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' Année. N" 90. LE NUMÉRO : 1 5 CENTIIWB Jeudi 9 Novembre 1882.

COURRIER DE CANNESTinsh

ET m s

mois.Pourabonnei

L e

ABONNEMENTS

SES-ALPES2 O francs

. 1 2 — Six ml'étranger les frais de p

et sont payables d'avt

Gérant, Aloïse

2S francsis, . . .13 — ,oste en sus.16 dn chaque mou

KEIBEL

ET DE LA PROVENCE

Journal d'Intérêt Local et Régional, Politique et Littéraire

PARAISSANT LE JEUDI E T LE DIMANCHE

j ANNONCESI Avis divers l franc. la ligne.!; Réclames,... > » cent —1 Annonces légales. . . . . > »4 — —

Pour les autre3 annonces on traite à forfait.

i Tout co qui eoncernelaredaetiondevraêtreadressé |j au directeur i!u Journal, rue Car,- Jes Vojagcuf), 3, an lerélage. j

2™ LISTE

Lots de la Tomboladu Brongluini-CInfo

/ ' du 27 OctobreL'INOKDÂTIOK

27 Octobre 1882

(Suite)» . M. Massier-Bouteiller, - Un Vas

30 M. Casteîli. - Un v a * Vallmiris.— Un Encrier.— Une Bonbonnière.

Si. M. A.Crozel.— Un Pla1 Porcelaine34 M.Gillette,— Corbeille h musique,35, M- Martin.— Vase fleur relief.30, — Eventail brodé.

— Panier satin brodé,— Coussin.

39. M, Nmère . -Uusauuisso i ï .M. Gambry — Un plat ancien.

41, Mme Prat. — Deux vases Gien.12. M. Olivolti.— Un vose Agathe.[3. - Un panier.14. — Un flacon.13,. M. Miallet. - Un revolver.<t0. H. Carbone!.—Un tabouret.

j . Lautier.— Un sachet.1. Jacob.— Carnet de jeune fille.

— Un olu- Un volume.- Un volume

52. M.Tomatis. — 2 bouteilles Champagne53. M. H o n t o n h . — Une ombrelle,.

54. MMes Crotte et J u l i a n . — Un garni-

tu re de cheminée .

35. M. M a t . — B o n pour un por t ra i t

56. M. N a b o n n a n d . - Une p lan te ,

157. — —

158. - -

'Si. - -160. — —61. M.Gallantini.— Une étagère boisnoîr182. M. Lanoix.— Un abonnement d'un

an au Républicain.

163. M. N a b o n n a n d . - U n e p lan te .

164. — -

165.

166. _ •

167. — —

10S à 218. — 70 plante en pots.219. M. Mercier.— Une jardinière rieurs.220. M. Massa.— Une bouteille Chateau-

Margaux.2211281. _ 6 plaotas M] pot».282. M. Maubert ' -2vases .283. M. Plesent Une brosse a dent.2S4.285.286.2S7.

290.291 .292.293.204.295.296r297.288.299.

Um>bFlaconBriqu

osse a ongle.Glycérine.savon.

Flacon d'eau dentifriceV\ d'«FlaciiFlacoFlaeoiFlaco

Flacon

au de Cologne.Glycérine.de Havender.Uialine.Quinquina-

_

de toilette.

361 .302-303-364.305.

306.

3673<SS.309.;;7o.371.

Maire-Mcngiu.-——

Mme Debianne.-FoucièreLyonn

MM.PresledeSa

M. VanSaru.n.——

M.TournierMar_

Un porte cigare.Un tate a tôle.Une coupe.

- Un buvard.ise.— Tôto a lé te

argent.ntfl Marie et Courtio

- Un four à gaz- Un bougeoir.

Un buvard.Une [lapoterio.

a s . - 2 b Champ ignc3 b. SlEslèi>ha

El epsiBrillantine.Flacon Glycérine.

300. Mme Barbe Patteson.- Un coussinbrodé.

301. St. Priest — 1 bout, quaker-cordial =302. - 1 bout, élixir de Vichy,303. — Cruchon curaçao.304. — —305. M.Corporandy.— Caisse parfumerie,300. Mlle Boville— Une collerette.307. M. Isnard.— U'n sacd'ayotne.30$. M. DepaolL- Une aquarelle.309. Le Maire, Maconrt et Bertrand,,—

Un vide poche.310. Crédit Lyonnais.— Service vermeil.311. M. Raynaud.—Deux plantes.312 à 337. Monin— Ioplautesen pot.338. MmeDeniinceaux.— 1 Col dentelle.330. — 1 Volume poésie

et pièce manuscrite340. Mme Dalon . - Tapisserie et bine341. MmeCavnsse du Canne t . -1 boîte à

bijou,342. M. Decrosse.- Une boutaiile Maçon.343. - 1 bouteille Pomard.344. M. Ménétrier.- Une cbaisse jardin.345. - -346. Mme Vve Breïlle.— 1 tourne broclie.347. — Un tableau.34S. — —349. Mme Charton.— Une coupe albâtre.

350. — Une coquille,351. — —3ô2à35S. M. m a n c . - O c M b Bison)35!). M- Leroy.— Abonnement d'un an au

Monde Elégant de Nice.360. M.Desboutin-- B. pour une esquisse

372. Mme Lasserre. Une paire de bottines.373. MlleBarmier.— l boite àgactsgarnie374. i l , Al .Blach.- Mlle Monnon, peint.

sèche par M. Desboutiti.375. — Portrait de Daiily dans

Mes-bottes.370". M.V.Guibaud.— 1 b vin blanc mondé377. - -378. — _379. M, Sauvaiga, Nice— 2 vol. illustré.3S0 M.Peytier.Nica.— Une pipe écume.381. — Une parure broche.382. — 1 parure filigrane.383. Mmel3anne,Nice.—Unserre papier.384. M.Labonné.Nicc.-Unencrierbronze335. — Un encrier bois =380. MM. Berna et Barrai, de Nice-—Bon

pour 500 cartes de visites.3S7. M. Lennat, Nica.— Une aquarelle.388. - Une esquisse.3S9. Mr Delandrade, Nice.— 1 panierCaba390. MmeBellissin.-Unepïume.391. Mme Gaétan Lavagnîno. — Bronze

Barbedeune.392. MM. Michelan et Olive.- Bon pour

un tableau, exécuté dans une heure.393. M. DeRatchschild.—Un guéridon bois394. - Un guéridon.395. M.PauIMénetrier. —1 bancdejardîn.396. MM. Emantielot Gai. - Album du

val d'Osne.397. M.NumaBIanc.-douzephûtograpliies

j 398. M, Ge l in . -Hon pour un pâté truffé.' 399 à 405. M Nègre- - 0 boites confiture.

400. - 1 boitesfrnîlscouflta.407. — Pot confiture.408. M.Regnaud.— La catastrophe du 27,

(ableuu.409. M. Monellefariue.- Un tableau.410. M. Blanc— Un store chinois.-111. Mme Biirnauil. — boite fruits confits.112. .M. Julien S t é m e r . - Une canne.

413. M. Orengo.— La Fontaine, 4 vol.4 U . M. Lemoine,— Une corne de cerf.415. M. le Di B l a n c - 2 urnes antiques.410 à 421. M.Michel.— 6 bouteilles liqueur

mandarine.422a 433. M,, Maillot.— Douze parures.434. M.ErneslUobort.—1 paire chaussure43Ô. M, Jamsen de Grez. - Un œuf.

437. Mme Armand, - 1 tableau du Gbdiu.438. Mme Anselme-— Deux caelieiiots.

Nous rappelons aux Alsaciens, aux em-j.lijyé* il'holel i Société Genevoise) et auxcuisiniers ( Société Ja Fraternelle) que c'estce soir Ji'iidi, que M. Spitz, propriétaire•le l'Hôtel des Colonies et des Négociants àCa,mes, leurofîie un souper do 150 cou-verts suivi d'un punch.

Une quête y--sera faite au bénéfice desinondés de Cannes.

M. Spitz prie Messieurs ses collèguevouloir bien accorder à leurs employés lapermission nécessaire en cette occasion.

Ceux des membres de ces trois sociéqui n'auraient pas reçu d'invitation imviduelle sont priés de considérer le pré<<avis comme en tenant lieu.

La situation difficile faite à beaucoup <)<nos concitoyens,par l'inondation,continue àpréoccuper les Ames charitables, et bîeiqu'il soit impossible de réparer complètement les effetsdu désastre, on peut espère]qu'ils seront singulièrement adoucis, grâceà cette générosité et à cette sympathie pourle malheur inhérentes ù toute aine française.

Les différentes commissions' nommées

se rendre un compts approximatif de^débats survenus, ont dû terminer leur tra-

il aujourd'hui. Nousne connais-sons doncj encore quelle sera la somme qu'il faadrarfaire pour donner des secours |en rapportx nécessités, mais il est certain qu'ellei-a considérable et dépassera de beaucoup; ressourças prévues ou disponibles. Il im-

porte donc que l'élan de chanté de la pre-mière heure ne se calme pas fout a fait;aussi répétons noua : « donnez, donnez en-core ! *

Une note que nous recevons de la mairie,porte ù 11.982 fr. l'argent rentré jusqu'à

s jour, maÎ9JUsqu'au21 courant, jour où1 les listes de souscription devront être renvo-yées Ma mairie, 011110 peut guère évaluerd'iiiit' f.iMii probable le total des ressourcestaudis que le totul des perles qu'il faudraitindemniser, nous partons de celles des pau-vres gens, ne s'éloignera guère de centmillofrancs.

En attendant que nous puissions mettraen regard des misères à soulager les princi-paux actes de bienfaisance de nos concito-yens ou des établissements de Cannes et desenvirons, nous devons une mention spécialepour la Kermesse du SrouffhQm-Club*

Organisée avec une rapidité et un dévoue-ment hors de tout éloge, la Karmesse à eaun résultat, lions pouvons presque le dire,inespéré. Elle a produit 4,080 fr.

Une autre fêta se prépare au Cercla Phi-larmonique, fête toute intime que l'exiguïtédu local ne permet pas d'étendre a de nom-breux imités, mais qui n'en promet pasmoins cne soirée charmante et un véritablesuccès pour les malheureux inondés et pourles artistes qui doivent y apporter leur gra-cieux concours.

Une tombola doit clôturer cette fête. Déjàde nombreux lois sont offerts. On on compteplus de cent. Parmi eux nous remarquonsun .'uperbe tableau représentant une vuedu Caire et estimé 1000 fr,, envoyé parM. Léon Rigal, présidenldu cercle.D'autreslots d'une réelle valeur arrivent chaquejour. Dans notre prochain numéro nous encommencerons la liste en même temps quenous donnerons do plus amples détails surcette fête, qui elle aussi viendra grossir leruisseau de la charité.

Feuilleton du COURRIER DE CANNES.— h. 40

LÉCLUSE CADAVRESROMAN DHAMAT1QUE

w ME-D'AGHONNE

DEUXIÈME PARTI E

CHAPITRE XIIrc L'ÀUTOHITL: PATERNELLE EN FACE DU CODE

(Suite)

mon frère que tu mo connais peu'^w me prêter de semblables pensées,

wpîra tristement l'er-sérainariste ; quands te dis que tu as mal compris le père, c'est

PWtiablement que le père s'est mal expli-piestque moî, qui aime ma famille avantj^nta chose, je ne demande que de pouvoir"lacer tout simplement la malentente qui*gne entra vous.Ja crois que c'est facile, et ai tu veux bien

11 imiter quelque instant sans te laisser al-!r* l'emportement qu'éveille en toi une

douleur à laquelle je compatis de toute monâme, je suis presque assuré d'arranger les

— Je vous écoute. J u l i e n . . . murmuraAntoine à moitié radouci par ies parolesonctueuses de son frère.

— Tu veux tô marier?— Ouï, dit laconiquement Antoine.— La femme que tu \eux épouser &st

jeune, elle est belle?— Oh oui! fit Antoine. Elle m'aime et

je l'aime aussi de toute mea forces, insinuale jeune homme, qui éprouvait le besoin defaire cette confidence.

Ah ! mon frère, dit Antoine en se laissantaller sur un dos bancs de pierre du jardindans laquai Julien l'avait entraîné pourcauser plus librement, ah ! mon frère, sivous vouliez m'aider, je suis bien persuadéque mon psre ne s'opposerait pas à monunion avec Penne ; vous savez parler, -voussavez dire tout ce qu'il faut que l'on enten-de, sans permettre que la colère, l'emporte-ment ou le dépit interrompent vos discours.Moi, je ns sais rien de tout cela! aussi jesens que vous avez raison dès que vous ou-vrez le bouche, tandis que moi je ne sais

que taper dursières. Hélas

e dire des paroles gros-vois que cela n'arrange

— Mon cher Antoine, reprit Julien, no-tre père est un homme comme toi, et certesje ne saurais pis plus le blâmer que je neto bliiino toi-même. Vous avez l'Iiabimdede travailler et cela ùte souvent la facultéde s'expliquer ; pourtant, notre père o^t uneforte lète, un homme très intelligent, pen-dant que de (on coté l'esprit est loin de temanquer, mais dès que vous êtes ensemble,l'emportement prend si bian le dessus queles explications demunentdifficiles.

Voyons, tu veux te marier avec une fillehonnête, sage, mais pauvre?— Oui, fit Antoine.

— Lo père a brusquement dit non, parceque ses écus lui ayant donné grandement depeine à acquérir, il voudrait que le managadesee fils fit entrer des dots au logis, dotsqui augmenteraient l'avoir de la famille pourlaquelle il travaille depuis que ses enfantssontau monde.

— Eh bien.je croîsqu'aveedeladouceurde la patience, nous arriverons à lui faireabandonner ses projets et que nous le ferons

se ranger de notre avis ; car moi, mon frè-re, je suis toujours du cota du plus faible :donc je suis avec toi.

Antoine serra la main de son frère de tou-te la foive de l'amour qu'il portait a Pêrïne,et peu s'en fallu que cett>'- marque d'amitiéno fit crier Julien, qui n'était point bâtipour résistera une semblable étreinte.

— Aussi, commua l'ex-séminariste, jate prierai de vouloir bien me confier ta cau-se, de reprendre A la maison tes habitudes detravail et de traiiquîlité; d'être pour nosparants ce que tu as toujours été, affectueuxet rempli d'une déférence respectueuse.

— Mais . . . dit Antoine.— On n'attrape pas les mouches avec du

vinaigre, reprit Julien.Antoine sourit et acquiesça par un mou-

vement delà ta te .— Je mo charge, dit Julien, de parler

au père, da l'amener peu à peu à changerd'avis, et d'arriver à faire pour toi ce que tudésires.

— Ah .! quand vous aurez fait cela, s'é-cria le pauvre Antoine, je vous aima bien,mais je vous aimerai rudement davantage,je vous en donne ma parole, et TOUS jure

par notre digne et sainte raère~que vouaaurais en moi e! en ma femma deux esclavescapables du tout pour vous complaire.

— Ne te crois pas redevable envers moi,mon citer Antoine, reprit doucement Julien,car tout ne queje puis faire pour le bonheurde m* famille m'est une j.,ia personnelle,qui mo pjie et bien au delà de toutes mespeines,

A quelques jours de là, 1s père dit à An-toine qui travaillait avec ardeur :

— Tu vaux mieux que tu en as l'aîr.moaenfant, et si quelquefois tu me vois brusquepour toi, sois persuadé que je ne t'aime pasmoins que je n'aime tes frères ; mon cœurest bien également partagé entre tous.

Dama Marianne aussi regardait Antoiued'uno manière encourageante et tendre, quimettait le jeune homme au comble du boa-hoiir,earPérine, qu'il avait revue, lui avaitdit:

— J'ai réfléchi qu'il serait mal habile ànoua, de nous fâcher avec ta famille. Sinous nous mariions contre la volonté destiens, nous traînerions tout le temps denotre jeunesse une misère et un travail for-

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