marais poitevin - conservatoire du littoral
Post on 06-Oct-2021
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ContexteA cheval sur deux départements, la Vendée et la Charente-Maritime, l’unité littorale comprend principalement la partie ouest du Marais Poitevin, l’Anse de l’Aiguillon et l’Estuaire du Lay. Ce vaste marais correspond aujourd’hui à la partie résiduelle de l’ancien « golfe marin des Pictons ». Sa surface totale est de 100 000 hectares dont 75% ont été mis en culture.D’importants secteurs conservent un intérêt biologique considérable, avec une part importante de prairies naturelles : les marais mouillés à l’est, le marais d’Angle-Longueville, le « nord des îles »….Pour la quasi totalité, les terres les plus proches du littoral ont été mises en cultures céréalières mais la Baie de l’Aiguillon qui a été classée en Réserve naturelle reste nationale, un milieu d’une très grande richesse écologique.
Enjeux - un territoire, symbole de la bataille de l’homme face à la mer.Les marais desséchés, situés le plus à l’ouest, couvrent environ 50000 ha, tandis que les marais mouillés, plus à l’intérieur des terres, concernent environ 30000 ha. Le reste étant composé de marais intermédiaires ou prairies naturelles et grandes cultures altérnent.
Marais PoitevinMARAIS POITEVINLUCON
LA ROCHELLE
NIEUL-SUR-MER
DOMPIERRESUR-MER
PUILBOREAU
AYTRE
PERIGNY
LAGORD
ARS-EN-RESAINT-MARTIN
DE-RE
MARANS
CHAILLELES-MARAIS
le Lay
la Sèvre Niortaise
MARAIS POITEVIN
POINTE D'ARCAY
MARAIS DES MAGNILS REIGNIERS
LA PREE MIZOTTIERE
ESTUAIRE SEVRE NIORTAISE
LES PRES CORNUT
LES EVIERES
FIER D'ARS
LE DEFEND
0 7,53,75 km
N
ENJEUX ET PRESSIONS SUR LES ESPACES NATURELS
I- Espaces naturels II- Espaces artificialisés
Unité littorale
Cours d'eau majeur
Zone humide
Zone à enjeux maritimes
Zone à enjeux terrestresZone urbanisée 1965
Zone urbanisée actuelle
III - Analyse du littoral1- Synthèse des enjeux
Chef lieu de canton et commune
Nom de ville
NOM DE SITE
Interface terre/mer
Corridor écologique
Biodiversité
Ressource en eau
Paysage remarquable
Ouverture au public
Activité traditionnelle/agricole
Axe de communication 2- Pressions sur les espaces naturels
Dynamique d'urbanisation
Mitage/habitat léger de loisir
Déprise/banalisation
Fréquentation
Pollution
Autres protections (>20 ha)
Domaine protégédu Conservatoire (>20ha)
Dans sa partie la plus littorale, se trouvent des paysages d’openfield dominés par une agriculture intensive, dont les caractéristiques de marais ont été progressivement effacées. Le réseau de canaux a été réduit au minimum, la taille des parcelles a augmenté considérablement, la monoculture céréalière domine. Le desséchement des zones humides sur la majorité du territoire en a diminué considérablement la valeur biologique ; mais le Marais Poitevin reste un territoire aux enjeux écologiques et paysagers forts grâce aux secteurs de prairies humides et à la présence de la Baie de l’Aiguillon qui joue un rôle majeur d’interface entre le milieu marin et à la zone terrestre. L’ensemble du marais a retrouvé son titre de Parc naturel régional en 2014, et a obtenu le label d’opération grand site (OGS) en 2010 pour le secteur de la Venise verte.La Baie de l’Aiguillon présente un intérêt ornithologique reconnu, particulièrement pour les anatidés et les limicoles. C’est aussi un site économiquement important pour les activités mytilicoles. La baie dispose de plusieurs protections (Réserve naturelle nationale, Zone Natura 2000 (ZPS) et Arrêté de protection de biotope sur la Pointe de l’Aiguillon).
Pressions - une zone humide dénaturée par des pratiques agricoles intensives.Les pratiques d’élevage extensif, plus adaptées aux caractéristiques naturelles, disparaissent au profit de la céréaliculture intensive.L’intensification agricole et la gestion hydraulique qui est pratiquée dans le Marais Poitevin impactent les prairies naturelles humides, et sont à l’origine d’autres effets induits fragilisant l’activité conchylicole (pollution des eaux côtières de la baie et développement d’espèces invasives -Spartina anglica qui bénéficie des apports de nitrates). La pression urbaine est peu importante sur le marais à l’exception des communes qui bordent l’estuaire du Lay qui ont connu un développement touristique important et qui ont été très fortement touchées par la tempête Xynthia. Lors de cet épisode climatique exceptionnel, la mer a pénétré de près de 20 kms vers l’intérieur des terres, ce qui conduit les acteurs du territoire à réexaminer la politique de protection contre la mer dans le cadre de PAPI . Le tourisme est localisé principalement sur le littoral nord : la Pointe de l’Aiguillon, la Faute et la Pointe Saint Clément au sud, mais certaines activités de pleine nature attirent aussi les visiteurs vers l’intérieur du Marais Poitevin, en particulier avec le développement d’un réseau de voies cyclables suggéré par le projet de grand site national et par le conseil départemental.Enfin, vers la mer, le risque de submersion est très important, autant sur les secteurs agricoles que sur les zones d’urbanisation récentes du littoral.
De nombreux partenaires interviennent sur le Marais Poitevin.Sur le littoral, l’ONF assure la gestion de la forêt domaniale de La Faute qui se prolonge au nord par la réserve de la Belle Henriette, classée en Réserve naturelle nationale et cogérée par la LPO et par la fédération départementale des chasseurs. Vers le sud, la Pointe d’Arcay a été affectée au Conservatoire du littoral, elle est classée Réserve nationale de chasse et est gérée conjointement par l’ONF et par l’ONCFS avec l’appui de la Commune de la Faute.A l’intérieur du marais, les communaux constituent souvent les derniers refuges de l’agriculture traditionnelle basée sur l’élevage bovin. Ils jouent un rôle important dans la préservation des milieux et des écosystèmes ; qui est soutenu par le Parc naturel régional. A l’est, le Conservatoire régional des espaces naturels mène une politique d’action foncière pour favoriser le maintien
des herbages en lien avec l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et avec l’établissement public du marais Poitevin.L’action du Conservatoire s’est portée en priorité sur l’Estuaire du Lay (Pointe dArcay) et à proximité de l’embouchure de la Sèvre-Niortaise, secteurs importants pour l’accueil de l’avifaune. Le Conservatoire est également intervenu pour la restauration de milieux humides en bordure de la Baie de l’Aiguillon, à Charron et sur la ferme de Montifaux où un programme de restauration des prairies a été mis en place, en partenariat avec la chambre d’agriculture de Charente-Maritime. En Vendée, l’acquisition de la ferme de la Prée Mizottière a permis l’installation d’un jeune éleveur sur 250 ha de terres agricoles, et a permis de tisser de solides liens avec la chambre d’agriculture de Vendée. Des interventions ont également été réalisées à proximité de terrains appartenant à d’autres partenaires, dans le but de renforcer leur action et de créer des sites cohérents (ONF sur le marais d’Angles-Longueville et Communes sur les marais de Magnils-Reigniers).
Orientations stratégiques Dans ce marais, l’un des plus grands de France, l’action du Conservatoire est sélective et complémentaire de l’action des autres partenaires. Elle vise à constituer des unités foncières significatives et cohérentes sur le plan hydraulique. Les choix d’intervention du Conservatoire résultent de concertations étroites avec les acteurs de ce territoire. Il est proposé d’intervenir autour du complexe de la Réserve naturelle régionale de la Ferme de Choisy et de la Réserve naturelle nationale de Saint-Denis-du-Payré, autour des communaux de Luçon, de Trizay et des Magnils Reignier, ainsi que dans le marais d’Angles-Longueville qui a conservé ses caractéristiques de marais mouillé, en arrière de la forêt domaniale. Sur le rivage, les interventions sont envisagées autour de la Baie de l’Aiguillon, en tenant compte de l’évolution du trait de côte et des dispositifs mis en place pour lutter contre la mer dans le cadre des PAPI. Les acquisitions devront être accompagnées d’une reconversion des terres vers l’élevage. Dans l’estuaire du Lay, sur la rive gauche, une intervention sera étudiée, en lien avec l’État, la Réserve naturelle, le Parc naturel régional et les collectivités locales. Elle devra être étroitement coordonnée avec les décisions qui seront prises sur l’évolution de la pointe de l’Aiguillon.
DépartementsVendée Charente-Maritime
Nombre de sites 7
Surface protegée par le Conservatoire 930 ha
Surface acquise par le Conservatoire 560 ha
Surface des perimétres autorisés 3 370 ha
Surface terrestre de l’unité littorale 80 080 ha
Surface totale des zones d’intervention
6 720 ha
Surface des zones d’intervention terrestre
5 680 ha
Surface totale des zones de vigilance 15 150 ha
Surface des zones de vigilance terrestre
15 150 ha
P06 STRATÉGIE D’INTERVENTION 2015 - 2050 • RIVAGES DE CENTRE ET SUD ATLANTIQUE
Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., GEBCO, USGS, FAO, NPS, NRCAN, GeoBase, IGN, Kadaster NL,Ordnance Survey, Esri Japan, METI, Esri China (Hong Kong), swisstopo, MapmyIndia, © OpenStreetMap contributors, and the GISUser Community
0 7.53.75 Km
Situation au 1er janvier 2015
Unité Littorale
Périmètre autorisé du Conservatoire
Réserve naturelle/coeur de parc 4
Domaine protégé du Conservatoire
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Domaine protégé DPM/DPF ¹
Espace naturel sensible
Forêt domaniale ²
Autre protection foncière ³
Zonage stratégique
Zone d'intervention
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Zone d'intervention DPM/DPF ¹
Zone de vigilance
¹ Domaine public maritime, fluvial ou lacustre² Forêts domaniales, communales et territoriales soumises au régime forestier³ CEN, autre association4 Protections réglementaires avec gestionnaire et plan de gestion
Stratégie à long terme - 2015-2050MARAIS POITEVINMARAIS POITEVIN
P 07STRATÉGIE D’INTERVENTION 2015 - 2050 • RIVAGES DE CENTRE ET SUD ATLANTIQUE
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