la troisi me vie de kiki c r tin - silver-dust.net · acoustique donn par le groupe esp (comprenant...

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14 | Jeudi 6 juin 2013 | Le Quotidien Jurassien

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MAGAZINE culture

La troisième vie de Kiki CrétinV ROCK Nouveau nom de scène, nouvel album, nouvelle orientation musicale: avec Silver Dust, Kiki Crétin abordeun autre tournant majeur de sa carrière. Toujours avec une guitare entre les mains, mais également derrière un micro

Kiki Crétin (assis) ne tarit pas d’éloges sur ses musiciens. Derrière, de gauche à droite Cédric Bron (batterie), Jean-Yves Rouillon (voix et guitaresadditionnelles) et Thomas Bourquin (Basse). PHOTO ROMAIN GUÉLAT

– Parlons des prochains concertsjustement. Après le vernissage de vo-tre disque à la salle du Séminaire àPorrentruy et un show à l’Atelier desMôles à Montbéliard, comment envi-sagez-vous l’avenir sur scène?

– Il y aura quelques dates dans larégion, promis! La prochaine grossesortie aura lieu le 16 juillet au Mon-treux Jazz festival. Nous jouerons surune scène dédiée au rock. C’est unechance immense d’avoir été pris cet-te année. L’an dernier, nous étions àdeux doigts de participer sous le nomde Kiki Crétin. L’organisation a re-pris contact pour l’édition 2013. C’estgénial. J’ai aussi la chance d’avoir desgens en or qui m’entourent pour lebooking. L’époque où les tourneursvenaient te chercher dans ton localest révolue. A présent, un musicienprofessionnel est aussi un business-man: promotion, publicité, distribu-tion et réseautage. Une vraie petiteboîte, quoi! Sinon, on va se produireau Locle dans le cadre du Rock Altitu-de et en principe avec Mass Hysteriapour leurs dates en Suisse.

– Et à l’étranger?– Nous sommes actuellement en

discussion avec un gros festival enChine qui aura lieu en octobre. La de-mande en termes de rock y est im-portante. C’est une affaire à suivre.Sinon, je ne vous cache pas que notreobjectif est de nous développer enSuisse alémanique et en Allemagneoù l’on constate un retour – béni! –au rock. Le gros du boulot est actuel-lement de trouver des réseaux, de lesmettre en place, et de lancer la ma-chine.

–Silver Dust vous oblige-t-il à met-tre en veilleuse vos nombreux autresprojets?

– Je mets effectivement l’accentsur Silver Dust. Je participe toutefoisà deux-trois trucs, notamment aunouvel album de Paganini. On vaégalement éditer un DVD avec la fan-fare de Courtemaîche. Notre concertcommun avait super bien fonction-né. Mais je n’ai pas envie de m’épar-piller non plus.

Propos recueillis par PATRICK CERF

•Album disponible sur les sites de télé-chargement légaux, ainsi que surwww.silver-dust.net

chant. J’ai eu envie de composer da-vantage de morceaux chantés et j’aifini par écrire un album rock com-plet. Je voulais aussi voir ce quej’étais capable de faire vocalementdans un registre rock et pas seule-ment en acoustique.

– Mais chanter ne s’improvisepas…

– Tout à fait. J’ai commencé seulen ne maîtrisant pas certains aspectstechniques. C’est Mannalia, chanteu-se du groupe Manitu – qu’elle a fon-dé avec David Grillon – qui m’a incul-qué toute la technique vocale. Cetteprof de chant, qui a vécu longtempsaux Etats-Unis, est très exigeante (ri-res). Ces conseils ont été indispensa-bles pour améliorer la diction et po-ser ma voix. Autant dire qu’un non-anglophone qui veut chanter en an-glais fait plein de fautes… Elle m’aaussi coaché pendant l’enregistre-ment. Un sacré luxe!

– Si chanter en studio est une cho-se, le faire face au public en est uneautre. Etes-vous prêt à affronter lesjoies du direct, vous qui êtes finale-ment un chanteur «novice»?

– Nous avons également beaucouptravaillé dans cette perspective. Etpour être honnête, chanter sur scènene m’effraie pas. Grâce à certainestechniques que Manna m’a transmi-ses, j’ai déjà de très bonnes sensa-tions, même si je suis conscient queje dois encore progresser sur certainsaspects. Mais je suis prêt!

– Avec ce changement de nom, ilfaudra mettre le paquet en termes devisibilité pour faire la promotion deSilver Dust. Comment allez-vousvous y prendre?

– Il est primordial de soigner l’ex-plication du concept dans la presse etles réseaux sociaux. Je constate toute-fois, et c’est peut-être un paradoxe,que sans le nom «Kiki Crétin», onaurait eu plus de peine à faire connaî-tre Silver Dust, notamment en Suissealémanique. Je vis une période detransition et j’espère que de nou-veaux fans découvriront le projet et lenouveau groupe, notamment à tra-vers les concerts, comme ça a été lecas à Montbéliard.

essentiels. A ce titre, on trouve dessonorités electro et des boucles quidonnent des ambiances particuliè-res, parfois sombres. Le travail deproduction de David Grillon a en cesens été déterminant. Il fallait trou-ver une sonorité qui nous soit propre,ce qui n’est de loin pas évident. Ilexiste tellement de groupes qui ontcréé un univers, qu’il est très difficilede se démarquer. Même s’il est diffi-cile de prendre du recul avec son pro-pre disque, j’ai l’impression de faireune musique qui, dans l’ensemble,sonne «Silver Dust».

– On connaissait le Kiki Crétinhockeyeur, gardien d’Ajoie, de Bien-ne et de Rapperswil, et le Kiki Crétinguitariste virtuose. Avec Silver Dust,vous vous mettez en plus à chanter.Quelle idée?

– Le déclic a eu lieu lors du concertacoustique donné par le groupe ESP(comprenant deux membres et ex-membres de Kiss et un ex-MötleyCrüe), fin 2011 à Moutier. Nous avonsassuré la première partie et je mesuis essayé pour la première fois au

vrai tournant. Je n’ai toutefois jamaiseu honte de ce nom. J’en suis aucontraire très fier. Il a permis de mefaire connaître. Il faut savoir que j’ailonguement hésité avant de changerde nom. Le problème avec un blasecomme Kiki Crétin, c’est qu’il peutêtre assimilé à un concept du genredu groupe Explosion de caca, voire àun chanteur pour enfant… On nous amême refusé de figurer sur une affi-che de Shaka Ponk parce que ce grou-pe ne voulait pas être associé à monnom. Mais je tiens à préciser que KikiCrétin continuera toujours à jouersous ce nom. Je travaille d’ailleurssur une production du côté de Paris,pour orchestre philharmonique etguitare.

– Ce disque, au son et à la produc-tion très actuels, donne l’impressiond’avoir donné un coup de jeune à unstyle de musique que d’aucuns consi-dèrent comme étant dépassé. Vousconfirmez?

– Je partage cette analyse. S’il s’agitbien d’un disque basé sur les mélo-dies, les arrangements se sont avérés

E xit «Kiki Crétin», place à Sil-ver Dust. L’ancien gardiende hockey sur glace devenuguitariste de hard rock

poursuit ses explorations musicales.La dernière en date est de taille puis-qu’avec Lost in time, son nouvel al-bum, le musicien bruntrutain s’estdécouvert une passion pour le chant.Ni plus ni moins. A presque 40 ans,Christian Crétin redonne ainsi unnouvel élan à sa carrière. Une straté-gie qui porte déjà ses fruits puisquel’attachant chevelu, fan de Kiss de-vant l’Eternel, a décroché une pré-cieuse scène au prochain MontreuxJazz Festival. Interview.

– Vous signez avec Silver Dust unnouvel album intitulé Lost in time.On n’y trouve plus aucune trace dunom «Kiki Crétin». Pourquoi une tel-le cassure?

– «Kiki Crétin» est un nom connudans la région (rires). Mais dès qu’onse trouve en France ou même à Ge-nève, c’est un peu plus difficile… Di-sons que ce nom ne colle pas avec no-tre musique! Silver Dust marque un

V DANSE

Un conte délicat ou «Les chaussons rouges»ses, rythmant leur propre tra-jectoire d’une voix commu-ne. Une alchimie se crée etlaisse en suspension un peudu rêve de Gaïa, que l’on oseà peine effleurer du bout desyeux.

AURÉLIE CHALVERAT

•Le spectacle est à voir les ven-dredi et samedi 7 et 8 juin à 20 h,ainsi que le dimanche 16 juin à16 h, au forum Saint-Georges àDelémont. Billets chez Fourniermusique, www.fournier-musi-que.ch.

une forme de danse plusbrute et moderne.

Le voyage de la jeune prin-cesse, interprétée avec grâcepar Luce Bron, fait escale enChine, en Orient ou encoredans le monde de la nuit etdes végétaux. On retiendranotamment le passage intitu-lé Fleurs de la valse dans lequeldes boutons éclosent en mou-vement végétal entre des glis-sades maîtrisées et des «rou-lés boulés» élégants. Le mon-de de la nuit – un autre mo-ment exquis de la pièce – sedéroule aux sons de la scan-sion et du souffle des danseu-

apporté sa pierre poétique àl’édifice mouvant.

L’intrigue facile se veutl’alibi d’une succession detableaux hétéroclites, per-mettant à toute l’école d’êtrereprésentée. Les différentesséquences nous plongentdans les rêves de la princes-se Gaïa, à la recherche dudeuxième chausson de dan-se qui lui manque pour vivresa passion. Bien que dansun style très classique – col-lants blancs et tutus roses àl’appui – le spectacle estnéanmoins rythmé par cer-tains passages qui lui offrent

U n vent de légèretéa soufflé sur le fo-rum Saint-Geor-ges de Delémont

le week-end passé. L’école dedanse classique et moderned’Inès Meury Bertaiola a pré-senté Les Chaussons rouges, sadernière création, pour fêterles 25 ans d’existence de l’éta-blissement.

Elégance et surprises sontau rendez-vous de cette piè-ce réunissant plus d’unequarantaine de danseuses.Des plus petits à l’artisteprofessionnelle, chacun a

La danseuse Luce Bron dans le rôle titre de Gaia. Trois représentations sontencore agendées pour voir Les Chaussons rouges.

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