les figures de style - sos ecole
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Pratique de la langue :
Introduction :
Les figures de style font partie du processus du langage. Elles facilitent
l’expression de l’opinion et la manifestation des sentiments. Leur étude
permet de comprendre la pensée et le style de l’écrivain. On distingue
plusieurs catégories
I- Les figures de substitution.
Elles rapprochent deux éléments qui, ainsi mis en contact, rendent l’expression plus concrète, plus visuelle. Pour cette catégorie, on distingue :
1- La comparaison : Elle est la mise en de deux éléments par un outil de
comparaison (comme, tel que, de même…) Exemple : Je suis belle, ô mortels, comme un rêve de pierre.
Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, « La Beauté », (1857)
2- La métaphore : C’est l’assimilation d’un élément à un autre. Elle unit un
comparant et comparé sans outil comparatif.
Exemple : Chaque fleur est une âme à la Nature éclose.
comparé comparant Gérard de Nerval, Les chimères « Vers dorés » (1854)
3- La métonymie : C’est la façon de désigner un objet ou une idée par une
de ses pairs, ou par sa cause, ou par son contenant…
Exemple : Boire un verre.
4- L’oxymore : C’est l’expression formée de mots qui naturellement
s’opposent.
Exemple : Le soleil noir de la mélancolie.
Gérard de Nerval, Les Chimères, « El Desdichado » (1843-1854)
5- La périphrase : Groupe de mots qui définit un objet ou un être sans le
nommer précisément.
Exemple : C’est le géniteur de ses jours= son père.
Les figures de style
6- L’allégorie : Elle rend concrète une idée abstraite.
Exemple : Dans le poème « La Beauté », Baudelaire fait parler La Beauté représentée
sous les traits d’une sculpture dominatrice.
II- Les figures d’amplification et d’atténuation
Elles utilisent un vocabulaire qui accentue ou amoindrit ce qui est
évoqué, de façon à modifier la perception normale d’une réalité, d’un
phénomène.
1- L’euphémisme: C’est l’atténuation d’une idée trop choquante.
Exemple : Il n’est plus → Il est mort.
2- L’hyperbole : Emploi des termes exagérés par rapport à ce qu’ils
désignent.
Exemple : Même les aveugles étaient jaloux de la beauté qui inondait
son corps.
3- La litote : Expression atténuée pour faire comprendre plus qu’on en dit.
Exemple :
« Va, je ne te hais point » de Chimène à Rodrigue, dans Le Cid, signifie « Je t’aime
toujours malgré ton acte».
4- La personnification : Elle attribue les qualités humaines à un objet ou une idée.
Exemple : « Hiver, vous n’êtes qu’un vilain ».
Charles d’Orléans, « l’hiver et été », 2005
5- L’accumulation : Elle consiste en l’énumération des termes voisins.
Exemple : Hache, pioche, pelle, scie, rabot, marteau sont des outils de travail.
III- Les figures de confrontation
Elles rapprochent de manière saisissante des termes opposés de façon à
marquer le lecteur.
1- L’antithèse : Elle met ensemble deux éléments contradictoires.
Exemple : « Paris est tout petit C’est là sa vraie grandeur ». Prévert.
2- Le parallélisme : Construction équilibrée de deux éléments mis sur le même plan.
Exemple : Quand je vois les césars, quand je vois leur fortune,
Quand je vois le soleil, et quand je vois la lune.
Jean Racine, Les Plaideurs, III, 3 (1668)
3- Le chiasme : C’est une structure symétrique permettant d’unir ou
d’opposer des éléments.
Exemple : Il succomba vivant et, mort, il m’assassine.
Pierre Corneille, L’Illusion comique, IV, 7 (1639)
4- L’anaphore : Elle répète u mot ou un groupe de mots en tête de phrase,
d’hémistiche ou vers.
Exemple : J’aime, et je veux pâlir, j’aime, et je veux souffrir ;
J’aime, et pour un baiser je donne mon génie.
Alfred de Musset, Poésies complètes, « Nuit d’août » (1840)
Conclusion :
En somme, les figures de style ornementent les propos tout en leur donnant
plus de vigueur. Le texte littéraire devient non seulement un message efficace
mais un objet esthétique.
Exercice à faire.
Exercice : Repérez les figures de style employées dans les phrases suivantes et
donnez leur nom :
1- « Car la poésie est étoile », Victor Hugo.
2- « Je la comparai à un soleil noir », Baudelaire.
3- « ô temps ! Suspends ton vol, et vous, heures propices », A. Lamartine.
4- « Je m’offre et dis adieu » ; Vauquelin.
5- « Elle avait des beaux cheveux blonds comme une moisson d’août » Ch. Gros.
Littérature :
Introduction :
Dans les textes littéraires, les tonalités correspondent à la vision du monde
propre à l’auteur ou aux personnages, et aux émotions profondes qu’elles
expriment. Il existe plusieurs tonalités.
1- La tonalité comique :
Elle suscite le rire à travers la gestuelle ou l’attitude ridicule d’un ou des
personnage (s).
Exemple : Dans Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, le jeu de cache-cache
derrière un fauteuil entre le Comte Almaviva et le jeune Chérubin, suscite le rire.
2- La tonalité pathétique :
Elle exprime une souffrance : « pathétique » provient du grec pathos
(souffrance, maladie) que l’on retrouve dans le terme « passion » (douleur
physique ou morale).
Exemple : « Ce mal qu’elle trouvait si insupportable était la jalousie avec toutes
ses horreurs ».
Mme de La Fayette, La Princesse de Clèves (1678)
3- La tonalité tragique.
La tonalité tragique comporte des termes et des formulations qui revoient aux
champs lexicaux de la douleur, de la mort, de la fatalité.
Exemple : « Je ne demande que la mort. Abandonnée, abandonnée ! Comprends-tu
l’épouvante que cela comporte, abandonnée ? Je ne puis le supporter ».
F. Von Schiller, Les Brigands, (1781)
4- La tonalité lyrique.
Le lyrisme est associé au romantisme ; il exprime des émotions personnelles de
l’auteur. La tonalité lyrique utilise les marques de la 1ère personne avec le
pronom personnel « je » (« me », « moi ») et ses déterminants possessifs
Les tonalités
« mon/ma/mes), les interjections et les interrogations rhétoriques exprimant
l’étonnement et la force des sentiments.
Exemple : « J’ai crié ma misère, hélas ! à voix trop haute ».
Alphonse de Lamartine, « Epitre à Félix Guillemardet » (1837)
5- La tonalité épique.
Issue du genre antique de l’épopée, la tonalité épique exprime le courage,
le sens de l’honneur. Elle met en scène des conflits familiaux ou nationaux,
batailles, événements historiques ou légendaires.
Exemples :
La bataille de Waterloo évoquée par Victor Hugo dans Les Misérables, 1862.
« La bataille est merveilleuse et pesante. Olivier et Roland frappent vigoureusement(…)
Les païens meurent à milliers et à cents. »
La Chanson de Roland (extrait du XIè siècle), Gallimard (1939)
6- La tonalité didactique
Du grec diadktikos, la tonalité didactique est liée au domaine de la
connaissance c’est-à-dire désigne ce qui est enseigné.
Exemple : Les fables de La Fontaine ont une visée didactique puisqu’elles
contiennent une leçon de morale.
7- La tonalité fantastique
Elle évoque l’imagination, l’irréel. La tonalité fantastique cherche à faire naître
l’angoisse avec des personnages surnaturels évoluant dans un univers coupé
du réel et admis comme tel.
Exemples :
La sorcière dans Blanche Neige.
Conclusion : En somme, un texte littéraire suscite diverses émotions touchant
la sensibilité du lecteur.
Exercice à faire : Déterminez la tonalité de chacune des phrases ci-dessous.
1- « ô faiblesse des mortels !ô enfance du cœur humain qui ne vieillit
jamais… ». F. R. De Chateaubriand.
2- « J’ouvris alors le robinet brusquement. Et un jet de sang gicla dans le
lavabo ». J. Sternberg.
3- « Ciel ! que vais-je lui dire ? Et par où commencer ? J. Racine, Phèdre.
4- « Et jamais je ne meurs, et jamais je ne ris ». Baudelaire.
« On ne sait jamais bien commander que ce qu’on sait exécuter soi-
même ». J. – J. Rousseau, Emile.
Exercice littéraire :
Introduction
Le mot dissertation vient du latin dissertatio signifiant « traité, étude ». Le verbe disserter est emprunté au latin dissertare, lui-même fréquentatif de disserere, signifiant « enchaîner à la file des idées », d’où « exposer » et « discuter, raisonner sur ». Ce mot est construit à l’aide du préfixe dis- et du radical serere signifiant « entrelacer, tresser », « joindre, enchaîner, unir ». Une dissertation, c’est donc un raisonnement ordonné d’idées qui s’enchaînent. L’exercice est assez codifié. Le respect d’un certain nombre de règles et de normes peut apparaître, dans un premier temps, comme une contrainte, mais, au-delà du corset de la forme, l’exercice offre en réalité une grande liberté, dans la mesure où c’est avant tout un raisonnement personnel qui est attendu.
I- Formes de la dissertation
Imposé à l’élève par le professeur ou le jury d’examen, le sujet de dissertation peut prendre deux formes : - la forme d’une question.
Exemple : Sujet : La télévision participe t-elle à l’élévation du niveau de culture des adolescents ?
- la forme d’une citation. Exemples :
Sujet1 : Cioran écrit : «Un livre doit remuer les plaies, en provoquer même. Un livre doit être un danger »
Qu’en pensez-vous ? Sujet2 : « Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin ». Commentez cette affirmation de Voltaire.
II- Les étapes d’une dissertation
A- La compréhension du sujet
- Lecture plus d’une fois du sujet ;
- Identification du thème (de quoi parle t-on dans le sujet ?)
- Repérage et explication des mots ou expressions-clés du sujet ;
- Reformulation du sujet ;
La Dissertation
- Définition du problème posé par le sujet ;
- Proposition de la problématique ;
- Examen de la consigne pour l’identification du plan.
Exercice d’application :
Sujet2 : « Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin ». Commentez cette affirmation de Voltaire.
Compréhension du sujet
1- Le thème traité dans le sujet est le « travail »
2- Explication des mots ou expressions-clés.
Travail : activité rémunératrice qui permet à l’humain de répondre à ses
besoins quotidiens.
Eloigne de nous : écarter de, mettre à l’abri ou hors de.
Trois grands maux : trois difficultés.
L’ennui : problème qui cause une grosse contrariété.
Le vice : disposition ou penchant naturels à faire le mal.
Besoin : nécessité, envie de satisfaire un désir.
3- Reformulation du sujet
Le travail occupe l’homme et l’épargne de l’oisiveté, lui procure ce dont
il a besoin pour son existence.
4- Problème posé
L’intérêt ou l’importance du travail dans l’existence humaine.
5- Problématique
Dans quelle mesure le travail est-il bénéfique à l’homme ?
6- Examen de la consigne
Commentez cette affirmation de Voltaire→ Plan explicatif (Pas d’antithèse)
Exercice à faire
Etudiez les différentes étapes de la compréhension du sujet à partir du sujet ci-
dessous :
Sujet : La télévision participe t-elle à l’élévation du niveau de culture des adolescents ?
B- Le plan ou la recherche des idées .
Le plan permet de dégager ce qui fait la cohérence des informations
recueillies. Il structure la réflexion et guide la rédaction. Le plan de rédaction
expose l’organisation du texte en fonction des intentions du candidat. Il permet
de préciser l’orientation de son texte, d’identifier le fil conducteur de son
exposé, d’éviter les digressions et les commentaires hors propos.
La recherche des idées s’établit au brouillon dans le respect d’une démarche
claire et logique. Elle s’organise en deux ou trois parties. Chaque partie repose
sur une idée directrice et comporte deux ou trois sous-parties correspondant à
deux ou trois arguments venant justifier l’idée directrice. A chaque argument
sera associé un (ou plusieurs) exemples.
Le plan doit impérativement être équilibré (une partie ne doit pas être
beaucoup plus longue qu’une autre).
Schématiquement, le plan se présente comme suit :
PREMIERE PARTIE /LA THESE + IDEE GENERALE
§1 :alinéa+connecteur logique+argument+connecteur+exemple+conclusion partielle.
§2 :alinéa+connecteur logique+argument+connecteur+exemple+conclusion partielle.
§3 : alinéa+connecteur logique+argument+connecteur+exemple+conclusion partielle.
PHRASE DE TRANSITION : Phrase qui relie une partie à une autre. Elle conclut celle qui
s’achève (thèse/première partie) et introduit la suivante (antithèse/deuxième partie).
DEUXIEME PARTIE/L’ANTITHESE + IDEE GENERALE
§1 :alinéa+connecteur logique+argument+connecteur+exemple+conclusion partielle.
§2 :alinéa+connecteur logique+argument+connecteur+exemple+conclusion partielle.
§3 : alinéa+connecteur logique+argument+connecteur+exemple+conclusion partielle.
PHRASE DE TRANSITION : Phrase qui relie une partie à une autre. Elle conclut celle qui
s’achève (antithèse/deuxième partie) et introduit la suivante (synthèse/troisième partie).
TROISIEME PARTIE OU SYNTHESE + IDEE GENERALE
Cette partie réconcilie les parties opposées c’est-à-dire la thèse et
l’antithèse. (Cas du plan dialectique)
Exercice d’application :
Sujet2 : « Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin ». Commentez cette affirmation de Voltaire.
Attention : Contrairement au plan dialectique, le plan explicatif se limite
qu’à appuyer ou soutenir le point de vue de l’auteur à travers un
enchainement logique d’arguments.
Le plan ou la recherche des idées
Le travail est une activité bénéfique pour l’homme.
Argument 1 : Le travail est un acte social.
Exemple : Entraide entre travailleurs, amitié…
Argument 2 : Le travail épargne contre certaines conduites à risques.
Exemple : Occupé tous les jours, le travailleur ne peut être tenté à commettre
des actes répréhensibles tels que le vol, le meurtre, le viol
Argument 3 : Le travail met à l’abri du besoin.
Exemples : Le salaire permet au salarié de se nourrir, se vêtir, se soigner, se
loger…
Paul Doumer affirme : « Le travail est créateur de vertu »
Argument 4 : Le travail offre le prestige social.
Exemple : Les travailleurs bénéficient d’une considération sociale et familiale.
Exercice à faire
Faites la recherche des idées à partir du sujet ci-dessous :
Sujet : La télévision participe t-elle à l’élévation du niveau de culture des adolescents ?
III- Les parties d’une dissertation.
La dissertation se rédige en trois parties :
1- L’introduction.
Une introduction remplit les fonctions suivantes :
La phrase d’appel ou l’amorce ou la situation du sujet : il s’agit
d’une phrase générale (et non pas d’une généralité (un cliché)) ayant un
lien avec le sujet. Évoquer, par exemple, le contexte littéraire et / ou
historique- partir de la définition du thème du sujet- bref, il s’agit
d’intéresser le lecteur.
La reprise du sujet : si la citation est courte, reproduisez-la sans aucune
modification puis expliquez-la. Si elle est trop longue, reformulez-la
directement, en expliquant le propos de l’auteur, sans lui faire dire ce qu’il
ne dit pas.
La problématique : Il s’agit de préciser la façon dont vous envisagerez
de répondre au sujet, sous la forme d’une seule question voire deux (on
évitera les cascades de questions qui diluent le sujet).→ : « On peut se
demander dans quelle mesure il est vrai que… », « En quoi le… », « Faut-il
admettre que…. Ne faut-il pas au contraire… »… (par exemple)
L’annonce du plan : Annoncez brièvement les deux ou trois grandes
parties de votre plan, en explicitant leurs liens logiques.→ « après avoir
étudié… nous verrons par la suite… pour finir par… »/ « la réponse à cette
question ou à ces questions commande que nous examinons d’abord…pour
ensuite… et enfin… »/ « Répondre à ces/cette question(s) telle sera notre
préoccupation au cours de notre devoir »…
Exercice d’application
Sujet2 : « Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le
besoin ». Commentez cette affirmation de Voltaire
Rédaction de l’introduction
Introduction no1
Le péché originel commis par Adam et Eve contraint le bon Dieu de les
renvoyer du paradis terrestre en disant : « Tu mangeras ton pain à la sueur de
ton front ». C’est dire qu’au commencement, le travail est assimilé à une
punition. Or, de nos jours, le travail s’apparente plus à une source de bonheur.
C’est ainsi que Voltaire, figure de proue des Lumières, partage avec bonheur
cette conception du travail en ces termes : « Le travail éloigne de nous trois
grands maux : l’ennui, le vice et le besoin ». En clair, le travail occupe l’homme
et l’épargne de l’oisiveté, lui procure ce dont il a besoin pour son existence. Dans
quelle mesure le travail est-il bénéfique à l’homme ? Notre tâche consistera à
donner les raisons pour lesquelles le travail est bénéfique à l’être humain.
Introduction no2
Le travail est une activité rémunératrice qui permet à l’homme de répondre
à ses besoins vitaux. Il est très bénéfique pour lui. C’est ainsi qu’abordant dans
le même sens, Voltaire affirme : « « Le travail éloigne de nous trois grands
maux : l’ennui, le vice et le besoin ». En d’autres termes, le travail occupe
l’homme et l’épargne de l’oisiveté, lui offre tout ce qu’il désire. En quoi le travail
est-il important pour l’homme ? La réponse à cette question commande à ce
que nous donnons les raisons pour lesquelles le travail est utile pour l’homme.
Exercice à faire
Rédiger une introduction à partir du sujet ci-dessous :
Sujet : La télévision participe t-elle à l’élévation du niveau de culture des adolescents ?
2- Le développement
Le développement représente environ 80 % du texte. Cette partie condense
toutes les informations pertinentes au sujet et expose le détail des idées. Les
idées ne sont pas transmises pêle-mêle. Le développement consiste en une
présentation ordonnée des éléments de contenu. Il a une direction, un ordre
logique. C'est ce qu'on appelle la progression.
Il se compose de trois grandes parties. Chacune de ces grandes parties se
compose de trois sous-parties ou paragraphes. Chaque paragraphe débute par
un alinéa. On saute une ligne entre les différentes parties.
Il est vivement conseillé d’écrire des phrases de transition : elles
permettent de lier les différentes grandes parties de votre devoir. Les phrases
de transition concluent la partie et annoncent celle qui suit.
Exercice d’application
Sujet2 : « Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le
besoin ». Commentez cette affirmation de Voltaire
Rédaction du développement
Le travail est une activité bénéfique pour l’homme.
D’abord, le travail est un acte social en ce qu’il rapproche les individus. En
effet, il crée entre salariés des liens de proximité certains. Les barrières entre
eux se brisent au profit de l’unité ou la solidaire. Par exemple, il n’est rare de
voir les travailleurs d’une même entreprise manifester leur soutien à un des
leurs se trouvant dans une situation difficile telle que la perte d’un parent ou le
cas d’une maladie. De même, des amitiés solides, dépassant parfois les liens
familiaux, se tissent entre individus appartenant dans une même corporation ou
entreprise. Le travail est donc un vecteur de raffermissement des liens sociaux.
De plus, le travail épargne des comportements à risques. Il transforme la
mentalité humaine autant qu’il lutte contre tout acte blâmable par la société.
Ainsi, occupé tous les jours par le travail, salarié ne dispose d’aucune marge pour
commettre l’irréparable (vol, viol, meurtre…) ; il sort tôt le matin, souvent rentre
le soir fatigué et n’aspire qu’au repos. Par conséquent, le travail protège contre
certains agissements pouvant être nuisibles à autrui ou à la société.
Par ailleurs, le travail met à l’abri du besoin. Autrement dit, il offre toute la
garantie de répondre efficacement aux exigences qui rythment le quotidien de
l’homme. Pour autant, le travail s’apparente à une forme d’outil qui vainc toute
difficulté pouvant surgir au cours de l’existence humaine. C’est ainsi que grâce
à son salaire, le travailleur peut se nourrir, se loger, se vêtir, payer la scolarité
de ses enfants… vivre décemment. S’inscrivant dans la même logique, Paul
Doumer note : « Le travail est créateur de vertu ». Ce qui revient à dire que le
travail est producteur du bien. De ce fait, le travail permet au salarié de vivre
aisément.
Enfin, le travail procure le prestige social. Assurément, le travailleur est
observé par la société comme un être à part, bénéficiant d’une crédibilité. Sa
parole compte dans toute circonstance. En Afrique voire ailleurs, dans les
familles, les travailleurs sont auréolés d’un vrai privilège. Ils prennent des
décisions au sein des familles qui ne souffrent d’aucune contestation de la part
des autres membres n’ayant pas un travail. Aussi, le gain mensuel offre t-il au
travailleur la possibilité, dans le contexte africain surtout, d’être polygame s’il le
veut, renforçant davantage son prestige dans la société. Par voie de
conséquence, le travail donne de la considération familiale et sociale à l’homme.
Exercice à faire : Rédigez le développement pour le sujet suivant.
Sujet : La télévision participe t-elle à l’élévation du niveau de culture des adolescents ?
3- La conclusion
Elle représente environ 10 % du texte. La conclusion clôt le sujet et
comporte les étapes suivantes :
- La récapitulation ou le bilan du développement : résumer
succinctement en deux ou trois phrases les conclusions essentielles de
chaque partie du développement. Une conclusion démarre toujours un
connecteur logique conclusif : en définitive, en conclusion, en somme,
tout compte fait, en fin de compte, finalement…
- La prononciation ou le point de vue personnel du candidat : il s’agit de
faire un choix, de s’aligner derrière une thèse, d’indiquer le point de vue
que l’on privilégie, l’explication que l’on retient finalement en utilisant des
expressions telles que : nous pensons que/ nous concluons que/ nous
partageons le point de vue de/ nous sommes de même avis que…
- Elargissement du sujet ou débat : Il est moins indispensable que les
deux parties précédentes et permet de montrer que la réponse donnée
n’épuise pas le problème du sujet. On peut élargir par une question
découlant de la réponse qu’on vient de donner.
Exercice d’application : Rédigez une conclusion pour ce sujet.
Sujet2 : « Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le
besoin ». Commentez cette affirmation de Voltaire
Rédaction de la conclusion
En somme, le travail est une activité rémunératrice qui revêt d’une utilité
certaine pour toutes celles ou tous ceux qui l’exercent. Il participe en leur
protection sociale tout en leur conférant dignité et autonomie. Nous partageons
entièrement le point de vue de Voltaire sur l’impact positif du travail dans la
construction sociale de l’humain. Pour autant, faut-il ignorer l’incidence nocive
que l’exercice du travail peut avoir sur celle ou celui qui l’accompli ?
Exercice à faire : Rédigez la conclusion pour le sujet suivant.
Sujet : La télévision participe t-elle à l’élévation du niveau de culture des adolescents ?
Sujets d’entrainement de la dissertation. Sujet 1 : D’après Pierre Massé, le bonheur consiste à savoir « mettre par instants le
monde entre parenthèses ». Partagez-vous ce point de vue ? (Classe de première)
Sujet 2 : La jeunesse actuelle s’estime peu satisfaite du monde des adultes.
Qu’est-ce qui, selon vous, explique ce malaise ? Illustrez vos propos par des
exemples précis. (Classe de seconde)
Sujet 3 : Dans Sous l’orage, Seydou Badian écrit : « Aujourd’hui, il faut être instruit
pour être respecté ». Etes-vous entièrement de cet avis ? (Classe de seconde)
Sujet 4 : « Les œuvres vivantes sont celles qui, à travers les siècles, continuent d’éclairer
ou d’émouvoir » affirme Antoine Adam. Qu’en pensez-vous ? (Classe de première)
Sujet 5 : Georges Sand écrit : « Un livre a toujours été pour moi un ami, un consolateur
éloquent et calme ». Expliquez puis commentez cette réflexion. (Classe de première)
Sujet 6 : « Un livre doit remuer les plaies, en provoquer même. Un livre doit être un
danger » déclare Cioran. Commentez puis discutez ces propos. (Classe de première)
Sujet 7 : Dans Regards sur le monde actuel, Paul Valéry écrit : « Le travail est un
moyen de vivre, rien de plus ». Que vous inspire cette réflexion ? (Classe de seconde)
Notes bibliographiques.
Séraphin Assonguo Sonwah, Guide pratique des exercices littéraires, Mondoux EDITIONS,
Juillet 2016.
J.C Pouzalgues (sous dir.), Français, Méthodes et techniques, Paris, Nathan, 1995.
Français en seconde, Paris, EDICEF.
Histoire littéraire :
Introduction :
Le XVIè siècle
La première moitié du XVIè siècle est jalonnée en France par les guerres
contre l’Italie où la noblesse découvre une richesse et un raffinement qui
contrastent avec ses châteaux vieillis, sombres et sans confort ; avec la vie
austère de la cour, sa poésie et ses chansons des gestes devenues très
conventionnelles. Le modèle italien représente, en revanche, la lumière, le
renouveau : la Renaissance. La seconde partie du siècle sera marquée par la
progression des idées de la Réforme et par les guerres de religion.
I- La Renaissance :
Le mot « Renaissance » suggère l’idée d’un nouveau départ, d’une
rénovation. Au XVè siècle en Italie, au XVIè siècle en France apparait un courant
d’aspirations nouvelles en réaction contre les idées et les mœurs du Moyen Age.
Ce courant est accompagné par un certain nombre des découvertes :
- La découverte du Nouveau Monde par les européens : les voyages de
Colomb, Vasco de Gama, Magelan…
- Les découvertes scientifiques :
Gutenberg découvre l’imprimerie (vers 1450), permet une large
diffusion des œuvres et connaissances ;
Copernic décrit le double mouvement des planètes sur elles-mêmes
et autour du soleil ;
Ambroise Paré en pratiquant la dissection, apprend à connaitre
l’anatomie et fait faire ses premiers pas à la chirurgie moderne…
Sur le plan littéraire et artistique, c’est en Italie que la Renaissance se manifeste
d’abord.
La Renaissance italienne a touché l’architecture et les arts décoratifs aussi
bien que la littérature, la peinture et la sculpture. Après les guerres d’Italie, de
retour en France, les français s’efforcent à reconstituer autour d’eux un cadre
luxueux et raffiné. C’est l’époque de la construction du château de la Loire. Le
roi François Ier fait venir à la cour des peintres comme Léonard de Vinci,
Benvenuto Cellini… et poètes afin d’encourager les lettres et les arts.
II- L’Humanisme.
Ce courant recommande la lecture des chefs-d’œuvre de l’Antiquité
grecque et latine. Certains humanistes se passionnent pour le texte hébreu de
la Bible en retournant aux textes d’origine. Ils veulent développer l’esprit de
libre examen contre la méthode d’autorité prônée dans les Universités et à la
Sorbonne (faculté de théologie) et intitulent leurs cours « lettres d’humanités ».
Par « humaniste », il faut donc entendre « un homme instruit sachant le grec
et le latin », la base de la connaissance car la maitrise de ces deux langues
permettait de découvrir les œuvres de l’Antiquité littéraires, scientifiques et
philosophiques.
L’humanisme s’attache à cultiver toutes les facultés de l’homme : élégance
morale, politesse, courtoisie, idéal de sagesse, philosophie de la vie.
En littérature, on assiste à une rénovation des genres : l’esprit critique et l’attrait
pour une religion libérale apparaissent dans les contes de Rabelais ; la poésie
connait une véritable révolution avec les poètes de la Pléiade (réunion de 7
poètes en autres Pierre de Ronsard, Joachim Du Bellay… à l’initiative du roi Henri
II) pour la défense de la langue française par rapport au latin et la création d’un
nouveau langage poétique. En revanche, l’essai trouve une nouvelle vigueur
grâce à Montaigne.
III- La Réforme :
Née en Allemagne, le Réforme bouleverse l’Europe et donne naissance aux
églises protestantes. Martin Luther (1483-1546) dénonce les trafics financiers
de l’église catholique qui tente de monnayer le salut des âmes. Pour Luther, qui
voudrait retrouver la ligne stricte de l’église primitive, seule la foi peut sauver
l’homme. Bien que combattue par Charles Quint et le Pape, sa doctrine se
propage dans toute l’Allemagne.
En France, l’esprit de la Réforme se manifeste par :
- l’évangélisation : mouvement qui prône, dans le sillage de l’humanisme,
le retour aux écritures (la Bible comme seule source authentique des
croyances chrétiennes, rejetant les textes postérieurs à celle-ci ainsi que
les commentaires qui en sont faits). Parallèlement, la traduction en
français de la Bible est rendue possible grâce à l’imprimerie qui en favorise
la diffusion ;
- le renouvellement religieux apporté par la Réforme ne prend pas en
France la Réforme luthérienne mais s’inspire des idées de Calvin (1509-
1564), « le pape de Genève » dont la théorie de prédestination affirma
que Dieu est le seul maitre du salut de l’homme et que la grâce n’est donc
accordée qu’à ses élus ; sa doctrine et sa morale se caractérisent par une
extrême austérité.
IV- Et le français devient la langue nationale en France.
1529 : fondation du collège royal, le futur collège de France. Dans une
institution indépendante du pouvoir ecclésiastique, fondée par le roi François
Ier sur les conseils de Guillaume Budé, les humanistes font des traductions de
nombreux chefs d’œuvres ;
1539 : par l’ordonnance de Villers-Cotterêts, le français devient obligatoire (à
la place du latin) pour tous les actes officiels et les procédures de justice ;
1549 : Du Bellay publie Défense et illustration de la langue française, manifeste
pour le renouvellement de la langue et des genres poétiques.
V- Les guerres de religion
Après le règne de François Ier, la répression systématique des idées
protestantes par le pouvoir puis l’affaiblissement de l’autorité royale amènent
catholiques et huguenots (partisans du calvinisme, surnommés par les
catholiques) à se battre pour la conquête du pouvoir.
Durant la moitié du siècle, de 1562 à 1598, huit guerres séparées par des
trêves fragiles ensanglantent le pays. Batailles, complots et massacres se
succèdent. La nuit de Saint-Barthélemy (du 23 au24 aout 1572), durant laquelle
3000 protestants furent massacrés à Paris restera dans l’histoire comme le
symbole de l’intolérance religieuse.
L’arrivée au pouvoir, en 1589, d’Henri IV (qui dut abjurer le protestantisme
pour échapper à la Saint-Barthélemy) va pacifier et réorganiser la France : Henri
IV entreprend, en effet, de restaurer le pouvoir royal et de rénover l’industrie
après avoir rétabli la paix religieuse en 1598, date à laquelle est signé « l’édit de
Nantes », texte qui accorde la liberté de religion à tous les français. Mais, à
l’aube du XVIIè siècle, en 1610, Henri IV est assassiné par Ravaillac.
Conclusion
Tout compte fait, le XVIè siècle est marqué par de nombreuses découvertes.
Il prône un retour aux textes anciens, ceux de l’Antiquité. Aussi, se caractérise
t-il par l’intolérance religieuse, responsable de nombreuses guerres de religion
meurtrières entre catholiques et protestants.
Exercice à faire
Faites des recherches (sur internet) sur l’organisation sociale de la France au
cours de ce siècle.
Notes bibliographiques.
Français en seconde, Paris, EDICEF
Terres littéraires français 2de (sous dir.), Hatier, Paris 2006, P.P 158-171.
Français 1ère Echo des lettres (sous dir.), Belin, Paris, 2016.
Littérature, français, classes des lycées, Paris, Nathan.
Littérature :
I- Naissance de la nouvelle
Au XIIIè siècle, le Lai, conte en vers, a déjà toutes les caractéristiques de la nouvelle :
La nouvelle
- brièveté narrative opposée à l’ampleur du roman ; - peu de personnages, resserrement sur une seule intrigue ; - thèmes lyriques : amour et intimiste ; - fin surprenante : la « chute ».
Exemple : Le Lai de l’ombre de Jean Renart (XIIIè siècle) raconte l’histoire d’amour entre un chevalier et sa dame, qui se termine par une sublime déclaration amoureuse.
Au milieu du IVè siècle, l’italien Boccace écrit le Décaméron. En effet, il raconte l’histoire de sept femmes et trois hommes qui se réfugient dans une demeure pendant la peste de Florence. Dix jours durant, chacun raconte quotidiennement une histoire, ce qui donne un recueil de cent nouvelles marquées par les registres comique et tragique, et une galanterie abordant la sexualité.
Mais c’est seulement au XIXe siècle que le genre s’épanouit véritablement. Edgar Poe propose dans ses études critiques une des premières théories du genre. Le récit bref (tale en anglais qui signifie « conte ») :
doit s’articuler autour d’une idée principale (qui n’est jamais explicitement dévoilée jusqu’au dénouement) ;
exclut les longues descriptions, ainsi que la trop grande diversité des situations ;
obéit à l’unité d’effet sur le lecteur (« Aucun mot ne devrait être écrit qui ne contribue pas […] à la préparation du dénouement, ou du renforcement de l’effet. »)
Ses Histoires extraordinaires (1839), traduites par Charles Baudelaire en français, comprennent des chefs-d’œuvre comme Double Assassinat dans la rue Morgue (1841), considéré comme la première nouvelle policière.
En France, au XIXe siècle, les écrivains réalistes et naturalistes affectionnent ce genre. Ils utilisent cependant parfois le nom de « contes » pour qualifier leurs récits. Guy de Maupassant publie de nombreux recueils, notamment la Maison Tellier (1881) et les Contes de la bécasse (1883). Certaines de ses nouvelles, comme le Horla (1887) sont des nouvelles fantastiques.
II- Définition de la nouvelle:
La nouvelle est un genre littéraire. On peut la définir comme un petit récit de
fiction en prose. C’est un récit court, offrant un nombre restreint des
personnages.
III- La Forme de la nouvelle.
La nouvelle se différencie du roman par son volume bref. Sa longueur peut varier de quelques lignes à plusieurs dizaines de pages. Elle peut emprunter toutes les formes (narration, monologue, journal intime…) et tous les styles (réaliste, poétique, humoristique, policier, fantastique…). Contrairement au conte dont l’imaginaire est apparenté au merveilleux, la nouvelle emprunte ses sujets à la réalité et au présent.
Exemple : Dans Boule-de-suif, Guy de Maupassant dépeint la réalité de la vie et souligne la cruauté des personnages qu’il met en scène.
IV- Ses principales caractéristiques
Traditionnellement, la nouvelle se caractérise par une unité d’intrigue et par un petit nombre de personnages ;
Elle est souvent construite en vue d’une fin (d’un dénouement) bien préparée ;
Elle comporte une entrée en matière rapide, à la différence des romans traditionnels, tels les romans d’Honoré de Balzac, qui comportent une exposition plus détaillée ;
La description des personnages et les indications concernant le lieu, l’époque ou le cadre social se réduisent souvent à quelques traits marquants
Conclusion
En définitive, la nouvelle est un récit qui se singularise par sa brièveté contrairement au roman qui s’étend à des proportions plus importantes.
Exercice à faire
Après lecture, faites le résumé (une demie page) de la nouvelle « Un voyage
pour rien » dans Chroniques congolaises de Jean Baptiste Tati Loutard.
Par : NZOMAMBOU
Notes bibliographiques.
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Terres littéraires français 2de (sous dir.), Hatier, Paris 2006, P.P 158-171.
Français 1ère Echo des lettres (sous dir.), Belin, Paris, 2016.
Jean Baptiste Tati Loutard, Chroniques congolaises, Paris, L’Harmattan, 1992.
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