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Un réseau rural diffus mais ouvert vers l’extérieur

Le réseau de transport meusien, diffus et peu fréquenté, est caractéristique d’un département étenduet rural. L’autoroute A4 et la nationale 4 font exception et jouent un rôle primordial dans les liaisonsest-ouest avec les départements voisins, le reste de la France ou l’Europe, notamment pour le transit

routier de marchandises. La LGV Est place la gare Meuse-TGV à 1 heure de Paris. Le maintiende dessertes routières et ferroviaires performantes vers les pôles d’emploi extérieurs tels Toul-Nancy,Saint-Dizier, Metz-Thionville-Briey, le Luxembourg et la Belgique s’avère particulièrement prégnant à l’heureoù l’emploi dans le département est en baisse.

Fabien Pillet, Direction départementale des territoires de la Meuse

Le département de la Meuse assure sadesserte par un réseau routier, autoroutier,ferroviaire et fluvial important. La circula-tion y est essentiellement liée au transittransrégional et transfrontalier pour lesgrands axes, ainsi qu’aux trajets domi-cile-travail pour les infrastructures sousgestion départementale.

Un réseau important rendu nécessaire

par le caractère rural du territoire

Le département de la Meuse est doté d’unréseau de près de 8 300 kilomètres de route,dont 85 kilomètres de routes nationales,3 525 kilomètres de routes départementaleset 59 kilomètres d’autoroutes.La majeure partie des infrastructures présentedonc un faible gabarit, permettant d’assurerle déplacement des véhicules particuliers.Plusieurs itinéraires de transit existent néan-moins pour les transports routiers et excep-tionnels, selon des axes est-ouest et nord-sud.Les itinéraires de transports urbains sont peudéveloppés. Seule la communauté d’agglomé-ration de Bar-le-Duc - Sud-Meuse a étendu sonréseau à l’ensemble de son territoire, en offrantune ligne régulière sur son axe structurant(Bar-le-Duc - Ligny-en-Barrois) et des trans-ports à la demande sur la quasi-totalité descommunes. À Verdun, les dessertes sont ouver-tes uniquement aux communes de Belle-ville-sur-Meuse et de Thierville-sur-Meuse. Lacréation de la communauté d’agglomérationdébut 2015 conduira certainement à une exten-sion du réseau qui ira dans le sens d’unedemande sociétale et environnementale enfaveur des transports en commun. À l’échelledu département, neuf lignes régulières de busassurent la desserte de 91 communes, et treizelignes de transports à la demande complètentcette offre.

A4, N4 et Meuse-TGV

Le réseau routier présente deux axes detransit est-ouest importants : l’autoroute A4et la nationale 4 reliant toutes les deux Paris

à Strasbourg. Ces axes routiers, s’ilspermettent des communications rapidesentre départements, profitent peu aux liai-sons internes. Dans le sens nord-sud, laMeuse souffre de l’absence d’un axe decommunication performant.

La ligne LGV Est place la gareMeuse-TGV d’Issoncourt à 1 heure deParis. Si le succès de la gare TGV,desservie par des navettes bus depuisBar-le-Duc, Verdun et Commercy, a étéconfirmé par une fréquentation de

Infrastructures et voies de communication

Insee Dossier Lorraine n° 1 - Mai 2015

FRESNES -

REGNIÉVILLE

-

EN-WOËVRE

VIGNEULLES-LÈSHATTONCHÂTEL

GONDRECOURT -LE-CHÂTEAU

NEUFCHÂTEAU

VOID-VACON

VAUCOULEURS

SAINT-MIHIEL

COMMERCY

SPINCOURT

DAMVILLERS

VERDUN

ÉTAIN

LIGNY-EN-BARROIS

MONTMÉDY

DUN-SUR-MEUSE

STENAY

BAR-LE-DUC

CLERMONT-EN-ARGONNE

ANCERVILLESAINT-DIZIER

REVIGNY- SUR-ORNAIN

0 5 10

Kilomètres

Zones Activités(cumul des surfaces en ha)

1 à 11

11 à 24

24 à 47

47 à 96

96 à 192

Trafic routier (2012)

15 000 à 21 000

10 000 à 15 000

5 000 à 10 000

0 à 5 000 ©IGN-BDCARTO 2006®

MÉZIÈRES-

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1 Des trafics orientés vers les pôles urbains départementaux et régionauxFlux journaliers sur les principaux axes routiers, en 2012 (en véhicules par jour)

Source : Dreal de Lorraine

RN4

A4

voyageurs qui a dépassé largement les esti-mations initiales (près de 180 000 voya-geurs en 2012), le développementéconomique autour de la zone a été limité.Sur la réserve foncière de 70 hectares, 7vont être viabilisés en 2015. À court oumoyen terme, six parcelles accueillerontdes entreprises. Le groupe Arelis (un desleaders européens des technologies hyper-fréquence, radiofréquence et de la conver-sion d’énergie) devrait ainsi y implanterson futur centre de recherche et développe-ment d’ici 2016, et créer à terme 200emplois. L‘Andra y occuperait 500 mètrescarrés de bureaux de recherche dans lecadre de Cigéo (Bure), pour une trentained’emplois.La totalité du réseau ferré meusien s’étendsur 286 kilomètres de ligne classique et60 kilomètres de ligne TGV, et comptetreize gares dont Meuse-TGV. Les lignesde train Paris-Strasbourg et Paris-Metzpassent par Bar-le-Duc, constituant ainsides axes importants de communicationavec l’extérieur du département. Toutefois,elles ne desservent quasiment aucune autregare meusienne. Une ligne TER relieBar-le-Duc à Nancy par Commercy etLérouville.Enfin, depuis fin 2014, une liaison directeTER existe les vendredis et dimanches soirentre Verdun et Nancy, permettant auxétudiants du nord meusien de rejoindre lesgrandes universités nancéiennes.Sur le plan routier, le Conseil Général a misen place un réseau de transport par autocarentre les principales agglomérationsmeusiennes, mais la dispersion descommunes et la taille du département limi-tent la fréquence des dessertes. Bar-le-Ducet Verdun disposent désormais de garesmultimodales.Enfin, le département est traversé du nordau sud par le canal de l’Est qui traverseVerdun, et d’est en ouest par le canal de laMarne-au-Rhin desservant les villes deBar-le-Duc et de Ligny-en-Barrois. Cesinfrastructures à gabarit Freycinet d’unlinéaire total de 230 kilomètres dans ledépartement sont essentiellement utiliséesaujourd’hui pour la navigation de plai-sance.

Trafic routier : transit est-ouest d’actifs

et de marchandises

Les axes routiers les plus fréquentés sontceux permettant de relier la Meuse auxgrandes agglomérations des départementsvoisins selon un axe est-ouest.Ainsi, la RN4 est empruntée par près de20 000 véhicules par jour sur certainessections, principalement pour rallier Toul,Nancy et Saint-Dizier, gros pôles d’activitéset d’emplois qui rayonnent jusqu’en Meuse.

Ces déplacements se doublent d’un traficquotidien de 5 700 poids lourds (en grandepartie des transports internationaux).L’autoroute A4 permet quant à elle le dépla-cement de presque 15 000 véhicules par jourvers Metz et vers Châlons-en-Champagne.Cette dernière ville est également desservie,tout comme Vitry-le-François, depuis Revi-gny-sur-Ornain par la RD 994.Les liaisons nord-sud sont en revanche peuempruntées. Environ 3 500 véhicules parjour seulement pratiquent la RD 1916reliant Bar-le-Duc à Verdun.

Maintenir les dessertes vers les pôles

d’emploi internes ou externes

En 2011, 66 % des actifs meusiens travail-lent hors de leur commune de résidence. Cetaux est en augmentation (64 % en 2006).Près de 21 % des actifs meusiens (contre19 % en 2006) travaillent même dans unautre département, par ordre décroissant en

Meurthe-et-Moselle, en Haute-Marne, enMoselle et dans la Marne. En outre, 4 %exercent une profession à l’étranger : 1 800en Belgique et 1 400 au Luxembourg. Lesnavettes vers ces deux pays ont augmentérespectivement de 20 % et 30 % entre 2006et 2011.Pour autant, le recours à un véhicule pour letrajet domicile-travail reste largementmajoritaire : 79,4 % des actifs meusiensprennent quotidiennement leur voiture.L’utilisation des transports en commun etles déplacements à pied ne concernent querespectivement 2,3 % et 9,8 % des actifs.Dans ce contexte et à l’heure où l’emploidans le département est en baisse (3 100postes perdus, soit 5 %, entre 2008 et 2013),le maintien de dessertes routières et ferro-viaires performantes vers les marchés dutravail extérieurs que sont Toul, Nancy,Briey (54), Saint-Dizier (52), Metz, Thion-ville (57), le Luxembourg et la Belgique,s’avère particulièrement prégnant.

Insee Dossier Lorraine n° 1 - Mai 2015

Infrastructures et voies de communication

2 Des réseaux de transports en commun focalisés sur les grande s agglomérationsBassins d’emplois, zones de transports urbains et infrastructures ferroviaires

Source : Préfecture de la Meuse, Insee

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