arthrites septiques a germe banal signes, diagnostic et

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ARTHRITES SEPTIQUESA GERME BANAL 

Signes, diagnostic et traitement

Pr. Idrissa Ah CISSE

Dr. Ibrahim Sory PAMANTA

Objectifs Prendre en charge une arthrite septique

URGENCE MEDICAL +++

Exposer l’étiopathogénie

Décrire les signes cliniques et Paracliniques

(En particulier les germes en cause)

Enumérer les éléments du diagnostic positif

Distinguer le diagnostic différentiel

Enoncer les bases du traitement

PLAN

INTRODUCTION

I. ETIOPATHOGENIE

II. SIGNES : TDD

III DIAGNOSTIC

IV TRAITEMENT

CONCLUSION

• 1 Facteurs favorisants• 2 Mode de contamination• 3 Physiopathologie

• 1 TDD • 2 Formes cliniques

• 1 Positif• 2 Différentiel• 3 Etiologique

• 1 Buts• 2 Moyens • 3 Indications

INTRODUCTION

AS = Prolifération intra articulaire d’un germe

microbien, notamment un germe banal.

(arthrites à pyogènes ou suppurées).

Intérêt: URGENCE MEDICAL +++

Épidémiologique 

Diagnostic 

Pronostic 

Thérapeutique 

ETIOPATHOGENIE (1/2)

I. 1. Facteurs de risque favorisant

Arthropathie préexistante

Port de prothèse, Manœuvres instrumentales

Tares : diabète, hémoglobinopathies, VIH,

immunodépresseurs, IR

Foyers septiques: ORL, Odonto, intertrigo inter orteil

I.2 Les modes de contamination 

Voie hématogène +++

Inoculation directe 

Contigüité 

ETIOPATHOGENIE (2/2)

I. 3 Physiopathologie :

Evolution en 3 phases successives :

Synovite (pendant les 24 premières

heures) 

Empyème articulaire : un afflux

leucocytaire

Altérations ostéo-articulaires

destruction importante avec souvent une

ankylose osseuse.

II. SIGNES (1/11)

II. 1 TDD Monoarthrite aigue septique du

genou de l’adulte

Circonstance de découverte

Monoarthrite aigue +++ 15% polyarticulaire

Fébrile (38,5- 39°) Début brutal.

Frissons, sueurs parfois

Impotence fonctionnelle +++

II. SIGNES (2/11)

II. 1 TDD Monoarthrite aigue septique du

genou de l’adulteA) Signes cliniques : La clinique marquée

une arthralgie qui est le maître symptôme.

une impotence fonctionnelle

une réaction inflammatoire locale intense

Le syndrome infectieux (fièvre frissons,

sudation, hypothermie )

La fièvre supérieure à 38°C.

II. SIGNES (3/11)

Signes cliniques : Inflammation locale

Tuméfaction articulaire +++

Peau tendue, luisante, chaude, signes

d’épanchement (choc patellaire )

Ponction articulaire: Importante

Liquide louche, purulent (ECBC)

Recherche de foyers infectieux (porte

d’entrée !!!)

Examen clinique systématique et rigoureux ++.

Conditions d’asepsie rigoureuse ECBC

II. SIGNES (4/11)

Conditions d’asepsie rigoureuse ECBC

Technique de Ponction du Genou

Liquide purulent

II. SIGNES (5/11 )

B) Signes Paracliniques :

a) Signes biologiques

Hémogramme : hyperleucocytose PN

Tests inflammatoires : CRP et VS élevées

Procalcitonine, CRP > 100: Evocatrice d’infection

Etude du liquide synovial :

o Cytologie : Riche en cellules; PN++ altérés

o Bactériologie : Argument de certitude

o Chimie : Exsudat (Protide ≥ 40g)

II. SIGNES (6/11)

B. a). Signes biologiques

Prélèvements bactériologiques :

o Hémocultures (03: pic fébrile , hypothermie)

o ECBU;

o Ecouvillonnage : cutané, ORL, PV, toute porte

d’entrée

Examens sérologiques (Widal) 

Biopsie synoviale : Anatomopathologie

Nécessaires surtout dans les formes atypiques

II. SIGNES (7/11)

B. b). Signes radiologiques

Radiographies standard : Clichés comparatifs

Normale au début:

Une densification des parties molles

Déminéralisation juxta épiphysaire

Un pincement global de l’interligne articulaire

Des érosions ou géodes des berges articulaires

Destruction progressive de l’articulation

Fracture pathologique

NB: Radiographie Thorax de face toujours

II. SIGNES (8/11)

B. b). Signes radiologiques

Echographie: Moins couteuse pas invasive (partie

molles+++) quantification de l’épanchement

TDM et IRM : onéreux, peu spécifiques ;

Intérêt : Détection précoce les lésions périarticulaires et

articulaires

Scintigraphie : permet de suivre l’évolution du

processus infectieux car la fixation locale évolue

parallèlement à la stérilisation du sepsis ( hyper fixation

au Technétium 99c surtout polynucléaires marqués).

II. SIGNES (9/10)

C). Evolution – Complications Précocement et efficacement traitée, l’arthrite septique évolue vers la guérison Complications sont fréquentes. Retard diagnostique et/ou du traitement Infectieuses :

o Septicémie ;o Endocardite, spondylodiscite, foyers (emboles septiques)

Localement (Articulaires) :o Raideur, fracture ou ankylose séquellaire o Algodystrophie.

II. SIGNES (10/11 )

II. 2 Formes cliniques Formes symptomatiques

Formes frustes : abâtardies ou décapité Vieillard et/ou terrain débilité

Formes chroniques 

Formes topographiques Atteintes polyarticulaires  10 – 15 % (diabète, immunodépression, traitements immuno-suppresseurs) Localisation disco-vertébrale  articulaire postérieure

II. SIGNES (11/11)

II. 2 Formes cliniques

Formes selon le terrain

Formes de l’enfant : destruction articulaire

rapide

Formes post- infiltrations cortisoniques :

la drépanocytose

VIH : Germes banals, opportunistes

(mycobactéries, levures)

III. DIAGNOSTIC (1/6)

III. 1 Diagnostic Positif

Clinique :

Monoarthrite aigué fébrile

Début brutal

Grosse articulation, chaude, douloureuse

Notion de porte d’entrée septique.

III. DIAGNOSTIC (2/6)

III. 1 Diagnostic Positif /Paraclinique :

Liquide synovial : Trouble ou purulent GB 20 -

100mille ₵/mm3 PNN altérés à 90%.

NB Leucocytes > 50.000: Diagnostic plus

que probable

Examen direct /Germe (diagnostic de

certitude)

Hémocultures positives,

Ecouvillonnage de la porte d’entrée.

III. DIAGNOSTIC (3/6)

III. 2 Diagnostic Différentiel

Arthropathies microcristallines

Goutte : MTP Hallux  ; Hyper uricémie;

microcristaux ; bactériologique négative.

Arthrites réactionnelles / Syndrome de

Fiessinger-Leroy-Reiter :

Triade: urétrite, conjonctivite et oligoarthrite

Grosses et petites articulations (Germe

gonocoque; terrain génétique prédisposé) 

III. DIAGNOSTIC (4/6)

III. 2 Diagnostic Différentiel

Arthrites Mycobactérienne:

Insidieuse signes d’imprégnations, notion de

contage

Arthrose en poussée congestive :

surtout au genou ; fièvre absente ou modérée ;

liquide synovial mécanique (citrin, visqueux)

sans germe

III. DIAGNOSTIC (5/6)

III. 2 Diagnostic Différentiel

Bursite

Excetionnelle mono arthrite

inflammatoire chronique rhumatismale

Arthrite post infectieuse : (aseptique)

Nécessite une infiltration de corticoïdes

III. DIAGNOSTIC (6/6)

III. 3. Diagnostic étiologique

Arthrites staphylococciques +++

60% des germes identifiés.

Arthrites streptococciques

Arthrites à bacilles gram négatif

Arthrites gonococciques :

IV. TRAITEMENT (1/11)

IV. 1 Buts

Il s’agit d’une urgence médicale et la prise

en charge nécessite une hospitalisation

Buts

Eradication du germe intra articulaire,

Préservation anatomique de l’articulation,

Restauration totale et integrale de la

fonction articulaire.

IV. TRAITEMENT (2/11)

IV. 2 Moyens

Médicamenteux :

Chirurgicaux

Non

médicamenteux

Antibiotiques Antalgiques AINS Héparine bas poids moléculaire

Drainage sous arthroscopie Synovectomie Résection ostéocartilagineuse Amputation

Le drainage et l’arthroclyse,

La rééducation isométrique

IV. TRAITEMENT (3/11)

IV. 2 Moyens

En pratique deux situations se présentent :

Si le germe n’est pas identifié :

Antibiothérapie probabiliste à visée anti

staphylococcique .

Double ou une triple antibiothérapie en traitement

d’attaque par IV d’une durée 2 Semaines.

Le relais per os pour une durée d’au moins 4

semaines.

IV. TRAITEMENT (4/11)

IV. 2 Moyens

Le germe est identifié par les examens

cytobactériologiques :

Le traitement est adapté

l’antibiogramme

spectre d’activité des antibiotiques,

le terrain.

Divers schémas sont envisageables.

IV. TRAITEMENT (5/11)

IV. 2 Moyens

Le choix des antibiotiques est dicté par :

La bactérie en cause et son profil de résistance

La capacité de diffusion articulaire et osseuse

Le caractère aigu ou chronique de l’arthrite

Le terrain/ risques d’effets indésirables

l’âge, IR et/ou hépatique, l’intolérance ou

allergie, traitements associés (polymédication).

IV. TRAITEMENT (6/11)

IV. 2 Moyens

Les associations les plus utilisées :

Beta-lactamine + aminoside 

Peni M (oxacilline) 100 à 200mg/kg/j;

C3G (ceftriaxone 1g)=3g/j

Aminoside (gentamycine) : 3mg/kg/jour

(surveillance rénale et efficacité

thérapeutique : Pic vallée)

IV. TRAITEMENT (7/11)

IV. 2 Moyens

Les associations les plus utilisées :

fluoroquinolones + Aminoside

Ofloxacine 200 mg × 2 /j (tendinites)

G3G (ceftriaxone 1g) + fluoroquinolones

Le traitement sera adapté à

l’antibiogramme ou poursuivi sans

changement s’il s’était avéré efficace

IV. TRAITEMENT (8/11)

IV. 2 Moyens Non specifique

Traitement adjuvant

Antalgiques non antipyrétiques

Flotafenine

Tramadol 50mg cp (150mg-300mg/J)

Les AINS: utilisation discutée selon les opinions 7

– 10 jours

Ponctions évacuatrices itératives et arthroclyse

Iso coagulation HBPM

IV. TRAITEMENT (9/11)

IV. 2 Moyens Non spécifique

Orthopédiques : Immobilisation :

Physiques : rééducation Lutter contre

l’amyotrophie, la raideur et les attitudes

vicieuses.

Chirurgicaux : Arthrotomie avec drainage,

synovectomie, arthrodèse ou amputation

Arthroplastie à distance

IV. TRAITEMENT (10/11)

IV. 3. Indications

Arthrites staphylococciques : fluoroquinolones

ou Beta-lactamines + Aminosides 

Arthrites gonococciques : céphalosporine

(ceftriaxone 1g) + fluoroquinolones

Arthrites streptococciques : fluoroquinolones ou

Beta-lactamine + Aminoside 

Arthrites à bacilles gram négatif :

fluoroquinolones ou Beta-lactamines+ Aminosides/

céphalosporines (ceftriaxone 1g) + fluoroquinolones

IV. TRAITEMENT (11/11)

Surveillance

Cliniques

Fièvre régresse en 24 à 48h

Régression des signes locaux d’inflammation

Modification: Aspect du liquide (éclaircissement)

Paramètres biologiques

NFS (GB), CRP (diminue 50% à J7) VS

Négativation bactériologie du liquide articulaire

Prophylaxie

CONCLUSION

Urgence médicale et le germe le plus fréquent

est le staphylocoque doré.

Elles sont une affection à lourde conséquence,

essentiellement fonctionnelles, surtout chez le

sujet jeune

Intérêt d’un diagnostic précoce et d’un

traitement précoce et adapté.

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