cérébral de la vi e aux années - gsb 2010/de la vie aux a… · gymsana, une asbl active sur le...

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Découvertes Santé

54 La Libre Belgique - mercredi 5 mai 2010 55mercredi 5 mai 2010 - La Libre Belgique

Épinglé

Programmes adaptés‣ Pour qui ? Gymsana s’adresseaux personnes sédentaires, auxpersonnes âgées ou aux patientsatteints d’unemaladie dégénérativecomme Alzheimer ou Parkinson.‣ Fonctionnement. Selon le degréde dépendance, les groupes peu-vent compter 5-6 personnes (pourles malades Alzheimer avancé)jusqu’à 12-15 personnes (pour lespersonnes autonomes).‣ Renseignements. Gymsana, 30,rue des Patriotes, 1000 Bruxelleset 1, rue de Froidchapelle à 5630Cerfontaine; 0479.61.45.64 ou0477.49.96.19. Site : www.gym-sana.be. Mail : info@gymsana.be

Association

Qui est Gymsana ?

Intérêt général. Prix “Hors-Pis-tes” 2009 (entreprise socialeinnovante), l’ASBL Gymsana pour-suit un objectif d’intérêt général :lutter contre la perte d’autonomieet l’isolement sans que le prix (60 €l’heure pour le cours collectif) soitun frein pour les participants.Bénéficiant du soutien de la Fonda-tion Roi Baudouin (notamment viale projet “Commune Alzheimeradmis” 2010), Gymsana est uneASBL créée en 2008 avec l’aide del’association française SIEL Bleu(www.sielbleu.org).

Le chiffre

30%CARDIO-RESPIRATOIRESelon une étude réalisée auprèsde 200 personnes âgées de plusde 65 ans et validée par leshôpitaux universitaires de Stras­bourg, une augmentation de30 % de ses capacités cardio­res­piratoires, tel est le résultatminimum engrangé par toutepersonne qui suit un pro­gramme d’activité physiqueadapté (APA) à raison de 2 coursd’une heure par semaine sur dixsemaines. Moins vite essoufflée,elle est donc plus mobile, moinssédentaire et recommence desactivités en tous genres.

lalibre.beDOSSIERS SANTÉPour consulter les dossiers“santé” de “La Libre”, rendez­vous sur notre site, lalibre.be.

De la vi e aux années

C e matin­là, dans la grande sallepolyvalente du centre sportif deWoluwe­saint­Pierre, elles font

face à leur jeune professeur, master enéducation physique et formée spécia­lement. Plusieurs dames d’un certainâge sinon d’un âge certain. Il y a là no­tamment Virginie (70 ans), Denise (72ans), Annemarie (73 ans) et Anne (77printemps). En tenue vaguementsportive, T­shirt, collant et ballerinesaux pieds pour les unes; en pantalonde ville, petit foulard ou col roulé pourd’autres, avec application, une heuredurant, elles effectuent les exercicesque leur suggère Anne­Françoise.“Aujourd’hui, on va faire un petit réca­pitulatif des cours précédents, propose­t­elle, on se tient bien droite; on lève lestalons, bien tirer les orteils vers soi… Su­per, vous êtes bien concentrées. Allez,doucement, sans forcer, encore une fois.”

Les exercices s’enchaînent. Chacune,à son rythme, les exécute. Avec plusou moins d’assurance. Une petiteperte d’équilibre par­ci ; un légermanque de coordination par­là. On

refait l’exercice de la semaine der­nière. “A quoi faut­il penser ?”, inter­roge le prof de gym. “A bien poser le ta­lon en premier lieu; à regarder devantsoi, à se tenir droite…, répondent tantôtl’une, tantôt l’autre, avant d’ajouter, età croiser les doigts pour ne pas tomber.Nous avons encore de la mémoire…” Etde l’humour, manifestement.

Si l’ambiance est bon enfant, laséance à laquelle participent ces dames– membres de l’ASBL “Soleil des tou­jours jeunes” de la commune de Wo­luwe­Saint­Pierre – n’est pas si ano­dine. “On travaille ici notamment la pré­vention des chutes”, nous expliqueMarie­Noëlle du Bus, coordinatrice deGymsana, une ASBL active sur le ter­rain de la prévention­santé et qui visele maintien de l’autonomie via des pro­grammes d’activités physiques adaptésdispensés par des animateurs sportifs.“C’est très important d’apprendre auxpersonnes âgées comment bien se dépla­cer pour éviter les chutes, mais aussi leurapprendre à tomber et à se relever, pour­suit la coordinatrice, lorsqu’une per­sonne a des problèmes d’équilibre, elle atendance à marcher en écartant les jam­bes et en regardant ses pieds, pensantavoir ainsi davantage de stabilité. C’estune erreur. Nous tentons de leur réap­prendre à resserrer les jambes et à mar­cher en regardant devant soi.” C’est ainsiqu’un exercice consiste à faire marcherces personnes avec un petit sac de rizsur la tête, les obligeant à se tenir la têtedroite, le regard vers l’horizon.

Mais au­delà de ces exercices vi­sant à retrouver l’équilibre, un peude souplesse, de coordination et àprévenir les effets néfastes de la sé­dentarité et du vieillissement demanière générale, les séances d’ac­tivité physique adaptée, organiséespar Gymsana depuis maintenant unan environ en Belgique, sont aussil’occasion de retrouver confianceen soi et de sortir la personne âgéede son isolement. En s’amusant.Di­verses formules existent.

Mobiles, les animateurs et animatri­ces se déplacent en effet, avec leur ma­tériel, tantôt dans des maisons de re­pos, complémentaires aux soins deskinés et des ergothérapeutes, tantôt –comme ici – dans des centres commu­naux où se rendent les personnes quivivent à leur domicile ou encore danstout autre lieu d’hébergement, d’ac­cueil ou de rencontre.

Selon les besoins, l’ASBL proposedes activités variées, tenant du de­gré d’autonomie des personnes etde leur évolution: plurisports, gymprévention santé, gym sur chaise,prévention chutes, ParkinsonMove,stimulation alzheimer. A travers cesprogrammes, les participants peu­vent attendre des améliorations àdivers niveaux : condition physi­que, autonomie, santé mentale,communication, socialisation etdonc qualité de vie. Suivant en celala devise de l’ASBL: “Donnons de lavie aux années.”Laurence Dardenne

P L’ASBL Gymsana proposedes séances collectivesd’activité physique adaptée.

P Buts: prévenir les effets duvieillissement, lutter contrel’isolement et la sédentarité.

CérébralDes pulsions électriques pour guérir la dépressionDes pulsions électriques quotidiennes durant une certaine période, ciblantune zone particulière du cerveau, peuvent guérir des personnes souffrant dedépression même celles ayant déjà essayé sans succès plusieursantidépresseurs, confirme une nouvelle étude clinique. La FDA, l’agenceaméricaine des médicaments, avait donné son feu vert à la commercialisationde ce traitement appelé “transcranialmagnetic stimulation” ou TMS, en 2008,basé sur les données fournies par la firme l’ayant mis au point. “Cette étudedevrait aider à clore le débat sur le fait de savoir si la TMSmarche pour traiter ladépression”, observe le Dr Mark George du Centre médical universitaire deCaroline du Sud et principal auteur de ces travaux parus dans l’édition de maides “Archives of General Psychiatry”. Ce traitement vise à réactiver descircuits cérébraux régulant l’humeur en ciblant le haut du côté gauche ducerveau avec une bobine électro-magnétique émettant 3 000 impulsionsdurant une session de 37,5minutes. Ces soins peuvent être prodigués en toutesécurité dans le cabinet d’un médecin avec peu d’effets secondaires et ce,contrairement à des stimulations du cerveau beaucoup plus lourdes telles quedes électrochocs. Ces chercheurs ont conduit leur étude clinique avec 190patients, traitant la moitié avec la TMS et l’autre partie avec une TMS simulée,quotidiennement, durant 37,5 minutes pendant trois semaines. A l’issue decette période, 14%des participants soumis au TMS réel avaient surmonté leurdépression comparativement à 5 % dans le groupe témoin. (Belga)

Santé publiqueL’OMS lance un site sur le venin de serpentL’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé mardi un site Internetconsacré au venin de serpent, qui provoque la mort de 100000 personnes paran. Ce site fournit une liste des anti-venins disponibles pour traiter les quelque2,5 millions de personnes piquées chaque année. Les anti-venins permettentd’empêcher des handicaps ou la mort, mais certains ne sont pas adaptés et ontprovoqué la méfiance des médecins et des patients. Pour le coordinateur de lasécurité médicale, le Dr Lembit Rago, les morsures de serpent représentent unequestion de santé publique négligée dans les pays tropicaux et subtropicaux.

ReutersSource : Organisation mondiale de la Santé (OMS)

MAR

TIND'HA

ESEST

LLB

Dans l’atelier prévention chute, on améliore l’équilibre et la proprioception.

P Y compris au niveau desfonctions cognitives, assureun neurologue de l’UCL.

L’impact indéniable ment positif de l’exercice physique

C’est un fait, établi par de nombreu­ses études scientifiques : une stimula­tion physique non intensive maisrégulière a un impact positif sur lasanté des personnes fragilisées, dontles personnes âgées. “Les bénéfices sesituent à trois niveaux : le fonctionne­ment des organes, dont le cœur, les os oule cerveau, la facilitation des activitésquotidiennes commemarcher, se laverou monter dans un véhicule et, enfin, laparticipation à des activités sociales,nous explique le Dr Jean­Marc Ray­mackers, du groupe de Recherche ensport, exercice physique et santé ausein de la Faculté des sciences de lamotricité à l’UCL. Une activité d’endu­rance requérant des mouvementsrépétés, telle que la marche, entraîneune adaptation de la pompe cardiaque

qui augmente notre réserve à l’effort :on sera moins vite fatigué et essoufflé.Par ailleurs, avec l’âge, on assiste à uneperte osseuse et musculaire. Des exerci­ces de musculation renforcent ces deuxtissus et, avec des exercices d’assouplis­sement et d’équilibre, diminuent lerisque de chute et de fracture.”Et ce n’est pas tout, la pratique d’acti­vités physiques permet également delutter contre les maladies neuro­dé­génératives, comme la maladied’Alzheimer. “Des études ont montréque l’exercice physique protège aussibien sinonmieux contre le déclin desfonctions cognitives que la lecture ou laréalisation de mots croisés, souligneencore le Dr Raymackers, en tra­vaillant, les muscles favorisent en effetla production des substances utiles pourle système nerveux central.”

Pour toutes ces raisons, on ne peutqu’encourager l’activité physique, infine génératrice d’une meilleurequalité de vie.“Il existe toutefois des barrières à la

pratique de telles activités, reconnaîtencore ce médecin, comme la craintepour certaines personnes âgées detomber ou de se faire mal, les problèmesde mobilité qui peuvent les empêcher dese rendre à de telles séances ou encorel’accessibilité financière. Souvent, cespersonnes craignent en outre d’aggra­ver leur état de santé par la pratiqued’exercices inappropriés. La qualité del’encadrement et la personnalisation duprogramme d’activités sont donc essen­tielles. Le concept de Gymsana permetprécisément de faire tomber ces barriè­res. C’est en cela qu’il s’avère particuliè­rement intéressant.” Reste à savoiravec davantage de précisions si lesexercices proposés dans ce cadreapportent bel et bien tous les bénéfi­ces escomptés. “Les bénéfices décritsplus haut ont été obtenus sur based’exercices d’intensité modérée, précisetoujours le neurologue, et nous de­vrons analyser les programmes d’inten­sité plus faibles, en évaluer les bénéficesréels et, le cas échéant, les réadapter.”L.D.

DR

Faire reculer l’entrée en dépendance et créer du lien social : deux objectifs de Gymsana.

DR

Collectifs et ludiques, les programmes sont variés. Ici de la gym prévention santé.

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