psaume 010 - part 2
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Suite
Les couleurs du texte ont une signification. Noir: explication. Bleu: réflexion et méditation. Rouge: commentaire. Vert: divers Marron: Paroles de Dieu
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11 – Il dit en lui — même : « Dieu oublie ! Il
couvre sa face, jamais il ne verra ! »
Dieu ne s'occupe pas des victimes.
Explications : Nous avons observé les paroles et les
ruses de l’impie ; nous pénétrons maintenant dans
ses pensées.
Il imagine Dieu indifférent au sort de ses fidèles. Ils
persécutent les justes, car, selon eux, Dieu ne s'en oc-
cupe
pas.
Commentaire : Le juste persécuté a décrit la méchan-
ceté d'un impie ennemi. Il cherche à convaincre Dieu
d’intervenir en sa faveur. Dans ce contexte, l’impie
croit en Dieu, mais il refuse d’envisager son inter-
vention efficace dans les faits. Il se trompe.
De nos jours, beaucoup de croyants et de chrétiens
pensent ainsi. Ils voient un Dieu lointain, vaguement
agissant et indifférent au mal dans le monde. Ils ne
voient pas les actions de la providence. Leurs con-
naissances sur Dieu ne correspondent pas à un vécu
significatif. Ils ne vivent pas une foi agissante dans
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leur vie quotidienne. Ils ne fréquentent pas l’église.
Ils ignorent la Parole de Dieu. Ils négligent les ap-
pels de leur Église. La foi chrétienne meurt peu à peu
dans leur cœur.
Méditation : Je ne suis ni un saint fervent ni un
croyant moribond. Je sens l’urgence d’une conver-
sion. J’écoute la Parole. Je vis les liturgies avec at-
tention. Je rencontre le Seigneur dans la prière de foi
et de supplication. Je fréquente des frères et des
sœurs engagés au service de l'Église.
12 – Lève-toi, Seigneur ! Dieu, étends la main !
N’oublie pas le pauvre !
Seigneur, pense au pauvre et
aide-le.
Explication : La plainte du
psalmiste s’est transformée
en prière de supplication.
Que Dieu s’occupe des pau-
vres ! Qu’il élimine l’impie
persécuteur !
Dieu se souvient. Il a le bras long et fort : il exerce sa
toute-puissance.
Le psalmiste soupire après son intervention.
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Réflexion : Pendant les grandes maladies et les
épreuves, nous pressons Dieu d’intervenir. Nous lui
disons quoi faire. Dans sa bonté, il nous répond.
Il retarde, parfois son aide. Nos demandes, centrées
sur le présent et à notre avantage, nécessitent une pu-
rification. Le Seigneur nous donne le temps de réflé-
chir et offre même une participation à sa croix. Il ré-
pond pour le meilleur.
13 – Pourquoi l’impie brave-t-il le Seigneur en lui
disant : « Viendras-tu me chercher? »
L'impie provoque le Seigneur. Explication :
L’impie s’enfonce dans son erreur. Il affirme : « Dieu
ne tiendra pas compte de mes crimes et il négligera
les prières de ses fidèles. » Quelle horreur ! Quelle
erreur !
Commentaire : Toutes les personnes hu-
maines meurent un jour. Après la mort, le
Seigneur demande des comptes aux justes
et aux impies.
Il donne du temps pour notre conversion et pour
notre croissance spirituelle. Il surveille nos progrès.
IL inscrit dans son livre toutes nos pensées, nos ac-
tions et nos projets.
Le jour de notre mort, il nous montrera l’ardoise.
Chacun prendra le chemin de la récompense éter-
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nelle ou de l'enfer. Il nous jugera selon la mesure de
notre générosité pour les autres. « Donnez, et l'on
vous donnera ; c'est une bonne mesure, tassée, se-
couée, débordante, qu'on versera dans votre sein ; car
de la mesure dont vous mesurez on mesurera pour
vous en retour. » (Luc 6,38).
Le Seigneur propose cette parabole : « Un homme
avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint y cher-
cher du fruit et n’en trouva pas. Il dit au vigneron :
voilà trois ans que je viens chercher des fruits sur ce
figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le ; pourquoi
donc use-t-il de la terre pour rien ?- L’autre répon-
dit : maître laisse-le cette année encore, le temps que
je creuse tout autour et que je mette du fumier. –
Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon tu le
couperas. »(Luc 13, 6-9.)
Méditation : Je médite sur cette mesure. J’ai ten-
dance à me servir d’abord et à m’occuper des autres
ensuite. L’amour gratuit, enseigné par le Seigneur,
exige en retour de servir d’abord les autres, d'abord
les plus proches.
Je commence par les plus malheureux.
Je surveille ma tendance à l’égoïsme. Je demande au
Seigneur de m’enseigner l’art de servir les autres
dans ma vie.
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14 – Mais tu as vu : tu regardes le mal et la souf-
france, tu les prends dans ta main ; sur toi repose
le faible, c’est toi qui viens en aide à l’orphelin.
Tu t'occupes des orphelins.
Explication : Le suppliant interpelle toujours le Sei-
gneur. « Tu vois tout ce mal, cette souffrance. Tu as
dans ta main puissante le sort du pauvre ». Ainsi,
Dieu sait quoi faire. Il doit corriger la situation. Il l’a
affirmé : « Il écoute les cris des pauvres et des orphe-
lins ». Comment peut-il rester inactif ?
Commentaire : Le psalmiste ne comprend pas l'inac-
tion de Dieu. Pour lui, Dieu doit intervenir mainte-
nant, dans ce monde ; demain, il sera trop tard, car
pour lui, la vie éternelle n'existe pas. Fort de cette
certitude, le suppliant incite le Seigneur à répondre
immédiatement et favorablement.
Réflexion : Notre foi dans la justice d'outre-tombe,
nous ouvre à une espérance plus large et à une vision
corrigée de la rétribution.
15 – Brise le bras de l’impie, du méchant ; alors
tu chercheras son impiété sans la trouver.
L'impiété de l'impie disparaîtra.
Explication : Dieu doit d’abord briser le bras de l’im-
pie. Il perdra sa puissance et disparaîtra, car il le mé-
rite.
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L’auteur dicte à Dieu sa conduite.
Commentaire : Ces paroles expriment une immense
confiance en Dieu. Le persécuté fait surtout appel à
sa bonté pour les pauvres. Le suppliant n’exerce pas
sa propre vengeance : il demande au Seigneur de ré-
tablir la justice.
Cette supplication s’exerce dans le cadre de l’Al-
liance. Dans cette entente avec son peuple, le Sei-
gneur avait promis fidélité et assistance à son peuple
fidèle aux lois de l’Alliance. Il a prédit des malheurs
aux infidèles.
Les commentateurs donnent bonne conscience au
psalmiste. Il a probablement, lui aussi, quelques
comptes à régler avec ses ennemis. Il a dépassé le
stade de la vengeance. Il confie sa cause à Dieu.
16 – À tout jamais, le Sei-
gneur est roi : les païens ont
péri sur la terre.
Les païens ont disparu sur la
terre.
Explication : Quand les im-
pies disparaissent, Dieu exerce sa royauté. Il s’oc-
cupe de ses fidèles, car il les aime.
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Commentaire 1 : Une fois de plus, le psalmiste saute
au jugement dernier. Cette lutte pour la justice se
jouera tout au long de l’histoire, avec des gains et
des pertes. Dieu intervient toujours assez pour nour-
rir l’espérance de ses fidèles. Il permet assez de dé-
faites et d’injustices pour les obliger à crier vers lui.
Il place ses fidèles dans une position favorable à la
croissance spirituelle.
Commentaire 2 : Dieu a créé le monde par amour et
s’en occupe comme providence. Il gère tout le cos-
mos au profit des hommes et des femmes, ses en-
fants préférés. Comme Père Providence, Dieu sert sa
création issue de son projet d’amour. Dès le début, la
royauté de Dieu en est une de service.
Il a confié au premier couple la gérance de la terre,
son entretien et sa culture au profit de la famille hu-
maine. Roi de la création, l’homme et son épouse
exercent comme Dieu lui-même, une royauté de ser-
vice.
Beaucoup plus tard, au Sinaï, Dieu s’est engagé à
protéger et à nourrir Israël, son peuple. Il s’en est oc-
cupé pendant toute son histoire. Il est le Roi, servi-
teur d’Israël. Il exige, en retour, l’adoration et
l’obéissance de son peuple.
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Jésus lui-même, Sauveur des hommes, a accompli un
service. Il a affirmé : « C'est ainsi que le Fils de
l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour
servir et donner sa vie en rançon pour une multi-
tude. » (Matthieu, 20,28).
Réflexion : Nous mêmes, devenus peuple de rois,
nous exerçons une royauté de service. Tel maître,
Roi de service : tel serviteur roi de service !
17 – Tu entends, Seigneur, le désir des pauvres, tu
rassures leur cœur, tu les écoutes.
Seigneur tu portes attention aux besoins des pauvres.
Explication : Le Seigneur écoute les désirs des
pauvres : il leur accorde sécurité, protection, nourri-
ture et vêtements.
Avec toi, ils vivent en sécurité. Tu es leur providence
et leur protection. On lit dans les psaumes : Dieu est
un rempart, une forteresse pour le pauvre. « Car tu es
pour moi un abri, une tour forte devant l'ennemi.
Qu'à jamais je loge sous ta tente et m'abrite au
couvert de tes ailes ! »(Ps 61, 4-5.)
18 – Que justice soit rendue à l’orphelin, qu’il n’y
ait plus d’opprimé, et que tremble le mortel né de
la terre !
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Les opprimés ont disparu de la terre, car les mortels
obéissent à ta loi.
Explication : Go’el : Vengeur du sang. « Le Seigneur
est attentif au sang versé. Pour saisir le sens de cet
attribut divin, il faut savoir le rôle que jouait le go’el,
dans la société antique. Le go’el était le vengeur du
sang : la mort d’un membre du clan était vengée par
une autre mort. Pour le psalmiste, c’est le Seigneur
lui-même qui est le vengeur du sang versé, mais
nous, nous savons mieux que lui comment le Sei-
gneur est intervenu dans la vengeance du sang : il a
donné la mort, non pas aux assassins de son fils,
mais à la mort elle-même. » (Robert Michaud, « Les
Psaumes », p 83.)
Commentaire : L’orphelin, sans protection humaine,
a besoin de Dieu pour vengeur du sang, go'el. Dieu
s’y prête à merveille. Tous les persécuteurs ont dis-
paru et en même temps, les victimes.
Explication : En face de Yahvé, que tous les hommes
mortels tremblent ! Les coupables craignent le châti-
ment et les fidèles veulent lui plaire. Tous les adora-
teurs du Dieu Créateur, Providence, Justicier le trai-
tent avec la plus grande révérence.
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Commentaire 1 : Avec Dieu, comme avec les per-
sonnes humaines, si le respect manque, l’amour dé-
périt.
Commentaire 2 : Dans cette prière, les pauvres de
Yahvé souhaitent l’anéantissement de leurs ennemis.
Ils veulent d’abord assurer la victoire de Dieu. Ce
succès apportera aussi une amélioration de leur
propre condition de vie.
Réflexion : Nous ne souhaitons pas la perte de nos
ennemis, mais, nous demandons au Seigneur, la con-
version de leur cœur.
Nous trouvons ces agresseurs plus malheureux que
coupables. Nous demandons, pour nous, un cœur de
compassion afin de les aimer comme Dieu les aime.
Commentaire : Dans les grandes souffrances de la
vie, à l'occasion des séparations et divorces, les vic-
times ne vivent pas spontanément le pardon. Elles
entreprennent une longue lutte pour pardonner à leur
conjoint coupable. Elles les jugent plus malheureux
ou malades que coupables.
Voici un résumé des grandes étapes pour arriver au
pardon du cœur.
Ces victimes accueillent les faits de leur mieux et
commencent à prier pour leur conjoint coupable.
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Elles demandent la grâce de parler en bien. Elles en-
visagent des rencontres à l’occasion des grands évé-
nements de la vie familiale. Elles considèrent les
coupables comme des amis qui n’ont pas compris.
Dans une dernière étape, les victimes obtiennent du
Seigneur, la force de partager avec leur conjoint, le
souci d'une famille heureuse.
À travers cette croissance, les victimes développent
un amour de salut, c’est-à-dire un cœur qui aime
comme Dieu aime. Jésus nous a donné un exemple
parfait en mourant pour ses persécuteurs.
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Réflexion finale : Dans ce psaume, le psalmiste
a entrepris une longue recherche de la justice
de Dieu, de la rétribution sur terre.
Nous l’avons accompagné et, nous avons ap-
profondi sa réflexion. Nous avons affirmé notre
foi dans la justice éternelle. Nous y contribue-
rons à tous les niveaux : vie personnelle, com-
munautaire, nationale et internationale. Nous
avons présenté une réflexion sur la justice dans
les cas de divorce et une recherche des étapes
du pardon.
Que la miséricorde du Seigneur nous couvre
comme une ondée rafraîchissante !
Le 21 mai 2012
C.Taffet
ctaffet@hotmail.ca.
Je suis heureux de lire vos commentaires.
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