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LA VERGE DU
BERGER VOLUME 2 «
C'est pourquoi, tout scribe instruit de ce qui
regarde le royaume des cieux est semblable à
un maître de maison qui tire de son trésor
des choses nouvelles et des choses anciennes.
»
1932 V.T. HOUTEFF
1
2
Copyright, 1932
Tous droits réservés
V.T. HOUTEFF
3
INTRODUCTION
Ce livre est publié non pas pour expliquer ou commenter
les vérités qui ont été précédemment révélées et
acceptées en tant que tel, mais pour exposer les réalités
que DIEU a préservées à travers les générations. Il les a
préservé de l’extinction et a aussi empêché que les
hommes sages en découvrent le sens. Ainsi, Celui qui
contrôle les Écritures est capable de révéler la vérité
présente à Son peuple lorsqu’il en a besoin. Par
conséquent, bien que de telles vérités soient à l’origine
prophétiques, elles deviennent nouvelles et constituent
des lettres directes envoyées par DIEU aux hommes au
temps indiqué. « Ainsi parle DIEU, L’ÉTERNEL,… Voici,
les premières choses se sont accomplies, Et je vous en
annonce de nouvelles ; Avant qu’elles arrivent, je vous les
prédis. » (És. 42 : 5, 9.) Ceci donc, justifiera le contenu de
cette publication comme étant nouveau, intéressant,
instructif et sujet de conversion. Le message que cette
publication renferme, enseigné au moyen de symboles et
de types illustrés en images, devient simple, et quiconque
recherche la vérité en vue de se rendre digne du grenier
céleste peut le comprendre aisément. {SR2: 9.1}
L’on dit que « l’Apocalypse » est un livre fermé rempli de
mystères symboliques, échappant à la compréhension
humaine. Cela s’avère exact pour toutes les vérités
prophétiques. Celui qui pense ainsi du livre de «
l’Apocalypse », confesse automatiquement son incapacité
à comprendre la Bible ; car tous les livres de l’Écriture
Sainte se résument et s’achèvent dans « l’Apocalypse ».
Par conséquent, comprendre ce livre c’est comprendre la
Bible. « Celui qui a révélé ces mystères à Jean donnera
un avant-goût des choses célestes à quiconque cherchera
4
diligemment à les connaître. Ceux dont le cœur est prêt à
les recevoir seront rendus capables de comprendre ses
enseignements, et il leur sera accordé les bénédictions
promises à ceux “qui entendent les paroles de la
prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites” ».
—« The Acts of the Apostles », pp. 584, 585.
« Conquérants Pacifiques », p. 520. Ainsi, lorsque l’on
comprend l’Apocalypse, il nous ouvre le Grand Entrepôt
et met en lumière tous les mystères prophétiques qui s’y
trouvent. {SR2: 9.2}
Dans ce volume, le message fut prophétiquement réglé
dans le temps par la parabole du « Maître de maison » qui
envoya des ouvriers dans Sa « vigne ». (Mt. 20 : 1-16.) Ce
message s’avère être « l’appel » de la « 11ème heure »–
dernier appel lancé au moment opportun. Le fait que cette
merveilleuse révélation des Écritures ne peut être
contredite, prouve que le message est exact et son
inspiration est véritable. Cet appel prophétique se base
sur les prophéties de Daniel, et son explication est
précisée
9
dans le livre de l’Apocalypse. Il est donc expliqué par des
symboles. Ces symboles prophétiques, bêtes, ailes,
cornes, têtes, couronnes, etc., s’avèrent être les meilleurs
symboles pour révéler la vérité qu’ils représentent. Et
lorsqu’on les applique correctement, leur signification ne
peut certainement pas être mal interprétée. . {SR2: 9.3}
La multiplicité des sectes témoigne bien de la confusion
et de la discorde qui règne aujourd’hui dans la Chrétienté
au sujet des Écritures. Cela montre de manière évidente
5
que les églises sont dans un état Laodicéen : «
malheureuses, misérables, pauvres, aveugles et nues ».
Le fait de nier l’accusation de cette déclaration claire rend
d’autant plus vraies les paroles du « Témoin Véritable »,
« et parce que tu ne sais pas ». Tandis qu’elles se
croient dans le vrai, le « Témoin Véritable » déclare : «
Vous avez tous faux ». Existe-t-il une plus grande illusion
? (Lire Ap. 3 : 14-18.) Puisque la Bible dit clairement que
c’est la « vérité » qui nous « affranchira », nous ne
saurions jamais trop nous examiner nous-même ainsi que
les choses dans lesquelles nous croyons. En effet, si dans
cette Chrétienté multi-sectaire, deux églises n’ont pas les
mêmes croyances, il devient alors évident que la plupart
des églises, sinon toutes, sont aveugles. Et comme la
Bible affirme avec justesse que : « si un aveugle conduit
un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse », il
serait alors inutile de contester la vérité—le monde se
dirige vers la « fosse ». Cette indiscutable déclaration ne
devrait-elle pas réveiller le supposé peuple de DIEU de
son sommeil profond et de sa rêverie ? L’expérience
prouve que beaucoup diront, « Ce n’est pas moi ».
Sachant que cette illusion surviendra dans les derniers
jours, DIEU a conçu cette représentation imagée de la
vérité par laquelle Il peut éclairer Son église et appeler
Son peuple. {SR2: 10.1}
Alors que l’ennemi a réussi à jeter le trouble sur la Parole
écrite, DIEU illumine la terre de Sa gloire par ces
révélations symboliques ; par lesquelles Il révèle la vérité
entière et dévoile les pièges du malin ! Ainsi, à travers les
types et les symboles, DIEU rend sage l’homme simple et
confond l’homme prudent en montrant que là où il n’y a
pas de type il n’y a pas de vérité. {SR2: 10.2}
6
Ce volume contient une révélation symbolique complète
de toute l’histoire du monde, civile et religieuse. La raison
pour laquelle ces merveilles ont été représenté par des
symboles est la même qu’invoqua le Christ lorsqu’il
enseignait en paraboles. « Les disciples s’approchèrent,
et lui [Christ] dirent : Pourquoi leur parles-tu en paraboles
? JÉSUS leur répondit : Parce qu’il vous a été donné de
connaître les mystères du royaume des cieux, et que cela
ne leur a pas été donné. » (Mt. 13 : 10, 11.) « Les
méchants feront le mal et aucun des méchants ne
comprendra, mais ceux qui auront de l’intelligence
comprendront. » (Da. 12 : 10) « Les paraboles ont été
employées pour enseigner dans le but premier de pouvoir
révéler la vérité aux enfants de DIEU tout en la dissimulant
à Ses ennemis… Pour cette même raison, les prophéties
qui ont décrit les grandes
10
puissances antichrétiennes et leurs œuvres jusqu’à la fin
des temps ont dû être annoncé dans un langage
symbolique et parabolique afin d’assurer leur préservation
». —« Leçon de l’École du Sabbat », p. 33. Second
Trimestre, 1932. « Christ était la pierre angulaire de
l’économie juive. Les types et les symboles étaient une
prophétie condensée de l’Évangile, une image où se
trouvaient réunies les promesses de la rédemption. »–«
The Acts of the Apostles », p. 14. {SR2: 10.3}
« Conquérants Pacifiques », p. 15.
Chaque sujet ici abordé aurait pu être largement examiné,
mais si nous avions fait ainsi, ce livre aurait été trop
7
volumineux et moins complet. C’est pourquoi nous avons
omis beaucoup de détails. {SR2: 11.1}
(Tous les gras sont nôtres.)
L’AUTEUR.
11
8
De quelle manière furent transmises les Écritures ?
la manière dont dieu nous parle
« Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de
plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes,
DIEU, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils. »
(Hé. 1 : 1.) DIEU appela Abraham de Sa voix. Il
s’entretenu aussi avec lui au moyen d’anges et dans ses
rêves. (Ge. 12 : 1 ; 15 : 12, 13 ; 17 : 1-6 ; 18 : 1-22.) Jacob
eut la même expérience. (Voir Ge. 28 : 12 ; 32 : 1, 2.) Le
grand JE SUIS parla à Son serviteur Moïse dans le
buisson ardent. (Ex. 3 : 1-10.) Israël entendait la voix de
DIEU provenant de la nuée sur le mont Sinaï. (Ex. 20 : 18,
19.) Les dix commandements furent « écrits du doigt de
DIEU. » (Ex. 31 : 18.) Pharaon, roi d’Égypte et
Nebucadnetsar, roi de Babylone, eurent des songes, mais
l’Esprit de DIEU à travers Joseph et Daniel en révéla les
secrets. (Ge. 41 : 28-36 ; Da. 2 : 19.) David et Salomon
écrivirent les Psaumes et les Proverbes, non par le biais
de visions, de rêves ou d’anges, mais par la voix
silencieuse de l’Esprit de DIEU, imprimée dans l’esprit de
Ses serviteurs. DIEU parla à Esther et Ruth au travers
d’expériences suscitées par la divine providence. Jean
reçu « l’Apocalypse » en visions. DIEU nous parle aussi
au moyen de types et d’antitypes—à travers la loi
cérémonielle, par les patriarches et par l’expérience de
l’ancien Israël. (Voir La Verge du Berger, Vol. 1, pp. 223-
235.) {SR2: 12.1}
DIEU s’est servi des morts et des vivants, des bêtes des
champs, des oiseaux du ciel, des poissons de la mer, de
la terre et de l’eau, du soleil, de la lune et des étoiles, pour
révéler Son plan divin et pour soutenir Ses serviteurs, etc.
(Voir Ge. 16 : 7, 9 ; 1 S. 6 : 7-15 ; No. 22 : 30 ; 1 R. 17 : 4-
9
6 ; Jonas 2 : 10 ; Mt. 17 : 27 ; No. 16 : 32 ; Mt. 24 : 29.)
DIEU a des milliers de façon d’apporter Son aide lorsqu’il
le faut. Vraiment, qu’est-ce que l’amour divin pourrait faire
de plus pour des êtres humains tombés en disgrâce
? {SR2: 12.2}
comment sont révélées les Écritures, et comment
sont-elles bien interprétées ?
L’analyse de l’histoire ancienne et moderne, sacrée et
séculière a montré que la vérité scellée ou prophétique n’a
jamais été révélée à travers le système éducatif de ce
monde, ou par la sagesse humaine, mais uniquement par
la puissance de DIEU. S’il y a quelque chose de vrai, c’est
bien cela. JÉSUS dit : « Quand le consolateur sera venu,
l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité. »
(Jean 16 : 13.) Le Christ déclare clairement que nous
sommes conduit dans la vérité non pas par la sagesse
humaine mais par l’Esprit de DIEU. Nous sommes
conduits non pas dans une vérité particulière mais
dans toute la
12
vérité. Lorsque DIEU révèle la vérité, Il est capable de
conduire Ses serviteurs dans toute la vérité et ne permet
pas que ces derniers y mêlent l’erreur. Bien qu’ils ne le
comprennent pas dans son entier, le message que ses
serviteurs portent est la vérité et rien que la vérité. Ainsi,
de telles vérités sont à l’origine révélées par
l’inspiration seule. Lorsque le temps divinement fixé est
accompli, DIEU fait appel à des serviteurs de Son choix et
leurs révèle, par le biais de l’Esprit de Vérité, Sa Parole.
10
C’est habituellement sous la forme d’un message qu’ils
sont chargés d’apporter à l’église. ? {SR2: 12.3}
Par la même puissance, DIEU confia à Ses nombreux
serviteurs, les prophètes, l’écriture d’une portion de la
Bible ; une fois compilé, cela formerait un livre complet
traitant d’un principal sujet—le salut en Christ. Bien que
quelques-uns de ces écrivains vécurent à différentes
époques, chaque portion de l’Écriture s’harmonise
parfaitement, –l’une faisant la lumière sur l’autre. Cela
prouve donc que DIEU était le coordinateur des Écritures
et qu’Il conduit habilement Ses serviteurs dans toute la
vérité. {SR2: 13.1}
Pécher contre le Saint-esprit, qu’est-ce que c’est ?
Étant donné que la Bible est vierge de toute erreur, de la
même manière, son interprétation, empreinte du même
Esprit d’Inspiration, doit être exacte. Par conséquent,
l’interprétation de la Bible n’est vraie que lorsqu’elle est
révélée par le biais de l’inspiration. DIEU ne peut conduire
Son peuple dans toute la vérité que par ce moyen. Si ces
conditions ne sont pas toutes réunies, aucune vérité
Biblique ne peut être révélée, qu’importe sa simplicité.
L’Ange dit à Daniel : « Mais je veux te faire connaître ce
qui est écrit dans le livre de la vérité. Personne ne m’aide
contre ceux-là, excepté Michaël, votre chef. » (Da. 10 :
21) L’un des dons transmis à l’église dans la dispensation
Chrétienne est celui de « prophétie ». « Et il a donné les
uns comme apôtres, les autres comme prophètes. » (Ép.
4 : 11.) {SR2: 13.2}
Paul, en parlant des Écritures, déclare à son époque et
pour celles à venir : « lequel, en d’autres générations, n’a
11
pas été donné à connaître aux fils des hommes, comme il
a été maintenant révélé à ses saints apôtres et
prophètes par l’Esprit. » (Ép. 3 : 5.) (Darby) Lorsque la
vérité des Écritures est présentée par les serviteurs de
DIEU, « la lettre » peut être comprise par tous ceux qui
l’étudient ; mais le même esprit est nécessaire pour
sceller, changer le cœur et conduire les pas vers
une nouveauté de vie. Cette puissance qui transforme est
accordée uniquement à celui qui se repent de ses fautes
alors qu’il reçoit la vérité. Elle est accordée à celui qui
renonce au monde et accepte Christ. Lorsqu’un tel
message est présenté, ceux qui s’opposent à son
messager et résistent à la vérité, rejettent l’Esprit et
pèchent contre Lui. Dans un message, l’Esprit est
le seul intermédiaire à pouvoir réveiller la conscience.
Lorsque le pécheur se rebelle contre l’Esprit, il se coupe
du canal par lequel DIEU communique. « C’est pourquoi
13
je vous dis : Tout péché et tout blasphème sera pardonné
aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera
point pardonné. Quiconque parlera contre le Fils de
l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera
contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce
siècle ni dans le siècle à venir. » (Mt. 12 : 31, 32.) {SR2:
13.3}
Les hommes de l’époque antédiluvienne péchèrent contre
le Saint Esprit car ils ne crurent pas au message de vérité
envoyé pour les sauver du terrible déluge. Ils périrent
donc d’un péché qui ne leur serait jamais pardonné. Cela
s’applique aussi à celui qui se révolte contre le message
divin quelle que soit sa génération. Les hommes ne sont
12
pas condamnés à cause de leur péché mais parce qu’ils
ont fait la sourde oreille au message divin qui doit les
sauver de leur péché. {SR2: 14.1}
Du fait que toutes les vérités soient révélées au temps
opportun, il est évident que rien ne peut être révélé par
l’homme sage, aussi simple que cette vérité puisse être.
Lorsque DIEU révèle une portion de Sa Parole sainte à
travers l’un de Ses instruments, l’histoire montre que ceux
qu’Il a choisi ne se sont jamais dévoyé au regard du
message qu’ils avaient à délivrer. Il est aussi vrai que ceux
qui se sont dévoyés, chargés de leur supposé message
de vérité, n’avaient pas reçu de vérité. Ainsi donc, le grand
apôtre dit : « DIEU nous les a révélées par l’Esprit. Car
l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de DIEU.
Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de
l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? De
même, personne ne connaît les choses de DIEU, si ce
n’est l’Esprit de DIEU. Or nous, nous n’avons pas reçu
l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de DIEU, afin que
nous connaissions les choses que DIEU nous a données
par sa grâce. Et nous en parlons, non avec des discours
qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux
qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour
les choses spirituelles. Mais l’homme animal ne reçoit pas
les choses de l’Esprit de DIEU, car elles sont une folie
pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est
spirituellement qu’on en juge. » (1 Co. 2 : 10-14.) Par
conséquent, lorsqu’un message est proclamé, soit il
constitue toute la vérité, soit il ne contient aucune vérité,
hormis les citations des prophètes. {SR2: 14.2}
« Mais le fait que la volonté de DIEU ait été révélée à
l’homme n’a pas rendu inutile la présence constante du
13
Saint-Esprit. Au contraire, JÉSUS a promis d’envoyer le
Consolateur aux disciples pour leur faire comprendre sa
Parole et en graver les enseignements dans leurs cœurs.
Et comme le Saint-Esprit est l’inspirateur des Écritures, il
est impossible qu’il y ait conflit entre lui et la Parole écrite.
»–« The Great Controversy », p. VII. « La Tragédie Des
Siècles », p. 11. {SR2: 14.3}
14
Ceux qui ont tendance à mettre en doute la capacité de
DIEU à conduire une personne dans toute la vérité, nient
en toute inconscience non seulement la fidélité de Sa
Parole, mais ils minimisent aussi par leur action Son
pouvoir et ainsi ils ont « affligés le Saint d’Israël ». (Ps. 78
: 41.) (Darby) {SR2: 15.1}
« Mais l’Esprit n’est pas donné, et il ne le sera jamais, pour
remplacer les Écritures. Celles-ci déclarent positivement
que la Parole est la pierre de touche de tout enseignement
et de toute vie morale. L’apôtre Jean a écrit : “N’ajoutez
pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits pour savoir
s’ils sont de DIEU, car plusieurs faux prophètes sont
venus dans le monde.” (1 Jean 4 : 1.) Et le prophète Ésaïe
: “À la loi et au témoignage ! Si l’on ne parle pas ainsi, il
n’y aura point d’aurore pour le peuple.” (És. 8 :20) »–« The
Great Controversy », p. VII. « La Tragédie Des Siècles »,
p. 11. {SR2: 15.2}
« Le terme ‘prophète’ tel qu’il est employé dans la Bible…
désigne les hommes et les femmes engagés pour un large
service dans l’œuvre de DIEU. Certains d’entre eux ne
prononcèrent jamais de prophétie telle qu’on l’entend
généralement… Certains furent uniquement utilisés pour
14
des occasions spéciales, d’autres pendant de longues
successions d’années. Certains écrivirent le message que
DIEU leur révéla et d’autres le transmirent oralement. À
certains, notamment Daniel et quelques autres, furent
confiées des prophéties se projetant dans un futur lointain
et dont certaines parties ne se sont pas encore
accomplies. {SR2: 15.3}
D’autres furent les messagers de DIEU, suscités dans des
périodes de grande crise pour avertir l’église et le monde
des jugements à venir, et appeler les hommes à être de
nouveau fidèles à DIEU. Il y eu Samuel, Élie, Jean-
Baptiste, et d’autres. Jean déclina le titre de prophète,
préférant être considéré comme une voix ou un messager
de DIEU, envoyé pour préparer le chemin du SEIGNEUR
en appelant Israël à la repentance. Or, en tant que
messager de DIEU, Christ affirma qu’il était un prophète,
et ‘plus qu’un prophète’. Luc 7 : 26. ‘Car le SEIGNEUR,
L’ÉTERNEL, ne fait rien Sans avoir révélé son secret à
ses serviteurs les prophètes’. Amos 3 : 7. »–« The Present
Truth, » Vol. 5, N° 72. {SR2: 15.4}
« Le prophète, dans le sens le plus élevé du mot, est celui
qui parle sous l’inspiration divine, qui transmet au peuple
les messages qu’il a lui-même reçus de DIEU. Mais ce
terme désignait aussi ceux qui, sans être aussi
directement inspirés, étaient appelés à enseigner au
peuple les œuvres et les voies du SEIGNEUR. »–
« Education », p. 46. « Éducation », p. 54. {SR2: 15.5}
Ces messagers divins étaient habituellement des
hommes et des femmes humbles de caractère ; certains
ne savaient ni lire ni écrire. Bien que dépourvu des
avantages qu’ont les grands hommes, ces instruments
15
dans la main Omnipotente plongèrent dans l’insignifiance
la connaissance humaine et les grandeurs de ce monde.
Ainsi
15
DIEU, par ces méthodes, chercha à révéler Son pouvoir
transformateur dans la machine humaine ; à la fois dans
l’intellect et dans le caractère. Se rebeller contre les
instruments choisis de DIEU, c’est renoncer à Son pouvoir
pour préférer le pouvoir humain, plaçant le fini au-dessus
de l’infini qui peut transmettre en un instant plus de savoir
que ne le pourra l’humain dans toute une vie. {SR2: 15.6}
Bien que les vérités soient révélées par des voies
inspirées, l’instrument de l’iniquité y a souvent mêlé
l’erreur. Ces ouvriers iniques ont maintes fois utilisé
illégalement des parties de la révélation divine, se servant
d’elles comme des moyens de passage pour introduire
l’erreur et ainsi tromper l’homme simple. Que personne ne
se targue de pouvoir échapper à l’influence diabolique
grâce à l’effort soutenu d’un autre. Chacun doit étudier
pour lui-même afin de définir sa propre position et,
empreint d’un esprit sincère, être prêt à écouter
quiconque, manifestant un esprit semblable à celui de
l’enfant qu’on enseigne. « Je vous le dis en vérité,
quiconque ne recevra pas le royaume de DIEU comme un
petit enfant n’y entrera point. » (Marc 10 : 15.) Les
préjugés ont dupé et perdu plus d’âmes qu’aucun autre
piège jamais conçu par le maître de la tromperie. Celui qui
refuse d’écouter les raisonnements offerts par les autres
est le plus grand des ignorants. Un tel individu a
habituellement des préjugés du fait que les arguments
présentés contredisent son opinion sur un sujet, ou se
16
peut-il qu’il se croit plus intellectuel ou d’un rang social
supérieur. D’autres refuseront d’entendre la vérité parce
qu’elle heurte leur conscience coupable ou par peur de
devoir délaisser une quelconque convoitise égoïste. Cette
catégorie de personne est sous l’emprise du malin et s’en
va vers une ruine éternelle—le péché contre le Saint
Esprit. Ceux qui sont sincères dans leur erreur sont
précisément ceux qui se trouvent piégés au fond du filet
de l’ennemi. Ceux-là ne sont guère enclins à se laisser
convaincre qu’ils s’en vont vers l’enfer. {SR2: 16.1}
16
17
INTRODUCTION Christ notre sauveur
Trois jours et trois nuits dans le sein de la terre
Le temps que Christ resta dans la tombe, le jour de son
ensevelissement et de sa résurrection, ont été l’un des
sujets les plus largement discuté dans la Bible. Bon
nombre de théories ont été avancées et un temps
précieux a probablement été perdu ; toutefois, la
confusion sur le sujet ne s’est pas amoindri mais a au
contraire augmenté. {SR2: 17.1}
Quelqu’un a demandé, « Qu’est-ce que cela a à voir avec
notre salut ? » Pour certains, ça n’a peut-être rien à voir
avec leur salut mais pour d’autres, cela semble très
important. Une certaine sœur a déclaré : « Je crois à tout
ce que la dénomination S….. enseigne, mais je ne peux
m’accorder avec la position de Sœur W…… sur le sujet
de l’ensevelissement et la résurrection de Christ. Je sais
que Christ passa trois jours et trois nuits dans la tombe,
mais Sœur W….. affirme qu’Il fut ensevelit le Vendredi soir
et qu’Il ressuscita le Dimanche matin. Par conséquent, je
ne peux croire toute ce qu’elle écrit, et c’est pourquoi je ne
suis pas devenu membre de votre église ni ne compte le
devenir. » {SR2: 17.2}
Le désaccord qui plane sur cette question n’a pas permis
à cette sœur de se rapprocher de l’église. Si cette
dénomination particulière possède la vérité pour le monde
aujourd’hui et que l’erreur de cette sœur l’a empêchée de
l’accepter, nous devons alors admettre que ce sujet
largement discuté a un rapport avec le salut de certaines
personnes, c’est le moins qu’on puisse dire. {SR2: 17.3}
18
JÉSUS déclare : « Demandez, et l’on vous donnera ;
cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira.
Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve,
et l’on ouvre à celui qui frappe. » (Mt. 7 : 7, 8.) {SR2: 17.4}
Il n’y a rien de plus plaisant pour DIEU que de voir l’un de
Ses enfants demander avec foi de lui montrer la vérité. Si
les paroles de JÉSUS ont un quelconque pouvoir, celui
qui désire connaître la vérité et souhaite y obéir, bien
qu’elle puisse exiger de lui qu’il vende tout ce qu’il a et de
le donner aux pauvres, de renoncer au monde et à tous
ses bénéfices, celui-là ne peut demeurer dans les
ténèbres. Qu’on laisse le chercheur de la vérité exprimer
ce vœu à DIEU et ainsi mettre à l’épreuve Son pouvoir et
l’indéfectibilité de ses promesses
17
à travers les paroles de Son Fils. Or, bien qu’il soit
possible de tromper les hommes, l’on ne peut abuser
DIEU car Il connaît les cœurs. {SR2: 17.5}
L’une des principales raisons qui suscite la confusion
parmi les étudiants de la Bible est que ces derniers ne se
soumettent pas entièrement à l’expression Biblique des
textes. Ils se croient plus sages que les prophètes qui
étaient saisi de l’Esprit de DIEU, et ainsi voudraient
corriger les paroles et le sens de la Sainte Bible ! Ainsi
donc, des êtres finis ont tenté de rectifier et corriger l’Être
Infini, dont la sagesse, la puissance et la pensée sont
insondables ! Bien que ces personnes soient conscientes
que leur interprétation d’un texte ne s’harmonise pas
parfaitement avec le sens général du livre et de la loi, elles
ne voient pas où est le tort et font peu cas du SEIGNEUR.
19
Et lorsqu’on leur montre la réalité, elles refusent
d’abandonner l’erreur pour la vérité car elle contredit leur
fausse théologie. Que le lecteur se penche profondément
sur ce sujet, qu’il observe la merveilleuse harmonie des
Écritures et la grande sagesse qui s’en dégage. {SR2:
18.1}
On demanda à la sœur : « Où se trouve la preuve que
Christ passa trois jours et trois nuits dans la tombe ? » «
Cela se trouve », dit-elle, « dans Matthieu 12 : 40, ‘Car, de
même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre
d’un grand poisson, de même le Fils de l’homme sera trois
jours et trois nuits dans le sein de la terre.’ On lui demanda
à nouveau, « Selon vous, quel jour le Christ est-il mort ?
» Elle répondit, « la réponse se trouve dans Jean 19 : 31
: ‘Dans la crainte que les corps ne restassent sur la croix
pendant le sabbat, -car c’était la préparation, et ce jour de
sabbat était un grand jour, -les Juifs demandèrent à Pilate
qu’on rompît les jambes aux crucifiés, et qu’on les
enlevât.’ » Elle explique ici que ce ne pouvait être la
préparation du Sabbat du septième jour, car le Sabbat
était un « Grand » jour. C’était donc la préparation de la
pâque—le Mercredi. Ensuite elle commença à compter, «
Jeudi (1), Vendredi (2), Samedi (3) ; Mercredi soir (1),
Jeudi soir (2), Vendredi soir (3). Il y a donc trois jours et
trois nuits. » {SR2: 18.2}
Forte de son raisonnement, cette sœur pense que son
explication est indéniablement correcte mais pas le fait
que le Christ mourut à la neuvième heure, trois heures
avant la fin du jour (Mt. 27 : 46-50) et fut ensevelit au
coucher du soleil—à 12h00. (Luc 23 : 52-56.) {SR2: 18.3}
20
Si le Christ fut ensevelit le Mercredi, Il aurait passé trois
jours et trois nuits entière dans la tombe car la Bible
déclare clairement : « Après le sabbat, à l’aube [point du
jour] du premier jour de la semaine, [Dimanche matin]
Marie de Magdala et l’autre Marie allèrent voir le sépulcre.
» (Mt. 28 : 1.) De nouveau, nous lisons dans Marc 16 : 9,
«
18
JÉSUS, étant ressuscité le matin du premier jour de la
semaine, apparut d’abord à Marie de Magdala. » {SR2:
18.4}
Examinons la théorie sous un autre angle. JÉSUS dit : «
Vous savez que la Pâque a lieu dans deux jours, et que le
Fils de l’homme sera livré pour être crucifié. » (Mt. 26 : 2)
« Alors [après ces deux jours] les principaux sacrificateurs
et les anciens du peuple se réunirent… et ils délibérèrent
sur les moyens d’arrêter JÉSUS par ruse, et de le faire
mourir. » (Mt. 26 : 3, 4.) Au moment où Christ prononça
ces mots : « Vous savez que la Pâque a lieu dans deux
jours », ce ne pouvait pas être plus tard que le début du
Mardi si la pâque devait avoir lieu le Jeudi. Donc tout ce
qui fut en rapport avec Son jugement, Sa crucifixion, Sa
mort et Son ensevelissement dut s’accomplir entre le
Mardi matin et le Mercredi au coucher du soleil, ce qui
aurait été impossible selon l’horaire Biblique que nous
tenterons de présenter. {SR2: 19.1}
Observez les passages suivants : « Le premier jour des
pains sans levain, les disciples s’adressèrent à JÉSUS,
pour lui dire : Où veux-tu que nous te préparions le repas
de la Pâque ? » C’était le jour de la préparation de la
21
Pâque. « Il répondit : Allez à la ville chez un tel, et vous lui
direz : Le maître dit : Mon temps est proche ; je ferai chez
toi la Pâque avec mes disciples. Les disciples firent ce
que JÉSUS leur avait ordonné, et ils préparèrent la
Pâque. Le soir étant venu, il se mit à table avec les douze.
Pendant qu’ils mangeaient, il dit : Je vous le dis en vérité,
l’un de vous me livrera. Ils furent profondément attristés,
et chacun se mit à lui dire : Est-ce moi, SEIGNEUR ? »
(Mt. 26 : 17-22.) La Pâque ne peut être observée qu’après
le coucher du soleil, au commencement du premier jour
des pains sans levain : « Le premier mois, le quatorzième
jour du mois, entre les deux soirs, ce sera la Pâque de
L’ÉTERNEL. » (Lé. 23 : 5.) C’est le dernier jour de la
préparation de la pâque. Par conséquent, JÉSUS ne fut
pas encore livré aux mains des sacrificateurs pendant la
préparation de la pâque et encore moins crucifié. Par
ailleurs, Matthieu est tout à fait clair sur le sujet et ne laisse
place à aucune discussion : « Pendant qu’ils
mangeaient, [la pâque] il dit : Je vous le dis en vérité, l’un
de vous me livrera. » (Mt. 26 : 21.) Comment JÉSUS, alors
qu’il mangeait la pâque avec les douze, aurait-il pu être
crucifié et ensevelit ? Nous ne sommes contre aucune
vérité, mais lorsque la théorie va à l’encontre des
Écritures, nous ne pouvons accepter des conclusions
erronées, car celui qui croit au mensonge est une
abomination aux yeux de DIEU. {SR2: 19.2}
Permettez que nous clarifiions cette controverse par des
faits suffisamment solides. Que le lecteur se dise bien que
la pâque se déroule sur sept jours, ou pendant ce qu’on
appelle la « semaine de la pâque ». Citons Lé. 23 : 4-8 :
« Voici les fêtes de L’ÉTERNEL, les saintes convocations,
que vous publierez à leurs temps fixés. Le premier mois,
22
19
le quatorzième jour du mois, entre les deux soirs, ce sera
la Pâque de L’ÉTERNEL. Et le quinzième jour de ce mois,
ce sera la fête des pains sans levain en l’honneur de
L’ÉTERNEL ; vous mangerez pendant sept jours des
pains sans levain. Le premier jour, vous aurez une sainte
convocation : vous ne ferez aucune œuvre servile. Vous
offrirez à L’ÉTERNEL, pendant sept jours, des sacrifices
consumés par le feu. Le septième jour, il y aura une
sainte convocation : vous ne ferez aucune œuvre servile.
» {SR2: 19.3}
Observez maintenant que le Sabbat du septième jour est
régit par le cycle hebdomadaire et la pâque par le
calendrier mensuel. Donc, dans chaque semaine de
pâque il y a un Sabbat du septième jour, et il tombe sur
tous les septièmes jours pascals. Observez à nouveau
que le quatorzième jour est appelé le jour de la « Pâque »
tandis que le quinzième jour est appelé la « Fête » de
la Pâque. (Voir No. 28 : 17 ; Josué 5 : 11.) Le Sabbat du
septième jour est appelé « Le Sabbat ». L’offrande de la
gerbe était les prémices de la moisson et ils devaient être
offerts à L’ÉTERNEL le lendemain du Sabbat ; c’est-à-dire
le premier jour de la semaine, appelé communément le
Dimanche. (Voir Lé. 23 : 11.) L’offrande de la gerbe était
un type de la résurrection—les prémices. L’apôtre dit : «
Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les
prémices de ceux qui sont morts »–ceux qu’Il a ressuscité.
(1 Co. 15 : 20 ; et aussi Mt. 27 : 52, 53.) {SR2: 20.1}
Ainsi Christ « a emmené captive la captivité » (Darby) ce
jour même désigné par le type. {SR2: 20.2}
23
La préparation de la pâque
La pâque est une fête de sept jours ; c’est pourquoi la
préparation en vue de cette semaine nécessite plus d’un
jour. Nous citons Ex. 12 : 3, 6, « Le dixième jour de ce
mois [le premier], on prendra un agneau pour chaque
famille… Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour de
ce mois. » Il fut ordonné au peuple de commencer la
préparation le dixième jour du mois.
Le quatorzième jour, avant le coucher du soleil, il ne
devait plus y avoir de levain dans leur maison. Puis vint le
quinzième jour, premier jour des pains sans levain, et
commençait la semaine de la pâque par l’immolation de
l’agneau. « Pendant sept jours, vous mangerez des pains
sans levain. Dès le premier jour, il n’y aura plus de levain
dans vos maisons. » (Ex. 12 : 15.) Par conséquent, le
quatorzième jour était le dernier jour de la préparation, et
le quinzième jour, ou premier jour de la fête, était une
sainte convocation et le peuple ne devait faire aucune
œuvre servile. Matthieu 26 : 17 fait référence au même
jour où JÉSUS mangea la pâque avec les douze. (Voir Mt.
26 : 20, 21.) {SR2: 20.3}
Les seuls jours où pouvait avoir lieu la semaine de la
pâque étaient les
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22
25
suivants : Le quatorzième jour du premier mois de cette
année était un Mercredi, et le jour prit fin au coucher du
soleil (entre les deux soirs). Le premier jour de la pâque
(15ème jour du mois) tomba un Jeudi ; le second un
Vendredi ; le troisième un Samedi (Sabbat) ; le quatrième
un Dimanche ; le cinquième un Lundi ; le sixième un
Mardi, le septième et le dernier jour de fête un Mercredi,
le 21ème jour du mois. (Voir l’image à la page 22). {SR2:
20.4}
Chronologie de la pâque jusqu’à la résurrection
L’agneau ne pouvait être immolé avant le quatorzième
jour entre les deux soirs et être appelé « L’agneau De La
Pâque » si l’on en croit l’instruction donnée dans le
passage suivant : « et toute l’assemblée d’Israël
l’immolera (l’agneau) entre les deux soirs. » (Ex. 12 : 6.)
Supposons que tout était prêt et que l’agneau fut immolé
aussitôt le soleil couché. Quinze minutes environ étaient
nécessaires pour que l’agneau meure ; et l’on devait
ensuite retirer la peau. Ajoutez à cela que chaque partie
de l’agneau devait être préparée, lavée, et replacée dans
l’agneau et l’on devait le refermer car rien ne devait être
jeté, excepté les déchets. Par conséquent, la préparation
pour le rôtissage du sacrifice nécessitait au moins une
heure. Ainsi, nous lisons : « Vous ne le mangerez point à
demi cuit et bouilli dans l’eau ; mais il sera rôti au feu, avec
la tête, les jambes et l’intérieur. » (Ex. 12 : 9.) {SR2: 23.1}
L’ancienne méthode de rôtissage nécessitait plus de
temps que notre méthode actuelle. On passait un bâton à
travers l’agneau sacrificiel, puis on le plaçait au-dessus
des braises et l’on tournait l’agneau en continu sur l’axe
du bâton. Cette méthode de cuisson nécessitait environ
26
quatre heures. Il aurait fallu une heure et demie de plus
pour manger la pâque, ordonner l’eucharistie et les rituels
d’humilité et chanter des cantiques. Ils se rendirent
ensuite à la montagne des Oliviers. (Voir Marc 14 : 26.) La
montagne est située à environ huit cent mètres à l’est du
troisième mur de la ville. Ainsi, une certaine distance
séparait la montagne du lieu où fut célébrée la pâque. Il
leur aurait donc fallu près d’une demi-heure pour s’y
rendre à pied ; après quoi JÉSUS emmena les trois
disciples dans le jardin de Gethsémané. {SR2: 23.2}
Ils ne passèrent pas moins d’une heure et demie sur la
montagne et dans le jardin alors que JÉSUS priait ; après
quoi JÉSUS demanda aux disciples de dormir car il était
parti prier trois fois et lorsqu’il revint, Il les trouva endormi
par deux fois, « Et il vint vers les disciples, qu’il trouva
endormis, et il dit à Pierre : Vous n’avez donc pu
veiller une heure avec moi ! » (Mt. 26 : 40.) On peut
supposer qu’ils
23
dormirent au moins une heure, autrement les paroles du
Maître la troisième fois : « vous vous reposez » (Mt. 26 :
45), aurait été dites inutilement. Après ces épisodes, Juda
arriva avec la foule et la capture de JÉSUS prit peu de
temps ; et pas moins de deux heures durent s’écouler
avant qu’on l’emmena devant les sacrificateurs. Selon
cette estimation de la chronologie, pas moins de douze
heures ont dû constituer le total des heures passées entre
le Mercredi soir au coucher du soleil (l’immolation de
l’agneau marquant le début de la pâque) et le moment où
JÉSUS fut emmené devant les sacrificateurs. {SR2: 23.3}
27
L’analyse de cette chronologie prouve que lorsque JÉSUS
fut emmené devant Caïphe, le souverain sacrificateur,
c’était environ la douzième heure ou peu de temps avant
l’aube du Jeudi matin ; et après Son procès devant le
souverain sacrificateur, « Ils conduisirent JÉSUS de
chez Caïphe au prétoire : c’était le matin. » (Jean 18 : 28.)
« C’était la préparation de la Pâque, et environ la sixième
heure. Pilate dit aux Juifs : Voici votre roi. » (Jean 19 : 14.)
Comme Jean l’affirme, c’est au matin qu’ils conduisirent
JÉSUS de chez Caïphe au prétoire, et comme il l’affirme
aussi, c’était environ la sixième heure (soit minuit, soit midi
selon l’horaire de l’époque). Donc c’est peu après minuit
(vers la sixième heure) que Pilate dut dire aux Juifs, «
Voici votre roi », car Jean n’aurait pas considéré midi
comme étant le matin. Par conséquent, après qu’Il eût été
jugé par le Sanhédrin, ils appelèrent Pilate et se
rendirent au prétoire. Cela eut lieu le matin du jour suivant,
après qu’ils eurent capturé JÉSUS dans le jardin—l’aube
du Vendredi matin. {SR2: 24.1}
Jean dit, « C’était la préparation de la Pâque. » Nous
avons précédemment expliqué que la préparation de
l’agneau de la pâque n’était pas l’affaire d’un jour, mais
se déroulait sur quatre jours. {SR2: 24.2}
En outre, Matthieu dit clairement : «
ils préparèrent la Pâque. Le soir étant venu, il [Christ]
se mit à table avec les douze. Pendant
qu’ils mangeaient. » (Mt. 26 : 19-21.) Ainsi, la préparation
de la pâque dont Jean fait mention ne peut être la
préparation de l’agneau de la pâque mais plutôt la
préparation du Sabbat de la pâque (le septième jour)
qu’on appelait la préparation de la pâque car il avait lieu
pendant la semaine de la pâque qui n’avait lieu qu’une
28
fois par an. Ainsi donc, ce Vendredi était appelé «
la préparation de la pâque ». Le Sabbat du septième jour
dans la semaine de la pâque était donc appelé un « Grand
Jour », car c’était un Sabbat dans un Sabbat—le plus
grand jour de l’année. {SR2: 24.3}
Selon le tableau horaire, les chefs Juifs jugèrent JÉSUS
de douze heures le Jeudi matin jusqu’à environ six heures
le Vendredi matin (à l’époque). Neuf heures plus tard—à
la troisième heure (Vendredi), JÉSUS fut crucifié. (Voir
Marc 15 : 25.) Après
24
qu’Il eût passé trois heures sur la croix, le soleil s’obscurci
(à six heures—midi. Voir Marc 15 : 33.) Trois heures plus
tard JÉSUS mourut et le soleil reparut. (Voir Mt. 27 : 45-
50.) Des trois heures qui suivirent jusqu’au coucher du
soleil, l’on fit de rapides préparations et le Sauveur fut
placé dans le sépulcre neuf de Joseph juste avant que ne
commence le Sabbat du septième jour. Nous citons Luc
23 : 53-56 : « Il le descendit de la croix, l’enveloppa d’un
linceul, et le déposa dans un sépulcre taillé dans le roc,
où personne n’avait encore été mis. C’était le jour de la
préparation, et le sabbat allait commencer. Les femmes
qui étaient venues de la Galilée avec JÉSUS
accompagnèrent Joseph, virent le sépulcre et la manière
dont le corps de JÉSUS y fut déposé, et, s’en étant
retournées, elles préparèrent des aromates et des
parfums. Puis elles se reposèrent le jour du sabbat, selon
la loi. » Ainsi, JÉSUS demeura dans le sépulcre de douze
heures le Vendredi soir jusqu’à environ douze heures le
Dimanche matin. Cela est aussi prouvé par Marc 16 : 9, «
JÉSUS, étant ressuscité le matin du premier jour de la
29
semaine. » Par conséquent, nous avons un total d’environ
trente-six heures dans la tombe ; et un total global de
quatre-vingt-quatre heures entre le commencement de la
pâque et la résurrection. {SR2: 24.4}
Remarquez maintenant qu’entre le moment où les Juifs se
saisirent du Christ (Jeudi à la 12ème heure) et Sa
résurrection (Dimanche à la 12ème heure), il y a
exactement soixante-deux heures ou trois jours et trois
nuits. Ainsi s’accomplissent les paroles de JÉSUS : « Car,
de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le
ventre d’un grand poisson, de même le Fils de l’homme
sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. » (Mt.
12 : 40.) L’idée selon laquelle dans le « sein de la terre »
signifie la tombe provient des suppositions humaines sans
fondement Biblique. Si le Sauveur voulut parler de son
expérience dans la tombe, Il l’aurait fait. Si Son tombeau
s’était trouvé au centre de la terre—à environ 6440 km
sous la surface (le sein de la terre), alors on aurait pu
supposer que le Christ voulut parler du sein de la terre.
JÉSUS employa cette expression pour montrer qu’Il
devait passer trois jours et trois nuits aux mains des
pécheurs et dans la tombe. Pourquoi les pécheurs sont-
ils appelés « Le sein de la terre » ? Parce que l’homme a
été formé à partir d’elle selon Ge. 3 : 19, « car tu es
poussière, et tu retourneras dans la poussière. » {SR2:
25.1}
Ici nous marquons une pause pour attirer l’attention du
lecteur sur l’image de la page 22. Remarquez l’infinie
sagesse par laquelle cette image du grand sacrifice (la
Croix) pour l’humanité a été élaborée. C’est là l’évidence
de l’infinité de l’amour Divin. Observez tout d’abord que
l’aiguille du cadran en a fait trois fois le tour. Observez que
30
chaque événement était chacun espacé de trois heures (3
x 9 et 6 x 12) ce qui forme la croix. {SR2: 25.2}
Observez maintenant que la position de la croix sur les
aiguilles ne respecte pas la proportion. Mais si le lecteur
25
retourne le diagramme, montrant de quelle façon on
calculait l’horaire ancien—régulé par le coucher du soleil
à douze heure, la croix apparaît alors dans une position
parfaite et nous obtenons un autre aperçu de la perfection
divine. {SR2: 25.3}
La ligne traversant l’aiguille entre quatre et cinq heure, dix
et onze heure—marqué par le pôle nord et le pôle sud,
indique la position exacte du globe évoluant sur son orbite
annuel. Maintenant regardez le soleil dans le coin
supérieur droit et considérez sa position exacte par
rapport à la terre alors qu’il s’obscurci entre la sixième et
la neuvième heure. Nous voyons que le soleil resta dans
cette position précise pendant les heures d’obscurité !
Cette image n’est-elle pas parfaite—au-delà de tout
questionnement ? Si oui, un être doué d’intelligence
pourrait-il imaginer que tout cela n’est que le fruit du
hasard ? Cela ne prouve-t-il pas indéniablement que DIEU
avait tout prédéterminé, et que par Son grand pouvoir, il
s’avérait qu’Il enseignait Son plan à Ses enfants et le salut
qu’Il leur offrait ? Paul dit, « ses œuvres eussent été
achevées depuis la création du monde. » (Hé. 4 : 3.) Jean
déclare aussi que l’agneau fut immolé depuis la création
du monde. (Voir Ap. 13 : 8.) Pécheur, « Voici l’Agneau de
DIEU, qui ôte le péché du monde. » {SR2: 26.1}
31
Quoique l’agneau pascal soit le type de la crucifixion de
Christ, il n’était pas prévu qu’Il soit offert le même jour où
l’agneau était immolé. Ce fait se confirme de lui-même,
car l’agneau fut immolé le soir et Christ fut crucifié le
matin—trois heures après le lever du soleil, –et Il mourut
trois heures avant le soir. {SR2: 26.2}
26
La prophétie de Daniel et de l’apocalypse de Jean
renferment l’histoire du monde
« Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles
de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites
! Car le temps est proche. » (Ap. 1 : 3.) {SR2: 27.1}
« Que nul ne pense donc, parce qu’il ne peut saisir la
signification de tous les symboles de l’Apocalypse, qu’il
est inutile de sonder ce livre pour comprendre les vérités
qu’il contient. Celui qui a révélé ces mystères à Jean
donnera un avant-goût des choses célestes à quiconque
cherchera diligemment à les connaître. Ceux dont le cœur
est prêt à les recevoir seront rendus capables de
comprendre ses enseignements, et il leur sera accordé les
bénédictions promises à ceux “qui entendent les paroles
de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont
écrites”. »–« The Acts of the Apostles », p. 584. «
Conquérants Pacifiques », p. 520. {SR2: 27.2}
« Tous les livres de la Bible se résument et s’achèvent
dans l’Apocalypse, qui complète le livre de Daniel. Ce
dernier est une prophétie ; l’autre, une révélation. Le livre
qui fut scellé n’est pas l’Apocalypse, mais cette partie de
la prophétie de Daniel qui se rapporte aux derniers jours.
L’ange ordonna : “Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles,
32
et scelle le livre jusqu’au temps de la fin. »–« The Acts of
the Apostles », p. 585. « Conquérants Pacifiques », p.
520. {SR2: 27.3}
« Le chiffre sept indique la plénitude… alors que les
symboles employés révèlent la condition de
l’Église aux différentes époques de l’histoire du monde.
»–« The Acts of the Apostles », p. 585. « Conquérants
Pacifiques », p. 521. {SR2: 27.4}
« Les hommes finis doivent faire attention à ne pas
chercher à contrôler leur semblables, en occupant la place
assignée au Saint-Esprit. Ne laissez aucun homme croire
que son privilège est de donner au monde ce qu’il pense
être la vérité, et de refuser que quelque chose de contraire
à ses idées ne soit donné. Ce n’est pas son œuvre.
Beaucoup de choses inacceptables apparaîtront comme
des vérités évidentes pour ceux qui croient que leur
propre interprétation des Écritures est toujours
correcte. Des changements très importants devront
être réalisés quant à certaines idées acceptées par
certains comme parfaites. »–« Testimonies to
Ministers », p. 76. « Témoignages pour les Pasteurs », p.
76. {SR2: 27.5}
Une vaste part de la Chrétienté s’accorde sur le fait que
nous vivons les derniers jours de l’histoire du monde.
Lorsque les disciples demandèrent à JÉSUS quels
seraient les signes de Son retour sur terre et de la fin du
monde, l’un des nombreux signes qu’Il donna était : «
C’est pourquoi, lorsque vous verrez l’abomination de la
désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu
saint, -que celui qui lit
33
27
fasse attention ! » (Matthieu 24 : 15.) Il est évident d’après
les paroles du Maître que le livre de Daniel renferme des
informations sur les signes des temps et sur la fin du
monde. Les prophéties de Daniel avaient peu de valeur
pour les disciples et pour l’église Chrétienne des débuts,
car Daniel dit que le livre fut scellé jusqu’à la fin des temps.
(Da. 12 : 4.) Et puisqu’aujourd’hui le livre est ouvert, il
devient évident que nous vivons la fin des temps. (Ap. 22
: 6-10.) Or, le livre devait être ouvert à une catégorie de
personne et fermé à une autre, car Il ajouta, « Plusieurs
seront purifiés, blanchis et épurés ; les méchants feront le
mal et aucun des méchants ne comprendra, mais ceux qui
auront de l’intelligence comprendront. » (Da. 12 : 10.) Par
conséquent, il est important que nous soyons débarrassés
de toute iniquité et soumis aux exigences divines si nous
voulons comprendre et recevoir les bénédictions
contenues dans le livre. {SR2: 27.6}
Le but de cette publication n’est pas d’expliquer les
symboles qui ont été jusqu’ici largement expliqués dans
plusieurs publications et dont l’exactitude a été jusqu’à
présent avérée dans les grandes lignes. Notre intention
est de clarifier certains éléments qui pour un temps ont été
maintenu dissimulés par l’Esprit de DIEU. Les symboles
exceptionnels si familiers aux étudiants de la Bible seront
brièvement survolés, assez pour concentrer l’esprit sur les
symboles qui doivent être expliqués. Nous tenterons de
démontrer que les symboles du livre de Daniel et de
l’Apocalypse renferment l’histoire du monde entier, civil et
religieux, depuis la création jusqu’à la rédemption. {SR2:
28.1}
34
Dans le second chapitre de Daniel, s’ouvrant sur le
premier royaume universel post diluvien, nous avons
l’histoire du monde de cette époque jusqu’à la seconde
venue du Christ, ou jusqu’à la fin du monde actuel,
représentée par la grande statue métallique. « O roi, tu
regardais, et tu voyais une grande statue ; cette statue
était immense, et d’une splendeur extraordinaire ; elle
était debout devant toi, et son aspect était terrible. La tête
de cette statue était d’or pur ; sa poitrine et ses bras
étaient d’argent ; son ventre et ses cuisses étaient d’airain
; ses jambes, de fer ; ses pieds, en partie de fer et en partie
d’argile. Tu regardais, lorsqu’une pierre se détacha sans
le secours d’aucune main, frappa les pieds de fer et
d’argile de la statue, et les mit en pièces… Dans le temps
de ces rois, le DIEU des cieux suscitera un royaume qui
ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la
domination d’un autre peuple ; il brisera et anéantira tous
ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement.
C’est ce qu’indique la pierre que tu as vue se détacher de
la montagne sans le secours d’aucune main, et qui a brisé
le fer, l’airain, l’argile, l’argent et l’or. Le grand DIEU a fait
connaître au roi ce qui doit arriver
28
35
36
29
après cela. Le songe est véritable, et son explication est
certaine. » (Da. 2 : 31-34, 44, 45.) {SR2: 28.2}
L’or, l’argent, l’airain et le fer ont été interprétés comme
représentant Babylone, les Médo-Perses, la Grèce et
Rome. Le mélange de fer et d’argile—les pieds et les
orteils—représentent les royaumes qui ont succédés à la
chute de Rome. Quelle merveilleuse prophétie, si simple
et si vraie. Mais cette grande statue ne révèle que la
structure de l’histoire de notre monde telle qu’elle
l’était. {SR2: 30.1}
Dans le septième chapitre de Daniel, nous avons la même
succession chronologique symbolisée par diverses bêtes.
Cette double représentation sert à révéler en détail les
événements historiques qui doivent se dégager de la
structure de la grande statue. « Daniel commença et dit :
Je regardais pendant ma vision nocturne, et voici, les
quatre vents des cieux firent irruption sur la grande mer.
Et quatre grands animaux sortirent de la mer, différents
l’un de l’autre. Le premier était semblable à un lion, et avait
des ailes d’aigles ; je regardai, jusqu’au moment où ses
ailes furent arrachées ; il fut enlevé de terre et mis debout
sur ses pieds comme un homme, et un cœur d’homme lui
fut donné. Et voici, un second animal était semblable à un
ours, et se tenait sur un côté ; il avait trois côtes dans la
gueule entre les dents, et on lui disait : Lève-toi, mange
beaucoup de chair. Après cela je regardai, et voici, un
autre était semblable à un léopard, et avait sur le dos
quatre ailes comme un oiseau ; cet animal avait quatre
têtes, et la domination lui fut donnée. Après cela, je
regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, il y avait
37
un quatrième animal, terrible, épouvantable et
extraordinairement fort ; il avait de grandes dents de fer, il
mangeait, brisait, et il foulait aux pieds ce qui restait ; il
était différent de tous les animaux précédents, et il avait
dix cornes. Je considérai les cornes, et voici, une autre
petite corne sortit du milieu d’elles, et trois des premières
cornes furent arrachées devant cette corne ; et voici, elle
avait des yeux comme des yeux d’homme, et une bouche,
qui parlait avec arrogance. » (Da. 7 : 2-8.) {SR2: 30.2}
Le lion, l’ours, le léopard et la bête indescriptible
représentent les mêmes royaumes représentés par l’or,
l’argent, l’airain et le fer. Les symboles étranges et contre
nature accompagnant les bêtes, à savoir, les ailes, les
côtes, les cornes et les têtes, ont la capacité de dévoiler
les mystères des événements historiques qui doivent se
dégager des grandes périodes prophétiques. Une des
choses les plus merveilleuses avec ces symboles est
qu’ils sont tout à fait capables de révéler la vérité, et
lorsqu’ils sont bien compris, ils ne peuvent se contredire.
Ne jamais s’appuyer sur une interprétation des prophéties
symboliques qui ne correspond pas parfaitement à
l’explication donnée. L’interprétation de tels symboles doit
non
30
31
38
39
32
seulement être en harmonie avec le sens général du livre
de DIEU et de la loi, mais elle doit aussi dégager une
importante leçon pour le peuple de DIEU. Et lorsqu’une
explication, telle que celle donnée ici, est dérivée des
écritures, alors seulement nous avons la vérité. {SR2:
30.3}
La tête d’or de la grande statue représentait le royaume
de Babylone lorsqu’il était à son apogée et le lion, lui,
couvrait une grande période selon Ge. 10 : 8-10 : « Cusch
engendra aussi Nimrod ; c’est lui qui commença à être
puissant sur la terre. Il fut un vaillant chasseur devant
L’ÉTERNEL ; c’est pourquoi l’on dit : Comme Nimrod,
vaillant chasseur devant L’ÉTERNEL. Il régna d’abord sur
Babel, Érec, Accad et Calné, au pays de Schinear. »
Nimrod régna d’abord sur « Babel », ou « Babylone » en
Grec. Sa domination s’étendit jusqu’aux quatre villes de la
plaine, à savoir, Babylone, Érec, Accad et Calné. Si le
lecteur prend Genèse 10 : 1-8 et compte attentivement les
générations depuis Noé après qu’il soit sorti de l’arche
jusqu’à Nimrod, il remarquera que ce dernier est la 26ème
personne née après le déluge. La ville se trouvait au pays
de Schinear conformément à Genèse 11 : 2 : « Comme ils
étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays
de Schinear, et ils y habitèrent. » {SR2: 33.1}
Le nom Babel (Babylone en Grec) remonte au temps de
la construction de la tour de Babel, lorsque DIEU confondit
les hommes par la diversité des langues. Selon Daniel, le
capitole de Babylone se tenait dans la même plaine : « Le
SEIGNEUR livra entre ses mains [Le roi de Babylone]
Jojakim, roi de Juda, … Nebucadnetsar emporta les
40
ustensiles au pays de Schinear. » (Da. 1 : 2.) Babylone
fut donc fondée immédiatement après le déluge,
probablement quelque part entre 2400 et 2300 av J.-C., et
elle atteint son apogée en tant qu’empire universel entre
400 ou 500 av J.-C. La montée de Babylone couvrit une
période d’environ 1800 ans ou plus. Il est fort possible que
personne ne s’attendait à ce que Babylone fût
aussi rapide à conquérir l’ancien monde. {SR2: 33.2}
Les symboles des ailes et des côtes
Cherchons maintenant le sens des ailes du lion et du
léopard ; ainsi que les côtes dans la gueule de l’ours. Les
ailes du lion ne peuvent certainement pas symboliser la
vitesse comme certains l’ont cru. Si cela eut été le cas,
elles auraient dû être sur l’ours, car Cyrus et Darius
conquirent l’ancienne Babylone en l’espace d’une nuit.
Par ailleurs, si sur une bête les ailes symbolisent la
vitesse, elles doivent conserver la même symbolique sur
une autre bête. Les ailes représentaient-elles la vitesse
sur le léopard à quatre têtes ? Certainement pas. Une
bonne observation des symboles
33
permet de voir que le léopard n’a aucun rapport avec la
conquête des Médo-Perses par Alexandre. Le léopard
représente les royaumes qui succédèrent cette conquête.
Les quatre têtes sont les quatre divisions Grecques après
la mort d’Alexandre, à savoir, « Cassandre, Lysimaque,
Ptolémée et Séleucos. » {SR2: 33.3}
Le conflit et la conquête entre Médo-Perses et Grecs sont
portés à notre attention dans Daniel 8 : 5-7 : « Comme je
regardais attentivement, voici, un bouc venait de
41
l’occident, et parcourait toute la terre à sa surface, sans la
toucher ; ce bouc avait une grande corne entre les yeux.
Il arriva jusqu’au bélier qui avait des cornes, et que j’avais
vu se tenant devant le fleuve, et il courut sur lui dans toute
sa fureur. Je le vis qui s’approchait du bélier et s’irritait
contre lui ; il frappa le bélier et lui brisa les deux cornes,
sans que le bélier eût la force de lui résister ; il le jeta par
terre et le foula, et il n’y eut personne pour délivrer le
bélier. » {SR2: 34.1}
Da. 8 : 20, 21, l’ange dit à Daniel que le bouc « était la
Grèce », le bélier, les « Médo-Perses », et la grande
corne entre ses yeux, « le premier roi ». Par conséquent,
la conquête rapide d’Alexandre est représentée par « le
bouc » qui ne toucha pas le sol. Si les ailes représentaient
la vitesse, elles auraient dû être sur « le bouc » et non sur
le léopard. Comme la vérité qui ressort ici ne peut être
niée, et comme l’idée entretenue par certain contredit le
symbolisme, nous devons chercher ailleurs la signification
des « ailes ». Nous pensons qu’il est de loin plus prudent
et plus sage, et d’autant plus raisonnable, d’admettre
notre erreur car les mortels que nous sommes ont
tendance à en commettre beaucoup. Il vaut mieux cela
que d’être en contradiction avec les interprétations de la
Parole de DIEU. {SR2: 34.2}
Tout d’abord, nous devons comprendre que
l’Inspiration consigne, par ces symboles, l’histoire
complète du monde. N’oublions pas qu’il y eut un monde
avant le déluge. Si l’un d’entre nous devait s’engager dans
la conception de cette prouesse architecturale pour
élaborer un plan ou un schéma de l’histoire du monde,
nous tiendrions certainement compte de toutes les parties
qui composent le sujet. DIEU, infini en sagesse et en
42
puissance, ne laisserait certainement rien au hasard dans
cette grande illustration, ou n’oublierait, par manque de
considération, de tenir compte du monde qu’Il créa avant
le déluge. {SR2: 34.3}
Un rapport de l’étude divine de l’histoire du monde depuis
la création jusqu’à la rédemption serait d’une grande
importance à notre époque. En ces temps d’infidélité,
d’athéisme et d’hypocrisie, les hommes qui professent
être sages, fussent-ils profanes ou religieux, ont perdu de
vue la source de la vraie sagesse et de la vraie
connaissance. « Puisque ayant connu DIEU, ils ne l’ont
point glorifié comme DIEU, et ne
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lui ont point rendu grâces ; mais ils se sont égarés dans
leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé
dans les ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont
devenus fous. » (Ro. 1 : 21, 22.) Même ceux qui
professent être des enseignants de justice ont renoncé à
46
leur foi quant au commentaire Biblique sur la création.
DIEU, conscient de l’atmosphère de dénégation
trompeuse qui règne sur Sa sainte Parole, a élaboré une
carte prophétique au moyen de symboles tels que les
bêtes, les ailes, les côtes, les cornes, les têtes, etc. Cette
carte Lui offre un panorama prophétique dans lequel Il
peut signifier les faits avec une force capable d’humilier
les hommes, leur montrer leur complète ignorance et leur
manque de sagesse. {SR2: 34.4}
Selon le commentaire Biblique, le déluge eut lieu plus de
1600 ans après la création. DIEU donna naissance à la
race humaine en créant Adam et Ève. Par conséquent, il
y eut un peuple, une race, un langage et une nation depuis
la création jusqu’au déluge. Nous appelons la domination
accordée à Adam le premier empire Adamique universel.
Babylone fut le second ; le Médo-Perse le troisième ; la
Grèce le quatrième ; Rome le cinquième ; la Rome brisée
(symbolisée par les pieds et les orteils de la grande statue
de Daniel 2 qui représentent la civilisation actuelle
instable) le sixième ; et le septième et dernier qui se place
entre la fin du millenium après la résurrection des
méchants et leur seconde mort. Ainsi, le chiffre sept
signifie, comme à l’accoutumée, la plénitude. Par
conséquent, ces sept empires universels, contant
l’histoire entière du monde, signifient la fin du péché et sa
domination. {SR2: 41.1}
Si des mortels comme nous avaient dû concevoir une telle
représentation se servant de bêtes comme de symboles,
il est certain que nous aurions eu suffisamment
d’intelligence pour numéroter chaque bête dans le bon
ordre. L’on peut supposer que DIEU est moins
complaisant dans Sa merveilleuse perfection. Par
47
conséquent, DIEU a numéroté chaque bête. Tout d’abord
nous devons considérer ceux qui, dans la grande statue
métallique, ont représenté la période de l’Ancien
Testament, à savoir, l’Or—Babylone ; l’argent—les Médo-
Perses ; l’airain—la Grèce. L’or est le métal maître donc il
viendrait en numéro un ; après l’or vient l’argent qui fait de
lui le numéro deux ; après l’argent vient le bronze qui fait
de lui le numéro trois. Le lion, l’ours et le léopard sont
numérotés de la même façon. Le lion est le roi ou le maître
des animaux et est donc le numéro un, ce qui correspond
à l’or. Après le lion vient l’ours, il est donc le numéro deux
et il correspond à l’argent. Après l’ours vient le léopard, il
est donc le numéro trois et il correspond à l’airain. Nous
avons donc un premier groupe de numéros mais il reste
un autre groupe de numéro dont nous devons
parler. {SR2: 41.2}
Nous sommes renvoyés à la signification des ailes sur le
lion et sur le léopard, de même que les côtes dans la
gueule de l’ours. DIEU n’aurait certainement pas établit
les grandes lignes de l’histoire du monde, du déluge
jusqu’à la fin, en
41
manquant de tenir compte de toutes les parties qui la
composent. Dans ce schéma des événements
historiques, il doit exister un élément qui indique qu’Il
exista un empire universel avant le déluge, comme nous
l’avons précédemment expliqué. Cet empire, qui fut le
premier, doit naturellement posséder le numéro un ;
Babylone doit être le numéro deux ; le Médo-Perso le
numéro trois et le Grec, le numéro quatre. Si cela s’avère
48
exact, nous devons trouver ce groupe de numéro sur le
lion, l’ours et le léopard. . {SR2: 41.3}
Les ailes du lion signifient l’empire numéro deux. Le lion
par nature vient en premier—premier depuis le déluge,
mais (anormalement) du fait des deux ailes, il se place en
deuxième position depuis la création. Les côtes dans la
gueule de l’ours signifient l’empire numéro trois. Par
nature l’ours vient en second depuis le déluge, mais
(anormalement) du fait des trois côtes il se place en
troisième position depuis la création ; on emploie ici des
côtes car les ailes vont par paires. Les quatre ailes du
léopard signifient que la Grèce est le quatrième empire
universel. Par nature le léopard vient en troisième depuis
le déluge, mais (anormalement) du fait des ailes, il se
place en quatrième position depuis la création. L’histoire
défile, d’où le parfait symbolisme des ailes. . {SR2: 42.1}
« lève-toi, mange beaucoup de chair »
« Lève-toi, mange beaucoup de chair », disent les côtes à
l’ours. (Da. 7 : 5.) L’empire Médo-Perse ouvrit la voie aux
guerres impériales, c’est pourquoi : « Lève-toi, mange
beaucoup de chair. » Ainsi, chaque empire, l’un après
l’autre, connut des guerres sanglantes. Les côtes dans la
gueule de l’ours ne peuvent signifier les nations, comme
certains l’ont cru, car les nations sont symbolisées par les
cornes et non les côtes. Elles ne peuvent pas non plus
signifier certaines provinces que les Mèdes et les Perses
ne purent conquérir car l’ours les tient dans sa gueule et il
serait illogique de supposer que les Perses aient
oppressés des peuples plus que d’autres. Si cela eut été
le cas, l’ours les aurait foulés aux pieds comme le fit la
bête indescriptible. (Da. 7 : 7.) Le symbolisme contredit de
49
telles suppositions, et nulles preuve ni leçon ne pourraient
se dégager d’une telle théorie. . {SR2: 42.2}
Les ailes du lion furent arrachées
De retour sur le lion symbolisant Babylone, Daniel dit : «
Le premier était semblable à un lion, et avait des ailes
d’aigles ; je regardai, jusqu’au moment où ses ailes furent
arrachées ; il fut enlevé de terre et mis debout sur ses
pieds comme un homme, et un cœur d’homme lui fut
donné. » (Da. 7 : 4.) « Ses ailes furent arrachées ». Le
symbole correspond à la même chose lorsque les trois
cornes sont arrachées de la bête indescriptible. (Da. 7 :
8.) Si l’arrachage des cornes signifie qu’on leur ôta leur
royaume, alors l’arrachage des ailes signifie que
Babylone, l’empire numéro deux, devait passer,
accomplissant l’interprétation de Daniel de
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44
Un cœur d’homme lui fut donnél’écriture sur le mur : «
Et voici l’explication de ces mots. Compté : DIEU a compté
ton règne, et y a mis fin. » (Da. 5 : 26.) Par conséquent,
Babylone tomba aux mains des rois Médo-Perses. Ses
ailes « furent donc arrachées », et l’empire Médo-Perse,
le numéro trois, succéda au lion, le numéro deux. {SR2:
42.3}
Après que les ailes du lion furent arrachées, Daniel dit : «
Il fut mis debout sur ses pieds comme un homme, et un
cœur d’homme lui fut donné. » Qu’importe ce que
signifient la position de la bête et le remplacement de son
cœur, cela a lieu après que Babylone soit tombée sous la
domination Médo-Perse, car elle se met debout comme
51
un homme après que ses ailes « furent arrachées. » Pour
parvenir à la compréhension de ce symbole, nous devons
d’abord considérer la fonction du cœur, car le symbole en
lui-même doit être parfait, autrement il est impossible de
déterminer la vérité. {SR2: 45.1}
Le cœur sert à conserver l’énergie vitale du corps. Si le
cœur s’arrête, tout est perdu. Cet organe des plus vitaux
gouverne le corps. De même qu’un royaume est composé
de nombreux individus ayant des besoins, de même le
corps humain est composé d’une multitude de cellules
vivantes toutes indispensables. De même qu’un roi doit
préserver l’énergie vitale de son royaume, punir ou
extirper les méchants et superviser les bons, de même le
cœur a une fonction similaire. Par ses battements, il
régule le flot d’énergie vitale qu’est le sang pur. Ainsi les
preuves jusqu’ici accumulées prouvent que le cœur est un
symbole qui convient au roi. Mais une différence doit être
marquée entre le cœur humain et le cœur de l’animal. Au
sujet de la sanction que devait recevoir le roi avant qu’il
fût expulsé de son trône jusque dans les champs, Daniel
4 : 16 dit : « Son cœur d’homme lui sera ôté, et un cœur
de bête lui sera donné ; et sept temps passeront sur lui. »
Après que le cœur du roi fût remplacé, il perdit la raison et
par nature devint égal à un bœuf. « Au même instant la
parole s’accomplit sur Nebucadnetsar. Il fut chassé du
milieu des hommes, il mangea de l’herbe comme les
bœufs, son corps fut trempé de la rosée du ciel ; jusqu’à
ce que ses cheveux crussent comme les plumes des
aigles, et ses ongles comme ceux des oiseaux. » (Da. 4 :
33.) {SR2: 45.2}
L’intelligence humaine ne réside pas dans l’apparence
extérieure mais plutôt dans le cœur de chacun. Cette
52
pensée est clairement entretenue par les écritures : « car
c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. » Par
conséquent, le symbole (cœur d’homme) pourrait signifier
l’intelligence. Toutefois, le symbole ne peut suggérer la
vision humaine mais plutôt une bonne
45
{compréhension de DIEU car la Bible dit : « L’insensé dit
en son cœur : Il n’y a point de DIEU ! » (Ps. 53 : 1.)
Parvenir à une vision claire du pouvoir infini de Celui qui
est Éternel, est ce que DIEU appelle la vraie éducation.
Le symbole se résume en ce que Babylone fut forcé de
reconnaître l’existence du Très-Haut en remplaçant un roi
(au cœur animal) par un autre roi (au cœur
d’homme). {SR2: 45.3}
Après avoir clairement établit ce que ce symbole semble
indiquer, faisons un bref examen de l’ancienne monarchie
pour voir si l’interprétation peut pleinement être appuyée
par le symbolisme du cœur. Comme le déluge, figure
d’exemple perpétuel pour les générations futures, ne sut
pas révéler aux souverains Chaldéens l’existence et le
pouvoir de DIEU, le Créateur de l’humanité dans Sa
miséricorde, dans sa patience et sa longue souffrance, ne
voulant qu’aucun ne périsse, déploya un effort suprême
pour sauver cette nation. « Le SEIGNEUR ne tarde pas
dans l’accomplissement de la promesse, comme
quelques-uns le croient ; mais il use de patience envers
vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que
tous arrivent à la repentance. » (2 Pi 3 : 9.) {SR2: 46.1}
Quand le songe de la grande statue fut donné à
Nebucadnetsar, le souvenir qu’il en avait fut effacé mais
53
l’impression laissée dans son esprit était extrêmement
grande. Après qu’à sa demande express, les sages ne
surent pas révéler au roi son rêve, Daniel, par la révélation
divine, dévoila le phénomène mystérieux en interprétant
le songe. Ce miracle merveilleux aurait dû convertir le roi
et tous les sages de Babylone au culte Hébreux, car ces
derniers échappèrent à la mort grâce au pouvoir du DIEU
de Daniel ; mais il n’y eu aucun changement. Bien que le
roi honorât DIEU de ses lèvres, son cœur s’écarta de Lui.
Le roi ne fit pas détruire les idoles du pays, mais, dans son
aveuglement, en établit de plus grandes ; car peu après
qu’il reçût l’interprétation du songe, il exigea de tous ses
sujets qu’ils adorent la « statue d’or » qu’il plaça dans la
plaine de Dura. (Lisez le troisième chapitre de
Daniel.) {SR2: 46.2}
Le refus des trois Hébreux de se prosterner devant l’idole
et le miracle par lequel ils furent sauvés de la fournaise
ardente affectèrent profondément l’esprit des souverains
mais ceci ne parvint pas non plus à changer le cœur du
roi. Il honora de nouveau le DIEU des dieux de ses lèvres
mais pas par ses actions. Les sacrilèges que le roi commit
rendirent nécessaire l’exécution d’une peine surnaturelle,
d’où l’effort déployé pour le faire reconnaître sa
dépendance au Créateur. Le songe du grand arbre qui lui
fut donné (dans Daniel quatre) —un symbole de lui-
même—et son interprétation par Daniel, convainquirent le
cœur endurci du monarque de sa vérité et du jugement
qu’il devait recevoir à moins qu’il ne se repente. Daniel dit
: « C’est pourquoi, ô roi, puisse mon conseil te plaire !
mets un terme à tes péchés en pratiquant la justice,
46
54
et à tes iniquités en usant de compassion envers les
malheureux, et ton bonheur pourra se prolonger…. Au
bout de douze mois, comme il se promenait dans le palais
royal à Babylone…. Au même instant la parole s’accomplit
sur Nebucadnetsar. Il fut chassé du milieu des hommes, il
mangea de l’herbe comme les bœufs, son corps fut
trempé de la rosée du ciel ; jusqu’à ce que ses cheveux
crussent comme les plumes des aigles, et ses ongles
comme ceux des oiseaux. » (Da. 4 : 27, 29, 33.) {SR2:
46.3}
Au terme de cette douloureuse expérience, le roi dit : «
Maintenant, moi, Nebucadnetsar, je loue, j’exalte et je
glorifie le roi des cieux, dont toutes les œuvres sont vraies
et les voies justes, et qui peut abaisser ceux qui marchent
avec orgueil. » (Da. 4 : 37.) Bien qu’il reconnût la
puissance de Celui qui est Éternel, l’adorât et prononçât
des paroles de louange de la plus grande expression, le
roi ne sut pas céder à son cœur profane et renoncer au
système d’adoration païen. Il ne parvint pas à saisir la
grande importance de posséder la connaissance de
JÉHOVAH pour sa postérité, pour le bonheur et la
pérennité de son royaume. {SR2: 47.1}
Ces merveilleuses expériences devaient servir de leçon
aux rois futurs. Peu après l’accomplissement du songe, le
petit fils du roi monta sur le trône. Fidèle aux usages
païens, il entreprit de défier le DIEU des dieux et le Roi
des rois qui est capable de changer les rois en bœufs et
les bœufs en rois et les souverains en esclaves. « Car ce
n’est ni de l’orient, ni de l’occident, Ni du désert, que vient
l’élévation. Mais DIEU est celui qui juge : Il abaisse l’un,
et il élève l’autre. » (Ps. 75 : 6, 7.) {SR2: 47.2}
55
Les vases sacrés ne furent jamais autant profanés que
lors de la beuverie qu’organisa Belschatsar. DIEU
s’abstient jusqu’à ce que l’homme dépasse les bornes.
Belschatsar les dépassa lorsqu’il apporta les vases sacrés
devant ses seigneurs, les concubines et les idoles.
Lorsqu’apparut la main écrivant sur le mur, il fut tourmenté
par sa conscience coupable ; il courba l’échine et ses
genoux claquèrent l’un contre l’autre. Comme son père,
Belschatsar ignora Daniel et fit appeler les sages de
Babylone pour interpréter l’écriture ; bien qu’il fût censé
savoir que ces derniers étaient incapables de révéler le
secret. Daniel finit par être appelé et lorsqu’il arriva, il dit :
« Et voici l’explication de ces mots. Compté : DIEU a
compté ton règne, et y a mis fin. Pesé : Tu as été pesé
dans la balance, et tu as été trouvé léger. Divisé : Ton
royaume sera divisé, et donné aux Mèdes et aux Perses.
» (Da. 5 : 26-28.) Les expériences que son père connut
étaient d’une valeur inestimable. Belschatsar les avait à
sa portée et elles auraient pu faire l’objet d’éternelles
bénédictions. Mais ignorer la puissance de DIEU
transforma ces bénédictions en malédictions et mit
définitivement fin à son royaume. Tous les moyens pour
faire le lion (Babylone) se tenir debout comme un homme
sous la domination des rois Chaldéens, avaient été
employés et chaque effort avait échoué.
47
C’est pourquoi, voici était venu le temps pour L’ÉTERNEL
d’épuiser son dernier recours face au royaume du
lion. {SR2: 47.3}
Cyrus, à qui DIEU avait parlé par Son prophète de
nombreuses années à l’avance, fut autorisé à entrer dans
56
la capitale du roi Chaldéen. (Voir És. 45 : 1.) Babylone,
l’empire numéro deux, passa, et le symbole de «
l’arrachage » des ailes trouva son accomplissement. «
Cette même nuit, Belschatsar, roi des Chaldéens, fut tué.
» Le cœur du lion symbolise le roi païen—Belschatsar qui
fut tué—et ainsi le cœur animal fut enlevé. L’homme
propose, mais souvent, un autre pouvoir qu’il ne contrôle
pas, dispose. {SR2: 48.1}
Daniel fut promu président des 120 satrapes parce « qu’il
y avait en lui un esprit supérieur ». Cyrus et Darius furent
convertis au culte du vrai DIEU. Ainsi, le Bras éternel qui
intervint dans les affaires humaines, établit un roi de Son
choix. {SR2: 48.2}
De cette façon, les symboles trouvèrent leur
accomplissement et le lion « fut enlevé de terre et mis
debout sur ses pieds comme un homme, et un cœur
d’homme lui fut donné. » {SR2: 48.3}
Le cœur est un parfait emblème du souverain d’une
nation. Le contraste entre un roi pieux et un roi impie
marque une différence aussi grande qu’un cœur humain
et un cœur animal. Le cœur est porteur de vie pour le
corps humain, tout comme le roi est la tête d’une
nation. {SR2: 48.4}
Après que la liberté ait été accordée au Juifs, Cyrus dit
dans sa proclamation : « Ainsi parle Cyrus, roi des Perses
: L’ÉTERNEL, le DIEU des cieux, m’a donné tous les
royaumes de la terre, et il m’a commandé de lui bâtir une
maison à Jérusalem en Juda. Qui d’entre vous est de son
peuple ? Que son DIEU soit avec lui, et qu’il monte à
Jérusalem en Juda et bâtisse la maison de L’ÉTERNEL,
57
le DIEU d’Israël ! C’est le DIEU qui est à Jérusalem. »
(Esdras 1 : 2, 3.) L’influence divine qui reposait sur les rois
Médo-Perses ne s’effaça que des années plus tard. Le
décret promulgué par Cyrus fut écrit sur un parchemin et
placé à Achmetha dans le palais de la province des
Mèdes. Des années plus tard, lorsque Darius trouva le
parchemin, le décret fut immédiatement promulgué. Cyrus
avait décrété que chacun devrait faire une offrande
volontaire, et le roi lui-même fit une offrande illimitée. Il dit
: « Voici l’ordre que je donne touchant ce que vous aurez
à faire à l’égard de ces anciens des Juifs pour la
construction de cette maison de DIEU : les frais, pris sur
les biens du roi provenant des tributs de l’autre côté du
fleuve, seront exactement payés à ces hommes, afin qu’il
n’y ait pas d’interruption. » (Esdras 6 : 8.) Il décréta ensuite
que tous les besoins nécessaires aux services sacrificiels
seraient pourvus « jour par jour et sans manquer. » Il
poursuivit en ajoutant « afin qu’ils offrent des sacrifices
48
de bonne odeur au DIEU des cieux et qu’ils prient pour la
vie du roi et de ses fils. » (Esdras 6 : 10.) Nebucadnetsar
professa sa conversion après sa merveilleuse expérience
avec le DIEU des cieux, et déclara : « Tous les habitants
de la terre ne sont à ses yeux que néant : il agit comme il
lui plaît avec l’armée des cieux et avec les habitants de la
terre, et il n’y a personne qui résiste à sa main et qui lui
dise : Que fais-tu ? En ce temps, la raison me revint ; la
gloire de mon royaume, ma magnificence et ma splendeur
me furent rendues ; mes conseillers et mes grands me
redemandèrent ; je fus rétabli dans mon royaume, et ma
puissance ne fit que s’accroître. Maintenant, moi,
Nebucadnetsar, je loue, j’exalte et je glorifie le roi des
58
cieux, dont toutes les œuvres sont vraies et les voies
justes, et qui peut abaisser ceux qui marchent avec
orgueil. » (Da. 4 : 35-37.) . {SR2: 48.5}
Bien que les paroles sublimes du roi Chaldéen
semblassent révéler une transformation du cœur, ses
œuvres ne suivirent pas ce qu’il prononça de sa bouche.
Quel contraste entre le monarque Babylonien et les rois
Médo-Perses ! Nebucadnetsar refusa de libérer le peuple
de DIEU ; il refusa de restituer les vases sacrés au Roi
des cieux ; il ne promulgua pas de décret pour la
reconstruction de la maison de DIEU ; il ne fit aucun don
d’aucune sorte au Roi des rois ; il ne transmit pas la
connaissance de JÉHOVAH à son peuple ; il ne fit aucun
effort pour donner gloire à DIEU, si ce n’est de sa bouche.
. {SR2: 49.1}
Bien que nous possédions ces exemples vivants, bien
souvent nous admettons oralement ce qui est vrai et juste
mais ne faisons pas l’effort de saisir le Bras tendu de
l’amour divin. Bon nombre de gens singent le
comportement que témoigna l’ancien monarque. « Ce
peuple m’honore des lèvres, Mais son cœur est éloigné
de moi. » (Mt. 15 : 8.) . {SR2: 49.2}
Malgré l’échec de Nebucadnetsar dans ces choses
sacrées, DIEU, dans Sa grande miséricorde sauva le roi.
L’ÉTERNEL supporta longtemps le roi Babylonien, mais «
l’arrogant monarque d’autrefois n’était plus qu’un humble
enfant de DIEU ; le despote tyrannique, un roi
compatissant et débonnaire. Celui qui, jadis, avait défié et
blasphémé le DIEU du ciel reconnaissait maintenant la
toute-puissance du Très-Haut. Il s’efforçait de faire naître
dans le cœur de ses sujets la crainte de JÉHOVAH.
59
Nebucadnetsar avait appris, dans la leçon infligée par le
Roi des rois et le SEIGNEUR des seigneurs, ce que tout
souverain devrait connaître. »–« Prophets and Kings », p.
521. « Prophètes et Rois », p. 396. . {SR2: 49.3}
49
60
L’ours et le léopard
L’exemple apporté par les monarques Babyloniens devait
servir de leçon à tous les futurs rois. Cyrus, empreint de
l’influence divine, devait être aussi pris en exemple mais
les rois Médo-Perses comme les Chaldéens
recherchaient les gloires de ce monde sans craindre Celui
qui peut établir des Royaumes et destituer des rois. {SR2:
50.1}
L’inestimable leçon qui ressort du châtiment des rois
Chaldéens aurait dû être une bénédiction pour eux, mais
dans leur vaine imagination, ils se sont écartés de la
source de la vraie sagesse et du pouvoir qui ne fait jamais
défaut. Ainsi, ce qui devait être une bénédiction est
devenue une condamnation. Par conséquent, les rois
Médo-Perses devinrent pires que les rois Grecs dont les
dieux étaient des idoles et dont les appétits pervers
étaient leur seule règle de vie. De nouveau, le temps était
venu pour les côtes dans la gueule de l’ours de dire, «
Lève-toi, mange beaucoup de chair. » C’est pourquoi, le
bras de l’Omnipotence se retira du roi Perse, et
Alexandre, avec la rapidité d’un aigle, marcha sur sa
proie. Ainsi, les Médo-Perses ouvrirent la voie aux guerres
les plus sanglantes de l’histoire de notre monde. De cette
façon, les paroles, « Lève-toi, mange beaucoup de chair
», trouvèrent leur accomplissement. {SR2: 50.2}
Daniel déclare : « Comme je regardais attentivement,
voici, un bouc venait de l’occident, et parcourait toute la
terre à sa surface, sans la toucher ; ce bouc avait une
grande corne entre les yeux. Il arriva jusqu’au bélier qui
avait des cornes, et que j’avais vu se tenant devant le
fleuve, et il courut sur lui dans toute sa fureur. Je le vis qui
61
s’approchait du bélier et s’irritait contre lui ; il frappa le
bélier et lui brisa les deux cornes, sans que le bélier eût la
force de lui résister ; il le jeta par terre et le foula, et il n’y
eut personne pour délivrer le bélier…. Le bélier que tu as
vu, et qui avait des cornes, ce sont les rois des Mèdes et
des Perses. Le bouc, c’est le roi de Javan, La grande
corne entre ses yeux, c’est le premier roi. » (Da. 8 : 5-7,
20, 21.) Par conséquent, Alexandre, dont l’excitation de
conquérir ne connaissait pas de limites, fut le premier à
charger l’ouest contre l’est avec succès. {SR2: 50.3}
Mais peu après qu’Alexandre conquit l’empire, il
s’engagea dans une voie de débauche et d’ivrognerie et
mourut alors qu’il était encore dans sa jeunesse. Ainsi la
corne du « bouc » fut brisée entre ses yeux, et « Quatre
grandes cornes s’élevèrent pour la remplacer,
50
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52
aux quatre vents des cieux. » Comme Alexandre n’avait
pas de successeur pour hériter du trône, ses quatre
généraux se partagèrent le royaume, à savoir, Cassandre,
Lysimaque, Ptolémée et Séleucos. Ainsi, le temps et la
providence amenèrent le léopard à quatre têtes. {SR2:
50.4}
le bélier et le bouc
Tout le conflit des nations est symbolisé par le bélier et
le bouc, avec diverses cornes qui arrivent et qui se brisent.
Pourquoi un bélier et un bouc ? Pourquoi pas d’autres
espèces d’animaux ? JÉSUS donne la réponse : « Toutes
les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les
uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis
d’avec les boucs ; et il mettra les brebis à sa droite, et les
boucs à sa gauche. » (Mt. 25 : 32, 33.) {SR2: 53.1}
Par ces animaux domestiques, l’inspiration transmet l’idée
que les habitants de la terre ne sont que des brebis et des
boucs—une vraie religion et une fausse religion. Cela
signifie aussi que les guerres sont des conflits entre le
bien et le mal. Mais pourquoi représenter les Médo-
Perses par un bélier et la Grèce par un bouc ? Pourquoi
pas l’inverse ? Les rois de l’empire Médo-Perses
devinrent des croyants du vrai DIEU comme nous l’avons
expliqué précédemment. Ainsi, leurs principes étaient
contraires à ceux de la Grèce. C’est pour cette raison que
les Médo-Perses furent représentés par un bélier et la
Grèce par un bouc. Il est merveilleux d’observer
combien Celui qui est Infini a fait preuve d’une sagesse et
d’une minutie parfaites et réfléchies alors qu’Il concevait
63
ces symboles. Seule l’omnipotence peut être l’auteur d’un
art prophétique d’une telle perfection, annonçant les
événements de l’histoire. {SR2: 53.2}
le royaume d’airain domine le monde
Il a été expliqué précédemment que le lion, l’ours et le
léopard étaient divinement numérotés. Le léopard est le
quatrième empire depuis la création et comme la
numérotation s’arrête avec lui, une question se pose alors
: Pourquoi ne pas poursuivre la numérotation avec les
animaux qui viennent après le léopard ? Le changement
qui survient avec cet animal a plusieurs raisons. Alors que
le pouvoir de Rome montait doucement au sein de
l’empire Grec, Rome absorba la dernière division Grecque
et la dynastie de Ptolémée devint une province de l’état
Romain aux environs de l’an 27 av J.-C. Ainsi, l’Ancien
Testament se referme sur la Grèce et le Nouveau
testament s’ouvre sur Rome. Par conséquent, il demeure
une ligne séparatrice entre la Grèce et Rome. Remarquez
également que les animaux représentant l’Ancien
Testament n’ont pas de cornes, mais ceux du Nouveau
Testament ont des cornes. Tous signifient la fin de la
période typique et le commencement de la période anti-
typique. {SR2: 53.3}
53
Les nombres de la Bible sont comme de riches filons de
métal sous la surface de la terre. Des milliers de gens
marchent au-dessus de ces trésors méconnus jusqu’à ce
qu’une puissance invisible les fasse remonter à la surface.
Nous savons que la Trinité s’exprime le mieux par les
termes, Père, Fils et Saint Esprit. De même, nous
64
exprimons les attributs de DIEU en trois termes, à savoir,
omniprésence, omniscience et omnipotence. Cette
pensée pourrait être largement développée. {SR2: 54.1}
Si le trois symbolise le Trin JÉHOVAH, le quatre doit
désigner ce qui découle de Lui comme ce qui est révélé
dans la création. Les chérubins sont quatre créatures
vivantes, chacune ayant respectivement une face de lion,
de veau, d’homme et d’aigle. La terre compte quatre
régions ; l’Est, le Nord, le Sud et l’Ouest, ce qui exprime
l’ensemble des directions ; de même : l’hiver, le printemps,
l’été et l’automne forment le cycle complet des saisons.
Nous avons déjà observé qu’il y avait quatre empires
universels dans l’histoire du monde depuis la création
jusqu’à la crucifixion. En rapport avec le sujet, observons
également le fait qu’il existe une combinaison d’une suite
de trois avec une suite de quatre, tel qu’on peut le voir
clairement dans l’œuvre de la création. En effet, les quatre
premiers jours servirent à former le globe et les trois jours
restant servirent à créer les êtres vivants et ils
s’achevèrent sur un point culminant qui est le repos du
Sabbat. Au quatrième jour s’acheva la matière de la
création et au cinquième et sixième jour la terre fut
peuplée. Dans le livre de l’Apocalypse, dans le passage
des sept sceaux, nous observons que les quatre premiers
sceaux furent clairement séparés des trois derniers par
les symboles des quatre chevaux. Ainsi, il apparaît que la
suite de quatre précède dans chaque cas la suite de trois,
conformément à l’ordre de la création : chaque division
résultant dans le sept de la perfection. C’est la raison pour
laquelle, il y a quatre sections dans la grande statue de
Daniel Deux, quatre animaux dans la vision de Daniel,
quatre ailes et quatre têtes sur le léopard qui clôt la suite
65
numérique. Il est donc évident que l’Ancien Testament se
referme avec un chiffre symbolique—quatre (le léopard).
Cela montre que tout ce qui a été nécessaire au salut de
la famille humaine fut produit sous la dispensation du
fameux chiffre, « quatre », alors qu’il s’achevait vers
l’époque de la crucifixion. Ainsi, ce chiffre est utilisé avec
un rapport d’incidence pour signifier l’universalité. {SR2:
54.2}
54
Sonnez de la trompette en Sion ! Faites-la retentir sur ma
montagne sainte ! Que tous les habitants du pays
tremblent ! Car le jour de L’ÉTERNEL vient, car il est
proche. (Joël 2 : 1.)
55
66
La bête indescriptible
DANIEL 7 : 7
Après le léopard à quatre tête vient la bête indescriptible
de Daniel 7 : 7 représentant le quatrième empire universel
depuis le déluge mais le cinquième depuis la création.
Rome est représentée par un symbole bien plus terrible
que ne le furent les royaumes qui ont existés avant elle. Il
doit y avoir une raison pour que la monarchie Romaine
soit représentée par une bête indescriptible. Le symbole
révèle que le système gouvernemental Romain était
articulé de telle sorte qu’il ne pouvait être décrit. Le terme
le plus approprié pour définir cet état de chose était—
indescriptible. {SR2: 56.1}
Penchons-nous maintenant sur l’administration de son
gouvernement. —La crucifixion de Christ et le martyr des
Chrétiens donnent la preuve que l’autorité exécutive
Romaine baignait dans le paganisme qui faisait la guerre
au Christianisme. Alors que les Chrétiens étaient mis à
mort car ils refusaient d’adorer les dieux du peuple, il est
manifeste que les Juifs se servirent du bras civil Romain
pour imposer leurs propres coutumes religieuses. JÉSUS
est un bon exemple car Il fut crucifié pour cause de
controverse religieuse. Au premier siècle, Rome
persécuta les Chrétiens, mais après avoir adopté le
Christianisme, elle maltraita les païens les forçant à se
joindre à la soi-disant église Chrétienne. De par ces
éléments, nous voyons clairement que la monarchie
Romaine fut un instrument dans les mains des Païens,
des Juifs ou des Chrétiens, favorisant l’un et ensuite
l’autre. Étant donné que le caractère juridictionnel de la
Rome Impériale ne pouvait être défini comme étant Païen,
67
Juif ou Chrétien, « indescriptible » est le seul symbole qui
convient. On raconte qu’à la mort de Constantin, ses
sujets ignoraient quel genre d’obsèques lui donner car il
professait être Chrétien mais avait le cœur d’un Païen. Il
est probable qu’aujourd’hui, beaucoup de nations et
même quelques Chrétiens sont, comme les Romains,
dans cet état indescriptible car l’apôtre a ainsi décrit leur
condition : « Car il viendra un temps où les hommes ne
supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la
démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se
donneront une foule de docteurs selon leurs propres
désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront
vers les fables. » (2 Ti. 4 : 3, 4.) {SR2: 56.2}
Tentatives d’Établir des gouvernements
ecclésiastiques
Une question se pose : Qu’est-ce qui empêcha Satan
d’établir une monarchie ecclésiastique avant la fin de la
période de
56
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60
l’Ancien Testament ? La seule réponse que l’on peut
donner est que la nation Juive lui permit d’obscurcir son
esprit. Il fut ordonné aux Juifs de ne point s’unir au monde
mais, peu soucieux du commandement, ils firent alliance
69
avec les Romains et c’est ce qui permit à Satan
d’accomplir son dessein. {SR2: 56.3}
Ce qui suit montre que le grand ennemi de l’humanité fit
la même tentative à l’époque de Babylone : « Le roi
Nebucadnetsar fit une statue d’or, haute de soixante
coudées et large de six coudées. Il la dressa dans la vallée
de Dura, dans la province de Babylone. Un héraut cria à
haute voix : Voici ce qu’on vous ordonne, peuples,
nations, hommes de toutes langues ! …vous vous
prosternerez et vous adorerez la statue d’or qu’a élevée
le roi Nebucadnetsar. Quiconque ne se prosternera pas et
n’adorera pas sera jeté à l’instant même au milieu d’une
fournaise ardente…. Les nations, les hommes de toutes
langues se prosternèrent et adorèrent la statue d’or. »
(Da. 3 : 1, 4-7.) Mais trois hébreux se rebellèrent contre
l’ordre du roi et refusèrent de se prosterner devant l’idole.
« Schadrac, Méschac et Abed-Nego répliquèrent au roi
Nebucadnetsar : Nous n’avons pas besoin de te répondre
là-dessus. Voici, notre DIEU que nous servons peut nous
délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ta
main, ô roi. Sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas
tes dieux, et que nous n’adorerons pas la statue d’or que
tu as élevée…. Puis il commanda à quelques-uns des plus
vigoureux soldats de son armée de lier Schadrac,
Méschac et Abed-Nego, et de les jeter dans la fournaise
ardente…. Comme l’ordre du roi était sévère, et que la
fournaise était extraordinairement chauffée, la flamme tua
les hommes qui y avaient jeté Schadrac, Méschac et
Abed-Nego. Et ces trois hommes, Schadrac, Méschac et
Abed-Nego, tombèrent liés au milieu de la fournaise
ardente. Alors le roi Nebucadnetsar… reprit et dit : Eh
bien, je vois quatre hommes sans liens, qui marchent au
70
milieu du feu, et qui n’ont point de mal ; et la figure du
quatrième ressemble à celle d’un fils des dieux. Ensuite
Nebucadnetsar s’approcha de l’entrée de la fournaise
ardente, et prenant la parole, il dit : Schadrac, Méschac et
Abed-Nego, serviteurs du DIEU suprême, sortez et venez
! » (Da. 3 : 16-18, 20, 22-26.) {SR2: 61.1}
Ces trois hommes sortirent donc indemnes. Ce que DIEU
accomplit avec ces trois esclaves confrontés à un empire
mondial fut merveilleux. Ces trois hommes brisèrent avec
leur foi en DIEU le plan Satanique, abolirent
l’établissement d’un gouvernement ecclésiastique et firent
échouer le décret du roi. {SR2: 61.2}
Satan mit en place un plan similaire dans le gouvernement
Médo-Perse et, par l’intrigue, prit le
61
roi au dépourvu. Quoique Daniel fut jeté dans la fosse aux
lions, lui aussi en sorti indemne mais ses ennemis périrent
comme ceux qui jetèrent les trois Hébreux dans la
fournaise ardente. Ainsi, le pouvoir de Satan fut brisé dans
ces deux anciens empires. Si des hommes comme les
Hébreux avaient existé au temps de l’établissement de la
monarchie Romaine ou à la fin de l’histoire de l’Ancien
Testament et pendant le commencement du Nouveau
Testament, les conditions auraient été entièrement
différentes. Aujourd’hui le monde a cruellement besoin
d’hommes semblables aux trois Hébreux, des hommes
qui préféreraient abandonner cette vie actuelle plutôt que
d’offenser leur DIEU—des hommes comme Daniel qui,
avec une grande foi, craignit L’ÉTERNEL, observa sa
religion sans fauter et s’acquitta de ses devoirs laïcs. Par
71
l’intermédiaire de tels hommes, le monde a joui de
bénédictions éternelles et de récompenses qu’aucune
bouche humaines ne peut décrire. . {SR2: 61.3}
« Qu’ils sont beaux sur les montagnes, Les pieds de celui
qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie la paix ! De
celui qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie le salut
! De celui qui dit à Sion : ton DIEU règne ! La voix de tes
sentinelles retentit ; Elles élèvent la voix, Elles poussent
ensemble des cris d’allégresse ; Car de leurs propres
yeux elles voient Que L’ÉTERNEL ramène Sion. » (És. 52
: 7, 8.) {SR2: 62.1}
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64
Le dragon rouge
Ap. 12 : 3
« Un grand signe parut dans le ciel : une femme
enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une
couronne de douze étoiles sur sa tête. Elle était enceinte,
et elle criait, étant en travail et dans les douleurs de
l’enfantement. Un autre signe parut encore dans le ciel ;
et voici, c’était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et
dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. Sa queue
entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la
terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter,
afin de dévorer son enfant, lorsqu’elle aurait enfanté…. Et
il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé
le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut
précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec
lui. » (Ap. 12 : 1-4, 9.) Le dragon fut vu dans le ciel puis
fut « précipité », donc il est évident que le symbole est
d’origine céleste. Il est dit du dragon : « Le serpent ancien,
appelé le diable et Satan. » Notez que le dragon
symbolise Satan, de même que l’Agneau ayant « sept
cornes et sept yeux » symbolise Christ. (Ap. 5 : 6.) {SR2:
65.1}
Puisque les nombreux animaux forment la solide chaîne
des empires du monde, le dragon ne peut faire se croiser
les maillons pour symboliser un système terrestre distinct
; ainsi, il représente uniquement ce que les Écritures
disent : « Le diable et Satan. » Ce symbole du dragon est
donné pour révéler le projet de Satan à un certain moment
de l’histoire de notre monde. {SR2: 65.2}
74
Nous comprenons que la « femme enveloppée du soleil »
est l’église de DIEU. L’enfant qu’elle va mettre au monde
est le Christ. Les douze étoiles composant sa couronne
symbolisent originellement les douze patriarches. Cela
sera plus clair dans une autre étude. Par conséquent,
nous tenterons de définir le temps du dragon et son
œuvre. Vous remarquerez que le dragon se tenait prêt à
dévorer l’enfant (Christ) lorsque la femme aurait enfanté.
Il est évident que le serpent ancien s’arma de sept têtes
et de dix cornes avant la naissance de Christ. {SR2: 65.3}
« Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel. » Les
Écritures expliquent elles-mêmes ce que symbolisent les
étoiles car l’Inspiration dit : « il fut précipité sur la terre, et
ses anges furent précipités avec lui. » {SR2: 65.4}
Par conséquent, « le tiers des étoiles du ciel » représente
les anges qui furent trompés par la controverse de Satan.
Nous citons « Testimonies for the Church », Vol. 3, p. 115
(Témoignages pour l’Église, Vol. 1, p. 355) : « Satan
entraîna dans sa révolte
65
le tiers des anges qui se détournèrent du Père et du Fils
pour s’unir à l’instigateur de la révolte. » La question se
pose donc : Pourquoi les entraîner avec sa queue et non
d’une autre manière ? Le symbole est parfaitement
capable d’indiquer la façon dont Satan les entraîna sur la
terre. S’il s’était servi de ses griffes, cela aurait signifié que
Satan aurait vaincu Michel (Christ) et aurait arraché de
force le tiers des anges. Mais puisqu’il les entraîna par sa
queue, cela signifie que le tiers des anges se joint à lui
dans sa révolte contre Michel. Dès lors que le dragon fut
75
précipité, il va de soi qu’il fut le premier à partir et le fait
qu’il entraîna les anges par sa queue révèle qu’ils le
suivirent volontairement. Ainsi, le Christ ne pouvait rien
faire pour eux. {SR2: 65.5}
Guerre dans le ciel
« Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges
combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges
combattirent, mais ils ne furent pas les plus forts, et leur
place ne fut plus trouvée dans le ciel. » (Ap. 12 : 7, 8.) Le
conflit eut lieu dans le ciel. Le nom « Michel » signifie celui
qui est semblable à DIEU ; c’est donc l’un des nombreux
titres de Christ. Daniel l’appelle « Micaël, le grand chef,
le défenseur des enfants de ton peuple. » (Da. 12 : 1.)
Christ a de nombreux titres, chacun renfermant le sens
d’une phrase, ou le caractère de Son œuvre. L’ange dit à
Joseph, « tu lui donneras le nom de JÉSUS ; c’est lui qui
sauvera son peuple de ses péchés. » Il est aussi appelé
« Emmanuel », « DIEU avec nous. » etc. {SR2: 66.1}
Moment de l’expulsion
Satan ne put être chassé du ciel immédiatement après
son péché ou lorsqu’il séduit Adam et Ève, car dans Job
1 : 6, 7 nous lisons : « Or, les fils de DIEU vinrent un jour
se présenter devant L’ÉTERNEL, et Satan vint aussi au
milieu d’eux. L’ÉTERNEL dit à Satan : D’où viens-tu ? Et
Satan répondit à L’ÉTERNEL : De parcourir la terre et de
m’y promener. » « Les fils de DIEU » représentent les
mondes qui n’ont point péché ; ceux qui sont semblables
à Adam avant son péché, créés de la main de DIEU et
possédant les mêmes attributs qu’Adam aurait pu
posséder s’il n’avait pas été évincé de son trône par le
76
péché. Nous citons l’Esprit de Prophétie : « Là, sont les
chérubins et les séraphins, les chefs des armées
angéliques, les fils de DIEU, les représentants des
mondes qui n’ont pas péché. Le conseil céleste devant
lequel Lucifer avait accusé DIEU et son Fils, les
représentants de ces royaumes exempts de
péché auxquels
67
Satan avait espéré étendre sa domination. »–« The Desire
of Ages », p. 832. « JÉSUS-CHRIST », p. 836. {SR2: 66.2}
Satan avait toujours accès au ciel à l’époque de Job. Par
conséquent, il dut être chassé à une date ultérieure. Jean
dit : « Quand le dragon vit qu’il avait été précipité sur la
terre, il poursuivit la femme qui avait enfanté l’enfant mâle.
» (Ap. 12 : 13.) Dans l’étape qui suit, il nous est nécessaire
de déterminer quand le dragon commença à persécuter la
« femme » (l’Église Chrétienne) ; ceci nous révélera alors
le temps ou Satan fut précipité. L’époque de la
persécution est consignée dans Actes 8 : 1, « Saul avait
approuvé le meurtre d’Étienne. Il y eut, ce jour-là, une
grande persécution contre l’Église de Jérusalem ; et tous,
excepté les apôtres, se dispersèrent dans les contrées de
la Judée et de la Samarie. » Ainsi, la grande persécution
de l’église commença vers l’an 34 ap J.-C. Il est vrai que
Satan persécuta Christ avant cette époque, mais le Christ
n’est pas la « femme ». Il est « l’enfant » que Satan veut
« dévorer ». Par conséquent, Satan fut précipité
immédiatement après que Christ monta au Ciel. L’Esprit
de Prophétie parle de cela en disant : {SR2: 67.1}
77
« Tous acclament le Rédempteur. Ils sont impatients de
célébrer son triomphe et de glorifier leur Roi…. La gerbe
des prémices, ceux qui sont ressuscités avec lui et qui
représentent la grande multitude qui sortira du sépulcre, à
son avènement…. Alors la voix de DIEU proclame que
satisfaction a été donnée à la justice. Satan est vaincu.
Ceux qui souffrent et qui luttent sur la terre pour le Christ
sont acceptés en son Bien-aimé. Ils sont déclarés justes
en présence des anges du ciel et des représentants des
mondes qui n’ont pas péché. » {SR2: 67.2}
« Satan se vit démasqué. Son système de gouvernement
était dévoilé aux yeux des anges qui n’ont pas péché et
devant tout l’univers céleste. Il s’était fait connaître comme
un meurtrier. En versant le sang du Fils de DIEU, il avait
perdu les dernières sympathies des êtres célestes.
Désormais son activité allait être restreinte. Quelle que fût
son attitude, il ne pourrait plus accompagner les anges
dans les parvis célestes, et accuser auprès d’eux les
frères du Christ comme étant couverts de vêtements
souillés par le péché. Le dernier lien unissant Satan au
monde céleste était rompu. »–« The Desire of Ages », pp.
833, 834, 761. « JÉSUS-CHRIST », pp. 837, 765. {SR2:
67.3}
Le moment où il entraîna le tiers des étoiles (anges) du
ciel et le moment où il y eut guerre dans le ciel étaient
deux temps distincts. Il entraîna les anges lorsqu’ils le
suivirent du ciel sur la terre et cherchèrent à dévorer
Christ. « Quand le dragon vit qu’il avait été précipité sur
la terre » ; comprenez, après que Christ fut crucifié, Satan,
en remontant au ciel, se vit refuser
67
78
l’entrée. Ainsi, il « vit »–comprit qu’il avait été
banni. Alors il persécuta l’église. {SR2: 67.4}
Les cornes et les têtes du dragon
La seule époque possible ou les cornes, les têtes et les
couronnes symboliques peuvent s’appliquer est la fin
de l’ancienne dispensation et le commencement de la
Nouvelle. Car le dragon apparut comme tel lorsque le
Christ allait être enfanté. Les cornes conservent le même
sens lorsqu’elles se trouvent sur un animal symbolique.
Au nombre de dix, elles confèrent au projet du dragon un
caractère universel. Cela signifie aussi que Satan obtint le
contrôle total des nations symbolisées par les dix cornes
de la bête indescriptible de Daniel 7 ; et ainsi, il s’empara
d’Hérode afin qu’il tue les enfants au moment de la
naissance de Christ dans l’espoir d’anéantir le Sauveur—
dévorer « l’enfant ». {SR2: 68.1}
N’oublions pas le fait que toutes les cornes, les têtes et
les couronnes étaient là lorsque le dragon se tenait prêt à
« dévorer son Enfant ». Ainsi, quoi que puissent signifier
ces symboles, tous doivent exister au même moment. Si
cela n’était pas le cas, nous en aurions eu l’indication en
ce que les têtes et les cornes seraient apparues l’une
après l’autre comme pour les bêtes et également les
cornes du bélier et du bouc de Daniel 8. Cela est aussi
vrai pour la bête indescriptible de Daniel 7 : 7, de
laquelle trois des dix cornes furent « arrachées ». Quand
les systèmes et les gouvernements n’existent pas tous au
même moment, les symboles apparaissent l’un après
l’autre dans le bon ordre. Ainsi, nous voyons que
l’Inspiration est parfaite sous tous les aspects et
irréprochable quand il s’agit de révéler telle ou telle vérité.
79
C’est pourquoi, il serait illogique de conclure que les «
cornes » ainsi que les « têtes » puissent représenter des
systèmes présentés en ordre consécutif car elles
apparaissent toutes de manière groupée et elles sont
intégrées à la bête. {SR2: 68.2}
Il est aussi impossible que les cornes et les têtes
représentent des gouvernements civils ou des rois. Si les
cornes sont des systèmes politiques, les têtes, elles, ne
peuvent l’être. Si la tête blessée de la bête semblable à
un léopard d’Apocalypse 13 : 1-3 représente une
organisation religieuse, toutes les têtes doivent être des
systèmes religieux. Toutefois, il y a une exception avec le
léopard à quatre têtes de Daniel 7 : 6, car il n’a pas de
cornes et ses têtes s’avèrent être civiles face aux quatre
cornes du bouc. Il est indéniable que les symboles servent
à révéler les phases civiles et religieuses pendant la
période de la bête indescriptible alors qu’elle passe par
ses deux états—la Rome impériale et la Rome
papale. {SR2: 68.3}
Comme les couronnes signifient l’autorité civile et comme
elles se trouvent sur les têtes et non sur les cornes, il est
évident que l’église dans
69
cette période fit usage du pouvoir civil dictatorial pour
propager ses dogmes. Les leçons que renferment ces
symboles sont d’une importance si grande que nous ne
pouvons tout comprendre d’un seul coup. Comme les faits
concernant la nature de ces symboles ne peuvent être
remis en question, nous avons une base solide pour
définir leur application. {SR2: 68.4}
80
Le dragon à sept têtes et sept cornes, avec des couronnes
sur ses têtes, apparut à la naissance de Christ comme
nous l’avons expliqué précédemment, et il occupa la
période en parallèle avec la période de la bête
indescriptible. Les têtes sont représentées par le chiffre
Biblique « sept », signifiant la « plénitude » et embrassent
tous les systèmes religieux du temps de Christ. Comme le
dragon représente le diable qui contrôle les têtes, le
symbole fait manifestement état d’une complète
apostasie. Il n’était pas prévu de révéler que le culte du
système païen était dirigé par le diable car il n’en a jamais
été autrement. C’est l’église Juive qui fut apostasiée et
c’est ce qui donna le chiffre Biblique de « sept têtes ». Une
apostasie semblable empoigna le monde au temps de
Noé ; et l’iniquité causa la fin de l’existence de ce monde.
C’est pourquoi il fut nécessaire de susciter le déluge pour
le bien de l’humanité. La terrible apostasie des Juifs rendit
inévitable la venue d’un autre désastre semblable au
terrible déluge. Comme DIEU ne pouvait pas, une
seconde fois, renverser le monde par les eaux et garder
Sa promesse à l’égard de son fidèle serviteur Noé, Il
envoya Son fils mourir à la place du monde. Ainsi, le
monde ne périt pas grâce au suprême sacrifice du Fils de
DIEU et le monde existe aujourd’hui parce que Christ est
ressuscité des morts. {SR2: 69.1}
Les couronnes du dragon
Penchons-nous ensuite sur les couronnes et leur
signification. Il a été expliqué que les couronnes signifient
l’autorité civile. Comme les têtes sont couronnées, cela
révèle que les églises de l’époque se servaient du bras
civil de l’état. Si cela n’était pas vrai, les Juifs n’auraient
pas pu crucifier le SEIGNEUR de gloire ; ni lapider Etienne
81
ou décapiter et tuer les autres. C’est par le bras de Rome
dirigé par le dragon que les Juifs commirent ces terribles
crimes cause de leur propre destruction. {SR2: 69.2}
L’accusateur des frères
Après que le dragon fut précipité du ciel conformément à
la vision, Jean déclare : « Et j’entendis dans le ciel une
voix forte qui disait : Maintenant le salut est arrivé, et la
puissance, et le règne de notre DIEU, et l’autorité de son
Christ ; car il a été précipité, l’accusateur de nos frères,
celui qui les accusait devant notre DIEU jour et nuit. » (Ap.
12 : 10.) « Les accusations de Satan contre ceux qui
70
recherchent le SEIGNEUR ne sont pas provoquées par sa
haine du péché. Il se réjouit au contraire des défauts de
caractère des chrétiens, car il sait que seule la
transgression de la loi divine lui assurera tout pouvoir sur
eux. »–« Prophets and Kings », pp. 585, 586. « Prophètes
et Rois », p. 444. Lorsqu’on incite l’Esprit de DIEU à
réprimander, Il révèle le péché et réprimande le pécheur.
Or Satan pousse le pécheur à commettre la transgression
inconsciemment et l’accuse ensuite devant le grand
Juge dans les Cieux d’être « couvert d’un habit de
ténèbres et de la souillure du péché »,
afin d’obtenir condamnation. Le peuple de DIEU doit
apprendre à discerner la voix de l’Esprit du Christ, de
même que la voix de l’esprit de Satan. Lorsque les deux
se confrontent, l’Un s’acharnera à obéir à la Parole de
DIEU tandis que l’autre excusera le péché et
sympathisera avec le pécheur. De cette manière, Satan
82
gagne du terrain car le pécheur chérit son péché. {SR2:
69.3}
71
83
L’Église de dieu symbolisée par une femme
Apocalypse 12
« Et un grand signe parut dans le ciel : une femme revêtue
du soleil, la lune sous ses pieds et une couronne de douze
étoiles sur sa tête. Elle était enceinte et elle criait, étant en
travail et dans les douleurs de l’enfantement. Un autre
signe parut encore dans le ciel ; et voici c’était un grand
dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses
têtes sept diadèmes. Sa queue entraînait un tiers des
étoiles du ciel et les jetait sur la terre. Le dragon se tint
devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son
enfant, lorsqu’elle aurait enfanté. Elle enfanta un fils, qui
doit paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son
enfant fut enlevé vers DIEU et vers son trône. Et la femme
s’enfuit dans le désert, où elle avait un lieu préparé par
DIEU, afin qu’elle y fut nourrie pendant mille deux cent
soixante jours. » {SR2: 71.1}
Notez que les objets montrés en vision étaient au ciel, non
sur la terre. Par conséquent, quel que soit ce que ces
symboles indiquent, ils doivent être d’une origine céleste.
Notez encore, que le seul vêtement de la femme était le
soleil et que sa couronne était composée seulement de «
douze étoiles. » Observez qu’elle n’est pas debout sur la
« lune », car la révélation dit : « elle avait la lune sous ses
pieds. » Nous devons étudier avec soin le caractère de
ces symboles, car, c’est seulement ainsi que nous
apprendrons leur signification. Notez aussi qu’elle devait
donner naissance à un fils et que ce dernier fut enlevé
vers DIEU et vers son trône. {SR2: 71.2}
84
C’est un fait établi que l’enfant c’était Christ qui fut enlevé
au ciel après sa résurrection. (Marc 16 : 19) Étant donné
que les symboles sont d’origine céleste, la « femme » ne
peut pas symboliser Marie, la mère du Christ, mais elle
dénote l’église (« la femme ») qui devait donner
naissance, ou dans laquelle Christ devait naître. Ainsi,
Jean en vision regardait en arrière à l’époque de la
naissance de Christ. {SR2: 71.3}
Il fut enseigné par certains que la femme était un symbole
de l’église Chrétienne et que la lune sous ses pieds
dénote la dispensation de Moïse ou le système des
sacrifices cérémoniels qui font partie du passé et le fait
qu’elle soit revêtue du soleil symbolise la gloire de
l’évangile dans la nouvelle dispensation. Selon ce qui suit,
ces revendications sont prouvées incorrectes. {SR2: 71.4}
71
Si la « femme » représente l’église Chrétienne, comment
est-ce que la même église (la femme) était en travail avec
Christ par qui l’église fut fondée trente ans plus tard ? Si
nous disons qu’elle représente l’église Juive, comment
pouvait-elle s’enfuir dans le désert et y demeurer de 538
à 1798 dans l’ère Chrétienne ? Si « la lune sous ses pieds
» indique la fin du système cérémoniel de Moïse, pourquoi
il n’a pas pris fin avant la naissance du Christ, puisque la
lune fut sous ses pieds avant qu’Il ne naisse ? Si le
système cérémoniel était terminé à ce moment-là, aurait-
il pu représenter la mort du Christ ? Si son vêtement de
soleil est un symbole de l’évangile dans la dispensation
Chrétienne, comment l’église (la femme) pouvait-elle en
être revêtue des années avant que la dispensation de
l’évangile ne commença, étant donné qu’elle en fut
85
revêtue avant la naissance de l’enfant. Laquelle des deux
églises Juive ou Chrétienne, donna naissance à Christ ?
Si c’était l’église Juive, donc, comment est-ce que la
lumière avec laquelle elle était revêtue pouvait-elle
s’appliquer à l’église Chrétienne. Si nous ne pouvons pas
répondre à ces questions, alors nous sommes obligés
d’aller plus en profondeur dans le sujet. {SR2: 72.1}
L’idée mise en avant que la « femme » soit un symbole
seulement de l’église Chrétienne et que la « lune » est un
symbole du système cérémoniel Juif est prouvée
incorrecte. L’église Chrétienne fut fondée environ l’an 31
Après JÉSUS-CHRIST, ou pas plus tôt que l’an 27, à
l’époque ou Christ commença à prêcher, étant âgé
d’environ trente ans. Par conséquent, les symboles se
réfèrent au moins à trente et un ans avant le début de
l’église Chrétienne, car, la « femme » (l’église) « était en
travail et dans les douleurs de l’enfantement. » {SR2:
72.2}
Donc, ce fut l’église Juive qui « donna naissance » au fils
de DIEU et non pas l’église Chrétienne. Ce fut la
promesse faite à Israël que le Messie devait naître par
cette nation, par cette église particulière (« la femme »).
Le vieux dragon, connaissant le canal par lequel l’« enfant
» devait venir, a veillé de près avec l’intention de détruire
Celui qui fut promis, dès Sa naissance. C’est à ce
moment-là, que le dragon par la main d’Hérode, « tua tous
les enfants qui étaient à Bethléhem et dans tout son
territoire, » espérant se débarrasser du Roi qui devait
venir. (Voir Mt. 2 : 16) {SR2: 72.3}
L’évidence prouve que le symbole de la « femme » prend
en compte les deux périodes, Avant Christ et Après Christ.
86
Par conséquent, comme la lune fut sous ses pieds avant
la naissance de Christ, elle doit symboliser une période de
temps qui a précédée l’église Juive. Comme la « femme
» fut revêtue du soleil avant qu’elle ne donna naissance à
l’« enfant », il est évident que le symbole « revêtue du
soleil » trouva son accomplissement avant la naissance
de Christ. Si la lune est
72
73
87
88
74
un symbole, alors, le symbole du « soleil » doit être l’objet
principal, car, la « lune » dépend du soleil pour donner la
lumière, et la « femme » fut revêtue du soleil. Donc, le «
soleil » et la « lune » doivent être pris en considération.
Dans Genèse 1 : 16, il nous est dit que le soleil et la lune
doivent contrôler le jour et la nuit. Par conséquent, le «
soleil » doit symboliser une période dans laquelle il fut
donné une grande lumière à l’église de DIEU et la « lune
» doit être un symbole de la période qui a précédée. La
grande lumière ne peut pas être l’évangile du Christ dans
le Nouveau Testament. La « lune » non plus, ne peut
représenter le système cérémoniel sous l’économie Juive,
car la « femme » était revêtue du « soleil, » et que la «
lune était sous ses pieds » pendant que le système
cérémoniel était toujours en existence, car l’enfant fut né
après que la « femme » fut revêtue du « soleil ». Christ,
Lui-même, en mangeant la Pâque juste avant sa
crucifixion, a établi le fait que la loi cérémonielle existe
toujours 34 ans après sa mort. (Voir Mt. 26 : 18-21) {SR2:
72.4}
Si la citation précédente est correcte, donc nous devons
trouver deux périodes qui s’accordent avec ces symboles.
La première période c’est la période avant que la Bible ne
vienne à l’existence et la seconde c’est la période avec la
Bible – « revêtue de la Lumière » — la Parole écrite de
DIEU. Donc, symboliquement parlant, la première période
peut être appelée, nuit, contrôlée par la « lune », et la
seconde, jour, contrôlée par le « soleil ». Par conséquent,
la « femme revêtue du soleil » et « était dans les douleurs
de l’enfantement », c’est la période après qu’Israël fut sorti
89
d’Egypte, et cette époque-là, la période sans la Bible, «
lune », se terminait. {SR2: 75.1}
Nous apporterons une autre preuve d’un angle différent,
donnant une double assurance à l’idée que la « femme »
représente les deux périodes – Avant et Après Christ.
Apocalypse 12 : 14 déclare : « Et les deux ailes du grand
aigle furent données à la femme, afin qu’elle s’envola au
désert, vers son lieu, où elle est nourrie un temps, des
temps et la moitié d’un temps, loin de la face du serpent.
» Remarquez, qu’il lui fut donné deux ailes d’un grand
aigle. Si les aigles n’étaient pas symboliques, de quelle
utilité sont-elles ? Comme les ailes du lion et le léopard à
quatre têtes de Daniel 7 représentent des périodes,
comme ce fut expliqué précédemment aux pages 33-34,
donc, les deux grandes ailes doivent symboliser deux
périodes de l’histoire de l’église. L’aigle étant le roi des
oiseaux, et comme l’emphase est mise sur le fait que
c’était d’un « grand aigle », il est évident que le symbole
prend en compte chaque période à son début. Donc, l’une
des ailes prend en compte l’histoire de l’église dans son
entier, depuis la chute d’Adam jusqu’à la crucifixion du
Christ, et l’autre aile prend en compte l’histoire de l’église
dans son entier, depuis la crucifixion du Christ jusqu’à la
fin de ce monde présent (Sa seconde venue). {SR2: 75.2}
Sa couronne de douze étoiles représente à l’origine les
douze
75
patriarches et plus tard les douze tribus après leur sortie
d’Egypte, à l’époque dans laquelle la merveilleuse lumière
qui brille de la Parole de DIEU (la Bible), a revêtu l’église
90
(la femme) alors qu’elle était en travail avec l »enfant » (la
promesse du Messie). Mais la couronne de douze étoiles
dans la période du Nouveau Testament se réfère aux
douze apôtres. Le chiffre douze est un chiffre de
gouvernement. JÉSUS leur a dit : « Vous serez de même
assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus
d’Israël. » (Mt.19 : 28) Ce fait est prouvé par le type (les
douze tribus). Il sera remarqué qu’en estimant les douze
tribus de l’Israël Spirituel (les 144 000) par le type, (Israël
selon la chair) comme cité dans Apocalypse 7 : 5-8, la
tribu de Dan n’y figure pas et à sa place se trouve
mentionné la tribu de Manassé, le premier né des fils de
Joseph. Le type correspond parfaitement à l’antitype, car,
Judas l’Iscariote, étant l’un des « douze apôtres », fut mis
de côté, de qui Dan est le symbole. Et à sa place, Saul de
Tarse fut ajouté, de qui Manassé est un symbole. Par
conséquent, Nous voyons une harmonie parfaite entre le
type et l’antitype. Dans ce cas, la leçon enseigne par ces
symboles sans ambigüités que DIEU n’a eu qu’une seule
église, une vérité et une seule voie de salut pour toutes
les générations. La même chose est aussi exprimée dans
les paroles de Paul : « Il y a un seul corps et un seul Esprit,
comme aussi vous avez été appelés à une seule
espérance par votre vocation ; il y a un seul SEIGNEUR,
une seule foi, un seul baptême, un seul DIEU et Père de
tous. » (Ep.4 : 4-6) {SR2: 75.3}
L’église de DIEU fut aussi symbolisée par des objets
terrestres ; nous parlons de symboles par les femmes ; à
savoir, Hagar et Sarah. La première est un symbole de
l’Eglise Juive et la seconde est un symbole de l’Eglise
Chrétienne. (Voir « La Verge Du Berger, » Vol. 1, p. 36.)
Ces symboles terrestres montrent l’église de DIEU dans
91
des sections et des conditions différentes. Mais la «
femme revêtue du soleil » et ses « ailes d’aigle » étant
d’origine céleste indiquent la véritable église de DIEU (la
vérité) dans une seule ligne continue, et son Enfant
indique notre unique Sauveur et Rédempteur dans les
deux périodes : la période Avant et la période Après
Christ. {SR2: 76.1}
La couronne de douze étoiles dans la période du
nouveau testament
La vision de Jean dans le douzième chapitre
d’Apocalypse traite de sujets principaux ; à savoir, la «
femme revêtue du soleil » et le « dragon rouge ». Le
second a été expliqué. (Voir les pages 65-69). Le symbole
de la « femme » dans la période du Nouveau Testament
couvre trois divisions : premièrement, la période
apostolique ; deuxièmement, la période de son absence
de la civilisation (dans le désert) pendant 1260 jours (les
années de la persécution papale, Ap.12 : 6, 14) ;
troisièmement, la dernière période de l’église pendant
qu’elle est en conflit avec le dragon. (Ap.12 : 15-17.) La
première et la deuxième période seront expliquées en
relation
76
avec une autre étude. Une explication de la troisième
période se trouve dans « La Verge Du Berger, » Vol. 1,
pp. 151, 152. {SR2: 76.2}
Par conséquent, notre intention dans ce chapitre est de
visualiser brièvement la leçon enseignée par sa «
couronne de douze étoiles.» Nous posons la question :
Qui a nommé ces autorités apostoliques, auto-proclamés
92
d’aujourd’hui ? Il est dit qu’après que les apôtres seraient
morts, un autre groupe du même nombre a le droit d’être
apôtres. Supposons que cette revendication soit vraie ; il
y a des centaines d’églises et si chacune d’entre elles
devait avoir douze apôtres, il y aurait une multiplicité de
milliers d’entre eux en même temps, et si cette action a
été répétée à chaque âge, il y aurait une multitude
innombrable d’apôtres à l’apparition du Christ. S’il y a eu
des milliers d’apôtres, il est évident qu’à partir de l’Ecriture
qui suit, ils n’entreront jamais comme apôtres dans la ville
de DIEU, car, l’Inspiration dit : « Et la muraille de la ville
avait douze fondements et sur eux les douze noms
des douze apôtres de l’Agneau. (Ap. 21 : 14) {SR2: 77.1}
Quelle est la différence entre un apôtre et un ministre de
l’évangile ? S’il n’y a aucune différence, alors il devait y
avoir plus de douze apôtres dans l’église à son début, car,
il y avait plus de douze personnes engagées dans le
ministère. Christ avait nommé douze, mais Judas fut
décompté, laissant seulement onze. Après que Christ fut
monté au ciel, les onze se sont mis d’accord pour nommer
un autre apôtre à la place de Judas : « Et le sort tomba
sur Matthias qui fut associé aux onze apôtres. » (Actes 1
: 26.) Par conséquent, ils ont constitué le nombre.
Maintenant, si Matthias a pris la place de Judas, il doit y
avoir treize apôtres selon Romains 1 : 1 : « Paul, serviteur
de JÉSUS-CHRIST, appelé à être Apôtre, mis à part pour
annoncer l’évangile de DIEU. » {SR2: 77.2}
Notez soigneusement que la couronne de la « femme »
n’a que « douze étoiles » et que sur le fondement de la
ville, il y a seulement le nom des douze apôtres. Lequel
des deux, Matthias ou Paul qui n’est pas reconnu par
Celui qui pose la précieuse fondation of la Sainte Cité ? Si
93
nous disons Paul, nous faisons de lui un menteur. Si nous
disons Matthias, cette ordination faite par les onze
n’aucun effet sur la nomination d’un apôtre. Quoi, donc ?
Dans Actes 1 : 26, c’est la première et aussi la dernière
fois que nous entendons parler de Matthias, mais ce n’est
pas ainsi de Paul. Si c’est Matthias l’apôtre, il n’est par
conséquent pas aussi digne que Paul. Laquelle de ces
deux ordinations serait la plus honorable ? Est-ce celle de
Paul, faite par Christ Lui-même quand Il fit la rencontre
avec Paul sur la route de Damas, ou est-ce celle de
Matthias par la main des disciples ? {SR2: 77.3}
La question est sans ambigüité. Les mains d’aucun
homme ne peut ordonner un apôtre, quel que soit sa
haute position en rapport avec l’évangile. Ce ne sont que
les saintes mains de Christ et Sa présence personnelle
uniquement qui peuvent nommer personne à un tel poste.
Ceci est une évidence
77
irrécusable, car la « femme a une couronne de « douze
étoiles. » Donc, qui détient le pouvoir d’ordonner un autre
et ainsi multiplier les « étoiles » ? {SR2: 77.4}
Qu’est-ce qu’un apôtre ? Réponse. –Celui qui est « mis à
part pour annoncer l’évangile de DIEU. » Mais si c’est là
la seule signification de ce titre, donc, tous ceux qui sont
engagés dans la proclamation de l’évangile, étant mis à
part, sont des apôtres. Par conséquent, le mot « apôtre »
doit avoir une signification spéciale et plus profonde que
simplement mis à part pour annoncer l’évangile de DIEU.
L’apôtre Paul fut appelé pour être l’apôtre des Gentils.
Ainsi, lui avec les douze sont devenus les fondateurs
94
terrestres de l’église des Gentils, et Christ la divine tête.
Parlant des dons dans l’église, le don des apôtres est le
premier, car sans un fondateur, il ne pourrait y avoir
aucune organisation, ainsi, les autres dons suivent. (Voir
1 Co.12 : 28.) {SR2: 78.1}
La couronne est sa gloire et les étoiles (les douze apôtres)
sont sa seule autorité terrestre. Ici, se trouve une évidence
frappante que les apôtres d’aujourd’hui sont faussement
dénommés ainsi. Un prophète peut revendiquer l’autorité
d’être prophète, mais jamais d’être un apôtre. Toutefois, il
existe une différence entre les prophètes de l’Ancien et du
Nouveau Testament ; le prophète du Nouveau Testament
étant sous l’autorité de celui de l’Ancien Testament ; en
d’autres termes, il peut être un interprète ou un révélateur
de la Bible : « Car tous les prophètes et la loi [le système
cérémoniel – en type] ont prophétisé jusqu’à Jean. (Mt.11
: 13.) L’interprétation est correcte seulement lorsqu’elle
est interprétée par le même Esprit, ainsi, des paroles
opportunes sont révélées. Ce ne sont pas seulement les
annales de l’histoire qui prouvent cela, mais la Bible est
très catégorique sur le sujet, car elle dit clairement que
nous sommes « édifiés sur le fondement des apôtres et
des prophètes, JÉSUS-CHRIST Lui-même étant la pierre
angulaire. » (Ep.2 : 20.) Nous lisons encore : « Quand le
consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira
dans toute la vérité : car, il ne parlera pas de lui-même,
mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera
les choses à venir. » (Jean 16 : 13.) Où se trouve le besoin
pour de tels apôtres ? Les paroles des apôtres ne sont-
elles pas dans la Bible ? Si nous devons nommer un
groupe de tels hommes, n’allons-nous pas mettre de côté
la « femme » et sa « couronne de douze étoiles » ? Si
95
nous mettons de côté la « couronne » en élisant
volontairement des apôtres, que ferons-nous de l’évangile
donné à l’église par les apôtres que Christ a appelé ?
Ecoutez l’autorité de la couronne à étoiles : « Mais quand
nous-mêmes ou quand un ange du ciel annoncerait un
autre Evangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit
anathème. Nous l’avons dit précédemment, et je le répète
à cette heure : si quelqu’un vous annonce un autre
Evangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit
anathème. » (Ga.1 : 8, 9.) « Car, ces hommes-là sont de
faux apôtres, des ouvriers trompeurs,
78
déguisés en apôtres de Christ. » (2 Co.11 : 13.) Le monde
est rempli de soi-disant apôtres et de sectes en tout genre,
n’est-ce pas ? Il est temps pour que le peuple de DIEU se
mette à genoux devant leur Créateur, et étudie les
Ecritures pour lui-même, afin qu’il puisse connaître ce
qu’est la vérité. Pourquoi quelqu’un doit-il accepter la
décision d’un autre ? En faisant ainsi, nous sommes
privés d’une expérience personnelle. Si c’est comme cela,
ne poserions-nous pas la question : Quelle est la vision
future du monde ? Nul n’est sauvé parce qu’il aurait admis
l’évidence de la vérité, ou parce qu’il aurait appartenu à la
vraie église, ou à la vraie doctrine. C’est seulement par sa
propre expérience, basée sur les évidences de la vérité,
reçues dans le cœur, qui peut renouveler l’esprit et
régénérer l’âme, de façon à ce que quelqu’un puisse
marcher en nouveauté de vie. Il est complètement
impossible d’entrer dans le royaume de Christ sans un
contact personnel avec la gloire divine. JÉSUS a dit : « En
vérité, en vérité, Je te le dis, si un homme ne naît de
nouveau, il ne peut voir le royaume des cieux. » (Jean 3
96
:3.) Les Ecritures suivantes portent la même évidence. «
Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les dehors ; et la
circoncision, ce n’est pas celle qui est visible dans la chair.
Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement ; et la
circoncision, c’est celle du cœur, selon l’esprit et non
selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des
hommes, mais de DIEU. » (Ro.2 : 28, 29.) {SR2: 78.2}
« La circoncision n’est rien et l’incirconcision n’est rien
mais l’observation des Commandements de DIEU est
tout. (1 Co. 7 : 19.) « Déchirez vos cœurs et non vos
vêtements, et revenez à L’ÉTERNEL votre DIEU : car il
est compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche
en bonté, et il se repent des maux qu’il envoie. » (Joël 2 :
13.) « Car de tels hommes ne servent point Christ notre
SEIGNEUR, mais leur propre ventre ; et par des paroles
douces et flatteuses, ils séduisent les cœurs
des simples. » (Ro. 16 : 18.) {SR2: 79.1}
Retournant à notre pensée d’origine : Il fut permis aux
onze de faire l’ordination de Matthias pour une leçon pour
le siècle présent avec sa religion des temps modernes,
montrant que DIEU n’a donné à aucun homme l’autorité
apostolique – sauf aux douze. L’ordre donné aux
ministres, c’est « Allez, faites de toutes les nations des
disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du
Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je
vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours
jusqu’à la fin du monde. » (Mt. 28 : 19, 20.) « Et toi, fils de
l’homme, je t’ai établi comme sentinelle sur la maison
d’Israël. Tu dois écouter la parole qui sort de ma bouche,
et les avertir de Ma part. Quand je dis au méchant :
Méchant, tu mourras ! Si tu ne parles pas pour détourner
le méchant de sa mauvaise voie, ce méchant mourra dans
97
son iniquité et je te redemanderai son sang. » (Ez. 33 : 7,
8.) {SR2: 79.2}
En réalité les douze « étoiles » qui sont sur la « couronne
de la femme » ont représenté à
79
l’origine les douze patriarches ; plus tard, elles ont
représenté les douze tribus de l’Israël de chair ; après
cela, les douze apôtres ; et en dernier les douze tribus de
l’Israël Spirituel (les 144 000). Donc, il prouve encore que
le chiffre « quatre » est un chiffre important, et que ces
quatre périodes sont représentées par la « femme
». {SR2: 79.3}
DIEU qui a prévu l’égoïsme des hommes, a ordonné au
prophète d’écrire ce qui suit : « Vous avez mangé la
graisse, vous vous êtes vêtus de la laine, vous avez tué
ce qui était gras, vous n’avez point fait paître les brebis.
Vous n’avez pas fortifié celles qui étaient faibles, ni guéri
celle qui était malade, ni pansé celle qui était blessée ;
vous n’avez pas ramené celle qui s’égarait, ni cherché
celle qui était perdue ; mais vous les
avez dominées avec violence et avec dureté. Elles se
sont dispersées parce qu’elles n’avaient pont de pasteur
; elles sont devenues la proie de toutes les bêtes des
champs, elles se sont dispersées. Mon troupeau est
errant sur toutes les montagnes et sur toutes les collines
élevées ; Mon troupeau est dispersé sur toute la face du
pays ; nul n’en prend souci, nul ne le cherche. C’est
pourquoi, vous pasteurs, écoutez la parole de
L’ÉTERNEL ! Je suis vivant ! dit le SEIGNEUR
L’ÉTERNEL, parce que Mes brebis sont au pillage
98
et qu’elles sont devenues la proie de toutes les bêtes des
champs, faute de pasteurs, parce que Mes pasteurs ne
prenaient aucun souci de mes brebis, qu’ils se paissaient
eux-mêmes et ne faisaient pas paître Mes brebis. A
cause de cela, pasteurs, écoutez la parole de L’ÉTERNEL
! Ainsi parle le SEIGNEUR, DIEU : Voici, J’en veux
aux pasteurs ! Je reprendrai Mes
brebis d’entre leurs mains, je ne
les laisserai plus paître le troupeau, et ils ne se
paîtront plus eux-mêmes ; je délivrerai mes brebis
de leur bouche afin qu’elles ne soient plus pour eux une
proie. Car ainsi parle le SEIGNEUR, DIEU : Voici, j’aurai
soin moi-même de mes brebis, et j’en ferai la revue. (Ez.
34 : 3-11.) {SR2: 80.1}
En comparaison, l’Esprit de DIEU a dessiné une image
littérale à partir du troupeau de brebis et des bergers ; le
peuple de DIEU comme le troupeau ; et les pasteurs
comme les bergers. Le vrai peuple de DIEU imitera les
brebis et Ses sentinelles imiteront le bon berger qui prend
soin de ses brebis. Une chose inférieure à cela est une
abomination aux yeux de DIEU. Si nous devons
apprendre la leçon prévue ici, nous devrions
premièrement acquérir une claire compréhension du type
(les bergers et les troupeaux), car, il est demandé à
l’antitype (les pasteurs et les membres d’église) de copier
le modèle. {SR2: 80.2}
L’image est faite d’après l’ancienne méthode de
rassemblement du troupeau. Le pâturage des montagnes
et des collines, étant en terrain découvert, exigeait un soin
continu de la part du berger pour ses brebis. Le vaste
territoire éloignait les brebis et les bergers à une distance
considérable de chez eux, et le déplacement continuel à
99
travers le paysage rendait impossible l’obtention d’un abri
permanent quelconque pour les brebis ou
80
pour les bergers. En conséquence, d’autres aides étaient
nécessaires. Chaque berger avait un certain nombre de
chiens, en fonction de la taille du troupeau, pour
empêcher aux hommes et aux bêtes de nuire aux brebis.
Comme une chose en demande une autre, un âne était
utilisé pour porter les réserves nécessaires aux brebis,
aux chiens et aux bergers. Celles-ci comprenaient les
vêtements, les couvertures pour la nuit, la nourriture pour
les bergers aussi bien que pour les chiens, les
médicaments et les bandages, etc. Le fidèle animal portait
la charge sur son dos durant chaque jour de l’année. A la
fin de la journée, le berger comptait ses brebis. S’il
manquait une seule, il allait la chercher immédiatement,
étant donné qu’il n’était pas prudent pour qu’une brebis
erre à part du troupeau. {SR2: 80.3}
La condition excellente des brebis était une évidence de
la fidélité du berger et du mérite de son embauche. Il ne
devait pas seulement chercher du bon pâturage, mais il
devait agir tout aussi bien qu’un vétérinaire. Souvent, il
arrivait qu’une brebis se casse la jambe et c’était le devoir
du berger d’y placer habillement une esquille et de bander
la plaie. En voyageant sur la surface rugueuse de la terre,
où il y avait des rochers et des broussailles, les accidents
étaient fréquents. Quelques fois une épine aurait piqué la
chair, ou d’autres blessures légères se faisaient, qui
probablement ne causaient aucune douleur, et qui ne
seraient pas remarquées par le berger, et malgré cela,
une mouche déposait des œufs dans la plaie ouverte, et
100
des larves se développeraient aussitôt et fraieraient leur
chemin sous la peau jusqu’à l’os ; ceci était un fait courant.
Dans de tels moments, l’attention du berger est dirigée
vers la maladie de la brebis et il doit lui donner un soin
particulier et bander sa plaie. {SR2: 81.1}
Lorsqu’un agneau ou même une brebis étaient malades
et étaient trop faibles pour marcher, c’était le devoir du
berger d’en prendre soin et de les porter. S’il arrivait qu’il
porte un agneau dans ses bras, la mère de l’agneau était
constamment à ses côtés, regardant et parlant au petit.
Ces nobles créatures prennent soin, nourrissent et
gardent leurs agneaux impeccablement propres. Etes-
vous des mères faisant de même pour vos enfants ? Etes-
vous des bergers (pasteurs) du troupeau de DIEU, faisant
tout ce que le berger d’autrefois faisait pour ses brebis ?
Ou vous nourrissez-vous et prenez soin de vous-mêmes
plus que vous ne le faites pour le troupeau de DIEU ?
Etes-vous dignes de votre poste ? {SR2: 81.2}
Le berger d’autrefois devait donner un compte-rendu
complet du troupeau, même du plus petit détail. Pensez-
vous que DIEU exigerait moins de vous ? Ses brebis ne
sont-elles pas d’une plus grande valeur ? David a risqué
sa vie pour un agneau, mais, DIEU l’a délivré du lion et de
l’ours. David, pour l’honneur de DIEU et pour la sécurité
de Son peuple a mis sa propre vie en danger, a affronté
le Géant Goliath, mais DIEU a livré le Philistin entre les
mains de David et a établi David roi sur Sa nation. Pensez-
vous qu’Il fera moins pour vous, si vous aussi, imitez le
Bon Berger ?
JÉSUS a dit : « Je suis le bon berger. Le bon berger
101
81
donne sa vie pour ses brebis. Mais, le mercenaire, qui
n’est pas le berger et à qui n’appartiennent pas les brebis,
voit venir le loup, abandonne les brebis et prend la fuite ;
et le loup les ravit et les disperse. Le mercenaire s’enfuit,
parce qu’il est mercenaire, et qu’il ne se met point en peine
des brebis. Je suis le bon berger. Je connais mes brebis
et elles me connaissent, comme le Père me connaît et
comme je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes
brebis. » (Jean 10 : 11-15) {SR2: 81.3}
Le prophète Esaïe, dans la perspective des conditions
d’aujourd’hui dit : « Et ce sont des chiens
voraces, insatiables ; ce sont des bergers qui ne savent
rien comprendre : tous suivent leur propre
voie, chacun selon son intérêt, jusqu’au dernier. » (Es.
56 : 11) {SR2: 81.4}
82
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84
La bête semblable À un léopard
Ap. 13 : 1-10
La bête indescriptible de Daniel 7 qui représente Rome
dans sa première phase, indique par ses dix cornes de
manière prophétique qu’il devait y avoir dix rois qui se
lèveraient dans Rome. À sa seconde phase, il est montré
que la papauté devait s’élever, assujettir trois rois et
opprimer les saints du Très Haut pendant une période de
1260 ans. Mais il n’est pas fait mention de la chute de la
monarchie Romaine ou de la papauté. Rien non plus
concernant la réforme qui viendrait avant ou après 1798
ap J.-C. Par conséquent, le manque d’information lié aux
symboles de cette bête doit être comblé et se trouver
ailleurs dans la Parole de DIEU prophétique. Il faut
chercher cela dans le livre de l’Apocalypse car il complète
les prophéties de Daniel. {SR2: 85.1}
La bête semblable à un léopard d’Apocalypse 13 : 1-10
est le seul symbole prophétique qui raconte la chute de la
monarchie Romaine, le couronnement des dix rois, la
blessure de la papauté, la réforme et la montée du
Protestantisme suivi de la captivité du pape. {SR2: 85.2}
« Et il se tint sur le sable de la mer. Puis je vis monter de
la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur
ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de
blasphème. » (Ap. 13 : 1.) Remarquez que cette bête a le
même nombre de cornes que la bête « indescriptible »
dans sa première phase (la Rome impériale). Daniel dit
que les cornes de la bête représentant Rome sont « dix
rois qui s’élèveront de ce royaume. » (Da. 7 : 24.) Les
104
cornes représentant le monde Romain dans sa phase
impériale indiquent un temps où l’empire sera divisé en
dix parties ou royaumes. En d’autres termes, tandis que
les cornes représentent d’abord le monde Romain dans
son état impérial, elles signifient en deuxième lieu le
monde présent, divisé en plusieurs parties depuis la chute
de Rome—correspondant aux dix orteils de la grande
statue de Daniel 2. {SR2: 85.3}
Dans sa première phase, la bête indescriptible a dix
cornes. Dans sa seconde phase, la petite corne arrive et
trois des dix cornes sont arrachées. Cela signifie qu’elles
ne peuvent être réinstituées comme rois. Les cornes
réduites au nombre Biblique de sept signifient que la
papauté devait régner sur le monde entier du point de vue
de l’église Chrétienne. Par conséquent, les dix cornes sur
la bête semblable à un léopard d’Apocalypse 13 : 1 ne
peuvent signifier que les trois qui ont été arrachées ont
récupéré leur autorité la deuxième fois. {SR2: 85.4}
Le même nombre de cornes apparaît sur chaque bête de
manière consécutive, à savoir, la bête indescriptible (Da.
7 : 7) ; la bête semblable à un léopard
85
(Ap. 13 : 1) ; la bête écarlate (Ap. 17 : 3), et il représente
toute l’ère du Nouveau Testament. Tous ces faits
rassemblés nous montrent que le nombre de cornes sert
à signifier l’universalité. Comme il n’y en a pas sur la bête
d’Apocalypse 13 : 11-18, cela confirme le fait que la bête
qui a deux cornes signifie un système localisé. Il est donc
indéniablement clair que le nombre fixe de cornes (dix) est
employé pour symboliser universellement les peuples et
105
les gouvernements. (Voir l’illustration à la page 84.) {SR2:
85.5}
Dans la mesure où le lion, l’ours, le léopard à quatre têtes
et la bête indescriptible (symboles de Babylone, des
Médo-Perses, de la Grèce et de Rome) sont liés les uns
aux autres, cette solide chaîne d’animaux rend impossible
l’arrivée d’un autre animal universel (système) qui
viendrait interrompre leur ordre consécutif. En
conséquence, la bête d’Apocalypse 13 : 1-9 semblable à
un léopard doit suivre la bête indescriptible (Rome). {SR2:
86.1}
Ap. 13 : 2, 3 : « La bête que je vis était semblable à un
léopard ; ses pieds étaient comme ceux d’un ours, et sa
gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa
puissance, et son trône, et une grande autorité. Et je vis
l’une de ses têtes comme blessée à mort ; mais sa
blessure mortelle fut guérie. Et toute la terre était dans
l’admiration derrière la bête. » La composition de la bête
révèle le fait qu’elle descend des quatre bêtes avant elle.
La gueule de lion, les pieds d’ours, le corps de léopard et
le nombre de cornes renvoient tous à ses caractéristiques
héréditaires qui proviennent de Babylone, des Médo-
Perses, de la Grèce et de Rome. Ce fait incontestable
prouve qu’elle est la cinquième bête universelle. {SR2:
86.2}
La bête semblable à un léopard monte de la mer de la
même façon que les quatre bêtes avant elle. (Daniel 7 :
3.) Par conséquent, la bête d’Apocalypse 13 : 1-9 est le
produit des guerres et des troubles parmi les nations de la
même manière que Babylone, les Médo-Perses, la Grèce
et Rome. Puisque ce fait rend le symbolisme
106
incontestable, la bête semblable à un léopard vient dans
la période succédant la chute de la Rome impériale,
correspondant aux pieds et aux orteils—le fer et l’argile de
la grande statue de Daniel 2. En d’autres termes, la bête
semblable à un léopard arrive à la fin de la période
correspondant à la première phase de la bête
indescriptible, tandis que la seconde phase de cette
dernière (la Rome papale) se poursuit jusqu’en 1798. En
conséquence, le déroulement de l’une empiète sur la
course descendante de l’autre. La bête semblable à un
léopard fut montrée à Jean non pas alors qu’elle évoluait
mais lorsqu’elle arrivait sur sa fin car il dit, « mais sa
blessure mortelle fut guérie. » Il vit la bête après que sa
blessure mortelle fut guérie, car il emploie le passé « fut
». Mais dans la vision de Daniel, l’œuvre de la bête
indescriptible se projetait entièrement dans le
86
futur. Le prophète déclara : « Il prononcera des paroles
contre le Très-Haut, il opprimera les saints du Très Haut,
et il espérera changer les temps et la loi ; et les
saints seront livrés entre ses mains pendant un temps,
des temps, et la moitié d’un temps. » (Da. 7 : 25.) Daniel
vit l’histoire future représentée par les bêtes, tandis que
Jean vit le passé. En d’autres termes, Daniel vit ce que la
bête devait accomplir, tandis que Jean vit ce que la
bête avait accompli. {SR2: 86.3}
les couronnes et les cornes
Au sujet de la bête « qui avait dix cornes et sept têtes,
et sur ses cornes dix diadèmes » Jean déclare : « Et je
vis l’une de ses têtes comme blessée à mort. » La tête
107
blessée représente la papauté blessée par Martin Luther
qui fut originellement symbolisé par la corne dite de tête
de la bête indescriptible indiquant uniquement le pouvoir
et l’autorité papale. Or, la bête « semblable à un léopard
» représente la papauté lorsqu’elle est blessée ainsi que
l’emprisonnement du pape. Ainsi, les deux bêtes (la bête
indescriptible et la bête semblable à un léopard) se
chevauchent, de la chute de la Rome impériale jusqu’à
1798. Par conséquent, alors que la bête indescriptible
représente la papauté dans sa seconde phase, elle est
décrite en deuxième lieu en tant que bête « semblable à
un léopard. » L’une révèle l’autorité tyrannique et l’autre
décrit sa chute. Car la petite corne devait avoir le pouvoir
et opprimer les saints du Très-Haut pendant 1260 ans
(Da. 7 : 25.) Or, la bête semblable à un léopard également
« ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes », et il
lui fut donné le pouvoir « d’agir pendant quarante-deux
mois. » (Ap. 13 : 6, 5.) Le nombre de mois est équivalent
à « un temps, des temps, et la moitié d’un temps »–1260
jours (ans), avec 30 jours par mois. {SR2: 87.1}
Avec l’emprisonnement du Pape Pie VI et sa mort le 19
Août 1799, une certaine transaction eut lieu entre la bête
indescriptible et la bête semblable à un léopard. La tête et
les cornes furent enlevées d’une bête et placées sur
l’autre pour ainsi dire. Dans ce changement, la petite
corne ayant « des yeux comme des yeux d’homme, et une
bouche, qui parlait avec arrogance », fut transposée d’une
corne dite de tête à une simple tête, indiquant que la
papauté avait perdu son autorité ecclésiastique et qu’elle
n’était plus représentée par une corne dite de tête
(alliance de l’église et de l’état). {SR2: 87.2}
108
Comme cet événement achève la période prophétique
des 1260 ans de Daniel 7 : 25 et d’Apocalypse 13 : 5, il en
découle que les cornes de la bête semblable à un léopard
sont toutes couronnées, ce qui signifie que l’état est
maintenant indépendant de l’église. Les couronnes sur les
cornes signifient la chute de la monarchie Romaine,
indiquant que les dix rois symbolisés par les dix cornes de
la bête indescriptible ont reçu leur royaume. {SR2: 87.3}
87
Cornes et têtes sont toutes là
« Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes
et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes. » N’oublions
pas le fait que toutes les cornes, les couronnes et les têtes
sont présentes sur la bête. Ainsi, quoi que puisse
symboliser cela, tous doivent exister au moment où sa
blessure mortelle est guérie. Si cela n’était pas le cas, les
têtes et les cornes seraient apparues l’une après l’autre
comme ce fut le cas pour la petite corne et les trois autres
qui furent « arrachées » sur la bête indescriptible de
Daniel 7 : 7. Une méthode similaire est observée avec le
« bouc ». Après que la grande corne (Alexandre) fut
brisée, quatre vinrent prendre sa place (les quatre
divisions de la Grèce), et après elles, vint la corne qui
s’agrandit beaucoup qui représente Rome principalement.
(Da. 8 : 8, 9.) {SR2: 88.1}
Lorsque des systèmes et des gouvernements n’existent
pas tous au même moment, les symboles apparaissent
dans un ordre consécutif. Une donnée ressort aussi à
savoir que l’apparition de chacune des bêtes et ce qu’elle
symbolise met en valeur des éléments qui doivent se
109
dégager dans la période que représente chacune d’elle et
aucun de ses éléments ne se réfèrent à quelque chose du
passé à moins qu’il ne s’agisse de caractéristiques que
les bêtes héritent de leurs ancêtres. {SR2: 88.2}
Par conséquent, les têtes et les cornes ne se réfèrent à
rien d’antérieur ou postérieur à la période que la bête
représente. Il est aussi anormal que des têtes (des
membres de la bête) existent avant ou après la bête elle-
même. Il serait donc illogique de conclure que les cornes
autant que les têtes puissent signifier des systèmes
apparaissant en ordre consécutif car ils apparaissent tous
aux derniers instants de la bête. La bête semblable à un
léopard, dans la phase où elle est blessée, doit servir à
indiquer de manière prophétique la condition que connaît
la civilisation actuelle. {SR2: 88.3}
Le symbole des têtes
Il est impossible que les cornes et les têtes soient des
gouvernements civils ou des rois. Si les cornes
représentent le côté politique, les têtes, elles, ne le
peuvent pas. Jean dit de la bête semblable à un léopard,
« Et je vis l’une de ses têtes comme blessée à mort. »
Comme la « tête » qui fut « blessée » représente un
système religieux, toutes les sept têtes doivent alors
représenter des organisations religieuses car toutes les
têtes sont semblables sauf celle qui est blessée. Ainsi, il
est indéniable que les symboles servent à révéler le côté
civil et religieux du monde actuel. {SR2: 88.4}
Les couronnes représentent l’autorité civile comme
expliqué précédemment. Si elles étaient placées sur les
110
têtes comme sur le dragon d’Apocalypse 12 : 3, cela
signifierait que les églises utilisent le bras civil de
88
l’état pour propager leur dogmes comme au temps de la
Rome impériale et papale représentée par le dragon. Or,
puisque les couronnes sont placées sur les cornes et que
l’état est indépendant de l’église, cela prouve que le
symbolisme des couronnes est correct. Comme les faits
qui ressortent, concernant la nature des symboles, sont
incontestables, ils nous donnent une base solide pour
établir leur application. . {SR2: 88.5}
La bête semblable à un léopard descend des quatre
anciens empires. C’est pourquoi, elle représente le monde
mais plus particulièrement la totalité de la civilisation
occidentale avec leurs systèmes civil et religieux. En
conséquence, les têtes représentent uniquement la
Chrétienté. Jean dit : « Une bête qui avait dix cornes et
sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses
têtes des noms de blasphème. » Le fait qu’il y ait des
noms de blasphème sur les têtes est une autre preuve
qu’elles ne peuvent que représenter des organisations
religieuses, car le blasphème est l’équivalent de
l’hypocrisie et l’hypocrisie traduit une tentative de mêler le
sacré au vulgaire. Mais le SEIGNEUR dit : « Je connais
les calomnies de la part de ceux qui se disent Juifs
[Chrétiens] et ne le sont pas, mais qui sont une
synagogue de Satan. » (Ap. 2 : 9.) « De ce nombre sont
Hyménée et Alexandre, que j’ai livrés à Satan, afin qu’ils
apprennent à ne pas blasphémer. » (1 Ti. 1 : 20.) « C’est
pourquoi parle à la maison d’Israël, fils de l’homme, et dis-
leur : Ainsi parle le SEIGNEUR, L’ÉTERNEL : Vos pères
111
m’ont encore outragé, en se montrant infidèles à mon
égard. » (Éz. 20 : 27.) « De vos crimes, dit L’ÉTERNEL,
et des crimes de vos pères, Qui ont brûlé de l’encens sur
les montagnes, Et qui m’ont outragé sur les collines ; Je
leur mesurerai le salaire de leurs actions passées. » (És.
65 : 7.) La désobéissance à la Parole de DIEU équivaut
au blasphème. . {SR2: 89.1}
Naturellement la question suivante se pose, à savoir, qui
pourraient être ces dénominations qui blasphèment ?
Elles sont certainement nombreuses vue la multiplicité
des sectes. La Parole de DIEU parle en des termes
prophétiques du temps dans lequel nous vivons : «
sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra
des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs
propres convoitises. » (2 Pi. 3 : 3.) « Car il viendra un
temps où les hommes ne supporteront pas la saine
doctrine ; mais, ayant la démangeaison d’entendre des
choses agréables, ils se donneront une foule de
docteurs selon leurs propres
désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront
vers les fables. » (2 Ti. 4 : 3, 4.) . {SR2: 89.2}
Quel est la cause de la confusion actuelle ? La seule
réponse est qu’ils se sont écartés de la saine vérité
Biblique. Est-il possible que l’ensemble ait raison quand
deux personnes ne sont pas d’accord avec l’unicité de la
Bible, de l’évangile, du SEIGNEUR, d’un enfer à éviter et
d’un ciel à gagner ? JÉSUS déclare : « J’ai encore
89
d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-
là, il faut que je les amène ; elles entendront ma voix, et il
112
y aura un seul troupeau, un seul berger. » (Jean 10 :
16.) . {SR2: 89.3}
La confusion satanique qui règne actuellement devait se
produire à l’époque de Paul. Alors qu’il fut saisi de l’Esprit
de DIEU, il prononça ces sévères paroles de blâme : « Je
vous exhorte, frères, par le nom de notre SEIGNEUR
JÉSUS-CHRIST, à tenir tous un même langage, et à ne
point avoir de divisions parmi vous, mais à
être parfaitement unis dans un même esprit et dans un
même sentiment. Car, mes frères, j’ai appris à votre sujet,
par les gens de Chloé, qu’il y a des disputes au milieu de
vous. Je veux dire que chacun de vous parle ainsi : Moi,
je suis de Paul ! et moi, d’Apollos ! et moi, de Céphas ! et
moi, de Christ ! Christ est-il divisé ? Paul a-t-il été crucifié
pour vous, ou est-ce au nom de Paul que vous avez été
baptisés ? » (1 Co. 1 : 10-13.) Quel fort contraste entre la
position qu’adopte le serviteur de DIEU empli de l’Esprit
et les prétendus apôtres d’aujourd’hui. . {SR2: 90.1}
JÉSUS déclare, « Et ils agiront ainsi, parce qu’ils n’ont
connu ni le Père ni moi. » (Jean 16 : 3.) Si tous ces soi-
disant chefs Chrétiens étaient guidés par l’Esprit de DIEU,
ils imiteraient l’exemple apporté par les prophètes et les
apôtres ; ainsi, il n’y aurait pas de division au sujet de la
vérité Biblique. La confusion existante est en effet un
blasphème et accomplit les paroles du Maître : « Car il
s’élèvera de faux Christs et de faux prophètes ; ils feront
de grands prodiges et des miracles, au point de séduire,
s’il était possible, même les élus. » (Mt. 24 : 24.) {SR2:
90.2}
Dans cette grande confusion, il y a une apparente
difficulté à déterminer immédiatement qui a raison et qui
113
a tort. JÉSUS déclare : « Je vous dis encore que, si deux
d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une
chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père
qui est dans les cieux. » (Mt. 18 : 19.) DIEU n’aurait pas
de plus grand plaisir que de voir l’un de Ses enfants
demander avec sincérité la voie de la vérité ; c’est
pourquoi celui-là ne sera pas laissé dans les ténèbres : «
Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous
trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira. » (Mt. 7 : 7.) {SR2:
90.3}
Si les gens s’emploient à chercher la vérité, c’est une
tâche qui peut être accomplie facilement. Mais le fait est
que ça n’intéresse pas les gens. Ils préféreraient qu’on les
trompe plutôt que de demander à DIEU de leur montrer
Sa vérité. Oui, ils prient mais leurs prières se sont pas
entendues car : « Si quelqu’un détourne l’oreille pour ne
pas écouter la loi, Sa prière même est une
abomination. » (Pr. 28 : 9.) Les soi-disant Chrétiens
d’aujourd’hui disent, « Ces Écritures sont dans l’Ancien
Testament et sont destinées
90
uniquement aux Juifs. » Pour nous éclairer sur le sujet,
prenons le Nouveau Testament : « Celui donc
qui supprimera l’un de ces plus petits commandements,
et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera
appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui
qui les observera, et qui enseignera à les observer,
celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. »
(Mt. 5 : 19.) L’homme honnête de cœur entend aujourd’hui
avec étonnement la parole du moqueur impie : « Cela
n’est pas la loi de DIEU, c’est le commandement de
114
JÉSUS : tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Vrai,
mais lequel des commandements pouvez-vous briser tout
en réussissant à observer les commandements de JÉSUS
? Et si vous aimez votre prochain, déshonoreriez-vous
DIEU ? Les quatre premiers commandements ne servent-
ils pas à honorer DIEU, et les six derniers ne servent-ils
pas à éprouver notre amour pour le prochain ? {SR2: 90.4}
JÉSUS déclare : « De ces deux commandements
dépendent toute la loi et les prophètes. » (Mt. 22 : 40.) Est-
ce que le Fils de DIEU travaille contre Son Père ? «
Révélation de JÉSUS-CHRIST, que DIEU lui a
donnée pour montrer à ses serviteurs les choses qui
doivent arriver bientôt, et qu’il a fait connaître, par l’envoi
de son ange, à son serviteur Jean. » (Ap. 1 : 1.) « C’est ici
la persévérance des saints,
qui gardent les commandements de DIEU et
la foi de JÉSUS. » (Ap. 14 : 12.) JÉSUS n’a-t-il pas dit
que Ses saints gardent les commandements de DIEU ?
L’esprit charnel objecte de nouveau, « Ils gardent les
commandements de DIEU mais pas la loi. » Mais l’Esprit
déclare : « Mais si vous faites acception de personnes,
vous commettez un péché, vous êtes condamnés par
la loi comme des transgresseurs. Car quiconque observe
toute la loi, mais pèche contre un seul commandement,
devient coupable de tous. En effet, celui qui a dit : Tu ne
commettras point d’adultère, a dit aussi : Tu ne tueras
point. Or, si tu ne commets point d’adultère, mais que tu
commettes un meurtre, tu deviens transgresseur de la loi.
Parlez et agissez comme devant être jugés par une loi
de liberté. » (Ja. 2 : 9-12.) « Heureux ceux qui lavent leurs
robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les
portes dans la ville ! » (Ap. 22 : 14.) {SR2: 91.1}
115
L’observation de Ses commandements est le passeport
pour le ciel. « À la loi et au témoignage ! Si l’on ne parle
pas ainsi, Il n’y aura point d’aurore pour le peuple. » (És.
8 : 20.) « Car l’affection de la chair est inimitié contre
DIEU, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de DIEU,
et qu’elle ne le peut même pas. » (Ro. 8 : 7.) « Celui qui
dit : Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses
commandements, est un menteur, et la vérité n’est point
en lui. » (1 Jean 2 : 4.) Ayant perdu une échappatoire
pernicieuse, l’esprit charnel s’en saisit d’une autre.
Déterminé à servir le diable et à se fourvoyer, le nez en
l’air il prononce les paroles, « Nous n’avons pas à
observer la loi à la lettre mais selon l’Esprit
91
car la lettre tue mais l’Esprit vivifie.’ » Sa mauvaise
conception de la vérité conduit cet individu à croire que
pour observer la Loi selon l’Esprit, il doit ignorer la Parole
écrite de DIEU et observer la Loi Divine selon ses propres
méthodes et, conformément à son esprit charnel, annuler
la propre inscription de JÉHOVAH (voir Ex. 31 : 18),
élevant de fait le fini au-dessus de l’Infini ! Qui peut
commettre un plus grand blasphème ? Ici, nous pouvons
fournir une brève explication sur le sujet. {SR2: 91.2}
Observer la loi à la lettre, c’est dresser un mur tout autour
d’elle comme le firent les orgueilleux Pharisiens. Nous
citons 1 Jean 3 : 15, « Quiconque hait son frère est un
meurtrier. » Ainsi, quoi que nous n’ayons pas tué notre
frère mais continuons de le haïr, nous nous sommes
conformé à la loi en ce qu’elle a été appliquée à la lettre,
mais pas appliquée selon l’Esprit. L’observation de la loi
selon l’Esprit a une vaste signification que l’esprit charnel
116
ne peut saisir. Si je dois observer toute la loi, je dois
observer toute la Parole de DIEU et sous tout rapport,
sinon, je Le déshonore et devient transgresseur de la loi,
comme un fils désobéissant déshonore son père et se
rend coupable d’enfreindre le cinquième
commandement. {SR2: 92.1}
« Sommes-nous sauvés par la loi ? » Non, en effet ! Nous
sommes jugés par la loi. Donc, si nous désobéissons
volontairement à la Parole de DIEU, nous tombons sous
la condamnation de la loi. « Car, si nous péchons
volontairement après avoir reçu la connaissance de la
vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés. » (Hé.
10 : 26.) Mais si nous affectionnons la justice de DIEU
exprimée dans Sa loi et si nous sommes déterminés à
obéir à Sa Sainte Parole où qu’elle se trouve (dans la Bible
ou l’Esprit de Prophétie) selon la révélation de Son Esprit,
nous recevons alors la puissance qui nous rend capable
d’accomplir le dessein divin, et ainsi nos péchés sont
effacés par le sang de Christ et nous sommes libérés de
la loi et de sa condamnation—placés sous la grâce
divine.{SR2: 92.2}
Il est vrai que les gens aiment se fourvoyer, se flatter
d’être en route vers le ciel, tandis que Satan fait un clin
d’œil à leur ignorance. La Parole de DIEU déclare : «
Plusieurs les suivront dans leurs dissolutions, et la voie de
la vérité sera calomniée à cause d’eux…. Mais eux,
semblables à des brutes qui s’abandonnent à leurs
penchants naturels et qui sont nées pour être prises et
détruites, ils parlent d’une manière injurieuse de ce
qu’ils ignorent, et ils périront par leur propre corruption. »
(2 Pi. 2 : 2, 12.) Ceci est la preuve de la montée du
sectarisme. {SR2: 92.3}
117
Comme il a été prouvé et largement accepté que les «
sept églises » de l’Apocalypse, chapitre deux et trois,
représentent l’histoire de l’église dans l’ère Chrétienne, il
apparaît clairement que l’église a été séparée en sept
sections. Du fait que Loadicée soit la dernière église, elle
risque de tomber d’après le témoignage
92
du Témoin fidèle : « Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu
n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. » (Ap.
3 : 16.) DIEU n’a cessé d’envoyer messages sur
messages pour éclairer Sa Parole écrite. Ils devaient
servir à corriger l’erreur, blâmer le péché et réprouver le
pécheur ; mais les chefs de chaque section ont rejeté ces
messages, et les quelques personnes prêtes à tout
sacrifier pour la vérité furent forcées de quitter les églises
pour marcher avec la lumière. Si ces chefs avaient voulu
corriger l’erreur et purifier l’église, il n’y aurait eu qu’une
seule section. En niant la vérité, chaque section s’est
coupée du bras puissant de DIEU. Ainsi, aucune de ces
églises n’a reçu de lumière additionnelle sur les Écritures
autre que celle transmise par les fondateurs de chaque
mouvement. Ce fait prouve l’exactitude de la Parole de
DIEU, et plus la section est ancienne, plus la
condamnation est grande. Par conséquent, ces églises
sont représentées par les « têtes » ; les « blasphèmes »
qu’elles portent signifient leur chute. Si ces églises
refusaient aussi d’écouter ce dernier appel, la révélation
de ces faits se retournerait alors contre elles et
entraînerait leur ruine définitive. {SR2: 92.4}
Le message concernant les 144 000 et l’appel à la réforme
présenté à l’église Adventiste du Septième jour en 1930
118
furent rejetés de la même manière. Comme l’autorité des
églises n’a accepté à aucun moment un quelconque
message, cela accomplit certainement la prophétie
suivante : « Les sages sont confondus, Ils sont
consternés, ils sont pris ; Voici, ils ont méprisé la
parole de L’ÉTERNEL, Et quelle sagesse ont-ils ?…
Les bergers ont été stupides, Ils n’ont pas cherché
L’ÉTERNEL ; C’est pour cela qu’ils n’ont point prospéré,
Et que tous leurs troupeaux se dispersent. » (Jé. 8 : 9 ; 10
: 21.) {SR2: 93.1}
Les « sept têtes » de la « bête semblable à un léopard »
représentent ce mystère d’impiété et d’hypocrisie
montrant comment chacune d’elle est tombée tout droit
dans le piège qu’on lui tendait. Ainsi, depuis l’époque de
Luther et après, DIEU a permis que Son peuple soit
chassé par la marée Satanique (les inconvertis.) C’est
pourquoi DIEU a appelé Son église, d’un mouvement à
l’autre. {SR2: 93.2}
Par conséquent, ceux qui rabaissent le niveau et refusent
de se reformer au son de la trompette sont précisément
ceux qui provoquent la division dans l’église de DIEU ! «
Je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui
causent des divisions et des scandales, au préjudice de
l’enseignement que vous avez reçu. Éloignez-vous d’eux.
Car de tels hommes ne servent point Christ notre
SEIGNEUR, mais leur propre ventre ; et, par des paroles
douces et flatteuses, ils séduisent les cœurs des simples.
» (Ro. 16 : 17, 18.) {SR2: 93.3}
Puisque que l’histoire de l’église est ainsi et que la
dernière section
119
93
(les Laodicéens) est dans une condition bien pire et sous
le coup d’une condamnation bien plus grande que les
sections qui la précédent, et puisque qu’il ne reste plus
suffisamment de temps pour appeler un nouveau
mouvement, un message empreint d’une merveilleuse
lumière et d’un sévère blâme, par le biais de la Parole de
DIEU et accompagné des manifestations des jugements
divins, constitue le seul remède capable d’apporter une
vraie conversion et une vraie réforme. Il faut donc
préparer une église qui pourra se tenir « sans tache, ni
ride, ni rien de semblable », et de laquelle il sera dit : « Et
le dragon fut irrité contre la femme [le corps de l’église],
et il s’en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à
ceux qui gardent les commandements de DIEU et
qui ont le témoignage de JÉSUS. » (Ap. 12 : 17.) C’est
la pureté de l’église qui provoque la colère du
dragon. {SR2: 93.4}
Ces « sept églises » étaient aussi symbolisées par « sept
chandeliers » et les dirigeants de ces mêmes églises
représentés par « sept anges ». Nous lisons donc : « le
mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main
droite, et des sept chandeliers d’or. Les sept étoiles sont
les anges des sept Églises, et les sept
chandeliers sont les sept Églises. » (Ap. 1 : 20.)
« Écris à l’ange de l’Église de Laodicée. » (Ap. 3 : 14.)
Remarquez que le message est adressé à l’Ange (les
dirigeants) et non au chandelier (le corps de l’église.) La
condamnation n’est donc pas destinée au chandelier mais
à l’ange. « Parce que tu dis : Je suis riche, je me suis
enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais
pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et
120
nu. » (Ap. 3 : 17.) Mes frères, ces paroles ne sont pas
lancées contre vous car ce sont celles du Christ qui est
mort pour vous. Mais si vous ne changez pas de ligne de
conduite, ces paroles s’adresseront à vous. {SR2: 94.1}
Si le Christ, en regroupant ces sept églises en sept
chandeliers et en portant de noires accusations sur la
dernière, n’affirme pas que les Laodicéens sont Babylone,
l’interprétation des « têtes » ne le fait pas non plus. Ce
n’est pas parce que les Laodicééns sont meilleurs qu’ils
ne sont pas qualifiés de Babylone car leur description est
la pire, mais c’est pour montrer qu’à cause de la grande
lumière qu’ils possèdent, DIEU doit les traiter d’une
manière différente. C’est pour prouver que si « l’ange »
(les dirigeants) de l’église de Laodicée devait rejeter le
message du « Témoin Véritable », DIEU ne pourrait pas
appeler les 144 000 à sortir de son sein pour former un
autre mouvement au moyen de l’appel d’Apocalypse 18 :
« Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne
participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de
part à ses fléaux. » (Ap. 18 : 4) Ce serait plutôt au moyen
du message d’Apocalypse 7 et d’Ézéchiel 9. DIEU doit
donc libérer rapidement Son peuple, et sans tarder «
exécuter pleinement et promptement sur la terre ce qu’il a
résolu. » (Ro. 9 : 28.) {SR2: 94.2}
La désobéissance à la Parole de DIEU est le blasphème
et le blasphème
94
est l’hypocrisie ; c’est-à-dire qu’ils professent être ce qu’ils
ne sont pas. L’hypocrisie dissimule sous l’apparence de la
vertu les péchés criants. Le péché d’hypocrisie est difficile
121
à guérir et les hommes ont peine à le déceler. Nous ne
pouvons comprendre le cœur de l’autre ni discerner sous
l’empreinte de l’hypocrisie l’action de la sainteté. Une
tromperie spirituelle prend sa source à un niveau qui n’est
pas humain. Ainsi, le procédé est si astucieux qu’il ne peut
être discerné par la simple observation. L’on ne peut
reconnaître ce genre de tromperie qu’en scrutant
soigneusement la sainte Parole de DIEU et avec l’aide de
Son Esprit. {SR2: 94.3}
« Le moyen efficace de se sortir d’un procédé si bien
monté est de croire fermement que l’œil de DIEU voit tout
; il voit le péché où qu’il soit et il l’amènera en jugement.
Un hypocrite peut dissimuler son péché aux yeux des
autres et parfois à sa propre conscience mais il ne pourra
jamais duper DIEU ». Paul, se projetant dans un futur
comme celui-ci, déclare : « Car il viendra un temps où les
hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais,
ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables,
ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres
désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se
tourneront vers les fables. » (2 Ti. 4 : 3, 4.) « Toi donc, qui
enseignes les autres, tu ne t’enseignes pas toi-même ! Toi
qui prêches de ne pas dérober, tu dérobes ! Toi qui dis de
ne pas commettre d’adultère, tu commets l’adultère ! Toi
qui as en abomination les idoles, tu commets des
sacrilèges ! Toi qui te fais une gloire de la loi, tu
déshonores DIEU par la transgression de la loi ! » (Ro. 2
: 21-23.) A l’homme négligent et indifférent, Job fait les
commentaires suivants : « Les parties de sa peau sont
l’une après l’autre dévorées, Ses membres sont dévorés
par le premier-né de la mort. » (Job 18 : 13.) {SR2: 95.1}
122
Les sept têtes servent à désigner symboliquement ces «
haut lieux » gouvernés par des chefs non sanctifiés qui
ont tenté de mêler le vulgaire au sacré et refusé d’écouter
la Parole de L’ÉTERNEL. Le chiffre Biblique « sept »
signifiant la plénitude, inclurait naturellement toute la
Chrétienté au moment où cette vérité prophétique est
proclamée. Une telle apostasie n’est pas nouvelle dans
l’histoire du peuple de DIEU, car l’église est tombé et
retombé sous une marée satanique. À l’époque de Luther,
les conditions étaient aussi mauvaises que lorsque l’église
crucifia le Christ. Si cette génération est plus mauvaise
qu’aucune auparavant, qu’est-ce qui immuniserait l’église
d’une telle apostasie ? La plupart des étudiants de la Bible
s’accordent à dire que les prophéties de cette nature ne
sont comprises que lorsque l’objet concerné est
pleinement développé. Par conséquent, voici venu le
temps dont parlent ces symboles. Toutefois, il existe un
autre aspect de la chose par lequel nous prouverons que
les faits présentés sont vrais. {SR2: 95.2}
95
Une tête blessée À mort
Jean dit : « Et je vis l’une de ses têtes comme blessée à
mort. » Comme la tête blessée fait référence à l’attaque
portée à la papauté par Luther, l’exil du pape en 1798 était
un signe que la blessure était complète et que la période
prophétique s’achevait. D’où les paroles
d’accomplissement : « Si quelqu’un mène en captivité, il
ira en captivité. » (Ap. 13 : 10.) Si la papauté n’avait pas
reçu la blessure mortelle de Luther, le pape n’aurait pas
été mis en prison par le général Français, car avant que
l’autorité pontificale ne reçoive l’épée de Luther, le pape
123
régnait avec suprématie. Mais le coup porté affaibli son
pouvoir et il en résulta que le Protestantisme entra en
action. La douleur continue commença à irriter la « tête »
jusqu’à ce que le pape finisse derrière des barreaux de
prison. L’irritation continua jusqu’en 1870 quand
finalement le pouvoir séculier du pape lui fut ôté.
Constituant le dernier désagrément de la « tête », cela
montre que la tête fut laissée là pour guérir de sa «
blessure mortelle ». {SR2: 96.1}
Nous citons les paroles de Luther qui expliquent comment
la papauté fut blessée : « J’ai mis en avant la Parole de
DIEU, j’ai prêché, j’ai écrit ; je n’ai pas fait autre chose. Et,
tandis que je dormais,… cette Parole que j’avais prêchée
a renversé le papisme, tellement que jamais ni prince, ni
empereur ne lui ont causé tant de mal. Je n’ai rien fait :
c’est la Parole seule qui a tout fait. »–« The Great
Controversy », p. 190. « La Tragédie Des Siècles », p.
198. « J’ai commencé cette œuvre au nom de DIEU ; elle
se finira par sa puissance et sans moi. »–« The Great
Controversy », p. 142. « La Tragédie Des Siècles », p.
150. Qu’aucun ne se méprenne sur ces déclarations car
elles proviennent du même auteur. Il serait donc injuste
de mal interpréter une déclaration car se faisant, nous
annulerions son harmonie avec l’autre. Au sujet des 1260
ans nous lisons : « Cette période a commencé avec la
suprématie papale en l’an 538 de notre ère et s’est
terminée en 1798. C’est alors que le pape fut fait
prisonnier par les troupes françaises, et que la papauté
reçut une “blessure mortelle”. Ainsi s’accomplit cette
prophétie : “Si quelqu’un mène en captivité, il ira en
captivité ! »–« The Great Controversy », p. 439. « La
Tragédie Des Siècles », p. 476. Remarquez que dans ce
124
passage, le but de l’auteur n’est pas d’expliquer comment
la blessure fut donnée. Il veut plutôt montrer que la
période prophétique prit fin avec l’emprisonnement du
pape ce qui accomplit non pas les paroles, « Et je vis l’une
de ses têtes comme blessée à mort » (Ap. 13 : 3) mais
plutôt le passage de l’Écriture, « Si quelqu’un mène en
captivité, il ira en captivité. » (Ap. 13 : 10.) Ignorerons-
nous DIEU et Son Esprit et justifierons-nous la stupidité
en donnant du crédit à Berthier ? {SR2: 96.2}
Sa blessure mortelle fut guérie
« Et je vis l’une de ses têtes comme blessée à mort ; mais
sa blessure mortelle fut guérie. Et toute la terre était
dans l’admiration
96
derrière la bête. » (Ap. 13 : 3.) William Miller proclama la
période prophétique des 2300 jours avant 1844. Cette
merveilleuse prophétie fut délivrée à la Chrétienté avec
une grande force par l’Esprit de DIEU. Bien que les chefs
des églises symboliques ne pussent contredire la vérité
présentée par Miller, ils firent la sourde oreille à la doctrine
qu’il enseignait. {SR2: 96.3}
Mais avec l’arrivée du désappointement en 1844 avec
pour objet la mauvaise interprétation de ce qui devait
arriver au terme de cette période prophétique, le
mouvement crée par Miller prit fin. Le Message du
seconde ange d’Apocalypse 14 : 8 annonçait que
Babylone (les églises avant 1844) était tombée. C’est-à-
dire que DIEU ne laisserait plus aucune lumière briller sur
Sa parole à travers ces églises. Si DIEU n’avait pas
125
suscité un autre mouvement Protestant, la blessure
mortelle aurait déjà été guérie. {SR2: 97.1}
Par ce mouvement d’origine divine et aidé des écrits de «
l’Esprit de Prophétie », DIEU voulut maintenir la «
blessure mortelle » sur la « tête ». Mais la Parole de DIEU
prophétique dit : « Sa blessure fut guérie. » Puisque la
Sainte Parole de DIEU déclare que la blessure fut guérie
et puisque la prophétie ne pouvait pas être brisée, il est
certain que la blessure était « guérie. » {SR2: 97.2}
Mais si le Protestantisme, par l’obéissance à la Parole de
DIEU, est ce qui infligea la blessure, alors seul le vrai
Protestantisme est capable de maintenir la plaie
douloureuse sur la tête. Si la blessure est guérie, il devient
évident que ceux à qui DIEU a confié la mission d’apporter
le message à un monde périssant, ont échoués de la
même manière que tous les autres mouvements depuis la
création du monde. Il est absolument stupéfiant
d’observer que le vieil ennemi a réussi à profaner l’église
à travers tous les siècles par le biais de ses dirigeants. La
plus haute intelligence humaine a été continuellement
induite dans l’erreur et s’est donc vue servir Satan causant
par là sa propre ruine. Le peuple de DIEU ne profitera-t-il
pas de ces éléments historiques et bibliques ? Ces choses
n’ont-elles pas été écrites pour servir d’avertissement à
ceux qui doivent connaître la fin du monde ? DIEU
ordonne dans Sa Sainte Parole : « Cessez de vous confier
en l’homme, Dans les narines duquel il n’y a qu’un souffle
: Car de quelle valeur est-il ? » (És. 2 : 22.) {SR2: 97.3}
Puisque qu’il a été accepté que l’exil du pape en 1798
marquait l’accomplissement du supplice de la tête et qu’il
retrouva son pouvoir séculier, cela confirme que la
126
blessure mortelle était guérie. L’on ne peut nier ces faits,
car nous admettons tous que l’événement de 1798 est vrai
; ainsi ce qui s’est passé en 1929 ne peut être réfuté. Ceci
étant, il s’agit du moment que pointe le symbole
prophétique, « sa blessure mortelle fut guérie. » Lisez « La
Verge Du Berge », Vol. 1, car le volume entier traite de ce
sujet. {SR2: 97.4}
97
Toute la terre Était dans l’admiration derrière la bête
« Sa blessure mortelle fut guérie », dit Jean, « Et toute la
terre était dans l’admiration derrière la bête. »
Remarquez que la terre était en admiration derrière la
bête et non derrière la tête. Cela ne peut donc pas signifier
que la terre s’enrôlerait nécessairement dans le système
représenté par la tête. Cela signifie que toute la terre
s’était empreinte de l’esprit de la bête—de la mondanité.
Il n’en a jamais été autrement du monde en général. Si le
peuple à qui DIEU avait confié son évangile s’était défait
de l’emprise de l’esprit de la bête, il n’aurait pas été dit que
« toute la terre était dans l’admiration derrière la bête. » Il
a sûrement dû trahir sa mission et s’est imprégné de
l’esprit de la bête. Où est la distinction entre l’église et le
monde ! {SR2: 98.1}
Les noms de blasphème
« Et sur ses têtes des noms de blasphème. » C’est-à-dire,
la résistance à la vérité révélée, expression d’une défiante
impiété et d’une irrévérence envers DIEU ou envers les
choses sacrées—on se moque de la personnalité et de
l’autorité de DIEU. Le prophète Ésaïe, se projetant dans
ces temps de tromperie mondiale gouvernés par de soi-
127
disant guides spirituels, déclare : « Et sept femmes
saisiront en ce jour un seul homme, et diront : Nous
mangerons notre pain, Et nous nous vêtirons de nos
habits ; Fais-nous seulement porter ton nom ! Enlève
notre opprobre ! » (És. 4 : 1.) {SR2: 98.2}
Les étudiants de la Bible s’accordent à dire que les églises
symbolisent les « femmes ». La femme pure—l’église
pure comme dans Jérémie 6 : 2 et Apocalypse 12 : 1 ; la
femme infâme—l’église corrompue comme dans
Apocalypse 17 : 4, 5. Ésaïe dit qu’il y a « sept » femmes.
Ce chiffre fait référence à ces sept églises. Elles disent, «
Nous mangerons notre pain. » C’est-à-dire qu’elles
veulent vivre à leur façon ; elles n’ont que faire de la
manière de DIEU (la Parole). « Nous nous vêtirons de nos
habits » ; c’est-à-dire qu’elles veulent suivre leurs propres
plans au détriment des plans de DIEU et de Sa justice.
Elles se revêtent, de fait, de leur propre justice. Leur but
est de porter le nom d’un seul homme ; c’est-à-dire le
nom de Christ (Chrétiens) pour enlever leur opprobre. Les
gens en sont venus à croire qu’ils pouvaient faire
n’importe quoi sous le couvert du Christianisme et croire
qu’ils pouvaient s’en tirer comme cela. DIEU les laissera
poursuivre dans cette voie jusqu’à ce que, comme
Belschatsar qui dépassa les bornes de la grâce divine, Il
leur demandera des comptes. {SR2: 98.3}
« Et ils adorèrent le dragon, parce qu’il avait donné
l’autorité à la bête ; ils adorèrent la bête, en disant : Qui
est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle
? » (Ap. 13 : 4.) On pourrait se poser la question comment
des Chrétiens déclarés pourraient-ils
98
128
adorer le dragon ? La réponse est simple et l’adoration du
dragon peut être vue clairement. Le culte religieux des soi-
disant institutions Chrétiennes d’aujourd’hui est
incontestablement païen. Dimanche, Noël et Pâques qui
tirent leurs origines de l’ancienne Babylone, proviennent
de l’ancienne religion païenne qui honorait le dieu soleil.
Les Chrétiens contemporains feignent d’honorer le DIEU
Très-Haut avec des pratiques païennes qu’ils appellent «
Doctrines Chrétiennes. » Le Protestantisme s’est
fermement attaché à ces fêtes païennes comme des
sangsues sur un corps humain. Tel l’insecte paresseux
qui suce le sang, ignorant que son plaisir lui causera la
mort, il en est ainsi des protestants avec leurs célébrations
païennes. Ils vont même jusqu’à se réclamer du nom de
Christ. Quel blasphème en effet ! Tout étudiant en histoire
confirmera cela, tout comme tout étudiant de la Bible sait
que ces soi-disant fêtes Chrétiennes ne sont pas bibliques
et non chrétiennes. Si ces institutions étaient Chrétiennes
ou Bibliques, la Bible en aurai fait mention. Mais puisqu’on
ne les trouve pas dans la Parole de DIEU, les Chrétiens
devraient s’en écarter de peur d’être trouvés en train
d’adorer le dragon.
Jérémie se projetant dans ces temps d’apostasie, déclare
: « Ainsi parle L’ÉTERNEL : N’imitez pas la voie des
nations, Et ne craignez pas les signes du ciel, Parce que
les nations les craignent. Car les coutumes des peuples
ne sont que vanité. On coupe le bois dans la forêt ; La
main de l’ouvrier le travaille avec la hache ; On l’embellit
avec de l’argent et de l’or, On le fixe avec des clous et
des marteaux, Pour qu’il ne branle pas. » (Jé. 10 : 2-4.)
Bien que la Parole déclare, « N’imitez pas la voie des
nations », les soi-disant ministres de l’évangile coupent du
129
bois dans la forêt et l’embellissent avec de l’argent et de
l’or. Ils osent ensuite lui donner le nom du Christ—l’arbre
de Noël. Quel plus grand blasphème quelqu’un peut-il
proférer ? Les pasteurs et les enseignants religieux
ignorent-ils ces choses ? JÉSUS déclare, « DIEU est
Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et
en vérité. » {SR2: 99.1}
Jean entendit les hommes qui défiaient DIEU, disant, «
Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre
elle ? » C’est-à-dire, qui peut abolir le culte religieux païen
; y a-t-il quelqu’un ? Ils défient l’autorité de DIEU. Ce n’est
peut-être pas exprimé par des mots, mais c’est
assurément traduit par des actions. Le discernement
humain est émoussé par le péché et lorsqu’on tente
d’associer le vulgaire ou le païen au sacré, on ne voit pas
où est le mal. Bien que la Parole de DIEU déclare : « Mais
nous nous rendons à tous égards recommandables,
comme serviteurs de DIEU, par beaucoup de patience
dans les tribulations, dans les calamités, dans les
détresses, sous les coups, dans les prisons, dans les
troubles, dans les travaux, dans les veilles, dans les
jeûnes ; par la pureté, par la connaissance, par la
longanimité, par la bonté, par un esprit saint, par une
charité
99
sincère, par la parole de vérité, par la puissance de DIEU,
par les armes offensives et défensives de la justice ; au
milieu de la gloire et de l’ignominie, au milieu de la
mauvaise et de la bonne réputation ; étant regardés
comme imposteurs, quoique véridiques ; comme
inconnus, quoique bien connus ; comme mourants, et
130
voici nous vivons ; comme châtiés, quoique non mis à
mort ; comme attristés, et nous sommes toujours joyeux ;
comme pauvres, et nous en enrichissons plusieurs ;
comme n’ayant rien, et nous possédons toutes choses.
Notre bouche s’est ouverte pour vous, Corinthiens, notre
cœur s’est élargi…. Ne vous mettez pas avec les infidèles
sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la
justice et l’iniquité ? ou qu’y a-t-il de commun entre la
lumière et les ténèbres ? Quel accord y a-t-il entre Christ
et Bélial ? ou quelle part a le fidèle avec l’infidèle ? Quel
rapport y a-t-il entre le temple de DIEU et les idoles ? Car
nous sommes le temple du DIEU vivant, comme DIEU l’a
dit : J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je serai
leur DIEU, et ils seront mon peuple. C’est pourquoi, Sortez
du milieu d’eux, Et séparez-vous, dit le SEIGNEUR ; Ne
touchez pas à ce qui est impur, Et je vous accueillerai. Je
serai pour vous un père, Et vous serez pour moi des fils
et des filles, Dit le SEIGNEUR tout-puissant. » (2 Co. 6 :
4-11, 14-18.) {SR2: 99.2}
C’est une franche désobéissance au simple « ainsi parle
L’ÉTERNEL » qui a jeté la confusion et la disgrâce sur le
monde Chrétien d’aujourd’hui. Il est vrai que les
réformateurs ne virent pas toutes ces erreurs et ils
n’étaient pas en cause car la lumière n’était pas en eux.
Étant donné que DIEU mit au fur et à mesure sa lumière
dans Sa Parole, nous rendant capable de saisir la vérité,
Il désire que nous la recevions et Il nous conduit ainsi à la
victoire. {SR2: 100.1}
Seulement, quelqu’un pourrait dire que si DIEU a pu en
sauver d’autres avec moins de lumière, pourquoi devrait-
Il nous donner plus de lumière ? Parmi toutes les raisons
que nous pouvons trouver, nous en donnerons deux. En
131
augmentant la lumière faite sur sa Parole, DIEU est
capable de sauver une multitude plutôt que quelques-uns.
La seconde raison est que, comme l’église de la fin sera
translatée et non ressuscitée, nous avons besoin de
suffisamment de lumière pour nous préparer à rencontrer
DIEU et les êtres immortels. {SR2: 100.2}
Cette ignorance de la Parole de DIEU qui régnait à
l’époque de Noé causa la destruction du monde par les
eaux. Une iniquité similaire fit réduire en cendres Sodome
et Gomorrhe. Si à l’époque de Christ, cette hypocrisie
dissimulée sous l’apparence de la vertu, nécessita le
sacrifice du Fils de DIEU pour préserver le monde de la
destruction, que faudrait-il pour le monde d’aujourd’hui ?
DIEU ne peut détruire le monde car Il a une multitude à
sauver. Il n’a pas d’autre Fils à offrir à l’église car Christ
est le Fils « unique » de DIEU. Si le dessein de DIEU est
de bénir le monde par le biais de Son église sur terre, et
que cette église, en charge de l’évangile destiné
100
aux hommes, a abandonné les brebis et s’est mise à servir
le diable, à savoir elle-même, où est donc l’espoir pour le
monde ? La seule réponse que l’on peut donner
est malheur aux pécheurs de Sion. DIEU rassemblera
Ses brebis. Il se constituera une église ; cependant, que
sera la récompense de ceux qu’il a chargé de nourrir les
brebis et qui à la place se nourrissent eux-mêmes ? Christ,
qui depuis le début connaît déjà la fin et observe notre
époque de ses yeux qui voient tout, a déclaré : « Quel est
donc le serviteur fidèle et prudent, que son maître a établi
sur ses gens, pour leur donner la nourriture au temps
convenable ? Heureux ce serviteur, que son maître, à son
132
arrivée, trouvera faisant ainsi ! Je vous le dis en vérité, il
l’établira sur tous ses biens. Mais, si c’est un méchant
serviteur, qui dise en lui-même : Mon maître tarde à venir,
s’il se met à battre ses compagnons, s’il mange et boit
avec les ivrognes, le maître de ce serviteur viendra le jour
où il ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il
le mettra en pièces, et lui donnera sa part avec les
hypocrites : c’est là qu’il y aura des pleurs et des
grincements de dents. » (Mt. 24 : 45-51.) {SR2: 100.3}
L’ivraie séparée du blé
Pierre entrevu le temps où DIEU jugerait l’église : « Car
c’est le moment où le jugement va commencer par la
maison de DIEU. Or, si c’est par nous qu’il commence,
quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile
de DIEU ? » (1 Pi. 4 : 17.) Quelle sera la fin de celui qui
n’entre pas dans l’arche de la sécurité et ose interdire
l’entrée aux autres ? Alors que le prophète vit le jour de la
vengeance s’abattre sur les pécheurs dans Sion et vit le
SEIGNEUR s’en retourner du massacre, il demanda : «
Qui est celui-ci qui vient d’Édom, De Botsra, en vêtements
rouges, En habits éclatants, Et se redressant avec fierté
dans la plénitude de sa force ? -C’est moi qui ai promis le
salut, Qui ai le pouvoir de délivrer. -…. Car un jour de
vengeance était dans mon cœur, Et l’année de mes
rachetés est venue. Je regardais, et personne pour
m’aider ; J’étais étonné, et personne pour me soutenir ;
Alors mon bras m’a été en aide, Et ma fureur m’a servi
d’appui. J’ai foulé des peuples dans ma colère, Je les ai
rendus ivres dans ma fureur, Et j’ai répandu leur sang sur
la terre. » (És. 63 : 1, 4-6.) {SR2: 101.1}
133
C’est un jour terrible que doit bientôt connaître le garde
des murs de Sion car seul le juste sera épargné. « Ceux
qui préféreront mourir que de commettre une mauvaise
action sont ceux qui seront considérés comme fidèles. »–
« Testimonies for the Church », Vol. 5, p. 53. La
séparation des purs d’avec les impurs est bien décrite par
Ézéchiel. Ceux qui seront dignes
101
d’échapper à la ruine recevront la marque de l’homme
possédant une écritoire, après quoi passeront les cinq
hommes ayant chacun un instrument de destruction et ils
frapperont ceux qui n’auront pas reçu la marque.
L’ÉTERNEL dit : « Tuez, détruisez les vieillards, les
jeunes hommes, les vierges, les enfants et les femmes ;
mais n’approchez pas de quiconque aura sur lui la marque
; et commencez par mon sanctuaire ! Ils commencèrent
par les anciens qui étaient devant la maison. Il leur dit :
Souillez la maison, et remplissez de morts les parvis !…
Sortez !… Ils sortirent, et ils frappèrent dans la ville. » (Éz.
9 : 6, 7.) A ce moment-là, l’ivraie est séparée du blé selon
les paroles de Christ : « Laissez croître ensemble l’un et
l’autre jusqu’à la moisson, et, à l’époque de la moisson, je
dirai aux moissonneurs : Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-
la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon
grenier. » (Mt. 13 : 30.) {SR2: 101.2}
La purification de l’église de DIEU est marquée par la
moisson ou le « Grand Cri » du Message du Troisième
Ange car le SEIGNEUR de la moisson déclare, « Laissez
croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson. » Le
blé amassé au début de la moisson et au moment de la
séparation d’avec l’ivraie se trouvant dans l’église est
134
appelé les prémices de la moisson. Alors que Jean
regardait cette assemblée, il entendit un chant de joie que
les lèvres humaines ne sauraient exprimer : « Et ils
chantent un cantique nouveau devant le trône, et devant
les quatre êtres vivants et les vieillards. Et personne ne
pouvait apprendre le cantique, si ce n’est les cent
quarante-quatre mille, qui avaient été rachetés de la terre.
Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des
femmes, car ils sont vierges ; ils suivent l’agneau partout
où il va. Ils ont été rachetés d’entre les hommes, comme
des prémices pour DIEU et pour l’agneau. » (Ap. 14 : 3,
4.) « Et personne ne pouvait apprendre le cantique. » Seul
celui qui aura vécu cette expérience pourra exprimer la
joie qu’il ressent lorsqu’il aura échappé à la ruine éternelle
et qu’il se verra accorder la vie éternelle sans passer par
la mort—il embrassera les siècles d’éternité !—une vie à
la mesure de la vie de DIEU. {SR2: 102.1}
La confiance en l’homme constitue le piège efficace
de satan
Si l’on s’amusait à fouiller l’histoire, nous trouverions sans
doute, à notre grand étonnement malheureusement, que
les dirigeants de l’église ont été tellement abusés qu’à
chaque période ils ne surent pas reconnaître que le
rouleau s’ouvrait ; et alors que la multitude aveugle se
liguait derrière les dirigeants corrompus contre la vérité
révélée, ils divisèrent l’église de DIEU en de nombreuses
parties. Ainsi, en prenant le pas sur le plus important,
Satan a été capable de faire travailler les hommes pour lui
et a pu renverser le corps de l’église. Pour confirmer
l’exactitude de cette déclaration, nous n’aurions
102
135
pas forcément à commenter les événements qui eurent
lieu après la première venue de Christ. Par conséquent,
nous ferons un bref résumé de l’ère Chrétienne. {SR2:
102.2}
À la fin de la période de l’Ancien Testament, Satan a «
empoussiéré » les yeux des hommes les plus érudits.
Leurs yeux spirituels furent si bien recouverts qu’ils
n’auraient pas pu voir un éclair de foudre aussi brillant que
le soleil dans la nuit la plus sombre. L’accomplissement
de la prophétie, les miracles accompagnant la naissance
de Christ, Son caractère irrépréhensible, Son œuvre
désintéressée ponctuée de prodiges, sa main, son regard
et son attitude, tout cela emplit l’atmosphère de l’amour
divin. Des hommes privés de naissance du sens de la vue
sentirent le pouvoir guérisseur de l’Être Infini. L’aveugle
vit la Gloire du SEIGNEUR et adora DIEU, mais les
maîtres religieux d’Israël ne furent pas affectés par la
puissance qui ranimait même les objets inanimés. La terre
trembla et le soleil voila sa face ; les rochers se fendirent
et les sépulcres s’ouvrirent ; les morts ressuscitèrent et
virent le Fils de DIEU. Mais les Pharisiens orgueilleux, les
prêtres et les rabbins, estimés pour leur droiture, ne
purent ni sentir, ni voir, ni entendre. Il n’y a pas de choses
plus étonnantes que ce que nous pouvons lire au sujet
des actions des dirigeants aveugles de l’époque. Jean
parlant de ces choses, déclare : « En elle était la vie, et la
vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les
ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. » (Jean 1 :
4, 5.) {SR2: 103.1}
Tous les rayons de lumières pointant sur la venue de «
l’Agneau de DIEU » avaient été envoyés au peuple choisi
de l’époque ; mais cela ne leur servit pas. JÉSUS dit : «
136
Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien
seront grandes ces ténèbres ! » Ces expériences ne
pourraient-elles pas stimuler les dirigeants et le peuple
d’aujourd’hui, les faire abandonner leur moi et leur fausse
sécurité pour se lancer dans la recherche fervente d’une
vérité Biblique certaine. {SR2: 103.2}
L’église Chrétienne primitive fut de la même manière
plongée dans cette période obscure. Aussitôt que périrent
les Apôtres, Satan rassembla ses agents, des hommes de
renom, dans l’église. Les dirigeants aveugles recoururent
aux hommes, non selon un critère de consécration mais
selon un critère de distinction, et ils établir ces derniers,
bergers du troupeau. Dans l’heure la plus noire de l’église
Chrétienne, DIEU, par la main de Luther, attira l’attention
des foules sur cette terrible manipulation, mais peu étaient
prêts à écouter l’humble moine. On pourrait penser que
l’homme intellectuel aurait été le premier à reconnaître la
lumière à travers un simple « ainsi parle L’ÉTERNEL. »
Luther, après une lutte acharnée et au péril de sa vie,
fonda la dénomination Luthérienne. Mais lorsqu’il mourut,
ce mouvement se corrompit de façon similaire et fut
hostile à recevoir de nouvelles lumières sur la Parole de
DIEU. {SR2: 103.3}
103
Quand John Knox apporta une vérité additionnelle, les
dirigeants de l’église refusèrent de s’y intéresser, alors il
devint nécessaire de faire naître la dénomination
Presbytérienne. Cette expérience se répéta avec Wesley,
Campbell, Miller et White. (Voir « La Verge Du Berger »,
Vol. 1, pp. 32-114.) « Les ennemis du dedans sont plus à
craindre que ceux du dehors. Les obstacles qui
137
s’opposent à la force et au succès viennent beaucoup plus
de l’église elle-même que du monde. »–Review and
Herald, 22 Mars 1887. Si le danger que doit craindre
l’église se trouve en son sein, se traduisant par une
confiance continuelle dans une autorité manipulée,
qu’est-ce qui pourrait changer les choses aujourd’hui
? {SR2: 104.1}
Ces faits, concernant les pièges efficaces de Satan,
résonnent et résonnent encore en un fort gémissement
qui veut à cette heure réveiller l’homme endormi. Écoutez
le son de la trompette : « Secoue ta poussière, lève-toi,
Mets-toi sur ton séant, Jérusalem ! Détache les liens de
ton cou, Captive, fille de Sion ! » (És. 52 : 2.) S’étant placé
sous une dépendance humaine, les hommes ont cru à tort
qu’ils avaient toutes la vérité et qu’ils n’avaient besoin de
rien et cela a dévoré plus d’âmes qu’aucuns pièges
tendus par l’ennemi de l’humanité. Les personnes qui
acceptent les décisions des autres sans faire leurs
propres recherches et refusent de mettre leur intérêt dans
l’écoute et la réflexion des Écritures, ont été manipulées
quant à la vérité présente transmise à toute les époques.
« Car la sagesse de ce monde est une folie devant DIEU.
Aussi est-il écrit : Il prend les sages dans leur ruse. Et
encore : Le SEIGNEUR connaît les pensées des sages, Il
sait qu’elles sont vaines. » (1 Co. 3 : 19, 20.) {SR2: 104.2}
DIEU ne peut que rarement se servir des hommes que le
monde tient en estime. En général, les grands éducateurs
d’aujourd’hui ont un esprit charnel, c’est pourquoi le
produit des écoles des hommes est inimitié contre DIEU.
« Car l’affection de la chair est inimitié contre DIEU, parce
qu’elle ne se soumet pas à la loi de DIEU, et qu’elle ne le
peut même pas. » (Ro. 8 : 7.) Si DIEU devait les utiliser,
138
ils devraient, comme les grands apôtres, se renier eux-
mêmes. Paul dit : « C’est pour annoncer l’Évangile, et cela
sans la sagesse du langage, afin que la croix de Christ ne
soit pas rendue vaine. Aussi est-il écrit : Je détruirai la
sagesse des sages, Et j’anéantirai l’intelligence
des intelligents. » (1 Co. 1 : 17, 19.) « Pour moi, frères,
lorsque je suis allé chez vous, ce n’est pas avec
une supériorité de langage ou de sagesse que je suis
allé vous annoncer le témoignage de DIEU. Car je n’ai pas
eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que
JÉSUS-CHRIST, et JÉSUS-CHRIST crucifié. Moi-même
j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de
crainte, et de grand tremblement ; et ma parole et ma
prédication ne reposaient pas sur les discours
persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration
d’Esprit et de puissance. » (1 Co. 2 : 1-4.) {SR2: 104.3}
DIEU emmena Moïse dans le désert et sous Sa
supervision,
104
il reçut une éducation qui dura quarante ans—une fois que
Moïse désappris tout ce qu’il avait appris dans les écoles
d’Égypte, DIEU fut capable de faire de lui l’instrument de
Son bras puissant. Lorsque Moïse se sentit capable de
délivrer Israël de la servitude Égyptienne, il échoua ; or,
lorsqu’il reconnut son impuissance, c’est là qu’il devint
fort. Si DIEU devait transmettre une grande lumière à un
homme qui a une haute estime de lui et que le monde tient
aussi en estime, cette homme se glorifierait lui-même et
ôterait à DIEU sa gloire. « En ce temps-là, JÉSUS prit la
parole, et dit : Je te loue, Père, SEIGNEUR du ciel et de
la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et
139
aux intelligents, et de ce que tu les
as révélées aux enfants. » (Mt. 11 : 25.) DIEU s’est révélé
Lui-même par des organes et des moyens que les
hommes n’ont pas soupçonnés. Ainsi, DIEU accomplit un
miracle en rendant possible l’impossible, révélant Son
pouvoir et réveillant l’homme endormi par sa lumière et
sa voix divine. Les hommes réputés ont rarement
accepté une quelconque lumière sur la Parole de DIEU
simplement parce qu’il s’agissait de la vérité ; ce genre de
personne accepte généralement une vérité Biblique après
qu’elle soit devenue populaire et lorsqu’elle est prêchée
par des hommes qu’ils tiennent en plus haute estime
qu’eux-mêmes. {SR2: 104.4}
Le prophète déclare, « Cessez de vous confier en
l’homme, Dans les narines duquel il n’y a qu’un souffle :
Car de quelle valeur est-il ? » (És. 2 : 22.) « Mieux vaut
chercher un refuge en L’ÉTERNEL Que de se confier à
l’homme. » (Ps. 118 : 8.) Le prophète Michée, se projetant
dans ces temps où la chair est une sécurité, déclare, « Ne
crois pas à un ami, Ne te fie pas à un intime. » (Michée 7
: 5.) Le peuple de DIEU doit apprendre à ne regarder qu’à
Lui seul, à ne dépendre que du simple « ainsi parle
L’ÉTERNEL. » DIEU peut se servir de l’instrument humain
pour communiquer sa lumière, mais elle brillera sur Sa
Parole qui ne se trompe jamais. Cette lumière dissipera le
péché et blâmera le pécheur. Elle exaltera Christ,
glorifiera DIEU et abaissera l’homme. « L’homme au
regard hautain sera abaissé, Et l’orgueilleux sera humilié
: L’ÉTERNEL seul sera élevé ce jour-là. Car il y a un jour
pour L’ÉTERNEL des armées Contre tout
homme orgueilleux et hautain, Contre
140
quiconque s’élève, afin qu’il soit abaissé. » (És. 2 : 11,
12.) {SR2: 105.1}
Satan sait comment tromper de manière à ne pas être
repéré. Il étudie la tendance des personnes et il tend ses
pièges sur les choses qui nous séduisent le plus. Du fait
que cette génération croie en l’intelligence humaine et est
prête à laisser les autres penser à sa place, le diable se
présentera à elle en exhibant l’éclat d’une personnalité
que le monde n’a jamais connue. L’apôtre déclare : « Et
cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se
déguise en ange de lumière. » (2 Co. 11 : 14.) {SR2:
105.2}
Les instruments de DIEU qui communiqueront la lumière
sur Sa Parole seront l’opposé de ceux de Satan. JÉSUS
déclare, « Je te loue, Père, SEIGNEUR du ciel et de la
terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux
intelligents, et de ce que tu les as révélées
105
aux enfants. » (Mt. 11 : 25.) DIEU révéla au prophète
Ésaïe qu’Il utiliserait des hommes humbles pour abaisser
les orgueilleux : « Le SEIGNEUR, L’ÉTERNEL des
armées, Va ôter de Jérusalem et de Juda Tout appui et
toute ressource, Toute ressource de pain Et toute
ressource d’eau, Le héros et l’homme de guerre, Le juge
et le prophète, le devin et l’ancien, Le chef de cinquante
et le magistrat, Le conseiller, l’artisan distingué et l’habile
enchanteur. Je leur donnerai des jeunes gens pour
chefs, Et des enfants domineront sur eux. Il y aura
réciprocité d’oppression parmi le peuple ; L’un opprimera
l’autre, chacun son prochain ; Le jeune homme attaquera
141
le vieillard, Et l’homme de rien celui qui est honoré. »
(És. 3 : 1-5.) JÉSUS déclare : « C’est pourquoi, quiconque
se rendra humblecomme ce petit enfant sera le plus
grand dans le royaume des cieux. Et quiconque reçoit
en mon nom un petit enfant comme celui-ci, me reçoit moi-
même. » (Mt. 18 : 4, 5.) {SR2: 105.3}
Un bref résumé sur la bête semblable À un léopard
Il a été précédemment démontré que la bête semblable à
un léopard, de par ses sept têtes et ses dix cornes, est la
représentation d’un système universel. Les quatre bêtes
de Daniel 7, le lion, l’ours, le léopard et la bête
indescriptible apparurent en vision en tant que quatre
empires universels arrivant l’un après l’autre. Ainsi, la
prophétie et aussi l’histoire prouvent que Babylone, les
Médo-Perses, la Grèce et Rome se sont succédé. Cette
solide chaîne de quatre maillons ne permet pas qu’un
autre système universel vienne briser ce lien formé par les
quatre bêtes. Par conséquent, la bête semblable à un
léopard doit succéder au quatre bêtes. Comme les « dix
cornes » de la bête indescriptible représentent « dix rois »
qui devaient s’élever de la monarchie Romaine, les «
couronnes sur les cornes » prouvent que la bête
semblable à un léopard représente la période après la
chute de la monarchie Romaine, moment auquel les « dix
rois » reçurent leur royaume. Comme elle « monte aussi
de la mer », cela montre à l’évidence qu’elle devait aussi
être le produit des guerres. La chute de la monarchie
Romaine donna donc naissance à la cinquième bête. Sa
gueule de lion, ses pieds d’ours, son corps de léopard et
ses dix cornes montrent qu’elle descend de Babylone, des
Médo-Perses, de la Grèce et de Rome. {SR2: 106.1}
142
Cette bête prononça des blasphèmes pendant quarante-
deux mois, ou 1260 ans. Il est donc indéniable qu’elle
représente la période papale de 538 ap J.-C. à 1798 ap
J.-C. —période où la tête papale reçut sa blessure
mortelle. Or, comme sa blessure devait à un moment
donné guérir après 1798, à l’évidence, elle représente
aussi l’histoire du monde de l’emprisonnement du Pape
Pie VI jusqu’au temps où sa « blessure mortelle fut guérie
» ; ces périodes donnèrent naissance au Catholicisme et
au Protestantisme. {SR2: 106.2}
106
Il aurait été imprudent et inutile de concevoir cette bête
prophétique si les symboles qu’elle renferme n’avaient
pas été capables de révéler autant le Protestantisme que
le Catholicisme. Avant que ne prirent fin les 1260 ans en
1798, les quatre dénominations Protestantes existaient
déjà, à savoir, les Luthériens, les Presbytériens, les
Méthodistes et les Chrétiens. Mais après 1798 arrivèrent
les Adventistes du Premier jour ; puis les Adventistes du
Septième jour, de 1844 à 1929, complétèrent les sept
têtes. Comme selon la déclaration du Message du Second
Ange, le Protestantisme tomba après 1844, et comme le
symbole d’Apocalypse 13 en 1930 révéla que les
Adventistes du Septième jour « furent en admiration
derrière la bête » (la terre), ceci eut pour conséquence de
guérir la blessure et susciter des blasphèmes sur les sept
têtes. Ainsi, l’accomplissement total de cette prophétie
symbolique révéla la vérité de la bête. Étant donné que
toutes les autres sectes ne sont que des ramifications de
ces sept corps, les têtes renferment donc toute la
Chrétienté jusqu’à 1930. La parole prophétique du
SEIGNEUR déclare : « Et toute la terre était dans
143
l’admiration derrière la bête » (mondanité), non derrière la
tête (la papauté). Cela signifie que la terre était en
admiration derrière le monde et non derrière le
Catholicisme. Dans cette grande apostasie, le message
d’Apocalypse 7 : 1-8 scellera et sauvera les 144 000 saints
de l’église Adventiste du Septième jour et ceux-ci ne
passeront jamais par la mort. Or, le message représenté
par l’ange d’Apocalypse 18 qui éclaire la terre de sa gloire,
appellera la « grande foule » d’Apocalypse 7 : 9 à sortir du
monde. {SR2: 107.1}
DIEU, qui a à cœur le bien de Son église en révélant Sa
vérité à Son peuple, nous a présenté de merveilleuses
images des événements de l’histoire. Cela témoigne d’un
amour éternel pour Israël, Son peuple choisi—les
prémices de Sa moisson. Ainsi, « le DIEU de Jacob a mis
en place », des milliers d’années à l’avance, Ses plans
afin de présenter à Son peuple une œuvre artistique
prophétique empreinte de la touche divine. {SR2: 107.2}
107
144
La bête À deux cornes
AP. 13 : 11-18
Alors que Jean observait la vision avec grand intérêt, son
attention fut porté sur un autre élément frappant : « Puis
je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux
cornes semblables à celles d’un agneau, et qui parlait
comme un dragon. » (Ap. 13 : 11.) Vers la fin de la
seconde et dernière phase de la bête indescriptible, un
autre pouvoir terrestre devait entrer en action si l’on en
croit la vision. Il est extraordinaire de constater la précision
des symboles de par leur période bien calculée et leur
ordre. La bête qui avait des cornes d’agneau (qui allaient
grandir) est un symbole incontestable d’une nation « qui
s’élèvera doucement jusqu’à devenir un puissant empire.
» « L’apparence d’agneau » fait référence à un
gouvernement qui naîtra en 1776 ap J.-C. (Voir « The
Great Controversy », pp. 439-441. « La Tragédie Des
Siècles », pp. 475-477.) {SR2: 108.1}
La bête a été reconnue comme étant le symbole des
États-Unis. Par conséquent, nous ne nous efforcerons
pas d’apporter des éléments en rapport avec son
application. Notre but, comme dit précédemment, est de
relier brièvement une bête à une autre bête, faisant par-là
la lumière sur les symboles qui n’ont pas été
compris. {SR2: 108.2}
Remarquez que chaque bête représentant la période du
Nouveau Testament a dix cornes excepté une. Nous
répétons que les dix cornes sont le symbole de systèmes
universels. Ce fait prouve que la bête à deux
cornes représente un gouvernement localisé. Alors que
les pouvoirs civils ou les gouvernements sont symbolisés
145
par des cornes, cette bête-ci en a deux. Il est donc évident
que la nation représentée par ce symbole possédera un
gouvernement à double forme. Comme Jean dit que, « la
bête parlait comme un dragon », cela révèle clairement
qu’elle doit rejeter sa constitution, et que la liberté que
DIEU a donnée à ses sujets sera enlevée. Selon Ap. 13 :
12, cette puissance doit imiter la bête « en sa présence »
(la souveraineté papale) : « Elle exerçait toute l’autorité de
la première bête en sa présence, et elle faisait que la terre
et ses habitants adoraient la première bête, dont la
blessure mortelle avait été guérie. » Si cette grande nation
devait se permettre de contrôler la conscience de ses
sujets par la législation, en contrôlant leur façon d’adorer
ou de ne pas adorer, cela serait contraire à ce que prévoit
sa constitution—elle parlerait comme un dragon. Selon la
constitution des États-Unis, le premier amendement
concernant les affaires religieuses déclare : « Le Congrès
ne fera aucune loi pour conférer un statut institutionnel à
une religion, qui interdise le libre exercice d’une religion.
» Si ce pays devait rejeter cet amendement, il rejoindrait
totalement la caractéristique symbolique. {SR2: 108.3}
108
Les versets suivants révèlent que le vieux dragon
exercera son pouvoir pour tromper autant que possible :
« Elle opérait de grands prodiges, même jusqu’à faire
descendre du feu du ciel sur la terre, à la vue des
hommes. Et elle séduisait les habitants de la terre par les
prodiges qu’il lui était donné d’opérer en présence de la
bête, disant aux habitants de la terre de faire une image à
la bête qui avait la blessure de l’épée et qui vivait. » (Ap.
13 : 13, 14.) Elle doit donc exercer un pouvoir persécuteur
tout en opérant des prodiges. {SR2: 109.1}
146
Alors que la Parole dévoile cette grande manipulation, l’on
pourrait croire que le monde aurait ouvert ses yeux et
aurait refusé d’être séduit par ces merveilles Satanique.
Mais Satan sait que les gens sont peu soucieux de la
Parole de DIEU et que leurs émotions sont facilement
transportées par des prodiges surnaturels et par
l’éloquence des hommes. Ainsi, Satan rendra sa
manigance parfaite et beaucoup tomberont dans le piège
en ignorant les avertissements. L’esprit humain ne peut
saisir ce pouvoir mystérieux et irrésistible qui étendra
bientôt son ombre terrible sur les habitants de la terre.
Aucun mortel ne peut subsister face à ce système civil et
religieux surnaturel. Ceux qui étudient la Parole, qui font
totalement confiance au SEIGNEUR et qui sont par
conséquent empli de l’Esprit Saint, échapperont à ce
piège terrible. {SR2: 109.2}
« Ceux qui préféreront mourir que de commettre une
mauvaise action sont ceux qui seront considérés comme
fidèles. »–« Testimonies for the Church », Vol. 5, p. 53.
Leur seule sécurité sera un, « Ainsi parle L’ÉTERNEL. »
Ils doivent regarder à DIEU comme étant leur seul
libérateur, comme le firent les trois Hébreux dans
l’ancienne Babylone et comme Daniel dans la fosse aux
lions. Quoi qu’il advienne, le peuple de DIEU ne peut
trouver son refuge qu’en calquant sa position par rapport
à celle de Schadrac, Méschac et Abed-Nego, lorsqu’ils
répondirent au roi : « Nous n’avons pas besoin de te
répondre là-dessus. Voici, notre DIEU que nous servons
peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous
délivrera de ta main, ô roi. Sinon, sache, ô roi, que nous
ne servirons pas tes dieux, et que nous n’adorerons pas
147
la statue d’or que tu as élevée. » (Da. 3 : 16-18.) {SR2:
109.3}
Le peuple de DIEU, à l’exemple de Daniel, sera capable
de dire au moment de sa délivrance : « Mon DIEU a
envoyé son ange et fermé la gueule des lions, qui ne m’ont
fait aucun mal, parce que j’ai été trouvé innocent devant
lui ; et devant toi non plus, ô roi, je n’ai rien fait de mauvais.
» (Da. 6 : 22.) Dans un temps d’épreuve semblable à celui-
là, l’on verra clairement qui servira le SEIGNEUR et qui
ne le servira pas. Ce temps de détresse divisera les
habitants de la terre en deux catégories de personnes
distinctes, telles des brebis et des boucs. {SR2: 109.4}
109
« Et il lui fut donné d’animer l’image de la bête, afin que
l’image de la bête parlât, et qu’elle fît que tous ceux qui
n’adoreraient pas l’image de la bête fussent tués. Et elle
fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et
esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou
sur leur front, et que personne ne pût acheter ni vendre,
sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de
son nom. » (Ap. 13 : 15-17.) {SR2: 110.1}
Le décret sévère de la bête à deux cornes sera adopté par
les nations du monde et l’image de la bête, qui exigera
l’obéissance à une adoration de forme ecclésiastique,
sera mise en place à l’échelle internationale. La marque
de la bête est l’observation du Dimanche. Sous un
prétexte ou un autre, l’homme insouciant et indifférent
adorera l’image de la bête et recevra la marque. Seuls
ceux qui se seront fortifiés dans la foi en DIEU, dans la
connaissance de Sa Parole et dans l’obéissance aux
148
divins préceptes par la sanctification du cœur, par le
pouvoir du Saint Esprit, seront capables d’échapper aux
griffes du malin. Lorsque le peuple de DIEU ne pourra ni
acheter ni vendre, sa seule source de subsistance se fera
à travers la divine providence. Pendant cette courte
période, DIEU assurera, d’une manière ou d’une autre, les
besoins et le bien-être de Son peuple. Cependant, les
circonstances seront semblables au séjour dans le
désert. {SR2: 110.2}
« Le temps est proche où, comme les disciples, nous
serons forcés de trouver refuge dans des lieux désolés et
abandonnés. À l’instar du siège de Jérusalem par les
forces Romaines qui marqua le signal de la fuite pour les
Chrétiens de Judée, le passage d’une partie de notre
nation sous l’emprise du pouvoir caractérisé par le décret
mettant en vigueur le Sabbat papal, sera notre
avertissement. Il sera alors temps de quitter les grandes
villes avant d’en quitter de plus petites et d’aller se retirer
dans des maisons isolées dans les montagnes. »–
« Testimonies to the Church », Vol. 5, pp. 464, 465. Le
18ème verset d’Apocalypse 13 sera expliqué dans une
autre étude. {SR2: 110.3}
110
149
La bête Écarlate AP. 17
« Et il me transporta en esprit dans un désert. Et je vis une
femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de
blasphème, ayant sept têtes et dix cornes. » (Ap. 17 : 3.)
Cette bête particulière ne peut pas symboliser Rome
comme certains ont pensé. La première raison est que
la bête indescriptible de Daniel 7, comme on a déjà
expliqué, est un symbole de Rome, et on l’a vu en train de
monter de la mer ; mais la bête écarlate, dit Jean, était
dans le désert. Donc, les forces qui amenèrent la bête
écarlate sur la scène de l’action sont l’opposé de celles
qui produisirent l’indescriptible. {SR2: 111.1}
La deuxième raison est que comme l’ange était sur le
point de montrer à Jean la vision, il lui dit : « Viens, je te
montrerai le jugement de la grande prostituée qui est
assise sur les grandes eaux. » (Ap. 17 : 1) Puis Jean fut
transporté dans le désert, et là il vit la femme qui montait
la bête. La raison pour laquelle la vision est donnée est
pour lui montrer le jugement de la femme. Mais elle ne fut
pas jugée à l’époque de Rome ; son jugement est encore
dans le futur, et il s’exécutera sous le ‘grand cri’ de l’ange
d’Apocalypse 18. (Voir les versets 8, 10.) Son dernier acte
est de monter sur la bête, donc la bête doit représenter la
période dans laquelle elle est jugée. Il y a une troisième
raison qui explique pourquoi la bête ne peut pas être un
symbole de Rome. Le livre de Daniel et le livre de
l’Apocalypse, furent écrits spécialement pour la
génération qui vit au temps de la fin, et pas tellement pour
le monde romain. (Voir Da. 12 : 4.) Ils n’avaient aucune
compréhension des écrits qui appartenaient aux derniers
jours, et de ce fait, ils ne pouvaient pas en tirer profit. Il
aurait été donc impropre et malavisé de la part de DIEU
150
d’appliquer toutes les bêtes à Rome, et de laisser la
période à laquelle s’appliquaient les livres, sans une
représentation symbolique. {SR2: 111.2}
Nous croyons qu’il doit avoir une information symbolique
complète pour cette présente génération qu’il n’a eu pour
celles qui précédaient. Ainsi, il est très incohérent et
déraisonnable de la part de ceux qui ont appliqué la ‘bête
semblable à un léopard’ d’Apocalypse 13, et ‘l’écarlate’
d’Apocalypse 17, avec la ‘bête indescriptible’ de Daniel 7
comme étant des symboles de Rome. Pourquoi y a-t-il
autant de symboles pour Rome et aucun pour la période
pour laquelle les livres furent écrits ? De plus, il n’y a pas
de faits pour supporter de telles affirmations. La plus
grand reproche donné pour de telles déclarations est
qu’elles tirent la même leçon d’une bête comme elles font
pour l’autre. S’il n’y
111
a pas de leçon particulière dans chacune d’elle pourquoi
sont-elles données ? Appliquant les têtes comme ils le
font pour les cornes comme étant des symboles de
gouvernement, montre qu’ils n’avaient aucune lumière de
la part du DIEU grand et omniscient. Si chaque terme
signifie gouvernement, pourquoi l’Inspiration a-t-elle
utilisé cornes et têtes ensemble ? {SR2: 111.3}
Remarquez combien il est déraisonnable d’appliquer la
femme qui monte la bête ou qui s’assoit sur les têtes, au
catholicisme dans la période du nouveau testament, et
d’appliquer les têtes aux sept formes de gouvernements
consécutifs dans la période de l’ancien testament. L’ange
dit : « Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles
151
la femme est assise. » (Ap. 17 : 9.) Si l’église papale vint
en existence en 508 av. J. C, comment pouvait-elle
‘s’asseoir’ sur un gouvernement quelconque des siècles
avant ? Et encore, si les têtes se succédaient ou est la
preuve ? Ne sont-elles pas toutes présentes sur la bête
avec la femme assise dessus ? Comme par ses dix cornes
et ses sept têtes la bête écarlate prouve d’être universelle,
la chaîne successive de bêtes (le lion, l’ours, le léopard à
quatre têtes, l’indescriptible et celle semblable à un
léopard) rend impossible à une autre bête universelle de
couper leur chaîne incassable de cinq maillons. Un tel
acte serait une tentative pour renverser la prophétie et
l’histoire. Donc, la seule période qu’elle peut vraiment
représenter, serait celle après la guérison de la ‘blessure
mortelle’ de la bête semblable à un léopard – devenant
ainsi une sixième bête universelle. {SR2: 112.1}
Puisque la ‘bête écarlate’ est la dernière dans le défilé
symbolique des bêtes, elle doit posséder toutes les
caractéristiques de ses ancêtres. Les dix cornes de
l’indescriptible, les sept têtes de la bête semblable à un
léopard et ses propres têtes non blessées, montrent
qu’elle vient sur la scène après la guérison de la blessure
mortelle. Sa couleur écarlate dénote une malédiction
comme c’est le cas pour le dragon (diable), dans
Apocalypse 12 : 3 et les mots ‘va à la perdition,’ (Ap. 17 :
11), révèlent qu’elle doit emmener la fin de ce monde par
une malédiction qui causera une ‘ruine complète ; une
destruction ; une misère future ou une mort éternelle.’-
‘Standard Dictionary.’ {SR2: 112.2}
Donc, si cette bête représente notre monde actuel, ne
serait-il pas malavisé de la part de DIEU s’il devait négliger
de prévoir la multiplicité des sectes en ce temps et la
152
grande confusion parmi la chrétienté, si les symboles par
cette bête manquent de révéler la véritable condition des
églises ? Comme la bête indescriptible relate la chute de
l’église dans la période qu’elle représente, la bête écarlate
devrait faire de même. En fait, c’est la raison principale
pour laquelle ces bêtes prophétiques sont
présentées. {SR2: 112.3}
La bête écarlate est la dernière bête symbolique dans la
chaîne continue des évènements historiques. Cette bête
ne monte pas de la mer comme les bêtes qui la
précédaient, mais elle était vue dans le désert. Donc, la
bête écarlate est créé par un incident
112
historique à la différence des bêtes avant elle. Le symbole
montre que ce ne sont pas les conflits ou des guerres
parmi les nations qui mettent cette bête sur l’avant de la
scène, mais plutôt un principe qui est l’opposé du symbole
– une mer trouble. {SR2: 112.4}
Elle a dix cornes et sept têtes, les mêmes que la bête
semblable à un léopard d’Apocalypse 13 : 1 – 3. La seule
différence entre les têtes des deux bêtes est la blessure
mortelle sur celle semblable à un léopard. Comme sa
‘blessure fut guérie,’ il est clair que la ‘bête écarlate’ est
une continuation de la ‘bête semblable à un léopard.’ Jean
dit : « Mais sa blessure mortelle fut guérie. » {SR2: 113.1}
Ainsi, la bête écarlate a sept têtes non blessées. Les sept
têtes représentent la Chrétienté comme sur la bête
semblable à un léopard, mais c’est dans le symbole de
l’écarlate qu’elles sont appelées Babylone. Comme elle
est pleine de noms de blasphèmes cela confirme qu’elle
153
représente une période extrêmement coupable. ‘Pleine
de noms,’ implique une grande multiplicité de sectes soi-
disant Chrétiennes ; ‘de blasphèmes,’ à cause du rejet de
la vérité présente, (refusant la correction) et qui osent
s’appeler par le nom de Christ (Chrétiens). {SR2: 113.2}
Les ‘dix’ cornes dénotent le même que sur les bêtes avant
elle, signifiant un système universel. Si les têtes de la bête
semblable à un léopard représentent des organisations
religieuses, alors (l’écarlate) embrasse toute la présente
civilisation, civile et religieuse (cornes et têtes).
Remarquez que le dragon d’Apocalypse 12 : 3, a les
couronnes sur ses têtes et non pas sur les cornes. On a
expliqué auparavant que quand les couronnes
apparaissent sur les têtes, cela dénote un système
politico-religieux. Mais si elles apparaissent sur les cornes
cela révèle que l’état est indépendant de l’église. {SR2:
113.3}
On remarquera que la bête écarlate est sans
couronne comme l’indescriptible de Daniel 7 : 7, 8.
Dans le premier stade de la bête indescriptible, les dix
cornes représentant Rome impériale n’avaient pas de
couronnes parce qu’elles n’avaient pas encore reçu de
royaume. Mais dans son deuxième stade, (après la chute
de Rome impériale) elles auraient dû en réalité être
couronnées ; la ‘petite corne’ ayant des ‘yeux comme des
yeux d’homme, et une bouche qui parlait avec arrogance’
(une combinaison d’une union corne tête de l’église et de
l’état — la papauté) étant suprême, les cornes ne
pouvaient pas être couronnées, montrant que la papauté
devait régner sur les rois. La bête écarlate est aussi
contrôlée par la femme qui monte sur son dos (église et
état). Cela montre qu’elle est l’autorité ou la couronne, car
154
elle dirige la bête. C’est l’une des raisons que les
couronnes sont absentes sur cette bête. La dernière est
l’image de la première, confirmant le fait que la bête
écarlate représente la période de ‘l’image de la bête,’
accomplissant Apocalypse 13 : 12, 15 : « Elle exerçait
toute l’autorité de la première bête en sa présence, et elle
faisait que la
113
terre et ses habitants adoraient la première bête, dont la
blessure mortelle avait été guérie… Et il lui fut donné
d’animer l’image de la bête, afin que l’image de la bête
parle, et qu’elle fasse que tous ceux qui n’adoreraient pas
l’image de la bête soient tués. » La différence entre ces
deux systèmes dramatiques est révélée par les deux
symboles (corne tête sur l’une, et la femme assise sur
l’autre). {SR2: 113.4}
La bête non descriptible possède seulement une ‘corne
tête’ – symbole d’un système mono sectaire par alliance
du pouvoir civil avec un credo religieux. Mais la bête
écarlate a sept têtes qui dénotent une association multi
sectaire sous une juridiction politico-religieuse suprême
(la femme). Elle représente notre monde à sa fin avec son
autorité souveraine et sa théologie théorique sous la
domination de la ‘femme.’ {SR2: 114.1}
La période représentée par la bête écarlate commença en
1929, date à laquelle la blessure mortelle fut guérie. Mais
sa carrière sera complètement développée quand la
‘femme’ s’assiéra sur son dos. {SR2: 114.2}
Le début de cet acte sera marqué quand la prédiction
suivante est pleinement réalisée : « Quand le
155
protestantisme essaiera de se rapprocher de la puissance
romaine et du spiritisme, quand sous la pression de cette
triple alliance les Etats-Unis auront rejeté chaque principe
de leur constitution en tant que gouvernement protestant
et républicain, quand enfin ils propageront les erreurs et
les tromperies de la papauté, alors nous saurons que le
temps est arrivé où Satan opérera des prodiges et des
miracles et que la fin est proche. » — ‘Témoignages pour
l’Eglise,’ Vol. 2, p. 179. {SR2: 114.3}
Apocalypse 17 : 8 – « La bête que tu as vue était, et elle
n’est plus. Elle doit monter de l’abîme, et aller à la
perdition. Et les habitants de la terre, ceux dont le nom n’a
pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de
vie, s’étonneront en voyant la bête, parce qu’elle était,
et qu’elle n’est plus, et qu’elle reparaîtra. » ‘La bête que
tu as vue’ (la bête écarlate), dit l’ange, ‘était et elle n’est
plus.’ Comme il a été expliqué auparavant, la bête a
d’abord commencé à apparaître sur la scène de l’histoire
vers 1929. Donc le mot ‘était ‘ représente la période
commençant par la date citée au-dessus jusqu’à la
période où elle ‘n’est plus.’ {SR2: 114.4}
La période représentée par le mot ‘plus,’ est les mille ans
de la captivité de Satan –millénium : « Il saisit le dragon,
le serpent ancien, qui est le Diable et Satan, et il le lia pour
mille ans. Il le jeta dans l’abîme, ferma et scella l’entrée
au-dessus de lui, afin qu’il ne séduise plus les nations,
jusqu’à ce que les mille ans soient
114
accomplis. Après cela, il faut qu’il soit délié pour un peu
de temps. » (Ap. 20 : 2, 3.) {SR2: 114.5}
156
Cette période commence avec la seconde venue de
Christ et la fin de ce monde actuel. A ce moment, l’écriture
d’Apocalypse 20 : 6 sera accomplie : « Heureux et saints
ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde
mort n’a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront
sacrificateurs de DIEU et de Christ, et ils régneront avec
lui pendant mille ans. » Quand les justes morts
ressuscitent et s’unissent aux vivants, alors la prophétie
de Jérémie sera pleinement accomplie : « Je regarde, et
voici, le Carmel est un désert ; et toutes les villes sont
détruites, devant L’ÉTERNEL, devant son ardente colère.
Car ainsi parle L’ÉTERNEL : Tout le pays sera dévasté ;
mais je ne ferai pas une entière destruction. » (Jé. 4 : 26,
27.) {SR2: 115.1}
Quand les villes sont détruites et le pays dévasté alors
l’espérance des rachetés s’accomplira : « Car le
SEIGNEUR lui-même, à un signal donné, à la voix d’un
archange, et au son de la trompette de DIEU, descendra
du ciel, et les morts en Christ ressusciteront
premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui seront
restés, nous serons tous ensemble enlevé avec eux sur
des nuées, à la rencontre du SEIGNEUR dans les airs, et
ainsi nous serons toujours avec le SEIGNEUR. » (1 Th. 4
: 16, 17.) A ce moment glorieux, quand les saints partent,
la terre sera laissée dans les ténèbres comme décrite par
Jérémie : « A cause de cela, le pays est en deuil, et les
cieux en haut sont obscurcis ; car je l’ai dit, je l’ai résolu,
et je ne m’en repens pas, je ne me rétracterai pas. Au bruit
des cavaliers et des archers, toutes les villes sont en fuite
; on entre dans les bois, on monte sur les rochers ; toutes
les villes sont abandonnées, il n’y a plus d’habitants.
» (Jé. 4 : 28, 29.) {SR2: 115.2}
157
Puis quand les saints entrent par les portes du paradis, la
vision de Jean s’accomplira : « Et je vis des trônes ; et à
ceux qui s’y assirent fut donné le pouvoir de juger. Et je
vis les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du
témoignage de JÉSUS et à cause de la parole de DIEU,
et de ceux qui n’avaient pas adoré la bête ni son image,
et qui n’avaient pas reçu la marque sur leur front ni sur
leur main. Ils revinrent à la vie, et ils régnèrent avec Christ
pendant mille ans. » (Ap. 20 : 4.) Les justes passeront
mille ans à juger les méchants morts. Pour une étude plus
approfondie sur le millénium voir ‘Tragédie des Siècles,’
p. 715 – 718. {SR2: 115.3}
« Les autres morts ne revinrent point à la vie jusqu’à ce
que les mille ans soient accomplis. C’est la première
résurrection… Et je vis les morts, les grands et les petits,
qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts.
Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et
les morts furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui
était écrit
115
dans ces livres. » (Ap. 20 : 5, 12.) Les livres contiennent
les dossiers des méchants ; le livre de vie est ouvert et
examiné par les saints, et ils y trouvent uniquement les
noms des justes. Les noms de certains qui autrefois y été
inscrits ont été effacés tandis que les noms des autres
n’ont jamais été inscrits sur ses pages. {SR2: 115.4}
Retournons à notre sujet : « La bête que tu as vue était,
et elle n’est plus. Elle doit monter de l’abîme. » Jusqu’à
maintenant nous avons expliqué la première partie de
l’écriture citée (était et n’est plus). Remarquons les mots,
158
« elle doit monter de l’abîme. » Dans la période millénaire,
les méchants seront jugés et à sa fin, Christ et les saints
retourneront sur la terre. Jean témoigne de cela : « Et je
vis descendre du ciel, d’auprès de DIEU, la ville sainte, la
nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui
s’est parée pour son époux. » (Ap. 21 : 2.) Quand Christ
avec les saints et la ville descendent, alors l’écriture
suivante s’accomplira : « La mer rendit les morts qui
étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les
morts qui étaient en eux ; et chacun fut jugé selon ses
œuvres. » (Ap. 20 : 13.) Remarquez le verbe, ‘fut,’ étant
au passé montre qu’ils furent jugés avant leur
résurrection. Par la résurrection des méchants, Satan
sera relâché de sa captivité pour un ‘peu de temps.’ (Voir
Ap. 20 : 3.) C’est de cette façon que la bête (monde)
‘montera de l’abîme.’ {SR2: 116.1}
Mais l’ange dit aussi, la bête doit ‘aller à la perdition’ ;
c’est-à-dire après qu’elle soit montée. Satan est relâché
pour un peu de temps seulement. Lui et les méchants
vivront pendant cent ans après la résurrection. (La Verge
du Berger, Vol. 1, p. 95, 96.) La Bible dit qu’à la fin des
cent ans que « la mort et le séjour des morts furent jetés
dans l’étang de feu. C’est la seconde mort, l’étang de feu.
Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut
jeté dans l’étang de feu. » (Ap. 20 : 14, 15.) La seconde
mort des méchants est un mort éternel, « et elles seront
comme si elles n’avaient jamais été. » (Abdias 16.) En
parlant de la destruction de Satan le prophète dit : « Tous
ceux qui te connaissent parmi les peuples sont dans la
stupeur à cause de toi ; tu es réduit à rien, tu ne seras plus
à jamais ! » (Ez. 28 : 19.) {SR2: 116.2}
159
« Car voici, le jour vient, ardent comme une fournaise.
Tous les hautains et tous les méchants seront comme du
chaume ; le jour qui vient les embrasera, dit L’ÉTERNEL
des armées, il ne leur laissera ni racine ni rameau. » (Mal.
4 : 1.) C’est de cette manière que la bête ira à la perdition.
(La définition du mot perdition dans le Webster est : ‘une
destruction totale ; une perte complète de l’âme ou du
bonheur dans un état futur.’) {SR2: 116.3}
Regardons le résumé : La bête qui ‘était’ est la
116
période avant le millénium ; et ‘qui n’est plus,’ est pendant
le temps du millénium ; et ‘qui doit monter de l’abîme,’ est
la période après le millénium où tous les méchants
ressusciteront et iront à la perdition ; c’est-à-dire, à la fin
des cent ans, les méchants, Satan et ses anges seront
consumés par le feu. {SR2: 116.4}
« Et les habitants de la terre, ceux dont le nom n’a pas été
écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie,
s’étonneront en voyant la bête, parce qu’elle était, et
qu’elle n’est plus, et qu’elle reparaîtra. » (Ap. 17 : 8.)
Quelle surprise ça sera pour les méchants quand ils
verront s’animer soudainement, la grande multitude aussi
nombreuse que les sables de la mer. Ce sera quelque
chose qui n’a jamais effleuré l’esprit. Remarquez la
phrase, ‘dès la fondation du monde.’ Ce terme inclure tous
les méchants depuis le commencement du monde et
prouve assurément que cette interprétation est
correcte. {SR2: 117.1}
Ap. 17 : 9, « C’est ici l’intelligence qui a de la sagesse. Les
sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la femme
160
est assise. » Toutes les têtes étant présentes sur la bête,
et la femme qui est assise sur elles, prouvent que toutes
les sept ‘montagnes’ doivent exister en même temps.
Elles ne peuvent pas être consécutives car la femme
s’assoit sur toutes les têtes, cela démontre une grande
union des têtes par l’intermédiaire de la femme. Elles sont
appelées ‘montagnes,’ comme la dénomination de DIEU
est appelée ‘montagne,’ dans Esaïe 2 : 2, et Michée 4 : 1.
La ‘montagne’ (singulière) est la dénomination de DIEU,
mais les ‘montagnes’ (plurielles par Esaïe et Michée) font
référence aux mêmes dénominations représentées par
les têtes sur la bête. Ainsi ‘les sept têtes sont sept
montagnes.’ {SR2: 117.2}
Ap. 17 : 10, « Et il y a sept rois : cinq sont tombés, un
existe, l’autre n’est pas encore venu, et quand il sera venu,
il doit rester peu de temps. » Remarquez qu’il ne dit pas :
‘Elles sont,’ mais, ‘il y a.’ Donc les ‘têtes’ ne peuvent pas
être des symboles des rois. Les rois règnent en ordre
successif, car, cinq sont tombés, un existe et
l’autre n’est pas encore venu. Remarquez le nombre
Biblique ‘sept,’ signifiant plénitude. Comme la bête
représente aussi les méchants qui ressusciteront de
l’autre côté du millénium, et si tous ceux qui vécurent
depuis Caïn jusqu’à la fin de cette présente génération
doivent ressusciter, alors les sept rois en rapport avec la
bête doivent s’appliquer à toute l’histoire du monde depuis
la création jusqu’à la fin. « Qui a fait et exécuté ces choses
? C’est celui qui a appelé les générations dès le
commencement, moi, L’ÉTERNEL, le premier et le
même jusqu’aux derniers âges. » (Es. 41 : 4.) {SR2:
117.3}
161
Comme l’explication de la prophétie symbolique est
maintenant comprise à l’heure actuelle, et comme de
telles prophéties ne sont pas révélées qu’au temps
opportun, et que la leçon qui en découle concerne cette
présente génération
117
, alors la prédiction est la vérité présente. Donc, nous
devons considérer l’usage des temps passé et présent de
la Bible. Cette règle grammatique est suivie dans les
écritures, est c’est l’une des moyens de reconnaître la
vérité présente. Ne permettez pas à l’ennemi de vous faire
trébucher sur ce point par une philosophie ou une
théologie vaine. Les écritures sont parfaites en elles-
mêmes. La version King James est aussi sûre que
n’importe quelle autre ‘bonne’ traduction. Tenez compte
des explications par les traductions que vous-même ne
comprenez pas. N’ayez confiance en personne. {SR2:
117.4}
« Et il y a sept rois : cinq sont tombés, un existe, l’autre
n’est pas encore venu, et quand il sera venu, il doit rester
peu de temps. » (Ap. : 17 : 10.) L e ‘roi’ qui ‘existe,’ doit
être celui qui existe actuellement, et celui qui ‘n’est pas
encore venu,’ doit être dans le futur. Par conséquent, les
cinq qui sont ‘tombés,’ doivent être dans le passé. Ce
sera la seule position correcte à prendre afin de ne pas
faire du tort à la sainte parole de DIEU. Comme elle se
réfère à toute l’histoire du monde sous le péché, nous
devons considérer le nombre d’empires universels ou les
périodes depuis le commencement du monde. Il y en a un
avant le déluge comme on l’a expliqué auparavant ; le
deuxième est Babylone ; le troisième, Médo Perse ;
162
quatrième, Grèce ; et le cinquième est la monarchie
romaine. Ces cinq sont tombés. Celui qui ‘existe’, est la
civilisation actuelle depuis la chute de Rome sous le
symbole de la bête ‘semblable à un léopard’ et la bête
‘écarlate’, jusqu’au commencement du millénium, cette
période est appelée Rome dans son état brisé,
représentée par les pieds et les orteils de la grande statue
de Daniel 2. Ceux-ci sont six rois. ‘Cinq sont tombés’ et un
‘existe’. L’autre qui ‘n’est pas encore venu,’ doit être la
période après le millénium, correspondant à la bête qui
doit monter de l’abîme. {SR2: 118.1}
Combien il est merveilleux de voir comment DIEU a
dépeint l’histoire de notre monde avec des symboles si
parfaits utilisant des nombres de plénitude dans chaque
cas. Ainsi son plan, sa règle et son guide divins pour son
peuple sont révélés d’une génération à l’autre. Parlant du
septième roi, celui après le millénium, le texte dit, « quand
il sera venu, il doit rester peu de temps, » correspondant
à celui d’Apocalypse 20 : 3, « Après cela, il faut qu’il
(Satan) soit délié pour un peu de temps. » {SR2: 118.2}
Apocalypse 17 : 11 – « Et la bête qui était, et qui n’est
plus, est elle-même un huitième roi, et elle est du nombre
des sept et va à la perdition. » Pour démasquer le mystère
apparent, tout ce qu’il faut faire est de compter
les bêtes prophétiques représentant les périodes et les
nations. Commençant par la première bête et comme
nous fermons avec la dernière, elle doit être ‘le huitième’
et ‘du nombre des sept.’ Le lion (Babylone) est la
première ; l’ours (Médo Perse) est la seconde ;
le léopard à quatre têtes (Grèce) est la troisième ; la bête
indescriptible (Rome)
163
118
est la quatrième ; celle semblable à un léopard (de la
chute de Rome jusqu’à 1929) est la cinquième ; celle qui
avait des cornes semblables à celles d’un
agneau (Etats-Unis) est la sixième ; l’écarlate (de 1929
jusqu’à la fin de ce monde actuel) est la septième ; la
même ‘écarlate’ qui doit monter de l’abîme et aller à la
perdition (de la résurrection des méchants jusqu’à leur
deuxième mort), est la huitième : « Et la bête qui était, et
qui n’est plus, est elle-même un huitième roi, et elle est du
nombre des sept et va à la perdition. » Elle est le huitième
roi, ‘mais elle est du nombre des sept, parce qu’elle
‘était et elle n’est plus et existe encore.’ C’est-à-dire, la
bête écarlate apparaît sur la scène la deuxième fois
(premièrement, avant le millénium et deuxièmement,
après le millénium par la seconde résurrection). Donc, elle
est le huitième roi, mais est du nombre des sept : ‘Et elle
va à la perdition’ (la seconde mort des méchants). Aussi
simple que cela puisse être il est pourtant absolument
parfait, il dit la vérité et corrige l’erreur. Ici nous voyons
une autre série de numéros incluant toute la chaîne des
bêtes. Le dragon rouge dans Apocalypse 12 : 3, ne peut
pas être compté avec les nombreuses bêtes, car il n’est
pas un symbole d’une quelconque nation ou
gouvernement. Il représente Satan et ses plans à certains
moments, car il est ‘appelé le Diable et Satan.’ (Ap. 12 :
9.) {SR2: 118.3}
Ap. 17 : 12 – « Les dix cornes que tu as vues sont dix rois,
qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais qui reçoivent
autorité comme rois pendant une heure avec la bête. »
Les dix cornes démontrent exactement les mêmes que
sur la bête indescriptible. Comme la civilisation actuelle
164
était personnifiée dans cette bête (monarchie romaine) et
symbolisée par les cornes, de même la multitude
méchante sur l’autre côté du millénium est personnifiée
par la bête écarlate et symbolisée par les cornes. Donc,
ils ‘n’ont pas encore reçu de royaume. Mais reçurent
autorité comme rois pendant une heure avec la bête.’
Cette dernière phrase (une heure avec la bête) sera
expliquée plus amplement en rapport avec une autre
étude. {SR2: 119.1}
Ap. 17 : 13 – « Ils ont un même dessein, et ils donnent
leur puissance et leur autorité à la bête. » Les rois qui
descendirent de la monarchie romaine ont été en conflit
continuel et ils y seront jusqu’à la fin. Le prophète dit : «
Tu as vu le fer mêlé avec l’argile, parce qu’ils se mêleront
par des alliances humaines ; mais ils ne seront point
unis l’un à l’autre, de même que le fer ne s’allie point avec
l’argile. » (Da. 2 : 43.) Mais il ne sera pas ainsi avec la
multitude innombrable de l’autre côté du millénium. « Ils
ont un même dessein, et ils donnent leur puissance et leur
autorité à la bête. » (Ap. 17 :13.) {SR2: 119.2}
Ap. 17 : 14 – « Ils combattront contre l’Agneau, et l’Agneau
les vaincra, parce qu’il est le SEIGNEUR des seigneurs et
le Roi des rois, et les appelés, les élus et les fidèles qui
sont avec lui les vaincront aussi. » Satan rassemblera la
grande multitude et les séduira
119
encore une fois. Il rassemblera les armées des nations
contre la sainte cité à la fin des cent ans — la nouvelle
Jérusalem, faisant ainsi la guerre contre l’Agneau : «
Quand les mille ans seront accomplis, Satan sera relâché
165
de sa prison. Et il sortira pour séduire les nations qui sont
aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, afin de les
rassembler pour la guerre ; leur nombre est comme le
sable de la mer. Ils montèrent à la surface de la terre, et
ils investirent le camp des saints et la ville bien-aimée.
Mais un feu descendit du ciel, et les dévora. Et le diable,
qui les séduisait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre,
où sont la bête et le faux prophète. Ils seront tourmentés
jour et nuit, aux siècles des siècles. » (Ap. 20 : 7 –
10.) {SR2: 119.3}
‘Tourmentés jour et nuit ;’ Remarquez qu’il n’est pas dit
tourmentant, mais ‘tourmentés’ ; c’est-à-dire qu’ils sont
punis une fois pour toutes. ‘Jour et nuit,’ signifie qu’ils
seront punis et détruits de la même manière que les
antédiluviens — en pleuvant, ‘jour et nuit,’ – de l’eau dans
le premier, et par le feu dans le dernier. {SR2: 120.1}
La couleur de la bête (écarlate) révèle que le peuple de
DIEU aura été appelé par le message du ‘grand cri,’ et il
sera ainsi séparé et distinct du monde. Ainsi la bête reste
écarlate (enlevée séparée), un signe qui démontre qu’elle
est sous la condamnation, laissée sans excuse — prête à
périr. ‘Pleine de noms de blasphème’, démontre une
multiplicité de sectes et d’hypocrisie. Le reste du chapitre
sera expliqué dans une autre étude. {SR2: 120.2}
120
166
La femme assise sur la « bête », les « têtes » et les «
eaux »
Apocalypse 17
« Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes vint,
et il m’adressa la parole, en disant : Viens, je te monterai
le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les
grandes eaux. » (Ap. 17 : 1.) L’ange qui parlait à Jean est
l’un des sept qui tenaient les sept coupes des sept
derniers fléaux. (Voir Ap. 15 :7 ; 16 : 1.) On remarquera
qu’il avait la coupe du fléau prête, mais elle n’avait pas été
déversée au moment qu’il avait dit à Jean, ‘viens, je te
monterai le jugement de la grande prostituée.’ Selon
l’information donnée, il est clair que l’évènement prédit par
le symbole, la femme assise sur la bête, se passe
brièvement avant le déversement des fléaux et à l’époque
du jugement de la ‘femme.’ {SR2: 121.1}
Qui est la femme assise sur la bête ?
La raison pour laquelle la vision fut montrée, est rendue
claire par les paroles de l’ange : « Viens, je te monterai
le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les
grandes eaux. » L’interprétation des ‘eaux’ est donnée par
l’ange dans Ap. 17 : 15 : « Ce sont des peuple, des foules,
des nations, et des langues. » La femme assise sur elles,
dénote que les habitants (eaux) s’étaient faits attraper par
son piège de déception (assise sur elles). {SR2: 121.2}
« Cette femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, et
parée d’or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait
dans sa main une coupe d’or, remplie d’abominations et
des impuretés de sa prostitution. » (Ap. 17 : 4.) La femme
est un symbole d’un système religieux contrefait. De sa
167
coupe elle distribue des fausses doctrines. Etant d’or, elle
a une apparence de splendeur — attrayante. Ses
vêtements coûteux de couleurs criantes et ses ornements
précieux décrivent vivement la magnificence de cette
personne très vile, son faste royal et sa vaine gloire. Par
la force de son attraction, si irrésistible pour l’œil humain,
elle a conquis les hommes du plus grand intellect—‘c’est
avec elle que les rois de la terre se sont livrés à la
débauche.’ Des millions possédant de fortes facultés
mentales, des hommes qui apparaissent comme des
géants parmi les habitants de la terre, sont tombés
comme des victimes impuissantes dans son piège. Les
121
rois de la terre sont coupables d’adultère spirituel avec la
‘femme’ (ivres des fausses doctrines), de ce fait
s’empêtrant dans ses pièges séducteurs. {SR2: 121.3}
N’importe quelle organisation soi-disant Chrétienne qui
distribue de fausses doctrines sous l’apparence de la
vertu, est évidemment gouvernée par le pouvoir de la
‘femme.’ On peut faire remonter l’origine de tels
enseignements erronés jusqu’à la coupe d’or. L’ange dit :
« Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la
femme est assise. » Il a été déjà expliqué que
les têtes sont les symboles des dénominations soi-disant
Chrétiennes, et comme elle est assise sur toutes les
têtes, cela démontre l’union des églises sous une tête—
‘la femme’. Le chiffre biblique ‘sept’ comprend toutes ces
organisations-là. {SR2: 122.1}
Si toutes les églises en ce temps actuel étaient dirigées
par le Saint Esprit, il n’y aurait pas eu de confusion parmi
168
les sectes soi-disant Chrétiennes. Comme ce serait
impossible à toutes d’avoir raison tandis que même deux
n’ont pas la même croyance, il est justifiable de dire que
ceux qui boivent le vin venant de la ‘coupe remplie
d’abominations,’ sont nombreux, car l’inspiration dit : « Et
c’est du vin de sa débauche que les habitants de la terre
se sont enivrés. » (Ap. 17 : 2, dernière partie.) {SR2:
122.2}
Remarquez que la ‘femme’ est assise sur les ‘eaux,’ aussi
sur les ‘têtes,’ et sur la ‘bête.’ (Voir Ap. 17 : 1, 3, 9.)
Comme il serait impossible à une personne de s’asseoir
sur tous les trois objets en une seule fois, les symboles
prophétiques révèlent une tromperie spirituelle en trois
périodes différentes. Ainsi Jean déclare : « Je vis une
femme assise sur une bête écarlate. » Non pas sur les
‘eaux’, ni sur les ‘têtes.’ Avant de l’avoir vu, l’ange dit, la
femme ‘est assise sur les grandes eaux.’ C’est l’ange qui
ajouta, ‘les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles
la femme est assise.’ (Voir Ap. 17 : 1, 9.) Ainsi, Jean vit
seulement son dernier exploit (assise sur la bête). Par
conséquent, le symbole, assise sur les ‘eaux,’ est son
premier acte selon la vision. {SR2: 122.3}
Donc son premier accomplissement (‘assise sur les eaux’)
a dû être dans le passé dès que le symbole prophétique
a été révélé. Alors le fait de s’asseoir sur les têtes devient
son deuxième accomplissement, et le dernier est d’être
assise sur la Bête ; le temps où elle est jugée. {SR2:
122.4}
Comme les églises Protestantes sont représentées par
les têtes, elle n’aurait pas pu s’asseoir sur elles avant la
réforme, car elles n’existaient pas encore. Comme les
169
têtes sur lesquelles la ‘femme’ est assise ne sont pas
blessées, il est clair que le symbole prophétique doit
s’accomplir quelque temps après la guérison de la
blessure mortelle sur la bête semblable à un léopard
d’Apocalypse 13 : 3. Le
122
symbole, ‘assise sur les têtes, dénote l’union des églises,
car elle s’assoit sur elles. {SR2: 122.5}
Donc, quand le Catholicisme, le Protestantisme et le
Spiritisme se serrent la main par l’intermédiaire d’une
ligue, alors on pourra dire que ‘la femme est assise sur
les têtes.’ {SR2: 123.1}
Le symbole de la ‘femme assise sur la bête,’ s’accomplira
quand cette fédération religieuse s’alliera avec les
puissances du monde. Un tel acte donnera à la femme le
plein contrôle sur la bête entière, cornes et têtes — le
monde. A ce moment-là, l’écriture suivante s’accomplira
parfaitement : « Et elle fit que tous, petits et grands, riches
et pauvres, libres et esclaves, reçoivent une marque sur
leur main droite ou sur leur front, et que personne ne
puisse acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de
la bête ou le nombre de son nom. » (Ap. 13 : 16, 17.) {SR2:
123.2}
Ainsi le symbole de la ‘femme’ assise sur les ‘eaux,’
représente la période avant la réforme. Ceci était vrai
pendant la période de la suprématie papale, car en ce
temps, la papauté dirigeait le monde romain—‘des
peuples, des foules, des nations, et des langues.’ Ainsi la
‘femme’ s’assit sur les ‘eaux’ pendant les 1260 années
prophétiques de Daniel 7 : 25, mais elle doit encore
170
s’asseoir sur les ‘têtes,’ et sur la ‘bête.’ Si elle s’était assise
sur la bête indescriptible au lieu de sur les ‘eaux,’ cela
aurait été mal symbolisé, car la ‘femme,’ par l’outil du
Catholicisme, n’avait pas régné sur le
monde entier (bête), mais sur beaucoup de ‘peuples, de
foules, de nations, et de langues’ (grandes eaux). Donc,
le symbole, ‘assise sur la bête écarlate,’ démontre un
système politico-religieux international. {SR2: 123.3}
Depuis combien de temps la femme existe-elle ?
Cette question peut trouver sa réponse par l’écriture
suivante : « Je vis cette femme ivre du sang des saints et
du sang des témoins de JÉSUS. Et, en la voyant, je fus
saisi d’un grand étonnement. » (Ap. 17 : 6.) Ceci est vrai
pour l’église romaine, car elle persécuta les chrétiens et
les martyrisa. Donc, elle est ‘ivre’ de leur sang. En réalité,
l’église Romaine a eu une liaison abusif avec la ‘femme’
; était, et est ivre du vin de sa prostitution. {SR2: 123.4}
La ‘femme’ n’est pas originaire de l’église romaine, mais
c’est plutôt elle qui produisit cette église. Donc nous
devons suivre la piste de son existence au-delà du
commencement de la papauté. Apocalypse 18 : 24, jette
la lumière sur le sujet : « Et l’on a trouvé chez elle le sang
des prophètes, des saints, et de tous ceux qui ont été
égorgés sur la terre. » La sainte Parole déclare que la
‘femme’
123
est coupable du sang des martyres de tous les âges.
Ainsi, la ‘femme’ est ivre du sang d’Abel et aussi le sang
de ‘tous’ les martyres se trouve en elle, prouvant que Caïn
171
était son premier client en présentant un sacrifice
contrefait, et en tuant son frère. {SR2: 123.5}
Il y a beaucoup de soi-disant Chrétiens qui, comme Caïn,
dit : « Cela ne fait pas de différence ; une chose est aussi
bonne que l’autre. » Mais DIEU n’accepte ni substitut ni la
religion d’un homme. Ce que la sagesse humaine a
inventé est la justice de l’homme et non celle du Christ.
Donc, c’est une abomination devant les yeux de DIEU. La
fibre humaine de l’obéissance aux exigences divines étant
affaibli, et les inclinations pécheresses fortifiées d’une
génération à une génération, la nature de l’homme ne
peut pas être meilleure en ce temps actuel que lorsque les
disciples demandèrent à JÉSUS : « Sais-tu que les
Pharisiens ont été scandalisés des paroles qu’ils ont
entendues ? » Des soi-disant Chrétiens, comme les
Pharisiens, sont scandalisés quand on leur parle de leurs
erreurs et quand on les réprimande pour leurs péchés. «
Il répondit : Toute plante que n’a pas plantée mon Père
céleste sera déracinée. Laissez-les : ce sont des aveugles
qui conduisent des aveugles ; si un aveugle conduit un
aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse. » (Mt.
15 : 12 – 14) {SR2: 124.1}
« Sur son front était écrit un nom, un Mystère : Babylone
la Grande, la Mère des Prostituées et des
Abominations de la Terre. » (Ap. 17 : 5.) La femme qui
monte la bête est la mère. Les sept têtes sur la bête sont
des symboles de ses filles (prostituées). Le catholicisme
est sa première fille dans ce symbole, et comme le
protestantisme vint du catholicisme, alors, le
Protestantisme apostat dans la multiplicité de sectes est
aussi sa fille. Or, on pourra dire que la ‘femme’ est la mère
du Catholicisme, et le Catholicisme est la mère du
172
Protestantisme. Le révélateur dit : « Je vis une femme
assise sur une bête écarlate, pleine de noms de
blasphème. » (Ap. 17 : 3.) Ainsi le nombre de ‘têtes,’ et
‘pleine de noms,’ comprends tous les ramifications du
Protestantisme et du Catholicisme. Si la mention n’avait
pas été fait à propos de ‘pleine de noms,’ plus que sept,
et ‘écarlate,’ qui démontre que le peuple de DIEU a été
appelé à en sortir, donc, ‘écarlate’ — enlevé — sous la
malédiction prêt à périr, le nombre biblique ‘sept têtes,’
aurait inclut ceux qui portent le message de DIEU comme
dans la période de la bête semblable à un léopard
d’Apocalypse 13 : 1, à l’époque que sa blessure mortelle
fut guérie. Donc, il n’aurait pas tenu compte de l’église qui
‘garde les commandements de DIEU et la Foi de
JÉSUS,’ et ainsi il aurait contredit l’Ecriture suivante : « Et
le dragon fut irrité contre la femme (l’église de DIEU), et il
s’en alla faire la guerre au reste de sa
124
postérité (la véritable Israël — les 144 000), à ceux qui
gardent les commandements de DIEU et qui retiennent le
témoignage de JÉSUS. » (Ap. 12 : 17) {SR2: 124.2}
DIEU n’a jamais eu plus qu’un mouvement en existence à
une fois, et il ne pourrait être autrement maintenant car
Christ ne peut pas être divisé. (Voir 1 Co. 1 : 13) L’église
de DIEU est bien marquée à chaque génération par
l’obéissance à la vérité présente. Le fait même prouve que
l’acclamation est vraie, comme il y a seulement une église
dans la période de la bête qui a ‘l’Esprit de Prophétie’
et tous les commandements qui ont été écrit par le doigt
de DIEU. JÉSUS dit : « Celui donc qui supprimera l’un de
ces plus petits commandements, et qui enseignera aux
173
hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans
le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui
enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand
dans le royaume des cieux. » (Mt. 5 : 19) C’est ce principe
divin qui divisera le monde en deux classes — les
commandements de DIEU et les traditions des hommes.
« Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il
séparera les uns d’avec les autres, comme le berger
sépare les brebis d’avec les boucs ; et il mettra les brebis
à sa droite, et les boucs à sa gauche. » (Mt. 25 : 32,
33) {SR2: 125.1}
125
174
LA CORNE QUI S’AGRANDIT BEAUCOUP DE DANIEL
8 : 9
« Je levai les yeux, je regardai, et voici, un bélier se tenait
devant le fleuve, et il avait des cornes ; ces cornes étaient
hautes, mais l’une était plus haute que l’autre, et elle
s’éleva la dernière. Je vis le bélier qui frappait de ses
cornes à l’occident, au septentrion et au midi ; aucun
animal ne pouvait lui résister, et il n’y avait personne pour
délivrer ses victimes ; il faisait ce qu’il voulait, et il devint
puissant. Comme je regardais attentivement, voici, un
bouc venait de l’occident, et parcourait toute la terre à sa
surface, sans la toucher ; ce bouc avait une grande corne
entre les yeux. Il arriva jusqu’au bélier qui avait des
cornes, et que j’avais vu se tenant devant le fleuve, et il
courut sur lui dans toute sa fureur. Je le vis qui
s’approchait du bélier et s’irritait contre lui ; il frappa le
bélier et lui brisa les deux cornes, sans que le bélier eût la
force de lui résister; il le jeta par terre et le foula, et il n’y
eut personne pour délivrer le bélier. Le bouc devint très
puissant ; mais lorsqu’il fut puissant, sa grande corne se
brisa. Quatre grandes cornes s’élevèrent pour la
remplacer, aux quatre vents des cieux. De l’une d’elles
sortit une petite corne, qui s’agrandit beaucoup vers le
midi, vers l’orient, et vers le plus beau des pays. » (Da. 8
: 3-9.) {SR2: 126.1}
L’ange qui donne l’interprétation à Daniel dit : « Le bélier
que tu as vu, et qui avait des cornes, ce sont les rois des
Mèdes et des Perses. Le bouc, c’est le roi de Javan, La
grande corne entre ses yeux, c’est le premier roi. Les
quatre cornes qui se sont élevées pour remplacer cette
corne brisée, ce sont quatre royaumes qui s’élèveront de
cette nation, mais qui n’auront pas autant de force. À la fin
175
de leur domination, lorsque les pécheurs seront
consumés, il s’élèvera un roi impudent et artificieux. » (Da.
8 : 20-23.) {SR2: 126.2}
« À la fin de leur domination [les quatre divisions
Grecques],… il s’élèvera un roi impudent et artificieux. »
Ce passage des Écritures s’applique à la monarchie
Romaine, car ce roi doit venir à la fin du règne des rois de
Grèce. Le règne de Ptolémée fut la dernière des quatre
divisions Grecques à tomber sous la domination de Rome.
Avec la défaite d’Anthony et la mort de Cléopâtre vers l’an
27 av J.-C., la célèbre dynastie de Ptolémée toucha à sa
fin et l’Égypte devint une province de
126
l’état Romain. Ce roi devait s’élever « lorsque les
pécheurs seront consumés. » Les Grecques ont été toute
sorte de chose, sauf des pécheurs ; ainsi, cette référence
ne peut s’appliquer qu’à la nation Juive, à l’époque où le
peuple de DIEU de jadis avait atteint une corruption
morale et spirituelle jamais égalée. La nation Juive atteint
cette condition à l’époque de l’ascension de Rome lors de
la première venue de Christ. Par conséquent, ce roi «
impudent » est la monarchie Romaine après que les «
pécheurs » (les Juifs) aient été « consumés. » {SR2:
126.3}
Non par la propre force de Rome ; entendant les
Énigmes (Darby)
« Sa puissance s’accroîtra, mais non par sa propre force
; il fera d’incroyables ravages, il réussira dans ses
entreprises, il détruira les puissants et le peuple des
saints. À cause de sa prospérité et du succès de ses
176
ruses, il aura de l’arrogance dans le cœur, il fera périr
beaucoup d’hommes qui vivaient paisiblement, et il
s’élèvera contre le chef des chefs ; mais il sera brisé, sans
l’effort d’aucune main. » (Da. 8 : 24, 25.) {SR2: 127.1}
« Entendant les énigmes » (Darby), et « Sa puissance
s’accroîtra, mais non par sa propre force. » Sa prospérité
est assurée par la paix ; ainsi donc, s’il est question de
paix, les Écritures ne peuvent faire mention d’aucune
conquête ambitieuse de territoire. Son pouvoir doit être
dirigé contre le peuple des saints (les Chrétiens). « Il se
lèvera contre le prince des princes » (Darby)
(Christ). {SR2: 127.2}
Pour qu’un être humain puisse entendre les énigmes, il
doit user d’un pouvoir surnaturel et ce pouvoir ne peut
venir de lui. Où doit-il donc obtenir sa grande puissance ?
S’il doit s’attaquer au Christ et à Son peuple, il n’est pas
difficile de deviner quel genre de pouvoir il utilise.
Toutefois, Jean nous donne la source de cette force
mystérieuse. {SR2: 127.3}
« Un grand signe parut dans le ciel : une femme
enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une
couronne de douze étoiles sur sa tête. Elle était enceinte,
et elle criait, étant en travail et dans les douleurs de
l’enfantement. Un autre signe parut encore dans le ciel ;
et voici, c’était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et
dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. Sa queue
entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la
terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter,
afin de dévorer son enfant, lorsqu’elle aurait enfanté. Elle
enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une
177
verge de fer. Et son enfant fut enlevé vers DIEU et vers
son trône. » (Ap. 12 : 1-5.) {SR2: 127.4}
127
178
179
128
La femme symbolise l’église de DIEU ; la couronne de
douze étoiles est son autorité ou son gouvernement (les
douze apôtres), et l’enfant est Christ. Au neuvième verset
il nous est dit que le dragon est « le diable et Satan. »
C’est sous Hérode que le dragon se tint devant la femme,
prêt à dévorer son enfant lorsqu’elle aurait enfanté. {SR2:
129.1}
« Lorsqu’ils furent partis, voici, un ange du SEIGNEUR
apparut en songe à Joseph, et dit : Lève-toi, prends le petit
enfant et sa mère, fuis en Égypte, et restes-y jusqu’à ce
que je te parle ; car Hérode cherchera le petit enfant pour
le faire périr. » (Mt. 2 : 13.) . {SR2: 129.2}
Ainsi, le pouvoir qu’utilisa Rome dans sa cruauté envers
le « peuple des saints et le prince des princes » (Darby)
venait du vieux dragon et les empereurs Romains «
entendirent les énigmes » (Darby) par lesquelles le diable
était déterminé à détruire le Christ et ses partisans. (Voir
l’illustration à la page 128). . {SR2: 129.3}
La corne révèle ce que la bête n’a pas su accomplir
Comme les Médo-Perses et la Grèce sont chacun
représentés par deux symboles—les Médo-Perses
d’abord par le bélier puis par l’ours ; et la Grèce par le
bouc puis par le léopard à quatre têtes, Rome doit aussi
être représentée par la corne du bouc qui s’agrandit
beaucoup, puis par la bête indescriptible. La première
phase de la quatrième bête représente la Rome impériale,
mais la seconde phase, après que ses trois cornes soient
arrachées, décrit la Rome papale. (Voir les pages 56-59.)
La bête représentant la Rome impériale ne livre pas
180
vraiment d’information concernant la forme du
gouvernement Romain, mais ce qui n’est pas révélé par
la bête l’est par la grande corne du bouc. Par conséquent,
nous devons considérer le pouvoir et le comportement de
la grande corne. . {SR2: 129.4}
Fit tomber À terre une partie de l’armée et des Étoiles
Daniel dit : « Le bouc devint très puissant ; mais lorsqu’il
fut puissant, sa grande corne se brisa. Quatre grandes
cornes s’élevèrent pour la remplacer, aux quatre vents
des cieux. Elle s’éleva jusqu’à l’armée des cieux, elle fit
tomber à terre une partie de cette armée et des étoiles, et
elle les foula. » (Da. 8 : 8, 10.) . {SR2: 129.5}
« L’armée des cieux » ne peut se référer à la nation Juive
à cette époque car les Juifs avaient tué les prophètes et
avaient rejetés chaque message que DIEU avait envoyé
par le biais de Ses humbles serviteurs, jusqu’à ce que Sa
colère soit sans remède. Les Juifs furent donc sans
prophètes depuis l’époque de Malachie. S’ils avaient obéi
à la voix de DIEU à travers Ses
129
messagers, Il n’aurait pas permis qu’ils tombent sous le
joug Romain. {SR2: 129.6}
Les Juifs raisonnèrent comme le fait la plupart des
Chrétiens aujourd’hui. Ils supposèrent qu’ils étaient sages
et agréés de DIEU, bien qu’ils rejetassent chaque rayon
de lumière et méprisassent complétement les
supplications et les bontés de JÉHOVAH. Leur idée
fausse de la vérité de DIEU et leur préjugé contre la
lumière faite sur la parole de DIEU les privèrent de la
181
sagesse et de la connaissance du Très-Haut jusqu’à ce
qu’ils soient conduit à commettre le terrible péché et
encourent la condamnation. Lorsqu’ils rejetèrent le
message qui leur était né des apôtres par la puissance du
Saint Esprit, ils péchèrent contre le Saint Esprit et
fermèrent de fait le seul biais par lequel DIEU pouvait
communiquer avec eux. {SR2: 130.1}
Par conséquent, les Juifs, sous le coup d’une telle
condamnation, ne pouvaient être qualifiés « d’armée des
cieux » et encore moins « d’étoiles ». « Elle s’éleva
jusqu’au chef de l’armée. » (Da. 8 : 11.) « Le chef » est
Christ et « l’armée » est les Chrétiens. C’est la seule
application correcte de cette phrase. {SR2: 130.2}
« Les étoiles » ne sont autres que les apôtres symbolisés
par la couronne de la femme d’Apocalypse 12 : 1. Ainsi,
les « étoiles » qu’on fit tomber se réfèrent aux apôtres, et
« l’armée », se réfère aux Chrétiens après la crucifixion de
Christ, lorsque Rome, accompagnée des Juifs, persécuta
et martyrisa (« fit tomber à terre »). « Elle s’éleva jusqu’au
chef de l’armée », c’est-à-dire que le pouvoir Romain
s’éleva jusqu’à Christ—le Chef des Chrétiens. {SR2:
130.3}
Le sacrifice perpétuel et le sanctuaire renversés
« Lui enleva le sacrifice perpétuel, et renversa le lieu de
son sanctuaire. L’armée fut livrée avec le sacrifice
perpétuel, à cause du péché ; la corne jeta la vérité par
terre, et réussit dans ses entreprises. » (Da. 8 : 11,
12.) {SR2: 130.4}
Commentant ce passage, l’Esprit de Prophétie déclare : «
Puis je vis que pour ce qui concerne le “continuel” (Daniel
182
8 : 12), le mot “sacrifice” avait été ajouté par les hommes
; il n’est pas dans le texte. »–« Early Writings », p. 74.
« Premiers Écrits », p. 74. Cela étant vrai, nous devons
ignorer le mot « sacrifice », et garder le « perpétuel ». Bien
que le mot « sacrifice » soit mis en italique pour indiquer
qu’il fut rajouté pour la compréhension, une vision fut
donnée concernant ce passage, rendant évident qu’une
vérité vitale se dégageait des mots « perpétuel » et «
sanctuaire ». Quoi que puisse être le « perpétuel », il fut
enlevé par la « Grande Corne. » {SR2: 130.5}
Dans Daniel 11 : 31, on relate le même incident :
130
« Des troupes se présenteront sur son ordre ; elles
profaneront le sanctuaire, la forteresse, elles feront cesser
le sacrifice perpétuel, et dresseront l’abomination du
dévastateur. » {SR2: 130.6}
Ce verset rend évident que le « perpétuel » et le «
sanctuaire » doivent former une partie de la vérité de
DIEU. L’on ne peut se tromper sur cette interprétation à
moins d’entamer l’intégrité des Écritures. Observez
l’expression utilisée : « Elles profaneront le sanctuaire,
la forteresse, elles feront cesser le sacrifice ‘perpétuel’
». Après avoir profané le « sanctuaire » et fait cesser le
« perpétuel », il est dit : « Elles dresseront l’abomination
du dévastateur. » C’est-à-dire que le « sanctuaire » et le
« perpétuel » furent remplacés par l’abomination.
L’abomination doit être une institution religieuse Païenne,
et cette doctrine Païenne (« abomination ») devait causer
la désolation (Darby). C’est-à-dire qu’elle ravagea le «
sanctuaire », le « perpétuel » et la « vérité » ; ou, comme
183
c’est exprimé dans Daniel 8 : 13, elle les a « foulés ». « La
corne jeta la vérité par terre, et réussit dans ses
entreprises. » (Da. 8 : 12.) {SR2: 131.1}
JÉSUS, parlant du même incident, déclare : « C’est
pourquoi, lorsque vous verrez l’abomination de la
désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu
saint, -que celui qui lit fasse attention ! – » (Mt. 24 :
15.) {SR2: 131.2}
JÉSUS appelle le « perpétuel » et le « sanctuaire », « lieu
saint. » Le Maître n’aurait qualifié aucun sanctuaire Païen
de « lieu saint » et celui-ci n’aurait pas pu être profané car
il a toujours été impur. Aucun perpétuel païen ne peut être
saint. C’est pourquoi, le « perpétuel » et le « sanctuaire »
doivent renfermer une vérité vitale pour l’église
Chrétienne et le prophète déclare qu’ils furent « foulés ».
Le mot « sacrifice » en rapport avec le « perpétuel » a été
ajouté par les hommes comme nous l’avons dit
précédemment. Il a été aussi montré que le mot «
perpétuel » est exact. Ainsi, il ne peut être complété par
un autre mot ; il doit rester tel quel. {SR2: 131.3}
Alors que Daniel observait attentivement la scène en
vision, il déclara : « J’entendis parler un saint ; et un autre
saint dit à celui qui parlait : Pendant combien de temps
s’accomplira la vision sur le sacrifice perpétuel et sur le
péché dévastateur ? Jusques à quand
le sanctuaire et l’armée seront-ils foulés ? Et il me dit :
Deux mille trois cents soirs et matins
; puis le sanctuaire sera purifié. » (Da. 8 : 13, 14.) {SR2:
131.4}
184
La période prophétique des 2300 jours (années), une
vérité Biblique bien connue, fut premièrement enseignée
par William Miller avant 1844. Donc, nous ne donnerons
pas ici son explication. Il nous suffira de dire que la longue
période prophétique prit fin en 1844. Un saint posa la
question, pendant combien de temps s’accomplira la
vision
131
sur le perpétuel, le sanctuaire et l’armée ? Un autre saint
répondit, « Deux mille trois cents soirs et matins. » Il nous
suffit de déterminer quelles sont les deux vérités vitales
mises en lumière en 1844, et nous aurons la vérité sur ce
que signifie le « perpétuel » et le « sanctuaire ». Ces
mots s’expliquent d’eux-mêmes au point de vue du terme
et de l’époque—il s’agit de la vérité du Sabbat et celle du
Sanctuaire, enseignées conjointement en 1844 ap J.-
C. {SR2: 131.5}
La doctrine du Sabbat est la seule vérité Biblique dans la
dispensation Chrétienne se rapportant à un jour précis ;
elle est donc appelé le « perpétuel ». Le mot « perpétuel
» dans l’Hébreux d’Isaac Lesser est traduit par « continuel
». Donc, à l’évidence, le Sabbat (doctrine perpétuelle) est
une vérité continuelle et éternelle. {SR2: 132.1}
Comme le Sabbat (perpétuel) fut enlevé et « l’abomination
dressée », ce qui prit la place du Saint Sabbat et de la
vérité du Sanctuaire est appelé « l’abomination ». En
conséquence, l’observation du Dimanche et une prêtrise
contrefaite sont les seules choses auxquelles peut
s’appliquer le terme « abomination », car le septième jour
fut supplanté par le premier jour de la semaine, le
185
Dimanche—« l’abomination du dévastateur ». On perdit
de vue le Sabbat, ou le Sabbat fut « jeté par terre »
jusqu’en 1844, en même temps que la vérité du
sanctuaire. Lorsque la vérité sur le service du sanctuaire
fut « jetée par terre », (la vérité du sacerdoce de Christ
dans le sanctuaire céleste), le clergé Païen, ou Papal
comme il est appelé maintenant, fut mis en place, écartant
de fait la véritable œuvre médiatrice du Christ en faveur
de l’église. La vérité du sanctuaire ainsi que celle du
Sabbat furent mises en lumière en 1844, lorsque que
commença le jugement (effacement des péchés) dans le
sanctuaire céleste, accomplissant la prophétie suivante
: {SR2: 132.2}
« Je regardai, pendant que l’on plaçait des trônes. Et
l’ancien des jours s’assit. Son vêtement était blanc comme
la neige, et les cheveux de sa tête étaient comme de la
laine pure ; son trône était comme des flammes de feu, et
les roues comme un feu ardent. Un fleuve de feu coulait
et sortait de devant lui. Mille milliers le servaient, et dix
mille millions se tenaient en sa présence. Les juges
s’assirent, et les livres furent ouverts. » (Daniel 7 : 9,
10.) {SR2: 132.3}
À l’accomplissement de cette prophétie, le message du
premier ange fut proclamé : « Je vis un autre ange qui
volait par le milieu du ciel, ayant un Évangile éternel, pour
l’annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute
tribu, à toute langue, et à tout peuple. Il disait d’une voix
forte : Craignez DIEU, et donnez-lui gloire, car l’heure de
son jugement est venue. » (Ap. 14 : 6, 7.) C’est là une
autre vérité Biblique bien connue. (Lire « The Great
Controversy », pp. 352-356. « La Tragédie Des Siècles »,
pp. 380-384.) {SR2: 132.4}
186
132
Les vérités du sanctuaire et du Sabbat retrouvèrent leur
place en 1844. Mais le moment où ces deux doctrines
saintes furent « jetées par terre », ou « foulées », est
encore à déterminer. Concernant ce moment, l’ange qui
parle à Daniel déclare : « Depuis le temps où cessera le
sacrifice perpétuel, et où sera dressée l’abomination du
dévastateur, il y aura mille deux cent quatre-vingt-dix
jours. Heureux celui qui attendra, et qui arrivera
jusqu’à mille trois cent trente-cinq jours ! » (Da. 12 : 11,
12.) {SR2: 133.1}
Remarquez qu’aucune bénédiction n’est prononcée au
terme des 1290 jours prophétiques (années), alors qu’une
bénédiction est promise à ceux qui attendent la fin des
1335 jours (années). Par conséquent, à la fin des 1335
années, le « perpétuel » (Sabbat) devrait être restauré et
la bénédiction devrait être donnée à celui qui vivrait à cette
époque et après, s’il comprenait et recevait sa
vérité. {SR2: 133.2}
Pour confirmer cette période prophétique où le Sabbat du
Septième jour (« perpétuel ») et la « vérité » (« sanctuaire
») furent foulés et où furent mis en place l’observation du
Dimanche et son clergé Païen, il nous faudrait soustraire
1335 années à 1844 ce qui nous renverrait à 508 ap J.-
C., (conformément au calendrier Hébreux). Cette année-
là, les vérités du « Perpétuel » (Sabbat) et du « Sanctuaire
» furent « jetées par terre » et « l’Abomination »
(Dimanche) fut « dressée ». {SR2: 133.3}
Afin de comprendre la vérité des 1290 ans (« jours »),
ajoutez ce nombre à 508 ce qui nous renvoie à 1798,
187
lorsque les 1260 jours prophétiques de Daniel 7 : 25
prirent fin avec l’emprisonnement du Pape Pie VI. Ainsi, le
temps prophétique où « l’armée » fut foulée prit fin en
1798, mais les vérités du « sanctuaire » et du
« perpétuel » ne furent restaurées et instituées dans
l’église qu’après l’accomplissement des 1335 jours
(années) en 1844. Cette évidence incontestable prouve
que le mouvement qui naquit en 1844 était la vraie église
de DIEU, divinement annoncée. Cela dissipe donc la large
confusion qui règne dans la Chrétienté quant au fait que
la dénomination possède la vérité pour notre époque.
Cela disqualifie aussi toutes les autres dénominations car
ce mouvement est le seul à posséder la vérité du
sanctuaire. {SR2: 133.4}
Comme la vérité de ces deux doctrines inséparables fut
renversée en 508 ap J.-C. et présageait la mise en place
de la papauté, de même l’emprisonnement du pape en
1798 présageait la restauration des vérités Bibliques
jointement enseignées, le Sabbat et le Sanctuaire. La
papauté n’est pas coupable d’avoir mis en place
l’observation d’un jour, mais s’est plutôt rendue coupable
d’avoir désiré modifier la loi de DIEU comme nous le
montre Daniel 7 : 25 : « Il espérera changer les temps et
la loi. » La papauté espéra effacer le Sabbat
133
du Septième jour de la loi éternelle et y inscrire à la place
le premier jour de la semaine. {SR2: 133.5}
De quelle manière l’Église fut-elle paganisée ?
Ce sont les empereurs Romains qui paganisèrent l’église
et comme les païens observaient toujours le Dimanche, le
188
Sabbat fut mis de côté dans l’esprit des autorités de
l’église, des prêtres et des empereurs. Les païens
n’avaient que faire du Sabbat. Ils ignoraient son caractère
sacré et le peu de Chrétiens qui tentèrent de conserver le
jour saint se perdirent dans la multitude. Bientôt, les
services du Sabbat appartinrent au passé. Cela
s’accomplit en 508 ap J.-C. Cette loi satanique ouvrit la
voie et la papauté fut établie en 538. Le pape fut proclamé
souverain absolu, roi des rois, et le redresseur des
hérétiques de par son autorité soi-disant divine. Le
stratagème devait servir à perpétuer les fausses doctrines
et étouffer à jamais la vérité. Il est stupéfiant de voir
comment le vieil ennemi de l’humanité a réussi à
manipuler les esprits les plus fins. Ils se sont laissé
fasciner causant ainsi leur propre destruction. Il en a été
ainsi à toutes les époques. {SR2: 134.1}
Comme expliqué précédemment, Rome persécuta
d’abord les Chrétiens. Mais lorsque le dragon vit que cette
persécution n’était pas capable de renverser leur foi, il
transforma son plan et monta une manipulation satanique
bien plus subtile dans le but de détruire l’église. Comme
toujours, il se focalisa sur les tendances naturelles, se
servant de l’outil humain pour déployer une supercherie
que l’œil mortel ne saurait voir. {SR2: 134.2}
« Gibbon’s Rome », pp. 273-274, « Histoire De La
Décadence Et De La Chute De L’empire Romain », par
M.F. Guizot, Tome 4, Chapitre XX, pp. 120-122, dit : « Ses
[Constantin] édits de tolérance firent disparaître les
dangers temporels qui retardaient le progrès du
christianisme, et les ministres actifs de la foi chrétienne
durent autorisés et encouragés à employer en sa faveur
tous les arguments qui pouvaient subjuguer la raison ou
189
exciter la piété. La balance ne fut qu’un instant égale entre
les deux religions [Chrétienne et Païenne]…. On
récompensa par des privilèges municipaux et par des
dons agréables au peuple, les villes qui signalaient
l’empressement de leur zèle par la destruction volontaire
de leurs temples [ceux des Païens]…. Le salut du peuple
s’achetait à bon marché, s’il est vrai que dans une année
douze mille hommes et un nombre proportionné de
femmes et d’enfants furent baptisés à Rome, et qu’il n’en
coûta qu’une robe blanche et vingt pièces d’or pour
chaque converti. » C’était une loi de Constantin qui
rendrait la liberté à tous les esclaves qui se convertiraient
au Christianisme. {SR2: 134.3}
De cette façon, Rome paganisa l’église, et ce que la
persécution ne fut pas capable de faire, des dons et des
privilèges l’accomplirent. Alors
135
que les Chrétiens victorieux se virent acculés au mur
imprenable de la persécution soutenu par le diable, ce
dernier se retira soudainement, l’abandonnant à sa chute.
Ainsi, lorsque la persécution cessa, cela provoqua, de leur
propre fait, la chute des chrétiens. Ce que la puissance
satanique fut incapable de faire par la persécution, elle
l’accomplit par une soudaine retraite. Lorsque le vieux
dragon vit qu’il ne pouvait renverser cet édifice spirituel
par la persécution, il inversa son stratagème et employa
ses forces à ébranler les bases apostoliques par des dons
et des pots-de-vin variés faits aux païens en faveur des
Chrétiens. Lorsque les païens se pressèrent pour joindre
l’église, le courant d’apostasie se retourna contre les
Chrétiens. Au lieu que le Christianisme se diffuse dans le
190
monde, le monde paganisa l’église. De cette manière, les
Chrétiens tombèrent sous l’emprise du « dragon » et
furent de ce fait avalés par ses têtes (paganisés). Or,
Satan, dans l’idée de parfaire son plan, retourna la
persécution contre les païens, craignant que le vrai esprit
Chrétien ne se ravive si les deux sectes, Chrétienne et
Païenne, existaient. . {SR2: 134.4}
Gibbon déclare : « Le christianisme obtint, sous son règne
[Athanase], une victoire facile et décisive, et le
paganisme, relevé et soutenu avec tant de soin et de
tendresse par l’adresse de Julien, privé désormais de la
faveur dont l’environnait le sourire du maître, tomba dans
la poussière pour ne s’en relever jamais. »–« Gibbon’s
Rome », Vol. 2, p. 521. « Histoire De La Décadence Et De
La Chute De L’empire Romain », par M.F. Guizot, Tome
5, Chapitre XXV, pp. 5, 6. {SR2: 135.1}
« Théodose chargea par une commission spéciale,
d’abord Cynegius, préfet du prétoire de l’Orient, et ensuite
les comptes Jovius et Gaudentius, deux officiers d’un rang
distingué dans l’empire d’Occident, de fermer les temples,
d’enlever ou de détruire tous les instruments de l’idolâtrie,
d’abolir les privilèges des prêtres, et de confisquer les
terres consacrées, au profit de l’empereur, de l’Église
catholique ou de l’armée…. Une grande partie de ces
temples étaient des chefs-d’œuvre de l’architecture
grecque, et l’intérêt personnel de l’empereur lui défendait
de détruire l’ornement de ses villes, et de diminuer la
valeur de ses propriétés…. En Syrie, l’excellent, le divin
évêque Marcellus, ainsi que l’appelle Théodoret, animé
d’un zèle apostolique, résolut de raser tous les temples….
Dès que la sentence de la destruction fut prononcée
contre les idoles d’Alexandrie, les chrétiens firent
191
entendre un cri de joie et de triomphe, tandis que, gardant
un profond silence, les malheureux païens, dont la fureur
s’était changée en consternation, se retirèrent
précipitamment…. Théophile exécuta la démolition du
temple,… et fut obligé de se contenter d’avoir fait du
bâtiment un vaste amas de ruines. On en déblaya dans la
suite une partie, pour construire sur le terrain une église
en l’honneur des saints martyrs. »–« Gibbon’s Rome »,
Vol. 3, pp. 140-146. « Histoire De La Décadence Et De La
Chute De L’empire Romain », par M.F. Guizot, Tome 5,
Chapitre XXVIII, pp. 350-352, 358-359. {SR2: 135.2}
135
Ainsi les Païens joignirent l’église Chrétienne par la force
et par la corruption mais pas par conviction de péché et
c’est alors que le Christianisme s’adonna à l’idolâtrie.
Gibbon déclare : « Les deux religions ont été également
déshonorées par d’indignes prosélytes, par de vils
adorateurs de la puissance, qui passaient avec
indifférence, et sans rougir, de l’église dans le temple, et
des autels de Jupiter à la communion des chrétiens. »–
« Gibbon’s Rome », Vol. 2, p. 522. « Histoire De La
Décadence Et De La Chute De L’empire Romain », par
M.F. Guizot, Tome 5, Chapitre XXV, p. 7. {SR2: 136.1}
L’église, dans sa pureté et remplie d’un esprit doux et
humble semblable à celui de JÉSUS, lutta contre
l’oppression et la torture. L’on priait pour ceux qui nous
ôteraient la vie en disant : « SEIGNEUR, pardonne-leur
car ils ne savent ce qu’ils font ». Comme Etienne, on
plierait le genou sous une pluie de pierre, suppliant le
SEIGNEUR, « SEIGNEUR, ne leur impute pas ce péché
». Cependant, les Chrétiens qui autrefois revendiquèrent
192
une église pure, prirent la couronne de l’autorité civile et
forcèrent les Païens à rejoindre leurs rangs. {SR2: 136.2}
Lorsque les Païens et les Chrétiens ne formèrent qu’un,
le dragon exerça son pouvoir et sa grande autorité dans
la papauté. Par cette monarchie ecclésiastique
concentrée, il effaça le Sabbat du Septième jour de la loi
de DIEU et à la place, il introduit le Dimanche Païen. Dès
lors, il dirigea son pouvoir contre ceux qui n’honoreraient
pas les demandes de la papauté. Cette autorité pontificale
continua d’opprimer les saints du Très Haut tel qu’on le
voit dans Daniel 7 : 25. Alors que Schadrac, Méschac et
Abed-Nego, et Daniel chez les Médo-Perses
empêchèrent l’établissement d’un gouvernement
ecclésiastique et annulèrent le décret du roi, de même,
Luther abolit la monarchie pontificale et mit fin à l’autorité
papale. Comme le coup que Luther porta affaiblit son
pouvoir et que le Protestantisme irrita continuellement sa
blessure, le pape, par la main de Berthier, fut jeté en
prison. {SR2: 136.3}
Comment l’Idolâtrie s’infiltra dans l’Église
Voici quelques autres lignes écrites par Gibbon, décrivant
comment le culte et l’adoration des saints s’infiltrèrent
dans l’église Chrétienne : « Les corps de saint André, de
saint Luc et de saint Timothée, avaient reposé près de
trois cents ans dans des tombeaux obscurs, d’où on les
transporta en pompe à l’église des Saints-Apôtres, fondée
par Constantin sur les bords du Bosphore de Thrace.
Environ cinquante ans après, ces mêmes rivages furent
honorés de la présence de Samuel, juge et prophète
d’Israël. Les évêques se passèrent de mains en mains ses
cendres déposées dans un vase d’or et couvertes d’un
193
voile de soie…. Dans la longue période de douze cents
ans qui s’écoula entre le règne
136
de Constantin et la réformation de Luther, le culte des
saints et des reliques corrompit la simplicité pure et
parfaite de la religion chrétienne, et on peut observer déjà
quelques symptômes de dépravation chez les premières
générations qui adoptèrent et consacrèrent cette
pernicieuse innovation…. Les chrétiens visitaient les
tombes des martyrs dans l’espérance d’obtenir, par leur
puissante intercession, toutes sortes de faveurs
spirituelles, mais principalement des avantages
temporels. Ils priaient pour la conservation ou par le
rétablissement de leur santé, pour la fécondité de leurs
femmes, pour la vie et le bonheur de leurs enfants. »–
« Gibbon’s Rome », Vol. 3, pp. 156, 157, 162. « Histoire
De La Décadence Et De La Chute De L’empire Romain »,
par M.F. Guizot, Tome 5, Chapitre XXVIII, pp. 374-376,
384-385. {SR2: 136.4}
D’une part, les Chrétiens furent incités illégalement à
oublier l’esprit de l’évangile et d’autre part, les Païens
furent incités à faire corps avec l’esprit de l’église. La
théologie simple et sublime des Chrétiens primitifs fut
graduellement corrompue. Le démon du pouvoir fut
ralenti. Bien qu’il ne pût faire échouer par la persécution
les opérations des instigateurs Chrétiens, il y parvint par
la flatterie. {SR2: 137.1}
Lorsque l’injuste persécution des Chrétiens cessa, l’église
fit un pas vers la déchéance. Bien qu’un petit groupe
respectât le caractère sacré du Sabbat, il ne fut inquiété
194
que lorsque la monarchie ecclésiastique fut mise en place
en 538. Le dragon était bien déterminé à garantir la
pérennité de la religion nationale mixte, Chrétienne de
nom mais Païenne dans les actes. Satan projetait de
mettre en place la papauté et « d’opprimer les saints du
Très Haut ». La persécution, celle de l’église Chrétienne
primitive d’abord, puis celle du paganisme en faveur du
Christianisme, fut inversée sous la domination papale. Les
quelques Chrétiens qui révéraient le Sabbat du Septième
jour furent, à quelques égards, chassés comme des
lapins, et il fut exigé d’eux une obéissance stricte à la
religion légale mais non chrétienne des papes. {SR2:
137.2}
Revenons-en à notre sujet, –« La corne qui s’agrandit
beaucoup. » Rome, dans son état divisé, jeta par terre la
vérité et la foula, et cela ne s’accomplit pas d’une manière
soudaine et arbitraire. L’observation du Dimanche s’infiltra
graduellement dans l’église Chrétienne. Au début, les
heures matinales furent considérées comme sacrées
parce que le SEIGNEUR était ressuscité tôt ce jour-là.
Après que cela prit un aspect formel, on y ajouta une
dimension plus sacrée et les heures s’étendirent jusqu’à
midi. En définitive, la journée entière fut mise à part
comme un jour d’adoration. {SR2: 137.3}
Alors que le Dimanche devenait de plus en plus sacré, le
Sabbat du Septième jour déclinait et devenait de moins en
moins saint. Nous avons ici un exemple que chaque
Chrétien devrait soigneusement relever. Ajouter une
chose à la religion de Christ, fut-elle bonne en surface,
entraîne, de dessous, une piqûre mortelle. Notre DIEU a
créé une religion suffisante
195
137
pour sauver l’église si on la suit attentivement. Elle n’a
besoin de l’aide d’aucun homme ni ne tolère aucun
arrangement inventé par lui. {SR2: 137.4}
« Je le déclare à quiconque entend les paroles de la
prophétie de ce livre : Si quelqu’un y ajoute quelque
chose, DIEU le frappera des fléaux décrits dans ce livre ;
et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du
livre de cette prophétie, DIEU retranchera sa part de
l’arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre.
» (Ap. 22 : 18, 19.) {SR2: 138.1}
L’église Romaine remplaça la simplicité de la vérité par la
sagesse et les traditions humaines. Ou, comme Daniel
l’exprime : « L’armée fut livrée avec le sacrifice perpétuel,
à cause du péché ; la corne jeta la vérité par terre, et
réussit dans ses entreprises. » (Da. 8 : 12.) « L’armée »
avec le « perpétuel » sont les Païens inconvertis qui furent
amenés dans l’église ; « à cause du péché », donc. Quel
contraste avec la méthode qu’employa Jean Baptiste ! «
Mais, voyant venir à son baptême beaucoup de pharisiens
et de sadducéens, il leur dit : Races de vipères, qui vous
a appris à fuir la colère à venir ? Produisez donc du fruit
digne de la repentance. » (Mt. 3 : 7, 8.) {SR2: 138.2}
Il serait bon de demander : Est-ce que l’église
d’aujourd’hui imite Jean ou les Romains ? Les membres
sont-ils des Chrétiens ou des Païens ? Le SEIGNEUR
chargea Son serviteur d’avertir l’ancien Israël contre une
pratique désastreuse similaire. Il dit : « Tu diras aux
rebelles, à la maison d’Israël : Ainsi parle le SEIGNEUR,
L’ÉTERNEL : Assez de toutes vos abominations, maison
196
d’Israël ! Vous avez introduit dans mon sanctuaire des
étrangers incirconcis de cœur et incirconcis de chair,
pour profaner ma maison. » (Éz. 44 : 6, 7.) {SR2: 138.3}
Les gens travaillent-ils vraiment pour DIEU ou pour eux-
mêmes ? L’ange, en donnant l’instruction à Daniel,
appelle la vérité du Sabbat et du sanctuaire, « La Vérité ».
(Voir Daniel 8 : 12.) En effet, c’est la vérité. En observant
le Sabbat, nous honorons DIEU en reconnaissant le saint
mémorial de la création de Christ.{SR2: 138.4}
« Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de
plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes,
DIEU, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils,
qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi
créé le monde. » (Hé. 1 : 1, 2.) {SR2: 138.5}
Du fait que le péché entrât dans la famille humaine,
L’ÉTERNEL institua la vérité du sanctuaire qui illustre
typiquement Son sacrifice, sa mort et sa résurrection—
révélation de notre rédemption. Ainsi, en gardant la vérité
du Sabbat et du sanctuaire, nous confessons ouvertement
que
138
Christ est à la fois le Créateur et le Rédempteur. « De
sorte que le Fils de l’homme est maître même du sabbat.
» (Marc 2 : 28.) {SR2: 138.6}
La Bible est la révélation de la création et de la rédemption
en Christ—Créateur et Rédempteur. Par conséquent, le
Sabbat et le Sanctuaire constituent « La Vérité ». (Voir
Hébreux 9 : 10 ; 4 : 4-10.) Ces deux doctrines vont de pair,
197
elles ne peuvent être dissociées et elles renferment toute
la vérité. {SR2: 139.1}
Comment garder la vérité du Sanctuaire ? Elle se garde,
non dans le type, mais dans l’antitype. Par la foi, nous
croyons que Christ, notre Souverain Sacrificateur, est
dans le sanctuaire céleste et intercède pour nous, comme
ce fut enseigné dans le type par le sanctuaire terrestre
construit par Moïse. Dès lors qu’Israël se conforma aux
exigences de ce service dans le type, de même, nous
devons aussi nous y conformer dans l’antitype. Ainsi,
nous « proclamons la vérité [Sabbat et Sanctuaire] encore
plus davantage. » {SR2: 139.2}
RÉSUMÉ
la corne « dominera sur toute la terre »
Afin de bien comprendre ce qu’explique ce chapitre, nous
portons de nouveau votre attention sur l’illustration à la
page 128. Observons l’illustration au fur et à mesure de
notre lecture. Dans l’étude qui vient de suivre, il a été
prouvé que la « corne qui s’agrandit beaucoup » du « bouc
» ne représentait pas seulement la Rome impériale, mais
aussi la Rome papale de même que le monde actuel ; car
la « corne » persécuta d’abord Christ et Ses partisans
sous la juridiction de la monarchie Romaine. La vérité
exprimée par le « perpétuel » et le « Sanctuaire » fut
foulée « à cause du péché » de la période ou Rome fut
brisée jusqu’à l’an 508 ap J.-C. ; car le gouvernement
impérial toucha à sa fin en 476. Par ailleurs, le pouvoir
papale « foula » au pied la vérité de DIEU jusqu’à la fin
des 1260 ans prophétiques, et il cessa avec
l’emprisonnement du pape en 1798. Mais le
« Sanctuaire » et le « Perpétuel » furent maintenu au sol
198
par la « Grande Corne » jusqu’en 1844. À ce moment-là,
ils échappèrent au contrôle de la corne et le pouvoir du «
MESSAGE DES TROIS ANGES » releva la vérité du sol,
ou des « pieds », et la plaça dans l’église. Ainsi, la «
Grande Corne » symbolise toute la période du Nouveau
Testament jusqu’à la seconde venue du Christ—
correspondant aux jambes de fer, aux pieds et aux orteils
de la grande statue de Daniel 2. {SR2: 139.3}
Voici des faits que l’on ne peut nier. Toutefois, un autre
élément tend à prouver la même chose. Le prophète
déclare : « Après toi, il s’élèvera un autre royaume,
moindre que le tien ; puis un troisième royaume, qui sera
d’airain, et qui dominera sur toute la terre. » (Daniel 2 :
39.) {SR2: 139.4}
Le royaume « d’airain » est reconnu comme représentant
la Grèce, mais le
140
fait est que la Grèce ne domina jamais sur toute la terre.
La terre la plus reculée atteint par Alexandre le Grand fut
une portion de l’Inde. La Rome impériale ne domina pas
non plus sur toute la terre. Qu’en est-il, donc ? Daniel se
trompe-t-il dans l’interprétation du songe ? S’il existe une
erreur quelconque, elle ne peut venir de Daniel. L’erreur
viendrait naturellement de DIEU qui est le contremaître de
tous les écrits et de toutes les interprétations des
Écritures. Si Daniel commettait une erreur, c’est à DIEU
qu’incomberait la responsabilité de lui faire corriger. Mais
étant donné que DIEU est parfait dans toutes Ses œuvres,
Il ne peut laisser place à aucune erreur dans Sa Sainte
Parole. Daniel ne se trompe pas dans son interprétation
199
et le royaume « d’airain » doit dominer sur toute la terre,
sinon tout le reste ne tient pas. Cependant la Parole de
DIEU demeurera à jamais. {SR2: 139.5}
Quand la grande corne entre les yeux du bouc fut brisée,
quatre autres prirent sa place (les quatre divisions de la
Grèce). Après cela, une petite corne s’éleva d’une des
quatre cornes et elle « s’agrandit beaucoup vers le midi,
vers l’orient, et vers le plus beau des pays. » (Daniel 8 :
9.) Notez que cette corne s’agrandit beaucoup. C’est-à-
dire qu’elle devint plus grande que celle qui était « entre
les yeux » (Alexandre). La corne qui s’agrandit beaucoup
alla vers le midi, vers l’orient et vers le plus beau des pays
(Jérusalem) comme nous pouvons le lire dans Psaumes
106 : 24 et Zacharie 7 : 14. Géographiquement, Babylone,
où Daniel eut sa vision, se trouve à l’est de Jérusalem.
Donc, dans la vision, le « bouc » se trouvait à Babylone.
Pour former la boucle, la corne alla ensuite vers les quatre
points cardinaux, ou, comme Daniel le dit, « vers le midi,
vers l’orient, et vers le plus beau des pays. » Le symbole
signifie que la corne qui s’agrandit beaucoup étendrait sa
domination sur toute la terre—les quatre points cardinaux.
Le fait est que la corne représente Rome dans ses trois
phases—Impériale, Papale et le monde actuel qui est
instable. {SR2: 140.1}
La Bible ne se trompe pas en disant que le royaume
d’airain « dominera sur toute la terre », car l’airain
représente le « bouc ». Ainsi, le prophète déclare : « Un
bouc venait de l’occident, et parcourait toute la terre à sa
surface. » (Daniel 8 : 5.) {SR2: 140.2}
Si Daniel avait affirmé que la bête indescriptible, symbole
de la Rome impériale et papale, dominerait sur toute la
200
terre, cela aurait été inexact. La bête indescriptible, dans
sa première phase, représente la Rome impériale, et dans
sa seconde phase, elle représente la Rome papale
jusqu’en 1798 lorsque la bête disparue avec
l’emprisonnement du pape Pie VI et laissa la place à la «
bête semblable à un léopard » d’Apocalypse 13 : 1-
3. {SR2: 140.3}
140
Observez la précision de l’inspiration. Si le prophète avait
dit, « le royaume de fer dominera sur toute la terre », cela
aurait été vrai, tant que le fer dominerait, mais une telle
déclaration aurait discrédité la merveilleuse leçon qui
réside dans le symbole du bouc. Ce qui est vrai pour le fer
et l’argile, l’est aussi pour le bouc ; et l’un correspond à
l’autre. {SR2: 141.1}
La corne s’étend au-delà de 1798 et de la seconde venue
de Christ, correspondant au fer (les jambes, les pieds et
les orteils) de la grande statue de Daniel 2. Nous lisons
sur la « corne », « il sera brisé, sans l’effort d’aucune main.
» (Daniel 8 : 25.) Les mêmes termes sont employés pour
les pieds et les orteils de la grande statue dans Daniel 2 :
45. « Dans le temps de ces rois, » dit Daniel, « le DIEU
des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit.
» (Daniel 2 : 44.) Par conséquent, la civilisation actuelle
est le produit du bouc ou du royaume d’airain. Si
l’inspiration avait dit que le royaume de fer dominerait sur
toute la terre, cela aurait saboté le schéma, car l’or,
l’argent et l’airain (période de l’Ancien Testament)
précédent les jambes de fer (période du Nouveau
Testament). Ainsi, le symbolisme prouve que la période
de l’Ancien Testament se rapporte à la dispensation
201
Chrétienne (Christ) ; et la période du Nouveau
Testament se nourrit de la dispensation de l’Ancien
Testament. {SR2: 141.2}
Le tronc de la grande statue, décrivant un être humain
pourvu de tous ses organes, correspond à la Bible,
car l’Ancien Testament est le grand entrepôt de
la Parole de DIEU, et le Nouveau Testament se nourrit
de l’Ancien. Dans l’Ancienne dispensation, L’ÉTERNEL
rassembla la Parole de DIEU dans la Bible pour qu’elle
nourrisse le monde dans la Nouvelle dispensation. Le
Nouveau Testament est l’accomplissement de l’Ancien.
La Parole de DIEU traduit la perfection en tout point. {SR2:
141.3}
Le sabbat « foulé » seulement une fois
Portez de nouveau votre attention sur la « femme »
(église) d’Apocalypse 12, où il nous est dit qu’il lui fut
donné « Deux ailes du grand aigle, afin qu’elle s’envolât
au désert…. afin qu’elle y fût nourrie pendant mille deux
cent soixante jours. » (Ap. 12 : 14, 6.) Les ailes du lion
(Babylone) et celles du léopard à quatre têtes (quatre
divisions Grecques, Da. 7 : 4, 6) représentent des
périodes de l’histoire du monde (voir page 33-42). Donc
les ailes de la femme doivent aussi
signifier deux grandes périodes de l’histoire de
l’église. L’aigle est le roi des oiseaux, donc ses ailes
doivent revêtir un caractère principal, une notion de
leadership ou de primauté. Par conséquent,
chaque aile doit symboliser l’une de ces deux grandes
périodes depuis leur commencement. {SR2: 141.4}
202
Si l’inspiration n’avait pas spécifié que les ailes étaient
celles d’un grand aigle, nous en aurions probablement
conclut que l’une d’elle signifiait la période de l’Ancien
Testament, et l’autre l’ère
141
Chrétienne. Mais le mot grand ne permet pas une telle
conclusion. L’une des ailes doit donc comprendre l’histoire
de l’église depuis la création jusqu’à la crucifixion de
Christ et l’autre aile doit comprendre la résurrection
jusqu’à la fin du monde actuel. Ici aussi, il nous serait
possible de conclure qu’une aile puisse représenter la
période avant l’apparition de la Bible et l’autre aile la
période Biblique après l’exode. Mais les paroles du
Révélateur annulent cette pensée, car il déclare : « Et les
deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin
qu’elle s’envolât au désert, vers son lieu, où elle est
nourrie un temps, des temps, et la moitié d’un temps, loin
de la face du serpent. » (Ap. 12 : 14.) Par conséquent, il
lui fut donné des ailes pour qu’elle s’envole au désert
pendant la période du Nouveau Testament. {SR2: 141.5}
Le symbole révèle que DIEU n’a possédé qu’une seule
église (vérité) à travers les siècles, et que la croix de Christ
est l’unique centre d’intérêt. La leçon dégagée ici
enseigne que l’église de DIEU s’enfuit dans le désert une
seule fois dans toute son histoire, et que cela eut lieu de
538 à 1798 ap J.-C. Durant cette période, les vérités du
Sabbat et du Sanctuaire furent « jetées par terre », ou «
foulées ». En conséquence, la continuité de ces vérités ne
fut jamais interrompue avant l’année 538 par les
dirigeants de l’église. Bien que ces vérités divines n’aient
pas toujours été respectées par ses membres ou ses
203
leaders dans l’église, elles étaient là pour ceux qui les
recherchaient. Ainsi, L’ÉTERNELle vérité de DIEU aurait
pu ouvertement être gardée par Son peuple dans tous les
siècles sauf pendant la domination papale. {SR2: 142.1}
Remarquez de nouveau, que la vérité fut jetée, et que la
« femme » (église) s’enfuit dans le désert. L’inspiration
déclare : « Elle avait un lieu préparé par DIEU, afin qu’elle
y fût nourrie. » (Voir Ap. 12 : 6, 14.) Donc, pendant que la
vérité était « jetée » par la direction de l’église à cette
période, et que « l’abomination fut dressée », DIEU avait,
dans l’ombre, quelques-uns qui gardaient Son Sabbat et
connaissaient la vérité du Sanctuaire pendant tous le
séjour de 1260 ans dans le désert. Ainsi, elle fut
entretenue (nourrie), ce qui indique qu’elle devait
revenir. {SR2: 142.2}
Double adoration À tous les Âges
En examinant l’illustration, l’on remarquera l’histoire de
l’observation du Sabbat et du Dimanche, la vraie ou
fausse adoration. Au commencement, L’ÉTERNEL créa
Adam et Ève, et plaça le couple saint dans le jardin de
DIEU. Mais nos premiers parents n’écoutèrent pas le
conseil du Très Haut, et le péché entra dans leur foyer en
Éden. Afin de préserver Son plan initial en faveur de la
famille humaine, DIEU fut contraint d’enlever nos parents
de leur demeure Édénique. Ils leurs furent nés des fils et
des filles ; voir Genèse 5 : 4. Les Écritures focalisent notre
attention sur les premiers fils de nos parents dans
142
204
un contraste des plus frappants, que devrait
soigneusement considérer tout professeur en
théologie. {SR2: 142.3}
Les sacrifices et l’adoration des deux premiers nés de la
famille humaine révèlent que le Sauveur du monde avait
fait connaître le plan divin du salut à la famille d’Adam.
Leur culte d’adoration, imaginé par le Créateur Lui-même,
était parfait et capable de sauver le pécheur de son péché.
Abel observait avec ferveur la religion selon l’instruction
de la Divinité qu’il adorait. Cela montre que seule une telle
adoration, un tel honneur et une telle louange étaient
acceptables devant DIEU. Caïn était négligeant vis-à-vis
des commandements, et en présentant à DIEU ce qu’Il
n’avait pas exigé, il tendit à établir une religion de sa
propre conception. Le fait qu’il tua son frère
immédiatement après cela devrait nous servir à tous de
leçon. En effet, une adoration selon l’inclination de
l’homme, aussi bonne et innocente qu’elle puisse être, ne
peut sanctifier et sauver l’adorateur. Au contraire, il s’en
retrouve davantage plongé dans le péché et s’en va vers
une ruine définitive. Ceux qui tendent à persécuter ceux
qui ont un culte différent du leur, se prosternent avec Caïn
devant l’autel fait de briques. De tels autels sont faits de
mains d’hommes qui transforment l’autel original ; et bien
que plus attrayant que l’autel de pierres, il ne s’en dégage
aucun pouvoir qui sanctifie et le culte donné est aussi
mortel qu’un poison. L’on ne peut nier l’évidence que les
deux formes d’adoration (vraie et fausse) furent introduite
à peu près au même moment et évoluèrent côte à côte.
Les deux semblaient innocentes et étaient conduites
presque de la même façon, sauf que l’une était en
205
harmonie avec le livre et la loi de DIEU, et l’autre ne l’était
pas. {SR2: 143.1}
Les deux chemins qui longent Abel représentent
L’ÉTERNELle vérité de DIEU, le Sabbat et le Sanctuaire.
Le Sabbat prit naissance dans le jardin de DIEU. « DIEU
acheva au septième jour son œuvre, qu’il avait faite : et
il se reposa au septième jour de toute son œuvre, qu’il
avait faite. DIEU bénit le septième jour, et il le sanctifia,
parce qu’en ce jour il se reposa de toute son œuvre qu’il
avait créée en la faisant. » (Genèse 2 : 2, 3.) {SR2: 143.2}
À cause du péché, la vérité du sanctuaire fut ajoutée
après la chute d’Adam. Les deux vérités sont d’une
importance vitale. Nous gardons le Sabbat pour nous
éviter de pécher, mais la vérité du Sanctuaire sert à nous
sauver lorsque nous avons péché. L’un sert à nous éviter
de tomber, et l’autre sert à remédier à la chute ! Si, après
avoir eu la connaissance de la vérité, nous enfreignons le
Sabbat, nous avons péché et renié le Créateur, ce qui est
de loin plus grave que le péché commis par Adam. En ne
nous conformant pas à la vérité du Sanctuaire, nous
refusons le plan (ou le remède), et rejetons le Sauveur de
notre Salut. Lisez « The Desire of Ages », page 165.
« JÉSUS-CHRIST », page 147. Le Sabbat fait partie de la
loi des Dix
Commandements. (Exode 20 : 1-17.) La vérité du
Sanctuaire est la loi de notre salut après avoir commis le
péché. Adam pécha en mangeant du fruit défendu. Lucifer
pécha en s’érigeant lui-même comme un dieu. Il dit, « Je
monterai au ciel, J’élèverai mon trône au-dessus des
étoiles de DIEU ; Je m’assiérai sur la montagne de
l’assemblée, À l’extrémité du septentrion ; Je monterai sur
206
le sommet des nues, Je serai semblable au Très-Haut. »
(És. 14 : 13, 14.) {SR2: 143.3}
143
En mangeant du fruit défendu, Adam enfreignit la loi de la
santé (nourriture), et il enfreignit indirectement la Loi des
Dix Commandements ; car en transgressant la Parole de
DIEU, il Le déshonora comme un fils déshonore son père
terrestre en lui désobéissant, et de ce fait il enfreignit le
cinquième commandement. (Exode 20 : 12.) Par
conséquent, Adam est coupable d’avoir violé deux lois,
tandis que Lucifer n’en a violé qu’une, la Loi des Dix
Commandements, car il ne mangea rien que DIEU avait
défendu. {SR2: 144.1}
La transgression d’Adam lui valut la tombe (la poussière)
; car après avoir mangé du fruit défendu, cela eut des
répercussions sur le plan physique, et le mal passa ainsi
du père au fils. Mais s’il est vrai que Lucifer ne transgressa
pas la loi de la santé, la mort naturelle n’eut pas de pouvoir
sur lui. Adam, en respectant cet arrangement, était
l’acteur de sa rédemption—en acceptant le remède—et
retrouverait la vie par la résurrection. DIEU dit à Lucifer
qui rejeta la proposition et séduisit la famille humaine : «
Tu as été précipité dans le séjour des morts, Dans les
profondeurs de la fosse. » (Ésaïe 14 : 15.) « Tu as été
intègre dans tes voies, Depuis le jour où tu fus créé
Jusqu’à celui où l’iniquité a été trouvée chez toi…. Je te
fais disparaître, chérubin protecteur, Du milieu des pierres
étincelantes…. Par la multitude de tes iniquités, Par
l’injustice de ton commerce, Tu as profané tes sanctuaires
; Je fais sortir du milieu de toi un feu qui te dévore, Je te
réduis en cendre sur la terre, Aux yeux de tous ceux qui
207
te regardent. Tous ceux qui te connaissent parmi les
peuples Sont dans la stupeur à cause de toi ; Tu es réduit
au néant, tu ne seras plus à jamais ! » (Éz. 28 : 15, 16,
18, 19.) {SR2: 144.2}
Ici se trouve une leçon qui mérite notre intérêt. Que le
pécheur mette le doigt sur son péché. En désobéissant
d’une quelconque manière à la parole de DIEU, nous
enfreignons une ou plusieurs de Ses lois éternelles. C’est
notre dernière chance d’accepter ou de rejeter le salut.
C’est la dernière fois que la grâce frappe à notre porte.
Frère, sœur, donnerez-vous votre cœur à DIEU ? {SR2:
144.3}
Portez à nouveau votre attention sur l’illustration. Le
double chemin qui longe Abel et la croix indiquent que les
vérités du Sabbat et du Sanctuaire sont éternelles et
divines et que la reconnaissance de leur caractère sacré
n’a jamais
144
quitté l’église de DIEU si ce n’est à partir de 508 ap J.-C.
; moment où le « bouc » avec sa grande corne « jeta la
vérité par terre. » Or, en 1844, la vérité de DIEU, par la
puissance du « Message Des Trois Anges », fut de
nouveau mise en lumière. À l’évidence, le Sabbat et le
Sanctuaire, (la loi et l’évangile) sont indissociables. Si
d’une quelconque manière vous avez désobéi à la parole
de DIEU, répondrez-vous au dernier appel en disant : «
SEIGNEUR, me voici. Ôte mon cœur de pierre et mets en
moi un cœur de chair ? » Prierez-vous le SEIGNEUR qu’Il
écrive Sa loi dans votre cœur ? L’ange se tient prêt à vous
sceller du sceau Divin. Choisirez-vous les ténèbres ou la
208
lumière ? Alors que l’ange illumine la terre de sa gloire, le
laisserez-vous illuminer votre cœur ? Encore un peu de
temps et la vérité de DIEU triomphera, pourquoi rester en
arrière ? Rendrez-vous obstinément, comme Caïn, un
culte qui ne vous sauve pas ? Déshonorerez-vous le
Sauveur qui est mort pour vous et honorerez-vous
l’adversaire et l’ennemi de votre âme ? Pourquoi périr
bientôt dans les ténèbres du millenium ? (Voir
l’illustration.) Serez-vous prêt lorsque JÉSUS viendra
emmener Ses saints dans les demeures célestes ?
Sachez que garder la vérité vous conduira à la cité de
DIEU. « Écoutons la fin du discours : Crains DIEU et
observe ses commandements. C’est là ce que doit faire
tout homme. » (Ec. 12 : 13.) {SR2: 144.4}
Les 1290 et les 1335 « jours » (années), en rapport avec
le « perpétuel » et le « sanctuaire » de Daniel 12 : 11, 12,
sont aujourd’hui compris pour la première fois. Sachant
que c’est à notre époque qu’ils sont révélés, il devient
évident qu’il s’agit là de la vérité présente. Par
conséquent, les Écritures doivent directement s’adresser
à nous dans les temps que nous vivons. Ainsi,
les malédictions et les bénédictions que renferme ce
chapitre s’appliquent à cette génération, et nous avons le
privilège de choisir entre l’une et l’autre. {SR2: 145.1}
Pour commencer il est important que nous commentions
le 10ème verset de Daniel 12, car il révèle le fait qu’au
moment où cette parole est donnée, « Plusieurs seront
purifiés, blanchis et épurés ; les méchants feront le mal et
aucun des méchants ne comprendra, mais ceux qui
auront de l’intelligence comprendront. » Par conséquent,
il nous faut nous repentir de tous nos péchés et nous
écarter de toute mauvaise voie. Cela aura pour effet de
209
clarifier notre vision afin que nous parvenions à la
compréhension. {SR2: 145.2}
« En ce temps-là se lèvera Micaël, le grand chef, le
défenseur des enfants de ton peuple ; et ce sera une
époque de détresse, telle qu’il n’y en a point eu de
semblable depuis que les nations existent jusqu’à cette
époque. En ce temps-là, ceux de ton peuple qui seront
trouvés inscrits dans le livre seront sauvés. » (Daniel 12 :
1.) Le nom « Micaël », signifie « celui qui est semblable à
DIEU ». « Christ est à l’image directe du Père », et Il est
le grand Prince de Son peuple.
Donc par ce titre, l’on entend Christ. En ce temps-là, Christ
(Micaël), se lèvera pour Son peuple, et tous ceux qui
seront trouvés inscrits dans « Le Livre » seront sauvés.
C’est pourquoi le peuple de DIEU n’a pas à craindre le
temps de détresse. {SR2: 145.3}
145
« Plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la
terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les
autres pour l’opprobre, pour la honte éternelle. » (Daniel
12 : 2.) Remarquez que la résurrection prédite dans ce
passage est mixte—il y a des justes, et il y a des
méchants. Il s’agit donc d’une résurrection spéciale,
indépendante de celle se trouvant dans 1 Thessalonicien
4 : 16, 17, qui dit clairement : « Le SEIGNEUR lui-même,
à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de
la trompette de DIEU, descendra du ciel, et les morts en
Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les
vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble
enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du
210
SEIGNEUR dans les airs, et ainsi nous serons toujours
avec le SEIGNEUR. » {SR2: 146.1}
Jean établit aussi clairement que seuls les justes seront
appelés à la venue du SEIGNEUR, car il dit : « Heureux
et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La
seconde mort n’a point de pouvoir sur eux. » (Ap. 20 :
6.) En conséquence, la résurrection mixte doit précéder
celle de la venue de Christ sur les nuées. Ceux qui
ressuscitent pour la « honte éternelle » sont forcément
ceux qui ont percés le Christ, accomplissant de fait le
passage : « Voici, il vient avec les nuées. Et tout œil le
verra, même ceux qui l’ont percé. » (Ap. 1 : 7.) {SR2:
146.2}
« Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la
splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice,
à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à
perpétuité. » (Daniel 12 : 3.) Ceux qui sont « intelligents »
sont ceux qui « comprendront », et ils enseigneront
la justice à la multitude ; alors ils brilleront comme les
étoiles « à toujours et à perpétuité ». Il ne s’agit pas de
ceux qui sont ressuscités lors de la résurrection spéciale,
car cela aurait lieu après la fin du temps de grâce et vers
la fin de la septième plaie, peu avant la venue du
SEIGNEUR. Ces ressuscités n’auraient alors pas la
chance d’enseigner à quiconque la justice. Par
conséquent, ceux qui brilleront comme les étoiles sont
les 144 000 et tous ceux qui prendront part à l’œuvre finale
de l’évangile. Pensez à cette glorieuse promesse ! Y en a-
t-il de semblable au monde ? Qu’y a-t-il de comparable à
cette félicité céleste en présence de DIEU ? La vie
éternelle, sans pleurs ni douleurs ! Voir Apocalypse 7 : 17
et Ésaïe 11 : 6, 7 ; 65 : 25. {SR2: 146.3}
211
« Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre
jusqu’au temps de la fin. Plusieurs alors le liront, et la
connaissance augmentera. » (Daniel 12 : 4.) Quelle
évidence faudrait-il pour nous convaincre que nous
vivons ce temps de la
146
fin ? La connaissance n’a-t-elle pas augmentée ?
Plusieurs ne courent-ils pas ça et là (Darby) ? Alors que
Daniel n’explique pas comment s’accomplit cette course,
Nahum, lui, le fait : « Avec le fer qui étincelle apparaissent
les chars, Au jour qu’il a fixé pour la bataille…. Les chars
[les automobiles] s’élancent dans la campagne, Se
précipitent sur les places ; À les voir, on dirait des
flambeaux, Ils courent comme des éclairs. » (Nahum 2 :
3, 4.) Ayant compris cette prophétie, il devient évident que
« le livre » est ouvert et que le temps de la fin est sur
nous. {SR2: 146.4}
« Et moi, Daniel, je regardai, et voici, deux autres hommes
se tenaient debout, l’un en deçà du bord du fleuve, et
l’autre au-delà du bord du fleuve. L’un d’eux dit à l’homme
vêtu de lin, qui se tenait au-dessus des eaux du fleuve :
Quand sera la fin de ces prodiges ? Et j’entendis l’homme
vêtu de lin, qui se tenait au-dessus des eaux du fleuve ; il
leva vers les cieux sa main droite et sa main gauche, et il
jura par celui qui vit éternellement que ce sera dans un
temps, des temps, et la moitié d’un temps, et que toutes
ces choses finiront quand la force du peuple saint sera
entièrement brisée. » (Daniel 12 : 5-7.) {SR2: 147.1}
Un homme posa la question, « Quand sera la fin de ces
prodiges ? » La réponse fut que « ce sera dans un
212
temps [un an], des temps [deux ans], et la moitié d’un
temps [la moitié d’une année]. » Sachant que l’on compte
trente jours pour un mois, douze mois pour une année,
cela équivaut à 1260 jours prophétiques (années). {SR2:
147.2}
Cette période prophétique nous renvoie à la suprématie
papale et à la persécution du peuple de DIEU depuis 538
jusqu’à 1798 ap J.-C. (Voir Da. 7 : 25 et Ap. 12 : 6, 14 ; 13
: 5.) La fin de cette longue période prophétique, pendant
laquelle la papauté brisa la force du peuple saint, se
trouve dans le passé, il y a cent trente ans. L’ange
déclara qu’en ce temps-là « toutes ces choses finiront
». Tout cela ne confirme-t-il pas que nous sommes aux
abords de l’éternité ? {SR2: 147.3}
Frère, sœur, ne revêtirez-vous pas la justice de Christ ?
Ou attendrez-vous encore un peu, jusqu’à ce que la
moisson soit passée ? Dans un grand désappointement,
quelqu’un prononcera les paroles suivantes : « La
moisson est passée, l’été est fini, Et nous ne sommes pas
sauvés ! » (Jérémie 8 : 20.) Sera-ce vous, ou sera-ce moi
? {SR2: 147.4}
« J’entendis, mais je ne compris pas ; et je dis : Mon
seigneur, quelle sera l’issue de ces choses ? Il répondit :
Va, Daniel, car ces paroles seront tenues secrètes et
scellées jusqu’au temps de la fin. » (Daniel 12 : 8, 9.) «
Heureux celui qui attendra, et qui arrivera jusqu’à mille
trois cent trente-cinq jours ! » (Daniel 12 : 12.) {SR2:
147.5}
147
213
LA BÊTE (666), LE FAUX PROPHÈTE, LA MÈRE DES
PROSTITUÉS
L’HOMME DE PÉCHÉ, QUI SONT-ILS ?
Le chiffre mystique « 666 » de la bête d’Apocalypse 13 :
8, aussi appliqué à la papauté, s’avère n’être pas dans les
Ecritures et parait tout aussi bien irraisonnable. Tandis
que les lettres numériques du titre du pape porte le chiffre
666, il y a beaucoup d’autres titres, aussi bien des
individus, qui portent le même chiffre. En calculant
simplement la valeur des chiffres numériques dans un
titre, ou un nom, nous en trouvons beaucoup qui
s’accordent, par conséquent, nous devons chercher une
preuve Biblique pour faire cette application. Ainsi, sauf
exception, nous prouvons l’idée qu’il serait de mauvaise
grâce et injuste d’appliquer le symbole à une quelconque
personne. {SR2: 148.1}
L’idée d’appliquer le symbole du faux prophète
d’Apocalypse 19 : 20, de la femme assise sur la bête
écarlate d’Apocalypse 17, de la bête semblable au
léopard d’Apocalypse 13, de la bête écarlate
d’Apocalypse 17 et de la bête indescriptible de Daniel 7,
comme étant des symboles de la papauté, n’est pas
biblique et est tout aussi illogique. {SR2: 148.2}
« Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait
deux cornes semblables à celles d’un agneau, et qui
parlait comme un dragon. Elle exerçait toute l’autorité de
la première bête en sa présence, et elle faisait que la terre
et ses habitants adoraient la première bête, dont la
blessure mortelle avait été guérie. Elle opérait de grands
prodiges, même jusqu’à faire descendre du feu du ciel sur
la terre, à la vue des hommes. Et elle séduisait les
214
habitants de la terre par les prodiges qu’il lui était donné
d’opérer en présence de la bête, disant aux habitants de
la terre de faire une image à la bête qui avait la blessure
de l’épée et qui vivait. Et il lui fut donné d’animer l’image
de la bête, afin que l’image de la bête parlât, et qu’elle fît
que tous ceux qui n’adoreraient pas l’image de la bête
fussent tués. Et elle fit que tous, petits et grands, riches et
pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur
main droite ou sur leur front, et que personne ne pût
acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête
ou le nombre de son nom. C’est ici la sagesse. Que celui
qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car
c’est un nombre d’homme, et son nombre est six cent
soixante-six. » (Ap. 13 : 11-18) {SR2: 148.3}
« Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges
qu’il lui était donné d’opérer en présence de la
148
bête… » (Ap. 13 : 14)
149
215
216
150
La bête qui parle ici est celle des cornes semblable à un
agneau. Mais quelqu’un d’autre est introduit par le pronom
« il », qu’« il lui était donné d’opérer en présence de la
bête » (semblable à un agneau). Le Verset suivant nous
montrera qui est celui qui fait les miracles : « Et la bête fut
prise, et avec elle le faux prophète, qui avait fait devant
elle les prodiges [devant la bête à deux cornes] par
lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de
la bête et adoré son image. Ils furent tous les deux jetés
vivants dans l’étang ardent de feu et de soufre. » (Ap. 19
: 20). Par conséquent, les prodiges sont faits par le faux
prophète à la vue de la bête à deux cornes. {SR2: 148.4}
Il y a beaucoup de bêtes mentionnées dans la Bible, mais
cette bête à deux cornes est la seule qui peut être
appelée « un homme ». Il serait à noter qu’à partir du
verset 11 et suivant du chapitre 13 d’Apocalypse, les
Ecritures parlent de la bête à deux cornes et se terminent
avec les mots suivants : « Car c’est un nombre d’homme,
et son nombre est six cent soixante-six. » Par conséquent,
le chiffre mystique « 666 », appartient à la bête à deux
cornes et à aucune autre. Cependant, nous ne devrions
pas conclure qu’il n’y aurait personne qui pourrait avoir un
tel chiffre. {SR2: 151.1}
L’idée que la papauté est appelée la bête est
complètement fausse. La papauté est représentée par
des symboles sur deux bêtes différentes. La première, sur
la « bête indescriptible » de Daniel 7, par la « petite corne
ayant des yeux comme celle d’un homme, et une bouche
parlant avec arrogance » ; et la seconde, sur la « bête
semblable au léopard » d’Apocalypse 13, par la tête qui
217
fut blessée à mort. » Ces bêtes sont universelles, elles
représentent le monde entier à leur époque, tous deux
civile et religieux. Par conséquent, il ne peut être dit de
chacune de ces bêtes, « c’est… un homme ». La papauté
étant uniquement une partie des deux bêtes (tête et corne
sur l’une et simplement une tête blessée sur l’autre) ne
peut être appelée « la bête ». La bête à deux cornes est
la seule qui représente un gouvernement politico-religieux
local. Par conséquent, d’elle seule peut être dite, c’est
« un homme ». Ainsi quelle que soit la personne qui se
tiendrait debout à la tête de ce pouvoir persécutant,
représenté par la bête comme décrit dans ce chapitre, elle
sera la seule qui portera ce chiffre mystique 666. L’Esprit
de Prophétie aussi mentionne que le « Roi du Nord »,
amené en vision dans Daniel 11 : 45 et la bête à deux
cornes d’Apocalypse 13, est le même pouvoir et qu’ils
portent ce chiffre mystique 666. Nous citons : Ce pouvoir
est le dernier qui piétinera la vraie église de DIEU : et
comme la vraie église est toujours foulée, et rejeté par
toute la Chrétienté, il s’ensuit que le dernier pouvoir
oppressif n’est pas encore venu à sa fin ; et Michael n’est
pas encore debout. Ce dernier pouvoir qui piétinera les
saints est amené en vue dans Ap. 13 : 11-18.
151
Son chiffre est 666. » — « Un Mot au Petit Troupeau »,
pp. 8, 9. Nous avons prouvé la vérité du chiffre dans un
sens, maintenant nous le prouverons dans un autre. {SR2:
151.2}
218
La destruction de la bête et du prophète
La destruction du « faux prophète » et de la « bête » est
clairement prédite : « Et la bête fut prise, et avec elle le
faux prophète, qui avait fait devant elle les prodiges… Ils
furent tous les deux jetés vivants dans l’étang ardent de
feu et de soufre… Et les autres furent tués par l’épée qui
sortait de la bouche de celui qui était assis sur le cheval;
et tous les oiseaux se rassasièrent de leur chair. » (Ap. 19
: 20, 21). Leur fin finale s’achève par le fait qu’ils soient
jetés vivants dans l’étang de feu. Mais le reste du monde
(« le reste ») furent tués par l’épée qui sortait de Celui qui
était assis sur le cheval ; et tous les oiseaux se
rassasièrent de leur chair. » {SR2: 152.1}
L’étang de feu dans lequel les bêtes et le faux prophète
sont jetés, ne peut exister lors de la venue du Christ sur
les nuées, car les méchants sont détruits par le feu à ce
moment précis, mais « avec le souffle de Sa bouche, et
seront détruits avec l’éclat de sa venue. » (2 Th. 2 : 8). La
bête et le faux prophète sont jetés dans l’étang de feu
après la sixième plaie et avant la fin du monde. Cette
destruction du « reste », ceux qui sont laissés après la
destruction de la bête et du faux prophète, ne vient pas
après le millénium, car les méchants à ce moment précis
ne sont pas détruits par l’épée qui « sortait de Sa bouche
», mais par le feu qui descend du ciel de la part de DIEU
pour les dévorer. » (Ap. 20 : 9). Après le millénium et la
destruction des méchants aucune créature vivante ne
mangera une autre. (Voir Esaïe 11 : 6-9). Ainsi donc, la
bête et le faux prophète sont jetés dans l’étang de feu
avant le millénium ; et cet étang de feu devient un type de
la destruction finale des méchants et de l’autre côté du
millénium –la seconde mort-pour la destruction finale de
219
la totalité de la multitude décrite dans les mots suivants :
« Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans
l’étang de feu. C’est la seconde mort, l’étang de feu.
Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut
jeté dans l’étang de feu. » (Ap. 20 : 14, 15). Par
conséquent, après que les mille ans se terminent, le
monde sera un exemple de destruction avant le millénium.
L’exemple de la bête et du faux prophète doit montrer que
tous les méchants seront jetés vivants dans l’étang de feu,
et que c’est la seconde mort. En parlant de la ruine
éternelle du mal, la Parole dit : « Et le diable, qui les
séduisait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont
la bête et le faux prophète. » (Ap. 20 : 10). C’est-à-dire, la
bête et le faux prophète ne se lèvera pas
152
de la seconde résurrection, illustrant qu’il n’y aura plus de
résurrection à partir de la seconde mort. Nous voyons, à
nouveau qu’il y a un type pour chaque évènement. Ne
laissez personne mépriser ces types, car là où il n’y a pas
de type, il n’y a pas de vérité. Le chiffre 666 est davantage
prouvé par
La destruction de « l’homme de péché » {SR2: 152.2}
Remarquer attentivement que selon le témoignage
suivant la destruction de la papauté se fait à une autre
période et par un processus différent. « Paul dit
positivement que l’homme de péché subsistera jusqu’au
retour du SEIGNEUR. Il persistera dans son œuvre de
séduction jusqu’à la fin des temps. » Tragédie des
Siècles, p. 628. Ainsi donc la papauté doit rester jusqu’à
la seconde venue de Christ, époque à laquelle les
220
méchants doivent être détruits par l’éclat de Sa venue. Par
conséquent, la papauté est une chose, le faux prophète
en est une autre et la bête en est encore une autre. La
bête « 666 » et le faux prophète, qui doivent être jetés
vivants dans l’étang de feu, sont ceux qui développe
l’image de la bête –une ressemblance à l’adoration de la
période des 1260 années. {SR2: 153.1}
L’époque de cette tromperie massive est proche. Il faudra
plus qu’une grande connaissance théologique pour
échapper à la plus puissante attrape que sa majesté
Satanique n’ait jamais imaginée. Les prodigieux miracles
seront convaincants et l’esprit sincère apparent amènera
une profonde conviction sur ceux qui sont sujettes à être
trompé. Comme les grands hommes du monde déclarent
son adoration comme étant vraie, la multitude acceptera
leurs décisions sans faire de recherches personnelles.
Ajouter à toutes ces choses, la déclaration suivante de
l’autorité civile : Tous ceux qui n’adoreraient pas l’image
de la bête devront être tués, » et nous détenons un
pouvoir irrésistible que même la force humaine ne pourra
résister pas même pour un seul instant. Seuls ceux qui,
par une connaissance prophétique de la vérité, avec une
confiance dans un « Ainsi parle L’ÉTERNEL » et dans la
puissance de Son Esprit, pourront échapper aux pièges
rusés du diable. {SR2: 153.2}
La mère des prostituées n’est pas la bête
Il a été expliqué que la papauté devra rester jusqu’à la fin.
Si la femme assise sur la bête écarlate (Babylone la
Grande) vient à sa fin à une époque différente et par un
autre moyen, elle ne peut être le symbole de la papauté
comme certains l’ont pensé. Apocalypse 17 : 16, en
221
parlant de la femme et des cornes de la bête écarlate, dit
: « Les dix cornes que tu as vues et la bête haïront la
prostituée, la dépouilleront et la mettront à nu, mangeront
ses chairs, et la consumeront par le feu. » {SR2: 153.3}
153
Noter qu’elle n’est pas jetée dans l’étang de feu comme la
bête et le faux prophète, mais elles (les cornes) «
dépouilleront et la mettront à nu, et mangeront ses chairs.
» Ainsi donc, la destruction de la femme est à une époque
différente et d’une autre manière que celle de la papauté,
du faux prophète et de la bête. Puisque ce qui vient
d’être dit ne peut être contredit, il est évident que la
« bête » est une chose, le « faux prophète » une autre,
la « papauté » une autre et la « femme » encore une
autre. Il est de grande importance que ces choses soient
correctement comprises, car par la connaissance de la
vérité seule DIEU peut conduire Son peuple à la
victoire. {SR2: 154.1}
Le temps de la destruction de la femme
Pour déterminer le temps de la destruction
de Babylone (de la femme), il est nécessaire de se référer
à Daniel 7 : 11, 12 : « Je vis alors, à cause de la voix des
grandes paroles que la corne proférait, -je vis jusqu’à ce
que la bête fut tuée; et son corps fut détruit et elle fut
livrée pour être brûlée au feu. Quant aux autres bêtes,
la domination leur fut ôtée; mais une prolongation de
vie leur fut donnée, jusqu’à une saison et un temps. »
Concernant le reste des bêtes –le lion, l’ours et le léopard,
leur domination leur fut enlevé, mais ils sont restés
vivants, tandis que la bête indescriptible est venue à sa
222
fin. Les bêtes qui restent en vie, représentent les
descendants des trois anciens empires. Tandis que leur
domination est enlevée, les habitants (bêtes) sont là au
temps présent. La fin de ces bêtes signifierait la fin du
monde. {SR2: 154.2}
La bête indescriptible n’est pas la dernière bête de cette
histoire du monde, car il est suivi par la bête semblable au
léopard d’Apocalypse 13 : 1 et de la bête écarlate
d’Apocalypse 17 : 3. La dernière est le dernier symbole
des évènements historiques, par lequel ce monde présent
et celui après le millénium seront amenés à une fin,
comme expliqué précédemment. Par conséquent, la
destruction de la bête indescriptible se fait avant la
seconde venue de Christ. Si les vies des trois bêtes
précédant la bête indescriptible s’étaient prolongées, leur
temps ne pourrait s’étendre au-delà de la seconde venue
de Christ. Daniel dit : « une prolongation de vie leur fut
accordée jusqu’à un certain temps ». Par conséquent, du
temps où le corps de la bête indescriptible fut anéanti, il y
aura « un certain temps », jusqu’à la fin de ce monde
présent. {SR2: 154.3}
Si Daniel voulait dire au verset 25 du même chapitre qu’un
an signifiait « un temps », et six mois la « moitié d’un
temps », alors il doit en être de même pour le verset 12.
Si l’interprétation tient bien dans un verset, il en est de
même pour un autre. Par conséquent, un « temps »
serait un an et une « saison » la quatrième partie de
l’année, cela fait ainsi un total d’un an et trois mois.
Cependant, la période
154
223
du verset 25 a une durée prophétique de 1260 jours
(année), mais le « temps » dans le 12ème verset ne peut
être prophétique, car alors il signifierait 450 jours littéraux.
Il est évident que depuis le temps où la bête est détruite
jusqu’à la fin, il y aura 15 mois littérales. {SR2: 154.4}
Il est à noter que la destruction de la « bête » est la
destruction prophétique de la « femme ». Nous citons les
écritures qui se réfèrent aux deux : « Je vis jusqu’à ce que
la bête fut tuée; et son corps fut détruit et elle fut livrée
pour être brûlée au feu. » (Daniel 7 : 11). « Et les dix
cornes que tu as vues et la bête, -celles-ci haïront la
prostitué et la rendront déserte et nue, et mangeront sa
chair et la brûleront au feu. » (Ap. 17 : 16) La destruction
est identique pour les deux (la bête et la femme). De plus,
c’est la période sous laquelle le symbole de la femme
assise sur la bête fait une image à la bête semblable au
léopard dans sa première étape (avant d’être blessée), ou
de la bête indescriptible dans sa deuxième étape, car la
période des 1260 années fut représentée par les deux
bêtes. L’image est une fausse religion internationalement
établie. Par conséquent, l’une est semblable à l’autre.
Ainsi donc, la destruction de l’original (bête indescriptible)
est une prophétie de la destruction de la « femme », et la
destruction de l’une est la destruction de l’autre. Cela
signifie prophétiquement parlant que l’« image » (la
femme assise sur la bête –l’union de ce système politico-
religieux), périra 15 mois (« une saison et un temps »)
avant le « reste » (le reste du monde). Il est à rappeler
que la vision de Daniel est une prophétie et la vision de
Jean une révélation. Par conséquent, la destruction de la
bête indescriptible est la prophétie, et la destruction de la
224
femme est l’accomplissement de la prophétie. {SR2:
155.1}
L’écriture suivante se référant à l’époque où la « femme »
fut détruite, dit : « Après ces choses, j’ouïs comme une
grande voix d’une foule nombreuse dans le ciel, disant :
Alléluia ! Le salut et la gloire et la puissance de notre DIEU
! Car ses jugements sont véritables et justes; car il a jugé
la grande prostituée qui corrompait la terre par sa
fornication, et il a vengé le sang de Ses esclaves, le
réclamant de sa main. Et ils dirent une seconde fois :
Alléluia ! Et sa fumée monte aux siècles des siècles. Et
les vingt-quatre anciens et les quatre
animaux tombèrent sur leurs faces et rendirent hommage
à DIEU qui était assis sur le trône, disant : Amen ! Alléluia
! Et une voix sortit du trône, disant : Louez notre DIEU,
vous tous ses esclaves et vous qui le craignez, petits et
grands. » (Ap. 19 : 1-5). {SR2: 155.2}
Pendant que les « vieillards » et les « quatre bêtes »
étaient devant le trône, la femme était détruite et sa
fumée montait aux siècles des siècles. Cela prouve que le
jugement n’avait pas cessé dans l’appartement du
Lieu Très Saint, ou du moins le tribunal n’avait pas encore
155
vidé le lieu du jugement, (expliqué dans un autre chapitre)
car après que les saints soit comptés et scellés, leur
péchés sont effacés dans ledit jugement, le temps de
grâce sera fermé et le sanctuaire où le jugement est tenu
sera vidé des vieillards, et des quatre bêtes, aussi bien
que de « l’Agneau » et de l’armée angélique dans sa
totalité. Après quoi « personne ne pouvait entrer dans
225
le temple, jusqu’à ce que les sept plaies des sept anges
fussent consommées. » (Voir Ap. 15 : 5-8). […] {SR2:
155.3}
Citant Apocalypse 19 : 6 : « Et j’ouïs comme une voix
d’une foule nombreuse, et comme une voix de grandes
eaux, et comme une voix de forts tonnerres, disant :
Alléluia ! Car le SEIGNEUR, notre DIEU, le Tout-puissant,
est entré dans son règne. » Tandis que Christ est dans le
sanctuaire et que le jugement est en cours, Il ne règne
pas, mais il est Prête et Avocat, effaçant les péchés des
justes. Mais lorsqu’Il aura fini avec le jugement
investigatif, alors Il sera couronné Roi des rois et
SEIGNEUR des seigneurs. (Voir Ap. 19 : 16) {SR2: 156.1}
Après que la « fumée de la femme ait monté aux siècles
des siècles », l’armée céleste criera : « Alléluia, car le
SEIGNEUR DIEU omnipotent règne. » Par conséquent,
tous les saints sont jugés avant la destruction de la «
femme », et après qu’elle est été brûlée au feu, Christ est
couronné Roi des rois et SEIGNEUR des seigneurs, alors
le temple sera vidé et les sept dernières plaies seront
déversés. {SR2: 156.2}
Les écritures qui suivent apportent une évidence
supplémentaire. L’armée céleste dit : « Réjouissons-nous
et tressaillons de joie, et donnons-lui gloire; car les noces
de l’Agneau sont venues; et sa femme s’est préparé ; et il
lui a été donné d’être vêtue de fin lin, éclatant et pur, car
le fin lin, ce sont les justices des saints. Et il me dit :
Ecris : Bienheureux ceux qui sont conviés au banquet des
noces de l’Agneau. Et il me dit : Ce sont ici les véritables
paroles de DIEU. Et l’un des sept anges qui avaient eu les
sept coupes pleines des sept dernières plaies, vint et me
226
parla, disant : Viens ici, je te montrerai l’Epouse,
la femme de l’Agneau. Et il m’emporta en esprit sur une
grande et haute montagne, et il me montra la Sainte Cité,
Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de DIEU. » Ap.
19 : 7-9 ; 21 : 9, 10). Par conséquent la femme de l’Agneau
est la Cité Sainte et non pas l’église, et ceux qui sont
appelés aux noces (les saints) sont les invités
(Voir Tragédie des Siècles, p. 463). Ceux qui sont devant
le trône, dit de la Nouvelle Jérusalem : « Réjouissons-
nous et tressaillons de joie, et donnons-lui gloire; car les
noces de l’Agneau sont venues; et Sa femme s’est
préparée ; et il lui a été donné d’être vêtue de fin lin,
éclatant et pur, car le fin lin, ce sont les justices
des saints. » (Ap. 19 : 7, 8). Par conséquent, la femme de
l’Agneau sera prête à la fin du temps de grâce lorsque les
saints seront comptés, car ils ont le « fin lin ». Au moment
où la femme (Babylone) est brûlée, les saints (le fin lin)
seront prêts. Sa destruction sera un signal que le temps
de grâce est terminé. Ensuite, certains seront conscients
156
de leur malédiction et diront : La moisson est passée, l’été
est fini et nous ne sommes pas sauvés » (Jé. 8 : 20) Les
autres « erreront d’une mer à l’autre, et du nord au levant;
ils courront çà et là pour chercher la parole de
L’ÉTERNEL, et ils ne la trouveront pas. » (Amos 8 : 12).
Lorsque le peuple de DIEU cessera de faire l’œuvre
donné par DIEU, leur réponse sera : « Nous n’avons rien
pour vous, la moisson est passée, le salut est terminé, il
est trop tard. » {SR2: 156.3}
227
Qui est le faux prophète ?
Comme expliqué précédemment, le faux prophète n’est
pas la papauté ou la bête à deux cornes, et ni le diable,
car nous lisons : « Et le diable qui les avait égarés fut jeté
dans l’étang de feu et de soufre, où sont et la bête et
le faux prophète. » (Ap. 20 : 10). Par conséquent, le faux
prophète est celui qui précèdera la manifestation de Satan
lui-même. L’apôtre Paul dit : « et ce n’est pas étonnant,
car Satan lui-même se transforme en ange de lumière. »
(2 Co. 11 : 14). {SR2: 157.1}
Comme les doctrines proviennent du faux prophète, elles
ne peuvent être supportées par les Ecritures, les miracles
sont opérés pour mettre en confiance le peuple. Comme
les grands hommes et dirigeants
religieux déclarent au public que la soi-disant vraie
religion est la vérité de Christ, et que le
faux prophète est Son Serviteur, la foule alors tombera
dans le piège de Satan. Sa fausse prédiction du retour du
SEIGNEUR sera accomplie par Satan lui-même alors qu’il
apparaitra comme un ange de lumière. Son éclat
éblouissant et l’accomplissement de la fausse prédiction
du prophète, outre l’illusion manifeste irrésistible, séduira
une plus grande foule encore que la première. « En outre,
tout en se faisant passer pour un grand médecin capable
de guérir toutes les affections, il répandra sur des villes
populeuse la maladie et les calamités. » Tragédie des
Siècles, p. 639. {SR2: 157.2}
La femme assise sur les eaux
L’ange dit : « Les sept têtes sont sept montagnes où la
femme est assise. » (Ap. 17 : 9) Il a été expliqué
228
précédemment que les têtes représentent la Chrétienté
apostate d’aujourd’hui. (Voir pages 88-96). Les têtes qui
sont appelés « montagnes » signifient dénomination et le
chiffre sept signifie « toute ». Alors que la prostituée est
assise sur toutes les sept, le symbole révèle une
évidence indubitable que la soi-disant Chrétienté se
soumettra pour être gouvernée par une tête, de laquelle
la femme est un symbole. (Voir Tragédie des Siècles, p.
637) {SR2: 157.3}
157
Préalablement à ce miracle puissamment travaillé, le
Protestantisme, le Catholicisme et le Spiritisme se seront
serré la main par le biais d’une association d’église
(fédération). La différence d’opinion sur les points de
doctrines sera considérée comme n’ayant aucune
importance vitale de salut. Ils verront dans cette union
apparemment innocente un grand mouvement de
résolution des différences aussi bien que pour la
conversion du monde. A l’apparition du faux prophète et
de Satan lui-même, leur attente sera réalisée et
l’introduction dans un temps de paix millénaire longtemps
espéré sera proclamée être proche. Ainsi donc, il portera
en surface l’évidence que les crises du monde sont fins
prêts de finir. Mais comme le peuple de DIEU aura été
averti de tout cela, il refusera d’adorer l’image de la bête,
qui est une religion internationalement fausse. Il sera
accusé de rebelles, de perturbateur et de trouble-faite. Et
c’est ce qui amènera la grande persécution d’Apocalypse
12 : 17. {SR2: 158.1}
A lui (le peuple de DIEU,) il leur sera dit : « Est-ce bien toi,
-celui qui trouble Israël ? » (1R. 17 : 17) Et les saints
229
répondront à la manière du prophète Elie : « Je ne trouble
pas Israël, mais c’est ….parce que vous avez abandonné
les commandements de L’ÉTERNEL et que vous avez
marché après les Baals. » Cela attirera le déplaisir des
méchants et fera qu’ils seront furieux contre les
innocents. {SR2: 158.2}
La femme assise sur la bête
Tandis que le Révélateur a vu en vision la bête qui porte
le chiffre 666 et le faux prophète faire valoir une fausse
religion par la loi et les miracles à l’intérieur des frontières
du gouvernement représentée par la bête à deux cornes,
il lui fut montré une autre vue intéressante : « Et il
m’emporta en esprit dans un désert : et je vis une femme
assise sur une bête écarlate, pleine de noms de
blasphème, ayant sept têtes et dix cornes. Et la femme
était vêtue de pourpre et d’écarlate, et parée d’or et de
pierres précieuses et de perles, ayant dans sa main une
coupe d’or pleine d’abominations, et les impuretés de sa
fornication. » (Ap. 17 : 3, 4). Ce symbole révèle qu’après
que la femme se soit assise sur les « têtes » (les églises
unies), elle a aussi réussi à s’asseoir sur la bête. La bête
est un symbole du monde présent dans son entier –tous
deux civil (dix cornes) et religieux (sept têtes). Alors que
la femme assise sur les têtes dénote l’union des églises,
de même étant assise sur la bête, elle représente
internationalement l’église et l’état gouvernés par la même
tête (femme) ; –c’est-à-dire, un système international de
religion et une combinaison de l’église avec l’état. Dans
un tel système, les grands hommes de la terre verront une
vision de la résolution des problèmes du monde, du
peuple et des nations soudés dans une fraternité
230
(confrérie) mondiale, accomplit par le moyen de la
religion, 1Th. 5 : 3
158
« Quand ils diront : “Paix et sûreté”, alors une subite
destruction viendra sur eux, comme les douleurs sur celle
qui est enceinte, et ils n’échapperont point. ». Bien que
leurs intentions doivent réduire le crime aussi bien que les
guerres, leur espoir sera vain. » {SR2: 158.3}
La coupe, les bijoux et les couleurs criardes
La coupe dans la main de la femme étant le métal le plus
précieux, et comme elle est revêtue de pierres précieuses
et d’or, cela dénote une des plus irrésistibles tentations –
pleinement réalisée dans les miracles puissamment
travaillés par le faux prophète et Satan lui-même. Sa
coupe (livres) contient des fausses doctrines et étant «
d’or », cela montre qu’elle (la coupe) est recouverte du
manteau de la Chrétienté. Ainsi donc les paroles
prophétiques suivantes rencontrent leur accomplissement
: « Et il lui fut donné d’animer l’image de la bête, afin que
l’image de la bête parlât, et qu’elle fît que tous ceux qui
n’adoreraient pas l’image de la bête fussent tués. Et elle
fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et
esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou
sur leur front; et que personne ne pût acheter ni vendre,
sans avoir la marque, le nom de la bête, ou le nombre de
son nom. » (Ap. 13 : 15-17) {SR2: 159.1}
« Telle sera l’expérience du peuple de DIEU dans sa lutte
finale avec les puissances du mal. … Satan incite
beaucoup de personnes à croire que le SEIGNEUR passe
l’éponge sur les petites fautes. Les voies de DIEU envers
231
Jacob montrent, au contraire, qu’il ne tolère ni ne
sanctionne aucun mal, quel qu’il soit. Tout individu qui
tente d’excuser ou de cacher ses péchés, qui les laisse
non confessés et non pardonnés sur les registres du ciel,
sera vaincu par Satan. —« Patriarches et Prophètes, p.
178 » Ceux qui seront sans la protection de DIEU se
trouveront sans aucune sécurité dans quelque lieu qui
soit. » — Testimonies, Vol. 8 p. 50. De ce temps de trouble
Christ dit : «Celui qui aura trouvé sa vie, la perdra; et celui
qui aura perdu sa vie pour l’amour de moi, la trouvera. »
(Mt. 10 : 39). Ce temps révèlera celui qui sert DIEU et celui
qui ne le sert pas. Ensuite le monde sera divisé en deux
grandes classes –« et il mettra les brebis à sa droite et les
boucs à sa gauche. » (Mt. 25 : 33). Apparemment, il
semblera que le peuple de DIEU devra soit périt ou céder
aux demandes des méchants, mais les anges puissant qui
excellent en force renverseront le courant de
destruction. {SR2: 159.2}
« Et un ange puissant leva une pierre, comme une grande
meule, et la jeta dans la mer, disant : Ainsi sera jetée avec
violence Babylone la grande ville, et elle ne sera plus
trouvée. Et la voix des joueurs de harpe, et
159
des musiciens, et des joueurs de hautbois, et de ceux qui
sonnent de la trompette, ne sera plus ouïe en toi; et aucun
ouvrier, d’aucun métier, ne sera plus trouvé en toi; et le
bruit de la meule ne sera plus ouï en toi. Et la lumière de
la lampe ne luira plus en toi; et la voix de l’époux et de
l’épouse ne sera plus ouïe en toi; car tes marchands
étaient les grands de la terre; car, par ta magie, toutes les
nations ont été égarées. » (Ap. 18 : 21-23). {SR2: 159.3}
232
Tandis que les foules tomberont dans les pièges du
diable, et comme ils s’efforceront d’exterminer l’église, le
Message du Troisième Ange se frayera un chemin avec
une force puissante et un « grand cri » disant : « Sortez
du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez
point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses
fléaux. » (Ap. 18 : 4). Et comme le « Cri » de l’ange
(messager) résonne sur la terre, une grande foule de
toutes les nations quittera le faux mais populaire système
d’adoration et contre toutes les faveurs terrestres, ils
prendront leur position avec les saints sous la protection
de la puissance divine. Cela amènera la colère du
dragon. {SR2: 160.1}
RÉSUMÉ
(Suivez l’image sur la page 150)
La disposition des évènements dans ce chapitre illustre
pleinement le grand évènement prophétique qui doit
paraître en succession rapide comme montré dans
l’image. L’union des églises représentée par la « femme »
assise sur les « têtes » doit prendre place avant que le
pouvoir combiné de la « bête » et du « faux prophète » se
réalise pleinement. Les symboles (« faux prophète » et la
« bête ») révèlent qu’il y aura une alliance nationale de
l’église et de l’état. Mais la femme assise sur la bête,
dénote un système international de l’église et de l’état
renforcé par la loi civile et le pouvoir miraculeux. A la fin
du temps de grâce, l’union représentée par le symbole de
la « bête écarlate » sera dissoute par la destruction de la
« femme » ou tête de cet union comme imagé sur le point
tournant de l’image. Le monde, à ce moment, représenté
par les cornes de la bête détestera la « prostituée », la
détrônera et « la brûlera au feu » ; qui ne peut être rien de
233
moins qu’une révolution contre la tête de ce système
politico-religieux. Alors la prophétie d’Apocalypse 16 : 19
rencontrera son accomplissement : « Et la grande ville
[Babylone] fut divisé en trois parts. » C’est-à-dire que le
Protestantisme, le Catholicisme et le Spiritisme
fut dissouts. Remarquer le verbe « fut » étant au temps
passé, montre que la grande ville Babylone fut divisée
avant que les sept plaies ne soient déversées ; c’est-à-
dire à la fin du
160
temps de grâce, lorsque la femme est détrônée. « Et la
grande Babylone vint en mémoire devant DIEU, pour lui
donner la coupe du vin de la fureur de sa colère. » (Ap. 16
: 19 dernière partie). La fureur de la colère de DIEU est
déversée sur Babylone dans son état divisé au moment
des sept plaies. {SR2: 160.2}
La tête de la bête indescriptible de Daniel sept, dans le
feu brûlant avec la « femme » comme dépeint sur l’image,
représente le même évènement. La « bête » est
une prophétie et la « femme » est la révélation de cette
prophétie. Ensuite les quatre anges d’Apocalypse sept,
qui « retenaient les quatre vents de la terre [les nations à
vérifier] pour qu’ils ne soufflent pas sur la terre, ni sur la
mer, ni sur les arbres », laisseront les vents « soufflés »
et comme il ne restera plus rien pour tenir les nations et
les peuples ensemble et ainsi retenir les hostilités, le
conflit interne et externe résultera en une bataille finale
appelée « Armageddon » (Ap. 16 : 14, 16). De ce point de
l’image (fin du temps de grâce) au second retour de Christ
et le commencement du millénium, il y a quinze mois –«
une saison et un temps. » (Da. 7 : 11, 12.) {SR2: 161.1}
234
Aux environs de la période de la septième plaie, la bête et
le faux prophète seront jetés dans l’étang de feu. Un
accomplissement littéral et identique deviendra un type de
la destruction finale des méchants après le millénium qui
est la seconde mort. La destruction de la femme assise
sur la bête écarlate et le faux prophète avec la bête à deux
cornes étant aussi jetés vivant dans l’étang de feu, dénote
que ce système politico-religieux sera internationalement
dissout. {SR2: 161.2}
A l’apparition du SEIGNEUR, les saints seront rassemblés
(Mt. 24 : 30) et les méchants seront détruits (2 Th. 2 : 8).
Les nations sont représentées par les « bêtes », et «
l’homme de péché » par la « petite corne ayant des yeux
comme des yeux d’hommes et une bouche parlant avec
arrogance. » (Daniel 7 : 25.) {SR2: 161.3}
La grande statue de Daniel deux, correspond aux bêtes
de Daniel sept. Ces bêtes sont aussi représentées par la
bête semblable au léopard d’Apocalypse treize –la
bouche du lion, les pieds de l’ours, le corps du léopard et
les dix cornes. La bête écarlate d’Apocalypse dix-sept est
une continuation de la bête semblable au léopard après
que sa blessure soit guérie. Ainsi donc, l’image nous
montre qu’il a les caractéristiques de toutes les bêtes
avant lui. Par conséquent, la destruction des bêtes de
Daniel sept est aussi la destruction des bêtes qui furent
montrés à Jean en vision ; et la fin de tous les bêtes,
signifie la fin du monde. {SR2: 161.4}
La grande pierre de Daniel deux qui frappe la statue sur
les
161
235
pieds, est un symbole du retour de Christ et la statue
brisée désigne les nations qui sont brisées. Alors que la
bête écarlate amène ce monde présent à sa fin, il
représente aussi le monde de l’autre côté du millénium,
après la seconde résurrection. {SR2: 161.5}
Le feu descendant du ciel sur la bête, signifie la seconde
mort des méchants, mille ans après la seconde
résurrection. Ensuite la prophétie d’Hénoch rencontrera
son accomplissement finale : « Voici, le SEIGNEUR est
venu… pour exécuter le jugement contre « tous », et pour
convaincre tous les impies …de toutes leurs œuvres
d’impiété qu’ils ont commises et de toutes les paroles
dures que les pécheurs impies ont proférées contre lui. »
(Jude 14, 15). Alors que le quatorzième verset de Jude
s’applique à la venue de Christ dans l’appartement du
Lieu Très Saint du sanctuaire céleste, le quinzième verset
s’applique à Son second retour, la finalité de ces mots
trouve leur accomplissement après le millénium, car à ce
moment précis, DIEU peut exécuter le jugement final
sur tous les impies », depuis Adam jusqu’à la fin de ce
monde présent. {SR2: 162.1}
La première partie de l’image, datée 1929 jusqu’à la
courbe, marqué Ezéchiel 9 est la période dans laquelle les
144 000 sont scellés –la séparation de l’ivraie du blé-la
purification de l’église. Comme les 144 000 sont les «
premiers fruits », l’accomplissement d’Ezéchiel 9 et le
scellement des serviteurs de DIEU (les 144 000), marque
le commencement de la moisson finale ou comme il est
aussi appelé « Le Grand Cri ». A ce moment, la grande
foule d’Apocalypse 7 : 9 sera rassemblée dans l’église par
les serviteurs de DIEU (les 144 000). (Voir Esaïe 66 : 19,
20). {SR2: 162.2}
236
Les cas de tous ceux qui sont scellés depuis 1929 jusqu’à
la fin du temps de grâce feront l’objet d’une enquête
devant le trône dans le sanctuaire céleste alors qu’ils sont
en vie. L’enquête commence après l’accomplissement
d’Ezéchiel 9. Ceux qui sont scellés depuis 1929 jusqu’à
l’accomplissement d’Ezéchiel 9 (fin du temps de grâce
pour l’église), sont des saints vivants, au nombre de 144
000, qui ne mourront jamais –translatés sans goûter à la
mort. La classe qui a négligé cette opportunité est laissé
sans le sceau pour périr sous la ruine d’Ezéchiel 9, Esaïe
63 et Esaïe 66 : 15-17. Cet exemple de destruction des
pécheurs dans l’église est un type de la destruction des
pécheurs dans le monde après la fin du temps de grâce.
La grande foule d’Apocalypse 7 : 9, vivant au moment de
la fin du temps de grâce pour le monde, ne mourront aussi
jamais, duquel les 144 000 est un type. Mais tous les
méchants étant laissés sans le sceau, périront. «
Écoutons la fin du discours : Crains DIEU et observe ses
commandements. C’est là ce que doit faire tout homme. »
(Ec. 12 : 13). {SR2: 162.3}
163
237
Les cent quarante quatre mille
apocalypse sept et quatorze
Ce sujet de la plus haute importance a largement été traité
dans « La Verge Du Berger », Vol. 1. C’est pourquoi, nous
présenterons uniquement la partie que ne couvre pas le
premier volume. Dans ce chapitre nous tacherons de
répondre aux questions suivantes : Au moment où
L’ÉTERNEL ordonne à l’ange de les sceller (les 144 000),
sont-ils dans le monde ou dans l’église ? Quand sont-ils
scellés ? Pourquoi sont-ils des « vierges » ? Pourquoi ne
trouve-t-on « point de mensonge » dans leur bouche ?
S’agit-il uniquement d’hommes ou d’hommes et de
femmes ? Pourquoi sont-ils appelés les « serviteurs de
DIEU » ? Pourquoi sont-ils Israël ? {SR2: 163.1}
Nous citons les écrits de « l’Esprit de Prophétie » : «
C’était le temps de détresse de Jacob. Puis, tous les
saints crièrent, l’esprit en souffrance et ils furent délivrés
par la voix de DIEU. Les cent quarante-quatre
mille triomphèrent. Les visages étaient illuminés de la
gloire de DIEU. »–« Life Sketches », page 117. Notez que
les 144 000 étaient présent, au chiffre près, lors du «
temps de détresse de Jacob ». Selon la citation, ce temps
de détresse commence immédiatement après la fin du
temps de grâce : « Ce temps de détresse
commencera quand le SEIGNEUR JÉSUS aura achevé
son œuvre de Médiateur entre l’homme et DIEU. »–
« Patriarchs and Prophets », page 201. « Patriarches et
Prophètes », page 177. Ce temps de détresse a lieu avant
que les saints qui sont endormi ne ressuscitent, c’est
pourquoi les 144 000 ne sont pas des ressuscités mais
des saints vivants qui ne passeront jamais par la mort et
238
doivent être enlevés à la seconde venue du Christ. {SR2:
163.2}
Les 144 000 scellés alors qu’ils sont dans l’Église
Afin de bien comprendre, nous devons examiner le jour
typique des expiations. Ce jour important du système
cérémoniel était un jour de purification, de jugement et
d’humilité. Il fut ordonné qu’au septième mois, le dixième
jour du mois (jour des expiations), chaque Israelite devait
affliger son âme, confesser son péché et apporter un
sacrifice. Celui qui ne répondait pas à l’appel divin était
retranché (périssait) du peuple de DIEU. Par conséquent,
c’était le jour du jugement et de la purification du camp
d’Israël. Tandis que le pécheur périssait, l’homme pieux
était épargné. Cet exemple vivant fut donné en notre
faveur, nous qui devrons bientôt vivre le jour antitypique
des expiations. Cette image du tabernacle terrestre est le
reflet de l’œuvre qui se fait dans le tabernacle
céleste. {SR2: 163.3}
Lorsque le jugement débuta en 1844, comme nous
l’avons expliqué précédemment, les morts furent les
premiers à être examinés, et lorsque cette partie serait
terminée, alors commencerait le jugement des vivants.
Tant que l’examen des morts est en cours, il ne peut y
avoir de séparation parmi les vivants. Mais lorsque notre
Souverain Sacrificateur commencera l’expiation des
vivants, un message de vérité présente doit s’élever—
sonner de la trompette—invitant chacun à se saisir de
l’Agneau de DIEU (Christ), lequel seul peut lui-même
entrer dans le sanctuaire, confesser le pécher et garantir
la vie. Si l’on était en mesure de savoir quand se termine
le jugement des morts et quand commence le jugement
239
des vivants, aucune vérité présente ne nous aurait été
donnée pendant l’exécution du jugement des vivants. Un
tel jugement n’aurait d’ailleurs pas été légal ou juste. Celui
qui ne répond pas aux convocations célestes sera laissé
sans le sceau ou hors de la surveillance Divine, et devra
donc être retranché de Son peuple, comme le préfigurent
les services du jour typique des expiations. {SR2: 164.1}
L’apôtre dit : « Car c’est le moment où le jugement va
commencer par la maison de DIEU. » (1 Pierre 4 : 17.) Le
fait que seul l’église « Adventiste du Septième jour » ait
eu connaissance d’un message tel que celui mentionné,
présenté dans « La Verge Du Berger », Vol. 1, prouve
davantage que cette église, en particulier, est la maison
de DIEU. Ce temps de jugement est aussi appelé le «
temps de la moisson ». « Laissez croître ensemble l’un et
l’autre jusqu’à la moisson, et, à l’époque de la moisson, je
dirai aux moissonneurs : Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-
la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon
grenier. » (Mt. 13 : 30.) Les paroles du Maître sont en
parfaite harmonie avec le jour typique des expiations,
présageant qu’en ce jour, l’ivraie sera séparée du blé, ou,
les pécheurs non repentant seront retranchés du peuple
de DIEU (purification de l’église). Par conséquent, la
moisson commence à la fin de l’œuvre de l’église. Christ
dit : « Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la
moisson. » Dans Apocalypse 14 : 4, nous lisons au sujet
des 144 000, « Ce sont des prémices pour DIEU et pour
l’agneau. » Il est donc évident que dans cette purification
ou cette séparation de l’ivraie et du blé dans l’église de
DIEU, il y aura 144 000 personnes qui auront confessé
leurs péchés et auront été blanchies dans le précieux
sang de Christ, car elles sont « les prémices. » Cela est
240
aussi prouvé par « l’Esprit de Prophétie » car nous lisons
: « Ce scellement des serviteurs de DIEU est le même que
celui qui fut montré en vision à Ézéchiel. »–« Testimonies
to Ministers », page 445. « Témoignages pour les
Pasteurs », page 445. Nous citons de « Testimonies for
the Church », Vol. 3, p. 266 (Témoignages pour l’Église,
Vol. 1, p. 384) : « Le vrai peuple de DIEU, qui a à cœur
l’œuvre du SEIGNEUR, et le salut des âmes, considérera
toujours le péché
164
dans sa terrible réalité. Il acceptera toujours que soient
fidèlement et clairement révélés les péchés qui l’assaillent
si facilement. Il aura un sens aigu de ses fautes, tout
particulièrement aux dernières heures de l’histoire de
l’Église, au moment où sont scellés les 144 000. » {SR2:
164.2}
De nouveau à la page 267 (pages 385, 386) : «
Remarquez bien ceci : les enfants de DIEU qui reçoivent
la marque de la vérité, écrite en eux par la puissance du
Saint-Esprit (c’est l’œuvre accomplie par l’homme vêtu de
lin), sont ceux “qui soupirent et qui gémissent à cause de
toutes les abominations” qui se commettent dans
l’Église…. Qu’on lise le chapitre 9 d’Ézéchiel. Mais la
destruction générale de tous ceux qui ne voient pas la
réelle différence entre le péché et la justice, est décrite en
ces termes dans l’ordre donné aux cinq hommes chargés
du châtiment : “Passez après lui dans la ville, et frappez ;
que votre œil soit sans pitié, et n’ayez point de miséricorde
! Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les
vierges, les enfants et les femmes ; mais n’approchez pas
241
de quiconque aura sur lui la marque ; et commencez par
mon sanctuaire !” » {SR2: 165.1}
Nous pouvons définir « général » comme « large mais pas
universel. » Il ne s’agit donc pas là de la destruction du
monde à la venue du SEIGNEUR ; il s’agit des méchants
qui se trouvent dans l’église. Ce massacre est littéral ; il
sépare et libère le peuple de DIEU du péché et des
pécheurs. Autrement l’apposition de la marque n’aurait
aucune valeur. Le même sujet est encore abordé dans
« Testimonies for the Church », Vol. 5, page 211
(Témoignages pour l’Église, Vol. 2, p. 73) : « Ici, nous
remarquons que l’Église, le sanctuaire du SEIGNEUR,
sera la premier à éprouver les effets de la colère de DIEU.
» La colère de DIEU ne peut et n’a jamais été spirituelle.
Il nous est de nouveau rappelé que les 144 000 sont le
reste : « Maintenant le “reste” servira de “signe”…. En ce
temps-là, le germe de L’ÉTERNEL aura de la
magnificence et de la gloire, et le fruit du pays aura de
l’éclat et de la beauté pour les réchappés d’Israël. Et les
restes de Sion, les restes de Jérusalem seront appelés
saints, quiconque à Jérusalem sera inscrit parmi les
vivants.” »–« Testimonies for the Church », Vol. 5, page
476. « Témoignages pour l’Église », Vol. 2, page 212.
Donc, les 144 000 sont ceux qui sont scellés lors
du jugement de l’église, et le jugement des vivants
commence avec eux. {SR2: 165.2}
Lorsque ce nombre de personne est scellé, la grâce se
ferme pour l’église, et le jugement de ceux qui sont dans
le monde commence. Si « l’ivraie » périt au moment où
cesse la grâce pour l’église, de même à la fin du jugement
du monde, les pécheurs connaîtront leur fin ; l’un préfigure
l’autre. Il est dit des 144 000 : « Ce sont ceux qui ne se
242
sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges. »
(Ap. 14 : 4.) Les « femmes » dans les Écritures
symbolisent des églises
165
impures. Ces « femmes » sont présentées dans
Apocalypse 17 par la femme assise sur la bête écarlate.
Nous citons Ap. 17 : 5 : « Sur son front était écrit un nom,
un mystère : Babylone la grande, la mère des
impudiques et des abominations de la terre. » Cette mère
et ses filles sont les « femmes » avec lesquelles les 144
000 ne se sont pas souillés car le message du scellement
vient les trouver alors qu’ils sont dans l’église. Donc
comme ils sont scellés dans l’église, ils sont « vierges »–
« non souillés avec des femmes » (avec des églises
déchues). {SR2: 165.3}
Les serviteurs de Dieu au moment de la moisson
Dans Apocalypse 7 : 3, les 144 000 sont appelés «
Les serviteurs de notre DIEU. » S’ils sont des serviteurs,
ils doivent remplir une fonction. Ils sont encore présentés
par le prophète Ésaïe en rapport avec la purification de
l’église et la destruction des méchants : « Je
mettrai un signe parmi elles, Et j’enverrai
leurs réchappés (les 144 000) vers les nations… Ils
amèneront tous vos frères du milieu de toutes les nations,
En offrande à L’ÉTERNEL,… Dans un vase pur, À la
maison de L’ÉTERNEL »–l’église. (És. 66 : 19, 20.) « Et
le fruit du pays aura de l’éclat et de la beauté Pour
les réchappés d’Israël. » (És. 4 : 2.) Les 144 000 sont
donc appelés « serviteurs. » (Pour une étude poussée
243
d’És. 66, voir « La Verge Du Berger », Vol. 1, pp. 165-
172.) {SR2: 166.1}
L’on dit aussi à propos de cette merveilleuse compagnie :
« Et dans leur bouche il ne s’est point trouvé de
mensonge. » (Ap. 14 : 5.) Ce passage nous fait
comprendre que l’évangile qu’ils proclament constitue
l’ensemble de la véritable Parole de DIEU. Ainsi, l’on ne
peut remettre en question la pureté du message qu’ils
présentent au monde. En parlant du scellement des 144
000, le prophète de Patmos déclare : « Après cela, je
regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne
ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout
peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône
et devant l’agneau, revêtus de robes blanches, et des
palmes dans leurs mains. » (Ap. 7 : 9.) Ainsi, cette grande
foule est rassemblée de toutes les nations, après l’œuvre
finale de l’église au moment de la grande moisson. Les
palmes dans leurs mains représentent leur victoire sur la
bête et son image, sur la mort et le sépulcre. L’un des
vieillards qui se trouvait devant le trône parla d’eux en
disant : « Ce sont ceux qui viennent de la grande
tribulation » (le temps de détresse de Jacob). (Ap. 7 : 14.)
Le serviteur du SEIGNEUR témoigne aussi en ces termes
: « Le ciel se retira comme un livre qu’on roule ; et toutes
les montagnes et les îles furent remuées de leurs places.
Les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les
riches, les puissants, tous les esclaves et les hommes
libres, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers
des montagnes. Et ils disaient aux
166
244
montagnes et aux rochers : Tombez sur nous, et cachez-
nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et
devant la colère de l’agneau ; car le grand jour de sa
colère est venu, et qui peut subsister ? » Ap. 6 : 14-
17. {SR2: 166.2}
« Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande
foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation,
de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se
tenaient devant le trône et devant l’agneau, revêtus de
robes blanches, et des palmes dans leurs mains…. Ce
sont ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont lavé
leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de
l’agneau…. » Ap. 7 : 9, 17. {SR2: 167.1}
« Ce passage nous présente deux parties. L’une s’est
volontairement laissé tromper et s’est rallié à ceux qui aux
yeux du SEIGNEUR sont objet de controverse. »–
« Testimonies for the Church », Vol. 9, pp. 267, 268.
L’Esprit de Prophétie présente ces deux compagnies
(ceux qui supplient les rochers et ceux qui tiennent les
palmes) alors qu’elles vivent au moment de la grande
tribulation et au moment de la colère de DIEU. Il est donc
évident que la grande foule tenant des palmes dans sa
main sont les saints vivants que l’évangile a gagnés par
l’œuvre des 144 000 lors de la moisson. {SR2: 167.2}
Les 144 000 sont-ils des deux sexes ?
L’ordre d’apposer une marque sur cette compagnie pour
qu’elle ne tombe pas sous les instruments de destruction
des cinq hommes, se trouve ici : « L’ÉTERNEL lui dit :
Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, et fais
une marque sur le front des hommes qui soupirent et qui
245
gémissent à cause de toutes les abominations qui s’y
commettent. » (Ézéchiel 9 : 4.) La Parole dit : « Fais une
marque sur le front des hommes ». Ainsi, certains ont
pensé que toutes ces personnes n’étaient que des
hommes. L’autre raison qui a inspiré cette idée erronée
est que ces personnes doivent être des rois et des
sacrificateurs. Il doit donc s’agir d’hommes. L’idée que
renferment ces passages ne peut être supportée par
d’autres éléments Scripturaux. Nous sommes donc forcés
d’examiner le sujet plus en profondeur. {SR2: 167.3}
Si Ézéchiel les qualifie « d’hommes », Jean, lui, les
appelle des « vierges. » (Ap. 14 : 4.) Si nous devions
considérer qu’Ézéchiel n’a vu que des hommes, nous
devons aussi considérer que Jean n’a vu que des
femmes. Est-il possible que deux écrivains se
contredisent ? Non, bien sûr. Nous en concluons d’après
les passages suivants que les 144 000 sont des deux
sexes : « Il vint pour servir de témoin, pour rendre
témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. »
(Jean 1 : 7.) « Tous » doit inclure les hommes et les
femmes, autrement le salut n’existerait que pour les
hommes. « Et moi, quand j’aurai
167
été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi. »
(Jean 12 : 32.) Si dans ce texte le mot hommes n’inclut
pas les deux sexes, les femmes sont alors perdues. «
DIEU, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce
maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient
à se repentir. » (Actes 17 : 30.) De nouveau, si « tous les
hommes » n’incluent pas le masculin et le féminin, DIEU
ne demande alors pas aux femmes de se repentir. Il est
246
évident que le nom, hommes, est un terme Biblique
global désignant les hommes et les femmes. La chose est
aussi vraie lorsqu’on cite la création, car DIEU fit la femme
à partir de l’homme. Elle est donc une femme (man, wo-
man). Nous lisons encore dans Ga. 3 : 28 : « Il n’y a plus
ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en JÉSUS-
CHRIST. » {SR2: 167.4}
Puisqu’en Christ il n’y pas de différence entre les sexes,
les femmes autant que les hommes peuvent donc être des
rois et des sacrificateurs. La même idée se dégage de
l’histoire de la nation Juive : « Dans ce temps-là, Débora,
prophétesse, femme de Lappidoth, était juge en Israël….
Et les enfants d’Israël montaient vers elle pour être jugés.
» (Juges 4 : 4, 5.) Étant juge du peuple de DIEU, ce qui
est l’équivalent d’un roi, cette femme occupa la position
d’un homme. Elle fut non seulement un roi, mais aussi une
prophétesse. Nous lisons encore dans Luc 2 : 36, 37, « Il
y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de
la tribu d’Aser. Elle était fort avancée en âge, et elle avait
vécu sept ans avec son mari depuis sa virginité. Restée
veuve, et âgée de quatre-vingt-quatre ans, elle ne quittait
pas le temple, et elle servait DIEU nuit et jour dans le
jeûne et dans la prière. » La femme de Schallum fut aussi
une prophétesse, enseigna Israël et était en charge d’un
quartier de Jérusalem. (Voir 2 Rois 22 : 14-16.) Philippe
l’évangéliste avait aussi quatre filles qui prophétisaient.
(Voir Actes 21 : 8, 9.) {SR2: 168.1}
Vous remarquerez, d’après la déclaration de Paul dans 1
Timothée 2 : 12, « Je ne permets pas à la femme
d’enseigner, ni de prendre de l’autorité sur l’homme ; mais
elle doit demeurer dans le silence », qu’ici, il ne veut pas
dire que la femme doit être soumise à l’homme comme
247
DIEU l’a ordonné, ni qu’elle ne peut occuper la fonction
d’enseignante. À nouveau, nous citons, « Que les femmes
se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas
permis d’y parler ; mais qu’elles soient soumises, selon
que le dit aussi la loi. » (1 Co. 14 : 34.) Lisez le chapitre et
vous verrez que Paul souhaite établir l’ordre dans les
églises, car il y régnait une grande confusion du fait qu’on
y parlât en des langues inconnues. Ainsi, pour faire cesser
la confusion, il déclare : « Que les femmes se taisent dans
les assemblées. » Il ne leur interdit pas de parler si elles
occupent une fonction. Si cette leçon était comprise
aujourd’hui, il y aurait un changement positif considérable
dans la maison de DIEU. {SR2: 168.2}
Au commencement, DIEU créa l’homme et la femme
égaux, tel un roi et une reine. « DIEU les bénit, et DIEU
168
leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et
l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur
les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la
terre. » (Ge. 1 : 28.) Notez que la domination leur fut
donnée à tout deux. Toutefois, après leur péché, il y eut
un changement : « Il dit à la femme,… tes désirs se
porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. » (Ge.
3 : 16.) Donc, quand la femme pécha, elle tomba sous la
direction de l’homme. Or, ce qu’Ève perdit par la
manipulation serait rétabli par la rédemption. Ainsi,
l’égalité entre les deux sera rétablie en ce qu’ils
redeviendront rois et reines. Par conséquent, « Il n’y a plus
ni homme ni femme en JÉSUS Christ. » Christ lui-même
confirme cette idée dans la déclaration suivante : « Car, à
la résurrection des morts, les hommes ne prendront point
248
de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront
comme les anges dans les cieux. » (Marc 12 : 25.) {SR2:
168.3}
En conséquence, le nom « hommes » employé par
Ézéchiel, et le nom « vierges » employé par Jean est un
terme Biblique général qui comprend les deux. Par
ailleurs, la dénomination compte un peu plus de 300 000
membres aujourd’hui. Environ un tiers sont des hommes.
Si chacun d’eux était scellé et compté parmi les 144 000,
ce total serait difficilement atteint. Notons encore qu’au
moment de la pâque en Égypte, le sang sur les linteaux
était un type du marquage ou du scellement. (« La Verge
Du Berge », Vol. 1, pp. 96-98.) {SR2: 169.1}
Cette nuit-là, le premier né, mâle ou femelle, qui se
trouvait dans une demeure dont les linteaux avait été
enduit de sang, ne périssait pas. De même, aujourd’hui,
celui qui reçoit le sceau, a apposé le sang sur ses linteaux
(front). S’il est vrai que les premiers nés des deux
catégories, ceux qui moururent et ceux qui ne moururent
pas, étaient un type du sacerdoce actuel (ministère), à
l’évidence, le type renvoie à un ministère dans l’antitype,
dont font partie les deux sexes—le premier né qui mourut
représente la classe qui tombera sous les instruments de
destruction des cinq hommes ; et le premier né qui
échappa à la mort représente la classe qui recevra la
marque de l’homme portant une écritoire et il passera de
la mort à la vie. Ainsi, le premier né qui vécut et traversa
la mer rouge est un type des 144 000. Les prémices de la
moisson sont les serviteurs de DIEU au moment du
« grand cri » du Message du Troisième Ange. {SR2:
169.2}
249
Ce n’est qu’après la purification de l’église et le scellement
des serviteurs de DIEU que le message du chapitre 18
d’Apocalypse culminera en un « grand cri » : Sortez du
milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez
point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses
fléaux. » (Ap. 18 : 4.) Alors que les saints entendent la voix
du bon Berger dans le message de l’évangile, ils se
séparent eux-mêmes du monde et rejoignent les 144 000.
Pendant que se déroule dans les églises déchues ce
processus d’épuration, l’homme portant une
169
écritoire scellent ceux qui sortent. Lorsque tous les saints
sortiront de Babylone et rejoindront l’église, l’œuvre de
l’homme portant l’écritoire cessera alors, ainsi que la
grâce. (Voir « Early Writings », p. 279. « Premiers Écrits »,
p. 279.) L’activité des cinq hommes avec leurs
instruments de destruction continuera donc, et leur œuvre
prendra fin lorsque Christ reviendra pour emmener Ses
saints, car ce sont eux qui sont en charge de la ville—
l’église. (Voir Éz. 9 : 1 ; « The Great Controversy », p. 656.
« La Tragédie Des Siècles », pp. 712, 713.) Alors, le
monde présent connaîtra sa fin, et le millenium de
désolation, pendant lequel les saints jugeront les
méchants, commencera. {SR2: 169.3}
Les 144 000 sont appelé Israël car leur expérience se
superpose à l’Ancien Israël qui sorti d’Égypte pour entrer
en possession de la terre promise. L’Ancien Égypte
symbolise le monde. La servitude Égyptienne symbolise
la servitude du péché. Le mouvement de l’exode est un
type de la séparation de l’église d’avec le péché et les
pécheurs. La destruction des premiers nés d’Égypte et la
250
noyade dans la mer rouge, signifient la destruction des
méchants de par leur séparation d’avec les saints. Le
désert symbolise l’église qui s’écarte du monde. La
destruction des infidèles dans le désert illustre comment il
faut conserver l’église pure après sa purification. L’entrée
en possession de la terre promise est un type d’Israël (les
saints) possédant le monde. La guerre contre les nations
en terre promise signifie la destruction des méchants dans
le monde. Nous empruntons une fois de plus la même
route, et se faisant, nous ne devons pas reproduire les
erreurs du passé. {SR2: 170.1}
Lorsque cesse la grâce, cesse aussi la mort
apocalypse 14 et 15
Ap. 14 : 1, « Je regardai, et voici, l’agneau se tenait sur la
montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille
personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père
écrits sur leurs fronts. » « L’agneau » représente Christ et
la position qu’il occupe avant que ne cesse la grâce,
lorsqu’il intercède encore pour Son peuple ; ainsi, les
saints, en nombre précis, sont avec Lui sur terre alors qu’Il
se trouve encore dans le lieu Très Saint. Dans l’ancienne
Jérusalem, le Mont Sion était un lieu et là se trouvait la
demeure royale de David et de ses successeurs.
Présentons, donc, la signification de « l’agneau » se
tenant sur le mont Sion de ce point de vue. Il nous est dit
dans le passage qui va suivre que L’ÉTERNEL fit la
promesse que la maison de David (Mont Sion) serait
toujours une lampe pour lui et pour ses fils. « Mais
L’ÉTERNEL
170
251
ne voulut point détruire la maison de David, à cause de
l’alliance qu’il avait traitée avec David et de la promesse
qu’il avait faite de lui donner toujours une lampe, à lui et
à ses fils. » (2 Ch. 21 : 7.) Cette promesse ne fut pas faite
au Mont Sion (maison de David) de l’ancienne Jérusalem,
car l’existence de la nation Juive était
conditionnelle. {SR2: 170.2}
« Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa
postérité. Il n’est pas dit : et aux postérités, comme s’il
s’agissait de plusieurs, mais en tant qu’il s’agit d’une seule
: et à ta postérité, c’est-à-dire, à Christ »–« le fils de David.
» (Ga. 3 : 16.) Par conséquent, le mont Sion, dans
Apocalypse 14 : 1, se réfère au lieu éminent qui se trouve
dans la Jérusalem céleste, dont David lui-même déclare :
« Car là sont les trônes pour la justice, Les trônes de la
maison de David. » (Ps. 122 : 5.) David se projeta dans le
temps où le jugement céleste aurait lieu : « En ce jour-là,
une source sera ouverte Pour la maison de David et les
habitants de Jérusalem, Pour le péché et pour l’impureté.
» (Za. 13 : 1.) {SR2: 171.1}
Ainsi, lorsque Jean a la vision des 144 000 se tenant avec
l’Agneau sur le Mont Sion, c’est après que cette
compagnie spéciale de saints ait été scellée, et avant la
fin du temps de grâce. Le scellement des 144 000 se fait
à la fin du jugement des morts et au début du jugement
des vivants. Ils ont une importante tâche à remplir sur la
terre en rapport avec le jugement. Leur œuvre est
l’antitype de l’œuvre de l’ancien Israël lorsqu’il consentit à
entrer en possession de la Terre Promise. Le prophète
Zacharie décrit également ce temps : « En ce jour-là,
L’ÉTERNEL protégera les habitants de Jérusalem, Et le
faible parmi eux sera dans ce jour comme David ; La
252
maison de David sera comme DIEU, Comme l’ange de
L’ÉTERNEL devant eux. En ce jour-là, Je m’efforcerai de
détruire toutes les nations Qui viendront contre
Jérusalem. Alors je répandrai sur la maison de David et
sur les habitants de Jérusalem Un esprit de grâce et de
supplication, Et ils tourneront les regards vers moi, celui
qu’ils ont percé [parce qu’Il est mort pour leurs péchés].
Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique,
Ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un
premier-né. » (Za. 12 : 8-10.) Quelle expérience
merveilleuse ce sera lorsque nous comprendrons
pleinement l’amour de DIEU et le prix qu’Il paya pour notre
rédemption ! {SR2: 171.2}
Le prophète Michée désigne les 144 000 comme étant le
« reste de Jacob. » (Voir « La Verge Du Berger », Vol. 1,
p. 102.) « Ils feront avec l’épée leur pâture du pays
d’Assyrie Et du pays de Nimrod au dedans de ses portes.
Il nous délivrera ainsi de l’Assyrien, Lorsqu’il viendra dans
notre pays, Et qu’il pénétrera sur notre territoire. Le reste
de Jacob sera au milieu des peuples nombreux Comme
une rosée qui vient de L’ÉTERNEL, Comme des gouttes
d’eau sur l’herbe : Elles ne comptent pas sur l’homme,
Elles ne dépendent pas des
171
enfants des hommes. Le reste de Jacob sera parmi les
nations, Au milieu des peuples nombreux, Comme un lion
parmi les bêtes de la forêt, Comme un lionceau parmi les
troupeaux de brebis : Lorsqu’il passe, il foule et déchire,
Et personne ne délivre. Que ta main se lève sur tes
adversaires, Et que tous tes ennemis soient exterminés
!… J’exercerai ma vengeance avec colère, avec fureur,
253
sur les nations Qui n’ont pas écouté. » (Michée 5 : 6-9,
15.) {SR2: 171.3}
« Celui qui est la part de Jacob n’est pas comme elles ;
Car c’est lui qui a tout formé, Et Israël est la tribu de son
héritage. L’ÉTERNEL des armées est son nom. Tu as été
pour moi un marteau, un instrument de guerre [144 000].
J’ai brisé par toi des nations, Par toi j’ai détruit des
royaumes. Par toi j’ai brisé le cheval et son cavalier ; Par
toi j’ai brisé le char et celui qui était dessus. Par toi j’ai
brisé l’homme et la femme ; Par toi j’ai brisé le vieillard et
l’enfant ; Par toi j’ai brisé le jeune homme et la jeune fille.
Par toi j’ai brisé le berger et son troupeau ; Par toi j’ai brisé
le laboureur et ses bœufs ; Par toi j’ai brisé les
gouverneurs et les chefs. » (Jé. 51 : 19-23.) Ainsi, à la fin
de la vision de Jean, les 144 000 « se tiennent sur le Mont
Sion », pas au sens physique mais au regard de la
position qu’ils occupent. C’est comparable aux cinq
vierges qui entrèrent avec Lui dans la salle des noces.
(Voir « The Great Controversy », p. 427. « La Tragédie
Des Siècles », pp. 463, 464.) De même que l’ancien Israël
fut un objet de terreur pour les peuples de la terre promise,
l’Israël de DIEU aujourd’hui, sera un objet de terreur pour
le pécheur qui vit dans le monde. De même que l’ancien
Israël dut combattre par l’épée pour posséder le pays,
Israël doit aujourd’hui combattre par « l’épée de l’Esprit »
pour posséder le monde (la terre promise). {SR2: 172.1}
« Et j’entendis du ciel une voix, comme un bruit de grosses
eaux, comme le bruit d’un grand tonnerre ; et la voix que
j’entendis était comme celle de joueurs de harpes jouant
de leurs harpes. Et ils chantent un cantique nouveau
devant le trône, et devant les quatre êtres vivants et les
vieillards. Et personne ne pouvait apprendre le cantique,
254
si ce n’est les cent quarante-quatre mille, qui avaient été
rachetés de la terre. » (Ap. 14 : 2, 3.) {SR2: 172.2}
Le cantique était chanté dans le ciel par des êtres célestes
devant le trône, devant les êtres vivants et les vieillards. Il
est donc évident que le jugement était en cours. (Nous
fournirons davantage d’explication.) Notez que les 144
000 ne chantaient pas mais eux seuls pouvaient
apprendre le « cantique » chanté dans le ciel ; c’est-à-dire
qu’à ce moment particulier, eux seuls comprirent la vérité
céleste et leur rôle dans le message qu’ils devaient
apporter. {SR2: 172.3}
« Et j’entendis du ciel une voix qui disait : Écris :
172
Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le
SEIGNEUR ! Oui, dit l’Esprit, afin qu’ils se reposent de
leurs travaux, car leurs œuvres les suivent. » (Ap. 14 : 13.)
« Qui meurent dès à présent », c’est-à-dire depuis le
commencement du « grand cri ». La parole déclare donc
que certains parmi les saints entreront dans la tombe
pendant la moisson (grand cri). Citons « Counsels on
Health », p. 375, « Beaucoup seront mis en sommeil avant
que l’épreuve extrême du temps de détresse ne s’abatte
sur le monde. » {SR2: 172.4}
Tandis que certains parmi les saints seront mis en
sommeil au moment du « grand cri », Apocalypse 15 : 1,
2 nous fait bien comprendre que tous ceux qui vivront
après la fin du temps de grâce et avant le début des plaies
seront enlevés sans passer par la mort : « Puis je vis dans
le ciel un autre signe, grand et admirable : sept anges, qui
tenaient sept fléaux, les derniers, car par eux s’accomplit
255
la colère de DIEU. Et je vis comme une mer de verre,
mêlée de feu, et ceux qui avaient vaincu la bête, et son
image, et le nombre de son nom, debout sur la mer de
verre, ayant des harpes de DIEU. » La « mer de verre »
symbolise la vie éternelle. (Cela est expliqué dans un
autre chapitre.) Le fait que tous ceux qui ont vaincu soient
debout sur la mer signifie qu’ils sont passés de la mort à
la vie et leur destination est maintenant « DIEU, la
nouvelle Jérusalem. » {SR2: 173.1}
Ap. 15 : 5-8 : « Après cela, je regardai, et le temple du
tabernacle du témoignage fut ouvert dans le ciel. Et les
sept anges qui tenaient les sept fléaux sortirent du temple,
revêtus d’un lin pur, éclatant, et ayant des ceintures d’or
autour de la poitrine. Et l’un des quatre êtres vivants
donna aux sept anges sept coupes d’or, pleines de la
colère du DIEU qui vit aux siècles des siècles. Et le temple
fut rempli de fumée, à cause de la gloire de DIEU et de sa
puissance ; et personne ne pouvait entrer dans le temple,
jusqu’à ce que les sept fléaux des sept anges fussent
accomplis. » Après que chaque cas soit passé en revue
et qu’une décision soit arrêtée, le temple du témoignage
s’ouvrira de même que le temple typique s’ouvrait à la fin
du système sacrificiel : et le voile qui séparait les deux
appartements « se déchira en deux, depuis le haut
jusqu’en bas. » (Voir Mt. 27 : 51.) {SR2: 173.2}
La porte qui s’ouvre après la fin du temps de grâce donne
accès au lieu très saint qui fut fermé en 1844. Après la
fin du temps de grâce, le temple doit se remplir de la
puissance et de la gloire de DIEU de
sorte qu’aucun homme ne puisse être capable d’y entrer
avant la fin des sept plaies. Cela indique que tout le peuple
de DIEU fut debout sur la mer de verre (la vie éternelle)
256
et qu’ensuite la grâce cessa. Donc, lorsque JÉSUS
quittera le lieu très saint, les serviteurs de DIEU ne feront
ni éloges funèbres ni ne prêcherons d’évangile aux
pécheurs. {SR2: 173.3}
173
257
Le chapitre vingt quatre de Matthieu, et les signes de
l’avènement de christ
« Il s’assit sur la montagne des oliviers. Et les disciples
vinrent en particulier lui faire cette question : Dis-nous,
quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de ton
avènement et de la fin du monde ? JÉSUS leur répondit :
Prenez garde que personne ne vous séduise. Car
plusieurs viendront sous mon nom, disant : C’est moi qui
suis le Christ. Et ils séduiront beaucoup de gens. Vous
entendrez parler de guerres et de bruits de guerres :
gardez-vous d’être troublés, car il faut que ces choses
arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin. Une nation
s’élèvera contre une nation, et un royaume contre un
royaume, et il y aura, en divers lieux, des famines et des
tremblements de terre. Tout cela ne sera que le
commencement des douleurs. Alors on vous livrera aux
tourments, et l’on vous fera mourir ; et vous serez haïs de
toutes les nations, à cause de mon nom. Alors aussi
plusieurs succomberont, et ils se trahiront, se haïront les
uns les autres. Plusieurs faux prophètes s’élèveront, et ils
séduiront beaucoup de gens. Et, parce que l’iniquité se
sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira.
Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. Cette
bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde
entier, pour servir de témoignage à toutes les nations.
Alors viendra la fin. » (Mt. 24 : 3-14.) {SR2: 174.1}
La question directe posée à Christ, Sa réponse
garantissant Sa seconde venue et la fin du monde actuel,
sont des éléments trop clairs et trop évidents pour qu’on
puisse en douter. Le Christ n’a pas dit que la fin de ce
monde pécheur ne devait pas arriver, mais Il a clairement
affirmé le contraire. Toutefois, Il a déclaré qu’avant la fin,
258
« Cette bonne nouvelle du royaume [les signes de Sa
seconde venue prédis dans ce chapitre] sera prêchée
dans le monde entier, pour servir de témoignage
à toutes les nations [non pas que toutes les nations seront
converties, mais pour servir de témoignage]. Alors
viendra la fin. » Ceux qui vont à l’encontre de la
déclaration du Maître sont ceux à qui Il dira : « Car,
comme l’éclair part de l’orient et se montre jusqu’en
occident, ainsi seral’avènement du Fils de l’homme. »
(Mt. 24 : 27.) {SR2: 174.2}
Tandis que quelques-uns de ces faux prophètes renient
totalement Son avènement, d’autres osent dire, « Il est
déjà venu. » D’autres continuent d’affirmer que personne
ne le verra lorsqu’Il viendra, mais qu’Il établira Son
royaume sur la terre, et ce monde ne connaîtra jamais
174
la fin, etc. Nous posons la question : Christ raconte-t-il une
histoire fausse, ou ces faux prophètes accomplissent-ils
plutôt Sa prédiction en tentant de séduire les saints
concernant Son avènement, et en tentant de renverser
leur foi en la Parole du Maître, les dérobant de leur
couronne de vie ? Si ces gens ne sont pas ceux dont parle
le Christ, qui sont-ils alors ? {SR2: 174.3}
Si ces artisans de l’iniquité osent contredirent Ses paroles
à ce sujet précis, ne doit-on pas s’attendre à ce qu’ils
tentent de renverser toute la vérité que renferme la Bible
? {SR2: 175.1}
Lorsque Christ viendra « comme l’éclair part de l’orient et
se montre jusqu’en occident », ces faux prophètes auront
honte. Le Révélateur déclare aussi : « Voici, il vient avec
259
les nuées. Et tout œil le verra, même ceux qui l’ont
percé [c’est-à-dire que ceux qui l’ont percé ressusciterons
avant Sa venue. Voir Da. 12 : 2] ; et toutes les tribus de la
terre se lamenteront à cause de lui. Oui. Amen ! » (Ap. 1 :
7.) Oui, notre Christ viendra et nous le verrons tel qu’Il est,
« Et il sera dit en ce jour-là : Voici, c’est ici notre DIEU
; nous l’avons attendu, et il nous sauvera ; c’est ici
L’ÉTERNEL, nous l’avons attendu. Égayons-nous et
réjouissons-nous dans sa délivrance. » (Darby) (És. 25 :
9.) {SR2: 175.2}
Bien que ces faux prophètes et ces pécheurs ne désirent
pas Sa venue, ils doivent : « Les rois de la terre, les
grands, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous
les esclaves et les hommes libres, se cachèrent dans les
cavernes et dans les rochers des montagnes. Et ils
disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur
nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis
sur le trône, et devant la colère de l’agneau ; car le grand
jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ? » (Ap.
6 : 15-17.) Alors viendra la fin pour les pécheurs mais pas
pour le peuple de DIEU : « Car le SEIGNEUR lui-même,
à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de
la trompette de DIEU, descendra du ciel, et les morts en
Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les
vivants, qui serons restés, nous serons tous
ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à
la rencontre du SEIGNEUR dans les airs, et
ainsi nous serons toujours avec le SEIGNEUR. » (1 Th.
4 : 16, 17.) {SR2: 175.3}
Ce jour sera terrible pour les pécheurs, et Il viendra «
comme un voleur dans la nuit », mais pas pour ceux qui
l’attendent. Car parlant de la grande persécution que
260
devait subir Son peuple au Moyen Âge pendant les 1260
ans de Daniel 7 : 25, Il déclare : « Aussitôt après ces jours
de détresse, le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus
sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances
des cieux seront ébranlées. Alors le signe du Fils de
l’homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre
se lamenteront, et elles verront le Fils de l’homme venant
sur les nuées du
175
ciel avec puissance et une grande gloire. Il enverra ses
anges avec la trompette retentissante, et ils
rassembleront ses élus des quatre vents, depuis une
extrémité des cieux jusqu’à l’autre. » (Mt. 24 : 29-
31.) {SR2: 175.4}
S’agissant de la génération actuelle, le Maître déclare, «
Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les
étoiles. » (Luc 21 : 25.) Ainsi, « aussitôt après ces jours
de détresse » (la grande persécution) le soleil devait
s’obscurcir. Le 19 mai 1780, cette prophétie s’accomplit.
Nous citons « La Tragédie Des Siècles » : « “À peu près
unique parmi les phénomènes de ce genre est
l’événement mystérieux, inexpliqué jusqu’à ce jour, connu
sous le nom de jour obscur du 19 mai 1780, que fut
l’obscurcissement de tout le ciel visible et de l’atmosphère
de la Nouvelle-Angleterre.” Un témoin oculaire, qui se
trouvait au Massachusetts, le décrit comme suit : {SR2:
176.1}
“Radieux à son lever, le soleil ne tarda pas à perdre son
éclat. D’épais nuages s’accumulèrent, bientôt sillonnés
par des éclairs ; le tonnerre gronda et la pluie tomba. Vers
261
les neuf heures, les nuages, moins opaques, prirent une
teinte cuivrée ou bronzée qui se refléta sur la terre, sur les
rochers, les arbres, les maisons, l’eau et les personnes.
Quelques minutes plus tard, le ciel entier s’étant couvert
d’un épais nuage noir, qui ne laissa qu’une légère frange
à l’horizon, l’obscurité devint aussi grande qu’elle l’est en
général à neuf heures du soir par une nuit d’été….{SR2:
176.2}
”La crainte, l’angoisse, la terreur s’emparèrent
graduellement de tous les esprits. Sur le seuil de leur
porte, les femmes considéraient le lugubre paysage ; les
laboureurs revenaient des champs ; les charpentiers
laissaient là leurs outils, les maréchaux quittaient leur
forge et les marchands leur comptoir. Les écoliers,
congédiés, regagnaient leur demeure en tremblant. Les
voyageurs allaient demander asile à la première ferme se
trouvant sur leur chemin. Que va-t-il arriver ? Cette
question était sur toutes les lèvres et dans tous les cœurs.
Il semblait qu’une furieuse tempête allait éclater ou que le
jour de la consommation de toutes choses était
arrivé. {SR2: 176.3}
”Ces ténèbres s’étendirent très loin. On les observa
jusqu’à Falmouth, à l’est, et jusqu’à l’extrémité du
Connecticut, à l’ouest ; au sud, jusque sur les côtes de la
mer, et au nord, aussi loin que s’étendaient les colonies
américaines.” {SR2: 176.4}
Aux ténèbres intenses de ce jour succéda, une heure ou
deux avant le coucher du soleil, un ciel partiellement clair,
et le soleil brilla au travers d’un épais brouillard. “Après le
coucher du soleil, le ciel se couvrit de nouveau, et les
ténèbres devinrent rapidement très denses…. Les
262
ténèbres de cette nuit ne furent pas moins extraordinaires
et terrifiantes que celles de la journée. Bien que la lune fût
presque dans son plein, on ne pouvait rien distinguer sans
176
la lumière artificielle qui, vue de près ou de loin, semblait
barbouillée de ténèbres à peu près opaques. Un témoin
oculaire écrivait : “Je ne pouvais m’empêcher de me dire
alors que si tous les corps lumineux de l’univers avaient
été enveloppés d’impénétrables ténèbres, ou s’ils avaient
été supprimés, l’obscurité n’eût pas pu être plus
complète.” Bien que la lune se fût levée vers les neuf
heures, elle n’eut aucun effet sur cette lugubre nuit. Après
minuit, l’obscurité se dissipa, et la lune, au moment où elle
parut, avait la couleur du sang. {SR2: 176.5}
Le “Jour obscur” du 19 mai 1780 est entré dans l’histoire.
Depuis les plaies d’Égypte, l’humanité n’a pas enregistré
un obscurcissement aussi étendu, aussi dense et aussi
prolongé. La description de cet événement, faite par des
témoins oculaires, n’est qu’un écho de la Parole de DIEU
transmise par le moyen du prophète Joël, vingt-cinq
siècles à l’avance : “Le soleil se changera en ténèbres, et
la lune en sang, avant l’arrivée du jour de L’ÉTERNEL, de
ce jour grand et terrible”.{SR2: 177.1}
Le dernier des signes précurseurs du retour du Sauveur
eut lieu en 1833, deux ans après que Miller eut commencé
ses prédications. JÉSUS avait dit : “Les étoiles tomberont
du ciel.” Et saint Jean, considérant les scènes
annonciatrices du jour de DIEU, s’était écrié : “Et les
étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme lorsqu’un
figuier secoué par un vent violent jette ses figues vertes.”
263
Cette prophétie fut accomplie d’une façon frappante par la
pluie de météorites du 13 novembre 1833. C’est le plus
merveilleux spectacle d’étoiles filantes dont l’histoire
conserve le souvenir. “Dans toute l’étendue des États-
Unis, le firmament semblait en mouvement. Aucun
phénomène céleste ne s’est jamais produit dans ce pays,
depuis son occupation par les Blancs, qui ait été
contemplé avec autant d’admiration par une partie des
habitants et avec autant de crainte et de frayeur par
l’autre. La sublimité et la grandeur de cette scène vivent
encore dans le souvenir de bien des personnes. Jamais
la pluie ne tomba plus dru que ces météores. Il en était de
même à l’orient, à l’occident, au nord et au midi. En un
mot, le ciel entier semblait en mouvement…. Ce
spectacle, tel que le professeur Silliman le décrit dans son
journal, fut visible dans toute l’Amérique du Nord….
Depuis deux heures du matin jusqu’au grand jour, le
firmament étant sans nuages, on put contempler dans
toutes les parties du ciel une gerbe incessante de traînées
lumineuses.” {SR2: 177.2}
“La plume est impuissante à décrire la splendeur de ce
spectacle…. Celui qui ne l’a pas vu ne peut
177
s’en faire la moindre idée. Il semblait que toutes les étoiles
du ciel se fussent donné rendez-vous vers un point voisin
du zénith, d’où elles s’élançaient avec la rapidité de l’éclair
dans toutes les directions de l’horizon ; et pourtant, la
provision ne s’en épuisait point ; à des milliers de
météores en succédaient d’autres milliers, comme s’ils
eussent été créés pour l’occasion.” {SR2: 177.3}
264
Le Journal of Commerce, de New York, du 14 novembre,
consacrait à l’événement un long article dont nous
extrayons ce qui suit : “Je ne crois pas que jamais
philosophe, ni savant ait décrit ou enregistré un
phénomène du genre de celui dont nous avons été
témoins la nuit dernière et ce matin. Il y a dix-huit siècles,
un prophète en avait donné une exacte prédiction, ce dont
chacun peut se rendre compte s’il consent à admettre
qu’une chute d’étoiles c’est une chute d’étoiles… dans le
seul sens où la chose soit littéralement possible.” {SR2:
178.1}
Ainsi s’accomplit le dernier signe avant-coureur du retour
du SEIGNEUR, au sujet duquel JÉSUS avait dit à ses
disciples : “Quand vous verrez toutes ces
choses, sachez que le Fils de l’homme est proche, à la
porte.” Après ces signes, l’exilé de Patmos vit le ciel se
replier “comme un livre qu’on roule”, tandis que la terre
tremblait, que les montagnes et les îles étaient remuées
de leur place, et que les méchants, terrifiés, s’enfuyaient
devant le Fils de l’homme. »—Great Controversy, pp. 306-
308, 333, 334. Tragédie Des Siècles, pp. 331-333, 359-
361. {SR2: 178.2}
Christ a enjoint Son peuple de guetter les signes de Son
avènement, et de se réjouir lorsqu’il serait témoin des
signes du retour de son Roi. « Quand ces choses
commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos
têtes, parce que votre délivrance approche. » (Luc 21 :
28.) Christ montra à Ses disciples l’exemple des arbres
qui bourgeonnent au printemps en disant : « Instruisez-
vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses
branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent,
vous connaissez que l’été est proche. De même, quand
265
vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de
l’homme est proche, à la porte. » (Mt. 24 : 32, 33.) Le
Sauveur, qui indiqua clairement que Son avènement
serait proche pour la génération qui serait témoin de tous
ces signes, ne nous a pas laissé dans l’ignorance quant
au temps qui s’écoulerait entre leur réalisation et ce grand
et glorieux moment, car Il ajoute : « Cette génération [celle
qui observa les signes] ne passera point, que tout cela
n’arrive. » (Mt. 24 : 34.) Étant donné que la génération
dont parle le Maître est sur le point de disparaître, et que
le royaume éternel est tout proche, le chercheur de la
vérité ne devrait pas laissé passer sa chance en
permettant aux choses de moindre importance d’occuper
son esprit ou son temps. {SR2: 178.3}
Confié À la dénomination adventiste du septième Jour
L’évangile de l’avènement du Christ dans cette génération
et les signes des temps de Matthieu 24 furent confiés à la
178
dénomination Adventiste du Septième jour depuis 1844.
Aucune autre communauté de personne n’a eu la charge
du message qui est enseigné dans ce chapitre (les signes
et la fin du monde), et s’est vu confier l’urgence de sa
transmission à la génération actuelle. Par conséquent,
qu’importe la louange ou la condamnation que reçoit le «
serviteur » de Matthieu 24, elle ne peut s’appliquer à un
autre peuple. Par ailleurs, du fait que la Chrétienté soit
tombée depuis 1844 pour avoir rejeté les messages qui
lui était envoyés, et qu’ainsi, DIEU n’a plus laissé briller sa
lumière à travers elle depuis cette date, il est évident que
l’évangile du 24ème chapitre de Matthieu ne pouvait être
266
prêchée par nul autre peuple. Ainsi, la déclaration
concernant le serviteur dans le verset qui suit ne
s’applique qu’à la dénomination citée
précédemment. {SR2: 178.4}
« Quel est donc le serviteur fidèle et prudent, que son
maître a établi sur ses gens, pour leur donner [au monde]
la nourriture au temps convenable ? »–vérité présente ?
(Mt. 24 : 45.) Remarquez que l’on demande qui est ce
fidèle serviteur. Si le peuple qui fut, à l’origine, en charge
de cet évangile était resté fidèle, il aurait jouis de la
promesse suivante : « Heureux ce serviteur, que son
maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi ! Je vous le dis
en vérité, il l’établira sur tous ses biens. » (Mt. 24 : 46,
47.) « Tout ses biens » signifie la fin de l’évangile, le don
de la justice éternelle et l’inauguration du royaume de
Christ ! Quelle merveilleuse promesse ! Mais observez
quel danger entraîne la perte de cette gloire éternelle : «
Mais, si c’est un méchant serviteur, qui dise en lui-même
: Mon maître tarde à venir, s’il se met à battre ses
compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes. » (Mt.
24 : 48, 49.) Le « serviteur » (singulier) qui « se met à
battre ses compagnons » (pluriels) signifie les
dirigeants—« l’ange » de l’église des Laodicéens—ceux
qui sont en charge des « gens ». Mais les « serviteurs »
(pluriel) s’appliquent au ministère qui seconde le corps
dirigeant. À cause de l’infidélité de « ce serviteur »,
l’évangile a été retardé ; la génération est sur le point de
passée, et l’œuvre a des années de retard. Il en résulte
que ce retard ne s’est pas seulement traduit en actions
mais aussi en paroles, « Mon maître tarde à venir. » La
consommation d’aliments dévitalisés par les inventions
modernes, les « festins » de Babylone, etc., —le fait de
267
laisser libre cours aux convoitises de la chair… Tout
autant de péchés en entraînant d’autres, qui ont fait que
la doctrine de la « Réforme Sanitaire » a été largement
mise de côté, accomplissant, de fait, les paroles, « mange
et boit avec les ivrognes. » {SR2: 179.1}
La doctrine de la réforme sanitaire se veut être « la
main droite et le bras du Message du Troisième Ange »,
et l’œuvre auprès des malades est « la main droite du
message. » L’idée de la réforme sanitaire est lointaine
dans les esprits des membres
179
d’église et les dirigeants n’y portent que peu d’intérêt.
Mais ce n’est pas le plus grave ; ce serviteur de DIEU
infidèle a été jusqu’à étendre sa main au-dessus du fossé
séparateur pour former, avec le monde, une alliance illicite
d’institutions médicales confessionnelles, alors que ce
dernier s’oppose foncièrement à l’idée d’une réforme
sanitaire—main droite et bras du « Message du Troisième
Ange. » Le canal originellement institué pour maintenir et
assurer cette partie de l’œuvre est prisonnier d’une
confédération. Et pour maintenir cette alliance, le principe
pour lequel la Réforme fut fondée a été sacrifié de force.
Ainsi, la commission Divine, chargée du traitement des
malades et de la prévention des maladies par un mode de
vie saint et une guérison divine assurée par l’obéissance
à la vérité, a été remplacé par les médicaments. {SR2:
179.2}
Le diable a ainsi coupé la main droite et le bras du «
Message du Troisième Ange », et par ce plan astucieux il
a défait l’église de DIEU de ses institutions médicales !
268
Quelle calamité ! Quelle perte ! Le peuple fidèle de DIEU
ne devrait-il pas, en des temps pareils, venir prêter main
forte au SEIGNEUR contre cette puissance ? Le fait
qu’une communauté de personne puisse être autant
aveuglée dépasse l’entendement humain ; cela relève du
mystère ! {SR2: 180.1}
S’ils (ceux à qui incombait cette grande responsabilité)
eussent su resté digne de la confiance placée en eux, ils
auraient connu les bénédictions éternelles contenues
dans le verset suivant : « Il l’établira sur tous ses biens. »
Mais pour celui qui néglige la mission de son Maître : « Le
maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s’y attend
pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il le mettra en pièces,
et lui donnera sa part avec les hypocrites : c’est là qu’il y
aura des pleurs et des grincements de dents. » (Mt. 24 :
50, 51.) S’ils avaient prêté l’oreille au dernier message
urgent qui leur était destiné, les invitant à opérer des
changements dans ces choses, le chapitre qui suit
(Matthieu 25) aurait été prophétiquement différent. {SR2:
180.2}
Les dix vierges—Matthieu 25
« Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges
qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de
l’époux. Cinq d’entre elles étaient folles, et cinq sages. Les
folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d’huile
avec elles ; mais les sages prirent, avec leurs lampes, de
l’huile dans des vases. Comme l’époux tardait, toutes
s’assoupirent et s’endormirent. Au milieu de la nuit, on cria
: Voici l’époux, allez à sa rencontre ! Alors toutes ces
vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes. Les
folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car
269
nos lampes s’éteignent. Les sages répondirent : Non ; il
n’y en aurait pas assez pour nous et pour vous ; allez
plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous.
Pendant qu’elles allaient
180
en acheter, l’époux arriva ; celles qui étaient prêtes
entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut
fermée. Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent :
SEIGNEUR, SEIGNEUR, ouvre-nous. Mais il répondit : Je
vous le dis en vérité, je ne vous connais pas. Veillez donc,
puisque vous ne savez ni le jour, ni l’heure. » (Mt. 25 : 1-
13.) {SR2: 180.3}
Observez que le 25ème chapitre est une continuité du
24ème. Remarquez le mot, « alors », signifiant le temps
que s’accomplissent les paroles prophétiques de Mt. 24 :
48-51. Les vierges représentent l’église. Le nombre « dix
», symbolise l’universalité (le corps de l’église).
Remarquez qu’elles sont toutes « vierges ». Les 144 000
sont aussi qualifiés de vierges. (Voir Ap. 14 : 4.) Le mot «
vierge », signifie que la classe qu’elle représente (les dix),
n’est pas celle appelé à sortir de Babylone (les églises
déchues) lorsqu’on « cria ». Car si cette classe devait
sortir de Babylone sur l’appel « Sortez du milieu d’elle,
mon peuple » (Ap. 18 : 4), elle se serait souillée avec des
« femmes » (églises déchues) et n’aurait donc pu être
qualifiée de « vierges ». Ainsi, le message du « Cri de
Minuit » doit venir trouver cette classe dans la maison de
DIEU—vierges. {SR2: 181.1}
Le « Cri de Minuit » fut pour la première fois proclamé
avant 1844, et l’arrivée de « l’époux » correspondait à
270
l’entrée du Christ dans le lieu Très Saint du sanctuaire
céleste pour procéder au jugement investigatif des saints.
Le jugement se ferait en deux étapes ; premièrement, le
jugement des morts, et ensuite le jugement des vivants.
Donc le « cri » devrait être à nouveau lancé, autrement
nous serions privés de vérité présente pour la période du
jugement des vivants. S’il est vrai que le « cri » lancé
aux vivants est bien plus important pour le monde que
celui lancé aux morts, et si les « vierges » représentent
l’église vivante, la parabole s’applique nécessairement à
l’église actuelle, –l’arrivée de l’époux pour le jugement des
vivants. Or, cela renvoie indirectement au début du « Cri
de Minuit » (le message du premier ange—le jugement
des morts). Étant donné que ces messages se rapportent
au même événement, le jugement, les deux (jugement
des vivants et jugement des morts) sont appelés le « cri
de minuit ». Cela est prouvé par la parabole elle-
même. {SR2: 181.2}
« Comme l’époux tardait, toutes s’assoupirent et
s’endormirent. Au milieu de la nuit, on cria : Voici l’époux,
allez à sa rencontre ! Alors toutes ces vierges se
réveillèrent, et préparèrent leurs lampes. » Notez qu’elles
« s’assoupirent et s’endormirent » avant que ne se fasse
le cri. L’été 1844, entre le moment où l’on pensa la
première fois que les 2300 jours se termineraient (le 21
Mars), et la seconde date (le 22 Octobre de la même
année), on considéra cette période comme étant « le
retard ». Mais notez que le « cri » avait été lancé depuis
quelques
181
271
années (le message de Miller), et le retard entra en
vigueur à la fin de ce message, après qu’ils s’aperçurent
de leur erreur de calcul ; ce qui ne correspond pas à la
parabole car ils tardèrent avant que le cri se ne fasse. Par
conséquent, la période de retard doit correspondre au
jugement des morts, avant que l’époux ne passe à
l’examen des vivants, période dans laquelle entrent en
scène les « dix vierges ». C’est donc la période où elles
s’assoupirent et s’endormirent toutes. Cette application
est également en parfaite harmonie avec le message
adressé aux Laodicéens. (Voir Ap. 3 : 14-19 ; És. 52 : 1,
2.) {SR2: 181.3}
Si l’application que nous venons de voir s’avère exacte, il
doit y avoir, à la fin de cette période de retard ou juste
avant le commencement du jugement des vivants, un
message—« cri » ; et si les « vierges » représentent le
corps de l’église au moment du « cri », le message
s’adresse donc nécessairement à l’église seule. Cela est
également démontré dans « The Great Controversy »,
page 425 (« La Tragédie Des Siècles », pages 461, 462).
De plus, le fait que ce « cri » soit présenté dans « La Verge
Du Berger », Vol. 1, montre non seulement que
l’application de la parabole est correcte, mais qu’elle
prouve aussi que l’église est la « Maison de DIEU ». {SR2:
182.1}
« Toutes s’assoupirent et s’endormirent. » Cette
déclaration du Maître prouve que le corps de l’église s’est
endormi—ce qui s’harmonise parfaitement avec
l’explication du 24ème chapitre de Matthieu. Cinq étaient
folles et cinq sages. Le nombre « dix » symbolise le corps
de l’église. Donc les chiffres cinq et cinq signifient une
moitié et une autre moitié. La dénomination compte un
272
peu plus de 300 000 membres aujourd’hui ; la moitié de
ce nombre correspond à 150 000. Si l’on devait soustraire
à ce nombre les membres morts (les infidèles qui
demeurent sur les registres d’église), le nombre obtenu
serait environ 144 000. Cela prouve donc une nouvelle
fois que les 144 000 sont les cinq vierges sages ; et les
folles sont ceux qui tomberont sous les instruments de
destructions que tiennent les « cinq hommes ». {SR2:
182.2}
« Mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l’huile
dans des vases. » « L’huile » symbolise l’Esprit de DIEU
sous la forme d’un message (vérité) ; car c’est la
substance qui apporte la lumière (la Parole de DIEU
prophétique). La lampe symbolise le cœur dans lequel la
Parole (huile) est gardée. La préparation des lampes
correspond à la « préparation » des cœurs ; c’est-à-dire
l’éveil de la conscience de sorte qu’on commence à
témoigner de l’intérêt. Mais seul cinq d’entre elles avaient
dans des vases de l’huile supplémentaire. Alors qu’elles
se levèrent pour aller à la rencontre de l’époux, les lampes
des vierges folles s’éteignirent ; et l’obscurité dans
laquelle elles se retrouvèrent rendit leur progression
impossible. Une question se pose maintenant : Pourquoi
leurs lampes s’éteignirent, et pourquoi purent-elles
rebrousser chemin et non l’inverse ? S’il est vrai que le
jugement des morts fut la
182
vérité présente depuis 1844, lorsque le jugement des
vivants commença (lorsque l’on cria), il cessa de l’être. En
conséquence, leurs lampes s’éteignirent. Elles ne purent
avancer car elles étaient folles ; c’est-à-dire qu’ils
273
n’acceptèrent pas la lumière—le jugement des vivants. «
L’huile » se trouvait-elle hors de portée ? Les paroles de
la parabole prouvent que toutes entendirent le « cri », se
réveillèrent et préparèrent leurs lampes. » Cinq vierges ne
prirent pas d’huile supplémentaire parce qu’elles étaient
« folles », –elles n’étudiaient pas pour elles-mêmes. En
permettant à d’autres de penser à leur place, elles
choisirent la facilité en se rangeant du côté populaire et
acceptèrent les décisions des dirigeants, copièrent les
erreurs des autres, et se retrouvèrent, de fait, privé d’huile
supplémentaire, –privé de vérité, de gloire et laissé dans
les ténèbres ! {SR2: 182.3}
« Les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile,
car nos lampes s’éteignent. » Les vierges folles finirent
par constater qu’elles se trouvaient dans l’obscurité. Elles
allèrent donc vers les vierges sages pour leur demander
de l’huile à titre gracieux ; « Les sages répondirent : Non ;
il n’y en aurait pas assez pour nous et pour vous ; allez
plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous.
» L’huile se vend et quelque chose doit être fourni en
contrepartie pour obtenir ce supplément d’huile. Le prix a
payé résidait dans le fait de « soupirer et gémir à cause
des abominations qui se commettent dans l’église »,
délaisser le péché et obéir à la vérité. Le reçu confirmant
la valeur de l’échange serait le sceau du DIEU vivant
apposé sur leurs fronts. {SR2: 183.1}
« Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva ;
celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle
des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres
vierges vinrent, et dirent : SEIGNEUR, SEIGNEUR,
ouvre-nous. Mais il répondit : Je vous le dis en vérité, je
ne vous connais pas. » Quand les vierges folles arrivèrent
274
enfin à la porte, elles avaient à l’évidence obtenu l’huile
(elles avaient appris le message), mais elles arrivèrent
trop tard—la porte fut fermée et elles restèrent dehors.
Pourquoi cette négligence du début, et pourquoi ce zèle à
la fin ? Cette histoire est semblable à celle du déluge.
Lorsque Noé prêcha l’arrivée du déluge, le monde ne
porta que peu d’attention à son message ; mais ceux qui
crurent, entrèrent dans l’arche à un temps donné, puis la
porte fut fermée. Seulement, peu de temps après, les
signes de la prédiction de Noé apparurent ; et alors que
les gouttes d’eau commençaient à tomber, les méchants
en nombre prirent peur et se précipitèrent vers l’arche,
mais la porte fut fermée et ils restèrent dehors. La porte
qui « fut fermée » symbolise l’arrêt de la grâce pour l’église
peu de temps après que les vierges folles ne prennent
peur. Elles finissent par payer le prix et achètent l’huile ;
mais il ne s’agit pas d’un revirement, c’est par crainte
d’être perdu. Leur ligne de conduite les a privés du
sceau—« l’homme portant une écritoire »
183
est passé à côté d’elles. Quelle terrible erreur ! Quelle
déception ! Presque sauvées mais totalement perdues
! {SR2: 183.2}
« En revanche, la venue du SEIGNEUR en qualité de
souverain sacrificateur dans le lieu très saint pour purifier
le sanctuaire, mentionnée dans Daniel (8 : 14), la venue
du Fils de l’homme auprès de l’ancien des jours (7 : 13) et
la venue du SEIGNEUR dans son temple, dont parle
Malachie, sont autant de descriptions du même
événement ; à quoi il faut ajouter l’arrivée de l’époux
mentionnée dans la parabole des dix vierges. »–« The
275
Great Controversy », p. 426. « La Tragédie Des Siècles »,
p. 462. {SR2: 184.1}
La description de Daniel est applicable au
commencement du jugement des morts ; mais celle de
Malachie 3 : 1-3 est applicable au jugement des vivants—
les deux sont le même événement—le jour des
expiations—la purification du sanctuaire. {SR2: 184.2}
« Dans la parabole, quand l’époux vint, “celles qui étaient
prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces”. Cette
venue de l’époux a lieu avant les noces, qui représentent
le moment où JÉSUS entre en possession du royaume.
La sainte cité, la nouvelle Jérusalem, qui est la capitale du
royaume, est appelée “l’épouse, la femme de l’agneau”.
L’ange dit à Jean : “Viens, je te montrerai l’épouse, la
femme de l’agneau. Et il me transporta en esprit, dit le
prophète, sur une grande et haute montagne. Et il me
montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel
d’auprès de DIEU.” Il est donc évident que l’épouse
représente la sainte cité, et que les vierges allant à la
rencontre de l’époux symbolisent l’Église. Dans
l’Apocalypse, les serviteurs de DIEU sont les invités au
souper. Étant les invités, ils ne sauraient être
aussi l’épouse. JÉSUS-CHRIST doit, selon le prophète
Daniel, recevoir dans les cieux, de la main du Père, “la
domination, la gloire et le règne”. Il reçoit la nouvelle
Jérusalem, la capitale de son royaume, “préparée comme
une épouse qui s’est parée pour son époux”. Mis en
possession de son royaume, JÉSUS viendra comme Roi
des rois et SEIGNEUR des seigneurs, pour chercher son
peuple, et le faire asseoir “à table avec Abraham, Isaac et
Jacob”, dans son royaume, pour participer au souper des
276
noces de l’agneau. »–« The Great Controversy », pp. 426,
427. « La Tragédie Des Siècles », 462. {SR2: 184.3}
Les vierges furent appelées pour aller à Sa rencontre et
ainsi entrèrent par la foi avec Lui pour apparaître devant
le Père—le Grand Juge. Le sceau est le laissez-passer ;
il fait que leurs noms sont écrits dans le livre de Vie de
l’Agneau et il accorde donc le droit d’apparaître devant le
Père au cours du jugement ; pas au sens propre mais au
sens figuré ; leurs péchés étant, de fait, effacés. Matthieu
24 : 36, 50 décrivent le même événement. « Veillez donc,
puisque vous ne savez ni le jour, ni l’heure. » (Mt. 25 : 13.)
Cela fait référence à la période du jugement et non à Son
avènement sur terre ; car les saints connaîtront le jour et
l’heure
184
du retour du Christ sur les nuées, venu pour recevoir les
rachetés. En effet, celui-ci sera annoncé par le Père peu
de temps avant. (Voir « The Great Controversy», p. 640.
« La Tragédie Des Siècles », pp. 694, 695.) {SR2: 184.4}
Résumé des dix vierges
Le nombre « dix », symbolisant l’universalité, représente
le corps de l’église avant que ne commence le jugement
des vivants—dans la période du scellement des 144 000
et avant le « Grand Cri » du Message du Troisième Ange
; période qui correspond aux prémices de la moisson. Les
cinq vierges sages sont ceux qui ont cru en DIEU et en Sa
parole seule ; ils n’ont eu aucune confiance en l’homme et
ont été avides de vérité, cherchant la lumière et
l’acceptant volontiers lorsqu’elle viendrait à eux. Ils ont
donc reçu le sceau de l’approbation Divine, leurs péchés
277
ont été effacés et leurs vies préservées—ils sont passés
de la condamnation et de la mort à la gloire et à la vie
éternelle. Ils sont les serviteurs de DIEU, des rois et des
sacrificateurs—au nombre de 144 000. {SR2: 185.1}
Les cinq vierges folles sont ceux qui ont cru en l’homme ;
ils ont voulu que d’autres pensent et étudient à leur place.
Leur amour de ce monde et ses attraits a surpassé leur
amour pour Christ et le monde qu’Il promet. Ils n’ont pas
réellement conscience de l’horreur qu’entraîne le péché.
Leur intérêt pour le moi a noyé leur zèle pour la maison de
DIEU et pour Son honneur. Ils se sont satisfaits de leurs
lampes déjà préparées mais qui manquaient d’huile. Ils
n’ont pas vu la nécessité d’avoir plus de lumière—des
prophètes, une vérité ou un message. Ils ont dit en leur
cœur, nous sommes riches et nous nous sommes enrichis
et nous n’avons besoin de rien. Ils ont eu des préjugés
contre la lumière portée sur la parole de DIEU et n’ont pas
accepté la vérité car le canal par lequel cette lumière est
venue ne se conformait pas au leur. {SR2: 185.2}
La connaissance de la vérité présente dont les cinq
vierges folles étaient en possession depuis 1844, est le
jugement des morts et cela constituait l’huile dans leurs
lampes et rien d’autre. Lorsque le jugement des vivants
commença et que « l’on cria », elles n’avaient pas dans
leur vase cette huile supplémentaire ; elles avaient négligé
l’ordre de DIEU : « Veillez donc, puisque vous ne savez ni
le jour, ni l’heure. » Ainsi, lorsque les vierges sages
allèrent à la rencontre de l’époux, les lampes des vierges
folles s’éteignirent car le jugement des morts était passé.
Il ne constituait donc plus la vérité présente et les vierges
demeurèrent dans les ténèbres. Lorsque les jugements de
DIEU commencèrent à s’abattre, elles comprirent leur
278
erreur et se précipitèrent vers l’arche de la sécurité, mais
celle-ci n’était plus à leur portée car elles ne connaissaient
rien du message et le temps qu’elles s’en saisissent
(qu’elles remplissent leurs lampes d’huile), il serait trop
tard. L’ange passa « à travers la ville, à travers Jérusalem
»,
185
l’église—le scellement prit fin, et la grâce pour l’église
cessa—la porte fut fermée. Elles restèrent donc dehors.
Elles vinrent ensuite en disant : « SEIGNEUR,
SEIGNEUR, ouvre-nous. Mais il répondit : Je vous le dis
en vérité, je ne vous connais pas. » « Il lui donnera sa part
avec les hypocrites : c’est là qu’il y aura des pleurs et des
grincements de dents. » Quelle déception ce sera ! {SR2:
185.3}
Sachez que l’arrêt de la grâce pour l’église et l’arrêt de la
grâce pour le monde sont deux événements différents. Le
premier événement est une représentation miniature du
second. On trouve le premier événement dans Matthieu
25 : 11, 12, or, sur le second, on lit : « Que celui qui est
injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se
souille encore ; et que le juste pratique encore la justice,
et que celui qui est saint se sanctifie encore. Voici, je viens
bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à
chacun selon ce qu’est son œuvre. » (Ap. 22 : 11, 12.) À
ce moment-là, ceux qui étaient semblable aux cinq
vierges folles diront, « La moisson est passée, l’été est
fini, Et nous ne sommes pas sauvés ! » (Jé. 8 : 20.) « Ils
seront alors errants d’une mer à l’autre, Du septentrion à
l’orient, Ils iront çà et là pour chercher la parole de
L’ÉTERNEL, Et ils ne la trouveront pas. »
279
186
Les sept sceaux et le sanctuaire
Afin de ne pas se tromper sur l’application des sept
sceaux, nous devons mieux comprendre le service du
sanctuaire céleste, son origine et son rôle tel qu’il fut
enseigné à Moïse qui bâtit le sanctuaire terrestre. (Hé. 8 :
5.) {SR2: 187.1}
Le plan du salut se révèle dans la construction et le
service du sanctuaire. Le premier appartement appelé lieu
saint, dans lequel le souverain sacrificateur officiait
quotidiennement en offrant des sacrifices et par diverses
offrandes et ablutions, était un lieu de confession du
péché. Tout n’était que l’ombre des choses célestes,
révélant clairement le plan du salut. Le second
appartement, derrière le voile, appelé le lieu « très saint »
ou le « saint des saints », n’était ouvert que le septième
mois, le dixième jour de ce mois, chaque année ; c’est en
ce jour qu’on échappait à la condamnation de la loi et
qu’était assurée la rédemption. (Lé. 23 : 27-30 ; 16 : 34.)
On appelait ce jour le jour des expiations, le jour du
jugement ou le jour de la purification du Sanctuaire. (Lé.
16 : 33 ; Da. 7 : 10 ; 8 : 14.) C’était le jour de l’effacement
des péchés accumulés durant l’année, et il symbolisait le
grand jour des expiations, non pas au sens figuré mais au
sens propre. (Voir Lé. 16 : 19. Également « The Great
Controversy », page 485. « La Tragédie Des Siècles »,
pages 527, 528.) Le siège couvert par les chérubins est
appelé le propitiatoire et prouve qu’il s’agit d’un trône de
miséricorde et donc un trône de jugement d’où les
pécheurs peuvent obtenir grâce. {SR2: 187.2}
280
Tout le système—le sacrificateur, le sacrifice et le
service—était un type de Christ et de son administration
dans le sanctuaire céleste dressé par le SEIGNEUR et
non par un homme. (Voir Hé. 8 : 2 et « The Acts of the
Apostles », page 14. « Conquérants Pacifiques », page
15.) Le lieu saint servait à la confession des péchés tandis
que le lieu très saint servait à l’effacement des
péchés. {SR2: 187.3}
Alors qu’étaient en vigueur les services du sanctuaire
terrestre, ceux du sanctuaire céleste étaient interrompus
jusqu’à ce que Christ monte au ciel et soit notre Souverain
Sacrificateur. (Voir Hébreux 8.) Ainsi, lorsque les services
du sanctuaire céleste commencèrent, ceux du sanctuaire
terrestre cessèrent. Les vrais adorateurs, à l’époque du
sanctuaire terrestre, qui, par la foi, aspiraient à
l’administration du sanctuaire céleste, étaient inscrits dans
les livres du ciel et trouvés dignes de recevoir la vie
éternelle. Leur cas serait examiné lorsque Christ notre
Souverain Sacrificateur pénètrerait au-delà du voile dans
le saint des saints pour effacer le péché. (Voir Da. 7 :
10.) {SR2: 187.4}
L’Esprit de DIEU déclare : « Leurs péchés ne peuvent pas
être effacés avant que leurs
187
cas aient été examinés. »–« The Great Controversy »,
page 485. « La Tragédie Des Siècles », page 527. Alors
que les services du sanctuaire terrestre étaient en
vigueur, le sanctuaire céleste servait d’entrepôt aux
péchés confessés. Ceci est également vrai sous
l’administration de Christ alors qu’il se trouve dans le lieu
281
saint, jusqu’à ce qu’Il entre dans le lieu très saint. {SR2:
187.5}
le plan Dusalut précède la chute
Si le sanctuaire céleste servait à confesser et effacer les
péchés, il ne put exister avant que le péché n’entre dans
le monde et entraîne la nécessité d’une telle structure.
Bien que le sanctuaire fût issu du péché d’Adam, le plan
du salut avait toujours existé et fut révélé dans et par le
service du sanctuaire. Ainsi, le plan qui précéda la chute
se trouve en Christ, en qui résidait et réside encore le
pouvoir de rédemption pour tout un chacun. {SR2: 188.1}
Le trône Éternel de dieu se trouve-t-il dans le
sanctuaire ?
Dans le lieu saint du Sanctuaire terrestre, DIEU
rencontrait Son peuple et Sa présence se manifestait
entre les chérubins sur le propitiatoire. C’est ainsi que
certains ont pensé que le trône éternel de DIEU se trouvait
dans « le saint des saints » du sanctuaire céleste, mais
une telle croyance va à l’encontre du type et de l’antitype.
Tout d’abord, le sanctuaire n’a pas toujours existé comme
nous l’avons précédemment expliqué ; ensuite, le lieu très
saint était condamné quand Christ officiait dans le lieu
saint. Paul déclare : « Nous avons un tel souverain
sacrificateur, qui s’est assis à la droite du trône de la
majesté divine dans les cieux. » (Hé. 8 : 1.) Si le trône de
DIEU se trouvait dans le lieu « très saint » lorsque Christ
monta aux cieux, Il aurait dû entrer immédiatement dans
le « saint des saints », au lieu du « lieu saint ». Une telle
pensée est contraire aux Écritures et au service
cérémoniel. DIEU rencontrait Son ancien peuple dans le
282
saint des saints où ses péchés étaient effacés au sens
figuré. Cela nous montre donc, de manière symbolique,
que DIEU ne pouvait rencontrer Ses saints face à face
qu’après les avoir rencontré dans le lieu « très saint »–
d’où leurs péchés étaient effacés, non pas au sens figuré
mais au sens propre—au jour antitypique des expiations.
Nous prouverons cela sous un autre angle. {SR2: 188.2}
Dans une vision qu’il eut vers l’an 96 ap J.-C., le
Révélateur fut autorisé à voir l’intérieur des deux
appartements. Une voix venue du ciel lui dit : « Monte ici,
et je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite. » Puis, il
vit un trône et sur ce trône, quelqu’un était assis et il y
avait devant le trône comme une mer de verre semblable
au cristal. (Voir Ap. 4 : 1-6.) La voix lui dit que les choses
qu’il vit, devaient arriver « dans la suite » ; c’est-à-dire,
dans le futur après la vision. Il est donc évident qu’il n’y
avait pas de trône à ce moment-là—à peu près 62 ans
après que le Christ monta vers le
188
Père. Par conséquent, Christ s’assit à la droite de DIEU,
mais pas sur le trône du sanctuaire. Qu’en est-il, donc ?
DIEU possède-t-Il plus d’un trône ? Un « trône » est un
siège et qu’importe où DIEU s’assied, Il s’assied sur un
trône. Notez « qu’autour et devant le trône » dans le
sanctuaire, il y a la « mer de verre ». {SR2: 188.3}
Maintenant, il nous est parlé d’un autre trône : « Et il me
montra un fleuve d’eau de la vie, limpide comme du
cristal, qui sortait du trône de DIEU et de l’agneau. » (Ap.
22 : 1.) Notez, à nouveau, que de l’un des trônes sort le
« fleuve de la vie », mais devant l’autre se trouve la « mer
283
de verre ». Il y a donc deux trônes. Christ s’assit à la droite
de DIEU sur le trône duquel sort le « fleuve de la vie », car
celui-ci est appelé, « le trône de DIEU et de l’Agneau ».
C’est la demeure éternelle de DIEU ; mais le trône du
sanctuaire ne servait que pour un temps donné, (Voir Da.
7 : 9, 10), pour le temps où Christ officierait dans le saint
des saints. C’est un trône de jugement—d’où Il efface les
péchés et accorde les récompenses. Celui dont sort le
fleuve de la vie est un trône de vie et d’éternité. {SR2:
189.1}
Où se trouve le trône vu par jean ?
Apocalypse 4 : 1, 2, 4-6 : « Après cela, je regardai, et voici,
une porte était ouverte dans le ciel. La première voix que
j’avais entendue, comme le son d’une trompette, et qui me
parlait, dit : Monte ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver
dans la suite. Aussitôt je fus ravi en esprit. Et voici, il y
avait un trône dans le ciel, et sur ce trône quelqu’un était
assis…. Autour du trône je vis vingt-quatre trônes, et sur
ces trônes vingt-quatre vieillards assis, revêtus de
vêtements blancs, et sur leurs têtes des couronnes d’or.
Du trône sortent des éclairs, des voix et des tonnerres.
Devant le trône brûlent sept lampes ardentes, qui sont les
sept esprits de DIEU. Il y a encore devant le trône comme
une mer de verre, semblable à du cristal. Au milieu du
trône et autour du trône, il y a quatre êtres vivants remplis
d’yeux devant et derrière. » {SR2: 189.2}
La description de l’endroit démontre que cela a lieu dans
le sanctuaire céleste. L’Esprit de Prophétie appuie aussi
cette idée : « Contemplant, en vision, le temple de DIEU
qui est dans le ciel, l’apôtre Jean y voit “sept lampes
ardentes brûlant devant le trône”. Il y voit aussi un
284
personnage qui a “un encensoir d’or”, auquel “on donne
beaucoup de parfums pour les offrir, avec les prières de
tous les saints, sur l’autel d’or qui est devant le trône”. Le
prophète est ici admis à voir la première pièce du
sanctuaire céleste. On y retrouve les sept lampes
ardentes et l’autel d’or que le sanctuaire terrestre avait
imités
189
par le candélabre d’or et par l’autel des parfums. Une
seconde fois, le prophète voit “le temple de DIEU s’ouvrir
dans le ciel”, et il y aperçoit “l’arche de l’alliance figurée
sur la terre par le coffret sacré construit par Moïse pour
contenir la loi de DIEU. »–« Patriarchs and Prophets »,
page 356. « Patriarches et Prophètes », page 329. {SR2:
189.3}
Dans le sanctuaire terrestre, seul le souverain
sacrificateur était autorisé à officier dans le second
appartement, au-delà du voile, et certains ont pensé que
le trône que vit Jean ne pouvait pas se trouver dans le lieu
très saint car les vingt-quatre vieillards étaient devant le
trône. Cette pensée est inexacte car il serait
déraisonnable de penser que DIEU aurait déplacé Son
trône du « saint des saints » au « lieu saint », plutôt que
de faire entrer les vieillards dans le lieu très saint, devant
le trône. De plus, c’est le trône de l’Être Éternel qui confère
au second appartement son caractère très saint. Ainsi, si
l’on croit que le trône de DIEU fut déplacé dans le premier
appartement, ce dernier serait devenu le lieu « très saint
». Si, donc, les vieillards, les êtres vivants ou les
créatures, n’étaient pas autorisés à entrer dans le second
appartement devant le trône, ils n’auraient pas non plus
285
été autorisés à se trouver devant le trône dans le premier
appartement. Penser autrement que cela reviendrait à
dire que l’appartement est plus saint que le Créateur et
Son trône. {SR2: 190.1}
Selon Paul, les services qui se faisaient au-delà du voile
dans le tabernacle terrestre ne révélaient pas tout ce qui
se faisait dans le tabernacle céleste. Il déclare : « Le Saint-
Esprit montrait par-là que le chemin du lieu très saint
n’était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle
subsistait. » (Hé. 9 : 8.) Ainsi, nous devons trouver la vérité
sur les services du sanctuaire céleste en considérant la
chose sous un autre angle. Citons Daniel 7 : 9, 10 : « Je
regardai, pendant que l’on plaçait des trônes. Et l’ancien
des jours s’assit. Son vêtement était blanc comme la
neige, et les cheveux de sa tête étaient comme de la laine
pure ; son trône était comme des flammes de feu, et les
roues comme un feu ardent. Un fleuve de feu coulait et
sortait de devant lui. Mille milliers le servaient, et dix mille
millions se tenaient en sa présence. Les juges s’assirent,
et les livres furent ouverts. » {SR2: 190.2}
C’est le commencement du jugement (l’expiation) qui fut
montré au prophète, ou, comme on l’appelle aussi, la
purification du sanctuaire. Cela avait lieu dans
l’appartement très saint ; car il dit, « Les juges s’assirent,
et les livres furent ouverts. » Remarquez que, « Mille
milliers le servaient, et dix mille millions se tenaient en sa
présence. » Nous voyons donc que Paul a raison. Le
service du sanctuaire céleste n’était pas totalement révélé
dans le service du sanctuaire terrestre. Tandis que seul le
souverain sacrificateur
190
286
était autorisé à entrer dans le lieu très saint du sanctuaire
terrestre, un nombre incalculable de personnes entrait
dans le lieu très saint du sanctuaire céleste. Où est donc
la preuve que les vieillards ne pouvaient pas se trouver
dans le saint des saints ? Il est impossible d’appliquer
l’accomplissement des 2300 jours prophétiques—
années—de la vision de Daniel au chapitre 8 verset 14, à
un autre moment que celui du jugement en 1844. {SR2:
190.3}
Cette période prophétique commença depuis le moment
où la parole a annoncé que Jérusalem serait rebâtie. (Da.
9 : 25.) L’ordre donné par le roi de Perse fut exécuté en
457 av J.-C. (Voir Esdras 7.) Il se termina donc en 1844 ;
moment où Christ passa du lieu « saint » au lieu « très
saint ». Pour une étude poussée sur le sujet, voir « The
Great Controversy », page 486. « La Tragédie Des
Siècles », pages 528, 529. {SR2: 191.1}
Nous tenterons de prouver que la vision de Daniel et celle
de Jean sont le même événement. Daniel parla
de trônes (pluriel), puis il distingua en particulier le trône
de DIEU (Ancien des jours) duquel sortait de devant Lui
un « fleuve de feu ». Le livre de Daniel est une prophétie,
tandis que la vision de Jean est une révélation. Daniel dit
qu’il vit des « trônes », tandis que Jean nous livre leur
nombre—vingt-cinq en tout. (Ap. 4 : 2, 4.) Daniel dit «
qu’un fleuve de feu sortait de devant lui » ; Jean nous dit
ce qu’est le fleuve : La « mer de verre mêlée de feu. » (Ap.
4 : 6 ; 15 : 2.) Daniel dit : « Mille milliers… et dix mille
millions se tenaient en sa présence. » Jean nous dit qui ils
sont : « Je regardai, et j’entendis la voix de
beaucoup d’anges autour du trône et des êtres
vivants et des vieillards, et leur nombre était des
287
myriades de myriades et des milliers de milliers. » (Ap. 5 :
11.) Daniel dit, « Les juges s’assirent, et les livres furent
ouverts. » Jean ajoute que l’un des livres était dans la
main de Celui qui était assis sur le trône et qu’il était scellé
de sept sceaux. (Ap. 5 : 1.) Ainsi, Jean nous livre une
révélation plus explicite du même événement. {SR2:
191.2}
La porte qu’il vit « s’ouvrir » correspond au voile séparant
le lieu « saint » et le lieu « très saint », car aucune autre
porte n’a été maintenu fermée. Par conséquent, le mot «
dans la suite » d’Apocalypse 4 verset 1, signifie depuis le
moment de la vision jusqu’à 1844. {SR2: 191.3}
Bien que le sacrificateur du sanctuaire terrestre n’entre
dans le lieu « très saint » une fois par an, selon Paul,
Christ entra dans le lieu « saint » pour toujours. (Voir Hé.
9 : 12.) À ce sujet, l’apôtre déclare, Il doit « comparaître
maintenant pour nous devant la face de DIEU », dans le
« saint des saints ». (Hé. 9 : 24.) En conséquence, Christ
ne pouvait pas entrer dans le premier appartement en tant
que sacrificateur avant Sa résurrection à partir de laquelle
Il devint notre Souverain Sacrificateur. Il ne pouvait pas
non plus entrer dans le lieu très saint en tant que
Souverain Sacrificateur avant le jour du jugement, car
Paul déclare qu’Il « est entré une fois pour toutes. » La
prophétie de Daniel et la révélation de Jean ne
peuvent renvoyer à aucun
191
autre événement que le commencement du jugement à la
date donnée (1844). {SR2: 191.4}
288
Seuls ceux dont les noms sont écrits dans le livre de vie
de l’Agneau sont emmenés en présence de DIEU—dans
le lieu « très saint ». L’apôtre déclare : « Ayant donc,
frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux (très)
saints par le sang de JÉSUS. » (Darby) (Hé. 10 : 19.)
Alors que la vision se poursuit, nous arrivons aux
chapitres cinq et six d’Apocalypse. {SR2: 192.1}
Nous citons Ap. 5 : 1, 3, 5-7 ; 6 : 1, « Puis je vis dans la
main droite de celui qui était assis sur le trône un livre écrit
en dedans et en dehors, scellé de sept sceaux…. Et
personne dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, ne
put ouvrir le livre ni le regarder…. Et l’un des vieillards me
dit : Ne pleure point ; voici, le lion de la tribu de Juda, le
rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept
sceaux. Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres
vivants et au milieu des vieillards, un agneau qui était là
comme immolé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont
les sept esprits de DIEU envoyés par toute la terre. Il vint,
et il prit le livre de la main droite de celui qui était assis sur
le trône…. Je regardai, quand l’agneau ouvrit un des sept
sceaux. » {SR2: 192.2}
Le livre scellé de sept sceaux, se trouvant dans la main
droite du Grand Juge, contient nécessairement les noms
de ceux dont les péchés doivent être effacés. De plus,
comme il s’agit du seul livre que « personne dans le ciel,
ni sur la terre,… ne put ouvrir ni regarder », excepté
l’Agneau devant le trône (Voir le chapitre 5 : 1-9), nous
comprenons de manière claire que le livre scellés de sept
sceaux correspond au livre appelé « Le livre de Vie de
l’Agneau ». Et c’est avec lui que commence le jugement.
La même chose se répète dans Apocalypse 20 : 12, « Et
je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient
289
devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre
livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts
furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était écrit
dans ces livres. » (Voir « The Great Controversy », page
480. « La Tragédie Des Siècles », pages 522, 523.) Dès
lors qu’on ne peut réfuter ces éléments, une base pour
l’application des sceaux est à l’évidence établie. {SR2:
192.3}
Nous citons les passages des quatre premiers sceaux : «
Je regardai, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le
montait avait un arc ; une couronne lui fut donnée, et il
partit en vainqueur et pour vaincre. Quand il ouvrit le
second sceau, j’entendis le second être vivant qui disait :
Viens. Et il sortit un autre cheval, roux. Celui qui le montait
reçut le pouvoir d’enlever la paix de la terre, afin que les
hommes s’égorgeassent les uns les autres ; et une grande
épée lui fut donnée.
192
Quand il ouvrit le troisième sceau, j’entendis le troisième
être vivant qui disait : Viens. Je regardai, et voici, parut un
cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance dans
sa main…. Quand il ouvrit le quatrième sceau, j’entendis
la voix du quatrième être vivant qui disait : Viens. Je
regardai, et voici, parut un cheval d’une couleur pâle.
Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des
morts l’accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le
quart de la terre, pour faire périr les hommes par l’épée,
par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages
de la terre. » (Ap. 6 : 2-5, 7, 8.) {SR2: 192.4}
290
Certains ont appliqués les sept sceaux du chapitre six
d’Apocalypse à l’église dans la période du Nouveau
Testament, mais les symboles contredisent cela. À
l’époque de l’Ancien et du Nouveau Testament, l’église de
DIEU fut symbolisée par une femme vierge. (Voir Jé. 6 : 2
; Ap. 12 : 1.) L’inspiration reste conforme à ce que
symbolise une église impure, car dans Apocalypse 17 : 1,
4, 5, une prostituée est utilisée pour désigner une église
ou plusieurs églises qui sont tombées en disgrâce ou dans
l’erreur. Cette règle de symbolisme (la « femme » tout
comme « l’homme » ou les « chevaux ») n’a jamais été
enfreinte ou que ce soit dans la Bible. {SR2: 193.1}
Il n’est pas Biblique de symboliser l’église par des
hommes et des chevaux. D’ailleurs, d’un point de vue
global, la comparaison ne fonctionne pas. L’on ne peut
aussi fournir de preuve qui montrerait que les sceaux ne
s’appliquent qu’à la période du Nouveau Testament. Par
conséquent, l’application de ces symboles se trouve
nécessairement ailleurs. Nous sommes donc conduits à
étudier le sujet de manière plus approfondie. Sous le
conseil du serviteur de L’ÉTERNEL, nous sommes
exhortés à étudier ce sujet car il renferme une importante
vérité pour ceux qui prendront part à l’œuvre finale de
l’évangile. Nous citons « Testimonies For the Church »,
Vol. 9, page 267 : « Le cinquième chapitre d’Apocalypse
doit être étudié avec la plus grande attention. Il est
d’une grande importance pour ceux qui prendront part à
l’œuvre de DIEU dans cette fin des temps. » {SR2:
193.2}
Si ce chapitre avait été correctement compris, expliqué et
publié avant cette parole du témoignage, l’urgence
actuelle n’aurait pas été nécessaire. Par ailleurs, si le
291
chapitre avait été expliqué, pourquoi la leçon qui s’en
dégage est-elle d’une grande importance, et qui a la
charge de la présenter au monde ? Le cinquième chapitre
ne peut être compris sans le quatrième et le sixième, car
ces chapitres renferment un seul sujet, j’ai nommé, les
sept sceaux. Le cinquième chapitre est inclus car il
renferme le cœur et la clé du sujet. {SR2: 193.3}
Il serait impossible de comprendre correctement la leçon
qui se dégage des sept sceaux dans le chapitre six, à
moins d’avoir des informations sur les « vieillards », sur le
« livre » et les « êtres vivants » du chapitre quatre, là où
commence la vision. Lorsque nous aurons déterminé
leurs rôles devant le trône, la raison de leur
assemblement,
193
de même que l’occasion qui les réunit, nous serons
capables de définir une application qui pourra
fonctionner. {SR2: 193.4}
À moins que ne soit donnée la signification de chaque
symbole pour ne laisser place à aucune contradiction, et
à moins qu’une leçon de vérité présente, pourvue d’une
signification spéciale, ne s’en dégage, l’interprétation ne
peut être fiable et aucune vérité ne peut s’y trouver. DIEU
ne fait pas de répétitions inutiles, ni ne gaspille le temps
de Ses serviteurs en leur demandant de les écrire. En
conséquence, chaque symbole à sa signification et révèle
une grande vérité. {SR2: 194.1}
Le jugement et les sceaux—apocalypse chapitre 4
292
Ap. 4 : 1 : « Après cela, je regardai, et voici, une porte
était ouverte dans le ciel. La première voix que j’avais
entendue, comme le son d’une trompette, et qui me
parlait, dit : Monte ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver
dans la suite. » La porte qui était ouverte ne peut être
autre que celle qui sépare les deux appartements, à
savoir, le lieu saint et le lieu très saint dans le sanctuaire
céleste, comme cela est indiqué dans le sanctuaire
terrestre bâti par Moïse. Cet appartement devait s’ouvrir
au début du jugement, dont le jour des expiations est le
type comme nous l’avons expliqué précédemment. Ainsi,
nous en concluons sans nous tromper que cette scène est
la séance ouverte du jugement, et du fait que la voix dît à
Jean, « je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite »,
cela montre, à l’évidence, que ce dernier fut témoin de
l’ouverture du jugement en 1844. {SR2: 194.2}
Si ces conclusions sont correctes et que la vision décrit le
déroulement du jugement, les éléments qui composent la
vision doivent aussi corroborer cela. Une séance de
jugement nécessite un juge, un avocat, un jury, et les
représentants de ceux qui sont jugés, car ils ne peuvent
être là (dans le ciel) en personne. Il doit y avoir des livres
contenant les noms et l’ensemble des actions de ceux qui
sont jugés ; le livre doit aussi contenir le temps du
jugement et le verdict. Les Écritures décrivent le Grand
Juge comme suit : « Aussitôt je fus ravi en esprit. Et voici,
il y avait un trône dans le ciel, et sur ce trône quelqu’un
était assis. Celui qui était assis avait l’aspect d’une pierre
de jaspe et de sardoine ; et le trône était environné d’un
arc-en-ciel semblable à de l’émeraude. » (Ap. 4 : 2 et
3.) {SR2: 194.3}
293
La gloire de DIEU est symbolisée par les pierres
précieuses. L’arc-en-ciel symbolise la promesse éternelle
de DIEU et sa grande miséricorde. DIEU dit à Noé : «
C’est ici le signe de l’alliance que j’établis entre moi et
vous, et tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour les
générations à toujours : j’ai placé mon arc dans la nue, et
il servira de signe d’alliance entre moi et la terre. » (Ge.
9 : 12, 13.) {SR2: 194.4}
Les versets suivants décrivent le jury : « Autour du
194
trône je vis vingt-quatre trônes, et sur ces trônes vingt-
quatre vieillards assis, revêtus de vêtements blancs, et sur
leurs têtes des couronnes d’or. » (Apocalypse 4 : 4.) Les
couronnes d’or signifient leur capacité à agir sur chaque
cas. Les robes blanches montrent qu’il s’agit d’hommes
rachetés par Ap. 4 : 6. « Quand il eut pris le livre, les quatre
êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent
devant l’agneau, tenant chacun une harpe et des coupes
d’or remplies de parfums, qui sont les prières des saints.
Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es
digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu
as été immolé, et tu as racheté pour DIEU par ton sang
des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout
peuple, et de toute nation. » (Apocalypse 5 : 8, 9.) Notez
que les êtres vivants et les vieillards chantaient en disant
: « Tu as racheté pour DIEU par ton sang des hommes
de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de
toute nation. » Les êtres vivants avec les vieillards sont
donc rachetés de la terre. {SR2: 194.5}
294
Remarquez à nouveau que les êtres vivants et les
vieillards font un total de vingt-huit. Il est impossible que
vingt-huit personnes seulement puissent être rachetées
de toute tribu, toute langue, tout peuple et toute nation :
car si l’on prenait un racheté parmi chaque nation, ils se
compteraient par milliers au lieu de vingt-huit. Il est donc
évident que les « quatre êtres vivants » symbolisent
quatre groupes de saints provenant de tous les âges, et
provenant de toute tribu, toute langue, toute peuple et
toute nation. De la même manière, les empires du monde
qui ont suivi le déluge sont symboliquement représentés
par des bêtes. Ainsi, les êtres vivants représentent ceux
qui seront jugés. {SR2: 195.1}
« Les quatre êtres vivants ont chacun six ailes, et ils sont
remplis d’yeux tout autour et au dedans. Ils ne cessent de
dire jour et nuit : Saint, saint, saint est le SEIGNEUR
DIEU, le Tout-Puissant, qui était, qui est, et qui vient ! »
(Apocalypse 4 : 8.) « Remplis d’yeux. » Les yeux sont la
lumière qui guide le corps. Ils symbolisent donc le peuple
de DIEU qui reçut suffisamment de lumière à travers les
siècles. « Devant et derrière » signifie la lumière
prophétique qui révèle au peuple le passé, le présent et le
futur ; et cela est rendu possible par l’Esprit de DIEU et
par les saints anges. Le chiffre « quatre » indique que
quatre classes de saints sont concernées dans le
jugement. Deux de ces classes doivent être ressuscité ; à
savoir, ceux qui sont morts naturellement et les martyrs.
Les deux autres classes sont ceux qui seront enlevés à
l’avènement du Christ ; à savoir, les 144 000 d’Apocalypse
7 : 1-8, et la grande foule qui tient des palmes dans sa
main comme nous le dit Ap. 7 : 9. (Voir « La Verge Du
Berger », Vol. 1, pp. 41-51.) Comme les ailes du lion et
295
celles du léopard à quatre têtes (Babylone et la Grèce)
représentent
195
de nombreuses périodes comme nous l’avons expliqué
précédemment (aux pages 33-42), ce doit être aussi le
cas pour les ailes des êtres vivants. Ces ailes indiquent le
sceau avec lequel commence le jugement—le sixième
sceau—d’où six ailes. « Le Tout-Puissant, qui était, qui
est, et qui vient ! » C’est-à-dire, DIEU avant le jugement,
pendant le jugement et après le jugement. {SR2: 195.2}
Ap. 4 : 7 : « Le premier être vivant est semblable à un lion,
le second être vivant est semblable à un veau, le troisième
être vivant a la face d’un homme, et le quatrième être
vivant est semblable à un aigle qui vole. » Par nature, les
êtres vivants représentent aussi les quatre périodes de
l’église. Le premier être vivant est semblable à un lion. Le
« lion » est le roi des animaux et il est utilisé pour
représenter la première période de l’église, avant la partie
cérémonielle avec laquelle commence le jugement. (Voir
l’illustration dans « La Verge Du Berger », Vol. 1, p. 224.)
Le second être vivant est « semblable à un veau ». Ce
dernier représente à l’évidence le sacrificiel, ou la partie
typique. L’être vivant qui a la « face d’un homme »
représente nécessairement la période antitypique après la
crucifixion. Et le quatrième être vivant est semblable à un
« aigle qui vole. » Il représente la période de la moisson.
Cette dernière période symbolisée par un aigle volant
signifie l’église qui sera enlevée dans les airs. « L’aigle
volant » est le roi des oiseaux. Et de même que le lion
est le roi des animaux, cela est un signe de victoire, le
tout produisant un symbole parfait. Comme le jugement
296
des morts commence avec l’être vivant semblable à un
lion, –le roi des animaux, –le jugement des vivants
commence, lui, avec l’être vivant semblable à un aigle, –
roi des oiseaux. La vérité sur ces « quatre êtres vivants »
n’est pas encore totalement révélée. {SR2: 196.1}
Du fait que les êtres vivants et les vieillards louent et
adorent DIEU, ils apportent la preuve suffisante que la
création reconnaît volontiers que DIEU est juste, véritable
et qu’il est le Créateur de toutes choses. Ceux dont les
noms sont écrits dans le livre scellés de « sept sceaux »
sont ceux dont les péchés doivent être effacés par le sang
précieux de Christ. Ainsi, la louange, l’honneur et la gloire
sont à DIEU au siècle des siècles. {SR2: 196.2}
« C’est moi, moi qui efface tes transgressions pour
l’amour de moi, Et je ne me souviendrai plus de tes
péchés. » (És. 43 : 25.) « Je supporterai la colère de
L’ÉTERNEL, Puisque j’ai péché contre lui, Jusqu’à ce
qu’il défende ma cause et me fasse droit ; Il me conduira
à la lumière, Et je contemplerai sa justice. Il aura encore
compassion de nous, Il mettra sous ses pieds nos
iniquités ; Tu jetteras au fond de la mer tous leurs péchés.
» (Michée 7 : 9, 19.) Nous joindrons-nous à l’apôtre en
disant : « Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les
anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les
choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la
profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous
séparer de l’amour de DIEU manifesté en JÉSUS-
CHRIST notre SEIGNEUR. » ? (Romains 8 : 38,
39.) {SR2: 196.3}
196
297
Jusqu’ici, notre attention s’est portée sur le Grand Juge,
le jury composé des vingt-quatre vieillards, les quatre
êtres vivants représentant ceux qui vont être jugés, et le
livre contenant les noms—scellés de sept sceaux.
Maintenant, portons notre attention sur l’avocat. {SR2:
197.1}
« Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants
et au milieu des vieillards, un agneau qui était là comme
immolé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept
esprits de DIEU envoyés par toute la terre. Il vint, et il prit
le livre de la main droite de celui qui était assis sur le trône.
Quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les
vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l’agneau,
tenant chacun une harpe et des coupes d’or remplies de
parfums, qui sont les prières des saints. » (Ap. 5 : 6-
8.) {SR2: 197.2}
« L’Agneau » symbolise le Christ, notre défenseur. Jean
déclare : « Mes petits enfants, je vous écris ces choses,
afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché,
nous avons un avocat auprès du Père, JÉSUS-CHRIST
le juste. » (1 Jean 2 : 1.) {SR2: 197.3}
Les sept cornes de l’Agneau signifient les pleins pouvoirs
et la pleine autorité, confirmant les paroles de Christ : «
Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. »
(Mt. 28 : 18.) Ce pouvoir incommensurable est en notre
faveur et il nous est offert gratuitement. JÉSUS déclare :
« Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous
diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se
transporterait ; rien ne vous serait impossible. » (Mt. 17 :
20.) Mes amis, soit ces paroles sont vraies, soit elles sont
fausses. Il ne peut y avoir de juste milieu. Christ ne
298
pouvant mentir, mettrez-vous à l’épreuve Son irréfutable
parole et Le laisserez-vous accomplir Sa promesse
? {SR2: 197.4}
Les sept yeux de l’Agneau signifient la vision dans sa
plénitude ; prouvant que rien n’est caché aux yeux de
notre Avocat, et que toute chose est découverte et nue
devant Lui ; il en est de même pour DIEU le Père. Le
Psalmiste décrit la puissante clairvoyance de DIEU dans
les paroles suivantes : « Où irais-je loin de ton esprit, Et
où fuirais-je loin de ta face ? Si je monte aux cieux, tu y es
; Si je me couche au séjour des morts, t’y voilà. Si je
prends les ailes de l’aurore, Et que j’aille habiter à
l’extrémité de la mer, Là aussi ta main me conduira, Et ta
droite me saisira. Si je dis : Au moins les ténèbres me
couvriront, La nuit devient lumière autour de moi ; Même
les ténèbres ne sont pas obscures pour toi, La nuit brille
comme le jour, Et les ténèbres comme la lumière. » (Ps.
139 : 7-12.) {SR2: 197.5}
Le Révélateur dit que les cornes et les yeux de l’Agneau
« sont les sept esprits de DIEU envoyés par toute la terre.
» Tout ce pouvoir d’autorité et de clairvoyance est incarné
et manifesté par l’Esprit de DIEU. JÉSUS déclare, « Il
vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en
vais pas, le consolateur ne viendra pas vers
197
vous ; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai. » (Jean 16
: 7.) « Mais le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père
enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et
vous rappellera tout ce que je vous ai dit. » (Jean 14 :
26.) {SR2: 197.6}
299
« Devant le trône brûlent sept lampes ardentes, qui sont
les sept esprits de DIEU. » (Ap. 4 : 5.) Les lampes de feu,
au nombre de sept, présentes devant le trône,
représentent la plénitude de la vérité de DIEU—vérité
présente révélée à chaque génération depuis le
commencement du monde—par laquelle nous sommes
jugés. Ceux qui obéissent à toute lumière et à toute vérité
données ont rempli les exigences—ils sont scellés et
libérés de la condamnation de la loi de DIEU. {SR2: 198.1}
« Sept lampes,… qui sont les sept esprits de DIEU. » (Ap.
4 : 5.) Ce passage prouve que la lumière et la vérité sont
révélées par l’Esprit de DIEU seul. « Mais le consolateur,
l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous
enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que
je vous ai dit. » (Jean 14 : 26.) Rejeter la lumière et la
vérité présente équivaut à pécher contre le Saint Esprit. «
Quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera
pardonné ; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit
[vérité présente], il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle
ni dans le siècle à venir. » (Mt. 12 : 32.) Notre attitude face
à la vérité présente fera qu’on dira « que l’arbre est bon et
que son fruit est bon, ou que l’on dira que l’arbre est
mauvais et que son fruit est mauvais ; car on connaît
l’arbre par le fruit. » (Mt. 12 : 33.) Ainsi, la vérité présente
a le pouvoir de changer l’individu et de le rendre digne de
la vie éternelle qui est le sceau du DIEU vivant. JÉSUS
déclare : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme
ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le
royaume de DIEU. » (Jean 3 : 5.) {SR2: 198.2}
300
La mer de verre
« Il y a encore devant le trône comme une mer de verre,
semblable à du cristal. Au milieu du trône et autour du
trône, il y a quatre êtres vivants remplis d’yeux devant et
derrière. » (Ap. 4 : 6.) Selon la ponctuation de ce verset,
les êtres vivants sont au milieu et autour du trône.
Impossible pour eux d’être à la fois au milieu et autour du
trône—propitiatoire. S’ils étaient au milieu de trône, ils
prendraient la place de DIEU, le Juge et celle de Son Fils,
l’Agneau. Nous en concluons donc que la première partie
du verset est mal ponctuée. En enlevant le premier point,
ceci donnerait : « Il y a encore
198
devant le trône comme une mer de verre, semblable à du
cristal au milieu du trône. » Donc, c’est la mer de verre
qui se trouve au milieu et devant le trône ; et non les êtres
vivants. « La mer de verre » s’étend depuis le trône et
symbolise la vie éternelle de la même manière que «
l’Agneau » symbolise Christ, notre avocat. {SR2: 198.3}
La mer est l’élément le plus vaste sur la terre ; elle sert
donc à représenter l’éternité. « Comme du cristal » signifie
la perfection, libérée du péché et sans défaut. Nous lisons
dans Apocalypse 15 : 2 : « Et je vis comme une mer de
verre, mêlée de feu. » Le feu serait bien l’unique symbole
absolu de la vie. Ainsi, la mer de verre s’étend du trône de
DIEU et représente la vie éternelle, récompense de ceux
dont les noms sont inscrits dans le livre de vie de l’Agneau
scellé de sept sceaux. « Il n’entrera chez elle rien de
souillé, ni personne qui se livre à l’abomination et au
mensonge ; il n’entrera que ceux qui sont écrits dans le
301
livre de vie de l’agneau. » (Ap. 21 : 27.) Dans le jugement,
il sera donné aux saints « qui avaient vaincu la bête, et
son image, et le nombre de son nom », d’être debout sur
la mer de verre—la vie éternelle. (Ap. 15 : 2.) {SR2: 199.1}
La scène et sa disposition, telles que le décrit Jean,
prouvent qu’il s’agit du déroulement du jugement ; car il
est tenu dans le « Saint des Saints »–dont le service du
sanctuaire terrestre est un type, dans lequel Aaron, le
souverain sacrificateur, officiait le septième mois, le
dixième jour de ce mois. C’était le jour des expiations—
jugement, la purification du sanctuaire ou la purification de
l’église—la séparation de l’ivraie d’avec le blé. Nous y
voyons le Grand Juge (DIEU le Père), l’Avocat
(l’Agneau—JÉSUS-CHRIST le juste), un jury (les vingt-
quatre vieillards—vêtus de la justice de Christ—robes
blanches) ; une représentation de ceux qui doivent être
jugés (les quatre êtres vivants) ; la lumière et la vérité
qu’ils ont gardés (les sept lampes) ; la récompense qui
attend ceux qui sont jugés (mer de verre) ; et le livre
contenant les noms de tous les justes depuis Adam
jusqu’à la fin du temps de grâce—la fin de l’évangile (sept
sceaux). « Puis je vis dans la main droite de celui qui était
assis sur le trône un livre écrit en dedans et en dehors,
scellé de sept sceaux. » (Ap 5 : 1.) Du fait que le livre
contienne les noms de tous ceux qui sont scellés du sceau
de DIEU (Sa vérité), il est appelé le livre des sceaux, le
livre de vie de l’Agneau. {SR2: 199.2}
Dans le passage suivant, nous voyons l’univers entier
observer avec grand intérêt les affaires de la famille
humaine, alors que s’ouvre le rouleau leur révélant le
mystère de DIEU : « Et de mettre en lumière quelle est la
dispensation du mystère caché de tout temps en DIEU
302
199
qui a créé toutes choses. » (Ép. 3 : 9.) Nous citons
Apocalypse 5 : 11-14, « Je regardai, et j’entendis la voix
de beaucoup d’anges autour du trône et des êtres vivants
et des vieillards, et leur nombre était des myriades de
myriades et des milliers de milliers. Ils disaient d’une voix
forte : L’agneau qui a été immolé est digne de recevoir la
puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la
gloire, et la louange. Et toutes les créatures qui sont dans
le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui
s’y trouve, je les entendis qui disaient : À celui qui est assis
sur le trône, et à l’agneau, soient la louange, l’honneur, la
gloire, et la force, aux siècles des siècles ! Et les quatre
êtres vivants disaient : Amen ! Et les vieillards se
prosternèrent et adorèrent. » Ce passage prouve que
l’univers entier reconnaît volontiers l’amour de DIEU, et la
justice du Christ. De nouveau, Ap. 5 : 3 : « Et toutes les
créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre,
sur la mer, et tout ce qui s’y trouve, je les entendis qui
disaient : À celui qui est assis sur le trône, et à l’agneau,
soient la louange, l’honneur, la gloire, et la force, aux
siècles des siècles ! » {SR2: 199.3}
L’ouverture du livre
« Et je vis un ange puissant, qui criait d’une voix forte : Qui
est digne d’ouvrir le livre, et d’en rompre les sceaux ? Et
personne dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, ne
put ouvrir le livre ni le regarder. Et je pleurai beaucoup de
ce que personne ne fut trouvé digne d’ouvrir le livre ni de
le regarder. Et l’un des vieillards me dit : Ne pleure point ;
voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a
vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux. Et je vis, au
303
milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des
vieillards, un agneau qui était là comme immolé. Il avait
sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de DIEU
envoyés par toute la terre. Il vint, et il prit le livre de la main
droite de celui qui était assis sur le trône. Quand il eut pris
le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre
vieillards se prosternèrent devant l’agneau, tenant chacun
une harpe et des coupes d’or remplies de parfums, qui
sont les prières des saints. » (Ap. 5 : 2-8.) {SR2: 200.1}
Ce passage révèle que personne, dans le vaste univers
de DIEU, n’est digne ou bien qu’il n’y a personne qui
puisse ouvrir le livre, car « le lion de la tribu de Juda, le
rejeton de David, a vaincu. » Christ a acquis ce titre de
naissance et par Sa victoire sur la croix, pour ceux qui l’ont
considéré Sauveur de
200
l’humanité. Il a vaincu en versant Son sang sur le Calvaire
; ainsi, nul autre ne peut ouvrir le livre car Lui seul est mort
pour la race humaine. Ce « livre » contient les noms des
saints, et les « sept sceaux » renferment prophétiquement
l’histoire du monde pendant laquelle les saints sont
scellés. Ces sept périodes d’histoire inachevées scellent
le livre et le seul à pouvoir l’ouvrir—voir dans le futur—est
« l’Agneau. » Le livre était « écrit en dedans et en dehors
»–« en dedans » se trouve la parole prophétique de DIEU
; « en dehors » se trouve l’accomplissement historique
des prophéties. « Et tous les habitants de la terre
l’adoreront, ceux dont le nom n’a pas été écrit dès la
fondation du monde dans le livre de vie de l’agneau qui a
été immolé. » (Ap. 13 : 8.) « Qui a fait et exécuté ces
304
choses ? C’est celui qui a appelé les générations dès le
commencement. » (És. 41 : 4.) {SR2: 200.2}
C’est Christ qui a ouvert la voie de la procédure judiciaire
en faveur de Son peuple, pour effacer son péché. « Dans
le rituel typique, ceux-là seuls qui s’étaient confessés, et
dont les péchés avaient été transférés dans le sanctuaire
par le sang des victimes, bénéficiaient des bienfaits du
jour des expiations. De même, au grand jour de l’expiation
définitive et de l’instruction du jugement, les seuls cas pris
en considération sont ceux des croyants. Le jugement des
réprouvés est un événement tout à fait distinct, qui aura
lieu par la suite. “Le jugement va commencer par la
maison de DIEU. Or, si c’est par nous qu’il commence,
quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile
de DIEU ?” La vie de tous ceux qui ont cru en JÉSUS est
examinée devant DIEU dans l’ordre où ils sont inscrits.
Commençant par les premiers habitants de la terre, notre
avocat présente les cas des croyants de chaque
génération successive, et termine par ceux des vivants.
»–« The Great Controversy », pp. 480, 483. « La Tragédie
Des Siècles », pp. 522, 525. {SR2: 201.1}
En plus du livre que tient le juge, il existe d’autres livres.
Mais le livre que personne, dans le ciel et sur la terre, n’est
digne d’ouvrir, excepté « l’Agneau », est appelé « le livre
de Vie de l’Agneau. » Le Révélateur déclare que ceux
dont les noms sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau
seront les seuls à entrer dans la cité de DIEU. « “Un livre
de souvenir fut écrit devant lui, dit Malachie, pour ceux qui
craignent L’ÉTERNEL et qui honorent son nom.” »–« The
Great Controversy », p. 481. « La Tragédie Des Siècles »,
p. 523. {SR2: 201.2}
305
La période de chaque sceau—apocalypse six
Étant donné qu’il a été établi qu’avec le livre des sceaux,
le jugement commence, jugement qui examine les
premiers justes qui vécurent sur la terre et finit par les
derniers, les sceaux couvrent à l’évidence toute l’histoire
du
201
monde. En conséquence, les sceaux incluent chaque
saint depuis la création du monde. L’utilisation du chiffre
« sept » prouve aussi cela. {SR2: 201.3}
Comme il y a sept sceaux en ordre consécutif, nous
comprenons que l’histoire de notre monde se divise en
sept périodes différentes. Le jugement commence par la
première et termine par la dernière. De toute évidence, les
six premiers sceaux traitent des cas de ceux qui sont déjà
morts alors que le jugement est en cours ; tandis que la
septième période de scellement, la dernière, concerne
nécessairement les vivants. {SR2: 202.1}
Les Écritures affirment déjà clairement que toutes les
personnes sauvées à travers les âges sont scellées du
sceau de DIEU. C’est pour cette raison que les sept
périodes sont appelées les « sept sceaux » et les noms
de ceux qui sont scellés sont écrits dans le livre. En
conséquence, le livre est scellé de sept sceaux. (Voir Jean
6 : 27 ; Ép. 4 : 30 ; 1 : 13 ; 2 Ti. 2 : 19 ; 2 Co. 1 : 22 ; Ap.
9 : 4.) {SR2: 202.2}
La signification des chevaux et des cavaliers
Apocalypse 6 : 1-8, « Je regardai, quand l’agneau ouvrit
un des sept sceaux, et j’entendis l’un des quatre êtres
306
vivants qui disait comme d’une voix de tonnerre : Viens.
Je regardai, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le
montait avait un arc ; une couronne lui fut donnée, et il
partit en vainqueur et pour vaincre. Quand il ouvrit le
second sceau, j’entendis le second être vivant qui disait :
Viens. Et il sortit un autre cheval, roux. Celui qui le montait
reçut le pouvoir d’enlever la paix de la terre, afin que les
hommes s’égorgeassent les uns les autres ; et une grande
épée lui fut donnée. Quand il ouvrit le troisième sceau,
j’entendis le troisième être vivant qui disait : Viens. Je
regardai, et voici, parut un cheval noir. Celui qui le montait
tenait une balance dans sa main. Et j’entendis au milieu
des quatre êtres vivants une voix qui disait : Une mesure
de blé pour un denier, et trois mesures d’orge pour un
denier ; mais ne fais point de mal à l’huile et au vin. Quand
il ouvrit le quatrième sceau, j’entendis la voix du quatrième
être vivant qui disait : Viens. Je regardai, et voici, parut un
cheval d’une couleur pâle. Celui qui le montait se nommait
la mort, et le séjour des morts l’accompagnait. Le pouvoir
leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les
hommes par l’épée, par la famine, par la mortalité, et par
les bêtes sauvages de la terre. » {SR2: 202.3}
Les chevaux symbolisent la terre, révélant quatre grands
changements depuis la création du monde. Les cavaliers
décrivent la famille humaine sous ses quatre grandes
variations, rendant le symbolisme parfait car nous
parcourons la terre comme nous le ferions sur un cheval.
Si le péché n’était pas entré dans la famille humaine il n’y
aurait eu qu’un seul cheval. Mais puisque le péché s’est
introduit et a ruiné le plan de DIEU pour Ses enfants, la
terre a été maudite ce qui a provoqué un
202 - 203
307
308
204
grand changement. À mesure que le péché grandit, les
malédictions se sont succédées. Ainsi, le cheval blanc a
été suivi du cheval roux, le roux a été suivi du noir et le
cheval noir a été suivi du cheval pâle. {SR2: 202.4}
Il fut donné au cavalier du cheval blanc une couronne. Or,
quand le péché s’introduit, le cavalier perdit sa couronne
de royauté et de gloire. C’est pourquoi, le cavalier du
cheval roux possède une grande épée au lieu d’une
couronne, et à cette épée s’ajoute une balance et à la
balance s’ajoute la mort. {SR2: 205.1}
Premier sceau—Le cheval blanc
Apocalypse 6 : 2, « Je regardai, et voici, parut un cheval
blanc. Celui qui le montait avait un arc ; une couronne lui
fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre. » Le «
blanc » symbolise la pureté donc cela signifie que le
cheval blanc représente le commencement de notre
monde—sans péché, telle qu’était la terre dans son habit
de beauté et de perfection, comprenant toutes les
merveilles sur la terre et dans la mer. {SR2: 205.2}
« “Puis L’ÉTERNEL planta un jardin en Éden, du côté de
l’Orient,… Tout ce que DIEU avait fait n’était que beauté
et perfection, et rien ne semblait manquer… Dans ce
jardin étaient plantés des arbres de toutes les variétés,
dont un grand nombre étaient chargés de fruits ou
exhalaient des parfums délicieux. La vigne y poussait…
laissant gracieusement ployer ses sarments sous le poids
d’un fruit succulent, coloré des teintes les plus riches et
les plus variées. »–Patriarchs and Prophets », p. 46.
« Patriarches et Prophètes », p. 24. {SR2: 205.3}
309
La terre, avec ses fleurs délicates et son parterre de
végétation verdoyante au-dessus duquel s’étendait le
bleu des cieux, exhibait une beauté et une élégance
naturelle qu’aucune langue ne saurait décrire. Seul le
grand Maître Artiste peut produire une telle merveille,
vierge de tout défaut. {SR2: 205.4}
Le premier cavalier
S’il est vrai que le cheval blanc représente le
commencement de notre terre à son état originel, le
cavalier ne peut représenter qu’Adam lui-même, avec qui
le jugement commence. La couronne symbolise l’autorité
royale. « Puis DIEU dit : Faisons l’homme à notre image,
selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons
de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la
terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. »
(Ge. 1 : 26.) C’est la même chose qu’expriment les
paroles, « une couronne lui fut donnée. » Par conséquent,
le SEIGNEUR mit en place un monde parfait, avec un roi
créé de la main de DIEU, et nous sommes les fils de la
Royauté. {SR2: 205.5}
« Voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait… partit
en vainqueur et pour vaincre. » Ces paroles prophétiques
sont l’accomplissement
205
des paroles prononcées par le Créateur : « DIEU les bénit
(Adam et Ève), et DIEU leur dit : Soyez féconds,
multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez. » (Ge. 1 :
28.) C’était dans le plan de DIEU d’accroître la famille
humaine, de faire qu’elle assujettisse la terre. C’est
pourquoi Adam partit en vainqueur et pour vaincre. Bien
310
que le péché s’introduisît et que la mort revendiquât la
famille humaine, le plan de DIEU se poursuivit et la terre
fut habitée. Ainsi, il « partit en vainqueur et pour vaincre.
» {SR2: 205.6}
« Je regardai, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le
montait avait un arc. » L’arc est un instrument avec lequel
on conquiert (remplir). Par conséquent, un arc (Ève) fut
donné à Adam, ce qui correspond aux paroles : «
L’ÉTERNEL DIEU dit : Il n’est pas bon que l’homme soit
seul ; je lui ferai une aide semblable à lui. Alors
L’ÉTERNEL DIEU fit tomber un profond sommeil sur
l’homme, qui s’endormit ; il prit une de ses côtes, et
referma la chair à sa place. L’ÉTERNEL DIEU forma une
femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et il l’amena
vers l’homme. Et l’homme dit : Voici cette fois celle qui est
os de mes os et chair de ma chair ! on l’appellera femme,
parce qu’elle a été prise de l’homme. » (Ge. 2 : 18, 21-23.)
« Adam donna à sa femme le nom d’Ève : car elle a été
la mère de tous les vivants. » (Ge. 3 : 20.) Le Créateur
de l’univers fut donc l’auteur de cette institution sacrée. «
“Que le mariage soit respecté.” C’est l’un des premiers
dons de DIEU à l’homme ; et c’est l’une des deux
institutions qu’Adam emporta avec lui lorsque, après sa
chute, il franchit les portes du Paradis. »–« Patriarchs and
Prophets », p. 46. « Patriarches et Prophètes », p. 23.
Ainsi, Adam conquit (remplit la terre) avec son arc
(Ève). {SR2: 206.1}
Second sceau—le cheval roux
« Quand il ouvrit le second sceau, j’entendis le second
être vivant qui disait : Viens. Et il sortit un autre cheval,
roux. Celui qui le montait reçut le pouvoir d’enlever la paix
311
de la terre, afin que les hommes s’égorgeassent les uns
les autres ; et une grande épée lui fut donnée. » « Et il
sortit un autre cheval, roux. » Si le cheval blanc représente
la première période, le cheval roux représente alors la
période qui suit. Le « roux » est semblable à l’écarlate et
symbolise le péché et la condamnation. {SR2: 206.2}
Après le péché d’Adam, la terre fut maudite et sa beauté
parfaite fut ternie. Ainsi, le cheval blanc passa et laissa
place à un cheval roux. DIEU dit, « Le sol sera maudit à
cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta
nourriture tous les jours de ta vie. » Mais ce symbole
s’applique plus directement à la période postérieure au
déluge, car toute la surface de la terre fut bouleversée par
le déluge. « Le péché avait amené sur la terre
206
une troisième et affreuse malédiction. Quand les eaux
commencèrent à diminuer, les collines et les montagnes
étaient entourées d’une vaste mer fangeuse…. La surface
de la terre offrait un spectacle de désolation impossible à
décrire. Les montagnes, naguère si belles dans leur
parfaite symétrie, étaient bouleversées et déchiquetées.
Le sol était couvert de pierres, de blocs erratiques et de
bancs de rochers. En maints endroits, des collines et des
monts avaient disparu sans laisser de trace, et des plaines
avaient fait place à des chaînes de montagnes. Ces
transformations étaient plus visibles en certaines régions.
Les lieux où avaient abondé l’or, l’argent et les pierres
précieuses portaient les marques de malédiction les plus
évidentes. »–« Patriarchs and Prophets », page 108.
« Patriarches et Prophètes », page 84. Le cheval roux
représente donc la période après le déluge. {SR2: 206.3}
312
Le cavalier du cheval roux
« Celui qui le montait reçut le pouvoir d’enlever la paix de
la terre, afin que les hommes s’égorgeassent les uns les
autres ; et une grande épée lui fut donnée. » Aussitôt que
le péché s’introduit dans la famille humaine, il s’accrut
rapidement, tel un arbre fécond. Quelle grande différence
entre le premier et le second cavalier. Ce dernier n’a plus
de couronne sur la tête mais tient une grande épée dans
sa main. Le juste Abel fut le premier à tomber sous son fil.
Mais comme ce symbole s’applique directement à la
période postérieure au déluge, il trouve son
accomplissement absolu dans la tour de Babel. {SR2:
207.1}
Dès lors qu’après le déluge, les habitants de la terre
commencèrent à se multiplier, le péché fit de même. Bien
que les hommes reconnussent la prédiction de Noé
concernant le déluge, après celui-ci, ils continuèrent à
douter de ses prédictions. « DIEU bénit Noé et ses fils, et
leur dit : Soyez féconds, multipliez, et remplissez la
terre….. J’établis mon alliance avec vous : aucune chair
ne sera plus exterminée par les eaux du déluge, et il n’y
aura plus de déluge pour détruire la terre. Et DIEU dit :
C’est ici le signe de l’alliance que j’établis entre moi et
vous, et tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour les
générations à toujours : j’ai placé mon arc dans la nue, et
il servira de signe d’alliance entre moi et la terre. » (Ge. 9
: 1, 11-13.) {SR2: 207.2}
Leur incrédulité à l’égard de la parole de DIEU dite à Noé,
les incita, au mépris de DIEU, à s’engager dans la
construction de la tour de Babel qui servirait de défense
contre un second déluge. (Voir Ge. 11 : 3, 4.) Du fait qu’ils
313
ignorassent Sa puissance et doutassent de Sa parole,
DIEU, dans son mécontentement, détruisit la tour et
confondit leur langage. « Et L’ÉTERNEL les dispersa loin
de là sur
207
la face de toute la terre…. C’est pourquoi on l’appela du
nom de Babel, car c’est là que L’ÉTERNEL confondit le
langage de toute la terre, et c’est de là que L’ÉTERNEL
les dispersa sur la face de toute la terre. » (Ge. 11 : 8, 9.)
La confusion au moment de la tour de Babel donna
naissance aux races et aux langues. Alors que les
hommes se répartissaient en tribus, l’une commença à se
quereller avec l’autre. Ces tribus s’étant transformées en
nations, ces querelles se changèrent en guerres. {SR2:
207.3}
Cette période du « cheval roux » donna donc naissance à
l’agitation qui règne aujourd’hui parmi les nations. C’est
pourquoi, il reçut le pouvoir « d’enlever la paix de la terre,
afin que les hommes s’égorgeassent les uns les autres ;
et une grande épée lui fut donnée. » Ces éléments
prouvent donc que le cheval roux représente la période
après le déluge ; et le cavalier, les habitants de cette
période, correspond au « lion » (Babylone), et plus tard à
« l’ours » (Médo-Perses). Au début du gouvernement
Perse, les querelles mentionnées précédemment
éclatèrent en guerres sanglantes. Ainsi, les paroles des
côtes que l’ours a dans sa gueule, « Lève-toi, mange
beaucoup de chair » (Da. 7 : 5.), trouvent leur
accomplissement absolu. C’est pourquoi la paix fut
enlevée de la terre au moyen de la grande épée que tenait
le cavalier du cheval roux. {SR2: 208.1}
314
Le troisième sceau—le cheval noir
Apocalypse 6 : 5, « Quand il ouvrit le troisième sceau,
j’entendis le troisième être vivant qui disait : Viens. Je
regardai, et voici, parut un cheval noir. Celui qui le montait
tenait une balance dans sa main. » Le cheval blanc
symbolise la pureté, pureté qui est submergée par le
cheval roux qui symbolise le péché, et succède au péché
le cheval « noir » qui signifie les ténèbres spirituelles ou
l’aveuglement de l’intelligence. Par conséquent, la couleur
(noir) signifie la mauvaise compréhension de la
personnalité de DIEU. {SR2: 208.2}
Au fur et à mesure que l’homme s’enfonçait dans le péché,
ses capacités morales et spirituelles s’affaiblirent au point
que sa reconnaissance de la présence invisible de DIEU
disparu. La corruption spirituelle du pécheur et ses
inclinations immorales réclamaient une divinité visible qui
puisse le racheter de sa ruine éternelle. Ainsi fut
abandonnée l’adoration de l’Être invisible Omniprésent, et
le culte idolâtre s’instaura. À l’époque d’Abram, cet état de
ténèbres spirituelles envahit les habitants de notre monde,
quelques trois cent ans après le déluge. {SR2: 208.3}
Puisqu’il n’existe aucun élément faisant état d’un culte
idolâtre avant cette époque, le cheval noir représente
nécessairement la période depuis cette date jusqu’à l’ère
Chrétienne. De toute évidence, l’Israël selon la chair
survint pendant la période du cheval noir. À chaque fois
que le monde connaît une forte montée de manipulation
Satanique, DIEU, dans sa miséricorde et
208
315
dans son amour, est forcé d’agir de telle manière à
prolonger le sursis des hommes. À cette époque, DIEU ne
put détruire les pécheurs de la face de la terre et tenir sa
promesse à l’égard de Noé. Pour garantir la pérennité de
l’alliance, Il appela Abram à s’écarter de l’idolâtrie et à
servir le vrai DIEU, créant une nation à part, au moyen
d’une famille similaire à celle d’Adam et Noé. De cette
famille sortirent les douze Patriarches d’Israël desquels
DIEU fit une grande nation. {SR2: 208.4}
La balance dans la main du cavalier
Ap. 6 : 5, dernière partie, « Je regardai, et voici, parut un
cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance dans
sa main. » La couronne et l’arc du cavalier du cheval blanc
symbolisent ses privilèges, et la grande épée dans la main
du cavalier du cheval roux montre son apanage. De
même, la balance dans la main du cavalier du cheval noir
se réfère nécessairement au peuple et ses
caractéristiques dans cette période. {SR2: 209.1}
Les balances sont utilisées dans le milieu commercial. Le
symbole indique donc la première introduction d’une
notion mercantile. Avant ou vers l’époque d’Abram, le
commerce entre les nations n’existait pas. Mais dans la
période représenté par le cheval noir, l’idée naquit. La
nation Sémite-Phénicienne fit, la première, cette
découverte qui n’a eu de cesse de s’accroître. Ses
capitales commerciales étaient Sidon et Tyr. « Qui a pris
cette résolution contre Tyr, la dispensatrice des
couronnes, Elle dont les marchands étaient des princes,
Dont les commerçants étaient les plus riches de la
terre ? » (És. 23 : 8.) {SR2: 209.2}
316
« Il nous faut parler d’un autre peuple ‘Modeste’, issu de
la nation Sémite, dont l’influence sur le monde fut plus
forte que celle de l’Égypte ou celle de Babylone—Les
Phéniciens. Dans l’Antiquité, leur pays était aussi l’un des
plus petits…. Leurs deux villes capitales étaient Sidon et
non loin, Tyr, reine des villes Phénicienne. Mais avec le
temps, ces villes étendirent leur colonies commerciales
dans toute la Méditerranée, et jusqu’aux autres pays, à la
recherche constante de nouvelles zones d’Échange et de
métropoles commerciales. Les Phéniciens étaient
les abeilles de l’ancien monde, transportant le pollen de
la culture partout où ils allaient. Pour répondre aux
besoins qu’exigeaient le troc et le commerce, ils furent
conduits à perfectionner l’alphabet dont le monde
occidental tira parti. À certains égards, les Phéniciens
furent uniques dans l’Antiquité et cette distinction les suivit
jusqu’à leur disparition. Ils n’étaient pas intéressés par les
conquêtes, sauf celles à caractère commercial ; et
reconnaître les puissances militaires ne les gênait pas tant
que celles-ci ne les empêchaient pas d’exercer leurs
droits d’échange. Telle la Grèce, ils savaient tirer
avantage de ce que l’Égypte, Babylone, l’Assyrie, la Perse
ou tout autre civilisation
210
avaient à offrir ; mais leur génie se trouvait dans leur
capacité d’invention, dans leurs compétences
techniques, dans l’art de faire des affaires et
dans l’industrie. Ils s’illustraient comme personne dans
le façonnage du fer, de l’or, de l’ivoire, du verre et la
fabrication de teintes pourpres. {SR2: 209.3}
317
L’Ancien Testament nous rappelle l’histoire de David qui
désirait construire un temple digne de recevoir la louange
du DIEU d’Israël. David fut informé qu’il fallait mieux
laisser cette tâche à son fils Salomon. C’est ainsi que
Salomon signa un traité avec Hiram, Roi de Tyr. Hiram
devait fournir, pour la construction, du bois de cèdre et de
cyprès, des charpentiers et des maçons et il devait faire
partir les matériaux par la mer jusqu’à Juda. La splendeur
extérieure du règne éclatant et prestigieux de Salomon
devait son titre aux compétences techniques des maîtres
artisans de Phénicie. Les produits du commerce avec
l’Arabie et l’Occident affluaient dans leurs cités. Les
ouvriers n’avaient de cesse de transformer les métaux, le
verre et les teintes pourpres. Ils voyageaient partout, à
terre comme en mer—missionnaires du commerce—
ces grands hommes d’affaires de l’Antiquité. À
l’époque d’Homer, les Phéniciens furent traités de
pirates—de voleurs—et accusé de marchander par
besoin. Il s’agit sûrement d’horribles légendes, mais on
raconte qu’ils amenèrent leurs breloques, leurs perles et
leurs babioles et les vendirent au prix fort. Ils kidnappèrent
ensuite des petits garçons et des petites filles afin de les
vendre sur les marchés orientaux pour entretenir une
activité secondaire. »–« Essential Knowledge, –The
Phenicians », Vol. 1, pp. 69, 70. {SR2: 210.1}
Ne fait point de mal À l’huile et au vin
Ap. 6 : 6, « Et j’entendis au milieu des quatre êtres vivants
une voix qui disait,… mais ne fais point de mal à l’huile et
au vin. » Selon Apocalypse 4 : 6, les quatre êtres vivants
se trouvent autour du trône. Le trône se trouve donc au
milieu des êtres vivants. Jean déclare : « Et j’entendis au
milieu des quatre êtres vivants une voix. » L’une des
318
choses qu’il entendit est, « mais ne fais point de mal à
l’huile et au vin. » Qu’importe ce que signifie ce symbole,
il ne vient pas des hommes mais de DIEU car c’est Lui qui
ordonne, « ne fais point de mal à l’huile et au vin. » {SR2:
210.2}
La majorité des étudiants de la Bible s’accordent sur le fait
que « l’huile » symbolise, dans les Écritures, le Saint
Esprit, comme nous le voyons dans Psaumes 45 : 7 ;
Ésaïe 61 : 1-3 ; Zacharie 4 : 12. Le « vin » symbolise le
sang du Christ et comme la « vie se trouve dans le sang
», le vin signifie la vie éternelle qu’on ne trouve que dans
« l’Agneau de DIEU qui ôte le péché du monde. » JÉSUS
déclare, « Les paroles que je vous ai dites sont esprit et
vie »–« huile » et « vin. » Les paroles de la Bible sont «
Esprit » et « Vie ». Ainsi, l’ordre, « ne fais point de mal à
l’huile et au
210
vin », se réfère à la Bible—l’Esprit et la Vie. Pourquoi cet
ordre fut donné à ce cavalier en particulier ? Pourquoi pas
à un autre ? La seule réponse est que la période que
couvrent le cheval noir et son cavalier est celle qui donna
naissance à la Bible. L’ordre fut respecté et la Bible
apparue. À une époque d’idolâtrie et de ténèbres
spirituelles, DIEU, dans Son amour infini, bénit la famille
humaine en lui faisant don de Sa Parole écrite qui servirait
de Lumière pour le monde. La voix provenant du trône
disant « ne fais point de mal à l’huile et au vin », est la voix
qui provient de la Bible. Ce sont les paroles de JÉHOVAH.
La dernière partie du verset six sera expliquer dans une
autre étude. {SR2: 210.3}
319
Le quatrième sceau
Ap. 6 : 7 et 8 : « Quand il ouvrit le quatrième sceau,
j’entendis la voix du quatrième être vivant qui disait :
Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval d’une couleur
pâle. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour
des morts l’accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le
quart de la terre, pour faire périr les hommes par l’épée,
par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages
de la terre. » {SR2: 211.1}
Si la période de l’Ancien Testament se termine avec le
troisième sceau, celle du Nouveau Testament commence
avec le quatrième sceau. En conséquence, le cheval pâle
et la bête indescriptible de Daniel 7 : 7, 8, occupent la
même période. De toute évidence chacune de ces bêtes
se ressemble nécessairement sinon le symbole ne serait
pas parfait. Rome fut symbolisé par une bête
indescriptible car son gouvernement était un mélange de
lois civiles et religieuses comprenant des doctrines
Païennes et Chrétiennes. Il était donc impossible à décrire
comme expliqué précédemment. Le cheval pâle a la
même signification car sa couleur est fade. Ce cheval n’a
pas de couleur franche, il n’a pas de couleur spécifique ou
définie. C’est un pâle indescriptible. {SR2: 211.2}
Le cavalier représente les chefs dirigeants du
gouvernement. Son nom est Mort. « La mort, et le séjour
des morts [Hadès ou la tombe selon la version révisée]
l’accompagnait. » Ceci est la parfaite description du
pouvoir Romain, injuste et persécuteur, correspondant à
la bête que vit Daniel : « Il mangeait, brisait, et il foulait
aux pieds ce qui restait. » À l’ouverture du quatrième
sceau, Rome, sous le symbole de la bête indescriptible
320
dans ses deux phases (impériale et papale), persécuta
ses sujets à cause de leurs croyances religieuses, et
plusieurs millions d’entre eux perdirent la vie. C’est
pourquoi, « La mort, et le séjour des morts
l’accompagnait. » {SR2: 211.3}
« Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour
faire périr les hommes par l’épée, par la famine, par la
mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre. » Ici nous
est donné le moment exact où la Rome impériale et
papale régna sur la terre,
211
pour tuer les fidèles du Christ en faisant preuve d’une
cruauté qui s’exécuta sous de multiples formes.
Remarquez, encore une fois, la perfection des Écritures
par l’utilisation du pronom « leur », signifiant la Rome
impériale et papale, de même que l’autorité civile et
religieuse. Observez la première partie de la phrase. « Le
pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre. » Le monde
actuelle, depuis sa création jusqu’à sa fin, ou jusqu’au
commencement du millenium, comptera 6000 ans. Le
cheval pâle devait avoir le pouvoir sur le quart de la terre.
Divisons 6000 en quatre parts égales et nous obtenons
1500 ans. Ainsi, la persécution cruelle et injuste menée
par Rome devait s’atténuer au terme des 1500 ans ou au
terme de la quatrième part. C’est exactement ce qui se
passa. C’est le moment où Martin Luther s’éleva contre la
papauté et lui infligea sa blessure mortelle par l’instrument
de la vérité—« Le juste vivra par la foi. » Le
Protestantisme entra en scène pour faire opposition à la
papauté. Jusqu’au début du quinzième siècle, la papauté
régna avec suprématie comme le roi des rois, par le bras
321
de fer de l’état, habillé d’une soi-disant autorité spirituelle.
Mais à ce moment-là, son pouvoir fut brisé. {SR2: 211.4}
De la crucifixion de Christ jusqu’à la « Confession
d’Augsbourg », un document compilé par Luther, nous
comptons 1500 ans. Ce document signé par les états
protestants, fut le symbole de leur croyance et de leur
protestation contre le pape. Donc, au temps donné, son
pouvoir Païen et Papal fut brisé. (Voir « La Verge Du
Berger », Vol. 1, pp. 209-222.) Ainsi, en accord parfait
avec l’accomplissement de la prophétie, « Le pouvoir leur
fut donné sur le quart de la terre. » Voici une vérité qui
renverse l’idée que la terre existe depuis plus de 6000
ans. Elle prouve aussi que l’application des sceaux est
absolument exacte. {SR2: 212.1}
Seuls quatre chevaux sont présentés et non sept, à
savoir, un cheval pour un sceau. Quatre est un autre
chiffre Biblique pour signifier que la représentation des
chevaux s’étend au monde entier (les quatre points
cardinaux). (Voir page 54). Tandis que le nombre de
chevaux représente l’effet universel de la malédiction du
péché, le nombre de sceaux signifie, lui, la plénitude de
l’évangile et le scellement des saints. {SR2: 212.2}
Le cinquième sceau
Ap. 6 : 9-11 : « Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis
sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à
cause de la parole de DIEU et à cause du témoignage
qu’ils avaient rendu. Ils crièrent d’une voix forte, en disant
: Jusques à quand, Maître saint et véritable, tardes-tu à
juger, et à tirer vengeance de notre sang sur les habitants
322
de la terre ? Une robe blanche fut donnée à chacun d’eux
; et
212
il leur fut dit de se tenir en repos quelque temps encore,
jusqu’à ce que fût complet le nombre de leurs
compagnons de service et de leurs frères qui devaient
être mis à mort comme eux. » {SR2: 212.3}
La fermeture d’un sceau et l’ouverture d’un autre couvre
une période de trente ans. Le quatrième sceau prit donc
fin en 1530 ap J.-C., période jusqu’à laquelle le cavalier
du cheval pâle devait avoir le pouvoir. La réforme de
Luther se plaça donc sous le cinquième sceau ; et après
qu’il fût ouvert, Jean vit « les âmes de ceux qui avaient été
immolés à cause de la parole de DIEU » sous la période
du quatrième sceau. « Et il leur fut dit [ceux qui furent
immolés] de se tenir en repos quelque temps encore,
jusqu’à ce que fût complet le nombre de leurs
compagnons de service et de leurs frères qui devaient
être mis à mort comme eux. » Bien que le despotisme eût
perdu son pouvoir, la parole nous montre que la
persécution n’avait pas entièrement disparue, car leurs
compagnons de service et leurs frères devaient être mis
à mort sous le cinquième sceau. Jean déclare : « Quand
il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes
de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de
DIEU. » Ce sont donc les Chrétiens qui furent mis à
mort. {SR2: 213.1}
L’autel est aussi un symbole et doit donc être examiné.
On se sert d’un autel pour adorer, et du fait que les âmes
de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de
323
DIEU se trouvassent en dessous, nous savons qu’il s’agit
d’un autel de vraie adoration—la réforme de Luther. {SR2:
213.2}
Le sixième sceau
Ap. 6 : 12, 13 : « Je regardai, quand il ouvrit le sixième
sceau ; et il y eut un grand tremblement de terre, le soleil
devint noir comme un sac de crin, la lune entière devint
comme du sang, et les étoiles du ciel tombèrent sur la
terre, comme lorsqu’un figuier secoué par un vent violent
jette ses figues vertes. » {SR2: 213.3}
Le sixième sceau s’ouvrit avec le tremblement de terre de
Lisbonne le 1er Novembre 1755. Après le tremblement de
terre, le soleil s’obscurcit le 19 Mai 1780 et la lune apparut
rouge comme du sang la nuit qui suivit. La « chute des
étoiles », fait référence à la grande pluie de météorites du
13 Novembre 1833. JÉSUS se projetant à l’époque de
l’accomplissement de ces signes, déclare : « Aussitôt
après ces jours de détresse, le soleil s’obscurcira, la lune
ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel,
et les puissances des cieux seront ébranlées. » (Mt. 24 :
29.) Ainsi donc arrivèrent sous le sixième sceau, les
signes de la fin des temps—le grand tremblement de terre
en 1755, le jour obscur en 1780, la chute d’étoiles en 1833
et le commencement du jugement en 1844. {SR2: 213.4}
« Testimonies for the Church », Vol. 9, pp. 267, 268,
commente Ap. 6: 14-17: « ‘Le ciel se retira comme un livre
qu’on roule ; et toutes les montagnes et les îles
213
324
furent remuées de leurs places. Les rois de la terre, les
grands, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous
les esclaves et les hommes libres, se cachèrent dans les
cavernes et dans les rochers des montagnes. Et ils
disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur
nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis
sur le trône, et devant la colère de l’agneau ; car le grand
jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ? (Ap. 6 :
14-17.) Après cela, je regardai, et voici, il y avait une
grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute
nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue.
Ils se tenaient devant le trône et devant l’agneau, revêtus
de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. Et ils
criaient d’une voix forte, en disant: Le salut est à notre
DIEU qui est assis sur le trône, et à l’agneau…. Ce sont
ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont lavé
leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de
l’agneau….’ Apocalypse 7 : 9, 10, 14. » {SR2: 214.1}
Selon le témoignage qui suit, Apocalypse 6 : 12-17 a une
double application ; et nous comprenons que ces versets
se réfèrent aussi au temps de la purification de l’église de
DIEU, car la servante du SEIGNEUR déclare, « Ce
passage nous présente deux parties. L’une s’est
volontairement laissé tromper et s’est rallié à ceux qui aux
yeux du SEIGNEUR sont objet de controverse. Ceux-là
ont mal interprétés le message qui leur a été envoyé, et
ils ont revêtu les robes de leur propre justice. Le péché n’a
pas de gravité à leurs yeux. Ils ont fait passer le mensonge
pour la vérité et de nombreuses âmes se sont égarées à
cause d’eux. »–« Testimonies for the Church », Vol. 9,
page 268. Nous en déduisons, d’après le témoignage cité,
qu’ils ont enseigné le mensonge. Nous demandons au
325
lecteur de considérer ce qui a été expliqué à travers les
symboles qui se trouvent dans le livre de Daniel et dans
le livre de l’Apocalypse. Par exemple, considérez la vérité
présentée ici et comparez-la à ce qu’on enseigne depuis
quelques années. {SR2: 214.2}
Le septième sceau, apocalypse 8 : 1-5
Ap. 8 : 1, 3-5 : « Quand il ouvrit le septième sceau, il y eut
dans le ciel un silence d’environ une demi-heure. Et un
autre ange vint, et il se tint sur l’autel, ayant un encensoir
d’or ; on lui donna beaucoup de parfums, afin qu’il les
offrît, avec les prières de tous les saints, sur l’autel d’or
qui est devant le trône. La fumée des parfums monta, avec
les prières des saints, de la main de l’ange devant DIEU.
Et l’ange prit l’encensoir, le remplit du feu de l’autel, et le
jeta sur la terre. Et il y eut des voix, des tonnerres, des
éclairs, et un tremblement de terre. » {SR2: 214.3}
214
Nous n’avons pas cité le second verset, car il se réfère
aux sept trompettes. Le silence dans le ciel d’environ une
demi-heure ne peut-être le second avènement du Christ
comme certains l’ont cru. Car après cela, l’ange ayant
l’encensoir et les parfums offrit les prières de tous les
saints sur l’autel d’or. L’autel se trouve dans le lieu saint,
à l’opposé du trône qui se trouve dans le lieu très saint.
Les deux appartements étaient séparés par un voile. Le
jour des expiations, le voile, ou la porte du tabernacle
terrestre, était ouvert et le souverain sacrificateur entrait.
Mais souvenons-nous que la porte (voile) restait ouverte
quand le souverain sacrificateur officiait. Les deux
appartements ne formaient alors qu’un. C’est pour cela
326
que le peuple n’avait pas accès au lieu saint ce jour-là,
contrairement aux autres jours, car le voile étant levé, le
lieu saint devenait aussi le lieu très saint. Tandis que la
porte du lieu très saint était ouverte, l’entrée du lieu saint
était fermée. Par conséquent, seul le souverain
sacrificateur officiait dans les deux appartements le jour
des expiations. (Voir Lé. 16 : 17.) Ainsi, l’autel d’or devant
le trône, sur lequel l’ange offre les prières des saints, fut
et est utilisé dans les deux périodes—avant, et pendant le
jugement. Comme le tribunal judiciaire (Juge, Avocat,
Vieillards, etc.) se trouve dans le temple après l’ouverture
du septième sceau, le jugement est à l’évidence en cours
et la grâce n’est pas terminée au moment du « silence. »
Car lorsque le jugement est terminé et que la grâce cesse,
personne ne peut entrer dans le temple. (Voir Ap. 15 :
8.) {SR2: 215.1}
Si le « silence » « d’une demi-heure » avait été
l’avènement du Christ lorsqu’Il emmène les saints avec
Lui, l’ange n’aurait pas eu à offrir leurs prières. Par
ailleurs, il n’aurait pas été nécessaire de prendre le feu de
l’autel qui représente l’Esprit de DIEU et de le « jeter » sur
la terre. Encore une fois, si l’ouverture du septième sceau
signifie la venue de Christ, alors, au cours du jugement,
seuls ceux qui se trouvent dans la période couverte par
les six sceaux sont considérés et il ne peut donc y avoir
de septième sceau, sinon cela entamerait la perfection et
la complétude du jugement et de l’évangile. Cela irait
aussi à l’encontre du nombre de sceaux sur le livre.
Comme les six sceaux se réfèrent à six périodes au cours
desquelles les saints sont scellés, le septième sceau
s’applique aussi nécessairement à une période de
327
scellement ; autrement il ne pourrait s’appeler le septième
« sceau. » {SR2: 215.2}
Intéressons-nous maintenant à la vérité qui se dégage du
dernier sceau. Notez attentivement l’ordre de chaque
action. Le sceau est ouvert et il est suivi du silence, car
nous lisons : « Quand il ouvrit le septième sceau, il y eut
dans le ciel un silence. » La Bible en Version Révisée, la
version Weymouth, la version Grecque et la version
Bulgare traduisent la même chose. Le silence fut suivit de
l’ange qui alla vers l’autel avec l’encensoir après avoir
offert les prières des saints. Ensuite, il
215
remplit l’encensoir de feu et le jeta sur la terre, et il y eut
de nouveau des voix, des tonnerres, des éclairs et un
tremblement de terre. Voici l’ordre exact de chaque
événement. {SR2: 215.3}
Pourquoi le silence ? Alors que le jugement commençait,
Jean déclare : « Du trône sortent des éclairs, des voix et
des tonnerres. Les quatre êtres vivants ne cessent de dire
jour et nuit : Saint, saint, saint est le SEIGNEUR DIEU, le
Tout-Puissant. » (Ap. 4 : 5, 8.) Les voix ne cessent de se
faire entendre jour et nuit pendant toute la durée du
jugement. Mais après l’ouverture du septième sceau, ces
voix s’arrêtèrent pendant environ une demi-heure. Après
que l’ange ait offert les prières des saints et jeté le feu sur
la terre, les voix se firent à nouveau entendre. « Et il y eut
des voix, des tonnerres, des éclairs, et un tremblement de
terre. » De toute évidence, le jugement cessa pour une
quelconque raison, et il reprit une demi-heure plus tard.
L’inverse est impossible, car si le jugement s’était
328
poursuivis, et les êtres vivants et les vieillards étaient, eux,
resté silencieux, cela aurait indiqué que quelque chose
n’allait pas—suite à quoi ils n’auraient pas pu dire « amen
» et adorer DIEU. Ainsi, la seule conclusion acceptable
est que pour une raison inconnue la séance du jugement
a été levée pendant une demi-heure. {SR2: 216.1}
Quelle est la cause de cette interruption et qu’est-ce qui
entraîna ce changement ? Déterminons d’abord la durée
de la demi-heure prophétique. Un jour prophétique
correspond à une année. (Éz. 4 : 6.) Une heure
correspondant à la vingt quatrième partie d’une année
prophétique, si l’on compte trente jours pour un mois,
nous obtenons environ deux semaines. Une demi-heure
correspondrait à la moitié de deux semaines ; à savoir,
sept jours littéraux. La purification prenait sept jours. (Voir
Ex. 29 : 35, 37 ; Lé. 12 : 2 ; 13 : 4, 5 ; 1, 9, 11, 12, 14, 15,
21, etc.) Nous en concluons d’après ces références que
la « demi-heure » ou les sept jours se rapportent à la
purification de l’église, qui nous renvoie à
l’accomplissement de Malachie 3 : 1-6. Mais nous
possédons une preuve définitive qui ôtera tous les
doutes. {SR2: 216.2}
Dans le cadre de l’observation de la Pâque, L’ÉTERNEL
avait ordonné à Israël de célébrer cette fête pendant sept
jours. (Voir Lé. 23 : 5-8.) Je suis certain que personne ne
se risquerait à dire que DIEU ordonna à Son peuple de
commémorer cet événement pendant sept jours sans un
but précis. L’Israël selon la chair qui alla en Égypte ;
l’Israël qui sortit d’Égypte et alla au Mont Sinaï ; la pâque
célébrée en Égypte, nuit pendant laquelle l’ange de la
mort frappa les premiers des hommes et des animaux la
veille du départ d’Israël, sont autant de types de l’église
329
d’aujourd’hui. L’église sort d’Égypte—du monde. La
purification de l’église, la séparation de l’ivraie d’avec le
blé—c’est l’accomplissement d’Ézéchiel 9. (Le sujet est
couvert entièrement dans « La Verge du Berger », Vol. 1
pp. 64-113 ; voir également l’illustration à la page 224.)
L’Esprit de Prophétie témoigne de cela dans la déclaration
suivante : « La Pâque devait être une fête à la fois
commémorative
216
et préfigurative. Non seulement elle rappelait la délivrance
de la servitude égyptienne, mais elle préfigurait la
suprême délivrance que JÉSUS devait apporter au
monde. »–« Patriarchs and Prophets », p. 277.
« Patriarches et Prophètes », p. 249. {SR2: 216.3}
Ainsi, le silence d’une demi-heure renvoie à ce grand
événement que connaîtra l’église de DIEU. Son
accomplissement nous amène au temps de la moisson,
ou, comme on l’appelle, au moment du Grand Cri du
Message du Troisième Ange d’Apocalypse 18—le dernier
message pour le monde. Ainsi, tandis que les cinq
hommes tenant des instruments de destruction se
débarrassent de ceux qui représentent l’ivraie dans
l’église, il y aura un silence dans le ciel d’environ une
demi-heure (sept jours), après quoi le jugement reprendra
pour ceux qui seront scellés au moment de la grande
moisson qui correspond à la fin du monde. JÉSUS déclare
: « Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la
moisson, et, à l’époque de la moisson, je dirai aux
moissonneurs : Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la en
gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon
grenier »-l’église. (Mt. 13 : 30.) {SR2: 217.1}
330
Ceux qui doivent être scellés à ce moment-là sont la
grande foule que Jean vit tenant des palmes à la main.
(Voir Ap. 7 : 9.) Ainsi, le jugement entra dans une autre
phase, et le scellement de ceux qui seraient jugés de leur
vivant, commença. Comme nous l’avons dit auparavant,
la nuit de la pâque en Égypte est un type de la purification
de l’église, la séparation de l’ivraie d’avec le blé. Le
passage de la Mer Rouge par les Israelites renvoie à
l’accomplissement d’Ésaïe 63. (Voir « La Verge Du
Berger », Vol. 1, pp. 96-103.) {SR2: 217.2}
Le prophète rapporte donc les paroles de L’ÉTERNEL : «
Car un jour de vengeance était dans mon cœur, Et l’année
de mes rachetés est venue. » Nous citons les versets 1 à
3 et également les versets 17 et 18 : « Qui est celui-ci qui
vient d’Édom, De Botsra, en vêtements rouges, En habits
éclatants, Et se redressant avec fierté dans la plénitude
de sa force ? -C’est moi qui ai promis le salut, Qui ai le
pouvoir de délivrer. Pourquoi tes habits sont-ils rouges, Et
tes vêtements comme les vêtements de celui qui foule
dans la cuve ? -J’ai été seul à fouler au pressoir, Et nul
homme d’entre les peuples n’était avec moi ; Je les ai
foulés dans ma colère, Je les ai écrasés dans ma fureur ;
Leur sang a jailli sur mes vêtements, Et j’ai souillé tous
mes habits…. Pourquoi, ô Éternel, nous fais-tu errer loin
de tes voies, Et endurcis-tu notre cœur contre ta crainte ?
Reviens, pour l’amour de tes serviteurs, Des tribus de ton
héritage ! Ton peuple saint n’a possédé le pays que peu
de temps ; Nos ennemis ont foulé ton sanctuaire. » {SR2:
217.3}
Le prophète vit le Christ en personne revenir du massacre
des Édomites—la classe qui manipulait le peuple de DIEU
dans l’église, l’ivraie ou les ennemis qui ont foulé Son
331
217
sanctuaire. « Botsra » signifie la « bergerie »–l’église. Il vit
Ses vêtements souillés du sang de l’ivraie alors qu’Il
délivrait Son peuple de ses mains. Le prophète demanda
: « Pourquoi tes habits sont-ils rouges, Et tes vêtements
comme les vêtements de celui qui foule dans la cuve ? –
» La purification de l’église oblige Christ à quitter la scène
du jugement pour descendre délivrer Ses rachetés (les
144 000), et c’est ce qui cause l’arrêt du jugement, et
l’interruption des voix pendant environ une demi-heure—
sept jours. L’Esprit de Prophétie témoigne de la même
chose. « Le SEIGNEUR JÉSUS ayant terminé son œuvre
de médiation dans le sanctuaire céleste, se lèvera pour se
revêtir de ses vêtements de vengeance, au jour où il
viendra les surprendre dans leur festin impie ; ils ne seront
pas prêts pour le souper des noces de l’Agneau. »–
« Testimonies for the Church », Vol. 5, p. 689.
« Témoignages pour l’Église », Vol. 2, p. 352. Pierre, se
projetant au moment de la purification de l’église de DIEU
et au commencement du jugement des vivants, déclare :
« Car c’est le moment où le jugement va commencer par
la maison de DIEU. Or, si c’est par nous qu’il commence,
quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile
de DIEU ? » (1 Pi. 4 : 17.) {SR2: 217.4}
Si le corps de l’église, ou au moins, les dirigeants de la
dénomination Adventiste du Septième jour, avaient
accepté le message de réforme présenté dans « La Verge
Du Berger », Vol. 1, cette classe n’aurait pas eu à tomber
sous les instruments de destructions des cinq hommes.
C’est l’acceptation ou le rejet du message qui scelle la
destinée de ces deux classes comme le décrit le
témoignage suivant : « Je demandai ce que signifiait le
332
criblage que j’avais vu. On me répondit qu’il était causé
par le conseil du Témoin véritable à l’église de
Laodicée. Ce conseil aura son effet sur le cœur de celui
qui le reçoit ; il l’amènera à exalter la vérité. Quelques-uns
ne l’accepteront pas ; ils le combattront, et c’est ce
qui produira le criblage parmi le peuple de DIEU. »–
« Early Writings », p. 270. « Premiers Écrits », p.
270. {SR2: 218.1}
Dans le sanctuaire terrestre, le souverain sacrificateur
entrait dans l’appartement très saint une fois par an, et en
ce jour particulier, chaque Israélite devait confesser son
péché. Celui qui manquait de se plier aux exigences
divines était retranché de son peuple. (Voir Lé. 23 : 29,
30.) Ainsi, le jour antitypique des expiations, le jour du
jugement, ou le jour de la purification du sanctuaire,
comme présenté dans Daniel 8 : 14, est un jour de
purification du camp d’Israël, l’église—l’écartement du
péché et des pécheurs. Le sanctuaire terrestre était un
symbole du sanctuaire céleste. (Voir Hé. 9 : 23, 24.) Il fut
institué avec son système cérémoniel pour rappeler
l’œuvre du Christ, notre Souverain Sacrificateur dans le
sanctuaire céleste pendant la période
218
antitypique—la période du Nouveau Testament. Si le
sanctuaire avec tous ses services était un symbole ou un
type du vrai sanctuaire céleste sous l’administration de
Christ, le jour typique des expiations devait alors
renfermer une vérité dans la période antitypique—notre
époque. {SR2: 218.2}
333
Alors que le jugement des vivants est en cours, chaque
péché doit être confessé et écarté. Celui qui néglige ce
grand privilège, prendra part à la ruine éternelle—sera
retranché de Son peuple. Ignorer ce sujet des plus vitaux
ne nous profiterait absolument pas. {SR2: 219.1}
Réforme prochaine
La grande réforme en vue, représentée de manière
saisissante par l’ange de l’autel d’or en possession des
prières des saints, et jetant le feu de l’autel sur la terre, est
également prédite dans le témoignage suivant : « Dans
mes visions nocturnes, les scènes d’un grand mouvement
de réforme au sein du peuple de DIEU défilèrent devant
mes yeux. Beaucoup louait le SEIGNEUR. Les malades
étaient guéris et d’autres miracles étaient opérés. Un
esprit d’intercession semblable à celui précédant le grand
jour de la Pentecôte se manifestait. Je vis des centaines
de milliers de personnes visiter les familles et ouvrir avec
elles la parole de DIEU. Les cœurs étaient gagnés par la
puissance du Saint Esprit, et l’esprit d’une authentique
conversion se manifestait. De tous les côtés, les portes
s’ouvraient pour laisser se proclamer la vérité. Le monde
semblait couvert de l’influence céleste. De grandes
bénédictions étaient reçues par le vrai et humble peuple
de DIEU. »–« Testimonies for the Church », Vol. 9, p.
126. {SR2: 219.2}
Mes frères, le SEIGNEUR nous parle. Écouterons-nous
Sa voix ? N’allons-nous pas préparer nos lampes, et agir
comme des hommes qui attendent le retour de leur
SEIGNEUR ? « Les temps exigent que nous soyons des
porteurs de la lumière, et agissions. » Je vous en supplie,
levez-vous de votre sommeil de mort. Qu’au dernier jour,
334
vous ne vous retrouviez pas privé du trésor céleste. {SR2:
219.3}
Tous les vivants sont-ils jugés et scellés sous le septième
sceau ? Ou certains ont-ils été examinés avant son
ouverture ? Pour répondre à cette question, nous citerons
Apocalypse 8 : 3, « Et un autre ange vint, et il se tint sur
l’autel, ayant un encensoir d’or ; on lui donna beaucoup
de parfums, afin qu’il les offrît, avec les prières de tous les
saints, sur l’autel d’or qui est devant le trône. » Notez que
la prière est offerte pour tous les saints. Personne,
connaissant la vérité de DIEU, n’oserait prier pour les
morts, car c’est une abomination aux yeux de DIEU ; et il
est encore moins probable qu’un ange commette un tel
péché. {SR2: 219.4}
Le Psalmiste déclare que les prières adressées aux saints
sont l’invention des nations, « Ils s’attachèrent à Baal-
Peor,
219
Et mangèrent des victimes sacrifiées aux morts. Ils
irritèrent L’ÉTERNEL par leurs actions, Et une plaie fit
irruption parmi eux. » (Ps. 106 : 28, 29.) « Ce ne sont pas
les morts qui célèbrent L’ÉTERNEL, Ce n’est aucun de
ceux qui descendent dans le lieu du silence. » (Ps. 115 :
17.) Si les morts ne célèbrent pas L’ÉTERNEL, comment
un ange peut-il offrir devant DIEU des prières pour ces
derniers ? {SR2: 219.5}
« Tous les saints » se réfère à tous les vivants qui doivent
être jugés. De toute évidence, cela s’opère sous le
septième sceau. S’il est fait mention de « tous », tous les
saints vivants se trouvent alors sous le septième sceau.
335
Ainsi, avec l’ouverture du dernier sceau, le jugement de
tous les saints vivants commence. Que rien ne vienne
vous troubler sur ce point. Si l’on considère que les prières
de tous les saints ont un quelconque rapport avec les
morts, elles auraient dû être offertes au commencement
du jugement—à l’ouverture du premier sceau, car une fois
que le jugement est passé, les prières en leur faveur sont
inutiles. {SR2: 220.1}
Observez ce que dit la parole à l’ouverture du jugement
des morts en 1844 : « Quand il eut pris le livre, les quatre
êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent
devant l’agneau, tenant chacun une harpe et des coupes
d’or remplies de parfums, qui sont les prières des
saints. » (Ap. 5 : 8.) Notez qu’aucun ange n’offrait de
prière, mais que les prières des saints étaient présentées
par les êtres vivants et les vieillards qui adoraient avec
des harpes et des coupes d’or remplies de parfums. En
somme, aucune prière n’était offerte aux morts, mais les
prières que ces derniers avaient faites de leur vivant
avaient été consignées et étaient présentées devant le
trône. Les 144 000 sont scellés avant le silence « d’une
demi-heure », ou à l’ouverture du sceau, mais ils sont
jugés dans la période du septième sceau, car la prière
était faite pour « tous » les saints—les vivants. {SR2:
220.2}
Existe-t-il un moyen de déterminer le moment de
l’ouverture du sceau et le commencement du jugement
des vivants ? Si le DIEU fidèle a révélé aux vivants le
commencement du jugement des morts, il est impossible
qu’Il garderait le secret sur le commencement du
jugement des vivants. Si cela était le cas, nous n’aurions
pas de vérité présente pour la période du dernier sceau ;
336
un tel secret relèverait de l’injustice et le jugement serait
alors illégal. Par conséquent, une révélation du
commencement du jugement des vivants est tout aussi
importante que la révélation de l’évangile elle-même. Car
le jugement (l’effacement des péchés) est le
couronnement final de l’évangile de Christ. Nous en
concluons donc que lorsque le sceau est ouvert et que le
jugement des vivants commence, nous devons en avoir
connaissance. Dans le type, le jour des expiations
confirme aussi cela, car les Israélites connaissaient
parfaitement l’événement, ils savaient ce qu’ils devaient
faire et connaissaient les conséquences. {SR2: 220.3}
La date de cet événement glorieux pour le juste et des
plus graves pour le méchant, sera révélée à
220
l’accomplissement du verset suivant : « Et l’ange prit
l’encensoir, le remplit du feu de l’autel, et le jeta sur la
terre. Et il y eut des voix, des tonnerres, des éclairs, et
un tremblement de terre. » (Ap. 8 : 5.) Le feu de l’autel
jeté sur la terre est l’effusion de l’Esprit de DIEU. Nous
avons dit auparavant que le livre de l’Apocalypse est une
révélation des prophéties et non une prophétie en elle-
même. Ainsi, nous trouvons la prédiction de cet
événement glorieux dans Joël 2 : 28, 29. « Les voix, les
tonnerres et les éclairs », signifient l’ouverture du
jugement des vivants, de même qu’ils signifient l’ouverture
du jugement des morts. (Voir Ap. 4 : 5.) Le tremblement
de terre sera un signe de cet événement. {SR2: 220.4}
Résumé de l’ouverture et de la fermeture de chaque
sceau
337
Le premier sceau couvre toute la période depuis Adam
jusqu’au déluge ; le second sceau couvre la période
depuis le déluge jusqu’à Abraham ; le troisième sceau va
d’Abraham jusqu’au Christ ; le quatrième sceau va du
Christ jusqu’à 1500 ap J.-C. ; le cinquième sceau va de
1500 ap J.-C. jusqu’à 1755 ap J.-C. ; le sixième sceau va
de 1755 ap J.-C. jusqu’à l’accomplissement d’Ézéchiel 9 ;
le septième sceau va jusqu’à la fin du temps de
grâce. {SR2: 221.1}
Toutefois, les sceaux, selon la définition du mot, ne se
referment pas. Ils se prolongent et se chevauchent les uns
les autres. Par exemple, les habitants de la terre
continuent de se multiplier (Adam—« parti en vainqueur
et pour vaincre ») ; les guerres entre les nations continuent
d’augmenter et la paix a disparue de la terre. « L’épée »
est donc encore dans la main du cavalier. Le commerce
grandit sans cesse (la « balance »), et la persécution n’a
pas cessée mais doit réapparaître et apporter un temps
de détresse jamais connu jusqu’alors, tel que le prophète
Daniel le décrit. (Da. 12 : 1.) Les signes des temps sous
la fermeture du sixième sceau sont de plus en plus criants.
Mais peu après la fermeture du septième sceau, tout sur
la terre cessera d’exister pendant milles ans. {SR2: 221.2}
221
338
Le blé et l’orge, chacun pour un denier
Lors de notre étude des « Sept Sceaux » nous avions
remis à plus tard l’explication du passage suivant : « Et
j’entendis au milieu des quatre êtres vivants une voix qui
disait : Une mesure de blé pour un denier et trois mesures
d’orge pour un denier ». (Ap. 6 : 6). Nous attirons à
nouveau l’attention du lecteur sur le fait que la voix
provenait du trône. (Voir chap. 5 : 11). Par conséquent,
c’est le Grand Juge qui fixe le prix des céréales. {SR2:
222.1}
Ces symboles doivent revêtir quelque chose d’une grande
importance, car c’est le Grand JÉHOVAH Lui-même qui
parle. De quoi pourrait-il s’agir ? La version biblique
Weymouth dit ceci : « Le salaire d’une journée
entière pour une miche de pain, le salaire d’une journée
entière pour trois gâteaux d’orge ». Selon la traduction de
Weymouth le denier c’est le salaire du jour. Nous croyons
que les paroles de JÉSUS justifient cette traduction. Il
déclare: « Car le royaume des cieux est semblable à un
maître de maison qui sortit dès le matin afin de louer des
ouvriers pour sa vigne. Il convint avec eux d’un denier
par jour, et il les envoya dans sa vigne ». (Mt. 20: 1, 2.)
Le denier, c’est le salaire de la journée fixé par le maître
de la vigne. {SR2: 222.2}
Remarquez que le prix de l’orge n’est que le tiers de celui
du blé. En d’autres termes, celui qui va dans le champ et
qui ne récolte qu’une mesure de blé, reçoit la totalité du
salaire du jour ; mais un autre qui a travaillé toute la
journée et qui a ramassé trois mesures d’orge ne reçoit
pas davantage que le salaire de la journée « un denier »
.Ces symboles sont en relation étroite avec la parabole du
339
Christ. Par conséquent, que chaque lecteur se concentre
sur le sujet, car nous avons ici une vérité qui mérite une
attention sans réserve. {SR2: 222.3}
« Et il sortit vers la troisième heure et il en vit d’autres qui
étaient sur la place sans rien faire, et leur dit ; Allez aussi
à ma vigne et Je vous donnerai ce qui sera raisonnable;
et ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers la sixième et la
neuvième heure et il fit de même. Étant sorti vers la
onzième heure, il en trouva d’autres qui étaient sur la
place, et il leur dit : Pourquoi vous tenez vous ici toute la
journée sans rien faire ? Ils lui répondirent : C’est que
personne ne nous a loués. Allez aussi à ma vigne leur dit-
il, et vous recevrez ce qui sera juste. » (Mt. 20 : 3-7) {SR2:
222.4}
Dans la parabole, le « maître de maison » représente
DIEU le Père, car le but de la parabole c’est de nous
révéler le royaume des cieux
222
340
224
Par conséquent, la vigne c’est le monde, et ceux qui vont
y travailler représentent l’Église. La parabole ne saurait se
341
référer à un jour littéral durant lequel DIEU adressa cinq
appels aux ouvriers pour les envoyer dans la vigne (le
monde). II n’est rapporté nulle part que DIEU ait suscité
cinq organisations en un jour et qu’elles aient toutes
œuvré en même temps. Par conséquent, les appels
mentionnés dans la parabole doivent couvrir une période
de l’histoire du monde en rapport avec l’Église. C’est cette
période que JÉSUS de manière allégorique compare à
une journée de douze heures, journée durant laquelle il
embauche des ouvriers à cinq occasions différentes. Si
nous pouvons déterminer l’époque se rattachant à chacun
de ces appels, alors nous comprendrons parfaitement le
sujet, et le temps dans lequel nous vivons. Nous nous
efforcerons de démontrer que la parabole a un rapport
avec le « blé et l’orge », au prix d’un « denier »
chacun. {SR2: 222.5}
Remarquez que le maître de maison ne convint d’un
accord qu’avec ceux qui furent embauchés les premiers.
Remarquez aussi que ces derniers s’en allèrent
travailler le matin. Les ouvriers sont embauchés à cinq
moments différents. Quatre appels furent effectués à trois
heures d’intervalle. Mais le cinquième et dernier appel
n’eut lieu que deux heures après le quatrième appel,
c’est-à-dire à la onzième heure -soit tout juste une
heure avant le coucher du soleil. {SR2: 225.1}
Le système horaire ancien
De peur que certains ne comprennent le système horaire
ancien, nous pensons qu’une brève explication soit
nécessaire. Pour une meilleure compréhension de la
question, nous attirons l’attention du lecteur sur le schéma
de la page 22 (voir p. 2). Au temps du Christ, et même
342
encore dans certains pays, l’on réglait les heures sur le
coucher du soleil, à douze heures. Près de l’équateur où
les jours et les nuits sont continuellement de la même
durée, le soleil se lève et se couche à douze heures. Par
conséquent, six heures correspondraient à Midi, dans la
partie éclairée, et à Minuit, dans la partie sombre. Tel est
le système horaire employé par JÉSUS dans la
parabole. {SR2: 225.2}
Par conséquent, le premier appel adressé à ceux avec qui
le maître de maison convint d’un denier par jour se
situerait à douze heures, le matin, au lever du soleil. Le
second appel, « celui de troisième heure », ne fut adressé
que trois heures après le lever du soleil. Le troisième
appel, « celui de la sixième heure », se situerait à Midi. Le
quatrième appel, « celui de la neuvième heure », se serait
effectué trois heures après Midi ou à trois heures, heure
actuelle. Le cinquième appel, « celui de la onzième heure
», intervenant deux heures plus tard, se situerait à cinq
heures, heure actuelle et tout juste une heure avant le
coucher du soleil. {SR2: 225.3}
Grâce à l’explication d’Apocalypse 6 : 6, (« Une mesure
de blé pour un denier et trois mesures d’orge pour un
225
denier »), nous nous efforcerons de démontrer que ces
symboles renvoient à la parabole du maître de maison, et
que JÉSUS envisageait sous une forme allégorique la
vision de Jean. Si l’explication concorde parfaitement
avec la parabole et avec la vision, si elle est en harmonie
avec le livre et la loi de DIEU, et s’il s’en dégage une vérité
343
présente, alors nous devons l’accepter comme
vérité. {SR2: 225.4}
L’appel du matin
Mt. 20 : 1, 2, « Car le royaume des cieux est semblable à
un maître de maison qui sortit dès le matin afin de louer
des ouvriers pour sa vigne. Il convint avec eux d’un denier
par jour et il les envoya dans sa vigne ». JÉSUS ne saurait
faire allusion à aucun autre peuple qu’Israël selon la chair,
car c’est le seul peuple avec lequel le maître de maison
convint d’un accord avant de l’envoyer dans Sa vigne le
monde. Il avait pour mission de représenter le Créateur ou
le maître de maison et de nous présenter la Bible.
S’agissant de ce pacte, le Psalmiste déclare : « Il se
rappelle à toujours son alliance qu’il a traitée avec
Abraham, et le serment qu’il a fait à Isaac ; il l’a érigée
pour Jacob en loi, pour Israël en alliance éternelle ».
(Psaumes 105 : 8 10) {SR2: 226.1}
L’alliance conclue avec Abraham était une promesse qui
n’était destinée qu’à lui et à sa postérité : Mais Abraham
ne bénéficia pas de la promesse. « Le serment qu’il a fait
à Isaac » : cela signifiait que DIEU déclarait
solennellement qu’il respecterait son engagement. Mais
comme son père, Isaac « ne bénéficia pas de la promesse
». Il l’a confirmé à « Jacob », c’est-à-dire qu’il l’a exécutée,
il l’a conclue, érigée ou établie. L’alliance conclue avec
Abraham fut réalisée pour Jacob en loi, mais DIEU l’a
érigée pour « Israël en alliance éternelle ». Ce fut donc
Israël qui bénéficia de la promesse. Ce fut le peuple
d’Israël qui alla par conséquent travailler dans la vigne,
après être sorti d’Égypte. « Je reste fidèle à l’alliance que
j’ai faite avec vous quand vous sortîtes d’Égypte, et mon
344
Esprit est milieu de vous, ne craignez pas ». (Agée 2 : 5).
Esaïe parle de la vigne qui est en elle-même le symbole
du monde. (Es. 5). Par conséquent, l’appel adressé aux
ouvriers, dès le matin, s’applique à l’appel adressé à Israël
au moment où DIEU l’appelle à sortir d’Égypte. Mais
pourquoi l’expression « tôt le matin » est-elle employée ?
A cette époque, Moïse rédigeait la Bible, la lumière du
monde. Alors, l’expression très « tôt » est donc employée
parce que la rédaction de la Bible ne faisait que
commencer. Ainsi, d’après la parabole, la période
coïncidant avec l’apparition de la Bible, est appelée le
jour. Ceci signifie que la parole écrite de DIEU c’est la
lumière du monde. {SR2: 226.2}
226
Le deuxième appel, celui de la troisième heure
« Il convint avec eux d’un denier par jour, et il les envoya
à sa vigne ». (Verset 2). Le salaire convenu entre les deux
parties c’est la promesse que DIEU fit à Israël. « Il sortit
vers la troisième heure, et il en vit d’autres qui étaient sur
la place sans rien faire. Il leur dit : Allez aussi à ma vigne,
et je vous donnerai ce qui sera raisonnable ». (Mt. 20 : 34)
Le premier appel ayant été établi, il ne nous sera pas
difficile de déterminer le second. Remarquez que ces
ouvriers n’appartenaient pas au même groupe, mais il
s’agissait « d’autres » qui étaient là à ne rien faire. S’il ne
s’agit pas d’Israël, il ne peut s’agir que des Apôtres, et des
Gentils au début de l’ère chrétienne, comme il en est fait
mention dans Actes 13: 46 : « Paul et Barnabas leur dirent
avec assurance: c’est à vous premièrement que la parole
de DIEU devait être annoncée, mais puisque vous la
repoussez, et que vous vous jugez vous-mêmes indignes
345
de la vie éternelle, voici nous nous tournons vers les
Païens. » {SR2: 227.1}
Remarquez qu’aucun accord n’est conclu avec le second
groupe d’ouvriers. Ils s’en allèrent confiant qu’ils
recevraient du « bon Maître » ce qui serait raisonnable.
L’appel adressé aux Gentils ne reposait sur aucun accord
particulier. Ils y répondirent en ayant foi aux promesses
généreuses que DIEU fit à Israël, comme il l’est rapporté
dans les Écritures. Par conséquent, l’appel des Apôtres et
des Gentils est représenté par l’appel de la « troisième
heure ». {SR2: 227.2}
Les appels de la sixième heure et de la neuvième
heure
« Il sortit vers la sixième et vers la neuvième heure et fit
de même ». (Mt. 20 : 5) S’effectuant par intervalles, et ce,
tout au long de la journée, il est évident que tous les
appels doivent nécessairement intervenir
successivement, A des moments différents. Chacune de
ces périodes doit être marquée par un appel un message.
S’il en est ainsi, il ne saurait s’agir d’un simple appel à une
réformeà une obéissance à un message prêché
antérieurement. Par conséquent, la réforme opérée par
Luther ne saurait être prise en compte ici, car il ne
s’agissait que d’un retour à un message délivré
précédemment. Luther déclara : « Le juste vivra par la foi
». Knox, Wesley et Campbell ne sauraient eux non plus
être considérés dans la parabole, car eux aussi
n’invitaient qu’à un retour (une obéissance) à un message
(doctrine) adressé aux Gentils à l’Église primitive. La
doctrine du Saint-Esprit, prêchée par Knox, celle de la
grâce prêchée par Wesley, celle du baptême par
346
immersion délivrée par Campbell, furent enseignées par
les Apôtres. Nous fournirons d’autres preuves sous un
autre angle afin de monter que les réformateurs
mentionnés précédemment ne sont pas inclus dans la
parabole. {SR2: 227.3}
Vu qu’Israël et les Gentils, lors du premier et du second
appel, constituaient l’Église de DIEU dans la vigne, ceux
qui furent envoyés lors du troisième, du quatrième et du
cinquième appel représentent donc eux aussi l’Église de
DIEU dans la vigne. Nous
227
attirons l’attention du lecteur sur la femme ayant une
couronne de douze étoiles mentionnée dans Apocalypse
12: 1, 6, 14 : En tant que symbole de l’Église, des ailes
d’aigle lui furent données afin qu’elle s’envolât
au désert pour y demeurer pendant 1260 jours. Alors
qu’elle se trouvait dans le désert, il ne pouvait y avoir
d’Église dans la vigne. On a déterminé et accepté cette
longue période prophétique comme la période
commençant en 538 après JÉSUS Christ et s’achevant en
1798. Par conséquent, durant ce long séjour de la «
Femme » dans le désert, les ouvriers ne pouvaient être
appelés à travailler dans la « vigne ». Ainsi donc, les trois
derniers appels de la parabole ont dû nécessairement
trouvé leur accomplissement après 1798, époque au
cours de laquelle la Femme devait revenir du désert. La
question qui se pose est donc la suivante : Si l’Église (« la
Femme ») était dans le désert de 538 à 1798, période
durant laquelle les réformateurs mentionnés
précédemment accomplirent une œuvre extraordinaire
pour donner naissance à la réforme, en obéissant aux
347
Écritures, ces derniers n’étaient-ils pas appelés et
envoyés de DIEU ? La réponse est absolument
affirmative. Il ne saurait y avoir de doute à ce sujet.
L’œuvre accomplie, leur personnalité, les sacrifices
endurés, fournissent la réponse à cette question. Pensez
à Luther le père du Protestantisme lequel risqua sa vie,
tout comme les grands serviteurs de DIEU du passé.
DIEU, par le biais de Luther, fit tomber les portes des
ténèbres, mit fin à la terrible persécution et au massacre
des saints du Très-Haut, et permit à la lumière de sa
parole de briller dans le cœur des humains. Sans les
efforts ardents et zélés de ces pieux réformateurs, la
femme, (l’Eglise) serait encore dans le désert jusqu’à ce
jour et le Protestantisme n’aurait jamais vu le jour. Leur
service désintéressé brisa par conséquent la puissance
du despotisme et l’emprisonnement du Pape mit un terme
à cette longue période prophétique. Alors, DIEU, grâce à
l’œuvre de ces hommes devait ramener « la Femme » du
désert et préparer la voie en vue du troisième appel, celui
de la « sixième heure ». {SR2: 227.4}
Les appels de la sixième et de la neuvième heure doivent
être semblables aux précédents. Ils doivent être
accompagnés d’un message particulier prêché pour la
première fois ; ce qui expliquerait, à chaque occasion, la
nécessité de faire appel à d’autres ouvriers. Ces
messages, dans leur nature, ont dû certainement avoir
une portée mondiale, car les ouvriers furent envoyés dans
la « vigne » le monde. Par conséquent, le troisième appel,
celui de la sixième heure, a dû certainement intervenir
quelque temps après 1798, époque où la femme devait
revenir du désert. Un tel message fut justement présenté
au monde après 1798, et avant 1844, lors de la
348
prédication de William Miller relative aux 2300 soirs et
matins de Daniel 8 : 14. Par conséquent, le message de
William Miller fut représenté par le groupe d’ouvriers
embauchés à la « sixième heure ». {SR2: 228.1}
« II sortit de nouveau vers la sixième et la neuvième heure
et fit
228
de même ». (Mt. 20 : 5) Remarquez que ce verset associe
étroitement les appels de la sixième et de la neuvième
heure, alors que les autres appels sont séparés. Ceci
signifie que les deux messages représentés par la «
sixième et la neuvième heure » doivent être étroitement
associés l’un à l’autre. Par conséquent, l’appel de la
neuvième heure doit intervenir après que l’œuvre de Miller
soit achevée. Il s’agissait de la vérité du Sanctuaire, et du
Jugement Investigatif prêchée depuis 1844, vérité réunie
dans le message du premier, du second, et du troisième
ange, d’Apocalypse 14: 6-11. Ainsi, les Messages des
Trois Anges constituèrent-ils l’appel de 1844. {SR2:
228.2}
L’appel de la onzième heure
L’appel de la onzième heure est le dernier rapporté dans
la parabole. II n’intervient qu’une heure avant le coucher
du soleil le millénium. Le temps réservé à sa proclamation
est plus court que celui d’aucun autre message universel
jamais présenté au monde. Quoique le temps qui lui est
imparti soit le plus court entre tous, son champ d’action
est plus étendu qu’aucun autre message. Le fait qu’il soit
prêché avec une grande rapidité est de la plus haute
349
importance, car c’est par lui que le monde sera jugé. {SR2:
229.1}
Les serviteurs de DIEU n’auront ni le temps, ni de
l’affection pour les affaires de ce monde, car une cité dont
DIEU est l’architecte et le constructeur leur est préparée.
Le temps de notre préparation en vue de la translation
étant tout juste suffisant, nous ne saurions laisser l’ennemi
nous dérober nos précieux moments. Puisque l’œuvre est
si étendue, qu’elle connaît une expansion si vaste, et
qu’elle revêt une si grande importance, DIEU a permis à
la science moderne d’inventer, de construire des
instruments rapides afin que son œuvre s’achève
rapidement. « Mais toi Daniel, cache ces paroles et scelle
le livre, jusqu’au temps de la fin. Plusieurs courront çà et
là ; et la connaissance sera augmentée […] ». Da. 12 :
4, 10 (Version Darby) {SR2: 229.2}
L’évidence qui se dégage de la parabole du Christ révèle
clairement l’existence d’un autre appel aux ouvriers entre
celui de 1844, et le millénium : à savoir celui de la onzième
heure. Puisqu’il en est ainsi, pourquoi le mouvement
suscité à la neuvième heure (en 1844) n’a-t-il pas
annoncé à l’Eglise que d’autres vérités viendraient par la
suite, et qu’un autre message, un autre « appel » devait
arriver ? DIEU a-t-il négligé de donner l’avertissement à
son peuple et l’a-t-il laissé dans les ténèbres ? Nous
répondrons à cette question en citant les témoignages
suivants : « En vue de ce jour redoutable entre tous, DIEU
par sa parole adjure son peuple dans les termes les plus
émouvants à sortir de sa léthargie spirituelle, et à
rechercher sa face par la repentance et l’humiliation.
Sonnez du cor en Sion, poussez des cris sur la montagne
350
de ma sainteté ». « The Great Controversy » p. 311
(Tragédie des Siècles, p. 335) {SR2: 229.3}
« Ensuite j’en vis un autre, puissant, envoyé sur la terre
pour joindre sa voix au troisième ange, afin de donner
229
force et puissance à son message… Ce message
semblait être une addition au troisième Ange, de même
que le cri de Minuit s’était joint au message du second
Ange en 1844 ». « Premiers Écrits » p. 277. Nous lisons
encore dans « Testimonies To Ministers » p. 296, ceci : «
Soyez assurés que des lèvres humaines
proclameront d’autres messages inspirés par l’Esprit-
Saint. « Crie à plein gosier, ne te retiens pas… annonce à
mon peuple ses iniquités à la maison de Jacob ses
péchés. » « L’Église devait recevoir un autre message
d’avertissement et d’instruction ». « The Great
Controversy » p. 425 (Tragédie des Siècles, p. 461) {SR2:
229.4}
« La prophétie doit s’accomplir. Le SEIGNEUR déclare :
Voici je vous enverrai Élie le prophète avant que le jour de
L’ÉTERNEL arrive, ce jour grand et redoutable !
Quelqu’un doit venir dans l’esprit et la puissance d’Élie ;
quand il paraîtra, il s’en trouvera qui lui diront : « Tu as
trop de zèle, tu n’interprètes pas convenablement les
Écritures. Laisse-moi te dire comment tu dois prêcher ton
message ». « Testimonies To Ministers » p. 475. « Voici
je vous enverrai Élie le prophète avant que le jour de
L’ÉTERNEL arrive, ce jour grand et redoutable ». Mal. 4 :
5. DIEU n’a-t-il pas à travers « l’Esprit de « Prophétie », et
aussi dans les Écritures annoncé clairement à son peuple
351
qu’il doit, à tout instant, s’attendre à des messages ? « II
nous faut prier comme jamais auparavant, non seulement
pour que des ouvriers évangéliques soient envoyés dans
le grand champ de la moisson, mais pour que nous ayons
une claire conception de la vérité de façon que lorsque
les messagers de la vérité viendront, nous puissions
accepter le message et avoir du respect pour le messager
». « Testimonies for the Church » Vol. 6, p. 420{SR2:
230.1}
Si l’avertissement a été donné, pourquoi les hommes
occupant les chaires persistent-ils autant à fermer les
yeux à la parole du Très-Haut, et lancent-ils des fables à
la congrégation, en déclarant qu’ils ont toute la vérité et
qu’ils n’ont besoin ni de message, ni de prophète ? Ce
mensonge et cette hypocrisie n’ont-ils pas préparé les
membres à cette illusion générale en les fortifiants dans
l’idée qu’ils n’ont besoin de rien, et qu’ils sont sur la voie
qui conduit au ciel ? Pensez au préjugé et au sentiment
de fausse sécurité que ce message devra détruire.
Pensez aux pertes en vies humaines si les membres
devaient accepter la décision des dirigeants. Le peuple de
DIEU, n’est-il pas justement tombé dans le piège de la
tromperie chaque fois qu’un nouveau mouvement voyait
le jour ? Le peuple de DIEU à travers les âges a toujours
été trompé pour avoir fait confiance aux dirigeants, et
avoir accepté leurs décisions, sans étudier pour son
propre compte. Qu’est-ce qui changera le cours des
choses aujourd’hui ? Quelle terrible pensée, et comme
notre responsabilité est grande ! Puisse DIEU aider son
peuple à chercher la lumière et la vérité pour son propre
compte. Que le zèle des enfants de DIEU les amène à
exiger une explication de ces choses. {SR2: 230.2}
352
Quel est ce message ? Le message de la onzième heure
n’est autre
230
que celui d’Apocalypse 18 Le Grand Cri du Troisième
Ange. Dans « Testimonies To Ministers », p. 59, nous
lisons : « Ce message, (le message du Troisième Ange)
doit être proclamé une seconde fois ». « Et après ces
choses je vis un autre Ange descendre du ciel, qui avait
une grande autorité […] ». « Ce message est le dernier
qui sera jamais donné au monde et il accomplira sa
mission ». « The Great Controversy » p. 390 (Tragédie
des Siècles, p. 421) {SR2: 230.3}
« C’est ainsi que le message du troisième ange sera
proclamé. Quand le temps sera venu où celui-ci devra
retentir avec plus de puissance, le SEIGNEUR agira par
d’humbles instruments qui seront consacrés à son
service. C’est par l’onction du Saint-Esprit plutôt que par
la culture obtenue dans les écoles qu’ils seront qualifiés
en vue de leur mission. Des hommes de foi et de prière,
poussés par une force irrésistible et animés d’un saint
zèle, iront annoncer les paroles que DIEU leur confiera.
Les péchés de Babylone seront dévoilés. Les terribles
conséquences résultant de lois religieuses imposées par
l’autorité civile, les ravages du spiritisme, les progrès
insidieux, mais rapides, de la puissance papale, tout sera
démasqué. Ces avertissements solennels remueront les
masses. Des milliers de personnes, qui n’auront jamais
rien entendu de pareil, apprendront, à leur grande
stupéfaction, que Babylone est l’Église déchue à cause de
ses erreurs, de ses péchés et de son refus d’accepter des
vérités envoyées du ciel. Lorsque les gens demanderont
353
des éclaircissements à leurs conducteurs spirituels, ceux-
ci leur présenteront des fables et prophétiseront des
choses agréables pour calmer leurs craintes et
tranquilliser leurs consciences réveillées. Et comme
plusieurs se refuseront à accepter une simple déclaration
humaine et exigeront d’eux un clair et précis « Ainsi parle
L’ÉTERNEL », ces conducteurs religieux, à l’instar des
pharisiens d’autrefois qu’irritait la récusation de leur
autorité, dénonceront le message d’avertissement comme
venant de Satan, et pousseront les foules à malmener et
persécuter ceux qui le proclameront. » Id., pp. 606, 607
(Tragédie des Siècles, p. 658 659) {SR2: 231.1}
L’appel de la onzième heure, en réalité, est semblable à
celui de la neuvième heure. L’appel de la neuvième heure
est répété avec la mention additionnelle de la corruption
des églises ; la force et la lumière lui sont ajoutées. {SR2:
231.2}
Pourquoi vous tenez-vous ici sans rien faire ?
Les ouvriers furent embauchés sur la « place du
marché » (version King James). Le marché s’applique
sans aucun doute à l’Église, lieu où DIEU appelle les
ouvriers à son service ; remarquez qu’à chaque occasion
ces derniers étaient là à ne rien faire. Cela signifie que de
tous les messages jamais présentés au monde, aucun
d’eux ne fut délivré par les hommes occupant une position
élevée dans l’Église. Ils furent proclamés par d’humbles
hommes dont les services
231
ne semblaient pas d’une grande nécessité aux yeux des
dirigeants de l’Église. Dans chacun des cas, ces
354
messages furent rejetés par les hommes les plus en vue
dans 1’Eglise. Remarquez la question du maître de
maison : « Pourquoi vous tenez-vous ici toute la journée
sans rien faire ? ». Cela veut dire qu’ils auraient dû être à
l’œuvre. Ils lui répondirent: « C’est que personne ne nous
a loués ». Quand les dirigeants sont corrompus, l’œuvre
est dirigée par une certaine classe d’hommes et tous les
autres sont mis au banc de 1’Eglise. Ainsi ceux-là mêmes
que DIEU voudrait utiliser sont mis de côté et restent là à
ne rien faire. {SR2: 231.3}
De tels dirigeants n’engagent pas leurs ouvriers sur la
base de leur connaissance biblique, de leur consécration,
et de leur obéissance absolue à toute la vérité. Ils les
choisissent au contraire en retenant leur formation
technique, comme critère de qualification. De telles
pratiques sont contraires aux enseignements bibliques.
L’apôtre Paul déclare : « II faut que l’évêque soit
irréprochable, mari d’une seule femme, sobre, modéré,
réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à
l’enseignement. II faut qu’il ne soit ni adonné au vin, ni
violent, mais indulgent, pacifique, désintéressé. Il faut qu’il
dirige bien sa propre maison, et qu’il tienne ses propres
enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté
; (Car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison,
comment prendra-t-il soin de l’Eglise de DIEU? ») (1
Timothée 3 : 2-5). En choisissant les hommes pour le
service sacré, les Apôtres déclarèrent: « C’est pourquoi,
frères, choisissez parmi vous sept hommes de qui l’on
rende un bon témoignage, qui soient pleins de l’Esprit-
Saint et de sagesse, et que nous chargerons de cet
emploi ». (Actes 6 : 3) {SR2: 232.1}
355
Moïse passa quarante ans à l’école du Christ. Tout en
gardant les moutons, il échangea l’éducation acquise en
Égypte contre la connaissance et la sagesse du Grand Je
Suis. Ainsi, fut-il qualifié pour conduire le peuple de DIEU
hors d’Égypte. Il fut montré à Paul que la sagesse
mondaine acquise à l’école des hommes présentait
quelque danger, et ne lui servirait de rien dans l’œuvre du
Christ. Aussi, déclara-t-il : « Pour moi, frères, lorsque je
suis allé chez vous, ce n’est pas avec
une supériorité de langage que je suis allé vous
annoncer le témoignage de DIEU. Car je n’ai eu la pensée
de savoir autre chose, que JÉSUS-CHRIST, et JÉSUS-
CHRIST crucifié. Et ma parole et ma prédication ne
reposaient pas sur les discours persuasifs de la
sagesse humaine, mais sur une démonstration d’Esprit
et de puissance. » (1 Co. 2 : 1, 2, 4) Paul voulait dire qu’il
s’était résolu à prêcher la Bible uniquement, laquelle
révèle le Christ et le Christ crucifié. Il entendait prêcher la
parole de DIEU avec la puissance de l’Esprit de DIEU, et
non pas avec la sagesse humaine. Aussi, cet apôtre
érudit, s’abaissait-il au niveau de pêcheurs ignorants
quant à la sagesse humaine ; par là même, il gravissait
avec les onze les échelons de la sagesse divine, sagesse
face à laquelle les honneurs et la grandeur sombraient
dans l’insignifiance. Par conséquent, le sacré ne saurait
être mêlé au profane. {SR2: 232.2}
Le maître de maison déclara : « Allez aussi à ma vigne, et
232
je vous donnerai, ce qui sera raisonnable. » DIEU
demande aux hommes et aux femmes d’aller travailler
dans la vigne, en ayant foi au mérite de sa parole ? « Ne
356
prenez ni or, ni argent dans vos ceintures, ni sac pour le
voyage, ni deux tuniques, ni souliers, ni bâton, car l’ouvrier
mérite son salaire. Dans quelque ville ou village, où vous
entriez, informez-vous s’il s’y trouve quelque homme
digne de vous recevoir, et demeurez chez lui, jusqu’à ce
que vous partiez. » (Mt. 10 : 9, 11) « Il leur dit encore :
Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac, et sans
souliers, avez-vous manqué de quelque chose ? Ils
répondirent: de rien ». (Luc 22 : 35) {SR2: 232.3}
Remarquez bien ceci : De la neuvième heure -1844à la
douzième heure, ou la fin du temps de grâce, il n’y a que
trois heures entières. Ces trois heures symboliques
dénotent que le temps de grâce ne se limite qu’à un seul
mouvement. Le verset 6 d’Apocalypse 10 trouve ici son
application: « Il n’y aurait plus de temps ». Tous les
mouvements suscités par DIEU depuis la création du
monde poursuivirent leur voie jusqu’à un certain point,
mais lorsque DIEU envoya un message, ou qu’il illumina
sa Parole d’une nouvelle lumière, les chefs religieux la
rejetèrent, et les circonstances donnèrent naissance à un
nouveau mouvement. {SR2: 233.1}
Si les dirigeants de l`Église, aujourd’hui, devaient
accepter le message de la onzième heure ce serait
quelque chose d’inhabituel. S’ils le rejetaient, DIEU ne
saurait établir un nouveau mouvement, car il « n’y a plus
de temps ». Les nouveaux mouvements commencent en
général, avec une poignée d’hommes et il leur faut des
années pour prendre de l’essor, puis après un certain
temps la corruption s’installe. Par conséquent, DIEU ne
pourrait jamais achever son œuvre sur la terre avec un tel
programme. Les paroles du maître expriment de façon
symbolique que les dirigeants du mouvement suscité en
357
1844 rejetteront le message de la onzième heure. II
déclare en effet, que ceux qui étaient sur le point d’être
embauchés « se tenaient là à rien faire » ; c’est à dire
qu’Il (le maître de maison) n’a pas embauché ceux qui
étaient (déjà) à l’œuvre. {SR2: 233.2}
S’il n’y pas de temps pour l’instauration d’un nouveau
mouvement, il n’y a alors qu’une solution à ce problème
troublant : c’est de séparer le « bon grain » de « l’ivraie »,
en frappant ceux qui contrôlent l’œuvre, et qui
maintiennent le peuple de DIEU dans l’esclavage du
péché ! Par conséquent, les ennemis de DIEU sont
éliminés par les cinq hommes d’Ézéchiel 9. Ce sujet est
élucidé dans le « La Verge du Berger » Vol. 1. {SR2:
233.3}
Les derniers seront les premiers et les premiers
seront les derniers
Venons-en à notre texte du début : « Une mesure de blé
pour un denier, et trois mesures d’orge pour un denier ».
(Ap. 6 : 6) Pourquoi le blé est-il mentionné d’abord, et
l’orge ensuite ? Pourquoi trois mesures d’orge pour un
denier contre une seule mesure de blé (pour la même
somme) ? Pourquoi pas
233
le contraire ? Les Écritures sont parfaites et l’on ne saurait
y trouver d’erreur. Par conséquent, il y a nécessairement
une raison quant à l’ordre adopté dans ce verset, mais
aussi quant à la quantité mentionnée pour chacune des
céréales. L’orge mûrit bien avant le blé. Par conséquent,
les premiers ouvriers doivent être symbolisés par l’orge ;
autrement le symbole ne saurait être parfait. L’orge
358
représente donc les Juifs, puisqu’ils furent les premiers à
être embauchés. Le blé doit représenter naturellement
ceux qui ont été appelés à la onzième heure. Il est
merveilleux de constater à quel point les Écritures sont
parfaites. . {SR2: 233.4}
Pourquoi n’est-il ici question que de deux types de
céréales ? Pourquoi pas cinq ? Les deux suffisent à
illustrer la pensée et à élucider l’enseignement de la
parabole. Mais la principale raison à cela, c’est d’attirer
l’attention sur le premier et le dernier appel, car l’on se
réfère ici aux deux Israël Israël selon la chair (les
descendants d’Abraham) et Israël selon l’Esprit (les 144
000). Mais l’intérêt de cette étude concerne les derniers,
ceux de la onzième heure, car la vérité contenue dans la
parabole n’a jamais été comprise par aucun autre groupe
d’ouvriers. {SR2: 234.1}
Remarquez que les premiers ouvriers ont travaillé toute la
journée, mais les derniers n’ont travaillé qu’une heure.
C’est pour cette raison que la voix déclare : « Trois
mesures d’orge » contre « une mesure de blé » pour un
denier le salaire de la journée. L’intervalle entre chaque
appel est de trois heures. Les « mesures » indiquent les
heures symboliques employées à la tâche. Les intervalles
de trois heures entre les appels représentent toute la
durée attribuée à chaque mouvement ou à chaque
message sans indication particulière quant au nombre
d’années. Les derniers ouvriers n’ont travaillé qu’une
heure mais ils reçoivent le même salaire. La générosité du
Bon Maître s’explique par le fait que tous les serviteurs de
DIEU reçoivent une même récompense ; cette
récompense n’est pas accordée en proportion de l’œuvre
359
accomplie, mais selon la bienveillance du maître de
maison. . {SR2: 234.2}
Maintenant, nous répondrons à la question suivante :
Pourquoi la voix qui venait du trône dit-elle, « Une mesure
de blé pour un denier » d’abord, et ensuite « trois mesures
d’orge pour un denier ». D’un point de vue humain, on
aurait dû avoir le contraire, car le blé représente le dernier
message (celui de la onzième heure) et l’orge représente
le premier message (celui du matin Israël sortant
d’Égypte). Si la voix avait inversé l’énumération des
céréales, c’eût été une erreur ; JÉSUS déclara : « Quand
le soir fut venu, le maître de la vigne dit à son intendant :
« Appelle les ouvriers, et paie leur le salaire, en allant des
derniers aux premiers. Les premiers vinrent ensuite
croyant
234
recevoir davantage ; mais ils reçurent chacun un denier ;
en le recevant, ils murmurèrent contre le maître de
maison, et dirent : Ces derniers n’ont travaillé qu’une
heure et tu les traites à l’égal de nous, qui avons supporté
la fatigue du jour et la chaleur. Il répondit à l’un : Mon ami,
je ne te fais pas tort. N’as-tu pas convenu avec moi d’un
denier ? Prends ce qui te revient et va-t’en. Je veux
donner à ce dernier autant qu’à toi ? Ne m’est-il pas
permis de faire de mon bien ce que je veux ? Où vois-tu
de mauvais œil que je sois bon ? Ainsi les derniers seront
les premiers, et les premiers seront les derniers, car il y
a beaucoup d’appelés mais peu d’élus ». (Mt. 20: 8-16.
Version Darby). C’est ainsi que nous avons une mesure
de blé, d’abord, et ensuite, trois mesures d’orge, pour un
denier. Ceux qui murmurèrent représentent ceux d’entre
360
les Juifs qui se montrèrent indignes de leur élection, et
l’expression : « Mon ami, je ne te fais pas tort… Prends
ce qui te revient et va-t’en », indique le rejet de la nation
juive. {SR2: 234.3}
Paie leur salaire
Remarquez que les derniers à avoir été engagés furent
les premiers à recevoir leur salaire, et que les premiers
furent les derniers à être payés. Puisqu’ils reçurent tous
un traitement égal, les premiers ouvriers murmurèrent
bien qu’ils reçussent l’intégralité de leur salaire. Cet acte
dédaigneux dénote que les Juifs furent indignes de leur
vocation ; le Bon Maître leur dit: « Prends ce qui te revient
et va-t’en ». Puisque, selon l’explication donnée
précédemment, l’Israël Ancien est représenté par le
premier appel, c’est à lui donc que s’adressent ces
paroles. D’autre part, le fait qu’ils (les Juifs) aient
murmuré, prouve que la parabole est exacte. {SR2: 235.1}
Pourquoi les premiers furent-ils les derniers à être payés,
et les derniers furent-ils les premiers à recevoir leur salaire
? La réponse est la suivante : le salaire que reçoivent les
serviteurs de DIEU, c’est la vie éternelle, symbolisée par
le denier. Par conséquent, ceux qui reçoivent les premiers
l’assurance d’une vie éternelle, sont les derniers à avoir
été embauchés. Selon la parabole, ce sont les ouvriers
engagés à la onzième heure. Ce sont ceux qui sont
marqués du sceau de l’homme ayant l’écritoire d’Ézéchiel
9, ou comme Jean l’appelle, l’ange ayant le sceau de
DIEU. Cet ange scelle ou marque 144 000 personnes (voir
Ap. 7). Cette glorieuse compagnie est la première à
recevoir l’assurance de ne jamais goûter à la mort (voir le
« Shepherd’s Rod » Vol. 1 pp. 22-24). C’est de cette
361
manière qu’ils sont payés d`abord. Mais ceux qui sont
embauchés dès le matin (Israël selon la chair) doivent
ressusciter (les justes), lorsque le Christ vient sur les
nuées ; c’est à ce moment qu’ils recevront l’immortalité. «
Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers
seront les derniers ». C’est aussi pour cette raison que
ceux qui furent scellés et sauvés par le Message du
Troisième Ange depuis 1844, doivent ressusciter lors de
la résurrection spéciale, avant le retour du Christ (voir Da.
12 : 2 ; « Premiers Écrits » page 285.) {SR2: 235.2}
235
Pourquoi tôt le matin ?
Les évidences présentées dans cette étude prouvent que
les appels (les messages) adressés avant qu’Israël ne
sortît d’Égypte, ne sont pas pris en compte dans la
parabole, et que l’appel d’Israël intervint « dès le matin ».
JÉSUS, en l’occurrence, a partagé l’histoire de l’Église en
deux parties égales, de douze heures chacune. Dans la
parabole, il ne fait mention que de la partie appelée jour,
la partie qui coïncide avec la Bible. « JÉSUS répondit : «
N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche
pendant le jour, il ne bronche pas car il voit la lumière du
monde. » (Jean 11 : 9) Par conséquent, la période
précédant l’apparition de la Bible s’appelle la nuit. Ce
n’est pas que le peuple de DIEU fut laissé dans les
ténèbres, quant à Sa parole, mais celle-ci fut transmise
oralement de père en fils ; par contre, la parole écritela
lumière fut une révélation directe. C’est donc ainsi que
JÉSUS a représenté l’histoire de l’Église, sur un cadran
horaire de 24 heures. Considérons le schéma de la page
362
224 (voir p. 2), et suivons ce bref résumé pour une
meilleure compréhension de cette étude. {SR2: 236.1}
II n’y a que cinq appels qui soient mentionnés dans la
parabole. Premièrement, l’appel « du mati »« Israël
sortant d’Égypte ; deuxièmement, ceux qui allèrent
travailler dans la vigne à la troisième heure l’Église
Chrétienne primitive ; troisièmement, l’appel de la sixième
heure William Miller et ses collaborateurs ;
quatrièmement, l’appel de la neuvième heure le troisième
Ange, lors de la proclamation du Message en 1844 ;
cinquièmement, l’appel de la onzième heure le Grand Cri
du Message du Troisième Ange Comme le chiffre « sept
» est utilisé pour symboliser la plénitude toutes les fois que
DIEU achève son œuvre, deux appels ont dû être
certainement adressés avant l’appel d’Israël ; autrement,
cela démontrerait que la proclamation de l’Évangile a été
incomplète. « C’est aussi pour eux qu’Énoch, le septième
depuis Adam, a prophétisé en ces termes : « Voici le
SEIGNEUR est venu avec les myriades de ses saints »
(Jude 14. Version King James). Puisqu’Enoch avait un
message destiné au monde entier, son message, celui de
la venue du SEIGNEUR, constitue le premier appel.
L’appel de Noé est le second message depuis la création.
Ainsi, nous avons en tout « sept » (appels), symbole de la
perfection, symbole de l’achèvement, symbole de la fin de
la proclamation de l’évangile. {SR2: 236.2}
Sept mouvements universels
Nous nous sommes limités jusqu’ici aux appels
uniquement. Tournons maintenant notre attention sur les
mouvements. Le premier mouvement débute au péché
d’Adam et prend fin avec le message d’Énoch ; le
363
deuxième mouvement va d’Énoch à Noé ; le troisième
mouvement va de Noé à Moïse ; le quatrième
mouvement, de Moïse aux Apôtres; le cinquième, des
Apôtres à Miller ; le sixième, de Miller à Ellen G. White, et
le septième, de Ellen G. White jusqu’à la fin. Le fait qu’il
n’y ait qu’une heure, du dernier appel jusqu’à la fin, prouve
qu’il n’y a pas de temps pour l’établissement d’un nouveau
mouvement. Une telle éventualité
236
enlèverait au chiffre sept toute sa signification. Par
conséquent, l’ancien mouvement doit être purifié et aller
de l’avant. {SR2: 236.3}
Sur l’horloge divine, le temps imparti à chaque
mouvement est de trois heures. Les trois premières
heures de l’horloge vont de la création à la chute d’Adam.
Il ne reste donc à l’humanité que vingt et une heure de
temps de grâce. Sept fois trois égalent vingt et un. Voilà
une raison supplémentaire pour laquelle l’Ange déclare «
qu’il n’y a plus de temps » {SR2: 237.1}
.
Pourquoi trois heures par mouvements
Les faits qui vont suivre prouvent encore que l’histoire de
l’Église, en l’occurrence, est représentée par une horloge
de vingt-quatre heures. Si l’appel fut adressé à Israël dès
le matin, et si le jour s’est achevé douze heures après
(période appelée jour du fait que la parole écrite de DIEU
apparut pour éclairer l’Église), alors la période précédant
la Bible ; s’appelle symboliquement la nuit. {SR2: 237.2}
364
Certains peuvent mettre en doute l’évidence des trois
heures pour chaque évènement par exemple de la
création à la chute d’Adam ou encore d’Énoch à Noé. Si
DIEU, lors de la crucifixion du Christ suivit un système de
trois heures (voir schéma page 22→cf. p. 2) et s’il
respecte la même règle pour la période appelé « jour »,
alors il est tout à fait certain qu’il ne saurait adopter une
autre règle pour la période appelé « nuit ». La raison pour
laquelle il a suivi cette règle particulière, c’est qu’il entend
présenter à Son Église, les moments précis des phases
de son histoire. {SR2: 237.3}
Examinons cette évidence sous un angle différent. Le
premier homme à avoir commis le péché, s’appelle le
premier Adam. Maintenant regardons l’horloge. A
l’opposé de la troisième heure de la partie obscure (la
chute d’Adam), nous avons à la troisième heure de la
partie éclairée, le second Adam (Christ). Maintenant,
considérons la sixième heure ; à l’opposé de la
sixième heure de la partie obscure (Énoch prophétisant
la venue du Christ) nous avons, à la sixième heure de la
partie éclairée, Miller qui lui aussi prophétisa le même
évènement (la venue du Christ). Voilà l’une des raisons
pour laquelle DIEU permit à Miller de proclamer la venue
du Christ en 1844. Qu’en est-il de la neuvième heure ?
Noé prédit la fin du monde en sa génération. A l’opposé
de Noé, nous avons dans la partie éclairée, E. G. White
qui prophétisa la fin du monde en cette génération. (C’est
le point de départ de cette génération). A l’opposé de la
douzième heure (Israël selon la chair sortant d’Égypte),
nous avons, à la douzième heure (coucher du soleil),
Israël selon l’Esprit (produit fini) sortant du monde
(l’Égypte). Par conséquent, il ne saurait y avoir de doute
365
que la chute d’Adam, la prophétie d’Énoch, et celle de Noé
intervinrent aux heures indiquées sur le schéma. {SR2:
237.4}
237
Nous découvrons ici un autre type. La vérité que DIEU
destinait au monde avant l’apparition de la Bible,
coïncide avec la vérité Divine au moment où elle existe ;
cela prouve que DIEU n’a qu’une vérité, qu’il n’y qu’un
Christ, et qu’il n’y a qu’un évangile à travers tous les âges.
L’idée émise par les soi-disant ministres de l’Évangile
selon laquelle DIEU sauve d’une manière avant
l’apparition de la Bible, d’une autre dans l’Ancien
Testament, s’agissant des descendants d’Abraham, et
encore d’une autre manière dans le Nouveau Testament,
s’agissant des Gentils, tout cela n’est qu’une tromperie du
Diable, et il n’y a à cela aucune vérité. Non seulement les
choses écrites démontrent la vérité, et mettent l’erreur à
nu, mais encore le bons sens nous dit qu’il ne saurait y
avoir de justice dans une méthode de salut qui changerait
sans cesse. « Car je suis le SEIGNEUR, je ne change pas
». {SR2: 238.1}
La douzième heure à gauche de l’horloge, représente le
lever du soleil, et à droite, son coucher ; la sixième heure,
dans la partie éclairée, représente Midi, et Minuit, dans la
partie sombre. Le message de Miller, à la sixième heure
s’appelle le cri de Minuit (voir « Premiers Écrits » p. 277)
parce qu’il correspond au message d’Énoch. JÉSUS
déclare : « Au milieu de la nuit on cria : voici l’Époux, allez
à sa rencontre » (Mt. 25 : 6). La sixième heure, dans la
partie éclairée, représente aussi Midi, heure à laquelle le
soleil brille de toute sa force. La Bible commença son
366
apparition à la douzième heure, et lorsque le Message de
Miller fut annoncé, message représenté par l’appel de la
sixième heure, l’Ancien et le Nouveau Testament avaient
été compilés et publiés ; cela dénote aussi, par
conséquent, le milieu du jour. {SR2: 238.2}
Le message proclamé par Énoch était une prophétie qui
annonçait l’année 1844, moment où DIEU entra dans le
lieu très saint en compagnie de Ses saints en vue du
jugement investigatif. Par conséquent, la prédication de
Miller n’était que l’accomplissement de la prophétie
d’Énoch. Il s’appelle donc, le cri de Minuit. Puisque le
thème du jugement ne devait être compris qu’après qu’il
eût commencé, Miller ne pût faire une application correcte
de l’évènement alors attendu. Remarquez l’expression
grammaticale employée par le Christ : « On cria ». Il
emploie le passé, démontrant ainsi que la véritable
signification du message de Miller ne devait être comprise
qu’après que l’appel eût lieu. II y « eut » un cri (version
King James) au lieu de il y aura un « cri ». {SR2: 238.3}
Les évidences présentées dans cette étude démontrent la
divinité du Christ, et le pouvoir qu’Il a de révéler les
évènements du passé, du présent, et du futur même dans
les moindres détails. Si une telle vérité, si claire, si simple,
si forte et si certaine, quant à la révélation des merveilles
des Écritures, ne change pas le cœur du lecteur, alors
nous en concluons que rien de plus grand ne lui servirait
de rien. Si les morts se levaient de leur tombe, ou même
si un ange descendait du ciel, cette catégorie en
attribuerait la puissance au Diable. Le Psalmiste décrit la
Majesté de la Parole de DIEU en ces termes
238
367
: « Je me prosternerai vers le temple de Ta sainteté, et je
célébrerai Ton nom à cause de Ta bonté et à cause de Ta
vérité ; car tu as exalté Ta parole au-dessus de tout Ton
nom ». (Ps. 138 : 2. Version Darby) JÉSUS déclare: « S’ils
n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront
pas persuader même si quelqu’un des morts ressuscitait
». (Luc 16 : 31) {SR2: 238.4}
L’heure d’Apocalypse 17 : 12, au cours de laquelle les
cornes de la bête écarlate reçoivent autorité comme roi
(avec la bête), c’est la période allant de l’appel de la
onzième heure à la fin de l’histoire de ce monde c’est
l’heure allégorique allant de la onzième heure à la
douzième heure.
239
368
Pourquoi l’erreur de Miller ;
que signifie le déluge pour nous ?
Enoch dit : « Voici le SEIGNEUR est venu au milieu de
ses saintes myriades… » (Jude 14) Cette prophétie
d’Enoch n’est pas la seconde venue de Christ sur les
nuées, car lorsqu’Il apparaitra en gloire, Il ne vient pas «
avec Ses saints » mais plutôt pour Ses saints. Cela ne
pouvait pas être non plus Sa venue avec Ses saints après
la période du millénium, car dans un tel cas il ne pourrait
être un message pour le monde antédiluvien, Il aurait été
incorrect et dépourvu de sens ou de leçons pour ce
peuple, si Enoch avait prêché au monde la troisième
venue de Christ avant de prêcher sa seconde venue avec
Ses saints. Qu’est-ce donc ? {SR2: 240.1}
Enoch a prophétisé la venue du SEIGNEUR dans son
temple, dans le lieu très saint du sanctuaire céleste avec
Ses saints en image (pas physiquement) pour le jugement
investigatif afin d’effacer leurs péchés, évènement auquel
Malachie le prophète se réfère en disant : « Voici, j’envoie
mon messager, et il préparera le chemin devant moi ; et
le SEIGNEUR que vous cherchez viendra soudain à son
temple, et l’Ange de l’Alliance en qui vous prenez plaisir, -
voici, il vient, dit L’ÉTERNEL des armées. Mais qui
supportera le jour de sa venue, et qui subsistera lorsqu’il
se manifestera ? Car il est comme un feu d’affineur, et
comme la potasse des foulons. Et il s’assiéra [comme]
celui qui affine et purifie l’argent ; et il purifiera les fils de
Lévi et les affinera comme l’or et comme l’argent, et ils
apporteront à L’ÉTERNEL une offrande en justice. » (Mal.
3 : 1-3) « Voici, j’envoie mon messager, et il préparera le
chemin devant moi : le messager même de l’alliance » Le
messager n’est pas le SEIGNEUR lui-même, mais notez
369
qu’il est celui qui prépare le chemin pour le SEIGNEUR. Il
est appelé « le messager de l’alliance » (accord ou
promesse). Puisque l’écriture est pour les derniers jours,
ce messager de la promesse ne peut être aucun autre que
celui que le SEIGNEUR a promis : «Voici, je vous envoie
Elie, le prophète, avant que vienne le grand et terrible jour
de L’ÉTERNEL. » (Mal. 4 : 5) {SR2: 240.2}
Le SEIGNEUR vint dans son temple, dans le lieu très saint
en 1844, pour le jugement des morts, lequel était un
accomplissement de Daniel 7 : 9, 10. Malachie se réfère
au jugement des vivants, qui est le même évènement
(jugement). Car le prophète dit : « Mais qui supportera le
jour de sa venue, et qui subsistera
240
lorsqu’il se manifestera ? Car il est comme un feu
d’affineur, et comme la potasse des foulons. Et il s’assiéra
[comme] celui qui affine et purifie l’argent ; et il purifiera
les fils de Lévi et les affinera comme l’or et comme
l’argent, et ils apporteront à L’ÉTERNEL une offrande en
justice.» (Mal. 3 : 2,3. » Comme les morts ne peuvent être
purifiés ni offrir des offrandes, il est évident qu’il s’agit de
la purification de l’église, car « il purifiera les fils de Lévi »
— les prêtres –les 144 000. De plus, le SEIGNEUR dit : «
J’enverrai mon messager », et comme aucun messager
ne peut être envoyé vers les morts, cela ne peut être qu’un
message pour les vivants. {SR2: 240.3}
Revenons à la prophétie d’Enoch : « Le SEIGNEUR est
venu avec Ses saints par dizaines de milliers. (Version
Nouvelle Bible Second, édition d’étude). Le mot « millier »
étant un pluriel ne révèle pas le nombre de saints
370
l’accompagnant. Mais si le terme « dizaines de milliers »
n’a pas de définition numérique, alors le mot « dix » serait
une répétition vaine et étrangère des Ecritures. Par
conséquent, nous devons chercher une définition
symbolique du mot. Le chiffre « dix » a la même
signification que les « dix vierges » de Matthieu 25,
dénotant l’universalité (l’église, comme un corps). Ainsi il
présente symboliquement les saints de manière collective
-tous les élus depuis Adam jusqu’à la fin. Par conséquent,
la prophétie d’Enoch a commencé son accomplissement
en 1844, période à laquelle « le SEIGNEUR est venu avec
les noms enregistrés de ceux qui dorment dans la tombe
; et lorsque l’instruction du jugement des morts sera
terminée, alors il viendra avec les noms des saints
vivants. Tout d’abord avec les 144 000 et ensuite avec «
la grande foule de toute nation, et tribus, et peuples et
langues. » (Ap. 7 : 9) Donc, la réalisation complète des
paroles prophétiques « le SEIGNEUR est venu avec ses
saints… » se concrétisera à la fin du temps de grâce. De
cette venue du SEIGNEUR (pour les morts), William Miller
était le messager, et le message d’Elie le prophète –le
messager de l’alliance-est un précurseur pour sa venue
avec les saints vivants, tous deux étant le même
évènement –le jugement. {SR2: 241.1}
Dans Tragédie des Siècles à la page 462, la partie du
verset 14 de Jude se référant à la seconde venue de
Christ, est citée avec le verset 15 pour compléter la phrase
avec le mot « venu » ; cette portion du verset « les
dizaines de milliers » s’applique à sa venue dans le temple
devant « l’Ancien des jours. » Le vocable « venu » du
verset 14 de Jude avec le verset 15 est appliqué à sa
seconde venue, comme dans Zacharie 13 : 6. ; le verset
371
6 s’appliquant à la seconde venue de Christ et le verset 7,
à sa crucifixion. Notez aussi que le commentaire en
rapport avec Jude 15 concerne les jugements sur les
méchants et non pas sur les saints. {SR2: 241.2}
Il est vrai, Enoch a prophétisé le jour des expiations
antitype (notre époque), mais si son message était sans
signification pour le
241
monde antédiluvien, alors sa prédication aurait été une
simple parade. Par conséquent ce qui est vrai de son
message maintenant, l’était aussi pour les antédiluviens ;
et si son exposé est correct, alors il doit être une parfaite
comparaison du monde d’alors avec celui d’aujourd’hui.
La prédication d’Enoch fut suivie de celle de Noé. Tandis
que l’ancien monde n’avait pas une pleine compréhension
de la venue du Sauveur, ceux-ci, comme la génération
présente seraient là regardant et attendant qu’Il (DIEU) les
rachète du péché et de la mort pour les rétablir dans le
jardin d’Eden. Des lèvres, ils ont professé une longue
attente de Celui qu’ils ont espéré voir dans Sa gloire, mais
leur attitude envers les bonnes nouvelles du message
d’Enoch « voici le SEIGNEUR est venu » a fait ressortir ce
qui était dans leurs cœurs. Comme il était généralement
dit que le SEIGNEUR serait venu à cette période
particulière, et comme Enoch n’avait pas donné la lumière
pour décrire sa venue, il a proclamé son message en
parfaite concordance avec la vision populaire de cette
génération. Maintenant la question est : qu’est-ce qui les
a poussés à rejeter le message si longtemps, alors que sa
proclamation répondait à leurs attentes et qu’ils ne
pouvaient réfuter sa vérité ? Une réponse à cette question
372
est donnée par l’expérience de Jean le Baptiste. {SR2:
241.3}
« Jean ne comprenait pas parfaitement la nature du
royaume messianique. Il s’attendait à ce qu’Israël fût
délivré de ses ennemis nationaux ; mais la venue d’un Roi
de justice, et l’établissement d’Israël en tant que nation
sainte, voilà quel était le grand objet de son espérance.
» The Desire of Ages, p. 103 (JÉSUS-CHRIST, p.
84) {SR2: 242.1}
Il aurait été déraisonnable et injuste pour le peuple choisi,
si DIEU les avait laissés dans les ténèbres concernant le
temps de l’évènement le plus important de toute l’histoire
de l’église –la venue de Christ. Cette partie de la longue
période prophétique des deux mille trois cent jours
(années) de Dan. 8 : 14 qui appartient à la période de la
nation juive ; à savoir les 70 semaines, ou 490 années, ils
l’ont parfaitement comprise car : « On savait bien que les
soixante-dix semaines de la prophétie de Daniel,
aboutissant à l’avènement du Messie, étaient presque
écoulées ; et l’impatience d’entrer dans cette ère de gloire
nationale, généralement attendue, se faisait sentir.
» The Desire of Ages, p. 133 (JÉSUS-CHRIST, p.
115) {SR2: 242.2}
La lumière avait brillé sur la nation juive, et ils étaient bien
informés à son sujet (celui pour qui, ils avaient dépensé
des millions de dollars dans les sacrifices, et des
centaines d’années aux services cérémoniels), du temps,
de l’époque où il devait venir et la nature de son royaume.
Comme les dirigeants de la nation juive, au moment où ils
devaient comprendre et accepter correctement, de façon
nationale, avaient succombé au péché, ils avaient
373
méprisé les corrections des prophètes, donc l’idée d’un
royaume attendu, était mal interprétée. Comme Jean
n’avait pas donné la lumière sur ce qui devait se passer
après que l’Oint soit
242
venu, il a proclamé le message en parfaite harmonie avec
l’idée populaire de l’époque prophétique et de la venue du
royaume. Maintenant, puisqu’il n’y avait aucune
controverse entre les enseignements de Jean le Baptiste
et les dirigeants d’Israël, qu’est-ce qui a causé le rejet de
son message ? {SR2: 242.3}
« Selon l’ordre naturel des choses, le fils de Zacharie
aurait dû être préparé pour le sacerdoce. Mais l’instruction
reçue dans les écoles rabbiniques l’eût disqualifié pour
l’œuvre qui l’attendait. DIEU ne l’envoya pas auprès des
professeurs de théologie pour y apprendre à interpréter
les Ecritures. Il l’appela au désert afin qu’il y connût la
nature et le DIEU de la nature. {SR2: 243.1}
« Il élut domicile dans une région solitaire, parmi des
collines stériles, des ravins sauvages, des grottes
rocheuses. Par sa propre décision, il préféra aux plaisirs
et aux luxes de la vie, la sévère discipline du désert.
» The Desire of Ages, p. 101 (JÉSUS–Christ, p. 81) {SR2:
243.2}
Comme les Scribes et les Pharisiens disaient de Christ et
des apôtres : Nous ne voulons pas que ces hommes
ignorants règnent sur nous, ils ont proféré les mêmes
accusations contre Jean et ce fut le déclin de leur bien-
être éternel. Leur seconde pierre d’achoppement est
venue comme « L’aspect original de Jean fait penser aux
374
anciens voyants. Par ses manières et ses vêtements il
rappelle le prophète Elie. C’est d’ailleurs dans l’esprit et
avec la puissance d’Elie qu’il stigmatise la corruption
nationale et flagelle les péchés dominants…Il baptise
dans les eaux du Jourdain ; c’est là une image de la
purification des péchés : autant dire que ceux qui
prétendaient être le peuple choisi de DIEU étaient souillés
par le péché, et que seule une purification du cœur et de
la vie pouvait assurer une part au royaume du
Messie…Jean déclara aux instructeurs d’Israël que leur
orgueil, leur égoïsme, leur cruauté attestaient qu’ils
étaient une race de vipères, une vraie malédiction pour le
peuple, et non pas les enfants d’Abraham, le juste et
obéissant. » The Desire of Ages, p. 104-106 (JÉSUS-
CHRIST, p. 85-87) {SR2: 243.3}
Ainsi, s’est comporté le précurseur de Christ, car il a vu
son peuple trompé, suffisant et endormi dans leurs
péchés. Il a tardé à les réveiller pour mener une vie des
plus saintes. DIEU n’envoie pas des messagers pour
flatter le pécheur. Il ne délivre aucun message de paix
pour endormir les non sanctifiés dans une fatale sécurité.
Parce que Jean a averti son peuple du danger et de la
malédiction de sa nation, ils le haïrent plus encore. {SR2:
243.4}
Maintenant, qu’est-ce qui a provoqué le rejet du message
d’Enoch par les antédiluviens ? Le message d’Enoch à
l’ancien monde concordait parfaitement avec la croyance
populaire de la « venue » du SEIGNEUR, mais comme
son œuvre adressa la même réprimande que celle de
Jean le Baptiste, il a encouru, lui aussi le déplaisir de son
peuple. En se détournant du message du salut qui devait
375
243
effacer leurs péchés, (la prophétie d’Enoch au sujet du
jugement), ils se sont placés eux-mêmes sous la plus
grande condamnation. En rejetant la seule bouée de
sauvetage, ils se séparèrent de la Puissance qui soutient
toutes choses, et ainsi, entraîna le terrible déluge. {SR2:
243.5}
DIEU, ne voulant qu’aucun périsse, a ordonné à Noé
d’annoncer le danger à l’avance, et de se prémunir de
moyens, de facilités pour ceux qui souhaitaient échapper
à la ruine. Mais comme ils repoussèrent le message
d’Enoch, ils firent de même avec le message de Noé.
Comme ces messages étaient inspirés du Saint-Esprit, ils
péchèrent contre Lui, par conséquent, il ne leur sera
jamais pardonné. {SR2: 244.1}
Donc, le message de William Miller était
l’accomplissement du message d’Enoch -c’était aussi une
réplique. Si ceci est correct, il doit y avoir une parfaite
comparaison entre l’un et l’autre. Comme Enoch n’a pas
complètement compris la « venue du SEIGNEUR »
(façon), et Jean le Baptiste, le caractère du royaume qui
devait être établi, de même Miller a mal interprété la «
purification du sanctuaire, et a proclamé la venue du
SEIGNEUR sur terre au lieu de son entrée dans le lieu
très saint. Si quelqu’un dénonce Miller comme étant un
faux prophète, il se peut qu’il accuse de la même manière
Enoch et Jean. De telles conclusions hâtives et aveugles
sont une atteinte pour renverser la Bible dans son
intégralité. {SR2: 244.2}
376
Maintenant, la question se pose : Pourquoi DIEU a-t-il
permis à ses serviteurs de rester dans les ténèbres
jusqu’à ce qu’ils délivrent entièrement leurs messages ? Il
y a plusieurs raisons. Les messages d’Enoch et de Miller
étaient similaires à celui du précurseur du premier
avènement de Christ. Le message de Jean devait
préparer le chemin de la venue du SEIGNEUR, et non pas
expliquer la nature de son royaume. Ainsi, c’était à Miller
et Enoch (de la proclamer). La seconde raison –si Jean
avait affirmé que le royaume n’était pas de ce monde, cela
aurait entraîné un profond désaccord avec sa nation. Par
conséquent, une telle question discutable aurait affecté
son œuvre et aurait rendu inutilisable le message pour
son peuple. Mais comme, il n’y avait de place à aucune
argumentation à ce qu’il enseigna à ses auditeurs, cela
laissa les conducteurs d’Israël aveuglés par le péché,
sans excuses. S’ils avaient accepté son message, et
s’étaient repentis de leurs transgressions, cela aurait
dégagé leur vision spirituelle, et l’arrivée de l’Oint aurait
éclairé le reste de leur chemin. {SR2: 244.3}
A l’époque de Miller, la Chrétienté, n’était pas moins
ignorante de la question du sanctuaire que ne l’était la
nation juive, du royaume du Christ. Par conséquent, si
Miller avait donné la lumière concernant le lieu où Christ
devait venir à la fin des 2300 jours ; à savoir le lieu Très
Saint pour le jugement des saints, son message aurait
suscité beaucoup d’arguments et de discussions
244
vaines. Donc, le temps et la proclamation de la période
prophétique auraient été négligés et ses efforts
contrecarrés. Mais dans la présentation de son message,
377
il ne leur a donné aucune occasion de dispute, et comme
les ennemis de DIEU ne pouvaient pas contredire son
interprétation des Ecritures, ils ont refusé d’être intéressés
par ce qu’il a enseigné, ils furent laissés sans
excuse. {SR2: 244.4}
Donc, le message du second ange d’Apocalypse 14 : 8 fut
proclamé immédiatement après le désappointement
disant : « Elle est tombée, elle est tombée Babylone »
c’est-à-dire, le monde tomba en 1844 de la même manière
que celui d’avant le déluge. Le monde présent est appelé
Babylone, parce que le royaume de Babylone est celui qui
succède au déluge. Donc, Babylone est devenue la mère
des nations. {SR2: 245.1}
Notre monde aujourd’hui se trouve dans la même
situation, qu’avant le déluge. L’Ancien monde fut
condamné en rejetant le message dans le type, et le
nouveau, dans l’antitype. Notez combien remarquables
sont les coïncidences : après que la proclamation de
bonnes nouvelles (la venue du SEIGNEUR par Enoch) fut
carrément ignorée par l’Ancien monde et la préparation
négligée, Noé déclara la fin du monde dans sa génération.
Le message de Miller fut suivi de manière identique par la
même déclaration que celle de Noé, comme il fut annoncé
après 1844, « la fin du monde en cette génération. » {SR2:
245.2}
Comme étant entendu que Christ devait venir sur la terre
à une date attendue, et que l’enseignement dispensait
(qu’on ne peut contredire) que le retour de la longue
attente du Fils de DIEU était proche, cela aurait été
profondément intéressant pour ceux qui ont proclamé le
nom de Christ comme leur unique Sauveur et
378
Rédempteur. Si la louange, qu’ils ont proclamée des
lèvres était aussi dans leurs cœurs, ils auraient accepté
joyeusement la bonne nouvelle et fait toute la préparation
nécessaire en vue du plus glorieux évènement de toute
l’histoire. Mais comme ils ont refusé de s’y intéresser, ils
l’ont ridiculisé et l’ont rejeté totalement –montrant leur vrai
caractère et ainsi se démarquant comme étant eux-
mêmes des boucs. Puisque la plus exaltante des
nouvelles promesses de la gloire céleste fut rejetée, et le
messager inapprécié dans les deux cas (Ancien et monde
Moderne), il est évident que quelle que soit la vérité qui
est présentée, sans se soucier de sa magnitude de gloire,
ces moqueurs d’aujourd’hui n’y croiront pas et amèneront
donc une condamnation sur eux-mêmes. {SR2: 245.3}
Comme DIEU a annoncé le danger pour l’Ancien monde
par la prédication de Noé à une génération, de même, il a
averti le monde de sa fin en cette génération. Comme une
provision fut faite avant le déluge pour ceux qui ont
souhaité échapper à la ruine, de même il a pourvu aux
moyens et facilités pour tous ceux qui souhaitent
échapper à la malédiction que doit affronter notre monde.
Pas pour entrer dans une arche
245
construite par des mains d’hommes, non, non, c’était
seulement une image ; mais dans « plusieurs demeures »
préparées par le SEIGNEUR Lui-même, non pas dans
une arche flottant sur des eaux boueuses, mais dans des
demeures posées sur des fondements de pierres
précieuses. Le déluge redouté est un type du sombre
millenium. Comme le peuple fidèle de DIEU d’alors fut
sauvé, ainsi ils seront sauvés aujourd’hui ; mais le
379
pécheur aujourd’hui périra comme le fut le pécheur
d’alors. {SR2: 245.4}
Le déluge, un type de la destruction des méchants.
Si le déluge est un type du millenium, et que la génération
qui a péri, un type de la génération vivante aujourd’hui,
alors le nombre de jours employés dans la destruction du
vieux monde doit être considéré avec la destruction de ce
monde présent. {SR2: 246.1}
« Et L’ÉTERNEL dit à Noé : Entre dans l’arche, toi et toute
ta maison, car je t’ai vu juste devant moi
en cette génération. Car encore sept jours, et je fais
pleuvoir sur la terre pendant quarante jours et quarante
nuits, et j’exterminerai de dessus la face de la terre tout ce
qui existe [et] que j’ai fait. Et Noé fit selon tout ce que
L’ÉTERNEL lui avait commandé. Et Noé entra dans
l’arche, et ses fils et sa femme et les femmes de ses fils
avec lui, à cause des eaux du déluge. Et il arriva, au bout
de sept jours, que les eaux du déluge furent sur la terre.
L’an six cent de la vie de Noé, au second mois, le dix-
septième jour du mois, en ce jour-là, toutes les fontaines
du grand abîme se rompirent et les écluses des cieux
s’ouvrirent ; et la pluie fut sur la terre quarante jours
et quarante nuits. Et le déluge fut sur la terre quarante
jours ; et les eaux crurent et soulevèrent l’arche, et elle fut
élevée au-dessus de la terre.et les eaux se renforcèrent
sur la terre, cent cinquante jours. » Ge. 7 : 1, 4, 5, 7, 10-
12, 17, 24) {SR2: 246.2}
« Et les eaux se retirèrent de dessus la terre, allant et se
retirant ; et les eaux diminuèrent au bout de cent
cinquante jours. Et les eaux allèrent diminuant jusqu’au
380
dixième mois ; au dixième [mois], le premier [jour] du mois,
les sommets des montagnes apparurent. Et il arriva, au
bout de quarante jours, que Noé ouvrit la fenêtre de
l’arche qu’il avait faite ; et il lâcha le corbeau, qui sortit,
allant et revenant jusqu’à ce que les eaux eussent séché
de dessus la terre. Et il lâcha d’avec lui la colombe, pour
voir si les eaux avaient baissé sur la face du sol ; mais la
colombe ne trouva pas où poser la plante de son pied, et
revint à lui dans l’arche, car les eaux étaient sur la face de
toute la terre ; et il étendit sa main, et la prit, et la fit entrer
auprès de lui
246
dans l’arche. Et il attendit encore sept autres jours, et il
lâcha de nouveau la colombe hors de l’arche. Et la
colombe vint à lui au temps du soir, et voici, dans son bec,
une feuille d’olivier arrachée. Et Noé sut que les eaux
avaient baissé sur la terre. Et il attendit encore sept autres
jours, et il lâcha la colombe, et elle ne revint plus de
nouveau vers lui. Et il arriva, l’an six cent un, au premier
[mois], le premier [jour] du mois, que les eaux furent
séchées de dessus la terre ; et Noé ôta la couverture de
l’arche et regarda, et voici, la face du sol avait séché. Et
DIEU parla à Noé, disant : Sors de l’arche, toi et ta femme
et tes fils et les femmes de tes fils avec toi. (Ge. 8 : 3, 5-
13, 15, 16) {SR2: 246.3}
Après que le fidèle Noé ait donné l’avertissement à sa
génération et ait achevé la construction de l’arche, DIEU
ordonna à son serviteur d’y entrer 7 jours avant que la
pluie ne commença. Il n’y avait aucune évidence que le
merveilleux bateau qui demeurait sur la terre ferme eut la
381
chance de flotter avec lui et tous ceux qui y étaient entrés,
alors le SEIGNEUR ferma la porte. {SR2: 247.1}
Six jours passèrent sans aucun signe apparent d’un
déluge, mais à la fin du septième jour une abondante pluie
tomba ; la prédiction de Noé commença son terrible
accomplissement pour dévaster la terre, lorsque les pluies
torrentielles d’en-haut et les fontaines jaillissantes du
dessous se jetèrent les unes contre les autres. Comme
les eaux du dessus et les fontaines du dessous couvrirent
la surface de la terre de quinze coudées de haut et
détruisirent toute vie à la fin des 40 jours et 40 nuits,
soudainement cessèrent; de la terreur au calme, de la
fureur à l’apaisement comme un accomplissement de la
victoire sur la rébellion contre la vérité et la justice.
Pendant 110 jours elles n’augmentèrent ni ne diminuèrent
de niveau comme maintenues par miracle. Quand la
totalité des 157 jours furent accomplis depuis le jour où
Noé entra dans l’arche, elles commencèrent à diminuer ;
c’est-à-dire que les fontaines de l’abîme ouvrirent leurs
bouches pour les entraîner dans les entrailles de la
terre. {SR2: 247.2}
Maintenant nous retournons pour éclaircir l’apparente
complication scripturaire enregistrée pendant le déluge et
le confinement dans l’arche. « Pendant les 600 ans de la
vie de Noé dans le second mois, le dix-septième jour du
mois, le même jour toutes les fontaines des grandes
profondeurs montèrent et les fenêtres du ciel furent
ouvertes. » (Ge. 7 : 11) (Version DARBY). Le second mois
et le dix-septième jour du mois, était la date de l’année
solaire selon le calendrier antédiluvien lorsque les flots en
furie commencèrent leur violente précipitation contre toute
vie terrestre. Furieusement, cette même nature indignée
382
continua 40 jours et lorsqu’elle eut atteint son comble et
extermina les
247
habitants, elle se calma soudainement. Ajoutant 40 jours
à la date précédente cela montrerait que la pluie cessa le
vingt-septième jour du troisième mois. « Et l’arche se
reposa [se calma] au septième mois, le dix-septième jour
du mois sur la montagne d’Ararat. » (Gen. 8: 4) {SR2:
247.3}
Par conséquent, depuis le jour où la pluie commença
jusqu’au jour où l’arche s’arrêta (non pas sur le sol mais
dans sa dérive) il y avait exactement cinq mois. La même
chose est enregistrée dans Genèse 8 :3. Ces faits
prouvent que le calendrier antédiluvien pour les mois était
constitué de 30 jours pour un mois (5 x 30 jours =
150). {SR2: 248.1}
« Et les eaux descendirent continuellement
jusqu’au dixième mois. Dans le dixième mois
au premier jour du mois, les sommets des montagnes
apparurent. » (Ge. 8 :5) C’est-à-dire depuis le jour où les
eaux descendirent jusqu’au jour où les montagnes
apparurent il y avait 74 jours. 13 jours pour compléter le
septième mois, 30 jours dans le huitième, 30 jours dans le
neuvième et 1 jour pour le dixième mois = 74 jours en
tout. {SR2: 248.2}
« Et quand passa la 601ème année dans le 1er mois, le
1er jour du mois, les eaux séchèrent de la surface de la
terre » (Ge. 8 :13) c’est-à-dire : Depuis le jour où les
sommets des montagnes apparurent jusqu’au jour où les
eaux retournèrent à leur propre place, il y eut 90 jours, 29
383
pour compléter le dixième mois, 30 dans le onzième, 30
dans le douzième et 1 jour du premier mois au
commencement de la nouvelle année, faisant un total de
90 jours. {SR2: 248.3}
L’enregistrement suivant nous donnera le nombre de jours
pour que la surface de la terre soit sèche et se solidifie à
la suite des effets des eaux : « Dans le second mois
au 27ème jour du mois la terre fut sèche. » (Ge. 8 :14).
Par conséquent la terre sécha en l’espace de 56 jours
depuis le jour où les eaux disparurent, 29 jours pour
compléter le 1er mois, et 27 jours pour le second mois
faisant un total de (56) jours. {SR2: 248.4}
Ce qui suit est un résumé et un magnifique décompte des
jours : (40) pour le temps de pluie, 110 pour le temps où
elles commencèrent à diminuer, et 164 jours pour que les
eaux disparurent dans les entrailles de la terre, et (56)
pour que la terre sèche ; faisant un total de 370 jours ; et
7 avant le début du déluge, arrivant au spectaculaire
résultat de 377 jours –12 mois et 17 jours en tout (30 jours
pour un mois). {SR2: 248.5}
Assurément personne ne voudrait supposer que cette
description du déluge avec un nombre de jours fixés pour
chaque fait fut imaginée sans réfléchir par un DIEU juste
et plein de sagesse. Pourquoi Noé et sa famille avec
toutes les créatures vivantes qui entrèrent dans l’arche
furent
249
384
385
250
251
enfermés pendant sept jours avant que la pluie ne
commença ? C’eut été peu sage et cruel de la part de
DIEU et aussi accablant pour Noé et éprouvant pour tous
les habitants de l’arche en prolongeant leur captivité, s’il
n’y avait aucune leçon pour les générations futures.
Pourquoi inonder la terre pendant 40 jours tandis qu’il
pourrait le faire en beaucoup moins de temps ? Pourquoi
prolonger la captivité de ces créatures dans l’arche en
retenant la liberté des eaux dans leur régression et en
gardant leur niveau élevé de 15 coudées pendant plus de
110 jours ? Ou pourquoi pas plus ou moins ? Pourquoi a-
t-il fait que les eaux montèrent pendant 40 jours et prirent
164 jours (4 fois plus longtemps) pour descendre ? N’est-
ce pas contraire à la nature ? {SR2: 248.6}
La terre était sous les eaux pendant 10 mois et comme les
torrents rugissants du dessous l’ont violemment retournée
sur une grande partie, elle devint une masse visqueuse
comme de la vase. Mais après que les eaux diminuèrent
dans les basses plaines et dans les entrailles de la terre,
il fit que la terre sécha en 56 jours. Tout ce que DIEU
réalisa en relation avec le déluge était contre nature et
opposé au jugement humain ou à la raison humaine.
Donc, sans aucun doute, cela fut cité en exemple pour
ceux sur qui la fin du monde allait fondre. {SR2: 251.1}
Ce qui suit prouvera non seulement que ce qui a été dit
est correct mais montrera aussi que la fermeture de la
porte de l’arche 7 jours avant le début de la destruction
par le déluge est un type représentant le temps depuis la
386
fin du temps de grâce jusqu’au commencement des
plaies. De plus, cela prouvera que la pluie pendant 40
jours et 40 nuits est un type de la destruction des
méchants par les plaies. Les 110 jours (après que la pluie
s’arrêta et avant que les eaux s’abaissèrent) est un temps
type des méchants, à la fois durant le millenium et les 100
ans plus tard. Aussi le nettoyage de la terre par les eaux
est un type de la destruction des méchants par le feu (la
seconde mort) après le millenium, et les 56 jours pendant
lesquels la terre sécha est un type du refroidissement de
la terre après sa purification du péché et des
pécheurs. {SR2: 251.2}
Comme mentionnés ci-dessus les types sont les
symboles de six évènements périodiques différents
traitant de jours, de mois, et d’années ; dépendant de
l’incident, (du déluge) leur vraie signification ne peut être
déchiffrée en comparaison, ni ne prouverait une
quelconque méthode dans ce cas présent, ni encore
montrer l’Omnipotence en inventant le type. Donc, leur
vraie compréhension doit être trouvée en multipliant des
nombres bibliques de signification spéciale pour
correspondre à l’incident et amener au discernement,
prouver une harmonie parfaite et correcte de chaque
angle; ainsi une chose est prouvée par une autre. {SR2:
251.3}
251
Par conséquent, nous considérerons les sept jours
(depuis le temps où Noé est entré dans l’arche, jusqu’au
début du déluge), lesquels mentionnés être un type du
temps entre la fin du temps de grâce et le commencement
des plaies. La méthode qui doit être utilisée pour révéler
387
le laps de temps dans la période dite, est aussi celle qui
indique le temps de grâce pour l’humanité et
l’accomplissement de la fin de la proclamation de
l’évangile. Le seul nombre biblique approprié pour décrire
un tel incident aussi bien que pour révéler le nombre de
jours d’un évènement à un autre serait le chiffre 7. Donc,
nous devons multiplier le type avec le nombre biblique de
la perfection. Ainsi cela donne 7 x 7 = 49 jours de la fin du
temps de grâce au commencement des plaies. Par
conséquent la chute des plaies devrait être un signal pour
les méchants qui sont perdus ! Oh, combien fut grand leur
désappointement qui, comme les antédiluviens,
espéraient être sauvés mais se retrouvèrent
perdus. {SR2: 252.1}
Un même calcul fut employé afin de définir l’année
du jubilé. L’Eternel dit : « Et tu compteras sept sabbats
d’années, sept fois sept ans ; et les jours de ces sept
sabbats d’années te feront quarante-neuf ans. » (Lé. 25
: 8) La 50ème année, tandis que le pays se reposait, étant
aussi un type du millenium (montrant que le pays devait
garder un sabbat de repos) c’est ce même calcul qui est
utilisé. Par conséquent, au commencement des mille ans
c’est le commencement du jubilé dans son antitype. Et
comme le pays était rendu aux propriétaires légitimes
dans le type dans l’année du jubilé, il en sera de même
dans l’antitype-au retour des saints. (Es. 60 : 20) {SR2:
252.2}
Le prochain chiffre et évènement doit nous montrer que
les 40 jours et 40 nuits type, tandis qu’il pleuvait, doit être
comparé avec l’antitype (la destruction des méchants
dans le temps des plaies et jusqu’à la seconde venue de
Christ. La destruction des méchants étant mondiale nous
388
devons multiplier le type avec un nombre signifiant
l’universalité afin de prouver que la destruction inclut les 4
points cardinaux. Il a été prouvé précédemment que 10
étant le seul chiffre approprié, par conséquent 40 x 10 =
400, cela amène un total de 449 jours, ou un an et trois
mois (15 mois) depuis la fin du temps de grâce jusqu’à la
venue du Christ afin de prendre ses saints. Ce fait sera
prouvé sous un autre angle en relation avec une autre
étude. {SR2: 252.3}
Puisque les deux sections du déluge (7×7= 49 et 10 x 40
= 400 jours) nous amènent jusqu’à la fin du monde, alors
la troisième section (les 110 jours tandis que les eaux
étaient maintenues à un niveau de quinze
252
coudées de haut ou du temps où la pluie cessa, jusqu’au
moment où les eaux descendirent) doit être appliquée au
millenium. Ceci étant universel, nous sommes obligés à
nouveau de multiplier le nombre 10 avec le type donc 110
x 10 = 1100. Le millénium étant de 1000 années et 100
ans au-delà (après la résurrection des méchants jusqu’à
leur destruction finale, voir La Verge du Berger Vol. 1, p.
164 –pagination anglaise) cela donne un total de 1 100
années. Ceci prouve que les 1 100 jours viennent par une
multiplication prophétique (1 jour pour 1 an.) Ainsi, les
jours type restant du déluge, tandis que les eaux étaient
en train de descendre et que la terre était nettoyée par les
flots, doit s’appliquer à la destruction finale des méchants
et de la purification de la terre par le feu. {SR2: 252.4}
Par conséquent, le nombre de jours type sont littéralement
applicables comme l’était le déluge, et comme suit :
389
depuis le jour où les eaux diminuèrent, jusqu’à ce que les
sommets des montagnes apparurent il y avait soixante-
quatorze jours, et quatre-vingt-dix en plus jusqu’à ce
qu’elles disparurent, faisant un total de 164 ; temps
pendant lequel les méchants et leurs œuvres seront
brûlés jusqu’à la racine. « Car voici, le jour vient, brûlant
comme un four ; et tous les orgueilleux, et tous ceux qui
pratiquent la méchanceté seront du chaume, et le jour qui
vient les brûlera, dit L’ÉTERNEL des armées, de manière
à ne leur laisser ni racine, ni branche. »(Mal. 4 : 1) {SR2:
253.1}
Les cinquante-six jours restants (tandis que la terre
sèche) s’appliquent au temps où la terre refroidit ; et
comme Noé sortit de l’arche, de même les saints sortent
et marchent hors de la sainte cité et possèdent la terre
pour toujours et à jamais – « Et le royaume, et la
domination, et la grandeur des royaumes sous tous les
cieux, seront donnés au peuple des saints des [lieux] très-
hauts. » (Da. 7 : 27-28) {SR2: 253.2}
Il est sûr que rien ne pourrait s’emboîter aussi
parfaitement par accident. Mais penser qu’une telle
merveilleuse prédiction, imaginée de cette façon, devrait
révéler par une image vivante, le futur, pour des milliers
d’années. N’est-ce pas par de telles évidences comme
celles-ci qu’un témoignage de l’amour divin se soit
manifesté envers ces êtres déchus ! Une gratitude remplit
nos cœurs, les mots nous manquent. Nous ne pouvons
seulement que nous exclamer avec le psalmiste : « Ta
parole est une lampe à mon pied et une lumière à mon
sentier. J’ai juré et je le tiendrai, de garder les
ordonnances de ta justice. »…. (Ps119 :105, 106) {SR2:
253.3}
390
Ce n’est pas seulement merveilleux d’inventer une lampe
projetant une lumière d’une telle étonnante puissance,
mais c’est aussi surprenant de voir comment notre DIEU
peut cacher ces merveilles aux sages et aux intelligents.
En Son temps, Il les établira sur les hautes montagnes sur
lesquelles Il est capable d’éclairer le sentier de ceux qui
recherchent la vérité et par son éclatante puissance,
rendre aveugles les méchants. « Et le peuple qui n’a pas
d’intelligence court à sa perte. » (Os 4 :14) « La lumière
est semée pour le juste, et la joie pour ceux qui sont droits
de cœur. » (Ps. 97 : 11) {SR2: 253.4}
253
Notre DIEU aurait pu nous parler directement par les
prophètes comme par le passé mais cela eut été
impossible de transmettre autant de lumière à une
génération. Nous n’aurions pas non plus compris aussi
clairement leur signification que nous le pouvons par ces
exemples ou ces symboles. Aussi, sachant que tout cela
soulèverait une grande tromperie, l’incrédulité et les
doutes de la part d’hommes à l’esprit large, ainsi en
troublant l’ennemi de l’humanité afin de laisser les
hypocrites et les incrédules sans excuse, Il a placé ces
merveilles dans la Bible afin de montrer l’erreur et de
révéler la vérité. {SR2: 254.1}
Comme toute vie hors de l’arche périt au moment du
déluge, de même dans le sombre millenium toutes les
créatures vivantes retourneront à la poussière sauf Satan
et ses anges. Bien que les hommes enseignent un
millenium de paix leurs doctrines échoueront et ils se
coucheront dans la douleur, à moins qu’ils ne se
repentent. {SR2: 254.2}
391
Coïncidences entre le déluge, la pâque et la
crucifixion
Notre DIEU ordonna à Noé et sa famille, et à tous les
animaux d’entrer dans l’arche le jour de la préparation
vendredi. Le même jour Noé entra comme DIEU lui avait
ordonné ; et le SEIGNEUR referma la porte comme le
sabbat approchait, c’était le 10ème jour du 2ème mois
(Ge. 7 : 13, 16). Sept jours plus tard, ou au début du
sabbat suivant, le 17ème jour du mois, toutes les
fontaines du firmament furent brisées, et les écluses des
cieux furent ouvertes et il plut sur la terre 40 jours. La pluie
cessa le 27ème jour du 3ème mois, et le quatrième jour
de la semaine –l’aube du mercredi. Il y a une remarquable
coïncidence entre le déluge et la semaine de la Pâque,
également reliée à la crucifixion, la résurrection, et
l’ascension du Christ. Ainsi, la divine providence requiert
notre plus grande attention. Il fut ordonné aux Israélites de
mettre à part l’agneau de la Pâque du reste du troupeau
le 10ème jour du 1er mois, et il devait être tué le 14ème
jour du même mois (Ex. 12 : 3,6). {SR2: 254.3}
De même que Christ a été crucifié, enseveli, puis est
ressuscité pendant la semaine de la pâque, le cycle
hebdomadaire et le calendrier mensuel coïncident de telle
sorte que : le 10ème, jour où l’agneau devait être mis à
part du reste du troupeau, tombe le sabbat, le 7ème jour
de cette année-là, ce qui coïncide avec le jour de la
semaine et du mois où Noé passa son premier jour dans
l’arche. A la fin du 14ème jour du mois après que Christ
pratiqua la pâque, Il fut amené devant les prêtres, mourut
le Vendredi, le 16ème jour du mois, fut enseveli au début
254
392
du dix-septième (Sabbat), ce qui coïncide avec le début
du déluge, et fut ressuscité le dix-huitième jour –
Dimanche. Etant donné qu’Il fut enlevé aux cieux quarante
jours après, cela tombe un Jeudi, le vingt-septième jour
du 2ème mois : même jour de la semaine, auquel
succèdent les quarante jours de pluie. Notre précédente
explication a montré que le jour succédant aux 40 jours de
pluie, est un type, de la fin du monde, suivi de
l’enlèvement des saints aux cieux. {SR2: 254.4}
Ne présumons pas que DIEU ait provoqué ces
coïncidences sans but précis. Comme l’arrêt de la pluie
est un type de la fin du monde, alors l’ascension de Christ
ainsi que ceux qui ressuscitèrent avec lui, est un type de
l’ascension des saints allant à la venue du SEIGNEUR.
Cela révèle aussi que sa venue serait un mercredi, et le
char de gloire partirait pour le 7ème ciel, un jeudi. Encore
une fois il nous est dit qu’il faudrait 7 jours aux saints pour
arriver au trône de DIEU, et que nous nous reposerions
un sabbat sur une planète au cours du voyage. De là, il
est évident que Christ viendra en milieu de semaine. Donc
encore une fois, nous observons qu’une chose en prouve
une autre. De tels calculs précis d’évènements devant se
produire bientôt, rendent évident le fait que la fin de toutes
choses est proche, autrement l’information n’aurait pas
été donnée. {SR2: 255.1}
Cette lumière transmise merveilleusement par des
évènements types, est une manifestation claire, qu’il y a
un type pour chaque évènement d’intérêt vital pour l’église
de DIEU, lesquels sont les seules vraies preuves et
explications claires de la divine providence. Etant donné
qu’il n’y a pas de type pour ce qui est faux, faire état de
théories sans représentation typique et revendiquer
393
qu’elles sont des vérités bibliques, sont, pour ceux qui y
croient, autant d’aveugles guidant d’autres aveugles. Les
types sont étudiés pour exposer l’erreur et révéler la
vérité. Les personnes sincères éviteront les pièges du
diable en acceptant ces faits, et en marchant dans la
lumière. {SR2: 255.2}
L’agneau de la pâque mis à part du reste du troupeau le
10ème jour, coïncide avec la séparation des justes d’avec
les méchants dans le monde antédiluvien. Le jour de
l’ensevelissement de Christ coïncide avec le jour où
débute le déluge, coïncide également avec le début des
plaies ; et son ascension coïncide avec le jour succédant
l’arrêt de la pluie, et également avec la fin du monde et la
transfiguration des Saints. Ces coïncidences concordent
parfaitement avec le jour de la semaine et du mois, mais
celui-là a lieu plus tôt dans la saison par rapport à l’autre ;
la Pâque ayant lieu le premier mois, et le déluge
le deuxième. Il a été expliqué que la pâque est un type de
la fin du temps de grâce pour
255
l’église, (voir page 216-218), et que la fermeture de la
porte de l’arche est un type de la fin du temps de grâce
pour le monde. Ainsi, il y a 30 jours typiques entre la fin
d’un temps de grâce à un autre. Si la lumière nous est
donnée sur la manière de décoder ces 30 jours typiques,
il semblerait que le nombre exact d’années en partant de
l’accomplissement d’Ezéchiel neuf (la pâque), jusqu’à la
fin du temps de grâce, serait révélé. Il est possible que cet
élément ne soit pas connu avant que l’œuvre de l’évangile
ne soit achevée. Pour un bref résumé sur le déluge type
394
et antitype, nous attirons l’attention du lecteur sur l’image
à la page 250 {SR2: 255.3}
La signification du premier et du second mois
La fin de l’œuvre de l’église est signifiée par le « premier »
mois, et la moisson du monde par le « deuxième » mois.
Comme une vérité en révèle une autre, notre attention se
portera sur Joël 2 : 23, 28, 29 : « Heureux, vous enfants
de Sion, et réjouissez-vous en L’ÉTERNEL votre DIEU :
car Il ne vous a donné la pluie que modérément, et Il fera
tomber sur vous la pluie, la pluie de la première, et la
dernière pluie dans le premier mois. Et après cela, je
répandrai mon esprit sur toute chair ; et vos fils et vos filles
prophétiseront, vos pères auront des songes, vos jeunes
hommes auront des visions : ainsi que vos serviteurs et
vos servantes, en ces jours-là, je répandrai mon esprit. »
Non pas que la « pluie » vienne en premier
et ensuite l’esprit répandu ; de sorte que, la pluie est une
chose et l’esprit répandu. {SR2: 256.1}
La « pluie » représente une grande lumière sur la Parole
de DIEU devant récolter la moisson et éclairer le monde
de sa gloire l’ange de Révélation 18 : 1. L’esprit répandu
est la puissance descendue du ciel sur les serviteurs de
DIEU pour poursuivre l’œuvre représentée par la pluie de
la première et de la dernière saison. « Et sur toute chair »
est l’esprit qui convainc le cœur pur dans la vérité et le
conduit dans l’église, duquel la Pentecôte était un type. «
Et les champs seront pleins de blé, et les cuves
regorgeront de vin et d’huile » représente une grande
moisson d’âmes qui seront gagnées résultant de la « pluie
et de l’esprit » (Joël 2 :24). {SR2: 256.2}
395
La « pluie » tombe dans le « premier mois », mois dans
lequel la fin de l’œuvre de l’église est représentée le
scellement des 144 000. Ainsi, dans cette période (avant
Ezéchiel 9) une grande lumière doit être donnée. Il est
remarquable de noter le parfait ordre grammatical des
mots au moment de leur application, séparant clairement
la Parole de vérité bien qu’ayant été écrite précisément
aux temps où ces paroles prophétiques ont été révélées.
257
Cette citation : « Parce qu’Il ne vous a donné que
modérément la première pluie » est la lumière de vérité
qui est caractérisée par la première pluie qui a dû tombée
avant la pluie de la dernière saison. Ainsi, la première
pluie n’est rien d’autre que les écrits de l’« Esprit de
Prophétie ». De plus amples preuves seront apportées
dans un autre chapitre. {SR2: 256.3}
Mais notez que la chute de la première pluie est reprise
avec celle de la dernière pluie : « Et il fera tomber sur vous
la pluie, la pluie de la première, et la dernière pluie dans
le premier mois ». Ainsi, la première pluie (Esprit de
Prophétie) tombe la deuxième fois –avec plus de
révélations au moment de la « dernière pluie » — la
première fois indépendamment de la dernière pluie, et la
seconde fois associée avec la dernière dans le « premier
mois » (précédant Ezéchiel 9). Ce qui signifie que la vérité
se trouvant dans les écrits de « l’Esprit de Prophétie » n’a
pas été entièrement comprise jusqu’au moment de la
dernière pluie. De ce fait la première pluie revient avec la
pluie de la dernière saison, et c’est ce qui introduit le sujet
du « Grand Cri ». {SR2: 257.1}
396
Caïn et Abel
Un autre fait remarquable comme il apparaît sur l’image
est le crime commis par Caïn en tuant son frère Abel. Ceci
étant les deux premiers frères et la première querelle sur
la religion, ainsi que le premier meurtre dans la famille
humaine, doivent tendre certainement vers une leçon de
grande importance. {SR2: 257.2}
Selon la loi de la Bible, la prêtrise devait être établie par le
premier-né de chaque famille. Donc par les droits de la
Loi, Caïn était le prêtre. Le SEIGNEUR Lui-même a statué
ce fait lorsqu’il parla à Caïn en disant : « et ses désirs se
portent vers toi [voir le sujet en marge], mais
toi, domine sur lui » Ge. 4 : 7. Par conséquent ces deux
hommes représentent deux classes de personnes.
Puisque ce fait ne peut être nié, Caïn doit représenter une
classe de dirigeants (prêtres) et Abel, les membres de la
vraie église. Ce fut Caïn qui se rebella contre DIEU en
présentant au faux sacrifice et parce qu’Abel a obéi et a
adoré de la manière prescrite par le Créateur, il a encouru
le déplaisir de son frère ainé. {SR2: 257.3}
Si l’application que Caïn et Abel représentent deux
classes de personnes est correcte, alors ces deux classes
doivent se prouver par les faits historiques. Nous avons
énoncé que Caïn qui a représenté les dirigeants a
persécuté celui qui représente les vrais membres. Donc
chaque section de l’église de DIEU a apostasié au travers
des dirigeants non consacrés et chaque message qui a
appelé à la réforme était de même aussi par eux jeté hors
de l’église. Dans leur aveuglement, ils étaient déterminés
à garder le peuple ignorant de la vérité,
397
257
et donc ils ont persécuté les messagers et ceux qui ont
embrassé le message et obéi à la vérité. Par conséquent,
il fut nécessaire d’appeler un mouvement succédant à un
autre. Combien est affreuse la pensée de ceux qui portent
cette grande responsabilité ! Et combien est dangereuse
la classe qui autorise aux autres à penser et à agir pour
eux ! La classe qui accepte les décisions des autres, si
pour ou contre la vérité, sont trompés et volés de leur vie
éternelle, car ils ne peuvent avoir leur propre expérience,
ni une vraie conversion, ni un changement de cœur. Mes
frères, ces mots ne sont pas contre vous, car c’est DIEU
qui parle à travers Sa parole de vérité pour vous sauver
du puits de l’abîme. Le laisserez-vous œuvrer pour vous
et pour Son peuple ? Ne serez-vous pas Sa brebis ? {SR2:
257.4}
258
398
Le premier et le second temple—type et antitype
Quand l’apôtre Paul compare l’église au temple de
Salomon, il place Christ en tant que « pierre angulaire. En
lui tout l’édifice, est bien coordonné », dit-il « pour être une
habitation de DIEU en esprit. » (Ép. 2 : 20-22.) David,
aspirant prophétiquement à la construction du premier
temple par son fils, de même que son application par
rapport à l’église de Christ, déclare : « La pierre qu’ont
rejetée ceux qui bâtissaient Est devenue la principale de
l’angle. C’est de L’ÉTERNEL que cela est venu : C’est un
prodige à nos yeux. » (Ps. 118 : 22, 23.) {SR2: 259.1}
Concernant l’ancien temple, les Écritures déclarent : «
Lorsqu’on bâtit la maison, on se servit de pierres toutes
taillées, et ni marteau, ni hache, ni aucun instrument de
fer, ne furent entendus dans la maison pendant qu’on la
construisait. » (1 Rois 6 : 7.) On refusa d’utiliser une pierre
spéciale destinée à s’insérer dans l’angle principal du
temple ; et bien que les constructeurs refusassent la «
pierre principale de l’angle » de la maison, le Psalmiste
déclare : « C’est de L’ÉTERNEL que cela est venu : C’est
un prodige à nos yeux. » Mais le rejet de la « pierre » fut
signifié par L’ÉTERNEL comme étant le type, la
prédiction, du rejet de Christ par la nation Juive. (Voir
Actes 4 : 10, 11.) Car JÉSUS déclare : « La pierre qu’ont
rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale
[pierre] de l’angle. » (Mt. 21 : 42.) Par conséquent, si elle
est devenue la principale de l’angle, à l’évidence le
premier temple était une représentation de la maison
spirituelle et un type de l’église Chrétienne. Christ Lui-
même a été représenté par la pierre principale de l’angle
« qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient », étant donné qu’Il
399
est à la fois le chef et le fondateur de l’église
Chrétienne. {SR2: 259.2}
Le second temple
Alors que s’érigeait le second temple, Aggée et Zacharie
prophétisèrent et fortifièrent les mains du peuple par la
Parole de DIEU. Les écrits des deux prophètes
renferment la preuve que leurs prophéties doivent se
réaliser en tout point dans les derniers jours de l’histoire
de ce monde. Du fait qu’ils aient entremêlés
259
ces prédictions avec la construction du second temple, il
apparaît que le modèle littéral de l’édifice a une portée
spirituelle pour l’église à l’œuvre finale de l’évangile.
Zacharie, se projetant dans l’époque de ce temple spirituel
(la dernière phase de l’église) et de sa construction,
déclare : « Voici, un homme, dont le nom est germe,
germera dans son lieu, et bâtira le temple de L’ÉTERNEL.
Il portera les insignes de la majesté ; il s’assiéra et
dominera sur son trône, il sera sacrificateur sur son trône,
et une parfaite union régnera entre l’un et l’autre. Ceux qui
sont éloignés viendront et travailleront au temple de
L’ÉTERNEL ; et vous saurez que L’ÉTERNEL des armées
m’a envoyé vers vous. » (Za. 6 : 12, 13, 15.) {SR2: 259.3}
« Il portera les insignes de la majesté. » À Christ soit la
gloire de la rédemption de la race déchue. « À celui qui
nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son
sang,… à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles
des siècles ! » (Ap. 1 : 5, 6.) Il « s’assiéra et dominera sur
son trône, il sera sacrificateur sur son trône. » (Za. 6 : 13.)
« JÉSUS-CHRIST, le témoin fidèle, le premier-né des
400
morts, et le prince des rois de la terre ! » (Ap. 1 : 5.) « Il
sera sacrificateur sur son trône. » À l’évidence, le temps
prédit ici est un temps qui se trouve après la crucifixion et
avant la fin de la grâce ; car Il est « sacrificateur. » Christ,
« le germe », « germera dans son lieu » ; c’est-à-dire qu’Il
devrait émerger de la nation Juive, « et Il bâtirait le temple
de L’ÉTERNEL. » Par conséquent, le temple « qu’Il bâtira
» ne pouvait être le temple littéral de l’ancienne Jérusalem
car c’était un temple qu’Il devrait bâtir après Sa naissance.
« Ceux qui sont éloignés viendront et travailleront au
temple de L’ÉTERNEL. » Comme cela n’est pas arrivé
avec le temple littéral, ces paroles doivent donc
s’appliquer au temple antitypique. Le prophète parle de
cette époque en disant : « Beaucoup de
nations s’attacheront à L’ÉTERNEL en ce jour-là, Et
deviendront mon peuple. » (Za. 2 : 11.) « En ce jour-là »,
c’est-à-dire au moment du « Grand Cri », une grande foule
se convertira à l’église. Dans Zacharie 13 : 8, il est dit que
le tiers des habitants « viendront », et ce sont eux qui «
bâtiront le temple de L’ÉTERNEL », dont le temple littéral
était le type. {SR2: 260.1}
Zacharie vit ensuite les puissances qui avaient « dispersé
Juda, Israël et Jérusalem » (le type et également
l’antitype), symbolisées par « quatre cornes. » Tout de
suite après, il vit ces mêmes cornes sous la forme de
quatre charpentiers (lire Za. 1 : 18-21), représentant les
coalitions dont se servit L’ÉTERNEL pour restaurer Son
peuple et la demeure de Son culte, à la fois dans le type
et dans l’antitype ; c’est-à-dire que les Gentils qui
dispersèrent l’église viendront aussi la bâtir.
260
401
La distinction spirituelle et littérale de chacun des
temples
Dans les deux temples, les services religieux étaient
exécutés de la même manière. Mais si l’on considère la
splendeur qui se dégageait à l’intérieur et à l’extérieur de
la structure, le temple de Salomon était de loin le plus
beau. Or, par la bouche du prophète Aggée, L’ÉTERNEL
demanda à ceux qui bâtissaient la maison de DIEU : «
Quel est parmi vous le survivant Qui ait vu cette maison
dans sa gloire première ? Et comment la voyez-vous
maintenant ? Telle qu’elle est, ne paraît-elle pas comme
rien à vos yeux ? La gloire de cette dernière maison sera
plus grande Que celle de la première, Dit L’ÉTERNEL des
armées ; Et c’est dans ce lieu que je donnerai la paix, Dit
L’ÉTERNEL des armées. » (Aggée 2 : 3, 9.) {SR2: 260.2}
La grandeur littérale du second temple comparée au
premier était « comme rien », mais la Parole dit : « La
gloire de cette dernière maison sera plus grande Que celle
de la première. » D’un point de vue littéral c’est inexact.
Par conséquent, lorsque l’on compare ces deux temples,
la gloire qui s’en dégage ne s’exprime pas sur le plan
littéral, visible, mais plutôt sur le plan spirituel. Les deux
temples ne peuvent donc être les types de la même
période de l’ère Chrétienne, car elles sont foncièrement
différentes. Ceci étant vrai, les types montrent que, dans
ce cas, l’église Chrétienne est séparée en deux phases.
Ainsi donc, dans le type, le second temple signifie que la
dernière phase de l’église doit être bien plus grande que
la première qui, elle, est nulle. {SR2: 261.1}
Ces deux phases de l’histoire de l’église furent aussi
mentionnées en vision à Patmos. La vraie Église
402
Spirituelle de DIEU qui exista à travers les siècles, apparut
à Jean sous la représentation d’une femme. Il fut donnée
à celle-ci deux ailes du grand aigle afin qu’elle s’envolât
au désert pendant 1260 jours (années). Le désert
représente la période d’âge sombre, pendant laquelle
l’église disparue (de 538 ap J.-C. à 1798 ap J.-C.) Ainsi,
cette période prophétique de 1260 ans, divisa la vraie
église en deux phases ; de la crucifixion à 538 ap J.-C. et
de 1798 ap J.-C. jusqu’à la fin des temps. Le premier
temple est donc le type de la première phase qu’on a
appelé l’église apostolique ; et le second temple est le
type de la dernière phase. Cela ne signifie pas que DIEU
n’a pas eu de vrai peuple entre 538 et 1798 ap J.-C. car
la Parole déclare, « Elle est nourrie un temps, des temps,
et la moitié d’un temps. » (Ap. 12 : 14.) La leçon qui se
dégage ici est que l’église dans sa première phase au
cours des premiers siècles fut dotée de la vérité du
Sabbat—« perpétuel »–et de la vérité du sanctuaire ; mais
avant 538 ap J.-C., l’église fut « foulée. » (Da. 8 : 12, 13.)
L’église dans sa seconde phase après l’accomplissement
des 1260 ans indique qu’elle devrait être encore dotée de
la vérité qui fut « jetée par
261
terre ». La réforme qui eut lieu entre ces deux phases (de
538 ap J.-C. à 1798 ap J.-C.) de l’église, la « femme »,
devait préparer son retour ou préparer le rétablissement
de la vérité. Les deux temples, dont chacune de ces
phases est un type, constituent une adoration à laquelle
sont ajoutées les vérités du Sabbat et du
sanctuaire. {SR2: 261.2}
403
Le premier temple surpasse le Second littéralement
mais pas spirituellement
Une gloire émanait des deux temples ; et la grandeur de
l’un n’était « rien » comparée à celle de l’autre.
Visuellement, le premier surpassait le second, et
spirituellement, le second surpassait le premier ; mais la
gloire des deux était insurpassable. Étant donné que l’un
représentait l’église Chrétienne primitive et l’autre la
dernière phase de cette même église, à l’évidence, l’église
dans ses deux phases fut dotée d’une grande gloire ; mais
la gloire de l’église primitive était littérale tandis que celle
de l’église dans sa dernière phase était spirituelle si l’on
en croit les types. {SR2: 262.1}
D’un point de vue littéral, l’église Chrétienne primitive était
plus grande car Christ, la « pierre principale de l’angle »,
existait à cette époque sous Sa forme humaine. La
majesté littérale du temple de Salomon symbolisait
parfaitement cela ! Mais le type révèle que la gloire de
l’église primitive n’était rien comparée à celle de l’église
dans sa dernière phase. Par conséquent, la présence
visible de Christ (dans Sa forme humaine) dans l’église
primitive ne serait rien comparée à Sa présence invisible
dans l’œuvre finale de l’évangile ! {SR2: 262.2}
Songeons aux merveilleux miracles—la conjuration des
démons, la guérison des malades, et la résurrection des
morts ! Nous sommes dans l’émerveillement quand nous
pensons à Sa résurrection, son ascension et le glorieux
événement du jour de la Pentecôte ! Mais toutes ces
merveilles ne seront rien comparées aux manifestations
divines, d’une splendeur bien plus grande, qui auront lieu
pendant la moisson ! {SR2: 262.3}
404
N’allons pas imaginer qu’à l’apparition de Christ sur les
nuées, les infirmités des saints disparaîtront. Cela doit se
faire avant, après quoi les saints jouiront de l’immortalité.
« Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais
», dit JÉSUS, « et il en fera de plus grandes. » (Jean 14 :
12.) L’accomplissement absolu de ces paroles est encore
à venir et doit se faire avant Son second avènement. «
Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité,
et que ce corps mortel revête l’immortalité. Lorsque ce
corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce
corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira
la parole qui est écrite : La mort a été engloutie dans la
victoire. » (1 Co. 15 : 53, 54.) {SR2: 262.4}
262
Au moment du « Grand Cri », s’opéreront donc des
miracles—les malades seront guéris, les yeux des
aveugles seront ouverts, le sourd entendra, la langue du
muet sera déliée et le boiteux sautera de joie ! Quelle
scène glorieuse ! Ceux qui n’ont jamais vu la lumière,
contempleront la gloire de DIEU ! Ceux qui n’ont jamais
entendu, entendront les mélodies glorieuses des harpes
angéliques, accompagnées des voix des saints ! Quelle
émotion ! Quelle félicité ! « Il essuiera toute larme de leurs
yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni
cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. »
(Ap. 21 : 4.) {SR2: 263.1}
« Voici, je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas
tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un
clin d’œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera,
et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous
serons changés. Car il faut que ce corps corruptible revête
405
l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête
l’immortalité. Alors s’accomplira la parole qui est écrite :
La mort a été engloutie dans la victoire. » (1 Co. 15 : 51-
54.) {SR2: 263.2}
Lorsque les saints verront les morts de tous les siècles se
lever de leurs lits de poussière, leur joie sera
indescriptible. Ils verront les amis et les familles se
retrouver et parcourir l’espace, revêtus de glorieux corps
incorruptibles, faisant escale sur les planètes vierges de
tout péché pour arriver jusqu’au Paradis des paradis !
Quel cortège glorieux d’êtres immortels—les saints et les
anges avec le Roi des rois, le SEIGNEUR des seigneurs,
« le Père éternel et le Prince de Paix » au milieu d’eux !
Tous s’élevant rapidement de la terre maudite du péché
pour rejoindre le Cœur des cœurs en seulement « sept »
jours, alors qu’il faudrait des millions d’années « lumières
» pour faire ce voyage d’une distance incalculable !
Pouvez-vous imaginer un objet se déplaçant à une vitesse
si extrême ! DIEU nous préserve de nous priver nous-
même d’une telle gloire. Une heure passée au ciel, sans
péché, sans douleur ni pleur, sans peur ni mort, vaut
largement mieux que milles ans sous les tentes de la
méchanceté. {SR2: 263.3}
Mes frères, obéir à la Parole de DIEU et respecter les
principes mis en place pour votre bien, n’est pas trop vous
demander. Laisserez-vous le moi et le péché vous
dérober votre couronne de vie ? Votre sagesse humaine
et votre connaissance de ce monde s’avèreront être aussi
noires que les ténèbres elles-mêmes si vous laissez
l’habile adversaire vous défaire de la félicité céleste qui
devrait être la vôtre pour les âges d’éternité. {SR2: 263.4}
406
Bien que l’église Chrétienne primitive subît une terrible
persécution, elle prospéra admirablement. Les trois milles
qui furent converti lors de la Pentecôte et qui « devaient
être sauvés » (Darby), étaient merveilleux à contempler.
Mais l’évolution rapide de l’église dans sa première phase
n’est rien comparée à ce que sera l’évolution de l’église
dans sa seconde et dernière phase,
263
si l’on en croit le type. Par conséquent, la Parole de DIEU
prouve aussi la même chose à travers le prophète
Zacharie. Or, du fait que la prédiction soit mise en rapport
avec la construction du second temple, ou avec le type de
la seconde phase de l’église qui est aujourd’hui l’objet de
notre discussion, l’application du passage suivant doit être
correcte : {SR2: 263.5}
« Pousse des cris d’allégresse et réjouis-toi, Fille de Sion
! Car voici, je viens, et j’habiterai au milieu de toi, Dit
L’ÉTERNEL. Beaucoup de nations
s’attacheront à L’ÉTERNEL en ce jour-là, Et deviendront
mon peuple; J’habiterai au milieu de toi. » (Za. 2 : 10,
11.) « Et beaucoup de peuples et de nombreuses
nations viendront chercher L’ÉTERNEL des armées
à Jérusalem [l’église, sans localisation précise]
et implorer L’ÉTERNEL. » (Za. 8 : 22.) « Tes portes
seront toujours ouvertes, Elles ne seront fermées ni jour
ni nuit, Afin de laisser entrer chez toi les trésors [les
richesses] des nations, Et leurs rois avec leur suite. » (És.
60 : 11.) « Dans tout le pays, dit L’ÉTERNEL, Les deux
tiers seront exterminés, périront, Et l’autre
tiers restera. Je mettrai ce tiers dans le feu, Et je
le purifierai comme on purifie l’argent, Je l’éprouverai
407
comme on éprouve l’or. Il invoquera mon nom, et
je l’exaucerai ; Je dirai : C’est mon peuple ! Et il dira :
L’ÉTERNEL est mon DIEU ! » (Za. 13 : 8, 9.) {SR2:
264.1}
Qu’est-ce que trois milles convertis en un jour sachant
qu’un tiers du peuple de la génération actuelle sera sauvé
! Ils seront rassemblés dans les dernières heures du
temps de grâce ! Nous pouvons donc vraiment dire que la
gloire du premier temple, ou de l’église dans sa première
phase, n’était rien comparée à la gloire du second.
L’église dans sa dernière phase au moment du « grand
cri » entre en effet en scène au moment de la moisson,
à la fin du monde. {SR2: 264.2}
L’église Chrétienne primitive était une église juste
convertie ; néanmoins, l’ivraie et le blé devaient croître
ensemble « jusqu’à la moisson. » (Mt. 13 : 30.) Les mots,
« jusqu’à la moisson », sont on ne peut plus clairs ; ainsi,
la séparation a lieu au commencement de la moisson.
L’église au moment du « grand cri » doit donc être pure
et sainte, sans tâche ni ride ni rien de semblable : une
église sans mensonge. Si cela est exact, nous devons
retrouver cela dans la Parole Prophétique de DIEU. {SR2:
264.3}
Mes frères, je vous supplie d’écouter la voix du Bon
Berger : « Réveille-toi ! réveille-toi ! revêts ta parure, Sion
! Revêts tes habits de fête, Jérusalem, ville sainte ! Car [à
partir de maintenant] il n’entrera plus chez toi
ni incirconcis ni impur. Secoue ta poussière, lève-toi,
Mets-toi sur ton séant, Jérusalem ! Détache les liens
264
408
de ton cou, Captive, fille de Sion ! » (És. 52 : 1, 2.)
Comment douter ou parvenir à une mauvaise
interprétation devant la clarté de ces versets ?—L’église
de DIEU doit, à coup sûr, être bien endormie dans la
poussière ! Ton DIEU t’appelle, Sion. L’église de DIEU, «
unique objet sur la terre auquel Il accorde Sa suprême
attention » est en captivité ; elle est liée par le « cou » aux
« hommes qui usent de paroles douces et flatteuses. »
Écoute les Paroles de ton DIEU, Sion ; lève-toi et assieds-
toi sur ton trône car tu jugeras les nations. Pourquoi
prends-tu la chair pour ton appui ? Ton DIEU n’est pas
capable de te sauver ? « La parole de DIEU n’est-elle pas
vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée
quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à
partager âme et esprit ; elle juge les sentiments et les
pensées du cœur ? » « Pour l’amour de Sion je ne me
tairai point, Pour l’amour de Jérusalem je ne prendrai point
de repos, Jusqu’à ce que son salut paraisse, comme
l’aurore, Et
sa délivrance, comme un flambeau qui s’allume. » Mes
frères, « Franchissez, franchissez les portes ! Préparez
un chemin pour le peuple ! Frayez, frayez la
route, ôtez les pierres ! Élevez une bannière vers les
peuples ! (És. 62 : 1, 10.) {SR2: 264.4}
« Les restes d’Israël [144 000] ne commettront point
d’iniquité, Ils ne diront point de mensonges, Et il ne se
trouvera pas dans leur bouche une langue trompeuse ;
Mais ils paîtront, ils se reposeront, et personne ne les
troublera. » (So. 3 : 13.) « En ce jour-là, il sera écrit sur
les clochettes des chevaux [ceux qui apportent l’évangile]
: Sainteté à L’ÉTERNEL ! Et les chaudières [qui
renferment la vérité] dans la maison de L’ÉTERNEL
409
Seront comme les coupes devant l’autel [pures et sans
souillures]. Toute chaudière à Jérusalem [l’église] et
dans Juda [le corps dirigeant de l’église] Sera consacrée
à L’ÉTERNEL des armées ; Tous ceux qui offriront des
sacrifices [offrande] viendront Et s’en serviront pour cuire
les viandes [ceux qui sont en charge des choses sacrées]
; Et il n’y aura plus de marchands [inconvertis] dans la
maison de L’ÉTERNEL des armées, En ce jour-là. » (Za.
14 : 20, 21.) Voici l’église qui est représentée dans
Apocalypse 12 : 17 ; « Qui garde les commandements de
DIEU et qui a le témoignage de JÉSUS. » La « femme »
représente le corps de l’église. « Les restes de sa
postérité » sont les 144 000 contre qui le dragon s’en va
faire la guerre. Il s’en va leur faire la guerre car ils sont les
leaders et les fondateurs du mouvement. « De sa postérité
» signifie qu’ils sont issus de « la femme » ou, en d’autres
termes, les 144 000 et la grande foule forment un seul
mouvement—une seule famille. {SR2: 265.1}
La bénédiction suivante s’adresse aux membres de cette
sainte église : « Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin
d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans
la ville ! » (Ap. 22 : 14.)
265
Jacob, le père du vrai Israël dans le type, eut un songe
pendant son voyage vers Padan-Aram, « Il eut un songe.
Et voici, une échelle était appuyée sur la terre, et son
sommet touchait au ciel. Et voici, les anges de DIEU
montaient et descendaient par cette échelle. Il eut peur, et
dit : Que ce lieu est redoutable ! C’est ici la maison de
DIEU, c’est ici la porte des cieux ! » (Ge. 28 : 12, 17.) Le
songe de Jacob était prophétique car il représentait
410
l’époque où il y aurait une complète connexion et une
constante communication entre le ciel et la terre—
l’époque du « grand cri » du message du troisième
ange—le temps de la moisson. S’applique à cette
glorieuse église les paroles suivantes : « C’est ici la
maison de DIEU, c’est ici la porte des cieux ! » DIEU ne
peut sauver Son peuple que par le biais de cette maison
Spirituelle qui proclamera l’évangile. Il doit y avoir Un seul
troupeau, Un seul Berger, Un seul SEIGNEUR, Une Seule
vérité à embrasser, Un seul salut à accepter, Une seule
voie à emprunter, Une seule porte par laquelle passer, Un
seul train à prendre, Une seule heure de départ, Un seul
Paradis dans lequel entrer, Un seul peuple et Une seule
famille sainte. Il ne peut en être autrement ! {SR2: 265.2}
« Il est impossible de décrire l’expérience du peuple de
DIEU vivant sur la terre lorsque la gloire céleste et la
répétition des persécutions du passé se mêleront. Ils
marcheront dans la lumière qui vient du trône de DIEU.
Par l’intermédiaire des saints anges, la communication
sera constante entre le ciel et la terre. »–« Testimonies for
the church », Vol. 9, p. 16. « Événements des Derniers
Jours », p. 200. {SR2: 266.1}
Le moment de construire le temple antitypique
(l’Église)
Nous avons en partie expliqué que les deux temples
littéraux, construits successivement dans l’ancienne
Jérusalem, étaient les types de l’église Chrétienne dans
ses deux phases. Le large contraste littéral et spirituel
entre ces deux édifices typiques a été expliqué
comparativement au type et à l’antitype. Bien que l’on eût
pu nous étendre largement sur le sujet, nous avons
411
éliminé un trop plein de lecture en établissement
brièvement les faits, nous efforçant de faire une
description plus compréhensive de cette leçon des plus
vitales donnée à la Chrétienté. {SR2: 266.2}
La question qui nous est posée est quand l’antitype
s’accomplira-t-il parfaitement ? Dans les paragraphes
précédents, il a été expliqué que la première phase de
l’église Chrétienne prit fin en 538 ap J.-C. ; et la seconde
phase dut commencer après 1798 ap J.-C., lorsque la «
femme » était censée revenir du désert. {SR2: 266.3}
Une étude poussée du type sera l’unique moyen de
pouvoir faire ressortir la vérité, non seulement à l’égard de
la question précédemment posée, mais aussi à l’égard
des questions qui suivent : Si la « femme » devait revenir
du désert et aller dans la vigne (retour à la civilisation)
après la fin de la période prophétique des 1260 ans,
qu’est-ce qui indiqua « qu’elle »
266
revint en 1798 ? Dès lors que l’emprisonnement et la mort
du pape répondent à une partie de la question et
marquent la fin de la période prophétique, où est le signe
que la « femme » revint du désert ? Si l’on s’accorde à
dire que la « femme » symbolise l’église, et si elle était
dans le « désert » de 538 ap J.-C. à 1798 ap J.-C., qu’en
est-il des quatre grandes dénominations qui existèrent
avant ce temps ; à savoir les Luthériens, les
Presbytériens, les Méthodistes et les Chrétiens ?
N’étaient-elles pas la « femme » (l’église) ? Les étudiants
de la Bible n’ont pas été capables d’éclaircir ce mystère à
cause de leur manque de lumière sur la Parole de DIEU.
412
Seul le grand projecteur de la puissance de l’Esprit orienté
sur les types, permettra d’ôter les obstacles et conduira à
la compréhension de ces mystères et de bien d’autres,
jugés jusqu’alors incompréhensibles et dépassant
l’entendement humain. Ainsi, le temple qui est le type de
l’église (femme) est le seul canal par lequel ces questions
peuvent trouver leurs réponses. {SR2: 266.4}
Les « temples » et la « femme » représentent le corps de
l’église ; ou, en d’autres termes, le symbole de la femme
est une révélation des types (temples), et les temples sont
des prophéties symboliques de la « femme »–l’église. On
observera que les membres de cette église sont
représentés par les matériaux composites des temples : «
Et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-
vous pour former une maison spirituelle, un saint
sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables
à DIEU par JÉSUS-CHRIST. » (1 Pi. 2 : 5.) « Ainsi, nous
qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en
Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres.
» (Ro. 12 : 5.) « En lui tout l’édifice, bien coordonné,
s’élève pour être un temple saint dans le SEIGNEUR. »
(Ép. 2 : 21.) Par conséquent, ces deux temples
représentent à la fois, l’église et Christ. Christ notre
Souverain Sacrificateur est préfiguré par la « pierre
angulaire », et Son sacerdoce est préfiguré par le service
cérémoniel ou le service du sanctuaire de ces deux
temples littéraux. {SR2: 267.1}
Le service du sanctuaire terrestre pour le salut de la race
humaine en termes de types et de symboles, révèle
l’administration de Christ dans le sanctuaire céleste. Deux
lois s’articulaient autour du service du sanctuaire terrestre
; à savoir, les « dix commandements » et les lois «
413
cérémonielles ». Les tables des dix commandements
furent placées dans l’arche, et la loi cérémonielle ou la loi
de Moïse fut placée sur le côté de l’arche. (Voir De. 10 : 2
; 31 : 26.) Pourquoi deux lois ? La loi morale dénonce le
péché, « puisque c’est par la loi que vient la connaissance
du péché. » (Ro. 3 : 20.) « Là où il n’y a point de loi il n’y
a point non plus de transgression. » (Ro. 4 : 15.) Mais la
loi cérémonielle « a été donnée ensuite à cause des
transgressions, jusqu’à ce que vînt la postérité à qui la
promesse avait été faite. » (Ga. 3 : 19.) Celle-ci était le
remède qui permettait de guérir le pécheur et de le libérer
de la condamnation de la loi morale. Lorsque Christ vint
267
(la postérité), Il prit cette loi des ordonnances (la loi de
Moïse) et « la détruit en la clouant à la croix. » (Col. 2 :
14.) L’administration terrestre de la loi des ordonnances
ne pouvait en elle-même donner la vie, car elle n’était que
l’ombre de la vraie loi. Par conséquent, à la crucifixion de
Christ, cette loi cessa et la loi céleste, que la loi terrestre
préfigurait, entra en vigueur. Le service littéral du
sanctuaire était identique dans les deux temples. {SR2:
267.2}
Par conséquent, ces deux temples sont les types des
deux phases de l’église Chrétienne avec le service du
sanctuaire antitypique qui se compose de ces deux lois—
morale et cérémonielle. L’église Chrétienne dans sa
première phase, de la crucifixion jusqu’à environ 538 ap
J.-C., n’était dotée que du sanctuaire ; c’est-à-dire, qu’ils
avaient une connaissance parfaite de l’œuvre qui se
faisait dans le ciel à cette époque et leur foi existait en
fonction de cette œuvre. Mais en 538 ap J.-C., la foi en
414
cette administration divine fut chassée de l’église, ou,
comme Daniel le dit, « foulée » (Da. 8 : 13), et substituée
par un ministère païen, accompagné de lois cérémonielles
et morales païennes, ou pourvu d’un service papal et d’un
culte Dominical. Par conséquent, si le premier temple était
un type de la première phase de l’église Chrétienne
primitive qui avait foi en un service du sanctuaire
authentique, le second temple a aussi préfiguré la
dernière phase de cette même église qui avait foi en un
service du sanctuaire qui serait identique au
premier. {SR2: 268.1}
Cette explication répond à l’une de nos questions. Les
églises Protestantes qui se créèrent avant que la « femme
» ne revienne du désert étaient dans l’obscurité totale
concernant le service du sanctuaire. C’est pourquoi, elles
ne sont pas représentées par la « femme » ni par le «
temple », car, comme nous l’avons établi plus haut, les
temples typiques représentent les deux phases de l’église
qui gardent les « commandements de DIEU—la loi
morale, et ont le témoignage de JÉSUS Christ »–la loi
cérémonielle ou le plan du salut révélé à la lumière de «
l’Esprit de Prophétie. » (Ap. 12 : 17.) Avant que la « femme
» ne revienne du désert, les réformateurs furent
divinement appelés et cela constitua l’étape préparatoire
qui ramènerait la « femme » dans la « vigne » ; c’est-à-
dire l’établissement d’un authentique service cérémoniel
antitypique –un authentique culte d’église. {SR2: 268.2}
Du fait que les vases sacrés du temple de Salomon aient
été volés et détruits par Nebucadnetsar, le roi de
Babylone, l’ancienne Babylone devint un type ; et si cela
n’était pas arrivé, il n’y aurait pas eu de Babylone
moderne—l’antitype. (Ap. 18 : 2.) Connaissant
415
parfaitement l’identité de ces deux Babylones, nous
pouvons éclaircir le mystère sans difficulté ; la preuve
apportée sur un élément éclaircira aussi l’autre. Si ce que
nous affirmons est exact, en ce que le temple de Salomon
268
269
416
417
270
était un type de l’église Chrétienne dans sa première
phase, il doit y avoir une comparaison parfaite entre le
type et l’antitype. {SR2: 268.3}
Si le type a détruit le type, l’antitype doit aussi détruire
l’antitype ; c’est-à-dire que l’ancienne Babylone (le type de
la papauté) pilla et détruit le temple de Salomon (le type
de l’église Chrétienne primitive) et emmena Israël en
captivité. Cette prophétie symbolique trouve son
accomplissement absolu en 538 ap J.-C., lorsque la
papauté détruisit l’église (Chrétiens), lui ôta la vérité et
emmena les partisans du Christ en captivité (soumission
à la loi papale). Si le vrai culte du sanctuaire fut aboli par
l’ancienne Babylone quand Israël fut emmené en captivité
et à la destruction du temple, la vérité subit le même
traitement. La papauté s’en débarrassa et elle supplanta
stratégiquement sur la terre le sens de l’œuvre de
médiation de Christ dans le sanctuaire céleste que
préfigurait le système cérémoniel du premier temple avant
d’entrer dans la période du jugement. Ainsi, le second
temple représenterait la période où le jugement est en
cours. Et alors que les vases sacrés furent pris du
sanctuaire et emmenés dans un temple païen, dans une
terre païenne, de même, la papauté foula la « vérité » et
mit en place un sacerdoce païen au sein d’une soi-disant
église Chrétienne pendant la période d’âge sombre, alors
que la « femme » était dans le désert, ce que préfigure
la terre païenne—Babylone. {SR2: 271.1}
Notre second incident est la chute de la monarchie
Babylonienne après la conquête des rois Médo-Perses.
Rappelons-nous que la nuit du festin que donna
418
Belschatsar, Cyrus et Darius envahirent le royaume et
tuèrent le roi. C’est ici l’accomplissement du type qui
coïncide dans l’antitype avec l’emprisonnement du pape
en 1798 ap J.-C., suivi de sa mort. Par conséquent la mort
de Belschatsar qui profana le DIEU des cieux et de la
terre, est un type du pape qui blasphéma un « temps, des
temps et la moitié d’un temps », accomplissant les
passages de Daniel 7 : 25 et Apocalypse 13 : 10. C’est le
moment où les 1260 ans prophétiques, que la « femme »
passa dans le désert, prirent fin. {SR2: 271.2}
Tournons-nous à nouveau vers le type. Avec la mort de
Belschatsar, la captivité du peuple de DIEU cessa, et il fut
libéré ; cela coïncide avec la fin des 1260 ans de
persécution contre le peuple de DIEU par la papauté—
l’église et l’état. La chute de la monarchie Babylonienne
ne permit pas de construire le temple à Jérusalem mais
elle constitua une étape préparatoire. S’il est vrai que la
mort de Belschatsar constitua une étape préparatoire à
l’établissement d’un authentique temple d’adoration, la
mort du pape fut aussi une étape préparatoire à
l’établissement d’un authentique culte d’adoration. Si cela
est exact, le type montre donc que rien n’aurait pu
menacer l’église en 1798 ap J.-C., signifiant
271
que la « femme » était revenue du désert. Cela nous
conduit à la troisième coïncidence. {SR2: 271.3}
Cyrus était un adorateur païen au moment où il conquit
Babylone ; mais son attention fut attirée sur
l’accomplissement des Écritures, et il vit que son nom
avait été écrit dans le volume sacré des années avant sa
419
naissance, et qu’il avait accompli les paroles du prophète
Ésaïe : « Ainsi parle L’ÉTERNEL à son oint, à Cyrus, Qu’il
tient par la main, Pour terrasser les nations devant lui, Et
pour relâcher la ceinture des rois, Pour lui ouvrir les
portes, Afin qu’elles ne soient plus fermées ; Je marcherai
devant toi, J’aplanirai les chemins montueux, Je romprai
les portes d’airain, Et je briserai les verrous de fer. Je te
donnerai des trésors cachés, Des richesses enfouies, Afin
que tu saches Que je suis L’ÉTERNEL qui t’appelle par
ton nom, Le DIEU d’Israël…. Je t’ai parlé avec
bienveillance, avant que tu me connusses. » (És. 45 : 1-
4.) « Je dis de Cyrus : Il est mon berger, Et il accomplira
toute ma volonté ; Il dira de Jérusalem : Qu’elle soit rebâtie
! Et du temple : Qu’il soit fondé ! » (És. 44 : 28.) {SR2:
272.1}
Son cœur païen fut donc transformé et c’est plein de
gratitude qu’il écrit les paroles suivantes : « Ainsi parle
Cyrus, roi des Perses : L’ÉTERNEL, le DIEU des cieux,
m’a donné tous les royaumes de la terre, et il m’a
commandé de lui bâtir une maison à Jérusalem en Juda.
» (Esdras 1 : 2.) Après sa conversion, Cyrus reconnut que
l’adoration païenne à Babylone était fausse. Par
conséquent, il proclama à travers le royaume de Babylone
: « Le DIEU d’Israël ! C’est le DIEU qui est à Jérusalem….
Le roi Cyrus rendit les ustensiles de la maison de
L’ÉTERNEL, que Nebucadnetsar avait emportés de
Jérusalem et placés dans la maison de son dieu. Cyrus,
roi de Perse, les fit sortir par Mithredath, le trésorier, qui
les remit à Scheschbatsar, prince de Juda. » (Esdras 1 :
3, 7, 8.) Ainsi, l’adoration païenne de Babylone fut
déclarée fausse quelque temps après la mort de
Belschatsar et la chute de son empire. C’est pourquoi,
420
Cyrus promulgua un décret pour ordonner la construction
de la maison de DIEU à Jérusalem. Voilà ce qu’il en est
pour le type. Tournons maintenant notre attention sur son
accomplissement dans l’antitype. {SR2: 272.2}
Selon le type, nous devons chercher une proclamation qui
fut faite quelque temps après 1798 ap J.-C. et qui affirma
que les églises soi-disant Chrétiennes étaient semblables
à Babylone et sa fausse adoration. Cela se produit.
Immédiatement après 1844 ap J.-C., le message du
second ange d’Apocalypse 14 : 8 fut proclamé en disant :
« Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande,
qui a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son
impudicité ! » Il
272
est donc évident que la lumière qui se dégage des types
n’est que le vecteur qui permet d’expliquer les mystères
prophétiques de la Parole de DIEU. Avec la proclamation
de la chute de Babylone, il fut annoncé que les fêtes soi-
disant Chrétiennes, telles que l’observation du Dimanche,
Noël et Pâque, de même que le baptême par aspersion et
d’autres fausses doctrines, étaient non bibliques et
d’origine païenne. Mais, dès lors que l’ancienne Babylone
ne sût pas renoncer au système d’adoration païen et
accepter l’adoration du seul vrai DIEU, la Chrétienté
d’aujourd’hui a aussi refusé de se réformer ou de se
détourner de ces pratiques. L’authentique œuvre de
médiation du sanctuaire céleste, accompagnée du Sabbat
du Septième jour tel qu’il fut alors enseigné, sont aussi
ignorés ! {SR2: 272.3}
421
Trois décrets promulgués avant la construction du
temple
Bien que Cyrus offrît ses ressources pour financer la
construction de la maison de DIEU et son service sacré,
et bien qu’il commandât expressément sa construction,
les Samaritains ou les Juifs superficiels, contrarièrent la
progression des fondations et retardèrent leur terme. Par
conséquent, bien que le message (décret) de 1844
proclamât de construire la maison de DIEU et de rétablir
le vrai culte selon la loi et les prophètes, le type révèle que
la progression fut contrariée, et le terme retardé par les
Juifs superficiels—les faux Adventistes du Septième jour.
La chose est clairement affirmée dans « Testimonies for
the Church », Vol. 5, p. 217 (« Instructions pour un Service
Chrétien Effectif », p. 48) : {SR2: 273.1}
« Je suis attristée en pensant à la condition du peuple de
DIEU. Le SEIGNEUR ne nous a pas fermé le ciel, mais
c’est notre continuelle infidélité qui nous a séparés de
DIEU. L’orgueil, la convoitise et l’amour du monde
cohabitent dans les cœurs qui se sont libérés de la crainte
d’être repoussés ou condamnés. Des péchés graves
inspirés par l’orgueil se sont introduits parmi nous….
L’Église s’est détournée de son chef, le Christ ;
elle retourne résolument vers l’Égypte. Pourtant, il en
est quelques-uns qui sont inquiets ou étonnés de leur
manque de puissance spirituelle. » {SR2: 273.2}
Fausses accusations et fausses excuses
Lorsqu’on révèle ces éléments à ces Adventistes du
Septième jour inconvertis, non pas pour les critiquer ou
les accuser mais pour les sortir de leur terrible stupeur
422
manipulatrice et de leur fausse sécurité, ils se mettent à
trouver des excuses de la manière suivante : « Nous
sommes le peuple de DIEU. » « C’est l’église de DIEU. »
« Il n’y a pas d’autre mouvement à suivre. » « C’est mal
d’accuser l’église militante. » « Vous fixez des dates. » «
Vous ne devez pas détruire mais construire. » «
Bannissez ceux qui provoquent la division. » « Il n’y aura
plus de prophètes. » « Nous avons toutes les vérités et
nous n’en n’avons pas besoin d’autres. » {SR2: 273.3}
273
Mes frères, alors que vous avez préparé vos lampes, ne
vous munirez-vous pas aussi de « l’huile supplémentaire
» (vérité), et n’agirez-vous pas comme des hommes qui
espèrent en la venue du SEIGNEUR ? Personne ne nie le
fait que vous êtes le peuple de DIEU, mais souvenez-vous
qu’autrefois, les Juifs furent aussi Son peuple. Personne
ne veut affirmer qu’il ne s’agit pas de l’église de DIEU,
mais est-ce la seule fois que DIEU a possédé une église
? Nous ne déclarons pas qu’il faut suivre un autre
mouvement. Mais la Parole du « Témoin Véritable » ne
dit-elle pas, « Je te vomirai de ma bouche ? » Si c’est mal
d’appeler l’église militante à se réformer en oignant ses
yeux d’un collyre afin qu’elle voit et pour que la honte de
sa nudité ne paraisse pas, alors, contre qui parlez-vous ?
Et par quel autre moyen, le SEIGNEUR peut-il appeler à
la repentance cette conduite Laodicéenne qui est « riche
et s’est enrichie, qui n’a besoin de rien » ? Une Laodicée
qui « ne sais pas qu’elle est malheureuse, misérable,
pauvre, aveugle et nue » ? {SR2: 274.1}
Est-ce celui qui appelle à l’obéissance à la vérité selon la
Parole de DIEU qui détruit, ou sont-ce ceux qui ont brisé
423
tous les vrais principes du message que nous proclamons
? Qui est responsable des divisions ? Est-ce celui qui
appelle à l’obéissance à la Parole, ou celui qui refuse
d’écouter l’appel venu des Cieux ? Vous souvenez-vous
que l’église Chrétienne fut divisée en sept mouvements
de réforme parce que les messages furent rejetés ? Qui
est celui qui devrait être « banni » ? Est-ce celui qui
accepte la vérité qu’importe sa provenance, ou celui qui
laisse les préjugés obstruer sa pensée et l’empêcher de
recevoir la vérité ? Le fait de prétendre avoir toutes les
vérités, et d’affirmer qu’aucune autre n’est nécessaire,
revient à refuser chaque parole adressée à l’église. Cela
revient à rejeter à l’avance tous les messages de vérité ou
toutes les lumières que DIEU choisit d’envoyer. C’est
fermer la porte à DIEU ; et éloigner l’église de Son bras
étendu. C’est l’étape qui précède le péché contre le Saint
Esprit. Affirmer qu’il n’y aura plus d’autres prophètes
revient à rejeter à l’avance la pluie de l’arrière-saison et le
« grand cri ! » Cela revient à refuser la Parole dans sa
forme prophétique car il est dit : « Après cela, je répandrai
mon esprit sur toute chair ; Vos fils et vos filles
prophétiseront, Vos vieillards auront des songes, Et vos
jeunes gens des visions. » (Joël 2 : 28.) {SR2: 274.2}
Mes frères, n’y a-t-il rien de plus terrible que cette pratique
impie dont se rendent coupables les hommes sensés
garder les murs de Sion ? Si vous vous comptez parmi
ceux qui seront indignes du royaume éternel, n’ôterez-
vous pas vos mains de l’église de DIEU ? N’accorderez-
vous pas la liberté religieuse au troupeau en le laissant
maître de ses décisions ? Pourquoi ne pas agir comme
vous auriez aimé qu’on agisse avec vous ? Il vous serait
dur de regimber contre
424
274
l’aiguillon. Ne direz-vous pas, SEIGNEUR que veux-tu
que je fasse pour toi ? Ne savez-vous pas qu’il vous sera
redemandé le sang de la brebis perdue ? {SR2: 274.3}
Vos accusations concernant la fixation de dates fait
penser à un homme qui parle dépourvu de sa pensée.
Quelle date a été fixée ? Vous parlez d’Ézéchiel chapitre
quatre ? Si oui, pourquoi n’étudiez-vous pas le sujet un
peu plus que vous ne l’avez fait jusqu’à présent, pour voir
ce qui s’en dégage ? Ne voyez-vous pas que la période
prophétique était déjà terminée lorsque la déclaration a
été faite ? Ou insinuez-vous que DIEU n’a pas la notion
du temps concernant les événements, et que de fait, Il ne
doit pas inclure de temps dans la Bible ? Ne voyez pas
que les coïncidences répertoriées dans « La Verge Du
Berger », Vol. 1, pp. 212, 213, prouvent que
l’interprétation d’Ézéchiel quatre est correcte, sinon la
vérité n’aurait jamais été révélée ? {SR2: 275.1}
Vous remarquerez aussi qu’à la page 222, les 430 ans
prophétiques appliqués à l’origine à Abraham et à sa
postérité, chevauchent les 430 ans d’Ézéchiel 4. Les 430
ans d’Ézéchiel devraient se terminer en 1929 ou 1930,
mais l’accomplissement absolu de la période prophétique
d’Abraham dans son antitype est encore à venir (sortie
d’Égypte.) L’illustration des pages 212, 213 montre qu’elle
se termine en 1930, car, comme nous l’avons dit plus
haut, la période est bordée par les coïncidences qui
s’emboîtent parfaitement avec la prophétie d’Ézéchiel.
Comme il est impossible de concevoir un schéma de
datation sans avoir de dates sous la main, nous avons
utilisé ces coïncidences et il ressort que la date n’est pas
425
définie. (Voir l’illustration à la page 133.) La prophétie
d’Ézéchiel veut introduire l’annonce de la réforme prédite,
et celle née d’Abraham, jusqu’à son exécution (Ézéchiel
neuf). {SR2: 275.2}
« Les voyants seront confus, les devins rougiront, Tous se
couvriront la barbe ; Car DIEU ne répondra pas. Mais moi,
je suis rempli de force, de l’esprit de L’ÉTERNEL, Je suis
rempli de justice et de vigueur, Pour faire connaître à
Jacob son crime, Et à Israël son péché. Écoutez donc
ceci, chefs de la maison de Jacob, Et princes de la maison
d’Israël, Vous qui avez en horreur la justice, Et qui
pervertissez tout ce qui est droit, Vous qui bâtissez Sion
avec le sang, Et Jérusalem avec l’iniquité ! Ses chefs
jugent pour des présents, Ses sacrificateurs enseignent
pour un salaire, Et ses prophètes prédisent pour de
l’argent ; Et ils osent s’appuyer sur L’ÉTERNEL, ils disent
: L’ÉTERNEL n’est-il pas au milieu de nous ? Le malheur
ne nous atteindra pas. C’est pourquoi, à cause de vous,
Sion sera labourée comme un champ, Jérusalem
deviendra un monceau de pierres, Et la montagne du
temple une sommité couverte de bois. » (Michée 3 : 7-
12.) {SR2: 275.3}
Contestations quant aux personnes choisies par dieu
L’histoire révèle que beaucoup se sont élevés contre les
personnes que DIEU choisissait pour révéler Sa Sainte
Parole. Il en est de même aujourd’hui. Certains disent :
276
« Si DIEU parle à Son peuple, qu’Il le fasse par
l’intermédiaire de nos dirigeants. » C’est peut-être vrai,
mais où est la preuve qu’Il ne pourrait pas se servir d’un
426
instrument plus humble parmi les brebis de son troupeau
? L’histoire prouve que DIEU s’est rarement révélé à
travers les grands hommes. Pourquoi changerait-il de
méthode aujourd’hui ? D’autres lancent des critiques à
l’encontre des serviteurs de DIEU à cause de leur
apparence extérieure, de leur lieu de naissance, ou de
leur façon de s’exprimer, etc. Mes frères, limiterez-vous le
Père et le Créateur de la race humaine en revendiquant
des critères de nationalité, de race ou de pays, et en
faisant intervenir vos propres conceptions étroites d’esprit
? Le cœur qui, par l’exaltation du moi, conçoit de telles
idées dépourvues de raison, est semblable aux fiers
pharisiens qui étaient en contraste avec les pénitents
publicains. Ces savants idéologistes autoproclamés sont
les plus grands ignorants. Leurs actions les ont conduits
à laisser le père de l’exaltation du moi les dérober de la
vie et de l’éternité. Tandis que de tels hommes ne sont
pas conscients de leur propre destruction, ils sont de
savants et efficaces agents au service de l’ennemi des
âmes. De par cette usurpation dont ils sont coupables, ils
exercent une influence constante telle « la pierre qui est
jetée dans un lac : une vague se formera, puis une autre,
et le cercle ira en s’élargissant, jusqu’à ce qu’il atteigne le
rivage. » {SR2: 275.4}
Quelle influence auront vos « paroles de vie » sur les
autres si vous tenez en grande estime votre dignité et
qualifier la leur d’insignifiante ? Vos actions parlent bien
plus fort que vos mots, disant à la plus petite brebis du
troupeau : Estime nous, et considère toi comme
inexistant. Si une mauvaise action est commise contre
une brebis lorsqu’il s’agit d’apporter la vérité, les autres
427
brebis seront traitées de la même façon. À de tels bergers,
il est dit : {SR2: 276.1}
« Vous avez mangé la graisse, vous vous êtes vêtus avec
la laine, vous avez tué ce qui était gras, vous n’avez point
fait paître les brebis. Vous n’avez pas fortifié celles qui
étaient faibles, guéri celle qui était malade, pansé celle qui
était blessée ; vous n’avez pas ramené celle qui s’égarait,
cherché celle qui était perdue ; mais vous les avez
dominées avec violence et avec dureté. » (Éz. 34 : 3,
4.) {SR2: 276.2}
Promulgation du second décret pour construire « le
temple »
Par la dissimulation, les adversaires de DIEU mirent à
l’arrêt l’exécution du premier décret. Mais le décret de
Cyrus fut remis en vigueur au bon moment par Darius, et
« Zorobabel, fils de Schealthiel, et Josué, fils de Jotsadak,
se levèrent et commencèrent à bâtir la maison de DIEU à
Jérusalem. Et avec eux étaient les prophètes de DIEU, qui
les assistaient. » (Esdras 5 : 2.) {SR2: 276.3}
Mais bien que ce second décret dressât d’autres barrières
contre les ennemis du temple, ces derniers interrompirent
le travail des Juifs par la force des
276
armes. À travers le second décret, le type révèle
incontestablement qu’il y aurait dû avoir un autre message
après 1844, lequel aurait dû déclaré avec une mention
supplémentaire—allez par la foi, tentez d’établir une
église pure et une vraie adoration en obéissant à la Parole
de DIEU (justification par la foi). Le type dévoile aussi que
428
ce second message serait contré et que l’œuvre serait
contrariée. Maintenant, observez comment le type
coïncide parfaitement, révèle la vérité et dévoile les
stratagèmes du malin. En 1888, un tel message (décret)
s’éleva, mais à cette époque les dirigeants le rejetèrent
comme le prouve le témoignage suivant : « Dans Sa
grande miséricorde le SEIGNEUR envoya un très
précieux message à Son peuple. Ce message devait
présenter au monde d’une manière plus marquée le
sublime Sauveur, le sacrifice pour les péchés du monde
entier. Il présentait la justification par la foi dans le Garant
; il invitait les gens à recevoir la justice de Christ, qui se
manifeste par l’obéissance à tous les commandements
de DIEU. Beaucoup avait perdu JÉSUS de vue. »–
« Testimonies to Ministers », p. 91. « Témoignages pour
les Pasteurs », p. 91. {SR2: 276.4}
Le messager déclare que le message fut délivré avec la
puissance de l’Esprit : « Je pense que jamais plus je ne
serai appelé à me lever sous la direction du Saint Esprit
comme je me suis levé à Minneapolis. La présence de
JÉSUS m’accompagnait. Tous ceux qui étaient présent ce
jour-là eurent l’opportunité de se rallier à la vérité en
recevant le Saint Esprit que DIEU envoya en vague
abondante d’amour et de miséricorde. Mais dans les
salles qu’occupaient certains d’entre nous, on entendait le
mot ridicule ; on entendait les critiques, les railleries et les
rires. Les manifestations du Saint Esprit étaient qualifiées
de fanatisme…. Ce qui se passa lors de ce meeting fit que
le DIEU des cieux eut honte d’appeler Ses frères, ceux qui
affichèrent une telle conduite. L’Observateur céleste prit
note de tous cela et Il l’écrit dans le livre Divin du souvenir.
429
»–« Special Testimony to Review and Herald Office », pp.
16, 17, écrit en 1896. {SR2: 277.1}
« Ils commencèrent cette œuvre satanique à Minneapolis.
Plus tard, quand ils virent et sentirent la démonstration du
Saint-Esprit qui témoignait que le message était de DIEU,
ils le haïrent encore plus, parce que c’était un témoignage
contre eux…. Cependant, ces hommes ont occupé des
postes de confiance et ont modelé l’œuvre à leur propre
ressemblance autant que cela leur fut possible. »–
« Testimonies to Ministers », p. 80. « Témoignages pour
les Pasteurs », p. 80. {SR2: 277.2}
« Et s’ils nourrissent le même esprit que révèle leur
conduite avant et après la réunion de Minneapolis, ils
rempliront eux-aussi la même mesure que ceux que Christ
condamna quand Il était sur la terre. Lisez Mt. 25 : 14. »–
« Testimonies to Ministers », p. 79. « Témoignages pour
les Pasteurs », p. 79. Voici également le témoignage
d’une personne présente : « Le
277
message de 1888, soutenu par Sr. White comme étant le
message de l’heure…, fut reconnu comme tel par une
poignée de dirigeants. Près de la majorité se révolta,
allant jusqu’à affirmer que ces hommes avaient exercé
une forte influence sur la Sr. White afin qu’elle rejoigne
leur position par l’entremise d’une puissance inconnue.
Ainsi, ils rejetèrent l’Esprit de Prophétie… L’utilisation du
grand tabernacle fut interdite… à ces deux hommes (les
anciens Jones et Wagoner) ainsi qu’à la Sr. White. Vous
voyez donc que ce n’était pas seulement (90%) mais
430
presque (95%) de nos dirigeants qui se révoltèrent.
» {SR2: 277.3}
Promulgation du troisième décret pour construire « le
temple »
Comme le premier et le second décret des rois Médo-
Perses n’avaient pas su assurer la fin de la construction
du temple et rétablir le service sacré typique, un troisième
décret fut promulgué, après quoi le roi ajouta : « Et voici
l’ordre que je donne touchant quiconque transgressera
cette parole : on arrachera de sa maison une pièce de
bois, on la dressera pour qu’il y soit attaché, et l’on fera de
sa maison un tas d’immondices. Que le DIEU qui fait
résider en ce lieu son nom renverse tout roi et tout peuple
qui étendraient la main pour transgresser ma parole, pour
détruire cette maison de DIEU à Jérusalem ! Moi, Darius,
j’ai donné cet ordre. Qu’il soit ponctuellement exécuté….
Et les anciens des Juifs bâtirent avec succès, selon les
prophéties d’Aggée, le prophète, et de Zacharie, fils d’Iddo
; ils bâtirent et achevèrent, d’après l’ordre du DIEU
d’Israël, et d’après l’ordre de Cyrus, de Darius, et
d’Artaxerxès, roi de Perse. La maison fut achevée le
troisième jour du mois d’Adar, dans la sixième année du
règne du roi Darius. » (Esdras 6 : 11, 12, 14, 15.) {SR2:
278.1}
On remarquera que le troisième décret menaçait la vie
des hommes et des nations qui seraient déloyaux : «
Quiconque transgressera cette parole, » dit le roi « l’on
fera de sa maison un tas d’immondices. » Voilà ce qu’il en
est pour le type. Penchons-nous maintenant sur l’antitype.
Le type révèle que les messages de 1844 et de 1888
doivent être suivis d’un troisième message. Mais selon le
431
type, le troisième message doit être sévère. C’est un
message qui demandera obéissance et fera appliquer un
jugement décisif sur ceux qui s’opposeront à ce qu’il
stipule. Et selon le type, c’est ce troisième message qui
parviendra au terme de sa mission. {SR2: 278.2}
En 1929, un message de cette sorte fut présenté à l’église
Adventiste du Septième jour, et il fut couché sur le papier
et publié en 1930 sous l’intitulé « La Verge Du Berger »,
Volume 1. Et alors que le message parvint à toutes les
communautés d’église (autant que possible) à travers le
monde, il fut dit à l’homme vêtu de lin, portant une écritoire
à la ceinture : « L’ÉTERNEL lui dit : Passe au milieu de
278
la ville, au milieu de Jérusalem, et fais une marque sur le
front des hommes qui soupirent et qui gémissent à cause
de toutes les abominations qui s’y commettent. Et, à mes
oreilles, il dit aux autres : Passez après lui dans la ville, et
frappez ; que votre œil soit sans pitié, et n’ayez point de
miséricorde ! Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes
hommes, les vierges, les enfants et les femmes ; mais
n’approchez pas de quiconque aura sur lui la marque ; et
commencez par mon sanctuaire ! Ils commencèrent par
les anciens qui étaient devant la maison. » (Éz. 9 : 4-
6.) {SR2: 278.3}
C’est sur ce passage que le message fut basé, déclarant
prophétiquement que les 144 000 seraient marqués et
que les personnes restantes dans l’église souffriraient les
conséquences si elles ne se repentaient pas et ne
marchaient pas avec la vérité de DIEU. Mais comme
personne dans toute la dénomination, n’a été capable de
432
contredire la vérité des 144 000 dans son entier ou même
en partie, ni n’a osé réfuter l’accusation d’entretenir des
abominations en son sein, la dénomination s’est dressée
contre le message et a préféré s’attacher à ses
abominations à l’instar des ennemis de DIEU qui
s’opposèrent jusqu’au bout à la construction du temple.
Alors que le décret du roi Médo-Perse déclarait aux
ennemis de la maison de DIEU : « Quiconque
transgressera cette parole, l’on fera de sa maison un tas
d’immondices », de même la Parole de DIEU déclare
aujourd’hui, « Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes
hommes, les vierges, les enfants et les femmes. » Si un
tel message ne peut ramener à la raison le prétendu
peuple de DIEU, qu’est-ce qui le peut ? Quoiqu’il en soit,
étant donné que le dessein de DIEU s’est accompli dans
le type, il s’accomplira de même dans l’antitype. Il est
remarquable de constater comment l’antitype coïncide
parfaitement avec le type. {SR2: 279.1}
Aucuns changements ne furent apportés aux décrets de
Cyrus. Parfois, ces derniers étaient juste renouvelés. Il en
a été de même avec l’antitype. Il ne peut y avoir de
changements dans le Message du Troisième Ange, mais
seulement, une grande lumière et une grande force lui
sont ajoutées. « “Son œuvre est redoutable, sa mission
est solennelle. Il doit séparer le bon grain de l’ivraie, et
sceller, ou lier, les gerbes pour les greniers célestes. »–
« Early Writings », p. 118. « Premiers Écrits », p.
118. {SR2: 279.2}
Période de l’Établissement de l’Église authentique
Dans Aggée 2 : 23, qui parle de la construction du « type
» (second temple) tout en se projetant dans
433
l’accomplissement de l’antitype (l’église dans sa pureté),
la Parole de DIEU vint à Zorobabel, par l’intermédiaire du
prophète, qui coula les fondations du type (temple), et que
la Parole a désigné comme un sceau
279
ou un signe pour l’antitype. Lisons ce que DIEU doit faire
à cette époque : {SR2: 279.3}
« Car ainsi parle L’ÉTERNEL des armées : Encore un peu
de temps, Et j’ébranlerai les cieux et la terre, La mer et le
sec ; J’ébranlerai toutes les nations ; Les trésors de toutes
les nations viendront, Et je remplirai de gloire cette
maison, Dit L’ÉTERNEL des armées. L’argent est à moi,
et l’or est à moi, Dit L’ÉTERNEL des armées. La gloire de
cette dernière maison sera plus grande Que celle de la
première, Dit L’ÉTERNEL des armées ; Et c’est dans ce
lieu que je donnerai la paix, Dit L’ÉTERNEL des armées.
» (Aggée 2 : 6-9.) {SR2: 280.1}
« Je renverserai le trône des royaumes, Je détruirai la
force des royaumes des nations, Je renverserai les chars
et ceux qui les montent ; Les chevaux et leurs cavaliers
seront abattus, L’un par l’épée de l’autre. » (Ag. 2 :
22.) {SR2: 280.2}
Ce passage nous fait comprendre clairement que cette
glorieuse église doit être établie à la fin de l’histoire de ce
monde lorsque les royaumes connaîtront leur fin. En
interprétant la vision de Zacharie, l’ange parle à
Zorobabel, disant : « Les mains de Zorobabel ont fondé
cette maison, et ses mains l’achèveront. » (Za. 4 : 9).
C’est-à-dire que les fondateurs de l’antitype dont
Zorobabel était le type, posèrent les fondations en 1844.
434
Le fait que Zorobabel soit « un sceau » pour l’antitype (en
coulant les fondations et en achevant la maison), signifie
que l’achèvement de la maison spirituelle
(l’aboutissement de l’église de DIEU—dénombrement des
saints) doit s’accomplir en l’espace d’une génération (la
durée de vie d’un homme, à partir de 1844.) {SR2: 280.3}
Le peuple de Dieu investi d’une puissance pour
construire sa maison
« Ainsi parle L’ÉTERNEL des armées : Si tu marches dans
mes voies et si tu observes mes ordres, tu jugeras ma
maison et tu garderas mes parvis, et je te donnerai libre
accès parmi ceux qui sont ici. Écoute donc, Josué,
souverain sacrificateur, toi et tes compagnons qui sont
assis devant toi ! car ce sont des hommes qui serviront de
signes. Voici, je ferai venir mon serviteur, le germe. » (Za.
3 : 7, 8.) « Ils seront comme des héros foulant dans la
bataille la boue des rues ; Ils combattront, parce que
L’ÉTERNEL sera avec eux ; Et ceux qui seront montés sur
des chevaux seront couverts de honte. » (Za. 10 :
5.) {SR2: 280.4}
« Sonnez de la trompette en Sion! Faites-la retentir sur ma
montagne sainte ! Que tous les habitants du pays
tremblent ! Car le jour de L’ÉTERNEL vient, car il est
proche, Jour de ténèbres et d’obscurité, Jour de nuées et
de brouillards, Il vient comme l’aurore se répand sur les
montagnes. Voici un peuple nombreux et puissant,
280
Tel qu’il n’y en a jamais eu, Et qu’il n’y en aura jamais dans
la suite des âges. Devant lui est un feu dévorant, Et
derrière lui une flamme brûlante ; Le pays était auparavant
435
comme un jardin d’Éden, Et depuis, c’est un désert affreux
: Rien ne lui échappe. À les voir, on dirait des chevaux, Et
ils courent comme des cavaliers. À les entendre, on dirait
un bruit de chars Sur le sommet des montagnes où ils
bondissent, On dirait un pétillement de la flamme du feu,
Quand elle consume le chaume. C’est comme une armée
puissante Qui se prépare au combat. Devant eux les
peuples tremblent, Tous les visages pâlissent. Ils
s’élancent comme des guerriers, Ils escaladent les murs
comme des gens de guerre ; Chacun va son chemin, Sans
s’écarter de sa route. Ils ne se pressent point les uns les
autres, Chacun garde son rang ; Ils se précipitent au
travers des traits Sans arrêter leur marche. Ils se
répandent dans la ville, Courent sur les murailles, Montent
sur les maisons, Entrent par les fenêtres comme un
voleur. Devant eux la terre tremble, Les cieux sont
ébranlés, Le soleil et la lune s’obscurcissent, Et les étoiles
retirent leur éclat. » (Joël 2 : 1-10.) « La terre », « le soleil
», « la lune » et les « étoiles » n’ont pas de rapports avec
Mt. 24 : 29. Les signes prophétiques concernant ces
éléments astraux trouveront leur accomplissement absolu
avant le commencement du millenium. {SR2: 280.5}
Conséquence de l’obéissance À la parole de Dieu
« Ainsi parle L’ÉTERNEL des armées : Il viendra encore
des peuples et des habitants d’un grand nombre de villes.
Les habitants d’une ville iront à l’autre, en disant : Allons
implorer L’ÉTERNEL et chercher L’ÉTERNEL des armées
! Nous irons aussi ! Et beaucoup de peuples et de
nombreuses nations viendront chercher L’ÉTERNEL des
armées à Jérusalem et implorer L’ÉTERNEL. Ainsi parle
L’ÉTERNEL des armées : En ces jours-là, dix hommes de
toutes les langues des nations saisiront un Juif par le pan
436
de son vêtement et diront : Nous irons avec vous, car nous
avons appris que DIEU est avec vous. » (Za. 8 : 20-
23.) {SR2: 281.1}
Les « dix hommes » ont la même signification que les
« dix vierges » de Matthieu 25 : 1. Les dix vierges
représentent le corps de l’église ; et les « hommes »
signifient symboliquement ceux qui doivent être convertis
à l’église ; des hommes de toute langue et de toute nation.
« Saisiront un Juif par le pan de son vêtement » ; c’est-à-
dire que le Juif représente le Christ en la personne de Ses
saints (les 144 000) ; « Son vêtement »
281
représente la vérité ou l’église dans son entier, de laquelle
les 144 000 sont symboliquement revêtus. {SR2: 281.2}
« Dans tout le pays, dit L’ÉTERNEL, Les deux tiers seront
exterminés, périront, Et l’autre tiers restera. Je mettrai ce
tiers dans le feu, Et je le purifierai comme on purifie
l’argent, Je l’éprouverai comme on éprouve l’or. Il
invoquera mon nom, et je l’exaucerai ; Je dirai : C’est mon
peuple ! Et il dira : L’ÉTERNEL est mon DIEU ! » (Za. 13
: 8, 9.) {SR2: 282.1}
« Tes portes seront toujours ouvertes, Elles ne seront
fermées ni jour ni nuit, Afin de laisser entrer chez toi les
trésors des nations, Et leurs rois avec leur suite. » (És. 60
: 11.) {SR2: 282.2}
283
437
Zacharie 4
Les symboles antitypes du second temple (le type), furent
montrés à Zacharie en vision et sont rapportés dans le
quatrième chapitre de sa prophétie, comme suit : {SR2:
283.1}
« Et l’ange qui parlait avec moi revint et me réveilla comme
un homme qu’on réveille de son sommeil. Et il me dit : Que
vois-tu ? Et je dis : Je vois, et voici un chandelier tout d’or,
et un bol à son sommet et ses sept lampes sur lui ; sept
lampes et sept conduits pour les lampes qui sont à son
sommet ; et deux oliviers auprès de lui, l’un à la droite du
bol et l’autre à sa gauche ; Et je pris la parole et dis à
l’ange qui parlait avec moi, disant : Que sont ces choses
mon seigneur ? Et l’ange qui parlait avec moi répondit et
me dit : Ne sais-tu pas ce que sont ces choses ? Et je dis
: Non, mon seigneur. Et il répondit et me parla, disant :
C’est ici la parole de L’ÉTERNEL à Zorobabel, disant : Ni
par la force, ni par la puissance, mais par mon Esprit, dit
L’ÉTERNEL des Armées… Et je répondis une seconde
fois et lui dis : Que sont les deux branches d’oliviers qui,
à côté des deux conduits d’or, déversent l’or d’elles-
mêmes ? Ne sais-tu pas ce qu’elles sont ? Et je dis : Non,
mon seigneur. Et il me dit : Ce sont les deux oints qui se
tiennent auprès du seigneur de toute la terre. » (Za. 4 : 1-
6, 12-14) {SR2: 283.2}
Ainsi, la parole de DIEU est représentée par ces
symboles. Par conséquent leur interprétation c’est de
révéler la manière dont la Parole de DIEU est
communiquée à Zorobabel. Ce n’est pas au Zorobabel qui
fut engagé dans la construction du temple typique, car il
fut oralement instruit par les prophètes Zacharie et Agée.
438
Par conséquent, comme ces symboles prophétiques
n’étaient pas compris par eux, ils doivent donc s’appliquer
à ceux qui sont engagés dans la construction du temple
(l’église) antitype ou spirituel, comme cela fut
précédemment expliqué. {SR2: 283.3}
Chacun de ces symboles doit être déchiffré séparément
par une évidence non contradictoire, et leur signification
doit constituer la méthode par laquelle DIEU doit
communiquer Sa Parole à Ses serviteurs. Il a été dit
précédemment que tous les livres de la Bible se rejoignent
et se complètent dans le livre de l’Apocalypse. Donc, la
révélation de la prophétie de Zacharie doit aussi se
trouver là. {SR2: 283.4}
Nous citons : « Les sept étoiles sont les anges des sept
283
églises et les sept lampes sont les sept églises. » (Ap. 1 :
20). Il est à noter que les messages des sept églises ne
sont pas adressés aux chandeliers (l’église comme un
corps), mais aux anges, en disant : « Et à l’ange de
l’église de Laodicée, écris : Voici ce que dit l’Amen, le
témoin fidèle et véritable, le commencement de la création
de DIEU. » (Ap. 3 : 14). Cet ange n’est pas un ange
céleste, car il est en défaut – il est sous la condamnation
et est sur le point d’être vomi, à moins qu’il se repente.
C’est cet ange qui est responsable
du chandelier (l’église). Par conséquent, les sept
anges dénotent les dirigeants des sept églises et les sept
chandeliers sont les symboles des sept églises. Ainsi, les
églises dans ce cas, sont symbolisées par des
chandeliers. Donc, le chandelier dans la vision de
439
Zacharie symbolise l’église comme un corps. {SR2:
283.5}
La révélation des oliviers se trouve dans le onzième
chapitre et au quatrième verset : « ceux-ci sont les
deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent
devant le SEIGNEUR de la terre. » Les oliviers et les deux
chandeliers sont les deux témoins. (Voir Ap. 11 : 3).
Zacharie cite également que : « Ce sont les deux oints qui
se tiennent auprès du SEIGNEUR de toute la terre. » (Za.
4 : 14). Par conséquent, ces deux oliviers et ces deux
chandeliers sont inséparables, car, ils se « tiennent » tous
deux « près du SEIGNEUR de toute la terre. » Dans ce
cas, les deux chandeliers représentent l’église de DIEU
en deux sections, et chacun possède un olivier. L’ange
les interprète pour Zacharie comme étant la Parole de
DIEU à Zorobabel. Donc, les deux
chandeliers représentent les églises de l’Ancien et
du Nouveau Testament (Juive et Chrétienne). Et
les deux oliviers symbolisent la Bible de l’Ancien et
du Nouveau Testament (La Parole de DIEU à Zorobabel).
Ces deux témoins « Prophétiseront pendant mille deux
cent soixante jours (de 538 ap. JÉSUS-CHRIST à 1798
ap. JÉSUS-CHRIST) revêtus de sacs. » (Ap. 11 : 3). « Les
deux Témoins représentent les Ecritures de l’Ancien et du
Nouveau Testament. » La Tragédie des Siècles, p.
287{SR2: 284.1}
Ainsi, nous avons un chandelier pour chacune des deux
sections de l’église de DIEU pendant qu’on écrivait les
Ecritures. Un chandelier et un olivier pour l’église Juive et
un chandelier et un olivier pour l’église des apôtres, et sept
pour le reste de l’histoire de l’église jusqu’à l’époque de la
séparation de l’ivraie et du bon grain, ou jusqu’au
440
commencement de la moisson. Ainsi, le chandelier
(l’église) dans la vision de Zacharie est la dixième église,
dénotant une église universelle ; décrivant l’église vivante
qui s’unira avec tous les saints depuis que le monde
commença – qui se joindra avec l’église de l’univers entier
de DIEU ! Ce chandelier dans la vision de Zacharie est un
glorieux chandelier, qui en comparaison, tous les autres
sont debout comme s’ils n’étaient « rien » — en parfaite
harmonie avec le second temple, qui en comparaison, le
premier était debout comme s’il n’était « rien. » {SR2:
284.2}
284
Les deux conduits d’or
Donc, en vérité, le chandelier représente l’église et les
deux oliviers représentent l’Ancien et le Nouveau
Testament. Maintenant, « Que sont les deux conduits d’or
» qui « déversent elles-mêmes l’huile d’or ? » Nous citons
dans Témoignages pour l’Eglise, Vol. 7, p. 249 : « La
lampe intérieure doit être remplie par l’huile qui découle
des messagers des cieux à travers les conduits d’or
dans le bol d’or. La communication de DIEU ne vient
jamais à l’homme en vain. » Par conséquent, les deux
conduits d’or qui déversent l’huile d’or dans le bol d’or
sont les messagers de l’Inspiration, à travers qui la Vérité
présente est révélée, et les seuls vrais interprètes des
Ecritures. L’huile représente la Parole révélée de DIEU
provenant de la Bible comme cela est expliqué par Ses
serviteurs choisis, et le bol décrit les publications dans
lesquelles ces révélations sont compilées. Ceci c’est le «
Témoignage de JÉSUS » — « l’Esprit de Prophétie » (Ap.
12 : 17 ; 19 : 10). Donc, le témoignage de JÉSUS est aussi
441
appelé l’Esprit de Prophétie, car son témoignage est
révélé uniquement par le Saint Esprit à travers le canal
humain. Ainsi, l’Ecriture interprétée par l’Inspiration est le
seul témoignage qui peut être « le Témoignage de JÉSUS
» — la vérité sans erreur. {SR2: 285.1}
Les sept lampes
Si le chandelier représente l’église comme un corps, donc
les sept lampes qui sont au sommet du chandelier doivent
symboliser des églises sœurs éparpillées à travers la
confession religieuse. Le chiffre Biblique de la plénitude
comprend le mouvement dans son entier comme un tout.
Ce fait est aussi prouvé par la citation qui suit : « Lorsque
ceux qui sont oints se déversent dans les conduits d’or,
l’huile découle d’eux dans le bol d’or pour se déverser
dans les lampes, les églises. » Témoignages pour les
Ministres, p.337. {SR2: 285.2}
Les sept conduits d’or
Si le « bol d’or » c’est ce qui contient l’interprétation
inspirée des Ecritures ou des Ecrits de l’Esprit de
Prophétie, et que les lampes ou les églises sont fournies
en huile qui provient du bol à travers les sept conduits
d’or, alors, les dirigeants sont représentés par les
conduits, qui ont pour devoir de nourrir l’église entière
uniquement avec la Parole Inspirée de DIEU. Ce fait est
également prouvé par l’ « Esprit de Prophétie », comme
nous lisons : « L’huile d’or représente le Saint-Esprit. Les
ministres de DIEU doivent être constamment nourris avec
cette huile, afin qu’ils puissent, en retour, l’impartir à
l’église. » — Id.
285
442
188. 188. Notez que les sept conduits (les
dirigeants), tirent l’huile du bol d’or, et non pas
directement des oliviers (des Ecritures). {SR2:
285.3}
Cette leçon, divinement illustrée, est trop claire pour être
mal comprise, ou sa signification mal interprétée. La seule
façon sûre par laquelle les serviteurs de DIEU et Son
église peuvent être libérés de l’erreur, et être remplis de
foi, sans mensonge dans leur bouche (tous parlent un
même langage), c’est par le guide qui ne fait jamais
d’erreur – l’Esprit de Prophétie. L’acceptation d’une soi-
disant vérité, sans inspiration, c’est le piège de déception
du diable et ceux qui défendent de tels fallacieux
enseignements sont ceux pour qui, il est le plus difficile et
le plus impossible de secourir du puits de l’abîme de Satan
; car, il leur fait croire que la confession de leurs erreurs
les disqualifierait pour être des enseignants et
déshonorerait leur position élevée. {SR2: 286.1}
Celui qui nie l’interprétation inspirée des Ecritures est en
train de nier l’œuvre du Saint-Esprit et est en train de
pécher contre Lui – commettant ainsi le péché
impardonnable ! {SR2: 286.2}
Ce chandelier d’or est le plus remarquable symbole de la
Bible appartenant à l’église de DIEU. Son arrangement
avec le nombre complet de lampes, de bol, de deux et de
sept conduits, tous d’or, avec ses deux conduits déversant
l’huile d’or dans le bol d’or, révèle que la dernière section
de l’église de DIEU sera la plus glorieuse église de tous
les siècles. Cette « communication continue » par le Saint-
Esprit à l’église, représentée par les oliviers se déversant
dans un unique Bol d’Or, et son ensemble complet
443
de Conduits Nourriciers, puisant du bol pour alimenter
en huile toutes les lampes, c’est en vue d’emmener
chaque partie du corps entier en parfaite harmonie ; une
église sans mensonge. {SR2: 286.3}
Ce symbole prophétique se réfère sans erreur à une
agence céleste qui absorbe la faiblesse et l’imperfection
humaines dans une gloire éternelle. « Une église
glorieuse, sans tâche, ni ride, ni rien de semblable, mais
afin qu’elle soit sainte et irrépréhensible. » (Ep. 5 : 27).
Une église qui garde « les commandements de DIEU et
qui a le témoignage de JÉSUS ». « Revêtue de l’armure
de la justice du Christ, l’Eglise se prépare au conflit final.
« Belle comme la lune, pure comme le soleil, mais terrible
comme des troupes sous leurs bannières », elle s’avance
dans le monde « en vainqueur et pour vaincre
». Prophètes et Rois, p. 549. (Ca. des Ca. 6 : 10). A ce
chandelier la promesse est : « Voici, je ferai de toi
un traîneau aigu, tout neuf, garni de pointes ; tu
écraseras, tu broieras les montagnes et tu rendras les
collines semblables à de la balle. » (Es. 41 : 15). {SR2:
286.4}
L’« unique pierre » — l’église – aura une complète vision
de la gloire céleste : « Car voici la pierre que j’ai placée
devant
286
Josué ; sur cette seule pierre il y aura sept yeux ; voici,
j’en graverai la gravure dit L’ÉTERNEL des armées ; et
j’ôterai l’iniquité de ce pays en un seul jour. En ce jour-là,
dit L’ÉTERNEL des armées, vous inviterez chacun son
prochain sous la vigne et sous le figuier. » (Za. 3 : 9-10).
444
Il est donné aux serviteurs de DIEU (l’église) de posséder
la terre et de restaurer le pays aux saints, à qui il
appartenait à l’origine. Donc, « et ils s’assiéront chacun
sous sa vigne et sous son figuier, et il n’y aura personne
qui les effraye : car la bouche de L’ÉTERNEL des armées
a parlé. » (Michée 4 : 4). {SR2: 286.5}
« Et ils seront dans la bataille comme des hommes forts
qui foulent aux pieds la boue des rues ; et ils combattront,
car L’ÉTERNEL sera avec eux ; et ceux qui montent les
chevaux seront couverts de honte. » (Za. 10 : 5). « Ce
n’est ni par la force, ni par la puissance, mais par mon
Esprit dit L’ÉTERNEL des armées. » (Za. 4 : 6) {SR2:
287.1}
« Et il arrivera en ce jour-là, que je ferai de Jérusalem
une pierre pesante pour tous les peuples ; tous ceux qui
s’en chargeront seront meurtris ; et toutes les nations de
la terre s’assembleront contre elle… En ce jour-là,
L’ÉTERNEL protégera les habitants de Jérusalem, et le
faible parmi eux sera en ce jour-là comme David ; et la
maison de David sera comme DIEU, comme l’ange de
L’Eternel devant eux » (Za. 12 : 3, 8). « Et il arrivera dans
tout le pays, dit L’ÉTERNEL, que les deux tiers seront
exterminés et expireront et l’autre tiers restera. Je mettrai
ce tiers dans le feu, et je les purifierai comme on purifie
l’argent, je les éprouverai comme on éprouve l’or. Ils
invoqueront mon nom et je les exaucerai ; Je dirai c’est
mon peuple et ils diront L’ÉTERNEL est mon DIEU. » (Za.
13 : 8, 9). {SR2: 287.2}
« Des choses glorieuses sont dites de toi, ville de DIEU. »
(Ps. 87 : 3) « Pousse des cris de joie et exulte, habitant de
Sion ! Car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël. »
445
(És. 12 : 6) « Pousse des cris d’allégresse et réjouis-toi,
fille de Sion ! Car voici, Je viens et J’habiterai au milieu de
toi, dit L’ÉTERNEL » (Za. 2 : 10) {SR2: 287.3}
Qu’est-ce que l’inspiration et qu’est-ce qu’elle n’est
pas ?
De méchants hommes sous le pouvoir du grand trompeur,
avec des mots agréables et de bons discours ont cherché
à anéantir la foi des saints dans la parole de DIEU, par
presque d’innombrables interprétations des Ecritures et
par une multiplicité de sectes ; le faisant presque
impossible pour quelqu’un de trouver sa voie à travers la
confusion, et le gardant ainsi ignorant de la vérité. DIEU
connaissant dès le commencement ces méchantes
actions, a prophétiquement illustré la vérité par le
chandelier dans son assemblage de
287
parties, montrant symboliquement que la vérité de la Bible
est révélée uniquement par l’Inspiration. Des paroles
écrites peuvent être mal interprétées, mais les symboles
ne peuvent pas l’être. Rendant ainsi possible pour celui
qui est instruit comme pour celui qui ne l’est pas, de
distinguer immédiatement la différence entre la vérité et
l’erreur. {SR2: 287.4}
Certains peuvent poser la question suivante : « Comment
est-ce que je peux déterminer ce qui est inspirée et ce qui
n’est pas inspirée ? » La parole prophétique de DIEU est
capable de répondre à la question et de clarifier la
confusion, en séparant l’un de l’autre comme le blé est
séparé du foin. Premièrement, « A la loi et aux
témoignages, s’ils ne parlent pas ainsi, c’est parce qu’il n’y
446
a point de lumière en eux » (non inspirés) (Es. 8 : 20) ;
deuxièmement, les églises qui existaient avant 1844, sont
tombées avec la proclamation du message du second
ange (Ap. 14 : 8), montrant que DIEU ne se serait plus
jamais révélé par ce canal. Par conséquent, chaque
théorie, chaque dérivé ou chaque secte qui est sorti des
confessions religieuses à cette époque est faux, n’ayant
aucune lumière en eux. Ceci est aussi prouvé par le fait
que presque tous les auteurs ou les fondateurs de ces
théories et mouvements ne revendiquent aucunement
l’Inspiration. {SR2: 288.1}
La prophétie d’Ezéchiel chapitre quatre (expliqué dans La
Verge Du Berger, Vol. 1, pp. 115-133), prouve que Luther,
Knox, Wesley, Campbell, Miller et E.G. White furent
divinement appelés. Il est aussi prouvé par la parabole de
Matthieu 20 que la lumière sur la vérité prophétique ne fut
pas donnée à Luther, Knox, Wesley, et Campbell, mais ils
furent inspirés à appeler à une réforme sur certaines
vérités qui furent révélées avant leur époque et qui avaient
été « foulées aux pieds. » Il fut plus loin prouvé par cette
même parabole que des vérités prophétiques qui
n’avaient jamais été enseignées auparavant, fut révélée à
travers Miller et White (Voir La Verge Du Berger, Vol. 1,
pages 227-228). Il est aussi démontré par la prophétie
d’Ezéchiel que la lumière et la prophétie sur les Ecritures
devaient continuer durant 390 années ; c’est-à-dire, de
1500 Après JÉSUS-CHRIST à 1890 Après JÉSUS-
CHRIST et puis cela devait cesser pendant quarante ans.
(Voir La Verge Du Berger, Vol. 1, pp. 114-133) {SR2:
288.2}
Donc, alors que le mouvement de 1844 proclamait que la
lumière avait cessé d’être révélée à travers les autres
447
sectes, il est démontré par la prophétie d’Ezéchiel, que la
lumière devait continuer avec ce dernier jusqu’à l’année
1890. Ce fait est aussi une évidence en soi, car l’église
Adventiste du Septième Jour n’a pas reçu de Lumière
additionnelle sur les Ecritures durant les quarante ans
mentionnés par la prophétie. Par conséquent aucune
théorie, ou soi-disant vérité, qui aurait pu être avancée par
quelqu’un à l’intérieur de cette confession religieuse
(A.S.J.) qui n’avait pas été révélée avant 1890, est aussi
fausse ; bien que certaines choses aient été écrites dans
l’Esprit de Prophétie, elles ne devaient pas être comprise
avant 1929. Les Vérités révélées avant 1844 et jusqu’à
288
1929 se trouvent dans les écrits de l’« Esprit de Prophétie
», et ce qui n’est pas trouvé écrit là n’est d’aucune valeur.
Nous ne pourrons comprendre la vérité pas avant que nos
esprits aient été clarifiés de toutes ces fausses théories.
En d’autres termes, les Laodicéens doivent confesser que
la charge contre eux, est une vérité : « malheureux,
misérables, pauvres, aveugles et nus » et qu’en acceptant
la vérité ils vont oindre leurs yeux « avec un collyre », car,
c’est le « Témoin Véritable qui parle et sa Parole doit être
vraie. » Trouver vos explications « dans le Bol » et vous
n’aurez aucun problème à connaître la vérité ; ou à éviter
le piège de la déception qui est toujours prêt. Ainsi, la
difficulté à connaître la différence entre la vérité et l’erreur
est éliminée. {SR2: 288.3}
289
448
La rivière de la vision d’Ezéchiel
Précédemment il a été expliqué que la prophétie
d’Ezéchiel s’applique à l’église au temps du ‘Grand Cri.’
Ainsi elle devient la vérité présente. Nous citons Zacharie
12 : 8. « En ce jour-là, L’ÉTERNEL protégera les habitants
de Jérusalem, et le faible parmi eux sera dans ce jour
comme David ; la maison de David sera comme DIEU,
comme l’ange de L’ÉTERNEL devant eux. »–devant la
grande foule d’Apocalypse 7 : 9. {SR2: 290.1}
L’église dans sa pureté est appelée par les Ecritures, ‘la
maison de David.’ Donc, ce terme devient l’un des noms
de l’église au temps du ‘Grand Cri.’ Ainsi l’église sous ce
nom sera comme DIEU devant le peuple. La signification
ici est la même que dans Exode 7 : 1, « L’Eternel dit
à Moïse : Vois, je te fais dieu pour Pharaon ; et Aaron, ton
frère, sera ton prophète» (serviteur). C’est à dire, ‘tu
représenteras ma personne, et tu agiras comme DIEU en
demandant l’obéissance à tes commandes, et en
punissant la désobéissance par des punitions que seul
DIEU peut infliger ; à ce fin tu auras Mon assistance
omnipotente.’ Voici la mission de l’église au temps de la
moisson. L’apôtre Pierre fut investi d’une telle puissance
divine quand il dit : « Ce n’est pas à des hommes que tu
as menti, mais à DIEU. Ananias, entendant ces paroles,
tomba, et expira… Environ trois heures plus tard, sa
femme entra, sans savoir ce qui était arrivé. Alors Pierre
lui dit… Voici, ceux qui ont enseveli ton mari sont à la
porte, et ils t’emporteront. Au même instant, elle tomba
aux pieds de l’apôtre, et expira. Les jeunes gens, étant
entrés, la trouvèrent morte ; ils l’emportèrent, et
l’ensevelirent auprès de son mari. » (Actes 5 : 4, 5, 7, 9,
10.) {SR2: 290.2}
449
« En ce jour-là, une source sera ouverte pour la maison
de David et les habitants de Jérusalem, pour le péché
et pour l’impureté. » (Za. 13 : 1.) Remarquez que
cette source est capable de laver deux choses ; d’abord
le péché, et deuxièmement l’impureté. Quelle est la
différence entre ces deux ? « Le péché est
la transgression de la loi. » (1 Jean 3 : 4.) Et le résultat
du péché est la décomposition du corps. « Parlez aux
enfants d’Israël, et dites-leur : Tout homme qui a une
gonorrhée est par là même impur. » (Lé. 15 : 2.) Le terme
biblique pour la maladie est ‘impureté.’ Aussi, prenant
290
dans le corps en forme de nourriture, ce qui est interdit par
la Parole de DIEU, est la transgression de la loi, et la
corruption du corps (impureté). {SR2: 290.3}
« C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, et séparez-vous,
dit le SEIGNEUR ; ne touchez pas à ce qui est impur, et
je vous accueillerai. » (2 Co. 6 : 17.) « Car, sachez-le bien,
aucun débauché, ou impur, ou cupide, c’est-à-dire
idolâtre, n’a d’héritage dans le royaume de Christ et de
DIEU. Que personne ne vous séduise par de vains
discours ; car c’est à cause de ces choses que la colère
de DIEU vient sur les fils de la rébellion. N’ayez donc
aucune part avec eux. Autrefois vous étiez ténèbres,
et maintenant vous êtes lumière dans la SEIGNEUR.
Marchez comme des enfants de lumière ! …Et ne
prenez point part aux œuvres infructueuses des
ténèbres, mais plutôt condamnez-les. » (Ep. 5 : 5 – 8, 11.)
DIEU est capable de guérir l’âme et le corps, mais il ne
guérira pas le dernier avant d’avoir guéri la première — le
‘péché’ d’abord, puis ‘l’impureté.’ « Je vous délivrerai
450
de toutes vos souillures. J’appellerai le blé, et je le
multiplierai ; je ne vous enverrai plus la famine. » (Ez. 36
: 29.) La puissance qui est capable de laver les souillures
de l’homme est « ouverte pour la maison de David et les
habitants de Jérusalem » et est représentée par la
‘source’ de la prophétie de Zacharie. {SR2: 291.1}
Ezéchiel dit : « La vingt-cinquième année de notre
captivité, » et « quatorze ans après la ruine de la ville, en
ce même jour, la main de L’ÉTERNEL fut sur moi, et il me
transporta dans le pays d’Israël. » (Ez. 40 : 1.) Et comme
il est rapporté dans le quarante septième chapitre,
Ezéchiel vit en vision certains détails du temple quelques
années avant que les Israélites ne furent libérées de la
captivité babylonienne. Il a déjà été expliqué que le temple
érigé après leur captivité était un type de cette église
particulière au temps du ‘grand cri’—‘maison de David.’
Donc le torrent qui sort du temple, selon la vision
d’Ezéchiel, s’applique à ce temps-ci et n’est qu’une
extension de cette ‘source’ qui doit être dans la ‘maison
de David,’ l’église. « Le grand torrent vu dans la vision
d’Ezéchiel coule de cette source. »–Counsels on Health,
p. 210. Jusqu’ici nous avons expliqué l’application de cette
‘source,’ le lieu et le temps ; aussi que le grand torrent vu
dans la vision d’Ezéchiel en sorte. Maintenant nous
étudierons la signification de ce grand torrent. {SR2:
291.2}
Ezéchiel 47
Ez. 47 :1 – « Il me ramena vers la porte de la maison. Et
voici, de l’eau sortait sous le seuil de la maison, à l’orient,
car la face de la maison était
451
291
à l’orient ; l’eau descendait sous le côté droit de la
maison, au midi de l’autel. » Comme les eaux sortaient du
midi de l’autel et allèrent ensuite vers l’orient, cela montre
clairement qu’elles provenaient du septentrion lequel
démontre que quelle que soit la signification des ‘eaux’
elles viennent du trône de DIEU, car il est ‘à l’extrémité
du septentrion.’ (Es. 14 : 13 ; Ps. 48 : 3 ; 75 : 7.) {SR2:
291.3}
Tandis que l’attention d’Ezéchiel fut portée sur l’intérieur
où il avait d’abord vu les eaux, il dit : « Il me conduisit par
le chemin de la porte septentrionale, et il me fit faire le tour
par dehors jusqu’à l’extérieur de la porte orientale. Et
voici, l’eau coulait du côté droit. Lorsque l’homme
s’avança vers l’orient, il avait dans la main un cordeau, et
il mesura milli coudées ; il me fit traverser l’eau, et j’avais
de l’eau jusqu’aux chevilles. Il mesura encore mille
coudées, et me fit traverser l’eau, et j’avais de l’eau
jusqu’aux genoux. Il mesura encore mille coudées, et me
fit traverser, et j’avais de l’eau jusqu’aux reins. Il mesura
encore mille coudées ; c’était un torrent que je ne pouvais
traverser, car l’eau était si profonde qu’il fallait y nager ;
c’était un torrent qu’un ne pouvait traverser. Il me dit : As-
tu vu, fils de l’homme ? Et il me ramena au bord du torrent.
Quand il m’eut ramené, voici, il y avait sur le bord du
torrent beaucoup d’arbres de chaque côté. Il me dit : Ces
eaux couleront vers le district oriental, descendront dans
la plaine, et entreront dans la mer ; lorsqu’elles se seront
jetées dans la mer, les eaux deviendront saines. Tout être
vivant qui se meut vivra partout où le torrent coulera, et il
y aura une grande quantité de poissons ; car là où cette
eau arrivera, les eaux deviendront saines, et tout vivra
452
partout où parviendra le torrent. Des pêcheurs se
tiendront sur ses bords ; depuis En-Guédi jusqu’à En-
Eglaim, on étendra les filets ; il y aura des poissons de
diverses espèces, comme les poissons de la grande mer,
et ils seront très nombreux. Ses marais et ses fosses ne
seront point assainis, ils seront abandonnés au sel. Sur le
torrent, sur ses bords de chaque côté, croîtront toutes
sortes d’arbres fruitiers. Leur feuillage ne se flétrira point,
et leurs fruits n’auront point de fin, ils mûriront tous les
mois, parce que les eaux sortiront du sanctuaire. Leurs
fruits serviront de nourriture, et leurs feuilles de remède. »
(Ezéchiel 47 : 2 – 12.) {SR2: 292.1}
On remarquera que quand Ezéchiel avait premièrement
vu les eaux du côté de l’autel, elles étaient très peu
significatives comparées
292
293
453
454
294
à ce qu’il vit en dehors de la porte. Comme le petit
ruisselet grossit immédiatement en un grand torrent, cela
représente quelque chose d’une croissance très rapide.
Ces eaux dénotent la même que les eaux dans
Apocalypse 17 : 15, « des peuples, des foules, des
nations, et des langues. » Car l’ange dit à Ezéchiel : «
Lorsqu’elles se seront jetées dans la mer, les
eaux deviendront saines. » (Ez. 47 : 8) Donc ces eaux
représentent une très grande foule ‘qu’aucun homme ne
peut compter’ qui sera guérie du péché et de la maladie,
sauvée au temps du ‘grand cri’ par le ministère de la
‘maison de David’ (l’église). Comme Ezéchiel ne pouvait
pas traverser ce torrent, le symbole est en harmonie
parfaite avec Apocalypse 7 : 9, « Une grande foule, que
personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute
tribu, de tout peuple, et de toute langue….revêtus de
robes blanches, et des palmes dans leurs mains. » {SR2:
292.2}
Remarquez que la raison pour laquelle les eaux
deviendront saines est parce qu’elles se sont ‘jetées dans
la mer.’ Si le grand torrent représente les saints de la
terre, alors la mer doit être un symbole des mondes sans
péché (habitants) dans l’univers de DIEU. Comme
le torrent se jette dans la mer, cela dénote que les saints
entreront en contact avec les nations éternelles qui ne
connaissent pas le péché, et s’étant ‘jetée,’ nous devons
devenir ‘sains’ avant de se rencontrer ! Les faits de ce
symbole prouvent que celle-ci est la dernière section de
l’église de DIEU—l’église qui sera enlevée sans goûter à
la mort ! Préparez-vous, préparez-vous, nous nous tenons
455
maintenant sur les vents de l’éternité — la vie
éternelle. {SR2: 295.1}
Les eaux qui constituent ce grand torrent représentent
une multitude de saints dotés d’une puissance
guérissante venant du trône de DIEU ; car la Parole dit, «
et tout vivra partout où parviendra le torrent. » (Ez. 47 :
9, dernière partie.) Cette guérison n’est pas indéterminée
mais permanent, car nous lisons : « Tout être vivant qui
se meut vivra partout où le torrent coulera »
(éternellement). {SR2: 295.2}
Après que l’ange ait mesuré trois fois mille coudées,
Ezéchiel dit : « Il me dit : As-tu vu, Fils de l’homme ? Et il
me ramena au bord du torrent. Quand il m’eut ramené,
voici, il y avait sur le bord du torrent beaucoup
d’arbres de chaque côté… Sur le torrent, sur ses bords
de chaque côté, croîtront toutes sortes d’arbres
produisant de la nourriture. Leur feuillage ne se flétrira
point, et leurs fruits n’auront point de fin, ils mûriront tous
les mois, parce que les eaux sortiront du
sanctuaire. Leurs fruits serviront de nourriture,
et leurs feuilles de remède. » (Ez. 47 : 6, 7, 12.) {SR2:
295.3}
295
La valeur de ces feuilles et des fruits de ces arbres est
identiquement la même que l’arbre de vie selon
Apocalypse 22 : 2 – « Et sur les deux bords du fleuve, il y
avait un arbre de vie, produisant douze espèces de
fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les
feuilles servaient à la guérison des nations. » La
signification est que l’église de DIEU (maison de David)
456
est dotée de la puissance du trône afin d’offrir, à ceux qui
acceptent la vérité et qui veulent faire partie de ce grand
torrent, la vie éternelle sans qu’ils goûtent à la mort.
Comme c’est la seule section de l’église de DIEU à qui on
a accordé l’évangile qui fait autorité d’une guérison
définitive et de la vie éternelle, la Parole déclare : « Et le
faible parmi eux sera dans ce jour comme David ; la
maison de David sera comme DIEU, comme l’ange de
L’ÉTERNEL devant eux. » (Za. 12 : 8.) {SR2: 296.1}
« Et il y aura une grande quantité de poissons ; car là où
cette eau arrivera… Des pêcheurs se tiendront sur ses
bords ; depuis En-Guédi jusqu’à En-Eglaim… Il y aura des
poissons de diverses espèces, comme les poissons de la
grande mer, et ils seront très nombreux. » (Ez. 47 : 9, 10.)
Les poissons représentent ceux qui se convertiront à
l’église—‘torrent.’ « Et tout vivra partout où parviendra le
torrent. » (Ez. 47 : 9.) Le ministère est symbolisé par
les pêcheurs. « JÉSUS leur dit : Suivez-moi, et je vous
ferai pêcheurs d’hommes. » (Marc 1 : 17.) A un certain
moment, les apôtres quittèrent le filet et cessèrent d’être
des pêcheurs d’hommes, quand ils allèrent pêcher pour
faire profit, « et cette nuit-là ils ne prirent rien. Le matin
étant venu, JÉSUS se trouva sur le rivage… JÉSUS leur
dit : Enfants, n’avez-vous rien à manger ? Ils Lui
répondirent : Non. Il leur dit : Jetez le filet du côté droit de
la barque, et vous trouverez. Ils le jetèrent donc, et ils ne
pouvaient plus le retirer, à cause de la grande quantité de
poissons. » (Jean 21 : 3 – 6.) Quand on obéi aux ordres
du Maître, le succès ne manque jamais. Si le ministère
avait demandé constamment à JÉSUS où et comment
jeter le filet, il y aurait eu une grande quantité de
457
‘poissons’ — convertis — et jamais un manque de
‘nourriture’ — moyens. {SR2: 296.2}
« Car la face de la maison était à l’orient. » (Ez. 47 : 1.)
La position de la maison prouve qu’elle représente une
vraie adoration, car le peuple choisi de DIEU fut ordonné
de construire ainsi leurs temples. Israël adora DIEU avec
leurs dos tournés vers l’orient afin de leur rappeler qu’ils
ne devraient pas avoir aucun respect pour l’adoration du
soleil et l’idolâtrie. {SR2: 296.3}
« Il me dit : Cette eau coulera vers le district oriental,
descendra dans la plaine, et entrera dans la mer. » (Ez.
47 : 8.) Il est remarquable de constater combien parfaits
sont ces symboles
296
dans chaque cas. Cette direction du compas dénote que
le message du ‘grand cri’ doit commencer à l’orient à sa
première révélation. Naturellement, le message doit
commencer vers l’orient car les membres d’église étaient
en grand nombre dans l’est de la Californie et de l’autre
côté de l’Atlantique. Cette prophétie symbolique révèle
que le message du ‘grand cri’ doit naître en Californie.
Accomplissant ainsi les paroles prophétiques de ‘l’Esprit
de Prophétie’ dans une lettre à l’ancien E. E. Andross : «
Je suis confiante, Ancien Andross, que les frères
en Californie du Sud trouveront une bénédiction en
revoyant les enseignements des Ecritures concernant les
144 000 et en éclairant ces enseignements avec quelle
que soit la lumière qu’il puisse avoir dans les écrits publiés
dans l’Esprit de Prophétie. Et quand toute cette affaire
sera étudiée dans la prière, je crois que DIEU éclairera
458
suffisamment la vérité afin d’éviter des questions inutiles
et peu rentables au salut des âmes précieuses. » {SR2:
296.4}
L’orient étant la direction biblique de l’idolâtrie, cela
signifie aussi que le message se dirige vers la conversion
des pécheurs et la destruction de l’idolâtrie. « En ce jour-
là, dit L’ÉTERNEL des armées, j’exterminerai du pays les
noms des idoles, afin qu’on ne s’en souvienne plus ;
j’ôterai aussi du pays les prophètes et l’esprit d’impureté.
» (Za. 13 : 2.) {SR2: 297.1}
L’ange mesura quatre fois mille coudées vers l’est
(mille—‘dix’ fois cent). Pourquoi quatre fois mille ?
Pourquoi pas plus ou moins ? Il a été expliqué auparavant
que le nombre ‘dix’ est un symbole de l’universalité, et le
chiffre quatre, plénitude de la terre ou les quatre points
cardinaux. Ainsi cela dénote symboliquement que le
message est mondial ; et pendant qu’il commence vers
l’est, il s’étend d’un pôle à l’autre et englobe complètement
la terre (10 x 100 = 1000—quatre fois.) En parfaite
harmonie avec les paroles du Christ : « Cette bonne
nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier,
pour servir de témoignage à toutes les
nations. Alors viendra la fin. » (Mt. 24 : 14.) {SR2: 297.2}
« Ses marais et ses fosses ne seront point assainis, ils
seront abandonnés au sel. » (Ez. 47 : 11.) Les ‘fosses’ et
les ‘marais’ représentent les dénominations et les sectes
séparées du ‘grand torrent.’ Ils ne seront pas sauvés ou
assainis. ‘Abandonnés au sel,’ signifie perdu
éternellement, comme la femme de Lot. « Ce qui arriva du
temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de
l’homme… Ce qui arriva du temps de Lot arrivera
459
pareillement… Souvenez-vous de la femme de Lot. »
(Luc 17 : 26, 28, 32.) {SR2: 297.3}
« Des pêcheurs se tiendront sur ses bords ; depuis
297
En-Guédi jusqu’à En-Eglaim, on y (les deux villes)
étendra les filets. » (Ez. 47 : 10.) Ces deux villes révèlent
que les poissons sont attrapés à deux endroits, En-Guédi
(l’église adventiste du septième jour) où les 144 000 sont
rassemblés — les premiers fruits. En-Eglaim (Babylone
ou le monde) où est rassemblée la grande foule
d’Apocalypse 7 : 9. Le schéma sur le graphique
représente l’église adventiste du septième jour (En-Guédi)
au moment où elle devient la ‘maison de David,’ et le lieu
du torrent (En-Eglaim) dénote le monde. Le ruisseau qui
sort de la source à ses débuts et se dirige vers la porte de
l’orient, représente les 144 000, et le torrent représente la
grande foule. « Il est un fleuve dont les courants
réjouissent la cité de DIEU, le sanctuaire des demeures
du Très-Haut. DIEU est au milieu d’elle, elle n’est point
ébranlée ; DIEU la secourt dès l’aube du matin. » (Ps. 46
: 5, 6.) {SR2: 297.4}
460
La justification par la foi ; qu’est-ce que c’est ?
Toutes les bénédictions écrites dans les chapitres
précédents sont comprises dans le suivant
Bien que ce sujet si important soit le plus simple de toutes
les vérités bibliques, il a été très confondu et surtout mal
compris. L’exemple de l’expérience d’un homme dans les
choses de DIEU, et sa justification par la foi, devraient
clarifier la confusion répandue, et enlever la voile qui a été
tirée sur les yeux des fidèles. « Mais aussi à celle qui a la
foi d’Abraham, notre père à tous, selon qu’il est écrit : Je
t’ai établi père d’un grand nombre de nations. Il est
notre père devant Celui Auquel il a cru, DIEU, Qui donne
la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point
comme si elles étaient. » (Ro. 4 : 16, 17.) {SR2: 298.1}
Lorsque la méthode utilisée par Abraham est suivie, c’est
à ce moment seulement que nous serons justifiés, il n’y a
pas d’autre moyen. « Et si vous êtes à Christ, vous êtes
donc la descendance d’Abraham, héritiers selon la
promesse. » (Ga. 3 : 29.) « Si vous étiez enfants
d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham. » (Jean
8 : 39.) Remarquons la foi, l’expérience et la justification
d’Abraham. « Ecoutez-moi, vous qui poursuivez la
justice, qui cherchez L’ÉTERNEL ! Portez les regards sur
le rocher d’où vous avez été taillés, sur le creux de la fosse
d’où vous avez été tirés. Portez les regards sur
Abraham votre père. » (Es. 51 : 1, 2.) {SR2: 298.2}
298
Dans la suite on remarquera qu’Abraham répondit sans
hésitation à tout ce que DIEU lui avait demandé : «
L’Eternel dit à Abram : Va-t’en de ton pays, de ta patrie, et
461
de la maison de ton père, dans le pays que je te
montrerai… Abram partit, comme L’ÉTERNEL le lui avait
dit… L’Eternel apparut à Abram, et dit : Je donnerai ce
pays à ta postérité. Et Abram bâtit là un autel à
L’ÉTERNEL, qui lui était apparu. » (Ge. 12 : 1, 4, 7.) «
L’Eternel dit à Abram, après que Lot se fut séparé de lui :
Lève les yeux, et, du lieu où tu es, regarde vers le nord et
le midi, vers l’orient et l’occident ; car tout le pays que tu
vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours. Je
rendrai ta postérité comme la poussière de la terre, en
sorte que, si quelqu’un peut compter la poussière de la
terre, ta postérité aussi sera comptée. Lève-toi, parcours
le pays dans sa longueur et dans sa largeur ; car je te le
donnerai. Abram leva ses tentes, et vint habiter parmi les
chênes de Mamré, qui sont près d’Hébron. Et il bâtit là un
autel à l’Eternel. » (Ge. 13 : 14 – 18.) {SR2: 299.1}
« DIEU dit à Abraham : Toi, tu garderas mon alliance, toi
et tes descendants après toi, selon leurs générations.
C’est ici mon alliance, que vous garderez entre moi et
vous, et ta postérité après toi : Tout mâle parmi vous sera
circoncis….Abraham prit Ismaël, son fils, tous ceux qui
étaient nés dans sa maison et tous ceux qu’il avait acquis
à prix d’argent, tous les mâles parmi les gens de la maison
d’Abraham ; et il les circoncit ce même jour, selon l’ordre
que DIEU lui avait donné. » (Ge. 17 : 9, 10, 23.) {SR2:
299.2}
« Mais DIEU dit à Abraham : Que cela ne déplaise pas à
tes yeux, à cause de l’enfant et de ta servante. Accorde à
Sara tout ce qu’elle te demandera ; car c’est d’Isaac que
sortira une postérité qui te sera propre… Abraham se
leva de bon matin ; il prit du pain et une outre d’eau, qu’il
donna à Agar et plaça sur son épaule ; il lui remit aussi
462
l’enfant, et la renvoya. » (Ge. 21 : 12, 14.) « Après ces
choses, DIEU mit Abraham à l’épreuve, et lui dit :
Abraham ! Et il répondit : Me voici ! DIEU dit : Prends ton
fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac ; va-t’en au pays
de Morija, et là offre-le en holocauste sur l’une des
montagnes que je te dirai. Abraham se leva de bon
matin, sella son âne, et prit avec lui deux serviteurs et son
fils
299
Isaac. Il fendit du bois pour l’holocauste, et partit pour aller
au lieu que DIEU lui avait dit… Abraham y éleva un autel,
et rangea le bois. Il lia son fils Isaac, et le mit sur l’autel,
par-dessus le bois. Puis Abraham étendit la main, et prit
le couteau, pour égorger son fils. Alors l’ange de
L’ÉTERNEL l’appela des cieux, et dit : Abraham !
Abraham ! Et il répondit : Me voici ! L’ange dit : N’avance
pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien ; car je sais
maintenant que tu crains DIEU, et que tu ne m’as pas
refusé ton fils, ton unique… L’ange de L’ÉTERNEL appela
une seconde fois Abraham des cieux, et dit : Je le jure par
moi-même, parole de L’ÉTERNEL ! parce que tu as fait
cela, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, je te
bénirai et je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du
ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer ; et ta
postérité possédera la porte de ses ennemis. Toutes les
nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce
que tu as obéi à ma voix. » (Ge. 22 : 1 – 3, 9 – 12, 15 –
18.) {SR2: 299.3}
« Abraham crut à DIEU, et cela lui fut imputé à justice ; et
il fut appelé ami de DIEU. » (Jacques 2 : 23.) Il obtint ce
rapport en faisant tout simplement les choses que DIEU
463
lui avait demandées : « Parce qu’Abraham a obéi à ma
voix, et qu’il a observé mes ordres, mes commandements,
mes statuts et mes lois. » « Et toutes les nations de la terre
seront bénies en ta postérité. » (Ge. 26 : 5, 4.) La seule
sanctification et la seule justice qui soient en Christ c’est
d’avoir une foi enfantine dans la parole, et de faire tout ce
que DIEU demande. Tels sont les enfants d’Abraham et
la promesse est pour eux. Ils déclarent ouvertement que
le sang du Christ a le pouvoir de les sauver de l’esclavage
du péché et de la condamnation de la loi. Ils hériteront la
terre à tout jamais. Ils sont l’Israël de DIEU. Il n’y a pas
d’autres et c’est la seule justice et la seule sanctification
par la foi. {SR2: 300.1}
Fin du Livre
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