Le Bihan (Yann an Dall) à la bombarde et François Boulic (Boulic Koz) au biniou.
Quatre prix étaient prévus au programme, voici les
noms des communes victorieuses : voici les noms des
communes victorieuses :
1er prix : Jérôme (l’aveugle) et Boudic. Scaër
(Finistère)
2e prix : 40 Fr. Lorcy et Martin, Pontivy (Morbihan)
3e prix : 30 Fr. Corroler et Justhomme, Scaër
(Finistère)
4e prix : 20 Fr. Danilo et Le Pallec, Plumelin
(Morbihan)
Vu la valeur exceptionnelle des concurrents, les
membres du jury se sont entendus pour offrir un prix
supplémentaire, ce qui a porté le nombre des prix à
cinq.
5e prix : 10 Fr. Salaün, Bannalec (Finistère)
M. Riou maire, a offert un prix de 20 francs aux
sonneurs de la commune de Vannes.
Mentions honorables
Diplômes à 10 francs.
Commune de Baud -Guiscriff – Noyal-Pontivy
- Ploeren - Plouay – Plumelin - Pluméliau
- Plumergat – Quimperlé
Voici les noms des autres communes qui ont pris part
au concours : Auray – Baden – Berric – Bignan
Brandivy – Brech – Bubry – Colpo – Elven
Grand Champ – Guiscriff – La Chapelle-Neuve
Landaul – Locqueltas – Melrand
Locmaria-Grand Champ – Meucon – Monterblanc
Moustoir-Ac – Muzillac – Naizin – Plescop
Plougoumelen – Plouharnel – Pluvigner
Saint Barthélemy - Saint Jean Brévelay – Tréfléan
Vannes.
Chacune des sonneries appartenant à ces communes a
reçu la somme de 10 francs. Tout dans cette belle fête
populaire s’est passé avec le plus grand ordre et
aucune protestation ne s’est élevée contre les décisions
du jury.
Dimanche 3 juillet : Concours de binious et
bombardes. Chaque sonnerie biniou et
bombarde concourt à divers prix. 1er Prix 50 F
2ème Prix 40 F – 3ème Prix 30 F – 4ème Prix 20f,
de plus chaque sonnerie inscrite non primée
recevra 10 francs comme gratification, et
chaque commune représentée une bannière à
son nom qui sera portée par un jeune garçon du
pays et appartiendra à la commune. Tout le
monde devra être autant que possible en
costume breton. Á 10 heures ½, réception de
binious et bombardes à la gare, distribution de
rubans.
Á 11 distribution des bannières à chaque
commune, place de l’hôtel de ville.
Concours de Brest, les sonneurs de biniou
Détail de la couverture du Monde Illustré du 24 août 1895.
Souvenez-vous de Mathurin l’aveugle, que le roi avait fait mandé à Paris et que le beau monde
allait entendre dans un théâtre doré. Car, si vous sonnez comme lui, peut-être qu’un jour vous irez
plus loin que Brest, vous aussi.
Ah ! mon garçon, j’enconnais parmi vous qui serons joyeux, lorsqu’ils feront sauter les jeunes filles
sous les chênes, auprès des chapelles consacrées à nos vieux saints, de voir tous ces jolis yeux se
tourner vers la médaille brillante attachée à leurs chapeau.
Et d’autres vous serez fiers. Dans biens années, vos petits-enfants montrerons avec orgueil, à la
tête du lit clos, à côté du buis bénit, le brevet signé par les experts musiciens du grand concours de
Brest. Ils diront : « Notre grand père était le meilleur sonneur du pays, car il a gagné le prix sur
tous les autres. »
Alors, ils iront chercher dans l’armoire la vieille bombarde, conservée avec respect, mais muette
depuis si longtemps. Avec leurs jeunes lèvres et leurs petits doigts, ils apprendront à chanter l’An
hini goz » d’autrefois, et ainsi la race des bons sonneurs ne manquera jamais dans le pays.
Allons ! A cause de tout cela, vous viendrez, n’est-ce pas, amis, dans la grande ville qui vous appelle
et où vous serez bien reçu par tous. Seulement, il faudra avertir à l’avance, afin qu’un guide aille
au-devant de vous et vous conduise vers le lieu où le lit et la soupe seront préparés.
Je sais bien que vous avez tenu plus souvent dans vos doigts, le tuyau d’une pipe courte que celui
d’une plume à écrire, mais le maitre d’école est un homme obligeant. Vous n’aurez qu’à lui dire :
« S’il vous plaît, monsieur, une lettre pour celui qui a mis son nom là. Dites-lui que nous irons. »
Et il sera content d’être votre écrivain.
Le deuxième dimanche du mois d’août sera un grand jour pour vous mes chers garçons. On parlera
longtemps sous la cheminée des sonneurs, pendant les veillées, et aussi les jours de fête autour du
porche des églises.
En attendant, sonnez, sonnez du matin au soir, comme font dans les landes coupées les grillons,
petits binious du bon Dieu, tant que dure le soleil. Et quand l’heure sera venue de partir, mettez la
paille nouvelle dans vos sabots, prenez un coup de gwin ardant pour durcir votre gosier et route
pour la grande ville du bord de terre !
Le Nouvelliste du Morbihan, Brest 11 août 1895
Représentation de François Boudic dans un triptyque de Suzanne Sesboué de 1926.
Caprice revue, 1895.
Concours de sonneurs de Brest
M. Bourgeois qui présidait la distribution des prix a adressé aux lauréats :
Sonneurs de Cornouaille et du Morbihan. Comme président du jury, je tien à vous dire que le
concours de biniou nous a paru des plus satisfaisants. Si je me rapporte au temps de sonneurs
renommés d’autrefois et que j’ai connus, tels que Mathurin de Quimperlé et Burmigat de Vannes,
je puis avancer que les vainqueurs d’aujourd’hui ont progressé plutôt que décliné. Je parle surtout
au point de vue des difficultés de l’exécution. Mathurin avait inauguré sur la bombarde l’octave
supérieur en entier, que lui seul, pour ainsi dire, pouvait donner et, aujourd’hui beaucoup d’entre
vous ont suivi la voie ouverte par le maître et ont pleinement réussi. Il ne pas cependant abuser de
ces sons aigus, car la bombarde se trouve alors à l’unisson du biniou, et cela est moins harmonieux.
Je me permettrai aussi de vous donner un conseil, c’est d’éviter autant que possible, les airs
français vulgaires, qui ne conviennent pas en général aux danses bretonnes, vous êtes obligés de
changer la cadence ou le rythme de ces airs, c’est les dénaturer, et les musiciens qui les entendent en
feront toujours peu de cas, mieux vaut cette fois s’en tenir à des airs bretons, soit connus, soit de
votre composition, ce sont ceux que préféraient Mathurin et Bornugat : faites comme eux, vous
serez plus goûtés des hommes de l’art et plus appréciés.
Pour terminer je viens vous exprimer toute notre satisfaction de voir que vous êtes venus si
nombreux au concours musical de la ville de Brest : comme vous le voyez, nous n’avons pas oublié
le biniou, l’instrument national et traditionnel des Bretons. Honneur à vous de l’avoir conservé
avec de vieilles danses de nos pères.
Beaucoup de gens pensaient que le biniou était près de mourir : vous avez montré aujourd’hui
même que cela n’est pas vrai. Non, certes, le biniou ne mourra pas, toujours, à jamais on l’entendra
sur les montagnes de Cornouailles, dans les bois ou landes du Morbihan. Prenez pour exemple les
sonneur renommés d’autrefois : continuez à sonner pour que nous puissions crier toujours « Vive
les vieilles danses et le biniou des Bretons ! »
Le courrier Morbihannais, 3 septembre 1899.
Les concours de sonneurs peuvent être subventionnés par divers organismes dont le conseil général et le ministère des Beaux-Arts. A Port-Louis en 1900, il semblerait que ce choix de dotation ne soit pas apprécié par les organisateurs du comice agricole
La république du Morbihan 14 janvier 1900 En plein débat sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, c’est au cri de « Á bas la calotte ! », suivi de bagarres avec les instruments de musique et de l’intervention de la gendarmerie, qu’eut lieu en 1904 le congrès de l’URB à Gourin.
Concours de binious et bombardes de Vannes
Ce n’est pas le rideau qui se lève, c’est le concours de binious qui
s’ouvre. Deux à deux, une bombarde et un biniou, les musiciens de
Vannes, Quimperlé, Belle-Île viennent donner devant le jury siégeant
sur le devant du théâtre, un échantillon de leur savoir-faire.
1er prix, MM. Le pen et Le Bail de Berné – 2ème prix, Hervé et Le Lay
de Gourin – 3ème prix, Gourmelin et Rolland de Quimperlé – 4ème prix,
Lafleuch et Rio de Colpo – 5ème prix, Morio et Thuriau de Plescop – 6ème
prix, Guyot et Le Lué d’Elven – 7ème prix, Bigot et Jouan de Plouay –
8ème prix, Cadoret et Tartèze de Brech - 9 ème prix, Rolland et Henry de
Vannes 10ème prix, Le Strat et le Dantec de Pluméliau.
Trente-huit sonnerie sont pris part au concours.
Le conseil général du Morbihan ayant
accordé l’année dernière une somme de
500 F pour faire le concours de
binious à Vannes, je crois à mon
humble avis, qu’il serait préférable
d’accorder cette somme cette année au
Comice de Port-Louis pour la création
d’un prix hors concours pour le
directeur de Kerabiec que nous ne
pourrons certainement pas faire
concourir avec les petits cultivateurs
de canton. La musique des binious fait
danser les plus jeunes et chasse peut-
être les ennuis, mais ne remplit pas
l’estomac, tandis que le pain produit
par le travailleur des champs donne la
vie et la force qui nous sont
indispensables pour remplir notre rôle
social dans l’existence. L’Union régionaliste à Gourin
Au dessert, de nombreux toasts ont été portés. MM. De Lescouët et
l’Estourbeillon en ont profité pour protester contre diverses insinuations
qui auraient été répandues dans la population à l’occasion du congrès.
Ces protestations se rapportent à diverses appréciations hostiles émises
par certaines personnalités contre l’Union régionaliste bretonne, que
certains veulent représenter comme une association, politique, bien
qu’elle s’en défende énergiquement. Outre les discussions qui ont pu
avoir lieu à ce propos, ce conflit d’opinions a causé mardi soir un incident
regrettable.
Au cours de la retraite aux flambeaux, une altercation s’est produite
entre deux personnalités de l’endroit. Les musiciens ont cessé de jouer
pour prendre part à la querelle et finalement coups de poing, coups de
canne ont été échangés. M. Stenfort a été particulièrement houspillé et
a réclamé l’assistance de la gendarmerie, à l’arrivée de laquelle, la
bagarre a cessé. Quelques groupes ont néanmoins, plus tard, dans la
soirée poussé des cris de « Á bas la calotte ! » sur la place de la mairie.
Heureusement dès le lendemain rien ne paraissait plus de cette
agression et le calme le plus complet était revenu. La journée d’hier, jeudi
s’est déroulée en pleine campagne à une vingtaine de kilomètres de
Gourin.
Le pays Breton, le Réveil breton, 2 octobre 1904.
Le Nouvelliste du Morbihan, 23 août 1913.
Concours de l’URB de Quimperlé en 1901. Pierre Le Mentec de Croisty à la bombarde, Jean-Louis de Priziac au biniou
. Le jury est composé de membres de l’URB, de droite à gauche, Théodore Botrel (chansonnier), Léon Le Berre (barde), le marquis de l’Estourbillon (député), président de l’URB, Jos Parker (poète et peintre), vice-président de l’URB.
Les membres de l’Union régionale bretonne sont informés que le conseil municipal de Guémené-sur-Scorff a malgré
les démarches et instances du comité des fêtes et à l’encontre de tous les intérêts du commerce local, pris et voté une
inqualifiable délibération par laquelle il refuse à l’URB l’usage de toute salle et de tout local municipal, sous
prétexte qu’en les prêtant, ils pourraient bien abriter des menées réactionnaires. L’association laisse le public juge
d’un tel geste vis-à-vis d’une société qui depuis son origine ne fit jamais de politique et a renoncé immédiatement à
tenir son congrès annuel à Guémené.
Il n’en aura cependant pas moins lieu et se tiendra à Vannes du 23 au 28 septembre prochain. Le programme en
sera publié sous quelques jours et envoyé à tous les membres de URB qui, nous n’en doutons pas, tiendront à y
assister plus nombreux que jamais, ne serait-ce que pour protester contre l’attitude du conseil municipal de
Guémené-sur-Scorff.
Le bureau de l’URB.
L’Arvor, 18 Septembre 1901.
Dès 1911, plus tard en 1923, certains membres de l’URB n’hésiteront pas à remettre en cause l’intégralité du jury lors des concours organisés par leur propre association.
« Quant à l’éducation musicale des sonneurs :
j’ai déjà dit qu’il faut avant tout que le jury des
concours de binious soit composé de réelles
compétences, car si n’importe qui est appelé à
juger n’importe quoi et n’importe où, ls verdicts
sont proposés n’importe comment, au gran
dommage de notre musique nationale.
Texte de 1923 de J.M François jacob, membre
de l’URB.
Jean Hervé dit « Youenn Dall » ou « Dall Gourin »
Les sonneurs recevront pour le concours de biniou
du mardi 27 septembre, les indemnités de
déplacement suivantes : 2 Francs par tête pour les
sonneurs du canton de Gourin, et 4 Francs par tête
pour les sonneurs des cantons du Faouët et de
Guemené. La Croix du Morbihan, Gourin, 25 septembre 1904.
Concours de Binious - Sept prix : 1er Laurent
Nevo et Hervé de Gourin, 2ème François Léhon et
J.M Jacques de Carhaix, 3ème Jean Luc Le Lay de
Priziac et F. Cotillec de Lanvénégen, 4ème Yves
Bihan et Pierre Guillaume de saint Tugdual, 5ème
Michel Le Lay et Harscouët l’aveugle de Priziac,
6ème J.M Nevo de saint Tugdual et Mathieu Le
Bail, 7ème Louarn et Louis Calvez de Penvendur.
Le Nouvelliste du Morbihan. Gourin, 16 octobre 1904.
François Léon (1871-1941) à la bombarde et Jean-Louis Le Lay (1851-1911) au biniou.
Malgré l’invitation adressée aux sonneurs et habitants de trente communes du centre Bretagne, seulement quatre
couples seront en compétition à Rostrenen en 1907. Le concours fut remporté par le célèbre couple Bidan de Carhaix
et Le Lay de Priziac, qui reçurent la médaille d’honneur offerte par l’URB pour leur travail pendant l’année à la
rénovation celtique ».
Concours de Binious au congrès de l’URB à Rostrenen
Les habitants et sonneurs de binious et de bombarde des
communes de Carhaix, Glomel, Gouarec, Gourin, Guiscriff,
Kergrist Moëlou, Kergloff, Langonnet, Le Faouët, Le
Moustoir, Le Saint, Maël-Carhaix, Mellionnec, Motreff ,
Paule, Pleven, Poher, Pleven Plouguer, Plouguernével ,
Plouay, Ploërdut, Priziac,, Saint-Hernin, Saint-Nicolas-du-
Pélem, Saint-Tugdual, Spézet, Tréogan, sont prévenus que le
dimanche 11 août, un grand concours de binious aura lieu à
une heure dans la ville de Rostrenen.
Les couples de sonneurs qui voudront prendre part à ce
concours sont instamment près de se trouver à Rostrenen,
devant l’hôtel Joncourt à 10 heures du matin. En plus des
prix du concours, caque qui viendra prendre part à la fête
recevra une indemnité de déplacement de six francs. Les
sonneurs devront se présenter en costume national breton. La
blouse étant rigoureusement interdite.
Le Réveil Breton, la Croix du Morbihan 28 Juillet 1907.
Le clou de la journée de dimanche a été la
représentation d’Arzur Breiz, la pièce de
l’auteur dramatique P. Le Garrec. Elle suit les
concours de binious et de coiffes qui, cette
année, ont eu moins de succès que les années
précédentes. Plus de 600 personnes ont pris
place dans la cour de l’école libre.
Le Réveil Breton, la Croix du Morbihan 18 août 1907.
Festival breton du Faouët
Au cours de la Semaine bretonne qui se tiendra au Faouët,
Morbihan du 19 au 25 août et qu’organise en parfait accord
le Collège des bardes, l’Union régionaliste, l’Armonica et
commission municipale des fêtes du Faouët, différents
concours auront lieu, dont voici les détails :
- Concours de binious : Les bombardistes et binioutistes des
cantons de Guemené, Le Faouët, Scaër, Plouay-Carhaix
etc.… qui désirent concourir, seront appelés à sonner trois
airs au théâtre de verdure, le dimanche 23 août à 14 heures.
Un jury spécial répartira entre les candidats une somme de
1000 francs, offert par le ministère des Beaux-Arts et 300
francs offert par le conseil général du Morbihan.
Le Nouvelliste de Vannes, 24 mai 1931.
François Salaun, l’un des grands talabardeurs e son compère Auguste Gestin au biniou.
Auray. – Á une heure les binious qui ce matin
assourdissaient de leur musique quelque peu discordante (qui
parviendra jamais à accorder des binious musicalement et
confraternellement parlant ?) les binious disons-nous
charmaient maintenant l’assistance. On entend avec plaisir
les disputes des concurrents, on admire les coups de langue,
les battements de pieds, les clignements symbolique des yeux,
le tout évoluant sous le regard impartial de M. de
l’Estourbeillon, Lajar, docteur Piquenard, Gipson dont le
kilt et le plaid attirent le regard étonné des Celtes
morbihannais, moins étonnés cependant que certains
badauds parisiens dont la ferme croyance en la banalité
générale reçoit en ce jour un choix inattendu, à la vue des
kilts et des bragou-braz...
L’Arvor, 1er octobre 1902.
Congrès de l’URB à Pontivy
Nous publierons la semaine prochaine, une étude sur ce
congrès et les tendances de l’Union Régionaliste bretonne.
Nous pouvons déjà dire que les fêtes organisées dimanches ont
échoué lamentablement. Point d’organisation, point de
publicité. Les membres du jury durent aller des jeunes filles sur
la place et les conduire à la mairie pour pouvoir choisir une
reine. Le cortège fleuri comprenait un char à bœufs, une
voiture, une auto, une voiturette d’enfant, six bicyclettes,
etc.… c’était tout.
Le concours de binious n’avait réuni que trois couples
d’exécutants, alors qu’à la même heure la fête de Bieuzy en
possédait quatre !
Le congrès du Morbihan, 17 septembre 1922.
Congrès de l’URB à Redon
Á l’occasion du congrès de l’Union régionaliste bretonne, un
grand concours de binious aura lieu à Redon le dimanche 15
septembre, à 10 heure du matin, les sonneurs qui devront y
prendre part devront en aviser le président de l’Union
régionaliste, M. de l’Estourbeillon, par lettre à lui adresser,
poste restant à Vannes, avant le 5 septembre. Chaque couple
de biniou et bombarde recevra une gratification de 10 francs
et ses frais de transport. De nombreux prix seront attribués
aux vainqueurs.
Les sonneurs devront se trouver réunis dans la cour de la gare
de Redon le 15 septembre à 10 heures du matin. Ils devront se
présenter en costume de leur paroisse et sans blouse. Le
dimanche 15 septembre aura lieu à Redon, à 1 heure et demie
à la mairie, un concours de chansons populaires.
Congrès de l’URB à Redon
Concours de binious Binious Cornouaillais.
1er prix, 30 francs. François Salaün de Rosporden.
2ème prix, 20 francs. Michel et Louis le Bidan de Langonnet
3ème prix, 15 francs. Mathurin Le Nestle et Louis le Delmar de Pluvigner.
.4ème prix, 10 francs. François Le Magadur et Mathurin Le Corre de Carnac.
5ème prix, 10 francs. Fanen fils et Pierre Tual de Saint-Avé.
6ème prix, 10 francs. Louis Tanguy et Mathurin Le Lin de Saint Goustan
d’Auray.
7ème prix, 10 francs. Louis Simon et Pierre Dréano de Bignan.
Médailles aux couples de sonneurs de Meucon, Arradon, Elven et Saint-Avé.
L’Action bretonne, 5 octobre 1912.
Poch Gol et Tanguy. Photographie prise le 9 mai 1921 à Melrand, lors du mariage de Jean Marie Le Nouën et Marie-Françoise Le
Gouguec (grands parents de l’auteur de ces articles : Joel Le Nouën)
Le plus fameux sonneur de bombarde de la région fête ses 82 ans et sonne toujours !
Qui ne connaît Pierre Tanguy, le fameux joueur de bombarde qui, avec son compère Joseph Le Gourriérec, fin joueur de biniou, a
récolté tant de succès dans les kermesses, concours folkloriques et fêtes dans toute la Bretagne et bien au-delà !
C’est à Kervalan, petit village à cheval sur la route nationale de Pontivy à Quimperlé, à mi-route entre Melrand et Bubry et en
bordure de la vaste lande du même nom que vous rencontrerez ce vieux sonneur breton. Né le 7 février 1867, à Melrand, Pierre a
fêté son 82 anniversaire aux sons de son instrument, il n’a pas son pareil pour faire entendre les airs les plus difficiles et les plus
typiquement bretons, qu’il agrémente de savantes ritournelles. Depuis l’âge de 17 ans, il est « bombardier » et, dit-il si bien : » Plus
je vieillis et plus je sens que ma vieille bombarde se fait docile entre mes mains. » Il fabrique d’ailleurs lui-même ses instruments avec
un art et une perfection consommés. Ses succès ne se comptent plus. Ni le souffle, ni le doigté ne lui manquent. De concert avec Le
Gourièrec, il a décroché un premier à l’exposition 1900 à Paris, un diplôme d’honneur aux fêtes de Lorient en 1930, et d’autres, dont
l’énumération serait trop longue.
De nombreuses années durant, nos deux sonneurs se rendaient à Paris, le 14 Juillet et entraînaient dans de joyeuses gavottes et
ridées les bretons de Montmartre. Que de cortèges ces deux braves n’ont-ils pas entraînés, tout pimpants dans leurs costumes bretons !
Signalons que Pierre Tanguy a eu 13 enfants ? Actuellement, il se trouve à paris au mariage d’une de ses petite filles. Ce sera un
mariage mi parisien, mi breton, car Pierre a emporté naturellement son inséparable bombarde.
Pierre Tanguy et Joseph Le Gourriérec sont sympathiquement connus et estimés chez nous. Gardiens de notre folklore et de nos
vieilles traditions, ils ont représenté maintes fois la Bretagne dans la capitale et dans d’autres régions, se faisant les ambassadeurs
de notre province. Nous leur en sommes reconnaissants et souhaitons qu’ils nous fasse encore entendre durant de nombreuses années
les airs que nous aimons tant.
La Liberté du Morbihan, 13 Mars 1949.
Á l’initiative de l’URB, une campagne pour la sauvegarde du costume
traditionnel fut lancée des 1900. De ce fait le port de la blouse à la mode à
cette période n’était pas autorisé lors des concours de sonneurs organisés par
l’URB.
27ème congrès des Bleun-Brug. Concours national de binious et bombardes
Nous rappelons aux biniouistes bretons que le concours de binious et bombarde projeté l’an dernier au congrès de Roscoff, à l’issue
de l’intervention orale de notre compatriote Dorig le Voyer, sur « Nos instruments de musique celtique » aura lieu le 22 août, à
Plougastel-Daoulas, de 9 heures à 10 heures.
Á cet effet, un air imposé a été spécialement écrit par l’éminent compositeur Georges Arnoux. On peut se le procurer dès maintenant
au prix d’un franc franco la feuille, au secrétariat de l’Union des œuvres bretonnes et Européenne à à Pleyber-Christ (Finistère).
Pour concourir, soit comme cornemuse et bombarde seule, soit comme biniou, ou cornemuse et bombarde ensemble, il faudra exécuté
deux morceaux : l’air imposé précité et un air libre.
Á ce propos nous attirons l’attention des compétiteurs sur ce point important le morceau au choix devra être d’inspiration
rigoureusement bretonne, et on proscrira des airs comme : « La Paimpolaise », « La fille de Madame angot », « Auprès de ma blonde »
ou... « Bon voyage Monsieur Dumollet », et autres morceaux de ce genre.
Nous espérons que les jeunes qui, aujourd’hui, s’adonnent à l’étude de nos instruments de musique celtique ne manqueront pas de
prendre part à ce concours de caractère réellement musical, et ils contribueront ainsi à donner plus d’éclat au grand pardon de Saint-
Guénolé qui aura lieu ce jour-là, et dont nous publierons sans tarder les détails.
Le Nouvelliste de Vannes, 2 mai 1937.
CeltitudeMania
Les grandes fêtes de la victoire et de l’agriculture
Le concours agricole fut accompagné par de grandes fêtes
organisées par le comité des fêtes de Lorient, qui obtinrent le
plus magnifique succès. Les concours bretons excitèrent
surtout les applaudissements de la foule et voici les résultats :
Binious et Bombardes : 1er Melrand (Le Gourièrec et
Tanguy), 2ème Vannes (Ollivier et Layec), 3ème Carnac (Le
Magadur et Le Mong).
L’Ouest Républicain, Lorient, Octobre 1923.
Concours de biniou au Faouët
Le concours agricole fut arbitré par M. François Jacob,
folkloriste de la musique bretonne Lajat : musicologue
grégorien et Le Roch, un fin danseur de la Chapelle-Neuve.
Voici le résultat du concours :
Premier prix : Leguennec et Lenouveau père de Guémené.
2 ème prix : Lebreton et Gervais de Lignol.
3 ème prix : Le Louarn et Le Coguic du faouët.
4ème prix : Lenouveau fils et Le Poil de Saint-Tugdual.
5ème prix : Nouveau et Milou fu Faouët
L’Ouest Républicain, Lorient, Octobre 1923.
Les fêtes bretonnes des 3 et 4 juin 1944.
Á 11 heures, hôtel de ville : assemblée générale de la « Bodadeg ar Sonerion » (Assemblée des sonneurs de Bretagne sous la présidence
de M. Dorig Le Voyer et B. Monjarret.
Á 15 h30, assemblée générale d’Ar Brezonneg er skol (Union pour l’enseignement du breton) à l’occasion du 10ème anniversaire de sa
fondation, sous la présidence d’honneur de M. le préfet régional de Bretagne et M. le recteur d’académie de Rennes et sous la
présidence effective de M. Pierre Mocaër du Comité consultatif de Bretagne., ancien conseiller général du Finistère.
Rapports de M. Yann Fouëré, secrétaire général du Comité Consultatif de Bretagne, président fondateur d’Ar brezoneg er skol. Les
rapports seront ensuite suivis d’une discussion publique sur l’enseignement de la langue bretonne.
Dimanche 4 juin
Á 14 h30, Parc des sports. Ouverture du grand festival de musique et de chants. Danses bretonnes. Présentation de luttes bretonnes,
avec le concours de soixante sonneurs de biniou de la BAS, des artistes de Radio Rennes Bretagne, des quarante danseurs costumés
du Cercle breton de Vannes et des lutteurs du Club athlétique vannetais. Le célèbre champion interceltique Merrien sera présent ainsi
que M. Léon président de la FALSAB, qui dirigera les luttes bretonnes
L’Avenir du Morbihan, Vannes 3 juin 1944.
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