la crise de l´absolutisme et la création du régime liberal

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La crise de

La crise de

l’absolutisme dans

l’absolutisme dans

l´Espagne et la

l´Espagne et la

création de l´État

création de l´État

LiberalLiberal

Chronologie 1808 – 1868• La crise de l’Ancien Régime (1808-1814)

• Le règne de Ferdinand VII (1814-1833)

1814 – 1820 : La première restauration absolutiste.

1820 – 1823 : Le Triennat Libéral (ou Constitutionnel).

• 1823 – 1833 : La deuxième restauration absolutiste(l’ignominieuse décennie, ominosa década).

Chronologie 1808 – 1868• 1833 – 1843 : Les régences:

Marie-Christine(1833-40)

le général Espartero (1840–43).

La première guerre carliste.

La Desamortización de Mendizábal

Chronologie 1808 – 1868• 1843 – 1854 : La première partie du règne d’Isabelle II La décennie modérée

• 1854 –1868 : La deuxième partie du règne d’Isabelle II

Le bienioprogressiste (1854-56).La Desamortización de Madoz.Gouvernements modérés et d’Union libérale.

• La Révolution de Septembre 1868 : « La Gloriosa »

Chronologie 1808 – 1868• La crise de l’Ancien Régime (1808-1814)

• Le règne de Ferdinand VII (1814-1833)

1814 – 1820 : La première restauration absolutiste.

1820 – 1823 : Le Triennat Libéral (ou Constitutionnel).

• 1823 – 1833 : La deuxième restauration absolutiste(l’ignominieuse décennie, ominosa década).

La guerre d’indépendance et la première expérience libérale (1808-1814).

La guerre d’indépendance• guerre de libération • conflit dynastique (la monarchie fernandine face à la « joséphine )

• guerre internationale (des Français, des Anglais et des Portugais)

• conflit armé à l’ancienne (de grandes batailles en terrain découvert et des sièges de villes)

• guerre populaire, à travers la guérilla

• guerre civile (entre patriotes et afrancesados)

• une « croisade » pour la défense du catholicisme• un affrontement idéologique entre les partisans de l’Ancien Régime

et les réformateurs

• et une révolution politico-institutionnelle(l’implantation du nouveau régime conçu par les libéraux).

La guerre d’indépendance

• guerre de libération

• conflit dynastique (la monarchie fernandine face à la

monarchie « joséphine )

• guerre internationale (avec implication directe des Français,

des Anglais et des Portugais)

• guerre civile (entre patriotes et afrancesados)

Les fondements et les apports de la lutte face à la France.

La guerre d’indépendance• conflit armé à l’ancienne (de grandes batailles en terrain

découvert et des sièges de villes)

• guerre populaire, à travers la guérilla

• une « croisade » conduite par l’Église pour la défense du catholicisme menacé par de nouveaux infidèles

• un affrontement idéologique entre les partisans de l’Ancien Régime et les réformateurs

Les motifs de la lutte : d’abord un réflexe patriotique et conservateur

Juntes et guerrillas locales

Au nom du roi, de la patrie et du catholicisme

La guerre d’indépendance

• un affrontement idéologique entre les partisans de l’Ancien Régime et les réformateurs

• et une révolution politico-institutionnelle, devant déboucher sur l’implantation du nouveau régime conçu par les libéraux.

Le glissement progressif vers le libéralisme

Floridablanca, président de la Junte centrale

Composition des Cortès favorable aux députés libéraux

L’influence de la politique de Joseph Bonaparte

Charte de Bayonne de juillet 1808

Fernández de Moratín, afrancesado

Pouvoirs limités du nouveau souverain

Les Cortès de Cadix et le premier libéralisme (1810-1814).

Les Cortès de Cadix (1810-1814)• Ces Cortès auraient dû être convoquées selon l’ancienne formule:

– par états (noblesse, clergé, représentants des villes)mais la Régence ne tient pas compte de ce vœu.

•la situation militaire a empêché le scrutin de se dérouler normalement: on décide, en attendant l’arrivée des députés régulièrement élus, de désigner des suppléants choisis parmi les personnes qui résident à Cadix.

–Il s’agit souvent de négociants et de bourgeois, plus sensibles aux idées nouvelles que les notables traditionnels.

–Le courant favorable à des réformes de structure s’en trouve renforcé.

Constitution du 19 mars 1812

Un compromis

doceañistas

modérés

absolutistes

Quintana

Muñoz Torero

Alonso Cañedo

L’action législative des Cortès

abolition des structures d’Ancien régime mesures libérales

La constitution de Cadiz

• La constitution élaborée à Cadix s’inspire de l’idéologie libérale

– malgré l’article 12 sur la religion de la nation espagnole.

• La Nation est définie comme l’ensemble des Espagnols des deux hémisphères, sans distinction de classes ni d’états.

• La constitution affirme le principe de la souveraineté nationale (article 3º) qu’elle place au-dessus du roi.

La constitution de Cadiz• Les prérogatives royales sont sérieusement réduites.

• La liberté d’impression.

• La création d’une milice nationale (force militaire permanente)

• La Constitution est promulguée le 19 mars , fête de la Saint-Joseph ; c’est pourquoi ses adeptes l’appelleront familièrement la Pepa.

• Bien que la Constitution soit appelée à devenir la référence obligée des libéraux espagnols du XIXe siècle, elle était pratiquement ignorée de la masse du peuple espagnol.

Le libéralisme tant en Espagne que dans le reste de l’Europe

• Est tout à la fois un ensemble:– de concepts– de discours – et de principes– une vision de l’homme– une interprétation de la société– une série d’institutions– un ensemble de pratiques collectives– et une culture qui s’exprime dans la littérature, le

théâtre, la presse…

Le liberalisme

• est une philosophie politique

• est aussi une doctrine économique

• le libéralisme est une disposition d’esprit

L’absolutisme est restauré par Ferdinand VII en 1814 (Manifeste des Perses) :

trahison de Ferdinand qui ayant juré la Constitution, s’appuie sur les absolutistes et sa popularité (surnom El Deseado) pour reprendre le pouvoir absolu :

• Il annule la constitution et les loi libérales• répression féroce contre les afrancesados et les libéraux • il bénéficie d’un contexte favorable :

- en Espagne : désir d’un retour à l’ordre et à la paix - en Europe :

- défaite napoléonienne- Congrès de Vienne - et formation de la Sainte Alliance.

Le règne de Ferdinand VII et l’impossible restauration absolutiste (1814-1833).

La première restauration (1814-1820).

Le coup d’Etat de 1814

trahison de Ferdinand

Un contexte favorable

L’échec de la première restauration

Les difficultés

L’échec de la première restauration :

• accumulation de difficultés:

– destructions matérielles liées à la guerre– pertes humaines– luttes pour l’indépendance dans les colonies d’Amérique

• conséquences :

– banqueroute d’Etat– instabilité ministérielle– forte agitation des secteurs libéraux, du monde rural, du commerce et

de l’industrie contre un retour aux pratiques de l’Ancien régime

La fin de la “Première” Restauration absolutiste

• Dès 1814, les pronunciados se battent pour son rétablissement.

• l’opposition constante du secteur libéral de l’armée aboutit à une grande instabilité : succession de pronunciamientos, dont celui de Riego (1er janvier 1820) qui est fatal au régime.

• Et après le triomphe du soulèvement de Riego (1820), le roi est obligé de prêter serment au texte qu’il abomine

Conséquences

RiegoL’échec de la première restauration

L’échec du Triennat libéral (1820-1823).

Des débuts prometteurs rapidement effacés par les difficultés

Durant le Triennat une scission se produit au sein du camp libéral :

libéraux modérés (les moderados)

se méfient du peuple Ils sont obsédés par le souci de maintenir l’ordre

et libéraux radicaux (les exaltados)

Ils veulent la stricte application de la Constitution de 1812

Facteur d’échec : les divisions du camp libéral

modérés exaltés

Des débuts prometteurs rapidement effacés par les difficultés

Martínez de la Rosa

Facteurs d’échec : le mécontentement populaire et l’appui extérieur à l’opposition royale

Des débuts prometteurs rapidement effacés par les difficultés

Merino Cob

La fin du Triennat

• l’opposition du pouvoir royal appuyé de l’extérieur :

- Ferdinand VII utilise tous les moyens légaux (ex. : veto) pour bloquer les réformes libérales et fait appel à l’intervention de la Sainte Alliance

- après le Congrès de Vérone (octobre 1822), la Sainte Alliance confie au roi de France Louis XVII l’expédition des Cent Mille Fils de Saint Louis qui met fin par la force au triennat libéral.

La Décennie abominable, ou l’impasse de l’absolutisme (1823-1833).

La deuxième restauration (1823-1833)

• Le rapprochement entre les libéraux modérés et les partisans les moins

réactionnaires de Ferdinand VII

La deuxième restauration (1823-1833)

• La répression brutale et sanglante menée par Ferdinand VII a fini par faire oublier l’évolution qui s’amorce à partir de 1823.

• L’absolutisme doit tenir compte des réalités. • L’Espagne se trouve devant une situation financière critique. • Elle ne peut plus compter:

– sur les trésors d’Amérique

– ni sur les produits coloniaux qui servaient de contrepartie à son commerce extérieur.

La tentative de restauration de l’absolutisme

Juntes de la foi

Mariana Pineda

Des difficultés insurmontables poussant à des réformes

López Ballesteros

Difficultés et réformes économiques et financière s

Défaite d’Ayacucho (1824)

Multiplication des oppositions

Opposition libéraleDes difficultés insurmontables

Espoz y Mina (1830) Torrijos (1831)

Carlos María Isidro

Opposition ultra-monarchiste

La guerre des Malcontents

La révolte des “Mécontents”

• En août 1827, la révolte des « Mécontents » en Catalogne, consacre la rupture entre Ferdinand VII et les Apostoliques

• les insurgés prétendent se battre pour la religion: ils entendent « refouler et exterminer tous les maçons, carbonari, comuneros et autres sectes inventées par les machiavéliens ».

• Cette révolte précipite l’évolution : Ferdinand VII rompt définitivement avec les Apostoliques et se rapproche des anciens afrancesados, des libéraux modérés.

La succésion au trone•Les Apostoliques mettent leurs espoirs en Don Carlos, frère du roi, qui doit succéder à Ferdinand VII puisque il n’a pas d’enfant.

•Or, en 1829, Ferdinand VII se marie avec Marie-Christine, qui l’année suivante met au monde une fille.

•Intérêts politiques à long terme, intérêts familiaux et dynastiques à court terme rapprochent les libéraux de Marie-Christine.

•Le 1er octobre 1832 , les modérés obtiennent de Marie-Christine la formation d’un gouvernement de transition, présidé par Cea Bermúdez.

• Quand Ferdinand VII meurt, quelques mois plus tard, les libéraux modérés disposent des principaux centres de décision et de pouvoir.

La crise dynastique

La loi salique : le prince Carlos La Pragmatique Sanction (1830) : Isabel et María Cristina

La crise dynastique

• Don Carlos, frère de Ferdinand VII, n’accepte pas la proclamation d’Isabelle comme princesse des Asturies.

• Au sens propre, les carlistes sont les partisans de don Carlos.

• Mais en réalité la situation est plus complexe, car la querelle dynastique recouvre un conflit politique.

Le débat porte sur l’orientation à donner à l’Espagne :

doit-elle rester fidèle à la monarchie traditionnelle et à l’Ancien Régime

ou bien peut-elle marcher avec son temps, s’adapter aux circonstances et accepter une évolution vers le libéralisme ?

Cette crise recouvre un clivage idéologique entre :

• la tendance moderniste incarnée par la régente :

– ministres réformistes– amnistie pour les exilés libéraux

• la tendance réactionnaire incarnée par les carlistes

– qui lancent un soulèvement dans le nord de l’Espagne et en Catalogne en 1833.

La construction de l’Etat libéral et La construction de l’Etat libéral et la Restauration (1833-1923).la Restauration (1833-1923).

• Comment les Espagnols avons-nous tenté de trouver un régime politique stable?

La construction de l’Etat libéral (1833-1868).

Comment l’Ancien Régime s’est-il définitivement effondré en Espagne? Par quelle organisation politico-

sociale a-t-il été remplacé?

La morte de Ferdinand VII• 1833 – 1843 : Les régences:

Marie-Christine(1833-40)

le général Espartero (1840–43).

La première guerre carliste.

La Desamortización de Mendizábal

La révolution libérale (1833-1843)

Le rôle de la première guerre carliste (1833-1840).

Deux mouvances opposées

Les carlistes

Deux mouvances opposées

Les partisans d’Isabelle Cea Bermúdez

Les progressistes et les modérés• Depuis 1833 s’affirme le rapprochement entre les plus modérés des

absolutistes et les libéraux les moins avancés, déjà esquissé à la fin du règne de Ferdinand VII.

• L’ensemble des libéraux – les modérés et les progressistes- tombe d’accord sur un certain nombre de points :

– la nécessité de liquider l’Ancien Régime par la suppression du régime seigneurial

– la liberté de la presse– la forme du régime – une monarchie constitutionnelle – – et le mode de scrutin – le suffrage censitaire –

les discussions portent sur les modalités d’application de ces principes généraux.

Les étapes de la révolution libérale.

Les premiers gouvernements de transition (1833-1836) : les modérés.

Cea Bermúdez

Les 49 provinces de 1833

Les premiers gouvernements de transition (1833-1836) : l’alliance avec les libéraux.

Martínez de la Rosa

Mendizábal

Un climat révolutionnaire

Qu’est-ce qu’une Desamortizacion?

• Une disposition de la politique fiscal : une mesure visant le désendettement de l’État.

• Une mesure inspirée par le libéralisme, afin d’assurer la pleine propriété privée et d’accroître l’offre de terre.

• Mais elle n ’est pas une distribution de terres aux paysans sans terre.

La Desamortización de Mendizabal• En 1836-37, Mendizabal devenu chef du gouvernement

décide la reprise des ventes sur une grande échelle.

• Les mesures tendant à supprimer les biens de mainmorte sont plutôt destinées à:

– désendetter l’État

– et à assurer le financement de la guerre carliste.

La Desamortización de MendizabalL’opération concerne les biens du clergé.

• Mendizabal, décide de supprimer la plupart des monastères.

• Plus tard, on met en vente au plus offrant les biens des communautés supprimées.

• Très peu de petits paysans sont capables de surenchérir.

• Les bénéficiaires de l’opération sont:

– soit des membres des classes moyennes

– soit de gros propriétaires (les nobles) qui ont ainsi la possibilité d’arrondir leurs domaines

Les progressistes au pouvoir (1835-1837) : démanteler l’Ancien Régime

Les modérés au pouvoir (1837-1840)

Pérez de Castro

Espartero

La régence d’Espartero

Le rôle de l’armée dans la vie politique

• L’intervention des militaires dans la vie politique prend la forme du pronunciamiento.

• C´est une façon de s´imposer sur le pouvoir; l’armée tranche ; elle « se prononce » en faveur de telle ou telle orientation.

• Les généraux Riego, Espartero, O’Donnell, Narváez, Prim, acteurs de la vie politique dans la première moitié du XIXe siècle, réagissent avant tout en hommes politiques

ce qui les intéresse, c’est de faire triompher une cause, pas de mettre l’armée au pouvoir.

La régence d’Espartero

Prim Serrano Narváez

Le rôle de l’armée dans la vie politique• Ces militaires ne sont pas de militaristes.

• Les choses changeront à la fin du XIXe siècle. L’armée aura alors de plus en plus tendance à réagir comme telle et à se substituer au pouvoir civil.

– La dictature de Primo de Rivera en 1923, celle de Franco à partir de 1936, sont de coups d’État, des putschs.

– Ajoutons que la plupart des pronunciamientos du XIXe siècle ont pour objet de rétablir les libertés publiques, non de les supprimer

ils sont plutôt favorables au libéralisme.

Chronologie 1843 – 1868• 1843 – 1854 : La première partie du règne d’Isabelle II La décennie modérée

• 1854 –1868 : La deuxième partie du règne d’Isabelle II

Le bienio progressiste (1854-56).La Desamortización de Madoz.Gouvernements modérés et d’Union libérale.

• La Révolution de Septembre 1868 : « La Gloriosa »

La décennie modérée (1844-1854).

Conquête et exercice du pouvoir.

La majorité aux modérés

Narváez

La mise en place du régime modéré

La mise en place du régime modéré

La réforme fiscale Mon-Santillán

Le concordat

La crise du système modéré.

Une croissante impopularité

La corruption

L’instabilité politique

L’échec de Bravo Murillo et la division des modérés

Bravo Murillo

Les Conservateurs : BalmesLes Centristes : Mon et Narváez

Les Puritains : Serrano et O’Donnell

L’opposition au régime

Les carlistes et la Guerre des MatinersCarlos-Luis de Bourbon Les modérés Puritains

Les Progressistes

Les Démocrates

La révolte de 1854

Le pronunciamiento : O’Donnell et Dulce

Cánovas del Castillo

Le biennat progressiste (1854-1856)

Les progressistes au pouvoir.

Espartero, chef du gouvernement

Les conséquences politiques de la révolte de 1854 

O´Donnell, ministre de la guerre

Les réformes du biennat progressiste 

La Desamortización de Madoz• Le ministre des finances Pascual Madoz, au lendemain de

la révolution progressiste de 1854, décide l’aliénation:

des propriétés de l’État

et des collectivités publiques (biens communaux).

La loi de desamortización générale du 1er mai 1855 concerne tous les biens n’appartenant pas à des individus de statut privé, personnes ou entreprises.

La crise et la chute du biennat progressiste

Un contexte difficile et troublé par la question sociale

La révolte ouvrière de 1855 en Catalogne

La monarchie en crise (1856-1868).

Les gouvernements unionistes.

La stabilisation intérieure

Les gouvernements de l’Union libérale

Les gouvernements modérés (1863-1868).

Le retour de l’autoritarisme

Narváez

Révolte étudiante Madrid 1865

Soulèvement de San Gil (1866)

La montée des oppositions dans un contexte de crise

Prim

Le pacte d’Ostende

La guerre de Sécession (1861-1865)

Webgraphie

• http://bonsoleil.es/blog/?cat=6

• http://histoiredespagne.wordpress.com/category/2-absolutisme-et-liberalisme-1808-1868/

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