dossier de prÉsentation des crÉations … · le moyen d’interroger l’œuvre dans son rapport...
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DOSSIER DE PRÉSENTATION DES
CRÉATIONS ARTISTIQUES DE LEDA ENTRE 2009 ET 2018
SOMMAIRE
Enjeux de création .................................................................... 01 Créations chorégraphiques Professor ............................................................................... 07 Professor live ......................................................................... 11 Poetry .................................................................................... 12 Ominous Funk ....................................................................... 17 DEMOCRACY ....................................................................... 19 CONCRETE .......................................................................... 23 Hunted ................................................................................... 27 WORKS ................................................................................. 29 MOTO-CROSS ...................................................................... 30 Die Schutzbefohlenen (« Les Protégés ») .............................. 31 CONCORDAN(S)E ................................................................ 32 Titre en cours ......................................................................... 33 Opéras XERSE .................................................................................. 34 Eliogabalo .............................................................................. 36 Installation et parcours musique-danse Ghost Notes ........................................................................... 37 Projet Radiophonique ............................................................ 39 Liens vidéos ................................................................................. 40 Biographie ..................................................................................... 41
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ENJEUX DE CREATION
Depuis plusieurs années, l’envie de travailler les différents rapports entretenus entre un corps et une
musique n’a cessé de traverser mon travail. Dans mes deux premières pièces, Professor et Poetry, il
s’agissait déjà pour moi d’entamer et de creuser une réflexion autour de cette problématique
«musique-danse». Je suis danseuse et chorégraphe. Tout au long de ma formation de danse, puis,
plus tard en tant qu’interprète, la musique a été un «partenaire» fidèle dans le travail. Pourtant, qu’elle
soit niée, soumise à silence ou traversée par les corps, les modes de friction et d’interaction que
j’entretenais avec la musique ne m’étaient jamais expliqués. J’ai donc, par défaut, été amenée à
éduquer une «oreille» musicale, à développer une sensibilité à cet art de manière empirique. Cette
expérience de «non-experte», j’en ai fait le point de départ de mon travail. Je suis donc partie d’un
double mouvement se traduisant par une envie de comprendre ce qui ce joue entre ce que «l’on
entend et ce que l’on fait/voit», d’explorer les liens entre une écriture musicale et une écriture
chorégraphique, mais aussi de partager mon goût pour la musique à un public de danse.
Depuis 2009, au sein de la compagnie Léda, je développe des projets qui confrontent des savoir-faire
– de danse, de musique – mais aussi des cultures, des concepts par le biais de collaborations
diverses. En d’autres termes, j’expérimente l’idée de faire se rencontrer des expériences qui a priori
ne se rencontreraient pas. Et c’est principalement à ces croisements, entre culture musicale et culture
dansante, entre culture savante et culture populaire, entre passé et présent, mais aussi entre
différentes frontières – esthétiques et géographiques – que se confrontent les réalités artistiques dans
lesquelles j’ancre ma curiosité.
Les projets de la compagnie Léda sont au service d’une vision pluridisciplinaire de l’art, mon travail
défendant une approche libérée et décomplexée des différentes traditions et modèles.
POUR UNE PLURALITE D’ESTHETIQUES
J’envisage le projet Léda comme un « manifeste » ou un réservoir d’inventions dont l’ouverture me
permet de faire émerger des projets s’articulant autour de la rencontre. J’envisage la création comme
le moyen d’interroger l’œuvre dans son rapport à l’histoire : Existe-t-il des alternatives aux modèles
esthétiques dominants ? Comment penser des formes au croisement de plusieurs réalités historiques,
esthétiques et subjectives ? Mais aussi au croisement de plusieurs réalités formelles et sensibles?
Comment penser les médiums (espace, musique, danse, lumière, corps, image, etc.) non pas comme
des objets mais comme des procédures singulières ?
Le but recherché étant de faire se rencontrer ces arts pour appréhender une œuvre plus complexe. La
musique et la danse sont et restent jusqu’à présent les axes forts autour desquels s’articule mon
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travail. La relation musique-danse est alors le prétexte pour ouvrir le chemin à de nouvelles
possibilités de rencontres artistiques.
Les projets de Léda invitent des artistes venant du champ de la danse, de la musique, mais aussi des
arts plastiques et du théâtre, à travailler autour de cette idée du croisement et du dépassement des
frontières. Pour reprendre les mots de J-Habermas, je tente dans le projet Léda d’explorer « un pays
dont on ne possède encore aucune carte ».
CONCRÈTEMENT…
Les cycles de pièces
Défiant la dimension fractionnée et isolée de l’émergence de pièces, j’imagine des « séries » (diptyque,
triptyque, trilogie), des projets de recherche ou de transmission permettant à tous les collaborateurs
de travailler ensemble sur un moyen ou long terme.
La dimension internationale au centre de ma démarche
Intimement liée à cette envie forte d’articuler les projets autour des notions de croisement et de
rencontre, j’ai mis en œuvre depuis 2009 des projets de création, de transmission et de recherche
hors frontières esthétiques mais aussi géographiques. J’ai donc en sept ans développé un réseau fort
à l’international : tournées en France et à l’étranger (Villa Médicis Hors les Murs/New York, pépinières
européennes Modul dance, Jardins d’Europe et Act your Age), collaborations avec des artistes et
ensembles étrangers (…). Aujourd’hui, Léda est l’une des compagnies françaises tournant le plus à
l’étranger. Mes pièces ont été programmées dans des lieux emblématiques pour la danse que ce soit
en France, en Belgique, aux Pays-Bas, en Italie, en Autriche, en Suisse, en Allemagne, en Croatie, en
Turquie, au Royaume-Uni, en Norvège, aux USA, en Russie ou au Japon. Les tournées à l’étranger
représentent un tiers de la diffusion de la compagnie.
Le triptyque Professor, Professor Live, Poetry (2009 – 2012)
Mes premiers projets ancrent d’ores et déjà le travail dans ces ambitions. Le triptyque Professor –
Professor Live - Poetry m’a permis depuis 2009 de collaborer avec le musicien Tom Pauwels, avec
l’Ensemble ICTUS (Belgique) et avec l’Ensemble Garage (Allemagne) sur trois pièces tournant en
France et à l’étranger depuis sept ans. La déclinaison de ces projets autour du compositeur italien
Fausto Romitelli nous a permis de travailler avec des lieux et des collaborateurs artistiques étrangers,
mais aussi de rencontrer des publics en France et au-delà de nos frontières.
La version Professor Live a été créée à Marseille pour le festival Les Musiques/GMEM avec
L’Ensemble ICTUS, et a été présentée à Cologne en Allemagne avec l’Ensemble Garage. Professor
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excerpts (extraits des pièces Professor et Poetry) a été montrée au Plesni Tala Centar à Zagreb, au
Fukuoka Fringe festival au Japon et au Regard du Cygne à Paris. Un projet de création autour de
Poetry a été mis en place en 2011 avec des étudiants de l’université d’Ekaterimbourg pour le festival
Na Grani. Ont également été mis en place depuis cinq ans divers cycles d’ateliers de Maud Le Pladec
et Tom Pauwels (conservatoire de musique de Pau, en milieu scolaire au CDN de Montreuil, en lien
avec les rencontres chorégraphiques de Seine Saint Denis, etc.), mais aussi des conférences avec
Eric Denut au CDN de Montreuil (musicologue et spécialiste de Romitelli), un écran de danse
(création radiophonique) et la publication des partitions chorégraphiques de Professor dans la revue
Véhicule et au Petit musée de la danse (CCNRB – Boris Charmatz).
Le triptyque Ominous Funk, DEMOCRACY, CONCRETE (2012 – 2016)
Mon deuxième projet au long cours, To Bang on a can, est un projet de recherche et de création
déclinant trois pièces et divers chantiers artistiques sur cinq ans (2012-2016). To bang on a can
emprunte quasi littéralement son titre à l’ensemble musical Bang On A Can, collectif fondé en 1987 à
New York par trois compositeurs américains : David Lang, Julia Wolfe et Michael Gordon. Dans ce
projet, il s’agit principalement de travailler autour et à partir des œuvres récentes des trois
compositeurs de cet ensemble.
Trois pièces sont constitutives de ce projet : Ominous Funk, DEMOCRACY et CONCRETE. Lauréate
de la Villa Médicis Hors-les-Murs en 2013, j’ai travaillé à New York pendant plusieurs mois avec Julia
Wolfe, David Lang et Michael Gordon pour préparer CONCRETE (projet 2015) dernière pièce de cette
trilogie. A travers le projet DEMOCRACY, j’ai souhaité également rapprocher deux cultures, deux
esthétiques et deux «écoles» a priori peu compatibles : la musique contemporaine middle-Europe et la
musique post-minimaliste américaine. Ce grand écart stylistique m’a permis de mieux déjouer les
attentes et d’opter pour le mélange des genres.
Un réseau solide aux Etats-Unis et de fortes tournées à l’international
Cette résidence m’a aussi donné les moyens de renforcer davantage mon réseau « outre atlantique » .
Mes projets ont tourné au Museum of Contemporary Art de Chicago et au New York Live Art à New
York. J’ai également créé Hunted avec chorégraphe New Yorkaise Okwui Okopkwassili pour le
festival Aire de Jeu aux Subsistances à Lyon en janvier 2015. Ces collaborations américaines se
poursuivront ces deux prochaines années avec une création chorégraphique en partenariat avec le
compositeur New Yorkais Nico Mulhy, une tournée de CONCRETE en Amérique du Nord et la reprise
de la pièce avec l’Ensemble New Yorkais To bang on a can all stars. Les trois pièces de ce triptyque
ont tourné soixante fois dans trente-neuf pays. En 2015, DEMOCRACY a été remonté avec la
compagnie Scream, implantée à Samara en Russie. Cette nouvelle création a été présentée lors d’un
grand temps fort franco-russe FRANCEDANSE à Moscou en février 2016.
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Des projets programmés dans les réseaux de la musique contemporaine et classique
Travailler au-delà des frontières c’est aussi déplacer les projets d’un réseau à un autre : du réseau
chorégraphique au réseau de la musique contemporaine. Cela se traduit par la diffusion des projets
dans des festivals et lieux dédiés à la musique contemporaine et classique (Wien Modern festival,
festival Bad Trip à Cologne, festival Les Musiques à Marseille, Milano Musica à Milan, Novelum à
Toulouse, l’Opéra de Lille, la Fondation Royaumont), mais aussi des collaborations de plus en plus
nombreuses avec des compositeurs et ensembles internationaux (Ensemble ICTUS, Ensemble
TaCTuS, Ensemble Garage, mais aussi Francesco Filidei, Julia Wolfe, David Lang, Michael Gordon,
Oscar Bianchi, Nico Mulhy).
Des collaborations sur des opéras
Je poursuis également cette démarche en collaborant sur des projets d’opéras : l’Opéra Xerse de
Francesco Cavalli – création à l’Opéra de Lille 2015, mis en scène par Guy Cassiers et sous la
direction musicale Emmanuelle Haïm/Concert d’Astrée. Prochainement, je chorégraphierai l’Opéra
Eliogabolo de Francesco Cavalli, créé à l’Opéra de Paris en 2016, mis en scène par Thomas Jolly et
sous la direction musicale de Leonardo Garcia Alarcon. En 2018, je chorégraphierai l’opéra Le Vin
Herbé de Frank Martin, mis en scène par Benjamin Lazar et sous la direction musicale des Cris de
Paris / Geoffroy Jourdain.
Un nouveau cycle : quand le texte rencontre la musique et la danse
Depuis 2015, j’initie un cycle autour de la question de l’intime en collaborant avec des compositeurs,
des musiciens, mais aussi des auteurs. Hunted (2015) est la première pièce qui inaugure ce cycle en
collaboration avec l’auteure et performeuse New Yorkaise Okwui Okopkwassili. J’ai pour cette pièce
co-écrit un monologue dansé et parlé se basant sur un texte autour de la figure de la sorcière
spécialement conçu pour ce projet. Cette pièce a été présentée au festival Aire de Jeu aux
Subsistances à Lyon en janvier 2015 et sera diffusée au Sadler’s Wells à Londres, au Théâtre
National de Chaillot à Paris, à la Biennale du Val-de-Marne à Vitry-sur-Seine et au festival de danse
de Cannes.
En 2017, je créerai MOTO-CROSS, un solo au croisement de plusieurs écritures : musique pop,
danse et texte. Pour cette pièce, je collaborerai avec l’auteur et metteur en scène Vincent Thomasset.
La même année, je créerai une petite forme en collaboration avec l’écrivain Pierre Ducrozet. Ce projet
tournera dans douze lieux d’Ile-de-France entre février et mars 2017.
En parallèle, je collaborerai avec le metteur en scène flamand Guy Cassiers sur sa prochaine création,
Die Schutzbefohlenen (« Les protégés »), sur un texte d’Elfriede Jelinek qui verra le jour au
Toneelhuis à Anvers en Belgique en 2017.
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Installations et parcours musique - danse
Dans le cadre du projet d’activité de la compagnie, j’ai engagé un ensemble de projets de
transmission, de recherche et de pédagogie, visant à faire partager à un large public les réflexions qui
alimentent mon travail. Réfléchir autour de la transmission, c’est réfléchir à la manière dont on va
« faire passer », « faire parvenir » les forces et les outils en présence dans les projets. Qu’est-ce que
cela veut dire « transmettre son travail » ? Qu’est-ce que je transmets de mon travail ? A qui et
comment ? Comment penser la question de l’élargissement et de la circulation des publics ?
Comment transmettre une culture chorégraphique et musicale ? Quels types de dispositifs inventer
dans le cadre de l’éducation artistique et culturelle ? En d’autres termes, comment, au sein de la
compagnie, mener une politique de transmission de la danse en direction des jeunes, des amateurs,
mais aussi des professionnels ouverte à une pluralité d’esthétiques et de pratiques artistiques ?
A l’instar du projet artistique de Léda, les projets de transmission et de recherche sont traversés par
les questions de la pluridisciplinarité et de la rencontre, mais aussi de dépassement des frontières
esthétiques, culturelles et géographiques.
En 2016, avec l’Ensemble belge ICTUS, je propose un parcours musique danse Ghost Notes qui
s’adresse à des élèves d’écoles élémentaires. Durant une journée, chaque enfant assiste avec sa
classe et son professeur à trois courtes formes de musique et de danse. Précédées chacune d’un
atelier qui introduit à l’atmosphère de l’œuvre, les parcours sont également l’occasion de se
familiariser avec un lieu de culture prestigieux qui appartient néanmoins à tous. Ghost Notes sera
présenté à l’Opéra de Lille, à Bozar à Bruxelles, au Concertgebouw à Bruges et au festival Big Bang à
Lille.
Le format radiophonique est un format que j’ai envie d’utiliser dans le cadre des projets de médiation
et de transmission de la culture chorégraphique. Il propose une définition participative transversale et
multiple de la création chorégraphique. La source sonore et radiophonique permet de garder une trace
de la danse différente de celle que l’on utilise communément : l’image et la vidéo.
Entre 2016 et 2017, je créerai au Musée de la danse/CCNRB de Rennes, une installation sonore
autour de l’événement Fous de danse. A partir d’enregistrements et de descriptions faits par un
groupe d’amateurs de danse, je travaillerai sur une installation sonore qui sera présentée pendant
trois semaines dans l’espace d’exposition du Musée de la danse en 2017.
La recherche et la transmission étant le fer de lance de mes projets, je mène régulièrement des
ateliers, des masterclasses et des workshops s’adressant à des publics d’amateurs comme de
professionnels. Que ce soit dans le cadre de projets de création amateur ou d’ateliers de recherche
chorégraphique, je partage les modalités du travail et les contenus artistiques des projets. Je mène
ces ateliers en France mais aussi à l’étranger. Depuis 2009, j’ai travaillé en Russie avec les étudiantes
de l’université de danse d’Ekaterinbourg et avec la compagnie Scream de Samara, avec des jeunes
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en difficultés à Courtrai, avec les femmes du centre pénitencier de Rennes (…) mais aussi, entre
autres, avec les étudiants du Pont Supérieur à Nantes, avec les élèves de l’école du Théâtre National
de Bretagne ou encore dans le cadre de laboratoires de recherche au CDC – La Briqueterie à Vitry-
sur-Seine.
Mon travail a été récompensé par plusieurs prix et distinctions comme le prix de la révélation
chorégraphique du Syndicat de la critique française en 2009, le prix Jardins d’Europe en 2010 ou
encore la distinction Chevalier de l’ordre des arts et des lettres en 2015.
Maud Le Pladec
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Créations chorégraphiques
PROFESSOR Création 2010
Triptyque : Professor – Professor Live – Poetry (2009 – 2012)
© Caroline Ablain
Captation video : https://vimeo.com/11920194 Chorégraphie : Maud Le Pladec Musique : Fausto Romitelli (Professor Bad Trip) Interprétation : Julien Gallée-Ferré, Steven Michel, Tom Pauwels Création lumière : Sylvie Mélis Création costumes : Alexandra Bertaut Production : Association Léda Coproduction : CCN de Montpellier Languedoc-Roussillon, Les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, Théâtre National de Bretagne, Rennes, Musée de la Danse/CCNRB-Rennes, Le Triangle, scène conventionnée Rennes, Centre Chorégraphique National Le Havre Haute Normandie Avec le soutien de : Jardin d'Europe/programme de l'Union Européenne, ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Bretagne), Région Bretagne, Ville de Rennes, Association Beaumarchais-SACD, ADAMI En Juin 2010, le jury « danse » du Syndicat professionnel de la Critique de Théâtre, Musique et Danse, a décerné le « Prix de la révélation chorégraphique » à Maud Le Pladec pour Professor. En octobre 2010, le jury du Prix Jardins d'Europe a décerné une mention spéciale à Professor, lors du festival Idans à Istanbul.
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« Le projet PROFESSOR s'ancre dans la découverte d'une musique : celle de Fausto Romitelli,
compositeur italien dont l'œuvre explore les croisements entre composition savante, énergie rock et
montées d'acide électroniques. Le triptyque Professor Bad Trip – divisé en trois leçons – convoque un
spectre d'émotions et de mouvements intérieurs qui saisissent le corps, invitant naturellement à la
dérive, aux parcours accidentés, à la fabrique d'images et de réalités parallèles.
Avec l'idée de « traduire physiquement TOUT ce que l'on entend », Maud Le Pladec propose un trajet
chorégraphique à l'intérieur de l'édifice sonore : l'incarner pour en intensifier l'écoute, lui ouvrir d'autres
territoires imaginaires.
Tels des guides dans le labyrinthe de cette architecture instable, deux danseurs et un musicien
dialoguent avec les fictions du son, les manipulent, échangent leurs rôles jusqu'à brouiller les pistes.
Sont-ils chefs d'orchestre, interprètes, instruments de ce qu'on entend ? Sont-ils les pantins de cette
marée tumultueuse ou leur émanation méphistophélique ? Leurs gestes, précis comme des scalpels,
suivent chaque tempo, glissent sur les cordes discordantes, vibrent avec les distorsions. Se faufilant
entre rythmes et images, ils s'approchent d'états hallucinatoires : apparitions, disparitions,
dédoublements, métamorphoses, cavalcades dans les méandres de « l'espace du dedans ».
Leur maîtrise est celle d'apprentis sorciers, en proie à une force incontrôlable : de leçon en leçon, le
trouble succède à l'étrangeté. Qui est cet inquiétant professeur dont la présence plane sur la scène ?
Peut-être l'ombre d'Henri Michaux, dont les voyages mescaliniens ont inspiré Fausto Romitelli. « Le
déplacement des activités créatrices est un des plus étranges voyages en soi qu'on puisse faire »,
écrivait-il. Suivant la leçon de cet expérimentateur de l’esprit, Maud Le Pladec fait dérailler l’écoute,
grincer les fictions : la perception « change de gare de triage ». Entre concert mouvementé et
chorégraphie auditive, elle nous propose un «bad trip » où l'angoisse le dispute au mystère. ».
Gilles Amalvi
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CALENDRIER PROFESSOR
8 avril 2016 : La Briqueterie – CDC, Vitry-sur-Seine, FRANCE
23 novembre 2014 : PROFESSOR Excerpts, Le Regard du Cygne, Paris, FRANCE
28 juin 2014 : PROFESSOR LIVE, avec l’Ensemble GARAGE, Cologne, ALLEMAGNE
26 avril 2014 : PROFESSOR Excerpts, Plesni Tala Centar, Zagreb, CROATIE
25 mars 2014 : Centre Beaulieu, Poitiers, FRANCE
18 février 2013 : Fringe Festival, Fukuoka, JAPON
16 février 2013 : TPAM, Yokohama, JAPON
3 au 18 décembre 2012 : Nouveau Théâtre de Montreuil, CDN, FRANCE
19 et 20 septembre 2012 : Le Centre Pompidou, Paris, FRANCE
15 mai 2012 : PROFESSOR LIVE, avec l’Ensemble ICTUS, Festival Les musiques/GMEM, Marseille,
FRANCE
4 mai 2012 : Kunstencentrum Vooruit, Gand, BELGIQUE
22 octobre 2011: Festival Walls and Bridges, New York, ETATS-UNIS
9 et 10 avril 2011 : Manège de Reims, scène nationale, Reims, FRANCE
17 mars 2011 : South Bank Center, Londres, ROYAUME-UNI
18 janvier 2011 : La Passerelle, scène nationale, Saint-Brieuc, FRANCE
5 et 6 Novembre 2010 : Festival Novelum, CDC Toulouse, FRANCE
25 octobre 2010 : Festival Idans, Istanbul, TURQUIE
28 au 30 Mai 2010 : Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis, Montreuil,
FRANCE
5 Mai 2010 : Festival Les Météores, CCN du Havre, Le Havre, FRANCE
3 mars 2010 : CRÉATION – Le Triangle, scène conventionnée, Rennes, FRANCE
10 au 14 novembre 2009 : Festival Mettre en Scène, TNB, Rennes, FRANCE
44 représentations à ce jour
Prix de la « révélation chorégraphique » du Syndicat professionnel de la Critique de Théâtre,
Musique et Danse (2010)
Mention spéciale du Prix Jardins d'Europe (2010)
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Professor © Caroline Ablain
Professor © Caroline Ablain
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PROFESSOR LIVE Création 2012
Triptyque : Professor – Professor Live – Poetry (2009 – 2012)
Captation video : https://vimeo.com/53837007
Chorégraphie : Maud Le Pladec Musique : Fausto Romitelli (Professor Bad Trip) Interprétation : Julien Gallée-Ferré, Steven Michel, Tom Pauwels Création lumière : Sylvie Mélis Création costumes : Alexandra Bertaut
Professor a été redéployé sous une forme « live ». Cette forme, conçue pour trois danseurs et un
ensemble de neuf musiciens, a été présentée à deux reprises :
-en mai 2012, pour le festival Les Musiques, organisé par le GMEM à Marseille, et en collaboration
avec l’Ensemble ICTUS,
- en juin 2014, à Cologne en collaboration avec l’Ensemble Garage.
PROFESSOR EXCERPTS
Une forme hybride, entre concert et pièce de danse, a été créée en 2012 autour de Romitelli. Cette
forme brute débute par une entrée en matière strictement musicale, Tom Pauwels interprétant au
plateau le solo pour guitare électrique Trash TV Trance, avec deux « lessons » de Professor. Cette
forme a été présentée dans des lieux à configuration technique réduite, notamment à Fukuoka
(Japon), au Plesni Tala Centar à Zagreb et au Regard du Cygne à Paris.
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POETRY Création 2011
Triptyque : Professor – Professor Live – Poetry (2009 – 2012)
© Caroline Ablain
Captation video : https://vimeo.com/38010752 Conception, chorégraphie : Maud Le Pladec Musiques : Fausto Romitelli (Trash TV Trance), Tom Pauwels (création originale) Interprétation : Julien Gallée Ferré, Maud Le Pladec Interprétation musicale : Tom Pauwels Création lumière : Sylvie Mélis Création costumes: Alexandra Bertaut Production : Association Léda Coproduction : Théâtre National de Bretagne, Mettre en Scène 2011 (Rennes), Le Musée de la Danse-CCNRB (Rennes), Centre Chorégraphique National de Franche-Comté à Belfort, Nouveau Théâtre de Montreuil –CDN (Montreuil) Avec le soutien : du Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Bretagne), de la Région Bretagne, de la Ville de Rennes, de l’Adami, de la Spedidam, d’Arcadi
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« Après le mystérieux Professor, Maud Le Pladec poursuit son exploration chorégraphique de la
musique de Fausto Romitelli. L'expressivité de cette œuvre hybride, tramée d'harmoniques spectrales
et de riffs sauvages en fait un laboratoire propice aux expérimentations. Pour le deuxième volet de
son diptyque, elle a branché sa danse sur Trash TV Trance – bijou convulsif pour guitare électrique.
Avec Poetry, l'exubérance narrative de Professor laisse place à une abstraction minutieuse : il ne
s'agit plus de « traduire physiquement TOUT ce que l'on entend », mais plutôt de ciseler des écarts,
des rythmes : laisser glisser musique et mouvements côte à côte à la manière d'un paysage, jusqu'à
former un territoire mouvant pour l'écoute. Pour enserrer les corps dans une toile vibratoire, le
musicien Tom Pauwels s'est saisi de cette partition saturée, redoublant ses boucles, étirant sa matière
tourmentée. Tel un burin, la guitare creuse l'espace scénique, l'élargit, transmet aux interprètes un
courant continu qui les anime, et diffuse dans les membres une lente modulation d'états.
Présences obsédantes mais discrètes, flirtant avec les lisières, Maud Le Pladec et Julien Gallée Ferré
jouent avec l'essence répétitive du son, variant les manières de s'y glisser ou de s'en extraire,
épousant son incessante métamorphose. Icônes fragiles, en friction avec les ritournelles et les larsens
qui déchirent le continuum, ils cheminent vers un ailleurs, une fréquence commune. Entre le corps-
noyau du guitariste agité de soubresauts et le corps automate des danseurs, tour à tour angoissant,
méditatif ou burlesque – se dessine une ligne d'horizon : le point de fuite d'un possible unisson entre
les gestes, la musique et les mots. »
Gilles Amalvi
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CALENDRIER POETRY
25, 26, 27 mai puis 31 mai 1, 2 juin 2016 : Théâtre National de Chaillot, Paris, FRANCE
13 juin 2015 : Fondation Royaumont, Asnières sur Oise, FRANCE
16 avril 2015 : Théâtre des quatre saisons, Gradignan, FRANCE
15 mars 2014 : Espaces Pluriels, Pau, FRANCE
10 et 11 avril 2013 : Scène Nationale d’Orléans, Orléans, FRANCE
27 au 29 mars 2013 : Le Centre Pompidou, Paris, FRANCE
8 et 15 décembre 2012 : Nouveau Théâtre de Montreuil, CDN, FRANCE
14 juin 2012 : Festival June Events, L’Atelier de Paris, FRANCE
4 mai 2012 : Kunstencentrum Vooruit, Gand, BELGIQUE
9 mars 2012 : Les Printemps de Sévelin, Lausanne, SUISSE
18 et 19 février 2012 : Hors Saison, Ferme du Buisson, Marne-la-Vallée, FRANCE
23 janvier 2012 : Festival Flashdance, TU, Nantes, FRANCE
7 novembre 2011 : Théâtre Anne de Bretagne, Vannes, FRANCE
3 au 5 novembre 2011 : CRÉATION - Festival Mettre en Scène, TNB, Rennes, FRANCE
28 représentations à ce jour
Projet recréé avec des amateurs à Ekaterimbourg (Russie) en 2011
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Poetry © Caroline Ablain
Poetry © Caroline Ablain
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Poetry © Caroline Ablain
Poetry © Caroline Ablain
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OMINOUS FUNK Création 2012
Triptyque : OMINOUS FUNK – DEMOCRACY – CONCRETE
Ominous Funk & Dystopia © Romain Etienne – ITEM
Captation video : https://vimeo.com/42209610 Durée : 25 minutes
Conception, chorégraphie : Maud Le Pladec Musiques : David Lang : Stick Figure et Cheating, Lying, Stealing Interprétation musicale : Atelier XX-21/ CNSMD de Lyon, direction Fabrice Pierre Danseurs : Julien Gallée-Ferré Création lumière : Nicolas Marc Production-diffusion : Natacha Le Fresne
Production : Association Léda Coproduction : Les Subsistances (Lyon), l’Atelier de Paris-Carolyn Carlson (Paris)
Ominous Funk est né d’une commande des Subsistances à Lyon, qui ont invité Maud Le Pladec dans
le cadre d’une commande à créer une pièce autour de l’œuvre du compositeur David Lang. Cette
commande a été le premier pas d’une recherche au plus long cours TO BANG ON A CAN, qui
s’articule autour de trois pièces chorégraphiques, chacune ayant pour point de départ l’un des
compositeurs fondateurs du collectif de musique américain Bang on a can, mais aussi de moments
de rencontres et de recherche autour de la musique post-minimaliste américaine.
Avec Ominous Funk, Maud Le Pladec explore la zone de relation entre le son et le geste en
choisissant deux œuvres musicales du compositeur américain post-minimaliste David Lang,
respectivement Stick Figure (où les musiciens sont seuls sur le plateau) et le célèbre Cheating, Lying,
Stealing pour un danseur et orchestre. Elle s’est plongée littéralement dans une recherche autour de
ces deux œuvres musicales, pour re-transposer leur compréhension sur le plateau, dans une forme
de réinterprétation ou de relecture.
«David Lang, a dit qu’il avait écrit Cheating, Lying, Stealing pour évoquer ses défauts, un sentiment
déshonorant, une mauvaise image de lui-même. En partant de ces propos, j’ai proposé à Julien
Gallée Ferré d’aller à l’encontre de sa formation de danseur, de travailler contre ce qui constitue sa
danse. D’habitude, la dramaturgie de mes pièces se base sur l’architecture de la pièce musicale. Ici, je
tente autre chose. Je vais faire ce que je n’ai pas l’habitude de faire ! Je vais aborder la danse et la
musique à contre-courant. »
Extrait interview Maud Le Pladec
Ominous Funk & Dystopia © Romain Etienne – ITEM
DEMOCRACY Création 2013
Triptyque : OMINOUS FUNK – DEMOCRACY – CONCRETE
© Konstantin Lipatov
Captation video : https://vimeo.com/83259686 Durée : 55 minutes
Conception, chorégraphie : Maud Le Pladec Musiques : Julia Wolfe, Francesco Filidei Interprétation musicale : Ensemble TaCTuS Danseurs : Olga Dukhovnaya ou Maria Ferreira Silva, Julien Gallée Ferré ou Nicolas Diguet, Corinne Garcia, Mélanie Giffard, Simon Tanguy ou Steven Michel Assistant musical : Gaël Desbois Création lumière : Sylvie Mélis Création costumes : Alexandra Bertaut Décors : Vincent Gadras Documentation : Youness Anzane Assistant musical : Gaël Desbois
Production : Association Léda Coproduction : Théâtre National de Bretagne, Mettre en Scène 2013, Les Subsistances, Maison de la Danse/Biennale de la danse de Lyon, Théâtre Paul Eluard-TPE, scène conventionnée de Bezons, Tanzquartier (Vienne, Autriche), CCN de Caen Basse Normandie, Direction Héla Fatoumi – Eric Lamoureux, CCN de Franche-Comté à Belfort dans le cadre de « l’Accueil Studio », CDC PARIS RESEAU / Centre de développement chorégraphique (Atelier de Paris-Carolyn Carlson, L'étoile du nord, micadanses-ADDP, studio Le Regard du Cygne-AMD XXe) Avec le soutien de : Modul-dance/Programme Culture de l’Union Européenne, ministère de la Culture et de la communication – DRAC Bretagne, Région Bretagne, Ville de Rennes, Arcadi, Adami, Spedidam.
« Qu'y a-t-il de plus libérateur et de plus contraignant pour un corps que d'être confronté à un rythme ?
S'y abandonner, s'y glisser, s'y soumettre, s'en défaire, y trouver sa place, le transformer de
l'intérieur... C'est au cœur de ce paradoxe que Maud Le Pladec a placé le moteur de sa création –
comme une machine chorégraphique dont s'échapperaient des questions subjectives et politiques.
Poursuivant ses recherches sur la musique contemporaine, elle est allée puiser dans La démocratie
contre l'état de Miguel Abensour une source d'indétermination et de débordement, transformée en
réflexion sur les modes d'être ensemble.
Dépliant les enjeux scéniques de sa question, elle a ensuite branché cette pensée en acte sur la force
perturbatrice de la pièce Dark Full Ride de Julia Wolfe : une cavalcade débridée de toms, de cymbales
et de grosses caisses, conjuguant la puissance du rock et les principes de répétition et d'infimes
variations de la musique post-minimaliste. Prolongée par la partition composée en écho par
Francesco Filidei et interprétée sur scène par l'ensemble TaCTuS, la musique forme un socle et un
écrin : tissu vivant qui enveloppe les danseurs ou les expulse, les enserre, les intensifie ; appareil
qu'ils font dérailler, dont ils s'approprient et dérèglent les rouages.
Soumise à cette pression de peaux et de muscles, de coups et de pas, la scène devient surface
d'échange où transitent et se déploient des figures, comme autant d'allégorie de l'invention politique :
d'échappées collectives en situations conflictuelles, d'incarnations singulières en rencontres
accidentelles, des réseaux de sens et de références s'entremêlent, laissant transpirer l'idée d'une
démocratie insurgeante, vectrice d'utopie. Entre chaos et équilibre des forces, partition scrupuleuse et
débordement vital, DEMOCRACY propose une danse chargée – d'états, d'idées, de rythmicités – et
se fait le support d'une communauté polémique où danseurs et batteurs œuvrent à défaire les places
établies. Tour à tour isolés, festifs, occupés, décuplés, entraînés, dispersés, solidaires, leurs corps
transportent les ferments d'une démocratie sauvage. »
Gilles Amalvi
CALENDRIER DEMOCRACY
29 et 30 octobre 2016 : RomaEuropa, Rome, ITALIE
10 et 11 septembre 2016 : Dansens Hus, Oslo, NORVEGE
28 février 2016 : DEMO-Materials, avec la cie Scream, Moskvich Cultural Center France Danse,
organisé par l’Institut Français, Moscou, RUSSIE
3 décembre 2015 : DEMO-Materials, avec la cie Scream, Samara, RUSSIE
29 novembre 2015 : DEMO-Materials, avec la cie Scream, Festival Na Grani, Ekaterimbourg, RUSSIE
6 octobre 2015 : Milano Musica, Milan, ITALIE
7 juillet 2015 : Julidans, Amsterdam, FRANCE
9 avril 2015 : Le Hangar 23, Rouen, FRANCE
2 avril 2015 : Onyx, Nantes, FRANCE
10 mars 2015 : Stuck Louvain, BELGIQUE
21 février 2015 : Les Hivernales, Avignon, FRANCE
28 novembre 2014 : Damfzentrale, Bern, SUISSE
28 septembre 2014 : Hellerau, Dresde, ALLEMAGNE
19 et 20 septembre 2014 : Biennale de la danse de Lyon, FRANCE
7 juin 2014 : Festival June Events, l’Atelier de Paris, FRANCE
8 et 9 mai 2014 : DANSE, French-American Festival of Performances, New York Live Art, USA
3 et 4 mai 2014 : Museum of Contemporary Art, Chicago, USA
22 mars 2014 : Festival Dansfabrik, Le Quartz, Brest, FRANCE
8 et 9 février 2014 : Festival Hors Saison, Paris, FRANCE
29 janvier 2014 : Festival Parallèle, KOMM'N'ACT, Théâtre du Merlan, Marseille, FRANCE
6 décembre 2013 : Théâtre Paul Eluard, Bezons, FRANCE
29 et 30 novembre 2013 : Buda Kunstencentrum – festival Next, Courtrai, BELGIQUE
21 novembre 2013 : Espace des arts- festival Instances, Chalon-sur-Saone, FRANCE
18 novembre 2013 : Théâtre Anne de Bretagne, Mettre en Scène, Vannes, FRANCE
13 au 16 novembre 2013 : Festival Mettre en Scène, Rennes, FRANCE
7 novembre 2013 : CRÉATION – Théâtre de Cornouaille, Scène nationale de Quimper, FRANCE
30 et 31 octobre 2013 : work in progress, Wien Modern Festival, Tanzquartier, Vienne, AUTRICHE
37 représentations à ce jour
Projet recréé avec des danseurs de la compagnie russe SCREAM à Samara (Russie) en 2015
Democracy © Konstantin Lipatov
Democracy © Konstantin Lipatov
CONCRETE Création 2015
Triptyque : OMINOUS FUNK – DEMOCRACY – CONCRETE
CONCRETE © Konstantin Lipatov
Captation video : https://vimeo.com/146961899
Conception et chorégraphie : Maud Le Pladec Musique : Michael Gordon (Trance) Scénographie lumières : Sylvie Mélis, assistée de Nicolas Marc Interprétation chorégraphique : Régis Badel, Olga Dukovnaya, Maria Ferreira Silva, Julien Gallée-Ferré, Corinne Garcia Interprétation musicale : Ensemble ICTUS : Dirk Descheemaeker (clarinette), Carlos Galvez Taroncher (clarinette), Gerrit Nulens (percussions), Tom Pauwels (guitare électrique), Caroline Peeters (flûte), Jean-Luc Plouvier (clavier), Herwig Scheck (basse électrique), Tomonori Takeda (clarinette), Ine Vanoeveren (flûte) Arrangement et composition voix : Pete Harden Assistant musical : Tom Pauwels Répétition voix : Dalila Khatir Création costumes : Alexandra Bertaut Scénographie : Vincent Gadras Documentation : Youness Anzane Régie générale : Fabrice Le Fur Régie lumières : Nicolas Marc Régie son : Vincent Le Meur, Alex Fostier Direction de production : Natacha Le Fresne Chargée de production et de communication : Jeanne Dantin
Production : Léda Coproduction : Théâtre National de Bretagne/Rennes, CCN Ballet de Lorraine/Nancy, CCN Grenoble, The Point/Eastleigh, Fondation Royaumont/Asnières sur Oise Avec l’aide de : ministère de la Culture et de la communication – DRAC Bretagne, Région Bretagne, Ville de Rennes, Adami, Spedidam, DanSCe Dialogues 2
Création Festival Mettre en Scène – TNB / Novembre 2015
« Dans CONCRETE, j’aimerais penser la musique, la danse et la lumière non pas comme des objets
mais comme des procédures singulières en soi. En d’autres termes : comment faire émerger leurs
«présences concrètes» au sein d’un même projet? Comment se joue cette interaction (déjà fortement
présente dans mes précédentes pièces) entre lumière-son-mouvement?
J’envisage CONCRETE comme le manifeste d’une réalité du sensible, un état perpétuel de
transformation des choses ou encore l’invention d’une réalité scénique et formelle dont la qualité «non
obstructive» nous ramènerait à notre expérience du vivant.
Si CONCRETE efface le temps et l'espace pour rendre toute la «culture» immédiatement présente, il
efface aussi la hiérarchie entre élitaire et populaire. A la croisée d’une pièce chorégraphique, d’un
«light show», d’un concert de musique contemporaine ou d’une installation, CONCRETE interroge le
statut du monde «fictionnel» créé par l'œuvre d'art et son rapport au monde réel. »
Maud Le Pladec
CALENDRIER CONCRETE
23 et 24 mai 2017 : Maison de la culture, Bourges, FRANCE
3 ou 17 ou 18 mars 2017 : Théâtre d'Alfortville - Biennale du Val de Marne , FRANCE
entre le 17 et le 21 janvier 2017: Tandem Arras Douai, FRANCE
9 décembre 2016 : Bijloke, Gand, BELGIQUE
8 au 13 novembre 2016: Euroscene, Leipzig, ALLEMAGNE
20 octobre 2016 : Dampfzentrale, Bern, SUISSE
9 juin 2016 : June Events, Paris, FRANCE
21 et 22 mai 2016 : Spring festival Utrecht , PAYS BAS
18 et 19 mai 2016 : MC2 Grenoble, FRANCE
5, 6, 7, novembre 2015 : Festival Mettre en Scène-TNB, Rennes, FRANCE
17 représentations à ce jour
(Calendrier de diffusion en cours de construction)
CONCRETE © Konstantin Lipatov
CONCRETE © Konstantin Lipatov
CONCRETE © Konstantin Lipatov
CONCRETE © Konstantin Lipatov
HUNTED Création 2015
Hunted © Romain Etienne
Captation video : https://vimeo.com/121358922 Concept, chorégraphie, écriture : Maud Le Pladec, Okwui Okpokwasili Interprétation : Okwui Okpokwasili Lumières : Nicolas Marc Costumes : Alexandra Bertaut Répétition voix : Dalila Khatir Musiciens live : Jean-Etienne Sotty et Fanny Vicens Sur une musique de : Kalevi Aho Direction de production : Natacha Le Fresne Production : Léda Coproduction, création et résidence : dans le cadre d’une commande des Subsistances à Maud Le Pladec pour le festival « Aire de Jeu » janvier 2015 Avec le soutien du ministère de la Culture – DRAC Bretagne, de la Région Bretagne, de la Ville de Rennes Création Festival Aire de Jeu- Les Subsistances / janvier 2015
Hunted est un projet incantatoire, une mélopée dans laquelle la performeuse américaine Okwui
Okpokwasili manie paroles, textes, chants, corps et la musique de Kalevi Aho. Invoquant ici les figures
de sorcières, à la fois inspirée par les personnages mythiques de Médée, les sorcières de Mac Beth,
Mary Wigman, Valeska Gert, Tatsumi Hijikata, ou encore les agitatrices telles que Nanny, les
membres du collectif W.I.T.C.H. Hunted propose une forme hybride entre storytelling rituel "neo-
paganiste". Okwui Okpokwasili incarne un vocabulaire puisant sa source dans le folklore et la parole
politique. Une présence entre réel et superstition faisant corps avec la musique de Kalevi Aho.
CALENDRIER HUNTED
octobre 2016 : Sadler’s Wells, Londres, ROYAUME UNI
29 septembre 2016 : Les Plateaux de la Biennale, La Briqueterie CDC Vitry-sur-Seine
13 juin 2015 : Fondation Royaumont, Asnières-sur-Oise, FRANCE
27 au 31 janvier 2015 : Les Subsistances, Lyon, FRANCE
9 représentations à ce jour
Hunted © Romain Etienne
Hunted © Romain Etienne
MOTO-CROSS Création 2017
Conception, chorégraphie, interprétation : Maud Le Pladec Texte : Vincent Thomasset Scénographie et création lumière : Eric Soyer Création costumes : Alexandra Bertaut Discographie : Julien Tiné Conception dispositif musical : Pete Harden Documentation : Youness Anzane Répétition voix : Dalila Khatir Chorégraphie locking, wacking : Alice Liss Funk Regard extérieur : Julien Gallée Ferré Régie générale : Fabrice Le Fur Régie lumières : Nicolas Marc Régie son : Vincent Le Meur Direction de production-diffusion : Natacha Le Fresne Chargée de production et de communication : Jeanne Dantin
Production : Léda Coproduction : La Briqueterie (Vitry-sur-Seine), Théâtre National de Chaillot (Paris), Les Subsistances (Lyon) Avec le soutien de : ministère de la Culture et de la Communication/DRAC Bretagne, Région Bretagne, Ville de Rennes
Création Biennale de danse du Val de Marne – La Briqueterie/CDC (Vitry-sur-Seine) / mars 2017
Moto-cross est comme un filet lancé derrière soi. Un regard tourné vers un passé, celui de Maud Le
Pladec, ainsi que l’actualité politique et musicale française depuis les années 1980. Cette démarche
rétrospective permet de dégager des périodes clés, des figures historiques, politiques et musicales,
emblématiques d’une époque. Celles-ci ne structurent pas seulement le projet comme des repères
dans le temps ; elles dialoguent entre elles, à deux ou à trois voix et des liens inattendus se tissent
alors avec les éléments constitutifs d’un parcours personnel. Entre intime et politique, culture et
société, le réel se réinvente sous les yeux des spectateurs, au gré des associations et des
glissements de mémoire.
DIE SCHUTZBEFOHLENEN « Les protégés »
Création 2017
Chorégraphie : Maud Le Pladec Mise en scène: Guy Cassiers Texte : Elfriede Jelinek Distribution : en cours
Production déléguée pour la partie chorégraphique Léda
Création 2017 au Toneelhuis, Anvers (Belgique) Maud Le Pladec collaborera sur la nouvelle création du metteur en scène flamand Guy Cassiers ; Die
Schutzbefohlenen (Les Protégés) sur un texte de Elfriede Jelinek, dont la première aura lieu en 2017
au Toneelhuis à Anvers en Belgique. La pièce tournera à partir de Juin 2017 à Groningen (Pays Bas), à Courtrai (Belgique), à Eindhoven
(Pays Bas), à Utrecht (Pays Bas), mais également au Kaaitheater de Bruxelles (Belgique) et à La
Haye (Pays Bas).
CONCORDAN(S)E Création 2017
Maud Le Pladec © Peggy Jarrell Kaplan © Pierre Ducrozet
Chorégraphie : Maud Le Pladec Texte : Pierre Ducrozet Interprétation : Maud Le Pladec et Pierre Ducrozet
Production : Léda Coproduction : Festival CONCORDAN(S)E
Création Festival CONCORDAN(S)E / février 2017
Maud Le Pladec créera en 2017 une forme courte dans le cadre d’une commande du festival CONCORDAN(S)E en collaboration avec l’auteur Pierre Ducrozet. L’auteur et la chorégraphe vont découvrir leurs expériences respectives, cheminer ensemble pour nous dévoiler le fruit de leurs échanges, de ces croisements entre le geste et le mot. La chorégraphe et l’écrivain interprètent ensuite face au public une chorégraphie et un texte inédits. Cette rencontre offrira une forme inattendue, une création inédite qui donnera à cette expérience toute sa richesse, son originalité. L’intention de cette rencontre sera de découvrir, sur un même espace, la chorégraphe et l’auteur dans cet acte artistique commun.
Titre en cours Création 2018
Compositeur : Nico Mulhy Chorégraphie : Maud Le Pladec
Production déléguée pour la partie chorégraphique : Léda Coproduction : Sadler’s Wells, Londres (Royaume-Uni)
Création 2018 au Sadler’s Wells
Entrer de plain-pied dans la musique contemporaine, c’est ce que propose le Sadler’s Wells à Londres. Pour la prochaine édition de ce festival autour de la création contemporaine en musique, cette maison pour la danse londonienne invite Maud Le Pladec à s’emparer d’une œuvre musicale de
l’artiste new-yorkais Nico Mulhy. Ce compositeur américain de musique post-minimaliste a collaboré entre autres avec Philippe Glass ou encore la chanteuse Björk. Il est le fidèle collaborateur du chorégraphe Benjamin Millepied et a travaillé avec les danseurs de l’Opéra de Paris ou encore du
New York City Ballet. Avec plus de cinquante créations à son actif, allant de la musique pour ensemble, de pièces pour chœurs en passant par l’opéra, Nico Mulhy est une des figures phares de la
musique contemporaine d’aujourd’hui.
Opéras
XERSE Création 2015
Xerse, Opéra de Lille © Frédéric Lovino
Compositeur : Francesco Cavalli et Jean Baptiste Lully Direction musicale : Emmanuelle Haïm Orchestre : Le Concert d’Astrée Mise en scène : Guy Cassiers Costumes et scénographie : Tim Van Steenbergen Chorégraphie : Maud Le Pladec Danseurs : Régis Badel, Matthieu Barbin, Smain Bourcetta, Nicolas Diguet, Benjamin Kahn, Nistan Margaliot
Production déléguée pour la partie chorégraphique Léda Coproduction : Opéra de Lille, Théâtre de Caen
Création Opéra de Lille / octobre 2015
XERSE est un opéra italien créé en 1660 orné d’entrées de ballet et représenté dans la grande galerie
des peintres du Louvre devant le roi Louis XIV après son mariage avec Marie Thérèse d’Autriche.
L’Opéra de Lille a invité le metteur en scène Guy Cassiers, Le Concert d’Astrée/Emmanuelle Haïm et
Maud Le Pladec à remonter cet opéra dans une création originale.
CALENDRIER XERSE
10, 12 janvier 2016 : Théâtre de Caen, FRANCE
2, 4, 6, 8, 10 octobre 2015 : Opéra de Lille, France
7 représentations à ce jour
Xerse, Opéra de Lille © Frédéric Lovino
ELIOGABALO Création 2017
Compositeur : Francesco Cavalli Direction musicale : Leonardo Garcia Alarcon Mise en scène: Thomas Jolly Chorégraphie : Maud Le Pladec Décors : Thibaut Fack Costumes : Gareth Pugh Lumières : Antoine Traverts Dramaturgie : Corinne Meyniel Chef des Chœurs : Thibault Lenaerts
Production déléguée pour la partie chorégraphique Léda Coproduction : Opéra National de Paris
Création septembre 2016 à l’Opéra de Paris
Maud Le Pladec chorégraphiera l’opéra Eliogabalo de Francesco Cavalli mis en scène par Thomas Jolly sous la direction musicale de Leonardo Garcia Alarcon qui se déroulera au Palais Garnier à l’Opéra de Paris. CALENDRIER 16 septembre au 15 octobre 2016 : représentations au Palais Garnier. 14 septembre 2016 : avant-première
Installation et parcours musique-danse
GHOST NOTES Création 2016
Parcours musique - danse
Concept, chorégraphie, écriture : Maud Le Pladec et Tom Pauwels (ICTUS) Interprétation danse : Julien Gallée-Ferré, Maria Ferreira Silva Musiciens live : Ensemble ICTUS, Sur une musique de : Helmut Lachenmann « Pression », Mark Applebaum « Aphasia », Fausto Romitelli « Professor Bad Trip : Lesson 1 » Direction de production : Natacha Le Fresne (Léda) et Tom Pauwels (ICTUS) Production Léda Coproduction, création et résidence, Opéra de Lille
Ghost Notes ont été imaginés pour offrir aux enfants une initiation à la musique et à la danse
contemporaine. Durant une journée, chaque enfant assiste avec sa classe et son professeur à trois
courtes formes de musique et de danse, précédées chacune d’un atelier qui l’introduit à l’atmosphère
de l’œuvre sui suivra, et l’initie aux enjeux que cette œuvre déploie. Les parcours sont également
l’occasion de se familiariser avec un lieu de culture prestigieux – qui appartient néanmoins à tous. Ces
concerts sont donnés en boucle dans trois salles différentes : près d’un millier d’enfant peuvent ainsi
déambuler, le temps d’une journée, dans ce circuit musical en six stations.
L’esprit des parcours musicaux et chorégraphiques
Un vrai moment de concert et de danse
Le concert et la chorégraphie sont un moment de concentration et d’écoute. Ils font coupure avec le
bavardage télévisuel, mais aussi avec le flux scolaire de l’apprentissage. Même si les GHOST NOTES
laissent toute leur place à des moments participatifs et ludiques, ils permettent aussi d’initier des
enfants à une expérience esthétique. Il n’est d’ailleurs plus question d’ « enfants » ou d’ « adultes »,
mais d’un partage sensible entre humains
Une initiation en douceur
Chaque concert est précédé d’un moment de jeu collectif en rapport avec les œuvres qui suivront.
Nous appelons ces stations des « écluses ». Ces moments permettent par ailleurs d’alterner
concentration et détente et de visiter les lieux, lors du circuit d’une salle à l’autre.
Une lisibilité des enjeux
Les œuvres sont choisies pour leur qualité musicale et chorégraphique, bien évidemment, mais aussi
pour une certaine clarté de l’enjeu musique-danse qu’elles charrient. Cela permet aux animateurs des
écluses de concentrer leur approche sur un paramètre particulier de l’univers musical et
chorégraphique et de lier avec pertinence l’œuvre et le jeu.
Le programme
Concert 1 : Helmut Lachenmann « Pression » pour violoncelle solo Avec beaucoup d’imagination et de fantaisie, le compositeur fait entendre la musique comme le fruit d’un rapport très matériel entre un interprète et son instrument. Gratter, glisser, frapper : loin de la beauté idéalisée du jeu instrumental « propre » auquel nous a habitué la musique du XIXème siècle, la musique de Lachenmann ressemble à un grand jeu très sérieux où de nouvelles sonorités sont produites, de mille manières par un véritable ballet de gestes sophistiqués. Concert 2 : Mark Applebaum « Aphasia » pour bande magnétique et deux interprètes Les interprètes gesticulent dans l’air et ne produisent pas de sons, mais font comme si les étranges effets sonores délivrés par la bande magnétique étaient générés par leur gestes. Entre Tex Avery et art conceptuel : une réflexion sur l’importance du visuel dans le plaisir musical (notre désir de voir la production du son « à sa source ») – épicée d’une irrésistible touche de nonsense. Concert 3 : Fausto Romitelli « Professor Bad Trip : Lesson 1 » Un solo de danse écrit par Maud Le Pladec et interprété sur l’un des chefs d’œuvre du répertoire de la
fin du XXème siècle : la « première leçon » du compositeur milanais Fausto Romitelli, enregistrée par l’Ensemble ICTUS. Romitelli a su combiner la recherche musicale savante à l’esprit du
psychédélisme. A l’inverse d’ « Aphasia », le corps du danseur ne commande pas ici la musique, mais semble au contraire lui obéir au doigt et à l’œil, dans une sorte de séance de possession vaudou. CALENDRIER DES PARCOURS MUSICAUX
12, 13 mai 2016 : Opéra de Lille, FRANCE
6 7 novembre 2016 : Festival Big Bang, au Bozar, Bruxelles, BELGIQUE
20 novembre 2016 : Concertbouw, Bruges, BELGIQUE
22 novembre 2016 : Bozar, Bruxelles, BELGIQUE
24, 25, 26, 27 novembre 2016 : Opéra de Lille, FRANCE
PROJETS RADIOPHONIQUES Création 2016
Installation
Concept : Maud Le Pladec Production Léda Coproduction, création et résidence, dans le cadre d’une commande du Musée de la danse/CCNRB Rennes
Installation dans l’espace d’exposition du Musée de la danse/CCNRB Rennes / 2017
Sur l’invitation du Musée de la danse, Maud Le Pladec a été invitée à réfléchir à une création
radiophonique pour la danse. Dans ce cadre, la chorégraphe a décidé de réfléchir sur les modes
d’apprentissage et de réception de la danse contemporaine mais aussi de la façon dont les publics
peuvent s’emparer du médium radiophonique pour mieux le découvrir. Dans un monde gouverné par
l’image comment se reconnecter aux œuvres chorégraphiques par la description d’un corps en
mouvement ? Comment permettre à l’imaginaire de s’emparer pleinement de la question du regard
sur la danse ?
Autour de l’événement FOUS DE DANSE qui se tiendra sur l’Esplanade Charles de Gaulle en mai
2016 et qui rassemblera une vingtaine de propositions de danse mais aussi plus de cinq mille
spectateurs et participants, Maud Le Pladec proposera à un groupe de témoins choisis de porter un
regard spécifique sur cette journée de danse dans la cité. Ces témoignages serviront de sources et de
guides pour la visite de l’installation sonore autour de l’événement qui se déroulera dans l’espace
d’exposition du Musée de la danse en 2017.
LIENS VIDEOS
Professor (création 2009/10)
Professor Excerpts (2013)
Professor Live (2012)
Poetry (2011)
Ominous Funk (2012)
DEMO (2013)
DEMOCRACY (2013)
Hunted (2015)
CONCRETE (2015)
BIOGRAPHIE
Née en 1976 à Saint-Brieuc. Vit à Rennes. Maud Le Pladec se forme à la danse contemporaine en 1999, en intégrant la formation ex.e.r.ce au Centre Chorégraphique National de Montpellier dirigé par Mathilde Monnier. Elle travaille ensuite à l’étranger, d’abord à Vienne (Autriche), dans le cadre de
Dance-web, puis comme interprète dans les projets des chorégraphes Takiko Iwabuchi (Japon), Guillermo Bothello (Suisse), Patricia Kuypers (Belgique), Bojana Mladenovic et Dusan Muric (Serbie).
En 2001, Maud Le Pladec entame son premier projet, dont les enjeux et les préoccupations principaux découlent directement de son séjour à Tokyo. Ce début de chantier marquera aussi l’amorce d’un désir : celui de collaborer et de mettre en place un cadre
propice à la recherche chorégraphique. La rencontre avec Mickaël Phelippeau, Typhaine Heissat, Virginie Thomas et Maeva Cunci sera déterminante dans l’affirmation de ces choix. La même année, à
l’initiative de ces cinq danseurs, naîtra le collectif Leclubdes5.
Parallèlement, Maud Le Pladec poursuit son parcours d’interprète et participe aux créations Texture-composite, Sagen et Décomposition d’Emmanuelle Vo-Dinh. En 2000, elle rencontre Loïc Touzé qui l’invite à travailler, aux côtés de Mathieu Doze, Jennifer Lacey, et Latifa Laâbissi, sur Morceau-les fondations, première étape du projet au long cours, Morceau. Cette collaboration se poursuivra, trois ans plus tard, avec la création de la pièce Love.
En 2004, elle interprète Once upon a time de Georges Appaix. La même année, dans le cadre du collectif Leclubdes5, elle co-signe, avec Mickaël Phelippeau, Fidelinka et Fidelinka-extension, respectivement présentés aux Laboratoires d’Aubervilliers à Paris et aux Subsistances à Lyon.
Elle collabore ensuite avec Mathilde Monnier sur les créations 2008 Vallée avec le chanteur Philippe Katerine (2006) et Tempo 76 (2007), puis au projet All Cunningham Project (2008) de Boris Charmatz à Berlin. Elle travaille avec le plasticien Marcel Dinahet sur l’installation Danseurs Immobiles à la
Ménagerie de Verre et sur Figure présentée au Centre d’Art La Criée à Rennes.
En 2004, elle intègre la Formation Supérieure de Culture Chorégraphique auprès de la critique de danse Laurence Louppe. Elle est actuellement titulaire du diplôme supérieur en Culture Chorégraphique, après la rédaction et la soutenance d’un mémoire de recherche en danse sur la
question de l’analyse d’œuvre chorégraphique depuis la posture de l’interprète. En 2009, elle
interprète Ciao Bella du chorégraphe Herman Diephuis, puis assiste le chorégraphe Boris Charmatz au Musée de la Danse sur le projet Roman Photo. Elle est ensuite interprète dans Levée des Conflits (2010), ainsi que dans Enfant (2011) de Boris Charmatz.
© Roberto Frankenberg
En 2010, Maud Le Pladec crée Professor, pièce chorégraphique pour trois interprètes sur la musique de Fausto Romitelli. Professor obtient, la même année, le prix de la Révélation Chorégraphique 2010 par le Syndicat de la Critique Française. En novembre 2011, elle crée Poetry au festival « Mettre en Scène » au Théâtre National de Bretagne à Rennes, pièce qui forme avec Professor un diptyque autour de l’œuvre de Fausto Romitelli.
En février 2012 et 2013, elle est invitée par les Subsistances à Lyon à créer deux pièces autour et à partir de l’œuvre musicale des compositeurs David Lang et Julia Wolfe. Ominous Funk et Demo, créées pour l’occasion, seront le point de départ d’un projet au long cours (2012-2015) autour du collectif de musique contemporaine new yorkais Bang on a can.
En mai 2012, elle crée pour le Festival Les Musiques au Théâtre de la Criée à Marseille une version live de Professor, en collaboration avec l’Ensemble Ictus sous la direction de Georges-Elie Octors. En novembre 2013, elle poursuit son projet au long cours autour de Bang on a can, en créant DEMOCRACY, pièce conçue pour cinq danseurs et un ensemble de quatre batteries, l’Ensemble
TaCTuS.
En 2013, elle est lauréate du programme Hors les Murs de l’Institut français et effectue dans ce cadre
une recherche à New York sur le collectif Bang on a can et le courant de la musique post-minimaliste américaine. Cette recherche et cette immersion dans le contexte d’émergence de ce courant musical
viendront alimenter la création de DEMOCRACY en 2013, pièce pour cinq danseurs et quatre batteries (Ensemble TaCtuS) et plus récemment de CONCRETE en novembre 2015 (créations Mettre en Scène), projet d’envergure conçu pour cinq danseurs et neuf musiciens de l’Ensemble ICTUS
(Bruxelles). En 2015, DEMOCRACY a été remonté avec la compagnie Scream, implantée à Samara en Russie. Cette nouvelle création a été présentée lors d’un grand temps fort franco-russe FRANCEDANSE à Moscou en février 2016. En octobre 2015, Maud Le Pladec est invitée par l’Opéra
de Lille à collaborer à la création de l’Opéra XERSE (Cavalli/Lully, mise en scène Guy Cassiers, direction musicale Emmanuelle Haim/Concert d’Astrée).
Cette même année, elle initie un nouveau cycle de créations autour de la parole donnée aux femmes en cocréant Hunted avec la performeuse et auteur New Yorkaise Okwui Okpokwasilli dans le cadre d’une commande des Subsistances pour le festival Aire de Jeu. Ce projet ouvre un nouveau chantier
de recherche et de création autour du texte, et de la façon dont l’écriture des mots croise celles du
mouvement et de la musique. Ses œuvres ont été récompensées par plusieurs prix et distinctions : prix de la révélation chorégraphique du Syndicat de la critique française en 2009, Prix Jardins d’Europe en 2010, Chevalier de l’ordre des arts et des lettres en 2015. Maud Le Pladec est artiste associée à La Briqueterie – CDC de Vitry-sur-Seine.
Elle poursuit également son travail d’interprète auprès de Boris Charmatz (Levée des Conflits, Enfant, Manger) et de Mette Ingvartsen (The Artificial Nature Project).
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