synthèse aléas authie ternois
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Synthè sè dès Alè as naturèls èn vallè è d’Authiè èt Pays du Tèrnois
Ecault Lucile – Avril 2012
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SOMMAIRE
Rappel du contexte de l’étude ....................................................................................................................................... 3
Les aléas naturels en vallée d’Authie et Pays du Ternois ................................................................................................. 4
Définition des aléas inondations et typologie .................................................................................................................................................................... 4
Les inondations par débordement de cours d’eau ............................................................................................................................................................. 6
Les inondations par remontées de nappes souterraines .................................................................................................................................................. 15
Les inondations par ruissellements et coulées de boues ................................................................................................................................................. 20
Les inondations par submersion marine........................................................................................................................................................................... 23
L’évaluation préliminaire du risque inondation sur le bassin Artois-Picardie (EPRI) ........................................................................................................ 28
Définition des aléas mouvement de terrain et typologie ................................................................................................................................................. 30
Le retrait-gonflement des argiles ..................................................................................................................................................................................... 31
Les mouvements de terrains indifférenciés ...................................................................................................................................................................... 32
Les affaissements et effondrements de cavités souterraines ........................................................................................................................................... 35
Synthèse des communes retenues à partir de la base de données GASPAR ....................................................................40
Aléas recensés dans les arrêtés CATNAT .......................................................................................................................................................................... 40
Autres communes à interroger......................................................................................................................................................................................... 45
Bibliographie ................................................................................................................................................................49
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Rappel du contexte de l’étude
La synthèse présentée ici s’inscrit dans le cadre d’une mission de service civique de 6 mois effectuée au Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement
du Val d’Authie portant sur les enjeux de l’information et la sensibilisation aux risques naturels sur le territoire dans une perspective de développement de la
culture du risque auprès de la population. Le bassin versant de l’Authie représente le territoire historique d’intervention du CPIE tandis que le Pays du Ternois
qui recoupe en partie la vallée d’Authie représente l’extension actuelle de son domaine de compétence. Cette synthèse des aléas naturels a permis dans un
premier temps de la démarche d’identifier les communes présentant un intérêt quant à la thématique et avec lesquelles nous avons pu travailler par la suite.
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Les aléas naturels en vallée d’Authie et Pays du Ternois
Définition des aléas inondations et typologie
La définition retenue pour le territoire provient de l’Evaluation Préliminaire du Risque Inondation du Bassin Artois-Picardie. Il est rappelé dans ce document
que l’origine des inondations provient, en hiver, de la présence de perturbations pluvieuses d’origine atlantique provoquant des débordements de cours d’eau
ou des remontée de nappes souterraines et en été, du développement de fronts orageux mobiles localisés engendrant des crues rapides dans les affluents,
accompagnées de ruissellement sur les bassins versants en pente ou de ruissellement pluvial en zone urbaine. Cette typologie distingue ainsi :
- Les inondations par remontée des nappes phréatiques : elles se caractérisent par leur forte inertie, durant de plusieurs semaines à plusieurs mois. Celles-ci
se produisent à la suite d’une succession d’années à pluviométrie excédentaire ou après plusieurs mois pluvieux. Les territoires concernés en majorité sont
les fonds de vallée à faible pente. Lorsque le niveau de la nappe dépasse le niveau du sol, une inondation va se produire sur parfois de vastes superficies.
- Les inondations par ruissellement : elles se produisent lors d’une circulation d’eau sur les bassins versants en dehors du réseau hydrographique , lors d’un
événement pluvieux d’intensité suffisante. Le ruissellement apparaît lorsque les eaux de pluie ne peuvent plus s'infiltrer dans le sol ou lorsque l’intensité
pluviométrique est trop importante, avec pour résultat des écoulements plus ou moins importants. Ces situations peuvent se produire dans un contexte de
saturation des sols en eau en période humide, avec de forts cumuls horaires qui se superposent. La deuxième possibilité est celle d’orages violents, sans
contexte préalable particulier, avec une intensité remarquable sur quelques dizaines de minutes ou seulement quelques heures. Les zones concernées par ce
type de phénomènes se situent en général en amont des bassins versants ou sur les coteaux. L’érosion des sols peut provoquer localement des coulées de
boue qui accompagnent ce ruissellement, l’urbanisation du territoire pouvant de plus être un facteur aggravant du fait de l’imperméabilisation des surfaces.
- Les inondations lentes par débordement d’un cours d’eau : elles se produisent suite à des périodes pluvieuses prolongées pouvant durer plusieurs semaines
sur le bassin versant, dans un contexte de précipitations excédentaires les mois précédents. On les trouve entre les mois d’octobre et d’avril en période
humide. Elles se déclenchent généralement dans un contexte de saturation des sols en eau qui va favoriser le ruissellement de surface sur le bassin versant,
celui-ci se dirigeant ainsi vers un exutoire naturel. Le temps de montée de la crue est lent de même que la durée de la décrue, les points bas pouvant rester
inondés plusieurs semaines après la fin des précipitations.
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- Les inondations rapides par débordement de cours d’eau (2 cas) :
Soit l’inondation se produit dans un contexte de fort saturation des sols en eau suite à une situation météorologique similaire au cas précédent mais avec des
cumuls de pluie supplémentaires importants sur une ou deux journées. Les sols ne peuvent plus absorber et la totalité des précipitations va ruisseler sur le
bassin versant, provoquant une montée rapide des eaux dans les cours d’eau (quelques heures).
Illustration d'une inondation par débordement de cours d'eau
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Soit l’inondation se produit dans un contexte de précipitations intenses sur une durée plus courte et est liée au développement de fronts orageux estivaux.
Les crues concernent les affluents au temps de concentration plus courts, surprenant les habitants par la vitesse de montée des eaux et du courant.
- L’inondation par submersion marine : c’est la conjugaison de trois principaux paramètres : une marée haute astronomique, une surcote marine d’origine
météorologique, plus l’effet de la houle qui va permettre à la mer de se propager à l’intérieur des terres. Ce phénomène qui possède une cinétique rapide peut
représenter un danger, notamment en cas de rupture des ouvrages de protection ou de l’érosion du cordon dunaire.
* Il est par ailleurs précisé dans le document qu’un même cours d’eau peut faire l’objet de crues lentes, rapides ou d’une crue liée à a nappe en fonction des
conditions hydrométéorologies préalables et que sur un même bassin versant plusieurs types d’inondations peuvent coexister.
Les inondations par débordement de cours d’eau
Les inondations par débordement de cours d’eau s’inscrivent, à l’inverse du ruissellement pluvial, dans un réseau hydrographique identifié naturel et à débit
permanent. Le territoire de la vallée d’Authie et du Pays du Ternois recoupe ainsi 2 principaux cours d’eau affectés par des crues.
Présentation des vallées de la Canche et de l’Authie :
- La vallée de l’Authie d’une longueur de 95 km et d’une largeur comprise entre 9 et 24 km, prend sa source à 100m d’altitude à Coigneux pour se jeter dans
la Manche. A partir de ses altitudes, on peut définir 4 parties : la haute vallée de la source à Occoches, la moyenne vallée d’Occoches à Dompierre, la basse
vallée de Dompierre à Colline-Beaumont et les bas-champs littoraux, l’ensemble recoupant des caractéristiques morphologiques différentes. Les deux
versants de l’Authie sont dissymétriques, la rive gauche étant plus escarpée que la rive droite qui possède un réseau hydrographique plus développé. On y
trouve deux principales vallées affluentes : la Grouche et la Quilienne situées en amont. En rive gauche, le principal affluent est la Gézaincourtoise.
- la vallée de la Canche parallèle à la vallée de l’Authie d’une longueur de 88 km environ, prend sa source à une altitude de 132m à Gouy-en-Ternois pour se
jeter dans la Manche. Tout comme l’Authie, ses flancs présentent une dissymétrie nord/sud et l’on note la présence d’un seul affluent en rive gauche : la
Grande Tringue. La rive droite, en pente plus douce, est plus largement développée et parcourue de longs affluents qui drainent le Haut Boulonnais ainsi que
le Haut Artois. Ces principaux affluents sont ainsi : la Ternoise, la Planquette et la Course. Au total, la Canche possède 14 affluents référencés.
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* Le Pays du Ternois recoupe une partie de la Haute vallée de la Canche ainsi que la moitié du linéaire de la Ternoise. La part ie nord du Pays du Ternois est
quant à elle comprise dans le bassin versant de la Lys et l’on y retrouve une partie de la Lys elle-même avec les affluents de la Nave et de la Clarence.
Caractéristiques hydrologiques et formation des crues :
La Canche et l’Authie sont deux fleuves côtiers à régime pluvial océanique possédant une bonne régularité inter mensuelle de leur débit moyens : le module
interannuel de la Canche est de 12 m³/s à Brimeux (bassin versant de 894km²) et celui de l’Authie est de 7,7 m³/s à Dompierre-sur-Authie (bassin versant de
784 km²). Cette relative stabilité des débits s’explique par une alimentation soutenue de la nappe de craie. La Ternoise qui se jette dans la Canche au niveau
de Marconne possède quand à elle un débit moyen mensuel de 4,4 m³/s. Les périodes de hautes eaux se situent de novembre à mai et celles de basses
eaux de juin à octobre avec un minimum en septembre pour les deux fleuves côtiers. De façon générale, les périodes de crues comme les étiages sont
limités, le rapport entre le débit moyen mensuel le plus élevé au débit moyen mensuel le plus faible étant seulement de 1,5 (Canche). Par rapport à l’Authie, la
Canche présente un module abondant et son débit spécifique est élevé (13,5 l/s/km² contre 10 l/s/km² pour celui de l’Authie). Concernant les profils en long,
celui de la Canche est un peu plus relevé (pente moyenne de 1,5‰) que celui de l’Authie (pente moyenne de 1‰).
Les deux cours d’eau sont sujets aux crues bien que celles-ci soient relativement peu fréquentes. Elles trouvent leur origine dans les épisodes pluvieux
hivernaux de longue durée qui peuvent s’étaler sur plusieurs semaines. Plus rarement, celles-ci peuvent avoir lieu au printemps. La saturation des sols joue
également un rôle important dans la formation des crues. En effet, la nappe sous jacente en alimentant le cours d’eau va accroitre son débit de base et ces
apports d’eaux souterraines ont pour conséquence une durée des crues de plusieurs semaines. Ainsi, les inondations que vont connaitre ces cours d’eau
sont grandement imputables aux apports constants de la nappe de craie qui va maintenir de hauts débits après l’arrêt des précipitations. Par ailleurs, les deux
fleuves côtiers subissent l’influence des marées qui remontent de l’estuaire dans la vallée ce qui va contribuer à aggraver les crues. En période de crue, les
écoulements à la mer peuvent ainsi être perturbés par le cycle des marées. En termes d’inondation, les deux vallées ne présentent pas la même vulnérabilité,
les inondations de la Canche étant plus particulièrement dommageables que celles de l’Authie en raison d’une urbanisation plus importante en basse vallée.
Les zones inondables de la vallée d’Authie présentent une superficie de 22 km² s’étendant des bas champs à la basse vallée de l’Authie tandis que les zones
inondables de la Canche recouvrent une superficie de 20 km² touchant de nombreuses communes se répartissant de Cucq à Aubin-Saint-Vaast.
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L’inventaire des zones inondables :
Un inventaire des zones inondables a été effectué pour chacune des deux vallées de l’Authie (2006) et de la Canche (1997) afin de porter à connaissance,
pour tous, la cartographie des risques d’inondation. Cette démarche pilotée par la DIREN du Nord-Pas-de-Calais a permis de cartographier et délimiter par
unité hydrographique cohérente, les informations sur les inondations de références connues à ce jour : inondations décennales et centennales (calculées par
modélisation des cours d’eau) et contours des inondations historiques. En fonction de la hauteur de submersion, de la vitesse d’écoulement et de la durée de
submersion, une cartographie de l’aléa comportant 4 niveaux a été définie à l’intérieur du périmètre de la crue centennale ou des plus hautes eaux connues.
Une cartographie des zones d’expansion des crues a aussi été établie afin d’indiquer les zones de stockage des eaux et les zones d’écoulement qui doivent
être maintenues. L’atlas des zones inondables de la Canche, ancien, à pour crue historique celle de 1995 et celui de l’Authie la crue exceptionnelle de 2001.
Ces atlas ne concernent que les vallées principales des grands bassins versants à l’échelle du 1/25 000 et ne prennent donc pas en compte les autres petits
cours d’eau qui peuvent être également sujets à débordement comme par exemple la Ternoise, la Grouche ou encore la Quilienne. Par conséquent, il parait
intéressant de pouvoir élargir l’illustration de cet aléa aux communes traversées par des cours d’eau naturels permanents d’ordre 1, 2 ou 3.
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Les inondations par remontées de nappes souterraines
Parmi les différents types d’inondation, les inondations par remontées de nappes souterraines constituent un enjeu important dans le Pas-de-Calais avec plus
d’une centaine de communes ayant fait une déclaration ou plus d’arrêtés de catastrophe naturelle. Les principales inondations par remontée de nappe ont eu
lieu ces dernières années en 1988, 1995, 2000 et 2001 (inondations de la Somme durant plusieurs mois de la fin de l’hiver au printemps). Ce phénomène
complexe se produit lorsque le niveau de la nappe atteint la surface du sol, dépassant celui des caves et des excavations. Il peut se produire seul ou en
complémentarité d’autres types d’inondations par une crue d’un cours d’eau, ruissellement pluvial ou de surface sur le bassin versant. Ainsi, dans le cas de
formations peu perméables comme les dièves par exemple, il peut se produire une augmentation du débit des sources pérennes ou temporaires du fait de la
remontée de la nappe et la distinction entre ruissellement et débordement de la nappe à l’amont peut être difficile. On va rencontrer deux principaux types de
nappes libres sur le territoire de la vallée d’Authie et du Pays du Ternois :
- La nappe libre de la craie, la plus importante en superficie, est contenue dans les formations crayeuses du Crétacé supérieur. Elle présente une profondeur
moyenne allant de quelques mètres en vallée humide à plusieurs à plusieurs dizaines de mètres au cœur des plateaux. L’aquifère calcaire possède une faible
porosité d’interstices mais une plus importante porosité de fissures (diaclases et fractures) qui permet l’écoulement et la circulation de l’eau dans la roche.
- Les nappes des terrains quaternaires que l’on rencontre sur les cours d’eau permanents de l’Authie et de la Canche , sous les alluvions et les dépôts marins
côtiers de la basse pleine littorale. Ces nappes peu profondes sont quasiment subaffleurantes au niveau des Bas-Champs littoraux.
Les inondations par remontée de nappes se distinguent par leur durée qui peut varier de plusieurs semaines à plusieurs mois, leur périodicité qui intervient en
hiver ou début de printemps à la fin de la recharge de l’aquifère, l’inondation de caves leur fréquence, leur surface et leur localisation.
Dans le cadre de sa mission, le BRGM a été chargé par la DDE du Pas-de-Calais de hiérarchiser les communes concernées par des arrêtés de catastrophe
naturelle pour remontée de nappes phréatique, afin de mieux caractériser ce phénomène. LE BRGM a ainsi pu distinguer 4 types d’inondations par remontée
de nappes et esquisser les contours des bassins à risques. La collecte des données recensées sur 111 communes identifiées a permis de retenir 90
communes après une première analyse qui sont ou seraient effectivement concernées pour inondations par remontée de nappes seules ou accompagnées
de ruissellement de surface et de coulées de boue. Ainsi, sur les communes de la vallée de l’Authie et du pays du Ternois, (département du Pas-de-Calais)
l’affectation par des remontées de nappes souterraines concerne potentiellement 10 communes se répartissant comme suit :
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CODE INSEE NOM COMMUNE Remontée de nappe validée
Remontée de nappes + ruissell.
validé
Ruissellement validé
Sans objet Remontée de
nappes probable
Remontée de nappe + ruissell.
probable
Ruissellement de surface probable
62109 BERGUENEUSE
62182 BUIRE-AU-BOIS
62233 CONCHIL-LE-TEMPLE
62390 GROFFLIERS
62451 HEUCHIN
62616 NOEUX-LES-AUXI
62686 RAMECOURT
62717 ROELLCOURT
62732 SACHIN
62779 SARTON
62791 SERICOURT
62795 SIBIVILLE
62824 TORTEFONTAINE
62838 VAULX
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Les inondations par ruissellements et coulées de boues
La complexité des phénomènes d’inondations par ruissellement a conduit le MEDD/DPPR à définir cet aléa et la gestion du risque dans les collectivités au
travers l’élaboration d’un guide technique. Le ruissellement pluvial induit des phénomènes physiques de nature différente selon qu’il se produit en milieu rural,
périurbain ou urbain et recoupe des événements locaux, de caractère soudain, de courte durée et avec des conséquences variées en termes de gravité.
Desbordes cite la définition suivante : « une inondation par ruissellement est provoquée par les seules précipitations tombant sur l’agglomération, et (ou) sur
des bassins périphériques naturels ou ruraux de faible taille, dont les ruissellements empruntent un réseau hydrographique naturel (ou artificiel) à débit non
permanent, ou à débit permanent très faible, et qui sont ensuite évacués par le système d’assainissement de l’agglomération [ou par la voirie]. Il ne s’agit
donc pas d’inondation due au débordement d’un cours d’eau permanent, traversant l’agglomération, et dans lequel se rejettent les réseaux pluviaux. »
Les inondations par ruissellement sont caractérisées par :
- leur localisation dans l’espace/temps lié au développement spatiotemporel de cellules orageuses sur des bassins versants de faibles superficies (~10 km²).
- leur inscription dans un réseau hydrographique non assimilable à un cours d’eau : le ruissellement se produit dans des parties de bassin versant sans
écoulements permanents : thalweg, vallons secs, fossés, etc.
- une origine pluviométrique d’intensité exceptionnelle suite à un orage ou une longue période de précipitations.
- une amplification par d’autres types d’inondations : crues des cours d’eau, submersions marines ou encore remontée des nappes phréatiques.
Ainsi, la formation d’une inondation par ruissellement dépend de la capacité d’infiltration des eaux de pluie dans le sol en amont, lorsque l’intensité de
l’événement pluvieux est supérieure à cette capacité d’infiltration (saturation préalable des sols en eau => capacité réduite de rétention de l’eau). L’eau va se
concentrer en ruissellement, éroder le sol en se chargeant en particules solides et dévaler les pentes des versants jusqu’à son exutoire, causant des dégâts
plus ou moins importants à la sortie du bassin versant. De nombreuses caractéristiques du bassin versant vont influencer le ruissellement : sa morphologie,
sa topographie, sa pédologie, son hydraulique ou sa géologie. L’imperméabilisation du sol, sa nature et son état sont également déterminants, la formation
d’une croûte de battance favorisant le ruissellement. La modification de l’espace par les activités humaines, notamment l’agriculture peut localement aggraver
l’imperméabilisation des sols, conduisant à une accélération des vitesses et des volumes ruisselés. Les dommages sont alors importants en amont pour les
agriculteurs et vers l’aval pour les routes, les ouvrages d’arts ou encore les habitations. Indirectement le ruissellement peut entraîner la pollution des eaux
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superficielles et souterraines du fait de la forte turbidité des eaux suite à l’entraînement des polluants du sol. En milieu urbain, l’urbanisation constitue un
facteur aggravant du fait de l’imperméabilisation des surfaces et la diminution de la capacité de stockage des excédents d’eau ; entraînant une augmentation
des volumes, des débits et des vitesses d’écoulement. Par ailleurs, les infrastructures urbaines peuvent faire obstacle au bon écoulement des eaux.
Le ruissellement associé aux coulées de boues représente l’aléa le plus présent sur le territoire avec l’ensemble, semble t’il, des 241 communes concernées
par ce risque majeur. Celles-ci ont fait l’objet en moyenne d’1,8 arrêté de catastrophe naturelle pour débordement de cours d’eau et ruissellements associés.
Ce phénomène affecte des communes recoupant des réalités différentes quant à la configuration topographique de leur(s) bassin(s) versant(s) ou en termes
d’enjeux touchés. Il existe ainsi pour certaines communes du territoire concernées par un aléa érosif fort, un risque d’érosion hydrique important des sols qui
entraine une perte progressive des terres arables, ces communes devant en conséquent lutter contrer les phénomènes de ruissellement et d’érosion des sols.
Les communes les plus touchées se répartissent essentiellement en basse vallée d’Authie mais également en moyenne vallée (commune d’Auxi-le-Chateau).
Dans le Pays du Ternois, on peut également identifier plusieurs bassins de risque : autour des communautés de communes du Saint-Polois, du Pernois et du
pays d’Heuchin. Il parait dès lors intéressant de bien distinguer afin d’illustrer la diversité de cette problématique :
- les phénomènes de ruissellement se produisant en zone rurale qui concernent des problématiques spécifiques liées à l’érosion des sols. Ce phénomène est
accentué par l’imperméabilisation des sols due en partie aux pratiques agricoles qui renforcent le phénomène de battance.
- les phénomènes de ruissellement se produisant en zone périurbaine et pour lequel le danger provient des cours d’eau affluents (cours d’eau temporaires,
vallons secs, canaux et fossés d’écoulement) qui convergent vers l’agglomération provoquant des débordements localisés.
- les phénomènes de ruissellement se produisant en zone urbaine stricto census, où le réseau d’évacuation et d’assainissement est pris en défaut et ne peut
évacuer l’eau précipitée. Ce phénomène est accentué par l’imperméabilisation des surfaces due à l’urbanisation.
Sur les communes traversées par un ou des cours d’eau permanents importants, il est assez difficile de distinguer le ruissellement pluvial de la crue, les deux
phénomènes pouvant de plus être conjugués. Par ailleurs, le ruissellement va provoquer de l’érosion, des coulées de boues et également des mouvements
de terrains ou phénomènes classés comme tels dans les arrêtés de catastrophe naturels lorsque les volumes de sols entrainés sont importants. On peut ainsi
considérer ces mouvements de terrains comme une conséquence directe du ruissellement. Ceux-ci étant systématiquement associés à une inondation dans
les arrêtés de catastrophe naturelle, on retrouve les mêmes communes affectées par les deux phénomènes inondation et mouvements de terrains conjugués
avec une recrudescence pour les petites communes rurales (EPS, Vaux, Ramecourt). De façon plus surprenante, on peut retrouver des arrêtés CATNAT pour
mouvements de terrains associés aux inondations dans des communes situées en basse vallée d’Authie, là ou la pente hydraulique va être quasi nulle.
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Les inondations par submersion marine
Les submersions marines se produisent lors de la conjugaison d’une marée haute astronomique de fort coefficient avec une surcote météorologique et une
forte houle ; la mer se propageant dès lors à l’intérieur des terres suite à la défaillance des ouvrages de protection, de leur franchissement exceptionnel ou de
l’érosion du cordon dunaire. Ce phénomène possède une cinétique rapide, notamment en cas de rupture des digues et/ou de la formation de brèches. Dans
l’estuaire de l’Authie, la volonté ancienne de se protéger contre les marées et/ou les crues à conduit à la construction de hautes digues dans les bas-champs
appelées renclôtures. Dans l’estuaire de la Canche, on retrouve de même des endiguements par casiers. Le cycle des marées perturbe le bon écoulement
des eaux et peut ainsi contribuer à aggraver les phénomènes d’inondation par débordement de cours d’eau et/ou remontée de nappes souterraines.
L’un des derniers événements majeurs de submersion marine remonte lors des tempêtes de l’hiver 1990 qui ont touché le littoral français et particulièrement
la mer du nord et le littoral Picard, de Groffliers à Wissant. Les ouvrages de défense de la mer ont été impactés à Hardelot, Ambleteuse et au Touquet. Le
cordon dunaire a également été érodé sur plusieurs communes comme Cucq ou Portel avec un recul du trait de côte prononcé suite à la formation d’une
brèche dans la dune de Wissant qui a entrainé la submersion partielle du marais de Tardhinghem. 200 hectares de terrains furent inondés dans les champs
de Merlimont sur la commune de Saint-Josse. Enfin, la station balnéaire de Wimereux à subit d’importantes dégradations durant ces tempêtes.
Dans la région Nord-Pas-de-Calais, une démarche de connaissance des risques naturels littoraux a été engagée en 2006 par les services de l’Etat au travers
d’un programme d’études sur la caractérisation des aléas naturels côtiers intégrant les conséquences du changement climatique, dans l’objectif d’améliorer
l’information, la prévention, la protection et la gestion en cas de crise.
La cartographie de l’aléa submersion marine présente elle l’aléa défini pour une période de retour décennale, centennale et millénale en distinguant 4 niveaux
d’intensité, issus d’un croisement entre le couple vitesse et hauteur de submersion maximales à instant donné ; la vitesse n’étant ainsi pas constante sur toute
la durée de submersion. Des bandes de 100m en aléa rouge très fort ont été ajoutées derrière les ouvrages de protection soumis à une rupture potentielle et
une même bande rouge a également été ajoutée pour les sites soumis à des phénomènes de franchissement. Cette cartographie est précise au 1/25 000.
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L’évaluation préliminaire du risque inondation sur le bassin Artois-Picardie (EPRI)
La directive 2007/60/CE relative à l’évaluation et la gestion du risque inondation a pour objectif l’amélioration de la gestion du risque inondation à l’échelle
communautaire en permettant de donner un cadre de gestion commun à tous ses Etats membres qui doivent adopter une stratégie de planification à long
terme afin de prévenir et limiter les inondations et leurs conséquences négatives à l’échelle des grands bassins hydrographiques.
La première étape d’évaluation des risques inondation (EPRI) à été réalisée fin 2011 dans le bassin Artois-Picardie pour les différentes unités géographiques,
dont l’unité Canche-Authie-Boulonnais qui comprend les bassins versants de l’Authie, de la Canche, de la Liane, du Slack et du Wimereux. Les deux étapes
suivantes, en cours de réalisation, et prévues respectivement pour 2013 et 2015 comprennent la cartographie du risque inondation à partir des Territoires à
Risques Importants identifiés suivie de la production de plans de gestion des risques inondations. L’EPRI est une synthèse constituée de plusieurs documents
qui comprennent une présentation des six districts inclus dans le bassin, une présentation de la méthodologie mise en œuvre, une synthèse par district des
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inondations historiques et potentielles, une présentation par unité des événements historiques marquants ainsi que l’évaluation des impacts potentiels des
inondations futures. Cette première étape de l’EPRI a donné lieu à la construction d’une base de données des inondations historiques ayant occasionnées
des dégâts ainsi qu’à l’estimation des conséquences d’inondations potentielles au travers de la construction d’une enveloppe approchée de ces inondations
potentielles (EAIP). L’EAIP est ainsi une enveloppe majorante, utilisant différentes approches combinées pour définir l’étendue des zones susceptibles d’être
inondées (par débordement de cours d’eau, par submersion marine et par remontée de nappes phréatiques).
- Pour la vallée de l’Authie, il est mentionné dans la base de données 2 inondations passées : l’inondation de 1999 ayant provoquée l’évacuation de plus de
800 personnes à Doullens (Haute-vallée de l’Authie) et l’inondation de 2001 ayant occasionnée une submersion de plus de 15 jours de certaines zones , plus
quelques dégâts aux habitations dans le secteur de Quend (Bas-Champs). Cette inondation est par ailleurs la crue de référence de l’Authie dans l’AZI.
- Pour la vallée de la Canche, les informations sur les inondations historiques passées sont recensées dans la base de données au travers 10 événements
dommageables, dont le plus ancien connu remonte à 1392 et le plus récent remonte à 1999. La crue de 1995 qui est la crue de référence dans l’AZI est la
plus forte crue connue du 20ème
siècle (selon l’AZI). Elle a été catastrophique sur le plan économique avec des zones submergées pendant parfois plus de 3
mois, avec des dégâts causés aux habitations sur les secteurs de la Calotterie et de Brimeux.
- Pour la vallée de la Ternoise, renseignée également dans la base de données, l’événement historique connu de référence est l’inondation de 1999 qui est
une succession de 3 crues et à vu l’inondation de Pesnes en Artois ? Toutefois si l’on regarde les données de la banque hydro, on constate que l’événement
hydrologique de référence est le 4 juillet 2005 avec un débit instantané maximal de 28 m³/s et une hauteur instantanée de 191 cm (à Huby-saint-Leu).
Il est également renseigné, à part dans la base de données, des événements de submersion marine, nombreux sur le territoire (> 20) avec entre autres des
submersions marines historiques sur les communes de Berck et de Groffliers pour la vallée de l’Authie. Pour la vallée de la Canche, la submersion marine de
1984 fait valeur de référence dans l’AZI avec des ruptures de digues et de vastes hectares de terres inondées. Les événements plus récents concernent les
communes de Wissant et Wimereux situés au nord de Boulogne avec notamment la submersion marine de forte intensité de 1990 qui est la référence.
Enfin, il est renseigné dans la base de données historique des inondations passées, 6 événements de ruissellements, d’intensité limitée à moyenne, en 1994,
1998, 2001 et 2006 et dont les informations proviennent soit de la DIREN (rapports sur les crues de 1998 et 2006) ou soit de la thèse de J.Douvinet sur les
« bassins versants sensibles aux crues rapides dans le Bassin Parisien » qui comporte de nombreuses photographies et cartes. Tout comme les inondations
par débordement et submersion marine, ces événements ne sont pas exhaustifs et sont de plus spatialement mal référencés dans la base de données.
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Définition des aléas mouvement de terrain et typologie
Les mouvements de terrain regroupent l’ensemble des phénomènes gravitaires divers et complexes impliquant le plus souvent une rupture et un
déplacement de matériaux avec des volumes en jeu de l’ordre de quelques m³ à plusieurs millions de m³. Ces phénomènes sont soit à l ’origine
d’une évolution discrète, lente et continue ou au contraire provoquer des déplacements en masse ou remaniés plus ou moins brutaux. Les
mouvements de terrain de grande ampleur peuvent également provoquer des phénomènes induits ou associés catastrophiques. Selon la vitesse et
le rythme des déformations, on peut schématiquement classer ces mouvements de terrain en deux grandes familles :
- Les mouvements lents et continus :
Les tassements différentiels proviennent de l’alternance de 2 processus ; un retrait suivi du gonflement de certains matériaux argileux suite
à des changements d’humidité. Ils se produisent surtout en période de sécheresse. La perte de volume en eau va provoquer verticalement un
tassement différentiel et horizontalement l’apparition de fissures de dessiccation. Le tassement peu aussi être dû à la compression de certains
sols sous l’effet d’une charge appliquée (vase, tourbe, marne) .
Les affaissements sont consécutifs à l’évolution lente et progressive des cavités souterraines naturelles ou artificielles. Ils se traduisent par la
formation d’une dépression topographique sans rupture apparente de la surface.
Le fluage de matériaux plastiques sur faible pente (solifluxion, reptation).
Le tassement de versants rocheux et fracturés par dilatance, fauchage des couches ou poinçonnement.
Les glissements qui concernent des déplacements en masse de sols cohérents le long d’une surface de rupture qui peut être plane, courbe
ou complexe. On va distinguer les glissements circulaires (rotationnels), des glissements plans (translationnels) ou encore mixtes (complexes).
- Les mouvements rapides et discontinus :
Les effondrements par rupture brutale du toit d’une cavité souterraine artificielle ou naturelle (par dissolution karstique ou suffosion). On va
observer un abaissement à la fois violent et spontané de la surface, tout le terrain au dessus de la cavité s’effondrant d’un coup.
Les éboulements (chutes de pierres et de blocs) proviennent de l’évolution mécanique d’escarpements plus ou moins abrupts, très facturés
et altérés sous l’action de la gravité. Les éléments rocheux mobilisés sont plus ou moins homogènes avec peu de déformations préalables.
Les écroulements proviennent de la chute soudaine d’une masse rocheuse par pans entier selon un pan de discontinuités préexistants. La
masse rocheuse qui se détache d’une paroi ou d’un versant très raide va se désorganiser en tombant . Les volumes mobilisés sont >1 dm³.
Propagation
en masse
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Les coulées de débris proviennent du transport de matériaux sous forme visqueuse et sur de fortes pentes (appelées laves torrentielles dans
les régions montagneuses) ou proviennent de l’évolution du front des glissements argileux par dégénérescence. Les vitesses de transport sont
Les coulées boueuses plus ou moins fluides sont composées d’importantes quantités d’eau et de matériaux sans cohésion. Elles constituent
le type le plus liquide des glissements de terrains et sont composés au minimum de 30% d’eau et 50% de vases, limons et autres matériaux
argileux. Elles se forment sur des versants et se constituent en cours d’eau à régime torrentiel avec un fort potentiel destructeur.
- Le cas de l’érosion littorale :
Ce phénomène affecte aussi bien les côtes rocheuses par glissements et effondrements que les côtes sableuses également soumises à l’érosion par les
différents agents naturels que sont les houles, les vagues et les courants marins. L’érosion provoque un recul du trait de côte plus ou moins prononcé. On
distingue l’érosion continue de l’érosion brutale, due à des tempêtes ponctuelles qui provoquent le franchissement soudain ou la rupture du perré ou du
cordon dunaire. Les aménagements sur le littoral peuvent également contribuer à amplifier ce phénomène naturel en modifiant le transit sédimentaire.
Le retrait-gonflement des argiles
Les tassements de sols argileux par retrait gonflement concernent un type particulier de mouvements de terrain liés au changement d’humidité des sols fins
argileux et se produisant particulièrement dans les périodes de fortes sécheresses. Dans le cas des tassements par retrait, on observe 2 processus alternés :
un retrait lors de la période de sécheresse suivi d’un gonflement des sols argileux lors de leur réhydratation. Ce phénomène se produit de façon générale lors
d’un changement d’humidité dans les sols, faisant varier leur teneur et leur saturation en eau (par évaporation), provoquant ainsi leur tassement différentiel.
Dans le département du Pas-de-Calais, une centaine de communes ont fait l’objet au moins une fois d’un arrêté de catastrophe naturelle pour ce type de
sinistres imputés à la sécheresse (dernière en date de 2003). Dans le cadre de sa mission de service public sur les risques naturels, le BRGM a réalisé la
cartographie de cet aléa afin de définir les zones les plus exposées au phénomène. Il existe au total 22 formations argileuses susceptibles de tassements
différentiels qui ont été classifiées et hiérarchisées vis-à-vis du risque selon trois critères lithologiques, minéralogiques et géotechniques. Les résultats de
l’établissement de la carte de susceptibilité des formations géologiques distinguent 4 niveaux d’aléa : fort, moyen, faible ou nul (correspondant aux formations
à priori non argileuses). Sur l’ensemble du département, 2% de la superficie seulement se situe en zone d’aléa fort. Les formations qui sont moyennement
susceptibles recoupent 22% de la superficie et les formations faiblement susceptibles concernant quant à elles 55% du territoire du département.
Propagation
remaniée
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Ainsi, la partie sud ouest du département n’a pas été concernée ces dernières années par des arrêtés de catastrophe naturelle au titre de mouvements de
terrains différentiels consécutifs aux sécheresses et à la réhydratation des sols. La vallée d’Authie et le Pays du Ternois sont situés sur des formations argilo-
marneuses du crétacé supérieur : La craie blanche du Turonien supérieur au Santonien et les dièves et craies argilo marneuses du Cénomanien inférieur au
Turonien moyen, auxquels on peut localement ajouter la présence de placages ponctuels de formations Cénozoïques tertiaires principalement sablo-
argileuses (présentes sous la forme de buttes témoins sur le plateau crayeux). Parmi les formations superficielles du quaternaire, présentes sous la forme de
lambeaux localisés ou de couvertures plus épaisses, on peut trouver principalement des limons des plateaux et limons argileux à silex, des dièves (marnes
argilo-crayeuses imperméables constituant le mur de la nappe de craie), des colluvions et alluvions de l’Holocène et des formations tourbeuses supérieures.
Sur le bassin versant de l’Authie, la commune de Colline-Beaumont se trouve en zone d’aléa fort, située sur des formations susceptibles d’être affectées par
des phénomènes de tassement différentiel. Les communes de Conchy-le-Temple et Wailly-Beaucamp sont également potentiellement plutôt favorable au
phénomène de retrait gonflement des matériaux argileux ou tourbeux (zone d’aléa moyen). A l’exception des Bas-Champs, les autres communes de la vallée
de l’Authie ou/et du Pays du Ternois se situent en zone d’aléa faible. Du côté de la Somme, la cartographie de cet aléa montre une zone d’aléa moyen sur les
communes de Fort-Mahon et de Quend au niveau des dépôts marins de l’Holocène, alluvions fluviatiles récentes comprenant sables, vases et tourbe. La
tourbe apparaît ainsi comme un matériau sensible aux variations de la teneur en eau environnante.
Les mouvements de terrains indifférenciés
Les mouvements de terrains recensés dans les arrêtés de catastrophe naturelle peuvent être potentiellement de différente nature :
- Soit des coulées de boues générées par la mise en mouvement sur les versants de matériaux sans cohésion, mélangés à une importante quantité d’eau.
- Soit des glissements de terrain correspondant à des déplacements en masse de matériaux cohérents le long d’une surface de rupture.
- Soit des inondations boueuses (non assimilables à des mouvements de terrain) qui résultent d’une accumulation de ruissellement généré au niveau de
terres agricoles et qui emporte au passage des particules de terres qu’il transporte comme matière en suspension ou charge de fond. Ces inondations
boueuses constituent un processus de pente et ne doivent pas être confondues avec les coulées de boues qui sont dues à des mouvements de transport
en masse. Les inondations boueuses engendrent des dégâts aux infrastructures routières, par dépôts de couches de boue sur les routes.
Toutefois, les mouvements de terrains étant renseignés dans les arrêtés de catastrophe naturelle en même temps que les inondations par ruissellement et
coulées de boues, il parait alors fort probable que ces mouvements de terrain n’en sont pas en soi et concernent majoritairement des inondations boueuses.
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Les affaissements et effondrements de cavités souterraines
Typologie des cavités souterraines
- Les cavités naturelles : La présence de ces cavité est due à la dissolution de carbonates (calcaires, dolomies, craies) ou de sulfate (gypse) par la circulation
des eaux de surface. Les formations géologiques susceptibles de renfermer des cavités naturelles sont principalement les craies du crétacé supérieur.
- Les cavités anthropiques : Cette catégorie regroupe l’ensemble des cavités creusées par l’homme à différentes fins. On va pouvoir ainsi distinguer :
Les carrières souterraines : les carrières ont été creusées dans la craie à des fins économiques et exploitées pour la production de pierres de taille, de chaux,
de ciment ou encore les amendements en agriculture. D’une profondeur pouvant aller jusqu’à 30m, on les classifie selon leur mode d’exploitation : catiches
(ou puits en bouteille), chambres et piliers, chambres et galeries, crayères et marnières, galeries filantes, hagues et bourrages ou encore puits et galeries.
L’accessibilité aux carrières se fait soit par un puit ou descenderie pour celles se situant sur le plateau, ou soit directement par cavage depuis les fonds de
vallées ou depuis un front de taille.
Les caves : Ce sont des cavités anthropiques utilisées hors fins d’extraction. Elles ont été creusées, soit dans un but industriel, soit dans un but agricole
(champignonnière) ou encore à des fins de stockage. On les trouve sous la forme de salles et galeries creusées à partir du sous-sol des bâtiments.
Les ouvrages civils : Ces cavités regroupent plusieurs sous catégories selon leur nature et leur géométrie : les aqueducs, les tunnels ferroviaires et routiers,
les cryptes et les catacombes, les souterrains de fondations et de remparts et enfin les souterrains refuges abandonnés. Ces souterrains refuges également
appelés muches dans le Pas-de-Calais sont parfois aménagés dans d’anciennes carrières souterraines de craie ou d’anciennes caves qui ont été reliées par
des couloirs pour créer un réseau de refuge étendu, reliant ainsi les lieux stratégiques pour la population.
Les ouvrages militaires : Les ouvrages militaires concernent les tranchées ou sapes de guerres. On les trouve de part et d’autre des lignes de front selon un
axe nord/sud, ayant servi principalement à miner les positions ennemies, stocker du matériel ou s’abriter. Elles sont creusées dans les limons du quaternaire,
les craies du crétacé ou d’anciennes carrières souterraines reliées entre elles par un vaste réseau de galeries. On peut les classer selon leur géométrie,
linéaire ou surfacique. Il existe en parallèle un risque environnemental lié aux séquelles de guerre avec le dépôt de munitions non explosées pouvant
provoquer, outre le risque d’explosion, un risque de pollution des écosystèmes (notamment pour les armes chimiques).
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Le risque associé à ces cavités souterraines :
La présence de cavités souterraines abandonnées peut entraîner différents types de désordres à la surface lorsque celles-ci ne sont plus surveillées ni
confortées. Les types d’instabilité rencontrés sont principalement :
- Les affaissements : ce sont des mouvements lents et progressifs correspondant à une déformation souple de la surface du sol sans rupture et se traduisant
par une dépression topographique en forme de cuvette. Il s'agit souvent d'un phénomène symptomatique des carrières souterraines, soit mal remblayées soit,
lorsqu'elles sont profondes, recouvertes par des formations souples, correspondant à l’auto colmatage du vide par le réarrangement et la décompression des
terrains sus-jacents. Les dégâts possibles sont sur les constructions uniquement. Les affaissements ne sont pas des précurseurs des effondrements.
- Les effondrements correspondent à un abaissement violent et spontané de la surface d’une cavité sur parfois plusieurs hectares et plusieurs mètres de
profondeur. La zone d’effondrement est délimitée par un cratère à bordures subverticales. Les effondrements sont spécifiques des mines et carrières
exploitées par des chambres, piliers et catiches. Ils sont initiés par une rupture en chaîne des piliers de l’exploitation se répercutant instantanément en
surface par un abaissement violent de la surface, le toit (plafond) descendant en masse. Les dégâts engendrés sont considérables pour les constructions et la
rapidité et la violence du phénomène peut occasionner des victimes.
- Les fontis correspondent à un effondrement brutal et localisé du toit d’une cavité ou d’une galerie souterraine se manifestant sous la forme d’un entonnoir ou
cratère. La rupture est progressive, la cloche remontant plus ou moins lentement à la surface jusqu’au développement du cratère. La géométrie des fontis est
pseudo circulaire, diamètre et profondeur du cône pouvant aller jusqu'à plusieurs mètres. Les dégâts générés aux infrastructures peuvent être importants et
engendrer des victimes.
Il faut également ajouter pour les cavités naturelles, les phénomènes de suffosion qui consiste en une érosion interne affectant les sables et les limons, la
formation de dolines en domaine calcaire ainsi que le phénomène de débourrage correspondent à l'entraînement gravitaire, le plus souvent provoqué par des
circulations d'eau massive, du matériau de comblement d'une cavité (poche d'argile dans une cheminée ou une fissure karstique, bouchon remblayé d'un
puits de marnière ou de carrière …). Ce sont les phénomènes à risque qui touchent le plus les réseaux naturels développés dans les massifs calcaires.
Toutefois ces derniers types de désordres ne sont pas recensés dans le Pas-de-Calais du fait de la géologie et du climat peu propices.
L’inventaire des cavités souterraines :
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Cet inventaire, actuellement en cours, est réalisé par le BRGM dans le cadre d’une convention avec la DREAL. Il existait préalablement un premier inventaire
partiel des cavités souterraines, réalisé entre 1999 et 2004 et portant sur 320 communes du département qui avait permis d’al imenter la base de donnée
nationale bdcavité pour 103 communes. Dans le cadre d’une mise à jour de cet inventaire et de son extension sur l’ensemble du Pas-de-Calais, une nouvelle
convention avec la DREAL a été passée et divisée en plusieurs étapes de travail. La première étape de clôture du projet porte sur l’exploitation des données
d’archives du Service Géologique Régional, du Service Interdépartemental d’Inspection des Carrières Souterraines et autres ouvrages bibliographiques.
L’étape suivante concerne une consultation des divers organismes techniques susceptibles de détenir des informations permettant de valider ou compléter la
première phase de saisie. La troisième phase par questionnaires, adressés aux maires des communes, permettra d’enrichir et de compléter les données avec
la rencontre de témoins locaux et la visite de cavités. La dernière étape de restitution des résultats permettra la synthèse du projet dans un rapport final ainsi
que la mise en ligne de la base de données finale bdcavité. L’objectif de cet inventaire porte sur une connaissance exhaustive des cavités souterraines du
Nord-Pas-de-Calais afin de conserver leur mémoire et ainsi permettre aux acteurs locaux en charge de la prévention et de la gestion du risque de disposer de
l’ensemble des données détenues au SGR/NPC. La valorisation des données se fait essentiellement au travers d’une base de données unique et fédérative
géoréférencée : bdcavité. Cette base de données va donc permettre de faciliter les politiques d’information et de prévention des risques par une diffusion la
plus large possible de cette connaissance. En parallèle, il existe une base de données locale opérationnelle disponible au SGR/NPC sous format papier et
numérique (dossier synthétique de la cavité) ; la consultation de ces dossiers se faisant au SGR/NPC à Lezennes (59).
Il existe au total et à ce jour, 222 cavités souterraines renseignées dans la base de données bdcavité pour le territoire du Pays du Ternois et de la vallée de
l’Authie. 92 communes possèdent au minimum une cavité souterraine sur leur territoire, ce qui représente une couverture de près de 38%. Plus de la moitié
des cavités en présence sont des ouvrages civils dont on suppose une large part de muches ou souterrains-refuges. Il existe en comparaison seulement 3
cavités de formation naturelle, une quarantaine de carrières ainsi qu’une vingtaine de cavités d’origine militaire. Une quarantaine de cavités sont quand à elles
de nature indéterminée, ce qui représente 16% de l’ensemble des cavités souterraines. Ceci s’explique par la difficulté de retrouver la nature exacte de la
cavité dans les documents d’archives. On trouve enfin et de façon anecdotique la présence d’anciennes caves abandonnées.
Par ailleurs, 2 communes qui ne sont pas inclues dans le périmètre du Pays du Ternois et de la vallée de l’Authie stricto census possèdent des potentialités
intéressantes pour notre travail : la commune de Domqueur dans la Somme marque un réseau de muches très développé et la commune d’Ecuires, située au
nord de Boisjean, recense 22 cavités souterraines sur son territoire auxquelles sont associées des effondrements localisés. De façon générale, la présence et
le nombre de cavités souterraines sur une commune ne préjugent pas de leur dangerosité associée et il semble intéressant de s’adresser au SGR/PDC pour
accéder aux dossiers et fiches complètes des cavités souterraines. Enfin, il convient de garder à l’esprit que ces données ne sont pas exhaustives.
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Synthèse des communes retenues à partir de la base de données GASPAR
Aléas recensés dans les arrêtés CATNAT
La base de données GASPAR (Gestion Assistée des Procédures Administratives relatives aux Risques naturels et technologiques) provient de la DGPR
(Direction Générale pour la Prévention des Risques). Mise à jour régulièrement par les services instructeurs départementaux de l’Etat, elle comprend des
informations sur les documents d’information préventive sur les risques naturels ou à portée réglementaires. On va y trouver les informations sur la procédure
de « reconnaissance de l’état catastrophe naturelle » (arrêtés CATNAT), renseignée au sein de tables attributaires. Il existe à l’intérieur, une classification des
aléas prenant en compte distinctement l’origine du phénomène, selon 81 catégories spécifiques. Sur la Vallée d’Authie et du Pays du Ternois, 9 types d’aléas
ont pu être identifiés, que l’on a regroupé comme suit :
Inondation par débordement de cours d’eau
Inondation par ruissellement et coulées de boues associées
Inondation par remontée de nappes souterraines
Inondation par submersion marine
Affaissement de cavités souterraines
Glissement de terrain
Effondrement de cavités souterraines
Eboulements et chutes de blocs
Mouvement de terrain indifférencié
Si les 241 communes du territoire de la vallée d’Authie et du Pays du Ternois ont fait l’objet d’au moins un arrêté de catastrophe naturelle depuis 1982, toutes
ne sont pas impactées par les mêmes risques naturels à la même fréquence ni à la même intensité. Ainsi, notre présélection des communes sur la base de
cette information, s’est faite à partir du croisement entre le nombre total d’arrêtés CATNAT (≥ 5) et la diversité des aléas recensés dans la procédure. Au total,
30 communes ont été préalablement sélectionnées pour illustrer la problématique des risques naturels sur le territoire. En moyenne, depuis l’existence de la
procédure, les communes ont fait l’objet de deux arrêtés de « catastrophe naturelle » pour inondations et coulées de boue et d’un arrêté pour mouvement de
terrain. Au maximum, il existe 8 arrêtés CATNAT et 6 aléas différents recensés pour une même commune du territoire.
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CODE INSEE NOM COMMUNE Nombre d’arrêtés CATNAT Nombre d’aléas Origine des aléas
62368 GAUDIEMPRE 4 6
80333 FORT-MAHON-PLAGE 3 5
62060 AUXI-LE-CHATEAU 5 3
62824 TORTEFONTAINE 4 4
80201 COIGNEUX 4 4
80244 DOMINOIS 4 4
62150 BOISJEAN 5 3
62767 SAINT-POL-SUR-TERNOISE 5 6
62109 BERGUENEUSE 5 4
62553 MAREST 6 3
62652 PERNES 6 3
62717 ROELLECOURT 5 4
62763 SAINT-MICHEL-SUR-TERNOISE 6 3
62768 SAINT-REMY-AU-BOIS 5 4
62795 SIBIVILLE 4 4
62815 TIGNY-NOYELLE 6 5
80109 LE BOISLE 5 4
62390 GROFFLIERS 6 4
62732 SACHIN 6 4
80806 VILLERS-SUR-AUTHIE 5 4
62108 BERCK 7 4
62231 COLLINE-BEAUMONT 7 5
62233 CONCHIL-LE TEMPLE 6 6
80580 NAMPONT 6 4
80649 QUEND 5 6
62299 EPS 6 3
62838 VAULX 7 4
62686 RAMECOURT 8 4
80815 VRON 4 4
62222 CHERIENNES 2 4
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Autres communes à interroger
Si les 30 communes présélectionnées assurent une bonne représentativité en termes de diversité des catastrophes naturelles passées sur le territoire, cette
sélection n’est par ailleurs par perfectible car basée sur cette seule information. En effet, la procédure de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle
n’existe que depuis 30 ans (Loi n°82-600 du 13 juillet 1982 modifiée relative à l’indemnisation des victimes de catastrophes naturelles). Par ailleurs, en termes
d’enjeux affectés, les communes présélectionnées recoupent à la fois de toutes petites communes rurales, inférieures à 200 habitants et des unités urbaines,
supérieures à 2 000 habitants. De plus, cette sélection n’est pas toujours spatialement représentative des communes du territoire avec une surreprésentation
de celles situées en basse vallée de l’Authie. Egalement, un certain nombre d’unités urbaines supérieures à 2 000 habitants n’ont pas été prises en compte.
Si l’on croise ces unités urbaines avec le nombre d’arrêtés de catastrophe naturelle, on peut constater que certaines d’entre elles ont fait l’objet de 3 arrêtés
ou plus de catastrophe naturelle : VERTON, RANG-DU-FLIERS, CAMPAGNE-LES-HESDIN, FREVENT, PAS-EN-ARTOIS et FLORINGHEM. Enfin, si la ville
de DOULLENS n’a fait l’objet que de 2 arrêtés de catastrophe naturelle, l’on sait par l’EPRI que celle-ci à été très touchée par l’inondation de 1999, avec plus
de 800 personnes évacuées. Ainsi, ces 7 communes peuvent être rajoutées à notre sélection initiale, ce qui porte à 37 le chiffre des communes à interroger.
CODE INSEE NOM COMMUNE Nombre d’arrêtés CATNAT Nombre d’aléas Origine des aléas
62204 CAMPAGNE-LES-HESDIN 3 3
80253 DOULLENS 2 3
62340 FLORINGHEM 4 3
62361 FREVENT 3 3
62649 PAS-EN-ARTOIS 3 3
62688 RANG-DU-FLIERS 3 3
68849 VERTON 4 3
Il faut également ajouter à ces 37 communes, d’autres communes potentielles concernées par un aléa inondation fort par débordement de cours d’eau et
désignées dans l’Atlas des Zones Inondables ou par aléa submersion marine fort ainsi que les communes concernées par des inondations par des remontées
de nappes phréatiques validées dans le département du Pas-de-Calais par l’étude du BRGM. Concernant le risque lié à la présence de cavités souterraines,
la sélection des communes à interroger s’effectuera sur la base de leur nombre et après consultation des dossiers des cavités auprès du SGR. Enfin, pour le
risque de ruissellement et coulées de boues, il s’agira de privilégier les communes situées en zone d’aléa érosif fort ou sur de fortes pentes (d’après les
données existantes à ce sujet). En définitive, l’ensemble des informations contenues dans cette synthèse constitue un appui décisionnel dans notre travail.
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Bibliographie
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Cavités
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Rapport final et cartographie
de l’aléa retrait-gonflement
des argiles
BRGM http://www.brgm.fr/publication/rapp
ortpublic.jsp
Retrait-gonflement
des argiles 2011
Texte +
Cartes (pdf)
PPR retrait-
gonflement_80.p
df
Somme
Méthodologie pour
l’établissement de PPR
retrait-gonflement
BRGM http://www.brgm.fr/publication/rapp
ortpublic.jsp
Remontées de
nappes 2008
Texte +
Carte (pdf)
Remontée
nappes_62.pdf Pas de Calais
Rapport final et cartographie
des inondations par
remontée de nappes
BRGM http://www.brgm.fr/publication/rapp
ortpublic.jsp
Remontées de
nappes 1995
Texte +
photos
Constat nappes
1995.pdf Somme
Constat des remontées
exceptionnelles des nappes
phréatiques en 1995
BRGM http://www.brgm.fr/publication/rapp
ortpublic.jsp
Remontées de
nappes 2001 Texte (pdf)
Constat nappes
2001.pdf Somme
Constat des remontées
exceptionnelles des nappes
phréatiques en 2001
BRGM http://www.brgm.fr/publication/rapp
ortpublic.jsp
Remontées de
nappes 2002 Texte (pdf)
Constat nappes
2000 2001.pdf Pas de Calais
Constat des remontées
exceptionnelles des nappes
phréatiques en 2000 et 2001
51
Agence de
l’eau Artois
Picardie
http://donnees.eau-artois-
picardie.fr/ Crues
1963 à
2012
Graphique +
Texte
Hydro Authie.pdf
Hydro
Authie.bmp
Station de
Dompierre-sur-
Authie
Données hydrologiques de
synthèse de l’Authie à
Dompierre-sur-Authie
Banque
HYDRO
http://www.hydro.eaufrance.fr/selec
tion.php Crues
1982 à
2012
Graphiques
+ textes NA
Station de
Dompierre-sur-
Authie
Données hydrologiques de
l’Authie à la station hydro de
Dompierre-sur-Authie
DREAL
http://www.nord-pas-de-
calais.developpement-
durable.gouv.fr/?Evaluation-
preliminaire-des
Inondations 2011
Texte (pdf) +
données
Excel
Dossier EPRI Bassin Artois
Picardie
1ère
étape de la Directive
« inondation » relative à
l’évaluation et à la gestion
des risques d’inondation
DREAL
http://www.nord-pas-de-
calais.developpement-
durable.gouv.fr/?-Profil-
environnemental-
Risques naturels et
technologiques 2008
Texte +
cartes (pdf)
Profil
environnemental
npdc.pdf
Nord Pas de
Calais
Profil environnemental du
Nord-Pas-de-Calais : enjeux
régionaux et territoires
DREAL
http://www.nord-pas-de-
calais.developpement-
durable.gouv.fr/?-Phototheque-
Inondations 1970 à
2012 Photos NA
Nord Pas de
Calais
Photothèque issue de la
DREAL : inondations Authie
12/04/2001 (77 photos)
DREAL
http://www.nord-pas-de-
calais.developpement-
durable.gouv.fr/?-Bulletin-
hydrologique-
Crues 2002 à
2012
Textes +
Cartes (pdf) NA
Bassin Artois
Picardie
Bulletin de situation
hydrologique mensuel du
bassin Artois Picardie :
synthèse des données
Pilotage
DREAL et
assistance
CETMEF
http://www.nord-pas-de-
calais.developpement-
durable.gouv.fr/?Etudes-analyses-
et-simulations-des
Submersion marine En
cours
Textes (pdf)
Cartographie
interactive
NA Nord pas de
Calais
Caractérisation de l’aléa
submersion marine en
intégrant les conséquences
du changement climatique
MEDDTL
http://carmen.developpement-
durable.gouv.fr/24/risque_zi.map
http://carmen.developpement-
durable.gouv.fr/24/eau.map
Risques naturels et
technologiques 2012
Visualiseur
de Cartes &
données sig
NA France entière
Site de diffusion
environnementale de
données cartographiques du
MEDDTL
MEDDTL http://cartorisque.prim.net/ Risques naturels et
technologiques 2012
Visualiseur
de Cartes NA France entière
Site de diffusion
cartographique de données
sur les risques provenant des
divers services de l’Etat
OIE http://sandre.eaufrance.fr cours d’eau 2012
Système
d’information
sur l’Eau
NA
Bassins et
tronçons hydro
graphiques
Site du Service
d’Administration National des
Données et Référentiels sur
l’Eau (Sandre)
52
BRGM http://infoterre.brgm.fr/ Risques d’origine
géophysique 2012
Visualiseur
de Cartes &
données sig
NA France entière
Portail géomatique d’accès
aux données géoscientifiques
du BRGM (OGC)
BRGM http://www.bdcavite.net/
Effondrement/
affaissement de
cavités naturelles
En
cours
BD des
cavités &
visualiseur
NA France entière Base de données recensant
les cavités souterraines
BRGM http://www.bdmvt.net/ Mouvements de
terrain Effectué
BD des
mouvements
& visualiseur
NA France entière Base de données recensant
les mouvements de terrain
BRGM http://www.inondationsnappes.fr/ Inondations :
remontées nappes Effectué
Données sig
& visualiseur
de cartes
NA France entière Cartographie de la sensibilité
à la remontée des nappes
BRGM http://www.argiles.fr Retrait gonflement
des argiles Effectué
Rapport sur
les argiles &
données sig
NA France entière
Cartographie de la
susceptibilité au retrait
gonflement des argiles
BRGM www.brgm.fr Hydrogéologie 2002 Rapport écrit Hydrogéologie_
Authie BV Authie
Synthèse hydrogéologique
du bassin versant de l’Authie
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