scolarisation, dans le premier degré, des élèves...
Post on 16-Sep-2018
222 Views
Preview:
TRANSCRIPT
Scolarisation, dans le premierdegré, des élèves présentantdes troubles spécifiques dulangage et des troubles desapprentissages associés
N.Guimont
Les troubles des apprentissages (TSA) correspondentà une atteinte durable et persistante affectant une ouplusieurs fonctions cognitives. Ces troubles cognitifsneuro-développementaux perturbent l’acquisition, lacompréhension, l’utilisation et le traitement de l’informationverbale ou non verbale.
Ils ne s’expliquent pas par des facteurs externes. Ilssurviennent chez un enfant d’intelligence normale.
Les troubles des apprentissages ne résultent pas :- d’une mauvaise formation scolaire ;- d’un contexte familial défaillant ;- d’un manque de volonté d’apprendre.
Ils doivent être distingués de la « simple » difficulté.
On distingue entre autres :
La dyslexie/dysorthographie : trouble d’apprentissage du langage
écrit (lecture, transcription)
La dysphasie : trouble du développement de la parole et du langage
entraînant une restriction notable d’acquisition du langage expressif
(ce que l’on produit) et/ou réceptif (ce que l’on comprend)
La dyspraxie : trouble de la planification et de l’automatisation des
gestes volontaires
La dysgraphie : trouble des gestes graphiques.
La dyscalculie : trouble des outils de logique mathématiques
Le T.D.A.H : trouble du déficit de l’attention avec ou sans
hyperactivité
Les troubles des fonctions exécutives (trouble de la planification, du
traitement séquentiel, et de la mémoire de travail)
Quelques aspects du langage :
C’est la capacité à exprimer correctement une
pensée, un sentiment ou à raconter une histoire.
Le langage est un outil de pensée, un outil de
communication, un indicateur fort pour la suite de la
scolarité.
Le langage est la clé des savoirs, le savoir des
savoirs.
LANGAGE PAROLE
Aspect conceptuel Aspect mécanique, articulation, système
buco-phonatoire
RETARD DE LANGAGE
Le déficit est à la fois phonologique et
syntaxique. Aux symptômes du retard de
parole s’ajoutent des difficultés à associer
les mots en phrase et à manipuler les
composantes grammaticales.
Le retard de langage est défini par son
évolution comme un trouble maturatif. Le
développement du langage se fait plus
tardivement mais en respectant les stades
normales de développement. Son évolution
est favorable.
RETARD DE PAROLE
Il s’agit d’une forme phonologique pure
dans laquelle la programmation – c’est-a-
dire le choix des phonèmes entrant dans la
constitution d’un mot, ainsi que leur mise
en séquence correcte – est perturbée.
On entend des simplifications et les erreurs
sont sensibles au procédure de facilitation,
de répétition.
" zème bien le socolat ” “ z’ai pli la blosse sul la table ” TROUBLE/RETARD DE L ’ARTICULATION Affecte la prononciation
“ zè bien e tola ” “ z’ai pwi a bro su la ta ” TROUBLE/RETARD DE LA PAROLE Affecte la réalisation des mots
“ é bon cocola ” “ pri a bro a tab moi ” TROUBLE/RETARD DU LANGAGE Affecte vocabulaire et construction
des phrases avec trouble articulation et/ou trouble de la parole
Contrairement aux retards simples de parole et de
langage, les dysphasies développementales
constituent des troubles significatifs, sévères et
durables de l’évolution du langage oral.
Elles se caractérisent par :
- des troubles perceptifs,
- un phonétisme très incomplet,
- des troubles phonologiques,
- des troubles morphosyntaxiques,
- Etc…
On regroupe classiquement les dysphasies en trois groupes.
– Les dysphasies dont les troubles prédominent sur le versant expressif :
Il peut s’agir d’un trouble important de la programmation
phonologique, avec une parole fluente mais peu ou pas
du tout intelligible ou, à l’opposé, d’une atteinte sévère
de l’articulation de la parole, avec une réduction de la
fluence et parfois une absence totale de parole. Dans les
deux cas, la compréhension (versant réceptif) est
normale ou quasi normale.
– Les dysphasies en rapport avec un trouble de la
formulation du langage :
La parole est fluente, les phrases correctement
structurées et le vocabulaire adapté. En revanche, le
langage est inadapté au contexte et la compréhension
d’énoncés complexes est déficiente. Le déficit lexico-
syntaxique est caractérisé quant à lui par une syntaxe
immature et un trouble de la compréhension des
énoncés complexes.
– Les dysphasies avec des troubles portant à la fois sur
le versant réceptif et sur le versant expressif :
Le déficit phonologico-syntaxique constitue la forme la
plus fréquente. Sur le versant expressif, la fluence
verbale est troublée, l’articulation altérée, la syntaxe est
défaillante. Sur le versant réceptif, la compréhension est
réduite, mais dans des proportions moindres que ne le
laisserait supposer l’importance des troubles de
l’expression. Le déficit phonologico-syntaxique peut être
majeur et par conséquent confiner au mutisme.
Le langage et la communication sont entravés.
L’entourage est désorienté ce qui peut provoquerdes modifications significatives de la stimulationlangagière : réduction des interactions, excès dedirigisme, angoisse, impatience.
Perturbations psychologiques consécutives à unéchec prolongé (sentiment d’impuissance,angoisse…).
Troubles de la conduite (agitation, opposition,inhibition …).
Fatigabilité, concentration fluctuante.
Lenteur d’exécution.
Mémoire de travail faible.
Troubles d’abstraction, de généralisation,
d’anticipation.
Structurations temporelle et spatiale déficientes.
Difficultés pour traiter des doubles tâches.
Entrée dans le langage écrit difficile.
Outils spécifiques : ERTL 4 et 6, CLEM, BSEDS.Quand s’inquiéter : Pas de mots à 18 mois, vocabulaire très chuté,
pas de phrases de 2 mots à deux ans. Quand à trois ans un enfant ne communique pas
(langage, regard, gestes). Quand à 4 ans il est inintelligible, il ne comprend
pas les consignes simples. Quand à 5 ans la prononciation est encore très
difficile, les erreurs ne sont pas toujours lesmêmes. La répétition n’améliore rien.
C’est la persistance qui est inquiétante.
Mettre en place des rituels : vider son cartable,
ranger ses affaires, préparer sa trousse…
Sous-mains différents en fonction des matières et
évolutifs : vocabulaire en fonction des matières.
Aider à l’organisation du travail : que dois-tu faire,
que vas-tu faire en premier et ensuite ?
Laisser des listes de mots, des outils (cahier
répertoire par matière).
Se mettre à la hauteur de l’enfant, parler
lentement en articulant.
Eviter la double tâche.
Mettre l’enfant devant, au milieu par rapport
au tableau.
Nommer l’enfant lors de la passation des
consignes.
Privilégier un voisin calme.
Objectif : mettre en place des aménagements
pédagogiques pour que l’enfant ne soit pas exclu
des apprentissages et permettre l’apprentissage de
la lecture.
Démarche : Se demander quelles sont les
prochaines étapes développementales que
l’enfant doit atteindre à court et moyen terme.
Situation formelle :
Compréhension, imitation immédiate,
expression induite puis généralisation en
langage spontané.
L’adulte sait ce que l’enfant doit dire et
inversement.
Le but est d’obtenir l’approbation (c’est bien),
pas d’échange véritable d’information.
Situation fonctionnelle:
L’adulte prépare des situations réellement
communicatives.
Il y a nécessité de langage afin d’atteindre le
but défini.
Cela n’exclut pas des objectifs très ciblés.
Grâce à certaines variables on peut compliquer
la situation : choix possibles, nombre de
locuteurs, le temps, l’aspect.
Travailler les difficultés avant de jouer vraiment.
L’enseignant sert de modèle.
Idée d’effort cognitif comme effort physique.
Travail d’abord sur la compréhension avant la production, on ne produit que ce que l’on a compris.
Besoin de situations redondantes.
Imitations, inductions.
Quelques outils :
- Les albums Echo (albums de culture de l’oral).
- Idéogrammes.
- Apprendre la grammaire avec des jeux de cartes (Retz).
- Une phrase à la fois (Chenelière).
L’écrit est à la fois un objectif pédagogique et unoutil visant à l’amélioration des compétencesorales.
Le langage écrit peut améliorer l’oral : en permettant à l’enfant une production
phonologique facilitée car la programmation sonoreest déjà établie,
en améliorant la communication. la lecture à haute voix aide à automatiser la
production. la lecture améliore le contrôle du débit oral, par les
pauses induites par la ponctuation.
Les enfants dysphasiques sont très souvent
également dyslexiques.
Définition de la dyslexie :
C’est une trouble spécifique d’apprentissage du
langage écrit.
Déficit durable, persistant et significatif du langage
écrit.
Retard d’au moins 18 mois par rapport à la norme,
sans déficience mentale,
sans déficience motrice ou sensorielle,
sans lésion cérébrale,
sans trouble du développement,
sans carence éducative ou fréquentation aléatoire
de l’école.
On distingue trois formes de dyslexies :
Dyslexie phonologique : C’est la forme la plus
fréquente (70% des cas) . La lecture des
pseudomots et de mots nouveaux longs est
chutée ; erreurs phonémiques ; dysorthographie
associée surtout sur les pseudomots ; écriture non
phonologique ; mémoire de travail faible.
Dyslexie de surface ou idéo visuelle : La lecture
et écriture phonologique sont préservées mais il y
a des difficultés avec les mots irréguliers ; erreurs
visuelles (radio/rabio), traitement visuel faible,
absence de difficultés en conscience
phonologique.
Dyslexie mixte : Elle associe les troubles
repérables dans les deux formes précédentes.
La gerre et langlter eclate an 1337. la gerrene pa contine : Elle duretra 116 ans La France subira de nonbres defete.
Ans 1415 la fise et reconu come futur roi de fanse. Jene darce et tu perzane ci defiundramiliter etcise se vera une ptite arme enu
La guerre entre la France et l’Angleterre éclate en 1337. La guerre ne sera pas continue. Elle durera 116 ans. La France subira de nombreuses défaites. En 1415 le fils du roi d’Angleterre est reconnu comme futur roi de France. Jeanne d’arc est une paysanne qui deviendra militaire et se verra confier une petite armée. Elle libérera Orléans.
Mémoire de travail déficitaire.
Impossibilité dans les doubles tâches.
Lecture/transcription souvent difficiles.
Lenteur pour se mettre au travail.
Concentration fluctuante, rapidité à être distrait.
Compétences transversales• Faire apprendre l’essentiel.
• Prévoir une activité de rupture.
• Éviter la surcharge au niveau de la mémoire.
• Passer par du « non textuel ».
• Encourager féliciter.
• Dédramatiser l’orthographe.
• Ne pas sanctionner l’orthographe quand ce n’est
pas ce qui est évalué.
Aider dans le démarrage de l’activité en passant
par l’oral.
Faire organiser les idées : schémas, cartes
heuristiques.
Donner le canevas attendu de la production
attendue.
Demander des phrases courtes.
Autoriser les ratures.
Poser les questions avant le texte.
Apprendre à utiliser les surligneurs.
Privilégier l’évaluation orale ou, au moins,
vérifier ses connaissances à l’oral en cas
d’échec à l’écrit.
Envisager un tiers temps supplémentaire ou un
équivalent (réduction du nombre de questions).
Le laisser répondre aux questions dans le
désordre et l’encourager à sauter des questions
quand il ne sait pas répondre.
Mettre en place un barème aménagé : trouver
un système de notation lui permettant de juger
de ses progrès, pas seulement de se comparer
aux autres. (ex : % de mots justes en dictée).
En lecture
Proposer un support de lecture tapé, aéré,
écrit en gros caractères (police 14/16 arial,
comic, tahoma), logiciel Dys-Vocal.
Eviter la lecture à voix haute devant toute la
classe, jamais sans préparation.
Lecture : autoriser la subvocalisation, donner
des indices sur le contenu pour faciliter la
compréhension.
Lecture d’ouvrage : utilisation de livres
parlés.
Pour l’écrit
Alléger la copie et privilégier la compréhension orale.
Ne jamais demander de copier pendant une
explication, penser à proposer la photocopie du cours.
Favoriser les exercices à trous pour limiter le coût
orthographique.
Raccourcir la longueur des productions écrites (dictée,
rédaction…)
Correction : limiter le nombre de lignes que l’élève
aura à corriger ; faire la correction par étape, sur un
seul aspect à la fois.
Eviter pour certains la recherche dans le dictionnaire.
ELFE : ÉVALUATION DE LECTURE EN FLUENCE POUR LES CLASSES
DU CE1 AU CM2
TEST ELFE
Pas de difficulté en lecture.
Dictée
Des difficultés en lecture.
Dictée
Écriture non phonétique Apprentissage avec l’imprégnation syllabique des sons simples et complexes.
Ecriture phonétique
Entraînement à la fluence
RAS
Mise en place d’activités en orthographe
Le ROC : Repérage Orthographique Collectif
Cet outil se compose d’une épreuve de « Jugement
orthographique » dans laquelle les élèves doivent
repérer et corriger les erreurs introduites dans un
texte et d’une « dictée de phrases » qui comporte un
score d’orthographe d’usage et un score
d’orthographe d’accord. Une épreuve individuelle
supplémentaire de « lecture de texte » en une
minute est proposée aux élèves repérés par leur
score en orthographe.
L’Alouette
top related