prevention/depistage vih, hepatites vhb … · vih + vhc 2 vih + vhb 6 chez les personnes...
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PREVENTION/DEPISTAGEPREVENTION/DEPISTAGEVIH, HEPATITES VHB VHC, ISTVIH, HEPATITES VHB VHC, ISTLA DONNE CHANGE !LA DONNE CHANGE !
Dr N. AKOUMCHI Elbeuf- Louviers-Val de Reuil
Service des Urgences
Point épidémiologique en France et en RégionPoint épidémiologique en France et en RégionMardi 4 Novembre 2014Mardi 4 Novembre 2014
1
Définition de l’épidémiologie: « L’étude de la distribution et des déterminants d'une maladie dans des populations humaines, et l’application des résultats de cette étude dans la lutte contre cette maladie. »
L’épidémiologie est un « instrument de mesure en Santé Publique »Ses objectifs sont la promotion et la réduction des problèmes de santé via :
Qu’est ce que l’épidémiologie ?Qu’est ce que l’épidémiologie ?
Ses objectifs sont la promotion et la réduction des problèmes de santé via :� Le diagnostic de la « situation de santé » d’une population.
� Epidémiologie DESCRIPTIVE� La recherche des « facteurs de risque » dans le but de prévenir et minimiser l’apparition d’une maladie.
� Epidémiologie ANALYTIQUE� L’évaluation des « actions de Santé » susceptibles de réduire les facteurs de risque.
� Epidémiologie EVALUATIVE 2
L’épidémiologie permet le recueil, l’interprétation, l’utilisation de l’information pour analyser les problèmes de santé de la population.
-Outil de surveillance de la population : -Veille et alertes sanitaires. (détecter une épidémie, identifier une nouvelle maladie…)-Description des risques auxquels est exposée une population dans un environnement
-Outil de diagnostic et pronostic :-Déterminer l’histoire naturelle de la maladie
L’épidémiologie pour quoi faire !L’épidémiologie pour quoi faire !
-Déterminer l’histoire naturelle de la maladie-Rechercher les causes des affections-Définir les facteurs pronostic
-Outil d’orientation et d’évaluation en santé publique :-Evaluer l’importance d’un problème-Formuler des hypothèses et les vérifier-Evaluer les soins (techniques diagnostiques de dépistage, traitements, programmes de santé publique)
-Aide à la prise de décision politique et à leur évaluationLes bases de données épidémiologiques sont utilisées comme outil de recherche pour l’identification des patients pouvant participer à des études ou protocoles de recherche. 3
La situation du VIH en FranceLa situation du VIH en France
Publiées à l’occasion du 1er décembre 2013, les données de l’InVS indiquent : Une épidémie toujours active
Environ 6400 personnes découvraient leur séropositivité
au VIH en France, en 2012 (6088 en 2011).
Au total, 150 000 personnes vivent avec le VIH en France.
et parmi elles, 29 000 ignorent leur séropositivité.
InVS* = Institut de Veille Sanitaire
4
A1
Diapositive 4
A1 inverser les deux premières flèches ?Administrateur; 01/10/2014
Epidémie VIH toujours active
5
La situation du VIH en HauteLa situation du VIH en Haute--NormandieNormandie
Publiées à l’occasion du Rapport Epidémiologique annuel, les données issues de la base de données régionale nadis* et de la base locale d’Evreux indiquent :
Environ 76 personnes ont découvert leur séropositivité au
VIH en Haute-Normandie en 2013 et ont commencé un suivi.VIH en Haute-Normandie en 2013 et ont commencé un suivi.
Au total, 1760 personnes sont suivies pour leur infection
à VIH dans l’un des établissements hospitaliers de Haute-
Normandie.
Combien ignorent leur séropositivité ?
6
Evolution de la File Active Régionale des Evolution de la File Active Régionale des PVVIH de HautePVVIH de Haute--Normandie de 2004 à 2013Normandie de 2004 à 2013
1230
1172
1763
1200
1400
1600
1800
2000
CHU-HR Rouen-SBV
Le Havre
(Source : Rapports d’Activité annuels)(Source : Rapports d’Activité annuels)
788
191259
150201
43 5912 14
1172
0
200
400
600
800
1000
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Le Havre
Evreux-Vernon
Dieppe
Elbeuf-VDR
COREVIH HN
7
Découvertes de séropositivité VIHDécouvertes de séropositivité VIH
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
CH DIEPPE 1 0 2 1 5 0 1
Evolution du nombre de patients nouvellement pris en charge et pour lesquels il s’agit d’une découverte de séropositivité (patients inclus dans la base de données informatisées régionale nadis* au 14/10/2014
et données de la base locale d’Evreux).
CH DIEPPE 1 0 2 1 5 0 1
Evreux/Vernon 7 7 12 4 13 23 12
Elbeuf/VDR 0 0 0 0 0 0 0
CH LE HAVRE 13 11 8 10 7 15 8
CHU-HR Rouen 40 53 44 43 64 52 53
COREVIH 61 71 66 58 89 90 748
Nouveaux patients pris en charge dans l’un Nouveaux patients pris en charge dans l’un des établissements du COREVIH en 2013des établissements du COREVIH en 2013
87
150
76
nombre de nouveaux patients nombre de découverte de séropositivité
Patients déjà Découvertes
Nouvelles prises en charge
7 5
33
18
1 0
128
55
76
CH DIEPPE CH ELBEUF/LOUVIERS/VDR CH EVREUX/VERNON GH du HAVRE CHU-HR de ROUEN COREVIH
Patients déjà suivi49%
Découvertesde
séropositivité51%
9
Caractéristiques des personnes Caractéristiques des personnes découvrant leur séropositivité en 2013découvrant leur séropositivité en 2013
17
24
Homme Femme
Femme
31%
COREVIH
Le SEXELe SEXE
Patients inclus dans la base de données informatisée régionale nadis* au 14/10/2014 et dans la base de donnée locale d’Evreux/Vernon.
17 6
38
52
52
CH DIEPPE CH EVREUX/VERNON CH ELBEUF/LOUVIERS/VDR GH du HAVRE CHU-HR de ROUEN COREVIH
Homme
69%
10
Caractéristiques des personnes Caractéristiques des personnes découvrant leur séropositivité en 2013découvrant leur séropositivité en 2013
Leur AGELeur AGE25%
67%
8%
CH EVREUX/VERNON
12%13%
GH du HAVRE
13%
COREVIH
0%0%
100%
CH DIEPPE
67%
75%
11%
65%
24%
CHU-HR de ROUEN
13%
66%
21%
<25 ans 25 à 49 > 50 ans 11
Caractéristiques des personnes Caractéristiques des personnes découvrant leur séropositivité en 2013découvrant leur séropositivité en 2013
Leur origine géographiqueLeur origine géographique
33
44
2830
35
40
45
50
FranceAfrique Sub
autre/Non
renseigné
5%
COREVIH
Patients inclus dans la base de données informatisée régionale nadis* au 14/10/2014 et dans la base de donnée locale d’Evreux/Vernon.
1
64
0
6
2
20
0 02 2
4
0
5
10
15
20
25
CH DIEPPE CH EVREUX/VERNON GH du HAVRE CHU-HR de ROUEN COREVIH
France Afrique Sub Saharienne autre/Non renseigné
France58%
Afrique Sub Saharienne
37%
12
Caractéristiques des personnes Caractéristiques des personnes découvrant leur séropositivité en 2013découvrant leur séropositivité en 2013
Le mode de contamination probable Le mode de contamination probable
20
36
26
28
25
30
35
40
Hétérosexuel47%Homo/Bisexuel
37%
Usager de drogue IV
0%Autre ou inconnu
16%
COREVIH
Patients inclus dans la base de données informatisée régionale nadis* au 14/10/2014 et dans la base de donnée locale d’Evreux/Vernon.
1
11
4
20
001 1
00 0 0 0 0 00 0
3
9
0
12
0
5
10
15
20
CH DIEPPE CH EVREUX/VERNON GH du HAVRE CHU-HR de ROUEN 2013 COREVIH
Hétérosexuel Homo/Bisexuel Usager de drogue IV Autre ou inconnu
37%
13
Le caractère précoce ou tardif Le caractère précoce ou tardif de la découvertede la découverte
Statut immunologique à la découverteStatut immunologique à la découverte
13
19
12
14
16
18
20
Patients inclus dans la base de données informatisée régionale nadis* au 14/10/2014 et dans la base de donnée locale d’Evreux/Vernon.
0
6
2
0
5
4
0
2
4
6
8
10
CH DIEPPE CH EVREUX/VERNON GH du HAVRE CHU-HR de ROUEN
CD4 <200 CD4 >500
14
Le caractère précoce ou tardif Le caractère précoce ou tardif de la découvertede la découverte
Stade clinique de la découverteStade clinique de la découverte
Primo-infection11%
Stade B3%
Stade Sida ( C )13%
COREVIH44
62
40
50
60
70
Patients inclus dans la base de données informatisée régionale nadis* au 14/10/2014 et dans la base de donnée locale d’Evreux/Vernon.
Stade A73%
0 01
89
0
11
7
1 1 0 13
0 0 1
10 11
0
10
20
30
CH DIEPPE CH EVREUX/VERNON GH du HAVRE CHU-HR de ROUEN COREVIH
Primo-infection Stade A Stade B Stade Sida ( C )
15
Découvertes de séropositivité Découvertes de séropositivité au stade de la maladie «au stade de la maladie « SidaSida »»
Sur les 11 découvertes au stade Sida en 2013, on observait :
SEXE
HOMME 7 64%
FEMME 4 36%
AGE A LA DECOUVERTE
MEDIANE 52 ansMEDIANE 52 ans
MOYENNE [min-max] 50 ans [ 28-69 ans ]
MODE DE CONTAMINATION
HSH 4 36%
HETEROSEXUEL 4 36%
INCONNU 3 28%
PAYS D’ORIGINE
FRANCE 6 55%
AFRIQUE SUB SAHARIENNE 3 27%
AUTRE 1 9% 16
CoCo--infection VIH et Hépatites B et Cinfection VIH et Hépatites B et C
5
3
4
5
6
VIH
VIH + VHC2
VIH + VHB6
COREVIHChez les personnes découvrant leur séropositivitéChez les personnes découvrant leur séropositivité
Patients inclus dans la base de données informatisée régionale nadis* au 14/10/2014 et dans la base de donnée locale d’Evreux/Vernon.
0 0
1 1
0 0
1
0
1
2
3
CH DIEPPE CH EVREUX/VERNON GH du HAVRE CHU-HR de ROUEN
VIH + VHC VIH + VHB
VIH68
17
Conclusion/VIHConclusion/VIH
� La moitié des personnes nouvellement prise en charge
dans l’un des établissements du COREVIH sont des
personnes nouvellement dépistées.
� En 2013, un quart des personnes ont découvert leur
infection à VIH à un stade très avancé de la maladie (soit
CD4<200 ou stade SIDA)
� Importance de l’incitation au dépistage !
18
L’hépatite B
• En France on estime le nombre de porteurs chroniques à environ 280 000 (0,65% de la population).
• Plus de 3 millions de personnes ont été infectées.
• 2500 à 3000 hépatites B aigües par an en France (2005).• 2500 à 3000 hépatites B aigües par an en France (2005).
• 1330 décès annuels
• Plus de la moitié des personnes infectées l’ignore
• DO des hépatites B aigües depuis 2003
19
L’Hépatite C
• En France, la prévalence des anticorps anti VHC est de 0,84%, soit 367 000 personnes dont 57% connaissent leur statut.
• L’ARN viral est détecté chez 65% des sujets anti VHC positifs, ce qui donne 232 000 personnes infectées par le VHC de façon chronique (0,53% de la population générale)
• 2600 décès par an• Taux de prévalence du VHC chez les nouveaux donneurs de sang en France entre
2008 et 2010: 3,7 pour 10000
• Les moyens actuels de PEC de l’hépatite C sont de meilleurs qualité
20
Un dépistage insuffisant et trop tardif(VHB-VHC)
� 55% des personnes atteintes d’hépatite B ignorent leur statut (155 000 personnes dont 81% d’hommes, pour la plupart âgés de 18 à 60 ans)
� 43% personnes atteintes d’hépatite C ignorent leur statut (100 000 personnes dont 55% de femmes)
� 13% des hommes et 10% des femmes sont pris en charge pour l’hépatite C à un stade tardif
� 13% des hommes et 3% des femmes sont pris en charge pour leur hépatite B à un stade tardif
�Des personnes à risque insuffisamment dépistées par les médecins généralistes
21
Les Infections Sexuellement Transmissibles (IST)Risques d’IST lors des expositions sexuelles
Probabilités de transmission des IST par acte sexuel non protégé: (Burchell, 2006, Vittinghoff 1998)
- Syphilis................................60%
- Gonococcie.........................50%
- Papillomavirus....................40%- Papillomavirus....................40%
- Chlamydiae.........................20%
- Mycoplasme........................20%
- VIH............................jusqu’à 3%
- VHB..................................1 à 3%
- VHC...............................0,5 à 1,8%
22
Organisation de la surveillance des IST
Patient (symptomatique ou non)Consultation : Diagnostic IST
Informations cliniques ,
Réseaucliniciens
= RésIST
Réseaux laboratoires
Informations cliniques , microbiologiques& comportementalesSyphilis, Gonococcie & LGV rectale
InVS
Ddass
CIREs
Conseils généraux
LaboratoiresRénago & Rénachla
CNRGonocoqueChlamydiaSyphilis
23
Le retour des maladies vénériennes(IST)
• Diminution des IST classiques entre 1985 et 1995 (quasi disparition de la syphilis)
• D’autres IST sont apparues sur le devant de la scène: HSV, HPV, chlamydiaeHSV, HPV, chlamydiae
• Fin des années 1990: recrudescence des gonococcies puis de la syphilis, suivies de la LGV = relâchement de la prévention
24
Le retour des maladies
vénériennes: les gonococcies
• Très fréquente encore dans les années 1970 et au début des années 1980 puis baisse importante et régulière
• Minimum historique atteint en 1997• Minimum historique atteint en 1997
• En augmentation depuis 1998 surtout chez les hommes (prédominance de contamination homosexuelle).
• Augmentation chez les femmes depuis 2004/2005
25
Cas de gonococcies selon sexe et
symptômes RESIST
26
Résistance du gonocoque aux antibiotiques en France 2012
BEH n°5 du 4 février 2014
• Pénicilline: 13%
• Tetracycline: 56%
• Ciprofloxacine: 42%• Ciprofloxacine: 42%
• Cefixime: 3% contre 0,7% en 2011
• 2 souches résistantes à la ceftriaxone en 2010
27
Traitement probabiliste des urétrites et cervicites non compliquées. (10/2008)
Après prélèvement:
• Ceftriaxone 500 mg en IM
• Ou Spectinomycine 2g en IM ou Ou Spectinomycine 2g en IM ou
cefixime 400 mg per os monodose si
IM impossible
ET
• Azithromycine 1g monodose
• Ou doxycycline 100x2/j pendant 7j28
Le retour des maladies
vénériennes: la syphilis
• = la grande vérole
• Très fréquente au début du XXe siècle puis régression à partir de 1920
• Pic pendant la 2e guerre mondiale (15454 cas de S. • Pic pendant la 2e guerre mondiale (15454 cas de S. récente en 1946)
• Devenue rarissime en France dans les années 1980-90
• En augmentation depuis 2000 (région parisienne ++, homosexuels masculins ++)
29
Evolution annuelle du nombre de cas de syphilis récente
selon la région, RésIST, France, 2000-2012
30
Le retour des maladies vénériennes: la Lympho Granulomatose Vénérienne
• Maladie de Nicolas Favre et Durand
• Endémique en Afrique occidentale, Inde, Asie du
sud-est et Amérique du Sud.
• Due à Chlamydia trachomatis L1, L2, L3• Due à Chlamydia trachomatis L1, L2, L3
• De retour en Europe et en France depuis fin 2003
• En France surtout région parisienne, homosexuels,
79% VIH+.
31
Nombre annuel de cas de LGV et de rectites à C.t.
non L, CNR, France, 2002-2011
32
La recrudescence des infections génitales à
Chlamydia
• Dues à Chlamydia trachomatis, sérovars D à K. (A à C =
trachome)
• IST bactérienne la plus fréquente
• classes d ’âge les plus touchées: les femmes de • classes d ’âge les plus touchées: les femmes de moins de 25 ans et les hommes de moins de 30 ans
• Recrudescence des diagnostics depuis 2002
33
Évolution du nombre d’infections à Chlamydia Trachomatis selon symptômes et sexe. RENACHLA 2000-2012
34
Proportion d’asymptomatiques (CT) selon lieu de consultation RENACHLA 2012
35
L’épidémiologie est un outil permettant l’information et la sensibilisation aux problèmes de Santé Publique. C’est important pour suivre l’épidémie et pour évaluer les besoins en soins. Les actions peuvent être guidées par l’épidémiologie et les systèmes
Grâce aux efforts de collecte et d’interprétation des données des COREVIH, de l’InVS et des chercheurs, le dispositif actuel en France est performant.
Merci
actions peuvent être guidées par l’épidémiologie et les systèmes d’informations.
36
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