mericourt 10 mars 1906

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Avance manuel

Ce matin 10 mars 2006, je suis réveillé par le bruit assourdissant des sirènes ?Je descends de ma chambre et j’ouvre la porte côté jardin !

Le bruit est infernal ! Et je réalise pourquoi les sirènes hurlent !

C’est la commémoration du centième anniversaire de la Catastrophe de Courrières

Les larmes me viennent aux yeux et coulent sur mes joues !J’habite Méricourt depuis une année et je viens de comprendre

Que ces sirènes rendent hommage aux 1101 mineurs disparues le 10 MARS 1906Dans la plus grande catastrophe minière de notre pays !

On appel cette catastrophe, la catastrophe de COURRIERESCar les trois puits de Mines touchés par cette catastrophe,

Faisaient partie du groupe minier de la société de COURRIERES !La terrible catastrophe arriva aux trois puits de mines suivant !

La fosse 3 de Méricourt, la fosse 2 de Billy-Montigny,la fosse 4 de Sallaumines !

Samedi 10 mars 1906, il est 5h du matin : 520 mineurs arrivent sur le carreau de la fosse 3 de Méricourt.

Au même moment 740 autres mineurs pénètrent sur le carreau de la fosse 2 de Billy-Montigny….

…et 404 sur celui de la fosse 4 de Sallaumines, afin de prendre leur travail.Ces puits sont reliés entre eux par plus de 200 kilomètres de galeries souterraines.

5h30 ! Les 1664 mineurs des trois fosses sont tous au travail !

Certains mineurs sont inquiets : un feu rampe dans une galerie à 280 mètres sous terre, dans la veine « Cécile » du niveau 4. D’autres sont plus rassurants et certifient que l’incendie, emmuré la veille sur décision de l’ingénieur de la fosse M.Barrault, semble s’étouffer…Mais tous ignorent que ce feu qui couve dégage un gaz explosif, qui s’infiltre insidieusement et se répand par des failles invisibles jusqu’aux galeries toutes proches.

Soudain, une secousse suivie d’un bruit sourd selon les uns, d’une violente détonation Selon d’autres. A la fosse 3 l’ingénieur Petitjean viens de remonter du fond, il se trouve à 40m du chevalet quand soudain jaillit du puits un nuage de poussières! Tel un boulet de canon, un cheval est projeté en l’air.

Comme une traînée de poudre se répand dans les corons la nouvelle d’un coupde grisou. Vers les puits sinistrés, c’est aussitôt la course, la ruée d’épouses,de mères, de parents, de mineurs, d’enfants. Devant le carreau des fosses les grilles sont fermées.

La foule grossit de minute en minute, une foule que contiennent avec peine des gendarmes appelés à la hâte. Des milliers de personnes s’agglutinent dans les avenues des fosses et dans les rues adjacentes. 1800 mineurs sont descendus ce matin dans ces trois fosses transformées en brasiers…La catastrophe dépasse en horreur tout ce que l’on peu imaginer !

A la fosse 4, la cage, projetée à 10 mètres de hauteur, est retombée de travers sur les taquets.Sous la direction de l’ingénieur Dinoire, le mécanicien d’extraction réussit à rétablir le libre jeude la cage. C’est au 4, le seul puits dans lequel on puisse descendre.

La foule s’agite,menace d’envahir le carreau de fosse. Les gendarmes ont peine à la contenir.Des femmes crient leur douleur,profèrent des invectives à l’adresse des gendarmes et de

Ceux qui ont le droit d’entrer sur le carreau de fosse, qui savent et ne disent rien !

Le puits N°3 est complètement bouché! Le chef-porion Douchy vient de remonter. Le Préfet l’interroge. C’est horrible. J’ai vu une douzaine de cadavres prés de l’accrochage. Plus loin à une vingtaine de mètres, tout est éboulé, les bois sont tombés, les portes sont arrachées.

Les sauveteurs sentent les premières atteintes de l’asphyxie. A une vingtaine de mètresde l’accrochage, Dinoire et Laffite tombent. Vite, on les ramènes à l’accrochage.

Une cinquantaine de sauveteurs périrons !

Cage pour remonter les victimes

Le 33éme de ligne gardant les abords du puits pendant le sauvetage.

Un de ces sauveteurs est mort victime de son dévouement.

Arrivée des sauveteurs Allemands

La remonte des victimes

Le député Basly s’intéressant à la remonte des Victimes

Les restes d’une victime

Les ambulances et bâtiments où sont soignés les blessés

Transport d’un cadavre de la fosse N°4 au cimetière de Sallaumines

Quelques survivants

La cour de la Fosse avant la mise en marche du cortège

Vers le cimetière, sous l’ouragan de neige.

Les obsèques des victimes par temps de neige.

Bénédiction de la fosse commune

Pierre Simon, dit Ricq de Méricourt ! Délégué mineur est descendu au puits N°10 pour rejoindre le 3 !il descend accompagné de Bouvier, Pompier et d’un porion de la fosse 10 M.Peulabon.Ils reviennent au puits N°10 avec 17 survivants ! Il est 21h30.

Deux des réchappés…

Pruvost père !

Victor Martin le plus jeune et le plus éprouvé des réchappés…

Le 30 mars à 7h 30 , 13 rescapés arrivent au Puits N°2 de Billy-Montigny, après 20 jours d’errance au fond de la mine ! Le 4 avril un autre rescapé, Berton Auguste remonte de lafosse N°4 à Sallaumines ! Il n’y auras pas d’autres rescapés !

Suivant le compte rendu de l’ingénieur Heurteau, la liste des victimes comprend 1056 Français et 43 Belges, soit au total 1099 victimes.

Monument de la fosse communeSitué à Méricourt

Dont 290 enfants agés de 13 à 18 ans

Je ne peu terminer ce PPS sans avoir une pensée pour toi papa !Toi qui es descendu à 13 ans au fond de la mine !

Tu ne voulais pas que tes fils fassent le métier de mineur !A 38 ans tu avais 100% de silicose !

Tu nous as quitté quelques mois après tes quarante ans sans savoir Quel métier tes fils exerceraient !

Non ! Nous ne somme pas devenus mineur de fond !

Alain DEBRAY

Music : Chopin – Funeral MarchMusic : Chopin – Funeral March

Carte postales de collections privésTextes des documents suivants

Les larmes de galibots (ville de Méricourt)Catastrophes et accidents collectifs ( Henri BOUDON)

Textes personnel !

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