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RESEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2017
LORRAINE
B S V Z o n e s n o n a g r i c o l e s L o r r a i n e - P a g e 1 | 7
Œufs de psylles du buis. Source : C. SOMMER — FREDON Lorraine.
ZONES NON AGRICOLE N°2 EDITION DU 14 AVRIL 2017
Plantes herbacées ornementales
Pas de signalement particulier. Quelques dégâts de gels sont signalés sur l’ensemble de la région sur certaines
plantes types bulbeuses (crispation, brûlures foliaires) accentués par les premiers signes de manque d’eau.
Arbres et arbustes d’ornement
Couple ravageur/plante : pyrale du buis
Stade de développement observé : chenille de 13 mm.
Seuil de nuisibilité : 1 individu.
Dégâts observés — incidences : petits amas soyeux à proximité des jeunes pousses. Consommation des jeunes
pousses.
Secteurs d’observation : Nancy
Prophylaxie — lutte biologique :
– Lâchers de trichogrammes sur le stade œuf de pyrale.
– Traitement au Bacillus thuringiensis souche kurstaki sur les stades larvaires et surtout avant que la chenille ait
atteint 2 cm pour une meilleure efficacité.
– Pose de pièges à phéromones pour capturer les imagos mâles.
RETROUVEZ LE BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL SUR LE WEB :
site internet de la CRA Grand Est - http://www.grandest.chambre-agriculture.fr/productions-agricoles/ecophyto/bulletins-de-sante-du-vegetal/
site de la DRAAF Grand Est- http://draaf.grand-est.agriculture.gouv.fr/Surveillance-des-organismes
site internet de la FREDON – http://www.fredon-lorraine.com/fr/bsv.html
Retrouvez le Bulletin de santé du végétal sur le Web
site internet de la CRAL - www.cra-lorraine.fr
site de la DRAAF Lorraine- http://draaf.alsace-champagn,e-ardenne-lorraine.agriculture.gouv.fr/
site internet de la FREDON – www.fredon-lorraine.com
BULLETIN DE SANTE
DU VEGETAL
Edition LORRAINE
Chenille de pyrale du
buis.
Amas soyeux tissé par
la pyrale et jeunes
pousses consommées.
Source : P. NORRE et
C. SOMMER —
FREDON Lorraine.
BULLETIN N°2 - EDITION DU 14 AVRIL 2017
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Piège Funnel Trap à phéromone de la mineuse du marronnier.
Source : C. SOMMER — FREDON Lorraine.
Couple ravageur/plante : mineuse du marronnier (Cameraria ohridella)
Stade de développement observé : imago de la première génération
(adultes des pupes hivernantes)
Seuil de nuisibilité : non défini.
Dégâts observés — incidences : aucune. Les dégâts s’observent lorsque les
larves creusent leurs galeries. Les premières galeries devraient s’observer d’ici
au prochain bulletin. Les populations de mineuses sont plus importantes en ce
début d’année qu’elles n’ont pu être en 2015 et 2016 à la même période.
Secteurs d’observation : Nancy. En dehors des grandes agglomérations, la
phénologie des marronniers n’est pas aussi avancée, ce qui retarde
l’émergence des adultes.
Facteurs de risques : temps sec et doux.
Prophylaxie — lutte biologique : Pose de piège à phéromone. Densité d’un piège pour 3 à 5 arbres en
alignement. Au moins 1 piège en isolé suivant la taille du sujet.
Couple ravageur/plante : cochenilles sur catalpa.
Élément de biologie : environ 2 000 espèces de cochenilles se rencontrent du bassin méditerranéen jusqu’au nord
du continent eurasiatique. Les cochenilles peuvent être classées en trois groupes :
– Celles qui ont un corps mou, sans bouclier protecteur. Elles se protègent sous des filaments cireux et produisent
du miellat : les Pseudoccocidés ou cochenilles farineuses.
– Celles qui ont un corps durci par imprégnation de cire ou de laque et qui produisent beaucoup de miellat (plus
que les précédentes) : les lécanines, ou Coccidés ou encore cochenilles à carapaces.
– Celles qui ont un corps mou, couvert d’un boulier protecteur cireux et qui ne produisent pas de miellat : les
Diaspididés ou cochenilles à bouclier.
Seuil de nuisibilité : non définit.
Dégâts observés — incidences : encroutement de l’écorce, diminution de la vigueur de l’arbre et atteinte du
feuillage.
Secteurs d’observation : Rambervillers
Facteurs de risques : mal connu, arbres à écorces lisses ou peu sillonnées.
Prophylaxie — lutte biologique : nettoyage à l’eau des branches et du tronc à l’aide d’un nettoyeur haute
pression appliqué en dehors de la période de feuillaison et à une distance de quelques décimètres pour ne pas
endommager l’écorce de l’arbre.
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Photo de gauche : aspect du houppier du catalpa recouvert de cochenilles avant traitement.
Photo du centre : catalpa au moment du traitement haute pression à l’eau.
Photo de droite : aspect des charpentières de catalpa après traitement.
Source : O. PIERROT — ville de Rambervillers.
Perforation du tronc d’un sorbier
provoqué par une larve de
zeuzère.
Source : Ville de Rambervillers.
L’utilisation de « savon noir », sels de potassium d’acides gras n’est autorisée que pour débarrasser les végétaux du
miellat et de la fumagine qui peuvent les recouvrir suite à une attaque d’un ravageur produisant du miellat
(pucerons, cochenilles, psylles, aleurodes…) lorsque le ravageur n’y est plus présent.
Couple ravageur/plante : Zeuzères (Zeuzera sp espèce répandue Z. pyrina) sur sorbier (Sorbus sp). Nombreux
arbres fruitiers et ornementaux susceptibles d’être atteints.
Éléments de biologie de Zeuzera pyrina : Lépidoptère de la famille des Cossidés comme le cossus gâte-bois.
Cycle de vie s’étalant sur 2 à 3 années en fonction du climat.
Émergence de l’imago de juin à août durant 8 à 10 jours.
Fécondité : jusqu’à 1 000 œufs déposés sur les arbres hôtes. Durée embryonnaire : 7 à 23 jours.
Premiers stades larvaires : consommation de jeunes parties vertes, protection dans un cocon. Dispersion
anémophile.
Stades larvaires plus évolués : Formation de galeries ascendantes dans le tronc ou les
branches. Écoulements de sciures et excréments cylindriques visqueux.
Nymphose d’avril à juillet à l’intérieure de la galerie.
Seuil de nuisibilité : 1 larve/section principale.
Dégâts observés — incidences : perforation du tronc entrainant une rupture des
vaisseaux conducteurs de sève et une fragilisation de l’organe touché avec un risque
potentiel de rupture. Risque important de contamination secondaire par d’autres
parasites de faiblesse (scolytes, saisies, stades hivernant de pucerons). Ravageur
sporadique.
Secteurs d’observation : Rambervillers.
Facteurs de risques : sécheresse, stress hydrique, colliers de tuteurage en caoutchouc
au niveau du tronc, protection du tronc type toile de jute, palissage, grillage mailles à serrées (…) qui procurent une
protection du trou d’entrée de la galerie.
Prophylaxie — lutte biologique : phéromones d’attraction des mâles essentiellement employés dans les vergers.
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Trombidiidés prédateurs conservés dans
de l’alcool.
Source : C. SOMMER — FREDON Lorraine.
Source : C. SOMMER — FREDON Lorraine.
Larves de tigres sur la face inférieure
d’une feuille de pieris.
Source : C. SOMMER — FREDON Lorraine.
Couple ravageur/plante : Tigre sur Pieris (Stephanitis takeyai)
Éléments de biologie : Il existe principalement trois espèces de tigres qui
affectent les plantes de la famille des Éricacées.
– Stephanitis takeyai principalement sur Pieris japonica à raison de 3 à 5
générations par an. Cycle complet effectué en 23 jours à 25 °C. Œufs en stade
hivernant, pondus sur les feuilles au niveau de la nervure principale.
– Stephanitis rhododendri principalement sur azalées et rhododendrons à raison
d’une unique génération par an.
– Stephanitis pyroïdes principalement sur azalées, rhododendrons et kalmia jusqu’à 4 générations par an.
Stade de développement observé : formes larvaires.
Seuil de nuisibilité : non défini.
Dégâts observés — incidences : dépigmentations et marbrures foliaires. Observation de 7 formes larvaires en
moyenne par feuille.
Secteurs d’observation : Nancy.
Facteurs de risques : ombre, faible diversité végétale (regroupement de plantes de la même famille).
Prophylaxie — lutte biologique : favoriser la diversité botanique pour attirer des régulateurs naturels (araignées,
chrysopes…).
Des substances actives de biocontrôle peuvent permettre de réguler les populations au stade œufs et larves (cf.
liste des produits de biocontrôle de la note de service DGAL/SDQSPV/2017-289 du 28/03/2017).
Auxiliaires observés
Couple auxiliaire/plante : Acariens Trombidiidées à la base de divers végétaux, plutôt des ligneux.
Indices de reconnaissance : gros acarien rouge velouté (> à 2 mm) au déplacement assez rapide.
Durée de vie : 1 génération par an pour les prédateurs.
Service écosystémique : Famille d’acarien comprenant de nombreux genres
et espèces dont certains sont prédateurs d’œufs, de larves et d’imago de
petits insectes ou d’autres acariens, tandis que d’autres sont connus pour être
des parasites de lépidoptères (larves ou imago), de diptères...
Ne pas confondre avec ce qui est appelé « l’araignée rouge » qui est en fait
un Tetranychidées, un acarien ravageur de plantes. Le plus fréquemment on
rencontre le tétranyque tisserand, Tetranychus urticae, de couleur jaune-
orangé à rouge entre 0,3 et 0,5 mm, donc beaucoup moins visible
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Tumuli formés par des abeilles solitaires.
Source : P. NORRE — FREDON Lorraine.
Pictogramme de la mention « abeille » apparaissant sur l’étiquette des
emballages de certains produits phytosanitaires. Source : https://ephy.anses.fr/
individuellement. Il se détecte notamment par de petits fils de soie entre les organes des végétaux, favorisé par une
faible hygrométrie.
Potentiel de régulation en espace vert : peu étudié à ce jour.
Périodes d’activités :
Auxiliaire : abeilles solitaires terricoles. De très nombreuses
espèces utilisent le sol comme abris et lieux de reproduction
(andrènes, collétides, apidés, halicitides, mellitides, osmies,
mégachiles, anthophorides). 80 % des 1 000 espèces d’abeilles
vivant en France sont solitaires bien que souvent grégaires.
Service écosystémique : excellents pollinisateurs (femelles)
notamment sur saules, pissenlit, aubépine, arbres fruitiers,
ombellifères, chardons, trèfles… Certaines espèces de diverses
familles sont cléptoparasites, c’est-à-dire qu’elles utilisent les
galeries formées par d’autres espèces pour se développer.
Potentiel de pollinisation : significatif. Les abeilles sauvages sont les principaux insectes pollinisateurs sous notre
latitude.
Période d’activité : la phase adulte dure généralement quelques semaines (2 à 12 semaines) dès le début du
printemps (mars). Le reste du temps, elles se développent dans le sol (œufs — larves — nymphose – imago). Elles
nichent dans des galeries formées par d’autres animaux ou sur des sols dépourvus de végétation à structure fine,
sableuse exposée au soleil. Devant la grande diversité des espèces, il n’est pas possible d’apporter plus de
précision.
Rappel réglementaire : seuls les insecticides et acaricides portant la mention
« abeille » peuvent être utilisés durant la floraison ou durant la période de
production d’exsudats, en dehors de la présence d’abeilles et autres insectes
pollinisateurs. Se reporter à la lecture de l’étiquette du produit.
Parcours de golfs, terrains de sports et pelouses
Situation relativement calme, le manque de précipitation, l’ensoleillement et le vent participent à assainir la
situation. Les vers de terre et taupes sont moins actifs. La fusariose hivernale tend à se résorber, bien que
Trombidiidés prédateurs
J F M A M J J A S O N D
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sporadiquement du mycélium actif soit encore visible essentiellement dans les parties ombragées. Les températures
nocturnes parfois fraiches et les rosées matinales contribuant à son maintien.
Seule, la floraison des dicotylédones de type pissenlit et pâquerettes pose un souci esthétique actuellement.
Plantes indésirables : impact de la hauteur de la végétation sur la diversité du
couvert végétale.
La différenciation de la hauteur de coupe de l’herbe montrée
ci-contre permet d’observer une flore de composition diverse
entre les deux situations. Là où l’herbe est coupée moins
fréquemment (donc plus haute) à droite, une espèce de
Poacées prédomine (ici le brome stérile). Sur l’autre bande
tondue plus courte et fréquemment, à gauche, on retrouve
une plus grande diversité d’espèces (pissenlits, pâquerettes,
diverses Poacées…). Attention toutefois, la nature du sol est un
facteur d’influence très significatif quant à la composition
végétale en surface y compris en fauche tardive. Des coupes
d’herbes plus espacées peuvent en effet avoir un effet sélectif
sur la flore.
Cela permet aussi d’influencer le dynamisme du paysage et la biodiversité des espaces.
BULLETIN N°2 - EDITION DU 14 AVRIL 2017
Bulletin édité sous la responsabilité de la Ch ambre d’Agriculture Grand Est . Rédaction : FREDON Lorraine Avec la participation, de gestionnaires de parcs publics et privés, de serres municipales, de golf, de professionnels du paysage, d e l’Arexhor Grand Est et le SRAL Grand Est (DRAAF). Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles d’un réseau de parcelles suivies par ces partenaires : il donne une tendance de la situation sanitaire dans la région , mais celle-ci ne peut être transposée telle quelle. La Chambre Régionale d’Agriculture Grand Est dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les professionnels de la fi lière pour le protection de leurs végétaux. Pour tous renseignements, contacter : Charlie SOMMER – Animateur Fil ière Zone Non Agricoles – FREDON Lorraine – 03.83.33.86.70 François-Xavier SCHOTT – Animateur Inter-Filières – Chambre Régionale d’Agriculture Grand Est - 03.83.96.85.02
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Situation globale en ZNA : Ce tableau présente une synthèse générale du niveau de risque observé vis-à-vis des maladies et des
ravageurs. Il sera actualisé dans chaque bulletin afin de vous permettre de suivre l’évolution du risque
d’une semaine à l’autre.
Légende :
Dégâts nuls
Dégâts faibles
Dégâts modérés
Dégâts importants
Situation Ravageurs, maladies Précisions
Acariens
Chenilles
Hyponomeutes du fusain
Les chenilles d’hyponomeutes (9 espèces monophages ou
polyphages) produisent une abondante toile de protection
Coléoptères Larves de hanneton actives
Corvidés/Étourneaux
Herbes indésirables
Hétérosporisose de l’iris
Insectes xylophages
Essaimage des xylophages
cambiophages d’avril à début juin.
Limaces/escargots
Émergence des premières limaces sous le seuil de
nuisibilité
Maladies des buis
Pas de signalement, mais rester prudent du fait d’une
différence significative entre les températures diurnes et
nocturnes
Maladies des gazons
Maladies des rosiers
Premiers symptômes de la maladie de la tache noire sur
rosier, Diplocarpon rosae, très sensible.
Maladies sur le feuillage des ligneux
Maladie sur le feuillage des herbacées fleuries
Mineuses des feuilles et tiges
Mineuses du marronnier
Pucerons verts Premiers individus sur rosiers et pyracanthes
Pyrale du buis Stade larvaire observé
Taupes et campagnols
Tenthrèdes
Tigres du platane
Tipules
Vers de terre
Autres ravageurs et maladies
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