le citoyen dans l’empire romain, du ier au iiième siecle apres j.c

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LE CITOYEN DANS L’EMPIRE ROMAIN, DU Ier AU IIIème SIECLE APRES J.C. Aqueduc de Ségovie (Espagne). Introduction : Avancées ou reculs pour la citoyenneté avec l’empire  ?. - PowerPoint PPT Presentation

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LE CITOYEN DANS L’EMPIRE ROMAIN, DU Ier AU IIIème SIECLE APRES J.C

Aqueduc de Ségovie (Espagne)

Introduction : Avancées ou reculs pour la citoyenneté avec l’empire ?

L'empire romain élargit à l'ensemble géographique méditerranéen et même européen la notion de cité, pour en faire un modèle universel.

L'empire apporte un pouvoir fort et des citoyennetés nouvelles et graduelles, moins intenses mais

plus partagées Un citoyen patricien représenté

avec ses ancêtres

1 Des statuts de citoyenneté plus divers … dans un empire capable d’intégrer plus de citoyens … devenus des sujets.

1.1 Quel processus d'extension de la citoyenneté ?

A la différence d'Athènes, les étrangers passent peu à peu au statut de citoyen:

La citoyenneté se diffuse, mais lentement :

elle suit avec un retard volontaire les conquêtes territoriales dans l'empire.

Une citoyenneté ouverte romaine acquise progressivement :

-400/ -241 : Italie et la Sicile conquises ;

citoyenneté limitée à la seule ville de Rome

-146 :Afrique et Grèce conquises -89: citoyenneté étendue à l'Italie

En dehors de l'Italie seules

quelques cités obtiennent une citoyenneté partielle (de droit latin)

-100: Espagne conquise 74 : Vespasien accorde le droit latin aux cités

espagnoles 1er siècle ap J.C : ouverture des honneurs politiques à des

citoyens romains gaulois (à Lyon sous Claude en 48)

Rome

Passage à laCitoyenneté

latine

SimplesConquêtes

-400 à-241Italie /Sicile

-89ItalieCitoyenne

-146Afrique / Grèce

Passage à laCitoyenneté

romaine

74 Espagne de droit latin

-100 Espagne

212Totalité

de l’Empire

48 Notablesgaulois citoyens romains

-400

-100

-200

+100

+200

Une citoyenneté romaine ouverte acquise progressivement

Une citoyenneté romaine ouverte et acquise progressivement

1.2. Des citoyennetés hiérarchisées selon les types de cités et le rang social Une

conception ouverte de la citoyenneté

L’empereur Claude justifie sa décision devant le Sénat :

3 types de citoyennetés :

1°) Les cités de droit pérégrin* (*vivant autour)

on y trouve des hommes libres avec un gouvernement autonome ;

ils sont : citoyens de leur propre communauté payant un impôt spécial (la capitation) sont sans recours devant les lois romaines ex : un chrétien romain est décapité un chrétien pérégrin est livré aux bêtes du

cirque

2°) Les cités de droit latin, « sas d’accès » à la citoyenneté

Ces citoyens de droit latin ont des droits civils de protection, de gouvernement local, pouvant élire leurs magistrats Mais leur mariage avec une romaine maintient l'enfant

dans le droit latin ils n'ont pas de droits politiques hors de leur

cité, sauf pour leurs magistrats issus des plus riches, leurs magistrats seuls

sont citoyens romains cités de droit latin = sorte de semi citoyenneté

3°) Les cités de droit romain sont des citoyens « complets

», avec tous les droits civils tels les Romains de naissance

accèdent aux postes de l'État sont protégés contre

l'arbitraire par le droit d'appel auprès de l'empereur

Un exemple célèbre : Saint-Paul de Tarse, ville d'Asie

Mineure: d'abord fouetté, il fait appel et se retrouve jugé à

Rome grâce à son statut de citoyen romain

Où trouve-t-on des cités de droit romain ?

Dans toute l'Italie, ville et campagne cette partie de l'empire bénéficie de

l'exemption du service militaire, impôt de guerre

Dans d'autres cités, dispersées dans l'empire :

les colonies cf la future ville de Colchester en Britannia

Les colonies sont peuplées de vétérans des légions romaines obtenant ce privilège, en récompense de leurs 25 ans de service militaire ces colonies se font au détriment des

peuples locaux : une cité locale (oppida gaulois par ex),

change de nom cf Narbo leurs habitants sont spoliés de leurs

meilleures terres, au profit des vétérans Seront nombreuses au premier siècle après J-

C sous Auguste : Augustodunum =Autun Colonia Agrippina = Cologne

En 212 l'édit de Caracalla étend la citoyenneté romaine à tout l'empire

2 raisons : la romanisation

(diffusion de la culture rom.) est achevée

but réel = récupérer des revenus sur les étrangers /pérégrins exemptés de l’impôt du 20e propre aux cités romaines

monde romain = donc une multitude de statuts personnels

Structure qui subsistera dans le monde romain byzantin puis musulman au travers de structures religieuses

droits des communautés religieuses du millet ottoman, source de fortes frustrations des minorités chrétiennes (dhimmi)

1.3. Un système impérial capable d’intégrer les provinciaux … les plus riches Possibilités de promotion à la

citoyenneté plus facile qu' à Athènes 

1.3.1 L’armée, un creuset à citoyens les étrangers pérégrins

composent 50 % des légions romaines, avec la défection croissante des Italiens,

se désintéressant de leur défense.

l'armée devient un moyen de promotion pour obtenir la citoyenneté et une terre dans une colonie

Mais futur problème pour l'empire romain : perte du lien entre les droits

civiques et les devoirs militaires ; Rome se réfugie alors dans le

mercenariat, assurant sa protection par des peuples peu motivés

1.3.2. L’institution impériale, produit et reflet des provinces

Les légions, nouvelle source du pouvoir : les puissantes légions font

pression sur le pouvoir romain du Sénat depuis le 1er siècle av J-C

les généraux doivent fidéliser leurs légions de + en + d'origine étrangère, tel César, proconsul des gaulois

cisalpin de la plaine du Pô, s’appuyant sur la plèbe et non plus les grandes familles patriciennes de la noblesse

À la fin du 1er siècle l'empereur Nerva calme les légions prétoriennes en modifiant le principe dynastique de succession : l'empereur choisi le plus digne pour lui

succéder : En 98 Nerva choisit le gouverneur

hispanique Trajan chef des armées du Rhin

C'est la montée croissante des provinciaux à la tête de l'empire :

Dynasties se succédant :-27 +68 Dynastie des Julio-claudiens : sont

nés à Rome+69 / 96  Dynastie des Flaviens : sont nés en Italie 96 /192 Dynastie des Antonins : sont nés en Espagne et en Gaule 193 / 235 dynasties des Sévères : sont nés en Afrique

L'empire cesse d'être romain, pour être méditerranéen

1.4 Des citoyens réduits cependant à de simples sujets … sauf les notables locaux

1.4.1 Le culte impérial, dépossédant le citoyen

Depuis Octave-Auguste qui a supprimé les pouvoirs du Sénat,(-31) la réalité du pouvoir n'appartient plus aux cités mais à l'empereur, qui concentre tous les pouvoirs, cumulant les 3 pouvoirs exécutif législatif et religieux :

il a l’impérium ou puissance de commandement,

est le 1ER des sénateurs ( princeps )

possède le droit de veto sur les lois

est le chef de la religion romaine par le titre de Grand Pontife

Après Auguste l'empereur est divinisé après sa mort

le culte impérial (via un serment) devient le nouveau ciment du loyalisme à l'empire dans toutes les provinces, surtout les moins romanisées

1.4.2. Les notables et leur pouvoir municipal

le citoyen romain se reconnaît : au parler latin au port de la toge

prétexte, barrée de pourpre pour les magistrats, dont les Duumvirs, les deux hommes gérant la ville

par la présence sur les stèles des tria nomina / 3 noms (prénom nom et surnom : cf

Vintius Caius Marius

la citoyenneté devient un passeport pour les honneurs locaux (cursus honorum):

les plus riches figurent sur la liste /Nota des promouvables aux honneurs

dans la cité, le but est de devenir l'un des deux Duumvirs

les Romains se méfiaient de l'égalité /isonomie des athéniens ; Selon Cicéron : « l'égalité est injuste car

elle favorise le non-méritant »

le règne de la corruption est omniprésent dans la vie romaine

Et l’inégalité des droits et des devoirs s’accentue comparativement à Athènes

cf DOC 4 p63

Face aux Humiliores /pauvres, les Honestiores /riches seuls sont considérés, accédant aux charges de magistrats :

prêteur, questeur, procurateur, sénateur

les élections qui ont encore cours dans la vie locale des comices (assemblée du peuple) = une simple façade : les 1ères classes

fiscales possédaient la prérogative =

le droit de voter en premier

la 5è classe la

+pauvre des citoyens prolétarii /prolétaires votant à la fin, une fois la majorité déjà atteinte, ne comptait donc pas !

Sur ce denier de 112 av. J.-C., on voit deux citoyens romains (vêtus de la toge) sur la passerelle. Le citoyen de gauche se penche pour prendre la tablette de vote (tabella) que lui délivre un assistant installé au-dessous ; le citoyen de droite a déjà inscrit son option sur la tablette et la jette dans l’urne. On distingue en bas des cordes qui séparent les différentes tribus. Chaque tribu a sa propre passerelle ; on repère juste au-dessus de la tête du citoyen qui est en train de voter un écriteau portant le nom de la tribu.

1.4.3. Du pain et des jeux

le pouvoir de l'argent est omniprésent à Rome :

le citoyen romain riche, le patron achètent des clients -citoyens pour se faire élire

le citoyen-client pauvre vend donc son vote au plus offrant selon la sportule* de son patron (*panier garni de provisions)

Graffitis de clients dans

une demeure

patricienne de Pompéi

mais le mécanisme électoral moderne est déjà en place :

dans la Maison-Blanche dépôt de la liste de pétition pour se déclarer candidatus (candid /at = pur, vêtu de blanc)

citoyens votant dans des temples « parc à mouton » fait de cordes et passerelles pour les isoler des demandes des patrons

Même relation autour de l'argent entre le peuple de la plèbe et l'empereur :

distributions gratuites de blé / de jeux gratuits le jour du Ludi pour les possesseurs de la Téssère* (jeton servant de billet d'entrée pour les spectacles)

l'empereur «achetait la paix sociale », entretenant un citoyen devenu passif et décadent

2 La romanisation par la ville2.1. Les villes de l’empire, décalque de

Rome

Arènes du cirque de Lyon (Lugdunum)

la ville (Urbs/ Civitas) est un modèle de culture pour les Romains, signe de mode de vie supérieure (a donné le terme civilisation)

lepcis magna libye

elle nait depuis un camp fortifié de légion, reprenant une antique symbolique religieuse : fossé protecteur sacré

( pomérium) tracé en forme de carré,

les puissances souterraines infernales défendent la ville, par le fossé qui les libère

sens sacré à respecter : car Rémus a été tué, ayant bafoué le rite en sautant par-dessus le fossé de la ville de Rome

la lever du soc ou portée /portes se fait sur 4 parties du carré pour créer les portes cf plan du camp d'Orléans /Aurélianensis

Genabum / Aurelianensis été reconstruite "à la romaine" vraisemblablement à l'époque flavienne

(69-96)

Les Romains développaient des divinités protectrices, remerciées sur les hauteurs comme les Grecs triade capitoline

Jupiter/Zeus Junon/Héra Minerve/Athéna

un temple est implanté sur la hauteur de la ville ou Capitole (la tête)

à Orléans , il était placé sur le point le plus haut situé aujourd'hui à l'emplacement de l'actuelle préfecture

Des lieux de loisirs /otium servent à occuper le citoyen, privé d'activité civique: Bains publics ou

thermes (goût romain pour l'eau et la propreté ; nudité entre gens de même sexe)

Amphithéâtres et cirques (amphithéâtre découvert dans le coteau de la Loire à la motte sanguin)

Equipement urbain très avancé : chauffage des maisons par hypocauste, aqueducs, égouts (Cloaca maxima de Rome)

Aqueduc de Ségovie (Espagne)

Thermes de Bath(Britannia)

2.2. Les limites de la romanisation

Des limites géographiques

zones rurales peu romanisées hors des villes

à l'exception de villas tenues par des colons avec esclaves, futur embryon des villages

  Etampes : Villa gallo-romaine découverte dans les années 1960

Traces encore présentes dans la toponymie: noms de lieux latins en « ville »/ «acus», évoluant en «ay»

ex : le domaine d'Arthus soit Arthenacus,

évoluant en Arthenay

Des limites culturelles :La persistance des mœurs et cultes anciens

les Romains cherchaient alors à mêler leur culture religieuse à celle des peuples locaux par un mouvement de syncrétisme :

combinaison de cultes gréco-romain et de cultes indigènes Le dieu gaulois Cernunos,

entouré d’ Apollon et Mercure

CONCLUSION : Dans l’empire, quelles forces et

faiblesses de la citoyenneté « à la romaine » ?

La force de Rome =

sa capacité à diffuser « à grande échelle » un mode de vie et des principes civiques, cependant affaiblis.

On passe de la justice et de l'autonomie réelle de quelques-uns (démocratie athénienne)

à moins d'injustice, et un peu d'autonomie

pour un plus grand nombre (empire romain)

Pour l'étranger / pérégrin, la citoyenneté romaine c'est :

un passeport pour les honneurs un brevet de civilisation romaine

atteinte un sauf-conduit de protection

Mais … des faiblesses évidentes :

les pauvres et les esclaves restent exclus …

face à la riche participation démocratique athénienne …

la citoyenneté romaine n'est plus un acte collectif, mais un « état passif», se déclinant en divers statuts personnels

Pour Rome la citoyenneté est avant tout un moyen d'extension

géographique de son pouvoir un moyen d'assimilation des

provinciaux les plus riches, ou notables

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