prison(s) & territoire

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Book projet de fin d'études "entre ville et non-lieu" Marie Nicolazzi Clémence Rodriguez Ensa-Versailles 2014

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PRISON(S) &TERRITOIRE

Relations complexes entre ville et stigmate

1 . Les lieux d’enfermements

La prison dans son environnement

L’impact sur la ville

Les prisons «dans le Grand Paris»

Phénomènes d’absorption et fi gures urbaines

3 prisons, 3 contextes

p.9

p.15

p.17

p.25

p.27p.35

p.43

p.45p.67

p.89

p.101

Identité

10 prisons, 10 communes

Un trou noir dans la ville

Le mur, enclave urbaine

Conclusion - Fleury Mérogis, un site de projet ?

2 .

3 .

4 .

5 .

Enfermer / « placer, maintenir quelqu’un ou quelque chose dans d’étroites limites, en l’empêchant de se développer ou de se manifester, de s’exprimer librement ; le maintenir dans une situation contraignante ».

8

Le lieu d’enfermement est un endroit où sont placés des personnes contre leur gré (ou non dans certains cas). Les institutions dans lesquelles l’isolement est voulu sont des espaces d’enclos volontaires, c’est-à-dire des espaces au sein desquels l’individu recherche et accepte la fermeture. Les procédures spatiales de franchissement et d’accès apparaissent comme le coût nécessaire pour jouir de l’enclos. À travers ce cas, nous pensons aux couvents par exemple.Il est bien d’autres cas où le consentement cède face à l’obligation : camps de réfugiés, camps d’accueils divers, camps de rétention, prisons, asiles, centres hospitaliers pour délinquants sexuels, résidences surveillées qui sont de véritables espaces d’enfermement et de confi nement de populations.

Les lieux d’enfermement séléctionnés regroupent ici les hopitaux psychiatriques, les couvents, les internats et les prisons. Nous avons choisi six exemples d’institutions dans des villes différentes et nous les avons localisé afi n de mesurer leur degré d’intégration au tissu urbain.

Qu’est-ce qu’un lieu d’enfermement ? Sont-ils remarquables dans la ville ? Si oui, comment ? Par leur emprise ? Leur aspect formel ? Par leur localisation ?

9

LES LIEUX D’ENFERMEMENT

en France

1 .

10

1. Maison d’arrêt de la Santé, Paris3. Maison d’arrêt de Fresnes 4. Maison d’arrêt de Bois d’Arcy 5. Maison d’arrêt d’Arles

DES PRISONS

2. Centre de détention de Casabianda, Corse

6. Maisons d’arrêts de Fleury-Mérogis

1. 2.

3. 4.

5. 6.

11

2. Edouard Toulouse, Marseille4. Jeanne d’Arc, Saint-Mandé6. Institut Théophile Roussel, Montesson

DES HOPITAUX PSYCHIATRIQUES

1. Charles Perrens, Bordeaux 3. Guillaume Regnier, Rennes5. Sainte-Anne, Paris

6.

1. 2.

3. 4.

5.

12

1. 2.

3. 4.

5. 6.

DES INTERNATS

1. Internat Faidherbe, Lille 2. Internat Lacordaire, Marseille

3. Saint-Louis, Paris 4. Notre-Dame, Bordeaux

5. Sainte-Marie Des Champs, Toulouse 6. Sainte-Marie, Lyon

13

1. 2.

3. 4.

5. 6.

6. Saint-François, Paris

DES COUVENTS

1. Couvent des Carmes, Lille 2. Couvent des Carmes, Toulouse

3. Couvent dominicain, Bordeaux 4. Couvent dominicain, Marseille

5. Couvent du Saint-Nom de Jesus Lyon

1.1.1.1.1.1.1. 2.2.2.2.2.2.

3.3.3.3.3.3.3.3.3.3.3.3.

5.5.5.5.5.5.5.5.5.

14

Les établissements pénitentiaires peuvent apparaitre comme les structures dites “d’enfermement” ayant le plus de diffi cultés d’intégration dans leur milieu. Leur usage, l’image qu’ils véhiculent, la capacité d’accueil qu’ils nécessitent pour certains, mais aussi la morphologie tant singulière que remarquable dont ils font l’objet sont les raisons majeures de ce problème.

Cependant une “bonne intégration” se mesure-t-elle systématiquement par rapport à la ville?

Une telle structure peut-elle à la fois se “fondre” dans le tissu urbain et prendre la forme d’une véritable enclave urbaine?Une «bonne intégration» ne peut-elle pas se mesurer par la façon dont ce type d’établissement tire profi t du territoire environnant, même si la prison peut apparaitre, à première vue comme étant en marge?

15

LA PRISON DANS SON ENVIRONNEMENT

en France

2 .

16

Nous avons choisi d’étudier dans un second temps trois modèles de prisons françaises antinomiques tant dans leur typologie que dans le milieu dans lequel elles s’insèrent. Le but est d’en dégager les problématiques d’insertion propres à chacune d’entres elles.

17

3 prisons 3 contextes

01CASABIANDA

Centre de détention194 places

La prison hors de la ville

1949

03FLEURY-MEROGIS

Maisons d’arrêt 3500 places

La prison-ville

1968

02LA SANTE PARIS

Maisons d’arrêt 920 places

La prison en coeur de ville

1867

18

01 Casabianda

19

N 198

D 343

L’établissement pénitentiaire de Casabianda, situé à 70 km de la ville la plus proche (Bastia), accueil en majorité des délinquants sexuels. Il répond à une logique de sécurité passive : absence de murs d’enceinte, de grillages, de miradors, de barreaux. Aux allures de village pavillonnaire, le centre de détention s’étend sur plus de 1480 ha et s’organise autour de la vie et du travail agricole en collectivité le jour et d’un encellulement individuel la nuit. Le centre de détention de Casabianda est situé en bord de mer sur la côte orientale de la Corse.

«Nous continuâmes, presque en ligne directe, sur l’établissement agricole de Casabianda, à travers la plaine déja cultivée en grande partie par les détenus. La maison, en s’y approchant, me donnait l’idée d’une grande et bonne brasserie continentale, elle était entourée de prés donnant la promesse d’une grande récolte. De bons chemins et beaucoup de chênes lièges dépourvus de leur écorces, étaient aussi dans l’entourage et de magnifi ques troupeaux de bétail à lainage blanc, provenant, je crois de la Toscane, pâturaient dans les parcs à

coté.»

Le Centre de détention de Casabianda, emblématique prison de paradoxe. Paul-Roger Gontard

20

02 La Santé

21

L’établissement pénitentiaire de la Santé, situé en plein coeur du 14e arrondissement de Paris, est un symbole. Construite en 1867, sa situation urbaine est unique. Elle s’intègre parfaitement au tissu urbain, par sa morphologie et par son échelle. La forme des îlots parisiens a contraint l’architecture du bâtiment à 2,5 ha. L’établissement est, évidemment, très bien desservi par les transports en commun : deux lignes de métro, trois lignes de bus et un RER.

38 4

RER B 21

68 6

22

03 Fleury-Mérogis

23

La méga-prison de Fleury-Mérogis, construite en 1968, est la plus grande prison d’Europe avec ses 160 hectares. Elle est composée de trois bâtiments: la maison d’arrêt pour hommes, la maison d’arrêt pour mineurs et la maison d’arrêt pour femmes. Suivant le modèle architectural moderne des années 60, la prison représente près d’un tiers du territoire. Son gigantisme crée une véritable rupture d’échelle dans la ville. La prison vampirise le territoire, dont l’identité se perd au profi t d’une image de ville carcérale. Le site de la prison est encerclé par des voies rapides : l’Autoroute A6 et la Francilienne, deux éléments agissant comme une enclave physique et limitant les échanges intercommunaux. La prison, par sa taille, créee elle-même d’autres enclaves dans la ville. Le rapport au sol et l’absence de traitement des abords accentuent le paysage artifi ciel du domaine pénitentiaire. Les enceintes empêchent la lecture de la composition des bâtiments et des espaces libres. Le front bâti sur l’environnement est alors omniprésent.

A6

D445

N104

Z.I. SUD

Z.A. Les radars

24

La présence d’une prison dans la ville est un symbole fort. Cet objet peut être mal apprécié par la population mais peut représenter l’identité d’un territoire donné. De ce fait, la prison est un objet physique qui a de grandes chances de provoquer une image forte chez n’importe quel observateur. L’objet carcéral est facilement identifi able si l’on peut le distinguer des autres éléments urbains. Evidemment, un objet de ce type non remarquable n’empêche pas l’image mentale que l’observateur peut s’en faire.

Alors, comment peut-on changer l’image de la commune accueillant la prison ?

25

IMPACT SUR LA VILLE

en IDF

3 .

26

La prison, perçue comme un bloc volumineux et omniprésent dans la ville, est une aberration paysagère. Elle vient en totale rupture avec la subtilité et la douceur du paysage environnant, d’autant plus qu’elle s’implante, dans la plupart des cas, à proximité de petits villages. Ces nouvelles structures s’installent en impactant le territoire.

Comment le village se développe-t-il face à la prison ? Que devient le territoire compris entre la prison et la ville ?Ce bout de territoire qu’est le domaine environnant de la prison devient-il sans âme? sans identité? un non-lieu?

27

01BOIS D’ARCY

Maison d’arrêt 501 places

0.7 % de la population carcérale française

1980

03FLEURY-MEROGIS

Maisons d’arrêt 3500 places

5.1 % de la population carcérale française

1968

02FRESNES

Maisons d’arrêt 1651 places

2.4 % de la population carcérale française

1898

IDENTITÉ

28

1933Avant l’implantation de la prison Au moment de l’implantation de la prison

1982

01 Bois d’Arcy

29

Après l’implantation de la prison 2013

Enclavée dans la forêt domaniale de Bois d’Arcy, la prison est la plus récente des Yvelines. Il est diffi cile de juger son réel impact sur la commune car au moment de son implantation, Bois d’Arcy était déja urbanisé, ce qui n’a, semble-t-il pas occasionné de changements majeurs.La place de l’établissement ne semble pas influencer le prix du foncier ; seul l’îlot de pavillonnaire faisant face à l’établissement est un peu moins cher que le reste des terrains.La commune ne semble pas avoir de centre ville mais fait plutôt l’objet d’une centralité diffuse.

500 m

30

1872Avant l’implantation de la prison Au moment de l’implantation de la prison

1933

02 Fresnes

31

Après l’implantation de la prison 2013

« La construction de la prison sur le territoire de Fresnes est sans aucun doute l’évenement le plus marquant de l’histoire de la commune. Bien qu’à une distance assez grande de l’agglomération communale, la présence de ces édifi ces ne manquent pas de donner à Fresnes un regain d’activités dont ses fi nances subiront l’heureuse répercussion. Le village perdra un peu de son caractère champêtre, mais il y gagnera d’être mieux desservi. Cette création a donné à la commune de Fresnes un surcroît de population qui deviendra de plus en plus considérable, ce qui mène à de grands travaux.»

Etat des communes à la fi n du XIXe siècle : Fresnes, Gallica, 1897

500 m

32

1933Avant l’implantation de la prison Au moment de l’implantation de la prison

1972

03 Fleury-Mérogis

33

Après l’implantation de la prison 2013

En rive de l’agglomération, la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis bloque l’extension du tissu urbain. Elle est perçue comme un «monstre», «un paquebot au milieu des champs». Ce complexe pénitentiaire, basé sur un modèle de ville autonome et utopique, brouille les échelles du territoire. La dimension est perdue entre l’architecture et l’urbanisme. Ce gigantisme se ressent dans le territoire, puisque que la prison représente un tiers de la superfi cie de la commune. La relation avec l’environnement est niée, mais l’impact sur la commune est puissant. Le nom Fleury-Mérogis désigne-t-il l’agglomération ou la prison ?

Augustin Rosentiehl, Pierre Sartoux, Construire l’abolition, Urbs Edition, 2006

500 m

34

Nous matérialisons ici la prison comme étant un “trou noir” dans la ville. En effet, la prison peut être géographiquement en marge de la ville mais s’exclue aussi elle-même en ayant ces propres règles, son propre PLU, dépendant du ministère de la justice. Il y a, dans la notion de «trou noir», une notion sous jacente de «non-lieu», d’un espace n’appartenant pas à ce qui l’entoure, où l’identité du lieu et de l’être humain est anonyme. Il s’agit d’un espace occupant la ville mais ne lui appartenant pas réellement, un site à la fois autosuffi sant et indésirable.

“Un trou noir est un objet dont l’intensité du champ gravitationnel empêche toute forme de matière ou de rayonnement de s’en échapper”.

“Notre époque produit des “non-lieux”, des confi gurations spatiales où les corrélations traditionnelles entre l’espace, la culture et les structures sociales ne sont plus valables.”

Annie ErnauxEspaces et identités dans journal du dehors et la vie extérieures

“Les non-lieux” offrent un monde “promis

a l’individualité solitaire, au passage, au provisoire et à l’éphémère.”

Annie ErnauxEspaces et identités dans journal du dehors et la vie extérieures

35

UN TROU NOIRDANS LA VILLE

01BOIS D’ARCY

Maison d’arrêt 501 places

0.7 % de la population carcérale française

1980

03FLEURY-MEROGIS

Maisons d’arrêt 3500 places

5.1 % de la population carcérale française

1968

02FRESNES

Maisons d’arrêt 1651 places

2.4 % de la population carcérale française

1898

36

12 ha 1980 500 places

1793 13 693 hab.548 ha

01 Bois d’Arcy

37

38

10 ha

358 ha

1898

1790

1600 places

26000 hab.

02 Fresnes

39

40

650 ha

160 ha

1789

1968

9140 hab.

3500 places

03 Fleury-Mérogis

41

42

Après avoir analysé plusieurs cas de structures pénitentiaires en fonction des différentes problématiques abordées, qu’en est-il de l’ensemble des établissements implantés en île-de-France?

43

LES PRISONS« dans le Grand Paris »

en IDF

4 .

44

04

10

09

01

02

0706

08

03

05

45

01OSNY-PONTOISE

Maison d’arrêt 680 places

0.8 % de la population carcérale française

1990

04NANTERREMaison d’arrêt

600 places0.8 % de la population

carcérale française

1991

07VERSAILLES

Maison d’arrêt 146 places

0.2 % de la population carcérale française

1789

02VILLEPINTEMaison d’arrêt

588 places0.8 % de la population

carcérale française

1991

05LA SANTE PARIS

Maison d’arrêt 920 places

1.3 % de la population carcérale française

1867

08FRESNES

Maisons d’arrêt 1651 places

2.4 % de la population carcérale française

1898

10MELUN

Centre de détention308 places

0.4 % de la population carcérale française

1808

03MEAUX-CHAUCONIN

Centre pénitentiaire826 places

1.2 % de la population carcérale française

2004

06BOIS D’ARCY

Maison d’arrêt 501 places

0.7 % de la population carcérale française

1980

09FLEURY-MEROGIS

Maisons d’arrêt 3500 places

5.1 % de la population carcérale française

1968

10 prisons 10 communes

46

01Osny-Pontoise

47

AccèsRER A - RER C - TransilienPrincipaux axes routiers

VisibilitéPeu visible dans la ville

Figures urbaines

EnvironnementEntre champs et forêt

48

02 Villepinte

49

AccèsRER BPrincipaux axes routiers

VisibilitéPeu visible dans la ville

Figures urbainesLe parc d’exposition et l’aéroport CDG

EnvironnementEntre les champs et la Francilienne

50

03 Meaux-Choconin

51

AccèsTransiliensPrincipaux axes routiers

EnvironnementZone agricole de ChoconinComplexe sportif

Figures urbainesVisibilitéForte visibilité du coté de Choconin

52

04 Nanterre

53

AccèsRER A Principaux axes routiers

VisibilitéNon visible

EnvironnementLa Seine, la zone industrielle et le quartier pavillonnaire

Figures urbainesL’Université Paris Ouest Nanterre La défense

54

05 La santé

55

AccèsMétropolitain, transilien et RER BPrincipaux axes routiers

EnvironnementDans un tissu urbain dense

Figures urbainesLe cimetière de Montparnasse, l’Observatoire, l’Hôpital Sainte-Anne et le réservoir

VisibilitéIlot visible

56

06 Bois d’Arcy

57

AccèsTransilienPrincipaux axes routiers

Visibilité Visible depuis l’Avenue Marcel Hirbec

Figures urbainesLa prison, unique fi gure ?

EnvironnementLa forêt domaniale de Bois d’Arcy, le Centre National du Cinéma, le complexe sportif

58

07 Versailles

59

AccèsRER C - TransilienPrincipaux axes routiers

EnvironnementDans un tissu urbain dense

Figures urbainesLe chateau de Versailles

VisibilitéPeu visible dans la ville

60

08 Fresnes

61

Ligne TVM

AccèsRER B, TVMPrincipaux axes routiers

VisibilitéNon visible du coté de l’entrée de la prison et complétement visible dans la ville de l’autre cotéVues plongeantes des riverains sur la prison

EnvironnementLes Grands Ensembles, l’Autoroute A86 et la zone pavillonnaire

Figures urbainesLa prison, unique fi gure

62

09 Fleury-Mérogis

63

AccèsLa Francilienne et l’Autoroute A6

VisibilitéNon visible de la ville

EnvironnementLes 4 bois et la zone industrielleAucune limite physique ne défi nie l’emprise de la prison

Figures urbainesLa prison, unique fi gure

64

10 Melun

65

AccèsRER D et transilien Principaux axes routiers

Environnement La Seine et le parc Fauciny Lucinge

Figures urbainesL’île Saint-Etienne

Visibilité Au centre des regards

66

Suite à nos observations de terrains, il nous a paru important de montrer l’impact du mur carcéral sur le paysage urbain ou semi-urbain. Le mur, obstacle infranchissable et symbole d’enfermement, délimite un dehors et un dedans. Il structure l’espace par sa contrainte. De fait, il rassure. Mais est-il répulsif pour les riverains ? Peut-on en faire abstraction ? Peut-il faire parti du paysage ?

67

LE MUR ENCLAVE URBAINE

02VILLEPINTEMaison d’arrêt

588 places0.8 % de la population

carcérale française

1991

05LA SANTE PARIS

Maison d’arrêt 920 places

1.3 % de la population carcérale française

1867

08FRESNES

Maisons d’arrêt 1651 places

2.4 % de la population carcérale française

1898

10MELUN

Centre de détention308 places

0.4 % de la population carcérale française

1808

09FLEURY-MEROGIS

Maisons d’arrêt 3500 places

5.1 % de la population carcérale française

1968

68

02 Villepinte

69

70

71

72

05 La Santé

73

74

75

76

08Fresnes

77

78

79

80

09Fleury-Mérogis

81

82

83

84

10 Melun

85

86

87

88

La prison est un élément puissant, autant dans sa symbolique que dans sa matérialité, dans un territoire. Peut-on alors parler d’un déséquilibre entre les entités ou fi gures urbaines qui composent la ville ? Comment certains objets urbains, tels que les prisons, peuvent être acceptés dans la ville ? Prenons un territoire. Une prison est présente dans ce territoire. Quels sont les éléments urbains ou naturels pouvant dépasser l’aspect indésirable de la prison ? A ce stade, nous analyserons alors la mécanique d’absorption de plusieurs types de fi gures urbaines sur la ville, de fi gures urbaines sur la prison et inversement.

89

Phénomène d’absorptionet fi gures urbaines

en IDF

5 .

90

ROISSY-EN-FRANCE

LE MESNIL AMELOT

TREMBLAY-EN-FRANCE

VILLEPINTE

VILLEPINTE FIGURES URBAINESVILLEPINTE35 700 habitants1037 ha

FIGURES URBAINESL’aéroport Roissy Charles de Gaulle Le parc des expositionsLa maison d’arrêt

91

L’AEROPORT 51M de passagers par an3200 ha

LE PARC DES EXPOSITIONSLe plus fréquenté après le parc des expositions de la Porte de Versailles115 ha

LA MAISON D’ARRET558 détenus4 ha

ABSORPTION URBAINELa prison est totalement absorbée par l’aéroport et le parc des expositions

L’AEROPORT

x 3

LE PARC DES EXPOSITIONS

11 %du territoire communale

LA MAISON D’ARRET

0.4 %du territoire communale

PRISON

PARC DES EXPOSITIONS

AEROPORT

92

NANTERRE

NANTERRE89 185 habitants1219 ha

FIGURES URBAINESL’université Paris Ouest Nanterre La DéfenseLa maison d’arrêtFIGURES URBAINES

93

L’UNIVERSITE PARIS X33 000 étudiants / 2700 personnels30 ha

LA MAISON D’ARRET600 détenus 5.2 ha

L’UNIVERSITE PARIS X

3 %du territoire communale

0.5 %du territoire communale

LA MAISON D’ARRET

ABSORPTION URBAINEL’université absorbe la prison qui lui fait face et la ville

ABSORPTION URBAINE

L’université absorbe la prison qui lui fait face et la ville

UNIVERSITEVILLE

UNIVERSITEPRISON

94

VILLETANEUSEFIGURES URBAINES

VILLETANEUSE112 662 habitants230 ha

FIGURES URBAINESL’université Paris 13Le parc des Buttes Puison

95

21 %du territoire communale

13 %du territoire communale

LE PARC- 50 ha

L’UNIVERSITE PARIS 1313 000 étudiants / 1000 personnels30 ha

ABSORPTION URBAINE

UNIVERSITE VILLE

ABSORPTION URBAINEL’université absorbe la ville à un degré élevé

96

14e ARRONDISSEMENT DE PARIS138 299 habitants564 ha

FIGURES URBAINESL’observatoire Le réservoir de MontsourisLe cimetière de Montparnasse La maison d’arrêt de la SantéL’Hopital Sainte-Anne

97

LE RESERVOIR

-

0.5%du territoire communale

LA MAISON D’ARRET

0.5%du territoire communale

L’OBSERVATOIRE

0.4%du territoire communale

LE CIMETIERE

3,3 %du territoire communale

L’HOPITAL

2,5%du territoire communale

ABSORPTION URBAINE

PRISON

HOPITAL

CIMETIERE

RESERVOIR

OBSERVATOIRE

LE RESERVOIR -3 ha

LA MAISON D’ARRET 920 détenus3 ha

L’HOPITAL-14 ha

L’OBSERVATOIRE-2 ha

LE CIMETIERE-19 ha

ABSORPTION URBAINEUn équilibre se crée entre les figures urbaines

98

FLEURY-MEROGIS

9141

FIGURES URBAINES

La maison d’arrêt

FLEURY-MEROGIS9141 habitants650 ha

FIGURES URBAINESLa maison d’arrêt La forêt de Saint-Eutrope

99

LA MAISON D’ARRET3500 habitants180 ha

LA FORET -234 ha

28 %du territoire communale

LA MAISON D’ARRET

LA FORET

36 %du territoire communale

ABSORPTION URBAINE

PRISONVILLE

ABSORPTION URBAINELa prison absorbe la ville à un degré très élevé

100

101

Fleury-Mérogis, un site de projet?

102

un paysage défiguré une figure urbaine forteFleury-Mérogis, la commune ou la prison ?

103

30%

70%

PRISONVILLE

un trou noir dans la ville une forte absorption de la villepar la prison

À travers l’ensemble des thèmes abordés, un cas a retenu notre attention quant au potentiel de projet. Il s’agit du territoire de Fleury Mérogis et son domaine pénitentiaire.Son gigantisme, son impact sur le paysage environnant ainsi que sur l’identité de la ville, sa morphologie si singulière en font un site de projet aux multiples potentiels.

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