des gens qui dansent - caminaktion · de trucs, en ai raté au moins autant…j’yappris quand...
Post on 29-Aug-2020
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DES GENS QUI DANSENTPETITE HISTOIRE DES QUANTITÉS NÉGLIGEABLES
Pièce de danse pour cinq acrobates / Création collective 2018
NAÏF PRODUCTION1
.
Aujourd’hui, de l’autre côté du stylo, j’ai 38 ans.
Fils d’une institutrice et d’un fonctionnaire territorial,
je suis né dans une ville entourée de remparts, dont
le symbole est un pont qui ne mène nulle part.
Entre 12 et 19 ans, porté par des envies d’ailleurs,
je me suis inventé acrobate dans une salle des
fêtes de MJC, quelque part entre cirque et hip-hop.
Du bout de notre très loin, nous étions quelques
uns, dansant sans en dire le nom, à rêver de
scène, à rêver d’annoter au crayon nos rancœurs
poétiques, à la marge d’une vie taillée pour qui
nous n’étions pas.
C’est un chapiteau, poussé pour un été sur les
terrains laissés par les bâtiments tombés, qui m’a
montré le chemin de l’école. Les clefs de ma
première fuite.
Cinq ans de formation au Centre National des Arts
du Cirque, pour y devenir acrobate-équilibriste-
danseur. Une spécialité solitaire ; moi et le rien du
sol autour, peut-être la pratique la plus éloignée de
la topologie circassienne.
J’y ai rencontré beaucoup de gens, appris pas mal
de trucs, en ai raté au moins autant…J’y appris
quand même à mettre des mots sur le silence de
mon théâtre de corps.
C’est la roulette des auditions qui m’a sorti de
l’école et du pays, pour m’envoyer danser en
Belgique, auprès d’Alain Platel chez les Ballets C
de la B. J’y resterai 6 ans. Le temps de laisser
revenir la nécessité du changement.
Fuite en avant.
Mais peureux pragmatique, je ne sais avancer qu’à
reculons. Pour regarder demain, je m’accroche à
hier. Je devine le chemin à faire en regardant
derrière. Pendant tout ce temps, je n’ai cessé de
continuer à échanger, rêver et travailler avec ceux
qui m’avaient, au début de l’histoire, permis les
dimensions du rêve et appris mes premières
roulades.
J’ai donc participé avec deux complices
avignonnais, à la vie du collectif 2 Temps 3
Mouvements. Pour ce qui restait de notre rêve de
MJC, une compagnie de danse, entre cirque et
hip-hop... Cette expérience sous sa forme
collective a pris fin il y a deux ans et c’est
aujourd’hui à travers Naïf production que
l’aventure continue.
NAÏF PRODUCTION
Ni collectif, ni compagnie, Naïf est une structure
horizontale a-hiérarchique, qui se donne les
moyens de l’action et fait sienne l’axiome selon
lequel il n’y a pas de création qui ne soit
collective. Nous défendons la nécessité du
«nous» pour que s’incarne l’initiative personnelle,
le collège de cerveaux pour que l’idée advienne.
Dans un monde de l’art qui, réalisant de vieilles
idées droitières, érige aux créateurs solitaires des
statues mussoliniennes, nous risquons un « on »
de gauchers, qui traite l’utopie avec exigence et
responsabilité. Qui dit surtout qu’on ne fait rien
tout seul, que l’association est la nécessité de la
réussite pour que celle-ci ne soit plus le triomphe
d’un seul sur tous, que nos identités cesseront
d’être meurtrières quand elles ne seront plus des
œillères, et que tous nos particularismes, toutes
nos spécificités si aigües soient-elles, nous
montrent en pointillé, le chemin d’un en-commun.
Labyrinthique, mosaïque, mais inclusif.
Un endroit d’où écouter le bruit du monde, et
tenter de faire entendre la voix des quantités
négligeables.
Je m’appelle Mathieu Desseigne-Ravel,
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L’EQUIPE
Au plateau :
Créé et dansé par :
Nacim Battou, Clotaire Fouchereau, Julien Gros, Andres Labarca et Lucien Reynès
Autour du plateau :
A l’initiative du projet : Mathieu Desseigne-Ravel
Accompagnateurs : Sylvain Bouillet et Lucien Reynès
Collaboration artistique : Michel Schweizer
Création lumière : Pauline Guyonnet
Composition sonore : Christophe Ruetsch
Administration et développement : Aurélie Chopin et Caroline Navarre
Des gens qui dansent (petite histoire des quantités négligeables)Pièce de danse pour cinq acrobates masculins
Format 1h15 – A partir de 12 ans
LES SOUTIENS
Coproduction :
- Montpellier Danse dans le cadre d’une résidence de création à l’Agora, cité internationale de la
danse de Montpellier
- Théâtre National de Chaillot
- CDCN - les Hivernales / Avignon
- Scène conventionnée Houdremont / La Courneuve
- Théâtre Jean Vilar / Vitry-sur-Seine
- CDCN - le Pacifique / Grenoble
- CCN de Rilleux-La Pape, direction Yuval Pick dans le cadre de l’accueil studio
- Pôle National Cirque la Verrerie / Alès
- Pôle National Cirque Circa / Auch
- Ballet de l’Opéra national du Rhin - Centre Chorégraphique National / Mulhouse dans le cadre du
dispositif Accueil Studio 2018
- Théâtre d’Arles, scène conventionnée d’intérêt national - art et création / nouvelles écritures, pôle
régional de développement culturel.
- Avec le soutien du CDCN de Toulouse dans le cadre d’un accueil en résidence technique
Naïf Production est artiste associé au CDCN-Les Hivernales à Avignon et bénéficie du soutien de la
DRAC, de la région PACA, du département de la Seine-Saint-Denis, du département de Vaucluse et de
la SPEDIDAM .
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Le corps est une langue et chaque langue dit un monde.
Danser, c’est mettre des idées en mouvements,
Les idées sont des armes de résistance au réel,
Danser est un acte de résistance.
Dans un espace vide, où ont été oubliés un micro, un dictaphone et peut-être une chaise, cinq
acrobates, petite communauté masculine, tâtonnent bruyamment vers le point d’équilibre qui rend
solidaire nos solitudes.
Ils tentent de composer avec la double injonction contradictoire contenu dans notre nature :
solitude ontologique et besoin de communauté.
La langue acrobatique est une langue du pauvre. Une langue à trous, où dans chaque espace
vide se bouscule une série de formules exclamatives. Elles sont autant de façons de taper du
poing sur la table pour être entendu.
Un bon endroit pour poser la question du langage, support indispensable de la pensée et premier
pas dans le trajet vers l’étrangeté de l’autre, où à chaque intersection se cache la possibilité de la
violence.
Ce travail est l’occasion de mettre en parallèle la langue du corps et celle des mots.
Pour réaliser comment l’une contient l’autre, voire même comment l’une produit l’autre.
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Pièce de danse pour cinq
acrobates masculins, Des gens
qui dansent envisage la distance
qui sépare le mot du geste, et
pose l’hypothèse du corps
comme matrice de la pensée, lieu
de mise en tension de nos
conflits premiers. Il y est question
d’individus solitaires et de désir
de communauté, de chair et de
sueur, quelque part entre
résistance et collaboration, le
long de la violence qui structure
l’espace humain. Dans un
espace vide où ont été oubliés
quelques micros et peut-être des
chaises, les cinq acrobates
tâtonnent vers cet équilibre
fragile qui rend - parfois -
solidaires nos solitudes.
POUR TENTER UN RESUME
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LUCIEN REYNES (danseur acrobate) : Dyslexique comme bien d’autres, les mots
comme mes membres se mélangeaient. A coup de sport on s’entête à me construire.
C’est dans le cirque que je trouve une forme de confiance ambiguë.
Je me lance donc un peu plus loin avec cette idée en tête : je serai acrobate.
J’entre curieusement dans les grandes écoles (ENACR, CNAC), y développe des points de vue et de corps
sur la gravité. J’imagine par la suite des objets à mouvoir comme le plateau ballant.
Je vis quelques aventures de spectacle avec des équipes telles que La Scabreuse, Cahin-caha, Yoann
Bourgeois, Yves Noël Genod, Marine Mane.
Je fais un détour vers la construction de décors (CFPTS, atelier du plateau, Festival d’Avignon IN).
Enfin, je retrouve ceux avec qui j’ai commencé le cirque adolescent pour faire de la danse et cosigne Je suis
fait du bruit des autres et La Mécanique des Ombres au sein de Naïf Production.
ANDRES LABARCA (danseur acrobate) : Santiago du Chili. 1989. Une ville
entourée de montagnes, écrasée par la pollution de Santiago, par les effets d’une
dictature et la désillusion politique de tout un peuple ; C’est dans cette ville que je
débute ma formation d’acrobate et mon chemin d’artiste dès 2007, toujours
influencé par l’histoire de mon pays et de ses personnages révolutionnaires. Je
poursuis ma formation de manière autonome en participant à plusieurs stages en
Argentine (La Arena) et au Brésil (École Nationale du Cirque de Rio de Janeiro)
pour connaître différentes cultures et différentes approches du cirque.
En 2009, j’intègre l'École Nationale des Arts du Cirque de Rosny-sous-Bois (Enacr), où je me spécialise
dans la technique des équilibres sur les mains, tout comme au Centre national des arts du cirque de
Châlons-en-Champagne (CNAC). J’intègre par la suite la compagnie Kiaï pour la création du spectacle OFF
sous la direction de Cyrille Musy et le regard extérieur de Mathurin Bolze et poursuis parallèlement mon
projet personnel de création collective SABORDAGE avec Mehdi Azema, Justine Berthillot et Frédéri
Vernier, tous membres de la 25e promotion du CNAC.
NACIM BATTOU (danseur) : Mon envie de vivre de la danse me pousse à
m’installer à Londres pendant un an et j’y rencontre les les précurseurs du
mouvement hip-hop. À mon retour en France, je suis le cursus de formateur
proposé par l’ADDM84. Depuis 2004, je développe une dynamique pédagogique
forte. Je nourris parallèlement mon envie de chorégraphier en menant des projets
en solo ou en créant le collectif Pas à pas avec Yani Abbass, Anthony Duplissy,
Julien Malatrait et Michael Varlet. Je présente une performance solo pendant 3 ans
lors de multiples événements (notamment au Liban). En tant que danseur-
interprète, je collabore notamment avec les compagnies Le Rêve de la Soie, En
L ’ E Q U I P E
phase, Grand Bal, 2 temps 3 mouvements, Rosa Liebe, Kairos, La Barraca, Stylistik… auprès desquelles je
gagne en expérience. Je crée en 2015, la compagnie AYAGHMA.
CLOTAIRE FOUCHEREAU : Né en octobre 1993 à Paris, je débute le cirque à
l’âge de seize ans avec Cirque en scène, une petite école amateur de la ville de
Niort. J’intègre ensuite la formation de l'Ecole nationale des arts du cirque de
Rosny-sous-Bois (Enacr) et du Centre national des arts du cirque (CNAC) de
Châlons-en-Champagne en tant que voltigeur en main à main avec mon frère
jumeau. Très vite, la danse et l'acrobatie au sol et au trampoline prennent une
grande importance dans ma pratique. Après moultes péripéties, j’exerce sans
prétention la belle discipline de l’acro-danse.En 2014, je participe au spectacle Infinitude mis en scène par Chloé Moglia, puis joue pour la Nuit
Blanche à Paris le spectacle Nuage mis en scène par Stéphane Ricordel. En 2016 dans le cadre
de la formation au Cnac, je participe à la reprise du spectacle Plan B sous la direction d’Aurélien
Bory et Phil Soltanoff / Cie 111.
CHRISTOPHE RUETSCH (compositeur) : Mon travail prend des formes
diverses : de l’écriture de musiques électroacoustiques pour le concert aux
musiques de scènes (Danse, Théâtre, Cirque, Projets pluridisciplinaires) en
passant par des installations ou encore des pièces radiophoniques.
Lauréat de deux commandes d’État pour le Groupe de Recherche Musicale
(Radio France) je reçois la bourse Beaumarchais-SACD en 2014 dans le cadre
de l’aide à l’écriture pour la création musicale dans la catégorie Cirque.
En mai 2008, je pars en résidence à Tchernobyl et travaille sur des
phonographies dans la zone contaminée. Je créé en juin 2009 Atomic Radio
137 pour les Ateliers de Création Radiophonique (France Culture) et “ Zona “en
2010 (commande de l’État et du GRM), puis « Atomic Radio 137 live » en 2011.
Depuis quelques années, je m’intéresse particulièrement au développement du travail en live, ce qui se
traduit entre autres, par l’élaboration d’une lutherie électronique personnelle donnant lieu à des concerts,
ciné concerts et performances axées sur le jeu en direct.
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JULIEN GROS (danseur) : Je commence le break en 1997 au hasard d’un hall
d’immeuble. Nous n’appelions pas ça du « hip-hop » et encore moins de la
« danse ». Loin de la ville, c’est en zone dite rural que je découvre cet art. Puis,
entrainements, transmissions, rencontres, créations : un parcours qui m’a permis de
mettre des mots sur ma pratique. J’ai 35 ans, 20 ans de danse, hip-hop en
dominante, break en particulier. Et autodidacte par nécessité. J’ai enseigné la danse
hip-hop une quinzaine d’année avec de multiples expériences en associations, MJC
et milieux scolaires. Puis je créé au sein de différentes compagnies et groupes :
la compagnie Amazigh, Massilia Force, Original Rockerz, la compagnie Ayaghma, la Loly Circus, et
des rencontres humaines importantes avec une tournée au Bénin en Afrique de l’Ouest et la
participation au tournage du documentaire « Enfants de sourds ». En 2011, je crée la compagnie
Havin’Fun et Les voix sourdes puis Mauvais rêves de bonheur qui intègre à sa création la langue
des signes.
PAULINE GUYONNET (création lumière) : Après une formation au cadre et à la
lumière en BTS Audiovisuel, je suis reçue en 2005 à l’ENSATT. Dans le cadre des
ateliers-spectacle, je travaille avec Philippe Delaigue, Guillaume Delaveau, Simon
Délétang, Olivier Maurin, Christian Schiaretti et Marc Paquien. C'est également à
l'occasion d'un atelier que je rencontre Marie-Christine Soma et fais plusieurs stages
sous sa direction.
Je consacre mon mémoire de fin d'études au « Sacré et La Lumière ».
Depuis ma sortie de l'ENSATT en 2008, j’ai assisté Marie-Christine Soma lors de ses
créations lumières pour Michel Cerda, Jacques Vincey, Bertrand Blier.
J’ai également effectué la régie lumière pour quelques spectacles de Declan Donnellan, Laurent Gutmann et
François Rancillac.
En parallèle, je me consacre à la création lumière. Je suis particulièrement des metteurs en scène et artistes
depuis quelques années tels que Marie-Pierre Bésanger, Charlotte Bucharles avec qui je poursuis mon travail
sur la lumière et le sacré, Joséphine Serre et Naïf production.
MICHEL SCHWEIZER (collaboration artistique) : Inclassable, bien qu’inscrit dans
le champ chorégraphique, Michel Schweizer opère dans ses différentes créations,
un croisement naturel entre la scène, les arts plastiques et une certaine idée de «
l’entreprise ». Depuis plus de 18 ans, il convoque et organise des communautés
provisoires et éphémères. S’applique à en mesurer les degrés d’épuisement.
Ordonne une partition au plus près du réel. Se joue des limites et enjeux
relationnels qu’entretiennent l’art, le politique et l’économie.
SYLVAIN BOUILLET
(accompagnateur du projet et co-porteur de Naïf Production) :
Je développe dès le plus jeune âge un goût immodéré pour l’agitation et le
mouvement. Le le skateboard, que je pratique de manière obsessionnelle, m’incite à
réinventer mes appuis, à construire des trajectoires personnelles et à cultiver l’art de
la chute.
Dans une MJC d'Avignon où je m'essaye à l'acrobatie, je rencontre Mathieu Desseigne et Nabil Hemaizia. De
cette rencontre découle la fabrication d'un langage commun et neuf années d'un parcours que nous
construisons ensemble au sein du collectif 2 Temps 3 Mouvements.
Professeur des écoles de formation, je considère la scène comme un espace d’aventures collectives où se
joue le vivre ensemble. J’expérimente depuis plusieurs années, des ateliers de recherche avec des publics
variés. De ces aventures répétées nait Je suis fait du bruit des autres en 2014, une création partagée avec des
amateurs. Co-porteur du projet de Naïf Production avec Mathieu Desseigne et Lucien Reynès, nous créons Je
suis fait du bruit des autres en 2014, un projet réécrit avec des amateurs à chaque nouvelle édition, le trio La
Mécanique des Ombres puis Des gestes blancs, un duo avec un enfant
Porte un regard caustique sur la marchandisation de l’individu et du langage. Se pose surtout en organisateur.
Provoque la rencontre. Nous invite à partager une expérience dont le bénéfice dépendrait de notre capacité à
accueillir l’autre, à lui accorder une place. Cela présupposant ceci : être capable de cultiver la perte plutôt que
l’avoir…
Chorégraphie, mise en scène et interprétation Sylvain Bouillet, Mathieu Desseigne et Lucien Reynès et une
vingtaine d’amateurs issus des territoires concernés Regard extérieur Samuël Lefeuvre Création sonore
Thomas Barlatier Création lumière Pauline Guyonnet Costumes Natacha Costechareire
Je suis fait du bruit des autres est né d’un questionnement sur la manière de partager un processus de
création avec le public.
Sur chaque territoire investi, un groupe d’une vingtaine de personnes volontaires, sans prérequis et de
tous âges, est constitué et invité à vivre cinquante heures de création pour fabriquer une œuvre
collective à partir d’une structure initiale que nous avons formalisée.
Le processus qui cherche une danse essentielle, possible pour tous, participe finalement à
l’émergence des singularités. Il respecte la capacité des corps. L’erreur et la contrainte sont source de
création et la fragilité est guidée vers la poésie.
Coproduction : Off Space e.V (Sarrebrück), CDC les Hivernales (Avignon), Relais culturel régional de Flers (61), Hostellerie
de Pontempeyrat (62). Avec le soutien de KLAP, maison pour la danse (Marseille), de l’Agora, cité internationale de la danse
(Montpellier), du théâtre Jean Vilar de Vitry-SurSeine et du CDC du Val de Marne la Briqueterie. Le projet, initialement porté
par le collectif 2 Temps 3 Mouvements, a bénéficié du soutien de la DRAC PACA, de la région PACA et du département de
Vaucluse.
AU RÉPERTOIRE DE NAÏF PRODUCTION
JE SUIS FAIT DU BRUIT DES AUTRES (2014)
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“ Nous sommes au tout début, vois-tu. Comme avant toute chose.
Avec mille et un rêves derrière nous et sans acte. “
(Notes sur la mélodie des choses / Rilke)
Dans ce trio de danseurs-acrobates, l’ombre est invitée à faire la lumière sur notre condition.
Recommencer notre histoire à travers une gestuelle mécanique pour atteindre l’autre, esquisser nos gestes premiers …
Trois figures entre prototype et archétype gesticulent pour redécouvrir les codes oubliés. L’histoire est absurde sans but
autre que de se fabriquer ensemble.
Et si nous naissions tous le même jour ? Ici, nous sommes tous égaux. Le moindre geste est reflexe instinctif. La
psychologie est abandonnée et le regard va à l’essentiel. Parce que nous dansons visage caché, les conditions de
l’empathie se déplacent et le chemin vers l’altérité est à reconstruire, inlassablement…
Coproduction : Espace périphérique – Paris Villette, Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine, MC93 de Bobigny, Le Centquatre¨- Paris.
Avec le soutien du CDC les Hivernales (Avignon), de l’Agora, cité internationale de la danse (Montpellier). Le projet bénéficie du
soutien de la DRAC PACA, de la région PACA, du Conseil départemental du Val de Marne et de la SPEDIDAM.
LA MÉCANIQUE DES OMBRES (2017)
Chorégraphie, mise en scène et interprétation Sylvain Bouillet, Mathieu Desseigne et Lucien Reynès
Conseil artistique Sara Vanderieck Création sonore Christophe Ruetsch Création lumière Pauline Guyonnet
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Limite : tendance, ancrée dans la structure de la pensée moderne, à transformer l’espace où se développe la vie en
zones de séparation contenant la vie.
Sujets à vif : personne amenée à faire l’expérience de la séparation.
Sujets à vif : profil de personne ayant tendance à se séparer du vivant.
Bâtard : sujet humain dont l’équilibre semble s’arranger avec des origines floues, confuses, à qui l’on a recommandé de
ne pas trop accorder d’importance à ses états d’âme et par là même occasion à lui-même.
Production déléguée : La Coma et Naïf Production
Coproduction : festival d’Avignon, SACD, Le Gymnase, CDC Roubaix, Hauts-de-France
Avec le soutien : du Théâtre d'Arles, scène conventionnée pour les nouvelles écritures / La Villette, Paris / Le CDC Les Hivernales, Avignon
Mathieu Desseigne-Ravel et Michel Schweizer ont été accueillis en résidence à l’Agora, cité internationale de la danse, avec le soutien de la
Fondation BNP Paribas.
BÂTARDS : PETITE FORME EDUCATIVE ( SUJET À VIF 2017)En collaboration avec la Coma / Michel Schweizer
FORMAT : 30 min
Conception et interprétation Mathieu Desseigne-Ravel et Michel Schweizer
Création photographique Ludovic Alussi
Conception sonore Nicolas Barillot
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LA CHAIR A SES RAISONS ( SOLO )
FORMAT : 35 min + 30 min d’échange
Chorégraphie et interprétation : Mathieu Desseigne
Conseil artistique : Sara Vanderieck et Lucien Reynès
Création lumière : Pauline Guyonnet
Création sonore : Philippe Perrin
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La Chair a ses raisons est une étude sur les chairs et leur capacité à dire, par la trace et la promesse, un peu
de cet en-commun manifeste et fuyant qui nous relie tous. Elle est l’hypothèse posée du corps comme matrice
de la pensée, terrain de nos conflits premiers, des maux et des mots, terreau de toutes les histoires. Nous
sommes ici juste avant. Juste avant que des chairs en amas, l’homme n’advienne. Juste avant le culturel, à la
lisière du désiré. Quand celui-ci, remous sourd sous la surface des choses, ne sait encore dire son nom, mais
se laisse entendre pour ce qu’il est, le bruit de fond de nos existences.
Cette proposition est la recherche d’un peu, qui serait la possibilité d’un tout.
La tentative de la disparition du “je”, momentanément, pour qu’en son absence, dans l’espace des
métamorphoses, entre beauté et monstruosité, reconnaissance et répulsion, émerge la possibilité d’un désir
commun. Celui, murmuré, de la communauté.
C’est la question du point de vue qui est particulièrement à l’œuvre ici.
Coproduction : CDCN - Les Hivernales à Avignon, Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine, KLAP - Maison pour la danse de Marseille.
Avec le soutien de L’Agora - cité internationale de la danse de Montpellier.
Naïf Production est artiste associé au CDCN-Les Hivernales/Avignon et bénéficie du soutien de la DRAC PACA.
DES GESTES BLANCS (2018)
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Des Gestes Blancs est un essai physique sur la paternité, qui explore le lien entre un père et son enfant. Une
tentative dansée où se rencontrent deux corps au rapport de poids et de taille très contrasté.
Ici, la figure du père et de l’enfant canalise et oriente notre lecture des corps au plateau.
Il serait presque possible de laisser jouer ce cadre. Leur simple présence pose déjà sur scène, de possibles
interprétations déclinées autour des notions d’autorité, de dépendance, de conflit, d’amour, de complicité.
Ne reste plus qu’à danser sans fabriquer d’histoires supplémentaire. Laisser voir un duo qui dans le déséquilibre
de ses forces, cherche une justesse, trouve le désir de jouer à deux, se risque avec pudeur à la tendresse. Une
danse où l’image de l’un n’est que le reflet de l’autre, déformé dans le temps et dans l’espace.
Format 45 min
Direction artistique et chorégraphie Sylvain Bouillet Dramaturgie Lucien Reynès Conseil artistique Sara
Vanderieck Interprétation Charlie Bouillet et Sylvain Bouillet Création lumière Pauline Guyonnet Composition
musicale Christophe Ruetsch
COPRODUCTION : CDCN les Hivernales - Avignon, Le Cratère – scène nationale d’Alès, CCN Malandain – Ballet Biarritz ,
CDCN - Le Pacifique – Grenoble.
SOUTIENS : DRAC PACA, Ville d’Avignon, KLAP – Maison pour la danse de Marseille, Agora – Cité internationale de la danse
de Montpellier.
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