s’approvisionner local en Île-de‐france. intérêts et limites
Post on 26-May-2015
379 Views
Preview:
DESCRIPTION
TRANSCRIPT
Analyse fonctionnelle des espaces ouverts - ORF 26 06 2012
-‐ –
Exposé liminaire
Atelier n°1 Rural et urbain : quelle alliance pour de nouveaux modes d’alimenta=on au service de la transi=on énergé=que ?
Chris(an Thibault – Directeur de l’environnement urbain et rural – IAU île-‐de-‐France
S’approvisionner local en Île-‐de-‐France Intérêts et limites
1
3ème Conférence régionale sur la transi=on énergé=que
Journée scénarisa=on énergé=que
Mardi 9 avril 2013
Hémicycle
Conseil régional d’Île-‐de-‐France
Un contexte mondial (changement clima(que, crise économique, crise énergé(que, érosion de la biodiversité, érosion des terres cul(vables…) qui rend encore plus prégnante la ques(on de l’approvisionnement alimentaire (émeutes de la faim, courses au terres, gaspillage alimentaire, concentra(on des popula(ons dans les métropoles…).
En Ile de France : Nourrir 12 millions de Franciliens quo=diennement tous bien et durablement est un défi économique, environnemental, social et organisa(onnel. 5000 exploita=ons agricoles et 12 millions de consommateurs : un enjeu pour la durabilité du système alimentaire est de recréer et/ou rendre visibles les liens entre producteurs et consommateurs.
Le contexte et les enjeux
2
Filières : (re)structurer, nécessité de travailler par filière Courtes : nombre d’intermédiaires Proximité : géographique
La notion de filières courtes de proximité
3
Une étude en cours à l’IAU, complète et complémentaire
1ère par=e : CADRAGE : Défini=ons. Etat des lieux du système alimentaire francilien.
2ème par=e : OFFRE EN FILIERES COURTES DE PROXIMITE : Approche quan=ta=ve et qualita=ve. Poten=alités de développement.
3ème par=e : MISE EN ŒUVRE ET PISTES D’ACTION : Contexte législa=f et réglementaire. Et dans les autres régions ? Pistes de réflexion pour l’ac=on publique.
Le système alimentaire francilien Le système alimentaire C’est «la façon dont les hommes s’organisent pour produire, distribuer et consommer leur nourriture». Défini(on de Louis Malassis. Nourrir les hommes, Dominos-‐Flammarion, 1994.
4
• 12 millions de bouches à nourrir
• 5000 exploita=ons agricoles
• 1 exploita=on pour 2400 consommateurs!
• 19% de la popula=on française sur 2% de la SAU
• Une SAU en régression, malgré tous les disposi=fs mis en place
• Des concurrences d’usage, y compris avec l’agriculture non alimentaire
• Une prise de conscience inégale des élus locaux
L’autosuffisance alimentaire est un leurre
• Dispari=ons des terres les plus fer=les (Roissy, Disney Paris, Villages nature, Saclay, grands stades, etc.)
• Dispari=ons des terroirs spécifiques, frui=ers, maraîchers (et hor(coles)
• Poten=el de pêche et d’aquaculture quasi-‐nul
• Limites du climat • Limites de l’appareil
industriel agro-‐alimentaire
• Effet métropole (cosmopoli(sme)
5
Quel approvisionnement local aujourd’hui ?
Source : CREDOC 6
• 10 à 20% des besoins alimentaires seraient aujourd’hui couverts par les produc=ons agricoles franciliennes, selon diverses es=ma=ons
• Une vraie performance, malgré tout • Un grand déficit en certains produits, cependant • Des marges de progrès
• Erosion con=nue des exploita=ons spécialisées (perte de 2 exploita=ons sur 3 en maraîchage sur 10 ans…)
• Main=en des grosses exploita=ons spécialisées
• Diversifica=on des exploita=ons de grandes cultures (75% des diversifiés)
• Poursuite de l’éloignement des spécialisés en grande couronne (70%)
• Lente érosion de la vente directe (900 exploita=ons en circuits courts)
• Erosion de la SAU par gel de terres
Des tendances mitigées révélées par le dernier recensement agricole et par le MOS
7
Les IAA et la proximité
8
Etat des lieux par filière
Légumes Fruits Lait Viande Autres produits
animaux Œufs volailles
CL 33% (146) CC 67% (298)
CL 23% (42) CC 77% (118)
CL 60% (98) CC 40% (48)
58% transforment le
lait
CL 51% (128) CC 49% (106)
CL 75% (688) CC (25%)
Le 3e produit vendu en CC,
associé dans 2/3 des cas aux légumes
Le 1er produit vendu en CC, associé dans ¼
des cas aux fruits
Le dernier produit vendu en
CC
Associés dans ¼ des cas à d’autres produits animaux
Associés dans 22% des cas à la vente d’œufs et de volailles
• La produc=on agricole : une faible part de la consomma=on totale d’énergie
• Mais une part très importante en ajoutant l’ensemble des échanges de produits (alimentaires ou non) et les industries de transforma=on
• Le système alimentaire : 20 à 30 % de la consomma=on d’énergie et des émissions de GES totales au niveau mondial (source Bruxelles Environnement, 2007)
Energie/climat et agriculture/alimentation, Des enjeux essentiels
10
Source ARENE – ADEME 2005 Source IAU îdF 2007
Avantages de la massification des transports (coûts carburant, véhicule + charges structure, main d’œuvre)
0,5 T VUL
25 km
VP 0,3 T (1) ; 253 €/T (soit 2,77 €/panier 10 kg)
VUL 0,5 T (1) ; 186 €/T (soit 1,86 €/panier 10 kg)
5 T
10 T
Camion 19 T
50 km
CU 5T (2) : 42 €/T (soit 0,42 €/panier 10 kg)
CU 10 T (2) : 21 €/T (soit 0,21 €/panier 10 kg)
25 T 40 T
850 km
PL 25 T (2) : 35 €/T (soit 0,35 €/panier 10 kg)
(1) : coût km + MO (2) : coût km + MO + véh et structure
• Il faut 15 calories d’origine végétale pour produire 1 calorie de bœuf, 11 pour 1 calorie de mouton, 8 pour 1 calorie de lait, 4 pour 1 calorie de porc, de volaille ou d’œuf
• Limiter la consomma=on de viande apparaît nécessaire : -‐ pour l’énergie -‐ pour le climat -‐ pour l’environnement -‐ pour la santé -‐ pour la consomma(on d’espace -‐ pour nourrir toute la popula(on mondiale
Calories alimentaires et énergie : le cas de la consommation de viande
• L’élevage présente cependant de grands intérêts, en fonc=on des contextes locaux : -‐ équilibre produc(on de viande / produc(on de lait -‐ main(en de prairies permanentes à caractère naturel et de paysages de bocage -‐ source d’engrais organiques -‐ cultures fourragères de légumineuses -‐ transforma(on de protéines végétales non consommables par les hommes -‐ valorisa(on de sous-‐produits de cultures
12 Villers-en-Arthies (95) Photo Gilles Margottat© IAU îdF Augmentation mondiale de la consommation de viande
Source FAO
Une très grande diversité de circuits courts
Distributeurs Ruches
Marché sur l’eau
Vente en tournée à domicile
Regroupement de l’offre et transport : MIN Rungis, Fermes Bio d’IdF…
Transformation(s)
Vente en filières courtes de proximité
Via un nb réduit d’intermédiaires
13
Vente à la ferme (cueillefe, marché à la ferme, etc,,,) Vente en point de vente collec(f Vente sur les marchés Vente en tournée, à domicile Vente par correspondance Vente en paniers (type AMAP) Vente en salons et foires
Restaura(on commerciale (tradi(onnelle, privée) Restaura(on collec(ve Commerçant détaillant (boucher, épicier de quar(er, crémier, …) Grandes et moyennes surfaces
Etat des lieux par filières & circuits de distribution
381
213
40
37
34
31
Vente sur les marchés
Commerçant détaillant
Vente en paniers (AMAP) Vente en point collectif
GMS
Vente à la ferme
Vente en CC – Mode de commercialisation principal, RA 2010
48,8%
4,7% 5,1%
27,3%
4,0% 4,4%
Lait
Œufs V.
Autres pd
ts
anx
Légumes
Fruits
Miel
Autres prod
uits
14
Circuits courts de proximité ?
51% 86% 100%
Evolution et perspectives
Forte demande surtout citadine/ manque d’agriculteurs Approvisionnement dans les régions voisines pour répondre au marché francilien Ces régions et même le 77 ont du mal à former des groupes de consommateurs
Turn-over des consommateurs Difficultés à fidéliser : engagement militant et changement de mode de consommation
Peu de désaffection chez les agriculteurs engagés (quand ils sont bien accompagnés) mais peu de partenariats entre agriculteurs (philosophie de contact direct et mode de faire francilien)
2 points clés
Trouver de nouveaux agriculteurs : surtout par installation
Livrer dans Paris 500 km
Le cas des AMAP
15
Des circuits courts plus ou moins vertueux, du point de vue de l’énergie et du climat
• Des avantages sociaux et économiques évidents
• Des impacts environnementaux plus difficiles à évaluer : -‐ Des points forts : visibilité des impacts, traçabilité, responsabilisa=on mutuelle -‐ Des points de vigilance : condi=ons de produc=on et logis=que parfois plus consommateurs d’énergie et émereurs de GES que les circuits longs
• Préserva=on des terres agricoles les plus fer=les du pays
• Diversité sociétale de la métropole
• Valeur ajoutée revenant aux producteurs
• Lien producteurs / consommateurs
• Lien produit – terroir – paysage – savoir-‐faire
• Origine, fraîcheur, maturité et choix des produits alimentaires (et non alimentaires)
• Créa=on d’emplois locaux (surtout si transforma=on)
Les intérêts de l’agriculture de proximité ne s’arrêtent pas à l’énergie
• Entre=en et diversité des paysages
• Besoins d’espace et de nature des citadins aux portes de la ville
• Evoca=on des racines rurales • Construc=on de nouvelles
racines et ancrage au territoire
17
S’approvisionner local en Île-de-France Quelques propositions
• Produire en fonc=on de l’ap=tude agronomique des terroirs sol – climat
• Maintenir le taux de ma=ère organique des sols
• Poursuivre la reconnaissance de l’origine « Île-‐de-‐France »
• Favoriser le bio local • Merre en place de nouvelles alliances
territoriales à différentes échelles de bassins de produc=on et de consomma=on (programmes agri-‐urbains nouvelle généra=on)
• Ne pas oublier les produc=ons non alimentaires (pépinière, agro-‐matériaux)
• Respecter la saisonnalité (crucial pour l’impact énergie-‐effet de serre)
• Op=miser la logis=que alimentaire, notamment des circuits courts
• Redévelopper la première transforma=on
• Garder une diversité des sources d’approvisionnement, par force et par sécurité (métropole)
• Donner une vraie visibilité aux filières courtes de proximité
Modes de produc=on les plus per=nents
Modes de consomma=on les plus per=nents
18
S’approvisionner local en Île-de-France Quelques références
• Les enjeux de la produc=on et de l’approvisionnement alimentaires en Ile-‐de-‐France, Maurice Toullalan, rapport du CESER, mars 2012
• Plan régional de l’agriculture durable (PRAD), octobre 2012
• Les Filières courtes de proximité en Ile-‐de-‐France, Offre en produits agricoles et agroalimentaires de proximité, Iau, à paraître
• Nourrir 12 millions de Franciliens, un défi au quo=dien, Note rapide n°535, Iau, février 2011
• Les circuits courts alimentaires de proximité, Les avis de l’Ademe, avril 2012
• Consommer local, les avantages ne sont pas toujours ceux que l’on croit, CGDD, note n°158, mars 2013
Rapports Notes
19
Analyse fonctionnelle des espaces ouverts - ORF 26 06 2012
-‐ –
Merci de votre aren=on
www.iau-‐idf.fr
20
Cere présenta=on a été réalisée avec l’appui de l’équipe « filières courtes agricoles et agroalimentaires de proximité » de l’Iau Chef de projet Laure de Biasi
Départements : -‐ environnement urbain et rural (DEUR) -‐ économie et développement local (DEDL) -‐ mobilité et transport (DMT) -‐ planifica=on et aménagement durables (DPAD)
S’approvisionner local en Île-‐de-‐France Intérêts et limites
top related