le bon pape jean, 2è partie

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Spiritual

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Day Créations réflexives

Défilement manuel

Présentation

De tous les pontificats des 19e et 20e siècles, celui de Jean XXIII figure parmi les plus brefs – tout juste cinq ans. Pourtant, beaucoup le considèrent comme le pontificat le plus lumineux de notre époque.

Ce diaporama présente Angelo Giuseppe Roncalli en paroles et en images, des paroles et des images qui aident à comprendre pourquoi les chrétiens avaient immédiatement vu, et continuent encore aujourd’hui de voir en lui ce que devrait être véritablement un «pape».

Les réflexions et pensées de Jean XXIII, tout comme ses gestes, expliquent aussi pourquoi, déjà de son vivant, catholiques et croyants tout comme non chrétiens et non croyants avaient accolé à son nom le qualificatif «bon» – un éloge qu’aucun Souverain Pontife, avant comme après lui, ne s’est vu décerner.

Le bon pape Jean

Diplomate du Vatican

aDeuxième partie

« Je vais être évêque : le temps des préparations est donc terminé. Ce n’est pas moi qui ai cherché ou désiré ce nouveau ministère [archevêque et visiteur apostolique en Bulgarie], mais le Seigneur m’a élu avec des signes si évidents de sa volonté que j’eusse tenu pour une faute grave de m’y opposer. C’est donc à lui de couvrir mes misères et mes insuffisances. Cela me réconforte et me donne tranquillité et assurance. »

Journal, mars 1925

« Les vêtements épiscopaux me

rappelleront toujours la «splendeur des

âmes» qu’ils signifient, et qui

sont la vraie gloire de l’évêque. Malheur

à moi s’ils devenaient pour moi un sujet de vanité. »

1925

« Comme il m’était facile de le prévoir, mon ministère devait m’apporter beaucoup de tribulations. Mais, chose singulière, celles-ci ne viennent pas des Bulgares, pour qui je travaille, mais bien des organes centraux de l’administration ecclésiastique. C’est une forme de mortification et d’humiliation à laquelle je ne m’attendais pas, et qui me fait beaucoup souffrir. »

Carnet de notesSofia, Bulgarie1926

« Mon cœur se brise quand je

pense que vous ne savez plus quoi inventer pour

glorifier le triomphe de Jésus dans

l’Eucharistie alors que nous n’avons même pas assez

d’huile pour éclairer les poulaillers qui nous servent de

chapelles. »

Lettre à un ami romain durant son séjour en Bulgarie

« Je trouve une spéciale raison de reconnaissance envers le Seigneur non

seulement dans le fait qu’il vous a conservés en aussi bon état au bout de ces cinquante

ans, mais encore parce que toute votre famille s’est conservée dans cet esprit de simplicité, de pauvreté portée comme un honneur, non comme un fardeau, de crainte du Seigneur;

aucune prétention à la face du monde, ce qui est à la fois un motif de tranquillité et de paix tant que dure la vie ici-bas et un gage de joie

future et éternelle. Je me réjouis de penser que vos enfants sont bien décidés à ne pas

changer de voie et tiennent à élever leurs enfants à leur tour comme vous les avez

élevés. »

Lettre à ses parents à l’occasion de leurs Noces d’OrJanvier 1927

« Tous les jours, je continue à semer de petites graines.Le temps venu, d’autres ou moi en recueilleront les fruits. »

Lettre à sa sœur Ancilla

« Quand je me demande ce que je dois faire pour plaire davantage au Seigneur

et pour devenir un saint, je n’entends pas d’autre réponse que celle-ci : Continue à

vivre dans l’obéissance, comme à présent, fais ton travail ordinaire, au jour le jour, sans agitation, sans singularité, mais toujours avec le désir d’une plus grande ferveur et d’une plus grande

perfection. »

Journal

« Quant à moi, je me porte bien, je vis dans la paix et le contentement, sans penser à rien d’autre qu’à faire la volonté du Seigneur. »

Lettre à sa famille, printemps 1930

« Partout où je devrai aller dans le monde, si quelqu’un de la Bulgarie passe

devant ma maison, la nuit, dans des conditions angoissantes, il trouvera à ma

fenêtre une lumière allumée. Frappe, frappe à la porte! Je ne te demanderai pas si tu es catholique ou non, frère de Bulgarie. Entre seulement! Deux bras

fraternels t’accueilleront, un cœur chaud d’ami te fera fête. »

Dernière allocution prononcée en BulgarieNoël 1934

À propos de sa mère, devenue veuve en juillet 1935 :

« Pour lui faire plaisir, je serais disposé à vendre même mon anneau […] Pour elle,je ferais n’importe quoi. »

Lettre à ses sœurs

« Qu’on porte la soutane ou le pantalon, quelle

importance tant qu’on proclame la parole de

Dieu? »

Turquie, 1935

« C’est l’un des grands mystères de l’histoire humaine. Pauvres enfants d’Israël. »

« Tous les jours, j’entends autour de moi les gémissements de ces cousins et compatriotes de Jésus. »

Lettre à une religieuse, 1940

« Je ne veux pas me mêler du procès politique fait à Franz von Papen.

Tout ce que je peux dire, c’est qu’il m’a aidé à sauver 24 000 Juifs. »

Lettre au président du Tribunal international de Nuremberg

1945

« L’Esprit se déverse sur toute l’Église, même les âmes les plus simples et les plus humbles en reçoivent une part, en telle surabondance, parfois, qu’elles atteignent à l’héroïsme et à la sainteté. »

Sermon de la Pentecôte, prononcé dans la cathédrale du Saint-Esprit

Paris

« Je fais tout avec calme, un pas après l’autre, une démarche après l’autre : affaires, paroles, silences, et puis patience, attente tranquille et surtout diffusion

incessante d’un esprit serein, doux et parfois souriant, au milieu de tout ce qui se déroule devant mes yeux et

qui est, certes, digne d’admiration. Voilà trois ans désormais que j’ai commencé une vie nouvelle et imprévue. Et voilà que je me sens dans ce milieu

comme si j’y avais vécu depuis des années. L’expérience des deux dizaines d’années passées en

Orient m’a rendu, par je ne sais quel bizarre phénomène, plus agile, plus prompt à me débrouiller au milieu des intrigues de l’Occident. Je sais ce qui

peut m’arriver et je suis prêt à tout. Chaque fois que je sors de chez moi, j’aperçois des monuments ou des

souvenirs qui évoquent les variations de la fortune des hommes. Dans cette métropole multiforme, qui offre

d’immenses ressources pour tous les genres d’activité humaine et sacerdotale, le Seigneur m’aide à n’oublier jamais mon collège, mon village et les champs où les

miens travaillaient avec simplicité et confiance, en ayant les yeux tournés vers le soleil, qui est la

splendeur de Dieu. »

Journal, 1947

À propos de l’Académie française :

« C’est un bel endroit. On y entend de remarquables discours.

Malheureusement, les banquettes sont si étroites qu’on ne peut y

asseoir qu’un demi-nonce. »

Échange entre l’écrivain Daniel-Rops et Mgr Roncalli, nonce à Paris :

- Je voudrais que nous fassions, vous et moi, une petite prière.- Tiens, après un nonce diplomate, voilà que le pape nous envoie un nonce qui verse dans la bondieuserie.- Oui : il faut que nous demandions au Seigneur de m’enlever la graisse que j’ai en trop pour vous la donner à vous qui êtes si maigre…

1953

« Ne comparez jamais un homme avec un autre, vous seriez injustes. Ils sont comme les étoiles du ciel :

ils ont tous des clartés différentes. »

Observateur permanent du Saint-Siège à l’Unesco, 1952

« Prie le Seigneur pour qu’il me donne la grâce d’être l’émule non pas des cardinaux fripons ou mondains de l’histoire antique, mais des cardinaux humbles et saints, qui ont vraiment honoré la Sainte Église. »

Lettre à son neveu Battista1953

« La charge qui m’est confiée dépasse mon mérite. Je tiens avant tout à recommander à

votre bienveillance l’homme qui veut être

simplement votre frère, aimable, accueillant, compréhensif… C’est

cet homme, ce nouveau citoyen que Venise a bien voulu

accueillir aujourd’hui avec tant d’éclat et de

solennité. »

Discours lors de son entrée solennelle comme patriarche et cardinal de Venise, 15 mars 1953

« Je viens de l’humilité et j’ai été élevé dans la

pauvreté […] La Providence m’a arraché à mon village natal et m’a

entraîné sur les routes du monde, en Orient et en

Occident, me faisant rencontrer des gens de religions et d’idéologies diverses, me mettant en

contact avec des problèmes sociaux aigus et menaçants. J’ai conservé le calme et l’équilibre, dans la

recherche comme dans l’appréciation.

Je suis toujours préoccupé – la fermeté dans les principes du Credo catholique et de la morale étant assurée – de ce qui unit plutôt que de ce qui sépare et suscite les divergences […] »

Discours lors de son entrée solennelle commepatriarche et cardinal de Venise, 15 mars 1953

« On a dit et écrit à mon sujet des choses qui

dépassent beaucoup mes mérites. Je me présente

humblement moi-même… Grâce à Dieu, j’ai une

bonne santé, avec un peu de bon sens, qui me fait

voir les choses clairement et rapidement. J’ai une disposition à aimer les

hommes. Je m’en tiens à la loi de l’Évangile,

respectueux de mon droit et de celui d’autrui : ce qui

m’empêche de faire du mal à quiconque et

m’encourage à faire le bien à tous. »

Discours lors de son entrée solennelle comme patriarche et cardinal de Venise,15 mars 1953

« En devenant cardinal et patriarche, je suis devenu plus pauvre qu’avant, parce que je dois, avant tout, aider mes pauvres de Venise.

Je suis un cardinal pauvre qui aide les pauvres […] Je me trouve comme une maman dans une famille pauvre, avec beaucoup d’enfants à charge. »

Lettres à ses sœurs Teresa et Maria

1954

11 septembre 1955

« La courtoisie n’est-elle pas le premier but de la charité? »

1957

Fin de la deuxième partie

Texte de présentation R. Day

Source des citations Paul Dreyfus, Jean XXIII, Paris,éd. Le Sarment, 2000

Thomas Cahill, Jean XXIII, Montréal, éditions Fides, 2003

Illustrations Internet

Musique Vangelis, Jerusalem

Conception R. DayNovembre 2009

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