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Post on 04-Apr-2015

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Cliquer pour avancer

Nous les avons souvent fréquentés lors de nos cérémonies patriotiques, ces monuments aux morts de nos villes, de nos villages. Mais les avons-nous

observés avec toute l’attention qu’ils méritaient, avec leur véritable charge émotionnelle? On les croit

identiques; en réalité ils sont très divers. On pourrait presque les présenter par thèmes.

Les premiers monuments aux Morts ne datent pas des années 20. La guerre de 1870-1871 a eu ses monuments. Parfois une simple plaque de

marbre sur une église … (Arcangues au Pays Basque)

parfois un vrai monument de bronze (Bergerac, Dordogne)

…ou de pierre, lequel constitue parfois LE monument aux morts de la ville (Périgueux Dordogne)

et sur les lieux mêmes, bien sûr: à Belfort (monument aux défenseurs de 1870)

… ou à Froeschwiller, Bas-Rhin. (stèle aux Zouaves et aux Tirailleurs)

Souvent, après 1918, cela commença par l’inscription des noms des tués à l’intérieur de l’église du village, ici à Tourtour, Var

à Fréjus, Var

Des monuments, il y en a de tout simples: une stèle et une croix de guerre comme à Sautel, Aude

… ou avec une palme (St Geyrac, Dordogne)

En grès rouge des Vosges et un peu de style… allemand! Des symboles de subdivisions d’Armes ont été sculptés: grenade, cor de chasse… (Fontaine, Terr. De Belfort)

Et il y en a de grandioses, comme à Belfort…

à Bayonne…

… ou à Alger, dominant une horloge florale et un massif de fleurs en forme de Croix de Guerre

Et puis, le Poilu, bien sur, ici gardien décidé de son champ de blé. On pense aux «épis mûrs» de Ch. Péguy… (Lavaveix, Creuse)

Celui-ci est massif, solide; il semble inébranlable …

… comme son animal de travail qu’il vient de quitter et qui se trouve sur le même monument (Bayonne, Pyrénées atlantiques)

… ou comme son homologue de Hammam Bou Hadjar (Algérie) aujourd’hui à Fréjus

En gardien de notre civilisation gréco-latine? (Condom, Gers)

Ou veilleur dans les nuages des Vosges… (monument des Chasseurs au Grand Ballon)

Nous rappelant des noms de lieux où tant des siens sont tombés (Foussemagne, Terr. De Belfort)

Quand il n’est ni de bronze … (Rivel, Aude)

… ni de pierre nue, (Ris-Orangis, Essonne)

…il est parfois peint, en vert (Pourcieux, Var)

Plus souvent en bleu horizon (Mondovi, village natal d’Albert Camus en Algérie)

Avec sa grenade en main et sa musette qui en est remplie, celui-ci nous rappelle que les joueurs de pelote basque étaient appréciés comme lanceurs de grenades!

(St Etienne de Baïgorry, Pyrénées atlantiques)

Celui-ci est particulièrement décidé! (La Chapelle sous Rougement, Terr. De Belfort)

Parfois le soldat sur le monument a une allure bien moderne! (le para US de La Fière près de Ste Mère Église, Normandie)

Souvent, il brandit le Drapeau (Mascara, Algérie) Le Poilu et son Drapeau sont aujourd’hui à St Raphaël

Quand il prend la relève du camarade tombé… (Mostaganem, Algérie. Auj. à l’EAI)

Terrassé… (cimetière des Chasseurs, col du Wettstein. Orbey, Haut-Rhin)

Le monument peut se trouver au cimetière comme à Bois d’Amont, Jura…

… ou à Livet et Gavet, Isère

Et même s'il n'est pas dans un cimetière, il affiche le symbole religieux de nos racines… (Rennes, Doubs)

Ce bronze rassemble dans les plis d'un drapeau régimentaire les symboles du Poilu et ceux de son pays basque natal: casque, croix de guerre 14-18, chistéra, makila, épi de blé (encore le symbole

du blé!), gourde en peau... Touchant patriotisme "terrien". (Cambo, Pyrénées atlantiques)

Il aura fallu attendre bien longtemps pour que nos tués d'Indochine aient leur monument… (nécropole nationale de Fréjus)

… même si certaines villes ont pris des initiatives (Belfort)

La république, qu’on nommera du terme plus noble de Patrie, évoquée sous diverses formes: élevant une couronne au sommet du monument… (Plazac, Dordogne)

… guidant le Poilu (Roppe, Terr. De Belfort)

… combattant avec lui (Tlemcen, Algérie. Aujourd’hui à St Aygulf, Var)

… le soutenant (Nogaro, Gers)

… l’enveloppant dans son linceul (Sare, Pyrénées atlantiques)

Jeanne d’Arc, souvent représentée… à Eguisheim (Haut Rhin)

… et près des premières plaques dans les églises (Barjols, Var)

à Plazac, Dordogne

… parfois en compagnie de St Michel (Bergerac, Dordogne)

Dans un village aux multiples fontaines, le monument a été édifié autour de l’une d’elles (Barjols, Var)

En plus du Drapeau, le lion accompagne parfois notre soldat de pierre ou de bronze, comme à Saïda, Algérie (aujourd’hui à Bonifacio, Corse)..

… ou bien il accompagne la République comme à Eauze, Gers

… et bien sûr, à Belfort, où il constitue un monument à lui seul!

Plus fréquent que le lion est le coq gaulois, comme à Larresingle, Gers…

… ou à Condé-Smendou, Algérie. Seul le coq subsiste de nos jours, au point le plus haut du camp de… Coetquidan

Enfin ces monuments disent aussi le chagrin des familles, à Lavaleix dans la Creuse…

… comme à Biarritz, dans les Pyrénées atlantiques

Alors…

Alors, tous ces tués sont-ils morts pour ça?

Où sont gravés les noms des Français d’Algérie morts pour la France, maintenant que leurs monuments ont été détruits?

Ce qu’est devenu le Monument aux morts d’Alger par la volonté d’un régime que les gouvernements de mon pays courtisent! (de de Gaulle à Sarkozy)

Ce que sont devenues les tombes chrétiennes! Le cercueil vidé est peut-être celui d’un Poilu de Verdun, d’un Chasseur d’Afrique de Cassino ou d’un Zouave de la Libération de l’Alsace…

«Mais d’autres ombres, d’autres silhouettes veillent en silence, je les appelle les sentinelles du soir.

Elles m’aident à vivre »

(Chef de

Bataillon Hélie de Saint Marc)

C.C. novembre 2009

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