lettre cantonale - février 2012
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Édito
Cette lettre cantonale est l’occasion de faire le point
sur l’action du Conseil général dans notre canton de La
Motte-Servolex.
La part la plus importante du budget départemental
concerne tout naturellement la vie quotidienne de nos
concitoyens avec les compétences « petite enfance
», les collèges et tout particulièrement les politiques
et actions d’accompagnement en faveur des aînés,
illustrées par la création en cours d’un nouvel EHPAD
avec accueil des malades d’Alzheimer.
Si notre canton n’échappe pas à l’environnement
économique national, nous devons malgré tout
souligner le fort niveau d’activité de notre territoire,
qui lui permet d’avoir le taux de chômage le plus faible
du département.
C’est l’occasion de rappeler le soutien du département en
faveur de l’activité économique et tout particulièrement
de Savoie Technolac ; premier contributeur depuis
l’origine, il accompagne tout particulièrement le
développement de l’enseignement supérieur et de la
recherche.
Ce bulletin est également l’occasion de présenter en
dehors des programmes traditionnels d’entretien des
voiries départementales, les projets importants de
sécurisation de la route du Tremblay, du giratoire au
pied de la côte de Pouly et de l’entrée du Bourget et
bien évidemment la sécurisation du tunnel du Chat qui
constitue aujourd’hui le projet d’infrastructure routière
la plus importante du département et qui permettra
de sécuriser l’accès de la commune de Bourdeau et de
La Chapelle du Mont-du-Chat avec la réalisation d’un
giratoire.
Le soutien à la vie associative, qu’elle soit sportive
ou culturelle, n’en est pas moins une préoccupation
constante du Conseil général, ainsi qu’en attestent
les aides au fonctionnement et à l’investissement des
équipements.
Mais l’actualité nous conduit à évoquer le projet le plus
important qui concerne la Savoie, depuis la création du
tunnel ferroviaire du Mont-Cenis engagé par Cavour
avant le rattachement de la Savoie à la France. Il s’agit
du Lyon/Turin, une des plus grandes infrastructures
ferroviaires en projet, qui s’inscrit au cœur du corridor
sud européen permettant de relier Barcelone à Budapest.
Il s’agit d’un projet majeur sur le plan économique,
mais tout aussi capital sur le plan environnemental
pour notre agglomération et notre canton. Un combat
depuis plus de 22 ans pour que le transport ferroviaire
marchandise soit enlevé des bords du lac du Bourget et
de l’agglomération Aix-les-Bains /Chambéry.
Jean-Pierre VIAL
Sénateur
Conseiller général
LETTRE CANTONALE
Hélène LAINÉ
Suppléante
Jean-Pierre VIAL
Conseiller Général
LA MOTTE SERVOLEX - LE BOURGET DU LAC - BOURDEAU - LA CHAPELLE DU MONT DU CHAT
Enquête publique Lyon/Turin jusqu’au 19 mars 2012
937 collégiens sont inscrits sur les deux collèges
du canton que sont le Collège De Boigne et le
Collège George Sand. Le Conseil général, en 2010, a versé
toutes subventions confondues la somme totale de 240
144 € répartie sur les deux établissements.
686 demandeurs d’emplois représentant une
évolution annuelle de + 2,7 % (chiffres
septembre 2011)
1 082 559 € c’est le montant des
aides accordées aux
quatre communes du canton par le Conseil général entre
2008 et 2011. Exemple : 44 000 € pour l’aménagement
de la base de canöé kayak du Bourget du Lac en 2010
et 45 105 € consacrés à l’extension du cimetière de
La Motte-Servolex.
Concernant la prise en charge des personnes âgées sur le
Département de la Savoie, le Conseil général a récemment
arrêté un nouveau schéma qui a été présenté lors du
dernier trimestre de 2011 avec pour plan d’action de
favoriser le lien des actions à destination des personnes
âgées.
Actuellement le canton compte deux établissements pour
personnes âgées, situés sur la commune de La Motte-
Servolex : l’Eclaircie et La Pastorale.
Ce dernier établissement va connaître de profonds
changements dans les mois à venir avec la construction
du nouvel Etablissement d’Hébergement pour Personnes
Agées Dépendantes (EHPAD) situé à la Teissonnière d’en
haut à La Motte–Servolex.
L’établissement actuel compte 68 places et nécessitait de
très lourds travaux afin d’être plus accueillant et mieux
adapté à l’allongement de la vie.
La municipalité a fait un bon choix en privilégiant la
construction d’un nouvel établissement qui évitera les
nuisances aux résidents durant les travaux et permettra
une réaffectation de la résidence actuelle.
Le nouvel établissement comportera à terme 78 lits,
complété par 3 lits d’hébergement temporaire, soit
une progression de 10 lits par rapport à l’existant. Il
comportera 24 lits pour les personnes atteintes de la
maladie d’Alzheimer, ainsi qu’un pôle d’activité et de soins
adaptés pour les personnes atteintes de troubles modérés
du comportement.
L’OPAC de la Savoie est maître
d’ouvrage sur la construction du
nouvel établissement et le coût
estimé du projet est de 9 432
000 €. A cet effet, la Commission
Permanente du Conseil général
a attribué le 5 décembre dernier
une participation financière d’un
montant de 1 560 000 € au titre de
la construction et de 117 000 € au
titre de l’équipement mobilier.
Après la consultation des
entreprises, le démarrage des
travaux est prévu pour février
2012 avec une réception estimée à
l’automne 2013.
Le Plan Départemental personnes âgées sur le canton
Les Chiffres Clés du Canton
Dévoilement du panneau de chantier
du nouvel EHPAD de La Motte-Servolex
le 18 novembre 2011
Si l’environnement a constitué dès l’origine
l’axe de développement du parc technologique,
l’orientation de développement de Savoie
Technolac, l’énergie en est devenu eaujourd’hui
un pôle majeur avec l’INES (Institut National de
l’Énergie Solaire).
La construction du bâtiment HELIOS constitue une
nouvelle étape qui, avec la forte implication du
CEA, devrait faire d’INES un des trois premiers pôles
mondiaux dans les trois ans.
HELIOS qui sera livré pour l’été 2012, est un
projet porté par le Conseil général de la Savoie qui
constituera une vitrine d’excellence en matière de
bâtiment innovant.
Cette nouvelle étape permettra d’accueillir près
de 500 chercheurs sur plus de 20 000 m2 : un
enjeu pour les emplois de demain.
SAVOIE TECHNOLAC : 25 ans
au cœur du développement de la Savoie
HELIOS,
nouvelle étape d’INES
En 1985, la fermeture de la base aérienne 725 conduisit les
collectivités locales du Bourget-du-Lac, La Motte-Servolex,
Aix-les-Bains, Chambéry, le département de la Savoie et
les acteurs économiques, à décider la reconversion du site
militaire en un parc technologique.
En 1987, l’aménagement commence avec un engagement
très fort du Conseil général de la Savoie (une participation
financière de 60 %). L’Université de Savoie décide d’y
implanter ses formations scientifiques et techniques et EDF
d’y regrouper tout son ingénierie hydraulique nationale
jusqu’alors répartie en France sur plusieurs sites.
Aujourd’hui, Savoie Technolac c’est plus de 9 000 personnes,
dont plus de 5 000 étudiants avec l’Université de Savoie,
l’école d’ingénieurs Polytech, l’IUT, l’ENSAM et l’ESC et plus
de 250 entreprises ainsi qu’une pépinière de 50 entreprises
en création et 3500 emplois.
En 25 ans, la totalité des terrains situés sur la commune du
Bourget-du-Lac aura été aménagée et l’extension de Savoie
Technolac se développera au sud, sur la commune de La
Motte-Servolex.
La qualité d’environnement qui a toujours été au cœur du
développement du parc technologique, avec un urbanisme
et une architecture exigeantes, sera le nouveau défi que se
sont donné les deux communes support et Savoie Technolac,
en s’engageant dans un plan d’urbanisme de référence du
triangle du sud du lac, avec la création d’un éco hameau
dans la carrière des Granges, pour la commune de La Motte-
Servolex et l’aménagement du centre bourg du « Delta de
la Leysse », pour la commune du Bourget-du-Lac, les deux
projets étant en lien avec l’extension de Savoie Technolac.
Photo JCRifflard
Chaque année le Conseil général de la
Savoie consacre plus de 20 % de son
budget pour les voiries, soit plus de 40
millions d’€uros d’investissement sur le
budget 2011.
Ainsi, depuis 2008 les investissements
routiers sur notre canton représente
près de 4 millions d’euros, dont 3,2
millions consacrés à l’amélioration de la
sécurité des usagers.
Plusieurs opérations sont actuellement
en cours ou vont prochainement être
mises en œuvre sur les routes de
notre canton, notamment sur la route
départementale 14 entre La Motte-
Servolex et Le Bourget du Lac qui fait
l’objet d’une mise en sécurité globale.
Tout d’abord aux carrefours du Noiray
et des carrières qui verront courant de
l’année 2012 la création de deux
carrefours de type « tourne à
gauche ».
En continuant vers le Bourget
du Lac, c’est l’enfouissement
des réseaux électriques et
téléphoniques qui verra
disparaitre les supports qualifiés
de dangereux pour la sécurité
routière.
Enfin la sécurisation de la Côte de Pouly
consistera en l’aménagement d’un accès
de la RD 14 vers le giratoire de la RD
1504 par la création d’un cinquième
accès, à l’entrée de la commune du
Bourget du Lac.
Travaux sur les routes
départementales
Tunnel du Chat Simulation de la nouvelle entrée
du tunnel du Chat
Le Tunnel du Chat est un axe d’échange stratégique entre les
deux versants du massif de l’Epine. Cependant, son ancienneté
ne permettant plus de répondre aux normes de sécurité en
vigueur, le Conseil général a été dans l’obligation d’entamer
d’importants travaux de mise en conformité des installations.
Ainsi, entre 2007 et 2008, 4 millions d’euros ont été engagés
pour l’installation d’un réservoir incendie de 150 m3, d’un câble
radio pour les services de secours, ou encore la mise en place
d’une signalétique d’évacuation et de positionnement des
niches sécurité SOS.
Toutefois la Commission Nationale d’Evaluation de la Sécurité des
Ouvrages Routiers (CNESOR) impose des normes de plus en plus
exigeantes, et le Conseil général a été dans l’obligation de revoir
entièrement la sécurité du Tunnel du Chat en alliant un niveau
de sécurité optimal à une nécessité de renforcer l’attractivité de
l’avant-pays savoyard, tout en maitrisant le trafic poids-lourd.
Pour répondre à ces attentes et après la réalisation des études,
c’est le projet de création d’une galerie de sécurité qui a été
retenu, et qui fut présenté lors des deux réunions publiques
organisées à Yenne et au Bourget-du-Lac.
Cette opération d’un coût de 45 millions d’euros consiste dans
la création d’une galerie de secours parallèle au tunnel qui sera
accessible aux vélos, piétons, services techniques mais surtout
aux secours. Afin d’optimiser la sécurité, deux giratoires seront
créés de chaque côté du tunnel permettant ainsi le retournement
des poids-lourds hors gabarit, de supprimer le carrefour
dangereux en sortie de tunnel coté Yenne et de sécuriser les
traversées cyclistes vers la RD 914 route du col du Chat et accès
à Bourdeau.
Pour l’année 2012, le calendrier prévisionnel des travaux est le
suivant :
- 1er semestre : enquête publique puis lancement des
consultations des entreprises
- 1er semestre : travaux du giratoire Est (coté Bourdeau)
- 2ème semestre : travaux du giratoire Ouest (coté Yenne)
Les travaux concernant la nouvelle galerie de sécurité
commenceront quant à eux en 2013 pour une durée estimée
de 3 ans, la première opération consistera dans le creusement
de la galerie jusqu’à fin 2014. Durant cette période le tunnel
restera ouvert sauf interruptions ponctuelles. Enfin à partir
de mi 2015, le réaménagement du tunnel existant sera mis en
œuvre durant 5 mois et nécessitera une fermeture complète du
tunnel, la circulation étant déviée par le Col du Chat. Pour ce
faire des travaux ont d’ores et déjà été réalisés sur cette route
en supprimant les becs rocheux engageant le gabarit routier
et en sécurisant la traversée du hameau du col (en cours de
réalisation).
Bourdeau
La Chapelle du
Mont du Chat
Aménagement du giratoire de la RD 1504 à l’entrée
sud du Bourget-du-lac et de l’accès à la montée de
Pouly
RD 14
Création d’un giratoire de
sécurité avant l’entrée du
tunnel du Chat
1) Un enjeu pour l’Europe et pour
la France :
Le franchissement des Alpes entre Lyon et Turin constitue le
maillon central d’un vaste projet européen majeur, permettant
de relier par le sud de l’Arc Alpin de nombreux pays depuis la
péninsule ibérique jusqu’à la Hongrie.
Alors qu’elle avait déjà été déclarée prioritaire lors du sommet
européen des chefs d’État à Essen en 1994, les États français
et italien ont pris, le 29 janvier 2001, la décision de réaliser la
liaison ferroviaire fret et voyageurs à haute capacité entre Lyon
et Turin.
En octobre 2011, la Commission Européenne a confirmé le Lyon-
Turin dans les projets prioritaires de son « RÉSEAU CENTRAL
EUROPÉEN » de transport.
Seul axe ferroviaire traversant les Alpes d’est en ouest, cette
liaison appelée par l’Europe « Corridor Méditerranéen » est un
enjeu économique majeur tendant à faire contrepoids à l’axe
Rhin Danube. Le coordonateur européen Laurens BRINSKHORST
et le commissaire Siim KALLAS rappelaient que « la mise en
œuvre et l’exploitation effective de ce projet prioritaire sont
essentielles… ».
Ce n’est pas par hasard que cette ambition a été affichée dès le
début par Raymond BARRE, Premier Président du Comité pour
la Transalpine, auquel a succédé Franck RIBOUD (Président du
Groupe Danone), témoignant ainsi de la volonté des acteurs
industriels de soutenir ce projet économique ambitieux.
Ne convient-il pas de rappeler que « la France et l’Italie,
deuxième et troisième économie de l’Union Européenne, sont
chacune le deuxième partenaire communautaire de l’autre
dont les échanges (hors tourisme) représentent plus de 70
milliards d’euros d’échanges soit prés de deux fois plus que les
échanges entre la France et la Chine ».
- Un objectif : réaliser un corridor fret ambitieux
Après la récente mise au gabarit du tunnel actuel du Mont-
Cenis (ouvrage historique, datant de 150 ans !) portant sa
capacité fret de 10 à 17 millions de tonnes, le tunnel de base
(nouveau tunnel entre Saint-Jean-de-Maurienne et Suse en
Italie) vient de faire l’objet d’un nouvel accord majeur signé
entre la France et l’Italie, le 30 janvier dernier,
pour une réalisation d’ici 10 à 15 ans. La capacité
de transporter des marchandises par ce nouvel
ouvrage sera alors, à terme, de 40 millions de
tonnes par an.
- Une ambition environnementale
Répondre aux impératifs de protection des
populations, de l’environnement des Alpes en
faisant passer 1 million de camions de la route sur
le rail : c’est l’ambition de l’autoroute ferroviaire,
dont une expérimentation technique a été engagée
avec succès depuis 10 ans avec la création de la
plateforme d’Aiton/Bourgneuf. Le projet d’une
grande plateforme d’autoroute ferroviaire à l’est de Lyon, à
proximité de Saint-Exupéry, concrétisera cette nouvelle façon
d’envisager le transport international à travers les Alpes, en
privilégiant le transport par rail au lieu de la route.
2) Une chance pour la Savoie
« Les Alpes menacées d’asphyxie, le quart sud est
étouffe »
En 1997, lors du colloque « La Transalpine » Michel BARNIER
rappelait la volonté politique du Conseil général de la Savoie
« aménager sans abîmer … Le Lyon-Turin s’inscrit dans cette
perspective d’avenir puisque c’est notre rôle de prendre
aujourd’hui les décisions pour les générations futures… ».
Nouvelle liaison ferroviaire LYON TURIN
Un enjeu pour l’Europe et pour la France
Une chance pour la Savoie
Carte : T
ransalp
ine
Il ne s’agissait là que de réaffirmer une position constante du
Conseil général de la Savoie depuis plus de 22 ans.
- En 1989 le Conseil général de la Savoie délibère une première
fois, en faveur d’une nouvelle liaison ferroviaire sur l’Italie
qui doit permettre d’enlever le transport ferroviaire de
marchandises des bords du lac du Bourget et du centre des
agglomérations Aix-les-Bains/Chambéry.
- En 1991, les difficultés de la traversée de l’agglomération
chambérienne du fait de l’insuffisance des capacités, conduit
la SNCF à proposer la réalisation immédiate d’une liaison
ferroviaire marchandise Lyon/Montmélian par Chartreuse, en
mobilisant les financements disponibles de la vallée du Rhône.
Cette occasion ne sera pas saisie.
- En 1994, le sommet européen d’Essen retient la liaison Lyon/
Turin comme une des liaison européenne prioritaire.
- Au même moment, les trois départements Haute-Savoie,
Savoie et Isère, se mobilisent pour défendre un projet Lyon/
Turin constitué d’un tunnel Chartreuse mixte, fret et passagers,
avec une gare Dauphiné Savoie à la hauteur de Montmélian,
permettant une liaison sur Chambéry et Grenoble. La volonté
d’enlever le fret le long du lac et de l’agglomération Chambéry/
Aix-les-Bains est à nouveau clairement réaffirmée.
- Dans les années 2000, il est proposé de déconnecter cette
nouvelle ligne mixte qui vient de Lyon au niveau de l’Avant-
Pays-Savoyard, pour créer une ligne voyageurs directe sur
Chambéry au nord et Grenoble au sud.
- En 2001, le traité franco-italien pose l’engagement politique
de réaliser le Lyon-Turin.
- En 2002, une convention financière renouvelée en 2007,
entre l’Etat et les collectivités, pose la réalisation de la liaison-
voyageurs sur Chambéry et fret sous Chartreuse, avec un
engagement de les réaliser concomitamment.
- En 2004, une décision ministérielle précise que le principe,
retenu de longue date, de non-mixité des tunnels de Chartreuse
et de Dullin/L’Épine devra être conservé pour maintenir la
qualité de l’itinéraire fret international d’une part, et de la
desserte des villes du sillon alpin d’autre part.
- En 2006, RFF (Réseau Ferré de France) évoque la possibilité
d’un projet de tunnel mixte Dullin/L’Épine, pour une capacité
fret sur le corridor Lyon-Turin de 27 millions de tonnes.
Ce projet qui aurait nécessité la création d’une troisième
voie entre Chambéry et Montmélian, comme l’avait souligné
RFF, est rejeté à l’unanimité par le Comité de Pilotage, ce qui
conduira le 17 février 2006 le Ministre Dominique PERBEN à
écarter définitivement cette option.
- Fin 2009, début 2010, la ville d’Annecy invoque sa candidature
aux Jeux Olympiques de 2018 pour solliciter l’accélération de
la ligne voyageurs.
C’est à cette occasion que le projet de réaliser le tunnel Dullin/
L’Épine mixte est à nouveau proposé et qu’il est aujourd’hui
une des composantes de l’enquête publique.
- En 2011, les discussions qui se sont poursuivies entre les
Gouvernements français et italien sur l’ouvrage commun
de franchissement des Alpes, aboutissent à l’accord du
financement du tunnel de base (entre Saint-Jean-de-Maurienne
et Suse), avec une possibilité de financement de l’Europe porté
à 40 %.
- Le 30 janvier 2012, les ministres des transports français et
italien signent à Rome cet accord qui définit les conditions de
réalisation de l’ouvrage transfrontalier. Il prévoit ultérieurement
la réalisation des tunnels de Belledonne, Glandon, Chartreuse,
conformément à l’engagement que le Ministre des transports
Thierry MARIANI, avait pris au Sénat le 24 janvier 2012, en
réponse à une question orale que je lui avais posée.
Cette question prolongeait d’ailleurs un vœu du Conseil
général de la Savoie le 3 octobre 2011, demandant à nouveau
la réalisation du tunnel sous Chartreuse pour le fret, seule
garantie pour enlever les marchandises le long du lac et de
l’agglomération Aix-les-Bains/Chambéry, comme cela a été
demandé de façon unanime et constante depuis 22 ans par le
Conseil général de la Savoie.
3) Les enjeux de l’enquête publique
L’enquête publique qui vient d’être engagée, et qui se terminera
le 19 mars revêt une importance capitale pour notre canton de
La Motte-Servolex et l’agglomération Aix-les-Bains/Chambéry.
Le dossier d’enquête publique concerne en réalité deux
parties :
a) La première partie est la réalisation d’une nouvelle ligne
ferroviaire mixte (voyageurs et fret) grande vitesse entre Lyon
et Avressieux. La deuxième partie comporte deux itinéraires.
b) La création dans un premier temps du tunnel Dullin/L’Épine
mixte (fret et voyageurs) qui arrive à La Motte-Servolex sous
le hameau de Beauvoir, pour traverser la voie rapide urbaine
au sud du carrefour de Villarcher et rejoindre la ligne existante
arrivant à Chambéry.
c) La création dans un deuxième temps d’un tunnel fret sous
Chartreuse pour détourner le fret de Chambéry.
Ce qui est conforme au projet initial
La création d’une nouvelle ligne ferroviaire mixte (fret
voyageurs) entre Lyon et Avressieux correspond au projet de
2006, qui avait déjà modifié le projet de 2003 antérieurement
adopté.
Ce qui n’est pas conforme aux projets antérieurs
a) Le Lyon/Turin a toujours prévu et de façon constante, le
détournement des trafics de fret pour libérer le bord du lac
et l’agglomération, grâce à la réalisation prioritaire du tunnel
sous Chartreuse.
b) Or le projet de création dans un premier temps, d’un
tunnel mixte (passagers fret) Dullin/L’Épine, qui arrive à La
Motte-Servolex pour rejoindre la ligne de Chambéry, est non
seulement différent de tous les projets antérieurs validés après
concertation, et qui étaient limités aux voyageurs mais il est
de surcroit identique à celui évoqué par RFF en 2006, qui avait
déjà été rejeté à l’unanimité par le Comité de Pilotage, rejet
validé par le Ministre Dominique PERBEN, le 17 février 2006.
c) La création dans un deuxième temps du tunnel fret sous
Chartreuse ne correspond pas au principe que les collectivités
rhônalpines ont exigé et obtenu depuis 10 ans, qu’il soit réalisé
pour le moins simultanément au tunnel dédié aux voyageurs
par Dullin/L’Épine, pour enlever le fret de l’agglomération
Chambéry/Aix-les-Bains.
Pourquoi cette modification est inacceptable ?
Depuis l’origine, plus de 22 ans, le Conseil général de la Savoie
s’est toujours battu pour un itinéraire fret sous Chartreuse, qui
enlève définitivement les marchandises du bord du lac et de
l’agglomération Chambéry/Aix-les-Bains.
Il s’agit d’un enjeu à l’égard des populations, de l’environnement
et de la sécurité, d’une infrastructure ferroviaire européenne
dont le fret constitue une ambition.
Toutes les décisions depuis 22 ans ont posé le fret sous
Chartreuse, comme une priorité.
Les accords financiers des collectivités de 2002, réitérés en
2007, posent la concomitance de la réalisation du tunnel fret
sous Chartreuse comme une condition.
Enfin, l’hypothèse de 2006, proposant la mixité du tunnel
Dullin/L’Épine, qui aurait permis de porter la capacité du fret
sur l’Italie à 27 millions de tonnes, mais aurait nécessité la
création d’une troisième voie entre Chambéry et Montmélian,
a été écartée. Ce rejet décidé à l’unanimité du Comité de
Pilotage, et confirmé par décision ministérielle le 17 février
2006.
Le projet présenté aujourd’hui propose ainsi de concentrer
des nouveaux trafics de fret dans Chambéry via le tunnel de
Dullin/L’Epine, en les ajoutant à ceux que RFF prévoit toujours
Plate-forme
expérimentale de
ferroutage à Aiton
sur la ligne Culoz – Aix – Chambéry – Montmélian, et au
trafic voyageurs internationaux, nationaux et régionaux en
augmentation. Lorsque l’on connait la saturation de la section
Chambéry - Montmélian, cela nécessite impérativement des
aménagements pour lesquels d’ailleurs les ministres Nathalie
KOSCIUSKO-MORIZET et Thierry MARIANI interrogeaient
RFF en novembre 2011 : en demandant « de poursuivre la
définition des aménagements complémentaires permettant
de garantir des conditions de circulation satisfaisantes sur le
réseau existant entre Chambéry et Montmélian, en lien avec
le niveau actuel des trafics et leurs perspectives d’évolution
avant et après la mise en service de la première phase des
accès français ».
Aujourd’hui, ce sont 40 trains de marchandises qui traversent
l’agglomération, l’estimation 2020 est de 90 trains soit plus du
double et 70 trains supplémentaires estimés à l’ouverture du
tunnel sous Chartreuse.
Ce risque d’un projet qui donne priorité à la réalisation d’un
ouvrage permettant un accroissement durable et significatif du
fret dans Chambéry, devient d’autant plus inacceptable, que les
difficultés financières peuvent compromettre sérieusement la
réalisation d’un nouveau tunnel sous Chartreuse dans l’avenir,
alors que celui-ci pourrait bénéficier de l’aide importante au
titre des financements de l’Europe.
Cette proposition nouvelle et surprenante introduite dans
l’enquête publique pour que le tunnel Dullin/L’Épine devienne
un ouvrage mixte en priorité par rapport à Chartreuse, est
inacceptable :
C’est un enjeu à l’égard des populations, un enjeu pour
l’environnement à proximité du premier lac naturel de France
et un enjeu de sécurité.
Aujourd’hui, ce qui est en cause, c’est bien le respect des
principes fondamentaux du Lyon-Turin, sur lequel le Conseil
général de la Savoie s’est d’ailleurs toujours prononcé avec
vigilance.
L’ambition du Lyon/Turin, c’est-à-dire le transfert de 1 million
de camions de la route sur le rail, exige une infrastructure fret
performante : c’est la vocation et la finalité du tunnel sous
Chartreuse.
Pour cette raison, lors de l’enquête publique
en cours, je me prononcerai clairement sur les
questions au cœur du projet :
Qui est concerné et pourquoi ?
- Toute personne peut intervenir à l’enquête et faire
valoir ses observations ou commentaires
- L’enquête publique a pour objet d’informer le public
et de porter à la connaissance de la Commission
d’enquête les observations sur la totalité ou partie
des projets
Ce sont les conclusions de la Commission d’enquête
qui serviront au Ministre à prendre sa décision.
Comment participer à l’enquête publique ?
- En écrivant au Commissaire Enquêteur : Monsieur
Pierre-Yves FAFOURNOUX, Commissaire enquêteur
Lyon/Turin - Mairie de La Motte-Servolex - 36 avenue
C. de Beauregard - 73290 LA MOTTE-SERVOLEX
- En déposant des observations et des commentaires
dans les registres mis à disposition en mairie de La
Motte-Servolex
- En rencontrant les membres de la Commission
d’enquête lors des présences en mairie de La Motte-
Servolex.
Enquête publique Lyon/Turin
jusqu’au 19 mars 2012
OUI au Lyon-Turin !
OUI à l’obtention de l’utilité publique du projet !
OUI à la réalisation impérative d’un itinéraire
performant pour le transport de marchandises,
et donc au tunnel sous Chartreuse !
OUI à un transport de voyageurs par train plus
performant !
NON à la mixité fret/voyageurs dans le tunnel
Dullin/l’Épine qui condamnerait la réalisation
du tunnel fret sous Chartreuse et augmenterait
le passage du fret le long du lac et dans
l’agglomération Aix-les-bains/Chambéry !
Pour en savoir plus
www.transalpine.com ou www.rff.fr
Photo : R
FF
Projet de viaduc ferroviaire
au dessus de la VRU.
Sortie du tunnel à La
Motte-Servolex à hauteur
de Villarcher sur une
longueur de 900 m en
direction de Chambéry
et de 500 m en direction
d’Aix-les-bains.
Sources : RFF/Transalpine
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