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Les bases d’hygiène en anesthésie-réanimation
Pr AM RoguesHygiène Hospitalière
Décembre 20131
2
LES GRANDS PRINCIPES DE LA PREVENTIONDES INFECTIONS NOSOCOMIALES
1. Mesures d’hygiène générale « Bonnes pratiques de base »
2. Mesures spécifiques « Bonnes pratiques de soins » lors des actes techniques
3. Surveillance des infections nosocomiales4. Politique de bon usage des antibiotiques
3
Bonnes pratiques de base en hygiène
Méthodes basées sur la connaissance des mécanismes de transmission des MO
Prévention de la transmission croisée– Précautions Standard (dont Hygiène des mains) +/- Précautions Complémentaires selon le MO
Gestion des portes d’entrée – Asepsie et antisepsie lors de soins techniques
Entretien des dispositifs médicaux
Maîtrise des réservoirs environnementaux (Air, eau, surfaces, linge, asepsie progressive au bloc opératoire…)
QUOI DE NEUF ?
4
Précautions Standard et précautions complémentaires
Recommandations pour l’isolement septique dans les établissements de santé. 1999 Comité Technique national des Infections Nosocomiales et SFHH.
www.sf2h.net
Recommandations des experts de la Société de réanimation de langue française. 2002 Prévention de la transmission croisée en réanimation.
Réanimation 2002;11:250-6
Recommandations pour l’hygiène des mains. Juin 2009 www.sf2h.net
Prévention de la transmission croisée – Conférence d’Experts 2009 www.sf2h.netPrévention de la transmission croisée – Conférence d’Experts 2013 www.sf2h.net
5
Et dans certaines situations, dès suspicion clinique,ajout de Précautions complémentaires
selon voie(s) de transmission de l’agent infectieux
PRECAUTIONS « STANDARD »à appliquer quel que soit le soin et le statut infectieux du patient
Prévention de la transmission croisée
Précautions « contact » = C
Contact physique direct ou indirect
(Manuportage, matériel partagé, surfaces relais de
transmission)
Précautions « gouttelettes » = G
Sécrétions oro-trachéo-bronchiques
Grosses particules « droplets »>5um
Sédimentation rapide
Précautions « air » = A
Voie aérienne via Particules
fines<5um pouvant rester en suspension
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 6
Précautions « standard » (circulaire du 20 avril 1998)Rappel :
7
2009! Du nouveau!
www.sfhh.net
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 8
Avis du Comité technique national des infections nosocomiales du 5 décembre 2001 sur
« La place de la friction hydro-alcoolique dans l'hygiène des mains lors des soins »
Direction générale de la santé. Sous-direction des pathologies et de la santé –
Bureau des maladies infectieuses et de la politique vaccinale (Texte non paru au Journal officiel
Avis sur « La place de la friction hydro-alcoolique dans l’hygiène des mains lors des soins p.35
N° 08/2002
Les techniques traditionnelles devaient être revues!!
Efficacité/Tolérance/Gain de temps Utilisable même en l’absence d’un point d’eau
5 mai
9
Auteurs Année Service n Observance
Albert et al. 1981 Réa (public) 1212 41%
Albert et al. 1981 Réa (privé) 297 28%
Simmons et al. 1984 Réa 308 30%
Pittet et al. 1995 Réa 450 36%
Watanakunakorn et al. 1995 Réa 379 36%
Bischoff et al. 1997 Réa 543 16%
Doebbeling et al. 1989 Réa 1233 40%
Alzieu et al. 1998 Réa 621 42%
Faible observance du lavage des mains
10Anne Simon
DUREE DU LAVAGE SIMPLE DES MAINS
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 11
LAVAGE DES MAINS : Paramètres associés à une mauvaise observance
Liés aux soignants : médecin (par rapport à IDE), aide-soignant (par rapport à IDE), élève, masculin, absence de modèle, peau abîmée…port de gants…scepticisme quant à l’efficacité
Liés au matériel : intolérance au savon, pas de point d’eau ou mal équipé…
Liés au système : manque de temps, urgences, surcharge de travail, manque de personnel, absence de recommandations écrites…
…. interruption du soin, suite de soins chez un même patient
Pittet D. Ann Intern Med 1999
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 12
HYGIENE DES MAINS : Lavage simple
D'après Rotter, 1997
Efficacité du lavage simple selon sa durée sur des mains contaminées par E. coli
Durée du lavage Efficacité (Log 10)
15 secondes30 secondes
1 minute2 minutes4 minutes
0,6 - 1,11,8 - 2,52,7 - 3,0
3,33,7
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 13
Produits Hydro-Alcooliques toujours plus efficaces !
Efficacité/Norme EN 1500
Savon [ ] Réduc Log 10
« Rub » [ ]V/V
Réduc Log 10
Savon 2.7-3
PVPI 0.75 3.5 Ethanol 607080
3.83.8, 44.5
Chlorhex 4 3.1 Iso-propanol 506070
3.94, 4.44.9
Triclosan 0.1 2.8 n-propanol 405060100
4.34.7, 55.55.8
Par abus de langage : une réduction de 1 Log correspond à une division de la quantité de 10, de 2 Log : une division par 100, …
Rotter, J Hosp Infect 2001
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 14
Les produits Hydro-AlcooliquesObservance/Efficacité en réanimation
Lucet JC. Hand contamination before and after different hand hygiene techniques: a randomized clinical trial. J Hosp Infect 2002;50(4):276-80.– Analyse des facteurs associés à une contamination des mains après un
soin chez 43 personnels (26 IDE et 9 élèves, 8 médecins)– 516 prélèvements de mains (258 avant et 258 après hygiène des mains)
dont 42% cultures positives (93% avant et 57% après)
– Facteurs associés à une contamination significativement plus élevée
• Unité médicale / USI Médecin / IDE – Contamination bactérienne après hygiène des mains (Log10
ufc)• Lavage simple (30 sec) : 0.89+/-0.54• Lavage antiseptique (30 sec) : 0.33+/-0.45• Lavage antiseptique (60 sec) : 0.28+/-0.48• Solution hydro-alcoolique : 0.13+/-0.22
15Girou E, J Hosp Infect 2004;57:162-169
Attention Le port de gants est associé à une moins bonne observance de l’hygiène des mains
Les produits Hydro-Alcooliquesaméliorent l’observance
Evolution of HH compliance among nurses en physicians
.2.4
.6.8
1
2005 2006 2008 2005 2006 2008
nurse MD
Before campaign After campaign
Com
plia
nce
HH
(%)
Graphs by hhfct
54%
72%
72% 59%
73%
64%
74%
36%
51%
40%
51%45%
53%
(d’après Anne Simon)
18
Compliance: 42% → 55%
HCAIs: 11 → 8.2 / 1,000 PD
PHA de 66 à 90 ml/JH
Pediatrics. 2007 Aug;120(2):382-90 (d’après Anne Simon)
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 19
Prévention de la transmission croisée
20
Réduction de l’incidence des SARM* en réanimation après introduction des PHA
Bichat, UHLIN, microbiologie
* Staphylococcus aureus résistant à la méticiiline
5,6
7
5,4
7,9 7,6
6,15,2
8,7
6,4 6,7
8,2
5,85 4,8
6
4,85,4
6,45,8
8,8
7,1
5,3
7,3 7,6
4,75,7
9,9
8,69,2
6
8,5
5,4
6,5
3,7
5,8 6 6,2
32,3
1,9
6,4
3,2 3 2,8 2,92,4
1,9
0,61 1,4
0,8 1
0
3
6
9
12
S195
S295
S196
S296
S197
S297
S198
S298
S199
S299
S100
S200
S101
S201
S102
S202
S103
S203
S104
S204
S105
S205
S106
S206
S107
S207
Taux
(/10
0 ad
mis
)
Importés AcquisPHA
Prévention de la transmission croisée
Les PHA, Comment les utiliser ? Technique adaptée : un automatisme à
acquérirPour une efficacité optimale Sur des mains sèches et propres Friction : répéter 7 étapes jusqu’à
– temps de contact – séchage complet
Volume variable mais nécessaire pour – une durée suffisante (30 à 60 sec…)– couvrir toute la surface (mains/poignets)
Ne pas réaliser de lavage juste avant !
22
Non port de bijoux… encore de la résistance!
Sur 706 professionnels:-Port de bijoux: 43% -Ongles non conformes: 11.5%-L’un ou l’autre : 49%
Facteurs de risque : -Type d’ES-Catégorie professisonnelle-Age
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 23
Désinfection chirurgicale des mains par frictions
Friction à distance du lavage (10 minutes) – l’humidité résiduelle de la peau diminue l’efficacité et augmente les
intolérances cutanées
Dissociation du lavage des mains de la désinfection
1. Se mouiller les mains et les avant-bras. Déposer une dose de savon doux dans le creux de la main
2. Savonner soigneusement mains et avant-bras pendant au moins 15 secondes
3. Brosser les ongles (15 sec pour chaque main, une fois dans la journée)
4. Rincer abondamment sous l’eau courante en assurant une action mécanique
5. Sécher par tamponnement et complètement à l’aide d’essuie-mains à usage unique, non stériles
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 24
Désinfection chirurgicale des mains par frictions
TechniqueEn 2 temps pour éviter les erreurs d’asepsie: la 1ère
application inclus les coudes et la 2ème
application s’arrête au niveau des avant-bras– volume de produit suffisant
pour temps de contact garanti [Widmer 2004 2007, Laustsen 2007]
PHA à employer pur, sur mains propres et sèches. Cette étape suffit en cas d’intervention de courte durée
Important
Pour chaque friction, maintenir mains et avant-bras humides en renouvelant l’application de produit si nécessaire pour respecter la durée recommandée
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 25Girou E, J Hosp Infect 2004;57:162-169
La friction hydro-alcoolique est le gold standarddans toutes les situations de soins où une hygiène des mains est indiquéeLe lavage des mains au savon doux et à l’eau est réservé à certaines situations
- lorsque les mains sont visiblement sales ou exposées directement à des liquides biologiques
- si une exposition à des micro-organismes sporulés ou gale est fortement suspectée ou avérée
- après être allé aux toilettes , ou tout geste de la vie domestique..
Les PHA Simplification du message
Supprimer les savons antiseptiques pour l’hygiène des mains
H Sax, Hôpitaux Universitaires, Genève, 2006
Comment les mains se déplacent et touchent le patient, les objets, les surface de la zone patient
Quand faut-il avoir une hygiène des mains ?Comment définir une opportunité ?Comment minimiser les interprétations individuelles ?
28
J Hosp Infect 2007
Les PHA, Quand les utiliser ? Au plus près du soin
Organisation Mondiale pour la Santé 2009 - SAVE LIVES « Clean Your Hands »
IMMEDIATEMENT AVANT ou IMMEDIATEMENT APRES ….les 5 moments
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 30
Objectif minimum !!!
Diapositive P. Parneix
Les produits hydroalcooliquesConvaincre les médecins!!
Etude qualitative explorant les raisons de non observance à l’hygiène des mains- 58 personnes dans groupes pluri professionnels - 7 interviews individuels– Etudiants : en soins infirmiers et médecins
« Lack of positive role models ! » – Médecins
« Lack of convincing evidence that hand hygiene prevents cross infection »
Erasmus V et al, Infect Control Hosp Epidemiol 2009
AM Rogues 2013 33
Prévention de la transmission croisée : précautions standard +/- complémentaires de type contact
Conférence d’experts
– Définition et place des PS– Définition et place des PC– Dépistage BMR
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 34
Politique générale
• Importance des précautions standard• Importance des précautions complémentaires
: ERG, Clostridium difficile, EBLSEAccord fort
• Conditions dans lesquelles le CLIN peut proposer la stratégie haut niveau d’observance des précautions standard avec plutôt que la mise en œuvre des précautions complémentaires pour certaines BMR
Accord modéré
• Le CLIN peut proposer la stratégie haut niveau d’observance des précautions standard plutôt que la mise en œuvre des précautions complémentaires pour certaines BMR
Absence d’accord
Ensemble des conditions à remplir :- Mise à disposition de PHA au plus près du soin- Observance de l’hygiène des mains élevée - Niveau de consommation de PHA élevé *- Proportion de recours au PHA élevée- Bon usage du port des gants- Expertise/expérience solide de l’EOH et du CLIN- Connaissance solide de l’épidémiologie microbienne basée sur des
prélèvements de dépistage
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 35
Précautions standard
• Friction PHA remplace le lavage des mains en l’absence de souillures
• Gants inutiles lors des contacts avec la peau saine• Tenue professionnelle à manches courtes• Abandon des solutions moussantes antiseptiques• Port du masque• Tablier plastique à usage unique• Inutilité de l’habillage des visiteurs en réanimation
Accord fort36 recommandations
Accord modéré
• Réaliser une friction après retrait du masque• Effectuer une friction après contact avec l’environnement
proche du patient• Mise à disposition du FHA près des points d’eau• Équiper les robinets de commandes indirectes
Absence d’accord
Diapositive empruntée à MR Mallaret -Grenoble
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 36
Précautions complémentaires de type contact
- SARM- EBLSE- A. baumannii IMP R- A. baumannii uniqt IMP S- Entérobactéries hypercase en néonat
- P. aeruginosa IMP R + autres R
- SARM- EBLSE- A. baumannii IMP R- A. baumannii uniqt IMP S- Entérobactéries hypercase en néonat
- P. aeruginosa IMP R + autres R
- Staph coagulase <0
-A. baumannii sauvage - A. baumannii ticar R- Entérobactéries hypercasesauf néonat
- P. aeruginosa sauvage - P. aeruginosa avec R isolée à l’IMP
- Staph coagulase <0
-A. baumannii sauvage - A. baumannii ticar R- Entérobactéries hypercasesauf néonat
- P. aeruginosa sauvage - P. aeruginosa avec R isolée à l’IMP
- Toujours PHA après le contact avec le patient ou son environnement +++
Les nouveautés….- Ne pas porter systématiquement des gants ou un tablier de protection de la tenue en entrant dans la chambre (AF) mais pour les soins directs (AM)
- PHA pour les visiteurs (AF) mais pas d’autres mesures (AM)
- Limiter le stockage du matériel de soins et ne pas jeter systématiquement le consommable non utilisé au départ du patient (AF)Maintenues tout au long du séjour en MCO et réinstaurées en cas de réadmission
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 38
Politique de dépistage
• Importance de la surveillance épidémiologique des BMR• incidence• prélèvements cliniques
• Politique générale d’établissement définie par le CLIN• microorganismes nécessitant les PC• politique de dépistage définie et actualisée
• Stratégie de dépistage spécifique des secteurs de soins• situation épidémiologique• importance du dépistage en situation épidémique
• Microorganismes à haut potentiel de transmission croisée
• Couplage dépistage et précautions complémentaires
• Couplage dépistage hebdomadaire / dépistage à l’admission
Accord fort6 recommandations
Diapositive empruntée à MR Mallaret -Grenoble
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 39
Dépistage du SARM
Réanimation
Patients à haut risque à l’admission
Situation d’épidémie récente
Epidémie installée
Dépistagehebdomadaire
Court séjour
Dépistage à l’admission chez les patients à risque en cas
d’épidémie récente ou installée
Pas de dépistage en
cours de séjour
SSR
Dépistage à l’admission chez les
patients à risque en cas d’épidémie récente
Pas de
dépistage en cours de séjour
SLD
Pas de dépistage
Prélèvement nasal et prélèvement de plaie chronique
Accord Fort Accord Modéré
Diapositive empruntée à MR Mallaret -Grenoble
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 40
Dépistage des EBLSE
Réanimation
Dépistage à l’admission en
situation d’épidémie récente ou installée
Pas de dépistage si
faible incidence du
portage
Court séjour
Dépistage à l’admission en
cas d’épidémie récente ou installée
Pas d’autre indication de dépistage
SSR
Dépistage à l’admission en cas d’épidémie
récente ou installée
Pas d’autre indication de dépistage
SLD
Pas de dépistage à l’admission ni en cours de séjour
Écouvillon rectalAccord Fort Accord Modéré
Diapositive empruntée à MR Mallaret -Grenoble
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 41
Dépistage de Pseudomonas aeruginosa
Réanimation
Pas de dépistage si faible
incidence du portage
Dépistage à l’admission en
situation d’épidémie récente
ou installée
Dépistage en cours de séjour si situation
épidémique
Court séjour
Pas de dépistage en dehors d’une
épidémie caractérisée
SSR SLDÉcouvillon rectal ou prélèvement de gorge ou aspiration trachéale
Accord Fort Accord Modéré
Diapositive empruntée à MR Mallaret -Grenoble
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 42
Dépistage d’Acinetobacter baumannii
Réanimation
Dépistage à l’admission en
situation d’épidémie récente ou installée
Patients à risque de portage
Dépistage en cours de séjour des
patients à risque
Pas de dépistage si faible incidence du
portage
Court séjour
Dépistage à l’admission en
cas d’épidémie récente ou installée
Dépistage à l’admission
des patients à risque
SSR SLD
Écouvillon rectal, prélèvement de gorge
Accord Fort Accord Modéré
Diapositive empruntée à MR Mallaret -Grenoble
Précautions complémentaires de type Air…dès suspicion clinique
Principales indications
• Tuberculose contagieuse(pulmonaire ou laryngée)
• Rougeole•Varicelle (A+C)•Grippe aviaire (A+C)• Lèpre contagieuse• Zona chez immunodéprimé• Variole (A+C)•Fièvres hémorragiques virales(A+C)…
En plus des précautions standard
- Chambre individuelle obligatoire (équipée de pression négative)
- Port d’un masque de protection respiratoire FFP2
-avant d’entrer dans la chambre (même en l’absence du patient) et retrait après la sortie de la chambre
- Eviter les déplacements du patient (lui faire porter un masque de type chirurgical)
-Information/signalisationFFP = pièce faciale filtrante
Précautions complémentaires de type Gouttelettes…dès suspicion clinique
Principales indicationsGrippe saisonnièreCoquelucheDiphtérie pharyngéeInfection invasive à méningocoque OreillonsRubéoleScarlatineViroses respiratoires
…
44
En plus des précautions standard
- Chambre individuelle
- Port d’un masque de type chirurgical en entrant dans la chambre et retrait en sortant
(Port d’un masque de protection respiratoire FFP2 uniquement si exposition lors de manœuvre invasive : intubation, bronchospie,..)
- Limiter les déplacements du patient (lui faire porter un masque de type chirurgical)
-Information/signalisation
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 45
Portes d’entréecontexte spécifique à la réanimation!
Réduction de la durée d’exposition!!!
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 46
L'antisepsie ou désinfection cutanée
Application d’un ANTISEPTIQUE sur la peau ou une muqueuse avant un acte invasif
Action antimicrobienne momentanée, résultat limité aux micro-organismes présents au moment de l’opération
– Réduction de la flore présente : 102 à 104 selon efficacité
Antiseptique (ATS): médicament dont on doit connaître les conditions d’utilisation et dont l’utilisation fait l’objet d’une prescription : indications, contre-indications, effets secondaires, spectre d’activité (Ne pas mélanger)
!
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 47
Les 5 temps d’une antisepsie efficace
Détersion (Nettoyage)Rinçage pour éliminer les salissuresSéchage pour éviter de diluer l’antiseptiqueAntisepsie (désinfection) : application de
l’antiseptique du centre vers la périphérie– Compatible avec le savon – Temps d’action, rémanence
• Laisser sécher avant ponction ou incisionSur peau saine : antiseptique en solution alcoolique+++
Chlorhexidine alcoolique versus povydone iodée aqueuse
Chalyakunapruk et al, Ann Intern Med 2002
PVI alcoolique plus efficace que PVPI aqueuse
Etude prospective française en cross-over223 cathéters veineux centraux inclusL’utilisation de PVI à 5% en solution
alcoolique a permis – Une diminution des cathéters colonisés
RR : 0,38 [IC95%: 0,22-0,65]– Sans impact sur les infections bactériémiques
RR : 0,28 [IC95%: 0,03-2,43]
Parienti JJ et al, Crit Care Med 2004
Réa chirurgicale - 399 patients- 481 KT : 95 jug ou 386 sous clav
Colonisation:- KT sous clavRR 0.47 (0.28-0.79)
- KT jugRR 0.69 (0.34-1.43)
Archives Internal medicine, 2007
Chlorhexidine alcoolique à 2% (n=164)
Kelly et al, SHEA 2005
Economie : 850-1200 US$/patient
PVI aqueuse à 10%
Chl alcoolique à 2%
ColonisationPour 1000 cathéters-jours
14,5 5,1
Infection bactériémiquePour 1000 cathéters-jours
7,7 1,3
Quel antiseptique pour les cathéters ?
Ce que l’on sait
– Chlorhexidine 0,5% = povydone iodée acqueuseHumar CID 00
– Chlorhexidine 2% > povydone iodée acqueuse ou alcool Maki Lancet 91, Mimoz CCM 96
– Povydone iodée alcoolique > chlorhexidine 0,5%Parienti CCM 04
– Chlorhexidine 0,25%+ Ch benzalk 0.025%+ al benzyl > povydone alcoolique (sans détersion) Mimoz AIM 07
Quelle antisepsie pour les cathéters ?
Recommandations actuelles• France
– Détersion– Antiseptique alcoolique
• CDC 2011– Pas de détersion évoquée– Chlorhexidine alcoolique à plus de 0,5%
Ce que l’on ne sait pas– Détersion ou pas ?– Chlorhexidine 2% ou PVPI alcoolique
AM Rogues 2013
Mesures spécifiques de préventionPrévention des Infections sur Cathéters
Zingg W, Walder B, Pittet D.Zingg W, Walder. Reduction of central line complications: think 'procedure' before 'gadget'. Eur J Anaesthesiol. 2011 May;28(5):316-7
Prevention of catheter-related infection: toward zero risk? Curr Opin Infect Dis. 2011 Aug;24(4):377-84
The question today is not 'what to do' but 'how to do it' !!
55
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 56
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 57
Improve the bedside behavior Coopersmith et al – Arch Surg 2004; 139:131
10.8
3.4
2.8
July 99: comprehensive educational programNov 2000: First behavioral auditBehavioral intervention: pictures, demonstrations, monthly lecturesFeb 2002: 2nd behavioral audit
Intérêt des programmes d’éducation
AM Rogues 2013 58
103 ICU dans 65 hôpitaux 375 000 Jours-Cathéter
5 mesures ++ CDC : hygiène des mains, large champ à la pose,antiseptique chlx, éviter accès fémoral, retrait dès que possible
AM Rogues 2013 59
Pronovost et al. N Engl J Med 2006
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 60
Crit Care Med 2009
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 61
Crit Care Med 2009
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 62
Mesures spécifiques de prévention
Efficacité des programmes éducationnels ciblés sur les soins aux patients ventilés
– Réduction de l’incidence des pneumopathies• 57%, de 12,6 à 5,7/1000 journées de ventilation
Zack JE. Crit Care Med 2002 - 1 CHU, 5 ICU
• 51%, de 13,2 à 6,5/1000 journées de ventilationSalahuddin N. J Hosp Infect 2004 - ICU de 10 lits
• 46% de 8,7 à 4,7/1000 journées de ventilationBabcock HM. Chest 2004 - 4 hôpitaux
AM Rogues 2013
1 service anglais, 2006-2007
2006 : distribution d’un « bundle » en 6 points – phase passiveBundle dans chaque box, engagement de l’encadrement à le diffuser et à le faire appliquer
2007 : Education – phase active Cours sur épidémiologie, facteurs de risque, pronostic, prévention, justification des bundles,
Affichage des résultats de compliance au bundleAffichage de l’incidence de survenue des PAVM sous la forme de g chart qui évolue avec chaque infection (feedback plus réactif)
63
AM Rogues 2013
CS Hawe Int Care Med 2009
64
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 65
(1) HOB elevation greater than 30°(2) daily sedation break(3) daily assessment for extubation(4) peptic ulcer prophylaxis(5) deep vein thrombosis prophylaxis.
Adherence to Ventilator-Associated Pneumonia Bundle and Incidence of Ventilator-Associated Pneumonia in the Surgical Intensive Care UnitDorothy Bird, MD; Amanda Zambuto, NP; Charles O’Donnell, MS, RRT; Julie Silva, RRT; Cathy Korn, MPH, RN; Robert Burke, MA; PeterBurke, MD; Suresh Agarwal, MD Arch Surg. 2010;145(5):465-470.
66
Quelques chiffres en réanimation ?
Indicateurs – Tx d’attaque/100 patients – Tx d’attaque/100 patients exposés– Tx d’incidence/1000 jours d’exposition
(prise en compte du 1° épisode et exposition avant infection)
Méthodologie et résultats disponibles sur le site de l’InVS et des CCLIN
67
68
184 services de réanimation
69
70
73
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 74
Intérêt de la surveillance des IN
1 IDE/hygiène pour 200-250 lits1 épidémiologiste INSurveillance des IN avec retour d’information
75
Intérêt de la surveillance des IN
Surveillance
Sensibilisation
Actions préventivesFormation
Réductiondes taux
d’infection
De l’informationpour l’action
AM Rogues 2013
Objectifs du Programme National de lutte contre les Infections Nosocomiales 2019-2013
Améliorer la prévention des infections associées aux actes invasifs Maitriser la diffusion des BMR- Anticiper, détecter et maitriser l’émergence
de phénomènes infectieux à potentiel épidémique Optimiser le recueil et l’utilisation des données de surveillance pour prioriser
les IN et évaluer les actions de prévention Promouvoir la culture partagée de qualité et sécurité des soins pour
améliorer la prévention et la maîtrise du risque infectieux……
Bactériémies associées aux CVC – prévalence des bactériémies pour 1000 jours d’exposition aux CVC en
réanimation Objectif : baisse de 25%
Mise en œuvre d’outils visant à aider à l’observance des mesures de prévention et limiter exposition aux dispositifs invasifs
– en réanimation, lors de la pose et de la surveillance des VVC Objectif : 100% des établissements
76
Il persiste une part non négligeable d’IN évitable !!
Craig A. Umscheid et al, ICHE 2011
http://qualite‐securite‐soins.fr/se‐documenter/sur‐l‐infectiologie‐et‐l‐hygiene‐hospitaliere/agents‐infectieux/
Diap P Parneix
AM Rogues 2013AM Rogues - 2011 79
Les bases de l’hygiène en anesthésie-réanimation
Recommandations concernant l’hygiène en anesthésie. SFAR 1997 Recommandations des experts de la Société de réanimation de langue
française, janvier 2002. Prévention de la transmission croisée en réanimation. Réanimation 2002;11:250-6
Désinfection des dispositifs médicaux en anesthésie et en réanimation. Comité technique national des infections nosocomiales. Groupe permanent de réflexion et vigilance sur la désinfection. Sous-groupe désinfection en Anesthésie Réanimation
Risques et maîtrise des infections nosocomiales en réanimation. texte d’orientation. www. sfar.org
5° Conférence de consensus SFAR-SRLF. Prévention des IN en réanimation. Transmission croisée et nouveau-né exclus-Novembre 2008 www.sfar.org
Recommandations pour l’hygiène des mains. 2009 www.sf2h.net Prévention de la transmission croisée. 2009 www.sf2h.net Surveiller et prévenir les infections associées aux soins. 2010 www.sf2h.net Prévention de la transmission croisée. 2013 www.sf2h.net
Pseudomonas aeruginosa
Auteur/Année Prélèvement d’eau positif
Patient
positif *Blanc DS, et al. 2004 9,7%
21/21627%
36/132
Vallés J, et al. 2004 62,4%93/149
41%16/39
Trautmann M, et al. 2005 42%60/143
50% 8/16
Rogues AM, et al. 2007 11%55/484
46%7/15
* Avec une souche de même profil (ECP) isolée au préalable dans l’eau
Etudes avec suivi chronologique et prélèvements séquentiels pour étudier la part des souches partagées
Rôle de l’environnement hydrique
Part attribuable à une origine exogène
– Modèle mathématique
• Modélisation de l’acquisition de Staphylococcus aureuset Pseudomonas aeruginosa dans une réanimation allemande (données 2002 à 2005)
• Part évitable estimée à– Staphylococcus aureus = 0,73 [IC 95%: 0,50-0,90]– Pseudomonas aeruginosa = 0,45 [IC 95%: 0,15-0,75]
Mikolajczyk RT, et al. J Hosp Infect 2007
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