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Ministère de l’Education * * * * * * * * * * * * * * * République du Mali Université de Bamako Un Peuple - Un But - Une Foi * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * Faculté de médecine de pharmacie et D’odonto stomatologie Année universitaire 2002 / 2003 N°……….
TITRE
APPORT DE L’ECHOGRAPHIE DANS LE BILAN DES TRAUMATISMES
FERMES DE L’ABDOMEN. 50 CAS OBSERVES DANS LE SERVICE
DE RADIOLOGIE DE L’HOPITAL GABRIEL TOURE
Thèse
Présentée et soutenue publiquement le……………….2002
Devant la faculté de médecine de pharmacie et d’odonto stomatologie du Mali
Par
Monsieur Siaka SAMAKE Pour obtenir le grade de docteur en médecine
(Diplôme d’état)
Jury Président Professeur Hamar TRAORE Membre Docteur Amadou SOW Co-directeur : Docteur Mamady KANE Directeur de thèse : Professeur Gangaly DIALLO
LISTE DES ABREVIATIONS
ASP : Abdomen sans préparation
ATB : Antibiotique
AVP : Accident de la Voie Publique
CES : Certificat d’études spéciales
FMPOS : Faculté de médecine de Pharmacie et d’Odonto Stomatologie
Hb : Hémoglobine
HGT : Hôpital Gabriel TOURE
HRP : Hématome rétro péritonéal
Hte : Hématocrite
IRM : Imagerie par Résonance magnétique
PLP : Ponction lavage du péritoine
RX : Radiographie
SAMU : Système d’Aide Médicale Urgence
SUC : Service des Urgences Chirurgicales
TA : Tension Artérielle
TDM : Tomodensitométrie
TR : Toucher Rectal
TV : Toucher Vaginal
UIV : Urographie intraveineuse
SOMMAIRE
CHAPITRE I : INTRODUCTION………………………………………….1
CHAPITRE II : GENERALITES……………………………………………..3
CHAPITRE III : METHODOLOGIE………………………………………..22
CHAPITRE IV : RESULTATS………………………………………………25
CHAPITRE V : COMMENTAIRES ET DISCUTIONS…………………….36
CHAPITRE VI : CONCLUSION ET RECOMMENDATIONS……………43
CHAPITRE VII : REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES…………………47
DEDICACE
&
REMERCIEMENT
Je dédie ce travail A Dieu l'éternel et le tout puissant qui nous a donné la force et la chance de le mener à bien. A la mémoire de ma grand-mère Feu Dayan DIARRA. Vous m'avez toujours entouré des soins les plus délicats quand j'étais petit. Je ne l'oublierai jamais. A la mémoire de mon père Feu Sekou SAMAKE Votre sagesse, votre générosité étaient connues de tous et seront pour moi un modèle à cultiver. Je vous dédie ce travail à titre posthume et prie dieu pour le repos de votre âme. A ma mère Bama COULIBALY. Femme sage, vous avez illuminé par votre comportement exemplaire et votre respect de l'amour du prochain. A mes yeux vous resterez une référence. Trouver à travers ce modeste travail un début de récompense, de vos nombreux sacrifices. Je suis sûre que vos vœux seront exaucés par Dieu le tout puissant. A la mémoire de mon oncle Soma COULIBALY. C'est un instant dure et plein d'émotions de penser à toi en écrivant ces quelques lignes, car j'aurai aimé partager le couronnement des études universitaires. Je garderai le souvenir de ton immense bonté et tous les sacrifices que tu as consentis pour moi. Puisse Dieu t'accorde sa paix éternelle . A ma femme, Fatoumata KOURIBA. Tu es le genre de femme dont tout homme souhaite s'entourer. Tu es intelligente, généreuse, courtoise et sociale. Trouver dans ce travail le témoignage de mon affection et merci mille fois. A mes chers amis: Issa COULIBALY, N'gna TRAORE, Dramane COULIBALY, Mohamed DEMBELE, Karim KEITA, Mamoutou COULIBALY. Mes chers amis L'occasion est bonne pour vous dire que beaucoup d'eau a coulé sur notre amitié. Elle continue à faire des jaloux. Mes chers amis, les mots me manquent aujourd'hui pour décrire notre parcours. Mes je retiens que vous m'avez défendu et protégé. Aujourd'hui nos familles sont jumelles à cause de nous tous. Je mesure tout l'amour que vous avez envers moi. Sachez que cette affection est réciproque. Je ne peux pas vous remerciez pour tout ce que vous avez fait. Sachez que ce travail est aussi le votre. Puisse Dieu vous accorde une longue vie
A mon cousin Seydou COULIBALY Cher cousin, voici le moment de se rappeler des dures moments vécus pendant ces longues années de vie commune. Tu as été pour moi un frère, un ami, mais aussi un confident. Que Dieu t'accorde longue vie. Ce travail est aussi le tien. A mes oncles et tantes Abdoulaye COULIBALY, Molobali TRAORE, Arouna SAMAKE, Feu Setou DOUMBIA. Votre soutien tout au long de ce long parcours m'a été d'un apport précieux et inoubliable, Merci. A mes frères: Abou, Zoumana A mes enfants: Koura, Mariam, Abdoulaye Beaucoup de courage car le chemin qui mène vers l'honneur n'est pas facile et je vous demande beaucoup de patience et de tolérance, je suis sûre que vous serez à la hauteur de mon espoir Bonne chance.
A notre Maître et président du jury
Monsieur le Professeur Hamar Alassane TRAORE
Maître de conférence agrégé en médecine interne
Chef de service de service de médecine interne et des maladies infectieuses
de l’hôpital du Point G
Enseignant à la FMPOS Vous nous faites un grand honneur en acceptant de présider ce jury. Votre simplicité et votre rigueur scientifique ont été mis à la disposition de la jeune génération pour le grand bien de la santé. Cher Maître soyez en remerciez
A notre Maître et Directeur de thèse Monsieur le Professeur Gangaly DIALLO Maître de conférence agrégé en chirurgie viscérale Chef de service de chirurgie générale et pédiatrique de l’hôpital Gabriel TOURE, enseignant à la FMPOS Colonel des forces armées du Mali. Vous nous faites un grand honneur en acceptant de nous guider dans la
réalisation de ce travail, cela témoigne encore une fois de plus l’importance que
vous attachez à notre formation médicale.
Les multiples tâches ne vous ont pas empêcher d’apporter votre contribution à
ce travail.
Soyez rassurer cher maître de notre profond respect.
A notre Maître et Juge
Monsieur le Docteur Amadou SOW
Spécialiste en imagerie médicale et en radio diagnostic
Praticien au C D M Cely
C’est un grand honneur pour nous de vous avoir comme membre du jury. Nous savons le sérieux que vous attachez à notre formation et les efforts que vous déployez dans ce sens. Votre courage, vos qualités humaines et votre générosité nous servirons d’exemple. votre apport pour la réalisation de ce travail fut plus que considérable : il est
également le votre. Soyez rassurer de notre profonde gratitude
A notre Maître et Co-Directeur de thèse Monsieur le Docteur Mamady KANE
Maître assistant en radiologie
Chef de service d’imagerie médicale de l’hôpital Gabriel TOURE,
Enseignant à la FMPOS. Je ne saurai vous remercier sans évoquer le grand intérêt que vous accordez à la
recherche.
Nous avons profité de votre grande connaissance scientifique et de votre
expérience.
Votre amabilité, votre disponibilité à vos multiples sollicitations, votre
générosité, votre sens élevé de la perfection associé à vos qualités humaines font
de vous un Maître remarquable.
Votre encadrement précieux à contribuer à l’élaboration de cette thèse
Veuillez accepter l’expression de notre admiration et soyez rassurer de notre
profonde gratitude.
INTRODUCTION
Les lésions traumatiques de l’abdomen sont très fréquentes et très variées. Elles
sont essentiellement dues aux accidents de la voie publique dans 70% des cas
(44), aux accidents de travail et du sport. On distingue trois types de
traumatisme :
- Les traumatismes abdominaux fermés.
- Les traumatismes abdominaux ouverts pénétrants
- Les traumatismes abdominaux ouverts non pénétrants
Les traumatismes fermés de l’abdomen sont provoqués par un choc direct, ou
indirect. Ce choc peut provoquer des lésions pariétales et ou profondes. Selon
Blery l’atteinte abdominale traumatique est la cause de 13% des décès avant
l’hospitalisation (11).
Au Mali les traumatismes abdominaux occupent la troisième place des urgences
chirurgicales , après les urgences gynécologiques et obstétricales ( 9).
Les traumatismes fermés de l’abdomen posent un réel problème de prise en
charge. Leur diagnostic précoce et rapide est indispensable mais parfois difficile,
car les lésions potentiellement graves voire mortelles peuvent être peu
symptomatiques lors de l’évaluation clinique initiale du traumatisé.
La clinique est douteuse et ne permet de porter un diagnostic sans équivoque
qu’une fois sur quatre surtout en cas de polytraumatisme selon l’étude de
Lorgeron ( 43).
Les nouvelles techniques d’imagerie (l’échographie, la tomodensitométrie et
l’imagerie par résonance magnétique) occupent une place prépondérante dans la
stratégie diagnostique d’un traumatisme fermé de l’abdomen, détrônant ainsi la
technique du lavage péritonéal ( 2).
L’échographie abdomino-pelvienne est l’examen de première intention après
l’examen clinique. Son rôle essentiel est la recherche d’un épanchement intra-
péritonéal et la recherche des lésions parenchymateuses nécessitant une prise en
charge précoce .
La réalisation d’un examen d’imagerie ne se conçoit que chez un patient
1
hémodynamiquement stable.
Au Mali aucune étude spécifique sur l’apport de l’échographie dans les
traumatismes fermés de l’abdomen n’a été effectuée à ce jour.
Nous avons mené au service d’imagerie médicale de l’hôpital Gabriel Touré une
étude prospective allant d’avril 1999 à mai 2000 dont les objectifs sont :
Objectif général :
- Etudier l’apport de l’échographie dans le bilan diagnostic des traumatismes
fermés de l’abdomen
Objectifs spécifiques :
- Déterminer la fréquence des traumatismes fermés de l’abdomen dans le service
d’imagerie médicale de l’hôpital Gabriel Touré .
- Décrire la sémiologie échographique.
2
I - Rappel anatomique de la cavité abdominale : La cavité abdominale est divisée en trois espaces distincts : (schéma 1) :
- L’espace postérieur correspond à la loge rénale.
- L’espace moyen ou espace pararénal antérieur, ou plan sous – péritonéal est
compris entre le péritoine postérieur en avant et le fascia rénal antérieur en
arrière et contient les segments accolés du tube digestif (colon droit et gauche
latéralement, duodénum et pancréas au milieu ainsi que les vaisseaux du tube
digestif).
Les plans postérieur et moyen correspondent à l’espace rétro ou sous péritonéal.
- L’espace antérieur correspond à la cavité péritonéale.
1 - La cavité péritonéale :
Elle est divisée en deux étages par le mésocôlon transverse.
1.1 L’étage sus-mésocolique : Il comporte deux parties : la cavité péritonéale
proprement dite et l’arrière cavité des épiploons.
1.1.1 La cavité péritonéale : elle est divisée en différentes loges (Schéma II) :
- La loge sous-phrénique droite (loge sus hépatique) est l’espace situé entre le
diaphragme et le foie. Le ligament falciforme du foie le divise en deux régions
droite et gauche, tandis que le ligament coronaire droit du foie le ferme en
arrière et le sépare de la loge sous hépatique postérieure ou poche de Morrison.
- La loge sous hépatique est comprise entre la face inférieure du foie et la face
supérieure du mésocôlon transverse. Elle se prolonge en arrière jusqu’au
ligament coronaire droit du foie formant le récessus ou poche de Morrison. Elle
s’ouvre à droite dans la gouttière pariéto-colique droite et à gauche communique
avec l’arrière cavité des épiploons en arrière et la loge sous phrénique gauche en
avant.
- La loge sous phrénique gauche (loge gastro-splénique) : est située sous
l’hémicoupole diaphragmatique gauche et renferme l’estomac en avant et la rate
en arrière et à gauche. Le ligament suspenseur de la rate (ligament phrénico-
colique gauche) forme une barrière entre la loge splénique et la gouttière
pariéto-colique gauche.
3
1.1. 2 L’arrière cavité des épiploons :
C’est un vaste diverticule postérieur de la cavité péritonéale sus mésocolique,
qui est une poche virtuelle insinuée entre la face postérieure de l’estomac et les
organes pariétaux postérieurs. Elle est presque entièrement isolée de la cavité
péritonéale avec laquelle elle communique par un orifice de petite taille : le
Hiatus de Winslow (situé derrière le pédicule hépatique).
1.2 L’étage sous mésocolique : il est limité en haut par la racine du mésocolon
tranverse et est divisé en diagonale par la racine du mésentère étendue de l’angle
duodénojejunal à la jonction iléo-coecale. Le mésentère sépare ainsi la partie
centrale de l’abdomen en deux loges mésentérico-coliques droite et gauche . Les
segments ascendants et descendants du colon vont à leur tour individualiser les
gouttières pariéto-coliques droite et gauche dans chacune des loges précédentes .
La région sous mésocolique comporte quatre loges bien délimitées,
communiquant plus ou moins largement entre elles (l’espace mésentérico-
colique droit, l’espace mésentérico colique gauche, la gouttière (ou espace)
pariéto-colique droite et la gouttière (ou espace) pariéto-colique gauche).
2 - La cavité rétropéritonéale :
Le rétropéritone s’étend du diaphragme au coccyx. Il est limité :
- en avant, le péritoine doublé par le fascia propria ;
- en arrière, les plans pariétaux doublés profondément par le fascia pariétalis
(correspondant au niveau de la paroi antéro-laterale de l’abdomen au fascia
transversalis (22).
La présence de ces fascias limitant les structures retropéritonéales permet de
diviser l’espace retropéritonéal en trois compartiments d’avant en arrière(50).
2.1 L’espace pararénal antérieur : il est limité par le péritoine pariétal
postérieur en avant et le fascia périrénal antérieur en arrière, latéralement il est
limité par le fascia latérocônal. Il contient des portions extra-péritonéales
accolées du tube digestif (colon ascendant, colon descendant, duodénum) et le
4
pancréas.
2.2 L’espace périrénal : il contient les reins, les surrénales, les vaisseaux
rénaux et surrénaliens, les urétères lombaires et le tissu cellulo-graisseux
périrénal. Le fascia périrénal donne une cloison fibreuse séparant la loge rénale
et loge surrénalienne.
2.3 L’espace pararénal postérieur : il est limité en avant par le fascia périrénal
postérieur et latérocônal, en arrière par le fascia transversalis. Il ne contient
aucun viscère, uniquement de la graisse, des structures lymphatiques et vasculo-
nerveuses. Latéralement, il communique avec la graisse sous péritonéale de la
paroi abdominale (37).
3 Rappel de la vascularisation de l’abdomen (3-36)
3.1 Les artères de l’étage sus-mésocolique
Si l’on excepte les branches pancréatico-duodénales, venues de l’artère
mésentérique supérieure, ainsi que l’artère hépatique droite, les artères de la loge
sus-mésocolique viennent du tronc coeliaque.
3.2 Les artères de l’étage sous-mésocolique
Ce sont :
- L’artère mésentérique supérieure :
dont les branches gauches vascularisent le grêle ;
et les branches droites vascularisent le colon droit.
- L’artère mésentérique inférieure qui vascularise le colon gauche et le haut
rectum
3.3 Les veines
elles dépendent toutes de la veine porte et du système cave.
3.4 Les lymphatiques
En générale, satellites des veines, ils convergent vers deux confluents :
- Le confluent gastro-hépato-intestinal.
- Le confluent gastro-spléno-colique
5
II - Physiopathologie du traumatisme Fermé de l’abdomen :
Un traumatisme abdominal est l’ensemble des lésions ou blessures produites par
l’impact mécanique d’un agent extérieur intéressant la région comprise entre le
diaphragme en haut et le plancher pelvien en bas, quelque soit le point
d’impact.(8) Celui ci peut être direct par traumatisme pénétrant, ou indirect par
traumatisme fermé. Un traumatisme abdominal pénétrant est réalisé par une
plaie de la paroi abdominale associée à une effraction du péritoine pariétal.
Ce traumatisme peut être associé à des lésions viscérales intra-abdominales.
Le traumatisme fermé de l’abdomen résulte de divers mécanismes : choc direct,
décélération brutale ou action de forces tangentielles, circulaires ou de
cisaillement .
Le choc direct cause des lésions par percussion sur une surface limitée de la
paroi abdominale. Cette surface d’impact peut être retrouvée cliniquement (choc
contre le volant). La sévérité de telles lésions dépend de l’intensité de la force et
de la topographie de l’impact. (46)
La décélération est le mécanisme observé lors de collision à grande vitesse ou de
chute d’un lieu élevé . Dans cette condition, l’énergie cinétique des viscères
pleins varie en fonction du carré de la vitesse et de leur masse. Il résulte des
tractions considérables sur les moyens de fixité des organes, ligament et mésos .
Les lésions de ces mésos entraînent des lésions viscérales par étirement,
déchirure et rupture. Si les moyens de fixation sont très résistants, il en résultera
un écrasement du viscère sur sa région d’implantation (7-8).
Les forces circulaires ou de cisaillement ont les mêmes conséquences que la
décélération, c’est à dire des déchirures par rotation des organes autour de leur
axe.
Les forces tangentielles entraînent surtout des lésions pariétales. Les plans
superficiels sont violemment propulsés dans le sens du mouvement et génèrent
des dévascularisations avec risque de nécrose extensive des parties molles (34).
6
III - Signes cliniques et biologiques :
1 Les signes cliniques
L’examen clinique initial est indispensable . Il a un double intérêt : définir le
degré de gravité et servir d’examen de référence. L’examen est le plus souvent
difficile en urgence (8).
L’interrogatoire d’un patient conscient est orienté dans trois directions : test
rapide de l’orientation temporospatiale du blessé ensuite définir le plus
précisément les circonstances de l’accident ; et enfin connaître les antécédents
médicochirurgicaux .
Si le patient n’est pas conscient l’interrogatoire des témoins permettra de
préciser les circonstances de l’accident.
L’inspection recherche les points d’impacts (écchymose, hématome, plaie).
La palpation est réalisée progressivement en partant des zones les moins
sensibles. Un point douloureux, une défense ou une contracture sont recherchés.
La percussion peut montrer une matité, signe d’un épanchement intrapéritonial
abondant. Par contre la constatation d’un tympanisme de même que la
diminution des bruits hydro-aériques à l’auscultation ont peu d’intérêt car la
présence d’un iléus fonctionnel est fréquente après un traumatisme abdominal .
Les touchers pelviens sont de réalisation systématique face à tout traumatisme
de l’abdomen . Un bombement du cul de sac de Douglas, une douleur élective à
sa palpation oriente vers une irritation péritonéale aiguë. (19-20)
2 Les signes biologiques (8-19-20)
Le bilan biologique de tout traumatisé de l’abdomen doit être réalisé le plus
rapidement possible. Après la prise d’une voie veineuse des prélèvements
sanguins sont adressés aux laboratoires d’analyse pour :
- la détermination du groupe sanguin et la recherche d’anticorps
irréguliers :
Elle est fondamentale en vue d’une transfusion sanguine. En urgence , parfois
les solutés macromoléculaires de remplissage ne suffisent pas à établir la
volémie et l’oxygénation tissulaire. Dans l’attente d’un geste d’hémostase , on
7
peut délivrer des concentrés globulaires o négatif.
- La numération formule sanguine :
Les taux d’hémoglobine et d’hématocrite sont en urgence de mauvais reflet d’un
choc hémorragique. Une transfusion massive ou une perfusion de solutés
macromoléculaires peut entraîner une hémodilution. Une microcytose en
urgence évoque dans un contexte particulier une hémoglobinopathie. Une
hyperleucocytose est souvent observée après un traumatisme. Les plaquettes
diminuent après transfusion.
- Bilan d’hémostase :
Les perturbations de la crase sanguine sont dues à un traitement antihéparinique
ou antivitamine k préalable au traumatisme. Une insuffisance hépatique
préexistante peut être observée.
3 Bilan biochimique :
L’ionogramme sanguin révèle des troubles hydro-électrolytiques (hypokaliémie
et hypernatrémie) en cas d’iléus réflexe. Lors d’un traumatisme majeur une
hyperkaliémie s’intègre dans le cadre d’une rhabdomyolyse. Une élevation
précoce de l’urée et de la créatininemie signe une insuffisance rénale
préexistante.
L’amylasémie et la lipasemie sont d’interprétation difficile en urgence. Mais
leur augmentation significative au cours d’une contusion abdominale oriente
vers une atteinte pancréatique.
Le dosage des enzymes hépatiques permet de détecter une hépatopathie
préexistante. Une hématurie macroscopique ou microscopique n’est pas toujours
synonyme d’atteinte rénale.
Dans les formes de gravité moyenne, la symptomatologie clinique peut orienter
vers l’atteinte d’un organe.
Chez les polytraumatisés, la clinique est insuffisante, inexistante ou trompeuse,
d’où l’intérêt des méthodes récentes d’imagerie.
8
IV Moyen d’imagerie :
L’imagerie prend aujourd’hui une place importante dans la prise en charge des
traumatismes fermés de l’abdomen . Elle répond a deux objectifs essentiels :
- Dépister et localiser le saignement car la mortalité initiale est due le plus
souvent à une hémorragie interne ;
- Déterminer les lésions viscérales qui nécessitent une prise en charge
thérapeutique . Le blessé doit être stable du point de vue hémodynamique avant
la réalisation de toute radiographie . Lorsque les signes de choc sont associés à
des signes péritonéaux, la radiographie n’a pas sa place en urgence (1-8-19).
1 Echographie
L’échographie est actuellement l’imagerie de première intention devant un
traumatisme fermé de l’abdomen . Elle a remplacé certaines techniques
d’exploration, en particulier la ponction-lavage du péritoine dans le diagnostic
d’hémopéritoine (2).
L’échographie est un examen non invasif extrêmement répandu . L’exploration
est rendue difficile par les conditions d’urgences (météorisme abdominal, l’état
de la paroi, non-coopération du patient), mais doit être complète et minutieuse
(visualisation de l’ensemble des viscères, vaisseaux et espaces abdomino
pelviens) du plancher pelvien aux coupoles diaphragmatiques. Elle permet de
détecter un épanchement même minime (100 ml) dans la cavité péritonéale. Elle
peut détecter aussi des lésions parenchymateuses : foie, rate, rein. Couplée au
Doppler elle permet l’étude des vaisseaux.
1.1 Technique d’examen
L’exploration échographique de l’abdomen nécessite un jeun de huit heures. Le
malade doit être allongé confortablement sur le dos (décubitus) la tête reposant
sur un petit oreiller. Ont peut permettre au malade de respirer tranquillement,
mais lors de l’examen d’un organe particulier, il doit retenir sa respiration.
Les transducteurs de 3,5 MHz et 5 MHz sont utilisés respectivement pour les
adultes et les enfants.
Dans le contexte traumatique aucune préparation n’est nécessaire pour une
9
exploration échographique de l’abdomen. l’urgence traumatique est d’ailleurs
une éventualité fréquente autorisant l’examen sans retard (7-31).
Une gêne importante de l’examen échographique, voir une limitation absolue
peut apparaître en cas d’emphysème sous cutané ou de fracture de côte
interdisant la coopération du sujet au contact de la sonde.
1. 2 Echo- anatomie normale des organes intra-abdoninaux
1. 2.1 Le foie
le parenchyme hépatique normal possède un aspect homogène, sillonné par la
veine porte et ses branches, visibles sous forme de structure tubulaire aux parois
échogènes. Les parois des veines sus-hépatiques, plus minces, sont moins
échogènes (54).
Les branches de diffusions vasculaires aboutissent à des unités morphologiques
et fonctionnelles : les segments, réunis en secteurs, eux-mêmes regroupés en
lobes (53).
Le parenchyme hépatique est divisé en trois lobes : droit, gauche et caudé.
Les plans des veines sus-hépatiques constituent les limites entre les différents
lobes et segments. Les secteurs individualisés sont pour le lobe droit : le secteur
latéral droit, le secteur paramédian droit. Au niveau du lobe gauche se trouve : le
secteur paramédian gauche, le secteur latéral gauche (53-54-61).
Il existe huit segments (numéroté de I à VIII) :
Trois segments sont antérieurs ( III, V, VI )
Trois segments sont postérieurs ( II, VII, VIII )
Un segment (IV) est à la fois antérieur et postérieur.
Un segment très postérieur, situé entre la bifurcation portale et la veine cave
inférieure est constitué du segment I ou lobe caudé (53).
On s’accorde a donner au lobe droit les limites normales suivantes :
10
- Diamètre antero- postérieur : 10 à 12,5 cm, 15 à 17,5 cm pour le diamètre
vertical
- Le lobe gauche ne doit dépasser en épaisseur 5 cm entre la paroi et le corps
vertébral (53).
1.2.2 La rate
L’écho anatomie de la rate est caractérisée par des contours réguliers avec une
face interne concave au contact du pôle supérieur de rein gauche ; avec parfois
un prolongement périrénal.
Une face diaphragmatique bien visible de même que la région hilaire avec des
éléments vasculaires .
Son écho structure est homogène . Elle est légèrement moins échogène que le
foie .
On s’accorde à donner à la rate les limites suivantes : 12 à 13 cm de diamètre
crânio-caudal, 6 à 8 cm de diamètre antéro-postérieur, 4 à 5 cm de diamètre
transversal (53-54).
1.2.3 Les reins
le rein est constitué de deux couches :
- Une couche périphérique hypoéchogéne correspondant au parenchyme
fonctionnel.
- L’autre centrale, echogène correspondant à la zone pyélovasculaire.
La longueur classique du rein est de 11 à 15cm (62).
1.2.4 Le pancréas
L’examen échographique du pancréas ne nécessite pas de préparation
particulière. Toute fois sa bonne visualisation dépend de l’interposition des
structures digestives. De ce fait le jeûne est recommandé pour éliminer la
présence de gaz gastrique ou colique. L’inspiration forcée bloquée permet la
descente du foie et l’on peut obtenir une bonne fenêtre à travers le lobe gauche.
Le décubitus latéral, la position débout, la pression plus ou moins appuyée sur la
paroi permettent la mobilisation des gaz intestinaux . Le parenchyme normal est
homogène composé d’échos fins, réguliers. Les contours pancréatiques sont
11
réguliers bien individualisés des plans adjacents, la lobulation n’est pas visible.
La taille normale est variable en fonction de morphotype. La limite supérieure
varie de 27 à 35 mm. Le pancréas à le plus souvent une taille régulièrement
décroissante de la tête à la queue(45-46-56).
1.2.5 L’Aorte abdominale
Aucune préparation du malade n’est nécessaire pour l’exploration de l’aorte
abdominale . Le malade doit être en décubitus dorsal avec les sondes 3,5 MHz et
5 MHz respectivement pour l’adulte et pour l’enfant.
L’aorte se présente comme une structure tubulaire à contenu liquidien pulsatile
pouvant être identifiée de la partie supérieure de l’abdomen (angle
xyphoïde) jusqu’au niveau de l’ombilic où il se divise : c’est la bifurcation
aortique.
Le diamètre transversal normal de l’aorte abdominale chez l’adulte varie de 3cm
au niveau de l’appendice xyphoïde et de 1cm au niveau de la bifurcation
(46-51).
1.2.6 La veine cave inférieure
Son exploration ne nécessite aucune préparation préalable . Le malade est en
décubitus dorsal avec une sonde de 3,5 MHz pour les adultes et 5 MHz pour les
enfants . Elle s’identifie comme une structure tubulaire à contenu liquidien
située à droite de l’aorte ; se collabe en inspiration et se dilate en expiration .
Ces variations permettent de reconnaître et de la différencier de l’aorte (44-51) .
1.3 Sémiologie échographique
Les images échographiques sont variables suivant la structure traversée par le
faisceau ultra-sonore et en fonction du temps (53-54)
- Les structures liquidiennes pures :
Les structures liquidiennes pures transmettent totalement les faisceaux et
apparaissent comme une zone vide d’écho.
Elles sont dites anéchogènes ou transsoniques : exemple : la vessie en bonne
12
réplétion. Ces images présentent un renforcement des échos en profondeur
appelées image de renforcement postérieur (54) .
- Les structures liquidiennes non pures :
Les structures liquidiennes non pures contiennent des particules en suspension.
Il apparaît au niveau de leur contenu échographique des zones de faible brillance
et l’aspect est dit faiblement échogène, exemple : un épanchement infectieux.
- Les structures parenchymateuses :
Elles ont une échostructure plus ou moins intense et homogène : foie, rate ,
pancréas.
- Les Structures denses :
Elles sont caractérisées par la formation d’écho intense suivie par une ombre
acoustique. Cette structure est hyperéchogène avec un cône d’ombre postérieure
(61).
1.2 Aspects echographiques des lésions traumatiques abdominales
1.2.1 Traumatismes hépatiques
Le foie est le deuxième organe touché lors des traumatismes abdominaux (19).
Les traumatismes hépatiques sont graves bien que leur pronostic se soit
considérablement transformé ces dernières années par l’amélioration de leur
prise en charge médicale et chirurgicale.
Le tableau clinique est évocateur s’il existe une douleur de l’hypochondre droit,
une écchymose ou un hématome basithoracique, des fractures costales.
L’hématome peut être intra parenchymenteux ou sous capsulaire.
A l’échographie l’hématome sous capsulaire apparaît hypoéchogène pouvant
contenir des petits échos denses refoulant le parenchyme hépatique.
L‘hématome intraparenchymenteux, aigu apparaît en échographie comme une
formation hyperéchogène précocement, devenant ensuite hypoéchogène au bout
de 24 heures.
Les lacérations parenchymenteuses se présentent sous forme de plages en
travées linéaires hyperéchogènes.
La contusion se traduit par une nappe hétérogène intraparenchymenteuse.
13
La plupart des lésions hépatiques sont difficilement visibles à la phase aiguë du
traumatisme de tel sorte que la mise en évidence d’un épanchement
intrapéritonéal, qu’il soit ou non associé à des signes directs de lésions
parenchymenteuses, doit conduire à la réalisation d’un examen TDM (53-60).
1.4.2 Les traumatismes spléniques
La rate est l’organe intra-abdominal le plus touché lors des traumatismes fermés
de l’abdomen. Son atteinte représente 25% ( 41) de toutes les lésions
traumatiques des viscères abdominaux.
Le tableau clinique est évocateur s’il existe une douleur de l’hypochondre
gauche, des fractures de côtes inférieures gauches.
L’échographie demeure une excellente méthode diagnostique.
L’hématome sous-capsulaire à la phase précoce (dans les 24 premières heures)
se traduit par une zone hyperéchogène par rapport au parenchyme splénique
normal . Il va ensuite prendre l’aspect d’une zone hypoéchogène lenticulaire .
La lacération splénique se traduit par une rupture de la convexité de l’organe
associée à un hématome parenchymateux hyperéchogène dans les 24 premières
heures .
La contusion splénique donne un aspect avec alternance de zones
hyperéchogènes et hypoéchogènes qui peuvent aboutir secondairement à la
formation d’un hématome collecté au bout de 24 heures.
L’échographie a une grande sensibilité pour détecter un hémopéritoine, moindre
pour les fractures, les hématomes intraspléniques ou périspléniques, dont
l’échostructure dépend de l’âge. Elle est parfois prise en défaut et l’absence
d’anomalie à l’échographie n’élimine pas une lésion splénique.
1.4.3 Les traumatismes duodénopancréatiques:
En échographie le pancréas peut être le siège d’une simple contusion avec
œdème s’exprimant sous forme d’un pancréas augmenté de volume et
hypoéchogène (11-45).
14
En cas d’hématome l’échographie met en évidence une collection contenant des
échos . Après quelques jours la masse évolue vers un aspect hypoéchogène pour
devenir anéchogène en quelques semaines réalisant l’aspect d’un pseudo-kyste.
Si les lésions sont plus complexes , le parenchyme pancréatique apparaît
hétérogène entouré d’un épanchement de l’espace pararénal antérieur.
L’échographie détecte la collection, apprécie son volume et son retentissement,
mais plus difficilement son point de départ duodénal ou pancréatique . Elle est
très souvent gênée en urgence par l’iléus paralytique .
L’hématome du duodénum apparaît comme une masse de l’espace para rénal
antérieur visible sous forme d’une masse anéchogène ou hétérogène.
Cependant, le meilleur moyen diagnostic de lésion duodénale apparaît être
l’opacification aux hydro-solubles par l’intermédiaire de la sonde gastrique
(45-52).
1.4.4 Les traumatismes du rein
Les atteintes rénales sont les plus fréquentes des lésions rétropéritoniales. Elles
sont présentes dans 10% des traumatismes abdominaux (11) .
La clinique est peu contributive puisque l’hématurie macroscopique et
l’hypotension classiquement révélatrice des traumatismes majeurs manquent
dans 25 à 30 % des cas (11-12). L’hématurie microscopique fait un grand
nombre de faux positifs et, lorsqu’elle révèle une lésion, elle est le plus souvent
bénigne.
Les lésions parenchymateuses bénignes, (fissure, contusions parcellaires) se
marquent par une perte limitée du contour rénal . Après quelques heures
d’évolution, elles se traduisent par des zones parenchymateuses hyperéchogènes
associée à un épanchement périrénal (12-53).
L’échodoppler couleur peut être utilisé dans la détection des lésions vasculaires
rénales : interruption du remplissage couleur au niveau d’un vaisseau levé,
defects de perfusion périphérique, caractère avasculaire d’un hématome.
1.4.5 Les traumatismes intestinomésentériques
Ces lésions regroupent les lésions pariétales du tube digestif, les lésions du
15
mésentère, du mésos et du grand épiploon. Elle sont retrouvées dans 5% des
laparotomies motivées par un traumatisme abdominal fermé ( 11).
Le tableau clinique au début est fruste ou masqué par des lésions associées :
lésions des viscères pleins intra-abdominaux expliquant un hémoperitoine,
fracture lombaire et ou hématome rétropéritonéal expliquant un iléus.
La triade douleur, défense locale ou générale, disparition des bruits intestinaux
n’est retrouvée que dans 30% des cas (22). L’instabilité hémodynamique, la
déglobulisation ou l’hyperleucocytose ne sont pas spécifiques. Les signes de
péritonite sont différés n’apparaissant que six à douze heures après le
traumatisme (53). La ponction-lavage péritonéale n’est plus réalisée avant le
scanner.
L’échographie met en évidence un épanchement liquidien ou un hématome
duodénal.
1.4.6 L’épanchement libre intrapéritonéal
La topographie de l’épanchement intrapéritonéal n’a pas de valeur pour localiser
l’organe en cause de l’hémorragie. Le méso côlon transverse constitue la
barrière principale à l’intérieur du péritoine.
Lorsqu’il y a peu de liquide après un traumatisme le liquide sera d’abord du côté
de la source de l’hémorragie pour ensuite migrer vers les zones les plus déclives
. Il est important de noter à quel endroit l’on voit le plus de liquide et de savoir
dans quelle position se trouve le patient. Le sang s’écoulant librement dans la
cavité abdominale a d’abord toutes les caractéristiques échographiques d’un
liquide anéchogène, homogène. Il est important d’apprécier la quantité de
liquide libre dans le péritoine. Les petites quantités peuvent être comparées à
une vessie urinaire contenant environ 300cc ; un cube de 10cm de côté
représente un volume de 1litre.
Un épanchement localisé autour du foie, de la rate dans les deux gouttières para-
coliques et dans le DOUGLAS est environ 1,5 litre chez l’adulte et 800cc chez
un enfant de 8 ans. Ces estimations doivent être assez fiables pour permettre de
suivre l’évolution du patient hémodynamiquement stable (2).
16
2 La tomodensitométrie
La tomodensitométrie est de nos jours la méthode d’imagerie de choix pour
l’exploration de l’abdomen en urgence surtout lorsqu’il s’agit d’un traumatisme
fermé de l’abdomen. L’exploration si possible réalisée sans et avec l’injection de
produits de contraste intraveineux (en l’absence d’insuffisance rénale, d’allergie
et de la prise de certains antidiabétiques oraux) intéresse toute la cavité
abdominale des coupoles au pelvis. Cet examen est moins opérateur dépendant
que l’échographie et permet d’obtenir des images interprétables par un médecin
qui n’a pas réaliser lui même l’examen. Il permet de visualiser aussi bien la
cavité péritonéale que les espaces anatomiques contigus (thorax, rétropéritoine,
paroi, petit bassin et pelvis). Cet examen est plus performant que l’échographie
pour la recherche d’un pneumopéritoine, d’un hématome intramural, d’une
portion du tube digestif, d’une lésion pancréatique, de certaines lésions
vasculaires.
Une tomodensitométrie « normale » constitue un argument important en faveur
de l’absence de lésion significative.
2.1 Les traumatismes Hépatiques
L’hématome sous-capsulaire se traduit par un croissant hyper dense avant
l’injection, iso ou hypodense après, souvent latéral comprimant et déformant le
parenchyme hépatique (44-53).
L’hématome perihépatique, classiquement refoule le foie sans le déformé.
L’hématome intrahépatique est rond, de contours plus ou moins bien limités, il
est isodense après l’injection et ne peut donc être détecté que sur le passage non
injecté (60).
Les lacérations et les fractures ont la particularité de suivre le trajet des
vaisseaux, d’être préférentiellement localisées au lobe droit, parallèles à la veine
sus hépatique droite (44-60).
Les hypodensités périportales existent fréquemment, localisées à la région
périhilaire, elles sont le signe de lésions traumatiques du foie, dont elles peuvent
17
être la seule traduction tomodensitométrique (19).
De nombreuses classifications anatomo-chirurgicales ou radiologiques ont été
proposées dans la littérature pour apprécier la gravité des lésions, établir un
pronostic et surtout orienter la stratégie thérapeutique.
La classification de Moore (8) permet de décrire les différentes types de lésions
hépatiques :
Grade 1 : Déchirure capsulaire simple de moins de 1 cm
Grade 2 :Déchirure parenchymenteuse ou contusion de moins de 5cm ne
saignant pas
Grade 3 :Déchirure parenchymenteuse ou contusion saignant activement
Grade 4 : Rupture large du parenchyme
Grade 5 :Destruction lobaire extensive avec atteinte artérielle ou veineuse
Grade 6 : avulsion hépatique.
Actuellement ces classifications n’ont aucun n’intérêt pratique sauf celui
d’évaluer rétrospectivement les résultats de la prise en charge. En effet quelque
soit le grade et le type de lésions observées les indications opératoires reposent
essentiellement sur l’état hémodynamique et le degré de déglobulisation (44).
2.2 Traumatismes spléniques
La tomodensitométrie est l’examen de choix ; sa sensibilité et sa spécificité sont
très élevées environ 95 % (41), même pour les lésions de petites taille (53).
Les hématomes ont une sémiologie analogue à celle décrite pour les
traumatismes hépatiques.
Les lacérations se révèlent par des bandes hypodenses uniques, multiples ou
stellaires (53).
On parle de fracture quand ces traits traversent le parenchyme, joignant deux
bords opposés en passant par le hile (51). Elles peuvent être responsables de
dévascularisation segmentaire.
Des fractures multiples donnent un aspect de la rate « bigarrée », hétérogène à
l’injection (19).
Les traumatismes spléniques peuvent être classés en fonction de leur lésion
18
anatomique ou tomodensitométrique. La classification de Mirvis (47) permet de
décrire les différentes types de lésions :
Grade 1 : Hématome sous capsulaire moins de 1cm d’épaisseur.
Grade 2 : Hématome central ou contusion de 1 à 3 cm de diamètre.
Grade 3 : Hématome central ou contusion de plus 3 cm de diamètre.
Grade 4 : Hématome massif central ou sous capsulaire de plus de 10 cm.
Grade 5 :Lacération parenchymenteuse bilobaire ou dévascularisation.
Toute fois le geste chirurgical dépend de la clinique.
2.3 Les traumatismes duodénopancréatiques :
la technique optimale nécessite un passage sans injection, un passage injecté en
bolus en coupes fines, au mieux en acquisition hélicoïdale (11).
Les lacérations et les fractures pancréatiques se révèlent comme des bandes
hypodenses plus ou moins nettes (52). Les lacérations sont souvent difficiles à
visualiser. Les traits de fracture traversent la glande et sont d’autant plus graves
qu’ils sont proximaux.
Les contusions et les hématomes se présentent comme des zones hypodenses
après injection, responsable d’un élargissement localisé ou diffus du pancréas
(11-45).
Les lésions duodénales : hématome ou perforation se traduisent par une masse
avec parfois de l’air au voisinage (52).
2.4 Les traumatismes du rein :
La tomodensitométrie est l’examen clé permettant le bilan précis des lésions,
l’étude de la perfusion du parenchyme, de la sécrétion du rein et de la mise en
évidence d’une éventuelle fuite du produit de contraste (12).
La technique comprend quatre passages, si possible en mode d’acquisition
volumique : sans injection, un temps artériel, un temps parenchymenteux, un
temps tardif excrétoire (8).
Elle précise la topographie des collections extraparenchymenteuses (11).
L’hématome sous-capsulaire correspondant à une collection biconvexe
excentrée, à limite nette déformant harmonieusement les contours du rein sans le
19
déplacer. Sa densité spontanée est variable : hyperdense par rapport au
parenchyme rénal, isodense ou hétérogène (12).
L’hématome périrénal, comblant la graisse périrénale sans déformer les contours
du rein. Parfois ces hématomes sont mixtes, associés à des épanchements sous
capsulaires.
L’hématome pararénal situé en dehors des fascias périrénaux. Postérieur peut
être d’origine rénale ou ostéomusculaire. Antérieur il peut être d’origine rénale,
duodénopancréatique ou hépatique à droite, pancréatique à gauche (53).
Les contusions simples apparaissent comme des aires hypodenses à contours
irréguliers. A l’injection l’aspect hétérogène et strié du néphrogramme traduit la
compression tubulaire liée à l’œdème. les fractures et déchirures apparaissent
après l’injection comme des bandes d’hypodensité hétérogène séparant deux
fragments rénaux. Une extravasation de produit de contraste autant artériel de
l’angioscanner témoigne d’un saignement actif associé.
Les lésions rénales sont habituellement classées en quatre types.
Classification des lésions rénales selon D.Mutter (8).
Type 1 : Contusions mineures,
Type 2 : Contusions et plaies sans atteinte de l’arbre excréteur,
Type 3 : Plaie importante ou fragmentation,
Type 4 : Atteinte du pédicule rénale,
Si les lésions de types 1 et 2 ne nécessitent pas de traitement, il est aujourd’hui
admis que les lésions de type 3, elles aussi, bénéficient d’un traitement différé.
La seule indication chirurgicale urgente concerne l’atteinte du pédicule rénal.
2.5 Les traumatismes Intestinomésentériques
La tomodensitométrie est l’examen le plus performant à condition que la
technique soit rigoureuse et que les signes soient minutieusement recherchés
(22). Elle comporte un passage sans, puis en cours de bolus iodé.
Un certain nombre de signes tomodensitométriques accompagnent les lésions du
tube digestif et des mésos.
- La présence d’un pneumo ou d’un retropneumopéritoine est un signe
20
spécifique de perforation digestive (22-53).
Un retropneumopéritoine se traduit par l’existance de bulles dans l’espace
pararénal antérieur ou postérieur (11).
- Un épanchement liquidien intrapéritonéal est le signe le plus fréquemment
retrouvé lors du traumatisme du tube digestif. Il peut être de densité faible
(inférieure à 20 UH) et correspondre à une fuite de contenu digestif ou à du sang
vieilli ou dilué ; de densité intermédiaire (supérieure à 25 UH) en rapport avec
un émopéritoine (22-53).
3 L’abdomen sans préparation (ASP)
Il comprend classiquement trois incidences : deux clichés de face, debout et
couché, et un cliché centré sur les coupoles diaphragmatiques. Si l’état du
patient ne permet pas sa verticalisation, le cliché de face debout peut être
remplacé par un cliché couché de profil. Le but de ces radiographies est de
dépister un épanchement gazeux intra-ou rétropéritonéal. La sensibilité de cet
examen est faible. Ainsi, l’absence d’épanchement gazeux n’est le garant de
l’absence de perforation d’organe creux
(7-34).
4 - Radiographie thoracique :
Elle recherche dans le cadre d’un traumatisme abdominal une rupture
diaphragmatique, les fractures des dernières côtes. Elle recherche en outre un
pneumothorax et ou un hémothorax, une surélevation des coupoles
diaphragmatiques, un corps étranger intrathoracique ou une fracture des arcs
costaux inférieurs (7).
5 - La radiographie osseuse :
Elle est orientée par l’examen clinique. En cas de trouble de la conscience,
certaines équipes pratiquent systématiquement un bilan « complet » du rachis,
du bassin et des membres. Dans les cas des traumatismes de l’abdomen, ces
radiographies recherchent des traumatismes costaux bas, de la colonne ou du
bassin. Elles peuvent révéler ou confirmer la gravité du traumatisme. La
topographie des lésions peut parfois orienter vers une lésion abdominale : le foie
21
ou la rate atteints par fracture des dernières côtes respectivement à droite et à
gauche (7-52).
6 - Artériographie
Son intérêt essentiel est de permettre une embolisation sélective artérielle
pelvienne, hépatique ou lombaire guidée par le siège d’une extravasation
artérielle (34).
7- Imagerie par résonance magnétique
L’imagerie par résonance magnétique est indiquée dans l’atteinte
diaphragmatique au cours d’une contusion abdominale. Les insertions
musculaires diaphragmatiques sont sollicitées surtout lors de lésions provoquées
par la ceinture de sécurité. On demande en premier lieu une radiographie du
thorax devant une suspicion de rupture diaphragmatique. Une IRM est
nécessaire pour la confirmation (7).
22
1°) Période d’étude
elle s’étend d’Avril 1999 à Mai 2000
2°) Type d’étude
Il s’agit d’une étude prospective.
3°) Cadre d’étude
Notre étude s’est déroulée dans le district de Bamako, une ville de trois cent
kilomètres carrés de superficie, capitale du Mali.
Notre travail a été effectué dans le service de Radiologie et d’Imagerie médicale
de l’hôpital Gabriel Touré. D’abord dispensaire, érigé en hôpital en 1959 du
nom d’un étudiant soudanais Gabriel Touré décédé à Dakar.
Le service de radiologie et Imagerie Médicale est situé dans la zone ouest de
l’hôpital. Il est constitué d’un bâtiment comprenant : quatre bureaux, cinq salles
d’examen, une salle de développement des clichés, une salle d’interprétation,
une salle de garde avec toilette et deux toilettes externes, un secrétariat, deux
halles de réception des malades
Le matériel est constitué de :
- Un appareil de radiologie de marque APELEM avec table numérisée.
- Un appareil de radiologie de marque TROPHY N 800 HF.
- Un appareil de radiologie de marque PRESTILIX 110.
- Une développeuse compact 2.
- Un échographe de marque KONTRON SIGMA IRIS 880 muni de 3 sondes
sectorielles de 7,5 MHz, 2,8 MHz et 3,5 MHz, 2 sondes endocavitaires (une
endorectale et une endovaginale).
- Un échographe de marque KONTRON SIGMA 21 muni de 2 sondes
Sectorielles de 5 MHz et de 3,5 MHz.
Le personnel est composé de :
- Un médecin, Maître assistant en Radiologie.
- Quatre techniciens supérieurs en Radiologie.
- Deux agents techniques de santé.
- Une secrétaire.
23
- Un manœuvre.
A ceux-ci, il faut ajouter les étudiants en médecine faisant leur stage et leur
thèse.
4°) Méthode
Il s’agissait de la réalisation d’une échographie abdomino-pelvienne
systématique chez tous les patients des deux sexes, de tout âge adressé au
service pour traumatisme abdominal à la recherche de lésions traumatiques. Les
malades étaient reçus tous les jours ouvrables pendant les heures de service. Les
examens échographiques de surveillance étaient pratiqués chez les malades non
opérés. Le diagnostic final a été posé sur la base des critères échographiques et
ou des données opératoires ou de l’évolution clinique pour des malades non
opérés.
L’examen était réalisé par le Médecin radiologiste.
5°) Critère d’inclusion
Ont été inclus les patients des deux sexes de tout âge ayant eu un traumatisme
abdominal fermé et adressé pour échographie abdominale au service d’imagerie
médicale de l’hôpital Gabriel Touré et dont nous avons connaissance du
diagnostic final et ou de l’évolution.
6°) Critère de non inclusion
Echographie initiale réalisée ailleurs qu’au service d’imagerie médicale de
l’hôpital Gabriel Touré.
Traumatisé n’ayant pas eu d’échographie ( patient hémodynamiquement
instable) ou patient ayant un traumatisme pénétrant.
7°) Difficultés
Absence de service de garde à l’unité échographique au service d’imagerie
médicale de l’HGT.
Difficulté de suivi du malade après la réalisation du 1er bilan échographique
8°) Paramètres d’étude
- données démographiques (âge, sexe, profession),
- résultat d’échographie,
24
- diagnostic opératoire,
- devenir du malade,
9°) Analyse statistique La collecte des données a été réalisée sur une fiche
d’enquête préalablement établie.
La saisie et l’analyse statistique ont été réalisées sur logiciel EPI-INFO.
25
Tableau I : Répartition selon l’âge.
Age
Fréquence
Pourcentage
0-14
19
38%
15-30
23
46%
31-45
7
14%
45 ans et +
1
2%
Total
50
100%
L’âge moyen était de 20 ans avec un écart type de 11,3. La tranche d’âge 15 - 30
ans est la plus représentée.
L’âge minimum a été de 7 mois, pour un maximum de 45 ans
Tableau II : Répartition selon le sexe
Sexe
Fréquence
Pourcentage
Masculin
31
62%
Féminin
19
38%
Total
50
100%
Chi2 =30,09.
Le sexe ratio = 1,6 en faveur des hommes.
26
Tableau III : Répartition selon les ethnies
Ethnie
Fréquence
Pourcentage
Bamanan
26
52%
Peulh
5
10%
Malinké
13
26%
Sonrhai
2
4%
Dogon
2
4%
Senoufo
2
4%
Total
50
100%
Tableau IV : Répartition selon la profession.
27
Profession
Fréquence
Pourcentage
Fonctionnaire
2
4%
Paysan
1
2%
Ouvrier
5
10%
Ménagère
4
8%
Elève et Etudiant
29
58%
Commerçant
9
18%
Total
50
100%
28
Tableau V : Répartition selon la résidence
Résidence
Fréquence
Pourcentage
Bamako
49
98%
Hors de Bamako
1
2%
Total
50
100%
Tableau VI : Mécanisme du Traumatisme.
Mécanisme Fréquence Pourcentage
Accident de la voie Publique
40
80%
Coups et Blessures
2
4%
Accident domestique
2
4%
Accident professionnel
1
2%
Accident de sport
5
10%
Total
50
100%
Tableau VII : Répartition selon les principaux signes physiques et généraux 29
Signes
Fréquence
Pourcentage
Douleur
50/50
100%
Fièvre
26/50
52%
Dysurie
4/50
8%
Hématurie
2/50
4%
Tableau VIII : Répartition selon l’état de la conscience à l’admission
Conscience
Fréquence
Pourcentage
Normal
40
80%
Obnubilation
6
12%
Agitation
2
4%
Confusion mentale
2
4%
Total
50
100%
Tableau IX : Répartition selon l’aspect du traumatisme
30
Aspect du Traumatisme Fréquence Pourcentage
Traumatisme abdominal isolé
45
90%
Polytraumatisme
5
10%
Total
50
100%
Tableau X : répartition selon les lésions cutanées
Lésions
Fréquence
Pourcentage
Excoriation
10
20%
Hématome
1
2%
Ecchymose
6
12%
Pas de lésion
33
66%
Total
50
100%
31
Tableau XI : Répartition selon la quantité de collection intrapéritonéale à
l’échographie
Collection
Fréquence
Pourcentage
Aucune collection Liquidienne (Hémoperitoine)
21
42%
Collection Petite abondance
20
40%
Collection moyenne abondance
8
16%
Collection grande abondance
1
2%
Total
50
100%
Les collections de petites quantités peuvent être comparées à une vessie urinaire
contenant environ 300cc.
Un cube de 10 cm de côté représente un volume de 1 litre
Une collection localisée autour du foie, de la rate, dans les deux gouttières
paracoliques est environ 1,5 litre chez l’adulte et 800cc chez un enfant de 8 ans
32
Tableau XII : Répartition selon les signes de lésion d’organes à
l’échographie
Signe échographique de lésion
Lésion d’organe
Fréquence
Pourcenta
ge
Absence d’hématome et ou de
contusion
Aucune lésion
38
76%
Image hétérogène, hypoéchogène de la
rate
Contusion de la rate
4
8%
Image hyperéchogène lenticulaire de
la rate dans les premières 24 heures
Hematome sous
capsulaire de la rate
1
2%
Image Hétérogène, hyperéchogène
intra parenchymateuse du foie dans les
premières 24 heures
Contusion
Hépatique
3
6%
Image hypoéchogène du rein
Contusion rénal
3
6%
Image hypoéchogène du flan droit
Hématome pariétal
droit
1
2%
Total
50
100%
33
Tableau XIII : Répartition selon les traitements reçus
Traitement
Fréquence
Pourcentage
Médical
39
78%
Chirurgical
11
22%
Total
50
100%
34
Tableau XIV : Diagnostic chirurgical
Diagnostic chirurgical
Fréquence
Pourcentage
Malades non opérés
39
75,6%
Contusion de la rate
4
8,9%
Contusion hépatique
5
11,1%
Contusion pancréatique
2
4,4%
Total 50 100%
Tableau XV : Aspect comparé du diagnostic chirurgical et du diagnostic
échographique chez les malades opérés
Organe Chirurgie Lésions vues à
l’échographie
Lésions non vues à
l’échographie
Foie
5
3
2
Rate
4
4
0
Pancréas
2
0
2
Total
11
7
4
Sensibilité = 60 %
Spécificité = 70 %
35
Tableau XVI : Devenir du malade
Devenir du malade
Fréquence
Pourcentage
Evolution favorable
49
98%
Décès
1
2%
Total
50
100%
Notre travail a permis d’apprécier l’apport de l’échographie dans le diagnostic
des lésions traumatiques de l’abdomen dans le service de radiologie de l’hôpital
Gabriel Touré. La taille de l’échantillon est liée au fait qu’il n’existe pas de
permanence assurée dans l’unité d’échographie.
Une autre explication est que les traumatismes abdominaux
hémodynamiquement instables bénéficient rarement d’exploration
échographique. Les traumatismes abdominaux ont constitué 2% des
échographies et 0,5% de l’activité dans le service.
Ces chiffres rapportées à l’activité du service des urgences montrent que 2%
seulement des traumatismes abdominaux ont bénéficié de l’échographie . Ce
faible taux est retrouvé par d’autres auteurs( 5,8 ).
I. Epidémiologie
1°) L’âge
L’âge moyen est de 20,1 ans dans notre travail. FALL (17) retrouvait un âge
moyen de 28,8 ans à Dakar alors que DIAKITE S (9) en 1980 retrouvait 20,4
ans.
Les jeunes représentent la couche active de la population, ils sont exposés aux 36
aléas de la circulation routière surtout dans un pays où le parc automobile
augmente sans commune mesure avec l’amélioration du réseau routier
2°) Le Sexe
La prédominance masculine dans les traumatismes abdominaux est classique. Le
sexe ratio dans notre série étant de 1,6 en faveur des hommes. Laborde Y et
Coll cité par D Mutter (7) retrouvaient 78% de sexe masculin dans une série de
42 observations; Koffi E (41) 86% et Togola B (57) 80%.
Cette prédominance masculine s’explique par l’activité socio professionnelle
faisant que les hommes sont plus exposés que les femmes.
3.) Ethnie
Nous avons retrouvé une plus grande fréquence chez les bamanans (52%) suivie
des malinkés ( 26% ), des peulhs (10%). Ceci est conforme aux résultats de
Daikité S (9) de Togola B (57) et au profil démographique de la population du
Mali dont les bamanans et les malinkés sont les ethnies dominantes.
4.) La Provenance
La grande majorité de nos patients (98%) etait domiciliée à Bamako, lieu de
l’enquête. Ce taux est inférieur à celui de Koffi E (41) avec 99% supérieur au
89% de Togola B (57) et 37,5% de Diakité S (9).
Le caractère urgent de la pathologie, le manque de moyen de transport peuvent
expliquer la rareté voir l’absence de malades provenant de certaines régions du
pays.
Nous pensons comme Togola B (57) que la distance est un facteur déterminant
dans la prise en charge des traumatismes fermés de l’abdomen .
5°) Etiologie
Dans notre série les accidents de la voie publique étaient la cause principale des
traumatismes fermés de l’abdomen (80%) D’autres auteurs ont trouvé les
mêmes proportions comme Diakité.S (56,6%) Togola B (70%) 57.
37
La prédominance des accidents de la voie publique parmi les étiologies peut être
liée au nombre élevé d’engins à deux roues et à quatre roues dans des
agglomérations surpeuplées, ainsi qu’à l’insuffisance et à la précarité de
l’infrastructure routière.
La rareté des accidents professionnels dans notre série (2%) et dans les séries
africaines s’expliquerait par une faible industrialisation de nos pays.
II . Aspect échographique des lésions
1°) Epanchement liquidien intra péréritonéal.
L’échographie n’a trouvé aucun épanchement chez 21 patients (42%) des cas.
Parmi les 29 patients ayant un épanchement liquidien, 20 avaient un
épanchement liquidien intra-péritonéal de petite abondance soit (40%) des cas, 8
patients avaient un épanchement de moyenne abondance et 1 patient avait un
épanchement de grande abondance.
L’échographie a été très sensible dans la détection des hémopéritoines même
peu abondants.
Grodidier et Coll (22) sur une série de 88 polytraumatisés retrouvaient
l’hémopéritoine dans (13%) des cas.
L’hémopéritoine était recherché dans les zones déclives que sont le recessus
interhépato-rénal, les gouttières paracoliques, le cul de sac de Douglas, mais
aussi dans la fossette vésiculaire, les fossettes paravésicales.
Cependant, l’épanchement liquidien était souvent détecté autour de l’organe qui
en est responsable.
L’hémoperitoine se présentait sous forme d’image anéchogène, hypoéchogène
ou hyperéchogène en cas de présence de caillots. (Figure 1) Figure1 : Epanchement faiblement
38échogène dans la loge de Morisson
et dans le Douglas dans un contexte
traumatique suggestif d’un
hémopéritoine
Dans notre série, l’épanchement liquidien de petite abondance n’était pas
associée à une lésion viscérale. Aucune intervention chirurgicale ou ponction
lavage péritonéal n’était effectuée et l’évolution sous contrôle échographique
était favorable.
L’épanchement de grande abondance était diffus dans toute la cavité
intrapéritonéale. Il était toujours associé à une lésion viscérale.
2. les lésions viscérales
Onze lésions viscérales étaient détectées par l’échographie soit (24%) de nos
observations, dont 5 lésions spléniques (10%), 3 lésions hépatiques (6%), 3
lésions rénales (6%) et 1 hématome pariétal (2%). Cette prédominance des
lésions spléniques était retrouvée par FEDERLE et COLL (19); les lésions
spléniques constituaient (61%) des cas chez les polytraumatisés et
l’hémoperitoine était associe dans (98%) des cas.
Les études Africaines (9,17,57) ont souligné la fréquence des lésions de la rate
du fait d’une rate fragilisée par la splénomégalie liée au paludisme et d’autres
parasitoses.
Le tableau clinique est évocateur s’il existe une douleur de l’hypochondre
gauche ou de l’épaule gauche (signe de Kehr), des fractures des côtes inférieures
gauches. Le choc hypovolémique n’est présent que dans (10 à 40%) des cas (7).
Dans notre série nous avons retrouvé 4 cas de contusions de la rate (8%) et 1
cas d’hématome sous capsulaire.
L’aspect échographique des lésions spléniques dépend de l’âge des lésions et
l’échographie peut être prise à défaut.
L’hématome sous capsulaire à la phase précoce (dans les premières 24 heures)
se traduit par une zone hyperéchogène par rapport au parenchyme splénique
normal. Il va prendre plus tard l’aspect d’une zone hypoéchogène. Cet aspect a
été retrouvé dans notre seul cas d’hématome sous capsulaire de la rate.
39
Figure 2 : Hématome sous capsulaire
hypoéchogène de la rateLa contusion splénique donne un aspect hétérogène avec alternance de zones
hyperéchogènes et hypoéchogènes qui peuvent aboutir à la formation d’un
hématome collecté au bout de 24 heures.
L
s
1
é
i
f
Figure 3 : foyer de contusion
splénique. Noter l’aspect
hétérogène du parenchyme
splénique
es lésions hépatiques étaient essentiellement constituées de contusions. Elles
ont présentes selon Guerrini (23) dans 35% des cas de polytraumatisme et dans
5% des cas dans les contusions en générale. Elles sont graves. L’aspect
chographique retrouvé dans notre série était une image hétérogène
ntraparenchymenteuse. Les aspects mixtes et hyperéchogènes caractérisent les
ormes précoces et sont souvent inaperçus.
Figure 4 : Image hétérogène intra
parenchymenteuse du foie suggestive
d’une contusion hépatique
40
Les lésions rénales étaient à type de contusion rénale retrouvée dans 3 cas (6%).
Les contusions représentent 20 à 30% des lésions traumatiques des reins (2).
Les contusions se présentaient sous forme d’images hypoéchogène hétérogène
avec perte de la différenciation cortico-sunisale.
Figure 5 : Image hypoéchogène
L
s
3
L
X
h
hétérogène avec perte de la
différenciation cortico-sinusale en
faveur d’une contusion rénale
’hématome pariétal correspondait à la diffusion d’un hématome pelvien, il
’agissait d’image hypoéchogène du flanc droit
Figure 6 : Image hypoéchogènehomogène du flanc droit en faveur
d’un hématome pariétal
.) Limite de l’échographie
’intervention chirurgicale a été pratiquée chez onze de nos patients (Tableau
IV). Elle a mis en évidence 4 cas de contusions splénique 5 cas de contusions
épatique et 2 cas de contusions pancréatique.
41
Corréler aux résultats de l’échographie, il ressort que deux (2) contusions du
foie et deux (2) lésions pancréatiques ont été méconnues par l’échographie. la
sensibilité de l’échographie était dans notre étude de 60 % et spécificité 70%.
Ces chiffres sont inférieurs à ceux de SINGH (59) qui trouvait une sensibilité de
75 % et une spécificité de 92 %, supérieurs à ceux de YOSHI (64) avec une
sensibilité de 33 % et une spécificité de 65 %.
L’échographie a été un échec à la phase aiguë des lésions pancréatiques et
hépatiques pour détecter les contusions, insuffisante isolement dans les lésions
rénales. Elle pêche lorsqu’il existe une distension gazeuse gênant l’étude du
foie, de la rate, du pancréas, et du rétropéritoine.
L’absence de mobilisation du patient , l’inspiration insuffisante en raison de
douleur liées à des fractures des côtes sont autant de facteurs limitatifs à cette
technique.
42
CONCLUSION
A la fin de notre étude nous avons tiré certaines conclusions :
L’échographie a permis grâce à un meilleur bilan anatomique des lésions de
préciser les indications opératoires, d’abandonner les laparotomies blanches, de
limiter la pratique de ponction-lavage du péritoine et d’assurer un suivi des
patients.
L’échographie est un moyen très efficace pour apprécier l’état du traumatisé
abdominal. L’absence d’hémopéritoine à l’échographie exclut presque toute
lésion grave.
L’échographie a cependant des limites et doit être complétée par d’autres
examens notamment le scanner ou l’artériographie. Son rôle principal est la mise
en évidence d’hémopéritoine. elle permet de surveiller tout traumatisme
abdominal avec ou non une lésion initiale.
- Recommandations
1- Aux autorités gouvernementales :
- S’investir dans la prévention des accidents du trafic routier par la limitation des
excès de vitesse, informer, sensibiliser les usagers et la population civile par les
médias sur le code de la route.
- Améliorer le transport et l’évacuation des blessés par :
• La sécurisation du transport par des équipes spécialisées.
• La création d’un système « SAMU ».
- Doter les structures sanitaires de l’intérieur en personnel et en équipement
adapté au premier soin dont la vie du blessé en dépend.
- Promouvoir la formation spécialisée des jeunes médecins dans le domaine de
l’imagerie médicale ;
2.) Aux autorités administratives locales :
• Créer les conditions optimales d’accueil des blessés ;
• Recruter un personnel qualifié et spécialisé ;
• Doter l’hôpital des moyens diagnostics nouveaux (scanner
notamment) ;
43
• Renforcer l’effectif du service de radiologie ;
• Assurer une permanence à l’unité d’échographie ;
44
Fiche signalétique
Nom : SAMAKE Prénom : Siaka
Titre : Apport de l’échographie dans le bilan des traumatismes fermés de
l’abdomen 50 cas observés dans le service de radiologie de l’Hôpital Gabriel
Touré
Année : 2002-2003 Ville de soutenance : Bamako Pays d’origine : Mali Secteur d’intérêt : imagerie et urgence.
Lieu de dépôt : Bibliothèque de la faculté de médecine de pharmacie et de
d’odonto-stomatologie.
Résumé :
D’avril 1999 à mai 2000 , nous avons mené une étude prospective sur l’apport
de l’échographie dans les traumatisme fermés de l’abdomen à l’hôpital Gabriel
Touré à Bamako.
Le but de cette étude était de préciser l’apport de l’échographie dans les
traumatismes fermés de l’abdomen .
Au bout de cette période d’étude nous avons colligé 50 cas. Il s’agissait de 31
hommes et de 19 femmes dont l’âge moyen était de 20 ans. La tranche d’âge la
plus touchée était comprise entre 15-30 ans avec (46%) des cas.
(98%) des malades résidaient dans le district de Bamako.
Les élèves et les étudiants étaient la couche sociale la plus touchée (58%).
Les accidents de la voie publique (80%), et des accidents de sport (10%)
représentaient les principales étiologies.
L’échographie a mis en évidence un hémopéritoine de petite abondance chez 20
patients (40 %) un hémopéritoine de moyenne abondance chez 8 patients (16 %)
et un hémopéritoine de grande abondance chez 1 patient (2 %) 4 lésions de la
45
rate, 3 du foie, 2 du rein et 1 hématome pariétal ont été mis en évidence par
l’échographie.
Si les lésions spléniques et rénales ont été confirmées par la chirurgie, 2
contusions récentes du foie et deux contusions pancréatiques ont été méconnues
à l’échographie.
Mots clés : traumatisme fermé – abdomen - échographie
46
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Apport de l’échographie Dans les traumatismes fermés de l’abdomen
A l’Hôpital Gabriel Touré
Fiche d’enquête N° Date : …………………… I- Identification : Q1. Nom et Prénom ………………………………………….. .. Q2. Age : ………………….. Q3. Sexe : 1- Féminin, 2- Masculin ……………………………../…../…../ Q4. Ethnie : 1- Bambara, 2- Peulh, 3- Malinké, 4- Sonrai, 5- Dogon, 6- Sénoufo, 7- Autres ……………………………………………………………………./…../…../ Q5. Profession : 1- Fonctionnaire, 2- Paysan, 3- Ouvrier, 4- Ménagère, - Elève et Etudiant, 6- Commerçant, 7- Autres…………………………………../…../…../ Q6. Résidence : 1- Bamako, 2- Hors de Bamako ………………………/…../…../ Q7. Motif de l’échographie : Accident voie publique, 2- Coups et blessures, 3- Accident domestique, 4- Accident professionnel, 5- Accident sport, 6- Autres ………/…../…../ Q8. Renseignements cliniques : 1- Douleurs, 2- Fièvres, 3- Dysurie, 4- Hématurie, 5- Instabilité de la TA, 6- Méléna, 7- Autres à préciser ………………………./…../…../ II- Résultats : Q9. Epanchement : 1- pas, 2- petit, 3- moyen, 4- abondant …………………./…../…../ Q10. Lésions retrouvées : 1- Pas, 2- Contusion de la rate, 3- Hématome de la rate, 3, Rupture de la rate, 5- Contusion hépatique, 6- Rupture hépatique, 7- Perforation intestinale, 8- Contusion rénale, 9- Rupture rénale, 10- Rupture vésicale, 11- Contusion pancréatique, 12- Rupture pancréatique, 13- Hématome sous cutané, 14- Rupture vasculaire, 16- Autres à préciser …………………………………………………. ……………………./…../…../ Q11. Traitement : 1- Médical, 2- Chirurgical, 3- 1+2 ……………………… …/…../…../ Q12. Diagnostique per opératoire : 1- Contusion de la rate, 2- Hématome de la rate, 3- Rupture de la rate, 4- Contusion hépatique, 5- Rupture hépatique, 6- Perforation intestinale, 7- Contusion rénale, 8- Rupture rénale, 9- Rupture Vésicale, 10- Contusion pancréatique, 11- Rupture pancréatique, 12- Hématome sous cutané, 13- Rupture vasculaire,14- Contusion musculaire ………………………………………………/…../…../ Q13. Issue du Malade : 1- Guérison totale, 2- Evolution favorable, 3- Décès pré-opératoire, 4- Décès per opératoire, 5- Décès post opératoire …………………/…../…../
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