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Etude de faisabilité et de marketing en vue du développement d’un système de monnaies
complémentaires avec des objectifs environnementaux « EcoIris » en région de Bruxelles-capitale
Rapport final
Septembre 2011
Groupe One - ULB CEESE -
Réseau financement alternatif
Hélène Joachain (CEESE-ULB), sous la supervision de Marek Hudon
Erwan Mouazan (Groupe One)
Laurence Roland (RFA)
Avec la participation de Bernard Lietaer et de Frédéric Klopfert
2
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION ............................................................................................................................................. 3
MÉTHODOLOGIE DE L’ÉTUDE ....................................................................................................................... 4
PARTIE 1 : PRÉSENTATION DU SYSTEM DESIGN ECOIRIS ............................................................................ 6
PARTIE 2 : SELECTION DES 3 QUARTIERS PILOTES ..................................................................................... 22
PARTIE 3 SOLUTIONS TECHNOLOGIQUES .................................................................................................. 25
PARTIE 4 : GOUVERNANCE ET MONITORING ............................................................................................ 59
PARTIE 5: MARKETING PLAN ET BUSINESS PLAN ...................................................................................... 66
PARTIE 6 : FEUILLE DE ROUTE ..................................................................................................................... 86
ANNEXES ..................................................................................................................................................... 88
3
INTRODUCTION
Contexte
La promotion des modes de consommation responsables ainsi que des comportements écologiques est au cœur de l’action de Bruxelles Environnement.
Dans le cadre du 4ème plan déchet, actuellement en vigueur, la prescription suivante propose le développement d’incitants visant au changement de comportements : « La Région poursuivra ses études pour le développement d’incitants pour les achats durables des ménages. Dans ce cadre, le développement d’un système de type « carte d’achats durables » devrait permettre de récompenser certains comportements d’achats ». (Prescription 32 : « soutenir les bons comportements »).
Dans cette optique, Bruxelles Environnement a fait réaliser en 2009 une première étude sur les systèmes de monnaies complémentaires à vocation environnementale. L’étude propose un ensemble de recommandations pour mettre en place un système de monnaies complémentaires à l’échelle bruxelloise.
En parallèle, la région s’est impliquée dans un projet européen Interreg 4B « Success Card » ayant pour objectif le développement d’une carte de fidélité carbone, visant à changer les comportements d’achats. Si Bruxelles Environnement a ultérieurement décidé de se retirer du projet, la motivation de mettre en place un système de monnaies complémentaires adapté au contexte socio-économique de la région et en lien avec les objectifs environnementaux de l’administration est restée centrale.
Objectifs de l’étude
L’étude a pour objectif d’étudier le développement d’un système de monnaie complémentaire qui permette de récompenser les comportements écologiques des ménages en vue de promouvoir ces comportements positifs auprès d’une large tranche de la population bruxelloise. Les objectifs spécifiques du projet sont :
• Le soutien et l’incitation à l’éco-comportement et à la consommation durable • La stimulation de l’économie locale en ouvrant le système aux pme bruxelloises.
Le projet doit par ailleurs s’inscrire dans l’existant en terme de politiques publiques de développement durable pour bénéficier de synergies, et devra pouvoir bénéficier d’un monitoring permettant de démontrer sa plus value au regard d’autres leviers/incitants en terme de changement de comportements.
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MÉTHODOLOGIE DE L’ÉTUDE
Champ de l’étude
L’étude vise à
• Développer un système design de monnaie complémentaire adapté à la région en s’appuyant sur 3 projets développés à l’échelle de quartiers pilotes sélectionnés,
• délimiter le champ des produits et comportements concernés, • s’assurer de la faisabilité technique du système, • développer le business plan et marketing plan inhérent au système, • développer le monitoring économique et environnemental , • Proposer un planning détaillé d’implémentation
En parallèle de cette étude exploratoire, Bruxelles Environnement a sollicité la réalisation d’une étude quantitative «Comportements, attitudes et opinions sur le développement d’un système de monnaie complémentaire avec des objectifs environnementaux » . Les enseignements de cette étude sont intégrés dans la présente étude.
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Etapes de l’étude La figure 1 ci-dessous décrit les 10 étapes itératives de l’étude :
Figure 1 : Méthodologie de l’étude
Remarque :
Cette étude ne couvre pas les aspects juridiques du système mis en place, qui devra être investigué par ailleurs. Parmi les questions auxquelles il faudra apporter une réponse sur le plan juridique :
• Selon l’émission de la monnaie complémentaire sous le format choisi : papier, GSM, carte à puce (est-ce légal, y a-t-il des démarches d’agrément, d’autorisation, etc.)
• Le remboursement des EcoIris aux points d’échange - centres sportifs / culturels / de loisir, commerçants etc - du point de vue de la TVA, de la comptabilité, dans le réseau de points d’échange)
• Structure et personnalité juridique à terme du projet
Etape 10 Feuille de route
Etape 9 Monitoring environnemental et économique
Etape 8 Business plan et marketing plan détaillé
Etape 7 Sélection du modèle
Etape 6 Affinage des architectures
Etape 5 Validation auprès des utilisateurs et intermédiaires finaux
Etape 4 : Présentation de 2 à 3 scenario
Etape 3 : Affinage des scénarios : liste, technologie
Etape 2 : Feed-back sur les scénarios avec partenaires/parties prenantes
Etape 1 : Elaboration de scénarios de systèmes
6
PARTIE 1 : PRÉSENTATION DU SYSTEM DESIGN ECOIRIS
1.1 Fonctionnement du système
Objectif de la monnaie
L’objectif de l’EcoIris est de promouvoir les changements de comportements positifs des ménages bruxellois en faveur de l’environnement et du développement durable, via un système de récompenses basé sur leurs comportements écologiques.
En outre, le système vise également à dynamiser l’économie locale (au travers d’un réseau de PME vertes).
Le système valorise tout comportement « durable » du citoyen réalisé à l’échelle de son quartier sur
• des aspects environnementaux : verdurisation des façades, participation à un compost collectif, changement de fournisseur d’électricité, implication dans un groupement d’achat solidaire...
• des aspects sociaux : bénévolat auprès d’association de quartier,… • des aspects de participation à la vie économique locale : achat dans un commerce de
proximité, participation à des projets collectifs de quartier...
Localisation et groupe cible
Le projet est localisé à l’échelle du quartier et s’appuie sur les diverses dynamiques de quartier existantes (contrats de quartiers durables, quartiers durables, agenda21…).
La définition de la localisation du périmètre est réalisée en phase avec les parties prenantes à l’échelle du quartier (associations, comités de quartier, association de commerçants, représentants de la commune).
En effet, il s’agit de définir les quartiers non pas au sens géographique du terme, mais comme ils sont subjectivement perçu (comme ils font sens) pour ceux qui les habitent.
Le projet est dans un premier temps développé sur 3 quartiers pilotes (cf infra), avant d’être élargi dans un second temps à l’ensemble des communes de la région.
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Caractéristiques de la monnaie
Sur base d’une liste préalablement définie le citoyen qui adopte un comportement positif pour l’environnement reçoit un nombre d’EcoIris définis pour chaque action réalisée.
En contrepartie, le citoyen peut utiliser ses points en échange d’un ensemble de produits et services du quartier.
• Via un réseau de commerçants (PME vertes) participants (commerçants proposant des produits et services écologiques, magasins bio, restaurants organiques, réparateurs de vélo, magasin de seconde main, entreprises d’économie sociale, etc…)
• Via un réseau d’acteurs culturels (théâtre, cinéma, bibliothèques, etc..) • payer son électricité verte en EcoIris, accéder aux transports en commun…
Figure 2 : Schéma d’ensemble du système
Exemple1 : Mettre un autocollant ‘non à la pub’ permet de recevoir 5 EcoIris.
Exemple 2 : Participer à un Groupe d’achat solidaire (paniers bio) permet de gagner 30 EcoIris
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Forme de la monnaie
La monnaie est dans un premier temps une monnaie scripturale (format billet) avant d’être dans un second temps en format électronique (sous forme de GSM). Les échanges peuvent à terme, également être réalisés via internet.
Convertibilité
1 EcoIris = 0,1 euros
Les partenaires du système (petits commerçants, institutions locales, associations de quartiers) acceptent les EcoIris comme moyen de paiement et peuvent soit réutiliser les EcoIris dans le réseau, soit les échanger à nouveau contre des euros (moyennant un fee de 5% du volume échangé).
Etablissement des listes de récompenses
La liste de comportements récompensés, ainsi que la liste d’utilisation des EcoIris sont développées en collaboration avec les associations, citoyens et acteurs de terrain de chaque quartier. Notamment pour définir les récompenses, il s’agira d’identifier les besoins les plus fédérateurs pour les quartiers qui sont en ligne avec les objectifs d’EcoIris. Une première liste qui sert de base est disponible dans la section suivante.
Réception des EcoIris
L’approche privilégiée est une approche délocalisée auprès d’une antenne EcoIris au sein de chaque quartier.
Chaque antenne dispose d’un ordinateur et d’un accès à une base de données permettant de créditer d’un nombre d’EcoIris, l’utilisateur qui apporte sa preuve de tel ou tel comportement écologique.
Utilisation des EcoIris
L’utilisateur utilise ses EcoIris auprès d’un réseau de
• Commerçants locaux (magasins biologiques, réparateurs de vélos, magasins de seconde main…
• Centres culturels, bibliothèques, piscine • D’acteurs privés préalablement identifiés : Fournisseurs d’électricité verte, sociétés
de transport en commun, acteurs de la mobilité douce….
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Parties prenantes
À l’échelle du quartier
• Réseaux associatifs citoyens (comités de quartiers, groupes quartiers durables, GAS, réseaux des composts collectifs, jardins partagés, etc..)
• Réseau commerçants : commerçants « verts » • Autorités locales : commune (antennes de quartier), contrats de quartier durable,
structures publiques (piscines, théâtres, bibliothèques.)
A l’échelle régionale
• IBGE • Acteurs partenaires parapubliques ou privés (potentiels) : Stib, Villo, Cambio,
fournisseurs électricité verte…
1.2 Comportements récompensés et incitants
1.2.1Liste des comportements récompensés
Le tableau ci-dessous propose un ensemble de comportements récompensés. Ceux-ci sont classés par thématique environnementale (mobilité, énergie…), par objectif environnemental, par type de comportement (unique/récurrent, collectif/individuel). Derrière chaque comportement sont associés un indicateur de mesure, le partenaire en lien avec le comportement ainsi que le mécanisme d’octroi des points. Enfin, une proposition de valorisation (en nombre de points octroyés) par comportements complète l’analyse.
L’objectif du projet étant de valoriser un changement de comportement, aucun point n’est octroyé pour un comportement déjà réalisé par le citoyen (pas de rétroactivité).
Dans la mesure du possible, les points sont octroyés pour des comportements engendrant un changement récurrent (Exemple : s’inscrire à un Groupement d’Achat Solidaire change durablement la façon dont le citoyen achète et consomme ses fruits et légumes).
Notons que cette liste est volontairement incomplète, le processus de coproduction inhérent à la mise en place du système a pour objectif de finaliser la liste des comportements récompensés en lien avec les futurs usagers (habitants des quartiers pilotes, associations de quartiers et commerçants).
A noter que l’ensemble des actions de la liste pourront être révélés au fur et à mesure du projet afin de créer un effet « nouveauté » pour les citoyens ayant déjà, dans un premier temps réalisé l’ensemble des actions possibles.
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Thématique Objectif visé Comportement récompensé
type de comportement
Collectif/individuel
Indicateurs de mesure
Partenaires mécanisme d'octroi des points
points gagnés
mobilité promotion des modes de déplacements doux et réductions de l'utilisation de la voiture en ville
abonnement villo one shot individuel nouveaux abonnements
villo le client envoie une copie de son contrat d'abonnement à la cellule EcoIris
50
abonnement carsharing
one shot individuel nouveaux abonnements
cambio le client envoie une copie de son contrat d'abonnement à la cellule EcoIris
50
covoiturage (karzoo.be)
one shot individuel inscription site
karzoo le client envoie une copie de son contrat d'abonnement à la cellule EcoIris
50
rendre sa plaque one shot individuel plaque rendue
DIV/IBGE le citoyen envoi à la cellule EcoIris une copie des documents
250
11
octroyés par DIV
aller au travail en vélo
one shot individuel inscription sur site bike to work
biketowork bike to work envoie une fois par mois la liste des nouveaux inscrits
50
participation pedibus (public école)
one shot collectif création de pedibus/ participants pédibus
ecole l'école envoit liste des parents accompagnateurs participants
50
cours d'éco conduite
récurrent/ par cours
individuel heures de cours d'éco conduite
ecoconso le client envoie une copie de sa facture autoécole à la cellule EcoIris
25
Déchets diminution déchets produits augmentation tri sélectif
formation maitre compost
one shot individuel participation
complète à la formation
worms worms envoie la liste des participants (nom prénom numéro de compte iris à la cellule
100
12
EcoIris)
Formation au compostage (population)
One shot individuel Participation complète à la fomation
Worms Worms envoie la liste des participants (nom prénom numéro de compte iris à la cellule EcoIris)
100
lancement/participation à un compost collectif
one shot collectif charte d'engagement
du compost signé
gestionnaire du compost
le gestionnaire du compost envoie la liste des membre et une copie de la charte d'engagement signé à la cellule EcoIris
50
Compost individuel One shot individuel Facture d’achat d’une compostière
Le citoyen se rend à la cellule EcoIris avec la facture d’achat de sa compostière / ou avec une photo de sa compostière prise à la maison.
50
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placement autocollant no pub
one shot individuel autocollants placé (photo de la boite aux lettres)
ibge le citoyen se rend à la cellule EcoIris avec une photo
10
Faire appel à un réparateur
One shot individuel Facture de réparation
Le citoyen se rend à la cellule EcoIris avec la facture de réparation
50
Utilisation d’un service de langes réutilisables
one shot individuel Contrat de service
Le citoyen se rend à la cellule EcoIris avec son contrat de service
50
Achat seconde main
One shot individuel Facture d’achat du magasin seconde main
Le citoyen se rend à la cellule EcoIris avec sa facture
2% du montant de la facture
Développement d’un projet dans le cadre de la semaine européenne des projets
One shot collectif Dossier de projet
IBGE Les projets sélectionnés bénéficient d’un subside partiellement donné en EcoIris
?
Alimentation
promotion de l'alimentation saine, réduction des
Lancement et participation dans jardin collectif
one shot collectif signature charte jardin
groupe gestionnaire du jardin/ibge
le groupe envoie la liste des membres (et copie des
50
14
émissions de C02
chartes signées)
abonnement GAS/panier bio
one shot collectif signature charte abonnement
groupe local des GAS
le groupe envoie la liste des membres (et copie des chartes signées)
50
Potager individuel One shot individuel m2 de
potager bio
Début des haricots, organisme de formation en potager bio
Le citoyen en voie une photo de lui dans son potager
50
Cour de jardinage bio
One shot individuel Heures de cours
Début des haricots, organisme de formation en potager bio
Le formateur envoie liste des participants
50 EcoIris/heure
Energie* diminution consommation énergétique, réduction émissions de C02
passage à l'électricité verte
one shot individuel contrat électricité verte
electrabel/lampiris….
le client envoie sa copie de contrat électricité verte à la cellule EcoIris
50
diminution facture électricité et chauffage
récurrent individuel différentiel de kwh consommé
electrabel/lampiris….
le client envoie son compte rendu annuel (recu
-10%= 50, -20%=100, -30% et
15
s (facture) de son fournisseur)
plus 200
réaliser un audit énergétique
one shot individuel nombre d'audits énergétiques réalisés
ibge (prime) le client envoie la copie de sa facture d'audit
50
participer au défi énergie
one shot individuel inscription défi énergie
ibge ibge envoie la liste des inscrits a la cellule EcoIris
25
Biodiversité / ressources naturelles
préservation biodiversité en ville / préservation des ressources naturelles
diminution facture d'eau
récurrent individuel différentiel de m3 consommés?
ibde le client envoie le compte rendu annuel de sa consommation d'eau à la cellule EcoIris
-10%= 50, -20%=100, -30% et plus 200
lancement de jardin collectif
one shot collectif participation à l'appel à projet jardin partagé
groupe en charge du jardin, Ibge (subside donné en iris pour achat plantes/matériel
ibge fournit les coordonnées des personnes contacts du
%age du subside en iris
16
de jardin) dossier
verdurisations des façades
one shot individuel participation à "quartier vert"
ieb (subside donné en Ecoris) pour acheter les plantes
ieb fournit les coordonnées des personnes contacts du dossier
%age du subside en iris
vie de quartier
renforcer les lieux collectifs
construction, développement de projets collectifs (fours à pains, spirale biodiversité, et…)
collectif
lien social recréer du lien inter et intragénérationnel, améliorer le vivre ensemble
cours du soir élèves en difficulté
récurrent individuel paiement personnes à personne
paiement personnes à personne
10 min = 10 EcoIris
courses pour personnes âgées
récurrent individuel paiement personnes à personne
paiement personnes à personne
10min = 10 EcoIris
activités associatives spécifiques par quartier
récurrent collectif paiement personnes à personne
paiement personnes à personne
10 min = 10 EcoIris
Membre d’une association environnementale
One shot individuel Preuve de membre
Le citoyen se rend à la cellule EcoIris
50
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de quartier avec la preuve qu’il est membre de l’association
Participation à un SEL
One shot individuel Preuve de membre
Le citoyen se rend à la cellule EcoIris avec la preuve qu’il est membre du SEL
50
Participation à une donnerie/prêterie
One shot individuel Preuve de membre
Le citoyen se rend à la cellule EcoIris avec la preuve qu’il est membre de la donnerie
50
communication autour du projet
multiplier les participants au projet EcoIris
afficher matériel promotionnel à sa fenêtre
one shot individuel affiche placée
groupe pilote de quartier
le citoyen se rend à la cellule EcoIris avec une photo de l'affiche placée
10
participer aux réunions du comité EcoIris de quartier
récurrent/réunion
collectif liste de présence
groupe pilote de quartier
10
*Les récompenses énergie pourront être liées avec le projet monnaies complémentaires INESPO (qui développe un système de monnaie complémentaire couplé aux réductions de consommation énergétique).
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Exemples de comportements spécifiques aux quartiers
Les différents échanges avec des associations sur le terrain ont permis de proposer divers comportements spécifiques de quartier à récompenser. Ce sont souvent des projets fédérateurs (redéploiement de terrains en friche pour les utiliser comme potagers, lancement d’une pépinière pour faire pousser des fleurs pour les plantations des rues, redéploiement d’une plaine de jeux complètement abandonnée) qui peuvent mobiliser un grand nombre d’habitants du quartier, ou des projets qui ont trait à un enjeu spécifique (propreté, projet biodiversité, etc…) du périmètre en question. Le tableau ci-dessous reprend certains de ces exemples .
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Thématique
Objectif visé Comportement récompensé
type de comportement
collectif/individuel
Indicateurs de mesure
partenaires mécanisme d'octroi des points
points gagnés
Biodiversité en ville
Développer un parcours végétal au sein d u quartier
Participer au développement du parcours
One shot collectif Participation à la journée oui/non
La Gerbe, comité quartier durable
L’organisateur de l’action envoie la liste des participants a l’antenne EcoIris
50
Biodiversité en ville
Assurer que la réserve naturelle du moeraske est bien entretenue
Nettoyage annuel de la réserve
One shot collectif Participation à la journée oui/non
CEBE L’organisateur de l’action envoie la liste des participants a l’antenne EcoIris
50
Alimentation durable
Développer la production de poules localement
Participation à la création d’un poulailler urbain et gestion quotidienne
récurrent collectif Participation à la gestion quotidienne oui/non
Association en charge du poulailler
L’association envoie les liste de présence
50
Alimentation durable et biodiversité
Construction d’un rucher et nichoir
Participation à la construction
One shot collectif Participation à la journée
Apis bruocsella L’association envoie les liste de
50
20
d’abeilles oui/non présence
déchets favoriser la réutilisation
Participation à la donnerie
récurrent collectif Un nombre de points octroyés pour chaque objet donné (et trouvant acquéreur
Quartier durable Helmet
10
déchets Favoriser la propreté dans le quartier
Fabrication de poubelles à mettre dans le quartier
One shot collectif Participation à la journée de fabrication
La Gerbe / commune
L’association envoie la liste de présence
10
Cohésion sociale
Renforcer les lieux collectifs
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1.2.2 Récompenses/incitants Le tableau suivant recense les possibilités d’utilisation des EcoIris au sein des quartiers. Ces propositions seront discutées et complétées au sein de chaque quartier. Le choix des récompenses est un élément central dans le succès du système. C’est la qualité des récompenses qui incitera en effet un maximu de citoyens à réaliser les actions donnant lieu à récompense.
type de récompenses montant Réseau de commerçants locaux >> commerçants du quartier (réparateur vélos, oxfam, etc..) et plus largement à l’échelle bruxelloise (dans les autres communes) 1 point= 10 cents Activités culturelles du quartier cinéma de quartier 1 point = 10 cents théâtre de quartier 1 point = 10 cents location/prêt à la bibliothèque, ludothèque 1 point = 10 cents piscine/centre sportif de quartier 1 point = 10 cents Fêtes de quartier (cadeaux spécifiques offerts si vous détenez des EcoIris)/ fêtes bruxelloises (concerts seulement accessibles contre EcoIris) Autres projet de quartier (location, accessibilité seulement en échange de points 1 point = 10 cents internet café 1 point = 10 cents jetons de lavomatique 1 point = 10 cents électricité verte 1 point = 10 cents services communaux paiement de certaines taxes en EcoIris (ex: 2eme carte riverain) 1 point = 10 cents dons aux associations de quartiers
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PARTIE 2 : SELECTION DES 3 QUARTIERS PILOTES Avant de déployer le système EcoIris sur l’ensemble de la région, il est pertinent de tester le système sur des périmètres pilotes. Dans cette seconde partie nous proposons des critères de sélection afin d’évaluer au mieux les quartiers (communes) les plus fertiles pour tester le système.
Sur cette base, les communes de la région sont classées et analysées en fonction de leurs avantages respectifs.
Enfin, la dernière section avance des recommandations dans le choix des quartiers pilotes.
2.1 Critères de sélection Le tableau d’analyse disponible en annexe, reprend les critères de sélection suivants :
• Relation avec les commerces : y a-t-il suffisamment de commerces? de bonne qualité? y a-t-il une représentation forte (via par exemple une association de commerçants dynamiques)? Les relations avec la commune sont-elles bonnes?
• Relation avec la commune : la commune est-elle ouverte à de nouvelles expériences et au dialogue ? est-elle ouverte au développement durable d'une manière générale ou n'est-ce pas dans ses priorités ?
• Tissu associatif : est-il suffisamment développé ? • Commerces « verts » : y en a-t-il suffisamment? • Leadership fort : la note est maximale lorsqu'au niveau de la commune, des
personnes relais ont déjà pu être identifiées (pas de note ne signifie donc pas forcément qu'il n'y a pas de relais)
• Les trois critères suivants sont relatifs à l’existence des quartiers durables, contrats de quartiers et comités de quartiers. Une note de 0 à 2 a été donnée par critère et ces notes sont divisées par 3, afin de faire peser ce critère de façon équilibrée avec les autres. Le détail des quartiers durables, contrats de quartiers et comités de quartiers identifiés est donné dans les 3 dernières colonnes du tableau.
• bilinguisme (effectif) de la commune. • existence d’un agenda 21
La note attribuée pour chaque critère est davantage qualitative que quantitative. Elles ont été additionnées pour donner une note globale. Etant donné qu'il s'agit de notes qualitatives, elles ne sont pas pondérées (sauf pour les 3 critères quartiers durables, contrats de quartiers et comités de quartiers cf. supra) et ne donnent pas non plus un résultat absolu. Néanmoins, elles permettent de dégager des tendances.
L'analyse a été réalisée à l'échelle des communes tenant compte du fait que le choix du quartier devra également être discuté avec elles.
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2.2Evaluation des communes : Classement
Schaerbeek (17)
• la commune dispose de quartier durables (2) et contrats de quartier durable (Helmet)
• L’administration est perçue comme dynamique et politiciens ouverts, • Beaucoup de commerces sur le périmètre Helmet mais peu organisés : petits
commerces indépendants, ce qui est un bémol pour le projet; • Population mixte
Watermael-Boitsfort (16)
• Grand potentiel et relais identifiés au niveau communal, • Commerces de proximité structurés et bon potentiel à ce niveau + potentiellement
sensibles à la démarche, (marché de la place Wiener peut être une opportunité), • Vie associative active
Uccle (16)
• quartiers durables : Oxy-durable, Saint-Job, Messidor • Grand potentiel au niveau de la commune et des commerces • Même type de « profil » que Watermael-Boitsfort
Jette (16)
• Commerces de proximité ; • commune sensibilisée à l'environnement. • Relation commune/commerces OK ; • bons relais possible, bilinguisme, Côté nord de la RB.
Etterbeek (16)
• 1 quartier durable (Broebel’Air) mais relation avec commune améliorable • Gros noyaux de commerçants ; +/- haut de gamme ; • relais au niveau commune • Même type de « profil » que Jette.
Saint-Josse-ten-Noode (14)
• Contrat de quartier (Liederkerke) ; • Très dynamique au niveau des commerces, varié, contacts identifiés ;
24
• Représentation Atrium OK, moins porté sur DD • Même type de « profil » que Schaerbeek
Bruxelles-ville (14)
• Beaucoup de potentiel mais trop gros morceau en phase pilote ; • relation commerçants – bourgmestre améliorable
Saint-Gilles (13)
• Existence d’un Quartier durable Ba-O-Bab 81 • Existence d’un contrat de quartier Parc -Alsemberg (fin 2013) • Mixité sociale; • Commune ouverte mais qui ne voudra pas/pourra sponsoriser : Il sera nécessaire de
prévoir du temps pour convaincre. • Même type de « profil » que Schaerbeek et Saint-Josse.
Woluwé-Saint-Lambert (11)
• Commerces OK très dynamique (Georges Henri), • Représentation plus faible, • Potentiel au niveau de la commune (+centre culturel) mais peut être difficile à
convaincre. • Même type de « profil » que Watermael-Boitsfort et Uccle.
2.3 Proposition pour 3 quartiers pilotes
Dans l’optique de démarrer le projet avec 3 quartiers pilotes, avec un équilibrage qui tienne compte du type de quartier, ainsi que de sa localisation (Nord –Sud), de son bilinguisme et des autres critères mentionnés dans le tableau, nous proposons les communes suivantes :
• Communes « contrat de quartier » : ◦ 1/ Schaerbeek (aussi QD) ◦ 2/ St-Josse ; ◦ 3/ St Gilles (aussi QD)
• Communes « haut potentiel » : ◦ 1/ Watermael-Boitfort ◦ 2/ Uccle
• Communes « grises » : ◦ 1/ Jette, ◦ 2/ Woluwé st Lambert
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PARTIE 3 SOLUTIONS TECHNOLOGIQUES
Cette troisième partie analyse les aspects technologiques à prendre en compte dans le développement du système. Dans un premier temps, le scénario EcoIris (phase pilote) est traduit en termes d’acteurs et de paramètres déterminants pour les aspects technologiques. Les opérations nécessaires en termes d’émission ou d’utilisation d’EcoIris selon le lieu physique d’échange des EcoIris sont ensuite définies, toujours sur base du scénario EcoIris. Une fois cette analyse des acteurs, paramètres et besoins liés au scénario EcoIris réalisée, la recherche a porté sur les différents moyens de paiement pouvant être utilisés. Un aperçu général décrit les différents moyens de paiement pouvant être utilisés. Dans un second temps, des éléments d’analyse permettent de dégager les aspects positifs et négatifs de chaque système. Une troisième et dernière section repart des besoins précis du system design pour dégager des recommandations en termes d’utilisation d’une technologie en priorité.
3.1 Acteurs et paramètres du system design EcoIris Pour travailler sur les solutions technologiques, la première étape est de traduire le scénario EcoIris (phase pilote) en termes d’acteurs, ainsi que d’identifier les paramètres-clés découlant de la phase pilote pour les aspects technologiques.
Acteurs Projet pilote
Organe décisionnel
Bruxelles Environnement
Emetteurs Antennes de quartier dans les 3 quartiers choisis
Utilisateurs Citoyens habitant dans les 3 quartiers choisis
Acquéreurs Toutes les entités (centres sportifs, bibliothèques, commerces, etc.) où les unités de MC (les EcoIris) peuvent être dépensées
MatchMaker Personne recrutée dans le cadre du projet qui s’occupe des acquéreurs
Webservice Interface web et logiciel pour le projet EcoIris
Institution Banque où sont ouverts les comptes de Bruxelles Environnement
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bancaire relatifs au projet EcoIris
Opérateur TE Firme en charge des transactions électroniques
Paramètres
Les paramètres suivants liés au design du projet sont déterminants dans la sélection de la solution technologique :
• Bruxelles Environnement valide une liste d’actions qui permettent de gagner des EcoIris (voir supra), ainsi que les manières de les dépenser.
• Les émetteurs (antennes locales) sont les relais du projet par rapport aux utilisateurs (citoyens des quartiers sélectionnés pour le pilote).
• C’est chez les émetteurs qu’ont lieu la validation des comportements des utilisateurs sur base de preuves puis le transfert des EcoIris vers les utilisateurs bénéficiaires.
• Les EcoIris sont dépensés par les utilisateurs auprès des différents acquéreurs : services communaux, piscines, cinémas etc. ainsi que du réseau de commerçants.
• Les EcoIris peuvent cycler, soit entre utilisateurs, soit entre acquéreurs, puis sortent finalement du système lorsque les acquéreurs (et seulement les acquéreurs) les remettent au matchmaker pour remboursement contre des Euros.
• Chez les acquéreurs, il existe une forte disparité dans les services de paiement déjà installés (caisse avec internet, caisse simple, grande variété de terminaux sur le marché, GSM en nom propre pour le patron / gérant, etc..
• Le feed-back provenant des acquéreurs montre l’importance de proposer un système facile à implémenter sans gros besoin de formation, qui évite les doubles terminaux.
• L’enquête quantitative menée par Dedicated Research montre que le mode de GSM n’est pas favorisé par les acquéreurs (commerçants). Chez les utilisateurs, l’existence d’obstacles à l’utilisation de certains supports (ex : carte d’identité) doit aussi être prise en compte
3.2 Définition des opérations nécessaires sur base du scenario EcoIris
Le tableau ci-dessous décrit quelles sont les opérations nécessaires en termes d’émission ou d’utilisation d’EcoIris selon le lieu physique d’échange des EcoIris.
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A titre d’exemple, Bruxelles Environnement doit pouvoir émettre des EcoIris de façon ponctuelle comme de façon récurrente, et pourra être acteur relai pour l’utilisation ponctuelle de points (ex : lors de la fête de l’environnement). L’opérateur culturel ne sera pas en mesure de réaliser une opération d’émission mais devra pouvoir accepter de façon ponctuelle ou récurrente un paiement en EcoIris.
opérations
Lieu Emissions actions ponctuelles Emissions récurrentes utilisation ponctuelle utilisation récurrente peer 2 peer
Bruxelles environnement x x x (fête de l'environnement)
Antenne ecoiris locale (1/quartier) x x x (aide abonnement)
Administration communale x
Commerçants de quartier
petits (sans technologie) x x
moyen (avec caisse/ordinateur) x x
Grands
Opérateur culturel/sportif (musée, biblio) publiques
x x
Opérateur culturel /sportif privé x x
Partenaires privilégiés (stib, electrabel)
x (abonnements stib, facture electricité)
Associations de quartier informelles (comité de quartier)
x x x
28
Associations de quartier (formelles) x x x
Maison (citoyens) x (paiement en ligne magasin vert)
x (paiement facture électricité)
x
Matrice des opérations par lieu d’échange
29
3.3 Aperçu général : L’écosystème des moyens de paiements
L’analyse des entrevues réalisées auprès des prestataires techniques (disponible en annexe 6) nous permet de distinguer trois grandes lignées en terme de moyen de paiement : les paiements par carte (carte à puce spécifique type carte de fidélité, carte d’identité et carte bancaire), les paiements par GSM (sms, near field communication) et, un support physique (chèque ou billets).
Paiement par carte
carte à puce
carte d'identité
carte de banque
Paiement par gsm
sms
nfc
Paiement par billet/chèques
écochèques
billet
30
Visuel du billet Toreke
Visuel du Brixton pound
Carte nu (rotterdam)
Carte MyCo2
Ping ping
Aperçu de certaines monnaies complémentaires, papier, carte ou GSM
31
En fonction de la demande, il existe une offre très flexible de solutions : les différents acteurs présents sur le marché offrent d’ailleurs souvent une approche de paiement multiple (internet, GSM, carte...) Il n’existe cependant pas de solution clé sur porte. En fonction du public cible, de l’utilisation souhaitée et des contraintes (budgétaire, etc.), les solutions à privilégier diffèrent.
Le tableau suivant décrit les types de fournisseurs identifiés en Belgique selon les modes de paiement, les solutions de gestion et les matériels techniques :
Fournisseurs mode de paiement
Paiement par carte
- Carte de fidélité (cartoo, payfair)
- Payement par carte d’identité (loyaltek, freedelity)
Paiement par GSM
- Sms (pingping)
- Nfc (pingping)
- Appel vocal (paymobey)
Fournisseurs solution de gestion (back office)
- Tunz
- Paymobey
Fournisseurs de terminaux
- ATOS (70% du marché)
- CCV (20%)
- Loyaltek (lecteur de carte d’identité)
Emetteurs écochèques
- Sodexo
- Edenred
32
3.4 Analyse
3.4.1 Contraintes et paramètres
Une première étape de l’analyse est de définir les contraintes et paramètres majeurs qui pèsent sur les choix technologiques
• Une contrainte majeure est qu’en phase pilote, le projet aura
o Un nombre d’utilisateurs restreint (3 quartiers)
o Un budget limité pour les aspects technologiques
• Un paramètre important est le nombre restreint d’émetteurs (3 antennes locales pour le pilote) qui allouent les EcoIris.
• L’indépendance souhaitée dans les phases ultérieures vis-à-vis des opérateurs est également à prendre en compte dans le choix de la technologie (existe-t-il de la concurrence par rapport aux solutions proposées ? etc.)
• Un autre paramètre important est la faible valeur-euro des transactions.
o Cela implique le choix de solutions technologiques offrant un coût de transaction très faible
o Cela implique également qu’un niveau de sécurité moyen paraît acceptable d’après ce critère
• Contrairement à ce qui était le cas pour les émetteurs (nombre restreint), les acquéreurs sont multiples, avec des technologies très diverses.
• Un autre paramètre est également le fait que les utilisateurs sont très variés et que le cyclage des EcoIris est souhaité.
• Enfin, il est important de prendre en compte l’acceptabilité des différentes solutions technologiques, et ce tant auprès des utilisateurs que des acquéreurs.
3.4.2. Opérations par lieu d’échange pour le scénario EcoIris (phase pilote) et solutions technologiques
Les 3 tableaux suivants décrivent, par grande famille de solution technologiques (internet, carte, GSM, papier) ce qu’il est possible de réaliser par lieu d’échange. Etant donné que les
33
échanges de données peuvent aussi utiliser l’internet, un 4ème tableau y est consacré. Les éléments en rouge montrent une difficulté de la technologie pour réaliser l’échange.
L’analyse nous montre que les solutions papier et GSM peuvent répondre à l’ensemble des besoins d’échanges en fonction des lieux d’échange, alors que les solutions cartes et internet montrent des faiblesses, notamment pour les besoins peer to peer (échange de points entre particuliers).
34
SOLUTION carte/terminal opérations
lieu
Emissions actions ponctuelles
Emissions récurrentes
utilisation ponctuelle utilisation récurrente
peer 2 peer
Bruxelles Environnement x x x (fête de l'environnement)
Antenne ecoiris locale (1/quartier) x x x (aide abonnement) Administration communale x commercants de quartier petits (sans technologie) x x moyen (avec caisse/ordinateur) x x grands? Opérateurs culturel/sportif (musée, biblio) publiques x x Opérateurs culturel /sportif privé x x
Partenaires privilégiés (stib, electrabel) x (abonnements stib, facture electricité)
Associations de quartier informelles (comité de quartier) x x x Associations de quartier (formelles) x x x
Maison (citoyens) x (paiement en ligne magasin vert) x (paiement facture electrcité) x
Matrice des opérations réalisables par paiement carte/terminal
35
SOLUTION GSM opérations
lieu
Emissions actions ponctuelles
Emissions récurrentes
utilisation ponctuelle utilisation récurrente
peer 2 peer
Bruxelles Environnement x x x (fête de l'environnement)
Antenne ecoiris locale (1/quartier) x x x (aide abonnement) Administration communale x commercants de quartier petits (sans technologie) x x moyen (avec caisse/ordinateur) x x grands? Opérateurs culturel/sportif (musée, biblio) publiques x x Opérateurs culturel /sportif privé x x
Partenaires privilégiés (stib, electrabel) x (abonnements stib, facture électricité)
Associations de quartier informelles (comité de quartier) x x x Associations de quartier (formelles) x x x
Maison (citoyens) x (paiement en ligne magasin vert)
x (paiement facture électricité) x
Matrice des opérations réalisables par paiement GSM
36
SOLUTION PAPIER opérations
lieu
Emissions actions ponctuelles
Emissions récurrentes
utilisation ponctuelle utilisation récurrente
peer 2 peer
Bruxelles Environnement x x x (fête de l'environnement)
Antenne ecoiris locale (1/quartier) x x x (aide abonnement) Administration communale x commercants de quartier petits (sans technologie) x x moyen (avec caisse/ordinateur) x x grands? Opérateurs culturel/sportif (musée, biblio) publiques x x Opérateurs culturel /sportif privé x x
Partenaires privilégiés (stib, electrabel) x (abonnements stib, facture électricité)
Associations de quartier informelles (comité de quartier) x x x Associations de quartier (formelles) x x x
Maison (citoyens) x (paiement en ligne magasin vert)
x (paiement facture électricité) x
Matrice des opérations réalisables par billet papier
37
opérations
lieu
Emissions actions ponctuelles
Emissions récurrentes
utilisation ponctuelle utilisation récurrente
peer 2 peer
Bruxelles Environnement x x x (fête de l'environnement)
Antenne ecoiris locale (1/quartier) x x x (aide abonnement) Administration communale x Commercants de quartier petits (sans technologie) x x moyen (avec caisse/ordinateur) x x grands Operateur culturel/sportif (musée, biblio) publiques x x Opérateur culturel /sportif privé x x
Partenaires privilégiés (stib, electrabel) x (abonnements stib, facture électricité)
Associations de quartier informelles (comité de quartier) x x x Associations de quartier (formelles) x x x
Maison (citoyens) x (paiement en ligne magasin vert)
x (paiement facture électricité) x
Matrice des opérations réalisables via internet
38
3.4 Recommandations sur le choix de la technologie 3.4.1 Présélection En fonction des contraintes et paramètres, ainsi que de la couverture des besoins pour le projet, certaines solutions peuvent être écartées Cartes à puce et cartes de banque Ces solutions technologiques présentent des coûts d’implémentation très élevés pour un projet pilote. En effet, les coûts suivants sont à prendre en compte :
• Coûts d’investissement pour les terminaux. • Coûts de production et de diffusion . • Coûts des licences avec les systèmes existants ou coûts de développement d’un
logiciel propre (type Nu Spaarpas / RES) pour les cartes à puce spécifiques. • Coûts des licences avec les systèmes existants pour les cartes bancaires. • Coût des transactions.
Carte d’identité Les solutions basées sur la carte d’identité nécessitent d’équiper les points d’utilisation de façon à ce que s’y trouvent au moins un ordinateur et un lecteur de carte d’identité. S’y ajoutent des coûts de contrats avec un système existant (type Freedelity) + un gestionnaire des transactions en Euro qui bénéficie de l’accréditation bancaire (type Tunz) et les coûts de transaction. Il faut aussi tenir compte d’un risque potentiel de dépendance à l’opérateur. Au niveau de l’acceptation sociale, le fait d’utiliser la carte d’identité semble causer des réactions de rejet par rapport à des craintes d’atteintes à la vie privée (voir étude qualitative de Dedicated Research). Ceci est cependant à nuancer avec l’exemple du projet E-portemonnee (Limbourg) qui utilise ce moyen de paiement sans que cela ne semble causer un obstacle au bon déroulement du projet. Qui plus est, ce type de paiement ne couvre pas tous les besoins du projet (cf matrice des moyens de paiement). Etant donné ces critères (solution chère, risque d’acceptation moindre à cause des problèmes de vie privée et non couverture de tous les besoins) cette solution n’est pas retenue pour l’analyse approfondie.
39
Eco chèques Les écochèques, système de monnaie complémentaire à part entière, comprend un ensemble de contraintes :
• Système fermé basé sur deux opérateurs privés • Critique quant à la liste des produits et services pouvant être achetés via ce moyen
de paiement • Perception négative de la part des petits commerçants (coûts élevés)
Si à terme il conviendrait d’étudier la possibilité de créer des liens entre les deux monnaies, ce choix de système est écarté pour le projet pilote. 3.4.2 Analyse approfondie des systèmes privilégiés
Deux systèmes de paiements ont été retenus pour l’analyse approfondie : les solutions GSM et papier. En effet, ces solutions cumulent plusieurs avantages :
• le papier est une solution relativement peu coûteuse, avec un pouvoir symbolique fort et une acceptabilité maximale auprès des utilisateurs et des acquéreurs.
• Le GSM, quant à lui est une solution innovante qui se profile comme un moyen de paiement d’avenir bien qu’il reste encore actuellement cher (notamment vu les besoins d’équipement) et peu utilisé. De plus, l’analyse des matrices de couverture des besoins nous montre que les solutions papier et GSM sont les seules technologies pouvant être utilisées sur tous les lieux physiques (et notamment en peer to peer).
Les étapes suivantes de l’analyse sont :
- La comparaison / complémentarité entre les solutions GSM et papier - L’étude des flux de données et des interactions (UML)
Comparaison / complémentarité GSM / Papier
GSM
Le GSM constitue un moyen de paiement qui commence à émerger dans notre pays. Le fort taux de pénétration du GSM permet d’éviter les coûts de production et de diffusion auprès des utilisateurs. Il faut cependant noter que le choix de l’utilisation unique de cette technologie pour le projet pourrait soulever l’objection que les personnes qui voudraient participer au projet mais qui n’auraient pas de GSM en seraient, de fait, exclues (cf paramètre : utilisateurs variés). Le paiement par GSM semble surtout utilisé actuellement
40
en cas d’acquéreur unique (De Lijn, compagnies de parc mètres, etc.), alors que pour le projet EcoIris, les acquéreurs sont multiples et diversement équipés. Or, il faut un identifiant GSM unique associé à chaque acquéreur (aussi pour envoyer une confirmation du paiement). Ceci peut poser des problèmes en cas de GSM en nom personnel, de multi-vendeurs, etc. Il faudrait donc trouver une solution en fonction des équipements disponibles aux points d’utilisation, les équiper en GSM si nécessaire et par ailleurs, former les vendeurs à cette nouvelle technologie.
Du point de vue des coûts, il faut prendre en compte :
- Les coûts d’équipement des acquéreurs (50 – 100 € / acquéreur) - Tenant compte du fort taux de pénétration auprès des utilisateurs, les coûts
d’émission sont comptés pour nuls - Les coûts de transaction liés à l’opérateur qui sont, à ce stade très difficiles à évaluer
mais pour lesquels une fourchette a été considérée (0 – 15 c€ / trx) - Les coûts de transaction liés aux télécoms qui sont également difficiles à évaluer à ce
stade mais pour lesquels on peut considérer qu’ils oscillent entre O€ (via internet) et 10 c€ (opérateur télécom) (0 – 10 c€ / trx )
- Les coûts de contrat avec l’opérateur qui seront à négocier
Il ressort également que, outre le contrat avec le gestionnaire, les coûts de transaction sont importants à négocier. Une importance toute particulière doit également être accordée à éviter la dépendance par rapport à l’opérateur.
Du point de vue de l’acceptabilité :
Cette technologie semble bien acceptée par une partie des utilisateurs qui sont même enthousiastes à son sujet (cf étude Dedicated Research), même si on peut supposer qu’elle nécessiterait un temps d’adaptation et d’apprentissage pour d’autres utilisateurs (acceptabilité contrastée). Elle ne semble pas entraîner les mêmes craintes pour la vie privée que l’utilisation de la carte d’identité.
L’étude quantitative de Dedicated Research montre que les commerçants, quant à eux, ne sont pas très favorables à cette technologie. Il faudra sans doute un push important de la part des clients pour qu’elle se développe.
Du point de vue du monitoring, cette technologie permet de couvrir toutes les transactions.
Du point de vue de l’image, cette technologie comporte un aspect innovant qui pourrait être positivement perçu pour le projet.
41
Du point de vue de la sécurité, celle-ci doit être garantie par l’opérateur.
Papier
Le papier est une solution bien connue de tous (utilisateurs et acquéreurs) et pour laquelle la diversité des utilisateurs et des acquéreurs ne pose pas problème. Cependant, le papier a le désavantage d’une certaine lourdeur due à son côté matériel : les billets doivent être stockés, transférés, scannés, etc. Du point de vue des coûts, ceux liés à la solution papier sont surtout ceux de l’impression des billets (que l’on peut estimer à 2.000 € pour la première impression du pilote, cfr. plan financier). Il faudra en effet qu’ils soient imprimés sur du papier sécurisé, avec numéro unique et code barre. La solution papier limite très fort les coûts relatifs à la technologie et aux transactions.
Du point de vue de l’acceptabilité : l’enquête de Dedicated Research confirme le fait que le papier bénéficie d’une excellente acceptabilité auprès des utilisateurs et des acquéreurs. Il ne pose de problème ni en terme de respect de la vie privée, ni pour son usage.
Du point de vue du monitoring, cette technologie ne permet de monitorer les transactions en peer to peer (ce qui n’est peut-être d’ailleurs pas un si grand problème, si l’on prend en compte le respect de la vie privée).
Du point de vue de l’image, le billet pourrait véhiculer une image un peu obsolète, par rapport au GSM. Ceci pourrait être contrebalancé par le fait qu’il puisse être un objet symbolique pour le projet (graphisme, etc.).
Du point de vue de la sécurité, celle-ci doit être liée aux procédures.
Le tableau comparatif suivant reprend les différents points pour la comparaison GSM / Papier
GSM Billet
Financier - Equipement
- Émission
- Trx opérateur
- Trx télécom
50-100 € /acq.
0 €
5 à 15 c€ / trx 0 à 10 c€ / trx
0 €
2.000 € 0 €
0 €
42
Acceptabilité Acquéreurs: faible Utilisateurs: contrasté
Excellente
Monitoring Toutes les transactions Pas le peer-to-peer
Image Technologique Symbolique
Sécurité Garantie par opérateur Liée aux procédures
Use case pour le papier et le GSM Les schémas suivants reprennent une vue synthétique des systèmes papier et GSM, avec les acteurs et leurs rôles principaux pour chaque projet pilote.
Acteurs Projet pilote
Organe décisionnel
Bruxelles Environnement
Emetteurs Antennes de quartier dans les 3 quartiers choisis
Utilisateurs Citoyens habitant dans les 3 quartiers choisis
Acquéreurs Toutes les entités (centres sportifs, bibliothèques, commerces, etc.) où les unités de MC (les EcoIris) peuvent être dépensées
Matchmaker Personne recrutée dans le cadre du projet qui s’occupe des acquéreurs
Webservice Interface web et logiciel pour le projet EcoIris
Institution bancaire
Banque où sont ouverts les comptes de Bruxelles Environnement relatifs au projet EcoIris
Opérateur TE Firme en charge des transactions électroniques
43
Acteur::Utilisateur
Acteur::Emetteur
Acteur::IBGE
DATE DE MODIFICATION
22/08/2011
Tâche::Monitoring etcontrôle
«uses»
«uses»
Tâche::Transfert manuelde billets
«uses»
DESCRIPTION
USE CASE - PAPIER
«uses»
Tâche::Annulation/Conversion Euro
«uses»
Acteur::Aquéreur
Tâche::Gestion des acteurs
Tâche::Gestion billets
«uses»
«uses»
Tâche::Attributiond'EcoIris
«uses»
Tâche::Gestion profilsutilisateurs
«uses»
Site Internet Eco-Iris
Tâche::Conversion Euro
«uses»
Acteur::MatchMaker
«uses»
«uses»
Tâche::Demanded'obtention de billets
«uses»
«uses»
44
Acteur::Aquéreur
DATE DE MODIFICATION
22/08/2011
Site Internet Eco-Iris
Site Internet standardEnvironneemnt GSM
«uses»
DESCRIPTION
USE CASE - GSM
Acteur::IBGE
Tâche::Monitoring etcontrôle
«uses»
Acteur::Emetteur
Acteur::Utilisateur
Tâche::Gestion billets
Tâche::Gestion des acteurs
«uses»
Tâche::Gestion profilsutilisateurs
«uses»
Tâche::Transfertélectronique d'EcoIris
«uses»
«uses»
«uses»
Tâche::Annulation/Conversion Euro
«uses»
«uses»
Tâche::Attributiond'EcoIris
«uses»
45
Cycle d’utilisation papier
IBGE Compte bancaireEmetteur Utilisateur
Edition des émetteurs()
WebService
Dépot garantie
Edition des utilisateurs()
Calcul-Attribution émetteurs()
Acquéreur
Scan billet pour conversion()
Tansfert manuel de billets
Tansfert manuel de billets
Tansfert manuel de billets
Accusé de réception
Ordre de paiement()
Paiement en Euro()
Cré
atio
nA
ttrib
utio
nU
tilis
atio
nC
onve
rsio
n E
uro
DATE DE MODIFICATION
22/08/2011DESCRIPTION
Cycle d’utilisation - PAPIER
Impression ordre de virement()
MatchMaker
Tansfert manuel de billets
Calcul conversion()
Edition des acquéreurs()
Contrôle et signature
Envoi des billets
46
Description du cycle d’utilisation papier
Ce cycle est composé de quatre grands blocs distincts :
• La création du système • L’attribution des billets • L’utilisation des billets • La conversion en Euro
Les paragraphes suivants offrent une description générale du fonctionnement du système, les tâches principales des différents acteurs seront exposées par la suite.
1. La création du système
Bruxelles Environnement :
• Approvisionne un compte bancaire avec un dépôt de garantie qui couvre l’émission des billets
• Sélectionne les émetteurs et les édite dans l’interface web (webservice) • Sélectionne les acquéreurs et les édite dans l’interface web (webservice) • Envoie les billets chez les émetteurs
2. L’attribution des billets
Les émetteurs :
• Editent les utilisateurs • Vérifient, calculent et attribuent les point EcoIris • Transfèrent manuellement les billets aux utilisateurs
3. L’utilisation des billets
Les utilisateurs :
• Transfèrent manuellement leurs billets lorsqu’ils les utilisent auprès des acquéreurs
4. La conversion en Euro
Les acquéreurs :
• Transfèrent manuellement les billets au matchmaker (dont la fonction est aussi de proposer aux acquéreurs des solutions de cyclage dans le système par des échanges entre acquéreurs) en échange d’un accusé de réception.
47
Le Matchmaker :
• Scanne les billets pour conversion via l’interface web
Le Webservice :
• Réalise le calcul pour la conversion (en tenant compte du fee retenu, etc.) • Lance l’impression des ordres de virement qui sont envoyés vers Bruxelles Environnement
Bruxelles Environnement :
• Contrôle les ordres de virement et les signer • Envoie les ordres de paiement à la banque
L’institution bancaire :
• Effectue les paiements aux comptes des acquéreurs
48
Le cycle d’utilisation du GSM
IBGE Opérateur TEEmetteur Utilisateur
Edition des émetteurs()
WebService
Attribution quota émetteur()
Dépôt garantie()
Edition des utilisateurs()
Transfert éléctronique GSM()
Acquéreur
Ordre de virement
Paiement
Cré
atio
nA
ttrib
utio
nU
tilis
atio
nC
onve
rsio
n E
uro
DATE DE MODIFICATION
22/08/2011DESCRIPTION
Cycle d’utilisation - GSM
Transfert électronique Web(){OR}
Notification SMS
Notification SMS
Transfert éléctronique GSM
Notification SMS
Notification
Demande conversion Euro
Calcul-Attribution utilisateurs()
49
Description du cycle d’utilisation du GSM
Tout comme le cycle d’utilisation du papier, ce cycle est composé de quatre grands blocs distincts :
• La création du système • L’attribution des billets • L’utilisation des billets • La conversion en Euro
Les paragraphes suivants offrent une description générale du fonctionnement du système.
1. La création du système
Bruxelles Environnement :
• Sélectionne un opérateur pour les transactions téléphoniques • Envoie un dépôt de garantie à l’opérateur TE pour couvrir les unités de monnaie
complémentaires qui vont être mises en circulation • Sélectionne les émetteurs et les édite dans l’interface web (webservice) • Sélectionne les acquéreurs et les édite dans l’interface web (webservice) • Attribue un quota d’unités de MC aux émetteurs et envoie cette information à l’opérateur TE
2. L’attribution des unités de MC
Les émetteurs :
• Editent les utilisateurs • Reçoivent une notification SMS des unités de MC dont ils disposent • Vérifient, calculent et attribuent les point EcoIris • Transfèrent électroniquement les unités de MC via le web service ou/ vers l’opérateur TE
3. L’utilisation des billets
Les utilisateurs :
• Reçoivent une notification SMS des unités de MC dont ils disposent • Transfèrent électroniquement leurs unités de MC vers l’opérateur TE (lorsque les
utilisateurs dépensent leurs unités de MC auprès des acquéreurs) 4. La conversion en Euro
Les acquéreurs :
50
• Reçoivent une notification SMS de l’opérateur TE lorsque les utilisateurs dépensent leurs unités de MC chez eux)
• Demandent la conversion de leurs unités de MC auprès de l’opérateur TE
Le Matchmaker:
• N’a pas de rôle à proprement parler dans le cycle de la MC (et ne peut donc, comme c’était le cas pour la solution papier, favoriser le cyclage au moment où l’acquéreur rentre en contact avec lui pour l’utilisation des billets)
L’opérateur TE :
• Envoie une notification à Bruxelles Environnement de la demande de conversion des acquéreurs
• Prépare les ordres de virement qui sont envoyés vers Bruxelles Environnement
Bruxelles Environnement
• Contrôle les ordres de virement et les signe
L’opérateur TE:
• Effectue les paiements aux comptes des acquéreurs
3.5 Recommandation
Etant donné les données budgétaires et les obstacles créés par le manque de maturité du GSM en tant que moyen de paiement actuellement, notre recommandation se porte sur un phasage où le pilote utiliserait le support papier et le projet se développerait ensuite sur du mode de paiement par GSM lorsque la technologie aura atteint une maturité suffisante.
Afin d’assurer un monitoring le plus fin possible, les billets devront être numérotés (+ code barre). Pour donner les billets aux antennes, il faudra encoder les données nécessaires à la validation des actions des participants. Le logiciel validera les actions et attribuera les EcoIris correspondants. Les billets seront scannés afin que leurs numéros soient associés au participant et à son action. En fin de parcours, les billets seront scannés et leurs numéros reliés aux points d’utilisation d’où ils ont été envoyés pour remboursement.
51
3.6 Tâches liées au système papier
La section suivante décrit, par acteur, les tâches principales pour le système papier
Bruxelles Environnement
WebServiceIBGE
Edition des émetteurs()
Imprimeur
Commande impression billets()
Stock billets
Vérification et stockage coffre
Transfert des billets
Emetteur
Encodage stock billet()
Stockage coffre
Visualisation stock émetteur()
Institution bancaire
Dépot garantie
Gestion billets
Gestion des acteurs
Contrôle du stock et attributions
Edition des acquéreurs()
Sélection des acquéreurs
Sélection des émetteurs
Attribution émetteur(Nbr billets)
Visualisation statistiques
Conversion Euro Contrôle et signature Ordre de paiement
Alerte stock émetteur()
Demande d'adhésion acquéreur
Demande d'adhésion émetteur
MatchMaker
Transfert manuel billet
Stockage coffre
Monitoring et contrôle
Impression ordre de virement()
Demande d'adhésion émetteur()
Acquéreur
Demande d'adhésion acquéreur()
Notification d'adhésion
Notification d'adhésion
DATE DE MODIFICATION
22/08/2011DESCRIPTION
Actions IBGE - PAPIER
52
Tâches Bruxelles Environnement
Gestion des billets
• Approvisionner un compte bancaire avec un dépôt de garantie qui couvre l’émission des billets
• Sélectionner un imprimeur et commander l’impression des billets avec les paramètres nécessaires : types de papier et de sécurité contre la reproduction, montant des coupures, n° de série, date d’expiration et code barre reprenant les champs nécessaires, etc. (devra être spécifié dans les soumissions)
• Vérifier la conformité de l’envoi de l’imprimeur et stocker les billets dans un coffre • Encoder le stock des billets dans l’interface Web • Chaque fois que l’interface web envoie une alerte sur le niveau de stock d’un émetteur
(critères devront être définis dans les soumissions), visualiser le stock de l’émetteur • Si nécessaire, attribuer des billets à l’émetteur (les critères pour définir le nombre de billets
à émettre devront être définis dans les soumissions) • Transférer les billets à l’émetteur (la manière dont aura lieu ce transfert physique devra être
défini dans les soumissions)
Gestion des acteurs
• Traiter les demandes d’adhésion des émetteurs • Sélectionner les émetteurs • Notifier les émetteurs de leur adhésion • Editer les émetteurs • Traiter les demandes d’adhésion des acquéreurs • Sélectionner les acquéreurs • Editer les acquéreurs • Notifier les acquéreurs de leur adhésion
Monitoring et contrôle
• Visualisation des statistiques • Contrôle du stock de billets et des attributions
Conversion en Euro
• Recevoir les billets du Matchmaker • Stockage dans le coffre • Traiter les ordres de virement générés par l’interface web • Contrôler et signer ces ordres de virement • Envoyer les ordres de paiement à l’institution bancaire
53
Impression des billets (critères sous-traitance imprimeur)
PAPIER • Grammage
• Format
• Sécurité (fil)
PERSONNALISATION • Code barre
o 4 digit -> validité o 7 digit -> numéro de série unique
• 1 digit -> identification coupure (ex : 1=10 EcoIris, 2=50 EcoIris) (les coupures nécessaires sont à définir en fonction des EcoIris sur la liste des actions et des récompenses)
• Coupures : 15,000 (10 Iris) + 3,000 (50 Iris) (également à définir en fonction des EcoIris sur la liste des actions et des récompenses)
• Visuel
LOGISTIQUE • Livraison (sécurité)
• Nombre de Iris/caisse
• Récurrence
• Commande initiale
• Commande ultérieure
54
Emetteurs
WebServiceEmetteur IBGE
Transfert des billets
Stockage coffre
Utilisateur
Demande Eco-Iris
Inscription utilisateur()
Validation
Calcul-Attribution utilisateurs()
Scan billet pour attribution()
Transfert manuel billets
Inscription utilisateur(){OR}
Edition des utilisateurs()
DATE DE MODIFICATION
22/08/2011DESCRIPTION
Actions Emetteur - PAPIER
55
Emetteurs tâches
• Réception des billets transférés par Bruxelles Environnement • Stockage des billets dans un coffre • Inscription des utilisateurs (qui viennent chez l’émetteur / les utilisateurs peuvent aussi
s’inscrire directement via l’interface web • Edition des utilisateurs • Réception de la demande d’EcoIris des utilisateurs • Validation de cette demande • Encodage de la demande via l’interface web (qui calcule et attribue les EcoIris) • Scan des billets (selon les indications obtenues via l’interface web • Transfert manuel des billets
56
Utilisateurs
Utilisateurs tâches
• Inscription sur l’interface web ou demande d’inscription auprès de l’émetteur • Edition de son profil d’utilisateur • Visualisation de son historique d’utilisateur • Réception de l’interface web d’une notification d’adhésion • Demande des EcoIris (validation de la demande par les émetteurs, puis via l’interface web
calcul-attribution et scan des billets par l’émetteur) • Réception des billets qui sont transmis manuellement par l’émetteur
AcquéreurWebService EmetteurUtilisateur
Demande Eco-Iris
Inscription utilisateur()
Validation
Calcul-Attribution utilisateurs()
Scan billet pour attribution()
Transfert manuel billets
Edition des utilisateurs()
Transfert manuel billets
Echange entre utilisateurs
Visualisation historique utilisateur()
Gestion profils
utilisateurs
Transferts manuel de
billets
Demande d’obtention de billets
Notification d'adhésion()
DATE DE MODIFICATION
22/08/2011DESCRIPTION
Actions Utilisateurs - PAPIER
57
• Transfert manuel des billets lors de leur utilisation auprès des acquéreurs • Echanges possibles entre utilisateurs (transfert manuel des billets lors de ces échanges)
Acquéreurs - Matchmaker
Acquéreurs tâches
• Demande d’adhésion via l’interface web (qui arrive ensuite à Bruxelles Environnement) • Réception de la notification d’adhésion • Réception des billets venant des utilisateurs (transfert manuel) • Echanges possibles entre acquéreurs (transfert manuel des billets lors de ces échanges) • Transfert manuel des billets au matchmaker (contre un accusé de réception) • Réception des Euros
Matchmaker tâches
• Relaie les demandes d’adhésion des acquéreurs auprès de Bruxelles Environnement (via l’interface Web)
MatchMakerAcquéreur IBGEWebService Utilisateur
Demande d'adhésion acquéreur()
Edition des acquéreurs Sélection des acquéreurs
Demande d'adhésion acquéreur
Notification d'adhésion()
Tansfert manuel de billets
Tansfert manuel de billets
Tansfert manuel de billets
Accusé de réception
Scan billet pour conversion()
Institution bancaire
Impression ordre de virement
Ordre de paiement
Contrôle et signature
Paiement en Euro()
DATE DE MODIFICATION
22/08/2011DESCRIPTION
Actions Acquéreurs - PAPIER
58
• Réception des billets venant des acquéreurs (propositions de cyclage) en échange d’un accusé de réception
• Scan des billets pour conversion en euros (via l’interface Web)
Webservice
Les tâches relatives au webservice se déduisent des diagrammes UML précédents. Elles ont été intégrées avec les besoins de monitoring et ceux du site Internet afin de fournir un input pour le cahier des charges repris en annexe.
59
PARTIE 4 : GOUVERNANCE ET MONITORING
4.1 Gouvernance
Le système doit faire sens pour les utilisateurs. Le projet nécessite donc une profonde co-création, sur place et à toute petite échelle pour commencer, afin que ce soit vraiment le ‘projet des gens’.
Nomenclature des parties prenantes
Bruxelles environnement
• Initiateur du projet • Garant de la plus value environnementale du projet • Représente les intérêts de la région • Cofinancement de l’initiative • Centralisateur de la monnaie complémentaire (commander l'impression, gérer la
distribution vers les permanences, remboursement de la contrepartie (exempté du fee) aux structures d'échange.
Bruxelles Environnement
Commune et services communaux
Equipe EcoIris
Commerçants
Réseau associatif
Citoyens
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Commune
• Partenaire du projet • Garant de la plus value sociétale du projet pour le périmètre sélectionné • Représente les intérêts de l’ensemble des habitants du quartier • (Cofinancement potentielle de l’initiative)
Team EcoIris
La mise en place du projet nécessite 5 fonctions distinctes (en plus des tâches spécifiques dédiées à Bruxelles Environnement) nécessitant à chaque fois des compétences particulières (la description de fonction et le temps de travail alloué dans ce projet est détaillé en infra)
Certaines fonctions peuvent éventuellement être occupées par la même personne selon la construction du projet :
• l'opérateur quartier peut également être en charge de l’administration si cette fonction n'est pas sous-traitée au sein de la commune.
• L’opérateur quartier pourra être en charge de plusieurs quartiers.
Rôle :
• Coordination générale du projet
o Monitoring du projet
o Lien entre utilisateur et pouvoir subsidiant
• Communication générale
o Développement des outils de communication (folders, affiches, site internet, newsletter, toutes-boîtes...)
o Contenu et coordination avec les fournisseurs
o Aspects communicationnels de la phase de lancement (fête de quartier, dossier pédagogique, conférence de presse...)
o Rédaction des parties communes du site Internet
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• Opérateur quartier (3 quartiers)
o responsable pour un quartier des contacts directs avec les acquereurs (les associations, les communes) et les utilisateurs (citoyens)
o Promotion de l’outil auprès des différents publics cibles
o Mise à jour des outils de communication (newsletter, toutes-boîtes...) spécifiques à chaque quartier
• Administration (antenne de quartier)
o Tenue de la permanence au sein d'un quartier (2*3 heures / semaine)
o Responsable par quartier pour les inscriptions des nouveaux utilisateurs, validation des comportements
• Matchmaker (Opérateur commercial)
o Recrutement des acquereurs (commerces, PME, acteurs sportifs et culturels)
o Responsable de la relation avec eux
o Coordination des échanges euros/ecoiris
Comité EcoIris
Création d’une cellule de suivi par quartier représentée par
• Coordinateur EcoIris (opérateur quartier) • Bruxelles environnement • Commune • Représentants associatifs • Représentants commerçants • Citoyens
Rôle :
• Suivi du projet • Sur base du monitoring , décision sur
o Le choix des comportements récompensés, la mise à jour des listes o Le choix des récompenses o Le choix des projets collectifs qui peuvent être accessibles via EcoIris
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o Le choix des associations qui pourraient/devraient être subsidiées par la commune (confer plan marketing pour cette partie)
Fréquence des rencontres
• Quelques réunions préparatoires avant le lancement du projet (pour asseoir le projet au sein de chaque quartier et développer la liste des comportements/ récompenses)
• Réunion en première année : toutes les six semaines • Réunion en deuxième année : 1 fois/ trimestre
Mode de décision
L’analyse de système existants (plus particulièrement le projet SOL en France), nous montre l’importe des règles de gouvernance inhérentes au système. A ce titre, nous recommandons une approche participative basée sur principes de sociocratie.
Cette méthode d’organisation repose sur quatre règles : 1. La gestion par consentement 2. La création de cercles de concertation 3. L’élection des personnes 4. Le double lien
L’annexe 11 décrit ces principes de gouvernance qui ont fait leur preuve dans des processus citoyens de mise en place de monnaies complémentaires.
Commerces
Afin de garantir le caractère durable du projet, une charte (voir annexe 9) définit le cadre et la méthode qui permet d'accepter ou non à un nouveau commerce de rentrer dans le projet. Elle peut également devenir un incitatif pour des commerçants hors du cadre qui souhaiteraient adhérer à ce projet et à sa philosophie. La charte offre ainsi en même temps un objectif à atteindre sur lequel le commerçant peut se reposer.
Organigramme
La coordination générale peut-être sous-traitée ou gérée au sein de Bruxelles Environnement. Dans ce cas, Bruxelles Environnement doit dégager du temps pour suivre le projet (le temps de travail alloué dans ce projet pour cette partie est développée en infra).
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Gouvernance à terme
Dans l'idée où cette phase pilote débouche sur la mise en place du projet à échelle régionale, il conviendra d'institutionnaliser le projet par la création d’une structure externe à Bruxelles Environnement pour gérer la partie opérationnelle et de coordination. Bruxelles Environnement resterait garant de la politique générale du projet. Cette externalisation peut passer par la création d'une ASBL. Néanmoins, les liens institutionnels entre l'administration et l'ASBL (notamment en termes de subsides) devront être étudiés.
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4.2 Monitoring environnemental et économique
4.2.1 Objectifs
Etablir une méthodologie pour le suivi du projet d’un point de vue environnemental et économique
4.2.1 Monitoring environnemental
La méthodologie est développée sur base des données récoltées sur l’obtention et l’utilisation des points par le webservice du projet EcoIris.
La base de données devra contenir les champs nécessaires pour satisfaire (a minima) les requêtes suivantes :
o Visualisation des statistiques, historique et publications
Par utilisateur Par émetteur Par transaction Par acquéreur Par matchmaker Par date Par action ou catégorie d’actions (par ex. actions liées à la mobilité,
l’énergie, etc.)
En fonction de la liste établie par BE pour les actions / récompenses, les impacts environnementaux de chaque action/ récompense seront évalués de façon quantitative ou qualitative selon les possibilités, de façon à établir le bilan environnemental du système. Les données seront étudiées afin d’objectiver (entre autres) - La fréquence avec laquelle les utilisateurs gagnent –utilisent leurs points - Quelles sont les actions – les récompenses qui rencontrent le plus de succès - Le succès du projet par quartier choisi pour le pilote (différents profils de quartiers
ayant été choisis) - Auprès de quels utilisateurs les EcoIris sont le plus dépensés
Il importe de compléter ce monitoring par un suivi des utilisateurs, afin de valider (ou non) l’hypothèse d’un changement de comportement.
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A cette fin, il conviendra d’organiser des focus group rassemblant des personnes de profils socio-économiques divers (jeunes, défavorisés, familles, +55 ans, etc.) qui doivent débuter avant le début du lancement du projet pilote afin de bénéficier des données en temps 0 et pour laquelle, vu la durée du pilote, nous conseillons une périodicité de 6 mois. Ces focus groups seront complétés par un questionnaire sur l’interface web qui pourra permettre de faire une analyse quantitative complémentaires (pour autant que suffisamment de questionnaires soient remplis). 4.2.2 Monitoring économique
En ce qui concerne les données économiques du projet, les coûts seront suivis sur base des données économiques du projet (voir business plan), ainsi que du suivi des transactions par acquéreurs. On peut estimer que, vu la taille réduite du pilote, l’effet dynamisant sur l’activité économique des acquéreurs sera peu importante et, plutôt que de recourir à l’utilisation des comptes annuels, il sera sans doute plus utile de réaliser des interviews avec des acquéreurs sélectionnés sur base de leurs statistiques.
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PARTIE 5: MARKETING PLAN ET BUSINESS PLAN 5.1 Marketing plan
5.1.1 Hypothèses de travail Le plan marketing vise 500 usagers par quartier en année 1 et une moyenne de 650 usagers en seconde année. Compte tenu qu'un comportement exemplaire rapporterait 1,000 EcoIris sur base annuelle, nous prenons l’hypothèse d’une acquisition moyenne de 200 points par usager. 5.1.2 Synthèse de l’étude Dedicated Research Dans le cadre de ce projet, la société Dedicated Research a été mandatée pour réalisée une étude quantitative (300 citoyens des 3 communes interrogés) et qualitative (30 commerçants dans les 3 quartiers pré-choisis). Côté citoyens, l’étude s'est surtout concentrée sur l'intérêt général du projet, les motivations d'y participer et les freins existants, les comportements et les récompenses les plus attractives ainsi que les préférences sur les moyens de paiement. La cote générale du projet est de 7,4 /10. Globalement, 6,4 personnes sur 10 sont prêtes à participer au projet EcoIris, principalement les Boitfortois et les Jettois, les femmes et les 36-55 ans. Ce sont les Schaerbeekois qui sont le plus frileux. Concernant les comportements les plus souvent cités, on retrouve le fait de diminuer sa facture d'eau et d'électricité, de passer à l'énergie verte, de faire appel à un réparateur, de faire les courses pour des personnes âgées et ensuite, de se fournir dans un magasin de seconde main. En échange, les citoyens se montrent surtout intéressés par la possibilité de
• payer leurs taxes communales en monnaie complémentaire. • recevoir des produits alimentaires d'origine belge. • l’accès à des services culturels (tickets de cinéma, de théâtre et spectacles). • des produits d'entretien écologique. • des abonnements dans des salles de sport.
Il n'y a pas de différences entre les quartiers concernant les comportements et les récompenses préférés.
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En terme de paiement, l'étude montre que 54 % des personnes interrogées préfèrent le paiement via papier mais le paiement par GSM récolte également un score honnête (38 %). Le GSM est préféré par les femmes et les 25-35 tandis que le papier est préféré par les 56-75 (pas de différences, homme femme). Du côté des commerçants et d'une manière générale, les Boitsfortois et les Jettois sont les plus positifs à l'égard de ce projet. 7/10 sont intéressés par le projet (Watermael et Jette étant fortement intéressés). En moyenne, 6,3 commerçants sur 10 se disent prêts à participer (seulement 4,4/10 à Schaerbeek). Ici encore, ils sont généralement d'avis que c’est une bonne démarche pour l'écologie, pour une vie plus saine et, dans une moindre mesure, que cela pourrait avoir un impact positif pour le commerce. Ils sont par contre très méfiants quant au coût que cela pourrait induire. Ce sont les impacts sur la qualité de vie des quartiers, le fait que le projet aiderait à moins polluer ainsi que les activités et services que les points permettent d'obtenir en échange qui incitent le plus les commerçants à participer à ce projet. A noter que ce sont toujours les Boitsfortois et les Jettois les plus positifs. Ils sont cependant près d'un quart à le trouver peu crédible ou trop chronophage. Les résultats de l’enquête auprès des commerçants montrent en réalité que s'ils sont assez positifs sur le concept, ils restent frileux quant à sa mise en pratique, notamment dû à un manque de compréhension. 45 % des commerçants trouvent d'ailleurs le système compliqué. Dans la phase de réalisation de ce projet, un large temps devra être consacré aux relations publiques et à l’explication concrète des avantages du projet. Du côté des commerçants, 48 % préfèrent le paiement par papier (ils sont 6 % à préférer le GSM). Le choix de ce type de paiement est également encouragé par l'économie de coûts financiers qu'il permet.
Enfin, une toute grande majorité (61 %), ne voient aucun inconvénient à être payé en EcoIris. Ces commerçants perçoivent le paiement par les membres comme facile, tout comme la gestion des points. A contrario, 39 % sont négatifs, notamment à cause du coût pour l'échange de points et de la complication au niveau de la comptabilité.
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Groupes cibles
Le projet vise différents groupes cibles :
• Utilisateurs : citoyens des 3 quartiers choisis ; niveaux « débutant » et « expert ». • Acquéreurs : Commerçants et PME et autres organismes dans lesquels on peut
échanger (cc, salles de sport...) des EcoIris (le scope ne se limite pas aux trois quartiers pilote).
• Acteurs relais (comités de quartiers, associations de quartiers, communes et CPAS...).
• Presse et autres parties prenantes (autres pouvoirs subsidiants...)
5.1.3 Produit
Le système EcoIris est une monnaie scripturale prévue pour évoluer vers une monnaie électronique. Elle est utilisable comme moyen de paiement entre particuliers, ou entre particuliers et commerçants.
Dans sa solution électronique, Le contenu du « porte-monnaie » est accessible via sms, application smartphone et sur le site internet.
5.1.4 Price
L'inscription pour les citoyens est gratuite en année 1. Elle devient payante à partir de la deuxième année. Le prix reste très modique (5 € / an). Ce coût doit aisément être récupéré par le citoyen grâce à l'acquisition de points (5 € = 50 EcoIris).
La valeur des EcoIris en euros doit être maintenue par Bruxelles Environnement sous forme de garantie (estimation de 300.000 EcoIris/30.000 euros pour 3 quartiers).
Résultats des conversations face-to-face Milieu associatif
Plusieurs discussions approfondies ont eu lieu avec des citoyens et représentants de quartiers. Le résumé de ces discussions est disponible en annexe 5. Il en ressort un avis largement positif sur le projet. Chaque personne interrogée a facilement compris le concept et a d'emblée émis un série de propositions à ajouter à la liste des comportements. Par contre, toutes ont soulevé la difficulté de faire adhérer les citoyens au projet. Il est indispensable de consacrer du temps à aller à la rencontre des gens, de leur expliquer le projet et de les amener à participer à une démarche collective et citoyenne. Le lancement du projet devra absolument tenir compte de cette contrainte.
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L'inscription pour les commerçants et autres lieux d'échange sera payante à partir de la phase d'expansion (année 3).
Des informations complémentaires sont disponibles dans la partie Plan financier.
5.1.5 Place
Permanence
La permanence est un lieu physique au sein du quartier. C’est soit un local mis à disposition gratuitement par la commune ou une association locale, soit loué directement pour ce projet.
La permanence sera assurée deux fois 3 heures par semaine (+1h/semaine pour suivi administratif), pour commencer. Il y a lieu de prévoir une tranche en journée et une tranche qui empiète sur la soirée de façon à ne pas pénaliser les travailleurs qui voudraient s'y rendre (par exemple 10 à 13 heures et 17 à 20 heures).
Le but de cette permanence est multiple :
• Enregistrer les inscriptions des usagers du système EcoIris ; • Valider les comportements des usagers et leur remettre la valeur en billets
correspondante ; • Fournir de l'information tant orale qu'écrite (affiche, folders...) sur le fonctionnement du
système EcoIris. C'est ici que ceux qui souhaitent faire connaître le système pourront se fournir en documentation à mettre à disposition ;
• Fournir des conseils sur les manières de se comporter de façon durable d'une manière générale ;
• Recevoir les avis des usagers tant sur les nouvelles récompenses à envisager que sur les nouveaux comportements spécifiques aux quartiers à encourager ;
• Etre un lieu dédié au développement durable au sein du quartier. Les associations locales et citoyens actifs dans ce domaine pourront y déposer de la documentation. A ce titre, il pourrait être pertinent, de faire un lien entre ce lieu physique et les maisons de l’énergie et de l’environnement actuellement en développement.
Site internet
Le site internet (proposition : www.ecoIris.be) a pour objectif de donner de l'information générale sur le système des EcoIris, de gérer son compte personnel, d'offrir de la visibilité aux différents sponsors et parties prenantes du système EcoIris.
Back end du site Internet
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Derrière le site, une base de données de différentes tables sera opérationnelle :
Par utilisateur Par émetteur Par transaction Par acquéreur Par matchmaker Par date Par action ou catégorie d’actions (par ex. actions liées à la mobilité,
l’énergie, etc.)
Ces tables serviront de base pour le monitoring du projet et permettront de prendre des actions correctrices en conséquence (par exemple, voir les comportements les plus ou les moins réalisés par quartier, les récompenses les plus ou les moins incitatrices...).
Lay out
Le design du site sera dépendant de la charte graphique dédiée au projet. Néanmoins, il devra être léger et très visuel : les comportements et récompenses proposées devront être visualisés par des photos afin de permettre une « préhension » immédiate.
Front end
Le site permettra de prendre connaissance des actions à réaliser (générales ou spécifiques à un quartier), des récompenses possibles. Il permettra de mettre en valeur l'une ou l'autre action, l'une ou l'autre récompense. Il sera également une vitrine pour les sponsors éventuels.
Les critères pour la mise en place d’un cahier des charges sont disponibles en annexe 12
5.1.3 Promotion
Charte graphique
La charte est à définir avec les soins d'une agence de communication. Elle sera légère et neutre en ce sens qu'elle devra s'adresser à une large palette de citoyens (jeunes et plus âgés, caractéristiques socio-économiques différentes). Elle devra mettre l'accent sur la durabilité avec des notions de bien-être, renforcement des liens sociaux, aspect local (logique de quartier), proximité....
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Il n'y aura pas de référence évidente ni dans les couleurs, ni dans le style à l'écologie ou à l'environnement.
La charte graphique comprendra un logo, une palette de couleur, un style de mise en page (police, cadres, formes...).
Les billets suivront la même charte graphique. Nous proposons que le choix du visuel soit validé par le comité EcoIris (sur base de plusieurs propositions faites par le service de communication de Bruxelles Environnement : l’objectif est que la monnaie soit appropriée en amont par les futurs utilisateurs).
Outils de communication
• Dépliants à destination des commerces et autres lieux d'échange ; • Dépliants à destination des parties prenantes (associations) ; • Dépliants à destination des citoyens ; • Farde pédagogique (voir infra) • Brochures complètes (liste des comportements + justification, liste des
récompenses, objectifs généraux du projet...) ; • Affiches • Site internet EcoIris • Matériel internet (banner...) : à mettre sur les sites des commerces participants,
associations locales, communes, services publics communaux... • Newsletter mensuelle • Toutes-boîtes mensuels • Carte inscription
Déroulement
La stratégie de lancement est divisée en 2 phases. La première (pré-lancement) vise à démarcher les commerces et autres lieux d'échange ainsi que les parties prenantes (associations locales, communes...) pour les faire adhérer au projet. La seconde (lancement) concerne la promotion vers les usagers finaux (les citoyens).
Les moyens humains y afférant sont détaillés en fin de section.
Mise en place de la gouvernance: création des comités et mise en place des groupes de travail.
Pré-lancement vers commerces et lieux d'échange
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Moyen : démarchage des structures identifiées leur rôle : recevoir les points en guise de paiement + s'inscrire sur site Avantages
◦ pas de coût de la transaction (pris en charge par Bruxelles Environnement) ; ◦ publicité gratuite ou non (à travers les outils de communication du projet et
le sponsoring). ◦ Apport d'une nouvelle clientèle / fidélisation de la clientèle existante
(système carte de fidélité). ◦ gain de points à utiliser dans le réseau (sans perte) ou à échanger contre de
l'argent (avec fee de sortie) ; ◦ participer à un projet innovant, soutien du DD... ; ◦ sponsoring possible (logo sur carte, points offerts contre paiement à
Bruxelles Environnement). ◦ En option, dans le cas d'une option technologique choisie : terminaux et
inscriptions gratuites la première année (150 € / an à partir de l'an 2) (en option).
◦ pas de coût de la transaction (pris en charge par Bruxelles Environnement).
Coût : ◦ coût de la transaction (gratuit d'après business) ◦ points à utiliser dans le réseau (sans perte) ou à échanger contre de l'argent
(avec un fee de sortie équivalent à 5 % du montant échangé) ◦ Sponsoring possibles. Par exemple :
▪ Sponsoring 100 € : 2.000 EcoIris (200 €) à offrir aux clients (actions spéciales), mise en valeur dans la rubrique « récompense » (votre commerçant X vous offre X EcoIris : les conditions sont à définies par le commerçant).
▪ Sponsoring 200 € : 1.000 EcoIris (100 €), mise en valeur dans la rubrique « récompense » + espace pub sur la home page du site + visibilité dans la newsletter pendant 1 mois.
▪ Sponsoring à la carte : réduction du coût de la prestation en cas paiement en EcoIris (1 heure de sport à 10 € ou 50 EcoIris au lieu de 100) en échange de visibilité sur site et newsletter...
Pré-lancement : RP vers parties prenantes (associations locales...)
Moyen : démarchage suivant structures identifiées dans chaque quartier. leur rôle : faire connaître le projet (mise à disposition de dépliants, communication
autour) ; Avantages :
1. publicité gratuite ou non (à travers les outils de communication du projet et le sponsoring).
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2. participer à un projet innovant, soutien du DD... ; 3. Gain de points potentiels à échanger (par exemple pour la mise en place de
projets spécifiques au sein d'un quartier ou la bonification de travail bénévole) ; 4. co-construction du projet (participation au comité EcoIris du quartier).
2. Coût (optionnel) : 1. mise à disposition gratuite d'un local + charges locatives (+/- 300 € / mois) ; 2. participation concrète au projet au sein du quartier :
1. mise en place d'un projet collectif au sein du quartier... 2. aide en RH ponctuelle ou structurelle pour la tenue de la permanence...
Pré-lancement : RP vers parties prenantes (communes)
Moyen : prise de contacts régulières avec les communes de la phase pilote. leur rôle : faire connaître le projet (mise à disposition de dépliants, communication
autour) et soutenir le projet ; Avantages :
3. publicité gratuite ou non (à travers les outils de communication du projet et le sponsoring) ;
4. Appuyer la dynamique d’un agenda 21 ; 5. Fédérer le tissu associatif autour d’un projet commun ; 6. Intégrer les commerces locaux dans une logique de développement durable ; 7. Positionner la commune comme « innovante » et « inscrite dans le
développement durable » ; 8. Possibilité de lier objectifs stratégiques avec un outil innovant et efficient (1 euro
dépensé peut servir plusieurs objectifs). 3. Coût (optionnel) :
1. Appui en terme de communication 2. Appui logistique (mise à disposition d’un espace, antenne de quartier…) 3. Appui humain (mis à disposition de 0,2 ETP) 4. Appui structurel (articulation avec infrastructures communales: piscine,
bibliothèque...). 1. Subside du projet en acceptant sans possibilité de remboursement par
Bruxelles Environnement le paiement (ou une partie du paiement) en EcoIris pour des biens et services communaux dans un premier temps (piscine, bibliothèques, centres culturels...), contre le paiement de taxes dans un deuxième temps. Sur une hypothèse de 500 usagers * 200 points / an * 10 % (= pourcentage de points utilisés dans des infr. commun.) = 10.000 EcoIris échangés (1000 € d'apport).
2. Appui financier (sponsoring des points : en lien avec objectifs de la commune en terme d’environnement et de citoyenneté). Par exemple, achat de points à Bruxelles Environnement, offerts aux associations par la commune. Les associations peuvent donner ses points aux travailleurs bénévoles (achat de 10.000 EcoIris / 1000 € / an).
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Lancement
Le lancement ne sera pas basé sur une publicité grand média mais plutôt sur différents événements organisés à l'échelle locale (du quartier). Ces différents événements auront pour but de faire connaître le projet mais d'abord, il serait orienté sur le développement durable décliné sous l'angle du bien-être du quartier. Il serait donc une mise à l'honneur du quartier ; quels sont les éléments positifs (liés au développement durable), les raisons et les moyens de l'améliorer (les comportements à adopter) et in fine, la participation à un projet durable, positif pour son quartier à travers le projet EcoIris.
L'enquête quantitative et qualitative réalisée par Dedicated Research montre que les impacts sur la qualité de vie du quartier, le plaisir à gagner des points, la « qualité » des services proposés ou encore le fait que ce projet pousse à prendre des initiatives écologiques sont autant d'éléments significatifs pour les citoyens des communes interrogées.
Deux types d'événements pourraient être envisagés :
fête de quartier : ◦ dimanche après-midi ◦ événement familial avec des activités proposées par les associations locales ◦ exposition des œuvres de l'école de quartier (optionnel) ◦ points EcoIris offert à chaque participant (50 EcoIris par exemple)
projet pédagogique au sein des écoles de quartiers (école primaire) ◦ les élèves seraient invités décrire leur quartier idéal (par exemple, concours
de dessins où la classe gagnante recevrait 1000 EcoIris en cadeau). ◦ Ce concours serait préparé par une animation + farde pédagogique au sein
des écoles. En même temps, lancement presse est prévu :
◦ communiqué et conférence de presse avec parties prenantes.
En cours du projet
1 ou 2 communiqués de presse pour maintenir l'attention ; Nouvelle visite des parties prenantes + commerces pour maintenir
l'attention ; Création newsletter + distribution toutes boîtes (feuille de choux) pour mise
en avant d’initiatives et de citoyens ; actions promotionnelles sur site (comportement à l'honneur).
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5.2 Business plan
5.2.1 Plan financier
Le plan financier est disponible en annexe 8. Deux versions sont disponibles. La version a tient compte d'un choix tout technologique (terminaux dans tous les commerces, lieux d'échange et autres permanences). La version b part d'une hypothèse où la monnaie papier est utilisée dans la phase pilote et l'option technologique est insérée dans le système au moment de la montée en puissance du projet EcoIris.
Il s'agit d'un plan financier en trois temps.
o L'année 1 concerne le lancement du projet sur 3 quartiers. o L'année 2 concerne le développement du projet sur ces 3 mêmes quartiers. o La troisième colonne concerne la dissémination sur l’ensemble de la région
(full range).
• Le plan est divisé en 3 onglets : o le plan d'investissement pour l'année 1, 2 et en version de croisière
(montée en puissance) o la trésorerie nécessaire : nous avons uniquement pris en compte la garantie
pour le système des terminaux (dans le cas de l'option technologique carte ou GSM choisie), et la garantie locative pour les bureaux. Nous considérons que, venant d'un subside public, nous ne devons pas tenir compte de la trésorière d'avance nécessaire pour le paiement des salaires et les premières factures.
o Le compte de résultats sur l’année 1, 2 et la version croisière avec le coût par utilisateur.
Le calcul du coût lié aux points distribués est basé sur des hypothèses aisément modifiables dans le plan financier. Ces hypothèses reposent sur le tableau suivant :
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Les pourcentages liés à l'utilisation des points sont calculés sur base du schéma ci-dessous. Ces chiffres proviennent des expériences déjà analysées dans le cadre de la première phase de ce travail.
Parmi les points distribués :
• 60 % seront utilisés dans les magasins, centres culturels, auprès de services communaux (bibliothèques, piscines...). C'est à ce niveau, si les points reçus sont à nouveau utilisés entre magasins sans être échangés, que la création de valeur peut être calculée.
• 30 % seront utilisés contre échanges de biens et services subsidiés par Bruxelles Environnement, auprès de services communaux ou des services communaux, offerts à des associations ou donnés contre paiements de services entre citoyens (babysitting par exemple).
• 10 % ne seront pas utilisés.
• Sur les 60 % utilisés en magasins : o 90 % seront échangés contre des euros. o 10 % ne seront pas utilisés.
• Sur les 30 % restants, o 10 % seront oubliés o 90 % seront échangés dans les magasins qui seront à leur tour échangés
contre des euros (90 %) ou oubliés (10 %).
Notes sur le plan financier
Certains éléments du plan financier ne sont pas encore arrêtés.
Concernant les dépenses,
Hypothèses année 1 année2 FULL RANGENombre de quartiers 3 3 19nombre d'utilisateurs par quartier 500 650 650points épargnés par utilisateur/an (1 ecoiris = 0,10€) 200 200 200valeur de l'ecoiris si sortie du système 0,095 € 0,095 € 0,095 €nombre de transaction 5000 6500 6500commerçants et autres lieux d'échange 20 30 30
%age d'ecoiris non utilisés (perdus) annuellement 21,7% 21,7% 21,7%%age échangés contre argent 78,3% 78,3% 78,3%
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1. Les coûts liés à la location d'un local sont quantifiés mais peuvent être ramenés à 0 (en bleu italique dans le plan financier en annexe) suivant les accords avec les communes ou les associations.
2. Une partie des frais de salaires (liés à l'administration du système) pourrait être pris en charge par la commune (à valider).
Concernant les recettes,
4. Les recettes liées aux différents subsides (Ministre de l'Economie, contrat de quartier, Inter-reg...) ne sont pas arrêtées (en rouge italique dans le plan financier en annexe).
Les manières de rendre pérenne le système sont détaillés en infra.
5.2.2 Comparaison des options sur le plan financier.
La première version montre le projet EcoIris basé sur une option « tout au technologique » où tous les commerçants et autres lieux d'échange sont équipés de terminaux. La seconde version montre le projet EcoIris basé sur une option papier lors de la phase pilote avec l'introduction d'une option technologique à partir de l'année 3.
La différence est évidemment de taille : au niveau des coûts, les dépenses liées à l'achat des terminaux disparaissent en l'an 1 et 2. Les coûts de transaction disparaissent tout comme les recettes liées à la location des terminaux par les commerçants.
Toutes les modifications sont soulignées en jaune dans le plan financier.
Comparaison des coûts totaux
An 1 An 2 An 3
Option technologique
198.365,50 € 86.395,15 € 400.585,00 €
Option papier + technologique (an 3)
164.665,50 € 67.945,15 € 404.185,00 €
5.2.3 Options de financement
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La question du financement, qui sous-tend celle de la pérennité du système est centrale pour définir l’architecture du système. Si le système s’inscrit dans une logique de récompense, il nécessite le soutien des pouvoirs publics pour continuer (en ce compris le soutien financier des pouvoirs publics). La section suivante présente les opportunités de financement à court et moyen terme.
Opportunités de financement à court terme
Au delà de l’enveloppe budgétaire prévue par Bruxelles Environnement, les possibilités suivantes se présentent
• Budgets complémentaires liés aux contrats de quartier durables
• Financement/sponsoring privé. Exemple : Belgacom via sa filiale Tunz (cofinancement de la partie technologie)
Opportunités de financement à moyen terme
A moyen et long terme, l’enjeu est d’assurer un cofinancement du projet au delà de la législature actuelle. Les pistes suivantes sont à explorer :
Participation des commerçants
Si pendant le projet pilote, la participation des commerçants est gratuite, après le projet pilote, le commerçant pourrait régler un membership fee pour devenir membre du réseau des commerçants EcoIris (sous condition d’agrément) : 100 euros/an.
Toujours sous condition d'agrément, on peut également envisager un coût lié à la location du terminal (50 €/an) si l’option paiement par gsm NFC est choisie.
La possibilité d’acheter des EcoIris à la cellule EcoIris pour être distribués aux clients fidèles (même principe que système de fidélité) permettrait également de cofinancer une partie des points émis.
Participation des citoyens
Après la phase pilote (an 2), des frais d'inscription annuels peuvent être demandés (5 €/an).
Participation de la commune
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La commune partenaire accepte que certains de ses frais (taxes, frais administratifs) soient payables en EcoIris. Le paiement en EcoIris de taxe communale peut être envisagé après la phase pilote et doit être validé au niveau juridique. Il faut notamment vérifier la non-discrimination d'une telle disposition à l'encontre des personnes n'habitant pas le quartier concerné.
En phase pilote, la commune sera par contre invitée à collaborer au projet en mettant à disposition un local (+ frais liés) et en subsidiant le projet par la mise à disposition gratuite de certains services (piscine, bibliothèque) contre paiement en EcoIris.
Articulation avec des subsides existants
Il est possible de penser l’octroi d’une partie des subsides de Bruxelles Environnement (primes, subsides quartier verts, subsides jardins partagés, etc…) en EcoIris.
Paiements de taxes/redevances régionales en EcoIris A terme des logiques plus régulatrices sont possibles, A envisager après la phase pilote, la possibilité pour le citoyen de payer des taxes existantes en EcoIris. Dans le cas d’une taxe existante, il ne s'agit pas d'une recette mais d'un manque à gagner pour la Région.
Mise en place d’un C3
Une autre solution exploratoire part d’un constat d’expert : il est difficile de concilier la promotion des comportements durables des particuliers ET la dynamisation des entreprises dans un même système. En effet, ces deux objectifs du projet répondent à des logiques trop différentes pour pouvoir bénéficier d’un seul système mise en place. La logique de promouvoir les comportements durables obéit plutôt à un principe de volontariat non-commercial qui doit être subsidié d’une façon ou d’une autre ; alors que la logique de dynamisation des entreprises s’inscrit dans une dimension commerciale. Pour tenir compte de cette difficulté à concilier les deux objectifs au sein d’une même monnaie, il est proposé de créer deux systèmes. Le premier système est axé sur les comportements durables des particuliers et le second système est basé sur la logique C3 développée expressément pour aider les PME par rapport à leurs problèmes de liquidités. En outre, les frais en cas de sortie du C3 par les commerçants pourraient venir alimenter un fonds qui permettrait de financer le système de promotion pour les particuliers. La description du C3 est disponible en annexe.
Questionnement stratégique à long terme
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Le financement doit il dépendre seulement de Bruxelles Environnement/ministère de l’environnement ? Comment inscrire dans le marbre un financement structurel bruxellois (incluant d’autres ministres : ministre de l’économie….) ? A l’issue de cette étude de faisabilité, il serait pertinent de présenter le projet aux cabinets partenaires (Ministre de l’Economie) pour réfléchir à une articulation des compétences. Dans cette optique, la forme du projet doit pouvoir être attractive pour d’autres acteurs régionaux (stimulation économique, augmentation de l’attractivité de la ville, positionnement européen innovant, etc..)
5.2.4 Retour sur investissement
La quantification exacte du retour sur investissement et les bénéficiaires (Région, communes) de ces retours sont difficilement prévisibles à ce stade de développement et mériteraient une étude complète. Le monitoring lié au projet permettra d'apporter des réponses et de quantifier les bénéfices réalisés. Néanmoins, en tant que projet destiné à modifier les comportements, les coûts liés à EcoIris auront des impacts positifs indirects et permettront d'engranger des résultats à plusieurs niveaux. D'ores et déjà, plusieurs points positifs que le projet EcoIris mettra en avant peuvent déjà être cités :
• Réduction du traitement des déchets : un certain nombre de comportements liés à la réduction des déchets (compostage individuel et collectif, autocollant anti-pub...) permettra de réduire les déchets en amont et leur traitement en aval ;
• Achats à faible teneur en carbone : les EcoIris ne seront dépensés que dans ce type d'activités. La réduction de l'empreinte carbone peut être calculée à ce niveau ;
• Augmentation de l'activité locale : le monitoring permettra de voir l'augmentation du chiffre d'affaires lié au projet (elle est évalué à 5 % dans des projets tels que Torekes ou le Chiemgauer en Allemagne) ;
• Amélioration du cadre de vie à faible coût : le projet EcoIris est basé sur le fort impact de l'incitant (la récompense). Trouver par quartier ce qui fait bouger les gens en échange d'activités utiles à la commune est certainement un ROI direct (par exemple, remettre en état une plaine de jeu) ;
• Budgets régionaux ou communaux à double impact : une partie des budgets Agenda 21 ou des contrats de quartiers durables peuvent servir au projet EcoIris puisqu'un certain nombre d'objectifs poursuivis se retrouvent dans divers projets. Un même investissement pourra « servir deux fois ».
Dans un contexte de réduction budgétaire, ce type de projet permet de proposer une réponse à la question « comment avoir le même impact à budget réduit ? »
5.2.5 Description des moyens RH
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Le tableau ci-dessous décrit les moyens RH nécessaire au niveau du marketing, de la mise en œuvre et du monitoring du projet, ce qui correspond à aux objectifs 2 à 8 de la feuille de route.
Coordina tion
Objectif 2: Réalisation des applications technologiques 5
10
3
1
1
Pré-lancement11,5
19,2
1
15
Site internet (contenu + coordination) 20
Commerçants 5associations relais 10autres 6
Communica tion
g é né ra le
Adminis tra tion
Opé ra tionne l
qua rtie r
Opé ra tionne l
comme rçants
Objectif 1 : Préparation du lancement Rédaction des cahiers des charges et sélection des différents partenaires et prestataire (cellule de gestion EcoIris, fournisseur technique...)
Pré testingObjectif 3 : Ancrer les projets pilotes dans les communesCoordination avec les autorités communales pour le lancement des projets pilotesMise en place logistique (local, permanences)Objectif 4 « formaliser l'expérimentation pilote dans 3 quartiers » et Objectif 5 : kick off du projetFormalisation de la gouvernance : création du comité ecoirisLancement des groupes de travail sur la liste comportement/cadeaux adaptée par quartier
Recrutement / démarchage des associations relais :démarchage porte-à-porte (15 lieux par quartier = 45*2H=90 HRecrutement/ démarchage des commerçants :démarchage porte-à-porte (15 lieux par quartier + 30 lieux hors quartier) = 45+30*2H=150 HMise en place des outils de communication, d’information et de formation des acteursdéfinition d'une charte graphique (coordination)conception, réalisation, impression 1/ dépliant commerçants et autres lieux d'échange 2/ dépliant associations 3/ dépliant citoyens 4/ brochure complète 5/ matériel visuel (print et web) (contenu et coordination)
Formation des habitants, des structures relais, des élus, des bénévoles, des commerçants (installation terminaux...).
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Projet pédagogique5
coordination générale 5Fête de quartierorganisation de l'événement générale 3organisation de l'événement * 3 quartiers 12
2
suivi sur terrain 3Suivi projet
121
12 12 6
24
5 2
10
10
TOTAL 49 46 121 83,5 35,2TOTAL ETP 0,22 0,21 0,55 0,38 0,16
Mise en œuvre du plan marketing (lancement)
farde pédagogique : (contenu, coordination mise en page et impression)
Evénement presse (coordination, rédaction...) :
Permanence (3,5h2 * 1/2 J / semaines * *2*3 quartiers*44 semaines) = 924Hrelations communes / commerces / suivi gouvernance (2+1 J/ mois) Mise à jour site internet, newsletter (2j/mois)Objectif 6 : Assurer le monitoring du projetSuivi des comportements (cf monitoring)Suivi de la circulation des EcoirisRécolte des données et reportingObjectif 7 : Adaptation du projet sur base du monitoringAjustement des comportements/incentivesAdaptation des outils de communication Ajustement de l’expérimentation Adaptation des outils de formation et d’information Objectif 8 : Formalisation de la généralisation de l’expérimentationReporting - Budgétisation & Planification pour l’extension
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Le temps de travail total équivaut à 1,5 équivalent temps plein réparti entre 5 fonctions dont certaines peuvent être prises en charge par la même personne (opérateur quartier et administration par exemple).
Remarque : le plan financier en annexe a estimé le cout RH sur base d’un cout ETP interne à Bruxelles Environnement. Dans l’hypothèse où l’opérationnalisation est sous-traitée à un prestataire externe, il conviendra de réévaluer ce montant (le cout journalier d’un consultant externe étant sensiblement supérieur au cout d’un employé IBGE).
5.5.6 Eléments du cahier des charges pour l'opérationnalisation du projet pilote
Opérateur quartier
Objectif : promotion du projet auprès des différents groupes cibles par différents moyens (face à face, réunion, présentation, événements...) et recrutements des membres du réseau
Compétences
• Connaissance du secteur associatif bruxellois : o Connaissance des enjeux environnementaux liés à Bruxelles o Maîtrise des fonctionnements citoyens informels de type comité de quartier,
quartiers durables, transition town… o Maîtrise des techniques participatives (idéalement acquise dans la
coordination d’agenda 21 locaux ou autre projet citoyen participatif). o Connaissance des outils informatiques et Internet... o Sens de l'écoute, empathie
Description de tâches
• Mise à jour des outils de communication (newsletter, toutes-boîtes...) spécifiques à chaque quartier.
• Tenue de la permanence (2 fois par semaine par quartier) • Contacts directs au sein du quartier avec les associations, les citoyens et les
communes • Organisation et participation aux réunions de quartier • organisation d'événement (fête de quartier)
Opérateur commerces (matchmaker)
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Recrutement de commerces, PME, acteurs sportifs et culturels, négociation avec les grands acteurs (STIB, Villo…) en tenant compte des demandes des citoyens et des commerçants pour tenir compte du « cyclage » de la monnaie.
Compétences
• Profil commercial/marketing • Connaissance du secteur des entreprises et des commerces • Capacité de networking
Description de tâches
• Négociations avec les grands acteurs (STIB…) • Contacts directs au sein du quartier avec les commerçants et autres structures
d'échange • promotion du projet auprès des commerçants • responsable du suivi de la relation avec eux et facilitation du « cyclage »
Fonction administrative
Objectif : gestion day-to-day du projet dans un ou plusieurs quartiers
Compétences
• Connaissance des enjeux environnementaux liés à Bruxelles • Connaissance des outils informatiques et Internet... • Sens de l'écoute
Description de tâches
• tenue de la permanence au sein d'un quartier (2*3 heures / semaine) • responsable par quartier pour les inscriptions des nouveaux membres, validation
des comportements • allers-retours à Bruxelles Environnement pour dépôt et reprise de billets
Fonction de communication générale
Objectif : Développement de la communication générale et coordination avec les agences de communication
Description de tâches
85
• Développement des outils de communication (folders, affiches, site internet, newsletter, toutes-boîtes...)
• Rédaction des parties communes du site Internet • Contenu et coordination avec les fournisseurs • aspects communicationnels de la phase de lancement (fête de quartier, dossier
pédagogique, conférence de presse...)
Coordinateur EcoIris (coordination générale)
Assurer la bonne mise en œuvre du projet EcoIris et prendre des actions correctrices le cas échéant et être le lien entre les actions sur le terrain et Bruxelles Environnement.
Compétences
• Connaissance des enjeux environnementaux liés à Bruxelles • Connaissance des outils informatiques et Internet... • compétence en matière de gestion de projet
Description de tâches
• Participation à des réunions de quartier (comité EcoIris) • Promouvoir le projet auprès des communes • coordonner le travail des opérateurs de quartier et être le point de contact • Monitoring du projet • Lien entre utilisateur et pouvoir subsidiant • Proposition d'actions correctrices et recommandations pour la suite du projet • Conseil de Bruxelles Environnement
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PARTIE 6 : FEUILLE DE ROUTE
La section suivante détaille par objectif les grandes étapes du projet pilote.
Objectif 1 : Préparation du lancement (mois 1-3) 1.1 Sélection de la cellule de gestion EcoIris Réalisation du cahier des charges Lancement de l’appel d’offre Sélection du prestataire 1.2 Sélection du fournisseur technique Réalisation du cahier des charges Lancement de l’appel d’offre Sélection du prestataire Objectif 2: Réalisation des applications technologiques (Mois 4-5) Développement de la solution technologique (application internet, database, terminaux)
Pré testing Objectif 3 : Ancrer les projets pilotes dans les communes Coordination avec les autorités communales pour le lancement des projets pilotes Mise en place logistique (local, permanences) Objectif 3: Formaliser l’expérimentation pilote dans 3 quartiers (mois 4-mois 6) Formalisation de la gouvernance : création du comité EcoIris Lancement des groupes de travail sur la liste comportement/cadeaux adaptée par quartier Recrutement/ démarchage des associations relais et commerçants Mise en place des outils de communication, d’information et de formation des acteurs Formation des habitants, des structures relais, des élus, des bénévoles. Mise en œuvre du plan marketing Préparation du monitoring (temps 0) Objectif 4 : kick off du projet (mois 6) Lancement officiel du projet Mise en circulation des EcoIris Blocage de la somme sur un compte dédié (ou buffer) crédit d’un compte central ecoris (propriétaire ibge) Objectif 5 : Assurer le monitoring du projet (Mois 6 – mois 30) Suivi des comportements (cf monitoring) Suivi de la circulation des EcoIris Récolte des données et reporting Objectif 6 : Adaptation du projet sur base du monitoring (mois 6- mois 30) Suivi récurrent du comité EcoIris Ajustement des comportements/incentives
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Adaptation des outils de communication Ajustement de l’expérimentation Adaptation des outils de formation et d’information Objectif 7 : Formalisation de la généralisation de l’expérimentation (mois 30) Reporting Budgétisation & Planification pour l’extension
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ANNEXES
Annexe 1 : scenario non retenus
Annexe 2 : analyse des scenarios
Annexe 3 : compte rendu stakeholders meeting
Annexe 4 : tableau comparatif des quartiers pilotes
Annexe 5 : compte rendu des rencontres communes
Annexe 6 : analyse des prestataires techniques
Annexe 7: personnes ressources solutions techniques
Annexe 8 : tableaux financiers
Annexe 9 : Eléments constitutifs d’une charte commerçants
Annexe 10 : description du C3
Annexe 11 : Principes de sociocratie
Annexe 12 : Eléments de cahier des charges techniques.
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