considérations alimentaires et nutritionnelles sur le...
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PAR ". .-
* * o. MA\W+MAJ SILAYE' et A.M. NDIAYE
Communication pr6sent6e par O. N. SYLAYE au
Seminaire sur le bAaIs - 21 - 23 Janvier ['ßi..,, C.b.I.R.rli. - DAA4BEY , 14' raget et figures
---. '".. , . I',
1. * O.R.S.T.O.h/?. ' 2 I'O.R.A.fd.A.
I.._ -.,. . .... , .
-
Fonds Documentaire ORSTOM Cote : 6 ss$S EX : 1.d %?{
... ,,
La persistance tie la shcheresse ces dernitres annees a lourdement affect6 la produc-
t ion des principales c6r6ales chas pays sahbliens ( dont l e SBnhgaI), base be l 'al imentation
des populations rurales.
A u SBnegaI, globalement la production acricole ne parvient donc pas ir nourrir la
population et b l'heure actuelle, il faut importer plus de :ti0 COO tonnes d e cBr6ales par an
pour subvenir aux besoins des populations,
Avec l'accroissement dBrnographique, ce def ic i t va encore s'accentuer sonsic26rablsnle nt ; fe:*
consequent une relance !.:e la culture des c6rOales s ' i rnpose. Cel le-c i doi t faire partie dCum
strategie globale de dbveIo;;,y;oment mettant l'accent sur I'auto-suffisance alimentaire qu'
passe par la mafirise d e l'eau ; el le repose sur la production en qualit6 e t en quantiti: de
~ c6rBa les de base.
La part des ceréales locales, les Flus consommties au S6n6gal ( m i l et sorsho), dans
la consommation totale tend 21 diminuer a u profif cies cerbales en grande partie import6es
( r iz et blh notamment) qui, par contre connaissent une tendance b la hausse. Les taux de
Progression dans 13 consoniination du r i z e t du LI6 sont supkrieurs b la croissancc! dt5mogra-
phique, CB qui traduit une &volut ion des habiiudes de consornulation en faveur des produits
les plus onereux et les plus di f f ic i les b produire localement. FamlI&lement la consommation
de mai$ qui reprbsentait 5,C ?!: des cereales totales utilisbes pendant la ;.Briode 1961 - 6 5 )
est en legere progression (7,Q St en 1971 - 1974.).
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Surierfic ic en
Sc;:c-rfic ie $7c1)
i \. (tannes) ?rod uc t i on
*? $Ails et Sorghos
1C3.117
Tableau 1 : Estimation de la Droduction et de la surface
1475/77
507.1 85
48,17,
43 .42 I
cul t iv6e de cdrtiales de base
1 ?77/7L
63.300
62 .Çl 8
942 . 796
53 .i42
53 .I c7
1972/7c
91.294
1 46.42 6
1 Y79/8C
32 . I 37
112.735
I
12
I -
II ressort de ce taGIeau que, globalermint, la production agricole et la surface
CU ltiv6e sont restLIes staiionna ires pendant les !; ciorniEres annees ma IgrB les I6$res f luc-
tuations observees suivant los anndes. tiiuancl on connait la place qu'occul:cnt ces cBr6a IFS notamment le mil et lo sorgho dans I'aIimentatI:?n des popu1utions rurales, il est temps cic sc)
t,r.rbavccuper s6rieusement cle I'extention de la culiure du mats oui, rua lyri! une ;:.regression
de sa consommation, se trouve r4duite par I'insuffisilncc des disponibilitOs en sc.tiences et
les superficies qui lui ont 6th consacrees d'autant rius que le mat% est une cGBa.le intQres-
sante Far son apFort BnergSPique.
L'extension do la culture du mak vienitrait, bien sor, en coiiipIQrnent ,.les autres
cQrBales pour accroître la production ; le ma13 ne i:.eut en aucun cas se substituer is l'une
ou Pautre des 2 cereales qui sont bien adayides uu type de sol et au cliniat ci qui sont,
du reste, largement consomri6es. On devrait t,lut8t chorcher b promouvoir la consommation
de mil, de sorgho et du r,ialS par une meilleure transformation de ces produits dans le hut
de freiner la croissance de la demande intbrieure pour le bl4 et le riz.
Des enqubtes de consommation alimentaire eFfectukes dans le pays montrent que
l'apport 6ncrghtique et protidique moyen par teto est, en milieu rural, trbs voisin du
minimum, Les enqubtes nutritionnelles rbvhlent une malnutrition saisonnihre, 96n6ra lisge,
et une insuffisance de la ration alinientairc Go certaines categories vulndratles. Cette
malnutrition prot6ino-6ner@tique pourrait s'expliquer en partie par une disponibilitd a li-
mentaire faible notariment pendant la p6riode de " soudure '' et par une pauvret6 accrue,
causees par la secheresso dans cette zone.
Sour remedier a cette carence proteina-Qner~Qtique, on cherchera 5 amQliorer les
vari6t6s locales qui !;resentent le plus grand intbret sur le plan alimentaire tout on s'adap-
tant correctement aux conditions Scologiques du pays, et l'une des rn6thodes consiste b
enrichir les pjantes traditionnelles en protdincs totales et 6 accroitre leur vclcur nutrition-
nelle par des techniques :(o sQlection. La ddcouverte des gEnes commanc?anf 1'6quilihre
des prothines v6g6tales cn acides amines a ouvert clcs perspectives nouvelles et on peut
dès lors esp6rer qu'il sera possible pour les agronomes gt5nBtic iens d'Q laborer clos vari6tes
.o./...
b haut rendement en prot6ines adaptees aux conditions locales de sol et do cl imat - C'est pourquoi les rbsultats obtenuj avoc la mals, aprhs la d6couverte de fortes teneurs
en lysine et en tryptophane du mutant opaque -2 hou9 interossent particu
II est b noter quo la lysine est un amino-acide l imitant pour toutes
et que la deficience en lysine n'est pas une caract6ristique propre au ma15
toutes les cerda les .
.. ieroment . es ctSr6ales
mais b
L'importance de telles recherches sur le plan nutrit ionnel n'est plus b souligner. Los
travaux entrepris en Coloi;ibie ont montre qu'un r6gime b base de mal3 opaque - 2
retabl i t rapidement la sante de jeunes enfants souffrant de malnutrit ion tout e n pr6sen-
tant l'avantage d'&tre bien accepte.
t
Dans cet expos6 nous nous interesserons surtout au mak opaque - 2 car nous
pensons que l'adoption du ma19 opaque - 2 pourrait avoir un grand impact dans les
classes socio-Qconomiquos basses o3 le rencontrent l e plus grand nombre tlc dbnutris
Le mah opaque - 2 pourrait largement compenser l e dbf ic i t qual i tat i f moc!6rC de la
rat ion protkique et íneme au point de vue quant i tat i f , le def ic i t de rendement entre le
maf3 ordinaire et le mutant. opaque - 2 observ6 dans les premieres lignt5es tend a se
resorber progressive me nt
a) Conditions de culture
Le mah exige bcaruloup d'humiditd. Les pr6c ipitations doivent atteindre
envicon 600 m m pendant- la periode de croissance ( 1 b 1,5 mois) - Son habitat
naturel se situe dans les zones tropicales humides. Dien que la mult ip l ic i tb des varibt6s
permette de le cul t iver sous d'autres climats, la culture ne donne pas de resultats
satisfaisants sous les clii,iats semi-arides. La fuíiiuro azot6e s'avare necessaire au inab
pendant la croissance. Toutefois on a not6 que I'occ&s de fert i l isat ion azot6e tardive
provoque une regression cle la concentration en lysine de cette c6r6ale.
b) Zones de culture -I---
Au S6n6ga1, le ;ilah est cu l t ivd esse a4feIlencnt dans la zone de culture plu-
v ia le c'est b dire les rBzions qui bordent le f leuve Gambie : Sud de Sine Saloum,
Casamance et Senegal Oriental.
. . */. . .
k 1 ,
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!.a surface cultivbe est csl'ir,i&G 3 65.110 hwtarGs et 51 ,150 hectares pour Ics catnF:.a-
gnes 1978/79 ot 1 W!,'/tI; rcspectivoment. ::cite Faihlc surperfic ie CI IlouGc 21 1;; culturr;
:!u maIf explique
n'est utilisb que par ccrtuins groupes etfiniqucs et ;,cis par d'autres ; en cFTct, les
enquetos de consommation alirirentaire r6alisdes \;ar l'OR?, P4i'L r6v5leni quc los ai,ports
caloriques et protidiques <:u Inal3 dans la ration journalisre des poL:ulaCions sont respec-
tivement de til
dans le S6nBgal 9rieniuI (contro C l 9 cal/iour et 13,1 g/ J pour It. rix cn :..:asarauncc
et 254 cal/ J ct.4,It/ J uu Stnbgal Ilrienta!) alors que les apports caloriquci ei protidi-
que du ma!$ dans la ration sont nuls dans les rbc!ions de iJiourbc?l
exemple, [!ne politique visant b etendre
F'pulations et en grande quantif4 un mat3 de Lonne quali:& qui soit accet:.t6 constitue-
rait par consequent une irqiortante contribution cluns la lutte contre la Faim.
I C carcíct.3rc tras localis6 da ICI consoinmation du maII; pisque: cclui-ci
cal/jour et 1 ,3 g/jour en Casarilance et. de 171 cal/ jour ot 4,:': $j/j.
et tJc l m g a par
la consommation du ma& en fournissant aux
¡.e ma?s est essentiellement destin4 ri l'alimentation humaine a u S6n6gaI.
Outre son importance alimentaire, le mats pcuf etre utilis6 par l'industrie : savonnerie,
brasserie, biscuterie, tannerie et industries de la colle et des produits chi..tiques.
a ) A gr ic u It U r e
Le mai3 est tJtiIiSb (.;ans 1'6lovago ( porcs, volaillss). Il p u t Qtre distribu6 aux
animaux, en grains entiers, trempes ou concass6s of n e provoque pas :J'into16rance
De meme les tiges ver ta des plantes de matt, les spathes et les tiges sbches sont donndes
au b6tail.
b) Industrie II_-
Comme liiatibre ;;re;,ii&re de l'industrie, le iilclk interesso la malScrie, l'ci:ti<;on-
nerie et la ¿ist il lerio . En maherie, on s6pare k grain en 2 constituants : .
- I 'envelopy qui donne le son pour les aniriiaux
- les gernes q u i fournissent ¿e I'huife et de tourteaux utilises tfans
l'alimentation Cu betail
- l'amande b partir de loquelle sont iabriqu8es les sBrrioules et les farines.
8 8 o / * .
I 58
1' b
En amidonnerie, le mats donnera
- l'amidon aux dbbouchc
- le son .
l -
- 7 -
t
I a I ,menta ires et industr ie Is innambra bles
- le gluten, qui renferme -45 ?/o dos protdines, est r iche en carotbne
(mats 'pune)
- les germes destinOs adx hdileries
.. le ib be trempage uti l isd en phar'macie dans la prdpamtion de la thyt ine
et de I'inositol
La dist i l ler ie transforme l'amidon du maio en a lcoo l et ses sows- produits sont rclcupbres
pour l 'alimentation du betail,
a ) Comcosition chirriiclue du mah ordinaire
Le mats peut @tre appr6ci6 en tant qu'alirnant Qnergdtique do fait de son
contenu glucidique et sa teneur relativement O l e d e en lipides. Sorl interet sur le plan
protbique est beaucoup plus l i m i t 6 b cause du d6s6quiIibre e n acides amin& de son
principal constituant anot6, la rethe.
Du point de vue azot6, le mal3 ordinaire contient les FrotBines suivantes :
- les albumines rcprhentent 3,Z %, de yrotbines totales
- les glubulines 'I
- les prolamines (Zehe) 47,2 % II
- les glutblines 40,4 *%
1,5 % II
II
Quant ¿ sa teneur en Bldtilents minBraux et vitaminiques, l e mats est r iche en potassium,
en phosphore, en fer et e n zinc ; p u v r c en calcium, il contient de faibles quantit6s
de magnesium, de sodium et du chlore. Une dist inct ion peut &tre faite entre l e niah
jaune qui est r iche en carotene mais peu apprGci6 en Afr ique e t le mais blanc tres
appreci6 mais pauvre en carothne. La teneur relativement Blev6e du maki en lipides
fa i t de lui un aliment qui ne peut &tre conserve longtemps à I'Qtat moulu, car i l
s'altEre par suite de rancissenlent.
b) Valeur al imcntairu du mah ordinaire
Les donnees de la l i tterature montrent que, du point de vue ef f icaci t6 biolo-
gique, les proteines du ma!$ se classent au niveau des c6r6ales les plus mhdiocres.
Tableau 2 : Indice chimique clos !.rotbines de c6r6alc.s
Standarc: (oeuf) ..................... :. 3 I;
016 .; 7
;,!;
4.IZ ................................ ..................................
' - r ' . & I I ................................
' I: 5or:;hu .............................. . * a 1
c. I .............................. .c 4
Les glubulinos, les albumnes et les glutblincs sont riches et bien bquiIibr6oa
en acides aminds indisi..lcnsables alors que la ~ 4 t h ~ : est tr&s d6s6quilibr6e, ;:auvre en
tryptophane st ne contiont í'as de lysine, Les i3rotc':ines du mab ordinaire so caract&-
risent par une richesse occessive en acide glutamique, fin proline, en leucino et unc;
pauvret6 on lysino et i.ryj.jto,.:hane . 1.e pourcentage de ddr'ici!. !.!u tryptophane 6tant aussi accentue que celui ite la lysine,
la supplhmentation du ;,,ah exige I'addition siniuItan6e de cos 2 acides ariiin6s. E n
outre la niacine du riia?$ est ;.:artieIlement inutilisablc, car o l l e se trouve sous forrrto
d'un complexe non aLsorl)aL.le directement par l'organisme, la nyacitine ; d'air la
pellagre observ6e chex certaines populations fortement consommatrices c!c i;;*!%. Toute-
fois, un traitement alcalin : r6alablo permet de liL4rer la niacine et c!e l u i rcnl.lre son
activitc! biologique ( i-rotilla du ?.:exique) on
lement converti en niacinc avant de servir dc i,>at&riel b la rrot6hog6n;se . soit quo lo tryptophanc esi ,,r6TSrentioI-,
O n a chercht't ': ctr;,5Iiorcr la com;>Osiii:.!rl ..rcii<.iquc Ji1 :!ìal$ or:.!inairr; c n obtenant
des hybrides. I.es nutritionnistes ont donc 656 Î r h int3ress6s par la dQcouverto d'un
mutant g6nQtique produisant ties grains consici6raLIement plus riches en lysine quo le
mats orclinaire. II s'agit du inah opaque - 2, ikprh la ¿6couverte du ybnc: floury, on
montra qu'un ;&me gìine mutant ( amylose extencler) exerce un sFFet cumulati? avec IC
gbne opaque - 3: pour ce qui est de la teneur en lysine :
b
- 9 - 1 "
I
O n a constati. Ggalement qu'avec une modification g4n6tiquo addiiionnclle, la
cor.iposition en acides a:,iin6s de prot6ines de I,:UIS ressemble au mod&lo rccoi;irtiancJ6 par
la F . A A . 0 . pour l'enfant, Cec i est montrh 4am un tableau comrlaratif entrc la composition
en acides amines des i-rc$'c:ines du malt doublc iiiutant (glne opuqus -L ci- +.nc hrittle-2)
et celle du modble FAJ, .
c
Tableau : tableau comparatif des teneurs en acides aminbs
(en grammes pour 1GO 5 cle ProtBines) des combinaisons
et du ma13 opaque - 1)
.--- -I..- -- li ist id ¡ne
lsoleuc ine
Lcuc ¡ne
I___ -- -.--
Tryptophane
------- Va line
-------- TOTAL
Y Pes
L'association du g6ne opaque -2 avec dlautres mutants analogLes au mutant
brittle -2 am6Iiore remarquablement la qualit6 des proteines du ma&, O n a remarqub
quo la teneur en acides amin& indispensables de la zQtne du mais opaque-2 est identiquo
fi celle de la z6h2 de rmis ordinalres. L'introduction du g&ne opaque-i2 dans la structure
interne du mafs a pour effet d'augmenter les fractions protdiques hydrosolubles (a Ibumine,
I .
- l ? P
. globulines, azote non !?rotdique) et les ylutGnincs riches en acides acninbs inL!is!.:onsab les,
par rapprt ?i la n&hc d6pourvuc dc lysine qui diminuo paraIIiSlemcnk
.-...-----.. Tablcau .... .i : Fractions p t S i q u c s du mats normal of du inn13 opaque-i
(exPrimLes en ,iourccntagc; +c prot8ines)
----_ ............ -----. $- .... -..-.- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
I i. c I i!., lbumines I L * ,L I?. 1 Globulines 1 r 3 j I
-.;7,2e
4. c , 4 CI
I
1
1 Prolamines ( z 6 h e ) I
G lut6lincs t I
a ) Com-osition chimique
Le ma% normal et le mutant opaque- :: o n t une tencur prot6ique Îr?s voisine ;
2-.- -.-.-_ -_-. - _._.- I -.._ .
' --..- Tableau ....... - ii : Composition des 6cihantiIIons de mafs ( p u r { C O ) ..
LO qualitb d'une ;.'rotbine peut se mesurer ..i'al:r&s sa composition cn acides amin(:s
comparee b celle de l'oeuf (6talon)
.. ./. ..
L
Tableau 6 : Teneur e n acides a m i n e s indispensables
(en gramme Four 100 g d e protdines) ¿e mak e t d e diffbrents hybrider
comparde a celle de l'oeuf ( rbferenco)
. .
.
t. 49 ?O pour la tryptoilhanc.
t>'apr&s les valeurs Figurant .:ans le tableau 5, IC ïjourcontaye de dbficit du facteur
limitant primaire, la lysine, par rapport b Ia prot'3inc C'G rbfhrencc (mu:) ù 7,fl Y. de
lysine, est de 57 5L avec le lnah normal et de
bellevue ; alors que lu teneur en lysine dos l:irof$incs d'autres vari6t4s
mats Scar III, n'est pas art131iorde. La leucinc, qui se trouve en forte quantit6 dans IC
niais normal et realise ainsi un d6s6quilibre par excBs, voit son pourcentage s'abaisser
b la suite de b mutation. I.es donn6cs exp4rimentaIes ont montre quc la teneur en
niacine du mais opaquo-2 est 3galement sensiblement amQIior4e par rapport 9 cel le
.. ... ;'. avec le mutant opaque-2 Ci:N
hors irlis le
'
du mafs normal.
La teneur en lysine CO try:;tophane se trative donc ain6Iior6e d'une maniArc s¡::n¡f
cative dans le ma13 oys~que-2, d'où son intbr& sur IG [.Ian nutritionnel.
b) Valeur nutritionnel du mats opa3ue-%
La valeur nutritionnelle des proteines du i m 1 ~ tiont b la presence OU b Ia
--- -- --- - ---- --- ..--- - ---_- . - - . 1..
proportion des acides arfiinbs indispensablcs ci- ?i Ia i.lipstibilit6 de ces protbines. La
mdthode la plus courai;irnent utiIisQe Four &?!finir, b l'ai& d' oxp6rience sur le rat,
la valeur alimentaire cies ;:rotCines dlun aIiii>en(. donng est le;- cocfffc ¡en+ d'cPricacit8
protQique (CEP ou PEA) qui sc definit comme le rai::t,ort entre le gain de r2oic;s corpJoreI
et la quantit6 de protcines ingdrde, ces 2 valeurs Ctant oxK:rimbes avec la í d i m unit6 2
le gramme.
La qualit6 de l'apport prot6ique dslZi. etre la soule variable pour cela les rdCiiiles sont
rendus is0 azotes (g6ni.raIc.iiient au taux de I G ;.our cent de proteine) et co;1:.;:,16i-Gs par
l'adjonction de min6rau::, cle vitamines et, s i besoin de lipides.
I-fn essai sur les rais CJ 6t6 fait en utilisant [:les r¿gimes contenani 1'7 *,..:. de inal3
(ordinaire ou mutant), 2.:: de in4lange salin et 1 5: d'un comFllexe vitaiainique Squi-
lilars. La croissance des rats a dtQ suivie pendant 4 Serilaines en relevant les ri.sultats
obtenus ( gain de poids) semuinc par semaine. O n constate que la supdriorii-6 nutri-
tionnelle du mutant opaque-2 est &vidente et les ~!if.ii;rences avec le iiiuh norïnul,
consid6rables au dbbut :..:e !'expérience lors t:le la [hase d e croissance active, sorit
toutes stat ist ¡que ment siGnifica tives.
ï)es donn6es obtenues h partir de ces animaux ont montrd que la valeur du coefficient
d'efficacit6 protQique du r.ja1s opaque-2 est presque analogue h cel le de la protdinc
du lait ( casbine) et il a 6t6 suggere que le : l ~ a t ~ opaque-2 peut avantayeuseinent
remplacer I C lait dans los rGgimes $C;S enfants Lunt es classes socio-@cono,xiques
basses.
- 1
- - - / - - -
I * . , - 13 - Y :
Tableau 7 : Coeff icients d'efficacith prot6ique (CEF) de la cas6inne, du mals opaque-2 c t du mak normal
c oeefic ie nt t d'efficacitb i protQique observd
I
I I
E , 50 a #75
IJn essai clinique est donc entrepris pour tester I'efficacitO du malx opqwc-2 dans
le traitement de la malnutrit ion Er.rot6ino-0ner~~tique0 Cette experience realiste sur les
enfants souffrant de kwashiorkor - et auxquels an a fourni d'une part, un tBgiine èz base de
niah opaque-2 e t d'autre ;;art, un &gime bas6 sur IC la i t Bcr6m6 - a montrd qua IC mat3
opaque-2 est aussi eff icace que le la i t dans le traitement du kwashiorkor.
Les r6ponses cliniques et Siochirniquos observdcs chez les enfants malades consommant un
regime b base de ma% opaque-2.sont identiques à celles obtenues avec le la i t dcrQm6 : le
temps necessaire à la disparit ion ¿es oeJ&mes est l e meme, le gain de poitls a u bout de
30 iours, une fois le poids corporel minimum atteint, est de 0,9 kg dans le GroiJFe consomm
mant le la i t et ¿e 0,7 !:o dans le groupe qui resoit l e ma% opaque-2 et enfin dans les 2
cas on note un accroissement du taux des protdines s6riques.
l a quali te nutrit ionnelle des protkines d u niais opaque-2 apparait donc aussi bonne
que ce l le de la prothine du laft,
Quand a u Probleme d'acceptabiIit6 du r6gi.ae bas6 sur le ma13 opaque-2, Sien que les
enfants atteints de kwashiorkor ne peuvent enti2rciilcnt consommer le r6g imc qui leur est
allou6, I'acceptabilitb sst bonne aprbs la guCriscrn et aussi, parmi les enfants qui souffrent
d'une malnutrition f a i t l e ou modt5r6e. NBanmoins, pendant les 4 b 5 premiers jours de
I'oxpbrience, il a faliu I' encourager " les enfants Four les amener à consoiilnwx l e r6gime.
tre la meme fason, une comparaison de la rt5tention d'azote ¿'enfants normaux
alimentes avec du mals nortnal, du mak oy;aquc-2 ou d u la i t do vache a CtS raite, Cct te
6tude r6aIis6c avec des enfants qu i avaient 6t5 antbrieurement denutris a riiontr4 claire-
ment t~ sup4riorit6 nutr i t ionnelle du mats opaque-2 qui atteint presque la valeur du la i t
alon que I'efficacit6 du ma13 normal reste trbs rddiocre. Ces enfants 6taicnt parfaitement
rdtablis au moment de I'exp6rience. O ./. 0
- 14 -a
L'incidence nutritionnello de ces particularit6s a 6tO Qtudibe en allouant aux
rats en croissance un r6giino b hase de mai% opaque-2, seul ou additiond d'acides
amin6s libres, t'addition de la lysine seule exerce un effet favorable : e l l e oia6Iiore
le gain de poids et l'indice de consommation, ;:o Lbobfice est, en quelques sorte,
neutralis6 lorsqu'on ajoufo ?I la lysine d'autres acides amin6s. Clest uno nouvellG
pmuve de l'importance nutritionnelle que repr6sente I'Qquilibre des acirlcs ~i i i ints .
Z'efficacit6 des protdines 08 dbpend fJas de la quantit6 en valeur absolue c.ic tcl ou
tel acide amid, mais de sa quantitd relative !>ar rapport aux autres acides Ini in&s,
..-luant au tryptophane, il .-\ est incapable de supplfnenter b lui seul le r m h .
Ces rdsultats confirfiîent la bonne valeur biologique ¿es prot6ines { :u muh
opaque-2 puisque I'adciition ::'autres acides aminCs essentiels n'am6liorc !:as I3 Gain
de poids et l'indice de consommation.
Ces observations confirment que la lysinc est bien lo facteur limitant des
proteines du mafs opaquc-2.
b) Facteurs Iimifants extrinsbques
1.0 mals oeuquci-I: (7 :!c;.s ?&Sauts : lu ren?':o,.-ìcni CiirninuG parcc quts IC.! !.,,a13
opaque -2 a un endospsrxe mou qui fait qu'il yoctuit moins
mais, nous l'avons signaIC, le dbficit du rendement entro lo ma& opaque-2 et le mai?ì
normal par une entreprise colombienne q u i fabrique un alimc.nt pour enfants h partir
du mafs opaque-2 (produit par des cultivateurs qui travaillent avec e l l e sous contrat)
qui etait de S C pour cent clans les premiares IiCnSes, n'est plus que de 15 ;?our cent.
On peut estimer que cette ciifUrence se r6sorbe progressivement et genitic iens et
agronomes continuent
qu'un inah normal ;
b.POavaiIler dans ce sens.
- 15 - Qucint au problhnie de la rdsistance aux maladies et aux insectes, bien que *
le progres s a i t lent, des s6lectionneurs ( du C IZ..,f.'iYT )
tions opaque-2 a,vec I'enctosportne modifid d'apparence normale, resistantes h la
pourriture de I'Qpi et ayant une grande tokrance aux insectes pendant l e stoc!:aye.
travail lent sur dos popula-
10') C ONC LlJS IC) bl
Dans le but de contribuer b assurer I'autosuffisance alimentaire du !iBnSga I,
I'avenir du mah peut &re envisag6 favorablement si la culture des vari6tbs aiïdIior4es
et deja adaptOes au sol sQndgalais, donne un Son rondemont.
L'amdlioration de la valeur nutrit ionnelle des varibtQs loca les
leurs qualites de resistance et de rendement par l' incorporation du gbne opaque-2
est un des moyens potentiellement utiles pour @venir et allbger la malnutrition
protdino-6nergdtique chez les jeunes enfants. A u moment où justement d e s efforts sont
d6ploy6s pour mettre a u point un aliment local de sevrage q u i soit accessible aux
classes socio-Qcononiiques basses, l e mats
que
de maniete habituel le et en quantit6 importante.
tout on sauvegardant
opaque-2 serait le bienvenu d'autant plus
son adoption devrait se r6vBler benbfiquo pour les enfants qu i en consomment
L'introduction des varietes nouvelles do c6r6ales avec la meilleure des
proteines est'sans valeur s i l ' individu auquel elle est destintSe refuse de la consommer,,.
C'est pourquoi i l convient de d6velopper parallalement un vaste programme ci'dtude
de I'acceptabilit6 d u mals I' nouveau I' compie tenu du fait que la structure de ce mrrk
sera.n6cessairement difr'6rente de ce l le du mal3 habituellement consornrné et que
changer les habitudes alimentaires d'une population demande une longue p r 5 p t a t i o n .
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R Centre International d'Amblioration du ma15 et du bl6 (hlexique)
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' GIRLIQGEAPHIE
- CKEVASSUS-A<?b9\11iS 5. et P1i:)IAYE il.;:!.
Enquetes de consomination alimentaire de I'ORANA do 1?77 21 1375' :
. fi::& hodolog io, rGsultats
Sbminaire sur 1'6tai nutritionnel de la population rurale du Sahel ['aris I
28-2C avri l 17130.
- A N A N I ~ I DOH J. 1.e ma& dans I'cilimentation Ouest-8'..?ricaine. Bilan prot6ique de sa transfor-
mation en ccrfuins aliments fer-mentds
Thhe pr6sentbe b la Facult6 des. Sciences de ;!¡ion (1P7P)
- k!ERTS E .T.
(;-:netic irïi:;rover,ient of cereals
Nutrition Reviews, 32, 129-1:.51 I (1 ?y/!.) -
- LOQHA h A o L e , RA'..'. . . i:: .C., GUPT,!i HoCl., ?.'X!<TL"i S.L. et S INGÍ-I J
Changos in ptotein, lysine and tryptobhan in normal and opaquc-2 zeu mays
hernels during development. Indian J. Exp. ß i l . , 15, ~ Q ~ C J - ~ ( J C ~ , (1677).
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