40 ans de ffve le point sur au futuroscope le nouveau ... n°06 hiver 2007.pdf · réunion de...
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N ° 6 H I V E R 2 0 0 7 - 5 €€
40 ans de FFVE au Futuroscope
Le point sur le nouveau système d'immatriculation
Une sélection de centres agréés pour le ContrôleTechnique du Patrimoine automobile
Pour connaître le centre AUTOSUR Classic le plus proche :
Tél.
: 01
44
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1 50
3l ’ authentique
SOMMAIRE
L’Authentique - Publication semestrielle de la Fédération Française des Véhicules d’époque -
Directeur de la publication : Claude Delagneau - Rédacteur en chef : Patrick Rollet - Coordination
éditoriale : Serge Cordey - Photo de couverture : 40 ans de FFVE au Futuroscope (S. Cordey) -
Conception, réalisation : cdp, 8 rue Bayen, 75017 Paris, tél. 01 44 29 21 50 - Edité par la FFVE,
91, rue de Paris, BP 50603, 35006 Rennes Cedex, tél. 02 23 20 14 14, fax 02 23 20 14 15,
ffve@wanadoo.fr, www.ffve.fr
4 Le mot du président
ÉVÈNEMENTS6 40 ans de la FFVE au Futuroscope
20 Journées du patrimoine
COMMISSIONS18 Législation : le point sur le SIV
26 Motos : fin d’année bien remplie
30 Délégués régionaux :
Pascal Rousselle, Nord - Pas-de-Calais - Picardie
36 Musée Henri Malartre : grâce à un ferrailleur de génie
40 FIVA : Michel de Thomasson passe la main
CLUBS32 ACAC : un club
qui joue les « historiens »
RALLYES, SALONS14 Bordeaux-Paris, rétrospective
de la première course automobile
28 Epoqu’Auto, à Lyon
46 Citroën à nouveau sur les Champs Elysées
HISTOIRE, HOMMAGES
42 Jean Rédélé : la légende Alpine
COLLECTIONNEUR48 Jean-Pierre Allain :
panhardis supremo
Répertoire des annonceursAnglo Parts Guy Grardel p. 19
Artcurial p. 15
Autosur p. 2
AXA assurances p. 31
Chassenay d’Arce p. 43
Cibié Editions p. 19
Etude Osenat p. 25
ICC p. 51
Mascotte p. 39
Meguiar’s p. 13
Motul p. 45, 52
Musée de Mulhouse, collection Schlumpf p. 37
Néo Rétro p. 41
Printemps Auto Autosur Classic p. 41
Sada Assurances p. 19
TEA Cérède p. 41
Tessier carrosserie p. 39
4 l ’ authentique
Fondée en 1967, la FFVE célébrait cette année son 40ème anniversaire.40 ans, cela se fête !
A insi, il a été décidé de commémorer l’événement les 15 et 16 septembre2007, au Futuroscope de Poitiers. Tous les clubs ont été informés, le plus grandnombre des collectionneurs sollicités, et pourtant... Nous attendions, j ’attendais personnellement entre 1 200 et 1 500 véhicules.C’était d ’ailleurs une des raisons du choix du Futuroscope avec sa capacitéhôtelière de plusieurs milliers de chambres, sans compter les gîtes ou autresterrains de camping. De plus, Poitiers c ’est relativement central.
728 véhicules ont participé à la fête. Ce fut pour moi et pour l’équipe dévouée qui m ’entoure une certaine déception.Néanmoins, nous avons assumé et tous les équipages qui nousont rejoints sont apparemment très heureux de leurdéplacement.
Le 26 octobre 1999, c ’était un mardi, la FFVE a organiséune importante manifestation devant le parlement européende Strasbourg et ce, pour s ’opposer à une directiveeuropéenne sur « les véhicules en fin de vie ». 1 036 véhiculesétaient venus, venus de toute la France et pourtantStrasbourg n’est guère au centre de l’Hexagone ! La manifestation fut réussie, l’objectif atteint et il ne fut plus
question d ’appliquer cette directive « scélérate ».En organisant ce 40ème anniversaire, nous voulions créer un événement festifautour des véhicules anciens et montrer ainsi aux pouvoirs publics que si lescollectionneurs savaient manifester, ils pouvaient aussi participer à des momentsde fête où la passion et l ’amitié sont de mise.
La FFVE compte actuellement 1 000 clubs adhérents. Il aurait suffit, tout simplement que chacun de ces clubs délègue un véhicule, uunn sseeuull vvééhhiiccuulleeet la situation aurait été différente.Un grand nombre de clubs n’a pas relayé l’information. Ceux qui éditent un bulletin d’information n’ont pas cru bon, en grande majorité, de faire connaître l’initiative de la fédération. C ’est très dommage, mais il enfaut beaucoup plus pour me décourager !Que ceux qui n’ont pas pu, ou voulu, être présents soient rassurés, je continueraià répondre à leurs appels, à être disponible pour défendre leur passion et ce,sans état d’âme.
MOT DU PRÉSIDENT
5
Le dimanche 10 février 2008 se tiendra l’assemblée générale de la FFVE. Le même jour, une assemblée générale extraordinaire aura également lieu. Il s’agira d ’adopter, tout du moins je l ’espère, de nouveaux statuts.En effet, à la demande du ministère de l’Intérieur et plus particulièrement du service en charge des associations reconnues d ’utilité publique, nous devons refondre complètement nos statuts pour les mettre en harmonieavec « l ’utilité publique ». Avant cette assemblée générale, tous les clubsmembres recevront copie des statuts actuels, des statuts conseillés par le ministère et les nouveaux statuts proposés.L’ assemblée générale est un moment fort de la vie de notre fédération, il est donc important que le plus grand nombre de membres y participent. Mais une présence massive est encore plus importante lorsqu’ il s ’agit de choisir des statuts permettant à la FFVE de franchir une nouvelle étape. Aussi, je souhaite que les clubs soient nombreux à répondre à mon appel. Le nombre des clubs ou associations adhérents a encore augmenté, puisqu’au cours de l ’année 2007, 57 nouvelles adhésions ont été enregistréespour 15 radiations, ce qui représente un solde positif de 42 nouveaux clubs.
Du 8 au 17 février se tiendra le salon Rétromobile. Le salon occupera unnouveau hall, mais je suis persuadé qu’ il nous apportera autant de satisfaction que les années passées. En 2007, le conseil d ’administration a décidé d ’ honorer,chaque année, une grande marque française à l ’occasion de Rétromobile. Une condition cependant, que cette marque ne soit pas représentée par un clubexposant au salon. En février 2007, nous avons rendu hommage à Gabriel Voisin.En 2008, ce sera Emile Mathis qui sera mis à l’honneur sur notre stand. Trois belles et rares voitures de la marque seront présentées.
Au niveau de la réglementation, de nouveaux éléments, très favorables je dois le dire, sont intervenus dans la réforme du S lV (nouvellesimmatriculations), qui sera mise en application à compter du 1er janvier 2009. Un texte très précis est publié dans cette édition de L’ Authentique.
Une année s’est terminée, une autre commence, c’est traditionnellement la période des vœux.J’adresse donc à toutes et à tous mes souhaits les plus sincères pour la nouvelleannée, mes souhaits de santé, mes souhaits de bonheur.Et que 2008 nous permette de continuer à vivre pleinement notre passion !
Claude Delagneau
l’ authentique
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ÉVÈNEMENT
40 ansde la FFVELes 15 et 16 septembrederniers, la FFVEfêtait ses 40 ans, par un vaste rassemblement de véhicules anciens auFuturoscope de Poitiers.(PHOTOS S. CORDEY)
L e Futuroscope, symbole du futur,
accueillant nos anciennes…
Une façon de souligner la continuité de
notre passion. Plus de 700 équipages
se sont déplacés pendant le week-end
du Patrimoine pour souffler les 40
bougies de la FFVE. Ils ont profité des
attractions du site et de tout ce qui avait
été mis en place par la fédération, que
l’on peut rappeler pêle-mêle : banc de
contrôle technique Autosur, où l’on
pouvait tester son auto ; concours
d’élégance, jugé par un jury de qualité
et animé par Claude Delagneau sous les
notes d’un orchestre adaptant ses
morceaux à l’époque de la voiture
présentée ; le concours sera même
honoré de la visite de Jean-Pierre
Raffarin, sénateur de la Vienne ;
concours d’état, scrupuleusement noté
par un jury présidé par Louis Brezout ;
Trophée des clubs, remis au Club
Mustang, aux Clubs Citroën et au MVCG,
qui avaient réalisé un effort particulier ;
dîner de gala de 900 couverts ;
spectacle nocturne, tout en jeux d’eau
et de lumière ; soirée dansante jusqu’au
cœur de la nuit… Favorisée par un soleil
radieux, la réussite de ce
rassemblement a reposé sur le
dévouement sans faille de l’équipe de
bénévoles, qui s’est dépensée sans
compter, sur l’aide de partenaires
comme Motul, Autosur, ICC Assurances,
Néo-Rétro ou Meguiars’s, sur la
prestation de Céline Poussard et
Laurent Hériou, aux manettes de
l’organisation. Mais plutôt qu’un long
discours, laissons place aux photos !x
Jean-Pierre Raffarin à côté de PhilippeMoch brandissant le prix reçu : un voyage à PebbleBeach, offert parMeguiar’s. A droite,Dominique Tessier, qui s’est chargé de la restauration de la Voisin.
Bel alignement de Peugeot, 403 et 404 berlines, coupés et cabriolets.
Jean-Pierre Raffarin au volant de la Voisin C27 gagnante toutes catégories : scène visiblement appréciée des photographes !
Le site du concoursd’élégance était particulièrement
approprié, avec sapièce d’eau en
arrière-plan. Passageici de la Simca Océane
de Christian Brunet.
Des ancêtres aux années soixante, le rassemblement des 40 ans de la FFVE couvrait une grande partie de l’histoire de l’automobile !
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au Futuroscope
Jolie FiatBallila en ballade.
Le matin dusamedi, les
participantsarrivent
de toutesrégions…
L’un des buts de la manifestation était de faire le déplacement en famille. Histoire de préparer la relève !
Préparatifs : Bruno Tabare décharge son Half-track,sous le regard intéressé de Jean-Claude Accio, Michel Clin et Michel Lemoine.
Du côté du club Voisin, réuni autour de la toujours étonnante Laboratoire.
Ford T élégamment présentée par Germain Lapalu et son épouse.
Déballage, du côté du village exposants.
Même un gazogène avait fait le déplacement !Un mode de propulsion qui pourrait redevenir en vogue…
Robert-Louis Brezout, président du jury du concoursd’état, en pleineconcentration…
L’Iso Rivolta deBenjamin et StéphanieTaillandier, lors duconcours d’élégance.
Le considérable cabrioletImperial de Robert-LouisBrezout, présenté par un équipage impeccable…
Nids de motos : les deux-roues n’étaient
pas très nombreux, alors bravo à ceux qui avaient
fait le déplacement !
Concours d’état :Robert Bellicart
et son spider NSU à moteur Wankel,
à côté de la DS de M. Merlin.
8 l ’ authentique
ÉVÈNEMENT
Trois magni-fiques tracteursde semi-remorques :Saurer, Bernardet Mack, amenés parl’association « Rassemblementamateurs utilitaires, carscamions anciens ».
Passé et futur : le petitcamion Unic 1914 de JacquesSabard, devant la « boule »du Futuroscope.
Déplacer un utilitaire esttoujours assez compliqué.
Le mérite d’être venu au Futuroscope est
d’autant plus grand !
Hotchkiss se prélassantsous le soleil…
Coupé-chauffeur Hispano-Suiza H6B, carrosserie Binder,présenté par Jean-JacquesFrédéric.
Visiteur enFerrari 250 GT,
le dimancheaprès-midi.
Une partie du jury du concours d’élégance : de gauche à droite, Rodolphe Rapetti, conservateur général du patrimoine au ministère de la
Culture, Paul Bracq, styliste, Francis Giraud, maire de Jaunay-Clan, conseiller général de la Vienne et membre du Conseil d’Etat, Emmanuelle
Delagneau-Vidal, directeur du développement de Christie’s France.
Pique-niqueamical…
9l ’ authentique
Que serait un tel rassemblementsans Traction ?!La robusteCitroën n’a pasrechigné devantles kilomètres,encouragée par la TractionUniverselle.
Cette Isettadéfendait avec
énergie les couleurs des
voitures populaires !
Rodolphe Rapetti le dimanchematin, en flagrant délit decontrôle des niveaux, sur sa Sunbeam Alpine.
Autosur avaitmis en placeun banc decontrôle technique,permettant àchacun defaire contrôlergratuitementson automobile.
La splendide Cord L29 de René et Carina Verbiest, venus spécialement de Belgique pour l’occasion.
L’Association Bretonne de Véhicules Anciens (ABVA) était particulièrement bien représentée !
L’Ecurie de l’Age d’Or avait envoyé à Poitiers quelques représentants.
Joli cabriolet Simca Huit, à côté d’un élégant coupé Citroën des années vingt.
10 l ’ authentique
ÉVÈNEMENT
Un essaim de Bugatti a fait une halte au Futuroscope, sur la route d’Angoulême où se déroulait le « Circuit des Remparts ».
GMC, Dukw amphibie, les amateurs de véhicules militaires avaient organisé un coin d’exposition.
Point de rencontre, pour le Club des Amateurs de Fiat d’époque.
La Traction de Néo Rétro, devant la tente Autosur,qui apportaient leur soutien au rassemblement.
Au club Sunbeam, deux rares transformations en coupé, par Harrington.
Georgette et AlainChertier, soutiens
sans failles de l’équiped’organisation,
présentent ici leurcabriolet Buick
Roadmaster 1948.
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Sous la tente Motul,toute l’équipe de bénévoles FFVE, qui se sont dépenséspour faire des 40 ans un événement bien huilé. Bravo à tous, et merci !
Marchand de glaces… d’époque.
Présentationfamiliale pourcette PanhardDynamic de la
plus belle veineArt Déco.
Deux BMW R90 S dans lamême teinte : une
amusante coïncidence, pour cette première BMW de
tourisme à dépasser 200 km/h.
Avec les Mercedes...de la 190 à la 350 SL.
Stand de chapeaux, très apprécié de ces dames !
Hervé Poulainavait délaissé sonmarteau de com-missaire-priseur,pour se prêter aujeu de la présen-tation de cetteVoisin C1 coupé-chauffeur, confiéepar PhilippeMoch.
Francis Giraud, maire de Jaunay-Clan,avec Claude Delagneau. Quand deuxmaires se rencontrent...
L’équipe Motulorganisait des
mini-conférencesde présentation
des huiles : pourmieux comprendrecomment ça mar-
che et à quoi ça sert…
L’Hispano–Suiza de Modeste Tréhin se profilant derrière les instruments de l’orchestre qui accompagnait la présentation.
Les membres du Club Mustangétaient venus en force, auvolant de diverses versions de la célèbre américaine.
12 l ’ authentique
ÉVÈNEMENT
Toutes les marques de produits vous promettent le paradis, toutes ! Paroles, paroles…Une seule existe depuis 1901, améliorant constamment ses produits.
Une seule a été choisie par la plupart des grands constructeurs.Une seule a été choisie par la plupart des grands musées.
Une seule a été choisie par la FFVE.Tout cela, ce sont des faits bien concrets…
Soyez brillant : sachez choisir !Références : Musée Schlumpf, Musée de Beaulieu, Musée Cadillac, Manoir de l’Automobile de Lohéac,
Musée de l’ACO et du Mans, Patrimoine Citroën, Aventure Peugeot, Renault Histoire & Collection,Concours d’Élégance de Pebble Beach…
MEGUIAR’S FRANCE - 79, avenue Edouard Vaillant - 92100 Boulogne-Billancourt
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du pneumatique avec les frères
Michelin).
Edouard Michelin et moi-même
évoquèrent ces morceaux d’histoire
de nos ancêtres lors de notre
participation à la course
commémorative de la fameuse coupe
Gordon-Bennett, magnifiquement
organisée par Michelin en Auvergne en
juin 2005 ; Thierry Peugeot y
En juillet dernier, 38 voitures du début du siècle dernier ont réalisél’exceptionnelle performance de rallier Bordeaux à Paris, sur lestraces de la première course automobile du monde, organisée en 1895. Une épreuve propre à mettre en valeur la ténacité desconcurrents de l’époque. (MICHEL PIAT ET MARIE-ANDRÉE DE TRÉMIOLLES - PHOTOS S. CORDEY)
Rétrospective de la première course
automobile au monde
«L e transport individuel sera
une révolution sociale “.
C’était la conviction de René Panhard,
mon arrière-grand-père, quand il
décida en 1890 avec son associé et
camarade de l’Ecole Centrale Emile
Levassor, de se lancer dans la
construction d’automobiles en série.
[...] Pour convaincre définitivement,
il fallait aller plus loin et plus vite. Seule
une vraie course sur très longue
distance pouvait révéler au grand
public la supériorité de l’automobile.
La course Paris-Bordeaux-Paris de juin
1895 apporta cette révélation et servit
même de banc d’essai aux premières
innovations (les nouveaux
développements du moteur Phénix
avec Emile Levassor, premiers débuts
BORDEAUX-PARIS
François Richer, une des fidèles chevilles ouvrièresde l’organisation... et de la FFVE.
La doyenne desparticipantes, unePanhard Levassorde 1892 pilotée parRobert et AlainPanhard, s’estremarquablementbien comportée,ralliant Paris sanspanne ni faiblesse...
La Stanley à vapeur1903 de CharlesBurnett, venud’Angleterre. Une voiture rapide,dont le principalproblème aura étéle ravitaillement en eau !
RALLYE
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Avion Voisin C25 Aérodyne - 1935
16 l ’ authentique
participait également. Edouard Michelin
me demanda s’il était possible
d’organiser une commémoration du
Paris-Bordeaux-Paris en l’honneur de
nos ancêtres pionniers de l’automobile
(Panhard, Peugeot, Michelin) et ce
avec le concours de l’Automobile Club
de France, né à l’issue de cette
fameuse course. Ainsi naquit ce raid
commémoratif qui se réalisa entre
Bordeaux et Paris, du 4 au 8 juillet
2007, organisée par la Fédération
Française des Véhicules d’Epoque
(FFVE), sous le patronage de la
Fédération Internationale des Véhicules
Anciens (FIVA), de l’Automobile Club
de France (ACF) et de l’Automobile
Club du Sud-ouest (ACSO).
Conformément aux vœux d’Edouard
Michelin auxquels s’est aussitôt associé
Thierry Peugeot, honneur sera rendu à
nos ancêtres pionniers de l’automobile. »
Ainsi s’exprimait Robert Panhard,
président d’honneur de la FFVE, pour
présenter cette rétrospective.
■ Départ en fête
38 équipages répondirent à l’appel
et se retrouvèrent à Bordeaux en ce
mardi 4 juillet 2007 pour parcourir
près de 600 km avec leurs voitures
plus que centenaire.
Chaque matin durant ce raid, le réveil
fut matinal : premier rendez-vous à
7 h, place de la Bourse à Bordeaux,
pour un petit déjeuner offert par la
Chambre de commerce ! Le soleil
luisait dans le ciel, les
tapis étaient déployés et c’est le
cœur en fête que nos 38 voitures,
dont une à vapeur, prirent le chemin
de la capitale de la Gaule.
Livre de route en mains, les
concurrents s’élancèrent ayant sans
cesse en tête l’exploit de ceux qui,
en 1895, avaient effectué ces mêmes
kilomètres, de jour comme de nuit,
sans phares ou presque, sur des
routes plus que chaotiques.
■ Sur les traces de la doyenne...
Toutes les voitures allaient
gaillardement. La Panhard, de loin la
plus ancienne puisque de 1892,
fonctionnait telle une horloge, partant
très tôt le matin, arrivant tard le soir,
au rythme de son moteur P2D.
C’est toujours dans la bonne humeur
que tout le monde se retrouvait à
l’étape du soir, ayant mille choses
à raconter sur les péripéties du jour,
toujours fiers d’avoir accompli des
kilométrages impressionnants pour
des voitures d’âge aussi respectable.
Angoulême, Poitiers, Blois... où non
PARIS-BORDEAUX-PARIS : UN LIVREPour célébrer le Paris-Bordeaux-Paris de 1895, un ouvrage remarquable a été
édité par Timkat, en collaboration avec Panhard Développement. Sous la plume
de Benoît Perrot, grand connaisseur de la marque à qui l’on doit « La doyenne
d’avant-garde », et de Blandine Panhard, a été retracée l’aventure de cette pre-
mière épreuve automobile, en évoquant le contexte historique dans laquelle elle
s’est effectuée, la préparation, le déroulement... Le tout est illustré de document
souvent inédits, qui font de ce livre un témoignage d’une rare qualité, que tout
amateur d’histoire automobile découvrira avec grand intérêt.
sans émotion nos voitures passèrent
devant l’ancien hôtel d’Angleterre, où
la maison De Dion, en 1895, avait fait
apporter des sacs de coke et préparer
de l’eau dans de grands cuviers pour
ravitailler ses voitures.
La route se poursuivait, un peu
monotone dans la Beauce. Puis ce fut
la vallée de Chevreuse avec ses côtes
rudes et ses descentes dangereuses...
Enfin ce fut l’arrivée triomphale porte
Maillot, devant le monument à la gloire de
Levassor et des pionniers de l’automobile,
la descente des Champs Elysées et
l’accueil à l’Automobile Club de France
où son président Hugues du Rouret et
Claude Delagneau, président de la FFVE,
félicitèrent les concurrents venus parfois
de fort loin et tous arrivés à bon port.x
A droite, Jean-Michel et HélèneCérède passentdevant l’Arc deTriomphe, à Paris,aux commandesd’un coupé De DionBouton 1902,typique descarrosseries encore
sous influence hippomobile.
A droite, départ deBordeaux, sous lesoleil. Les ancêtressont entourés d’unefoule aussi curieusequ’intriguée...
La marque Peugeotétant déjà présenteau Paris-Bordeaux-Paris 1895, elle se devait de l’être ànouveau pour cetterétrospective ! Ce modèle 1904venait du musée deSochaux, en présence deFrançoise Dubois,secrétaire permanente de l’Aventure Peugeot.
RALLYE
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18
S uite à une série de contacts
entre le ministère de
l’Intérieur et la FFVE en décembre
2007, nous pouvons vous transmettre
les précisions suivantes, dûment
vérifiées.
Ce qui ne change pas :� Déploiement du SIV à compter du
1er janvier 2009. Il concerne à terme
tous les véhicules. Les nouvelles
immatriculations sont attribuées “à
vie” pour le véhicule, quelque soit le
nombre de propriétaires. La nouvelle
plaque comporte deux lettres, trois
chiffres et deux lettres.
� Relèvement à partir de
2009 du seuil d’ancienneté
nécessaire à
l’immatriculation
“collection” de 25 à 30
années.
� Pour ces seuls véhicules
de collection : contrôle
technique tous les 5 ans
(en plus du contrôle
préalable à
l’immatriculation collection),
suppression desrestrictions géographiquesde circulation, possibilité de
conserver les plaques de formes
actuelles, sur fond noir.
Ce qui a été récemment précisé :� Déploiement du SIV en trois
phases : 1/ véhicules neufs, dès
janvier 2009 ; 2/ toutes opérations
entraînant la production d’un certificat
d’immatriculation : changement de
propriétaire, d’adresse ou d’état civil,
dès mars 2009 ; 3/ toutes autres
opérations liées à l’immatriculation
(achat, cession, destruction), dès juin
2009. Les véhicules en carte grisenormale ou de collectionconserveront donc leur numéroactuel tant qu’une des opérationsci-dessus n’est pas effectuée.
� Pas de lien entre le passage aucontrôle technique et la nouvelleimmatriculation.
� Pour les véhicules “collection”,
maintien du traitement en préfecture
de la demande d’immatriculation et,
d’autre part, possibilité de prêter son
véhicule à un proche, sous réserve
des modalités de votre police
d’assurance.
� Acceptation des demandes de
conversion spontanées des numéros
actuels en nouveaux numéros à vie.
� Faculté de faire apposer à côté de
la nouvelle immatriculation un
identifiant du département de son
choix surmonté du logo de la région
correspondante.
Ce qui reste à préciser :� Le dispositif du mise en marche
du contrôle technique tous les 5 ans
pour les véhicules en carte grise de
collection : seront concernés en
premier les véhicules dont le contrôle
préalable aura plus de 5 ans en
2009.
Nous ne manquerons pas de vous
tenir informés sur ce dernier point
ainsi que de la publication au Journal
Officiel des textes relatifs au SIV.
Ces informations sont trèspositives, encore plus que ce que nous avions pu vous direjusque là.x
l ’ authentique
LÉGISLATION
Les voitures ayantune carte grise
« collection » pourront conserver
la forme de leursplaques d’origine. Il serait dommage
de détruire le si jolicœur de cette
Peugeot Darl’Mat...
Nouveau système
d’immatriculation : où en est-on ?Depuis qu’a été annoncé un nouveau Systèmed’ Immatriculation des Véhicules (SlV), desinformations parfois contradictoires ont circuléconcernant sa mise en œuvre. Voici le point précisde la situation, à partir de nos informations lesplus récentes. (PATRICK ROLLET - PHOTOS S. CORDEY)
S’il est immatriculéen « collection » etqu’il ne change pas
de carte grise, cebeau camion Saurer
pourra conserverson numéro.
20 l ’ authentique
Cette année encore, les Journées du Patrimoine ont été l’occasion pour de nombreux clubs de sortir leurs voitures, partageant ainsi leur passionavec un public toujours intéressé. (MICHEL PIAT)
JOURNÉES DU PATRIMOINE
5 000 véhiculesà la rencontre
des veilles pierres !
L es 15 et 16 septembre dernier,
les clubs étaient doublement
sollicités par la FFVE. En effet, afin de
ne pas ajouter une date à leur
calendrier déjà chargé, la fédération
avait fait le choix de fêter ses 40 ans
au Futuroscope le week-end des
Journées du Patrimoine. Mais cette
fête des 40 ans de notre fédération
peut être considérée comme une
manifestation intégrant les Journées
du Patrimoine puisqu’elle avait obtenu
le label du ministère de la Culture
et de la Communication.
Club Souvenir de la Belle Epoque au Mans. Visite et exposition au Château deCourtanvaux. C’est le type mêmede manifestationpour les Journéesdu Patrimoine : 18 voitures et une centaine devisiteurs rencontrés.
��
21l ’ authentique
Autocyclettes du Pays Dolois en pro-menade découvertedes bords de laRance. Ici uneTraction 15/6 devantles remparts deDinan : 18 voitures etde nombreux specta-teurs rencontrés.
Le Rétro-Meyssac-Club au château de Pompadour dans le cadre de « La Semaine du Cheval dePompadour » : 20 voitures et près de 1 000 spectateurs.
Le club Auto-Moto-Rétro-Chartres
à l’abbaye de Nottonville :
20 voitures et prèsde 350 visiteurs.
Une Traction en charmante compagnie. Pas de doute, noussommes bien en Alsace avec leColmar Auto Rétro !
Grosse affluence dans les rues piétonnes de Colmar où le Colmar Auto Rétro en associationavec le musée du jouet et la municipalité exposait une trentaine de voitures. Le musée comptabilisa ce jour-là 600 entrées. Le club estime avoir rencontré plus de 3 000 visiteurs.
Club Rétro-Juras-Bresse en exposition
au château de Sainte-Croix-en-Bresse,
demeure de AnneCharlotte de
Chanlecy, épouse ducélèbre d’Artagnan :
40 voitures et 1 500visiteurs.
Périgueux-Auto-Rétro au château de Rognac : 30 voitures et 450 visiteurs.
22
■ 3 500 véhicules enregistrés mais 5 000 véhicules sur les routes
Ainsi, les 15 et 16 septembre, ce ne
sont pas moins de 3 500 véhicules
anciens qui sont sortis de leur garage
pour rouler ou s’exposer, en arborant
les couleurs de la FFVE sur une
plaque de rallye. C’est pour nous une
grande satisfaction, mais je suis sûr
que nous pouvons mieux faire. En
effet, tous les ans nous le déplorons :
de trop nombreux clubs qui
participent activement aux Journées
du Patrimoine ne font pas l’effort de
communiquer auprès de la FFVE ou
encore auprès des DRAC. D’autre
part, à observer les photos que les
clubs nous font parvenir avec leur
compte-rendu, un certain
pourcentage de voitures participant à
ces manifestations n’arborent pas la
plaque que la FFVE propose à ses
membres. Attendu que la FFVE a
fourni 2 850 de ces plaques (et 700
pour les 40 ans au Futuroscope) et
qu’un grand nombre de voitures n’en
sont pas équipées, on peut estimer à
5 000 les véhicules qui ont participé
aux Journées du Patrimoine en 2007.
Nous pouvons donc cette année
encore être fier de cette réussite qui
remporte au niveau de chaque club
un succès certain.
Ces Journées du Patrimoine sont
l’occasion de nous faire connaître
auprès d’un public avide de culture et
l ’ authentique
JOURNÉES DU PATRIMOINE
��
Les VieillesSoupapesBaldomériennes de Saint-Galmier, au château de Chevrières : 25 voitures et 200 visiteurs.
Les Amateurs de Véhiculesd’Epoque et deCollection (AVEC)dans la Sarthe.Après une halte aumusée de Téssé au Mans, ils se sontretrouvés aumanoir de Bois-Doublé à Saint-Célerin.
Ci-dessous, unebelle brochette deRenault présentée à Septème dansl’Isère lors de larencontre inter-cluborganisée par lesAnciennes de Gier,Les Sorbielles, et le club V.A.R.P. de Pélussin : 42 voitures et de très nombreuxspectateurs.
de découverte. C’est donc l’occasion
idéale de présenter nos véhicules en
les faisant rouler ou en les exposant.
D’autre part, pour les clubs, c’est
l’opportunité de rencontrer des
responsables culturels ou politiques et
de pouvoir leur démontrer que nous
ne sommes pas de simples
automobilistes. Notre participation aux
Journées du Patrimoine représente
un événement culturel qui n’est pas
encore assez médiatisé. Pour 2008
nous allons tenter de nous faire mieux
reconnaître ! N’hésitez pas à nous
faire part de vos souhaits mais aussi
de vos suggestions.
��
23l ’ authentique
DES UTILITAIRES AU MUSÉE DE L’AUTOMOBILEDE MULHOUSE : UNE PREMIÈRE !On ne saura jamais si Fritz Schlumpf s’est retourné dans sa tombe en entendant des
moteurs diesel vrombir dans l’enceinte du musée qui porte son nom, les 15 et 16 sep-
tembre derniers. Toujours est-il que l’ACAARE (Amateurs de Camions et Autocars
Anciens de la Région Est), une des rares associations françaises à se consacrer entière-
ment à la valorisation des anciens véhicules utilitaires et industriels, avait fait le pari
d’exposer ce type de matériel au musée national de l’automobile de Mulhouse, collec-
tion Schlumpf, à l’occasion des Journées du Patrimoine.
Ce fut une première pour ces laborieux véhicules qui, plus que d’autres peut-être, furent
les acteurs de l’évolution économique et sociale du siècle passé mais qui, hélas, n’ont
pas toujours fait l’objet de soins aussi attentifs que les autos. Cette exposition placée
sous l’égide de la FFVE avait à cet égard un caractère symbolique dans ce qu’on peut
considérer comme le saint des saints de l’automobile de collection. Et ceci grâce à l’en-
tière collaboration de Richard Keller, conservateur du musée, et à l’excellent accueil
d’Emmanuel Bacquet, son directeur, par ailleurs administrateur de notre fédération.
On ne dira jamais assez que la collection d’utilitaires, surtout lorsqu’il s’agit de « poids
lourd », requiert une (très) forte dose de passion, car le convoyage de ce type de véhi-
cule n’est pas une mince affaire pour une exposition de courte durée. Sur un plan plus
général l’association ACAARE s’efforce de faire participer des utilitaires à d’autres
manifestations plus classiques pour permettre au public d’avoir une vue d’ensemble
sur le patrimoine automobile ancien, toutes catégories confondues. Olivier Weyl
Club Sisteron Rétro Passion au château de Sauvan. Heureusecommunion entre voitures ancienneset vielles pierres : 15 voitures et denombreux visiteurs. A gauche, tousles membres en tenue d’époque.
Le Torpédo Club du Cantal sur la routehistorique des châteaux d’Auvergne,
ici au château d’Auzers, avec une évocation de la Libération. « Merci
de nous aider à promouvoir le Cantal,si souvent oublié » nous fait remarquer
le président du Torpédo-Club.
Le 16 septembre, les utilitairesétaient à l’honneur dans la
cour intérieure du musée deMulhouse : une consécration.
Ce rare Farmobil dont il ne reste que quelques exemplaires sur un millier de véhicules produits faisaitpartie de l’exposition.
Les expositions d’utilitaires nécessitent la mise en oeuvre de moyens importants sur de courtesdurées.
Gageons que ce sympathique petit Renault évoque plus de souvenirs dans la mémoire collective que bon nombred’autos prestigieuses habituellement présentées au musée de Mulhouse...
L’exposition était complétée par un point d’information FFVE à la disposition du public, ce qui constituait également une première.
ORIGINALITÉSQuelques clubs ont eu des idées originales comme le Castel Automobile Club de
Château-Thierry ou encore l’Amicale Alsacienne de Voiture d’Epoque à Strasbourg
qui proposèrent de véhiculer en ancienne les visiteurs entre les différents monu-
ments historiques de la ville.
L’amicale des Amateurs de Véhicules Anciens de Barjols a évoqué la tradition en
reconstituant le mariage d’une Rosière accompagné bien sûr de véhicules de l’époque.
24
■ Merci à tousMerci à tous les clubs qui ont joué le
jeu. Nous ne pouvons
malheureusement pas tous les citer
ici puisqu’ils sont plus d’une centaine.
Nous adresserons nos félicitations au
club de la Traction du Dauphiné qui a
commandé 120 plaques de rallye ainsi
qu’à l’Auto Moto Club Fertois (La-
Ferté-Bernard) qui en a commandé
100. Bravo à ces deux clubs très actifs.
Soulignons également les efforts des
amateurs de véhicules militaires
comme l’Union Nationale des
collectionneurs de véhicules Militaires
Historiques de Paris Ile-de-France qui
proposa une belle prestation avec
45 véhicules à Satory et Versailles ou
encore l’Association des
Collectionneurs de Véhicules Militaires
du Valois qui présenta une soixantaine
de véhicules à Crépy-en-Valois.
Merci également aux musées qui,
pour la plupart, ouvrent gratuitement
leur portes pour l’occasion et qui bien
souvent s’associent avec les clubs afin
de proposer une manifestation
d’ampleur.
■ Les Anglais aussi !
Les Journées du Patrimoine
dépassent aujourd’hui nos frontières
puisque dans le cadre des Journées
Européennes du Patrimoine, nos amis
britanniques du Normandy-Rally sont
venus visiter la Normandie et le
Cotentin. Des clubs français ont-ils fait
un déplacement à l’étranger dans le
cadre de ces journées ? La question
est posée.x
l ’ authentique
JOURNÉES DU PATRIMOINE
A droite, L’amicale desAmateurs deVéhicules Anciensde Barjols. Un cortège au sondes galoubets ettambours conduisit65 personnes en tenue d’époquevers la mairie où les attendaient M. le maire, Mme la député et une conseillère régionale : 25 véhicules, tous d’avant-guerre et 1 000 personnesrencontrées.
Les Vieux Volantsdu Pays Royannais à la découverte du patrimoine des communes deVaux-sur-Mer et deRoyan à grâce à un road-book agrémenté d’unjeu-questionnaire :35 voitures
A droite, EcurieAuto des Mauresde Cogolin. Lors d’une sortiede deux jours avec entre autres la visite de la VillaEphrussi deRothschild à Saint-Jean-Cap-Ferrat :20 voitures et 40 visiteurs rencontrés.
��
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03 2
5 46
52
09
26
P our la première fois, le Mondial
du Deux-Roues accueillait la
FFVE, du 29 septembre au 7 octobre.
Sur un stand de 50m2 nous avons
présenté cinq motos, sur le thème
des « gros monos » : une MGC de
1935, une Peugeot P 135 de 1946,
une Terrot 500 RGST gendarmerie de
1954, une Velocette Venom de 1956
et une Yamaha XT500 de 1980.
Le public fut très intéressé, souvent
découvrant la fédération, avec des
questions très généralistes : « Vous
les vendez combien ? » , « Vous
trouvez facilement des pièces ? »,
« J’ai la même plus récente avec deux
cylindres, mais pas de la même
marque ». Et bien sûr les
traditionnelles questions sur les cartes
grises de collection et les nouvelles
immatriculations. Quelques
importateurs se sont renseignés sur
les procédures de délivrance de
cartes grises collection car ils ne
souhaitent plus délivrer de certificat
de conformité. Le « Journal du Mondial »,
sur AB Moteur, a ouvert une de ses
l ’ authentique
MOTOS
Les amateurs de motos ont bien terminé l’année, avec un programme d’activités soutenu. La FFVE a participé au Mondial du Deux-Roues et au Salon Moto Légende. (PATRICK LE PARC / DIDIER ROUSIER)
Fin d’année bien fournie
émissions quotidiennes sur le stand
de la FFVE. Une présence à
renouveler dans deux ans.
Les organisateurs proposaient par
ailleurs une splendide exposition
« De la route à l’écran », comportant
des répliques de motos apparues au
cinéma. La plupart provenaient du
musée du side-car et du cinéma de
Costantino Frontalini, basé en Italie,
près d’Ancône. Une vingtaine de
machines étaient ainsi mises en
scène, dans un décor d’affiches et
photos magnifiques évoquant les films
concernés : la Triumph de Steve
McQueen dans La Grande Evasion, le
side-car d’Indiana Jones, le chopper
« Captain America » d’Easy Rider,
la moto de record de Burt Monroe,
le Lambretta de Quadrophenia...
De quoi se replonger dans les scènes
fameuses !x PLP
Mondial duDeux-Roues
Au Mondial du Deux-Roues, quand les responsables auto et moto se retrouvent : de gauche à droite, JC Accio, A. Grare,M. Tréhin, Y. Bellessort, D. Rousier, M. de Thomasson.Accroupis : R. Quatrefages, P. Le Parc.
Le stand FFVE au Mondial du Deux-Roues, sur le thème du « gros mono », comme cette Terrot 500 gendarmerie et, au fond, la très belle MGC 1935.
L’exposition « De la route à l’écran » du Mondial du Deux-Rouesoffrait quelques belles évocations comme la Triumph pilotée par Steve McQueen dans La Grande Evasion, le spectaculairechopper d’Easy Rider ou la Norton du film retraçant le voyage de Che Guevara en Amérique du Sud. Les reconstitutions étaient saisissantes de fidélité.
27
L e Terrot Club de France, à
l’occasion de son troisième
rassemblement national, fêtait les 120
ans de la marque dijonnaise, avec
l’aide de l’Arbracam, club
bourguignon. En effet, même si les
motos n’apparurent qu’en 1902, c’est
en 1887 que Charles Terrot fonda la «
Maison Terrot », en montant un petit
atelier destiné tout d’abord à la
construction de métiers à tricoter, très
vite réputés.
240 motos anciennes étaient donc
réunies à Agencourt, près de Nuits-
Saint-Georges, les 22 et 23
septembre derniers.
l ’ authentique
P our le dixième Salon Moto
Légende, alias Moto Salon, les
organisateurs aidés de Bernard Salvat
avaient réunis fin novembre au Parc
Floral de Vincennes une exposition
exceptionnelle : les plus prestigieuses
motos de la collection Battilani, avec
pour fleuron une Harley Davidson
1 000 cm3 V-twin, avec 4 soupapes
par cylindre, produites à quelques
exemplaires seulement.
Sur le stand de la FFVE nous
présentions également deux motos
exceptionnelles : la Megola prêtée par
le musée du Vélo et de la Moto de
Domazan (Gard), moto allemande
comportant un moteur en étoile dans
la roue avant, et une BSA 500
bicylindre en V apportée par Alain
Grare. Par sa conception très
particulière, la Megola a attiré les
regards aussi bien des collectionneurs
chevronnés que des simples
amateurs.
Qu’ils soient situés dans le hall
principal ou dans le petit pavillon de
l’entrée, passage obligé pour les
visiteurs, les clubs avaient répondu
présents et fait un gros effort de
présentation (motos présentées,
décoration...). De nombreux visiteurs
ont ainsi arpenté les allées de la zone
clubs, de la bourse d’échanges et des
professionnels. Sur le stand de la
FFVE nous avons répondu aux
demandes concernant les cartes
grises de collection et le nouveau
système d’immatriculations, mais dans
des proportions moindres que les
années précédentes, preuve
certainement d’une meilleure
circulation de l’information. Les autres
questions concernaient
principalement la Megola.x PLP
Réunion de Terrot, pour célébrer les 120 ans de la marque : elle s’est déroulée dans la régionde Dijon, berceau de ces machines françaises.
dégustations à Beaune.
Deux jours d’intenses rencontres
entre passionnés qui mirent à
l’honneur l’un des plus grands
constructeurs français aujourd’hui
disparu.x DR
Les 120 ansde Terrot
Sur le stand FFVE du Salon Moto Légende, une étonnante Megola animée par une moteur en étoile logé dans la roue avant. Elle a suscité beaucoup de curiosité !
La collection de Benito Battilani s’exposait au Parc Floral, avec des pièces exceptionnelles comme cette Ace quatre cylindres ou, au fond, une Harley bicylindres huit soupapes. Bernard Salvat s’étaitoccupé d’en organiser la venue.
Salon Moto Légende
Et si le samedi après-midi les vit se
rendre à Dijon et pénétrer dans
l’usine qui les avait vu naître quelques
décennies plus tôt, le dimanche
matin fut l’occasion d’une balade
dans les vignes et de quelques
28
P our sa 29ème édition, le salon
Epoqu’Auto organisé par
l’association des 3A de Lyon, club
crée il y a 51 ans, a fait peau neuve :
nouveaux halls, nouvelle disposition,
près de 4 000m2 de moquette et pas
moins de 26 000m2 à la disposition
de 400 exposants, marchands, clubs
et vendeurs de véhicules anciens.
■ Fréquentation record
Près de 26 000 visiteurs ont
parcouru les larges allées de la
manifestation, dont la notoriété
grandissante s’appuie toujours sur le
grand choix de pièces, accessoires,
vêtements, voire miniatures et œuvres
d’art qui font le bonheur des
amateurs et propriétaires de véhicules
anciens. Il est réconfortant d’observer
l’étonnement - et espérons l’envie -
d’un grand public venu admirer les
anciennes, toujours très belles,
parfois exceptionnelles, exposées par
les 90 clubs présents et les
marchands négociants.
Parmi les autos remarquables, citons
l’Hélica de Marcel Leyat livrée en
1922 à Jean-Pierre Peugeot, la D25
de 1954 exposée par le club Lancia,
pilotée par Juan-Manuel Fangio,
venue tout droit, pour la première fois
en France, du musée de Turin, ou la
voiturette Renault de 1896 présentée
sur le stand thème du CAR Rhône-
Alpes.
Notons au passage l’effort de mise en
scène de nombreux stands de clubs
dont le Club Panhard & Levassor,
l’Automobile d’Aix-en-Provence et le
Bessat Rally Historic. Ils furent
récompensés par des prix motivants,
l ’ authentique
Le mois de novembre voit traditionnellement s ’ouvrir les ported ’ Epoqu’ Auto, à Lyon. Ce vaste salon a une fois de plus répondu auxattentes, rassemblant plusieurs centaines d’exposants proposant pièces,accessoires et services, dans une ambiance passionnée. Claude Peker,président des 3A, nous en retrace ici les grandes lignes. (PHOTOS IMAGE-BOOK)
EPOQU’AUTO, LYON
Passionnant et... passionnés !
Réunion d’information des clubs, avecClaude Delagneau,président de laFFVE, et ClaudePeker, président duclub organisateur.Elle a été très suivieet appréciée.
Belle expositionRenault, mise en place par lesclubs de la région.
29
les résultats étant par ailleurs
annoncés par un organisme
éminemment neutre : la FFVE. Merci
à François Lubert et à son président !
On pouvait également noter dans la
galerie d’entrée la présentation de
deux musées : le musée Henri
Malartre associé à celui des Frères
Lumière et le musée national de
l’automobile de Mulhouse, collection
Schlumpf, présent cette année.
La réunion traditionnelle
d’information des clubs animée par
Claude Delagneau avait lieu le samedi
après-midi.
soirée de gala du samedi soir, la
remise du prix « Trophée Historique
des Régions » sur le stand FFVE sous
la double présidence de Claude
Delagneau et de Jean-Louis Blanc, la
vente aux enchères dimanche après-
midi sous la conduite de Besch
Auctions au cours de laquelle onze
véhicules ont changé de mains dont
une Jaguar MkII, une Triumph TR3 et
une Austin-Healey.
Enfin, pour clore le salon, plus de
1 000 personnes ont assisté au tirage
de la tombola le dimanche à 17h pour
le gain d’une Fiat 500 couleur corail
indispensable pour la pérennité du
salon.
Un seul regret : la quasi absence de la
presse locale, Le Progrès, qui nous a
fait défaut le samedi matin alors que
plus de 20 000 Lyonnais allaient
parcourir les allées d’une manifestation
devenue internationale, mais... sans
intérêt apparent pour ce quotidien.
Soyez assurés que les bénévoles des
3A de Lyon, conscients et fiers de
contribuer au développement du
mouvement des véhicules anciens,
essayeront de faire encore mieux l’an
prochain.
Rendez-vous à Lyon les 7, 8 et 9
novembre 2008 !x
l ’ authentique
La rédaction de L’Authentique ne peut que saluer une mani-
festation de cette ampleur et de cette qualité, entièrement
organisée par l’équipe des Amateurs d’Automobiles
Anciennes, club co-fondateur de la FFVE, rassemblant des
bénévoles déterminés, soudée autour du président Claude
Peker, sans l’appui de professionnels.Epoqu’Auto attire toujours de nombreux marchands de pièces, accessoires et documentation.
■ Grande diversité des animations
Enfin des animations constituaient
d’autres centres d’intérêt : un
orchestre « jazzy », le pilote Jean-
Claude Andruet venu apporter ses
talents à la disposition des
organisateurs, animant même par des
chansons pleines de nostalgie la
d’une valeur de 6 000 euros.
Félicitations à l’heureuse gagnante !
Nos remerciements vont bien entendu
à tous ceux qui nous ont aidé et
soutenu dans cette formidable
aventure, dont la Fédération Française
des Véhicules d’Epoque, les medias -
presse écrite spécialisée et radios - et
nos exposants dont la satisfaction est
Etonnante Helica,élucubration
à hélice, et sans suite,
de Marcel Leyat.
Epoqu’Auto célébrait les 50 ans
de la Fiat 500, enexposant diversesversions de cette
sympathique petitepuce.
L’Aventure Peugeot est traditionnellement présente à Epoqu’Auto, avec un stand bien fourni.
30
Pascal Rousselle est l’un
des six premiers délégués
régionaux de la Fédération,
nommé début 2006. Cette
fonction de coordination et
d’animation de clubs lui était déjà
très naturelle, en tant que
trésorier, puis secrétaire de
l’Amicale des Clubs de Véhicules
d’Epoque du Nord de la France
(ACVENF). Entre un voyage
professionnel et une restauration
de cyclecar « familial », il s’est
confié à L’Authentique...
L’Authentique : En quelques mots,
Pascal Rousselle, qui êtes-vous ?
Quelqu’un de très normal ! Avec
mon épouse, nous avons deux
enfants de 15 et 12 ans. L’aînée
préfère les « chats » internet aux
véhicules anciens, mais le cadet
semble suivre les traces de son
père et même de son aïeul, car je
me trouve être le petit-neveu de
M. Galy, propriétaire de 1924 à
1931 de la marque Bignan, que je
cherche d’ailleurs à tirer de
l’oubli, ce qu’elle mérite.
En 1979, le hasard m’a fait
rencontrer Auguste Delicourt, de
sortie ce jour-là avec sa Bugatti
pour le tournage d’un film sur
Maxence Van des Meersch (le
romancier du Nord). Il m’a inoculé
le virus, rare alors, du véhicule
ancien. D’ailleurs, quelques temps
après, je suis allé chez lui pour lui
acheter une auto. Pas la Bugatti,
hélas, mais une 4 CV.
Il y a six ans, Albert Fichelle
(ancien administrateur de la FFVE
et cofondateur de l’ACVENF-
Ndlr) m’a facilité l’accès à la
fédération, dont je suis
administrateur depuis cette date.
En quoi consiste votre action de
délégué régional de la FFVE ?
A couvrir beaucoup
d’événements et à parcourir
beaucoup de kilomètres ! 30
week-ends sur le terrain et 8 000
km cette année, sans compter les
déplacements en train aux
réunions de la FFVE... Il faut dire
que le territoire, fort de cinq
départements, est vaste et très
riche en clubs (près de 120),
particulièrement dynamiques.
Cela dit, quand il y a le plaisir, on
ne se plaint pas...
Mon rôle est de faire connaître la
FFVE. Chaque année, je plante
mon stand, le plus souvent
commun avec celui de l’ACVENF,
sur 5 à 10 des manifestations les
plus représentatives de la région.
Je réponds aux questions,
informe les visiteurs sur les
chantiers de la fédération,
encourage les propriétaires à
participer quand elle a besoin
d’eux (comme au Futuroscope
cette année), ou explique les
avantages qu’un club peut retirer
d’une affiliation à la FFVE...
Quelles sont vos préoccupations,
en matière de véhicules anciens ?
Le « combat » permanent avec un
législateur qui ne pense qu’aux
véhicules modernes, la disparition
progressive des mécaniciens et,
de manière plus générale, des
métiers et compétences propres à
l’automobile d’époque et enfin nos
difficultés à attirer les générations
montantes, le plus souvent
désargentées. Je tente de faire
face, en travaillant avec des lycées
professionnels ou en essayant
d’être à l’écoute des jeunes qui
ont tout à découvrir des
l ’ authentique
DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX
PASCAL ROUSSELLE, NORD - PAS-DE-CALAIS - PICARDIE
Pascal est tombé dans la marmite du véhicule ancien alors qu’ il n’avait pas 17 ans, en se liant d’amitié avec Auguste Delicourt, un collectionneur pionnier. Depuis, beaucoup de chemin, beaucoup de travail aussi, ont été accomplis. Portrait du (presque) parfait délégué régional FFVE. (PROPOS RECUEILLIS PAR PAUL TELLOR)
merveilles de notre histoire
automobile.
Mais il faut rester optimiste : nous
sommes dans un milieu très
divers et vivant, peuplé de réels
passionnés : les manifestations
sont chaque année plus
nombreuses et plus intéressantes
et nous prenons tant de plaisir
lors de nos multiples randonnées
entre amis ! Enfin, on peut
toujours rouler sans entraves, ce
qui est quand même le principal !
Notre conversation ne peut pas
se clore sans un mot sur
Bignan...
Un mot ? Cela va être dur...
D’autant que j’accumule une
grosse documentation en
caressant le projet de publier un
livre sur cette marque. C’est
Jacques Bignan qui crée
l’entreprise en 1919. Jusqu’en 1931,
environ 5 500 autos sortiront des
ateliers de Courbevoie et de
Levallois-Perret. Ces véhicules
proposaient une technologie en
avance sur leur temps, avec bloc
alu et soupapes desmodromiques,
comme sur les Peugeot de course
d’avant 14. Il ne reste hélas qu’une
cinquantaine de ces autos
aujourd’hui, dont à peine plus de
dix roulantes.
Un livre sur les Bignan ? Bigre !
Tous nos vœux à Pascal pour ce
merveilleux projet.x
« J’essaye d’être à l’écoute des jeunes... » A travers son grand-oncle, Pascal a des liens avec la société Bignan. Il était donc
logique qu’il se lance dans la restauration d’une auto de la marque !
Pascal Rousselle aime partager sa passion avec la jeune génération. Histoire de transmettre le flambeau.
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32
C réée à Bar-sur-Aube en
1992, l’ACAC regroupe en
région Champagne-Ardenne Sud une
centaine d’adhérents qui se
passionnent pour les véhicules
anciens. Outre des collectionneurs
d’autos, l’association compte dans ses
rangs bon nombre de passionnés de
machines agricoles (tracteurs,
moteurs fixes) regroupés au sein
d’une dynamique section “agricole”. Il
faut dire que tous les ingrédients sont
sur place puisque c’est à Bar-sur-
Aube qu’étaient fabriqués les moteurs
Céres et que Vendeuvre et ses
célèbres tracteurs n’est qu’à quelques
kilomètres de là.
■ Les moteurs Céres
L’association est très active dans le
domaine de la recherche de l’histoire
et du patrimoine automobile et c’est
là sa particularité. Il faut dire que son
président, Francis Miss, est un
passionné et que lorsqu’il s’intéresse
à un sujet, il est prêt à sillonner la
France entière pour mener à bien son
projet ! Tout commença naturellement
par les recherches effectuées pour
réaliser un document sur les moteurs
Céres, industrie locale. La firme créée
par Joseph De Bucy en 1904 à Bar-
sur-Aube se rendit célèbre en
construisant des moteurs fixes, des
groupes motopompes, des groupes
électrogènes et des machines agricoles.
De 1953 à 1959, elle conçut et
commercialisa des tracteurs agricoles
sous la marque Champion et obtint
de représenter, dans le milieu des
années 1960, les intérêts en France
des firmes Rolls Royce et Slanzi.
l ’ authentique
UN FILM SUR DVDSi Francis Miss est un passionné d’automobiles anciennes, son
frère Claude est un cinéaste averti. Tout naturellement les
deux frères ont associé leurs talents pour réaliser un film sous
forme de DVD retraçant de manière très détaillée toute la vie
de ce grand champion que fut André Morel. Ce film propose
de faire revivre au spectateur, durant 1h20, cette formidable
épopée au travers d’images d’archives, de films d’époque
pour la plupart inédits et de témoignages précieux dont celui
des plus émouvant de Florette Morel, la fille du grand champ-
ion. Les commentaires et la bande sonore ont été également
judicieusement adaptés.
A mettre absolument dans la bibliothèque ou le lecteur DVD
de tout amateur.
Ce DVD est disponible au prix de 25 € (ajouter 5 € pour le
port) auprès de : A.C.A.C. , 11 avenue du Général Leclerc,
10200 Bar-sur-Aube.
Un club qui joue les «historiens»
ASSOCIATION CHAMPENOISE DES AUTOMOBILES DE COLLECTION
Découvrir et faire connaître l ’ histoire de l’automobile n’est pas l ’apanagedes historiens. Les clubs peuvent aussi avoir leur mot à dire, comme le faitl ’Association Champenoise des Automobiles de Collection. (MICHEL PIAT)
Le profil en aile d’avion de la “Laboratoire” Voisin. C’est sur une voiture identique qu’André Morelcouru le Grand Prix de l’ACF à Tours en 1923. La voiture présentée ici est une reconstitution.
Voisin et GeorgesIrat, deux marquesconcurrentes dansles années vingt.
33
Emportés comme tant d’autres par
les tourments économiques, les
moteurs Céres laissent une profonde
empreinte dans la mémoire collective
et continuent à véhiculer fierté et
passion chez tous ceux qui leur ont
consacré leur vie de travail. Cela valait
bien un hommage que les
collectionneurs passionnés de l’ACAC
lui ont rendu devant un public
enthousiaste, le 29 août 2004.
Ces activités sont celles de tous les
clubs, mais où l’ACAC se distingue,
c’est que non seulement elle
commémore le souvenir de marques
disparues mais en plus elle en réalise
une étude historique très approfondie.
■ André Morel : une rencontre et un film
C’est quasi fortuitement que Francis
Miss apprit qu’à Bar-sur-Aube, un
certain André Morel avait tenu un
commerce de réparation automobile
ainsi qu’une ligne d’autobus dans les
années 1910 et que ce dernier avait
également été un grand pilote de
course. Il n’en fallait pas plus pour
que le président de l’ACAC en fasse
l’objet d’une manifestation doublée
d’une étude historique. Mais la longue
carrière d’André Morel conduisit nos
historiens bien au-delà de ce qu’ils
avaient imaginé. Avec une équipe de
reporters ils sillonnèrent la France
entière pour compulser des archives,
assister à des manifestations,
rencontrer des collectionneurs afin
de recueillir des heures et des heures
l ’ authentique
Les voitures dans la cour d’honneurdes champagnes
Chassenay-d’Arce.Au premier plan, un torpédo-sport
Georges Irat de 1923.
Florette Morel, la fille d’André
Morel et le « dernier des
Morel » à côtéd’une Amilcar
CGSS.Ce tandem Amilcar que présentait Michel Marteling, président du Cercle Pégase Amilcar, est une reconstitution à l’identique de la voiture qu’utilisa André Morel dans de nombreusesépreuves en 1924/1925.
��
34
d’images et de témoignages. Un
travail de quatre années. Il convenait
alors de monter tout cela pour en
faire un film d’1 heure et 20 minutes.
C’est là que l’association 10200
Z’Images montra tout son savoir-faire
en réalisant un montage de grande
qualité.
Les 25 et 26 août dernier, L’ACAC
proposait aux propriétaires de voitures
des marques pour lesquelles André
Morel avait collaboré de se retrouver
pour célébrer la mémoire du grand
pilote. C’est ainsi que des Amilcar,
Licorne, Voisin, Talbot et Delage,
accompagnées de quelques Georges
Irat et autres voitures contemporaines,
venues en amis, se sont retrouvées
pour évoquer le souvenir du célèbre
pilote. A cette occasion, une rue
portant son nom fut inaugurée dans
le village natal d’André Morel (voir
encadré) et le film réalisé sur sa
carrière fut présenté en avant-
première.
C’est à travers des manifestations de
ce genre, tout à la fois amicales,
conviviales mais aussi culturelles que
nous confirmerons la reconnaissance
par le ministère de la Culture et de la
Communication de nos véhicules
comme partie intégrante du
patrimoine industriel et culturel de
notre pays. A la fédération, nous
souhaitons voir ce genre de
manifestation se multiplier et nous ne
pouvons qu’encourager les clubs à
suivre la route tracée par l’ACAC.x
l ’ authentique
ASSOCIATION CHAMPENOISE DES AUTOMOBILES DE COLLECTION
INAUGURATION DE L’AVENUE ANDRÉ MORELLe moment solennel de cette manifestation en souvenir d’André Morel fut l’inauguration,
à Buchères, le village de son enfance, d’une avenue portant son nom. Francis Miss, l’or-
ganisateur de cette manifestation nous explique : « Lorsque nous avons pris contact avecla mairie de Buchères, le maire et conseiller général, M. Daniel Lebeau, fut immédiatementséduit par notre idée de commémorer le souvenir d’un enfant du pays. Nous souhaitionssimplement faire une halte dans sa commune lors de nos journées du souvenir mais ravid’apprendre qu’un de ses concitoyens avait été une personnalité reconnue du monde del’automobile, il décida immédiatement de donner le nom d’André Morel à l’une des plus bel-les avenues de la commune. »Cette inauguration fut un moment d’émotion intense. Après que la carrière du pilote ait
été retracée par Michel Piat, et que le M. le maire ait évoqué le souvenir de la famille
Morel au sein de sa commune, c’est Florette Morel en personne, la fille d’André Morel,
très émue, qui dévoila la plaque de rue portant dorénavant le nom de son père. Pas
moins de 200 personnes assistaient à cette cérémonie dont de nombreux habitants de la
commune ainsi que les collectionneurs des clubs locaux invités à se joindre à la manifes-
tation. Un vin d’honneur offert par la municipalité de Buchères clôtura ces instants
dédiés à la mémoire du grand pilote.
Afin d’évoquer le passage d’André Morel chez Corre, Les Amis de La Licorne avaientdélégué pas moinsde trois voituresdont ce torpédoB7W4 venu de la Manche.
Amilcar et Georges Irat.
Une avenue de Buchères, le village de son enfance, porte désormais le nom d’André Morel. De gauche à droite : M. Lebeau,le maire de la commune, un neveu d’André Morel, FloretteMorel, la fille d’André Morel et Bruno, le fils d’André Chambas.
��
35l ’ authentique
A ndré Morel est né à Troyes, le 3 août 1884. Orphelin de
père dès l’âge de 12 ans, il doit,très jeune, subvenir aux besoinsdu foyer familial et c’est ainsi qu’ilentre comme apprenti au garageMaillot de Lusigny (près de Troyes)où il découvre la mécanique. Cesera le début d’une longue carrièrequi le conduira d’abord chez Correà Paris, puis à Lyon chez Berliet oùil deviendra un conducteur d’auto-bus et de camions expérimenté.Fort de cette expérience, il choisitde revenir, en 1910, sur ses terresnatales pour créer une ligne régu-lière d’autobus dans la région deBar-sur-Aube. En 1911 il ajoute à cette activité « l’Auto-Garage »,également à Bar-sur-Aube.1914, la guerre stoppe ses activitéset André Morel devient alors pilote
instructeur dans l’aviation. Il formera 1 910 élèves-pilotes surle terrain d’Ambérieux-en-Bugey.La guerre terminée, son activité au sein de la maison « Zèbre » va être à l’origine de la création dela marque Amilcar. C’est en effetAndré Morel qui fait se rencontrerles fondateurs de cette grandemaison que sont Edmond Moyet,Emile Akar et Joseph Lamy.En 1921, il abandonne ses activitésà Bar-sur-Aube pour se consacrerà la jeune maison Amilcar. C’estainsi qu’à 37 ans, il entame unecarrière de pilote de course auto-
André Morel, le champion modeste
André Morel, dans sa tenue de pilote de course...
24Heures du Mans 1952. A 68 ans,André Morel prend une dernière fois levolant d’une voiture en course lors des24 du Mans 1952. Il partage le volantde la Talbot Lago avec André Chambas.Ils termineront à la 9ème place.
mobile. Ses succès, nombreux,peuvent être brièvement rappelésici. Commençons par une victoireau Bol d’Or en 1921, qu’il complèted’un titre de champion de Franceà l’issue du Grand Prix des cycle-
cars au Mans en 1921. En 1923, il participe au Grand Prix de l’ACFà Tours au volant de la LaboratoireVoisin. L’année suivante, il participeavec succès à de nombreusescourses pour Amilcar, mais aussipour Voisin au Grand Prix de l’ACFà Lyon, et pour Delage à San-Sebastian sur la 12 cylindres.Pour 1925, André Morel disposede la toute nouvelle Amilcar 6 cylindres 1100. Cette redoutablevoiture de course va impressionnerles foules et remporter une multi-tude de succès aux mains d’AndréMorel. Ainsi, le 5 septembre 1925,
au Grand Prix d’Italie à Monza, il remporte l’épreuve au momentmême où sa fille Florette vient au monde. Au cours des années1926-27, André Morel va collec-tionner les victoires au volant desredoutables Amilcar. Il prendraaussi le volant des superbes 1500Delage et participera aux 23records du monde de la huit cylin-dres Voisin à Montlhéry.1929 marque le début du déclinde la maison Amilcar. André Morelprend alors la représentation de lamarque américaine Essex. Cettemême année il est à nouveau auvolant de la 12 cylindres Voisinpour une série de records. Audébut des années trente, il occupedifférents postes de représentantpour les firmes Ansaldo, Hudson,Minerva, mais cette activité nesemble pas le passionner et en
1933 il retourne à la compétition,cette fois pour le compte deTalbot. Ainsi, en 1936, à 51 ans, il devient chef des essais et à cetitre il participe à de nombreusescompétitions.A nouveau la guerre impose une trêve dans la carrière d’AndréMorel mais, dès 1947, il reprend le volant de voitures de course et participe avec son ami AndréChambas à différentes épreuvesdont les 24 heures du Mans en1949, 1950, 1951 et 1952. A 68 ans, André Morel, sur lessuppliques de sa famille met un terme à sa carrière de pilote. Il restera chez Talbot commeinspecteur technique jusqu’à sa retraite en 1956. Retiré dans la région Lyonnaise, André Morels’éteint le 3 octobre 1961 à l’âgede 77 ans.x
Morel au Grand Prix de Provence, sur l’autodrome de Miramas en 1926. Il piloteune Amilcar 6 cylindres 1100.
Talbot T 150 C 1937. André Morel participa à de nombreuses courses au volantde ce type de voiture.
36 l ’ authentique
MUSÉE HENRI MALARTRE
I l était une fois... un casseur
automobile qui, pris de
remords, résolut de sauver les plus
belles de ses victimes et devint ainsi
collectionneur...
Cette belle histoire n’est pas vraiment
originale et nombreux sont les
exemples de casseurs repentis. Mais il
en fallait un premier, qui fasse œuvre
de pionnier et trouve en lui-même
l’inspiration de son acte. Quand, de
plus, ce pionnier réunit une collection
d’ancêtres sans égal et l’installa dans
un château pour constituer ainsi le
premier musée spécialisé de France,
l’histoire devient extraordinaire ; c’est
celle du musée Henri Malartre.
■ L’art de la récupération
Lorsqu’en juin 1960, Henri Malartre
ouvre au public le musée qui porte
aujourd’hui son nom, il a déjà 55 ans.
Ce natif des environs de Rive-de-Gier,
dans la Loire, a rencontré
apparition en course de la célèbre
Bugatti 35. Cinq ans plus tard, il crée
à Lyon « la première entreprise de
l’automobile lors du fameux Grand
Prix d’Europe disputé à Lyon en 1924,
celui-là même qui vit la première
Rochet-Schneider1898, premièrepièce de la collection d'HenriMalartre.
Rare torpédoMercedes de parade 770 K blindée.A droite, sportifroadster La Buire.
démontage rationnel d’automobiles »
selon sa propre expression. Finie l’ère
des ferrailleurs, l’avenir appartient
au commerce des pièces détachées
d’occasion et dans ce domaine,
il est rapidement un maître...
Grâce à un ferrailleur de génie...
��
Au sein de la FFVE, les musées occupent uneplace particulière : toutes les occasions sont bonnes pour en assurer la promotion et encourager leurvisite. Si vous ne connaissez pas celui de Rochetaillée,n ’oub l iez pas que c ’est le premier musé e de véhicules anciens créé en France... (BERNARD VAIREAUX)
Cité de l’AutomobileMusée national – Collection Schlumpf
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38 l ’ authentique
Jusqu’à ce qu’en 1931 lui soit apporté
un Vis-à-vis Rochet-Schneider
construit à Lyon en 1898. La curiosité
d’abord, vite supplantée par
l’enthousiasme, lui fait épargner ce
« teuf-teuf », qui devient la première
pièce de sa collection.
Car à cette époque, de tels ancêtres
dorment encore dans les écuries des
châteaux ou les dépendances des
grandes maisons bourgeoises des
environs de ce berceau de l’automobile
que fut Lyon au tournant du siècle,
attendant que quelque illuminé les en
extraie et rende ainsi service aux
propriétaires en les débarrassant de
ces ferrailles inutiles. Il n’en faut pas
davantage pour qu’Henri Malartre, fin
commerçant et redoutable
négociateur, fasse prospérer de
concert son entreprise et sa collection.
■ Ouverture au public
C’est en vendant une partie de cette
collection qu’il parvient, de retour des
camps de concentration après la
guerre, à relancer son activité... avant
de se remettre en chasse.
Et c’est le succès d’une exposition
qu’il organise en 1957 dans les locaux
de son entreprise qui lui donne l’idée
d’ouvrir un musée. Pour cela, il veut
un cadre hors du commun, en rapport
avec les ancêtres automobiles qui
caractérisent sa collection. Il le trouve
au château de Rochetaillée-sur-
Saône, qu’il achète en 1959 et dans
lequel il installe ses véhicules (qu’il
doit démonter pour cela) avant d’ouvrir
retrouver les rares survivantes de
ces automobiles du temps passé.
Il faut dire qu’Henri Malartre bénéficie
d’un allié de choix en la personne du
maire de Lyon, Louis Pradel, lui-même
expert automobile et visiteur assidu
du musée. C’est
l’amitié des deux
hommes qui
permet qu’en
1972, alors
qu’Henri Malartre
envisage à regret
de vendre son
musée, ce soit
la mairie de Lyon
qui en fasse
l’acquisition,
évitant ainsi la
probable
dispersion de la
collection, qui demeure en outre dans
le cadre que lui avait choisi le
fondateur.
■ La collection survit à son créateur
Henri Malartre décède en novembre
2005, manquant d’à peine un mois
son centenaire, mais son œuvre lui
survit : les collections du musée qui
porte son nom, aujourd’hui reconnu
« Musée de France », comptent près
de 150 voitures, une cinquantaine
de motos et sidecars, et autant
de cycles, et retracent près de deux
siècles de locomotion routière sur
deux, trois ou quatre roues.
Des expositions temporaires, des
animations régulières et toutes sortes de
manifestations dans le parc continuent
à lui insuffler la vie qu’avait su lui donner
son fondateur. Et si vous voulez, vous
aussi, participer à écrire une page de
cette belle histoire, le musée vous
donne d’ores et déjà rendez vous
au plus tard en juin 2010 pour fêter
avec lui le demi-siècle du plus ancien
musée de l’automobile de France.x
Musée Henri Malartre, BP 7, 69270 Rochetaillée-sur-Saône,
tél. 04 78 22 18 80, site web www.musee-malartre.com,
ouvert tous les jours sauf le lundi, Noël, le Jour de l’An et la
dernière semaine de janvier, de 9h à 18h (10h à 18h en juillet
et août).
Hispano Suiza K6coupé-chauffeurqui aurait accueillile général de Gaulle...
A droite, Luc Court 1928.
A droite, torpédo Ford T et cabrioletMaserati 1957.
au public, en juin 1960, le premier
musée français entièrement consacré
à l’automobile, à la moto et au cycle.
Savamment orchestré, le succès est
immédiat et on se presse pour
profiter de cette occasion unique de
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La Fédération Internationale des Véhicules Anciens, dont la FFVE
est membre fondatrice, a tenu son assemblée générale annuelle
à Copenhague, les 25 et 26 octobre 2007. Cette réunion a réuni plus
de cent délégués d’une quarantaine de pays ; elle a été marquée par
quelques points forts.
■ Remaniements au comité général
Ce comité constitue l’instance dirigeante de la FIVA. Il a été profondément
bouleversé par le départ annoncé de deux « poids lourds » français :
� Michel de Thomasson,président, arrivait en fin de
mandat. Ses six années
particulièrement denses
au poste de commande-
ment ont été marquées
par un développement
significatif de l’institution,
concrétisées par l’arrivée
de nombreux pays d’Europe
de l’Est, du Moyen-Orient
ou d’Amérique du Sud.
Sous sa présidence, le
nombre de nations représentées est passé de 38 à 55 et le nombre de
collectionneurs individuels derrière les 84 associations membres a crû
de 70% pour atteindre 900 000, dont la section historique de l’ADAC
allemande, qui regroupe à elle seule 90.000 membres. Ces années
resteront surtout dans l’histoire par le retour au sein de la FIVA d’une
fédération dissidente, l’International Historic Vehicles Organisation (IHVO),
lors de l’assemblée générale de Budapest. Dans son discours inaugu-
ral, le nouveau président n’a pas manqué de souligner les exception-
nelles qualités humaines et les talents diplomatiques et stratégiques de
Michel de Thomasson, largement connus et appréciés en France, depuis
de nombreuses années au sein de la FFVE.
� Claude Delagneau, premier vice-président, ne se représentait pas,
désirant se consacrer à d’autres mandats. Chacun s’est souvenu de
« l’épopée de Strasbourg », un froid matin d’hiver 1999, où il avait su
mobiliser plus de mille véhicules anciens sous les fenêtres du parlement
européen pour faire pression, avec succès, sur l’inqualifiable projet de
directive « fin de vie ». Plus de 90% des véhicules portaient ce jour là
des plaques françaises... Il a été nommé membre d’honneur de la FIVA.
� Horst Brüning, 60 ans, président de la fédération suédoise, a été
élu comme nouveau président. Ancien manager d’une grande chaîne
hôtelière, il parle couramment sept langues. Vous ne manquerez pas de
l’apercevoir dans les allées du prochain Rétromobile, qu’il ne manque
jamais.
� Andrew Burt, ancien président de la fédération britannique a été
élu premier vice-président. Cet avocat écossais parle fort bien le fran-
çais, possédant une propriété dans le Lot.
� Wilfried Kallinger, président de la fédération autrichienne, prend
en mains la très importante commission législation, en remplacement
de Horst Brüning.
� Patrick Rollet, délégué général
de la FFVE, a été nommé vice-
président planning et finances, en
remplacement d’Andrew Burt. Il ne
sera pas le seul français à la FIVA,
puisque Jean-François Ruchaud
rejoint la commission technique et
que Michel Clin siège à la commis-
sion d’arbitrage.
■ Des sujets chauds
� Les deux thèmes qui ont dominé
les travaux ont pour nom « sécurité »
et « environnement ». Dans certains
pays, des mesures peu favorables à
nos véhicules pourraient être prises. Mais en d’autres lieux, comme en
France, la situation reste bonne, dès lors qu’il est possible de nouer un
dialogue confiant avec les pouvoirs publics. Il existe par ailleurs une évi-
dente corrélation entre l’existence d’une seule fédération nationale et
la richesse de ce dialogue.
� Des négociations avancées devraient permettre à brève échéance
le développement d’une relation fructueuse avec les USA, immense mar-
ché rassemblant 50% des véhicules anciens de la planète, sur lequel
la FIVA n’a jamais été officiellement présente.
Une équipe remaniée s’est mise au travail. Son premier bilan sera dressé
à Bruxelles, fin octobre 2008. Gageons qu’il sera positif, en dépit de
difficultés de toutes sortes. Mais les « petits nouveaux » ont signé en
connaissance de cause...x
l ’ authentique
INTERNATIONAL
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE FIVA, COPENHAGUE
Si la FFVE se bat pour maintenir notre liberté de circulation, en France, la F lVApoursuit le même objectif, au niveau international.
Patrick Rollet, nouveau vice-présidentplanning & finances de la FIVA.
Michel de Thomasson passe la main Une assistance studieuse, à l’écoute de Claude Delagneau, Horst Brüning
et Michel de Thomasson
Michel de Thomasson et Horst Brüning : passagede relais...
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42 l ’ authentique
HOMMAGE
J ean Rédélé, né à Dieppe
le 17 mai 1922, est baigné dès
sa plus tendre enfance dans le milieu
du sport automobile.
Son père, mécanicien sur les
Renault du début du siècle dernier,
crée quelques années plus tard une
agence Renault dans la vil le
portuaire. Avant de reprendre le
garage paternel Jean Rédélé se
dirige vers des études
commerciales. Il en sort, en 1946,
diplômé d’HEC et s’affaire à
reconstruire les locaux de l’agence,
détruits pendant la guerre. Il devient
à 24 ans le plus jeune
concessionnaire Renault de France.
En parallèle, il se lance dans la
compétition automobile aux
commandes d’une 4CV Renault. Il
remporte à son volant de nombreuses
victoires, dont les « Mille Miglia » de
1952 à 1954.
Jean Rédélé s’est désormais fait une
place dans le monde de la course
automobile et projette de construire
sa propre voiture. Il prend alors
contact avec le styliste italien
Michelotti et le carrossier Allemano.
Ils vont lui réaliser un coupé élaboré
sur la plate-forme de la 4CV.
Cette voiture ne convient pas au
dieppois et ce sont des carrossiers de
Saint-Maur, les frères Chappe, qui
vont lui réaliser la première Alpine : le
coach A 106. Cette voiture en
polyester est présentée à la Régie
Renault en 1955. L’histoire Alpine
est en marche.
Jean Rédélé :la légende Alpine
Le sport automobile européen a été principalement marqué par trois constructeurs : Alpine, Ferrari et Porsche. De ces trois hommes, seulJean Rédélé, créateur d’Alpine, n’a pas apposé son nom sur ses réalisations.L’Authentique a choisi de rendre hommage à ce constructeur français qui,en tirant sa révérence le 10 août 2007, a tourné la page d’un demi-siècle de passion automobile. (PAR JEAN-JACQUES MANCEL, PHOTOS F.JAMMES ET J.J.M)
��
La Berlinette Alpine a été une des actrices majeures duchampionnat duMonde des Rallyes,permettant à detrès nombreux pilotes d’exprimerleur talent.
44
■ De l’artisan à l’industriel
Perfectionniste, le jeune chef
d’entreprise désire faire évoluer le
coach. Il travaille sur un nouveau
concept : l’A 108 Tour de France.
Cette nouvelle Alpine entièrement
construite à Dieppe adopte le fameux
châssis-poutre, qui caractérisera la
production dieppoise jusqu’en 1995,
date d’arrêt de la fabrication. Elle
reçoit une carrosserie polyester dont
le style préfigurera la future A 110.
Le début des sixties est un carrefour
important dans l’évolution de la
société Alpine. Jean Rédélé attaque
sur tous les fronts : les rallyes avec la
Berlinette et les circuits avec les
monoplaces et les prototypes du
Mans. Afin de financer tous ces
projets, Jean Rédélé vend la licence
de fabrication des A 108 et 110 au
Brésil, au Mexique, en Bulgarie et en
Espagne.
Bon nombre de pilotes s’illustrent
avec succès dans les différentes
disciplines grâce aux ingénieurs et
mécaniciens qui travaillent sans
restriction.
La production des Berlinette
progresse et le garage paternel,
devenu trop exigu, va conduire Jean
Rédélé à construire deux nouvelles
usines : Thiron-Gardais et Dieppe. Les
aménagements, plus spacieux, vont
permettre de passer d’une production
artisanale à une production
industrielle.
Dans son projet de chef d’entreprise,
Jean Rédélé n’avait pas prévu les
grèves de 1968 auxquelles ses fidèles
n’ont pas participé. Elles vont mettre
en péril les finances de la société.
■ La consécration
Alors que l’A 110 remporte victoires sur
victoires, entre autre grâce au génie de
Marc Mignotet, l’année 1969 voit la
suspension de l’engagement d’Alpine
en endurance. Renault interrompt le
développement du V8 Gordini équipant
les A 220. C’est aussi l’époque à
laquelle Jean Rédélé projette la
construction de la remplaçante de la
Berlinette. La future A 310 verra le
jour au salon de Genève 1971.
En rallyes, la Berlinette évolue de
courses en courses, elle est devenue
la machine à gagner. L’année 1971 va
couronner plus de 20 ans d’effort et
de persévérance de l’équipe de Jean
Rédélé : Alpine remporte le
Championnat International des
Marques.
Malheureusement les années se
succèdent mais ne se ressemblent
pas. L’année 1972 ne sourit pas aux
dieppoises. Les abandons répétitifs
causés par la déficience des boîtes de
vitesses et les défauts de jeunesse de
l’A 310 s’additionnent aux difficultés
financières engendrées par les grèves
de 1968.
Malgré tous ces aléas, l’équipe
redouble d’ardeur et engage ses
A 110, en 1973, dans le tout nouveau
championnat du Monde des Rallyes
aux mains de talentueux pilotes :
Andruet, Darniche, Nicolas, Thérier.
Les « Mousquetaires », comme ils ont
été surnommés, survolent ce
championnat. En fin de saison, Alpine
offre à son nouvel associé, devenu
majoritaire, la Régie Nationale des
Usines Renault, le titre
du premier
championnat du
Monde des Rallyes.
Le fruit de la passion
est consommé.
Le patriarche cède
sa place aux
gestionnaires. L’histoire
retiendra le créateur
et ses disciples.
■ Jean Rédélé, l’homme d’une équipe
L’aventure d’Alpine
est avant tout une
histoire humaine.
Dans tous ses discours
Jean Rédélé n’oubliait
jamais de rendre
hommage à ses
compagnons de route.
Il avait d’ailleurs exigé de la Régie,
lors de sa prise de participation dans
le capital d’Alpine, qu’elle garantisse
les emplois de ses anciens
collaborateurs. Pour lui, les relations
humaines étaient plus importantes
que le lobbying de l’argent. Son sens
de la diplomatie, de la séduction
et de l’éloquence en faisait un fin
négociateur. Sa perception du talent
humain lui a permis de s’entourer
de collaborateurs d’exception
qui, pour la plupart, ont effectué
de remarquables carrières.
Que restera-t-il de Jean Rédélé ?
Des victoires, bien sûr, mais aussi son
talent de visionnaire et de créateur
de génie... La mythique Berlinette
n’est-elle pas le pur reflet de son
talent ? Une vie hors du commun
pour un homme hors du commun !x
l ’ authentique
HOMMAGE
JEAN RÉDÉLÉ : LES GRANDES DATES1922 : Naissance de Jean Rédélé
1946 : Diplômé HEC
1950 : Débuts en compétition automobile
1952 : Création de la “Renault Spéciale”
1955 : Présentation du Coach Alpine A 106
1960 : Naissance de la Berlinette A 108
1962 : Naissance de la Berlinette A 110
1963 : Débuts aux 24 Heures du Mans et en Grand Prix
1968 : Construction usine avenue Bréauté
1971 : Championnat international des Marques /
Lancement de l’A 310
1973 : Championnat du monde des Rallyes
1978 : Fin de sa présence chez Alpine
2007 : Disparition de Jean Rédélé
��
Jean Rédélé s’est intéressé aussi aux coursesd’endurance sur circuit.Sa réussite tientaussi à sa capacitéà animer et respecter l’équipedont il s’étaitentouré.
45l ’ authentique
MOTUL
l’innovation technologique au bénéfice du grand public
PUBL I- INFORMATION
Motul est une société française de notoriété mondiale, spécialiste du lubrifiant. La marquefêtera en 2008 ses 155 ans. Sa présence est historique dans le monde du lubrifiant automobile.
Motul sera donc naturellement présent sur le salon Rétromobile.
Ce salon se déroulera du 8 au 17 Février 2008 et la marque sera partenaire de l’exposition devoitures de collection de Jean-Pierre Foucault.
Motul est reconnue pour sa passion de l’innovation, son implication forte en compétition et pour son exigence quant à la qualité de ses produits.
Le savoir faire de ses équipes Recherche &Développement dans l’innovation technique ont fait la réputation de la marque auprès des teams officiels les plus prestigieux.
La marque s’attache à faire bénéficier
le grand public de ces développements.La commercialisation
de la gamme 300V, en est un exemple
probant. Le partenariat avec Rétromobile est donc tout un symbole. Le symbole de l’implication de Motul auprès des collectionneurs.
Depuis 2005, la marque a développé une nouvelle gamme de lubrifiants spécialement étudiés pour répondre aux caractéristiques
particulières des véhicules de collection. Les huiles Classic Oil SAE 50 et 20W50 offrent ainsi la meilleure lubrification
et la plus haute protection pour les véhicules de collection.
46
I l y a quelques années, il
suffisait d’évoquer le passé de
Citroën devant l’un de ses dirigeants
pour voir son visage se crisper, des
gouttes de sueur perler sur son front
et d’incompréhensibles borborygmes
sortir de sa bouche grimaçante...
L’image est un peu exagérée, mais ce
rejet par Citroën de son histoire
correspond à un épisode maintenant
oublié, pour le bonheur de tous ceux
qui aiment cette marque fascinante.
L’ouverture du Conservatoire d’Aulnay
a été une première étape, et une
deuxième vient d’être franchie avec la
réouverture du C42, c’est-à-dire le
bâtiment situé au 42 avenue des
Champs Elysées. Un ensemble
historique, puisque voulu par André
Citroën lui-même et inauguré en
1927 pour offrir à la B14 un décor
digne de son potentiel... Cinq ans plus
tard, le bâtiment connaissait sa
première cure de jouvence, recevant
une immense baie vitrée surplombée
de l’inscription Citroën en lettres
géantes. Jusqu’en 1984, le magasin
des Champs Elysées va ainsi servir
d’écrin aux gammes successives,
avant de prendre le virage radical de
« l’Hippo-Citroën » où l’automobile
cèdera la place à l’art culinaire...
En 2004, le rideau tombe sur le
bâtiment : Citroën souhaite réinvestir les
lieux et en faire un espace entièrement
dédié à la marque. Un concours
international d’architecture est lancé
dès 2001 : le C42 est en route...
■ Huit plateaux dans un ensemble d’avant-garde
C’est Manuelle Gautrand, architecte
enthousiaste et prometteuse, qui a
remporté le concours, donnant
naissance à un bâtiment alliant
remarquablement l’image de Citroën
avec une déclinaison du motif des
chevrons, la tradition du bâtiment
avec une façade en verre, l’avant-
garde architecturale avec une
conception inédite, le tout combiné
dans une technique de construction
époustouflante. Quand on sait que le
lieu imposait de redoutables
contraintes, comme une livraison de
matériaux et éléments uniquement la
nuit, on imagine l’énorme difficulté du
chantier de construction. Pour
Emmanuelle Gautrand, « l’intérieur
met en scène les voitures, l’extérieur
raconte une marque. »
Le résultat est à la hauteur, à tous
points de vue puisqu’il est
effectivement tout en hauteur,
composé de huit plateaux tournants
l ’ authentique
Fin septembre 2007, Citroën inaugurait son nouveau bâtiment des Champs Elysées. Unevitrine étonnante, mêlant patrimoine historique ettechniques d’avant-garde. (SERGE CORDEY)
Citroënà nouveau sur
Au dernier étage :on retrouve lethème des chevronsdans la structure de verre. La vue sur Paris est splendide...
Les plateaux, vus de dessous,avec leurs multiplesmiroirs.
A droite, Gilles Michel, directeur généralde Citroën, lors de l’inauguration, à côté d’une photode DS : impensableil y a 15 ans...
EXPOSITION
47
montés sur un pilier. La visite
s’effectue de haut en bas : on prend
d’abord l’ascenseur jusqu’au sommet,
ce qui permet ensuite de se laisser
porter vers le rez-de-chaussée par
l’escalier, égrenant les étages et leurs
attraits. Traction, 2CV, DS s’offrent
ainsi aux regards, avant quelques
voitures de la gamme actuelle, puis
les concept-cars C-Metisse et
C-Airplay. On retrouve même
l’étonnant « Totem-Mobile » vu au
Mondial de l’Auto et faisant se déployer
une DS, tel un mutant de vérins et
d’acier. Des maquettes, des films, des
bornes interactives, bref toute la
panoplie de dispositifs modernes de
présentation de la marque au public
le plus large sont évidemment au
rendez-vous. Les thèmes d’expositions
pourront d’ailleurs changer.
Ni musée, ni magasin d’exposition, cet
étonnant bâtiment est devenu une
vitrine du savoir-faire Citroën, au sens
le plus large. Est-ce d’ailleurs une
coïncidence : parallèlement à cette
reconnaissance du patrimoine
historique chez Citroën, la gamme
actuelle a pris récemment un
incroyable coup de jeune, retrouvant
une élégance et une cohérence que
l’on croyait perdues... Le passé serait
donc un socle solide, capable de porter
haut et loin les couleurs de l’avenir et
de l’innovation. Vous en doutiez ?x
l ’ authentique
POUR S’Y RENDRESi vous passez à Paris, une visite s’impose. Le C42 est ouvert tous les jours à partir
de 10h, jusqu’à 22h du dimanche au mercredi, les autres jours jusqu’à 23h d’octobre
à mai, minuit de juin à septembre. Il est situé 42 avenue des Champs Elysées,
tél. accueil 0810 42 42 00, site internet www.c42.fr. Entrée gratuite.
les Champs Elysées
Traction, 2 CV :c’est par elles
que la visite commence, au
sommet du bâtiment.
Les concept-cars ont leur place au C42,comme ce C-Airplay.
48
T out émoustillé par mon
statut de grand reporter
(amateur) à L’Authentique, je me
dirige de bon matin vers le repaire
d’un grand nom de l’automobile
ancienne, sportive de préférence,
dans le nord de la péninsule
Armorique. Dès l’abord, le visiteur est
fixé : un drapeau breton flotte
fièrement au-dessus du
panneau annonciateur des
lieux : « la Panhardière ».
Drapeau Breton, car il est
aujourd’hui établi, après
longue et minutieuse
enquête, que le village de
Réginea n’est que
l’appellation romaine de
Babaorum, le fameux village
des irréductibles Gaulois. De
nos jours, on parle plutôt
d’Erquy, l’incontestable
capitale mondiale de la
coquille Saint-Jacques.
Panhardière, car s’il traîne
bien dans l’immense hangar
quelque Dauphine ou 4 CV
Renault (à moteur Alpine,
tout de même), le visiteur est
frappé par l’incroyable
assortiment de filles d’Ivry, de
la Dyna X dans tous ses états
(berline, découvrable, cabriolet, break
et même... bétaillère), déclinés en
23 modèles (X84 à X87) à la Dyna Z.
Il y a aussi deux chefs-d’œuvre néo-
Panhard dans cette ancienne
porcherie : un sémillant coach DB
HBR5 Super Rallye de 1959 et un
bestial monstre de course carrossé en
1954 par Pichon-Parat sur la base
d’un châssis X86.
Jean-Pierre Allain, le maître des lieux,
est sur le pas de sa porte et m’invite
à glisser au fond du bâtiment pour
déguster un café-croissant. Je mets
une demi-heure pour atteindre le
bidon d’huile Motul qui sert de table
de cuisine, fasciné par tant de
merveilles mécaniques. Le Pichon-
Parat en particulier, exhibant sans
retenue tous ses dessous, me fascine.
Il est en cours de restauration et ceci
facilite la découverte d’une telle
merveille. Jean-Pierre a dû se séparer
d’une Maserati Ghibli, d’une Rosalie
en état concours et d’une 11 Légère
pour acquérir le joyau au bicylindre
Panhard.
■ La presse le presse
Retracer l’histoire tumultueuse de
l’homme n’est pas chose aisée.
En quelques mots, retenez de sa
complexe ascendance que
l’un de ses grand-père fut
une tête pensante de la
SNCASO (Sté Nale de
Constructions Aéronautiques
du Sud Ouest), berceau de la
Caravelle et que l’autre fut le
dernier commandant de bord
d’un trois mâts « barque »,
dix-sept fois Cap Hornier.
L’une de ses grands-mères
suivit la construction du
Transsibérien et apprit onze
langues au gré de
l’avancement des ouvrages
d’art... Les choses s’éclairent
un peu quand on apprend
que son père fut longtemps
attaché à la concession
Panhard de La Madeleine,
près de Lille. Il venait
régulièrement en vacances
à Erquy.
Jean-Pierre lui-même naquit
en pleine guerre, au plus profond du
boccage Normand. Il fut « mis bas par
un véto », commente-t-il. Le moyen
est original mais apparemment
efficace... Après des études paisibles,
mollement attentif aux exploits
intellectuels de Verlaine ou d’Einstein,
il cherche à intégrer l’Ecole Technique
l ’ authentique
Jean-Pierre Allain : Panhardis Supremo
La Panhardière : le nom annonce la couleur. Chez Jean-Pierre Allain, les Panhard se ramassent à la pelle... Mais la passion de cet amateur de longuedate plonge plus lo in ses racines, dans le sport automobile et ses plus belles épreuves. (PATRICK ROLLET)
COLLECTIONNEUR
Agnès : la découvrableDyna X, prochainchantier de Jean-Pierre.
Breitz power : le drapeau séparatiste flottesur Babaorum.
49
de Construction Automobile, lorsque
le destin l’amène à reprendre le
commerce familial d’Erquy Il y passe
toute sa longue carrière
professionnelle, transformant le
modeste magasin de journaux en une
jolie PME de distribution de presse,
forte de huit salariés. Une telle
réussite ne paraît pas compatible
avec un régime de 35 heures assorti
de RTT : Jean-Pierre est debout à 2h
du matin, chaque jour ouvrable,
pendant des décennies... L’une de ses
légitimes fiertés est d’avoir « fait vivre
quelques familles d’Erquy ».
■ Pilote, puis organisateur
Mais l’homme de presse pressé se
presse vers un nouvel horizon : celui
du sport automobile. Déjà, à 17 ans,
sans permis, il achète sa première
auto, un cabriolet Panhard X85 rouge.
Aujourd’hui sagement rangée à la
Panhardière, il est le support d’un
apprentissage mécanique rapide : la
réfaction de la boîte de vitesse est
menée tambour battant, sous l’œil
admiratif des professionnels de la
région. Le virus progresse : premières
courses en Dauphine 1093, puis
sur Renault R8 Gordini et Alpine. Il
se fait un nom sous le pseudonyme
de Glapion (« l’effet Glapion »).
Un jour, à l’Alpes d’Huez, il fait cirer
ses pneus sur le circuit tourmenté,
lorsqu’un observateur s’approche et
lui murmure : « Viens par là, jeune
homme, je ne voudrais pas que tu te
fasses mal... ». C’est Jean Behra, l’un
de ses maîtres. Il se frotte avec des
pointures de l’époque, tels Henri
Grandsire ou Edouard Germain.
Mais on ne peut éternellement se
lever avant l’aube pour ses affaires
tout en restant en haut du podium le
week-end. La carrière de
l’organisateur démarre. Au quart de
tour. C’est la création de l’Ecurie
Armor, puis du Rallye Armor. En 1967,
l’épreuve est intégrée au Championnat
de France des Rallyes. En 1968, avec
l’aide du Quintinais Joël Le Saux,
il découvre un site merveilleux pour
une course de côte, à Saint-Gouéno,
au plus profond de la Bretagne
intérieure. Il y fait passer le Tour Auto.
L’épreuve est homologuée dès 1969
et attire 110 concurrents. Peu après,
elle est intégrée au calendrier du
Championnat de France, puis à celui
du Championnat d’Europe. Les plus
grands volants s’y retrouvent :
Jean-Claude Andruet (qui ne chante
pas encore, mais fait rugir son Alpine),
Michèle Mouton, Henri Beghin, Marcel
Tarrès, Guy Fréquelin et bien d’autres.
Il œuvre aussi au Critérium
de Touraine et au Rallye du Maine.
l ’ authentique
��
Jean-Pierre Allainau volant de soncoach DB HBR5
Super Rallye sur-vitaminé.
Pichon-Parat, Jidé,etc. : chantiers
d’aujourd’hui et de demain. La belle
de Sens est en cours, la Jidéattendra un peu.
Quelques spécimens de la
collection, en étatconcours : DynaJunior, X Break,
X Cabriolet, DB HBR5.
50
■ Aux 24 Heures du MansLe curriculum vitae s’arrête-t-il là ?
Que nenni ! C’est maintenant
« Monsieur Sécurité » qui entre en
scène. Marcel Lecoq, autre grand
amateur de Panhard & Levassor
(et de Mathis), remarque ce meneur
d’hommes, sympathique de surcroît.
Il l’introduit à l’Automobile Club de
l’Ouest. D’abord commissaire de piste
des 24 Heures du Mans (il restera 10
ans au virage Ford, celui que les
Bretons occupaient par tradition), il
participe à l’élaboration du règlement,
avec Jean Bernardet, puis rejoint le
PC opérationnel, rattaché au directeur
de course. Il devient ensuite directeur
de course, côté circuit et rejoint le
comité directeur des 24 Heures.
Jean-Pierre ne transige pas sur la
sécurité. « Elle ne se discute pas.
Elle se construit. Il y a une règle et on
la respecte ou il n’y a pas de règle et
il n’y a plus de sécurité et... pas
d’épreuve non plus ».
Lorsque les Audi diesel sont arrivées
en 2006, il a exigé - et obtenu - de
la firme allemande que les autos
soient équipées de durites et tuyaux
type aviation. Parce que si une fuite
d’essence ne pose pas de problème -
elle s’évapore et ne laisse aucune
trace - une fuite de gas-oil génère
une traînée visqueuse qui peut de
transformer rapidement en patinoire.
■ Restaurations, délégations...
C’est tout ? Non, pas encore... Jean-
Pierre poursuit ses activités de
restauration. Avant la Pichon-Parat, il
a entièrement refait le « tank » HBR4
qui a gagné trois fois l’indice de
performance aux 24 Heures
(1957-59). Pour l’occasion, la
Panhardière fut transformée en bloc
pour une opération à cœur ouvert,
doté des dispositifs d’hygiène et
sécurité digne d’une salle blanche.
Le tank a aujourd’hui retrouvé sa
place au Musée de la Sarthe. Il est
directeur de courses (route) à la FIA
et observateur de la FFVE.
Il est président départemental de
l’ACO (Côtes d’Armor, naturellement),
délégué régional Bretagne du
Dynamic Club Panhard et membre
actif de l’Amicale DB, dont il fut l’un
des fondateurs. Voilà pourquoi notre
héros est contraint de se promener
avec des portefeuilles de grande
dimension, pas tant pour y placer de
grosses coupures que pour « caser »
ses nombreux accréditifs.
Et il garde son coup de volant ! Entre
le café et un petit cordial apporté
par l’un de ses admirateurs (au volant
d’une bien belle Mercedes-Benz
220S de 1957), l’homme m’a proposé
de faire un petit tour avec le HBR5
Super Rallye. Sur un chemin de
campagne à peine plus large que
l’auto. Soyons bref : j’ai apprécié le
cordial...
■ Epreuves et bonheurs
Tout ceci serait (presque) banal
si Jean-Pierre n’avait eu à se battre,
à deux reprises, avec une terrible
maladie. C’est dans ce genre
d’épreuves que les personnalités bien
trempées se révèlent. Il a fait face
avec courage et détermination. Au
plus profond de son angoisse, il me
confie avoir eu une petite
conversation avec le Très Haut :
« Dis, Chef, ne pourrais-tu pas me faire
un petit signe, ne serais-ce que pour
savoir si cela vaut bien le coup de se
battre ? ». Deux jours plus tard, on lui
annonce l’arrivée d’un heureux
événement : la naissance, dans
quelques mois, d’un premier petit
enfant.
Il en est sorti. A cause de ses relations
vraiment de très haut niveau ?
Peut-être, mais il n’est pas dans
l’objet de ces lignes d’en débattre.
Grâce à sa passion, à ses projets, à sa
volonté d’agir et de vivre, à coup sûr...
La bétaillère X85 patiente dans le
pré, avant sa restauration... Agnès,
la fille de Jean-Pierre, attend sa X
découvrable, tout comme Hervé
Hardel sa Jidé. St-Gouéno, c’est
reparti et c’est de nouveau inscrit
au Championnat de France. L’ACO,
la FFVE, les clubs et bien des fans
font toujours résonner le téléphone.
Astérix continue d’accumuler
les aventures. La fin de ses prouesses
n’est pas annoncée. Et même quand
elle le sera, il restera toujours quelque
chose du côté de Babaorum :
un motto éternel, du genre : Passion,
Rigueur, Authenticité.
Kenavo, Panhardis supremo,
à bientôt !x
l ’ authentique
��
A droite,Capharnaüm à Babaorum.
X Bétaillère : rarissime carrosserie bétaillère sur châssis Dyna X.Noter que les ailes arrière sont celles ducabriolet !
COLLECTIONNEUR
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