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Post on 04-Apr-2015

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Maison ou vécuJoséphine Molérès

Rue Subernoa

HARRI-ZABALETA eta HENDAIAKO BEHEREKO GURE AUZOA POLLITA

A travers ce diaporama nous voulons rendre hommage aux habitants

du Bas-Quartier et en particulier à Fifine Molérès

Joséphine Molérès nous a laissé un très jolie poème sur « Mon Bas-Quartier » .

Ce poème se trouve dans son livre édité en 1969 et intitulé :

DE FIL EN AIGUILLE

Il accompagnera notre diaporama qui relate certains lieux qui nous rappellent notre enfance.

Ce diaporama est à défilement manuel afin d’apprécier lentement

chaque poème.

GORA BEHEREKOAK

Mon BAS-QUARTIER page 60

de Fifine MOLERES

Si c'était le dernier

J'avais souvent pensé qu'il était le dernierCe petit âne gris passant devant ma porte

Le bât chargé de lait, de tout ce que l'on porteAux clients de la ville et ceux du Bas-Quartier .

Ce gentil messager du lever matinalLa bride sur le cou, s'en allait sans contrainteOpposant à l'excès d'une incessante plainteLe doux entêtement d'un pas toujours égal .

« Allons Ttiki, voyons, mais vous n'y pensez pas! »(Tutoyer l'animal surprend en Pays Basque)

La bête était trop vieille et non d'humeur fantasque,

Elle ne pouvait plus accélérer son pas .

Il advint cependant, l'arrêt définitif .« Que d'encre pour un âne ! En voilà une affaire »

Esprit superficiel, apprenez à vous taire,Comprenez les raisons d'un intérêt si vif .

En ce siècle puissant où le moteur est roiPlus question nulle part de cette humble

monturePas un de nos marchés où la bête figure

Cette absence, il me semble, explique assez l'émoi .

Il a fallu chercher, courir, parlementer,Fouiller tous les recoins du Labourd de

Navarre,Mais il y a les droits, tout ce qui nous sépare

Ah! pour avoir un âne, il faut le mériter .

Mais enfin il est là, peut-être le dernierRésultat convaincant de la persévérance,D'un passé si récent, la douce survivance,De Domingonea, conservant le sentier .

« Ce n'est pas l'idéal ! Vous ne pouvez nierQue de tout chargement cette bête m'allège,

Et plus qu'intensément je sens le privilègeEn emboîtant ses pas, de penser, de prier …

Une même monture, il y a mille ansTransporta bien CELUI qui fixa l'éphémère ... »

Et comme elle dit vrai, notre blonde laitièrePuisque c'est depuis lors qu'on recompte

le temps .

Joséphine Molérès

MON BAS-QUARTIER

Bien que n'en étant pas, je l'emprunte sans cesseSoit pour aller en ville ou pour faire l’inverse.

Le traversant ainsi chaque fois en entier,On dit de moi, bien sûr

« elle est du bas-quartier ».Eh bien! Puisque j'en suis, que je vous le présente :

C'est un grand carrefour au bout de rues en pente,

Des maisons en souci d'un vague alignementN'offrent, pour tout cachet, que leur

délabrement.Le Bas-Quartier n'est pas son vrai nom

d’origine.Il n'est pas bien ancien comme on se l'imagineLa baie, en l'occupant, en faisait un bon port,Très à l'abri des vents à l'ombre du vieux fort.

Harri-Chabaleta, rives harmonieusesS'éveillant aux échos d'histoires merveilleusesQue contaient à loisir de très anciens pêcheurs

S'étendant sur leurs joies et peu sur leurs malheurs.

N'étant plus visité par l'antique baleine,D'autre part, n'allant plus à la pêche lointaine,

Le progrès a détruit un ordre primitifCar jamais rien n'est stable ou bien définitif.

Le port devient un luxe aux beautés superflues,

Rappelant les départs vers les bancs de morue,

Hendaye a chassé l'eau pour gagner du terrainTant mieux pour aujourd'hui mais tant pis pour demain.

Foin de vieux souvenirs. Tout pour le modernisme

Faisons donc place nette et pensons au tourisme

Adieu vieux-fort, remparts, pont-levis, souterrains,

Echauguettes, réduits, rasons tout de nos mains.

Harri-Chabaleta, c'est en pieux hommage,Que j'ai fait ce poème à ton premier visage;

Les vieux chalets sont là, s'il manque le ponceau,

On peut y voir quand même Hendaye en son berceau.

Joséphine MOLERES

trimestriel hendayais Haize Garbia, (eskuara zaindu eta azkartu)

Maison MolérèsRue Subernoa

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