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Calligraphies

Bernard Camus

C ombien de nos semblables

sont las et

résignés,

englués dans préjugés et

troupeau

Portant la même conscience

fabriquée du,

c’est pour ton bien,

qui avec font mal et qui avec le mal,

croient se faire du bien…

Se contentant de miettes plutôt que

de vivre,

en bonne intelligence,

le festin qu’offre la vie.

Mais comment leur en

vouloir…

Chaque jour, nous apprenons

la peur.

Alors oui, jusqu’à l’extrême…

Invite-les à ta table,

et librement, aime.

Ils te reprocheront cette liberté,

pourtant, c’est par elle que tu vas vers

eux,

sans malice,

juste poussé par le désir

de les connaître et les vivre, un temps.

Leurs failles, tu les vois comme appel à

l’aventure,

course au trésor, chasse au mystère.

Celles que tu as, celles qu’ils

inventent,

ils les chuchotent en groupe

pour te condamner.

Quels ressentis cruels ils ont parfois.

Ils ne sont que reflets de leur coeur qui

aimerait.

Décidément, en eux,

l’inquisition n’est pas encore morte.

Ils ne se gênent pas pour te jeter la

pierre,

et comme tu les aimes encore,

c’est entre eux, qu’ils se lapident.

Mais comment leur en

vouloir…

Nous voulons tous être

grands.

Alors oui, jusqu’à

l’extrême…

Invite-les à la

bienveillance,

et généreusement, aime.

Ce sont craintes de perdre, d’avoir

tort,

d’échouer, d’être rejetés

qui les rendent si féroces.

Eux qui se sentent coupables devant

le plaisir...

Toi, tu bois Dieu dans la source du

milieu.

Eux qui plient devant leurs chefs…

Tu ne fais aucune courbette,

pour gagner les faveurs d’un de leurs

rois.

Eux qui cherchent à devenir

quelqu’un…

Toi, tu t’habites simplement.

Marchant avec deux béquilles,

arrogance et indifférence,

ils s’approprient, tranchent et

mutilent...

Le monde se meurt

mais l’amour ne se rend pas.

Mais comment leur en

vouloir…

Nous sommes tellement

blessés.

Alors oui, jusqu’à

l’extrême…

Invite-les à tout lâcher,

et respectueusement, aime.

Sur la terre,

il est juste d’aller là où bon nous

semble,

vivre ce qui bouleverse,

exprimer ce qui trouble.

Parce que tu le fais,

ils s’imaginent que ta vie n’est

qu’orgies.

Où trouverais-tu alors le temps de

la créer...

Faut-il qu’ils s’aiment si peu pour être si

peu aimants…

Et eux,

assis à la perdre devant l’alambic de

la bêtise,

pourquoi quand ils parlent,

distillent-ils venin et poison ?

Mais comment leur en

vouloir...

Nous ne savons pas qui nous

sommes.

Alors oui, jusqu’à l’extrême…

Invite-les à voir leur beauté,

et souverainement, aime.

ÀChaque fleur humaine

recèle un parfum délicieux à embaumer

l’univers entier.

Parce qu’elles ne le savent encore,

beaucoup n’osent éclore.

Là est le travail.

Œuvre avec douceur à l’éveil.

toi, je le dis...

Ose-les malgré leurs rumeurs,

sans jamais perdre ta foi en eux,

comme ose ce monde malgré ses

tempêtes,

sans jamais renier sa splendeur.

Àtoi, je le dis...

Sache que c’est l’amour qui t’a donné la vie…

En agissant ainsi,

sache que c’est l’amour qui te la reprendra …

Et non ennui et désespoir…

Il y aura des jours où tu n’y croiras

plus,

vide et sans force,

doutant de toi, des autres et du

monde.

Écarte-toi vite de ce marécage

en lequel beaucoup s’abiment.

Ne te coupe pas de la grâce

que chaque instant nous donne.

Laisse-toi traverser…

Dans l’ineffable,

sois offrande et partage.

Tu es fait d’eau, d’ombre et de

lumière,

tu es semblable à l’arc-en-ciel.

Alors, comme lui…

Habille-toi de silence

et tisse avec tout des liens qui

délient.

Dans le délicat et le fragile,

sois l’ailé,

coupable de cimes et d’abysses,

capable de toutes les immensités.

Sois de ceux qui trinquent à

l’amitié

avec le barbu et le fourchu

cornu…

Si tu savais…

Dans la même auberge,

ils nous espèrent pour les noces

joyeuses.

Sois cet amant fou, semant

à tous

des ‘’je t’aime’’ et des

sourires sans attente

et n’en aie pas honte,

car l’existence n’est qu’un

souffle,

un trait d’étoile filante,

un éclair d’orage,

dans le grand ciel.

Si tu es de ceux-là,

comme j’aimerais te rencontrer.

Nous voir bâtir, en riant,

la grande utopie d’amour,

confiants en toutes circonstances,

ouvrir la voie de la compassion...

Et puis partir ensemble,

sans hâte, sur les chemins,

embrasser toutes les terres et enlacer

les arbres,

goûter toutes les mers sans oublier

fleuves et torrents

et vaciller complices, dans le mystère de

l’autre,

qui parfois, nous fait signe.

Loin du bruit et ses artifices,

à ceux qui s’ouvrent, s’offrent mille

merveilles…

À ceux qui aiment aimer,

tout est révélé.

Oui, soyons amour avec tout,

car tout est dans tout, rien n’est

séparé.

De ténèbres à lumière,

tout est sacré.

La plus belle des prières est de

s’émerveiller.

Enfin, lorsque notre temps viendra,

nous mourrons, dans la vie,

en touchant son silence.

Et pour tous ceux qui,

un jour après nous, viendront...

Nourris par notre joie de ce divin

mariage

avec le monde et sa magnificence...

Ils oseront l’inconnu,

sans vertige

et garderont de nous,

le souvenir d’un éternel

printemps.

Ainsi demain,

ceux qui seront honorés

ne seront plus des morts,

mais des vivants.

Musique : Marc Vella

« Quand des doigts se font

l’amour »

Album : « la porte des

mondes »http://www.marcvella.com/

Diaporama : Liliane Rouxelrouxelli@gmail.com

http://levoyageenchante.travelblog.fr/

Juillet 2008

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